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Réduction du risque cardiovasculaire par la médecine physique en milieu de travail à la Société Nationale d'Electricité

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par Louise KIKONTWE
Université de Kinshasa (RD CONGO) - Licence en Médecine physique 2006
  

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UNIVERSITE DE KINSHASA

FACULTE DE MEDECINE

DEPARTEMENT DE MEDECINE PHYSIQUE ET READAPTATION

Réduction du risque cardiovasculaire par la médecine physique

en milieu de travail à la Société Nationale d'Electricité

Par Louise KIKONTWE

Mémoire présenté en vue de l'obtention du titre de Licenciée en

Médecine Physique et Réadaptation

Directeur : Prof. Dr. LONGO-MBENZA Benjamin

Année 2006

EPIGRAPHE

« UNE BONNE SANTE EST LA BASE SUR LAQUELLE S'EDIFIE LE PROGRES SOCIAL. UNE NATION DONT LA CONDITION PHYSIQUE EST SAINE POURRA REALISER DES OBJECTIFS QUI DONNENT A LA VIE TOUT SON SENS ; LA POSSIBILITE DE VIVRE HEUREUX S'ACCROIT AVEC LE DEGRE DE SANTE. »

Marc LALONDE

Ministre honoraire canadien de la santé

DEDICACE

A Jésus-Christ, sans qui je ne puis rien,

A Cyrille, mon chou, exceptionnel époux,

A nos enfants, précieux et merveilleux Dons de Dieu : Thyssia, Venitia, Yann et Isaac.

Durant ces cinq longues années, je n'ai pas pu vous donner tout l'amour et toute l'attention que je vous devais et que vous méritiez. Mais en retour, vous m'avez donné bien plus que je n'aurai espéré.

Pour exprimer mon amour et ma reconnaissance,

Je vous dédie ce travail.

REMERCIEMENTS

Au terme de notre licence en Médecine Physique et Réadaptation, nous nous faisons l'agréable devoir de présenter nos vifs remerciements à tous les membres du corps académique, scientifique et administratif du département de Médecine Physique et Réadaptation de la Faculté de Médecine de l'Université de Kinshasa.

Nos remerciements vont aussi et de manière particulière au Professeur Dr LONGO MBENZA Benjamin, le promoteur de ce mémoire qui, malgré ses multiples occupations, a bien voulu nous diriger et nous guider. Nous lui sommes reconnaissante d'avoir suscité en nous la passion de la recherche scientifique.

Que le Professeur NKIAMA EKISAWA qui nous a assisté dans la rédaction de ce travail, en soit également remercié ;

Que le Docteur MUSEPU soit mêmement remercié pour son aide combien précieuse.

Ce travail n'aurait pas pu être rédigé sans le concours et l'aide tant spirituelle, matérielle que financière de quelques personnes qui se sont données corps et âme dans sa réalisation. Il s'agit du Pasteur DAISY KITOKO et de l'Assemblée de l'Eglise Bethesda, du groupe Action couples en mission (Pasteur Moïse et Séphora, Muriel et Raymond, d'Etienne TSHUYI et Isabelle, Michel, Jacqueline, Calice, Thyssia), de Tonton Alain ILUNGA, de tantine Mado et Guylain NZEMBA.

Que toutes ces personnes et celles que nous n'avons pas citées trouvent ici l'expression de notre profonde gratitude.

Que nos frères François et Thierry KIKONTWE qui nous ont toujours encouragée, trouvent ici l'expression de notre profonde affection

A tous ceux qui ont cru en nous, à notre famille et à notre belle-famille, à nos collègues de promotion et à tous ceux qui de près ou de loin nous ont assisté et aidé tout au long de nos études de licence en Médecine Physique et Réadaptation, notre prière est que le Dieu Tout-Puissant Rémunérateur de toutes bonnes oeuvres se souvienne de vous et vous comble de Ses grâces.

Soyez tous bénis dans le Nom précieux de Notre Seigneur Jésus-Christ.

ABREVIATIONS

§ ADA : American Diabetes Association

§ AVC : accident vasculaire cérébral

§ Bpm : battement par minute

§ cm : centimètre

§ CV : capacité vitale

§ CVF : capacité vitale forcée

§ DAM : Département des approvisionnements et marchés

§ DCC : Département de la coordination des activités commerciales

§ DDI : Département de distribution des régions intérieures

§ DDK : Département de distribution de Kinshasa

§ DEP : débit expiratoire de pointe

§ DFI : Département des finances

§ DOC : Département d'organisation contrôle

§ DPT : Département de production et transport

§ DRD : Département de recherche et développement

§ DRH : Département des ressources humaines

§ FC : fréquence cardiaque

§ FC : fréquence cardiaque

§ FCC : fréquence cardiaque cible

§ FCE : fréquence cardiaque d'entraînement

§ FCMax : fréquence cardiaque maximale

§ FCR : fréquence cardiaque de repos

§ FR : facteur de risque

§ gr/l : gramme par litre

§ HMJ : hyperglycémie provoquée à jeun

§ HTA : hypertension artérielle

§ HPAS : hypertension artérielle systolique

§ HPAD : hypertension artérielle et diastolique

§ IMC : indice de masse corporelle

§ kg.min : kilogramme minutes

§ m : mètre

§ MCV : Maladies cardiovasculaires

§ mg/l : milligramme par litre

§ mmHg : millimètre de mercure

§ mmol/l : millimole par litre

§ NS: non significatif

§ p: probabilité

§ PA : pression artérielle

§ PAD : pression artérielle diastolique

§ PAS : pression artérielle systolique

§ PCA : Président du conseil d'administration

§ PP : pression pulsée

§ RDC : République Démocratique du Congo

§ RFC : réserve de fréquence cardiaque

§ SG : Secrétariat général

§ SNEL : Société Nationale d'Electricité

§ SubMax : sous-maximal

§ VEMS : volume maximal expiré en une seconde

§ VES : volume d'éjection systolique

§ VO2 : consommation d'oxygène

§ VO2Max : consommation maximale d'oxygène

PLAN

- INTRODUCTION

- GENERALITES

- MATERIEL ET METHODES

- RESULTATS

- DISCUSSION

- CONCLUSION

- RECOMMANDATIONS

INTRODUCTION

Les maladies cardiovasculaires (cardiopathies ischémiques, accident vasculaire cérébral et hypertension artérielle) et les autres maladies chroniques non transmissibles (diabète sucré, obésité, cancer) constituaient la première cause de morbi-mortalité des pays développés avant la seconde guerre mondiale (1). Mais avec la prévention fondée sur l'identification des facteurs de risque, des campagnes de sensibilisation et de promotion de la santé, la fréquence des maladies cardiovasculaires (MCV) est en baisse dans les pays développés (2).

Hier absentes en Afrique sub-Saharienne (3), les MCV sont aujourd'hui émergentes et vont constituer d'ici l'an 2020 un important problème de santé publique pour les populations africaines au Sud du Sahara (4,5). En Afrique centrale, l'éclosion des MCV en République Démocratique du Congo (RDC) s'explique par l'interaction des facteurs non modifiables (aspect génétique) et des facteurs environnementaux liés au mode urbain de vie (6-11). Et pour l'environnement urbain, le milieu kinois de travail à la Société Nationale d'Electricité (SNEL) crée des conditions propices d'inactivité physique, de catégories socioprofessionnelles et de changement de style de vie (tabagisme, excès d'alcool) avec un risque accru d'obésité, d'hypertension artérielle et de MCV (12, 13). Au plan économique, la SNEL subit un manque à gagner lié à l'absentéisme et à l'augmentation du coût financier relatif aux soins médicaux des agents.

Il est donc urgent d'intervenir au sein de la SNEL à Kinshasa par des programmes d'entraînement basé sur l'exercice physique. En effet, des études épidémiologiques montrent la place de l'activité physique dans l'effet préventif de la survenue des accidents coronariens dans le monde (14) et en Afrique (15, 16). L'homme est né pour bouger et non pour rester inactif au plan physiologique. Les pays développés proposent à cet effet, des programmes d'entraînement, d'endurance et de force pour améliorer l'aptitude physique, la prévention et le traitement des MCV, de l'obésité, du diabète sucré et de l'hypercholestérolémie (17-23), La présente étude emboîte donc le pas à ces programmes d'entraînement avec référence spéciale au milieu de travail kinois de la SNEL avec des objectifs précis.

OBJECTIF GENERAL

L'objectif général de la présente étude vise à appliquer les principes théoriques et pratiques de la Médecine Physique dans la prise en charge de certains facteurs de risque cardiovasculaire en milieu de travail.

OBJECTIFS SPECIFIQUES

Pour atteindre cet objectif général, les objectifs spécifiques suivants ont été précisés :

- informer les employés de l'existence du traitement non pharmacologique des MCV fondé sur le concept de la promotion de la santé ;

- sensibiliser les employés sur les principales raisons d'une vie active au travail ;

- évaluer l'impact de l'entraînement physique sur certains facteurs de risque cardiovasculaire identifiés ;

- déterminer l'amélioration de la capacité d'endurance cardiovasculaire et respiratoire après entraînement physique.

HYPOTHESES

Des taux épidémiques d'inactivité physique, d'obésité, d'hypertension artérielle ,de diabète sucré , de tabagisme par cigarette et hypercholestérolémie totale seraient observés dans ce milieu de travail de la SNEL en cours de transition épidémiologique, démographique et nutritionnelle.

La promotion de la santé comprenant l'hygiène alimentaire, l'hygiène vestimentaire et des programmes d'entraînement physique réduirait le risque cardiovasculaire de ces agents sans recourir au traitement médicamenteux bien souvent coûteux. L'entraînement améliorerait aussi leur capacité d'endurance cardio-respiratoire.

Chapitre 1. GENERALITES

Le déroulement physiologique de l'activité physique (sollicitation importante des muscles) s'accompagne de modification de l'activité métabolique. L'activité physique est définie comme tout mouvement corporel produit par la contraction des muscles squelettiques, entraînant une augmentation de la dépense énergétique par rapport à la dépense énergétique de repos. Elle inclut des activités physiques au cours des activités professionnelles, à l'occasion des déplacements, dans la vie de tous les jours et pendant les loisirs (24). . En effet, l'activité physique entraîne la plus grande dépense énergétique chez les êtres humains (18).

L'oxygène consommé par les tissus est apporté par le système respiratoire et l'appareil cardiovasculaire (coeur et vaisseaux sanguins). Le sang apporté par la circulation est nécessaire pour le métabolisme des glucides, des lipides et des protéines.

1.1. FONCTION RESPIRATOIRE A L'EFFORT

Le coût énergétique de la respiration d'un individu en bonne santé est relativement peu élevé, même au cours d'un exercice vigoureux. Tandis que pour les individus souffrant d'une maladie respiratoire, le coût énergétique de la respiration devient considérable et le débit alvéolaire ne suffit plus (18). Par conséquent, la quantité d'oxygène disponible pour les muscles locomoteurs diminue fortement et limite ainsi leur aptitude physique à l'effort. La fonction respiratoire étant largement impliquée dans l'adaptation à l'exercice musculaire peut devenir un facteur limitant ou non à la réalisation de l'effort. Pour ce faire, la spirométrie est un test fonctionnel des poumons qui va permettre de mesurer les débits et les volumes pulmonaires.

Ces tests spirométriques servent notamment à :

- découvrir d'éventuelles dysfonctions pulmonaires suggérées par l'anamnèse (l'âge, le tabagisme, les prédispositions familiales, les maladies respiratoires) et par des signes physiques ou des symptômes (la toux, la dyspnée, les sifflements) et/ou la présence d'autres examens anormaux (radiographie thoracique) ;

- déterminer la sévérité des maladies pulmonaires connues ;

- définir le changement de la fonction pulmonaire en fonction du temps, de l'administration et/ou du changement d'une thérapie ;

- déterminer les effets potentiels liés à l'exposition environnementale

ou professionnelle ;

- déterminer le risque d'une procédure chimique qui peut atteindre la fonction pulmonaire (25).

1.1.1. Consommation maximale d'oxygène (VO2 Max)

Le VO2 Max est le volume maximal d'oxygène qui peut être consommé en une minute lors d'un exercice maximal ou exhaustif. La VO2 Max diminue avec l'âge et avec le déconditionnement physique mais augmente avec l'entraînement (18,26). Le pourcentage d'amélioration de la VO2 Max varie avec le niveau basal de la consommation d'oxygène ( VO2), la durée, l'intensité de l'entraînement, l'âge du sujet. Il est établi que chez le sédentaire, la VO2 Max peut être augmentée de 20 à 30% après un programme d'entraînement (17, 18, 27).

1.2. ADAPTATION CARDIOVASCULAIRE A L'EXERCICE

A l'exercice, les muscles actifs consomment beaucoup plus d'oxygène et de substrats énergétiques. Les processus métaboliques sont actifs et génèrent des sous-produits qu'il faut éliminer. De même, lors d'un exercice prolongé ou réalisé sous la chaleur, la température centrale s'élève. L'exercice engendre des adaptations diverses et spécifiques dans l'organisme pour permettre au système cardiovasculaire de répondre au mieux à l'augmentation des besoins.

Ces adaptations vont concerner  les dimensions du coeur, la fréquence cardiaque, le volume d'éjection systolique, le débit cardiaque , le débit sanguin , la pression artérielle et le sang.

1.2.1. Fréquence Cardiaque (FC)

1.2.1.1. Fréquence cardiaque au repos

Au repos, la FC varie entre 60 à 95 battements par minute (bpm). Chez les sujets d'âge moyen et totalement inactifs, elle peut atteindre 100 bpm. Chez les athlètes très endurants, elle peut atteindre 40 bpm, voire même plus bas (17).

Généralement, la FC de repos diminue avec l'âge. Elle peut aussi varier avec les conditions environnementales : elle augmente avec la température ambiante et l'altitude. Elle peut varier sous l'effet du système neurovégétatif. Pour avoir une mesure précise de la FC au repos, il est nécessaire de la mesurer dans des conditions de relaxation totale.

Après une période d'entraînement, la fréquence cardiaque de repos diminue sensiblement (18).

Il convient de distinguer la bradycardie induite par l'entraînement et la bradycardie pathologique qui nécessite un suivi médical.

1.2.1.2. Fréquence cardiaque à l'exercice

A l'exercice, la fréquence cardiaque augmente avec l'intensité de celui-ci. Et lorsque le sujet est proche de l'épuisement et donc proche de ses possibilités maximales, la fréquence cardiaque plafonne.

1.2.1.2.1. Fréquence cardiaque à l'exercice sous maximal (FC subMax)

Lors de l'effort sous-maximal, l'amélioration du potentiel aérobie se traduit par une diminution de la fréquence cardiaque pour la même intensité relative d'exercice (18). Cette fréquence cardiaque plus faible indique que le coeur est plus efficace, il se fatigue moins pour un effort donné.

