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La perception des enseignants sur l'introduction du systeme LMD à l'UGB: Cas des responsables de structures de recherche

( Télécharger le fichier original )
par Abdoulaye Dramé
Université Gaston Berger de Saint Louis - DEA 2005
  

Disponible en mode multipage

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Université Gaston Berger de Saint- Louis

***

U.F.R. des Lettres et Sciences Humaines

***

Commission Doctorale

***

Laboratoire URIC

SUJET :

La perception dà enseignants sur lintroduction du

système LMD à l'UGB : Cas dà responsables de

structures de recherche

Présenté par Sous la direction de

M..bdoulaye Dramé Pr. .bdoulaye Niang

Maître de Conférences

.NNEE .C.DEMIQUE 2005 - 2006

Dédicaces

Je dédie ce travail à tous ceux qui me portent dans leurs coeurs et m'accompagnent dans leurs pensées.

A mes parents et à mes quatre neveux (Toulaye, Bath, Souaré et Cheikh) pour leur affection. A Awa SY pour son soutien indéfectible.

Mention spéciale aux soldats du G5C, aux résidentes du 7G7B et du village du J, sans oublier Ibrahima Touré, Mamadou Seydou Kane et Lamine Ndao pour leur correction.

Remerciements

Ce présent travail a bénéficié du concours de plusieurs personnes.

D'abord, il nous plait de remercier le Pr.Abdoulaye NIANG pour son encadrement et ses conseils pertinents.

Puis, l'ensemble des enseignants de la section de sociologie et de tous les anciens qui nous ont guidé dans la discipline.

Enfin, mes « voises » Sérigne Cheikh, CATIC, Imam Malick, Amsata, Jules, Samba Souna Fall, Demba, Ibnou, Hady, Senghor, Kadia, Moussa... et toute la promotion 2005-2006 DEA de Sociologie

LISTE DES SIGLES ET ACRONYMES

UNESCO : Organisation des Nations Unies pour l'Education, la Science et la Culture CEA : Commission Economique pour l'Afrique

UGB : Université Gaston Berger

LMD : Licence Master Doctorat

FMI : Fond Monétaire International

CNESER : Conseil National de l'Enseignement et de la Recherche

DEUG : Diplôme d Etude Universitaire Général

PNB : Produit National Brut

DESS : Diplôme d'Etudes Supérieur Spécialisé

DEA : Diplôme d'Etudes Approfondies

UCAD : Université Cheikh Anta DIOP de Dakar

UFR : Unité de Formation et de Recherche

BU : Bibliothèque Universitaire

LSH : Lettres et Sciences Humaines

SJP : Sciences Juridiques et Politiques

SEG : Sciences Economiques et de Gestion

CODESRIA : Conseil pour le Développement de la Recherche Scientifique en Afrique AMU : Agence de Mutualisation des Universités

SAES : Syndicat Autonome des Enseignants du Supérieur

LERSTAD : Laboratoire d'Etudes et de Recherches en Statistique et Développement LANI : Laboratoire d'Analyse Numérique et d'Informatique

ERMURS : Equipe de Recherche sur les Mutations du Rural Sahélien

CIERVAL : Centre Interdisciplinaire d'Etudes et de Recherche de la Vallée GELL : Groupe d'Etude Linguistique et Littéraire

GERCOP : Groupe d'Etude et de Recherche Constitutionnel Politique GERSEC : Groupe d'Etudes et de Recherche en Sciences Economiques

GIRARDEL : Groupe Interdisciplinaire de Recherche pour l'Appui à la Planification URIC : Observatoire pour l'Etude des Urgences, des Innovations et des Mécanismes du Changement Social

URED : Université Recherche et Développement

EGEF : Etats Généraux de l'Enseignement et de la Formation

SAT : Sciences Appliquées et Technologies

UVA :Université Virtuelle Africaine

DIETEL : Diplôme d'Ingénieur en Electronique et Télécommunication

MASS : Mathématiques Appliquées aux Sciences Sociales

CAMES : Conseil Africain et Malgache pour l'Enseignement Supérieur

COREX : Coopération et Relations Extérieures

LEA : Langues Etrangères Appliquées

DURIG : Diplôme Universitaire en Réseau Informatique et de Gestion

DUG : Diplôme Universitaire de Gestion

AUF : Agence Universitaire de la Francophonie

NTIC : Nouvelles Technologies de l'Information et de la Communication

AUA : Association des Universités Africaines

AIU : Association Internationale des Universités

AUPELF : Association des Universités Entièrement ou Partiellement de Langue Française UREF : Université des Réseaux d'Expression Française

CIFA : Centre d'Appui à la Formation du Secteur Agricole et Para -Agricole

ISEP: International Student Exchange Program

CRUFAOCI : Conférence des Recteurs des Universités Francophones d'Afrique et de l'Océan Indien

IRD : Institut de Recherche pour le Développement

UNITAR : Institut des Nations Unies pour la Formation et la Recherche

LISTE DES TABLEAUX

Courbe 1 : Evolution Taux d'Accroissement Naturel des Etudiants par année (1990 à 2005) 37

Diagramme 1:Répartition des étudiantes en fonction des UFR en

2005 ..37

Diagramme 2 : Répartition des enseignants de l'UGB selon le grade 2004-2005 39
Diagramme 3 : Taux d'encadrement des étudiants de la maîtrise et du troisième cycle en 2005 à

l'UGB 43

Figure 1 : Organigramme de l'UGB 45

Tableau 1 : Répartition des personnes enquêtées en fonction des laboratoires 31

Tableau 2 : Evolution des effectifs de l'UGB par UFR 35

Tableau 3: Répartition de l'effectif du PER de l'UGB par catégorie en 2005 37

Tableau 4 : Répartition du PER selon le sexe ..39

Tableau 5 : Résultats du concours d'agrégation du CAMES de 1991 à 2005 .40

Tableau 6 : Pourcentage des réussites au concours d'agrégation de 1991 à 2005 40

Tableau 7 : Rythme d'accès au rang magistral à l'UGB ..41

Tableau 8 : Répartition du taux d'encadrement des étudiants en fonction des années 42

Tableau 9: Les différents enseignements offerts par l'UGB 48

Tableau 10 : Répartition des différentes publications de l'URED en fonction des

années 50

Tableau 11 : Répartition de la documentation en fonction des UFR 51
Tableau 12: Répartition de la documentation dans les centres de documentations des UFR de

l'UGB 52
Tableau 13 : Répartition des documents produits par les étudiants en fonction des UFR

53

Tableau 14 : Répartition des productions scientifiques en fonction des structures de

recherche 53

SOMMAIRE

INTRODUCTION : 1

PREMIERE PARTIE : CADRE THEORIQUE ET APPROCHE

METHODOLOGIQUE 6

CHAPITRE I : Cadre théorique 7

CHAPITRE II : Approche méthodologique .27

DEUXIEME PARTIE : CADRE D'ETUDE 33

CHAPITRE I : Présentation socio-historique et organisationnelle de l'Université Gaston Berger de Saint Louis 34

CHAPITRE II : Présentation des structures, des supports pédagogiques et de recherche 48

TROISIEME PARTIE : ANALYSE ET INTERPRETATION DE QUELQUES RESULTATS PROVISOIRES .55

CHAPITRE I : Identification des contraintes pour la mise en place du LMD 56

CHAPITRE II : Le LMD : vers une reforme de la recherche dans

l'UGB 58

CONCLUSION 60

BIBLIOGRAPHIE GENERALE .63

ANNEXE 65

TABLE DES MATIERES 66

LISTE DES SIGLES ET ACRONYMES

UNESCO : Organisation des Nations Unies pour l'Education, la Science et la Culture CEA : Commission Economique pour l'Afrique

UGB : Université Gaston Berger

LMD : Licence Master Doctorat

FMI : Fond Monétaire International

CNESER : Conseil National de l'Enseignement et de la Recherche

DEUG : Diplôme d Etude Universitaire Général

PNB : Produit National Brut

DESS : Diplôme d'Etudes Supérieur Spécialisé

DEA : Diplôme d'Etudes Approfondies

UCAD : Université Cheikh Anta DIOP de Dakar

UFR : Unité de Formation et de Recherche

BU : Bibliothèque Universitaire

LSH : Lettres et Sciences Humaines

SJP : Sciences Juridiques et Politiques

SEG : Sciences Economiques et de Gestion

CODESRIA : Conseil pour le Développement de la Recherche Scientifique en Afrique AMU : Agence de Mutualisation des Universités

SAES : Syndicat Autonome des Enseignants du Supérieur

LERSTAD : Laboratoire d'Etudes et de Recherches en Statistique et Développement LANI : Laboratoire d'Analyse Numérique et d'Informatique

ERMURS : Equipe de Recherche sur les Mutations du Rural Sahélien

CIERVAL : Centre Interdisciplinaire d'Etudes et de Recherche de la Vallée GELL : Groupe d'Etude Linguistique et Littéraire

GERCOP : Groupe d'Etude et de Recherche Constitutionnel Politique GERSEC : Groupe d'Etudes et de Recherche en Sciences Economiques

GIRARDEL : Groupe Interdisciplinaire de Recherche pour l'Appui à la Planification URIC : Observatoire pour l'Etude des Urgences, des Innovations et des Mécanismes du Changement Social

URED : Université Recherche et Développement

EGEF : Etats Généraux de l'Enseignement et de la Formation

SAT : Sciences Appliquées et Technologies

UVA :Université Virtuelle Africaine

DIETEL : Diplôme d'Ingénieur en Electronique et Télécommunication

MASS : Mathématiques Appliquées aux Sciences Sociales

CAMES : Conseil Africain et Malgache pour l'Enseignement Supérieur

COREX : Coopération et Relations Extérieures

LEA : Langues Etrangères Appliquées

DURIG : Diplôme Universitaire en Réseau Informatique et de Gestion

DUG : Diplôme Universitaire de Gestion

AUF : Agence Universitaire de la Francophonie

NTIC : Nouvelles Technologies de l'Information et de la Communication

AUA : Association des Universités Africaines

AIU : Association Internationale des Universités

AUPELF : Association des Universités Entièrement ou Partiellement de Langue Française UREF : Université des Réseaux d'Expression Française

CIFA : Centre d'Appui à la Formation du Secteur Agricole et Para -Agricole

ISEP: International Student Exchange Program

CRUFAOCI : Conférence des Recteurs des Universités Francophones d'Afrique et de l'Océan Indien

IRD : Institut de Recherche pour le Développement

UNITAR : Institut des Nations Unies pour la Formation et la Recherche

LISTE DES TABLEAUX

Courbe 1 : Evolution Taux d'Accroissement Naturel des Etudiants par année (1990 à 2005) ...37

Diagramme 1:Répartition des étudiantes en fonction des UFR en

2005 37

Diagramme 2 : Répartition des enseignants de l'UGB selon le grade 2004-2005 .39
Diagramme 3 : Taux d'encadrement des étudiants de la maîtrise et du troisième cycle en 2005 à

l'UGB ..43

Figure 1 : Organigramme de l'UGB 45

Tableau 1 : Répartition des personnes enquêtées en fonction des laboratoires ..31

Tableau 2 : Evolution des effectifs de l'UGB par UFR .35

Tableau 3: Répartition de l'effectif du PER de l'UGB par catégorie en 2005 37

Tableau 4 : Répartition du PER selon le sexe .39

Tableau 5 : Résultats du concours d'agrégation du CAMES de 1991 à 2005 40

Tableau 6 : Pourcentage des réussites au concours d'agrégation de 1991 à 2005 .40

Tableau 7 : Rythme d'accès au rang magistral à l'UGB 41
Tableau 8 : Répartition du taux d'encadrement des étudiants en fonction des années...42

Tableau 9: Les différents enseignements offerts par l'UGB ..48

Tableau 10 : Répartition des différentes publications de l'URED en fonction des

années .50

Tableau 11 : Répartition de la documentation en fonction des UFR 51

Tableau 12: Répartition de la documentation dans les centres de documentations des UFR de l'UGB 52

Tableau 13 : Répartition des documents produits par les étudiants en fonction des UFR
53

Tableau 14 : Répartition des productions scientifiques en fonction des structures de

recherche .53

SOMMAIRE

INTRODUCTION : 1

PREMIERE PARTIE : CADRE THEORIQUE ET APPROCHE METHODOLOGIQUE

CHAPITRE I : Cadre théorique 7

CHAPITRE II : Approche méthodologique 27

DEUXIEME PARTIE : CADRE D'ETUDE

CHAPITRE I : Présentation socio-historique et organisationnelle de l'Université Gaston Berger de Saint Louis 34

CHAPITRE II : Présentation des structures, des supports pédagogiques et de recherche 48

TROISIEME PARTIE : ANALYSE ET INTERPRETATION DE QUELQUES RESULTATS PROVISOIRES

CHAPITRE I : Identification des contraintes pour la mise en place du LMD 56

CHAPITRE II : Le LMD : vers une reforme de la recherche dans

l'UGB

CONCLUSION

BIBLIOGRAPHIE GENERALE .

ANNEXE

TABLE DES MATIERES .

INTRODUCTION

La crise accélérée du système d'enseignement supérieur en Afrique, ajoutée aux incohérences des politiques de recherche scientifique, suscitent des réflexions1 sur lesquelles il faut s'appuyer pour mieux saisir la portée des défis qui perdurent, malgré les tentatives de réformes des universités africaines.

Pourtant, partout dans le monde, il est reconnu que les universités, par la place unique qu'elles occupent dans la production de nouvelles connaissances, leur transmission et leur appropriation, à travers l'éducation et la formation, leur diffusion et leur valorisation, sont des vecteurs incontournables et indispensables au développement économique et social des Etats. Cependant, pour le continent africain, dans les premières décennies d'indépendance, l'Université a été sujette à un traitement peu valorisant.

D' abord, elle fut considérée comme un obstacle au développement et à la stabilité des Etats nouvellement indépendants à cause du foisonnement des idées et actes contestataires à caractère politique par les autorités administratives2 d'une part et, d' autre part, elle est réputée être une << institution budgétivore >> peu rentable par les bailleurs de fonds3.

1 A partir des années 1990, plusieurs réflexions et publications ont été réalisées au niveau national, régional et international pour définir les stratégies de revitalisation de l'enseignement supérieur. C'est effectivement dans ce silage que s'est tenue à Paris en 1998, la Conférence Mondiale sur l'Enseignement Supérieur (CMES)1 qui a réuni plus de quatre mille participants. Cette conférence était l'occasion pour les intervenants et partenaires de l' enseignement supérieur (ministères, responsables de l' éducation et de l' enseignement supérieur, enseignants, chercheurs, étudiants, parlementaires, représentants d'organisations intergouvernementales et non gouvernementales, le monde de l'économie, les organismes de financement, les maisons d'édition...) de diagnostiquer les maux auxquels celui-ci était confronté et de proposer des solutions de sortie de crise.

2 En Afrique, les intellectuels ont décrié l'absence de libertés académiques qui, est la possibilité pour les enseignants << d'enseigner, de faire de la recherche, de réfléchir, d'écrire et de publier librement >>, selon Taladidia THIOMBIANO, (Novembre 1990), << Les conséquences d'une absence de libertés académiques sur la formation et la recherche scientifique >> in Symposium sur liberté académique, Recherche et Responsabilité sociale de l'intellectuel en Afrique, 26-29 Juin : 3.

Son absence a entraîné la migration des intellectuels, les meurtres d'intellectuels hutus et tutsis et algériens, des brutalités policières à Yopougon en Cote d'Ivoire en 1991 etc....

