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Analyse et gestion des risques

( Télécharger le fichier original )
par Athmane BOUAZABIA et Samir BOUDJEDRA
Université Lumière Lyon 2 - Master 2 expertise économique et décisons 2007
  

Disponible en mode multipage

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    Université Lumière Lyon 2

    Faculté des Sciences Economiques et de Gestion

    Département Economie quantitative

    Master Economie Quantitative et décisions Stratégiques

    Master 2 Méthodes Quantitatives pour l'Expertise et la Décision Economique

    Cours : Economie de la connaissance

    Exposé ayant pour thème :

    Présenté par :

    Athmane BOUAZABIA

    Samir BOUDJEDRA

    SOMMAIRE

    Introduction 4

    1. Historique de la notion du risque 4

    2. Définition 4

    3. Problématique 5

    Chapitre I Quels risques dans l'environnement de l'entreprise ? 5

    1. Objectifs de gestion des risques 5

    1.1 Sécurité 5

    1.2 Qualité 5

    2. L'environnement de l'entreprise 6

    2.1 La sphère économique 6

    2.2 La sphère financière 6

    2.3 La sphère sociétale 6

    3. Classification des risques 7

    3.1 Cartographie des risques- fréquence et niveau de gravité 7

    3.2 Panorama général des risques 8

    3.2.1 Les risques financiers 8

    3.2.2 Les risques stratégiques 10

    3.2.3 Les risques opérationnels 10

    3.2.4 Les risques projet 10

    3.2.5 Les nouveaux risques ou risque émergements 11

    A. Risque environnemental et développement durable vers une responsabilité sociale de l'entreprise. 11

    Chapitre II Le risque : Processus de gestion, indicateurs et méthodes de couverture 11

    1. Processus de gestion des risques 11

    Etude préalable 12

    Identification des risques 12

    Evaluation des risques 12

    Traitement des risques 13

    2. Indicateurs et outils d'identification des risques 13

    Les états comptables et financiers 13

    Les documents internes et externes 14

    Le schéma de production 14

    Les questionnaires 14

    Les autres outils 14

    3. Méthodes de couverture contre les risques 14

    Transfert des risques au marché de l'assurance 14

    Capitalisation des connaissances et retour d'expérience 15

    Veille 15

    L'externalisation 16

    L'internalisation 16

    Bibliographie 16

    Introduction

    1. Historique de la notion du risque

    Le risque est inhérent à l'entreprise et constitue même son essence. Créer une entreprise revient déjà à prendre un risque, la survie et la pérennité de l'entreprise n'est jamais assuré quel que soit sa taille. Historiquement, L'homme a de tout temps été confronté aux dangers catastrophes naturelles (tremblement de terre, inondation, éruption volcanique, avalanche, cyclone, etc.), de maladies, de guerres ou de tout autre manifestation, l'homme fut amené à réagir face au danger du risque naturel. Au XVII siècle les philosophes et les moralistes englobaient le risque dans la notion de prudence. La notion de risque a été introduite dès que les probabilités ont été développées au XVIII siècle .Le progrès scientifique et le développement technologique ont a accru les risques liés au développent industriel et humain cette ère a vu la naissance de la notion de gestion des risques. Les organisations ont développé des méthodes et des moyens pour faire face à l'irréparable. L'inexistence du risque zéro a accompagné une demande sans cesse de protection et d'assurance. Parallèlement, les habitudes des consommateurs et des partenaires de l'entreprise ont changé, les années 1990 marquent le début d'un rapprochement des aspects qualité, sécurité, santé et protection de l'environnement. Enfin l'avènement de l'ère de la mondialisation associé à l'émergence d'une société d'information entraine l'entreprise dans un environnement instable et mouvant source de risques nouveaux.

    2. Définition

    Nombreux auteurs ont apporté une définition du risque, selon POUMADERE 1(*) la définition la plus répondue est la suivante : « les risques constituent une menace pour les êtres humains et ce à quoi ils sont attachés .Associé à la notion d'événement, le risque se définit comme une entité à deux dimensions : probabilité d'une part et conséquence(s) d'autre part. Mesure d'un danger associant une mesure de l'occurrence d'un événement indésirable et une mesure de ses effets ou conséquences. »

    3. Problématique

    L'entreprise comme entité économique évolue dans un environnement caractérisé par une multitude de risques, l'exposé apportera les réponses aux questions suivantes :

    - Quels sont les principaux risques pouvant altérer l'exploitation d'une entreprise ?

