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Prédiction des accidents vasculaires cérébraux : score de Siriraj, score d'Allen et tomodensitometrie cérébrale

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par Jean-claude MBETE
Université de Kinshasa (RD CONGO) - Spécialiste en Radiologie 2005
  

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UNIVERSITE DE KINSHASA

FACULTE DE MEDECINE

PREDICTION DES ACCIDENTS VASCULAIRES CEREBRAUX : SCORE DE SIRIRAJ, SCORE D'ALLEN ET TOMODENSITOMETRIE CEREBRALE

Par

MBETE TSASA Jean-claude

Mémoire présenté en vue de l'obtention du grade de Spécialiste en Radiologie

Promoteur : Prof. Dr. LONGO-MBENZA Benjamin

Mai 2005

INTRODUCTION

Selon l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), l'accident vasculaire cérébral (AVC) est défini comme "l'installation rapide de signes cliniques localisés ou globaux de dysfonction cérébrale au-delà de 24 heures de durée, pouvant conduire à la mort, sans autre cause apparente qu'une origine vasculaire "(1); par contre, l'accident ischémique transitoire (AIT) est défini  comme "la perte brutale d'une fonction cérébrale ou oculaire durant moins de 24 heures, supposée due à une embolie ou à une thrombose vasculaire " (2).

Les accidents vasculaires cérébraux (AVC) constituent la pathologie la plus invalidante et la plus mortelle du système nerveux central (3). Ils constituent donc un problème majeur de santé publique pour l'OMS (4). En effet, dans les pays développés, les AVC occupent la 3e place de la mortalité globale derrière l'infarctus du myocarde et les cancers (5).

L'AVC rend compte aujourd'hui d'une morbidité et d'une mortalité élevées chez les patients noirs africains (6-8).

La prise en charge prompte et adéquate de l'AVC devrait découler d'un diagnostic clinique élaboré et affiné. En effet, il est important pour les cliniciens d'être capables de distinguer (discriminer) l'AVC de type hémorragique de l'AVC de type ischémique (infarctus cérébral) en cas d'apoplexie (attaque cérébrale) aiguë ; en ce que la prise en charge thérapeutique de ces deux types diffèrent totalement (9).

Dans les pays industrialisés, le diagnostic de l'AVC est facilité par la tomodensitométrie cérébrale ou tomographie computérisée du crâne (CT scan cérébral) ou scanographie cérébrale (10-15). Le scanner cérébral est recommandé à tous les patients de ces pays riches avec tableau clinique permettant d'adapter un traitement spécifique à chaque type d'AVC (16,17). Ainsi, les anti-coagulants seront de mise dans l'AVC ischémique et la neuro-chirurgie dans l'AVC de type hémorragique en aggravation (18).

Par contre, dans les pays en voie de développement en général et en Afrique sub-Saharienne dont la République Démocratique du Congo (RDC) en particulier, le diagnostic de l'AVC reste encore clinique excepté pour les rares centres hospitaliers dotés d'imagerie médicale.

Pour une population de 60 millions d'habitants, la RDC ne dispose que de quatre centres hospitaliers dotés de scanographie, tous à Kinshasa, capitale de la RDC et dont trois sont fonctionnels et performants.

La performance du diagnostic clinique pour distinguer un AVC présent de l'absence d'AVC est très bonne avec une sensibilité au-delà de 95% (9,19) et une spécificité de 66 à 97% (10,20). Malheureusement, cette performance se dilue de façon significative en cas de distinction des différents types d'AVC avec une sensibilité de 68% et une spécificité de 67% (13,15,17).

Le diagnostic clinique de l'AVC est donc moins performant que le scanner cérébral pour recommander l'initiation d'un traitement anti-coagulant ou thrombolytique (21).

Lorsque la scanographie est disponible dans les pays en voie de développement, la majorité des patients avec AVC sont exclus par son coût prohibitif et par la distance très éloignée des centres hospitaliers (22). Ces patients ne peuvent pas bénéficier d'un traitement approprié selon les données scanographiques obtenues de manière non invasive.

Devant l'inaccessibilité pour certains patients au scanner cérébral aussi bien dans les pays développés que dans les pays en voie de développement, plusieurs systèmes de score ou indice, basés sur les données cliniques (3,12,23,24) ont été construits à partir de certaines analyses statistiques multivariées (analyse discriminante, régression logistique) (6). Il s'agit du score d'Allen ou score de GUY'S hospital (12,25) et du score de Siriraj (23). Ces scores sont simples, moins coûteux et pratiques pour discriminer l'AVC de type hémorragique de celui de type ischémique mais pas assez sensibles pour remplacer le scanner cérébral.

Le score de Siriraj, développé dans la ville de Bangkok en Thaïlande, pays en voie de développement, consiste en une formule mathématique basée sur des valeurs chiffrées de cinq variables cliniques dont l'état de conscience, les vomissements, les céphalées, la pression artérielle diastolique et les marqueurs d'athérosclérose (26).

Le score de Siriraj a été validé avec une précision de 88,5% à Taiwan (26) et de 85% au Mexique (3).

Le score d'Allen a été validé dans différents pays européens avec une très bonne précision de 90% (25,27).

Et le score de Siriraj est plus simple à utiliser immédiatement après l'avènement de l'attaque cérébrale, contrairement au score d'Allen disponible seulement après 24 heures (25,27,28).

Toutefois, les scores d'Allen et de Siriraj testés respectivement à Taiwan (29) et à Hong Kong (30), le score de Siriraj et le score d'Allen évalués à la fois en milieu rural de l'Inde (31), et le score de Siriraj testé chez les noirs africains du Nigeria (6), ont montré une faible performance diagnostique dans la distinction des différents types d'AVC.

Devant l'allure épidémique de l'incidence des AVC en milieu hospitalier de Kinshasa (7,8) et en présence des patients économiquement défavorisés, il est nécessaire de doter les cliniciens de Kinshasa des outils cliniques simples pour différencier l'AVC hémorragique de celui ischémique.