3 S'agissant de l'enseignement supérieur, les experts de la Banque Mondiale, lors de la conférence de Hararé en 1986, recommandait aux pays africains d'envoyer leurs étudiants se former à l'étranger. L'université africaine est une << institution budgétivore consommatrice de res sources naturelles, productrice à coût élevé d'un nombre pléthorique de diplômés dont l'économie n'a plus besoin >> in Jeanne Lamour RONTOPOULOU,(1994) << L'Université africaine à la croisée des chemins », in Afrique Contemporaine. Crises de l'éducation en Afrique, numéro spécial Octobre-Décembre, Paris, la Documentation Française :31. Dans le même sillage et conformément aux résolutions adoptées lors de la Conférence sur l'éducation dans le Monde à Jomtien qui réclamait l'enseignement primaire universel en l'an 2OOO, la BM n'accordait que 7% de ses prêts aux universités contre 46% à l'enseignement primaire, comme le souligne B. FREDRIKSEN in << Amélioration de l'Enseignement supérieur en Afrique sub-saharienne : Ce qui marche!>>, (22 au 25 Septembre 2003), Accra, Ghana, in siteresources.worldbank.org/INTAFRREGTOPTEIA/Resources/final-fr.pdf

La tendance actuelle fait de l'université un pilier important pour l' accession au bien-être de la société. C'est dans ce sillage que s'inscrit Iba Ndiaye DJADJI qui soutient que << pour sortir du sous-développement, le chemin le plus sûr, c' est l' enseignement supérieur avec une recherche adaptée aux besoins des populations >>4.

En 1962 déjà, l'UNESCO (Organisation des Nations Unies pour l'Education, la Science et la Culture) , en coopération avec la CEA(Commission Economique pour l'Afrique), lors de la conférence de Tananarive sur l' avenir de l' enseignement supérieur en Afrique, a interpellé les universités africaines sur leur devenir à travers deux défis majeurs à relever (:)

1- le rôle de l'enseignement supérieur africain dans le développement culturel, social et économique du continent ;

2-le choix des programmes d'enseignement supérieur et leur adaptation aux modalités de la vie et de l'évolution africaines, en matière de développement économique, de l'administration publique, des ressources naturelles et des études africaines. Bref, de son adaptabilité aux réalités tout autant nationales qu'internationales, mais et surtout de la capacité qu'elle a pour y répondre.

Toutefois, pour y arriver, des mutations sans précédent doivent s'opérer au sein de l'enseignement tertiaire. Car, comme le remarque Dwingai MUTUMBUKA, << si les universités africaines ne changent pas, il y'aura problème. Nous ne voulons pas que nos universités soient détruites, mais si nous ne gérons pas bien les réformes, ce changement n' aura pas lieu >>5.

Le Sénégal qui a bien pris conscience de la nécessité de procéder à des réformes de son système éducatif supérieur, à l'instar des autres pays africains, s'est engagé dans cette voie afin de trouver une réponse à la lancinante question de savoir : quel type d'homme former et dans quelle université ? Dans ce sillage, plusieurs réformes ont été opérées dans l'enseignement tertiaire qui peu ou proue se fixaient comme objectif de :

4 I.N. DJADJI, << Conférence internationale sur l'enseignement supérieur : Pour une université au service du développement >>, in Sud Quotidien 31 Octobre 2003.

5 D.MUTUMBUKA, << Financement de l'Université : La Banque Mondiale prête à s'engager >>, in Walfadjri 1er

Octobre 2003

1. Renforcer l'utilité sociale et économique de l'enseignement supérieur et de la recherche en adaptant l' offre de formation et de recherche aux besoins réels du pays ;

2. Maîtriser l'évolution des effectifs des étudiants dans des proportions compatibles avec les possibilités budgétaires ;

3. Optimiser au maximum l'utilisation des moyens, des infrastructures et de la logistique disponible6.

La réforme du LMD ( Licence-Master-Doctorat)7 qui constituera la nouvelle ossature de l'enseignement supérieur sénégalais, s'inscrit dans cette dynamique. Cette étude que nous menons sur la réforme LMD, est un prolongement du mémoire de maîtrise traitant la problématique de la recherche dans les structures de recherche de l'UGB (Université Gaston Berger). Ce travail recueillera le point des responsables de structures de recherche qui ont une longue expérience de la recherche et évoluant dans des laboratoires qui sont, sommes toutes, mieux organisées.

Ainsi, cette étude que nous ferons sur la réforme LMD en nous appuyant sur son apport à la recherche dans l'UGB de Saint-Louis s'articule autour de trois directions :

D'abord, il s'agira de préciser le cadre théorique et méthodologique. Ici, seront abordés notamment l'état de la question, la position du problème avant de dégager les objectifs de

l' étude. L' approche méthodologique sera axée autour de l'histoire de la collecte, de l'inventaire

6 Suite aux mouvements de Mai 68, une première reforme de l'enseignement supérieur allait s'opérer dans l'optique d'africaniser les programmes d'enseignement supérieur et les enseignants. La seconde réforme est celle de 1981 avec la convocation des Etats Généraux de l'Enseignement et de la Formation (EGEF) qui faisait la promotion la promotion d'une école laïque enracinée aux valeurs africaines. Son échec et les réactions qui ont suivi conduisent les enseignants du supérieur à organiser la Concertation Nationale sur l'Enseignement Supérieur (CNES), qui sera appliqué en 1994 et comportera deux volets à savoir le social et le pédagogique.

Sur le plan social, a été adoptée la privation des restaurants universitaires, l'interdiction du << clandotage >>. Pour ce qui est du volet pédagogique, le CNES se fixait comme objectif de faire de l'UCAD, une université de développement et combler son retard scientifique. Le programme se décline en plusieurs phases dont la mise sur pied de structures pédagogiques, la gestion de l'admission de nouveaux bacheliers, puis l'élaboration de nouveaux programmes, de nouvelles fiières, l'extension de la Bibliothèque Universitaire qui verra sa capacité d'accueil doubler et l'ouverture de centres régionaux en vue de décongestionner l'UCAD. Au paravent, lors du conseil interministériel du 9 Décembre 1993, 23 mesures impopulaires ont été adopté qui furent à l'origine des grèves de 1994 aussi bien par les enseignants que les étudiants. Pour mieux saisir la portée et les limites des différentes reformes qu'a connu l'Université sénégalaise, lire A.SYLLA, l'école : quelle reforme ? in << Sénégal trajectoires d'un Etat >>, ss dir. M.C.DIOP, 1992, Dakar, Sénégal, 500p. ; ou encore les Soleil du mois Août 1996.

7 << Selon le Professeur NDOYE, le système LMD n'est pas nouveau, du moins dans sa phase théorique, puisque l'essentiel des points de ce nouveau système de l'Enseignement Supérieur figurent déjà dans le document final des EGEF élaboré en 1981. >> in www.ugb.sn

des techniques de recueil de données, des techniques de traitement des données, de l' échantillonnage et enfin des difficultés rencontrées.

Ensuite, nous présenterons le cadre d' étude. Dans cette partie, nous ferons dans un premier moment la présentation socio-historique et organisationnelle de l'UGB et, dans un second moment, nous aborderons la question des structures et supports pédagogiques et de recherche.

Enfin, la troisième étape sera consacrée à l' analyse et à l' interprétation de quelques résultats provisoires à travers l'identification des contraintes pour la mise en place du LMD à l'UGB et le LMD : vers une réforme de la recherche à l'UGB.

Dans cette première partie, il est question de faire état des grandes étapes de la démarche intellectuelle et empirique de l' étude. Le premier chapitre ou cadre théorique de l' étude consiste ainsi I conquérir et construire son objet, tandis que le second chapitre en expose la démarche empirique ou la méthodologie.

CHAPITRE I : Cadre théorique

Ce chapitre est composé de plusieurs sections ayant trait à l'état de la question, la position du problème, aux objectifs de recherche et enfin à la formulation de l'hypothèse.

I.1.Etat de la question

Les tâches traditionnellement assignées à l' enseignement supérieur à savoir : l'enseignement (la formation), la recherche et les services, ont longtemps constituées le fondement sur lequel repose le développement. C' est dans cette perspective que AFFA'A et DES LIERRE analysant les missions des universités en Afrique affirment :

Oser penser développer l'Afrique et y réduire la pauvreté structurelle en marginalisant l'enseignement supérieur est un échec programmé [allusion faite aux institutions financières internationales, notamment la BM qui recommandait aux pays africains de fermer leurs universités]. Car aucun pays au monde ne semble avoir résolu ses problèmes de développement en assurant la seule éducation de base tout en laissant dépérir son enseignement supérieur8.

Cette assertion met les structures d'enseignement supérieur au coeur du processus de développement, tant dans la définition des priorités que dans la détermination des moyens requis pour sa réalisation, et tout ceci, grâce à la recherche. C' est dans cette logique que les pays africains, dès 1978 à travers le Plan Lagos, prévoyaient de reverser 1% de leur Produit National Brut (PNB) à la recherche et au développement. Dans cette même veine, 200 chercheurs auraient été formés par tranche de millions d'habitants9. Si nous prenons exemple sur le Sénégal qui compte environ 10millions d'habitants, ce dernier devrait avoir 2000 chercheurs. De nos jours, les indicateurs permettent de constater que les objectifs de Lagos sont loin d'être atteint, surtout en Afrique subsaharienne.

Quels sont alors ces indicateurs attestant l'échec de la politique de mise en valeur de la recherche dans les universités africaines ? Aussi, où peuvent se situer les responsabilités ? En somme, quelle est la situation de la recherche dans les institutions d' enseignement supérieur africaines ?

8 F-M.AFFA'A. et T.DES LIERRES,(2002). L'Afrique noire face à sa laborieuse appropriation de l'université. Le cas du Sénégal et du Cameroun. Paris : L'Harmattan/ Les Presses de l'Université de Laval : 22.

9 P.J.M.TEDGA, (1988), Enseignement supérieur en Afrique noire francophone. La catastrophe, Paris : L'Harmattan, 223 p.

En effet, les facteurs de blocage du développement de la recherche des universités africaines, en faisant d'elle << l'homme malade des systèmes éducatifs africains >>10 , sont à rechercher aussi bien au niveau des rapports qu'entretiennent ces institutions avec les autorités étatiques, qu' << à travers la façon concrète dont celle-ci est vécue par les universitaires euxmêmes. Car, c' est cela qui permet de découvrir la place qu' elle occupe dans l' échelle des activités des universitaires, et l' enjeu qu' elle constitue pour ces derniers >>11.

En réalité, l' enseignant chercheur est à la fois le premier acteur et le pivot central du système d'enseignement supérieur. La valorisation du savoir passe par une revalorisation du rôle de l' enseignant chercheur.

Paradoxalement, comme le remarque Abdoulaye NIANG12, le vécu des chercheurs et de la valorisation de leur statut souffrent d'une part de la volonté des politiques de les museler à travers plusieurs stratégies et d' autre part, à travers la perception que les universitaires ont de la recherche qui est prise comme << un enjeu de pouvoir >>.

Plus que toute autre région du monde, l'Afrique subsaharienne souffre d'un manque d'autonomie en matière de recherche scientifique et de formation. Cette lacune est rarement perçue comme l'une des causes du recul socio-économique des pays africains; bien au contraire, la pensée dominante dans beaucoup de milieux africanistes et surtout au niveau des élites politiques, considère la recherche et la formation supérieure comme un luxe dans des pays en lutte pour la subsistance.

Dans cette tentative de bâillonnement des chercheurs, Abdoulaye NIANG identifie trois motifs suivants :

- L'ignorance ou la faible connaissance des gouvernants de l'importance de la recherche dans le progrès de la connaissance sur les réalités locales et dans le

10 K.A.SOFONNOU, (2000), << La rentabiité de l'enseignement supérieur en Afrique au Sud du Sahara : Le cas du PTCI-Dakar, UCAD, Mémoire pour l'obtention du Diplôme d'Etudes Approfondies FASEG : 2.

11 A.NIANG, (2005), << La recherche et ses facteurs de blocage dans les universités francophones d'Afrique ; l'expérience des universités sénégalaises >>, in Revue de l'Enseignement Supérieur en Afrique, volume 3, numéro 1:8 1.

12 A.NIANG, << La recherche et ses facteurs de blocage dans les universités francophones d'Afrique ; l'expérience des universités sénégalaises >>, in Revue de l'Enseignement Supérieur en Afrique, Op.cit : pp.77-100.

développement d'un pays, infèrent à leur niveau un manque d'intérêt par rapport à la science et à ses enjeux >>13 ;

- Les gouvernants perçoivent la valorisation de la fonction enseignante et l'amélioration des conditions de la recherche comme une possibilité de promotion sociale et matérielle des enseignants chercheurs. L'absence d'investissement dans l'amélioration des conditions de la recherche et la valorisation de la fonction enseignante traduit implicitement du coté des gouvernants une volonté de sanctionner l'insoumission politique du corps enseignants chercheurs du supérieur 14 ;

- la non attractivité de la fonction enseignante et des conditions de la recherche contraste avec les avantages et le prestige que confère un positionnement politique réussi du coté du parti au pouvoir. Ce contraste << stratégique >> n'a d'autre but que de créer chez les universitaires une aspiration exacerbée pour la politique et ses avantages15.

Ainsi, la non valorisation de la recherche en Afrique par les autorités politiques est à chercher dans la manière de gouverner en Afrique qui contraste, le plus souvent, avec les fondements de l'activité scientifique qui est de découvrir, de dévoiler. Pierre BOURDIEU à

l' égard de la sociologie, fait la même remarque et l' exprime en ces termes : << aucune science n'engage des enjeux sociaux aussi évident que la sociologie. La sociologie touche à des intérêts, parfois vitaux >>16 . Plus généralement la science, n'importe laquelle, est subversive17. Cependant, lorsqu'il s'agit d'un discours provenant des spécialistes des sciences sociales, il est perçu comme étant une critique au monolithisme politique, surtout pendant les périodes post indépendance.

Vouloir pointer d' un doigt accusateur les autorités politiques comme étant les principales responsables de la crise qui secoue les systèmes d'enseignement supérieur, nous semble réducteur.

La faible culture de recherche sonne le glas de l' avènement de chercheurs volontaristes. Le champ scientifique apparaît comme l'analyse Mattei DOGAN et Robert PAHRE18, une véritable jungle où l' ostracisme est une pratique courante. La recherche constitue à cet effet un

13 A.NIANG, << La recherche et ses facteurs de blocage dans les universités francophones d'Afrique ; l'expérience des universités sénégalaises >>, in Revue de l'Enseignement Supérieur en Afrique. Op.cit,: 80

14 Ibid

15 Ibid.

16P. BOURDIEU, (Novembre 2002), Questions de sociologie, Paris : Les éditions de minuit : 7.

17 Pour plus de détails, lire A.NIANG,( Janvier 1996), éditorial Revue Sénégalaise de Sociologie n°1, UGB, pp 1-6.

18 M. DOGAN et R. PAHRE, (1991), L'innovation dans les sciences sociales la marginalité créatrice, Paris, PUF, 313p.

enjeu de pouvoir dont la maîtrise permet d'asseoir son autorité surtout sur les plus jeunes. Ces jeunes chercheurs dont le nombre croîtra certainement tentent de développer des capacités de recherche propres, souvent au sein de nouvelles unités de formation et de recherche et dans des domaines où l'utilisation de technologies onéreuses n'est pas indispensable. Mais ces chercheurs se retrouvent souvent isolés et voient leurs opiniâtreté de s'engager dans la recherche s'effriter du fait de l' attitude des enseignants qui refusent de perdre leur aura et le prestige lié à leur rang académique. Citons en guise d'illustration Abdoulaye NIANG qui a identifié l'attitude des chercheurs voire l'utilisation qu'ils en font. Selon ce dernier, plusieurs cas de figure se présentent :

Premièrement, les autorités académiques inhibent toute velléité de publier, donc d' avancer dans la carrière d' enseignant, en mettant leur veto sur le soutien et l' encadrement des jeunes chercheurs. Dans ce cas de figure, << les autorités académiques se servent de la recherche comme un pouvoir d'entrave, car sa promotion signifie à leurs yeux, la promotion de futurs concurrents pour les positions de pouvoir qu'elles occupent et qui leur procurent avantages matériels, prestige. >>19

Deuxièmement, << la recherche de moyens de renforcement de la position sociale prend le dessus sur la production de savoirs >>20 . Ces conséquences sont énormes aussi bien sur l'intervention de l'enseignant dans l'encadrement des étudiants qu'au niveau de sa contribution dans l'amélioration du vécu des populations, car de toute évidence, la mission du chercheur africain est de trouver des pistes en vue d' aider les sociétés à sortir du gouffre de la dépendance économique et sociale. Cette posture des chercheurs qui pourrait être assimilée à une absence de culture de la recherche, poussent certains universitaires à affirmer que l'université est inutile, ou à se demander s'il << faut brûler l'université africaine ? 21>> . Dans ce sens, il urge de faire le procès du chercheur mu par la défense d'intérêts purement individuels ;

19A.NIANG, << La recherche et ses facteurs de blocage dans les universités francophones d'Afrique ; l'expérience des universités sénégalaises >>, in Revue de l'Enseignement Supérieur en Afrique. Op.cit: 81.