1.2.1.2.2. Fréquence cardiaque maximale (FC Max)

La fréquence cardiaque maximale (FC Max) est la valeur la plus élevée qui peut être atteinte lors d'un travail exhaustif. C'est une valeur relativement stable sur une période donnée. Sa diminution éventuelle est liée à une augmentation du volume d'éjection systolique (18).

On peut l'estimer à partir de l'âge selon la formule suivante (28) :

- ASTRAND  : FC Max = 220 - âge (en années) ;

1.2.1.2.3. Fréquence cardiaque d'équilibre

Lors d'un exercice d'intensité constante, la fréquence cardiaque augmente rapidement puis plafonne en plateau. Ce plateau constitue la fréquence cardiaque d'équilibre ou de steady state. C'est le niveau optimal pour lequel la FC satisfait exactement aux besoins de l'exercice. Les nombreux tests d'effort mis au point pour évaluer l'aptitude physique sont basés sur cette notion d'équilibre.

1.2.1.2.4. Fréquence cardiaque et volume d'éjection systolique

L'accélération de la FC et l'augmentation du volume d'éjection systolique (VES ou QS) permettent l'adaptation du débit cardiaque aux besoins de l'organisme lors de l'exercice. Si le rythme cardiaque est trop élevé, la diastole est réduite et le VES baisse (17). Par contre si le rythme cardiaque diminue, les ventricules ont le temps de se remplir. Ainsi après un entraînement, on observe que l'augmentation du VES permet d'atteindre le débit cardiaque maximal avec une fréquence cardiaque moindre.

Ces adaptations cardiaques permettent d'envoyer une plus grande quantité de sang oxygéné dans la circulation et ce, à moindre coût.

La FC au repos des athlètes d'endurance est d'environ de 50 bpm et comme leur débit cardiaque est aussi de 5 litres, leur VES est donc plus grand soit :

pour le sujet entraîné : 5000 ml = 70 bpm x 71 ml ;

pour le sujet non entraîné : 5000 ml = 50 bpm x 100 ml.

1.2.2. Pression artérielle

Dans les activités les plus courantes sollicitant une grande masse musculaire, comme dans les exercices d'endurance, la pression artérielle systolique augmente proportionnellement avec l'intensité de l'exercice.

Cette augmentation s'explique essentiellement par l'augmentation du débit cardiaque. Elle permet d'assurer un débit suffisamment rapide dans tout le système vasculaire, jusque dans les capillaires les plus périphériques.

Par contre, la pression artérielle diastolique varie peu dans ce type d'activité même lorsque l'intensité de l'exercice augmente ; elle correspond à la pression résiduelle du système vasculaire lorsque le coeur est au repos.

Ainsi toute augmentation de la pression diastolique au-dessus de 15 mm Hg à l'exercice doit être considérée comme pathologique et constitue un des critères obligeant à arrêter toute épreuve d'effort à visée diagnostique (18).

Lors d'un exercice sous-maximal, la pression artérielle atteint un niveau d'équilibre dont la valeur s'élève avec l'intensité du palier. Si un tel exercice est prolongé, la pression artérielle diminue par le fait de la vasodilatation des artérioles musculaires qui réduit les résistances périphériques à la circulation. Les exercices de force s'accompagnent d'une augmentation nette de la pression artérielle car ils compriment les artères périphériques et augmentent ainsi la résistance à la circulation du sang (18).

1.2.3. Consommation d'oxygène du myocarde

Le myocarde extrait environ 80% de l'oxygène dans la circulation coronaire. Au cours d'un exercice, il faut une augmentation du débit coronaire pour satisfaire le besoin en oxygène du myocarde. Le myocarde ne peut fournir l'énergie qu'en aérobiose. Il doit donc recevoir une bonne quantité d'oxygène.

Un défaut de circulation coronaire est source de douleur dans la poitrine accentuée par l'exercice.

1.2.4. Métabolisme du myocarde

Pour accomplir son travail, le coeur utilise l'énergie chimique des nutriments en plus du métabolisme aérobie. Les principaux substrats sont le glucose, les acides gras et l'acide lactique. Leur utilisation respective dépend de l'intensité et de la durée de l'exercice

1.3. FACTEURS DE RISQUE DES MALADIES CARDIOVASCULAIRES ET PREVENTION

1.3.1. Définition

On appelle risque la probabilité d'apparition d'un événement défavorable à la santé et facteur de risque tout élément qui favorise ce risque. Il s'agit d'une caractéristique génétique ou environnementale qui permet d'évaluer la probabilité qu'a un individu de développer telle ou telle autre maladie.

Le dépistage est un ensemble de techniques et gestes médicaux permettant de découvrir une maladie ou un terrain à risque. Plus le dépistage est précoce, mieux on empêchera l'apparition ou l'aggravation de la maladie et surtout de la guérir en fonction des traitements existants.

Il existe des facteurs de risque non modifiables (génétiques) et modifiables (environnementaux et liés au mode de vie). Le dépistage serait un travail inutile si la prévention n'était pas assurée.

En effet, la présence d'un facteur de risque induit le risque de développer la maladie que l'on peut combattre par la prévention. La prévention est l'ensemble des actions mises en place pour éviter ou réduire le nombre et la gravité des maladies (accidents cardiovasculaires).

La prévention concerne les facteurs de risque modifiables. Nous distinguons la prévention primaire qui est l'ensemble des mesures prises pour éviter une maladie chez un sujet qui n'a aucune maladie cardiovasculaire apparente mais qui présente le risque de la manifester à l'avenir.

Et la prévention secondaire est celle qui vise à prévenir les récidives d'une maladie chez un sujet qui l'a déjà manifesté et qui est conscient du risque vital qu'il court.

L'étude épidémiologique de FRANMINGHAM (29) a dénombré plus de 200 facteurs de risque de maladies cardiovasculaires.

Quelque soit le nombre de facteurs de risque identifiés chez un sujet, ceux-ci ne s'additionnent pas mais se potentialisent. Ils exercent l'un sur l'autre une synergie aggravante en rapport avec leur nombre et leur niveau.

La suppression ou la réduction d'un facteur de risque (FR) entraînerait une diminution du risque cardiovasculaire chez un sujet identifié (29).

1.3.2. Facteurs de risque cardiovasculaire

1.3.2.1. Facteurs non modifiables

1.3.2.1.1. Age

L'âge est un élément déterminant et aggravant dans le cumul du risque cardiovasculaire absolu.

1.3.2.1.2. Sexe

Il est établi que le sexe masculin est nettement plus exposé au risque de MCV (de l'ordre de 5 fois plus quel que soit le pays considéré).

Les femmes possèdent une protection hormonale jusqu'à la ménopause et sont moins atteintes que les hommes. Après soixante ans, le risque s'égalise plus ou moins dans les deux sexes.

1.3.2.1.3. Ethnicité

Le risque est plus élevé chez les africains et les espagnols (17).

1.3.2.1.4. Hérédité

L'hérédité est relative aux facteurs de risque suivants :

- antécédents familiaux de maladies coronaires précoces :

- Infarctus du myocarde ou mort subite avant 55 ans chez le père ou chez un parent de premier degré de sexe masculin.

- Infarctus du myocarde ou mort subite avant l'âge de 65 ans chez la mère ou chez un parent du premier degré de sexe féminin ;

- hypertension artérielle familiale ;

- obésité familiale ;

- diabète sucré de type 2.

1.3.2.2. Facteurs de risque modifiables

1.3.2.2.1. Tabagisme

Actuel ou arrêté depuis moins de 3 ans, le tabagisme est pratiquement le seul facteur de risque qu'on peut neutraliser totalement et de façon définitive :

- l'enquête de FRANMINGHAM (1961) a montré une corrélation étroite entre le tabac et l'insuffisance coronaire, avec un risque général augmenté de 2,8 (29) ;

- l'enquête prospective parisienne a montré que le risque d'infarctus du myocarde est multiplié par 4 chez les fumeurs et celui de mort subite par 5, pour une consommation au-dessus de 10 cigarettes par jour (29) ;

- l'étude MRFIT (Multiple Risk Factor Intervention) parle du tabagisme passif et a montré que le conjoint d'un (e) fumeur (euse) a un risque accru de coronaropathie (29) ;

- l'inhalation de la fumée d'une cigarette élève la pression systolique de 5 à 10 mm Hg au bout de 15 à 30 min (29). La durée de cette élévation est proportionnelle au nombre de cigarettes consommées. Le tabagisme potentialise les autres facteurs de risque qui lui sont associés.

1.3.2.2.2. Pression artérielle haute ou Hypertension Artérielle (HTA)

La pression artérielle (PA) est mesurée en millimètres (mm) de mercure (Hg) et est représentée par deux chiffres : le chiffre le plus élevé indique la pression artérielle systolique (la pression dans les vaisseaux sanguins lorsque le coeur se contracte) et le chiffre le moins élevé indique la pression artérielle diastolique (la pression dans les vaisseaux sanguins lorsque le coeur est au repos entre deux battements). Le tableau 1 présente le degré de sévérité de l'élévation (30).

Tableau 1. Délimitation de la pression artérielle

PA

Systolique

Diastolique

Elevée

140 ou plus

90 ou plus

Normale élevée

130 à 139

85 à 89

Idéale

129 ou moins

84 ou moins

L' HTA est une maladie des pays industrialisés. Dans la plupart des cas, elle n'a pas d'origine identifiée : on parle alors d'HTA essentielle (95% des cas). Certains facteurs liés au mode de vie occidental la favorisent ou la majorent. Il s'agit des facteurs suivants :

- La sédentarité (inactivité physique) ;

- L'excès de poids (surcharge pondérale) ;

.- La consommation excessive d'alcool (l'ingestion d'alcool entraîne une élévation de la PAS de 5 à 10mm Hg) (29) ;

- La surconsommation de sel de cuisine ;

- Les antécédents familiaux et l'âge sont aussi des facteurs qui favorisent la survenue d'une HTA ;

- Certains médicaments ;

- L'état neuropsychique ;

- La résistance à l'insuline.

La pression artérielle anormalement élevée augmente le travail du coeur par le fait que le ventricule gauche doit se contracter davantage pour vaincre la résistance induite par cette hypertension. Le coeur se fatigue et si l'on n'intervient pas, une insuffisance cardiaque s'installe à la longue. Elle est également une contrainte en plus pour l'ensemble de la circulation artérielle systémique.

A long terme, elle entraîne une augmentation des dimensions cardiaques et une modification des parois artérielles qui deviennent rigides. Ce qui affecte la circulation du sang dans de nombreux organes vitaux. Les principaux organes lésés par une HTA non ou mal contrôlée sont :

- le coeur : angine de poitrine, infarctus du myocarde ;

- le cerveau : accident vasculaire cérébral (AVC) ischémique ou hémorragique ;

- les jambes : artérite qui provoque des douleurs et limite la marche ;

- les reins : insuffisance rénale ;

- les démences vasculaires du sujet âgé (réduction du débit cérébral) sont beaucoup plus fréquentes chez les hypertendus que chez les normotendus.

Il a été démontré que l'HTA multiplie par 5 à 6 le risque d'accident cardiaque et par 10 à 12 celui d'accident vasculaire cérébral (29).

L'hypertension artérielle est dite « tueur silencieux » pour la plupart de temps car elle ne présente ni symptôme, ni signe visible, seule une mesure régulière de la PA peut la détecter.

1.3.2.2.3. Diabète sucré

Le diabète sucré est une maladie métabolique qui affecte la capacité de l'organisme à fabriquer ou à utiliser l'insuline. Selon les experts de l'ADA (American Diabetes Association), le diabète sucré est défini par une glycémie (coefficient de conversion : gr × 5.56= mmol / l ; mmol/ l × 0.18=gr) à jeun 1,26 g / l soit 7 mmol / l (29). La fourchette entre une glycémie normale (<1,10gr) et le diabète sucré ( 1,26 gr/ l) définit l'intolérance au glucose appelée maintenant « hyperglycémie modérée à jeun » (HMJ) (31).

La glycémie post prandiale, deuxième élément de la définition du diabète sucré est 2g /l à un moment donné (30 min, 1 heure, 1 h 30 min ou 2 heures) après un repas normal ou une surcharge glucosée orale de 75 gr (Hyperglycémie provoquée orale) (32).

Chez le diabétique de type 2 à haut risque, le risque d'accident cardiaque est aussi important que chez une personne non diabétique qui a eu un infarctus. Par rapport à quelqu'un qui n'a pas de diabète sucré, le risque de faire :

- un accident cardiaque est multiplié par 2 à 4

- un AVC est multiplié par 1,5 à 2

- une artérite de jambes par 5 à 10.

Les autres complications du diabète sucré sont aiguës (infection, graves complications métaboliques) et chroniques (macro angiopathie et micro angiopathie).

1.3.2.2.4. Obésité

L'obésité constitue un fléau majeur en terme de santé publique et un facteur de risque essentiel dans la survenue des maladies cardiovasculaires, cause principale de mortalité à travers le monde (28).

Elle peut se définir comme un excès de masse grasse (tissus adipeux), capable d'entraîner un retentissement néfaste sur la santé somatique et psychologique. Elle augmente également le risque de lésions lombaires et représente un coût significatif pour les sociétés.

La distribution des graisses cache une notion physiopathologique qui est l'insulino-résistance (hyper- insulinémie dans le corps, hyper- insulinémie dans les périphéries). L'insulino-résistance clinique se définit par la valeur du périmètre abdominal ou tour de taille :

- chez les hommes : tour de taille 102 cm ;

- chez les femmes : tour de taille 88 cm.

L'obésité abdominale ou centrale (obésité pomme) est caractérisée par la graisse localisée dans la partie supérieure du corps. C'est l'obésité la plus pathogène qui augmente le risque :

- de maladie coronarienne ;

- d'HTA ;

- d'AVC ;

- d'hyperlipémie ;

- de diabète sucré.

L'obésité périphérique est définie par la graisse localisée dans la partie basse (fesse, hanche).

L'obésité globale comprend les 2 sortes d'obésité chez un même sujet.

Il est à noter que les obèses sont déjà handicapés mécaniquement par leurs poids et par une tolérance à l'effort limité.

1.3.2.2.5. L'Hypercholestérolémie

Le cholestérol est une substance grasse nécessaire au bon fonctionnement du corps. Cependant en quantité trop élevée, il devient dangereux parce qu'il adhère aux parois des artères et les rétrécit. Le sang ne peut plus y circuler librement. L'hypercholestérolémie est induite par un excès de consommation de graisses saturées de cholestérol, des calories par un caractère héréditaire ou par des dysfonctionnements notamment hormonaux ou hépatiques.

L'étude de FRANMIGHAM (29) a montré que la moyenne des taux de cholestérol des sujets qui développaient une insuffisance coronaire était de 2,2 gr/ l chez les sujets indemnes .Cette étude de FRANMIGHAM (29)a également montré que le risque coronaire quasi inexistant pour un cholestérol (coefficient de conversion :mmol/l ×0.327=gr/l ; gr × 2.58= mmol/l ) <1,7g/l devient réel au dessus de 2 g par litres.