    - Quelle est la teneur des nouveaux risques environnemental et informationnel ?

    - Quelles méthodes pour une meilleure couverture des risques ?

    Chapitre I Quels risques dans l'environnement de l'entreprise ?

    1. Objectifs de gestion des risques

    La gestion des risques constitue un ensemble de concepts, de démarches et d'outils destinés à identifier et à contrôler les risques qui pèsent sur la vie de l'entreprise afin de les réduire et de rechercher la meilleure couverture possible. La gestion des risques s'inscrit dans la politique générale de l'entreprise notamment la politique qualité, sécurité et environnement qui est devenu un aspect stratégique pout toute organisation.

    1.1 Sécurité

    La sécurité est définie comme l'ensemble des mesures de prévention et de réaction mises en oeuvre pour faire face à une situation d'exposition au risque.

    Les objectifs liés à la sécurité ont évolué avec le temps, dans les années 1970 les questions de sécurité ne traitaient pas les questions de l'environnement .A la fin des années 1980 la notion de développement durable voit le jour prenant en compte des considérations nouvelles telles que le traitement des déchets et le recyclage.

    De ce fait, la gestion des risques doit répondre avant tout à des exigences de sécurité, celle-ci est relative à la sécurité des biens et des personnes, à la protection de l'environnement et à l'amélioration des conditions de travail (hygiène et santé).

    1.2 Qualité

    La qualité se définit comme l'ensemble des propriétés et des caractéristiques d'un produit qui lui confèrent l'aptitude à satisfaire un besoin. La qualité pour l'entreprise est un objectif stratégique moderne. Elle est devenue si importante à tel point qu'elle est aujourd'hui un préalable à l'échange économique marchand. La qualité au début n'englobait que quelques critères restreints tels que la relation client/fournisseur (Prix d'achat, caractéristiques et performance de produit, respect du cahier des charges etc.). Aujourd'hui elle nécessite la considération de l'ensemble des acteurs de l'entreprise (enjeux organisationnels) et son environnement (partenaires économiques et financiers, concurrents, institutions et groupes de pression). La maîtrise des risques de l'entreprise, passe par la prise en compte de cet aspect.

    2. L'environnement de l'entreprise

    L'entreprise, évolue au sein d'un environnement composé de trois entités élémentaires.

    La sphère économique, la sphère financière et la sphère sociétale. Chaque acteur des différentes sphères peut faire intervenir un ou plusieurs aspects qualité, santé, sécurité et environnement dans ses rapports avec l'entreprise.

    2.1 La sphère économique 

    La sphère économique regroupe les partenaires économiques (fournisseurs, sous-traitants, donneurs d'ordre, clients, distributeurs, transporteurs, etc.) et les concurrents de l'entreprise.

    2.2 La sphère financière 

    La sphère financière regroupe les banques, les assureurs, les investisseurs et les actionnaires de l'entreprise. Pour chacun, la pérennité de l'entreprise fait figure de priorité. Aussi, la gestion des risques accorde une attention particulière à cette sphère.

    2.3 La sphère sociétale 

    La sphère sociétale est composée des acteurs institutionnels, des groupes de pression et du public. Les acteurs institutionnels légifèrent et édictent la réglementation (gouvernement, pouvoirs publics). Ils sont également chargés du contrôle du respect de la réglementation. Les groupes de pression sont composés des médias, des associations (associations de protection des consommateurs, de protection de l'environnement, etc.) et du public. Pour ces acteurs, l'entreprise responsable est devenue une exigence. Aussi, en tant que consommateur des produits et services de l'entreprise, en tant que"voisinage" de l'entreprise soumis aux éventuelles nuisances provoquées par ses activités, ou en tant qu'individu, ils ont des attentes vis-à-vis du comportement de l'entreprise.