20Ibid.

21 A.SAWYER, (1998), << Faut-il brûler l'université africaine >>, in Globalisation et sciences sociales en Afrique, Bulletin du CODESRIA n°3 /4, Dakar, pp.19-24.

Enfin, la recherche est perçue comme une activité reléguée au second plan par les universitaires qui ont atteint le summum de la hiérarchie. Pour ces derniers, << la recherche, véritablement, n'est ni une vocation, ni un moyen d'autovalorisation scientifique, l'intérêt pour la recherche porte les limites de l' ambition pour la carrière. >>22

Tout compte fait, de tels comportements ne militent pas en faveur du développement de la recherche, au moment où, partout dans le monde, se construisent de grands ensembles en vue de dresser de solides tentacules en faveur de la recherche, notamment avec la création de l'espace européen de l'enseignement supérieur. La priorité pour l'Union Européenne était de <<devenir l'économie de la connaissance la plus compétitive et la plus dynamique du monde >>23 à travers la recherche.

C'est conscient des enjeux de la recherche et des préjudices qui guettent les Etats africains, et le Sénégal en particulier, en la marginalisant que la réactualisation de l'arrêté Souleymane Niang s'avère nécessaire. Le recteur Souleymane NIANG << avait signé un arrêté tendant à récompenser financièrement les maîtres de conférences et Professeurs qui s'investissaient dans la recherche pour la formation des jeunes assistants, afin qu'ils puissent passer maîtres-assistants après la soutenance de leur thèse de troisième cycle, mais aussi des maîtres-assistants, afin qu'ils passent maîtres de conférences après la soutenance de leur thèse de

doctorat d'Etat >>24.

Par ailleurs, l'insuffisance/mauvaise gestion des ressources allouées à la recherche et la détérioration des conditions de travail des universitaires (absence d'entretien ou non existence des structures de recherche, vétusté de la logistique, des équipements, entre autres), ont inéluctablement conduit à une baisse asymptotique de la qualité de la recherche dans les universités africaines.

22 A.NIANG, << La recherche et ses facteurs de blocage dans les universités francophones d'Afrique ; l'expérience des universités sénégalaises >>, in Revue de l'Enseignement Supérieur en Afrique. Op.cit: 81.

23 << Pour le refinancement de la recherche et de l'enseignement universitaire >>, in Mémorandum des Recteurs des Universités de la Communauté Française, Mars 2004 :1, 7p, in portal.unesco.org/education/fr/ev.php-URL_ 24 L.DIOP, (14 Janvier 2003), << A propos de la titularisation des assistants de l'université >>, Le Soleil in www.refer. sn.

Dans cette perspective, il convient de souligner l' absence de rationalité économique (répartition des crédits alloués à la recherche). L' analyse de la structure des budgets des universités africaines révèle à grands traits que les budgets alloués se limitent essentiellement à quatre rubriques essentiellement à savoir administration, salaires des enseignants, dépenses de matériels et bourses ou aides sociales diverses destinés aux étudiants. Une telle structuration laisse apparaître que la recherche reste le parent pauvre et une préoccupation mineure des autorités. A ce propos, les conclusions de l'UNESCO sont illustratives à plusieurs titres :

En Afrique subsaharienne, une part importante du budget de l'enseignement supérieur est souvent, allouée à des dépenses qui ne sont pas directement liées à la réalisation des missions de l'enseignement supérieur, notamment aux bourses d'études et aux différentes aides sociales destinées aux étudiants. Si ces dépenses ne représentent que 6% du budget de l'enseignement supérieur en Asie et 14% dans les pays de l'Organisation de Coopération et de Développement Economique (OCDE), en revanche les ressources allouées aux bourses d'étude et aux oeuvres sociales absorbent 55% du budget total de l'enseignement supérieur en Afrique subsaharienne française contre 15% en Afrique anglophone25.

François ORIVEL ne dit pas autre chose lorsqu'il affirme :

55,5% en moyenne des financements constituent des bourses et des différentes aides sociales destinées aux étudiants tandis qu'une part très faibles est orientée vers les dépenses de matériel (2,7%) comme si la tache première de cet enseignement était d'apporter à une certaine catégorie de la population, pas obligatoirement la plus nécessaire, de revenus plutôt qu'un savoir26.

Une telle répartition budgétaire montre que dans l'échelle des priorités des universités, les dépenses de nature sociale occupent une place privilégiée, suivies de celles de fonctionnement alors que quelques subsides sont réservés à la recherche. Ici, la primeur est accordée à trouver une panacée aux conflits, aux revendications estudiantines et enseignantes plutôt qu'à la favorisation de l'émergence de centres de recherches performants. Ici, le leitmotiv est : << faire taire et faire plaisir >>. La raison est toute simple et apparaît dan ces lignes :

Les universités ont joué un grand rôle dans la démocratisation et demeurent un lieu où se cristallise un désir de changement inassouvi. En effet, l'aspiration au renouveau, révélée au début des années 1990, était telle qu'inconsciemment ou consciemment, les scolaires et les étudiants ont rejoint le front politique, structuré autour de la conquête du pouvoir. Leurs revendications corporatistes,

25 << Développements récents et perspectives de l'enseignement supérieur en Afrique subsaharienne au 21eme siècle >>, Réunion des partenaires de l'enseignement supérieur, 23 25 Juin 2003, p11, 31p, Paris, UNESCO, in portal.unesco.org/education/fr/ev.php-URL_

26 P.M.TEDGA, (1988), Enseignement supérieur en Afrique noire francophone. La catastrophe. Op.cit : 127.

habituellement dominés par l'exigence d'une amélioration matérielles de leurs conditions d'existence, se muèrent en revendication politique.

Dès lors, il semble nécessaire de procéder à une réforme des politiques de financement de l'enseignement supérieur en cherchant d'autres sources autres que l'Etat qui du reste a réduit sa contribution dans l'enseignement tertiaire27.

De là, les stratégies sont entre autres le paiement des frais de scolarité, la location d'infrastructures, la création d'entreprises commerciales et surtout l'implication plus grande du secteur privé dans les universités, car en effet, il s'agit d'alléger le poids des Etats28 sur les finances publiques, qui sont par ailleurs extrêmement sollicités dans la lutte contre la pauvreté. A ce titre, soutiennent des analystes, la meilleure chose à faire serait de mettre sur place un << un fonds pour les universités alimenté par la contribution forfaitaire du patronat, des subventions octroyés par des Fondations, permettrait de pouvoir financier la création de nouvelles filières, (...).Pour ce qui concerne les étudiants, le renforcement de leur participation au financement de l'université pourrait se faire par une augmentation concertée de leurs droits d'inscription29>>.

En définitive, cette politique pusillanime envers la recherche, a des conséquences aussi bien sur le plan de la production scientifique que sur la fuite des cerveaux. En effet, sur le plan de la production scientifique, les chercheurs africains occupent une place dérisoire sur la scène scientifique internationale :

Selon Mamdani citant des sources de l'UNESCO, des 900 titres produits en 2001, seulement 1,5 pour cent étaient publiées en Afrique parmi lesquels 65

27 Suite à la crise résultante du choc pétrolier des années 70, les recettes d'exportations ont baissé et les problèmes budgétaires des Etats africains se sont exacerbés. Tour à tour les pays africains ont fini par se plier aux injonctions des bailleurs de fonds à travers l'application des programmes de stabilisation ou Programme d'Ajustement Structurel (PAS) appliqués dans 35pays. La priorité sera faite à l'éducation de base au détriment de l'enseignement supérieur. Pour plus de détails, voir R.C.NOUMOU,(12 -14 Octobre 1997), << Financement et Gestion financière de l'éducation en Afrique >>, Série Nouvelles Pistes, Dakar, Sénégal, 189p. et M.MAMDANI, (1993), << Crise et réforme de l'Université : Une réflexion sur l'expérience africaine >>, in Bulletin du CODESRIA n° 3, Dakar : pp.14- 19.

28 << Quatre-vingt-quinze pour cent de nos ressources viennent de l 'Etat. Or la société tout entière doit participer au financement, les étudiants et les diplômés aussi. Les parents d'élèves, les industries, tout le monde doit s 'y mettre, pour que les ressources dont l'Université a besoin, le gouvernement à lui tout seul, ne pourra pas les lui donner >>, A. S.SALL, (20 Décembre 2003), in Walfadjri.

29 A. NIANG et B. TOI, (Janvier 2003), << Pratiques académiques et développement durable : quelles articulations dans les universités de l'Afrique francophone >> ? >>, in Revue Sénégalaise de Sociologie n°6, Saint Louis : pp 79- 101.

pour cent en Afrique du Sud et 25 pour cent en Afrique du Nord, ce qui est un reflet de l'absence de la recherche, qui conduit au manque de pertinence de l'institution concernée avec des terribles conséquences sur les processus d'apprentissage dans les pays de l'OCDE, les gouvernements financent prés de 80 pour cent de la recherche30.

KI ZERBO31 dans cette dynamique précise que 85% des recherches menées en Afrique sont l'oeuvre de non africains. Mieux encore, selon William SAINT32, dans certaines disciplines spécifiques des sciences naturelles et de la biologie, les chercheurs africains ne produisent que tous les 7 ans.

Une lecture attentive de ces données permet de certifier que les universités ont échoué dans leurs missions principales qui sont l'élaboration et le renouvellement de connaissances. Or, << le but de l'enseignement supérieur se définit par rapport au savoir, c'est-à-dire de : contribuer à la production du savoir (recherche), optimiser l'appropriation critique du savoir (enseignement), valoriser la maîtrise du savoir (capitalisation et mise en valeur) >>33. Par conséquent, il ne serait pas perfide de notre part de poser des questions sur la pertinence de l'université africaine dans la résolution des crises qui traversent de toutes parts les sociétés africaines.

Par ailleurs, l' exil des intellectuels est un fléau auquel le continent est de plus en plus frappé, même s'il n'est pas le seul à en être victime34. Le faible niveau socio-économique des pays de départ, les effets des contraintes des plans d'ajustement structurel du FMI sur les économies locales, favorisent des mouvements d' exode très souvent sans retour qui constituent une perte pour les Etats africains. Moins les Etats en développement offrent de meilleures

30 T.MANUB, (2002), << La situation des enseignants du supérieur et l'avenir du développement en Afrique >>, in L'Afrique dans le nouveau millénaire, Dakar, CODESRIA 10 Assemblée Générale ; pp.47-54.

31 J.KI-ZERBO, (1992), La natte des autres. Pour un développement endogène en Afrique. Dakar : Karthala, CODESRIA, 494p.

32 W.S.SAINT, (1993), << Les Universités en Afrique. Pour une stratégie de stabiisation et de revitalisation >>, in Document technique de la BM numéro 194F, 156p.

33 Pour une nouvelle vision de l'enseignement supérieur : Intégration, Pertinence et Qualité, (Rapport final Novembre 2004) :8.

34 15% de l'ensemble des chercheurs et cadres supérieurs que compte la population française sont expatriés. Aux Etats-Unis travaillent ou étudient 5000ingénieurs et chercheurs français. Pour plus de détails sur cette question, consulter les sites www.frontnational.com/argumentaires/fuitescerveaux.php et www.swisslist.com/news/swl_bral.pdf

conditions de travail, plus maigres sont les chances de retour au bercail. A ce propos, remarque Abdoulaye NIANG, la recherche scientifique, pour sa réalisation, a besoin d' << une situation de paix, ainsi que de bonnes conditions matérielles de travail et de recherche et d'une forte mobilisation de la part de ceux qui la portent35 >>.Ces chercheurs qui partent pour sauver la recherche ou se sauver, François VEZINA36 en décompte 300000 docteurs qui vendent leurs compétences hors d'Afrique. Le Sénégal n'échappe pas à la fuite des cerveaux et pour preuve, 105 départs de professeurs ont été enregistrés en moins de 10 ans dont 15 à l'UGB37.

Dans ce contexte, le débat sur l' efficacité externe des universités africaines se pose avec acuité. L'efficacité externe est << un concept utilisé selon Rémy Coffi NOUMOU, pour établir les liens existants entre la formation dispensée par le système et le marché du travail >>38.Pour être plus explicite, elle est la capacité du système à préparer les étudiants à leur rôle futur dans la société. Sous cet angle, les conclusions de Jeanne. L.RONTOPOULOU sont édifiantes à plus d'un titre : << l'université africaine est une institution budgétivore consommatrice des ressources nationales, productrice à coût élevé d'un nombre pléthorique de diplômés dont l' économie n' a plus besoin >>39 .Depuis quelques années, en effet, les difficultés d'insertion des jeunes diplômés issus des universités semblent être en dernière analyse le ventre mou de l'institution.

Construites pour la plupart pendant la période post indépendance, les institutions d'enseignement supérieur (fierté nationale), se fixaient comme principale mission la formation

35 A. NIANG, (17 Février 2003), << Les cerveaux fuient pour sauver la recherche >>, Walf Fadjri, in www.refer.sn

36 F. VEZINA, (Avril), << L'utiisation du savoir des titulaires de doctorat originaires d'Afrique au profit du développement de leur pays d'origine : Etude de cas sur les professeurs oeuvrant dans les universités québécoises >>, maitrise en relation internationale Institut Québécois des Hautes Etudes Internationales, in www.iqhei.ulaval.ca/Pdf/EssaifrancoisVezinaMRI.pdf

37 Pour plus d'informations sur les différentes alternatives proposées par les universitaires et syndicalistes pour endiguer la fuite des cerveaux, lire A. DRAME,(2004-2005), << Identification des contraintes et stratégies des structures de recherche face à la problématique de la recherche dans les universités sénégalaises : Cas des laboratoires de recherche de l'UGB >>,UGB, Mémoire de maitrise,1 11p.

38 R.C.NOUMOU, (1999), << Financement et Gestion financière de l'éducation en Afrique >>, in Séminaire panafricain, Dakar, Série Nouvelles Pistes : 84

39 J.L. RONTOPOULOU, << L'Université africaine à la croisée des chemins », in Afrique Contemporaine.Crises de l'éducation en Afrique, Op.cit :31

de diplômés essentiellement destinés à la gestion de l'Etat et de l'administration. Pendant ces années fastes qui vont de 1960 à 1979, l'université assurait un emploi << à presque tous les diplômés sans tenir compte de leur qualification professionnelle. Sa préoccupation était alors le recrutement des nationaux capables d'occuper les postes laissés vacants par le départ du colonisateur40 >>.

Cette période, depuis l'application des PAS, semble révolue. La priorité dans le recrutement est de plus en plus orientée vers les écoles de formation professionnelles. Ces dernières << proposent des offres de formation courte BAC+2 pour l'insertion professionnelle des étudiants. Il faut dire que la durée longue des études générales (au moins BAC+4) en ces temps de crise n'encourage guère certains parents à inscrire dans les universités publiques ou le taux de redoublement et d'abandon restent élevés. D'ailleurs, beaucoup d'entreprises de la place recrutent des étudiants issus de ces établissements ou la formation se passe sans perturbation41 >>.