1.3.2.2.6. Fréquence cardiaque

Une fréquence cardiaque au repos supérieure à 85 bpm semble être un facteur du risque cardiovasculaire étroitement corrélé à l'élévation de la pression artérielle (29).

1.3.2.2.7. Inactivité physique

C'est le fait de vivre sans être actif. Le confort de la vie moderne a tendance à condamner les gens à la sédentarité. Passer des heures assis au bureau concourent à réduire le capital santé. Dans les milieux de travail, il faut relever le danger du manque de repos, de dîners d'affaires avec leurs indéniables séries d'apéritifs, de Whisky, de digestifs et les agents qui compensent leurs repas (déjeuner et dîner) en grignotant à longueur de journée. Tous les glucides avalés sont directement stockés par les tissus adipeux. Les sujets obèses s'adaptent bien à ce climat et à un manque de forme .Ils s'adonnent souvent aux professions les moins actives.

La graduation de l'activité physique se fait soit par la durée de la marche, par le tapis roulant, par le moyen de transport au travail et par le temps de loisir.

Il est établi que l'inactivité physique constitue le facteur de risque le plus important du maladie coronaire (17, 18, 29) et qu'elle augmente considérablement le risque de survenue de deux affections métabolique et endocrinienne : l'obésité et le diabète sucré (17). Si aucune des deux affections n'est à elle seule une cause importante de décès, elles sont souvent associées à d'autres pathologies à haut risque de mortalité comme l'hypertension artérielle, la maladie coronarienne et le cancer (17).

1.3.2.2.8. Stress

Il est établi que le stress peut être considéré comme un facteur de risque capable de favoriser les maladies cardiovasculaires (29,33).

1.3.2.2.9. Alcool

L'abus d'alcool est un important facteur de risque hypertenseur et un facteur de risque cardiovasculaire (29).

Chapitre 2. MATERIEL ET METHODES

2.1. NATURE ET PERIODE DE L'ETUDE

L'approche interventionnelle et évaluative a été appliquée à la présente étude réalisée entre le 6 juin 2005 et le 10 octobre 2005.

2.2. CADRE D'ETUDE

La SNEL, cadre de la présente étude, a été créée par l'Ordonnance loi n°73/ 033 du 16 mai 1970. Elle a pour objet social de produire, de transporter, de distribuer et de commercialiser l'énergie électrique sur l'ensemble du territoire national congolais. Elle est placée sous la tutelle technique du Ministère de l'Energie et la tutelle Administrative et Financière du Ministère du Portefeuille. Elle englobe une population de 5992 agents pour toute la République Démocratique du Congo et 3122 agents pour la ville province de Kinshasa (Source DRH, Octobre 2004).

2.2.1. Structure organique

Le fonctionnement de la SNEL est assuré par le conseil d'administration qui est l'organe de décision et d'orientation et par le comité de gestion qui assure la gestion de l'entreprise. Le conseil d'administration est composé de 12 membres appelés administrateurs, parmi lesquels, les membres du comité de gestion. Il est dirigé par un président du conseil d'administration (PCA).

Le comité de gestion est constitué d'un Administrateur Délégué Général, d'un Administrateur Délégué Général Adjoint, d'un Administrateur Directeur Technique, d'un Administrateur Directeur Financier et d'un Représentant du personnel de la SNEL

2.2.2. Structure fonctionnelle

La S.N.EL comprend 10 départements dont 4 départements opérationnels et 6 départements stratégiques. 

Les 4 départements opérationnels sont :

§ le département de production et transport (DPT) ;

§ le département de distribution des régions intérieures (DDI) ;

§ le département de distribution de Kinshasa (DDK) ;

§ le département de la coordination des activités commerciales (DCC).

Les 6 départements stratégiques sont :

§ le département des finances (DFI) ;

§ le département des ressources humaines (DRH) ;

§ le secrétariat général (SG) ;

§ le département de recherche et développement (DRD) ;

§ le département d'organisation contrôle (DOC) ;

§ les approvisionnements et marchés (DAM).

Les études et standards, la prévention et sécurité et l'équipement fonctionnent au rang de directions en staff à la délégation générale (DG).

2.2.3. Mandat du Département des Ressources Humaines (DRH)

Les sujets étudiés sont gérés par le DRH en ce qui concerne leur santé et leur vie sociale. En effet, le DRH est une entité de la SNEL qui a plusieurs responsabilités parmi lesquelles la définition de la politique sociale et la coordination des actions médicales à savoir :

§ faciliter aux agents l'accès à la propriété privée ;

§ améliorer les conditions de vie et de travail des agents ;

§ apporter l'assistance sociale aux agents dans leur vie courante ;

§ définir la politique et la coordination des actions médicales ;

§ assurer aux agents et aux membres de leur famille les soins de santé de meilleures qualités ;

§ développer la médecine curative et préventive ;

§ organiser et développer la médecine du travail ;

§ assurer une meilleure gestion pharmaceutique.

2.3. SUJETS

Etait éligible tout le personnel de la Société Nationale d'Electricité de la ville province de Kinshasa, cadres et non cadres confondus se trouvant sur la liste des effectifs telle que fournie par le DRH.

Etaient inclus comme population dans la présente étude, les employés ayant répondu à l'invitation leur envoyée par le service de Médecine du travail de la SNEL pendant la période de sensibilisation et ayant accepté de participer à la présente étude avec libre consentement verbal selon la Déclaration d'Helsinki II.

Etaient exclus de la présente étude, les employés ayant refusé de participer à la présente étude, ceux s'étant présentés au cabinet de la médecine du travail après le 10 juillet 2005 et ceux qui présentaient des contre - indications (un ou plusieurs facteurs de risque cardiovasculaire déjà connus et soignés par traitement médicamenteux).

2.4. MATERIEL

Les outils ayant servi de matériel à la présente étude étaient les suivants :

§ un cahier registre ;

§ un stylo à bille ;

§ un crayon ;

§ une règle plate ;

§ des fiches de renseignement et d'examen ;

§ un sphygmomanomètre standard à mercure ;

§ un spiromètre portatif de marque Pocket Spirometer Micro Médical Limited PO BOX, 6 Rochester. Kent, ME1 2AZ, England ;

§ un mètre ruban de couturier ;

§ une montre indiquant les secondes ;

§ une balance surmontée d'une toise de marque SECA ;

§ une calculatrice de marque CANON ;

§ quatre bancs suédois de 28cm de hauteur ;

§ des cordes à sauter ;

§ un ballon de volley-ball petit format ;

§ un désinfectant marque SETAVLON ;

§ un sifflet en plastique.

2.5. APPROCHE METHODOLOGIQUE

2.5.1. Etape administrative

A la fin du mois de mai 2005, le collectif de la médecine du travail de la SNEL a été approché pour l'obtention des autorisations administratives nécessaires et la sensibilisation de la population d'étude .Cette population d'étude était composée d'un échantillon systématique aléatoire s'étant présenté de manière consécutive à la polyclinique de la SNEL Kinshasa aux dates impaires du mois d'avril 2005. Parmi les deux bulletins numérotés 1 (symbolisant les dates impaires) et 2 (symbolisant les dates paires), le bulletin numéro 1 a été tiré au hasard.

La sensibilisation du collectif de la médecine du travail et de la population d'étude a consisté à préparer et à vulgariser le bien fondé de la présente étude. Le succès de cette dernière a nécessité leur collaboration. La démarche a consisté à envoyer les invitations à la population d'étude en leur expliquant l'objet de la présente étude et à demander leur consentement verbal ; dans l'affirmatif, la fiche du programme d'entraînement leur a été proposée. Mais dans le cas contraire d'un refus, la démarche a été arrêtée.

2.5.2. Choix et collecte des paramètres d'intérêt

L'âge et le sexe des employés étaient notés comme données démographiques.

Les paramètres d'intérêt suivants ont été colligés avant et après traitement pour chaque sujet inclus dans la présente étude. Il s'agissait des paramètres suivants :

§ le poids corporel ;

§ la taille ;

§ la pression artérielle : pression artérielle systolique (PAS) et pression artérielle diastolique (PAD) ;

§ la fréquence cardiaque (FC) ;

§ le tour de taille (Périmètre abdominal) ;

§ la glycémie à jeun ;

§ la cholestérolémie totale ;

§ la fonction respiratoire : le volume expiratoire maximal par seconde (VEMS), la capacité vitale forcée (CVF), le débit expiratoire de pointe  (DEP).

2.5.3. Déroulement de l'entraînement

2.5.3.1. Bilan médico-physiologique

La première étape consistait à effectuer un bilan médico-physiologique après examen clinique réalisé par nous-même selon les recommandations de l'American College of Sport Medicine (17).

A ce moment, nous discutions de la nature des exercices que les sujets devaient exécuter. L'électrocardiogramme d'effort n'était pas réalisé pour des contraintes financières.

2.5.3.1.1 .Techniques standardisées pour les différentes prises de mesures

2.5.3.1.1.1. Pression artérielle

Le sujet en position assise le dos appuyé, au repos depuis plus de 10 minutes,

La PA a été prise à l'aide d'un sphygmomanomètre standard à mercure et d'un stéthoscope pour l'auscultation de bruits de KorotKoff au niveau de l'artère humérale.

La vitesse de chute du mercure était de 2 mm/sec. La PAS a été relevée lors du premier bruit net de la percussion correspondant à la phase I de KorotKoff et la PAD lors de la disparition des bruits correspondant à la phase V de KorotKoff.

2.5.3.1.1.2. Fréquence cardiaque

La prise de mesure de la pulsation cardiaque au repos, à l'effort et à la récupération a été réalisée après localisation du pouls radial au niveau du poignet avec au minimum deux doigts de la main et en comptant le nombre de battements pendant 15 secondes (10 secondes après l'effort). Ce nombre était multiplié par 4 au repos et par 6 à l'effort pour obtenir la fréquence cardiaque par minute.

2.5.3.1.1.3. Mesure du poids

Les sujets déchaussés et en vêtements légers ont été pesés sur une balance de type SECA, étalonnée en début de chaque journée. Le poids était lu aux 100 grammes près et exprimé en kilogramme.

2.5.3.1.1.4. Mesure de la taille

La taille a été prise chez le sujet déchaussé debout bien droit le dos contre la toise verticale, la tête, le dos, les fesses, les talons en étroit contact avec la toise.

Après une inspiration profonde, le méat auditif externe et la partie inférieure de l'orbite osseuse sur une ligne horizontale, les genoux bien tendus, on glissait la règle de la toise en imprimant une pression sur les cheveux et on lisait la taille au cm près. La taille était ensuite exprimée en mètre (m).

2.5.3.1.1.5. Mesure du périmètre abdominal (tour de taille)

Ce périmètre était mesuré à l'aide d'un mètre ruban en matière plastique non élastique. Le patient était debout, les deux pieds bien à plat au sol et écartés d'environ 20 cm pour une meilleure répartition du poids corporel.

Lors de l'expiration, l'abdomen étant relâché, la mesure était prise en passant le mètre ruban par le nombril, sans déprimer la peau avec une précision de 10 millimètres (mm). Le périmètre abdominal était exprimé en centimètres (cm).

2.5.3.1.1.6. Examens biologiques

Le dosage de la glycémie à jeun et celui du taux de cholestérol total ont été effectués au laboratoire de la polyclinique de la SNEL. Les résultats ont été exprimés en millimole par litre (mmol/L).

2.5.3.2. Test d'aptitude physique

La deuxième étape était de déterminer le niveau initial de l'aptitude de chaque sujet. Notre souhait était de faire passer le test d'effort conventionnel sur tapis roulant ou vélo ergométrique afin de déterminer la condition physique de chaque sujet. Les réalités suivantes du terrain  ne nous l'ont pas permis :

§ le coût élevé du test d'effort en clinique ;

§ le manque d'un équipement conforme dans les institutions hospitalières de la SNEL;

§ la difficulté de convaincre un sujet apparemment non malade de se prendre en charge pour des examens coûteux.

C'est ainsi que nous avons opté la course sur place pendant 6 minutes pour un premier test d'aptitude

2.5.3.2.1. Step Test

Après réflexion et selon les moyens de bord, nous avons pensé au step test de Harvard (monter et descendre sur un banc d'une hauteur de 33cm pour les hommes et de 26cm pour les femmes durant 5minutes). Et nous l'avons adapté pour la réalisation de la présente étude. Après plusieurs essais sur un banc suédois d'une hauteur de 28 cm, le temps initial du step test a été doublé soit 10 minutes afin d'atteindre une fréquence cardiaque proche de la fréquence cardiaque sous maximale. Avant de débuter le test, il était bon de dire au sujet de signaler toute sensation subjective ressentie au cours du test.

En effet, différents troubles cardiaques peuvent éventuellement apparaître au cours du test à savoir :

- bourdonnement d'oreilles ;

- étourdissement ;

- vertiges ;

- essoufflement ;

- coup de poing dans la poitrine ;

- palpitations cardiaques ;

- céphalées.

A l'apparition de ces troubles, il convient d'arrêter le test, d'examiner le sujet et enregistrer les signes vitaux. Les résultats du step test nous avaient donc permis de mieux adapter le programme d'entraînement et de suivre le progrès des sujets par rapport à leur endurance.

La procédure était la suivante :

1. prise de la FC au repos ;

2. échauffement, exercice d'assouplissement et marche pendant 5 - 10 minutes ;

3. step test pendant 10 minutes à rythme soutenu. Le sujet monte le pied droit sur le banc puis le pied gauche, ensuite descend le pied droit puis le gauche. Ce mouvement dure 4 secondes et est poursuivi à un rythme régulier pendant 10 minutes ;

4. prise de la FC dans les 10 premières secondes qui suivent l'arrêt de l'effort multiplié par 6 pour être rapporté à la minute ;

5. prise de la FC à 3 minutes de l'arrêt de l'effort (pendant la récupération passive) ;

6. de préférence prendre la pression artérielle pendant l'effort afin de contrôler son ascension. Ce test donne une évaluation de l'adaptation à l'effort d'un individu.

Les valeurs des fréquences cardiaques à l'effort et à la récupération ont été retenues comme repère d'évaluation de la performance.

2.5.3.2.2. Tests fonctionnels

2.5.3.2.2.1. Déroulement du test spirométrique

Le patient était en position assise (25). La position assise était conseillée pour éviter les vertiges ou la syncope (Figure1)

Figure 1. Patient en position assise pendant le test.

Les tests spirométriques considérés étaient la capacité vitale forcée (CVF), le volume maximal expiré dans la première seconde (VEMS) et le débit expiratoire de pointe (DEP).

