CONFERENCE INTERAFRICAINE DES MARCHES D'ASSURANCES
(CIMA)
----------------------------------------------
INSTITUT INTERNATIONAL DES ASSURANCES
(IIA)
BP: 1575 - TEL: (237) 22.20.71.52 - FAX: (237)
22.20.71.51
E - mail:
iia@iiacameroun.com
Site web: http://
www.iiacameroun.com
Yaoundé / Cameroun

RAPPORT D'ETUDES ET DE STAGE
En vue de l'obtention du diplôme
de :
Maîtrise en Sciences et Techniques
d'Assurances
(MST - A)
8ème Promotion MST - A 2006 -
2008
Thème :
LA PROBLEMATIQUE DE LA RENTABILITE DES PLACEMENTS DES
SOCIETES D'ASSURANCES VIE FACE AUX EXIGENCES DU CODE CIMA : CAS DE L'UNION
DES ASSURANCES DU GABON VIE (UAG-VIE)
Présenté et soutenu par :
Sous la direction de :
M. EKOME-ABAGA Urbain
M. MBAMA Juste Sylvain
17ème Promotion DESS-A
Responsable Production et
Réassurance à UAG-VIE
Le Jury International :
Président : Monsieur ADJANON Urbain
Philippe,
Directeur National des Assurances du
Bénin ;
Membre : Monsieur MENG Ferdinand,
Directeur Général de
SAAR-VIE Cameroun ;
Rapporteur : Madame WASSA Bricette,
Responsable Bureau Direct AXA Cameroun, agence de
Yaoundé.
Yaoundé, le 07 Novembre 2008
DEDICACE.
A
§ mon défunt père;
§ ma mère;
§ AFFI Prisca, l'élue de mon coeur ;
§ mes enfants;
§ mes frères et soeurs
pour la patience, le courage et le soutien.
REMERCIEMENTS.
Nous tenons à remercier le Gouvernement gabonais et
l'Institut International des Assurances de Yaoundé pour la formation
dispensée.
Nous remercions aussi Monsieur EVA ESSANGONE Apollinaire,
Directeur Général de UAG-VIE pour avoir bien voulu nous accepter
en stage dans la structure qu'il dirige.
Nous sommes également reconnaissant à
Monsieur MBAMA Juste Sylvain, Responsable Production et Réassurance,
pour la direction et la conduite de cette étude; et à Monsieur
MANYO Gatien Emmanuel, Responsable Comptable et notre maître de stage,
pour l'accueil, l'encadrement, la disponibilité et ses sages
conseils.
Nos remerciements s'adressent aussi à Monsieur
NGUEMA OVONO Gabriel et à son épouse pour l'aide inestimable
apportée tout au long de cette étude.
Nous tenons enfin à remercier l'ensemble du
personnel de UAG-VIE, et particulièrement Monsieur ONDO MORO Arnold du
service Comptabilité et Madame MONSARD Yvette Jeannette, l'assistante de
direction.
SIGLES ET ABREVIATIONS.
AFRICA- RE :
Société Africaine de réassurance.
BICIG : Banque
Internationale pour le Commerce et l'Industrie du Gabon.
BRVM : Bourse Régionale
des Valeurs Mobilières.
BVMAC : Bourse des Valeurs
Mobilières de l'Afrique Centrale.
CA : Chiffre
d'affaires.
CEMAC : Communauté
Economique et Monétaire de l'Afrique Centrale.
CFA : Communauté
Financière d'Afrique (zone UEMOA)/
Coopération financière en Afrique
(zone CEMAC).
CICA- RE : Compagnie Commune
de Réassurance des Etats membres de la CICA.
CIMA :
Conférence Interafricaine des Marchés d'Assurances.
DAT : Dépôt à
Terme.
DNA : Direction Nationale des
Assurances .
DSX : Douala Stock
Exchange.
FANAF : Fédération
des Sociétés d'Assurances de Droit National Africaines.
IARD : Incendie
Accidents Risques Divers.
IIA : Institut
International des Assurances.
MGFA : Myasthenia Gravis
Foundation of America.
METLIFE : Metropolitan Life
Insurance Company.
OPCVM : Organismes de Placement
Collectif en Valeurs Mobilières.
PIB : Produit Intérieur
Brut.
PSAP : Provisions pour Sinistre A
Payer.
SCOR :
Société Commerciale de Réassurance.
UAG : Union des Assurances du
Gabon.
UAP : Union des Assurances de
Paris.
UEMOA : Union Economique et
Monétaire Ouest Africaine.
INTRODUCTION GENERALE.
En croissance depuis près de vingt ans, l'assurance vie
est le placement favori des Sud africains.1(*) Ses caractéristiques, sa souplesse et
l'imagination des assureurs, comme celle des bancassureurs ont permis de
réaliser ce résultat.
Dans la zone CIMA, comparativement au marché sud
africain, le recours aux contrats d'assurance vie comme moyen
généralisé de protection reste timide. La faiblesse du
revenu par habitant, les préjugés d'ordre culturel, sociologique,
religieux et/ou les habitudes d'épargne constituent, en plus du faible
taux de rentabilité des marchés financiers, les facteurs
ralentissant le développement de l'assurance vie dans la zone CIMA. A
cela s'ajoutent des contraintes d'ordre réglementaire.
En effet, toute compagnie d'assurance qui couvrirait ses
engagements en partie ou en totalité par des placements hors de la zone
CIMA, encourt le risque de voir ceux-ci ne pas être pris en compte en cas
de contrôle ou d'élaboration des états C4 et C5.
Dans ce monde en globalisation, pouvons-nous parler du
développement de l'assurance vie avec un marché financier
atrophié ? En d'autres termes, ce développement est-il
possible sans délocalisation partielle des placements ?
A partir de la problématique que nous venons de poser,
il s'agira de mettre en exergue les objectifs suivants :
· Objectif général : montrer
l'importance de la réglementation en matière de placements.
· Objectif spécifique : tenter d'apporter
des solutions quant aux difficultés de rentabilité des placements
des sociétés d'assurance vie face aux exigences du code CIMA.
Cette étude s'adresse essentiellement aux gouvernements
et aux assureurs. Compte tenu de l'importance et du rôle de
l'épargne pour les pays en voie de développement, épargne
que drainent les assureurs au travers de l'assurance vie, cet exposé
vise à montrer la nécessité d'assouplir les conditions de
travail des assureurs, notamment en matière de placements, tout en
protégeant l'épargne des clients.
Pour ce faire, notre réflexion sera organisée
autour de trois pôles :
I Etat des lieux en matière des placements
réglementés.
Dans ce point, nous présenterons les différents
actifs réglementés et leurs ratios.
II Inadéquation des normes actuelles du code CIMA
à répondre aux réalités du marché CIMA.
Dans ce point, nous parlerons des causes qui minent la
rentabilité des placements des compagnies d'assurance vie.
III Les solutions.
Quant à ce dernier, nous essayerons d'apporter des
solutions à la problématique posée.
Avant d'amorcer ce développement, nous vous
présenterons d'abord la société UAG-VIE, entité
dans laquelle nous avons effectué notre stage.
PREMIERE PARTIE:
|
|
PRESENTATION DE L'UNION DES ASSURANCES DU GABON VIE (
UAG-VIE ).
|
Chapitre 1: Historique et missions.
L'Union des Assurances du Gabon vie, en abrégé
UAG-VIE, est une entreprise régie par le code CIMA.
Société anonyme, l'UAG-VIE a un capital de cinq
cent millions de francs CFA, entièrement libéré, dont le
siège se situe à l'Avenue du Colonel Parant à Libreville,
en République Gabonaise. Elle dispose d'un bureau direct à
Libreville et d'une agence à Port-Gentil, la capitale économique
du Gabon.
Société de droit national, elle est membre du
groupe SUNU qui détient 80.63% des actions. La Banque Internationale
pour le Commerce et l'Industrie du Gabon (BICIG) en a 19.35% ; et les
autres, 0.02% des actions.
aa
UAG-VIE est dirigée par un Directeur
Général.
Section 1: Historique.
C'est une société d'assurance
créée au Gabon en 1976 à partir d'une agence de l'URBAINE
SEINE, elle prend le nom de l'Union des Assurances du Gabon.
En 1989, une société anonyme de droit national
gabonais, nommée Union des Assurances de Paris (UAP), est
créée. Cette dernière transfère une partie de son
portefeuille et de ses actifs à la succursale UAG-VIE qui est
créée en 1992.
Elle se transforme en 1997 par la fusion de deux
entités UAP et UAG, et porte ainsi un changement de nom de
l'entité IARD en AXA assurances Gabon. L'entité vie devient AXA
VIE Gabon, en 1998.
Le groupe AXA décide de recentrer ses activités
en Afrique, en se limitant à l'exploitation des branches IARD. Dans le
cadre de cette nouvelle stratégie, un accord a été conclu
avec le groupe SUNU pour la reprise de l'ensemble des filiales vie du groupe
AXA en Afrique.
Le groupe SUNU est un groupe africain d'assurance dont les
promoteurs et les dirigeants sont des professionnels ayant exercé
d'importantes responsabilités au sein de grands groupes internationaux
(MGFA, CIGNA, UAP puis AXA,...).