A partir de ce moment, la professionnalisation des formations universitaires se pose avec force. Pour se faire une réforme générale du système s'impose à travers l'application de la réforme Licence Master Doctorat (LMD).

I.2. Position du problème

La recherche accrue de passerelles pour sortir l'université africaine des crises qui l'assaillent tous azimuts passe par un renouvellement du modèle d'organisation de l'offre d' enseignement supérieur et de recherche. Ce schéma global qui nécessite la mise en oeuvre de réformes du système d'enseignement supérieur africain, permettra à ce dernier de répondre aux sollicitations des universitaires et Etats africains (notamment par rapport à l'adéquation entre la formation offerte et les besoins du monde du travail, à la recherche entre autres) d' une part et, d'autre part, de s'ajuster par rapport aux exigences de la mondialisation de l'enseignement supérieur.

40A.GADIO, (200 1-2002), << Enseignement supérieur et Emploi : Problématique de l'insertion socioprofessionnelle des diplômés en Sociologie de l'Université Gaston Berger : Cas des cinq premières promotions >>, UGB, Mémoire d maitrise : 15

41 M.TAMBA, << L'enseignement supérieur privé au Sénégal >>, in www.francophoniedurable.org/documents/colloque-ouaga-a2-tamba.pdf.

En effet, qu'on le veuille ou non, l'harmonisation de l'enseignement supérieur est une réalité qui s'impose à tous et surtout aux nations africaines au moment ou l'harmonisation des cursus et diplômes a comme corollaire, la mobilité aussi bien des étudiants que des enseignants.

Pour autant, le changement, n'importe lequel, suppose une certaine remise en cause de l'existant, donc des ruptures. A priori, dans le cadre de l'harmonisation mondiale de l'enseignement supérieur (le système L MD), il est opportun de faire un certain nombre d'interrogations qui constitueront la trame de notre analyse.

1. D'abord, qu'est ce que la réforme LMD ?

2. Quels sont ses enjeux en Afrique, ses exigences et éventuellement ses limites ?

3. Les Etats africains et tous les acteurs évoluant dans ce secteur sont-ils capables de supporter les coûts induits par la réforme LMD ?

L' ancien ministre français de la Recherche, M. Allègre, a organisé le 25 Mai 1998, avec les ministres de l'Education Nationale de 4 pays européens (Allemagne, France, Italie et Royaume Uni), la Conférence de la Sorbonne pour le 800ème anniversaire de l'université. Une déclaration commune des quatre ministres de l'Education intitulée : << pour une université européenne >> a été adoptée. C'est le commencement du processus << d'harmonisation européenne >>. Un an après le colloque de la Sorbonne "vers l'harmonisation européenne des cursus", 29 ministres de l'Education se sont retrouvés à Bologne pour continuer le processus de convergences des systèmes vers la construction d'un espace européen d'enseignement supérieur.

En effet, le 19 juin 1999, toujours à Bologne, 27 ministres européens en charge de l'Enseignement Supérieur adoptaient une déclaration commune. Ils se prononçaient notamment pour la création d'un << espace européen de l'Enseignement Supérieur, comme une clé pour promouvoir la mobilité et l'employabilité des citoyens >> et pour l'utilisation des << organisations non gouvernementales européennes compétentes en matière d' enseignement supérieur >>. C' est ce que l'on appelle << le processus de Bologne >> et il est inscrit dans différentes directives européennes et inspire toute la politique de l'Union Européenne en matière d'Enseignement Supérieur.

Après de nombreux débats au CNESER (Conseil National de l'Enseignement et de la Recherche) depuis 1998, le texte est adopté en 2001, malgré l' opposition de Force Ouvrière. Jack LANG, ministre de l'Education Nationale, fait passer une série de décrets (pas de loi cadre) au parlement deux semaines avant l' élection présidentielle en 2002. La réforme est mise en chantier par Ferry en Novembre 2002 dans une poignée d'universités pilotes.

Après les trois vagues de contractualisation (contrat quadriennal entre les universités et l'Etat) 2003, 2004, puis en Septembre 2005, l' ensemble des universités seront passées dans le système LMD.

Ce processus appelé d'abord 3, 5, 8 pour Bac+3, 5, 8 puis LMD pour Licence (bac+3), c'est à dire à la place du DEUG et de la Licence actuelle, Master (bac+5, à la place de la maîtrise actuelle et du DEA, Diplôme d'Etudes Approfondies ou DESS, Diplôme d'Etudes Supérieur Spécialisé), Doctorat (Bac+8). Toutefois, un petit exposé << technique >> s'impose pour saisir l' architecture de la réforme qui s' établit comme suit : à partir du Baccalauréat, l' étudiant peut atteindre trois grades dans ses études supérieures. Ces grades équivalent aux types de diplômes. Ce sont la Licence 3ans, le Master après 5années et le Doctorat après 8ans. La licence et le Master s'obtiennent après un certain nombre de semestres successifs durant lesquels l'étudiant va suivre la formation qu'il aura choisie. Les enseignements sont regroupés en un certain nombre de crédits. Un diplôme est constitué d'un ensemble d'unités d'enseignement qui conduisent à une mention et affectée d'un nombre de crédits. L'ensemble des unités d'enseignement qui conduisent à une mention et une spécialité constitue un parcours. Les parcours de chaque diplôme sont découpés en semestre. L'ensemble des unités d'enseignements proposés chaque semestre totalise 30 crédits. Les unités d' enseignement sont créditables et capitalisables.

L' objectif principal est la création d'un << espace européen de l' enseignement supérieur et de la recherche >>, dans un cadre dans lequel les universités sont regroupées en quelques pôles dit << d' excellence >> de recherche et d' enseignement, autonomes dans la création des diplômes, dans le recrutement de leur personnel et donc autonomes d'un point de vue financier.

Par ailleurs, ce consensus tend à la recherche de la maximisation de la contribution de l'enseignement supérieur à la compétitivité économique, tant individuelle (c'est ce qu'on

appelle l'employabilité) que nationale ou européenne (sur les marchés extérieurs), en tendant à faire l'impasse sur une série de missions fondamentales peu valorisables dans un univers marchand : recherche gratuite et désintéressée, recherche fondamentale, travaux de long terme, pensée critique, liberté académique... L'étudiant, aussi, se retrouvera dans la nécessité de préparer son employabilité et plus dans le désir d'acquérir des connaissances, une culture. Il sera amené à choisir des séquences de formation. On peut dire d'ores et déjà que c'est à une véritable " révolution culturelle " que nous sommes confrontés.

En Afrique aussi, la réforme LMD poursuit aussi les mêmes objectifs que les Européens. Adbel Kader NDOYE l' exprime en ces termes : relever les défis de << l' efficience, de la compétitivité et de la modernité42 >>. Pire, avec la généralisation en Europe du système LMD qui est une nouvelle contrainte, il sera presque impossible aux étudiants africains, d'accéder aux Universités du Nord.

Dans la même foulée, Abdoulaye NIANG recense un certains de faits qui constituent à ses yeux les avantages du nouveau système. Parmi ceux-ci : << Un encadrement rapproché qui implique des effectifs réduits et un contrôle continu des connaissances, toutes choses qui favorisent l' excellence des produits formés. Cette exigence du LMD oblige les universités à recruter régulièrement des enseignants aux faits de rapprocher touj ours davantage leur taux

d' encadrement à la norme internationale >>43. Sur ce plan, effectivement, il y a beaucoup à faire car le personnel enseignant et de recherche est déficitaire dans la plupart des universités africaines au moment où les effectifs des étudiants croissent vertigineusement : << à

l' indépendance, une phase continue d' accroissement s' est déroulée qui a vu multiplier les effectifs scolaires totaux par 3. On est ainsi passé pour l'Afrique de 27million d'étudiants et d'élèves à 79,795 millions. Un accroissement spectaculaire prodigieux. Entre 1970 -1980, le taux de croissance moyen annuel des effectifs scolaires se situe autour de 9% >>44 .La conséquence d'une telle disproportionnalité est le manque d'encadrement qui influe directement sur le taux de réussite dans les universités.

42 D. MANE, « L'enjeu : être au coeur de la compétition mondiale >>,

43 A.NIANG, << La recherche et ses facteurs de blocage dans les universités francophones d'Afrique ; l'expérience

des universités sénégalaises >>, in Revue de l 'Enseignement Supérieur en Afrique, volume 3, numéro 1:81

4 4 I.MANE, Universités africaines entre crise et développement in Démocraties Africaines (Mai-Juin 1995), IAO, Dakar

Par ailleurs, la professionnalisation des enseignements (qui) obligent les universités à être d'avantages attractive dans leur fonctionnement pédagogique aux exigences du marché du travail (en matière de profils technique pour les étudiants) pour les emplois à pourvoir. << Par cette professionnalisation, les universités s' offrent les conditions académiques et pédagogiques qui leur permettent de coïncider dans leur fonctionnement avec leur vocation première qui est d'être des acteurs du développement (...) capables de former et de produire des ressources humaines immédiatement productives >>.45

<<La valorisation de la recherche qui devient le point d'appui de l'excellence pédagogique. L'intérêt accordé à la recherche par le système LMD apparaît également dans la suppression de la thèse d'Etat et l'instauration de la thèse unique, comme conséquence l'obligation pour l'enseignement qui veut avancer dans sa carrière de beaucoup produire >>. Mieux, << la valorisation de la recherche par le système LMD doit se manifester également dans un regain d' activités des laboratoires et autres structures de recherche, car les niveaux Masters (Master Professionnel et Master Recherche) et doctorat qui constituent les univers du niveau d' excellence des universités de s' appuyer sur une recherche performante46 >>.

Aussi, l'application de la réforme LMD aura comme conséquence la suppression de la double thèse (thèse 3eme cycle et thèse d'Etat) au profit de la thèse unique (Ph.D). Ces avantages, outre le fait qu'ils permettent de raccourcir les efforts considérables consacrés à un document qui, le plus souvent reste très peu utilisé par les chercheurs, a le mérite de booster le volume de recherches des universitaires dans la production d'articles scientifiques leur permettant ainsi d'agrandir non seulement leur domaines d'intervention, mais aussi de gravir vite les échelons dans la carrière d' enseignant.

Cependant, pour que la réforme LMD ne soit pas une réforme de plus, un certain nombre d' actes majeurs sont à poser, à savoir l'implication de tous les acteurs dans la mise sur pied du LMD, trouver des réponses à la gestion des flux et du financement du LMD notamment les bourses de mobilités entre autres.

4 5 A.NIANG, << La recherche et ses facteurs de blocage dans les universités francophones d'Afrique ; l'expérience des universités sénégalaises >>, op.cit

46 Ibid.

Par rapport à ces pré-requis, des études sur l'introduction du LMD en France ont noté des réticences de la part notamment des enseignements et des étudiants. Les griefs retenus contre les prometteurs du système LMD sont entre autre, opacité, précipitation, culture de l' urgence et autoritarisme47.

Au Sénégal, depuis 2OO3, le Recteur de l'Université Cheikh Anta DIOP de Dakar, prend l'initiative << d' engager les reformes nécessaires pour mettre l'UCAD au diapason des structures d' enseignement moderne »48. Dans cette perspective, la démarche adoptée est participative et cherche à mobiliser toute la communauté universitaire ; la communication à travers des supports écrits et électroniques49 ont permis à l'ensemble des acteurs de la communauté universitaire, de saisir les tenants et les aboutissants de la réforme.

Pour mieux rendre effectif l'introduction de la réforme à l'UCAD, le Directeur de l'Enseignement et de la Réforme est chargé de piloter la réforme au niveau central, tout en responsabilisant au niveau des établissement, dans tous les paliers (niveau L et M) des responsables. Le niveau D est pris en charge par la Direction de la recherche.

47 Il y a certes encore de fortes oppositions au LMD, encadrées par les syndicats d'étudiants dont l'Union Nationale des Etudiants de France (UNEF, proche du Ps) qui ont déferlé à Rennes, Nantes, Paris, Grenoble, etc., contre cette réforme. Il y a eu encore les multiples réserves formulées par certains professeurs d'universités et même, sous anonymat, par des conseils d'administration d'université. Mais le fond de la réforme n'a été que rarement contesté. Les principales griefs retenues contre la reforme est son imposition par les autorités françaises comme l'atteste

l'étude réalisée par S-L. KARIN, n 019 << L'impact du processus de Bologne sur les institutions d'enseignement supérieur françaisesetallemandes », ou encore www.amue.fr. Au Sénégal aussi, des universitaires se sont insurgés contre l'application de la reforme LMD dans les universités sénégalaises parce qu'ils la jugent inadaptés aux réalités africaines. A ce propos, consulter, APS du 22 Janvier 2004

48 Histoire à succès : le LMD à l'UCAD in www.ucad.sn 49 Le LMD en 60 questions in ww.ucad.sn

A l'UGB, une démarche analogue est adoptée consistant à susciter des débats50 sur le LMD et aussi à nommer dans chaque UFR, un enseignant ou un groupe d'enseignants chargé de l'élaboration du LMD. Ces derniers ont pour mission de mettre sur pied des maquettes et aussi d'organiser des débats sur le nouveau système. Au niveau central, la Commission Enseignement et Réforme se charge de l'harmonisation des visions et des projets pédagogiques. Sera-t-elle une réforme de plus dans l' Université ? Quelles seront les mutations qu' elle va entraîner tant sur les plans formations et recherche ? Bref, comment les responsables de structures de recherche de l'UGB perçoivent la reforme LMD ?

Objectifs :

Le but de cette étude que nous menons au sein des structures de recherche de l'UGB s' inscrit largement dans la logique de satisfaire à l' objectif principal que voici :

v' Montrer les contraintes identifiées par les responsables de structures de recherche sur la réforme LMD et comment voient-ils l'avenir de la recherche dans ce nouveau schéma de l' enseignement supérieur sénégalais.

Au-delà de cet objectif principal, nous envisageons de:

v' Décrire la structure et le fonctionnement de l'UGB ; v' Faire l'état de la production scientifique de l'UGB.

I.3. Hypothèse : L' hypothèse centrale qui structure notre étude se présente comme suit :

Les appréhensions des responsables de structure de recherches sur le LMD sont fonctions de la résolution des défis quant à l'applicabilité du système et de son apport à la recherche.

50 Les étudiants à travers leurs amicales (LSH, SEG entre autres) ont organisé en 2005 des journées de réflexions sur le LMD. Les enseignants à travers le SAES ne sont pas en reste en organisant une journée d'étude préconisant une réformes des grades afin de mieux prendre en charge les impératifs d'encadrement liés au LMD. A l'heure actuelle, seule l'UFR de SJP tarde à réagir par rapport au LMD, tous les autres UFR mettent expérimentent les sessions rapprochées, la semestrialisation des enseignements et ont élaboré les premiers maquettes de formation.

I.5. Conceptualisation

Elle se compose de la définition des concepts et de l'opérationnalisation de ces derniers.

I.5.1 Définition des concepts

Nous allons procéder à une définition d'un certain nombre de concepts clés de notre hypothèse : appréhension, applicabilité et enfin celui d'apport.

+ Appréhension

Le concept d' << appréhension >>, selon le Dictionnaire de l'Académie Française 5eme édition, est défini comme la crainte plus ou moins indéfinie que l'on éprouve pour l'avenir. Dans ce sillage, il serait synonyme de peur, d'inquiétude d'un individu pour des événements non encore vécus, donc a-venir.

Dans ce travail, le concept << appréhension >> est défini comme étant l'ensemble des idées, des jugements qui déterminerait l'attitude que les responsables de structures de recherche auront à l'égard du nouveau système Ainsi, leurs ancrages au système sera la résultante de la nature de l'appréhension qu'ils auront sur le LMD.

