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Les aspects communicationnels de la symbolique du veuvage chez les Baluba du KATANGA

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par Magalie KABALE
Institut facultaire des sciences de l'information et de la communication (IFASIC) - Licence en communication sociale 2008
  

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I.3.1. La modalité verbale.

Elle consiste à transmettre des messages à un ou plusieurs individus à l'aide de la parole. Selon Ferdinand de Saussure, la parole est l'activité de l'émetteur qui engage une personne déterminée dans un usage de la langue. Il propose une différence entre la langue et la parole : la parole est l'activité de l'émetteur (locuteur) qui engage une personne déterminée dans un usage de la langue et la langue est un système fondé par un ensemble des signes et de règles de combinaisons.

La parole implique deux opérations : celle qui consiste en une sélection de certains mots dans le code d'une langue et celle qui porte sur une combinaison de ces unités des ensembles complexes. Chaque niveau intégrant ceux qui procèdent dans un ordre chronologique : de sens aux mots, des mots aux phrases, des phrases aux discours.

Ces liaisons de complexité croissante sont régies par les lois phonologiques, grammaticales et symboliques de la langue.

I.3.2. La modalité non verbale

Elle consiste à communiquer non pas par la parole mais par l'attitude, les mouvements corporels, les odeurs, les regards, ...

La communication ne concerne pas seulement les échanges verbaux mais elle englobe aussi les événements paralinguistiques tels que les gestes, les habits, le maquillage, la coiffure, etc.

Selon HAll, le langage verbal de communication n'est pas comme le langage silencieux.18(*)

Nous pouvons dire que le silence n'est pas à négliger dans le domaine de la communication. Il occupe une place dans la théorie de la communication. Ce n'est pas un temps mort, vide de sens. C'est un moyen par lequel on transmet le message.

I.3.3. La Proxémique. 19(*)

Elle étudie les positions occupées par les personnes. Elle s'intéresse aux distances qui séparent celles - ci.

Pour HALL, il y a

- la distance intime : en dessous de 50 cm

- la distance personnelle : de 50cm à 1,20 m

- la distance sociale : de 1,2 m à 2,4 m

- la distance publique : jusqu'à 8 m

Ces distances d'interaction varient suivant le contenu du message mais aussi suivant les individus et les cultures.

I.3.4. La Kinésique 20(*)

Toute situation de face implique une communication multi - canal. Si on s'exprime par la parole, il est clair que celle-ci s'accompagne avec des mouvements, des gestes, etc.

Modalité vestimentaire21(*)

Le vêtement est un moyen de commination active. Il rend possible le passage d'un message de soi à autrui par un système de connaissance complice. Les vêtements ethniques ou folkloriques permettent ainsi de revendiquer son appartenance à un peuple ou à une nation.

Modalité olfactive22(*)

Cette modalité renvoie à la relation qui lie l'odeur et la communication. Bachelard affirme que l'odorat autorise la communication véritable avec le passé. Marcuse le considère comme un sens de la proximité et Michel Serres comme celui des contacts et des rencontres. D'emblée, l'olfactif paraît donc placé sous les signes contraires de l'incommunicabilité et de la communication. L'odeur qui s'impose de la façon la plus directe et la plus indiscrète peut susciter des comportements instantanés d'attrait et de rejet.

Symbole

Selon Rose, le symbole est un stimulus qui a une signification apprise et une valeur pour des gens qui réagissent en fonction de ces signification et valeurs et non de simulations physiques affectant leur organes sensoriels23(*). ANZIEU et MARTIN pensent que tous les éléments de la communication sont essentiellement des symboles, plus ou moins connus des interlocuteurs, plus ou moins clairs, rarement univoques. La charge symbolique des significations des mots utilisés au fur et en mesure induit des associations de sens qui ouvrent les champs de compréhension respectifs des interlocuteurs et permet à ces champs de coïncider de mieux en mieux24(*). On appelle procès symbolique, le procès ou moyen duquel les êtres humains désignent arbitrairement certaines choses pour représenter d'autres, soutient HAYAKAWA.25(*)

Toutes ces définitions nous aideront à comprendre le sens utilisé du symbole par les intaractants que nous avons ciblé pour notre investigation.

La symbolique

La symbolique est l'étude des clés qui permettent d'interpréter les symboles. Elle ne vise pas une explication globale du cosmos mais seulement la description d'un vocabulaire, référé en particulier au mental.26(*)

Le palier symbolique de la réalité sociale est tellement vaste et important, tellement envahissant même, qu'il peut paraître bien difficile à délimiter. A les considérer comme un aspect, la majorité des plans étagés de la réalité sociale relèvent du symbolisme. C'est le cas de la plupart des manifestations, des modèles surtout de ceux qui sont dits culturels : des rites, des procédures, des traditions, des pratiques des modes, des rôle sociaux.