Le réseau SUNU que la société AXA VIE
Gabon vient d'intégrer est actuellement constitué de quinze
sociétés opérant dans huit pays de la zone CIMA. Il a
réalisé en 2004 un chiffre d'affaires de 36.4 milliards de francs
CFA, ce qui en fait le premier groupe d'assurance vie de la zone CIMA.
Le groupe SUNU collabore avec des réassureurs
internationaux de premier rang : SWISS-RE, SCOR et AXA-RE. Il est
également membre de MAXIS, le réseau international des compagnies
d'assurances vie fondé par AXA et METLIFE, qui a pour vocation
d'accompagner les entreprises dans la mise en place de protections pour leurs
salariés.
Conformément à la politique du groupe SUNU, la
société AXA VIE Gabon prendra à compter du 10 octobre
2005, la dénomination sociale ci-après :
Union des Assurances du Gabon vie
(UAG-VIE).

Section 2: Missions.
La Direction de UAG-VIE a pour missions de vendre l'assurance
vie. Elle propose des produits qui allient performance, flexibilité et
transparence composés en contrats d'épargne et de
prévoyance.
1. Contrats individuels.
Pour les particuliers, UAG-VIE propose des solutions qui
protègent l'assuré, sa famille et qui permettent à ces
derniers de préparer leur avenir en toute sérénité.
A ce titre, elle propose les produits suivants:
l la Temporaire Décès (TD);
l le Fonds Epargne Retraite (FER);
l la Mixte Plus Triennale (MPT)
l le Bonus.
a Temporaire décès (TD).
L'assurance temporaire décès sur une tête
est un contrat par lequel la société d'assurance s'oblige,
moyennant le paiement des primes stipulées, à payer le capital
assuré lors du décès de l'assuré, à
condition que ce décès survienne avant le terme fixé par
le contrat.
En contrepartie des primes payées, l'assureur s'engage
à verser au bénéficiaire désigné en cas de
décès de l'assuré ou en cas d'invalidité permanente
et totale (IPT) survenant avant l'âge de 65 ans le capital
décès prévu. Etant entendu que l'IPT est assimilée
au décès, et donne lieu au règlement du capital
assuré en cas de décès. Le décès ou
l'invalidité donnant lieu au règlement met fin au contrat.
Le contrat entre en vigueur dès le paiement de la
première prime, après acceptation du risque par la
société, attestée par l'émission du contrat et des
conditions particulières. La durée du contrat est de cinq ans
renouvelables. La société se réserve la faculté de
subordonner le renouvellement aux résultats d'un questionnaire
médical ou d'un examen médical pratiqué par un
médecin désigné par elle.
La temporaire décès est un contrat individuel de
prévoyance régi par le code CIMA.
b Mixte plus triennale (MPT).
Contrat de prévoyance et d'épargne, la Mixte
plus triennale (MPT) est régie par le code CIMA.
La MPT constitue une double prévoyance et permet
d'envisager sereinement l'avenir:
l de la souscription au terme du contrat, elle garantit un
capital en cas de décès ou d'invalidité totale et
permanente de l'assuré avant 65 ans; celui-ci sera versé à
la personne désignée sur le contrat.
l UAG-VIE verse à l'assuré 10% du capital
assuré au bout de 3, 6, 12, 15 et 18 ans, ceci à partir de la
date de souscription.
Au terme du contrat, l'assuré touchera 40% du capital
garanti, majoré des participations aux bénéfices. Pendant
cette période, ce capital sera versé en totalité en cas de
décès, à la personne désignée sur le
contrat, et en cas d'invalidité totale et permanente à
l'assuré lui-même.
L'assuré peut, à tout moment, disposer de tout
ou partie de l'épargne en compte. De même, s'il le souhaite, au
terme de trois ans, il peut modifier à la hausse comme à la
baisse les versements de ses cotisations.
c Fonds épargne retraite (FER).
Le fonds épargne retraite est un contrat individuel
régi par le code CIMA. Il permet, grâce au système de la
capitalisation, d'envisager l'avenir en toute quiétude.
Quelque soit l'âge, ce contrat permet de planifier la
retraite par des versements mensuels déterminés en fonction du
revenu de l'assuré.
A tout moment, l'assuré peut disposer de tout ou partie
de l'épargne en compte. De même, si l'assuré le souhaite,
il peut effectuer des versements supplémentaires et ainsi augmenter son
capital.
Le FER assure un capital appréciable pour bien profiter
de la retraite, et en cas de décès ou d'incapacité totale
et permanente de l'assuré, UAG-VIE verse au bénéficiaire
désigné la totalité de l'épargne en compte à
ce moment-là.
2. Contrats collectifs.
Pour les entreprises, UAG-VIE réserve une écoute
et offre des conseils et des solutions adaptées à leurs besoins
pour assurer leur pérennité, en anticipant les risques, motiver
et fidéliser les salariés en constituant une retraite
complémentaire. Pour cette catégorie de clients, UAG-VIE met
à leur disposition les produits suivants:
l Horizon Retraite;
l Groupe Emprunteurs;
l Groupe Prévoyance;
l Indemnité de Services Rendus.
a Horizon Retraite.
Le contrat «HORIZON RETRAITE» est
un contrat collectif d'assurance vie à primes périodiques. Il est
souscrit par une entreprise au profit de ses salariés et a pour objet de
permettre aux membres adhérents de se constituer un complément de
retraite par l'ouverture d'un compte d'épargne retraite individuel.
Pour chaque adhérent, UAG-VIE ouvre un compte
épargne retraite alimenté par les cotisations (nettes de taxes
et de chargement) versées par l'entreprise pour le compte de
l'adhérent. L'adhésion prend effet au premier jour du mois civil
qui suit sa signature et après paiement de la première
cotisation.
L'épargne ainsi constituée est
revalorisée chaque année. La somme inscrite à chaque
contrat bénéficie d'un intérêt garanti
calculé au taux annuel de 3,50%. A la fin de chaque année,
UAG-VIE attribue à l'ensemble des contrats 85% au moins des
résultats de la catégorie.
Chaque mois, l'entreprise envoie un état
récapitulatif des membres adhérents mentionnant le calcul des
cotisations salariales et patronales par adhérent, accompagné du
règlement global.
Le taux de cotisation est librement choisi par l'entreprise
(en général entre 10% et 15% de la masse salariale).
L'entreprise peut prendre en charge tout ou partie de la cotisation (en
général les 2/3) le reste étant supporté par
l'adhérent.
Au moment du départ de l'adhérent à la
retraite à l'âge légal soit actuellement 55 ans, le
paiement des prestations dues au titre du présent contrat sera
effectué à cette période par UAG-VIE à
l'adhérent, conformément à l'option retenue (capital ou
rente). Les prestations sont égales à la valeur totale du compte
à la date de liquidation, c'est-à-dire à 55 ans.
L'adhérent peut demander, à partir de l'âge légal
de la retraite, la liquidation de son compte sous forme de rente certaine. Si
cette option est choisie, l'épargne disponible est versée sous
forme d'une rente certaine, payable à terme échu, d'une
durée maximale de 15 ans.
b Groupe Prévoyance.
Le contrat Groupe Prévoyance est un contrat collectif
d'assurance souscrit par l'entreprise au profit de ses salariés. Il a
pour objet de garantir le paiement d'un capital en cas de Décès
ou d'Invalidité Permanente Totale de l'adhérent.
Le contrat est ouvert à tout membre du personnel
appartenant à la catégorie définie par l'entreprise et
ayant demandé son adhésion au contrat en signant un bulletin
individuel d'adhésion.
Le montant du capital garanti est librement choisi par
l'entreprise. Il peut être égal au salaire brut annuel ou à
un multiple de celui-ci. Il peut aussi être fixé forfaitairement
en fonction de la classification du personnel.
La prime à payer est calculée en pourcentage de
la masse salariale ou du total des capitaux garantis. Son taux est
déterminé en fonction de la composition du groupe à
assurer (âge moyen notamment). La prime d'assurance pour le personnel est
globale, et aucune surprime individuelle n'est appliquée aux personnes
à assurer.
Le contrat et le bulletin individuel d'adhésion
comportent une clause bénéficiaire type. Mais chaque
adhérent reste libre de désigner tout autre
bénéficiaire de son choix. La désignation des
bénéficiaires peut être modifiée à tout
moment par un avis écrit de l'adhérent adressé à
UAG-VIE.
En cas de Décès ou d'Invalidité
Permanente Totale, UAG-VIE versera le capital garanti après remise des
pièces justificatives.
c Indemnité de services rendus
(ISR).
Le contrat « INDEMNITÉ DE SERVICES RENDUS
» (ISR) est un contrat de gestion d'un fonds
confié par une entreprise à la compagnie d'assurances UAG-VIE en
prévision des paiements de l'indemnité de services rendus due
à ses employés. Il a pour objet de garantir le paiement de
l'indemnité de services rendus à tout salarié au moment du
départ de l'entreprise.
Le fonds de l'ISR est constitué de cotisations à
la charge exclusive de l'entreprise auxquelles s'ajoutent les
intérêts annuels d'un taux de 3, 5% (taux d'intérêt
maximal imposé par le Code CIMA) plus une participation aux
bénéfices.
Les primes payées pour la constitution d'un fonds de
l'ISR sont déductibles d'impôt selon l'article 9A du Code
Général des Impôts.