+ Applicabilité

Le Robert Dictionnaire Historique de la langue française, 1998, ss dir. de Aley REY, définit applicabilité en ces termes : << concerne l'action d'appliquer un ornement sur un objet (....). Au sens abstrait de appliquer, application s' emploie en droit (loi) puis en sciences pour mise en pratique >>.

Nous allons l'utiliser dans ce travail, comme étant la mise en pratique où alors son adoption dans l'UGB. A cet effet, pour qu' elle soit efficace et réponde aux attentes aussi bien des enseignants que des étudiants, un certain nombre de défis sont à relever. Ces derniers, sont entre autre celui de l'organisation, des ressources humaines et du matériel

+ Apport

Le concept peut être compris comme étant l'action de fournir en supplément. Cette contribution est évaluée positivement. Aussi, il suppose une certaine comparaison avec un état existant que l'on rendrait meilleur aussi bien quantitativement que qualitativement.

L'apport que le LMD apporte à la recherche est perceptible dans ces dimensions suivantes :

- apport dans la capacité de recherche des structures de recherche. Elle << est définie comme l' addition des conditions humaines, institutionnelles et financières nécessaires pour mener des recherches ; elle est élevée quand une université est pourvue de chercheurs bien formés, d'arrangements institutionnels et de gouvernance qui facilitent la mise au point d'agendas de recherche et la bonne exécution des projets de recherche, et des fonds nécessaires pour assumer à la fois les coûts directs et les coûts indirects de la recherche51 >> ;

- apport dans la productivité de la recherche. Ce dernier << est le produit identifiable de la recherche organisée et elle peut être mesurée par les résultats enregistrés dans un domaine donné, la visibilité nationale et internationale des chercheurs individuels et des équipes de recherche, l'ampleur et la profondeur du programme de recherche d'un établissement, et le nombre des nouveaux chercheurs formés. Elle est fonction de la capacité de recherche, mais elle est aussi déterminée par la motivation et l'engagement du personnel de recherche, qui sont eux-mêmes influencés par les incitations et le système social global de récompenses et de reconnaissance sociale. Un établissement peut être pourvu d'une capacité de recherche adéquate sans pour autant être particulièrement productif de recherche de qualité52 >> ;

- apport dans l'utilité de la recherche, qui est << liée à la qualité de la recherche du point de vue des besoins spécifiques de connaissances de la société ou d'une région. La recherche qui satisfait principalement aux besoins de connaissances d' autres sociétés doit être mise en question du point de vue de son utilité. Une question importante à prendre en compte lorsqu'on évalue l' utilité de la recherche est celle de savoir où l' agenda de recherche d'un pays ou d' un établissement est décidé et défini : la recherche a plus de chance de répondre aux besoins de

51<< Les universités en tant que centres de recherche et de création de connaissances : Une institution menacée? >>29novembre- 1erdécembre2006, UNESCO, Paris, in portal.unesco.org/education/fr/ev.php-URL_

52 << Les universités en tant que centres de recherche et de création de connaissances : Une institution menacée ? >> Op., cit.

connaissances d'une société, si ses objectifs et ses priorités sont définis dans le pays luimême53 >>.

I.5.2. Opérationnalisation des concepts

APPORT

Défi organisationnel

- organisation des cycles et sessions

- gestion des flux

- gestion des grèves

Défi matériel et financier

- augmentation du budget

- construction de salles de cour

- laboratoire, bibliothèque

Capacité de recherche

- création de centre de recherche

- dynamique de recherche

- thèse unique

Utilité de la recherche
articulation de l'enseignement à la réalité

Appréhension sur le LMD

APPLICABILITE

Productivité de la recherche

- séminaire, colloque

- article et thèse

Défi humain

- recrutement d'enseignants

- formation continue de l'administration

53 « Les universités en tant que centres de recherche et de création de connaissances : Une institution menacée? >> Op., cit.

I.5.3. Construction du modèle théorique

En sciences sociales et tout particulièrement en sociologie, toute tentative d'élucidation du réel s'inscrit dans un canevas théorique. C'est pourquoi, la saisie de << l'intelligence du social >> ou << la capacité d'établir des liens et de saisir des relations54 >> se fait à travers l'utilisation des schèmes d'intelligibilité.

De ce fait, la compréhension de la nature de la relation existante entre les appréhensions des responsables de structure de recherche sur le LMD par rapport à son applicabilité dans un contexte marqué par un ensemble de défis qui se pose à lui d'une part, et d'autre part, les apports du LMD sur la recherche, nous amène à utiliser deux schèmes. Il s'agit des schèmes fonctionnel et herméneutique.

> Le schème fonctionnel

Avec la formule du schème fonctionnel qui se présente de la manière suivante :

(S - B - S), nous favorisons deux phénomènes représentés par S et B. Le rapport entre S et B indique une détermination fonctionnelle, c'est-à-dire que les exigences de fonctionnement de S nécessitent que B remplisse une fonction utile à S. Par conséquent l' élément B est analysé à partir de sa nécessité fonctionnelle. A génère B pour que ces effets maintiennent A selon le principe de l' homéostasie.

Appliqué à notre étude, nous avons le raisonnement suivant: B est les apports du système sur la recherche qui agissent sur la façon dont les responsables de structure de recherche appréhendent le LMD. La nature de ce dernier à savoir bonne ou mauvaise détermine l' adhésion/rejet des acteurs à la réforme.

> Le schème herméneutique

Pour démontrer la prééminence de l' appréhension des responsables de structures de recherche sur le système LMD, il faut une interrelation entre les deux phénomènes que l'on désignerait ainsi :

54 J.M.Berthelot, (1990). L'intelligence du social. Paris : PUF : 9.

A (Apport et Applicabilité)

B (Appréhension)

La formule mathématique du schème herméneutique développé par J.M.BERTHELOT : ApB= (B*S {B/A})

Ott B( le signifiant) renvoie à A(le signifié) qui est son sens, B étant l'expression, la manifestation de A, ce rapport s'établissant lui-même au sein d'un champ sémantique déterminé, qui est dans ce cas une représentation, une perception matérialisé ici par le symbole S. Nous retenons que l'appréhension des responsables de structure de recherche s'explique à la fois par l' apport du système à la recherche et les différentes mesures d' accompagnement ou préalables à mettre en place pour la réussite du LMD.

CHAPITRE II : Approche méthodologique

Ce chapitre retrace la démarche empruntée en décrivant l' ensemble des techniques d'investigation utilisées. Il retrace aussi les différents moments qui l'ont rythmés partant de la phase exploratoire, en passant par la construction de l'échantillon jusqu'aux difficultés rencontrées dans cette étude.

II.1. Histoire de la recherche

Trois axes seront retenus sur ce point. Il s' agira principalement :

· de la recherche documentaire ;

· des entretiens exploratoires ;

· de l'enquête proprement dite.

II. 1.1 La recherche documentaire :

Cette présente étude nous a amené à consulter des documents ayant un rapport avec notre thème de recherche. Dans ce cadre, nous avons eu à fréquenter divers lieux dont notamment :

- la Bibliothèque Universitaire (BU) de l'UGB ;

- les Centres de documentation de Sciences Sociales de l'UFR de Lettres et Sciences Humaines (LSH), de Sciences Juridiques et Politiques (SJP) et de Sciences Economiques et de Gestion (SEG) ;

- le Centre de documentation du Building Administratif à Dakar ;

- la Bibliothèque Centrale de l'UCAD (section Sciences de l'éducation) ;

- le CODESRIA à Dakar ;

- Internet surtout le moteur de recherche www.google.fr qui nous permis d'accéder à d'autres sites Internet ;

- Philippe CHARGNON55 de l'Agence de Mutualisation des Universités (AMU), Paris-France, qui nous a suggéré de consulter les sites www.amue.fr.Dossier/LMD/ et ww.sup.adc.education.fr/lmdsuivi/

Fort de l'ensemble de matériaux théoriques obtenus à travers la recherche documentaire, nous avons eu dans un premier temps à mieux cerner la problématique de la recherche qui se trouve être une manifestation de la crise que traverse l'enseignement supérieur en Afrique et, dans un second moment, de construire notre problématique de recherche. Cette phase documentaire terminée, nous avons investi notre terrain d'étude.

II. 1.2 Les entretiens exploratoires

Cette étape a été d' une grande utilité pour la continuité du travail en ce sens que, au début de la recherche, nous avions des idées plus ou moins approximatives sur notre problématique de recherche. Il en était ainsi de la formulation de notre problème et questions de recherche ainsi que de l'hypothèse théorique qui ne nous apparaissaient pas sous des rapports clairs. C'est pourquoi, nous avions jugé opportun de nous rendre auprès des personnes ressources qui maîtrisent de par leur position, leur expérience dans la recherche, la problématique de la réforme LMD. Ces derniers nous ont aidé à éclairer certaines zones grises qui ne nous permettaient pas d'avoir beaucoup plus de lisibilité du problème traité.

Ainsi, par exemple, nous nous sommes entretenu avec Abdou Karim NDOYE, Directeur de l'Enseignement et de la Réforme à l'UCAD, les responsables LMD des différentes UFR de l'UGB, 4 enseignants de l'UGB évoluant dans des structures de recherche dont 1 ayant fait une partie de son cursus universitaire au Canada, 2 étudiants de troisième cycle membres de laboratoire, le secrétaire général du SAES/ UGB, le Chargé de la communication de l'UGB ainsi que le Chef du Service des Ressources Humaines et de la Formation.

55 Son email est Philipe.Charignon@amue.fr

Au total, nous avons interrogé 10 personnes ressources. Bien évidemment, le mode de choix de ces personnes varie en fonction de l'information recherchée. Par exemple, le Directeur de l'Enseignement et de la Réforme de l'UCAD nous aura permis de comprendre les enjeux de la réforme et surtout nous a aidé dans la recherche des documents ; la position du syndicat sur la réforme a été appréhendée grâce au concours du secrétaire général du SAES/UGB. Quant aux enseignants et responsables LMD des UFR, ils nous ont permis d'identifier les contraintes et avantages de la réforme sur la formation et la recherche menées dans les structures de recherche et aussi l'évolution du LMD dans les UFR. Enfin, les différents responsables du LMD et l' obtention de donnée sur les enseignants et les étudiants sont redevables respectivement au Chargé de la Commination du rectorat et du Chef des Ressources Humaines et de la Formation.

II.1.3. L'enquête proprement dite

Cette phase de recueil des données a été elle aussi essentielle dans la mesure où le corps des informations obtenues a été la base sur laquelle s'est effectué tout le travail d'interprétation de l'enquête. Au cours de cette étape, il s'agissait de rassembler le maximum d'éléments se rapportant à notre objet d'étude. Ces investigations se sont déroulées au cours du mois de Juin, s'étalant jusqu'au 10 Janvier 2007 à l'UGB. D'une manière générale, les populations composant les structures de recherche se sont montrées très ouvertes et accueillantes à notre égard. Elles ont accepté sans commune mesure de se soumettre à nos interrogations pour certains et d' autres, d' accepter de remplir nos questionnaires qu' ils nous ont remis plus tard. Plusieurs techniques d'investigation adaptées à notre champ d'étude ont guidé l'enquête de terrain.

II.2 Les techniques de recueil de données :

La réalité sociale est complexe et, pour une meilleure appréhension, il est nécessaire d'avoir plusieurs angles d'attaque pour la comprendre dans sa globalité. C'est pour cela de nos jours, le débat entre méthode qualitative et celle quantitative est plus que surannée. La triangulation des méthodes est le plus souvent préconisée. Mais, pour la présente étude essentiellement centrée sur la perception des acteurs, nous avons privilégié une démarche qualitative qui allie le guide d' entretien et les entretiens informels, car dans sa finalité, «la méthode est une logique opératoire consistant en des démarches pratiques et rationnelles que le

chercheur doit effectuer dans le cadre de ses observations et dont la finalité est la production de résultats vérifiables56 >>.

II.2.1 Le guide d'entretien

Nous avons dans un premier temps eu recours aux guides d'entretien. Ces entretiens se sont déroulés auprès des responsables du LMD des UFR, les Responsables de Commissions Doctorales, les Directeurs de laboratoire, le Président du Conseil Scientifique. Les thèmes suivants ont été abordés :

· Connaissance du système LMD ;

· Processus d'adoption du LMD ;

· Possibilités d'adoption du LMD ;

· Difficultés inhérentes à l' adoption du LMD ;

· Innovation dans les structures de recherche.

Ces entretiens ont eu lieu le plus souvent dans les bureaux des enseignants pendant les mois de Décembre et Janvier. La durée moyenne d' un entretien est de 25mn.

II.2.2 Les entretiens informels

De temps à autre lorsque la situation l'exige, nous avons fait recours aux discussions informelles. Elles venaient compléter et nous aider à mieux appréhender certains faits nouveaux qui ressortent lors d'un entretien, d'une lecture d'un texte.

Ces discussions ont été utilisées avec un certain nombre d' enseignants qui s' intéresse à notre thème d' étude. La durée des entretiens informels est fonction de la disponibilité de l' enseignant et du problème soulevé.

II.3 L'échantillonnage

Dans cette étape, nous avons procédé à l'établissement d'une population mère à travers laquelle nous allons par la suite tirer notre échantillon.

56 A.NIANG, (2000), « Le sociologue, les réalités socio-culturelles du milieu d'étude et les problèmes posés par l'emploi du questionnaire : Le « Dialogue méthodique >>, comme alternative culturelle ? >>, in Annales de la faculté des Lettres et Sciences Humaines de Dakar, n°30 : 106.

II.3.1. La constitution de la population mère

Nous avons fait un travail de recensement pour pouvoir identifier les laboratoires existants au sein de l'UGB ainsi que leurs membres. Ce travail a pu être fait grâce au site Internet de l'UGB ( www.ugb.sn) qui nous a permis de répertorier 10 laboratoires de recherche. Ceci constitue notre population mère.

II.3.2.Echantillon

Ayant conscience de la taille réduite de la population composée de 10 responsables de structures de recherches, nous avons jugé nécessaire de faire un échantillonnage exhaustif. Cela nous permettra de saisir et de comprendre le point de vue de tous les responsables de laboratoires de recherche. Ainsi, 07 entretiens ont pu être fait avec les responsables de recherche en sus de 5 autres entretiens effectués avec les Responsables des Commissions Doctorales et Président de la Commission scientifique de l'UGB :

Tableau 1 : Répartition des personnes enquêtées en fonction des laboratoires

Laboratoires Enquêtées

LERSTA
D

LANI

ERMUR
S

CIERVA
L

GELL

GERCO
P

GERSE
G

GIRARDE

URIC

LSAO

Total

Responsables

1

1

0

O

1

1

1

0

1

1

10

 

Source : Construit à partir de www.ugb.sn

II.4.Techniques de traitement des données

Les techniques d'exploitation ont été l'analyse de contenu et de documents. L'analyse de contenu quant à elle, nous a permis de reproduire la pensée des acteurs et au besoin, de les confronter avec des documents. Par ailleurs, pour la construction des graphiques et courbes, nous avons eu recours au logiciel Excel.

II.5. Les difficultés rencontrées

Mener des études au sein de l'université et qui interpelle les acteurs y évoluant est très redoutable. Ainsi, aussi ironique que cela peut paraître, l'université a horreur d'être l'objet d'enquête bien qu'elle ait institué et enseigné ces techniques d'investigation.

En effet, l'un des obstacles que l'on est confronté est celui lié à la disponibilité des informations et des informateurs. Ceci rend fastidieux le travail et use le chercheur sinon lui ôte tout envie de chercher. En réalité, pour être un chercheur de l'université, il faut s'armer de courage, de patience, bref, être plus têtu que les difficultés que l' on rencontre.