    ENTREPRISE

    Sphère économique

    Sphère financière

    Sphère sociétale

    Clients

    Distributeurs

    Fournisseurs

    Sous-traitants

    Banques

    Assurances

    Actionnaires

    Investisseurs

    Acteurs institutionnels

    Groupes de pression

    Pouvoirs publics

    Justice

    Gouvernement

    Associations

    Médias

    Public

    3. Classification des risques

    3.1 Cartographie des risques- fréquence et niveau de gravité

    Il s'agit de classer par ordre d'importance la vulnérabilité et ensuite analyser les situations à risque, il s'agit alors pour la firme de développer une cartographie de ses risques, pour cela l'analyse du risque s'appuie sur deux variables : gravité et fréquence. Avant d'estimer la gravité il est nécessaire que les décideurs définissent ce qu'ils entendent par grave.
    Sont graves, une perte financière, humaine, des dégâts environnementaux, sanitaires etc.
    La cartographie des risques se décline en quatre grandes catégories :

    § Risques de fréquence et de gravité faibles : Ce sont des risques qui se réalisent rarement et dont l'impact est limité même s'ils se réalisent. L'organisation peut vivre avec ces risques, nous parlerons de risques mineurs.

    § Risques de fréquence faible et de gravité élevée : ce sont des événements qui se produisent rarement mais dont les conséquences sont significatives lorsqu'ils se produisent. En raison de leur faible fréquence il est difficile de prévoir et d'anticiper leur survenance. La concrétisation du risque entraine des conséquences pouvant affecter sérieusement l'activité de l'organisation, le redémarrage nécessite l'injection de capitaux extérieurs. Cette deuxième catégorie et dénommée risques catastrophiques

    § Risque de fréquence élevée et de gravité faible : ces événements se produisent assez régulièrement mais leurs conséquence sont relativement faibles, le risque est généralement prévisible, cette catégorie peut être dénommé risque opérationnel.

    § Risques de fréquence et de gravité élevées : les évènements se produisent régulièrement et leurs conséquences sont à chaque fois significatives. Dans la majorité des cas le décideur abandonne le projet à moins que le projet soit primordial pour le développement de l'organisation. On parle alors de situation d'évitement

     

    Fréquence faible

    Fréquence élevée

    Gravité faible

    Risques mineurs (1)

    Ex : Rupture de stock de

    fournitures de bureau.

    Risques opérationnels (3)

    Ex : Risque d'accident de circulation pour les

    entreprises de transport

    Gravité élevée

    Risques catastrophiques (2)

    Ex : Risque d'incendie

    Evitement (4)

    Ex : Risque terroriste, Risque d'OPA

    En règle générale l'entreprise doit se focaliser sur les risques des catégories 2 et 3, les gestionnaires doivent se concentrer sur la réduction des risques de catégorie 2, l'évitement s'applique aux risques de catégorie 4. Les risques de catégorie 3 sont couverts par le recours à l'assurance.

    3.2 Panorama général des risques

    Les risque sont multiples et variés, les entreprises les classent de différentes façons, en général selon la nature de leur activité, une banque de détail par exemple est confrontée a des risques différents de ceux qui menacent une PME ou une chaine de grande distribution.

    Une classification des risques est un bon point de départ pour identifier les risques auxquels les entreprises sont confrontées. Il existe plusieurs manières de classifier les risques et la plupart se chevauchent. Pour simplifier nous proposons de les regrouper en quatre catégories distinctes mais qui recouvrent tous les risques auxquels peut faire face une entreprise.

    3.2.1 Les risques financiers

    Le risque financier est celui qui paraît le plus évident, dans la mesure où tout dommage s'accompagne en principe d'une perte et d'une réparation (pour certains, les entreprises ne connaissent qu'un risque, celui de perdre de l'argent).Il se définit comme l'événement aléatoire pouvant avoir un impact sur le résultat de l'entreprise et pouvant affecter son patrimoine. Le risque financier est un risque initial pouvant entrainer à son tour l'occurrence d'autres risques.

    Les quatre risques les plus courants et qui intéressent les PME et PMI sont les risques de liquidité, le risque d'impayé, le risque de change et le risque de taux.