Le Contrat ISR permet aux managers de gérer plus
efficacement les départs de l'entreprise et d'assurer les paiements des
droits acquis des employés au moment de leurs départs, puisque
cette gestion sera confiée à UAG-VIE, spécialiste de
l'assurance vie et de la gestion financière.
L'entreprise a le choix entre différents modes de
financement pour constituer les fonds de l'ISR, soit avec prime unique et
primes annuelles d'ajustement, soit une approche avec lissage de primes en
fonction d'un échéancier défini conjointement.
Chapitre 2: Structure organisationnelle.
L'organisation d'une entreprise est commandée par des
considérations internes propres. L'organisation rationnelle d'une
entreprise d'assurance dépend de l'importance de ces opérations,
de la diversité des branches exploitées, du mode de souscription,
etc. Mais, quelles que soient les considérations prises en compte,
l'impératif demeure celui d'éviter des doubles emplois, une
déperdition inutile du temps, en somme, réaliser le meilleur
rendement avec le minimum de frais généraux.
Schématiquement dans toute société, on
trouve un organe de décision, l'assemblée générale,
un organe de gestion, le conseil d'administration, un organe
d'exécution, la direction générale, et un organe de
contrôle, le commissariat aux comptes qui , généralement
est assuré par un cabinet d'expertise comptable. UAG-VIE
n'échappe pas à cette règle. Mais pour une vision
ciblée et précise de la société, nous allons nous
appesantir sur les structures de gestion au quotidien, c'est-à-dire, les
organes de direction et les principaux services.
Section 1: Direction
générale.
Le Directeur Général est nommé par le
Conseil d'Administration. Il est le représentant légal de la
société, et a la charge des principales missions et
activités suivantes:
1 De prévision.
En tant que missions et activités de prévision,
le Directeur Général assure la préparation des
éléments d'orientations stratégiques et de
développement à moyen terme. Il définit la politique
générale et les objectifs de la société dans le
domaine technique, commercial, financier, informatique et des ressources
humaines. Il organise et planifie des contacts avec la grande clientèle,
les banques, le courtage national et international, et des opérations de
relations publiques.
Le Directeur Général assure l'organisation et la
coordination de l'ensemble des services.
2 De gestion.
Dans ses activités de gestion, le Directeur
Général a la charge de la promotion et de la
représentation de la société auprès de l'Etat, des
organisations publiques et des établissements privés. Il
supervise le déroulement général de la procédure
d'élaboration du contrat d'objectif et des budgets; la conduite, sous la
supervision de la direction de SUNU GESTION, de l'élaboration et des
négociations de programmes de réassurance.
Le Directeur Général assure la
préparation de projets de comptes rendus et des rapports
d'activités à l'attention du Conseil d'Administration et de
l'Assemblée Générale.
3 De contrôle.
Enfin le Directeur Général contrôle la
bonne application des traités et des conventions signés avec les
réassureurs et autres relations d'affaires; le respect du contrat
d'objectif et des budgets en terme d'objectifs et de calendrier. Il
contrôle également la bonne application des procédures et
des recommandations, le fonctionnement général de la
société selon les normes couramment admises dans la
profession.
Le Directeur Général assure la demande des
missions périodiques d'évaluation des procédures de
contrôle interne, et de vérification des comptes et l'examen des
résultats de ces missions.
Section 2: Fonctionnement des services.
L'UAG-VIE est répartie en sept
services qui assurent son fonctionnement quotidien.
1 Service Production et
Réassurance.
Comme service technique, son responsable a la charge de la
responsabilité opérationnelle de toutes les activités de
production dans toutes les branches. Il assure des études techniques,
des cotations et de la rédaction des contrats dans toutes les
branches.
Il applique la politique de sélection, d'acceptation et
de souscription. Il a également la responsabilité
opérationnelle des demandes de cotations présentées par
les clients, les intermédiaires et les chargés de
clientèles; la responsabilité, sous l'autorité du
Directeur Général, de toutes les activités liées
aux opérations de cessions et d'acceptations.
2 Service Prestations et Surveillance du
Portefeuille.
Le service Prestations a la charge de l'ensemble des
opérations d'enregistrement technique et de règlement des
prestations, sous l'autorité du Directeur Général. Il
s'occupe de l'ouverture des dossiers de prestations dans toutes les branches;
de l'étude technique des dossiers de demandes de prestations
présentées par les assurés et les souscripteurs.
Chargé de la réception de la clientèle,
il initie également des propositions d'ordonnancement des
règlements de prestations au Directeur Général, et suit de
la détermination et de la validation des provisions
mathématiques, en relation avec les actuaires du groupe SUNU, et sous la
supervision du Directeur Général.
3 Service Comptabilité.
Service dans lequel nous avons effectué notre stage, ce
service établit et enregistre toutes les écritures
d'opérations diverses. Il s'occupe de l'analyse et du suivi :
è des comptes de fournisseurs;
è des autres comptes de tiers;
è des comptes clients;
è des comptes de gestion (charges et produits).
Il a également la responsabilité
opérationnelle des comptes d'immobilisations, de la tenue des fiches
d'immobilisations, de la préparation des règlements aux
fournisseurs et autres créanciers de la société.
Il encaisse des cotisations payées par les clients, et
fait la mise à jour de leurs comptes en liaison avec le service
Production. Il établit la situation hebdomadaire de trésorerie;
des rapprochements bancaires mensuels. S'occupant de l'établissement
périodique des chèques de règlements des fournisseurs, des
réassureurs, des prestations et des autres créanciers de la
société, le service Comptabilité se charge aussi de
l'encaissement des chèques et autres titres de paiement reçus par
la société, du suivi et de la gestion des obligations et autres
titres de placements acquis par la société.
Enfin, ce service est chargé du suivi des comptes de
dépôts à terme, de la tenue des dossiers de placements, du
suivi et de l'analyse des agios, des intérêts débiteurs et
autres droits de garde prélevés par les banques. Il s'occupe
aussi de la déclaration et du paiement des impôts et taxes dus
à l'Etat, ainsi que des cotisations dues à la CNSS.
4 Service Informatique.
Le service Informatique conçoit, en liaison avec
l'informaticien vie du groupe SUNU, des nouvelles applications liées aux
besoins des utilisateurs. Il contrôle des données issues des
traitements informatiques.
C'est le service qui analyse les applications existantes et
les propositions de solutions pour améliorer leur performance. En tant
qu'assistant des utilisateurs, il fait la mise à jour des tables de
traitement en relation avec le Directeur Général, les
Responsables de services et l'informaticien du groupe SUNU.
Enfin il met en place des guides de conversations ou guides
des utilisateurs. Et il s'occupe de la maintenance des fichiers et de
l'écriture des programmes destinés à redresser les
fichiers erronés suite aux mauvaises manipulations.
5 Contrôle de gestion.
Le service Contrôle de gestion a la
responsabilité opérationnelle du contrôle de gestion et du
contrôle interne. Il définit les éléments des
tableaux de bord en accord avec la Direction Générale et les
Responsables de services, conformément aux standards et usages en
vigueur dans le groupe SUNU.
Chargé de l'établissement des états
statistiques CIMA, il est également responsable de l'élaboration
et du suivi du contrat d'objectif et des reportings à adresser à
la direction de SUNU GESTION, de l'élaboration des tableaux de bord et
des analyses de gestion à l'attention de la Direction
Générale et du Conseil d'Administration.
Enfin le contrôle de gestion organise et réalise
des missions d'audit interne de la société; conçoit,
formalise et met en oeuvre des procédures de travail en relation avec
les Responsables de services; contrôle l'application effective des
procédures, des recommandations, et du fonctionnement de la
société selon les normes internes et/ou les normes couramment
admises dans la profession.
6 Service Commercial.
Chargé des relations publiques avec les milieux de la
communication, le service Commercial élabore le planning d'actions
commerciales; définit des besoins d'amélioration du
système d'information relatif à l'activité commerciale.
Ce service suit et encadre les inspecteurs de réseaux
et des chargés de clientèles indépendants. Il contribue,
en accord avec le Directeur Général, à la
définition des objectifs commerciaux de la société.
Le service Commercial anime des séances
périodiques portant sur le déroulement des actions commerciales
et l'analyse des résultats obtenus par rapport aux prévisions
budgétaires; prospecte les clients potentiels à Libreville et
à l'intérieur du pays.
Enfin il suit auprès du service Production la
réalisation matérielle des opérations de cotation, de
rédaction et de saisie des contrats et avenants. Il s'occupe de la
formation technique et commerciale, du recyclage des inspecteurs et des
chargés de clientèle.
7 Service Recouvrement.
Le service Recouvrement est chargé essentiellement du
recouvrement des arriérés de cotisations.
Chapitre 3: Suggestions.
Nous tenons d'abord à apprécier le bon climat
d'ambiance qui règne au sein de cette compagnie. Le personnel
très agréable est toujours prêt à rendre service, et
le Directeur Général est à l'écoute permanente de
ses collaborateurs.
Nous aimerions faire des suggestions suivantes:
La compagnie UAG-VIE fait les trois quart de son chiffre
d'affaires avec des polices de groupe souscrites auprès des
sociétés pétrolières. Et il y a cinq ans qu'elle et
OGAR-VIE avaient le monopôle du marché, avant l'arrivée de
NSIA-VIE. En 2006, COLINA a obtenu l'agrément; sûrement dans de
très prochaines années, COLINA-VIE suivra.