Les enseignants qui constituent nos personnes ressources sont très mobiles aussi bien à l' enceinte des UFR que sur le territoire national et international. La conséquence est que, l' on peut faire plusieurs allées retour sans avoir la moindre information. Pour ce qui est de l' information, elle a été difficile surtout si l' on sait que la réflexion sur le LMD est en cours, et aussi les textes pour la plupart, ne sont pas encore finalisés. Qui plus est, la documentation sur le LMD fait défaut, les quelques ressources documentaires existantes sont sur Internet et décrivent le système ou au mieux des cas faire montre des interrogations sur le LMD. Pour le moment, le bilan du LMD n'est pas totalement effectué limitant ainsi nos analyses.

Cette partie appelée aussi monographie du terrain se compose essentiellement de deux chapitres. Dans un premier temps, nous faisons la présentation socio-historique et organisationnelle de l'UGB et dans un second moment, nous présentons les structures et supports pédagogiques de l'UGB.

CHAPITRE I : Présentation socio-historique et organisationnelle de l'Université Gaston Berger de Saint Louis

Pour faire la présentation socio-historique et organisationnelle de l'UGB, nous avons parlé de l'historique de l'UGB, de la structure démographique de l'UGB, des résultats au CAMES et de l' encadrement des étudiants et enfin de la structure et de l' organisation de l' UGB.

I.1. Historique de l'UGB :

Sur une superficie de 240ha, entre les Sanar Wolof et Peul, l'UGB, la seconde institution universitaire du Sénégal, s'impose avec sa grande tour. OEuvre nationale qui a la principale caractéristique de n'être pas un legs de la colonisation, l'UGB de Saint Louis détient une histoire qui est intimement liée aux grandes grèves qui ont secoué le Sénégal sous le régime de Senghor.

Suite aux périodes de grèves qu'a traversé l'Université de Dakar en 1968 et 1972, la construction d'une seconde institution d'enseignement supérieur s'imposait au régime du Président Senghor. Il fallait que la nouvelle université soit implantée loin de Dakar, la capitale et aussi qu'il y soit transféré la faculté de lettres et sciences humaines indexée comme étant l'investigatrice des troubles. La pose de la première pierre de ce nouveau temple du savoir implanté à Saint Louis a eu lieu en 1974 par le Président SENGHOR en compagnie de son homologue Gabonais de l'époque Léon MBA. Seize ans après, l'université de Saint Louis ouvrira ses portes en 1990 par la loi N° 90-03 du 02 Janvier et le N°90-054 du 19 Janvier 1990.

Par rapport à l'Université Cheikh Anta DIOP (UCAD) de Dakar, l'UGB présente un certain nombre de spécificités au niveau de l'organisation des études à travers son projet pédagogique novateur. En effet, l'UGB dans sa mission de participation à la formation des cadres du Sénégal et des autres pays africains, s'est inscrite en droite ligne des objectifs des Etats Généraux de l'Enseignement et de la Formation (EGEF) qui est de bâtir une université de développement. Pour y arriver, comme le suggère le Rapport de l'EGEF « l 'université doit se rénover en se dotant de nouvelles structures adaptées et capables de lui faire jouer un rôle dynamique dans le processus de développement national57 ».

57A.FELIX-MARIE et T.DES LIERRES. L'Afrique noire face à sa laborieuse appropriation de l'université. Le cas du Sénégal et du Cameroun. Op.cit :164

Née dans un contexte de crise du système éducatif comme l' attestent les grèves répétées de 1988 qui se sont soldées par une année blanche, l'UGB traversa des crises qui constituent des dates repères. En effet, deux grandes crises ont secoué la jeune institution quatre ans juste après son ouverture entraînant ainsi une année invalide (1994) et une session unique en 1998. En 1999, le départ de son ancien recteur fait suite à des grèves aussi.

I.2. Structure démographique

I.2.1. Les étudiants

Tableau 2 : Evolution des effectifs de l'UGB par UFR

UFR

Effectif

UFR/SAT

UFR/SEG

UFR/SJP

UFR/LSH

UGB

Taux d'accroissement annuel

1990/1991

98(10)

100(10)

101(26)

296(104)

595(150)

 

1991/1992

176(22)

139(18)

140(33)

536(198)

991(271)

66,55

1992/1993

210(25)

175(25)

157(34)

737(264)

1279(348)

29,06

1993/1994

245(34)

193(29)

216(48)

953(3 14)

1607(3 14)

25,64

1994/1995

274(44)

174(23)

253(48)

1121(341)

1822(456)

13,37

1995/1996

285(48)

174(30)

261(42)

1245(394)

1975(514)

8,39

1996/1997

285(47)

177(36)

291(74)

1343(448)

2096(605)

6,12

1997/1998

268(40)

173(32)

290(89)

1426(481)

2157(642)

2,91

1998/1999

252(37)

186(41)

299(87)

1441(481)

2178(646)

0,91

1999/2000

265(36)

203(43)

318(94)

1486(465)

2272(638)

4,31

2000/2001

269(29)

257(60)

411(127)

1486(510)

2526(726)

11,17

2001/2002

234(28)

291(64)

519(154)

1483(503)

2663(749)

5,42

2002/2003

495(76)

325(76)

542(173)

1556(863)

2918(1118)

9,57

2003/2004

590(101)

349(85)

575(171)

1668(543)

3202(900)

9,73

2004/2005

737(121)

382(92)

604(182)

2219(583)

3560(978)

11,18

 

( ) : Effectif des femmes

Source : Construit à partir des données du SCS/IP 2005-2006

Dans le tableau n°2, nous pouvons noter que les effectifs des étudiants ne cessent de croître d'année en année. En 15 ans, l'UGB a quintuplé son effectif en passant de 595 étudiants à 3560 étudiants, ce qui dénote de la volonté des autorités d'accroître les effectifs. Mais aussi, cette

situation est due à la création de nouvelles filières surtout dans les UFR de Sciences Appliquées et Technologies (SAT) et de Sciences Economiques et de Gestion (SEG) telle que l'Université Virtuelle Africaine (UVA), le Diplôme d'Ingénieur en Electronique et Télécommunication (DIETEL) et les Mathématiques Appliquées aux Sciences Sociales (MASS) entre autres.

Cependant, la courbe d' évolution du taux d' accroissement naturel des effectifs de l'UGB, montre une baisse tendancielle des effectifs (voir courbe n°1). De 66,55% en 1990, le taux à chuté jusqu'à atteindre 0,91% en 1998/99. Cette situation peut s'expliquer par les différentes crises qui ont jalonné l' existence de l' UGB. En effet, l' année 1997/98 fut marquée par les mouvements estudiantins qui ont atteint leur paroxysme avec les événements du 5 Mai 1998. L' accrochage entre les étudiants et les forces de l' ordre s' est soldé par de nombreux blessés chez les étudiants et une session unique. Par ailleurs, l'UGB a connu une année invalide, deux sessions uniques, et a aussi échappé de justesse à une troisième session unique en 1997/98 du fait de la longue grève du SAES. Ces différents événements ont dû peser négativement sur le choix de l'université par les nouveaux bacheliers.

qu

Ce tableau laisse aussi apparaître un certain nombre de disparités tant au niveau des UFR 'au niveau de la répartition de l'effectif par rapport au sexe. Ainsi, sur les 3560 étudiants inscrits en 2005, l'UFR/LSH occupe la première importance numérique avec plus de la moitié de l'effectif total de l'Université soit 2219 étudiants répartis dans les différentes sections dont celle d'Anglais avec 393 inscrits, de la section Sociologie avec 418 inscrits, la section de Français 382 étudiants et enfin celle de LEA avec 259 inscrits. Cette inégale répartition constitue une caractéristique que l'UGB partage avec bon nombre d'universités africaines. En effet au moment où l'UFR/LSH occupe les 62,33% des effectifs en 2005, les UFR SAT, SEG, SJP représentent respectivement 20,70% ;10,73% et 16,6%.Cette situation montre le manque d'affluence pour les matières scientifiques et une ruée vers les sciences humaines et sociales et de langues.

Quant à la disparité entre sexes, elle est notoire et est inégalement ressentie au sein des disciplines scientifiques (SAT et SEG) et celles littéraires (SJP et LSH) où les étudiantes sont beaucoup plus présentes. Le diagramme n°1 nous édifie davantage sur la situation.

Diagramme 1: Répartition des étudiantes en fonction des UFR en 2005

33%

18%

23%

26%

UFR LSH UFR SEG UFR SAT UFR SJP

Source : SCS/IP 2005-2006

Courbe 1 : Evolution Taux d'Accroissement Naturel des Etudiants par année (1990 à 2005)

70

60

50

40

30

20

10

0

1990/91 1991/92 1992/93 1993/94 1994/95 1995/96 1996/97 1997/98 1998/99 1999/00 2000/01 2001/02 2002/03 2003/04 2004/05

Source : Construit à partir des différentes séries statistiques de la SCS/IP 2005-2006 I.2.2. Le Personnel Enseignant et de Recherche (PER)

Tableau 3: Répartition de l'effectif du PER de l'UGB par catégorie en 2005

Catégorie d'enseignants

Professeurs

Maîtres de Conférence

Chargés d'Enseignement

Maîtres Assistants

Maîtres Assistants Associés

Assistants

Total

Effectif

10

5

35

7

22

36

123

Pourcentage

8,13

4,06

28,45

5,69

17,88

29,26

100

 

Source : Service des Ressources Humaines/Division Formation (SRH/DF), (Rectorat-UGB) 2005-2006

L'analyse de ce tableau révèle l'existence de deux catégories d'enseignants à l'UGB. D' abord, il y a le personnel titulaire constitué des Professeurs, des Maîtres de Conférence et des Maîtres Assistants. Ces derniers constituent le véritable personnel de l'Université et ont en charge l'enseignement. Puis, la seconde catégorie est celle du personnel non titulaire composée essentiellement des Maîtres Assistants Associés. Leur particularité réside en ce qu'ils ne sont pas seulement enseignants mais font d' autres activités para-académiques.

Par ailleurs, le tableau n°3 atteste de l'inégale répartition qui existe entre les enseignants de la hiérarchie A (Professeurs et Maîtres de Conférence), faiblement représentés, et ceux de la hiérarchie B constitué par le reste des enseignants, comme le laisse voir le diagramme 2 cidessous et qui font plus de 81% de l'effectif total du PER.

C'est pourquoi, on note une massification des enseignants au niveau des Chargés d'enseignement (28,45%) précédés des Assistants (29,26%).Pour les premiers, la nomination à ce grade se fait au sein de l'UGB qui l'octroie aux Maîtres Assistants. Quand aux seconds, ils sont des nouveaux recrutés, le plus souvent des doctorants ou titulaires d'une thèse de troisième cycle. Cette situation manifeste encore une fois de plus, le problème de l'avancement des enseignants dans les grades et, au-delà, pose la délicate question de l' encadrement des étudiants entre autres.

A ce niveau, la stratégie de l'UGB a consisté à créer un grade intermédiaire entre le Grade de Maître de Conférence et celui de Maître Assistant à savoir le Chargé d' enseignement58. Cela a permis à l'université de trouver une solution au manque de personnel et aussi de mettre l'enseignant dans des conditions lui permettant de produire et d'avancer dans les grades. Effectivement, il a obligation de passer au grade de Maître de Conférence au bout de 6ans, sans quoi il regagne son grade d'avant à savoir celui de Maître Assistant.

58 Les conditions d'éligibiité au grade de chargé d'enseignement sont définies dans le décret n°81-12 du 9 Décembre 1981 fixant les conditions de nomination, d'emploi, de rémunération et d'avancement des personnels enseignants non titulaire des universités, qui stipule en son article 19(abrogé et remplacé par le décret n°86-1577 du 22 Décembre 1986) que « les chargés d'enseignement sont recrutés et nommés par arrêté du ministre chargé de l'enseignement supérieur, sur proposition de l'Assemblée ou du conseil de l'établissement intéressé siégeant en formation restreinte.

A la faculté des Sciences Juridiques et à la faculté des Sciences Economiques, ils sont choisis parmi les titulaires doctorat d'Etat d'enseignement justifiant de titres et travaux suffisants.

A la faculté des Sciences et à la faculté des Lettres et Sciences Humaines, ils sont choisis parmi les titulaires du doctorat d'Etat ou parmi les maîtres assistants inscrits sur la liste d'aptitude à la 1ere classe ».

Autre remarque, on note aussi une distribution inégale des PER par rapport au sexe. En effet, les femmes constituent 4,87% de l' effectif soit 6 femmes contre 117 hommes soit 95,12% (voir le tableau n°4 ci-dessous). Ceci montre une fois de plus la domination masculine dans l' enseignement supérieur.

9%

30%

4%

19%

6%

Source : S.R.H/D.F(Rectorat/UGB) 2005-2006.

32%

Diagramme 2 : Répartition des enseignants de l'UGB selon le grade 2004-2005

Professeurs

Maitres de Conférence Chargés d'enseignement Maitres Assistants

Maitres Assistants Associés Assistants

Tableau 4 : Répartition du PER selon le sexe

Sexe

Effectifs

Pourcentage

Masculin

117

95,12

Féminin

6

4,87

Total

123

100

 

Source : S.R.H/D.F (Rectorat/ UGB) 2005-2006

I.3. L'UGB : Résultats au CAMES et encadrement des étudiants

I.3.1. Les résultats au CAMES

Le Conseil Africain et Malgache pour l'Enseignement Supérieur (CAMES) regroupe 17 pays d'Afrique et de l'Océan Indien dont le Sénégal. Il a entre autres missions d'assurer la coordination des systèmes d'enseignement et de recherche au sein des pays membres en harmonisant les programmes et les niveaux de recrutement dans les différents établissements supérieurs et de recherche. De ce fait, le CAMES évalue les aptitudes des enseignants à travers leurs différents travaux pour les faire accéder à des grades universitaires. Pour avancer dans les grades, l'enseignant du supérieur a deux options. Soit, il opte pour la voie courte s'il est enseignant en SEG ou en SJP à travers le concours d'agrégation, ou il opte pour la voie longue qui est réservée en sus des enseignants cités ci-dessus, aux enseignants de Mathématiques et de LSH59.En ce qui concerne la voie courte, les résultats se présentent comme suit :

Tableau 5 : Résultats du concours d'agrégation du CAMES de 1991 à 2005

Année

1991

1993

1995

1997

1999

2001

2003

2005

Nombre de candidats

54

50

61

69

84

72

58

79

Admis

9

13

14

13

11

9

15

20

Admis
UCAD+UG
B

2

6

4

3

3

3

2

2

Admis UGB

1

1

1

0

0

0

1

0

 

Source : www.cames.bf.refer.org

Tableau 6 : Pourcentage des réussites au concours d'agrégation de 1991 à 2005

 

1991

1993

1995

1997

1999

2001

2003

2005

Admis

16,66

26

22,95

18,84

13,09

12,5

25,86

25,31

Admis
UCAD+UGB

3,70

12

6,55

4,34

3,57

4,16

3,44

2,51

Admis UGB

1,85

2

1,63

0

0

0

1,72

0

 

Source : Construit à partir des différentes séries statistiques du www. cames.bf.refer.org

59 Pour plus d'informations sur les conditions d'admission voir www.cames.com

Pour ce qui est de la voie longue, faute de pouvoir disposer des statistiques au niveau de l' UGB, nous allons l' analyser à travers le rythme d' accès au rang magistral (Professeur et Maître de Conférence) à l'UGB.

Tableau 7 : Rythme d'accès au rang magistral à l'UGB

Année

1991

1992

1993

1994

1995

1996

1997

1998

2003

2005

Nombre d'enseignants

33

44

60

67

67

68

69

71

102

123

Nombre d'enseignants de rang A

8

11

11

11

11

11

12

13

13

15

Taux d'accroissement de rang A

 

37,5

0

0

0

0

9,09

8,33

0

15,38

 

Source : Construction faite à partir des différentes séries statistiques du SCS/IP 2005-2006

Le taux d'admission au CAMES est dans l'ensemble faible aussi bien pour la voie longue que pour l'agrégation. En effet, pour ce qui est du Sénégal, les pourcentages d'admis peinent à dépasser les 4% au niveau de l'agrégation. L'UGB, quand à elle, en 14ans d'existence, n'a enregistré que 4 succès au concours d'agrégation.