Objectif général

La présente étude vise à renforcer les capacités des cliniciens d'agir avec efficacité dans la prise en charge thérapeutique des accidents vasculaires cérébraux.

Objectifs spécifiques

Pour atteindre cet objectif général, les objectifs spécifiques suivants ont été fixés :

- inventorier le nombre d'examens scanographiques cérébraux ;

- déterminer le profil épidémiologique, clinique, et biochimique des patients ;

- valider les scores d'Allen et de Siriraj dans le cadre hospitalier de Kinshasa.

Hypothèses

La population de Kinshasa est en pleine transition démographique (32,33), épidémiologique (34) et nutritionnelle (35). Pis encore, les patients hypertendus irrégulièrement traités ou jamais traités par manque de moyens financiers se présentent toujours avec des chiffres tensionnels très élevés susceptibles d'entraîner un AVC hémorragique.

La première hypothèse émise est que les cas d'AVC hémorragique plus prédominants dans le passé (36) seraient entrain de s'égaliser avec ceux d'AVC ischémique(37,38) dans le cadre du vieillissement (32,33), de l'urbanicité (32,33), des changements de style de vie (34) et de diète (35).

La deuxième hypothèse émise est que le score de Siriraj, élaboré dans la population thaïlandaise plus encline à l'AVC hémorragique (39) serait plus performant que le score d'Allen dans leurs validations auprès des hypertendus de Kinshasa.

CHAPITRE I. GENERALITES

1.1. Rappel anatomique et fonctionnel de la circulation cérébrale

1.1.1. Système artériel

L'encéphale est irrigué par deux réseaux artériels : en avant, le système de la carotide interne qui assure la vascularisation de tout l'encéphale et en arrière les artères du tronc basilaire qui assurent la vascularisation de la partie postérieure. Ces deux systèmes sont anastomosés à la base du cerveau pour former le cercle ou polygone de Willis.

L'artère carotide interne se divise en deux branches terminales importantes :

- l'artère cérébrale antérieure qui vascularise la capsule interne, le noyau caudé et le putamen ;

- l'artère cérébrale moyenne ou sylvienne donne deux branches (la superficielle et la profonde). Elle irrigue la surface latérale des hémisphères.

La figure 1 décrit l'anatomie du système artériel cérébral.

Figure 1. Cercle artériel du cerveau ( polygone de willis).

1.1.2. Le système veineux

Les veines importantes sont situées à la surface du cerveau dans l'espace sous-arachnoïdien.

Les veines du cerveau ne possèdent ni valvules, ni tuniques et ne sont pas satellites des artères. Elles se jettent dans différents sinus veineux, canaux à parois rigides creusés dans l'épaisseur de la dure-mère. Les veines cérébrales sont classées en deux groupes :

- les veines superficielles qui aboutissent au sinus de la dure-mère, comprenant les veines cérébrales supérieures et les veines cérébrales inférieures.

- les veines profondes qui déversent leur sang dans la grande veine cérébrale.

1.1.3. Débit sanguin

Le débit sanguin cérébral normal est compris entre 40 et 50 ml/minute. Une diminution du débit sanguin cérébral en dessous de certains seuils (<à 10 ml/min) est à la base d'un état d'ischémie.

1.2. Types et étiopathogénie des AVC

Schématiquement on distingue 3 grands types.

1. L'hémorragie sous-arachnoïdienne : lorsque le saignement se fait dans les

méninges .

L'étiologie est dominée par la rupture anévrysmale dans 50 à 70% des cas.

Dans 10 à 20% l'origine est indéterminée (40).

2. L'hémorragie cérébrale : lorsque le saignement se produit dans le

parenchyme cérébral. Elle représente 10 à 15 % des cas (40).

Trois principales causes sont retenues :

a. l'hypertension artérielle responsable de 72 à 81% des hémorragies cérébrales (41). Le plus souvent il s'agit d'une rupture artérielle principalement au niveau des artères de petit calibre et les perforantes ;

b. les malformations vasculaires cérébrales : 5% des hémorragies dans les anévrismes artériels et les angiomes artério-veineux ;

c. les troubles de la coagulation en relation avec un traitement anti-coagulant, une hémopathie et/ou une cirrhose.

3. L'accident ischémique cérébral (ou accident ischémique constitué),

caractérisé par la nécrose d'une zone du parenchyme cérébral responsable

d'un déficit neurologique qui dure plus de 24 heures. L'étiologie est

dominée par 3 grandes causes :

a. l'athérosclérose des artères cervico-cérébrales : 30 à 50% des cas, lié à la formation d'athérome au niveau de l'intima du vaisseau (41) ;

b. les lacunes cérébrales : 30% des cas (41), liées à l'occlusion des artérioles perforantes ;

c. les cardiopathies emboligènes : 15 à 20 % (42,43)dont la plus fréquente est la fibrillation auriculaire dans 50% des cas (44) ;

d. les autres causes sont l'infarctus du myocarde, l'endocardite infectieuse et les prothèses valvulaires.

1.3. Les méthodes d'exploration

Les différentes méthodes d'exploration en imagerie de ces AVC sont essentiellement la tomodensitométrie cérébrale, l'imagerie par résonance magnétique, l'ultrasonographie des vaisseaux cervicaux et intracrâniens, ainsi que l'angiographie cérébrale.

1.3.1. La tomodensitométrie (TDM) cérébrale

C'est une méthode basée sur le principe de la tomographie et sur la mesure de la densité des tissus traitée par ordinateur.

Les rayons X émis de façon collimatée par le tube radiogène traversent le corps examiné dans lequel ils subissent une atténuation. Les rayons résiduels recueillis par un système des détecteurs fournissent des informations quantitatives qui seront secondairement analysées et traitées par ordinateur pour la reconstruction de l'image du corps.

L'image obtenue est une coupe axiale dont chaque élément de la matrice (pixel) répond à une valeur de l'atténuation des rayonnements proportionnelle à la densité du volume élément (voxel) correspondant. La valeur de la densité est exprimée en unité Hounsfield.

