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Essai d'évaluation de la culture politique de la population du Maniema: Cas des Habitants de la Commune de KASUKU de 2003 à 2005

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par Happy MOLOWAY LUKUNGA
Université de Lubumbashi - Graduat 2004
  

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UNIVERSITE DE LUBUMBASHI

CENTRE UNIVERSITAIRE EXTENTION DE KINDU

FACULTE DES SCIENCES SOCIALES, POLITIQUES ET ADMINISTRATIVES

B.P.122 K I N D U

Par :

Happy MOLOWAY LUKUNGA

Travail de fin de cycle Présenté et défendu

en vue de l'obtention du Grade de gradué en

Sciences Politiques et Administratives.

Directeur : Prof. Antoine YUMA MADJALIWA

Encadreur : Assistant Gaston LUKONGO

Année Académique 2004 - 2005

Année Académique 2004 - 2005

Introduction

1. Etat de la question.

L'histoire du monde est parsemée des guerres et des conflits politiques qui

trouvent leurs origines selon les époques et les lieux, dans l'intolérance et l'incompréhension, la soif du pouvoir, l'ambition ou l'autorité des hommes qu'ils agissent seuls ou en groupe.

D'où le processus de démocratisation en République Démocratique du Congo avec ce qu'il entraîne comme conséquences est justifiable d'une analyse scientifique.

Plusieurs études antérieures ont déjà fait l'objet de la culture politique, en science sociale.

En optant pour l'approche culturelle des faits politiques, nous avons pleinement partagé l'idée de pascal MARCHAND1(*), pour qui la politique ne saurait se réduire a une analyse institutionnelle, juridique, officielle et fonctionnelle.

C'est aussi ce qui s'exprime quotidiennement dans la vie, dans les conversation, les mouvements de masse, concernant le fait politique, il ne sera pas appréhendé dans la totalité des Maniemiens, mais plutôt chez les habitants de la Commune de Kasuku, en tant q'entité politico administrative, Nous considérons cette couche comme une catégorie des classes sous informée, sentimentaliste dont l'étude des attitudes sur les phénomènes de changement politique revêt un grand intérêt scientifique.

La Direction des hommes suppose que l'on tienne compte de leurs réactions et leurs cultures politique.

Dans cette perspective, ALMOND et POWELL2(*) ont défini la culture politique comme «  la trame des attitudes et des orientations individuelles que partagent les membres d'un système vis-à-vis de la politique ». Tous les ouvrages que nous avons consulté traitent de près ou de loin de la culture politique. Le point commun de toutes les définitions que nous avons étudiées pour les fins de ce projet, est la vision de la culture politique comme un ensemble cohérent, un système de représentation qui motive et explique les comportements politiques.

La démarcation entre la mienne et celle des autres études se situe au niveau de l'espace de l'évaluation de la dite culture politique. Nous l'appliquons plus particulièrement dans la commune de Kasuku et c'est sous la transition politique en République Démocratique du Congo issue de la constitution actuelle et de l'accord global et inclusif de Sun City en Afrique du Sud.

2. Problématique

Parmi les besoins de l'homme, il existe aussi celui de s'informer sur ce qui se passe autour de lui, sur sa société pour s'assurer de son épanouissement, de son intégration sans lesquels ils constituent un danger pour son environnement et partout pour sa province, son pays dont il est le fils majeur.

La gestion au quotidien de sa société doit lui préoccuper au plus haut point et il a le devoir de s'investir pour son progrès, pour sa prospérité, cela signifie que chaque personne dans son secteur d'activité doit apporter sa pierre a l'édification d'un Etat ou les vertus démocratiques sont respectées parce que gage d'un quelconque développement, cela est possible avec la participation de toute la population, si celle-ci porte un regard critique sur ses dirigeants, et leur mode de gestion traduisant le degré d'instruction de la masse populaire.

Eu égard a ce qui précède, notre question fondamentale est formulée de la manière suivante : « A quelle culture Politique correspond celle de la population de la Commune de KASUKU, eu égard à son contexte environnemental et à l'action menée sur elle par les agents de socialisation ? »

Aussi face à cette réalité, soutient-elle le système Politique ou non ?

Si oui quels en sont les signes perceptibles ?

Telles sont des questions auxquelles nous répondrons tout au long de ce travail.

3. Hypothèses

En guise d'hypothèse, nous estimons que la population de la commune de Kasuku

correspond à la culture politique de sujétion.

Ce fait serait un résultat de manque d'éducation civique et politique et même démocratique.

On y ajouterait l'inconscience et le manque de volonté politique dans les chefs des leaders politiques Maniemiens.

Aujourd'hui, la population de KASUKU aurait des attitudes d'indifférence à la vie politique et au système politique même. Nous pensons qu'elle manifesterait les sentiments de refus de l'actuel système politique.

4. Objet et Intérêts du Travail

Comme nous l'avons souligné, dans la démarcation de notre étude avec celles des autres, l'objet est d'évaluer le degré de la culture politique de la population de la Commune de Kasuku pendant la période de la transition politique dans notre pays.

Cette étude présente, en effet, un double intérêt : scientifique et pratique.

Sur le plan scientifique, ce travail servirait d'outil susceptible d'aider non seulement les leaders politiques afin qu'ils rendent les institutions politiques plus efficaces, mais aussi aux futures chercheurs (politologues, sociologues, juristes, etc.) qui s'intéresseront à cette étude relative à la Culture Politique des Citoyens qui se veut démocratiques. Personnellement, l'option de cette étude est une conséquence de notre filière de formation en tant que politologue en formation, elle nous aide à discerner par nous même, à développer notre gage intellectuel, à orienter notre vision ou perspectives pour l'avenir.

Sur le plan pratique, elle servira aux gouvernés de prendre des dispositions en tant que citoyens d'un Etat et, non des sujets à manipuler a tout prix. Ils saisiront le sens de la participation politique pour un développement intégral de leur société. D'autre part, les gouvernants à travers cette étude, retrouveront la porté indispensable de s'approcher des gouvernés, de promouvoir les principes démocratiques d'exercice des droits politiques.

5. Méthodologie.

Une étude est scientifique que dans la mesure où elle adopte une démarche méthodologique appropriée pour parvenir à ses fins. C'est ce qui fait dire à LOSHAR et CHEVALIER : «  Les méthodes sont les différents procédés d'analyse susceptible de conduire à une explication des phénomènes observés »3(*)

Quant à notre travail, nous nous sommes servie de la méthode systémique et des

Techniques d'observation directe désengagée, documentaire et le questionnaire d'enquête. Cette méthode est définie par David EASTON comme un ensemble d'éléments interdépendants liés entre eux par des relations tel que si l'un est modifié, les autres les sont aussi et que par conséquent tout l'ensemble est transformé4(*).