De même, en ce qui concerne la voie longue, l'UGB, depuis sa création, n'a enregistré que 7 enseignants qui ont accédé au rang magistral.

L' échec massif des enseignants au CAMES semble discréditer aussi bien le CAMES que les enseignants. D'ailleurs de plus en plus, des voix s'élèvent contre le CAMES et dénoncent les mécanismes à travers lesquels sont évalués les enseignants60.

60 Voir M.YOURY, (27 Février 2004), « La modernité et les universités liées au CAMES », in Le Quotidien, www.refer.sn

I.3.2. L'encadrement des étudiants

Tableau 8 : Répartition du taux d'encadrement des étudiants en fonction des années

Année

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

1992

1993

1994

1995

2000

2001

2002

2003

2004

2005

Pourcentage

22,5

22,4

23,3

23

33,7

35,6

34,17

35,64

33,10

28,94

 

Source : SCS/IP 2005-2006

L'encadrement des étudiants est un indicateur permettant d'apprécier le ratio enseignant/enseigné c'est-à-dire combien d'étudiants se font encadrer par un enseignant. Il est, d'une part un indicateur de taille pouvant permettre l'élucidation d'une situation de surpopulation des étudiants ou un manque d'enseignants. Il nous permet, d'autre part, de trouver des éléments de réponse à la bonne tenue d'une institution.

Concernant le taux d'encadrement de l'UGB, il est resté toujours élevé depuis la création de l'université. En effet, comme nous pouvons le lire à travers ce tableau ci-dessus, un enseignant encadrait 23 étudiants en 1992. En 2000 ce taux est passé à 34 étudiants pour un enseignant. Mais toutefois depuis 2002, ce taux connaît un fléchissement faisant passer le taux de 35,6% en 2002 à 28,94% en 2005. Si l'on pousse l'analyse plus loin en étudiant le taux d'encadrement en fonction des grades, des disparités énormes apparaissent. Pour ce faire, nous allons nous intéresser aux étudiants en année de maîtrise et ceux du troisième cycle (qui doivent présenter les mémoires maîtrise, les DEA et les thèses) des différents UFR et des catégories d'enseignants qui assurent l'encadrement par rapport à l'année 2005(Voir diagramme n°3).

Ce diagramme n°3 atteste du déficit d'enseignants (15 enseignants de rang A et 43 de rang B pour 1186 étudiants) auquel l'UGB est confronté et qui a des conséquences non négligeables sur la formation des étudiants.

En effet l'UGB accueille de plus en plus d'étudiants au moment où le nombre d'enseignants reste stable. Les effectifs des enseignants n' ont augmenté que de 90(3 3 enseignants en 1991, 123 en 2005), alors que celui des étudiants de 2955.

À cela s' ajoute la tendance de certains enseignants à être très sélectifs et à limiter le nombre d'étudiants à encadrer. Cette situation fait que bon nombre d'étudiants quittent

l'université sans leur maîtrise complète tout juste avec leur certificat de maîtrise, victimes du manque d' encadreurs.

Diagramme 3 : Taux d'encadrement des étudiants de la maîtrise et du troisième cycle en 2005 à l'UGB

Prof esseurs

Maitres de Conférence Chargés d'Enseignement Maitres Assistants

21%

30%

6%

43%

Source : SCS/IP 2005-2006

I.4. Structure et organisation de l'UGB

L' UGB de Saint Louis est un établissement public doté de la personnalité juridique et de l' autonomie financière. Elle est dirigée par le Recteur, par l' Assemblée de l'Université avec les différentes commissions qui lui sont rattachées et des Directeurs d'UFR au niveau de ces structures décentralisées.

I.4.1. Le rectorat et ses différents organes

L'UGB est administrée par le Recteur et par l'Assemblée de l'Université. Le recteur est secondé dans sa tâche par le Secrétaire Général chargé de la coordination des activités administratives.

Le recteur, président de l'Assemblée de l'Université, exerce le pouvoir hiérarchique sur l' ensemble du personnel de l' Université. Il a en outre les responsabilités suivantes :

· diriger les services administratifs et contrôler le fonctionnement de tous les établissements qui constituent l'Université ou en dépendent ;

· statuer sur tous les problèmes individuels relatifs aux inscriptions des étudiants ;

· ordonner le budget de l'Université qui est arrêté par le gouvernement sur sa proposition.

Le cabinet du recteur a pour mission d'assister ce dernier pour l'exécution de tâches particulières. Il est composé d'un Conseiller en communication, d'un Attaché aux affaires juridiques et à la coopération, d'un Chargé de Mission et d'un Secrétariat Particulier. Le bureau du courrier, le standard, le bureau de liaison de l'UGB à Dakar et la Maison de l'Université sont rattachés au Cabinet du Recteur.

Pour ce qui est de l'Assemblée de l'Université, elle statue sur les questions disciplinaires mais aussi crée :

- une Commission Enseignement et Reforme qui est chargée de coordonner les programmes d'enseignement entre les UFR ; d'évaluer et de renforcer les capacités pédagogiques de l'Université et enfin de proposer et de se prononcer sur les innovations pédagogiques. A ce propos, la CER est entrain de réfléchir sur les modalités d'applications du système LMD (Licence Master Doctorat) à l'UGB.

- un Conseil Scientifique. (Pour ce qui est de cette commission se référer au II.1, p 49)

- et une Commission Coopération et Relations Extérieures. La COREX se charge de la gestion des différents accords de coopérations signés entre l'UGB et ses partenaires nationaux ou internationaux. Par ailleurs, elle identifie les partenaires susceptibles d' accorder des bourses ou d'allouer des aides à l'UGB.

Figure 1 : Organigramme de l'UGB

Source : www.ugb.sn 2005.

I.4.2. L'organisation pédagogique des UFR de l'UGB

A l'UGB, l'organisation de l'Enseignement et de la recherche est faite dans les différentes UFR qui sont aussi des structures décentralisées de l'UGB. Ces dernières dispensent un enseignement à orientation fonctionnelle, devant préparer l'étudiant à la vie active à travers une formation tournée vers la spécialisation et la professionnalisation. Dans ce cadre, l'UGB dispose de quatre UFR qui offrent les enseignements suivants dans ces différentes UFR que sont:

v' Lettres et Sciences Humaines (LSH) ;

v' Sciences Appliquées et Technologies (SAT) ; v' Sciences Economiques et de Gestion (SEG) ; v' Sciences Juridiques et Politiques (SJP).

Ces différentes UFR fonctionnent avec des Sections. Les sections sont les cellules de base de l'UFR sur les plans de la formation et de la recherche. Une section est une structure regroupant un personnel pédagogique qui partage la même discipline et un service administratif qui oeuvre pour le fonctionnement de la structure.

L'UFR LSH comprend cinq sections :

· Anglais ;

· Français ;

· Géographie ;

· LEA (Langues Etrangères Appliquées) ;

· Sociologie.

L'UFR SJP organise son enseignement autour de trois enseignements :

· Collectivités Locales (droit public) ;

· Droit de l'entreprise (droit privé) ;

· Science Politique.

L'UFR SEG comprend deux filières :

· Gestion informatisée ;

· Gestion agricole.

L'UFR de Sciences Appliquée et Technologies est composée de trois sections :

· Mathématique appliquée ;

· Informatique ;

· Physique.

Outre ces enseignements au sein de ces différentes UFR, nous avons au sein de l'UGB d'autres établissements à caractère privés comme c'est le cas du Diplôme Universitaire de Gestion (DUG), du Diplôme Universitaire en Réseau Informatique et de Gestion (DURIG).

Depuis quelques années, la professionnalisation des filières est devenue l'une des priorités à travers la création de nouvelles filières professionnelles et spécialisées. Ce souci

d'arrimer les enseignements aux exigences du marché du travail est beaucoup plus manifeste dans les UFR de SAT et de SJP. En effet, l'UFR de SAT a renforcé ses enseignements avec la création du DIETEL, d'un Diplôme d'Etude Supérieur Spécialisé (DESS) en Informatique et de la mise en place de nouvelles filières de formation (MASS avec l'UFR/SEG). L'UFR/SJP, quant à elle, a ouvert un DESS en droit économique et des affaires et en partenariat avec l'Agence Universitaire de la Francophonie (AUF) un DESS en cyber espace africain. Tous ces efforts sont autant d'éléments qui attestent de la volonté des autorités à adapter la formation aux exigences du marché de l'emploi.

Tableau 9: Les différents enseignements offerts par l'UGB

UFR

1er et 2em cycle

3eme cycle

Option

Diplôme et
Certificats

Option

Diplôme et
Certificats

LSH

Anglais

Français

Sociologie Géographie

DEUG Licence Maîtrise

Littérature Africaine, Linguistique Littérature Africaine, Orale et
Moderne

Filière Saharienne Aménagementurbain-rural Environnement et développement

DEA, Doctorat DEA ,Doctorat DEA, Doctorat DEA

LEA

DEUG Licence Maitrise

 
 

SAT

MAI

MASS MPI

UVA

DEUG Licence Maîtrise DEUG DIETEL Certificat en
Sciences Informatiques

Master en
Sciences Informatiques

Probabiité et Statistique Analyse numérique DESS informatique

DEA, Doctorat DEA, Doctorat

SEG

Gestion des entreprises
agricole

Gestion Informatique

DEUG Licence Maîtrise

Analyse économique et quantitative

DEA

MASS

MIAGE

 
 

SJP

Sciences Juridique

Sciences Politique

DEUG Licence Maîtrise

Décentralisation et gestion des
collectivités locales

Droit économique des affaires

DESS en cyber espace africain

DEA

DEA, Doctorat

DEA, Doctorat

Source : SCS/IP 2005-2006

CHAPITRE II : Présentation des structures, des supports pédagogiques et de recherche.

Dans cette partie concernant la présentation des structures, des supports pédagogiques et de recherche figure le Conseil scientifique, la Bibliothèque Universitaire, le Centre de Calcul Ousmane Seck et la coopération internationale.

II.1. Le Conseil Scientifique

Organe de l'Assemblée de l'Université, le Conseil Scientifique est une structure oeuvrant pour l'organisation rationnelle de la recherche. De ce fait, le conseil scientifique « veille dans son article premier, à l'impulsion et à la valorisation de la recherche scientifique dans l'Université et à partir d'elle, au double plan national et international ».

Le Conseil Scientifique, est alors la structure représentative des UFR ainsi que les structures de recherches qui sont au sein de l'Université. Ainsi, il est chargé de coordonner toutes les activités de recherches de l'Université et d'établir une politique scientifique pertinente pour l'institution. Le Conseil Scientifique a les missions suivantes :

- évaluer les structures de recherches ;

- cibler les opportunités de recherches pluridisciplinaires au sein de l'Université ;

- définir des stratégies d'animations scientifiques ;

- organiser l'attribution des allocations, des subventions ou des bourses de recherche aux enseignants chercheurs, aux doctorants et aux structures de recherche ;

- attribuer des missions de recherche de longues durées pour les enseignants chercheurs et chercheurs ;

- arbitrer les différends de nature scientifiques opposant des chercheurs ou des structures de recherches.

Ces diverses missions permettent au Conseil Scientifique de promouvoir et de valoriser les activités de recherche.

Pour cela, il :

- élabore un guide de recherche réactualisé chaque année destiné aux partenaires, que ces derniers soient de l'Université ou appartiennent au milieu socioprofessionnel ;

- informe les structures de recherche et les chercheurs de l'UGB sur les opportunités de recherche et le financement de leurs activités ;

- appuie les structures de recherche et les chercheurs dans l'élaboration de projets de recherche et de financement.

Dans le cadre de sa mission d'animation scientifique, le Conseil Scientifique organise depuis 2004 les séries des grandes conférences qui sont au nombre de 06. Entre autres réalisations, le Conseil Scientifique, à travers sa revue scientifique pluridisciplinaire URED créée depuis 1993, assure la publication des travaux des enseignants. A son actif, la revue URED a produit 9 numéros ordinaires et 2 numéros hors série.

Sur le tableau n°10, il apparaît que la production de la revue URED connaît une certaine régularité depuis 1993 avec au moins une revue toute les années. Toutefois, de 1997 à 2000, on note un fléchissement de la production imputable aux changements intervenus avec le départ de l' ancien recteur.

Tableau 10 : Répartition des différentes publications de l'URED en fonction des années

Année

 
 
 
 
 
 
 
 
 

1993

1994

1996

1997

2001

2002

2004

Total

Publications

 
 
 
 
 
 
 
 

URED

2

2

1

1

1

1

1

9

 

Source : Commission scientifique/ Rectorat 2005-2006

II.2. La Bibliothèque Universitaire :

Tableau11 : Répartition de la documentation en fonction des UFR

UFR Année

LSH

SAT

SJP

SEG

TOTAL

1990

266

274

464

281

1285

1991

1985

773

769

319

3846

1992

2462

484

560

538

4044

1993

692

356

387

1262

2697

1994

2899

555

327

398

4179

1995

998

561

361

418

2338

1996

1196

96

223

129

1644

1997

537

285

205

198

1225

1998

565

155

958

256

1934

1999

471

1195

71

532

2269

2000

1006

67

382

402

1857

2001

4588

4854

406

459

10307

2002

454

29

1658

2182

4323

2003

5774

3636

2119

4539

16068

2004

1149

1076

398

795

3418

2005

592

264

215

359

1430

Total

27334

14660

9503

13067

62864

 

Source : Bibliothèque Universitaire 2005-2006

Le système documentaire de l'UGB repose essentiellement sur la bibliothèque centrale autour de laquelle gravitent les centres de documentations sectoriels installés au niveau des différentes UFR. L'université dispose d'un fond de documentation composé de 62864 ouvrages et 19796 ouvrages dans les centres de documentation des UFR. Elle a pour principale mission d'appuyer les activités d'enseignements et de recherche menées dans les UFR.

La BU offre un service continu de 8h à 22h et un service minimum (vacances et jours fériés de 8H à 12H et 15H à 18H). Elle dispose d'une salle de lecture et d'une salle accès à Internet. La salle de lecture est divisée en deux secteurs. Le premier est celui des étudiants de

SJP et de LSH tandis que dans le second compartiment se retrouvent les étudiants de SEG et de SAT. La salle d'accès a Internet est composée de 30 ordinateurs pour le public et 20 postes de travail.

Par ailleurs, l'UGB dispose de Centre de Documentation dont l'organisation et le fonctionnement sont du ressort de la direction des UFR de l'UGB. Ces centres de documentation sont au nombre de quatre et viennent compléter la documentation, surtout en revues scientifiques qui constituent le talon d'Achille de la BU. Le tableau n°12 nous fait état de la documentation existant dans les différents centres de documentation des quatre UFR de l'UGB.

Tableau 12: Répartition de la documentation dans les centres de documentations des UFR de l'UGB

UFR

Nombres de documents
disponibles

LSH

6810

SJP

8369

SEG

2682

SAT

1755

Total

19796

 

Source : Centres de documentation UGB/SL 2005-2006


II.3 Le Centre de Calcul Ousmane Seck (CCOS)

Consciente de l'importance et de l'utilité de l'enseignement de l'informatique dans la formation de l'étudiant, l'UGB dès sa création en 1990 en a fait une priorité. C'est ainsi que le CCOS a comme tâche principale de dispenser les cours d'informatiques aux étudiants des quatre UFR. L'UFR SAT en assure la gestion.

Le CCOS a pour mission d'assurer l'accès de l'Université et des structures de recherches aux Nouvelles Technologies de l'Information et de la Communication (NTIC), de leur faciliter l'accès et favoriser le transfert des connaissances scientifiques et techniques par l'information et la communication.