La tomodensitométrie a révolutionné le diagnostic d'urgence des accidents vasculaires cérébraux, permettant de distinguer un AVC ischémique (scanner normal ou hypodensité), d'un AVC hémorragique (hyperdensité spontanée).

A la phase aiguë de l'AVC, le scanner cérébral doit être effectué sans injection intraveineuse de produit de contraste parce que :

- il n'existe pas de rupture de la barrière hémato-encéphalique ;

- elle risque de masquer une hypodensité débutante ou une hyperdensité

intravasculaire décelable uniquement à l'examen sans contraste.

Cependant le scanner ne peut pas mettre en évidence les accidents ischémiques de petit volume.

De plus, il est mal adapté à la visualisation des infarctus de la fosse postérieure (45-47), car l'image est dégradée par les formations osseuses (les rochers en particulier).

1.3.2. Imagerie par résonance magnétique

Elle fait appel aux propriétés électromagnétiques des noyaux d'hydrogène (protons) du corps humain. Soumis aux forces d'un champ magnétique puissant (appareil d'IRM) et excités par des ondes de radio fréquence, les protons accumulent de l'énergie qu'ils perdent après chaque impulsion sous forme de signal électromagnétique en revenant à l'équilibre.

Tous les auteurs insistent sur le fait que l'IRM (en particulier les séquences de diffusion-perfusion) est la meilleure technique d'imagerie médicale pour le diagnostic positif et pour choisir les modalités de la prise en charge d'un accident ischémique aigu, puisque la technique de diffusion -perfusion peut montrer à la fois l'infarcissement du parenchyme et la zone de pénombre (48-50). De plus l'angio IRM peut mettre en évidence l'occlusion artérielle intracrânienne.

1.3.3. Ultrasonographie

L'ultrasonographie des vaisseaux cervicaux et intracrâniens utilise des ultrasons respectivement de haute fréquence (5 - 7,5MHz) et de basse fréquence (2,5MHz).

La production de l'image se fait après traitement par l'ordinateur des informations reçues par le canal d'une sonde émettrice et réceptrice contenant du quartz et qui grâce à sa piézoélectricité, transforme l'énergie mécanique en énergie électrique et vice versa.

L'exploration ultrasonore permet une évaluation atraumatique des vaisseaux cervicaux et intracrâniens au lit du malade.

C'est la seule exploration apportant des informations hémodynamiques précises en temps réel sur la circulation intra et extra crânienne.

1.3.4. L'angiographie cérébrale

Elle consiste en l'opacification à l'aide d'un produit de contraste iodé du réseau artériel du cerveau par ponction directe de la carotide interne ou par cathétérisme sélectif d'une artère (humérale ou fémorale).

Cette technique, invasive est en voie de disparition sur le plan de diagnostic des AVC au profit de la tomodensitométrie cérébrale à cause de son rapport bénéfice / risque médiocre.

Toutefois, elle garde encore une place importante dans la prise en charge thérapeutique (embolisation, thrombolyse) des AVC ainsi que dans le dépistage des malformations vasculaires.

CHAPITRE II. MATERIEL ET METHODES

2.1. Nature et période de l'étude

La présente étude de séries s'est voulue évaluative et multicentrique. Elle a été réalisée entre le 1er janvier 1998 et le 30 juin 2004, soit une période de 6 ans.

2.2. Cadre de l'étude

Les institutions hospitalières publiques et privées de la ville de Kinshasa, RDC, hospitalisant les patients avec AVC étaient invitées à participer à la présente étude (n=30).

Mais seules les cliniques universitaires de Kinshasa dans la commune de Lemba, la clinique Ngaliema dans la commune de la Gombe, le centre neuro-psycho-pathologique (CNPP) du Mont-Amba dans la commune de Lemba, la clinique Dr LELO dans la commune de Barumbu et la clinique Lomo Médical dans la commune de Limete ont accepté de participer en disponibilisant les dossiers des patients hospitalisés.

2.3. Population d'étude

2.3.1 Critères d'inclusion

Seuls les dossiers médicaux des patients hospitalisés répondant aux critères suivants ont été inclus dans la présente étude :

- être noir de nationalité congolaise ;

- avoir un diagnostic clinique avec ou sans précision du type d'accident vasculaire cérébral ;

- disposer des données scanographiques cérébrales.

2.3.2. Critères d'exclusion

Ont été exclus de la présente étude, les patients avec examen tomodensitométrique cérébral (scanner cérébral) réalisé au-delà des 10 jours suivant l'attaque cérébrale aiguë (Ictus ou apoplexie) ou un cliché scanographique illisible.

Les patients avec hémorragie sous-arachnoïdienne ou avec lésion infra-tentoriale au scanner cérébral ont aussi été exclus de la présente étude.

2.4. Approche méthodologique

2.4.1. Choix des indicateurs

Grâce à la fiche de récolte des données (ANNEXE), les paramètres d'intérêt suivants ont été colligés :

- l'âge au moment de l'accident ;

- le sexe ;

- la pression artérielle diastolique à l'admission ;

- la pression artérielle diastolique après 24heures ;

- l'état de conscience : lucide, obnubilé (stupeur) et coma ;

- les vomissements ;

- les céphalées dans les 24 heures précédant l'AVC ;

- les marqueurs d'athérome : le diabète sucré, l'angine de poitrine, la claudication intermittente, le signe de la sonnette humérale;

- la raideur de nuque ;

- les réflexes plantaires ;

- les antécédents d'HTA ;

- l'antécédent d'AIT ;

- les pathologies cardiaques : le souffle mitral ou aortique, l'insuffisance cardiaque, la cardiomyopathie, la fibrillation auriculaire, la cardiomégalie, l'infarctus du myocarde ;

- certains paramètres hématologiques : hémoglobine, hématocrite, globules blancs ;

- les données de la biochimie sanguine : glycémie, urémie, créatininémie, cholestérolémie totale et uricémie ;

- le comportement à risque : tabagisme et alcoolisme ;

- le diagnostic présomptif du type d'AVC par les cliniciens ;

- les données scanographiques relatives au type d'AVC intra-cérébral et supra-tentorial : hémorragique et ischémique.