En ce qui concerne cette méthode systématique, en fonction des données, recueillies par les techniques précitées, elle nous a aidé à expliquer les différentes attitudes, comme les systèmes des valeurs sur le système politique congolais, car il est influencé par ces valeurs et peut également dans une dimension confortable, agir sur elles (ces valeurs)

La commune de Kasuku en tant que système reçoit les demandes de ses gouvernés (l'ignorance, l'observation, la marche pacifique ou violente, l'indifférence, les réclamations, etc.), ces plaintes, ces doléances exprimaient en ignorance sont reçus et traités dans la boite noire qui est constituées par le pouvoir politique, la territoriale, les organismes non gouvernementaux, les Associations et les églises pour faire sortir des décisions sous formes de propositions ou de décisions.

Ainsi, l'ensemble de ces mécanismes (in puts et les out puts) forment les données auxquelles sont issues des décisions sous forme d'information sur la culture politique.

Pour appuyer la dite méthode, nous avons fait recours à quelques techniques qui nous ont été utiles.

Certains auteurs notamment RINO et GRAWITZ défissent les techniques comme étant les outils mis à la disposition de la recherche et organisé par la méthode dans ce but5(*).

A cet effet, la technique d'observation directe désengagée, elle nous a permis d'éviter la subjectivité des nos enquêtes et de paraître objectif pendant nos récoltes des données afin de bien juger la qualité des informations fournies par ces enquêtes. La technique documentaire, grâce à l'utilisation de la documentation écrite qui a paru sur le problème ou sur les problèmes connexes. Il s'agit là des ouvrages, revues, mémoires,

Travail de Fin du cycle, etc.

La technique d'enquête par questionnaire dont nous avons fait recours, nous a permis de récolter les données inhérentes à notre travail en vue de concrétiser le sondage.

Ainsi, notre population d'étude est constituée des habitants de la commune de KASUKU, dans la ville de Kindu.

Un échantillon occasionnel a été tiré dans la population au les habitants de la ville de Kindu. Cette population d'étude est l'ensemble des groupes humains concernés par l'enquête.

Cependant, il est souvent rare qu'une enquête sociologique puisse atteindre l'ensemble des individus composant la population d'étude. Cette situation est la conséquence de l'action isolée ou simultanée de certaines contraintes. Parmi celles-ci, nous pouvons citer la taille de la population souvent grande dans ce genre d'enquête, le coût de la recherche et le délai d'exécution6(*).

Ainsi, compte tenu de la taille très grande des habitants de la commune de KASUKU et du coût éventuel d'une telle recherche sur l'entièreté des habitants et du délai d'exécution de notre dissertation, un quartier a été retenu : le quartier KASUKU,. Nous avons préféré travailler avec un échantillon de 50 sujets représentant l'effectif total de tous les enquêtés.

Il sied de signaler que les critères d'âge et de sexe de nos enquêtés ont été respectés afin de prouver une représentation objective dans une enquête de ce genre.

6. Délimitation spatio-temporelle.

Dans l'espace, ce travail concerne la Commune de Kasuku en tant que circonscription administrative de la ville de Kindu.

Alors que, dans le temps, cette étude va de 2003 à 2005.

Cette délimitation spatio-temporelle se justifie par le fait que, la dite commune est située au centre dela ville de Kindu, en tant que chef lieu de la province du Maniema, ou se concentre toutes les activités politiques, administratives, économiques et sociales.

La période de 2003 - 2005 est caractérisée par des enjeux politiques dans le pays suite à la guerre qu'a connue le pays de 1996 à 2003, elle est marquée par les enjeux de la réunification du pays, les préparations des éventuelles élections au terme de cette transition politique que les gouvernés jugent et observent à chaque fait.

7. Difficultés rencontrées

Il convient de signaler que la tâche ne nous a pas paru facile pour réaliser une telle étude.

Nous étions butés aux problèmes liés à la frustration, à la réticence des certaines actions de nos enquêtés qui nous prenaient pour des espions du pouvoir en place.

A cela, s'ajoute le refus catégorique des certains enquêtés de nous rendre service. Comme chaque maladie exige un remède, nous les avons convaincus en leur explicitant que nous étions chercheur et la réalisation de cette étude scientifique exigerait leur implication. C'est grâce à la persévérance, à l'endurance et à notre diplomatie en leur garantissant la quiétude que nous sommes parvenu à contourner les difficultés.

8. Subdivision du Travail

Outre l'introduction et la conclusion, la présente étude est subdivisée en trois chapitres : le premier traite de la Considération Générale, le deuxième porte sur la Culture Politique des habitants de la Commune de Kasuku et le troisième traite des Causes de l'inactivité politique apparente des habitants de la commune de Kasuku.

Chapitre premier : Considération générales

Ce chapitre est subdivisé en trois sections. La première porte sur la définition des concepts, la deuxième explicite les notions de la culture politique et la troisième présente la commune de KASUKU.

Section 1. Définition des concepts

I.1.1. Démocratie

Ce sont les grecs de l'antiquité qui sont les premiers à développer un système de gouvernement démocratique.

Du grec democratia ou demos qui signifie le « peuple » et crate ou cratos signifie «  la force ou la puissance ».

Selon Didier JULIA, la démocratie est le gouvernement du peuple, pour le peuple et par le peuple, régime ou le suffrage universel est librement exercé sans aucune contrainte morale ou physique7(*).

Elle est un système politique, une forme de gouvernement dans lequel la souveraineté émane du peuple ou encore un système de rapports institués à l'intérieur d'une institution, d'un groupe, ... ou il est tenu compte, aux divers niveaux hiérarchiques, des avis de ceux qui ont à exécuter les tâches commandées8(*).

Elle suppose par ce fait la liberté politique, donc le pluralisme qui implique la facilité laissée à tous les groupements politiques de concevoir le pouvoir9(*).

Ainsi tout les citoyens participent réellement à l'exercice du pouvoir politique en élisant librement ceux qui les gouvernent, poursuivent librement leurs activités culturelles, professionnelles, religieuses ou autres dans les limites du bien commun et jouissent librement de leur droit.

Démocratie égale gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple. Telle est la formule du Président Américain Abraham LINCOLN.

Nous pensons, comme le dit si bien Philippe MOTTU, qu'en réalité la démocratie est un état d'esprit, une façon d'être et de se comporter sur le plan moral, la démocratie et la liberté ne seront sauvées que par la qualité des hommes qui parlent en leur nom.