II.4 Les potentialités scientifiques de l'UGB

Les potentialités scientifiques de l'UGB regroupe l'ensemble des productions scientifiques fruits des recherches des étudiants de l'institution (mémoire de maîtrise et de DEA et de DESS, Thèse 3eme cycle ou d'Etat) où des structures de recherche implantées dans l' Université.

Tableau 13 : Répartition des documents produits par les étudiants en fonction des UFR de 1995-2006

UFR

Document

produit

LSH

SJP

SEG

SAT

Total

Mémoire de
maîtrise

721

445

260

401

1827

Mémoire de DEA/DESS

76

80

19

103

278

Thèse 3eme cycle

23

1

1

9

34

Thèse d'Etat

2

0

0

1

3

Total

822

526

280

514

2142

 

Source : Centres de documentation (SJP, SAT, SEG) et Secrétariats 2006

Tableau 14 : Répartition des productions scientifiques en fonction des structures de recherche

Laboratoire

Productions

LERSTAD

GIRARDEL

URED

LANI

URIC

GERCO P

GELL

Revues, actes,

cahiers

4

publications << P ublications de
l'UFR SAT >> 1

publication << A frika Statiska

2 publications << Cahier I et II du Girardel >>+6
<< Actes d'ateliers >>

9 publications

0

7 publication

s << Revue Sénégalaise de

Sociologie

>>

5 études sur les élections législativ

es et
président

ielles au
Sénégal

9 publications

de la << Revue
du GELL >>

 

Source : Données de l'enquête 2005-2006

La production scientifique est assurée par les laboratoires et les étudiants inscrits en maîtrise, DEA ou en Thèse. L'UGB est fort d'un capital scientifique de 2142 travaux d'étudiants. Cependant, l'on peut remarquer une certaine carence en thèse (très exigeante en matière de recherche). Pour ce qui est des laboratoire, l'URED occupe le haut du peloton du notamment aux subventions du rectorat.

II.5. La coopération internationale

L'université de Saint Louis entretient des relations de coopération avec des universités des pays développés mais aussi avec des universités des pays africains et du Sud. A ces deux types de coopérations s' ajoutent, les relations avec des institutions internationales ou nationales de recherche. L'Université de Saint Louis est membre de :

- l'Association des Universités Africaines (AUA) ;

- l'Association Internationale des Universités (AIU) ;

- l'Association des Universités Entièrement ou Partiellement de Langue Française (AUPELF) ;

- l'Université des Réseaux d'Expression Française (UREF) ;

- le Centre d'Appui à la Formation du Secteur Agricole et Para -Agricole (CIFA) ;

- International Student Exchange Program (ISEP);

- la Conférence des Recteurs des Universités Francophones d'Afrique et de l' Océan Indien (CRUFAOCI) ;

- l'Institut de Recherche pour le Développement (IRD) ;

- le Kinkeliba ;

- l'Institut des Nations Unies pour la Formation et la Recherche (UNITAR).

Cette partie se décompose en deux chapitres. Le premier identifiera les contraintes pour la mise en place du LMD, tandis que le second sera axé sur les différentes ruptures que le LMD apportera à la recherche.

.

CHAPITRE I : Identification des contraintes pour la mise en place du LMD

La mondialisation comme processus d'uniformalisation des pratiques, n'affecte pas seulement l' économie, elle a fini par implanter ses tentacules dans l' enseignement supérieur à travers le système LMD. Son introduction dans les structures d'enseignement supérieur sénégalais, qui se fera bien par apprentissage successif, pose un certain nombre de défis quand à son applicabilité.

Dans ce sillage les entretiens que nous avons effectués auprès des responsables de structures de recherche de l'UGB, nous permettent d'identifier des défis qui sont de 3 ordres :

> Le défi organisationnel

> Le défi humain

> Le défi matériel et financier

I.1 Le défi organisationnel

Les responsables de structures de recherche s' accordent sur la nécessité d'instaurer le système LMD à l'UGB. Les raisons avancées sont de deux ordres, à savoir qu'il permet la mobilité, et lance une dynamique de professionnalisation des enseignements.

En effet, selon un responsable, << l'inscription de l'UGB dans le LMD permet à cette dernière d'adopter le label international des diplômes et permet aux étudiants d'être mobiles>>. L'organisation des sessions et des examens ne favorise pas selon, un responsable de structure de recherche, la mobilité. En réalité, << dans les universités ayant une longue tradition LMD, à la fin de chaque session sont organisés des examens mettant fin aux enseignements de la session. Ainsi, à la fin de chaque session, l' étudiant désireux de suivre des enseignements dans d' autres universités peut s'y rendre.>>. Dans le découpage actuel du calendrier universitaire, des examens anticipés seulement sont prévus.

Touj ours par rapport à la mobilité des enseignants, selon un enseignant, elle peut constituer un obstacle pour le déroulement des cours, en ce sens qu'elle ne peut être programmée. La rigidité du système ne prévoyant pas de frange horaire à la fin de chaque session pour les rattrapages et ses exigences en matière de crédits, constituent une entrave sérieuse pour le LMD. Car en définitive, comme le reconnaît ce responsable de laboratoire, <<les

voyages que nous effectuons à l'intérieur comme à l'extérieur du territoire national, sont imprévisibles et s'inscrivent dans le cadre de notre travail >>.

Par ailleurs, l' armature du système LMD impose un ensemble de dispositions afin que la session soit validée. La reconnaissance des diplômes délivrés par l'institution dépend scrupuleusement du respect des normes internationales en crédit : le LMD est un label international. Les perturbations des étudiants comme celui des enseignants décrédibilisent la valeur des diplômes. A cet effet, selon un responsable, << il faudrait que les acteurs de l'université aient conscience du risque de dévalorisation des diplômes si les mouvements de grève ne cessent pas >>. Ainsi, de nouvelles conduites sont à tenir pour faire face aux exigences du LMD, à savoir, instaurer entre autre une ambiance de dialogue de concertation qui tuerait dans l'oeuf, toutes velléités de perturbations. Pour ce faire, il faudrait pour autant que les différents partenaires de l'université en sentent la nécessité.

Le défi humain

Pour que le LMD fonctionne, il faut des ressources humaines. De l'avis d'un responsable, << le plus grand défi du LMD réside dans la mobilisation de ressources humaines conséquentes. Des efforts ont été faits dans ce sens, mais le gap existe toujours rendant ainsi l'encadrement des étudiants difficile >>. En effet, le système LMD impose un démembrement des programmes et encourage un enseignement beaucoup plus personnalisé à travers la constitution de groupe de travaux dirigés ou de travaux pratiques. De ce fait, l'effectivité du LMD suppose un recrutement massif d' enseignants afin que sur le plan pédagogique, l' encadrement soit effectif.

II.2. Le défi financier et matériel

Depuis les indépendances, le continent africain a été sujet à de nombreux changements de politiques économiques en sus des Politiques d'Ajustement Structurel (PAS). Ces derniers ont fini par entraîner le retrait des institutions financières des universités au profit de l' éducation à la base laissant ainsi ce secteur à la charge des Etats africains. <<Dans un tel contexte caractérisé notamment par la faiblesse des ressources financières dont disposent les universités, le LMD pourrait être préjudiciable>>, selon un responsable de laboratoire. Ainsi, le budget de l'université doit être revu en hausse pour que celle-ci puisse répondre à toutes les demandes et besoins en fonction de la nouvelle donne que pose le nouveau régime.

Sur le plan matériel, soutient un responsable, la mise en place de nouvelles infrastructures pédagogiques, à savoir la construction de salles de cour, de laboratoires et de bibliothèques aidera à mieux gérer la demande en matière d'enseignement.

CHAPITRE II : Le LMD : vers une réforme de la recherche dans l'UGB

Le LMD favorise énormément la recherche. Il permet une meilleure organisation de la recherche d'une part, et d'autre part, il accroît les capacités de recherche des structures de recherche de l'université.

II.1.Une meilleure organisation de la recherche

L'une des innovations majeures que le système LMD introduira dans l'UGB sera la création des Ecoles Doctorales. Son avantage est qu'elle permettra une meilleure organisation de la recherche. En effet, les interviewés ont noté le manque de gestion transparente de la recherche, résultant d'un mauvais coaching des structures de recherche. Les laboratoires de l'UGB << s'ignorent et une telle attitude agit négativement sur la visibilité du travail effectué au sein de ces structures », remarque un responsable.

La restructuration de ces laboratoires, à travers la mise en place de nouvelles modalités dans la gestion de ceux-ci, favorisera une meilleure rationalisation de la recherche. Ainsi, les Ecoles Doctorales seront des institutions indépendantes des UFR, dirigées par un responsable ayant à sa charge la gestion et le contrôle des différents laboratoires qui seront rattachés à l'Ecole. Partant de là, la création des laboratoires obéira aux normes et objectifs que se fixe la nouvelle structure.

II.2. Accroître les capacités de recherche des structures de recherche

Le système LMD se caractérise dans ses principes par la suppression de la double thèse et l'introduction de la thèse unique. Dans cette dynamique, il créera de nouveaux rapports à la recherche. Ainsi, comme le remarque ce responsable, << la thèse ne se fera qu' en 4 ans, ce qui imposerait à l' étudiant de travailler et aussi à l' encadreur de bien suivre ce dernier », confie un responsable. De toute évidence, la recherche se verra impulser à travers l'organisation de séminaire méthodologique ainsi que des séances de mise à niveau. Dans ce dispositif, selon un

responsable de laboratoire, les assistants se verront confiés des travaux dirigés et leur adhésion à la structure de recherche dépendra des publications qu'ils feront.

CONCLUSION ET PERSPECTIVES

DOCTORALES

L'UGB fait face à un environnement en pleine mutation qu'elle ne peut toujours contrôler, mais par rapport auquel, elle doit réagir et s' adapter. C' est pourquoi, elle a, dans cette perspective, posé un certain nombre d'actes majeurs, notamment l'organisation de journée LMD,

l' expérimentation des sessions et des examens rapprochés.

Cependant, la réussite du nouveau régime dépend de l'ancrage des responsables de structures de recherche à ce système. Sur ce plan, nous pouvons noter qu' au terme de cette étude, que les responsables de laboratoire apprécient positivement la réforme. Toutefois, ces derniers mentionnent des zones grises qui peuvent saper l'application du système qui sont aussi bien qu'économique, matériel, financier et humain.

Par ailleurs, l'étude révèle à grand trait les apports du système sur la situation de la recherche en ce qu'elle accroît les capacités de recherche des laboratoires et aussi permet une meilleure organisation de la recherche.

Notre hypothèse de travail, à savoir les appréhensions des responsables de structure de recherches sur le LMD sont fonction de la résolution des défis quant à l'applicabilité du système et de son apport à la recherche, s'en trouvent ainsi confirmés de même que nos objectifs de travail sur la base des entretiens effectués.

Néanmoins, ce travail de DEA est un projet de recherche et constitue une étape introductive à la thése de doctorat. Dans cette entreprise, et touj ours dans la veine de notre thématique de recherche, sera explorée la gouvernance universitaire.

La gouvernance peut être appréhendée << comme l' ensemble des moyens par lesquels une communauté se donne une direction face à l' avenir >>61 , elle transcende les institutions politiques formelles et inclut << la reconnaissance de la multitude des acteurs-individus, organismes et agences- qui prennent part aux décisions pour lui donner une direction >>62 . Elle est définie aussi comme une manière de gouverner, d'exercer le contrôle ou l'autorité sur des sujets, bref elle est un système de réglementation.

61 A.CAROLINE, (2000), << La gouvernance locale >>, in Relations, pp. 75-76.

62 Ibid.

Dans le contexte de l' enseignement supérieur, la gouvernance universitaire est un concept générique qui fait allusion à la gestion des infrastructures, du personnel, de la qualité des enseignements. Elle se décompose dans sa matérialisation en trois dimensions :

> D'abord, la gouvernance académique : elle suppose une maximisation de l'offre de formation, la construction d'infrastructures académiques, la promotion de la formation professionnelle, l' amélioration des rations d' encadrement pédagogique par le recrutement d' enseignants ;

> Puis, la gouvernance financière à travers la promotion de règles de gestion de finance à travers un renforcement des contrôles internes et externes ;

> Enfin, la promotion du dialogue et de la concertation entre les différents partenaires évoluant dans l'université.

Dans le cadre de cette entreprise scientifique, l' objectif principal que nous nous fixons, pourrait être la compréhension des mécanismes de gestion de l'Université sur les plans des infrastructures, du budget, du personnel et de la recherche. Les outils de collecte des informations seront étoffés à travers la triangulation des méthodes (méthodes qualitative et quantitative) ainsi que l'échantillon sur lequel seront appliqués ces instruments.

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WEBOGRAPHIE

www.ugb.sn www.ucad.sn www.google.fr www.amue.fr

ANNEXES

Guide d'entretien adressé aux responsables de structure de recherche

Thème 1 : Connaissance du système LMD

Thème 2 : Processus d'adoption du LMD

Thème3 : Possibilités d'adoption du LMD

Thème4 : Difficultés inhérentes à l' adoption du LMD

Thème5 : Innovation dans les structures de recherche.

TABLE DES MATIERES

Introduction

Première partie : Cadre théorique et méthodologique

CHAPITRE I : Cadre théorique

I.1.Etat de la question

1 .6

7 7

I.2. Position du problème

.16

I.3. Objectifs :

22

I.4. Hypothèse

.22

I.5. Conceptualisation

23

 

I.5.1 Définition des concepts

23

I.6.2. Opérationnalisation des concepts

25

I.5.3. Construction du modèle théorique

..26

CHAPITRE II : Approche méthodologique

27

II.1. Histoire de la recherche

27

II. 1.1 La recherche documentaire :

27

II. 1.2 Les entretiens exploratoires

28

II.1.3. L' enquête proprement dite

.29

II.2 Les techniques de recueil de données :

29

II.2.1 Le guide d'entretien

30

II.2.2 Les entretiens informels

..30

II.3 L'échantillonnage

..30

II.3.1. La constitution de la population mère

31

II.3.2.Echantillon

.31

II.4.Techniques de traitement des données

..31

II.5. Les difficultés rencontrées

31

Deuxième partie : Cadre d'étude .33

CHAPITRE I : Présentation socio-historique et organisationnelle de l'Université Gaston Berger de Saint Louis 34

I.1. Historique de l'UGB

..34

I.2. Structure démographique

35

 

I.2.1. Les étudiants

35

I.2.2. Le Personnel Enseignant et de Recherche (PER)

37

I.3. L'UGB : Résultats au CAMES et encadrement des étudiants

40

I.3.1. Les résultats au CAMES

.40

I.3.2. L'encadrement des étudiants

42

I.4. Structure et organisation de l'UGB

43

I.4.1. Le rectorat et ses différents organes

43

I.4.2. L'organisation pédagogique des UFR de l'UGB

45

CHAPITRE II : Présentation des structures, des supports pédagogiques et de

recherche 49

II.1. Le Conseil Scientifique 49

II.2. La Bibliothèque Universitaire : 51

II.3 Le Centre de Calcul Ousmane Seck (CCOS) 52

II.4 Les potentialités scientifiques de l'UGB 53

II.5. La coopération internationale 54

Troisième partie : Analyse et interprétation de quelques résultats

provisoires 55

CHAPITRE I : Identification des contraintes pour la mise en place du

LMD 56

I.1 Le défi organisationnel 56

II.2. Le défi humain ..57

II.3. Le défi financier et matériel ..57

CHAPITRE II : Le LMD : vers une réforme de la recherche dans l'UGB ..58

II.1.Une meilleure organisation de la recherche ..58

II.2. Accroître les capacités de recherche des structures de recherche 58

Conclusion et perspectives doctorales

.60

Bibliographie

63

Annexes

65






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"Un démenti, si pauvre qu'il soit, rassure les sots et déroute les incrédules"   Talleyrand