Si une société avec laquelle UAG-VIE a un
contrat groupe sortait de son portefeuille, c'est une bonne partie du chiffre
d'affaires qui est perdu.
Nous proposons à la Direction de UAG-VIE, en même
temps qu'elle prospecte les grandes sociétés, qu'elle mette aussi
en place un réseau de commerciaux dynamiques pour développer les
contrats individuels.
Pendant notre stage nous avons observé une insuffisance
de hiérarchisation de postes. Ce qui fait que, en cas d'absence du
Directeur Général, il n'y a personne pour le suppléer;
tous les Responsables de services étant au même niveau
hiérarchique.
C'est à ce titre que la direction de SUNU GESTION,
entité chargée du contrôle interne et de l'audit de SUNU, a
proposé un nouvel organigramme qui définit mieux les niveaux
hiérarchiques.
Actuellement le service Comptabilité fonctionne avec
trois personnes: le Responsable et ses deux collaborateurs. Ces trois personnes
sont toujours débordées dans leur travail, ce qui fait qu'elles
continuent toujours à travailler en dehors des heures normales.
Nous proposons à la Direction de UAG-VIE d'ajouter deux
personnes à ce service pour avoir des résultats beaucoup plus
probants. Cela contribuera à soulager la tâche des
préposés au service comptable.
Nous avons également remarqué que le personnel
de la comptabilité avait peu de culture en assurance qui est un domaine
très technique et en perpétuelle évolution. Ce qui
constitue un handicap dans leur propre travail de comptable.
Nous suggérons à la Direction de UAG-VIE
d'organiser ou de faire participer ces agents à des séminaires
touchant leur domaine, ceci au fin d'optimiser leur connaissance du
métier qu'ils pratiquent.
Conclusion.
L'Union des Assurances du Gabon Vie est
présentée, après OGAR-VIE, comme la deuxième
compagnie vie du marché gabonais. Avec ses dix sept employés,
elle allie une efficacité remarquable quant au règlement de
prestations.
Comme compagnie d'assurance vie, elle collecte des cotisations
des assurés pour le paiement des prestations futures. De ces
cotisations, elle réalise des placements sur le marché financier
conformément au code CIMA, de sorte à avoir un
bénéfice financier.
Aussi nous nous sommes demandé si ces placements sont
rentables vu les exigences du code CIMA. C'est ce sujet que nous traitons
à la deuxième partie.
DEUXIEME PARTIE:
|
|
LA PROBLEMATIQUE DE LA RENTABILITE DES PLACEMENTS DES
SOCIETES D'ASSURANCE VIE FACE AUX EXIGENCES DU CODE CIMA: CAS DE L'UNION DES
ASSURANCES DU GABON VIE (UAG-VIE).
|
Chapitre 4: Etat des lieux en matière de
placements réglementés.
Avant d'entrer dans le vif du sujet, il est nécessaire
de rappeler les différents engagements réglementés
prévus par le code des assurances.
Il n'existe pas de définition de la notion
« d'engagements réglementés ». En revanche,
le code des assurances liste avec précision, à l'article 334, les
éléments à prendre en compte pour le calcul des
engagements qui doivent être couverts par des actifs
équivalents.
Les engagements réglementés sont essentiellement
constitués des provisions techniques auxquelles viennent s'ajouter
certains autres éléments du passif.
En assurance vie, dans le cas qui nous concerne, ces
engagements sont les suivants :
a Les provisions techniques suffisantes pour le
règlement intégral des engagements vis-à-vis des
assurés ou bénéficiaires de contrats ; il s'agit
de :
l provision mathématique ;
l provision pour participation aux excédents ;
l provision de gestion ;
l provision pour sinistres à payer.
b Les postes du passif correspondant à d'autres
créances privilégiées ; il s'agit de :
l dettes fiscales ;
l dettes envers le personnel ;
l dettes sociales.
c Les dépôts de garantie des agents, des
assurés et des tiers s'il y a lieu. Il s'agit de dépôts
reçus des agents, des assurés ou des tiers, par exemple des
locataires.
d Toute provision de prévoyance en faveur des
employés et des agents destinée à faire face aux
engagements pris par la société envers son personnel et ses
collaborateurs.
Section 1: Objectif et définition.
Selon le code des assurances, les engagements
réglementés doivent, à toute époque être
représentés par des actifs équivalents placés et
localisés sur le territoire de l'Etat membre sur lequel les risques ont
été souscrits. C'est ce que l'on appelle le principe de la
représentation.
Le rôle essentiel de ce principe est d'assurer
l'équilibre de la structure financière et de contribuer à
la garantie du remboursement des engagements des sociétés
d'assurance.
Ce principe de la représentation induit une
règle qui est celle de la congruence.
Selon cette règle, les engagements pris dans une
monnaie doivent être couverts par des actifs congruents,
c'est-à-dire, libellés dans cette monnaie.
La règle de congruence vise à limiter
l'exposition au risque de change des sociétés d'assurance, en
leur imposant de détenir des actifs libellés dans la même
devise que celle des engagements pris envers les assurés.
Le risque de change pouvant être défini comme le
risque lié à la variation du cours d'une devise par rapport
à la monnaie de référence utilisée par la
société d'assurance.
Les actifs équivalents, encore appelés
« actifs admis en représentation », ou
« actifs admis à titre de couverture »
correspondent :
D'une part, aux actifs réglementés qui sont
constitués de l'ensemble des valeurs mobilières et titres
assimilés, des actifs immobiliers, et des prêts et
dépôts. Dans la pratique, on utilise souvent, à leur
égard, le terme de « placements ».
D'autre part, aux actifs admis en représentation, tels
que définis par le code des assurances. Ces autres actifs correspondent
à certaines créances de l'actif.
Section 2: Les actifs
réglementés.
Les actifs réglementés, appelés encore
« placements réglementés » sont listés
sous les quatre rubriques suivantes du code des assurances2(*) :
l les valeurs mobilières et titres
assimilés ;
l les actifs immobiliers ;
l les prêts et dépôts bancaires ;
l les intérêts courus des placements.
1 Les valeurs mobilières et titres
assimilés.
Les valeurs mobilières sont
constituées :
l D'obligations :
Ce sont des titres qui matérialisent la dette d'un
emprunteur à l'égard d'un prêteur. Il s'agit d'un titre de
créance négociable (TCN) sur le marché.
La loi française du 26 juillet 1991 définit les
titres de créances négociables comme des titres émis au
gré de l'émetteur, négociables sur un marché
réglementé, qui représentent chacun un droit de
créance pour une durée déterminée.
l D'actions :
Elles sont représentatives de titres de
propriété d'entreprises. Ce sont des titres émis par des
personnes morales publiques ou privées qui confèrent des droits,
et donnant accès directement ou indirectement, à une
quotité du capital de la personne morale émettrice.
Par titres assimilés, le législateur a voulu
entendre les bons du Trésor et les titres de créance
négociable (TCN).
Pour être admises en représentation, ces valeurs
doivent répondre aux conditions ci-après :
Sont admises dans la limite de 50% avec un minimal de 15% du
montant total des engagements réglementés, les obligations ou
autres valeurs émises par :
l L'un des Etats membres de la CIMA ;
l Un organisme financier international à
caractère public dont un ou plusieurs Etats membres font
partie ;
l Une institution financière spécialisée
dans le développement ou une banque multilatérale de
développement compétentes pour les Etats membres.
Dans la limite globale de 40% du montant total des engagements
réglementés :
l Les obligations autres que celles visées ci-dessus,
ayant fait l'objet d'un appel public à l'épargne et faisant
l'objet de transactions sur un marché à fonctionnement
régulier, et contrôlé d'un Etat membre de la CIMA, et
inscrites sur une liste fixée par la Commission de contrôle,
après avis conforme de la banque centrale compétente, ou
inscrites à la cote officielle de valeurs d'un Etat membre de la
CIMA.
l Les actions ou autres valeurs mobilières non
obligataires inscrites à la cote officielle d'une bourse de valeurs d'un
Etat membre de la CIMA, ou ayant fait l'objet d'un appel public à
l'épargne, ou faisant l'objet de transaction sur un marché au
fonctionnement régulier et contrôlé d'un Etat membre de la
CIMA, et inscrites sur une liste par la Commission de contrôle
après avis conforme de la banque centrale compétente.
l Les actions des entreprises d'assurance ou de
réassurance ayant leur siège social sur le territoire de l'un des
Etats membres de la CIMA ou dont un ou plusieurs Etats membres de la CIMA sont
actionnaires.
l Les actions, obligations, parts et droits émis par
des sociétés commerciales ayant leur siège social sur le
territoire de l'un des Etats membres de la CIMA, autres que les valeurs
visées ci-dessus.
l Les actions des sociétés d'investissement
à capital variable et parts de fonds communs de placements
agréés par une autorité de contrôle des
marchés financiers de la zone CIMA.
2 Les actifs immobiliers.
Les actifs immobiliers réglementés recouvrent
les droits réels immobiliers afférents à des immeubles
situés sur le territoire de l'un des Etats membres de la CIMA.
Ils sont admis dans la limite de 40% du montant total de
engagements réglementés.
3 Les prêts et
dépôts.
A l'instar des valeurs mobilières et assimilées,
les prêts et les dépôts sont admis en représentation
sous certaines conditions.