2.5.3.2.2.2. Volume maximal expiré en une seconde et débit expiratoire de pointe

Le volume maximal expiré en une seconde (VEMS) , introduit en 1947 par Tiffeneau était obtenu   en invitant le sujet à faire une inspiration complète, puis évacuer le plus rapidement possible le contenu pulmonaire (29). Le débit expiratoire de pointe exprime le volume expiratoire de pointe en une minute, il représente la quantité d'air expiré des grandes voies aériennes par rapport à la CVF

2.5.3.2.2.3. Capacité vitale forcée (CVF)

C'était le volume d'air maximum exhalé avec force après une inspiration maximale. La CVF maximale normale représentait 80% de la capacité pulmonaire totale.

2.5.3.2.2.4. Indice de Tiffeneau

L'indice de Tiffeneau était le rapport VEMS/CVF en pourcentage qui indiquait le volume d'air expiré pendant la première seconde. Un Tiffeneau normal était 75%. Il était pathologique et indiquait une obstruction des voies aériennes en cas de valeurs < 75%.

Une dysfonction ventilatoire de type restrictif était définie par une diminution concomitante de VEMS et de CVF avec un indice de Tiffeneau normal ou augmenté

2.6. PROGRAMME D'ENTRAINEMENT

Dans le cadre de cette étude, un programme a adapté plusieurs plans théoriques (33, 34,35) et prenait des orientations particulières selon l'adaptabilité des sujets et les réalités du terrain.

2.6.1. Principes fondamentaux de l'entraînement

2.6.1.1. Principe de surcharge

Les différentes périodes d'entraînement et de repos étaient bien agencées pour éviter le surentraînement ou la non progression. La surcharge était obtenue en variant la fréquence, l'intensité et la durée des exercices ou séances d'entraînement.

Pour augmenter leur endurance cardiovasculaire, il fallait en faire plus que d'habitude.

2.6.1.2. Principe de progressivité

L'augmentation de l'intensité et de la quantité des charges était progressive. Une augmentation brusque risquait de fatiguer ou de blesser le sujet, de même qu'une augmentation trop minime n'aurait pas induit le processus d'adaptation escompté et il n' y aurait donc pas d'amélioration de la performance.

Ce principe de surcharge progressive individualisée s'appliquait à tous les sujets étudiés.

2.6.1.3. Principe de spécificité

Les adaptations à l'entraînement étaient fortement liées à l'activité, au volume et à l'intensité des exercices réalisés. Le type de surcharge administré devait susciter des adaptations spécifiques et entraîner des améliorations spécifiques.

2.6.1.4. Principe d'individualisation

Ce programme d'entraînement avait considéré les besoins spécifiques et les capacités des individus pour lesquels il était réalisé.

2.6.1.5. Principe de la régularité (réversibilité)

Les bénéfices de l'exercice étant temporaires et réversibles, il était donc important de s'entraîner régulièrement sans arrêt tout au long de la présente étude.

2.6.1.6. Quantité et maintien

En tenant compte du principe de surcompensation, une fréquence minimum d'entraînement était nécessaire pour obtenir une amélioration des capacités physiques et les sujets étaient tenus de continuer l'entraînement pour conserver les acquis.

2.7. CARACTERISTIQUES DE L'EXERCICE

Pour l'efficacité du programme d'entraînement, il fallait préciser  la nature ou le type d'exercice, la fréquence, la durée et l'intensité de chaque séance lors de son élaboration.

2.7.1. Nature de l'exercice

Pour améliorer la capacité aérobie et la capacité physique, les sujets étaient soumis aux exercices qui sollicitaient l'endurance cardiorespiratoire et qui utilisaient les groupes musculaires majeurs tels que :

- la marche ;

- le jogging ;

- la course ;

- le step ;

- la corde ;

- le sport en plein air ;

- les exercices gymniques.

2.7.2. Fréquence des séances

Au début du programme, on a commencé avec une fréquence limitée à 3 séances par semaines. Dès que le sujet était motivé, alors on augmentait le nombre de séances hebdomadaires en ajoutant les séances individuelles à domicile (3 à 5 par semaine à volonté).

2.7.3. Durée des séances

La durée de l'exercice était de 20 à 30 minutes selon l'intensité désirée. La période d'échauffement et de récupération n'était pas prise en compte dans la durée fixée ci - haut et ne concernait que le temps véritablement consacré à la pratique physique.

2.7.4. Intensité de l'exercice

On a évalué l'intensité d'un exercice en mesurant la fréquence cardiaque à l'entraînement (FCE) car elle est un bon index du travail du coeur et elle permet également d'augmenter l'intensité de l'exercice au fur et à mesure que le sujet améliore son aptitude physique.

La méthode de Karvonen a permis aussi de déterminer l'intensité de l'exercice sous forme de fréquence cardiaque d'entraînement (36). Cette méthode s'appuie sur le concept de la fréquence cardiaque de réserve (FC Max de réserve =

FC Max - FC repos).

Il était toutefois conseillé de donner une fourchette de fréquence cardiaque à respecter plutôt qu'une valeur fixe. Dans ces conditions, le sujet débutait à un seuil minimal et augmentait progressivement jusqu'au seuil maximal.

Les sujets travaillaient entre 60 et 80% de leur FC Max de réserve, la fourchette autorisée était la suivante :

-FCE 60% = FC repos + 0, 60 [FC Max - FC repos] ;

-FCE 80% =FC repos + 0, 80 [FCMax - FC repos]. La dyspnée était le paramètre subjectif de la limite supérieure de l'intensité supportable par le sujet. En fait, le pourcentage de la consommation maximale d'oxygène (VO2Max) et le pourcentage de la fréquence cardiaque maximale, liés mathématiquement sans distinction d'âge ni de sexe étaient identiques (37,38).

2.8. CONSEILS PRATIQUES

La préoccupation des sujets était de s'assurer que les activités physiques pouvaient se substituer en traitement médical. Et comme ils avaient été dépistés malades alors qu'ils ne se plaignaient de rien, des séances d'échange de questions réponses étaient nécessaires en début et en fin de chaque exercice.

Etant donné que l' HTA était le facteur de risque cardiovasculaire commun à tous les sujets, le choix des exercices était aisé.

Nous leur avons appris quelques mesures de sécurité à observer pour un entraînement efficace :

- échauffement des muscles en début de séance pour éviter les crampes, les claquages, les blessures musculaires, les douleurs articulaires ;

- avoir un objectif personnel à atteindre et éviter les efforts violents (toujours à petits pas vers de grands progrès) ;

- contrôler la fréquence cardiaque pendant l'effort et après la récupération. En cas de malaise, réduire la charge, ne pas poursuivre l'effort si la respiration est difficile ;

- limiter le seuil de la FC de l'entraînement entre 60% - 80% de la fréquence cardiaque maximale : Cette intensité d'entraînement modérée est appelée intensité d'entraînement conversationnelle, assez intense pour s'entraîner mais pas assez pour empêcher de parler pendant l'entraînement (17).

- compter sa FC dans les secondes qui suivent l'arrêt de l'effort, dans les dix secondes et multiplier par 6 ou dans les 15 secondes et multiplier par 4 ;

- éviter les exercices violents et isométriques qui peuvent occasionner des malaises graves avec perte de connaissance ;

- toujours terminer les séances par une marche lente et des exercices d'assouplissement (récupération active douce).

Pour amener les sujets à créer de nouvelles habitudes et à placer les activités physiques dans leur programme quotidien, des exercices et des activités individuelles à exécuter à domicile leur ont été proposées. Ils avaient le choix entre monter les escaliers et sauter à la corde selon le programme du Dr Cooper (voir annexe) soit danser pendant 30 minutes (3 à 5 fois par semaine). Une fiche personnelle à remplir quotidiennement était mise à leur disposition. En outre, nous leurs avons demandé de suivre d'autres précautions importantes en ce qui concerne :

§ l'hygiène alimentaire :

- il était recommandé aux sujets de ne pas s'entraîner l'estomac vide : prendre un jus de fruit ou un petit déjeuner extra léger pour pallier à une hypoglycémie éventuelle ;

- avant l'effort, le repas pris privilégiait les sucres lents (pâtes, pains, riz).

- concernant la diminution de la consommation du sel : pour un sujet sain qui s'adonne à une activité physique suffisamment intense pour engendrer une transpiration abondante, il est recommandé d'augmenter légèrement la quantité de sel au cours des repas pour permettre au corps de retrouver son équilibre (24) car une transpiration abondante entraîne une perte excessive de sel. C'était un élément favorable pour les sujets qui avaient une pression artérielle élevée. Ils ne devaient pas complètement éliminer le sel de leur alimentation tant qu'ils pratiquaient des exercices physiques modérés trois à cinq fois par semaine.

- la boisson : les sujets étaient tenus de boire pour compenser le liquide perdu lorsqu'ils transpiraient afin d'éviter une déshydratation responsable de maux de tête, d'excès de fatigue, de manque d'énergie :

Ø Avant l'effort, ils buvaient normalement (une personne perd au moins deux litres par jour)

Ø Pendant l'effort, ils buvaient à chaque fois que la soif se faisait sentir.

Ø Après l'effort, ils buvaient tout de suite et beaucoup pour éliminer les toxines.

- Il leur était demandé de diminuer sensiblement la consommation de l`alcool (un excès d'alcool dans l'organisme empêche l'oxygène qui se trouve dans les tissus de passer dans les cellules) ;

- d'arrêter de fumer la cigarette.

§ l'hygiène vestimentaire : il était conseillé :

- d'éviter de pratiquer les exercices les pieds nus et de préférence porter une bonne paire de pantoufles dont la semelle bien rembourrée servait de tampon et dont le talon peu surélevé soulageait le tendon d'Achille.

- de porter une tenue de sport décente et suffisamment ample ;

- de mettre deux paires de chaussettes pour éviter plus facilement les ampoules ;

- d'enduire les cuisses d'une matière grasse pour éviter l'irritation suite au frottement ;

- aux femmes de choisir un bon soutien pour leur confort et pour épargner la poitrine.

2.9. MISE EN PRATIQUE DU TRAITEMENT PAR L'ENTRAINEMENT

2.9.1. Plan d'entraînement

2.9.1.1. Activités du premier mois

2.9.1.1.1. Première quinzaine

C'était la phase de remise en condition physique (Tableau 2). L'exécution des différents exercices de mise en train et le déverrouillage du corps n'étaient pas aisés et furent très pénibles. Au cours de cette période, les sujets participaient chacun à son rythme sans forcer. C'est ainsi que le trottinement et la marche étaient alternés autour du gymnase ou sur un petit circuit extérieur permettant aux moins endurants de tourner à leur allure sans avoir l'impression d'être distancés . Et à la survenue d'une douleur musculaire d'origine lactique,  l'effort était interrompu pendant une ou deux minutes.

Les améliorations étaient constatées vers la fin de la deuxième semaine. Le mieux être ressenti était un élément encourageant et inconditionnel à la poursuite du programme avec entrain et avec la ferme résolution de ne pas abandonner.

Tableau 2. Plan d'entraînement A

Période

But

Contenu

Répétition

Durée

1ère et

2ème semaine

§ Amélioration de l'endurance de base

§ Amélioration de la souplesse

§ Amélioration de la ventilation

§ Marche+Trottinement

§ Exercices d'étirement et d'assoupissement

§ Exercices respiratoires

§ Exercices de récupération

3 à 5 X par série

Proportionnelle à l'adaptabilité

Temps de repos = temps d'exercice durée de la séance 60 min

2.9.1.1.2. Deuxième quinzaine

A ce stade, les exercices individuels à domicile ont été intégrés dans le programme d'entraînement cardiovasculaire selon le plan d'entraînement B (Tableau 3)

Tableau 3. Plan d'entraînement B

Période

But

Contenu

Répétition

Durée

2ème quinzaine

Idem

première

quinzaine

§ Marche échauffement

§ Marche+trottinement

§ Exercices endurance aérobie

Cfr plan A

§ Step

§ Retour au calme

§ Exercice à domicile

5 à 10 par

exercice

à volonté

quotidienne

5'

15'

15'

à volonté

5'

10'

2.9.1.2. Activités du deuxième mois

Le tableau 4 résume les activités physiques réalisées au deuxième mois.

Tableau 4. Plan d'entraînement du deuxième mois

Période

But

contenu

Répétition

Durée

IIème mois

§ Idem plan 1 - 2

§ Marche échauffement

 

5'

 

§ amélioration de l'endurance

§ amélioration de la coordination et de l'équilibre

§ amélioration de la statique

§ Marche + trottinement + course

§ Marche d'escalier

§ Exercices plan B

§ Exercices de force

§ Exercices ludiques

§ Step

§ Retour au calme

10 marches

10 - 15

à volonté

15'

10'

25' - 30

à volonté

5-10'

2.9.1.3 Activités du troisième mois

Le tableau 5 reprend les activités du troisième mois.

Tableau 5. Plan d'entraînement du troisième mois

Période

But

contenu

Répétition

Durée

IIIème mois

Idem plan 1-2-3

Endurance cardiovasculaire+++

Marche + course sur terrain de 400m

Retour au calme

Récupération passive

Exercice plan 1-2-3

Voir tableau 6

400m marche

10 minutes après terrain

10-20 répétition

20 - 30 min

15-20 min

Le supplément des activités physiques réalisées au troisième et au quatrième mois est présenté dans le tableau 6.

Tableau 6. Supplément d'activité physique au troisième mois et au quatrième mois

Période : 3ème mois

Distance (m)

Course (400m)

Marche (400m)

Durée (min)

1ère semaine

1600 m

0

4

20-25

3200 m

0

8

30-50

1.600 m

2 (alterné selon dyspnée)

2

16

2ème semaine

2.400 m

2

4

18 - 20

3.200 m

2

6

25 - 30

4.000 m

2

8

30 - 40

3ème semaine

3.200m

4

4

20 - 35

3.200m

4

4

20 - 20

4ème semaine

4.000m

6

4

25 - 30

Période : 4ème mois

 
 
 
 

1ère semaine

2.400 m

6

0

16 - 20

3.200 m

6

2

20 - 30

4.000 m

6

4

20 - 30

La figure 2 montre les sujets durant la marche.

Figure 2. Marche sur piste de 400 m.

La figure 3 nous montre les mêmes sujets au cours du jogging.

Figure 3. Jogging / course sur piste de 400 m.

2.9.2. Suivi en cours de programme d'entraînement

La surveillance de la progression était basée sur les sensations ressenties à l'effort par le sujet, sur la récupération plus rapide et sur la baisse de la FC de repos.

La prise de la fréquence cardiaque se faisait régulièrement par le thérapeute et par les sujets eux - mêmes pour vérifier l'intensité de l'exercice, afin de ne pas aller au - delà de la limite supérieure de la fréquence cardiaque d'entraînement et ni en deçà de la limite inférieure.

Le poids corporel,  la pression artérielle, le périmètre abdominal étaient vérifiés aussi régulièrement.

2.10. EVALUATION DE LA PERFORMANCE

A l'issue de douze semaines, une nouvelle épreuve d'effort (step test adapté) avait été réalisé pour objectiver les effets positifs notamment le gain de puissance (la performance), la baisse de la FC au même niveau de charge que lors du premier épreuve et l'amélioration de profil tensionnel.