I.1.2. Politique

En science Politique, ce concept a deux genres : masculin et féminin. Il s'entend selon que l'un au l'autre est utilisée. «le Politique » représente l'homme de gouvernement à l'occurrence un politicien. « la Politique » est un art de gouverner un Etat, une science et une politique des affaires intéressant l'Etat.

Selon le grand LAROUSSE, Politique comme adjectif correspond à tout ce qui est relatif à l'organisation et au gouvernement des affaires publiques10(*).

La politique c'est le peuple et ses besoins qui sont d'une importance plus durable que tout ce que les administrations peuvent faire11(*).

NGOIE MPANYA estime que la politique est tout fait, acte ou situation impliquant l'existence dans un groupe humain des rapports de conflits et coopération de commandement et d'obéissance établis en vue d'une fin commune ou de l'exercice du pouvoir dans la prise de décision intéressant le groupe12(*).

Elle est tout ce qui s'exprime quotidiennement dans la rue, dans les conversations, les mouvements de masse. Elle ne saurait à cet effet se réduire à une analyse institutionnelle, juridique, officielle et fonctionnelle13(*).

Ainsi, la politique sera appréhendée dans cette étude comme étant relative à l'organisation et à la gestion de la chose publique, gestion à la quelle le peuple doit être implique pour son bien être total. « l'on est bien servi que si l'on s'est soi-même servi » dit-on.

I.1.3. Pouvoir

Selon LAPIERRE, le pouvoir est l'ensemble de processus et des rôles sociaux par lesquels sont effectivement prises et exécutées des décisions qui engagent et obligent tout le groupe.

Il est également la capacité dans les rapports sociaux de s'imposer au d'imposer sa volonté en dépit d'une résistance éventuelle. Il peut se transformer en autorité s'il est pleinement accepté14(*).

X a du pouvoir sur Y dans le mesure ou Y opère une action Z qu'il n'aurait pas effectuée sans la relation avec X et qui revêt la modalité d'une injonction lorsqu'une menace de punition, de sanction est assortie au refus d'octamperer : privation d'un bien, d'une liberté, d'un avantage acquis. Le pouvoir est compris ici dans le sens sociologique du terme, c'est-à-dire, ensemble des relations entre commandement et obéissance.

I.1.4. Pouvoir Politique

Beaucoup d'auteurs l'ont défini différemment selon la variété des contextes.

En rapport avec notre étude, nous en avons retenus quelques uns.

Il s'agit de la définition :

Selon DEBBACH, C. et DAUDET, Y15(*) le pouvoir politique comme étant une force d'impulsion suprême et finalisée d'une société. Etat, politique, c'est celui qui est appliqué dans un Etat.

Pour LAPIERRE, J.W, c'est la combinaison variable d'autorité légitime (recours à la coercition) qui rend certaines personnes ou certains groupes capables de décider pour et au nom de la société entière et de commander celle-ci afin de faire exécuter les décisions prises16(*).

Quant à PERSONS, T. Le pouvoir politique est la mise en oeuvre d'une capacité généralisée consistant à obtenir des membres de la collectivité, l'accomplissement des obligations légitimes au nom des fins collectives et permettant éventuellement de contraindre le récalcitrant par l'application des sanctions négatives (17(*)).

L'expression pouvoir politique est utilisé à la fois dans le langage scientifique et dans le langage courant. Une clarification scientifique de ces multiples dimensions thématiques s'impose. Trois approches des comportements sont possibles. Institutionnaliste, substantialiste ou instrumentaliste et interactioniste.

Dans la perspective institutionnaliste, il se définit par rapport au type des collectivités ou des groupes dans lesquels il s'exerce. Dans ce cas, est pouvoir politique le pouvoir qui s'exerce dans la société globale par opposition à celui qui s'exerce dans les collectivités et groupes particuliers.

Ensuite, le pouvoir politique est un pouvoir souverain, c'est-à-dire il n'est pas limité par un pouvoir supérieur, il décide en dernier ressort. La seule limitation peut venir des accords et compromis qu'il passe avec d'autres pouvoirs pour régler leurs différents, résoudre certains problèmes communs. Pour cela, ils acceptent de limiter leurs compétences respectives. Vu sous l'angle institutionnaliste, le pouvoir politique, correspond au pouvoir d'exercer par les autorités d'une société globale qui disposent seules du caractère souverain ; toutes les autres collectivités et organisations ainsi que leurs pouvoirs leur étant subordonnés.

Dans la perspective substantialiste ou instrumentaliste, le pouvoir politique est considéré comme chose, comme une sorte de capital détenu par un individu ou une classe sociale. Dans la perspective interactionniste, le pouvoir politique est une relation entre deux ou plusieurs acteurs individuels ou collectifs. La combinaison de ces trois approches permet de rendre compte des phénomènes effectifs et de la spécificité du pouvoir politique. Celui-ci implique en définitive :

- l'existence d'une société globale souveraine ouverte à d'autres comme cadre d'expression.

- L'existence dichotomique des acteurs sociaux appelés « opérateurs politiques » d'un coté des gouvernants a défaut des personnes influentes en raison de leur capacité (sexe) ou de leur position (age) qui disposent du monopole tentatiel de la coercition et par conséquent utilisent la force physique légale et procèdent à la location autoritaire des ressources. D'un autre coté, des gouvernés dont les uns des fidèles, des clients, des sympathisants qui obéissent parce qu'ils trouvent cela légitime tandis que les autres refusent d'obéir pour des raisons évidentes d'intérêt politique.

Ainsi, la finalité des relations du pouvoir politique est double elle consiste soit à maintenir et à faire évoluer un ordre social, soit à combattre l'ordre existant pour le reformer ou le remplacer par un autre.

I.1.5. Système Politique.

Un système politique est l'ensemble de processus de décisions qui concerne la totalité d'une société globale. Parmi ces décisions, on peut distinguer deux catégories celles qui sont relatives à la régulation ou à la coordination de rapport entre les groupements particuliers et celles qui sont relatives aux actions collectivités qui engagent ou immobilisent la totalité de la société globale (18(*)).

Il est l'extension des institutions juridique aux institutions extra juridiques. Autrement dit, le système politique relève du cadre juridique et extra juridique (19(*)).

«  Les éléments d'un système politique sont des processus et des relations du pouvoir. Parmi celles-ci, il y a lieu de distinguer les relations de commandement et d'obéissance qui implique un consensus sur la légitimité et les relations de domination et de soumission qui impliquent puissance et coercition. D'une manière détaillée, le système politique comprend la société politique et la société civile »20(*).