    Le risque de liquidité est une carence de trésorerie afin de faire face à des besoins de moyenne échéance. Ces besoins peuvent être des échéanciers de remboursement de crédit, des dettes fiscales ou sociales ou des dettes fournisseurs. Le risque de liquidité peut s'analyser en tant que risque d'exploitation, endettement mal maitrisé ou BFR très important.

    Le risque d'impayé constitue un risque financier majeur, son impact est immédiat outre la perte de chiffre d'affaires l'entreprise ne dispose pas de compensation des charges engagées (main d'oeuvre, matières premières, frais de distribution etc.) la gravité de l'impayé dépend de la dépendance de l'entreprise à ce client, un seul client représentant 50 % du chiffre d'affaires constitue un risque financier potentiel.

    Le risque de change est lié à l\u8217éventualité de pertes causées par l\u8217évolution des taux de change. Il provient du fait qu'une partie des échanges est libellée en devise étrangères.
    Les variations du cours de ces devises contre la monnaie nationale entrainent des plus ou moins values susceptibles de peser sur les résultats. Les entreprises travaillant à l'export sont plus exposées à ce risque.

    Le risque de taux résulte de la présence de taux variable dans les divers contrats que souscrit l'entreprise. Quand l'entreprise est endettée à taux variable la charge d'intérêt peut augmenter si les taux augmentent.2(*) Ce risque est plus important pour les entreprises les plus endettées.

    § Risques financiers spécifiques à l'industrie bancaire

    Les entreprises bancaires fabriquent un bien sensible, la monnaie et sont à ce titre au coeur du système de financement, de paiement ainsi que de la politique monétaire. Elles font partie d'un système dont la stabilité est essentielle à celle de l'économie dans son ensemble.
    La réglementation a laquelle elles sont soumises est ambigüe, ou du moins délicate.
    Le risque est le propre de l'activité bancaire et financière, la situation et la stratégie des banques à son égard ont considérablement évolué du fait du repli de l'intermédiation bancaire classique et du redéploiement des banques sur les activités de marchés de capitaux. Additivement aux risques PME/PMI, les risques bancaires sont les suivants :
    Le risque de crédit
    est le risque qui pèse sur la banque en sa qualité de prêteur et susceptible de ne pas être remboursé. Il désigne le risque de perte due au défaut d'un emprunteur sur un engagement. La perte peut être due au défaut d'un emprunteur sur une créance de type : Prêt bancaire, obligation, titre de créance négociable, créance commerciale.

    Le risque opérationnel provient de dysfonctionnements de la banque. Il recouvre plusieurs types de risques : risque de fraude, d'erreur humaine, risque juridique, risque technique. La dimension technique est de plus en plus importante compte tenu de la technicité croissante de la banque et donc de sa sensibilité aux systèmes informatiques.

    3.2.2 Les risques stratégiques

    Menacent la survie de la firme et sa capacité à maintenir une activité rentable et de création de valeur pour l'actionnaire ; ils peuvent faire suite à des changements dans l'environnement du marché, à une catastrophe naturelle ou encore résulter de l'activité humaine.

    3.2.3 Les risques opérationnels

    Font suite à des défaillances d'efficacité opérationnelle ou de prestation de service dans le cours ordinaire des opérations d'une firme, ils sont principalement dus à des processus et systèmes internes inadéquat ou à des réponses inefficaces aux défis extérieurs.

    3.2.4 Les risques projet

    Surviennent dans le cadre de programme ou de projets distincts et comprennent généralement des risques impliquant des problèmes technologiques, des comportements humains, des processus peu familiers set des menaces externes.

    L'univers risque de la firme les quatre types détaillés :

    Principales catégories de risques

    Exemples

    Risques stratégiques - Menaçant la capacité de l'entreprise à maintenir une activité rentable et la création de valeur pour l'actionnaire

    - Choc politique et risque de nationalisation

    - Echec de stratégie : Mauvaise acquisition, échec marketing, ruptures technologiques, préférence des clients au paysage compétitif

    - Chocs externes : épidémie, terrorisme

    Risques financiers- Liés à la solvabilité, rentabilité et trésorerie de l'entreprise.