Les prêts ne sont admissibles que s'ils offrent des
garanties suffisantes quant à leur sécurité, que ces
garanties reposent sur la qualité de l'emprunteur, sur des
hypothèques, sur des garanties bancaires, ou accordées par des
entreprises d'assurance ou sur d'autres formes de sûretés.
Les prêts sont admis sur les limites ci-après,
selon le type de prêts ; 20% du montant total des engagements
réglementés :
l Les prêts hypothécaires de premier rang aux
personnes physiques ou morales ayant leur domicile ou leur siège social
sur le territoire de l'un des Etats membres de la CIMA dans les conditions
fixées par l'article 335-73(*).
l Les prêts obtenus ou garantis par les
établissements de crédit ayant leur siège social dans un
Etat membre de la zone franc, des institutions financières
spécialisées dans le développement ou des banques
multilatérales de développement compétentes pour les Etats
de la CIMA.
Les comptes de dépôts sont admis en
représentation à condition qu'ils aient été ouverts
auprès d'un établissement de crédit situé sur le
territoire duquel les contrats ont été souscrits.
En outre, la tenue des comptes est effectuée par les
établissements de crédit, les comptables du Trésor ou les
centres de chèques postaux. Ils doivent être libellés au
nom de l'entreprise d'assurance ou de sa succursale dans l'Etat sur le
territoire duquel les contrats ont été souscrits, et ne peuvent
être débités qu'avec l'accord d'un dirigeant, du mandataire
général ou d'une personne désignée par eux à
cet effet.
Ils sont admis pour un montant minimal de 10%, avec un maximal
de 35% du montant total des engagements réglementés. Ces limites
intègrent les espèces en caisse.
4 Les intérêts courus.
Les intérêts courus se rattachant aux actifs
réglementés sont eux-mêmes admis en représentation
des engagements réglementés.
Section 3: Les autres créances de
l'actif.
Les autres créances de l'actif admises en
représentation des engagements réglementés sont
listées sous les quatre rubriques suivantes du code des
assurances :
l Les avances sur contrats ;
l Les primes ou cotisations à recouvrer de moins de
trois mois ;
l Les créances sur les réassureurs ;
l Les créances nettes détenues sur les
cédants.
1 Les avances sur contrats.
Les avances sur contrats sont constituées de
prêts accordés aux assurés dans la limite de leur provision
mathématique. Ces avances sont remboursables avec un taux
d'intérêt. Toutefois, dans certaines compagnies, elles sont
directement déduites de la provision mathématique de
l'assuré et, dans ce cas, elles ne font pas l'objet de remboursement.
Elles sont considérées comme des rachats partiels.
Les avances sur contrats sont admises dans la limite de 30%
des provisions mathématiques.
2 Les primes ou cotisations à recouvrer de
moins de trois mois.
On utilise très souvent le vocable de
« créances sur les assurés ». Elles sont
admises nettes de taxes et de commissions, dans la limite de 5% des provisions
mathématiques.
3 Les créances sur les
réassureurs.
La partie des engagements qui a fait l'objet d'une cession
à un réassureur peut, outre les actifs réglementés,
également être couvertes par des créances sur les
réassureurs à condition que celles-ci soient garanties.
L'article 335-5 alinéa 1 dispose que :
« Les provisions techniques relatives aux affaires
cédées à un réassureur ne doivent être
représentées que par des dépôts en espèce
à concurrence du montant garanti. »
On peut définir la créance sur un
réassureur comme la somme algébrique des éléments
suivants : provisions techniques mises à sa charge, solde net des
comptes courants et dettes pour espèces déposées.
4 Les créances nettes détenues sur les
cédants.
Les provisions techniques relatives aux opérations
d'acceptations, outre des actifs réglementés, peuvent
également être couvertes par des créances nettes
détenues sur les cédants au titre, et à due concurrence
desdites acceptations.
Les créances nettes recouvrent les espèces
déposées en garanties par l'entreprise chez le cédant, et
le solde net débiteur du compte courant du cédant dans les
comptes de l'entreprise et cela, dans la limite des provisions
acceptées.
Section 4: Présentation des placements de
UAG-VIE.
De 2003 à 2006, les placements de UAG-VIE peuvent
être présentés dans le tableau4(*) ci-dessous :
|
2003 (en %)
|
2004 (en %)
|
2005 (en %)
|
2006 (en %)
|
Valeurs mobilières
|
3,68
|
2,94
|
16,40
|
23,17
|
Immeubles
|
12,47
|
10,52
|
9,88
|
8,95
|
Prêts
|
3,23
|
3,37
|
3,32
|
2,90
|
Trésorerie
|
80,62
|
83,17
|
70,40
|
64,98
|
Total
|
100,00
|
100,00
|
100,00
|
100,00
|
Source: rapport 2006 SUNU group
Si, en 2006, une grande part du portefeuille de UAG-VIE est
placée en obligations et actions, on doit noter que la trésorerie
et les dépôts sont également pour elle un poste majeur.
Taux moyen de rendement
|
2003
|
2004
|
2005
|
2006
|
5,88%
|
6,07%
|
5,78%
|
4,56%
|
Source : rapport 2006 SUNU group
De 2004 à 2006, on observe une décroissance du
taux moyen de rendement.
Ces tableaux montrent que les dépôts à
terme constituent le principal placement de UAG-VIE. Alors pourquoi cette
inadéquation des normes actuelles aux possibilités offertes par
les marchés financiers de la zone CIMA ?
Chapitre 5: Inadéquation des normes du
code CIMA à répondre aux réalités du
marché de la zone CIMA.
La gestion des placements se situe au coeur de
l'activité des sociétés d'assurance vie. En effet, les
actifs qu'elles détiennent constituent la contrepartie des engagements
qu'elles ont contractés à l'égard des assurés et
bénéficiaires de contrats. La rentabilité de ces actifs
contribue à la performance des contrats et conditionne par
conséquent l'opinion de la clientèle à l'égard de
l'assurance vie.
Section 1: Contraintes
réglementaires.
Lorsqu'il a été mis en place en 1995, le
système de supervision de la CIMA - législation
unifiée et Secrétariat unique - représentait une
importante amélioration de la supervision des compagnies d'assurance
dans les pays africains francophones. En plus de l'économie
d'échelle évidente, la Commission régionale a fourni un
forum où l'examen des demandes d'agréments et des analyses de
supervision pouvait être effectué par un organisme
indépendant, libre d'influences politiques tant des compagnies
d'assurance concernées que des responsables publics d'un pays membre.
Dans les premières étapes de sa mise en oeuvre,
il y a eu une rapide amélioration de la solidité du secteur de
l'assurance de la zone. Les compagnies faibles, sous capitalisée, ont
été fermées ou obligées de fusionner avec des
partenaires solides. Les inspecteurs de la CIMA ont circulé dans
l'ensemble de la région, identifiant les faiblesses et les cas
d'infraction aux règles. Les compagnies ont été
obligées de corriger leurs déficiences sur une courte
période de temps. Le service au public, notamment le traitement des
sinistres, s'est amélioré et tous ceux qui ont des relations avec
le secteur de l'assurance se sont félicités des changements.
Les règles du Code de la CIMA relatives aux placements
ont été conçues pour assurer que les actifs
utilisés pour couvrir les engagements soient de qualité
satisfaisante en termes de diversification et de liquidité. Elles
régissent la diversification et les types d'actifs acceptables. Elles
précisent que seuls les placements dans la zone CIMA sont acceptables.
Une compagnie peut placer une partie de ses avoirs libres à
l'extérieur de la zone CIMA, mais ces actifs ne seront pas
comptabilisés pour mesurer la couverture de ses engagements.
Malheureusement les pays de la zone CIMA se
caractérisent par le peu d'épaisseur de leurs
marchés des capitaux.
Section 2: Marchés financiers
embryonnaires.
Comme indiqué plus haut, en 2006, UAG-VIE avait 64,98%
de ses placements en DAT, ou en liquidités bancaires.
Cette situation s'explique par l'absence au sein de la zone
CIMA d'une gamme très variée d'opportunités de placements
rentables et suffisantes pour assurer le recyclage de l'économie de
l'ensemble des provisions techniques générées par les
opérations d'assurance vie.
Aussi, convient-il de s'interroger sur la viabilité,
l'efficience et la rentabilité des marchés financiers de la zone
CIMA.
A cet égard, l'intervention des sociétés
d'assurance sur le marché de la Bourse Régionale des Valeurs
Mobilières (BRVM) basée à Abidjan reste très
faible. Sur ce marché, l'absence d'une demande conséquente et la
persistance de la crise ivoirienne semblent avoir entraîné une
baisse générale des cours sur les dernières
années.
Même si une certaine évolution a
été constatée en 2005 par rapport à 2004 en terme
de capitalisation boursière et de volume total des transactions, le
volume moyen des transactions par séance est en recul par rapport
à 2004, et très loin des performances de 1999. La BRVM est ainsi
confrontée à des problèmes de liquidité et de
profondeur qui limitent l'attractivité des titres qui y sont
cotés.
En ce qui concerne la zone CEMAC, on assiste à la
présence de deux marchés financiers qui se développent de
façon parallèle et totalement indépendante : la
Bourse de Valeurs Mobilières de l'Afrique Centrale (BVMAC) et la Douala
Stock Exchange (DSX).