I.1.6. Régime Politique

Maurice DUVERGER définit le régime politique comme étant un ensemble complet d'institutions coordonnées et articulées qui se référent à la fois au fondement du pouvoir, au choix des gouvernants, à leur structure et à leur limitation21(*).

D'après George BURDEAU, il est l'ensemble d'institutions à l'intérieur desquelles se repartissent l'ensemble des mécanismes de décisions politiques22(*). Il implique le mode d'organisation et de l'exercice du pouvoir politique dont le contenu comprend essentiellement les règles de droit constitutionnel.

Le régime politique relève du cadre juridique, il est restreint. Il comporte les institutions juridiques, c'est-à-dire tout ce que l'homme crée sur le plan politique. Ainsi, les cours et Tribunaux restent indépendants dans la mesure où ils interprètent les lois lorsque l'ordre public est menacé.

Section 2. Notions sur la culture politique.

I.2.1. Définition

La culture Politique est la trame des attitudes et des orientations individuelles que partagent les membres d'un système vis-à-vis de la politique23(*). Cette trame, ce sont des croyances, des connaissances, des dispositions psychosociologiques qu'on développe vis-à-vis d'un système.

Il est cependant difficile de parler de la culture politique sans pour autant toucher le système politique étant donné que la culture politique est une structure politique qui opère au sein d'un système politique. ALLMOND et POWELL font remarquer que le système politique est devenu de plus en plus courant dans le domaine de la politique comparée. Ils notent que le terme système politique est devenu de plus en plus utilisé parce qu'il attire l'attention sur l'éventail des activités politiques au sein d'une société24(*).

En revanche, si l'on veut diriger les hommes sans tenir compte de leurs intérêts, de leurs réactions et même de leurs convictions au moins pour l'encourager ou le décourager, c'est gouverner inutilement.

I.2.2. Sortes de Cultures Politique

Il existe trois types de culture politique : la culture politique paroissiale, la culture politique de sujétion et la culture politique de participation.

a) La Culture Politique Paroissiale.

Elle se caractérise par le fait que les membres du système politique se tournent pour l'essentiel vers des sous système politiques plus limités tels que : le village, le clan, la tribu, l'ethnie, la région, etc. ce phénomène se trouve surtout dans le nouveau Etats bâtis sur des collectivités hétérogènes. Dans ces Etats, la culture politique nationale n'est que la juxtaposition des cultures politiques locales ou sous culture. Cette culture politique est à l'origine de la division nationale.

b) La culture Politique de Sujétion.

Elle est caractérisée par le fait que les membres du système politique sont conscients de son existence et de l'influence que peut avoir sur leur vie (ses outputs) mais ils ne participent pas aux structures (d'inputs). Ils considèrent le système politique comme quelque chose d'extérieur et de supérieur dont ils espèrent les bienfaits et redoutent des exactions.

La culture politique de sujétion est une culture du donné et non du recevoir, car les membres n'ont pas conscience de leur droit c'est-à-dire des devoirs du système à leur égard. Ces membres pensent que le pouvoir politique a ses bénéficiaires et ainsi ils se font sujets du pouvoir politique. Cette culture politique encourage la dictature et la mauvaise gestion des affaires publiques.

c) La Culture Politique de Participation.

Elle est caractérisée par le fait que les membres du système politique sont conscients de son existence et de l'influence qu'elle peut avoir sur leur vie, les avantages sociaux et les lois ; en outre les membres du système politique sont actifs dans ce sens qu'ils sont engagés dans la formulation ou l'expression des demandes appelés inputs (revendication, les exigences, les demandes ou soutiens, impôts, taxes, etc.) et dans la prise des décisions politiques. Les membres se considèrent comme étant des citoyens à part entière avec les droits et les obligations. Cette culture est appelée nationale.

Il est à observer que chaque type de culture politique correspond plus au moins à un type de structure politique. Cependant dans un même pays,la culture politique varie selon les individus et les groupes dont il est composé. Les individus peuvent avoir des attitudes et des orientations diverses à l'égard du système politique. L'éducation reçue, la position sociale occupée, l'appartenance ethnique, les croyances religieuses, les expériences individuelles et collectives vécues sont autant d'éléments ou de facteurs qui expliquent leur diversité culturelle25(*).

I.2.3. L'Acquisition et le Fondement de la Culture Politique.

a) La Socialisation Politique

«  C'est un processus orienté vers l'acquisition de la culture politique souhaitée. Elle perme à l'individu d'intégrer et d'intérioriser le système politique qui est le sien ou qu'il veut instaurer ».26(*) C'est un processus par lequel la culture politique est inculquée, transmise, maintenue ou modifiée au sein des membres du système politique.

Elle remplit dans un système politique plusieurs fonctions dont les principales sont :

La Pérennisation : la socialisation politique inculque aux nouvelles générations les valeurs, les comportements, les conduites, les orientations, les attitudes, les moeurs politiques des générations précédentes ;

La Stabilisation : La socialisation politique, sur le plan vertical, assure la continuité de plusieurs générations et permet ainsi au système politique de se succéder à lui-même sans rupture. Sur le plan Horizontal, elle inculque aux membres du système politique un consensus et fait régner parmi eux, l'harmonie, la cohésion et la paix civile.

Le Soutien : La socialisation politique inculque aux membres du système politique des symboles patriotiques, la doctrine et l'idéologie du régime politique, elle développe les qualités de citoyens, renforce leur attachement à la communauté politique nationale, au régime politique et, par rebond, au système politique.

En ce qui nous concerne, la socialisation politique peut être manifeste ou latente. Elle est manifeste lorsqu'elle est réalisée dans le but de dispenser aux membres du système politique une éducation civique. Les cours d'éducation à la citoyenneté, les émissions politiques, les discours politiques, etc. sont parmi les moyens de cette socialisation politique. Elle est latente lorsqu'elle n'est pas réalisée expressément pour dispenser l'éducation civique aux membres du système politique.

Ainsi les défilés militaires, tout en ayant une portée sociopolitique réelle, ne contribuent pas directement à la socialisation politique. Elle se réalise par plusieurs agents dont la famille, écoles, les partis politiques, milieux professionnels, etc.

b) La Vulgarisation Politique.