    - Risque de marché : risque de taux et risque de change, cours des actions

    - Risque de trésorerie et d'impayé

    - Risque de crédit

    - Risque pays (transfert et change)

    Risques opérationnels-

    dysfonctionnement de production ou de prestation de service dus à l'inadéquation des processus internes ou à l'inefficacité des réponses aux défis extérieurs.

    - Rappel de produit

    - Insatisfaction de la clientèle

    - Panne informatique

    - Perturbation de la chaine de production

    - Problèmes sanitaires, conflits sociaux

    Risques projets- Liés à certains projets spécifiques impliquant la technologie, le comportement humain, les processus peu familiers et les menaces externes.

    - Dépassement des couts/délais

    - Risque d'échec technologique

    - Risque lié au comportement humain

    - Risque de défaillance de processus nouveaux

    - Risques environnementaux externes

    3.2.5 Les nouveaux risques ou risque émergements

    A. Risque environnemental et développement durable vers une responsabilité sociale de l'entreprise.

    La protection de l'environnement est un thème important pour les entreprises, l'environnement est de venu une fonction à temps plein dans de nombreuses entités dans un système souvent intégré avec l'hygiène et la sécurité et la qualité sous le nom du QHSE.

    L'enjeu de la gestion du risque environnement est complexe du fait des nombreuses interactions de l'entreprise avec son environnement. Le risque écologique est présent dans tous les aspects d'une entreprise et de ses activités par exemple : l'implantation d'une usine sur un site particulier peut mettre en danger un plante ou un animal rare. La construction de cette usine peut entraîner un phénomène de sédimentation des déchets dans un lac ou une rivière proche, son exploitation peut créer de nombreux risques liés aux matières première à leur transport et à leur stockage, aux déchets et à l'émission de gaz toxiques.

    Chapitre II Le risque : Processus de gestion, indicateurs et méthodes de couverture

    1. Processus de gestion des risques 

    Toute entreprise est confrontée à une multitude de risques de natures différentes. La gestion des risques, repose sur un processus séquentiel et itératif de même structure et consiste à réaliser successivement l'analyse, le traitement et le suivi des risques suivant le schéma ci -après.

    Etude préalable

    Identification

    Évaluation

    Traitement

    Capitalisation

    Suivi

    Processus synthétique de gestion des risques

    Etude préalable Le processus de gestion des risques débute par une phase d'étude préalable visant à :

    ? Préciser les politiques et objectifs de l'entreprise, en particulier situer la gestion des risques dans la ligne de management de l'entreprise ;

    ? Définir les objectifs à plus ou moins long terme ;

    ? Constituer un groupe de travail et fixer les modalités de l'étude (statut et rôle des participants, disponibilité, etc.) ;

    ? Fixer le champ et le délai de l'analyse des risques ;

    ? Collecter les informations utiles (données techniques, historiques, statistiques, etc.).

    Identification des risques Identifier les risques consiste à mettre en évidence les menaces ou vulnérabilités3(*) auxquelles l'entreprise est confrontée, ainsi que les enchaînements des événements pouvant conduire à l'évènement non souhaité.

    L'identification des risques constitue la première phase de l'analyse des risques et vise à établir une liste aussi exhaustive que possible de tous les risques pour l'entité considérée. L'identification des risques inclut celle de leurs causes et de leurs effets.

    Evaluation des risques A cette étape de l'analyse des risques, un grand nombre d'entre eux de natures différentes sont identifiés. La phase d'évaluation des risques a pour objet de classer ces risques et de les différencier selon leur acceptabilité. L'objectif principal de cette phase n'est donc pas tant l'évaluation des risques, mais l'identification d'un seuil d'acceptabilité. L'évaluation des risques est la phase fondamentale de la gestion des risques. Gérer le risque revient à réaliser l'articulation entre optimum économique et acceptabilité du risque.

    Traitement des risques

    Le traitement des risques est la dernière phase de la gestion des risques. Si l'identification est à juste titre considérée comme déterminante pour la qualité de l'analyse et l'évaluation comme la phase la plus difficile de mise en oeuvre, le traitement des risques est vraisemblablement (avec le choix du seuil d'acceptabilité) la phase la plus lourde de responsabilité pour les gestionnaires. L'objectif du traitement des risques est double. Il s'agit d'une part de prévenir et de réduire les risques inacceptables par la mise en place de mesures de prévention ou de protection afin d'atteindre un niveau de sécurité maximal.

