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Les aspects communicationnels de la symbolique du veuvage chez les Baluba du KATANGA

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par Magalie KABALE
Institut facultaire des sciences de l'information et de la communication (IFASIC) - Licence en communication sociale 2008
  

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II.4. Les baluba du Katanga et les pratiques du veuvage

A la mort d'un conjoint plusieurs pratiques se font chez le peuple baluba du Katanga. Le Cadavre restait exposait pendant plusieurs jours afin de permettre à toutes les lignées du clan de venir pleurer celui qui les quittait. C'est par groupes que ces visiteurs arrivaient au village du défunt. Les femmes étaient vêtues de vieux habits en lambeaux, d'autres de feuilles de bananier, la tête rasée. Le tors nu, d'autres la chevelure en désordre enduit de boue ou couverte de poussière. Elles poussaient des cris de lamentations chantaient la mémoire du défunt et clamaient la peine que leur causait le disparition de cet être cher.

Lorsque c'était la femme qui mourait le conjoint survivant appuyé sur le corps du défunt pleurait de toutes ses larmes jusqu'à en étouffer. Il est vétu d'une bande de tissu passé entre les cuisses et dont les deux extrémités retombent l'une par devant, l'autre par derrière. Ce pagne est retenu par une corde fixée autour des reins. Le reste du corps est entièrement nu et couvert de poussière. Dans sa douleur, le conjoint survivant se roule par terre et se lamente. Si le trépassé est l'époux, sa femme le suit, torse nu, tenus par deux femmes de la famille, l'une au bras droit, l'autre au bras gauche. Elle est entourée par des membres proches de la famille.48(*)

II.4.1. L'inhumation

Le cimetière était l'endroit qu'avait habité l'ancêtre fondateur du village. Il y était entouré dans sa propre habitation. A sa mort, le village avait été transplanté ailleurs, mais tous les habitants de ce village décédant par après, étaient inhumés autour de sa tombe.

Quand le cortège funèbre est arrivé au cimetière, le cercueil est déposé dans la fosse. Les démonstrations de tristesse se sont poursuivies jusqu'à moment où l'aîné de la famille du défunt prend la parole, suivi en cela par l'aîné de la famille du survivant ; ce dernier, ou encore l'un ou l'autre parent, s'adresse une dernière fois au défunt.

La dépouille mortelle est alors descendu dans le tombe. On ne manquera pas d'y joindre tous les vêtements qu'ils avaient amassés ou que la parenté a apportés comme contribution coutumière. Aux funérailles. On lui laisse tous ses objets les plus chers faute de quoi il viendrait les réclamer. On recouvre dans le cercueil de terre. Sur la tombe, on plante des branches d'arbres auxquelles on prend assiettes, vases, bouteilles, verres à boire etc. Il arrivait qu'après l'enterrement, les deux familles soient en tension autour de la cause du décès. La famille du défunt accusait celle du survivant. Et cette dernière se défendait par rapport à ces accusations. Ces discussions pouvaient atteindre une certaine gravité. Dans semblable cas, la mésentente entre les deux familles durera aussi longtemps que le deuil.

Il en suivait des complications liées au paiement des indemnités que la coutume impose au conjoint survivant. Le deuil durera plusieurs mois, il ne sera levé qu'après autorisation de la famille du disparu. Durant ce temps, le conjoint survivant est soumis à un régime sévère. Il reste assis. Et lorsqu'il est contraint de se déplacer, il ne peut parler ni se retourner. Il ne pouvait boire ni manger qu'avec l'autorisation de l'autre famille et moyennant le paiement d'un écot prévu par la tradition. Le survivant n'est pas admis à se laver jusqu'à la levée du deuil.49(*)

* 48 SOHIER,J., op.cit,pp35-36

* 49 KALENDA, J. Shaba Kasaï ou sont nos coutumes, Bruxelles, du culot Gembloux, 1998, p.150-152

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