Elle est le mécanisme par lequel les cultures politiques sont entretenues ou modifiées27(*). Pour comprendre ce processus, il faut noter qu'il se poursuit sans interruption durant toute la vie de l'individu. A mesure que celui-ci avance dans l'environnement social ses attitudes s'adaptent ou se renforcent. C'est ainsi que lorsqu'un Etat révise les manuels d'histoire, les élites essaient de modeler et de régler le processus de création des orientations politiques. Les modifications dans les schémas de la culture politique sont donc le résultat de la vulgarisation politique.

c) La Propagande Politique.

Pour inculquer, transmettre, maintenir ou modifier la culture politique au sein des membres du système politique, on utilise aussi la propagande politique, qui est différente de la vulgarisation politique.

Plusieurs définitions en ont été données. Nous retenons ceux de Georges HEINEN28(*). Selon cet auteur, la propagande politique est l'action de persuasion agitante qui tend à substituer les motivés en abolissant la ligne de démarcation entre les vrais et le faux.

La propagande politique se situe ou niveau de la modification culturelle. Elle vise le changement d'idée en imposant des croyances, des aspirations, des actes de foi nouvelle qui modifient les attitudes et le comportement. La propagande porte sur les hommes et a pour cadre les appareils Etatiques et idéologiques.

Section 3. Présentation de la commune de Kasuku

I.3.1. Historique et Acte de Création.

L'histoire de la commune de Kasuku va de paire avec celle de la ville de Kindu. Cette dernière n'était qu'une agglomération connue sous le nom de Kindu et qui a pris de l'importance surtout au début de l'an 1900 lors de l'érection du port Empain et de la ligne de Chemin de Fer de Grand lac en 1902, en cigle C.F.L. Kindu était considéré comme étant un domaine privé et commercial du Baron EMPAIN.

En 1933, Kindu sera transféré, en tant que chef lieu de territoire de Lokando à une soixantaine de Kms en aval du fleuve Congo. En 1953, Kindu devient Chef-lieu de district jadis implanté à Kasongo - Tongoni. Avec l'évolution du temps coloniale, il deviendra une grande agglomération avec un centre extra coutumier placé sous l'autorité d'un chef de centre. Ainsi, Kindu acquerra le statut de la ville suite à l'ordonnance n° 88-176 du 15 Novembre 1988 fixant les Chefs-lieux des régions du Maniema, du Nord et Sud Kivu. Et avec l'ordonnance n° 88/031 du 20 juillet 1988 il y aura alors une réelle scission de l'ex Kivu en trois régions autonomes29(*).

Au départ, la nouvelle entité (ville de Kindu) ainsi instituée ne comportait en son sein que deux communes à savoir ALUNGULI et MIKELENGE. La premier, bordant la rive droite et la seconde s'étendant sur la rive gauche du Fleuve Congo.

La commune de KASUKU, notre champ d'étude, vient d'être créée après, par l'ordonnance n089/126 du 22 Mai 1989 fixant le nombre, la dénomination et la délimitation des Zones Urbaines de la ville de Kindu ainsi que ceux de leurs quartiers.

I.3.2. Situation Géographique de la Commune de KASUKU

Située au centre de la ville de Kindu, avec une superficie de 30km2, la commune de Kasuku est un centre de concentration des activités politiques, économiques, administratives et professionnelles qui se déroulent à Kindu.

Avec son climat de type subéquatorial avec une température variant entre 23 et 260 c, les précipitations atteignent plus au moins 1600 mm/an. Le sol couvrant l'étendue de la commune de Kasuku est de type argile sableux et argileux30(*)

La commune de Kasuku est limitée par :

- Au Nord : une droite qui part du point PK5, sur la rive gauche du fleuve Congo, en passant par le coin Nord- gauche de la piste de l'Aéroport de Kindu jusqu'à son intersection avec la route de Lokando, au niveau du cimetière ;

- Au Sud : La route Lwama, du Croisement avec celle de Lokando jusqu'à son intersection avec la rivière Kapondjo ; de ce point, la limite loge la rivière Kapondjo  jusqu'au confluent de celle-ci avec la rivière Mikelenge, et se prolonge jusqu'a l'embouchure de cette dernière avec le fleuve Congo ;

- A l'Est : Le fleuve Congo, du point PK 5 jusqu'à l'embouchure de la rivière Mikelenge ;

- A l'Ouest : de Lokando, du cimetière qui marque le point d'intersection avec la limite Nord, la droite issue du coin N²ord - gauche de la piste de l'aéroport, jusqu'au croisement de cette route avec celle de Lwama31(*).

I.3.3. Statut Juridique de la Commune de Kasuku.

La commune de Kasuku est une entité administrative décentralisée créée à partir de l'ordonnance n°89/126 du 22 mai 1989 portant fixation de nombre, de la

denomination et de la délimitation des zones urbaines en République du Zaïre, précisément dans la ville de Kindu ainsi que ses quartiers.

Par contre, cette entité est organisée et fonctionne conformément à l'ordonnance loi n082/006 du 25 Février 1982 relative à l'organisation et au fonctionnement de la territoriale. Ainsi, elle est dotée d'une personnalité juridique, d'une autonomie administrative et financière.

I.3.4. Organisation et Fonctionnement.

Dirigée par un territoire debout (le bourgmestre) ce dernier est placé sous l'autorité du Maire de la ville et du Gouverneur de la Province. Il est le représentant du gouvernement dans son entité et l'autorité de tous les services techniques, spécialisés et administratifs qui existent dans la commune. Il agit par les « décisions ». Il est assisté par son adjoint ou le chef de Bureau qui peut le remplacer en cas d'absence ou empêchement.

Composée de trois quartiers à savoir : Lwama, Kasuku et Basoko. Un quartier n'est qu'une simple subdivision administrative dépourvue d'une personnalité juridique et d'autonomie organique ou budgétaire.

Ces quartiers sont subdivisés en blocs et ces derniers en avenues. Cette division a comme objectif de rendre plus souple l'appareil administratif et attaché l'administré au gouvernant.

Chapitre deuxième : La culture politique des habitants de la commune de Kasuku

Dans ce chapitre, nous allons d'abord essayer d'explorer l'identification des sujets enquêtés. Ensuite présenter l'interprétation des données issues de questionnaires proprement dits pour découvrir les types des cultures politiques qui ont prédominé tout au long de l'évolution politique dans la commune de KASUKU. Enfin, relever les caractéristiques des dirigeants politiques et les différentes conséquences y afférentes.

Section I. De l'identification des sujets enquêtes.

Tel que nous l'avions explicité à l'introduction, nous avons interrogés 50 sujets. Dans cette opération la tranche d'age était d'observance, même en ce qui concerne le sexe des sujets enquêtés. Les tableaux ci - dessous donnent la réalité de ce fait.