    2. Indicateurs et outils d'identification des risques 

    Différents outils permettent au gestionnaire des risques de fixer les niveaux de vulnérabilité de l'entreprise, cela suppose une coopération avec les hommes de terrain, les responsables opérationnels ou tout simplement il faut intégrer l'ensemble des partie prenantes à l'environnement interne et externe de l'entreprise.

    Parmi les outils servant à l'identification des risques on citera les suivants :

    Les états comptables et financiers

     L'examen des états financier permet de ressortir les vulnérabilités auxquelles l'entreprise peut être affrontée. L'analyse des bilans, comptes de résultats, des annexes règlementaires et rapport du commissaire aux comptes doit permettre d'identifier les risques susceptibles d'affecter l'entreprise et les conséquences de leur réalisation. Le bilan doit être examiné au traves de la situation nette (actif-passif), un accent doit être mis sur le poste d'actifs corporel (Investissement et stocks) et les méthodes de leur évaluation. Coté passif, vérifier l'état des provisions, des dettes et leur proportion par rapport aux fonds propres .Le compte de résultat doit être analysé du coté de la formation du résultat.

    Les documents internes et externes

    Tous les documents qui circulent au sein d'une organisation même les mémorandums peuvent contenir des informations indiquant un risque. Les comptes rendus des conseils d'administration, des comités de direction et groupes stratégiques doivent être lus avec soin. Une publicité d'un concurrent peut être porteuse de risque.

    Le schéma de production

    Il a pour objectif de décrire par un graphique ou une séquence les activités d'un procédé particulier, il permet de mettre à jour les défaillances du processus et dont la survenance crée un arrêt de tout le système. La recherche des vulnérabilités à partir du schéma de production permet l'atteinte des objectifs de l'organisation et ce en évitant l'arrêt ou le ralentissement du processus de production.

    Les questionnaires

    Sont mis au point pour établir un profil de risque qui doit recouvrir pour l'essentiel les risques de dommage aux biens, les pertes de revenus, les responsabilités et au moins déterminer les principales vulnérabilités en ce qui concerne le personnel. Les questionnaires sont rédigés avec précaution et sont destinés à n'importe quelle personne. C'est un outil précieux de recueil d'information pour le gestionnaire des risques.

    Les autres outils

    D'autres outils peuvent être utilisés pour diagnostiquer les risques à savoir :

    - Les visites de site pour évaluer les vulnérabilités sur le terrain ;

    - La consultation d'experts internes ou externes, associations, agences et organismes spécialisés ;

    - Des projections sur le futur par l'analyse des scénarios et l'élaboration d'arbres de défaillance qui à imaginer le pire des circonstances et de projeter les évènements dans le futur, imaginer des solutions possibles (simulation).

    3. Méthodes de couverture contre les risques

    Transfert des risques au marché de l'assurance

    L'assurance est essentiellement l'un des moyens de contrôle du risque pur c'est un mécanisme de transfert contractuel des risques. Un risque est assurable s'il satisfait un certain nombre de critères dont : le caractère aléatoire de la survenance du sinistre, la perte maximale possible, le montant des pertes moyennes, la période moyenne entre deux survenances de sinistres, la prime d'assurance, le risque moral, la politique publique, les restrictions légales et la limite de couverture .

    Nous différencierons l'assurance dommages (assurance des actifs de l'entreprise) de l'assurance de Responsabilité Civile ou RC. L'assurance dommage couvre les actifs de l'entreprise, à savoir les biens de l'entreprise et les pertes pécuniaires (pertes d'exploitation) consécutives à des dommages directs et pour une durée déterminée. L'assurance RC couvre les dommages causés aux tiers du fait des activités de l'entreprise

    Capitalisation des connaissances et retour d'expérience

    La capitalisation des connaissances représente un véritable enjeu pour l'entreprise. C'est le développement de méthodes et techniques regroupées sous les vocables « mémoire d'entreprise, retour d'expérience, management de la technologie, bases de données techniques, etc.». Il ne peut y avoir de gestion des risques en l'absence d'une gestion de l'information. La gestion de l'expérience, partie intégrante de la gestion des risques, signifie :

    ? Conserver l'information en mémoire en organisant la collecte des données ;

    ? Aider à comprendre par le retour d'expérience (analyse des événements et des actions) ;

    ? Utiliser l'expérience comme outil d'enseignement ou d'adaptation des anciennes solutions.