2.4.2. Technique de la scanographie cérébrale

Les appareils de tomodensitométrie, leurs principes ainsi que la technique pratiquée dans les formations médicales retenues ont fait l'objet d'une brève description.

Trois types d'appareils ont été utilisés : SHIMADZU CT-2000T-11 (Kyoto, Japon), GENERAL ELECTRIC CT ace (USA) et PHILIPS Tomography (Amsterdam, Pays -bas), tous des appareils de 3e génération.

La tomodensitométrie reposait sur deux propriétés : la mesure de la densité des tissus à partir de l'absorption des rayons X et la reconstruction d'une image en coupe du corps humain à partir des différentes projections transversales obtenues par l'appareil (51).

Du point de vue technique, le sujet était en décubitus dorsal, les bras le long du corps, la tête collée dans la têtière pour avoir une immobilité parfaite. La tête était placée de face, à l'aide des repères lumineux, l'obliquité du plan de coupe était choisie après la réalisation d'une radiographie numérisée du crâne de profil (scout- view).

Le plan orbito-méatal (OM) était le plan de référence et visualisé facilement sur un scout-view de profil, ligne allant du bord supérieur du conduit auditif externe au nasion.

Les coupes tomodensitométriques ont été obtenues dans un plan transversal parallèle au plan orbito -méatal ; elles ont été réalisées de la base du crâne au vertex sans et ou avec injection de produit de contraste. L'épaisseur des coupes était de 10mm, espacées de 5mm et une dizaine des coupes étaient réalisées en moyenne.

La relecture des clichés scanographiques déjà protocolés était réalisée par nous-mêmes en suivant la sémiologie habituelle : la densité parenchymenteuse, la position de la ligne médiane, la taille, la symétrie et la position des ventricules et des sillons. Les parties osseuses et les tissus mous ont aussi été successivement examinés.

2.4.3. Calcul du score de Siriraj

Le score de Siriraj pour l'AVC a été calculé à posteriori et selon la méthodologie initiale (Tableau I) de HUNG LY et al (26) comme suit :

(2,5 x niveau de la conscience) + (2 x vomissements) + (2x céphalées) +

(0,1 x PAD) - (3x marqueurs d'athérome) -12.

Tableau I. Calcul du score de Siriraj

Variables

Trait clinique

(Aspect clinique)

Score

Conscience (x 2,5)

Vomissement (x2)

Céphalées en-déans 24h (x2)

Pression artérielle diastolique (x0,1)

Marqueurs d'athérome (x3)

(Diabète sucré, angine de poitrine,

claudication intermittente)

Constante

Vigilant (lucide)

Obnubilé, stupeur,

Coma

Non

Oui

Non

Oui

-

absent

un ou plus

0

1

2

0

1

0

1

-

0

1

-12

Un score >+1 indiquait un AVC intra-cérébral de type hémorragique, alors qu'un score < -1 indiquait un AVC intra-cérébral de type ischémique (infarcissement).

Un score entre -1 et +1 représentait un résultat équivoque, incertain, nécessitant un scanner cérébral pour vérifier le diagnostic.

Le score de Siriraj pour l'AVC a été calculé pour chaque patient. Et à partir du score individuel, le patient était classé en hémorragie cérébrale ou en ischémie cérébrale, grâce à l'indice >+1 pour l'hémorragie cérébrale et <-1 pour l'ischémie cérébrale (23).

Les patients avec un score de Siriraj entre +1 et -1 n'étaient pas classés.

2.4.4. Calcul du score d'Allen

Grâce au tableau II proposé par le travail originel d'Allen (12), le score d'Allen a été calculé.

Tableau II. Calcul du score d'Allen

Variables

Trait clinique

Score

Installation de l'apoplexie

n Perte de conscience

n Céphalées

n Vomissements

n Raideur de nuque

Niveau de la conscience

24h après l'admission

Réflexes plantaires

Pression artérielle diastolique

(24h après l'admission) (x 0,17)

Marqueurs d'athérome

(Angine de poitrine,

Claudication intermittente

Signe de la sonnette humérale)

Antécédent d'HTA

Evénement précédant l'attaque (AIT)

Pathologies cardiaques

Constante

absent

présent

lucide

somnolent

coma

absent

présent

absent

un ou plus

absent

présent

absent

présent

absent

souffle mitral ou aortique

insuffisance cardiaque

cardiomyopathie

cardiomégalie

fibrillation auriculaire

infarctus du myocarde

0

21,9

0

7,3

14,6

0

7,1

0

-3,7

0

-4,1

0

6,7

0

-4,3

-4,3

-4,3

-4,3

-4,3

-4,3

-12

Un score d'Allen > 24 indiquait un AVC de type hémorragique tandis qu'un score d'Allen < 4 définissait un AVC de type ischémique.

Un score d'Allen entre 4 et 24 représentait un résultat incertain et nécessitait un scanner cérébral. Les patients dont le score d'Allen se situait entre 4 et 24 n'étaient pas classés.

2.5. Validité interne de la présente étude

L'évaluation de la validité interne de chaque test diagnostique (score de Siriraj et score d'Allen) permettait de juger sa valeur. Cette validité interne (dans la présente étude) définissait la capacité d'évaluer correctement l'état de santé d'un individu.

La valeur diagnostique (performance) de chaque score était mesurée en comparaison avec le scanner cérébral considéré comme test de référence (le diagnostic réel ou vrai, la règle d'or ou Gold standard).

Pour ce faire, la base de la formule a été établie à partir du Quarré Latin (Tableau III) : cette capacité de poser correctement le diagnostic du type d'AVC était mesurée par les valeurs prédictives (positives et négatives), la sensibilité, la spécificité et la statistique Kappa (degré d'agrément, concordance, valeur globale de précision, de reproductibilité, efficience globale, fiabilité ou overall accurary), rapport de vraisemblance positive et négative.