Tandis que la DSX a connu sa première émission
de titres seulement en avril 2005, après avoir été
inaugurée en 2003 et recapitalisée deux ans plus tard, la BVMAC
n'a démarré que le 13 août 2008. Le développement
parallèle de deux marchés concurrentiels dans un contexte
marqué par une absence de culture de bourse pourrait nuire à la
viabilité de ces marchés et à leur liquidité.
Section 3: Structure des placements concentrés
autour des dépôts bancaires.
La situation des marchés financiers de la zone CIMA
contraint bon nombre de compagnies d'assurance vie en général, et
UAG-VIE en particulier, à effectuer des placements en DAT auprès
du secteur bancaire. Ces placements en DAT ont des taux de
rémunération assez limités compte tenu de la
surliquidité qui caractérise les secteurs bancaires de la zone
CEMAC.
En trois ans, le taux brut en DAT est passé
de 7.5% à 2% au Gabon.
Aussi, convient-il de trouver des solutions pouvant permettre
à UAG-VIE d'offrir aux assurés et bénéficiaires de
contrats, des taux de rendements substantiels.
Chapitre 6: Solutions.
La situation décrite ci-dessus, ainsi que les obstacles
identifiés exigent des mesures urgentes et énergiques pour doper
la rentabilité des placements. Dans ce cadre, nous nous permettons de
donner des contours permettant de résoudre une équation à
plusieurs inconnues.
Section 1:Elargissement des possibilités de
placement et redynamisation des marchés financiers.
L'Union des Assurances du Gabon Vie avait des problèmes
de placements des provisions techniques qui étaient axés sur les
dépôts à terme et l'immobilier, limitant le niveau de ses
produits financiers. Avec la mise en place de la BVMAC et de la DSX, la gamme
des placements potentiels a augmenté.
Depuis un certain temps, on note la mise sur le marché
d'emprunts obligataires d'Etats dont le plus récent est celui de la
République Gabonaise5(*), de grandes sociétés comme les
sociétés de téléphonie et d'institutions
internationales de développement, avec récemment celui de
l'Agence Française de Développement6(*).
En outre, prenant en compte les recommandations des Etats
Généraux de l'Assurance Vie qui se sont déroulés
à Douala en République du Cameroun du 30 juillet au
1er août 2007, la CIMA a élargi la liste des actifs
admis en couverture des engagements réglementés aux fonds communs
de placements.
Les instances de la CIMA pourraient étendre cette
mesure à d'autres actifs du moment que les autorités de
contrôle des marchés financiers de la CEMAC et de l'UEMOA
n'émettent pas de réserves sur ces titres.
En tout état de cause, il convient d'instaurer un cadre
permanent de concertation entre les autorités des marchés
financiers de la zone et la CIMA afin d'adapter le catalogue
réglementaire des placements du code des assurances aux instruments
financiers en circulation sur ces marchés.
En ce qui concerne la redynamisation des marchés, les
responsables de la BRVM avaient adopté en 2003, un plan à moyen
terme, financé par les bailleurs multilatéraux et
bilatéraux. Ce plan dont la mise en oeuvre doit s'étaler entre
2005 et 2009, vise à améliorer l'efficacité du
marché, à renforcer le régulateur régional et
à développer la formation des acteurs du marché. Il
convient de poursuivre de telles initiatives afin d'offrir des sources
d'alternatives d'emplois aux provisions mathématiques des assureurs vie
en quête de placements à l'étranger.
Section 2: Rapprochement des marchés
financiers.
La Banque de France définit le marché financier
au sens strict comme « le marché sur lequel
s'échangent les valeurs mobilières ( actions, obligations, titres
dérivés ) ».
Et la bourse de valeurs est la réunion des
intermédiaires chargés des opérations de vente et d'achat
des titres. Elle est aussi le lieu de confrontation entre les demandes et les
offres de valeurs mobilières et/ou celles-ci trouvent une contrepartie.
Ainsi la bourse de valeurs peut être définie comme un
marché public spécialisé où se négocient les
valeurs mobilières en circulation selon les règles qui lui sont
propres.
Il y a lieu de souligner que depuis la fin des années
90, on assiste dans le monde à un mouvement de concentration et de
consolidation des bourses nationales tant dans les pays industrialisés
que dans les pays émergents. En Europe, ce processus a été
marqué par la création en septembre 2002 d'Euronext, née
de la fusion des bourses d'Amsterdam, de Bruxelles et de Paris. Moins de deux
ans après cette fusion, le marché des produits
dérivés de Londres et la plus importante bourse du Portugal ont
rejoint Euronext.
L'objectif pour Euronext est de disposer au terme d'une
harmonisation progressive des procédures nationales, d'un cadre de
transaction unifié, qu'il s'agisse du système
réglementaire, de la plate-forme de négociation
électronique ou de la chambre de compensation.
Conformément à cette tendance à la
concentration des marchés financiers, il y a lieu de
réfléchir au rapprochement de la BVMAC et de la DSX, ou de toutes
les bourses de la zone CIMA afin de permettre aux investisseurs d'avoir un
accès direct à l'ensemble du marché de la zone. Ils
pourront ainsi transmettre leurs ordres par un canal unique, sans se soucier de
problèmes transfrontaliers ou transrégionaux et sans supporter de
commissions ou de coûts de transaction supplémentaires. La
liquidité des titres et la profondeur n'en seront que plus accrues.
Section 3: Délocalisation partielle des
placements.
Le système de la supervision incarnée par le
système de la CIMA a pour but essentiel de veiller à ce que les
obligations de chaque compagnie à l'égard de ses assurés
soient au moins couvertes par un portefeuille d'actifs acceptables. Dans la
pratique, une compagnie peut avoir d'autres actifs en plus de ceux qui sont
admis par la CIMA mais ceux-ci sont ignorés. Toutes les restrictions
proportionnelles ne s'appliquent qu'à ces actifs admis.
Ce système a été conçu pour
permettre au régulateur de s'assurer que les compagnies n'ont pas un
montant excessif d'avoirs engagés dans les placements non liquides tels
que l'immobilier ou les actions. Telles qu'elles sont actuellement
interprétées, ces règles ne reconnaissent que les
placements faits au sein de la zone CIMA. Or les marchés des capitaux de
la région sont sous-développés et, par voie de
conséquence, il y a peu de possibilité de placement. En
conséquence, les compagnies maintiennent une part substantielle de leurs
avoirs sous forme de dépôts bancaires qui rapportent très
peu.
Tant que les marchés locaux des capitaux ne sont pas
plus développés, il serait raisonnable de permettre aux
compagnies vie de placer une fraction, disons 20%, de leurs provisions
techniques à l'extérieur de la région. Des règles
appropriées pourraient être élaborées pour assurer
la sécurité et la solidité de tels placements.
Section 4: Gestion actif-passif (GAP).
La Direction de UAG-VIE doit mettre en oeuvre des
méthodes efficaces de surveillance et de gestion du bilan afin d'assurer
une parfaite adéquation entre les éléments d'actif et les
éléments du passif. Cela permettrait à UAG-VIE d'atteindre
un niveau minimum de développement de la gestion actif-passif.
La gestion actif-passif (GAP), en anglais asset liability
management (ALM), a pour objectif de piloter la liquidité et de
maîtriser l'évolution des revenus financiers. Elle consiste d'une
part à analyser les risques de la société et à
établir régulièrement les indicateurs de gestion. D'autre
part, elle nécessite de se munir de moyens d'actions visant à
piloter le bilan, tout en respectant un cadre réglementaire en constante
évolution et des normes de gestion interne.
Conclusion générale.
La rentabilité des placements est une quête
permanente pour les compagnies d'assurance vie; le code CIMA impose de faire
participer les assurés aux bénéfices techniques et
financiers qu'elles réalisent.
Nous avons pu nous rendre compte de son importance dans le
processus de développement des compagnies d'assurances vie.
Nous saluons les efforts des compagnies d'assurances vie dans
leur organisation et dans la gestion des différents services. Nous
encourageons leur dynamisme, leur professionnalisme et surtout leur souci
d'améliorer leurs prestations en vue de la satisfaction de la
clientèle. Il faut noter cependant que le travail à effectuer sur
le terrain pour l'évolution de l'assurance vie est énorme.
Les faiblesses de la rentabilité des placements
énumérées plus haut ne sont certainement pas exhaustives,
de même que les solutions proposées.
Il semble cependant que les faiblesses relevées sont
les plus essentielles, et surtout contribuent largement à une mauvaise
rentabilité des placements.
Pour trouver des solutions à ce problème, il
faudrait une bonne collaboration des assureurs et des autorités de
contrôles des assurances. Tant que nos gouvernements n'auront pas pris
conscience véritablement du rôle de l'épargne longue dans
le développement économique de nos pays par le canal
privilégié de l'assurance vie sous toutes ses formes, toutes ces
mesures ne seront que dérisoires pour le développement de
l'assurance vie.
Des remèdes proposés, les plus à
même de contribuer à une consolidation pérenne de nos
compagnies semblent être l'élargissement des possibilités
de placements, le rapprochement des marchés financiers, la
délocalisation partielle des placements et la gestion actif passif.
