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L'accord de Cotonou et la lutte contre la pauvreté

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par Yaya MORA BROUTANI
Institut d'études politiques de Toulouse - Master géopolitique et relations internationales 2006
  

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La procédure de consultation stricto sensu

Les consultations sont strictement encadrées par les articles 96 et 97 à la fois quant à leur objet, quant aux délais dans lesquels elles doivent se dérouler ainsi que quant à leur issue. Il convient donc d'aborder successivement ces trois éléments.

La nature des consultations

Les consultations doivent être menées dans la perspective de trouver une solution commune, respectueuse des engagements ACP-UE. C'est pourquoi, les parties au dialogue ont pour obligation de mener les consultations dans « un esprit ouvert et constructif ». Dès lors, les principaux concernés doivent donc coopérer à la recherche d'un compromis, de bonne foi.

Les consultations portent essentiellement sur les modalités mises en oeuvre ou à venir pour mettre fin à une situation « illégale ». Ainsi, elles ont pour objet principalement « les mesures prises ou à prendre par la partie concernée afin de remédier à la situation ». Il s'agit donc non pas de monter du doigt l'État fautif mais de l'aider à trouver une solution équitable et conforme au droit de Cotonou.

Les délais inhérents à la procédure

Pour ne pas utiliser la procédure de consultation comme un bouclier permettant à un État d'agir à l'encontre de ses engagements politiques dans l'impunité, les partenaires ont admis la nécessité d'encadrer ce mécanisme dans délais prédéfinis. Ainsi, les « négociations » commencent « au plus tard 15 jours après l'invitation [...]», pour ce qui concerne l'atteinte aux principes démocratiques, à l'État de droit et aux droits de l'homme et « [...] au plus tard 21 jours après l'invitation [...] » pour les cas de corruption. Il semble indiquer que ce dernier aspect revêt une urgence moindre que les exigences démocratiques prévues par l'article 9 alinéas 2. Cette solution peut être contestable parce que la corruption constitue un volet important de la démocratisation des États ACP. Dès lors, il semblerait logique d'imposer le même délai pour chacune des composantes du volet politique.

La brièveté de ces délais s'explique par l'urgence qui caractérise les situations d'infraction. En effet, l'irrespect des droits de l'homme ou le défaut d'élections libres, par exemple, sont autant de situations délicates sur lesquelles il faut réfléchir le plus rapidement possible.

La consultation doit au maximum durer 60 jours. Ce délai est suffisamment long pour envisager les différentes hypothèses et la situation de l'État concerné afin de trouver une solution optimale et relativement court pour permettre une intervention rapide et efficace.

Il convient de remarquer que ces délais sont des durées maximales ; elles peuvent donc, selon les cas, être plus courtes.

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