Tableau III. Quarré Latin

Valeur diagnostique

Score Siriraj

Score d'Allen

Test de référence CT scan

+ -

Total

Test +

Test -

a = Vrai Positif, VP b= Faux Positif, FP

c = Faux Négatif, FN d= Vrai Négatif

a+b

c+d

Total

a+c b+d

a+b+c+d

Sensibilité ;

Spécificité ;

Valeur prédictive positive, VP +

Valeur prédictive négative, VP - ;

Statistique Kappa ou K ;

LR + ;

Rapport de vraisemblance

LR -

La classification du degré de concordance pour des valeurs de la statistique Kappa comprise entre 0 et +1 était utilisée, telle que présentée dans le tableau IV.

Tableau IV. Classification du degré de concordance

Valeur de Kappa Degré de concordance

< 0,20 Mauvais /Nul

0,21 - 0,40 Faible /Médiocre

0,41 - 0,60 Moyen

0,61 - 0,80 Bon

0,81 - 1 Très bon à excellent

1 Parfait

K <0 = discordances

K = -1 ; discordances totales

2.6. Analyses statistiques

Après évaluation et validation des données, ces dernières ont été saisies sur micro-ordinateur en utilisant les logiciels EPI-INFO version 6.04 et SPSS sur Windows 10.01.

Les données des variables qualitatives et celles des variables continues (quantitatives) ont été respectivement présentées sous forme de proportions (pourcentage) et de moyennes Ecart types (ET).

Le test Chi-carré apparié de Mc Nemar et le test-t de Student étaient respectivement utilisés pour comparer les pourcentages et les moyennes des variables normalement distribuées.

Le test H de Kruskall-Wallis était utilisé pour comparer les moyennes des variables asymétriques.

La valeur de p<0,05 était considérée comme seuil de significativité statistique (p<0,01= différence statistique hautement significative et p<0,001 = différence statistique très significative).

CHAPITRE III. RESULTATS

Ce chapitre présente les résultats observés chez 182 patients retenus parmi les 189 patients éligibles (taux de réponse = 96,3%).

3.1. Données épidémiologiques

3.1.1. Formations médicales

La répartition de la population d'étude selon les formations médicales d'accueil est résumée dans le tableau V.

Tableau V. Répartition des patients selon les formations médicales d'accueil

Variables n %

C U K 73 40,1

Clinique Ngaliema 71 39

CNPP 24 13,2

LOMO MEDICAL 9 4,9

Clinique Dr LELO 5 2,7

3.1.2. Données démographiques

La population d'étude était composée de 124 hommes (68,1%) et 58 femmes (31,9%) avec un sexe ratio de 2 hommes : 1 femme.

L'âge moyen de cette population était de 58,7 11,2ans (extrêmes 28 ans et 88 ans).

16,7%

3,3%

16,2%

4,4%

30%

%

Population

29%

La figure 2 répartit la population étudiée par tranches d'âges.

<40 40-49 50-59 60-69 70-79 80-89 âge

n =8 n=29 n=54 n=52 n=30 n=6

Figure 2. Répartition de la population d'étude selon l'âge.

Cette population est caractérisée par plus des 2/3 des personnes dont l'âge est >55 ans.

3.2. Données scanographiques

Sur l'ensemble de 182 clichés de scanner cérébral disponibles, 22 clichés étaient jugés dans les limites normales et 160 clichés restants considérés avec diagnostic d'AVC. Parmi les 160 clichés scanographiques avec AVC, 48,2% (n=77) portaient le diagnostic d'AVC de type hémorragique et 51,8% (n=83) portaient plutôt le diagnostic d'AVC de type ischémique.

3.3. Calcul du score de Siriraj

Les caractéristiques informationnelles colligées 24 heures avant ou le jour de la survenue de l'AVC sont résumées dans le tableau VI.

Tableau VI. Informations recueillies 24 heures avant ou le jour de la

survenue de l'AVC

Variables n ou moyennes ET %

Etat de la conscience

· Coma 18 9,9

· Obnubilé/stupeur 44 24,2

· Lucide 120 65,9

Vomissements 15 8,2

Céphalées 24h avant

la survenue de l'accident 77 42,3

PAD (mmHg) 98,7 18

Marqueurs d'athérome 34* 18,7

*(1 cas avec signe de la sonnette

humérale et 33 cas avec diabète sucré)

Les histogrammes des fréquences de répartition du score de Siriraj selon le type d'AVC défini cliniquement sont présentés dans la figure 3.

AVC de type ischémique (n=87)

AVC de type hémorragique (n=75)

-7

-5

-6

+2

-2

+1

0

-1

+3

+4

-9

+6

-8

+5

+11

-10

+10

+8

+7

+9

-4

-3

Score de Siriraj

20 18 16 14 12 10 8 6 4 2 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20

Nombre des patients Nombre des patients

Figure 3. Histogrammes des fréquences de répartition du score de Siriraj

selon le type d'AVC défini par le diagnostic clinique.

La valeur moyenne du score de Siriraj en cas d'AVC de type hémorragique confirmé par le scanner cérébral (1,423 2,992 ; médiane +1,5 ; extrêmes -5 et +11) était supérieure à celle observée en cas d'AVC de type ischémique confirmé par le scanner cérébral (-1,682 2,574 ; médiane -2 ; extrêmes -7 et +8), la différence étant statistiquement très significative (p<0,00001).

Ainsi le score de Siriraj classait 51 patients (28%) comme hémorragie cérébrale, 72 patients (39,6%) comme ischémie cérébrale et 59 patients comme incertains (diagnostic équivoque).

L'ensemble des cas avec hémorragie cérébrale et ceux avec ischémie cérébrale constituent les cas diagnostiqués certains par le score de Siriraj (n=123 ; 67,6%).