    La mise en place d'une gestion de l'information (collecte, documentation et retour d'expérience) permet de constituer des bases de données historiques (internes à l'entreprise) ou des banques de données d'accident (accessibles à tous) permettant la mise en oeuvre de raisonnements à partir des cas d'expérience.

    Veille

    La veille et plus largement l'Intelligence Economique (ou IE) entrent dans les éléments moteurs du développement économique et politique de l'entreprise. Restreint à la gestion des risques, l'évolution des techniques, des réglementations, des normes, des pratiques de la concurrence sont des indicateurs qu'il convient de réévaluer périodiquement afin de ne pas se laisser "surprendre" par le fait accompli. L'instauration d'une cellule de veille permettra d'accroître le flux d'informations pertinentes recueillies et facilitera l'anticipation des évolutions majeures de l'environnement d'entreprise.

    L'externalisation

    Les entreprises peuvent recourir à l'externalisation lorsque leur activités peuvent entrainer des risques mettant en danger le personne humaine, le patrimoine et le l'image de l'entreprise. Les entreprises peuvent soit recourir à la création de filiales ou tout simplement procréer à la sous-traitance. Aux USA 30 % des entreprise sous-traitent la moitié de leur activité.

    L'intérêt de cette stratégie est de transférer les risques produits par une activité à l'extérieur de l'organisation.

    L'externalisation peut concerner plusieurs aspects : externalisation de la fonction distribution et transport, la comptabilité, des activités de maintenance ou tout simplement d`une partie de la production.

    Dans l'activité bancaire l'externalisation des risques utilise des méthodes et des techniques telles que la titrisation, la defeasance ou le recours aux dérivés de crédit. Ces méthodes permettent le transfert des divers risques au marché.

    L'internalisation

    Les entreprises internalisent dès que leur environnement devient instable, dangereux et perturbant. L'externalisation peut être synonyme de forts couts de transaction, elle peut encourir un risque de non contrôle des normes de production. L'entreprise peut donc préférer d'internaliser les activités à risques.

    Bibliographie

    - « Management du risque approche globale », Afnor 2002, 466 pages 

    - BESSON.B et POSSIN .JC « L'intelligence de s risques »IFIE 2006,445pages

    - BOUYSSOU .J « Théorie générale du risque » Economica1997, 146 pages

    - CLEARY.C et MALLERET.T « Risques, perception, évaluation, gestion » Maxima 2006, 253 pages

    - DUPONT.Y « Dictionnaire des risques », Armand colin 2004, 421 pages.

    - GAULTIER GAILLARD.S et LOUISOT.JP « Diagnostic des risques », Afnor 2004,
    200 pages

    - GUILHON LE FRAPER DU HELLEN.A et BOUCHET.MH « Intelligence économique et gestion des risques » Person Education France, 2007,241 pages

    - GUILHOU.X et LAGADEC.P «La fin du risque zéro » Eyrolles 2002,316 pages

    - HASSID.O « La gestion des risques » Dunod 2005,124 pages

    - LOUISOT.JP « 100 questions pour comprendre et agir : Gestion des risques » Afnor 2005,266 pages

    - MARECHAL JP et QUENAULT .B « Le développement durable une perspective pour le XXI siècle » Pur 2005,422 pages

    - VERET .C et MEKOUAR .R « Fonction : Risk manager » Dunod 2005,351 pages

    * 1 Professeur à l'E.N.S. de Cachan. Ses recherches portent sur les aspects organisationnels et démocratiques de la gestion des risques pour la santé et l'environnement.

    * 2 La fluctuation des taux variables peut être induite par la variation des taux directeur fixés par la banque centrale.

    * 3 La vulnérabilité est étudiée à travers la cartographie des risques susceptibles d'affecter l'entreprise.






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