Tableau No 1. De l'age des sujets enquêtés.

age

Effectif

%

1

18 - 25

16

32

2

26 - 35

32

64

3

36 - 55

2

4

 

Total

50

100

Source : Questionnaire d'enquête.

Les enquêtes tels que le tableau ci haut nous le prouve, sont regroupées d'après le groupe d'age. 16 sujets soit 32 % de nos enquêtés se situent dans la tranche de 18 à 25 ans, 32 sujets soit 64 % dans la tranche de 26 à 35 ans ; 2 sujets soit 4% dans la dernière tranche. Après vérification, on constate d'emblée que le groupe d'age de 26 à 35 ans l'emporte sur les autres.

Tableau N° 2. Du sexe des sujets enquêtés

No

Sexe

Effectif

%

1

Homme

35

70

2

Femme

15

30

 

Total

50

100

Source : Questionnaire d'enquête.

Il ressort que sur les cinquante sujets interrogés, nous avons catégorisé d'une part trente cinq hommes soit 70% et d'autre part quinze femmes soit 30%. Certe, il existe une prédominance du sexe masculin sur le sexe féminin.

Tableau No3. Du niveau d'étude des sujets enquêtés.

Niveau d'étude

Effectif

%

1

Primaire

-

-

2

Secondaire

20

40

3

Supérieur et universitaire

30

60

 

Total

50

100

Source : Questionnaire d'enquête.

Les observations enregistrées nous montre que le pourcentage des cadres supérieurs et universitaires 30 soit 60% est majoritaire. La lecture de ce tableau permet de constater les faits suivants : 20 soit 40% des cas observés sont de secondaire ; 30 soit 60% enfin sont des cas observés parmi les cadres supérieures et universitaires.

Tableau NO4. De la population des enquêtés

Profession

effectif

%

1

Chômeur, ouvrier et agriculteur

15

30

2

Eleve, étudiant, cadres supérieurs

18

36

3

Commerçant, Artisan, Pasteur

17

34

 

Total

50

100

Source : Questionnaire d'enquête.

Le constat auquel débouche l'analyse de ces enquêtes est qu'en lisant ce tableau, on appréhende subitement la profession des enquêtés et on se met vite d'accord de la prééminence de la rubrique deux sur les autres.

Section II. L'interprétation des données issues de questionnaire proprement dit

Les pages qui suivent se borneront sur la connaissance des faits politiques, les difficultés rencontrées par la population, l'engagement politique de la population, le rôle des partis politiques pendant la transition et le niveau de la culture politique.

 
 

Tableau No 5 La Connaissance des faits Politiques

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

La politique est-elle une bonne ou

Sexe

Total général

mauvaise chose?

Masculin

Feminin

 

Célibataire

Marié

Total

Celibataire

Marié

Total

 

F

%

F

%

F

%

F

%

F

%

F

%

F

%

Bonne

12

24

15

30

27

54

5

10

3

6

8

16

35

70

Mauvaise

3

6

7

14

10

20

3

6

2

4

5

10

15

30

Total

15

30

22

44

37

74

8

16

7

10

13

26

50

100

Sources: Questionnaires d'enquête.

 
 

A la question de savoir si la politique est une bonne ou mauvaise chose, 12 personnes sur 50 interrogées de sexes masculin tous des célibataires, soit 24% ont estimés que la politique est bonne, 3 personnes sur 50 soit 6 %, l'a qualifiée de mauvaise. Pour les mariés, 15 personnes interrogées, soit 30 % ont dit que la politique est bonne, 7 personnes soit 14 % l'ont qualifiée de mauvaise. Pour le sexe féminin, 5 personnes interrogées sur 50 soit 10 % l'on estimée bonne tandis que 3 personnes soit 6 % l'ont qualifiées de mauvaise, toutes célibataires.

Pour les Mariées, 3 personnes sur 50 soit 6 % se prononcent par la politique comme étant une bonne chose tandis que 2 sur 50 soit 4 % l'ont estimées mauvaise.

Dans ce tableau il se dégage la conception positive de la population de la commune de KASUKU sur la politique soit 70% des personnes enquêtées.

A la question de savoir par les habitants de la commune de KASUKU, des leaders politique du Pays, il apparaît que les personnes interrogées de sexe masculin ont plus la connaissance des leaders politique du pays que les personne de sexe féminin, 13 personnes soit 26 % et 22 personnes soit 44 % respectivement célibataires et mariés de sexe masculin connaissent les leaders politique du pays tan disque 3 personnes soit 6 % et 12 personnes soit 24 % respectivement célibataires et mariées de sexes féminin ont la connaissance des leaders politique du pays.

En autre, a la questions de savoir par la population de la Commune de Kasuku des hommes politique du Maniema, une fois de plus les personnes de sexe masculin l'emporte sur les personnes de sexe féminin, 13 personnes soit 26% et 22 autres soit 44% respectivement célibataire et mariés de sexe masculin connaissent un grand nombre des leaders politique de la région du Maniema, tandis que 3 personnes soit 6% et 12 personnes soit 24 % respectivement célibataire et mariées de sexe féminin connaissent quelques leaders politique du Maniema.

Tableau No6. Les difficultés rencontrées par la population

Avez-vous un poste radio

Sexe

Total général

 

Sexe Masculin

Sexe Feminin

 

Célibataire

Marié

TOTAL

Celibataire

Mariér

Total

 

F

%

F

%

F

%

F

%

F

%

F

%

F

%

Bonne

9

18

15

30

24

48

6

12

4

8

10

20

34

68

Mauvaise

3

6

5

10

8

16

2

4

3

6

5

10

13

26

Autres

1

2

2

4

3

6

0

0

0

0

0

0

3

6

Total

13

26

22

44

35

70

8

16

7

14

15

30

50

100

Sources: Questionnaire d'enquête

 
 
 
 

A la question de savoir si l'enquêté a un poste de radio ou pas, 9 personnes sur 50 soit 18 % de sexe masculin mais célibataire on répondu positivement, 3 personnes sur 50 soit 6% n'ont pas des postes radio, une personne ne s'étant pas prononcée. Pour ce qui est de mariés 15 personnes sur 50 soit 30 % se prononcent positivement tansdis que 5 sur 50 soit 10% le font négativement, 2 personnes refusant de donner leur avis. Pour les personnes de sexes féminins 6 sur 50 personnes soit 12% ont répondu affirmativement tandis que 2 personnes soit 4 % estime n'avoir pas de radio toutes des célibataires.