L'économie d'énergie cardiaque de 15 % (38) était évaluée au repos, à l'effort et à la récupération. Une diminution de la fréquence cardiaque de 10 battements par minutes après entraînement économisait 15% d'énergie cardiaque.

La consommation maximale d'oxygène (38) était calculée en pourcentage selon la formule suivante :

Elle a également été estimée à partir de l'équation mathématique (38) ci-après :

- Chez les hommes : VO2 Max= 111,33 - (0,42 x FC au test sur banc, batt /min)

- Chez les femmes : VO2 Max = 65,81 - (0,1847 x FC au test sur banc, batt /min)

· Les dérivées de la fréquence cardiaque étaient les suivantes (18,38) :

- la réserve de la fréquence cardiaque (RFC) =FCMax-FC de repos (FCR)

- la fréquence cardiaque cible (FCC) ou FCE = FCR+%(FCMax-FCR)

2.11. ANALYSES STATISTIQUES

Les données ont été saisies et analysées sur un ordinateur en utilisant les logiciels EPI-INFO version 6.04 et SPSS sur Windows version 10.

Les données qualitatives ont été représentées sous forme de proportion (%) et les données continues (quantitatives) sous forme de moyennes #177; écart-type.

Le test de chi carré de Pearson a servi à comparer les proportions avec application du test exact de Fisher là où c'était approprié .Le test t de student et l'analyse de la variance (ANOVA) ont servi à comparer entre les groupes les moyennes de variables continues normalement distribués avec correction de Yates pour les petits échantillons .Mais le test non paramétrique de Kruskall-wallis a été utilisé pour comparer les moyennes de variables continues asymétriques.

La probabilité (p) inférieure à 0.05 a été considérée comme seuil de significativité statistique.

2.12. EXERCICES GYMNIQUES

La première série comprenait des exercices d'étirement/stretching (Figures4-12).

Figure 4. Etirement tendon d'Achille obtenu par les ordres suivants :

- position debout, paumes de mains contre le mur à la hauteur des yeux ;

- reculez progressivement en supportant le poids du corps avec les mains collées au mur ; gardez les pieds à plat au sol jusqu'à sentir une tension dans les mollets ;

- tenez 15'' et retour répétez 10 fois.

- Ne pas bloquer la respiration pendant l'exécution de l'exercice.

Figure 5. Extension de la jambe exécutée selon les ordres suivants :

- position accroupie mains au sol ;

- étendez la jambe droite vers l'arrière aussi loin que possible ;

- retournez la jambe droite à la position initiale ;

- étendez la jambe gauche vers l'arrière aussi loin que possible ;

- répétez 10 fois l'extension de chaque jambe.

Figure 6. Etirement vertébro-thoracique selon les ordres suivants :

- debout, jambes écartées, bras le long du corps.

- Inclinez le tronc latéralement à droite en inspirant et en élevant le bras gauche au maximum dans le prolongement du tronc.

- se redressez en expirant ;

- inclinez le tronc à gauche en soufflant ;

- répétez 10à20 fois de chaque coté.

- Variante : Position de départ, bras levés à la verticale.

Figure 7. Etirement global (premier temps)

Figure 7. Etirement global(deuxième temps)

Figure 7. Etirement global (troisième temps).

En trois temps :

- debout jambes écartées bras levés verticalement

- fléchissez le tronc en avant en sol ; poser les mains au sol au niveau des pieds

- Insistez au-delà des talons, résistez 10 à 20 secondes .Se redresser en douceur

- répétez 10 à 20 flexions du tronc.

.

Figure 8. Etirement cervico-brachial exécuté selon les modalités suivantes :

- debout jambes écartées bras le long du corps ;

- fléchissez le coude bras contre la poitrine ; tirez l'épaule opposée ; simultanément rotation latérale tête du coté de l'épaule tirée ; main tenez la traction 10 à 20 secondes ; relâchez ;changez de coté ;

- répétez 5 à 10 fois.

Figure 9. Etirement des ischio-jambiers et des membres supérieurs en posant le pied sur une hauteur de #177; 90 cm et en exécutant les ordres ci-après :

- fléchissez le genou du membre inférieur posé en hauteur simultanément ; étirez les membres supérieurs vers le pied surélevé en gardant le membre inférieur au sol dans le prolongement du tronc ; gardez la position pendant 8-10 secondes ; retour par extension du genou ; redressez le tronc pendant 2 à 4 secondes ;

- répéter le mouvement 5 fois puis changer de pied.

Figure 10. Assouplissement articulaire en assis tailleur exécuté de la manière suivante :

- flexion tronc avant, bras tendus en glissant les mains doucement devant soi ;

-résistez 8 à10 secondes ;

-répétez (5 à 10 fois)

Figure 11. Assouplissement articulaire en assis jambes écartées et tendues réalisé selon les ordres suivants :

- flexion tronc avant bras tendus ; glissez jusqu `à ressentir une tension non douloureuse dans les jambes et dans le dos ; - résistez pendant 8à10 secondes ;

- retour en douceur ; répéter 5 à 10 fois.

Figure 12. Assouplissement articulaire en position debout jambes écartées suivant les ordres

ci-après :

- genou gauche fléchi, tendez le genou droit ; flexion tronc, bras tendu vers le pied de la jambe tendue ; Résistez 8-10 secondes. Retour, changez de côté.

-répétez 5 fois de chaque côté.

La deuxième série concernait les exercices d'échauffement /mise en train (Figures 13 à 15).

Figure 13. Sautillements réalisés selon les ordres suivants :

- Debout pieds joints, mains aux hanches ou le long du corps.

- Sautillez en gardant les pieds joints sans arrêt 20 à 100 fois.

- Variez en sautillant sur chaque pied alternativement ou en écartant et en rapprochant les pieds.

Figure 14. Rotation hanches obtenue selon les commandements ci-après :

- debout mains aux hanches, pieds joints ;

- sautillez les pieds joints en tournant les hanches à gauche et à droite successivement ;

- exécutez 10 à 100 sautillements sans arrêt.

Figure 15. Relâchement actif effectué suivant les modalités ci-après :

- debout jambes légèrement écartées, bras le long du corps ;

- s'accroupir et balancer simultanément les bras d'avant en arrière et se relever sans marquer de temps de repos ;

- répéter plusieurs fois jusqu'à ressentir un relâchement musculaire et /ou articulaire.

Les exercices d'endurance cardiovasculaire étaient intervenus dans la troisième série (Figure 16).

Figure 16. Exercices d'endurance cardiovasculaire

Cet exercice s'exécutait selon les ordres suivants :

- debout, pieds joints, bras le long du corps ;

- sautiller en élevant les bras avant simultanément écarter les jambes ;

- suivis directement d'élévation bras latéralement en écartant les jambes simultanément ;

- répéter 25 à 50 séries de sautillement sur place successivement sans pause ;

- variez en imprimant des sauts en avant pendant l'exécution de l'exercice et en fin de piste exécuter les sautillements en se déplaçant en marche arrière.

Les exercices de tonification étaient intervenus à la 4ème série. (Figure 17 et 18) .

Figure 17. Tonification en décubitus dorsal obtenu selon les ordres ci-dessous :

- coucher dorsal jambes tendues appui coude ;

- soulevez les jambes tendues à #177; 90 degrés ;

- rabaissez les jambes par palier de 15 degrés jusqu'au sol ;

- maintenez la position à chaque palier pendant 8 à 10 secondes ;

- variez en effectuant les mouvements de ciseaux les jambes tendues, en effectuant des pédalages de grande envergure.

Figure 18. Tonification en décubitus latéral exécutée selon les ordres suivants :

- coucher latéral tronc légèrement soulevé en appui coude ;

- jambes tendues et superposées ;

- soulevez le membre qui est placé au dessus de l'autre le plus haut possible ;

- résistez 10 à 30 secondes, retour répétez 5 à 20 fois l'exercice et changez de coté ;

- variez en soulevant le membre vers l'avant ou vers l'arrière.

Recommandation : le rythme de tous les exercices était combiné avec le rythme de la respiration.

Chapitre 3.  RESULTATS

Au total, 21 employés ont été évalués.

3.1. DONNEES DEMOGRAPHIQUES

Ces employés étaient en majorité exclusive des hommes (95,2 % n = 20) contre une seule femme (4,8 % n = 1).

L'âge moyen était de 54,4 + 7,1 ans (extrêmes 37 ans et 62 ans).

3.2. FACTEURS DE RISQUE CARDIOVASCULAIRE

Le tabagisme par cigarette était rapporté par 14,3 % du groupe étudié (n = 3) et la consommation de l'excès d'alcool par 57,1 % (n = 12).

L'inactivité physique (sédentarisme) était présente chez 90,5 % de sujets (n = 19).

L'hypertension artérielle était dépistée chez 95.2% (n = 20).

L'athérosclérose pré-clinique/rigidité artérielle était présente chez 47,6 % d'employés (n = 10).

L'intolérance au glucose et le diabète sucré regroupaient 66,7% des sujets (n = 14).

L'hypercholestérolémie caractérisait 52,4 % des sujets (n = 11).

Dans ce groupe, 71,4 % (n = 15) présentaient le surpoids/obésité (excès de poids ou de graisse) dont 33,3 % (n = 7) avec surcharge pondérale ou surpoids et 38,1 % (n = 8) avec obésité commune.

L'obésité abdominale (distribution de la graisse au niveau de l'abdomen) était prévalente chez 66,7 % des sujets (n = 14).

3.3. IMPACT DE L'ENTRAINEMENT CARDIOVASCULAIRE SUR L'ANTHROPOMETRIE

Le tableau 7 compare l'anthropométrie avant l'entraînement à celle après entraînement. Aucune différence statistiquement significative (p>0,05) n'était notée pour les variations respectives du poids, de la taille et de l'IMC. Mais le tour de taille après l'entraînement cardiovasculaire était plus petit que le tour de taille avant l'entraînement cardiovasculaire, la différence étant statistiquement très significative (p<0,00001).

Tableau 7. Evolution de l'anthropométrie sous l'effet de l'entraînement cardiovasculaire

Variables d'intérêt

Avant entraînement

Après entraînement

P

poids (Kg)

79,7 + 17,3

77,9 + 17,7

NS

Taille (m)

1,694 + 0,079

1,694+ 0,079

NS

IMC (Kg/m²)

27,7 + 4,6

27 + 4,7

NS

Tour de taille (Cm)

99,5 + 18,6

91,9 + 12,2

< 0,00001

NS : non significatif, p>0,05

L'entraînement cardiovasculaire tendait à diminuer sans atteindre le seuil de signification statistique (p>0,05) le taux de l'obésité commune : 38,1 % d'employés obèses avant entraînement contre 28,6 % d'employés obèses après entraînement cardiovasculaire. La proportion d'employés avec surpoids avant l'entraînement estimée à 33,3 % (n = 7) était identique (p>0,05) à celle estimée après entraînement cardiovasculaire (33,3 %).

Mais, une diminution hautement significative (p<0.01) du taux d'obésité abdominale était observée après l'entraînement cardiovasculaire (28,6% n = 6) en comparaison avec le taux d'obésité abdominale avant l'entraînement cardiovasculaire (66,7% n=14).

3.4. IMPACT DE L'ENTRAINEMENT CARDIOVASCULAIRE SUR L'HEMODYNAMIQUE

3.4.1. Fréquence cardiaque

La figure 19 compare les courbes de FC avant et après entraînement cardiovasculaire selon les différentes phases (au repos, à l'effort et à la récupération). Bien que parallèle à la courbe de fréquence avant l'entraînement, la courbe FC après l'entraînement cardiovasculaire était décalée vers le bas avec la FC au repos et la FC à l'effort respectivement et de manière très significative (p < 0,00001) plus basse que les FC correspondantes avant entraînement. Toutefois, la FC à la récupération n'était pas influencée par l'entraînement cardiovasculaire, la différence étant statistiquement non significative (p>0,05).

La FC à la récupération aussi bien avant qu'après l'entraînement ne revenait pas aux valeurs initiales de repos.

Figure 19. Evolution de FC avant ( ) et après ( ) entraînement cardiovasculaire au repos, à l'effort et à la récupération.

3.4.2. Composantes de la pression artérielle et l'hypertension artérielle

Il était noté une diminution respective et très significative des composantes de la pression artérielle sous l'influence de l'entraînement cardiovasculaire

(Tableau 8).

Tableau 8. Composantes de la pression artérielle avant et après entraînement cardiovasculaire

Variables d'intérêt

Avant entraînement

Après entraînement

P

PAS (mmHg)

145,9% #177;12,2

131,1#177; 8,6

<0,00001

PAD (mmHg)

93,4 #177; 11,4

82,9 #177; 9,4

<0,00001

Pression pulsée (mmHg)

53,6 #177; 9,9

48,2 #177;8,4

<0,00001

Effectif %

Ainsi les proportions d'hypertension artérielle systolique, d'hypertension artérielle diastolique et d'athérosclérose pré-clinique observées respectivement après entraînement cardiovasculaire, étaient de loin très significativement inférieures à celles estimées avant l'entraînement (Figure 20)

p<0,01

p<0,0001

85,7

71,4

33,3

28,6

Figure 20. Comparaison des taux d'hypertension artérielle systolique ( ) et d'hypertension artérielle diastolique ( ) avant entraînement avec ceux estimés après entraînement.

Il était noté une diminution significative du taux d'athérosclérose pré-clinique sous l'influence de l'entraînement cardiovasculaire :14,3% après entraînement contre 47,6% avant entraînement, la différence étant 33,3%.

3.5. MÉTABOLISME GLUCIDIQUE ET LIPIDIQUE

La valeur moyenne de la glycémie après entraînement (4,6 #177; 1,6 mmol/l) était identique (p>0,05) à la valeur moyenne de la glycémie avant entraînement (4,8 #177; 1,5 mmol/l). En outre, la proportion d'intolérance au glucose/diabète sucré tendait à diminuer de moitié sans pour autant atteindre le seuil de signification statistique (p>0,05) : 38,11% (n=8) d'employés avec intolérance au glucose/diabète sucré après entraînement contre 61,9 % (n = 13) d'employés avec intolérance au glucose/diabète sucré avant.

La cholestérolémie totale moyenne après entraînement (4,8 #177; 0,6 mmol/l) était similaire (p>0,05) à la cholestérolémie totale estimée avant entraînement (5,3 #177; 1,3 mmol/l). Le taux d'hypercholestérolémie totale tendait à diminuer sous l'effet de l'entraînement cardiovasculaire sans pour autant atteindre le seuil de signification statistique (p > 0,05) : 38,1 % (n = 8) après entraînement contre 52,4 % (n = 11) avant entraînement.

3.6. FONCTION RESPIRATOIRE ET PERFORMANCE

3.6.1. Fonction respiratoire

En dépit de l'absence de variation significative de la capacité vitale forcée sous l'influence de l'entraînement, le débit ventilatoire et l'indice de Tiffeneau augmentaient de manière significative après entraînement cardiovasculaire (Tableau 9).