Le tableau VII compare le score de Siriraj avec diagnostic d'hémorragie cérébrale, d'ischémie cérébrale et diagnostic incertain. Parmi les AVC incertains, selon le score de Siriraj, il y avait plus d'AVC de type ischémique selon le scanner cérébral (57,7%) que d'AVC de type hémorragique selon le scanner cérébral (42,3%), la différence étant statistiquement très significative (p<0,0001).

Tableau VII. Classification des types d'AVC selon le score de Siriraj chez

des patients congolais avec diagnostic scanographique d'AVC confirmé

 

CT scan

AVC hémorragique AVC ischémique

(n) (n)

Total

n

Score de Siriraj

>+1 (Hémorragie)

< -1 (Ischémie)

> -1 et < +1

38 8

13 49

22 30

46

62

52

Total n

73 87

160

En ne considérant que le diagnostic des cas certains selon le score de Siriraj, le tableau VIII compare ces derniers au diagnostic de types d'AVC confirmés par le scanner.

Tableau VIII. Classification des AVC de types certains hémorragique et ischémique selon le score de Siriraj chez les patients avec diagnostic scanographique d'AVC confirmé

 

CT scan

AVC hémorragique AVC ischémique

n n

Total

n

Score de Siriraj

> + 1(hémorragie)

< - 1 (ischémie)

38 8

13 49

46

62

Total n

51 57

108

Sensibilité = 74,5% Statistique Kappa = 0,81

Spécificité = 86% Rapport de vraisemblance + = 5,2

Valeur prédictive positive = 82,6% Rapport de vraisemblance - = 0,29

Valeur prédictive négative = 79%

Mais l'habilité du score de Siriraj de discriminer un AVC incertain d'un AVC certain n'a pas atteint le seuil de décision statistique pour l'AVC hémorragique (42,3% versus 47,2% ; p>0,05) et pour l'AVC ischémique (57,7% versus 52,8% ; p>0,05) selon le Scanner cérébral (Tableau IX)

Tableau IX. Classification des AVC de types certains et incertains selon le

score de Siriraj chez les patients congolais avec diagnostic scanographique d'AVC confirmé

 

CT scan

AVC hémorragique AVC ischémique

Total

n

Score de Siriraj

> + 1 et < - 1

(certain)

> + 1 et < - 1

(incertain)

51 57

22 30

108

52

Total n

73 87

160

3.4. Calcul du score d'Allen.

Les données bio-cliniques ayant servi à calculer le score d'Allen selon les critères originels sont résumées dans le tableau X.

Tableau X. Données bio-cliniques à la base du calcul du score d'Allen

Variables n ou moyenne ET %

Perte de connaissance 91 50

Céphalées 78 42,9

Vomissements 15 8,2

Raideur de nuque 22 12,1

Etat de conscience

24h après l'admission

· Coma 28 15,6

· Somnolent/stupeur 20 11,6

· Lucide 132 73,3

Réflexes plantaires 102 57

PAD (mmHg) 94,1 20,2

Marqueurs d'athérome 34 18,7

ATCD d'HTA 142 78

AIT 35 19,2

Maladies cardiaques 21 11,5

La valeur moyenne du score d'Allen était de 3,5 4,4 (extrêmes -12 et +25,7).

Ainsi, le score d'Allen >24 correspondait à l'hémorragie cérébrale, le score d'Allen < 4 à l'ischémie cérébrale et le score d'Allen de 4-24 à un diagnostic incertain.

Le score d'Allen moyen de l'AVC hémorragique par scanner cérébral égal à 4 4,2 (extrêmes -12 et 11,8) était supérieur (p>0,01) à celui de l'AVC ischémique par scanner cérébral égal à 3,6 4 (extrêmes 1,8 et 25,7).

En ne considérant que les cas certains selon le score d'Allen, le tableau XI compare ces derniers au diagnostic des types d'AVC confirmés par le scanner: sensibilité nulle. La capacité du score d'Allen de discriminer un AVC hémorragique d'un AVC ischémique est totalement inéfficiente avec une statistique Kappa suggérant que le score d'Allen était discordant du scanner.

Tableau XI. Score d'Allen versus scanner cérébral

 

CT scan

AVC hémorragique AVC ischémique

n n

Total

n

Score d'Allen

>24

(hémorragique)

< 4

(ischémique)

0 1

32 59

1

91

Total n

32 60

92

Sensibilité = 0% LR + = 0

Spécificité = 98,3% LR- = 1,01

VPP = 0% Kappa =0

VPN = 64,8%

3.5. Comparaison du score de SIRIRAJ à celui d'Allen

Aucune association significative n'était démontrée entre le score d'Allen et celui de Siriraj (Chi-carré = 0,19 ; p>0,05). Pis encore, 1 seul cas certain a été diagnostiqué comme hémorragie cérébrale par le score d'Allen. (Tableau XII)

Tableau XII. Score de Siriraj versus score d'Allen

Score d'Allen Total

Score Siriraj Hémorragique Ischémique n

n n

Hémorragique 1 69 70

Ischémique 0 34 34

Total 1 103 104

CHAPITRE IV. DISCUSSION

En faisant le bilan de l'évaluation de l'AVC en milieu hospitalier de Kinshasa, la présente étude démontre l'applicabilité de l'indice de Siriraj et non du score d'Allen. Les présentes données viennent renforcer les capacités de gestion de l'AVC aigu pour la connaissance des types hémorragique et ischémique.

4.1. Plateau technique et accessibilité

En dépit de la présence de quatre centres disposant d'un scanographe dont trois sont performants, le nombre d'examens de scanographie cérébrale réalisés restent insignifiants par rapport à l'incidence élevée et sans cesse croissante des AVC en milieu hospitalier de Kinshasa (7,52,53).

Le degré d'appauvrissement de la population congolaise, confrontée à des crises socio-politiques multiformes (54), ne permet pas à la majorité des patients souffrant d'AVC de bénéficier des données scanographiques. Ce qui retarde la décision des médecins pour initier un traitement anti-coagulant précoce.