A la lumière des différents points
développés à travers ce travail de recherche, nous pouvons
dire que la rentabilité des placements est l'élément
moteur d'une stratégie commerciale et reste un champ d'action
prometteur, dynamique et extrêmement alerte pour tout
développement d'une compagnie d'assurances vie.
Cette émergence peut-elle être efficiente avec
l'avènement de la crise financière mondiale, causée par
les subprimes, et avec l'absence d'une véritable politique de
développement de l'assurance vie dans nos pays; c'est-à-dire, la
non prise de conscience du rôle moteur de l'assurance vie dans le
développement d'un pays?
En outre, ce stage nous a été
bénéfique dans la mesure où il nous a donné une
vision concrète et précise de l'organisation d'une compagnie
d'assurances vie, ainsi que la place de l'assurance vie sur le marché
gabonais de l'assurance.
ANNEXE 1 : L'administration de UAG-VIE.
|

GABON
|
| UAG-Vie |
|
|
|
|
UNION DES ASSURANCES DU GABON -
VIE (UAG-Vie)
Entreprise régie par le code des assurances
CIMA
Capital social : FCFA 500.000.000
Forme juridique : Société
anonyme
Registre de Commerce : R.C. Libreville N°
2003B2977
Actionnariat
· SUNU ASSURANCES : 80,63 %
· BICIG (Filiale BNP Paribas) : 19,35 %
· Autres : 0,02 %
Conseil d'Administration
· Monsieur Albert ALEWINA CHAVIHOT,
Président
· Monsieur Pathé DIONE
· Monsieur Ousmane BOCOUM
· Monsieur Mohamed BAH
· Monsieur Lamine CISSE
· Monsieur Michel GONZALES représentant de
BICIG
Direction Générale
· Monsieur Apollinaire EVA ESSANGONE Directeur
Général
Commissaire aux comptes CABINET
DELTA Affilié à Mazars Afrique BP 79 Libreville GABON
|
|
COORDONNEES
|
|

Union des Assurances du Gabon
-Vie
Avenue du Colonel Parant BP 2137
Libreville GABON Tél. : (241) 74 34 34 Fax : (241) 72 48
57 E-mail :
uagvie@uagvie.com
Le
Réseau
LIBREVILLE Bureau
Direct Avenue du Colonel Parant B.P. 2137 Libreville Tel. : (241) 74
34 34 Fax : (241) 74 48 57
PORT GENTIL B.P. 505
Port Gentil Tel. : (241) 56 53 30 Fax : (241) 56 53 30
UAG-Vie
vous propose des produits qui allient Performance, Flexibilité
et Transparence.
Prévoyance : pour
protéger l'avenir des vôtres ;
· Retraite
: pour constituer votre retraite de demain et valoriser votre
patrimoine ;
· Indemnités de Services
Rendus : pour bénéficier d'une fiscalité
avantageuse et renforcer la valeur économique de votre entreprise.
|
|
|
|
|
ANNEXE 2 : L'organigramme actuel de
UAG-VIE.
Service
Commercial
Service Production et
Réassurance
Directeur Général
Service
Recouvrement
Service
Prestations
Assistante de Direction
Service
Informatique
Service
Comptabilité
Contrôle de
Gestion
L'organigramme en projet.
![]()
ANNEXE 3 : Bilans et comptes d'exploitation de
UAG-VIE.
EXERCICES 2003 ET 2004.
BILANS au 31 décembre 2003 et au 31
décembre 2004 (en milliers de F.CFA)
ACTIF
|
2004
|
2003
|
|
PASSIF
|
2004
|
2003
|
Immobilisations incorporelles
|
|
|
|
Capital social
|
500000
|
500000
|
Immobilisations corporelles
|
49 041
|
63 636
|
|
Réserves légales
|
57 550
|
50 235
|
Autres valeurs immobilisées
|
1 831 154
|
1 817 085
|
|
Réserve libre
|
|
|
Valeurs mobilières
|
320 063
|
345 063
|
|
Report à nouveau
|
66 852
|
1 019
|
Immeubles et terrains
|
1 144 814
|
1 169 346
|
|
Fonds propres
|
624 403
|
551 254
|
Prêts, dépôts et cautionnements
|
366 277
|
302 676
|
|
|
|
|
Part Réass. dans Prov. Tech
|
588 038
|
595 210
|
|
Dettes à long et moyen terme
|
958 433
|
633 164
|
Primes
|
92 990
|
87 615
|
|
|
|
|
Sinistres
|
495 048
|
507 595
|
|
Provisions Techniques
|
10 049 472
|
9 017 846
|
Valeurs réalisables à court termes
|
940 553
|
967 269
|
|
Primes
|
9 080 512
|
7 875 943
|
Cpte courant des Réassureurs
|
|
61 923
|
|
Sinistres
|
968 960
|
1 141 903
|
Débiteurs divers
|
914 211
|
838 828
|
|
|
|
|
Cpte de régularisation
|
26 342
|
66 518
|
|
Dettes à courts termes
|
958 433
|
726 112
|
Valeurs disponibles
|
9 051 142
|
7 558 325
|
|
Cpte courant des Réassureurs
|
435 435
|
259 994
|
Chèques et coupons à encaisser
|
|
|
|
Créditeurs divers
|
441 404
|
440 677
|
Banque
|
9 048 808
|
7 558 574
|
|
Cpte de régularisation
|
81 594
|
25 4
|
Caisse
|
2 334
|
249
|
|
Bénéfice de l'exercice
|
203 122
|
73 149
|
TOTAL ACTIF
|
12 459 928
|
11 001 525
|
|
TOTAL PASSIF
|
12 459 928
|
11 001525
|
COMPTES DE RESULTAT au 31décembre 2003 et au 31
décembre 2004 ( en milliers de F CFA).
COMPTE DE RÉSULTAT
|
2004
|
2003
|
|
INDICATEURS
|
2004
|
2003
|
Primes émises
|
2 825 572
|
2 677 619
|
|
Marge de solvabilité
|
|
|
Sinistres et Capitaux échus
|
983 120
|
897 941
|
|
Marge minimale exigée
|
415 743
|
359 911
|
Participations aux excédents
|
343 902
|
169 986
|
|
Marge disponible
|
644 715
|
564 403
|
Prov. Math. à la clôture
|
8 408 258
|
7 285 830
|
|
Taux de couverture
|
155 %
|
157 %
|
Prov. Math. à l'ouverture
|
7 285 830
|
6 091 347
|
|
Engagements réglementés
|
|
|
Part. aux excédents incorporée
|
261 760
|
234 737
|
|
Montants des engagements régl.
|
10 215 249
|
9 092 941
|
Charges de prestations
|
2 187 690
|
2 027 672
|
|
Total des actifs admis en représentation
|
10 575 794
|
8 986 107
|
Commissions
|
197 979
|
183 152
|
|
Taux de couverture
|
103,53 %
|
98,83 %
|
Solde réassurance
|
- 213 650
|
- 317 153
|
|
Ratios de gestion
|
|
|
Résultat technique
|
226 253
|
149 642
|
|
Sinistres et capitaux échus / (PM+PB)
|
13,03 %
|
14,19 %
|
Frais généaux
|
606 607
|
606 446
|
|
Frais généraux / Primes émises
|
21,47 %
|
22,65 %
|
Produits financiers nets
|
660 159
|
551 345
|
|
Commissions / Primes émises
|
7,01 %
|
6,84 %
|
Résultat d'exploitation
|
279 805
|
94 541
|
|
Produits financiers nets / Actifs gérés
|
6,07 %
|
5,88 %
|
Profits exceptionnels
|
33 423
|
44 240
|
|
Ratios de rentabilité
|
|
|
Pertes exceptionnelles
|
22 875
|
43 059
|
|
Résultat d'exploitation / Primes émises
|
9,90 %
|
3,53 %
|
Résultat avant impôts
|
290 353
|
95 722
|
|
Résultat net / Primes émises
|
7,19 %
|
2,73 %
|
impôts
|
87 231
|
22 573
|
|
Rémunération de l'épargne des assurés
|
7,81 %
|
6 %
|
Résultat net
|
203 122
|
73 149
|
|
Résultat net / Fonds propres
|
32,53 %
|
13,27%
|
EXERCICES 2005 ET 2006.
BILANS au 31 décembre 2005 et au 31
décembre 2006 ( en milliers de F CFA).