Tableau 9. Fonction respiratoire avant et après entraînement cardiovasculaire

Variables d'intérêt

Avant entraînement

Après entraînement

P

CVF (Litre/sec.)

2,04 + 0,67

2,45 + 0,59

NS

VEMS (Litre/sec.)

1,781 + 0,744

2,241 + 0,506

0,06

TIFF (%)

86,3 + 23,2

92 + 6,6

< 0,05

DEP (Litre/sec.)

5,8 + 1,9

6,7 + 1,4

< 0,05

3.6.2. Performance

3.6.2.1. Economie d'énergie

L'économie d'énergie cardiaque > 15 % sous l'effet de l'entraînement cardiovasculaire était très marquée à l'effort chez la majorité d'employés, modérément marquée durant la récupération et près d'un tiers au repos (Figure 21).

n=6 =16 =9

Effectif %

76,2

42,9

28,6

Figure 21. Economie d'énergie cardiaque > 15 % sous l'effet de l'entraînement, au repos, à l'effort et à la récupération.

3.6.2.2. Consommation maximale d'oxygène

Il était noté une diminution hautement significative (P<0,01) du pourcentage de VO2 Max après entraînement (38,1 #177;22,9% VO2Max) en comparaison à la période d'avant entraînement (73,3 #177; 19,6% VO2 Max).

Par contre, la consommation d'oxygène maximum estimée par l'équation mathématique était de loin plus augmentée après entraînement (64,6 #177; 9,9 ml/ (kg. Min) qu'avant l'entraînement (49,8 #177; 6,1 ml/ (Kg. Min)), la différence étant statistiquement très significative (p<0,00001).

3.6.2.3. Variables dérivées de la fréquence cardiaque de repos et de la fréquence cardiaque maximale de l'effort

Le tableau 10 montre l'impact significatif de l'entraînement sur les paramètres dérivés de la fréquence cardiaque au repos et à l'effort : les valeurs de fréquence cardiaque maximale de réserve, de réserve de la FC et de FC cible après entraînement sont plus basses (p<0,05 et p<0,00001) que celles d'avant entraînement.

Tableau 10. Dérivées de la fréquence cardiaque avant et après l'entraînement

Variables d'intérêt

Avant entraînement

Après entraînement

p

Fréquence cardiaque Maximale de réserve

85,7 8,7%

64,811,7%

<0,05

Réserve de la Fréquence cardiaque

62,424,5 bpm

38,2 22,5 bpm

<0,00001

Fréquence cardiaque

Cible

 
 
 

§ Limite inférieure

131,9 7,8 bpm

97,8 13,9 bpm

<0,00001

§ Limite supérieure

145,7 6,5 bpm

97,9 13,9 bpm

<0,00001

Chapitre 4. DISCUSSION

Cette étude démontre avec des preuves le rôle bénéfique de l'entraînement cardiovasculaire dans une population au travail à haut risque cardiovasculaire (12,13). En effet, dans les pays développés, la pratique régulière de l'activité physique diminue l'incidence des maladies cardiovasculaires et la mortalité totale (21-23).

Ainsi, dans la présente étude, l'entraînement cardiovasculaire appliquant les principes théoriques et pratiques de la médecine physique visait à agir sur certains facteurs de risque cardiovasculaire, la fonction respiratoire et la performance en milieu de travail de la SNEL. Ce programme d'entraînement cardiovasculaire est nécessaire pour ces employés de la SNEL présentant un taux très élevé d'inactivité physique estimé à 61,9% des employés en 2002(13) et 90,5% dans la présente étude.

Il est admis que l'inactivité physique double le risque de maladie coronaire (39,40). La présente étude met en évidence d'autres facteurs de risque cardiovasculaire qui militent pour la promotion de la santé en terme de qualité de vie : alimentation saine, absence de tabac et d'abus d'alcool.

4.1. FACTEURS DE RISQUE CARDIOVASCULAIRE ISOLÉS

4.1.1. Age et sexe

Les employés évalués étaient en majorité des hommes reconnus vulnérables pour les maladies cardiovasculaires. Le sexe masculin au delà de 55 ans et le sexe féminin au delà de 65 ans, ont aussi été cités comme facteurs de risque cardiovasculaire. L'âge moyen de la population étudiée était de 54, 4#177;7,2 ans ; cet âge suggère une population congolaise avec amélioration de l'espérance de vie (41) et en transition démographique, elle-même concomitante à la transition nutritionnelle et à la transition épidémiologique (42).

Dans un travail très récent, LONGO MBENZA et al. ont démontré que le sexe masculin, l'âge avancé, le niveau socio-économique faible, la migration, la fréquence cardiaque élevée et l'hyperfibrinémie étaient des facteurs prédictifs significatifs de la mortalité par AVC chez les congolais (43).

Une étude réalisée en 2004 par ONYUMBE (44) a estimé que les agents de sexe masculin constituaient la majorité de l'effectif total de la SNEL : 90 %d'hommes contre 10% de femmes. En outre, il y a une forte concentration de 2/3 des agents de la SNEL dans la tranche d'âges compris entre 40 ans et 54 ans (44).

4.1.2. Style de vie

Le revenu mensuel de la population étudiée définissant un niveau socio-économique moyen à élevé pour la majorité ( 13) et le milieu urbain de Kinshasa expliquent le taux élevé de tabagisme par cigarette (14,3%) et d'excès d'alcool estimé à 57,1% des employés. C'est pourquoi le programme d'entraînement cardiovasculaire proposé à ces employés comprend un volet de conseils pratiques. Ce volet vise à éliminer les idées reçues préconisant un repos absolu en cas d'hypertension artérielle ou de MCV et à les convaincre du risque auquel ils s'exposaient s'ils continuaient à mener leur vie comme par le passé, sans pour autant les faire paniquer.

Aussi, il leur était recommandé de cesser de fumer de la cigarette et de faire usage modéré de consommation d'alcool. En effet, le tabagisme à la cigarette, actif ou passif, intervient comme facteur de risque cardiovasculaire majeur (16,24,46,48). Une réduction efficace de récidive d'accident coronaire est observé en cas d'arrêt d'usage de tabac (24 - 46) avec gradient social important au dépens des ouvriers (16,40-52). En milieu hospitalier de Kinshasa (8,54), dans la population générale de Kinshasa (10) et en milieu de travail de la SNEL à Kinshasa (13), de la régie des voies maritimes à BOMA et de l'Office National de Transport à BOMA (54), il est observé une prévalence plus élevée de tabagisme par cigarette chez les hommes que chez les femmes (8-11,53-56).

En Afrique du Nord, le tabagisme à la cigarette apparaît comme le premier facteur de risque (70%) de l'infarctus du myocarde avec une consommation de plus de 20 cigarettes par jour exclusivement pour les hommes (56).

Plusieurs études rétrospectives et prospectives dans le monde ont fait état du rôle protecteur de la consommation modérée d'alcool (1 à 2 verres de vin par jour) dans les MCV ainsi que dans les autres maladies comme le cancer (48,57,58). En Afrique, Kacou et Monkam supposent que les coronariens consomment plus d'alcool que les groupes témoins (15).

La consommation excessive d'alcool est la principale cause de cardiomyopathie dilatée dans les pays développés (59). L'excès d'alcool augmente le risque d'accident vasculaire cérébral (60,61). Le volet de conseils pratiques recommandait donc une consommation modérée d'alcool qui diminue le risque cardiovasculaire et de mortalité (62-68).

Il était important que les sujets prennent en charge eux - mêmes ce programme d'entraînement afin que cela fasse partie intégrante de leur vie car le but était de changer leur mode de vie ; abandonner le sédentarisme et prendre goût à une vie active. En effet, la vie active est un concept qui considère l'activité physique pour améliorer la qualité de vie tant dans le milieu de travail, à la maison et dans les loisirs. Mener une vie active et participer à un programme d'exercice sont en soi deux choses bien différentes. Mener une vie active signifie intégrer les activités physiques adaptées dans sa vie de tous les jours. (Ex. : préférer gravir les marches d'escalier que prendre l'ascenseur). Il est bon de rappeler que la population d'étude a été prise dans un pays où la culture sportive est quasi inexistante et où la culture du bien être ne cadre pas avec une vie active. La majorité des sujets menait une vie sédentaire franche. La reprise des activités physiques avait été une dure épreuve pour leur corps. Déverrouiller des articulations, dérouler des muscles gardés pendant des années voire des décennies sans grande activité et optimiser le travail du coeur et des poumons avait demandé beaucoup de volonté et de sacrifice de la part de chacun d'entre eux.

4.1.3. Syndrome métabolique

La présence de l'HTA, de l'intolérance au glucose, du diabète sucré, de l'obésité abdominale, du surpoids, de l'obésité commune et de l'hypercholestérolémie totale à des taux épidémiques, suggère le syndrome métabolique (69-70). Le syndrome métabolique est favorisé par l'âge, la post-ménopause chez la femme, l'inactivité physique(le sédentarisme), le tabagisme, la consommation excessive d'alcool et de sucre, un indice de masse corporelle élevé comme dans la présente étude et ailleurs (71- 72). Le diabète sucré de type 2 plus probable dans la population étudiée (73) et l'insulino-résistance à travers l'obésité abdominale favorisée par l'inactivité physique de la population étudiée (74) accompagne ce syndrome métabolique.

La prise en charge du syndrome métabolique fait appel à des mesures diététiques, à la pratique d'une activité physique et éventuellement à un traitement médicamenteux dans le but d'obtenir un tour de taille < 100 cm et un taux de triglycérides <1,5-2mg/l (1,71-2,28mmol/L). Dans les états prédiabétiques, où l'insulino-résistance est particulièrement fréquente, la prévention d'athérosclérose viserait davantage à restaurer la sensibilité des récepteurs à l'insuline qui a augmenté sa sécrétion (75).

4.1.4. Athérosclérose pré-clinique

L'athérosclérose pré-clinique, reflet de la rigidité artérielle est définie par une pression pulsée =60mmHg selon LONGO MBENZA et al (75). Elle est présente chez la moitié des sujets étudiés. La pression pulsée associant une PAS élevée et une PAD normale ou basse est un indice prédictif de mortalité cardiovasculaire et de risque d'accident vasculaire cérébral (73-76).

4.2. IMPACT DE L'ENTRAINEMENT CARDIOVASCULAIRE SUR LE RISQUE CARDIOVASCULAIRE

L'entraînement aérobie ou cardiovasculaire fortifie les organes qui nous font vivre. Il permet une mise en condition des poumons, du coeur et des vaisseaux sanguins. Certains pensaient que leur passé sportif avait un bénéfice pour toute leur vie. Cette opinion est fausse car dès qu'on arrête l'activité physique ou sportive, on en perd le bénéfice 3 mois après (18) et les mauvaises habitudes installent leur ruine très rapidement. Le coeur et les poumons doivent être sollicités régulièrement pour procurer un bon rendement.

Le step test avait permis aux sujets de se rendre compte de leur inaptitude. C'est ainsi qu'ils avaient accepté de se soumettre aux exigences de l'entraînement et de maintenir ensuite une activité physique selon les modalités apprises. Sans leur libre consentement, le programme ne leur aurait pas été profitable .Il a fallu les conscientiser de leurs responsabilités dans la gestion de leur capital santé.

Le fait d'avoir levé l'ignorance a contribué largement à vaincre le doute et à les pousser à prendre la décision de se battre pour une vie meilleure sans parler du refus d'être soumis a une médication continuelle. Bref, à la fin de chaque séance, nous prenions du temps pour donner quelques leçons théoriques sur l'anatomie et la physiologie. Ce programme était une thérapie pour améliorer l'état de santé des sujets à risque sans prise de médicaments, c'est-à-dire une thérapie curative en vue de prévenir les maladies cardiovasculaires par la correction des facteurs de risque. Il a été réalisé pendant les heures de travail.

L'entraînement amène une adaptation biologique s'il tient compte du niveau initial d'entraînement de l'intensité de l'exercice, de la durée de l'entraînement, de la fréquence de l'entraînement (17-18). Lorsque l'amélioration n'est pas parallèle à la gradation d'effort, le programme d'exercices devient essentiellement un programme d'entretien aérobie (34). C'est Laporte, un épidémiologiste de l'Université de Pittsburgh qui a conclu le premier qu'une pratique physique régulière même en intensité faible est bénéfique pour la santé (17).

La programmation de cet entraînement destiné à améliorer la santé contient plusieurs types d'exercices regroupés en phases (des exercices d'échauffements, d'endurance, de récupération, de souplesse, de force, d'étirement et des exercices ludiques).

- Phase d'échauffement et d'étirement : contenant des exercices dynamiques de faible intensité et des exercices d'étirement. Le but de l'échauffement est d'augmenter progressivement la fréquence cardiaque et la ventilation pour préparer les principaux systèmes sollicités par l'exercice (système cardio-vasculaire, respiratoires et musculaires) à une activité plus intense. Un bon échauffement permet de réduire les douleurs articulaires et musculaires (crampes) ressenties éventuellement au cours de l'entraînement et par conséquent, diminuer le risque de blessure.

- Phase des exercices d'endurance : destinées à améliorer la capacité et l'efficacité de l'ensemble des systèmes cardiovasculaire, respiratoire et métabolique (18) et qui utilisent les grands groupes musculaires : la marche, la course à pied, le vélo, la danse, aérobie, le step, la montée d'escalier, le saut à la corde, des exercices gymniques dynamiques.

- Phase de récupération et d'étirements : très important pour permettre l'élimination de l'acide lactique et pour éviter les malaises liés à un arrêt brutal d'activité à savoir les vertiges dus à l'accumulation de sang dans les extrémités périphériques (malaises vagaux de fin d'effort) et pour diminuer le risque de lésions ostéo-ligamentaires ou tendineuses.

- Phase d'assouplissement : Ces exercices sont recommandés surtout pour les sujets dont les qualités souplesse sont déficientes qui souffrent de douleurs musculaires, articulaires ou rachidiennes.

Ils sont en général intégrés, à la phase d'échauffement et de récupération.

- Phase de tonification musculaire ou entraînement de force : Il est admis que l'intégration des exercices de forces dans la programmation de l'entraînement est bénéfique non seulement pour développer l'aptitude physique mais aussi pour entretenir le capital santé. L'American College of Sports Medicine a ainsi donné des recommandations spécifiques concernant l'entraînement de force intégré ou programme de préparation physique (18).Ce type d'entraînement constitue un entraînement progressif fait avec des charges faibles. La charge choisie pour débuter le programme doit être telle qu'elle puisse être soulevée 10 fois. Si elle peut être soulevée plus de 10 fois, elle est trop légère, moins de 10 fois, elle est trop lourde. Ces séances doivent comporter 2 à 3 séries par jour et doivent être répétées 2 à 3 fois par semaine. Au fur et à mesure qu'on progresse le nombre de répétition à réaliser augmente. Dès qu'on atteint 15 répétitions on peut alors augmenter la charge. Au cours de l'entraînement la charge était le poids du membre soulevé par le sujet lui-même. Au début la répétition était de 3 à 5 fois et a progressé jusqu'à 15 à 20 fois.