4.2. Données épidémiologiques

Dans les pays développés d'Europe et d'Amérique du Nord, tout comme dans les pays en émergence économique comme le Mexique, l'AVC de type ischémique rend compte de plus de 80% de l'ensemble des AVC (12,23,55).

Hier, l'AVC de type hémorragique était présent dans 90% des cas au scanner (56) et dans 95% des cas à l'autopsie (57) en Afrique en général et dans l'ordre de 55% au scanner cérébral (36) en RDC en particulier. Dans la présente étude, l'AVC de type ischémique tend à égaliser voire surpasser l'AVC de type hémorragique dans les mêmes proportions (51,8%) que celles de l'hôpital Siriraj en Thaïlande (39). Par contre, au Nigeria l'AVC de type ischémique estimé à 89% (58) est identique au spectre européen (24).

L'âge avancé, la moyenne dans cette étude tournant autour de 60ans, conséquence de l'amélioration de l'espérance vie en dépit de la pandémie VIH/SIDA (59), expliquerait la tendance à la suprématie de l'AVC de type ischémique.

Le contrôle de l'hypertension artérielle jugé récemment bon en milieu hospitalier de Kinshasa (60) pourrait aussi expliquer la diminution de la prévalence de l'AVC de type hémorragique. En effet, le contrôle inadéquat de l'hypertension artérielle expliquerait la fréquence élevée de l'AVC de type hémorragique.

La prédominance masculine dans la présente étude confirme la vulnérabilité des hommes dans l'hypertension artérielle (61,62).

4.3. Validité des scores de Siriraj et d'Allen

Les données de la présente étude montrent que la pratique clinique s'est considérablement modifiée, en particulier en matière d'investigation des AVC. En dépit des demandes de scanner cérébral, nombres d'investigations ne sont pas disponibles dans notre pays, et c'est pourquoi un des objectifs spécifiques de la présente étude a recherché à explorer la validité du diagnostic clinique des types d'AVC par le score de Siriraj et d'Allen.

Il s'agissait de dégager la valeur diagnostique de chaque score en comparaison avec le diagnostic réel ou Gold standard qui apporte le diagnostic final. Ce diagnostic final est déterminé par le scanner cérébral considéré comme investigation de référence.

Les résultats sur la valeur diagnostique de chaque score ont été rapportés sous forme d'indices telles que  la sensibilité, la spécificité, la valeur prédictive positive, la valeur prédictive négative, la statistique Kappa (reproductibilité, valeur globale de précision, fiabilité) et le rapport de vraisemblance.

L'avantage est que la sensibilité et la spécificité sont des mesures indépendantes de la prévalence de la maladie et peuvent donc être utilisées aussi bien pour le dépistage en cas de faible prévalence que pour le diagnostic en cas de prévalence plus élevée.

Le clinicien veut connaître en quoi le résultat de chaque score modifie la probabilité d'un tel type d'AVC. C'est pourquoi les valeurs prédictives l'aideront à la prise de décision thérapeutique : faut-il instaurer précocement l'anti-coagulation en cas d'AVC de type ischémique ou post-poser le traitement ?

4.3.1. Score de Siriraj

Le score de Siriraj montre dans la présente étude une sensibilité de 75%, une spécificité de 86%, une VP+ de 83%, une fiabilité, exactitude (précision, pourcentage des sujets correctement classés comprenant les vrais positifs et les vrais négatifs sur l'ensemble de la population ou statistique Kappa de 81%) et un rapport de vraisemblance positif tendant vers l'infini pour l'AVC hémorragique.

Cette valeur de la sensibilité définit la capacité du score de Siriraj d'identifier les vrais positifs (avec AVC de type hémorragique) (13,63). La valeur de la sensibilité de 75% pour l'AVC hémorragique de la présente étude, est égale à celle de 76% rapportée au Mexique (3). En comparant aux valeurs respectives de 89% de la sensibilité et de 90% de fiabilité ou exactitude pour l'AVC de type hémorragique dans le travail originel de Bangkok (23), valeurs d'un test excellent, la sensibilité de 75% et la fiabilité de 81% pour l'AVC de type hémorragique de ce travail, permettent d'affirmer que le score de Siriraj est un très bon test. Ce score de Siriraj a aussi été d'application excellente dans d'autres pays de l'Asie : sensibilité de 87% et fiabilité de 91% pour l'AVC de type hémorragique en Inde (28) ; une sensibilité de 83,8% et une fiabilité de 88% dans une étude de Taiwan (26).

Mais au Nigeria, en Afrique de l'Ouest (6), en Italie (27) et dans d'autres centres d'Asie (30), la faible fiabilité, la basse sensibilité et la basse valeur prédictive positive ont conclu à l'inutilité du score de Siriraj pour discriminer l'AVC de type hémorragique de celui de type ischémique. Ceci prouve à suffisance la validité de l'anamnèse et de l'examen clinique des médecins de la ville de Kinshasa. En effet, le caractère rétrospectif des études justifie les différentes faibles valeurs de la sensibilité pour l'AVC de type hémorragique (6,30,65). La valeur prédictive de n'importe quel test diagnostique dépend de la prévalence (64). Ce qui interdit l'application transculturelle des systèmes de score (23).

En Thaïlande, il est noté une prépondérance de l'AVC hémorragique (39) tandis que l'AVC de type ischémique est plus prévalent au Nigeria (58), en Europe (24), en Amérique (65) et à Hong Kong (30).

Les présentes données corroborent avec celles de Celani qui considère une meilleure application du score de Siriraj auprès des africains (66). Mais tel n'est pas le point de vue de OGUN et al au Nigeria (6).

Le score de Siriraj est facile d'application puisqu'il inclut seulement cinq variables disponibles au chevet des patients à la phase aiguë de l'AVC. Le score de Siriraj ne suggère que les lésions supra-tentoriales et intra parenchymateuses (67).