Ce qui concerne les mariées, 4 personnes sur 50soit 8% affirment détenir un poste de radio tandis que 3 personnes soit 6% ne détiennent pas de radio.

Les résultats obtenus pour l'ensemble des résultats donne le score le plus élevé aux personnes qui disposent de poste récepteur à majorité masculine soit la moyenne de 70%.

A la question de savoir les causes probables de la crise politique en RDC, 35 personnes soit 70% des enquêtés de sexe masculin célibataires et mariés estiment que c'est le manque de volonté politique caractérisée qui est à la base des maux que nous connaissons.

Ils illustrent leur point de vue en donnant les exemples des politiciens qui promettaient des choses qu'ils n'ont jamais réalisés. Mais 15 personnes soit 30% des personnes interrogées de sexe féminin mariées et célibataires ignorent totalement ces causes peut être à cause de leur désintérêt aux faits politiques ou tout simplement par le niveau d'étude bas.

Tableau N07. Du niveau de la culture politique de la population de la Commune

de KASUKU

L'état actuel du système

Sexe

TOTAL GENERAL

 Politique Congolais

Masculin

Feminin

 

Célibataire

Marié

TOTAL

Celibataire

Mariér

TOTAL

 

F

%

F

%

F

%

F

%

F

%

F

%

F

%

Bon

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Mauvais

3

6

4

08

07

14

1

2

0

0

1

2

8

16

Médiocre

10

20

18

36

28

56

2

4

12

24

14

28

42

84

Assez bon

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Autres

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Total

13

26

22

44

35

70

3

6

12

24

15

30

50

100

Source : Enquête par questionnaire.

Au regard de ce tableau, il s'avère que pour 3 sur 50 personnes interrogées soit 6 % ont estimées que l'état actuel du système politique Congolais était mauvais tandis que 10 personnes sur 50 soit 20 % l'ont qualifiées de médiocre, tous les célibataires de sexe masculin ; 4 personnes sur 50 soit 8 % l'estiment aussi mauvais tandis que 18 personnes sur 50 soit 36% tous du sexe masculin mariés les qualifiant aussi de médiocre, une seule personne sur 50 soit 2% de sexe féminin mais célibataire l'estime mauvais tandis que 2 sur 50 soit 4 % eux aussi de sexe féminin mais mariées les qualifient de médiocre. Il est à noter que personne ne s'est prononcé par d'autres alternatives.

A la question de savoir par les habitants de la commune de Kasuku les noms des partis politique, les personnes de sexe masculins connaissent certaines formations politique qui opèrent dans la commune de KASUKU, plus que celles de sexe féminin : 35 personnes soit 70% de sexe masculin célibataire et marié connaissent les partis politiques opérant sur l'étendu du territoire national tandis que 15 personnes soit 30 % de sexe féminin célibataire et mariés connaissent les formations politiques oeuvrant dans notre pays.

Tableau N0 8. Du rôle des partis politiques pendant la transition.

Selon vous, les partis politiques dans leur configuration actuelle, peuvent-ils former, informer ou conscientiser la population de la commune de KASUKU, de manière à porter ou pouvoir une nouvelle élite ?

Sexe

Total General

 

Masculin

Feminin

 

 

Célibataire

Marié

Total

Célibataire

Mariée

Total

 
 

F

%

F

%

F

%

F

%

F

%

F

%

F

%

Oui

8

16

7

14

15

30

5

10

3

6

8

16

23

46

Non

1

2

6

12

7

14

3

6

3

6

6

12

13

26

Autres

4

8

9

18

13

26

0

0

1

2

1

2

14

28

Total

13

26

22

44

35

80

8

16

7

14

15

30

50

100

Source : Questionnaire d'enquête.

Interrogeant la population sur le vrai rôle que doit jouer une formation politique, 8 personnes sur 50 soit 16% connaissent le rôle d'un parti politique pendant la transition, une personne soit 2% sur 50 ignorent totalement son rôle et 4 personnes sur 50, soit 8% s'abstiennent, tous de sexe masculin et célibataire.

Pour les mariés, 7 personnes sur 50 soit 14% donnent des avis positifs, 6 personnes soit 12% répondent par la négative tan disque 9 personnes soit 18% s'abstiennent.

Pour les personnes de sexe féminin encore célibataire, 5 personnes sur 50 soit 10 % reconnaissent le rôle des formations politiques pendant la transition tandis que 3 personnes soit 6% l'ignorent. Pour les mariées, 3 personnes interrogées sur 50 soit 6 % estiment connaître le rôle des formations politiques tandis que 3 personnes sur 50 soit 6% ne connaissent rien, 1 personne sur 50 s'étant abstenu soit 2%.

En somme, il se dégage dans ce tableau que les habitants connaissent le vrai rôle d'un parti politique (46%) mais le nombre important des abstentions (28%) font penser soit à l'ignorance du rôle que doit jouer un parti politique soit qu'ils n'ont pas compris la question soit qu'ils avaient tout simplement peur.

Section III. Les acteurs politiques et les effets de la culture politique d'un peuple

La question fondamentale ici est celle de déceler aisément le niveau de l'engagement politique des habitants de la commune de Kasuku ; découvrir les devoirs et droits fondamentaux des administrés.

Tableau No 9 L'engagement Politique des Habitants de la Commune de Kasuku

 
 
 
 
 
 
 

D'après Vous, y a-t-il à Kasuku

Sexe

Total general

Les organes de conscientisation pouvant

Masculin

Feminin

permettre à la population de revendiquer

Célibataire

Marié

Total

Celibataire

Marié

Total

ses droits?

F

%

F

%

F

%

F

%

F

%

F

%

F

%

Oui

10

20

10

20

20

40

2

4

4

8

6

12

26

52

Non

1

2

9

18

10

20

5

10

2

4

7

14

17

34

Autres

2

4

3

6

5

10

1

2

1

2

2

4

7

14

Total

13

26

22

44

35

70

8

16

7

14

15

30

50

100

Sources: Données de notre recherche.

A la question de savoir s'il existe des organes de conscientisation dans la commune de Kasuku en dehors des partis politiques 10 personnes interrogées sur 50 soit 20% reconnaissent qu'il existe des organes de conscientisation. Une personne sur 50 soit 2% estiment qu'ils n'existent pas et 2 personnes soit 4% s'abstiennent tous des célibataire

Pour les mariés, 10 personnes sur 20 soit 20% affirment qu'ils existent. 9 personnes sur 50 soit 18 % estiment qu'ils n'existent pas et 3 personnes sur 50 soit 6 % se sont abstenues.