Ce symbolisme s'étend jusqu'aux catégories logiques, aux impératifs moraux et juridiques et même aux représentations collectives et autres états mentaux. Les niveaux divers du social symbolisent en premier lieu, le tout indécomposable de la réalité sociale, les phénomènes sociaux totaux dont les plans étagés se tiennent liés les uns aux autres et s'interpénètrent, en particulier grâce à la médiation des symboles sociaux. Les symboles sociaux, produits et producteurs de la réalité sociale dont ils représentent la quintessence, fonctionnent, comme une espèce de ciment social fluide et on omniprésent qui s'insinue partout pour raccommoder sans relâche les cassures et les décalages des niveaux. Ils ne sont d'ailleurs à la hauteur de leur tâche du fait qu'ils se trouvent toujours plus ou moins en retard sur la mobilité incessante de la vie sociale et qu'ils sont débordés par ses discontinuités sans cesse renouvelées.

Mais aussi si les symboles sociaux symbolisent tout d'abord l'ensemble indécomposable des niveaux, ils se trouvent en même temps rattachés plus spécialement aux oeuvres mentales, aux idées et valeurs collectives dont ils ne donnent jamais qu'une expression inadéquate.

Les oeuvres de civilisation dans la diversité de leurs manifestations, y compris le langage, la connaissance, la moralité, l'art, la religion, le droit, l'éducation et leur justification dites idéologiques sont particulièrement en liaison avec les symboles. Ces derniers doivent, par ailleurs tenir compte à la fois des attitudes collectives des sujets auxquels ils s'adressent, sujets récepteurs ou interprétés, et de ceux qui les formulent, sujets émetteurs ou promulgateurs. Les symboles poussent, les uns comme les autres, à la participation directe aux contenus symbolisés.

GURVITCH affirme que le problème du symbolisme a donné lieu à des graves erreurs d'interprétation. Selon lui, d'après certaines conceptions récentes surtout anglo-saxonnes, les symboles se réduiraient entièrement aux signes et signaux.27(*)

VEUVAGE 28(*)

D'après les informations obtenus auprès à l'issue des entretiens, le veuvage est définit par les Baluba du Katanga comme étant la période qui va du décès du conjoint jusqu'au jour du divorce d'avec le (la) défunt (e). Cette période couvre une durée de 40 jours. C'est au cours de cette période que les familles organisent les cérémonies de veuvage. Exceptionnellement, elle peut être prolongée et aller jusqu'à deux ans. Pendant ce temps, le conjoint survivant reste lié maritalement au conjoint décédé. Il ne peut donc se marier. Cela va jusqu'à deux ans lorsque les deux familles n'arrivent pas à se mettre d'accord sur les indemnités mortuaires et sur la cause de la mort.

I.6.1. LE ROLE

Définition29(*)

Le rôle est défini soit comme la manière dont le titulaire d'un statut doit y répondre, auquel cas le rôle se définit en terme d'attentes, soit la façon dont il accomplit affectivement et habituellement les tâches découlant dudit statut. Autrement dit, statut et rôle sont deux faces d'une même chose considérée d'un point de vue différent. Comme le dit Linton, il n'y a point de statut sans rôle ni de rôle sans statut.

Le statut30(*)

Le statut s'analyse comme un ensemble de droit et d'obligations socialement déterminés. Ainsi les qualités de père, d'homme, de femme, de jeune ou de vieux, constituent autant de manière d'être que la société reconnaît officiellement. Mais cette reconnaissance sociale des faits naturels et culturels doit allée de pair avec l'offre ou l'imposition d'exigences, tantôt vagues, tantôt précises, auxquelles le titulaire d'un statut doit satisfaire dans le cadre d'un système social donné. Le statut revêt avant tout un aspect normatif en ce qu'il implique des droits et des devoirs ; tandis que le rôle n'est rien d'autre que le côté dynamique ou comme disent d'aucun, processuel du statut en tant que celui-ci déclanche un processus d'actions et de comportements caractéristiques, dont la déviance ou la dérive par rapport à ses exigences peuvent provoquer la menace ou l'implication de sanctions.

* 18 HALL Cité par DURAND, J, Les femmes de la communication, Paris, éd Durana, 1996, p. 6

* 19ECKMAN Cité de par MUTUMUENI, M., Atelier de la RTV, G3, Kinshasa, IFASIC, 2004 - 2005

* 20 Idem

* 21 SFELZ, L, Dictionnaire Critique de la Communication, Tome I, Paris, PUF, 1993, p. 452

* 22 Idem, p. 445

* 23 ROSE Cité par BAYEDILA, Théories de la microsociologie, « notes de cours de la communication sociale », Kinshasa, IFASIC 2007 - 2008, p. 3 inédit

* 24 ANZIEU, D. et MARTIN, J-Y, La dynamique des groupes restreints, Paris, Presse Universitaire de France, 1969, p. 135

* 25HAYAKAWA, S, I, On pense avec les mots, New - York, Nouveaux Horizon 1966, p. 46

* 26 LASSEGUE, J, Qu'est - ce qu'un symbole ? In www.undp.org consulté le 27 août 2008

* 27 GURVITCH, G, La vocation actuelle de la sociologie, Tome I, Paris, Puf, 1968, p. 94.

* 28 LUKANDA, 25/ 08/ 2008 16h

* 29 LINTON Cité par COSTER, M. et Alii, Introduction à la sociologie, 5e éd. Bruxelles, De Boeck, 2002 p. 139

* 30 Idem

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"Piètre disciple, qui ne surpasse pas son maitre !"   Léonard de Vinci