- Activités ludiques : le but recherché est le plaisir ou la relaxation qu'elles apportent et qui contribuent à améliorer la condition physique. Le tennis de table, le badminton, le basket, le tennis sur cour exerce les mêmes effets que l'entraînement d'endurance s'ils sont pratiqués de manière intense. Par contre le golf et le bowling sont insuffisamment intenses pour développer l'endurance cardio-respiratoire mais malgré tout bénéfique pour la santé.

- Phase de revalidation cardiorespiratoire : une désadaptation respiratoire joue un rôle important dans la désadaptation cardiaque. Si les poumons n'assurent pas une bonne ventilation, le coeur aura des problèmes pour assurer convenablement son rôle de pompe et l'organisme tout entier en pâtira. Il convient donc de réadapter la respiration pour permettre une bonne réadaptation musculaire et cardiaque. Les sujets étudiés exécutaient les exercices respiratoires avant l'entraînement et ils coordonnaient la respiration avec l'exécution des différents exercices. La vitesse d'exécution était tributaire du rythme respiratoire qui devait demeurer normale sans précipitation.

Pour l'efficacité du programme, aucune forme d'exercice ne doit être négligé.

Les exercices physiques auxquels étaient soumis les sujets imposaient à leur corps une certaine surcharge créant une certaine fatigue. Après une période de repos, les sujets récupéraient de cette fatigue et atteignaient un niveau supérieur de forme à celui qu'ils avaient avant l'exercice. Refaire les exercices à un niveau plus élevé que d'habitude, avait permis certaines adaptations biologiques et les sujets pouvaient travailler plus efficacement. Cette alternance de périodes d'exercices suffisamment intenses et de périodes de repos qui induit une augmentation du potentiel physique de base s'appelle phénomène de surcompensation (18).

En théorie, des nombreuses adaptations physiologiques induites par l'entraînement en endurance doivent affecter le niveau de la pression artérielle au repos ou d'exercice (4, 17, 18,27, 77). L'une de ses principales adaptations est l'augmentation du volume plasmatique. Toute augmentation du volume plasmatique doit en principe augmenter la pression artérielle. Rappelons qu'un des modes essentiels du traitement de l'HTA est la prescription de diurétiques dont l'objectif est précisément de diminuer le volume liquidien et en particulier le volume plasmatique. Mais il est établi que le muscle entraîné est le siège de modifications structurales, en particulier, une augmentation de sa capillarisation (17, 18,27). En outre, chez un sujet entraîné, la capacité du système veineux est augmentée (17,18). Ces deux dernières adaptations expliquent que l'augmentation du volume plasmatique chez un sujet entraîné ne s'accompagne pas d'une augmentation simultanée de la pression artérielle.

Les mécanismes exacts responsables de la diminution de la pression artérielle de repos après entraînement ne sont pas encore clairement identifiés ; il est probable que la diminution du débit cardiaque de repos y contribue, les besoins en oxygène étant satisfaits grâce à l'augmentation de la différence artério - veineuse en oxygène. En admettant que le débit cardiaque de repos ne change pas, il faut alors envisager une diminution des résistances vasculaires périphériques dont l'origine pourrait être une baisse générale du niveau d'activités du système nerveux sympathique.

Les études épidémiologiques montrent que l'inactivité physique double le risque de maladies coronariennes (39,40). Les premiers travaux illustrant ce résultat ont été menés par l'équipe anglaise de Morris vers 1950 (17). Les sujets comparés étaient des chauffeurs du bus ou des agents de la poste séparés dans chaque profession en deux groupes selon leur niveau d'activité. Le taux de mortalité par maladie coronarienne était environ deux fois plus élevé chez les sédentaires. La plupart des études ultérieures ont tout à fait confirmé ces données (17,18).

Ces premières études se sont intéressées aux relations entre l'activité physique et la profession. Ce n'est que vers les années 1970 qu'on s'est mis à considérer l'activité physique d'ordre récréatif ou de loisir. Morris et ses collègues furent encore les premiers à montrer que le risque de maladies coronariennes est de 2 à 3 fois supérieur chez les sujets peu actifs (17). Ces résultats furent confirmés par d'autres épidémiologistes comme Pattenbager et Blair (17).

Vers le milieu des années 1980, Powell et ses collaborateurs, à Atlanta, ont compilé scrupuleusement et avec beaucoup de rigueur l'ensemble des données épidémiologiques sur ce sujet. Ils ont conclu que le risque relatif de maladies coronariennes lié à l'inactivité physique se situe entre 1,5 et 2,4 avec une moyenne de 1,9. Ce taux représente à lui seul le risque combiné de deux à trois fois autres facteurs essentiels de cette affection. Dans une étude de 1987, Pearsen démontre que dans les populations occidentales, le nombre de sujets inactifs excèdent de très loin le nombre de sujets qui cumulent trois autres facteurs de risque à savoir le tabagisme, l'hypertension artérielle ou l'hypercholestérolémie (18 ).

Ces données épidémiologiques ont conduit l'American Heart Association à déclarer en 1992 que l'inactivité physique constitue le facteur de risque le plus important de la maladie coronarienne.

L'étude de Nkoy (13) réalisée sur la population SNEL en 2002 a fait ressortir un taux très élevé d'inactivité physique estimé à 61,9% et la présente étude à 90,5%. Une autre étude réalisée en 2004, toujours sur la population SNEL, par ONYUMBE (44) a relevé un taux de mortalité très élevé estimé à 35,3% sur l'ensemble des départs durant la période de 1990 à 2003.

Généralement, nous nous considérons malades dès l`instant où nous ressentons un malaise quelconque. En l'absence de cela, nous sommes en bonne santé. Et pourtant de nombreuses études épidémiologiques montrent que dans beaucoup de maladies chroniques dégénératives, les processus pathologiques progressent silencieusement et le sujet apparemment non malade ne s'en aperçoit qu'au stade de complications graves ou fatales.

En dépit du haut risque cardiovasculaire encouru par la population étudiée et non encore soumise à un traitement pharmacologique respectivement pour l'HTA, le diabète sucré et l'hypercholestérolémie, le programme d'activité physique régulière imposé a entraîné une amélioration significative de certains paramètres évaluant les risques cardiovasculaires. Son effet était indifférent sur d'autres paramètres.

On ne le dira jamais assez, un dépistage précoce et un traitement adapté de ces pathologies chroniques sont essentiels pour en réduire la gravité et en éviter l'issue fatale. Pour les maladies cardiovasculaires, la réduction des facteurs de risque permettra de prévenir ou de retarder leur apparition (12,18, 78).

Pour cela, il convient de :

- mener une vie active (pratiquer d'avantage d'activités physiques et sportives) ;

- modifier ses habitudes quotidiennes (son mode de vie) ;

- arrêter la prise de tabac ;

- diminuer fortement ou mieux arrêter la consommation d'alcool ;

- prendre du repos ;

- apprendre à gérer les stress ;

- changer ou améliorer ses habitudes alimentaires ;

- etc.

Ces recommandations sont connues et familières à tout un chacun. Et pourtant ce qui est constaté est que la pratique de l'activité physique reste encore fortement négligée pour diverses raisons (le manque de temps, le manque d'argent, la culture, l'ignorance du risque cardiovasculaire,......) et ce malgré la diffusion assez abondante des brochures et des écrits vantant les mérites de la pratique de l'activité physique. Son rôle préventif et curatif dans la survenue et dans le traitement des maladies cardiovasculaires est pourtant fondamental (71). La présente étude le démontre largement.

Voici les effets théoriques de l'activité physique qui lui valent le mérite d'être un des meilleurs moyens de prévention des maladies cardiovasculaires :

- améliore les propriétés mécaniques ou contractiles du myocarde ;

- l'activité physique s'accompagne d'une hypertrophie du ventricule gauche (18) ;

- améliore la circulation coronarienne et le métabolisme du myocarde : le débit sanguin coronarien est plus élevé après l'entraînement cardiovasculaire (17-18,27) ;

- améliore les caractéristiques de la coagulation et normalise le profil des lipides sanguins (75,76) ;

- modifie de façon bénéfique le rythme et la pression cardiaque (17-18,34) :l'entraînement cardio-vasculaire diminue le débit cardiaque au repos et réduit la pression artérielle systolique et diastolique au repos ;

- permet une meilleure position corporelle (diminution du poids) (17, 18) ;

- améliore le développement d'une circulation collatérale dans le myocarde (17) ;

- établit un meilleur équilibre neuro-hormonal qui préserve l'oxygène du myocarde (17) ;

- permet de se débarrasser du stress des tensions psychologiques (l'activité physique est un complément thérapeutique de la dépression) (81,82) ;

- l'entraînement augmente la capacité de travail et augmente l'endurance (26, 33,34)

- l'exercice physique induit une diminution du tonus vasoconstricteur des vaisseaux et donc leur ouverture (18) ;

- L'exercice physique contribue à prévenir l'hypertension artérielle en diminuant les facteurs de risque de cette affection et diminue le taux de glucose sanguin (17, 18,29) :

? permet de réduire le risque d'insulino- résistance (83) ;

? améliore le profil lipidique : diminue la masse grasse et augmente la masse maigre (17, 18, 33,34) ;

? diminue le stress par son effet psychologique positif ;

? l'activité physique active la mobilisation des lipides (18,27) ;

? L'activité de stockage vers les muscles (18) ;

? l'activité physique réduit l'appétit (17).

Ces différents éléments montrent l'intérêt d'une intervention tant préventive que curative comme celle réalisée par la présente étude qui a démontré à juste titre les effets bénéfiques d'un programme d'entraînement en milieu de travail.

4.2.1. Paramètres anthropométriques

La durée plus ou moins courte de l'entraînement orientée particulièrement sur l'endurance cardiovasculaire, durant trois mois pourrait expliquer son rôle indifférent sur le poids. En effet, les exercices aérobiques d'intensité modérée n'entraînent pas nécessairement une utilisation des graisses car la dépense énergétique totale est beaucoup plus faible que lors des exercices aérobies à haute intensité (17). La tendance à la baisse du taux de l'obésité commune sous l'effet de l'entraînement cardiovasculaire n'a malheureusement pas atteint le seuil de signification statistique. Qu'à cela ne tienne, l'IMC n'est plus le paramètre anthropométrique (84) le plus significatif du risque de complication cardiovasculaire. Il s'agit plutôt de la répartition du tissus graisseux et de l'obésité abdominale qui fournissent un meilleur reflet de risque de complication cardiovasculaire que le poids corporel (12,78, 83-88). Les données récentes ont révélé que l'obésité abdominale était plus à même à prédire l'infarctus du myocarde que le poids corporel ou l'IMC (89). On peut évaluer l'obésité abdominale en mesurant simplement le périmètre abdominal (89), indicateur de l'adiposité abdominale, à savoir, les graisses situées profondément dans l'abdomen (90).

Aux Etats-Unis d'Amérique, 46% des personnes d'âge adulte ont le périmètre abdominal qui dépasse le seuil de risque (102 cm pour les hommes et 88 cm pour les femmes) (91).

L'obésité abdominale a triplé au cours des 40 dernières années (92). C'est la graisse intra abdominale qui représente l'un des éléments majeurs contribuant à la survenue des risques cardiovasculaire comme l'insulino-résistance et le syndrome métabolique et pouvant induire l'apparition d'une diabète ou d'une maladie cardiovasculaire ( infarctus du myocarde ou accident vasculaire cérébral) (90) ;

C'est cette obésité abdominale qui est significativement diminuée dans la population étudiée en partant du taux de 66,7% avant l'entraînement cardiovasculaire à un taux de 28,6% après entraînement cardiovasculaire. Le faisant, l'entraînement cardiovasculaire combat le syndrome métabolique.

La réduction pondérale permettrait à elle seule de contrôler l'hypertension artérielle, le diabète sucré et l'hypercholestérolémie (12, 17, 27, 78, 84, 90). Cependant, il n'est pas facile de convaincre les africains au sud du Sahara en général et les congolais en particulier, sur la nécessité de perdre du poids progressivement en cas de maladies cardiovasculaires, de diabète sucré pour des raisons culturelles.

En effet, il faut souligner la limitation des programmes d'éducation sanitaire, d'entraînement cardiovasculaire et de prise en charge thérapeutique des sujets africains obèses et hypertendus (93). A l'échelle individuelle de l'africain en général et la femme africaine en particulier, l'obésité et/ou ses déterminants peuvent être le symbole de la force, de la puissance ou de la situation florissante du mari (93-94). La pandémie VIH/SIDA semble avoir influencé l'exaltation de l'embonpoint par peur de systématisation. incessante à l'infection VIH/SIDA.

4.2.2. Fréquence cardiaque

La fréquence cardiaque est le reflet du travail fournit par le coeur au repos et augmente pendant l'effort pour répondre aux besoins métaboliques imposés au coeur. En effet, la FC et le VES conditionnent le débit cardiaque. Ainsi, l'augmentation de la fréquence cardiaque au repos constitue un des mécanismes d'adaptation cardiovasculaires à cet effort (17, 18, 27, 33,34). Lors du premier test d'aptitude, Il était difficile d'obtenir un rythme assidu pour beaucoup d'entre eux et les résultats obtenus n'avaient pas été concluants. Les sujets se déclaraient essoufflés sans pour autant augmenter leur fréquence cardiaque de façon à atteindre l'intensité minimale d'exercice recommandée par l'American College of Sport Medicine pour développer la capacité maximale aérobie qui doit se situer entre 60% et 90% de FC maximale et 85% de la VO2 max (95). Ce test avait été une première interpellation sur leur état de santé.

Certains chercheurs reconnaissent l'importance de la fréquence des séances pour améliorer le système cardio-vasculaire (96-97). D'autres accordent plus d'importance à l'intensité ou à la durée des séances d'entraînement (98-100).

Pour obtenir une amélioration du système cardiovasculaire le programme d'entraînement tenait compte des facteurs d'amélioration suivants :

- le niveau initial,

- l'intensité de l'exercice : les modifications physiologiques engendrées par l'entraînement sont principalement tributaires de l'intensité de la surcharge.

La fréquence cardiaque est la méthode efficace ne nécessitant pas d'appareillage sophistiqué pour formuler l'intensité relative de l'exercice et établir un programme d'entraînement.

- La durée de l'entraînement : elle est déterminée en fonction de l'intensité. La prolongation de la période compense pour la faible intensité de l'exercice. Dans ces conditions l'amélioration est rapide et se maintient à un bon rythme pour les sujets sédentaires.

- La fréquence de l'entraînement : les sujets s'entraînaient 3 fois par semaine avec un jour de repos d'intervalle en plus de 10 minutes d'activités quotidiennes à domicile.