Une longue expérience est donc nécessaire pour appliquer le score de Siriraj. Et en cas des valeurs du score de Siriraj comprises entre -1 et +1, cas incertains, le scanner cérébral est de mise. Une économie de ressources financières serait réalisée pour les pays pauvres si seuls les cas incertains selon le score de Siriraj étaient référés à la scanographie cérébrale.

4.3.2. Score d'Allen

Le score d'Allen a été validé dans la présente étude avec des valeurs de sensibilité de 0%, de spécificité de 98,3%, de VPP de 0%, de statistique Kappa (fiabilité ou exactitude) de 0% et de rapport de vraisemblance + de 0% qui militent pour la non application de ce score chez les africains de la RDC.

Mais le score d'Allen a été jugé comme un très bon test diagnostique surtout pour l'AVC de type ischémique à Oxford (25), à Londres (25), à Hong-Kong (29) et en Italie (27).

Le score d'Allen est d'applicabilité difficile en clinique à cause du nombre élevé de variables cliniques à inclure. Le score d'Allen requiert plusieurs détails anamnéstiques et cliniques ne pouvant pas être utilisés moins de 24 heures après la survenue de l'attaque aiguë. Ce qui justifie la discordance totale entre le score d'Allen et le scanner cérébral.

CONCLUSION

Cette étude permet de conclure à la très bonne performance diagnostique du score de Siriraj dans la distinction de l'AVC de type hémorragique et de celui de type ischémique.

Le score de Siriraj est de réalisation facile contrairement au score d'Allen sans valeur diagnostique valide. En cas de ressources financières limitées, seuls les cas incertains selon le score de Siriraj bénéficieront d'une scanographie cérébrale

Le score de Siriraj va aider les cliniciens de la RDC dans la prise de décision thérapeutique en cas d'attaque aiguë.

Le score d'Allen nécessitant plusieurs variables, dépourvu d'exactitude, de sensibilité et de valeur prédictive positive, n'est pas recommandé pour la République Démocratique du Congo.

RECOMMANDATIONS

Au terme de la présente étude, les recommandations suivantes sont formulées. 

1. A l'autorité sanitaire étatique

De doter chaque province du pays d'un appareil de tomodensitométrie pour améliorer la prise en charge des accidents vasculaires cérébraux.

D'encourager des cycles de formation continue dans le domaine de la neuroradiologie en disponibilisant des bourses d'études.

Aux cliniciens

De tenir correctement les dossiers des malades afin de faciliter les recherches. Ces dossiers médicaux doivent contenir les informations sur l'état de conscience, les vomissements, les céphalées en-déans 24 heures, la pression artérielle diastolique et les marqueurs d'athérosclérose.

Aux radiologues

De ne protocoler que les clichés réalisés dans des conditions techniques acceptables.

De convaincre les cliniciens de remplir correctement le bon de demande du scanner cérébral avec l'âge, le sexe, le type d'AVC soupçonné, les circonstances et l'heure de survenue de l'AVC.

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Estupory coma. Segunda edicion. Mexico: El Manual Moderno;

1982.pp14.

TABLE DE MATIERES

DEDICACE ..........................................................................................................i

REMERCIEMENTS ...........................................................................................ii

ABREVIATIONS ..............................................................................................iv

INTRODUCTION ..............................................................................................1

Objectif général .................................................................................................4

Objectifs spécifiques .......................................................................................... 4

Hypothèses ....................................................................................................... 4

CHAPITRE 1. GENERALITES ....................................................................... 6

1.1. Rappel anatomique de la circulation cérébrale ....................................... 6

1.1.1. Le Système artériel .............................................................................6

1.1.2. Le système veineux ............................................................................7

1.1.3. Débit sanguin.......................................................................................7

1.2 Types et étiopathogènies des AVC .............................................................. 7

1.3. Les Méthodes d'exploration..........................................................................8

1.3.1. La tomodensitométrie (TDM) cérébrale .................................................. 9

1.3.2. Imagerie par résonnance magnétique .................................................. 10

1.3.3. Ultrasonographie ................................................................................... 10

1.3.4. L'angiographie cérébrale .................................................. .....................11

CHAPITRE 2. MATERIEL ET METHODES ...................................................12

2.1. Nature et période de l'étude ....................................................................12

2.2. Cadre de l'étude .................................................. ....................................12

2.3. Population de l'étude .............................................................................. .12

2.3.1. Critères d'inclusion ........................................................................... .12

2.3.2. Critères d'exclusion ........................................................................... 13

2.4. Approche méthodologique ....................................................................... 13

2.4.1. Choix des indicateurs .........................................................................13

2.4.2. Technique de la scanographie cérébrale ...........................................14

2.4.3. Calcul du score de Siriraj ...................................................................15

2.4.4. Calcul du score d'Allen ................................................... ...................17

2.5. Validité interne de la présente étude ....................................................18

2.6. Analyses statistiques .............................................................................20

CHAPITRE III. RESULTATS .........................................................................21

3.1. Données épidémiologiques ...................................................................... 21

3.1.1. Formation médicales ......................................................................... 21

3.1.2. Données démographiques ................................................................ 21

3.2. Données scanographiques ........................................................................22

3.3. Calcul du score de Siriraj ........................................................................ 23

3.4. Calcul du score d'Allen ............................................................................. 27

3.5. Comparaison du score de Siriraj et du score d'Allen ............................... 29

CHAPITRE IV. DISCUSSION ...................................................................... 30

4.1. Plateau technique et accessibilité .............................................................30

4.2. Données épidémiologiques ...................................................................... 30

4.3. Validité des scores de Siriraj et d'Allen .....................................................31

4.3.1. Score de Siriraj....................................................................................32

4.3.2. Score d'Allen ...................................................................................... 34

CONCLUSION ................................................................................................ 35

RECOMMANDATIONS ................................................................................. 36

REFERENCES ..................................................................................................37

TABLE DE MATIERES ....................................................................................46

ANNEXE............................................................................................................48






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"Enrichissons-nous de nos différences mutuelles "   Paul Valery