ACTIF
|
2006
|
2005
|
|
PASSIF
|
2006
|
2005
|
Immobilisations incorporelle
|
41 637
|
52 999
|
|
Capital social
|
500 000
|
500 000
|
Immobilisations corporelles
|
52 708
|
48 781
|
|
Réserves légales
|
100 000
|
77 863
|
Autres valeurs immobilisées
|
4 284 962
|
3 357 400
|
|
Réserve libre
|
13 952
|
|
Valeurs mobilières
|
2 835 000
|
1 860 000
|
|
Report à nouveau
|
0
|
9 662
|
Immeubles et terrains
|
1 094 560
|
1 120 281
|
|
Fonds propres
|
613 952
|
587 524
|
Prêts, Dépôts et cautionnements
|
355 402
|
377 119
|
|
|
|
|
Part Réass. dans Prov. Tech.
|
383 074
|
475 086
|
|
Dettes à long et moyen terme
|
403 278
|
497 829
|
Primes
|
85 486
|
81 415
|
|
|
|
|
Sinistres
|
297 588
|
393 670
|
|
Provisions Techniques
|
11 117 253
|
10 616 330
|
Valeurs réalisables à court terme
|
1 253 972
|
1 130 015
|
|
Primes
|
9 660 618
|
9 225 218
|
Cpte courant des Réassureurs
|
|
|
|
Sinistres
|
1 456 634
|
1 391 112
|
Débiteurs divers
|
1 175 131
|
1 042 927
|
|
|
|
|
Cpte de régularisation
|
78 841
|
87 088
|
|
Dettes à court terme
|
1 596 153
|
1 092 593
|
Valeurs disponibles
|
7 950 569
|
7 986 421
|
|
Cpte courant des Réassureurs
|
891 249
|
654 259
|
Chèques et coupons à encaisser
|
|
|
|
Créditeurs divers
|
670 001
|
375 304
|
Banque
|
7 950 091
|
7 984 619
|
|
Cpte de régularisation
|
34 903
|
63 030
|
Caisse
|
479
|
1 802
|
|
Bénéfice de exercice
|
236 287
|
256 427
|
TOTAL ACTIF
|
13 966 922
|
13 050 703
|
|
TOTAL PASSIF
|
13 966 922
|
13 050 703
|
COMPTES DE RESULTAT au 31 décembre 2005 et au
31 décembre 2006 ( en milliers de F CFA).
COMPTE DE RESULTAT 2006
2005 INDICATEURS
|
2006
|
2005
|
Primes émises
|
3 069 911
|
2 837 344
|
Marge de solvabilité
|
|
|
Sinistres et Capitaux échus
|
1 639 292
|
1 288 430
|
Marge minimale exigée
|
478 780
|
457 202
|
Participations aux excédents
|
260 291
|
224 051
|
Marge disponible
|
608 602
|
613 167
|
Prov. Math. à la clôture
|
9 660 618
|
9 225 218
|
Taux de couverture
|
127%
|
134%
|
Prov. Math. à l'ouverture
|
9 225 218
|
8 408 258
|
Engagements réglementés
|
|
|
Part. aux excédents incorporée
|
318 652
|
341 350
|
Montant des engagements réglementés
|
11 381 172
|
10 776 744
|
Charge de Prestations
|
2 016 331
|
1 988 091
|
Total des actifs admis en représentation
|
11 827 877
|
10 984 733
|
Commissions
|
255 037
|
210 383
|
Taux de couverture
|
103,92%
|
101,93%
|
Solde réassurance
|
-303 398
|
-218 825
|
Ratios de gestion
|
|
|
Résultat technique
|
495 146
|
420 045
|
Sinistres et capitaux échus / (PM+PB)
|
17,18%
|
14,73%
|
Frais Généraux
|
820 174
|
770 910
|
Frais généraux / Primes émises
|
26,72%
|
27,17%
|
Produits financiers nets
|
542 238
|
655 529
|
Commissions / Primes émises
|
8,31%
|
7,41%
|
Résultat d'exploitation
|
217 210
|
304 664
|
Produits financiers nets / Actifs gérés
|
4,56%
|
5,84%
|
Profits exceptionnels
|
149 226
|
115 225
|
Ratios de rentabilité
|
|
|
Pertes exceptionnelles
|
6 565
|
62 042
|
Résultat d'exploitation / Primes émises
|
7,08%
|
10,74%
|
Résultat avant impôts
|
359 872
|
357 848
|
Résultat net / Primes émises
|
7,70%
|
9,04%
|
Impôts
|
123 585
|
101 421
|
Rémunération de l'épargne des
assurés
|
6,21%
|
5,99%
|
Résultat net
|
236 287
|
256 427
|
Résultat net / Fonds propres
|
38,49%
|
43,65%
|
BIBLIOGRAPHIE.
Le code CIMA, LA FANAF Editions, 2004.
Rapport annuel SUNU group 2004.
Rapport annuel SUNU group 2005.
Rapport annuel SUNU group 2006.
SWISS-RE, SIGMA N°4/2007: L'assurance dans
le monde en 2006: retour en force des primes vie.
CIMA: Rapport de l'ensemble des marchés
d'assurances de la CIMA - Exercice 2004, Mai 2006.
FMI, Banque Mondiale: Programme
d'évaluation du secteur financier CEMAC, le secteur des assurances, Note
Technique, Juin 2006.
DIAGOU (JK): Séminaire, Les enjeux de
l'assurance vie, 14/02/2007.
CIMA, FANAF: Séminaire, Les états
généraux de l'assurance vie, Douala du 30 Juillet au
1er Août 2007.
CISSE Sékou: Rapport d'études et de stage,
7ème promotion MST-A, Les travaux d'inventaire relatifs
à l'élaboration des états financiers: cas des assurances
SABU NYUMAN, Institut International des Assurances, Novembre
2006.
HOUINSOU Bignon (PLR): Rapport d'études et de
stage, 7ème promotion MST-A, L'organisation du travail des
intermédiaires d'assurances au sein d'une compagnie d'assurance de la
CIMA: cas des réseaux commerciaux directs vie au
Bénin, Institut International des Assurances, Novembre
2006.
TABLE DES MATIERES
Dédicaces................................................................................................A
Remerciements.......................................................................................B
Sigles et
abréviations..............................................................................C
Introduction
générale...............................................................................1
Première partie: la présentation de
UAG-VIE..........................................3
Chapitre 1: Historique et
missions...........................................................4
Section 1:
Historique................................................................................4
Section 2:
Missions..................................................................................6
1. Contrats
individuels........................................................................6
a Temporaire Décès
(TD)..............................................................6
b Mixte Plus Triennale
(MPT)........................................................6
c Fonds Epargne Retraite
(FER)...................................................7
2. Contrats
collectifs..........................................................................8
a Horizon
Retraite..........................................................................9
b Groupe
Prévoyance..................................................................10
c Indemnité de Services Rendus
(ISR)........................................11
Chapitre 2: Structure
organisationnelle..................................................12
Section 1: Direction
générale.................................................................12
1. De
prévision..................................................................................12
2. De
gestion.....................................................................................13
3. De
contrôle....................................................................................13
Section 2: Fonctionnement des
services................................................14
1. Service Production et
Réassurance..............................................14
2. Service Prestation et Surveillance du
portefeuille.........................14
3. Service
Comptabilité.....................................................................15
4. Service
Informatique.....................................................................16
5. Contrôle de
gestion.......................................................................16
6. Service
Commercial......................................................................17
7. Service
Recouvrement..................................................................17
Chapitre 3:
Suggestions.........................................................................18
Conclusion.............................................................................................20
Deuxième partie: la problématique de la
rentabilité des placements des sociétés d'assurance vie
face aux exigences du code CIMA: cas de
UAG-VIE................................................................................................21
Chapitre 4: Etat des lieux en matière d'engagements
réglementés.......22
Section 1: Objectif et
définition...............................................................23
Section 2: Les actifs
réglementés..........................................................24
1. Les valeurs mobilières et titres
assimilés......................................24
2. Les actifs
immobiliers....................................................................26
3. Les prêts et les
dépôts..................................................................26
4. Les intérêts
courus........................................................................27
Section 3: Les autres créances de
l'actif................................................28
1. Les avances sur
contrats..............................................................28
2. Les primes ou cotisations à recouvrer de moins
de trois mois.....28
3. Les créances sur les
réassureurs.................................................29
4. Les créances sur les
cédants.......................................................29
Section 4: Présentation des placements de
UAG-VIE...........................29
Chapitre 5: Inadéquation des normes du code CIMA
à répondre
aux réalités du marché de la zone
CIMA...............................................31
Section 1: Contraintes
réglementaires..........................................31
Section 2: Marchés financiers
embryonnaires.......................................32
Section 3: Structure des placements concentrés
autour des dépôts
Bancaires...............................................................................................33
Chapitre 6:
Solutions..............................................................................34
Section 1: Elargissement des possibilités de
placement et
redynamisation des marchés
financiers................................................34
Section 2: Rapprochement des marchés
financiers...............................35
Section 3: Délocalisation partielle des
placements................................36
Section 4: Gestion
actif-passif................................................................37
Conclusion
générale..............................................................................38
Annexes.................................................................................................40
Annexe 1: Administration de
UAG-VIE..................................................41
Annexe 2:
Organigrammes....................................................................42
Annexe 3: Bilans et comptes
d'exploitation............................................44
Bibliographie..........................................................................................48
Table des
matières................................................................................49
* 1 SWISS RE Sigma n° 4/
2007
* 2 Règlement n°
0002/CIMA/PCMA/CE/SG/2007 du 15 octobre 2007 modifiant et complétant les
dispositions de l'article 335-1 du code CIMA relatives à la
réglementation des placements et autres actifs.
* 3 Article 335-7 du code
CIMA : « Les entreprises ne peuvent acquérir d'immeubles
grevés de droits réels représentant plus de 65% de leur
valeur, ni consentir de droits réels sur leurs immeubles, sauf
autorisation accordée à titre exceptionnel par la Commission de
contrôle ».
* 4 Tableaux
élaborés en fonction de l'article 335-1 du code CIMA,
troisième édition, 2004
* 5 L'emprunt obligataire
« Etat gabonais 5,50% net 2007-2013 », lancé le 10
décembre 2007.
* 6 L'emprunt obligataire
2008-2016 lancé, le 18 février 2008 dans la zone UEMOA.
|