Pour assurer une bonne réduction de masse corporelle, il est évident que l'intensité, la durée et la fréquence des exercices devaient augmenter. L'entraînement était suffisamment intense pour stimuler le système cardiovasculaire et améliorer le VES et le débit cardiaque.

L'entraînement cardiovasculaire a baissé très sensiblement la fréquence cardiaque de ses employés respectivement au repos, à l'effort et à la récupération. Il s'agit là d'une meilleure prise en charge de la FC élevée au repos (18) considérée comme facteur de risque cardiaque et vasculaire dans les pays développés (15,101-103).

L'élévation de la fréquence cardiaque chez ses employés pourrait être expliquée par le stress lié au surmenage professionnel, aux soucis personnels et aux autres changements de situation (14).

En effet, dans une étude antérieure dans la même SNEL à Kinshasa, NKOY observe un taux de 72,9% d'employés stressés (13). Dans cette société, il existe une association positive entre le taux d'employés stressés et la catégorie avec niveau socio-économique élevé (13). L'activité physique aide bien à une meilleure gestion du stress et à réduire l'anxiété (81,82).

Au fur et à mesure que les fonctions cardio-vasculaires des sujets s'amélioraient, la fréquence cardiaque à l'effort submaximal s'abaissait graduellement (18).

L'intensité de l'exercice était augmentée périodiquement pour atteindre la fréquence cardiaque liminaire ou la fréquence cardiaque cible (34).

Les sujets qui avaient commencés leur programme d'entraînement par la marche avaient progressivement augmenté leur vitesse pour arriver au jogging et à la course continue qui leur donnait la même intensité d'effort dictée par la fréquence cardiaque cible. (Figure 2 et 3)

4.2.3. Composantes de la pression artérielle

Des études épidémiologiques montrent la place de l'activité physique dans l'effet préventif vis-à-vis de la survenue des accidents coronariens en Afrique (15-16) et dans le monde (104). Il s'avère que les coronariens africains marchent moins (15).

Toutefois, certaines études ne montrent pas d'association significative entre l'activité physique régulière, le sport et la pression artérielle (105).

La baisse très significative de la PAS, de la PAD et de la PP après entraînement cardiovasculaire de ces employés confirme le contrôle de l'HTA par l'activité physique tel que proposé par les recommandations de différentes sociétés savantes (106-107).

Plusieurs études démontrent une baisse significative de la pression artérielle après activité physique journalière (108-109). L'exercice physique régulier est recommandé dans la prévention primaire de l'hypertension artérielle (109). Il a été estimé par une étude à la clinique COOPER à Dallas que le risque d'hypertension artérielle est 1,5 fois plus élevée chez les sujets de condition physique faible que chez les sujets actifs (39)

La baisse très significative des taux d'hypertension artérielle systolique (HPAS), d'hypertension artérielle diastolyque (HPAD) et athérosclérose pré-clinique après entraînement cardiovasculaire de ces employés constituent les prémisses et le gage fondamental de la réduction de leur haut risque cardiovasculaire. En effet, l'exercice physique aérobie et régulier diminue le risque des maladies coronaires (17,27, 43, 110). Ce bénéfice proviendrait de la diminution de la pression artérielle déterminée par l'exercice physique d'une part et par les facteurs métaboliques stimulés par l'exercice physique tel que l'augmentation de HDL-Choléstérol d'autre part (17, 110).

4.2.4. Métabolisme glucidique et lipidique

La présente étude met en évidence un effet indifférent de l'entraînement cardiovasculaire aussi bien sur la glycémie, l'intolérance au glucose ou diabète sucré que sur la cholestérolémie totale et l'hypercholestérolémie. Ces résultats sont en contradiction avec les données de la littérature qui démontrent l'effet bénéfique de l'activité physique sur le métabolisme glucidique et lipidique.

En effet, les effets métaboliques de l'entraînement physique (111,112) influencent favorablement certains facteurs de risque liés au métabolisme glucidique : augmentation de l'insulinémie, de la tolérance au glucose et de la sensibilité à l'insuline.

Chez les obèses avec diabète de type 2 (111, 113), l'exercice physique régulier baisse d'une manière significative la résistance périphérique à l'insuline comme conséquence une diminution de la glycémie à jeun, de la lipémie, de l'hémoglobine glucosylée, de la pression artérielle et du poids corporel. L'activité physique ne semble pas assurer un meilleur contrôle du diabète type 1 (17,111). Toutefois, l'activité physique requiert des précautions chez les diabétiques de type 1 et de type 2 (17,112). LONGO MBENZA (112) contre-indique l'activité physique dans les circonstances suivantes : la rétinopathie proliférative, la neuropathie autonome (traumatisme du pied) et l'aggravation d'une protéinurie d'effort.

Quant au métabolisme lipidique, plusieurs études épidémiologiques confirment que l'effet sans doute le plus bénéfique de l'activité physique concerne le taux des lipides sanguins (18,113-116).

4.2.5. Activités physiques et fonctions respiratoires

Il est établi que la consommation maximale d'oxygène (VO2Max) diminue avec l'âge. C'est l`inactivité physique souvent associée qui semble être la principale responsable. L'entraînement aérobie améliore le système de transport d'oxygène par conséquent le VO2 Max. Il s'accompagne d'une adaptation des fonctions respiratoires qui permet au sujet de réaliser des efforts d'intensité plus élevée et traduit une amélioration du potentiel individuel. De nombreux auteurs affirment que l'entraînement permet une amélioration de la VO2Max de 15 à 30% (17, 18,27). Le pourcentage d'amélioration dépend du niveau initial d'entraînement (27,95) si au début du programme, l'individu présente une condition physique médiocre, l'amélioration sera phénoménale. Mais si le niveau de départ est élevé, l'amélioration enregistrée sera moindre.

La présente étude confirme également cet état de chose avec une augmentation très significative des valeurs initiales de la VO2Max de #177;22% au terme de l'entraînement.

De plus, la diminution hautement significative du pourcentage de la VO2Max après entraînement pour un même niveau d'activité qu'avant l'entraînement montre à suffisance une nette amélioration de l'endurance cardio-respiratoire.

Théoriquement, cette adaptation est particulièrement importante au cours des exercices vigoureux et prolongés car les muscles devraient se fatiguer moins vite (18,27). En dehors des résultats statistiques, le témoignage des sujets confirme aussi cette performance à la fin du programme d'entraînement, ils ne se sentaient plus fatigués comme au début du programme où le moindre petit exercice les essoufflait.

L'obstruction des voies aériennes est décelée lorsque l'air expiré en une seconde représente moins de 75% de la capacité vitale (indice de Tiffeneau<75%) (27, 117).

Certains auteurs ont démontré que la force et l'endurance des muscles respiratoires pouvaient être améliorées par des exercices qui sollicitent la musculature respiratoire des malades et d'individus sains (18).

En plus d'améliorer la capacité de travail des sujets, cette adaptation semble se traduire par une meilleure tolérance physiologique à l'effort (118, 119). Certains auteurs ont constaté que l'entraînement à l'exercice était bénéfique aux malades atteints de syndrome obstructif (18,120-122).

Les tests spirométriques effectués dans la présente étude avant l'entraînement ont décelé une obstruction des voies pulmonaires sur 14,3% des sujets. A la fin du programme, il n'y avait plus de sujets avec obstruction des voies aériennes. Les valeurs du VEMS, du DEP et de l'indice de Tiffeneau ont été significativement améliorés par contre celle de la CVF n'avait pas atteint le seuil significatif. Ceci signe une amélioration de la qualité de vie.

L'appréciation de la puissance aérobie s'effectue par la mesure de l'estimation de la consommation maximale d'oxygène. Cet indice de la condition physique revêt une importance particulière car selon plusieurs physiologistes, un individu ne peut effectuer efficacement une tâche sur une période de temps prolongé (3 à 4 heures) si la dépense énergétique requise est supérieure à 40% ou 50% de la consommation maximale d'oxygène. Les sujets entraînés utilisent pour un effort sous-maximal identique, un pourcentage plus faible de la capacité aérobie maximale, donc une augmentation de la capacité d'effort (27).

Or dans cette étude, la Vo2Max qui avant l'entraînement était de 73,3 #177; 19,6% a diminué très sensiblement à 38,1 #177; 22,9% prouve à suffisance l'amélioration de la performance au travail des sujets ayant été soumis au programme d'entraînement cardiovasculaire.

4.2.6. Activités physiques et espérance de vie

En ce qui concerne l'espérance de vie en relation avec les activités physiques, il nous semble opportun d'évoquer les travaux de Pattes Berg et al (1986). Ils ont réalisé une enquête chez les étudiants ayant fréquenté l'université d'Harvard entre 1916 et 1960, avec un suivi jusqu' en 1978. Ces auteurs ont pu établir un lien étroit entre l'activité physique hebdomadaire et la mortalité. Ils concluent que le niveau optimum d'activité physique correspondant au plus faible pourcentage de décès, se situe entre 6h à 8h par semaine d'exercices modérés (marche ou course à faible vitesse) (17).

Des études faites sur la population SNEL ont révélé, l'âge moyen qui indique un progrès de la longévité (13,44). Mais cela n'est pas sans risque car les pathologies propres à la personne âgée sont importantes et variées. Nous insistons d'emblée sur les maladies cardiovasculaires et les maladies métaboliques (26).

La présente étude montre qu'il est possible d'optimiser les chances de longévité en privilégiant l'activité physique régulière qui protège contre la survenue de ces maladies (34,35).

CONCLUSION

Ce travail décrit une population en milieu de travail caractérisée par un haut risque cardiovasculaire.

Ce haut risque cardiovasculaire, ignoré par cette population,est constitué des fréquences très élevées d'hypertension artérielle, d'inactivité physique, d'obésité, de diabète sucré, d'hypercholestérolémie totale, de tabagisme par cigarettes et de consommation excessive d'alcool.

La prise en charge basée uniquement sur un programme d'activités physiques a eu un impact significatif sur la réduction du niveau de risque cardiovasculaire dans cette population.

RECOMMANDATIONS

Au seuil de ce travail, les recommandations suivantes sont formulées :

- au Ministère de la Santé publique de rendre effectif le programme de lutte contre les maladies chroniques non transmissibles ;

- aux Médecins et aux autres Professionnels de la santé de considérer le traitement non pharmacologique des maladies chroniques non transmissibles comme fondement de tout traitement médicamenteux et de réhabilitation ;

- aux Responsables du département de Médecine Physique d'encourager les étudiants dans la prévention et la recherche pour la promotion de la santé cardiovasculaire ;

- aux Cadres dirigeants de la SNEL d'utiliser les données de la présente étude pour redynamiser la Médecine du travail.

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TABLE DE MATIERES

EPIGRAPHE i

DEDICACE ii

REMERCIEMENTS iii

ABREVIATIONS iv

INTRODUCTION 1

OBJECTIF GENERAL 2

OBJECTIFS SPECIFIQUES 2

HYPOTHESES 2

Chapitre 1. GENERALITES 3

1.1. FONCTION RESPIRATOIRE A L'EFFORT 3

1.1.1. Consommation maximale d'oxygène (VO2 max) 4

1.2. ADAPTATION CARDIOVASCULAIRE A L'EXERCICE 4

1.2.1. Fréquence Cardiaque (FC) 4

1.2.2. Pression artérielle 6

1.2.3. Consommation d'oxygène du myocarde 7

1.2.4. Métabolisme du myocarde 7

1.3. FACTEURS DE RISQUE DES MALADIES CARDIO-VASCULAIRES ET PREVENTION 8

1.3.1. Définition 8

1.3.2. Facteurs de risque cardiovasculaire 9

Chapitre 2. MATERIEL ET METHODES 16

2.1. NATURE ET PERIODE DE L'ETUDE 16

2.2. CADRE D'ETUDE 16

2.2.1. Structure organique 16

2.2.2. Structure fonctionnelle 16

2.2.3. Mandat du Département des Ressources Humaines (DRH) 17

2.3. SUJETS 18

2.4. MATERIEL 18

2.5. APPROCHE METHODOLOGIQUE 19

2.5.1. Etape administrative 19

2.5.2. Choix et collecte des paramètres d'intérêt 19

2.5.3. Déroulement de l'entraînement 20

2.6. PROGRAMME D'ENTRAINEMENT 24

2.6.1. Principes fondamentaux de l'entraînement 25

2.7. CARACTERISTIQUES DE L'EXERCICE 26

2.7.1. Nature de l'exercice 26

2.7.2. Fréquence des séances 26

2.7.3. Durée des séances 27

2.7.4. Intensité de l'exercice 27

2.8. CONSEILS PRATIQUES 28

2.9. MISE EN PRATIQUE DU TRAITEMENT PAR L'ENTRAINEMENT 30

2.9.1. Plan d'entraînement 30

2.9.2. Suivi en cours de programme d'entraînement 34

2.10. EVALUATION DE LA PERFORMANCE 34

2.11. ANALYSES STATISTIQUES 35

2.12. EXERCICES GYMNIQUES 35

Chapitre 3. RESULTATS 49

3.1. DONNEES DEMOGRAPHIQUES 49

3.2. FACTEURS DE RISQUE CARDIOVASCULAIRE 49

3.3. IMPACT DE L'ENTRAINEMENT CARDIOVASCULAIRE SUR L'ANTHROPOMETRIE 50

3.4. IMPACT DE L'ENTRAINEMENT CARDIOVASCULAIRE SUR L'HEMODYNAMIQUE 51

3.4.1. Fréquence cardiaque 51

3.4.2. Composantes de la pression artérielle et l'hypertension artérielle 52

3.5. METABOLISME GLUCIDIQUE ET LIPIDIQUE 53

3.6. FONCTION RESPIRATOIRE ET PERFORMANCE 53

3.6.1. Fonction respiratoire 53

3.6.2. Performance 54

Chapitre 4. DISCUSSION 56

4.1. FACTEURS DE RISQUE CARDIOVASCULAIRE ISOLES 56

4.1.1. Age et sexe 56

4.1.2. Style de vie 57

4.1.3. Syndrome métabolique 58

4.1.4. Athérosclérose pré-clinique 59

4.2. IMPACT DE L'ENTRAINEMENT CARDIOVASCULAIRE SUR LE RISQUE CARDIOVASCULAIRE 59

4.2.1. Paramètres anthropométriques 66

4.2.2. Fréquence cardiaque 67

4.2.3. Composantes de la pression artérielle 69

4.2.4. Métabolisme glucidique et lipidique 70

4.2.5. Activités physiques et fonctions respiratoires 71

4.2.6. Activités physiques et espérance de vie 72

CONCLUSION 74

RECOMMANDATIONS 75

REFERENCES 76

ANNEXES.....................................................................................86

TABLE DE MATIERES 93






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"Des chercheurs qui cherchent on en trouve, des chercheurs qui trouvent, on en cherche !"   Charles de Gaulle