Pour le sexe féminin, 2 personnes sur 50 soit 4% savent qu'il existe des organes de conscientisations, 5 personnes sur 50 soit 10% ne connaissent rien du tout, une personne seule sur 50 soit 2 % s'est abstenue, tous célibataires. Tandis que chez les mariés 4 personnes sur 50 soit 8 % reconnaissent leur existence, 2 personnes sur 50 soit 4% ignorent ces organes et une personne sur 50 soit 2% s'abstiennent.

Ce tableau laisse transparaître l'existence des autres organes de conscientisations en dehors des partis politiques tels que les organisations de défense des droits de l'homme, les églises (surtout l'église catholique), les associations de la société civile et ceux qui ont un impact positif sur le niveau de culture politique de la population, ceux qui ont répondu par la négative avaient soit peur, soit qu'ils ignorent totalement l'existence de ces organes ou leur rôle précis. Ceux qui se sont abstenus eux aussi soit ignorent le bien fondé de ces organes soit leur existence.

Voulant savoir les droits fondamentaux de la population de la commune vis-à-vis de l'Etat, 47 personnes soit 94% des enquêtés reconnaissent que l'Etat dispose de devoir et obligations vis-à-vis de la population notamment la protection, la sécurité des personnes et des biens, la justice. Tandis que 6% s'étaient abstenus pour autant qu'ils ignorent leurs droits. En cherchant à savoir les obligations de la population vis-à-vis de l'Etat 33 personnes soit 66% des enquêtés ont la connaissance suffisante de ses obligations vis-à-vis de l'Etat notamment le respect de l'autorité établi, le paiement des taxes dues à l'Etat, ... tandis que 17 personnes soit 34% des cas ignorent leurs.

A la question de savoir comment la population peut aider les gouvernants dans l'exercice de leurs fonctions 42 personnes soit 84% des enquêtés pensent que la population a le devoir de rappeler les dirigeants à la conscience par les écris ou à travers leurs représentants (la société civile et le parlement) pour qu'ils servent réellement la population qui les ont porté au pouvoir tandis que 8 personnes soit 16 % se sont abstenus, incapables peut être de répondre à la question.

Il se dégage de l'interprétation de toutes ces données que les personnes enquêtés constituées pour la plupart des élèves, étudiants, commerçants et artisans que le système politique Congolais n'a pas réussi à impliquer l'homme Congolais dans le gestion de la chose publique d'abord par ce que les dirigeants estimaient que la chose publique concerne en première instance ceux qui ont le pouvoir ; la population étant marginalisée et opprimée ensuite le fait que la majorité de personnes enquêtés accuse un retard extrême dans la perception et la connaissance des faits politiques et ses animateurs.

On peut, en outre, attribuer à l'extrême ce constat malheureux à la paupérisation de la population générant ainsi le manque de crédit et le désintérêt que cette dernière a sur ceux qui gèrent la chose publique.

Chapitre troisième : les causes de l'inactivité politique apparente des habitants de la commune de Kasuku

L'idéal dans toute société humaine est d'instaurer en son sein un système démocratique pour permettre la participation de tous à la vie politique. La participation ou la non participation volontaire du peuple à cette vie politique, implique son acquisition à une culture politique donnée. Mais la majorité 130 n'exerce pas ces droits politiques.

Ainsi, dans ce chapitre, il sera question d'étudier les causes de l'inactivité politique, les rôles manqués des agents de la socialisation politique, les responsabilités du désengagement de la population à la vie politique et les perspectives pour l'avenir.

Section I. Les Causes de l'inactivité politique

Il faut surtout tenir compte de la participation pour arriver à conclure qu'il y a activité ou inactivité de la population de la commune KASUKU sur le plan politique.

Les habitants de la commune de KASUKU peuvent s'intéresser à la politique, mais ils ne participent pas à la vie politique ou au processus de prise des décisions politiques du pays ou de la commune. Cette participation devrait être un fait d'être implique dans l'ensemble de plusieurs étapes «  une séquence d'activités allant de l'émergence d'un problème au plus à la détermination de l'action gouvernementale en passant par la formulation de solutions, la prise de la décision, la mise en oeuvre du programme et la terminaison de l'action ».

La participation politique dont il est question ici couvre toutes ces dimensions : s'intéresser à la vie politique et y participer activement. Dans la plupart de cas, dans la commune de Kasuku, ces deux dimensions n'arrivent toujours pas à ses combiner. Soit le peuple s'intéresse à la politique et il se limite là, soit encore il s'intéressent et y participe mais en tant que sujet et non comme un acteur. Soit il ne s'intéresse pas et n'y participe pas non plus.

Face à ces réalités, l'inactivité de la population sur le plan politique est valable. A la base de cette réalité, nous pouvons citer : l'immaturités des politiciens congolais en générale et ceux du Maniema en particulier face à leurs obligations d'encadrer ses partisans ; l'incapacité pour les partis politiques d'atteindre leurs objectifs, car la plupart des partis politiques visent actuellement le lucre à la place du pouvoir ; l'inorganisation de la société civile de Kindu aux objectifs dispersés ; la misère et le désespoir suite aux abus de la politique dans ce pays.

Section II. Du rôle manqué des Agents de la Socialisation Politique.

La famille, l'école, les églises, les médias, les partis politiques, etc. Comme agents de la socialisation politique doivent mettre beaucoup d'accent sur la promotion d'une culture politique de participation.

Depuis 2003 jusqu'à nos jours, les agents de la socialisation politique dans la commune de Kasuku ont toujours évolué dans un environnement conditionné ; ce qui fait qu'ils soient limités dans leur spectre d'action. Il leur a été difficile de tout dire, tout faire : restriction et peur.

Pour aliéner la population de la Commune de Kasuku, les dirigeants politiques ont toujours musé sur une arme, celle de la peur. Avec la deuxième République par exemple, ces habitants ne pouvaient pas se permettre de citer ne fut ce que le nom du Président MOBUTU dans le mauvais sens. Cette attitude à façonner la personnalité de l'homme de la commune de Kasuku à telle enseigne que les conséquences persistent jusqu'aujourd'hui. Il suffit seulement de porter une petite observation l'on se rendra compte que ce peuple pour de la politique, a toujours tendance à vérifier celui (inconnu) qui est à ses cotés « les murs ont des oreilles » dit-il.

Tous ces agents de la socialisation politique ont été assujettis par nos dirigeants politiques et cela d'une manière ou d'une autre : la famille, en tant que cellule de base de l'éducation de l'individu, a été considéré comme une cellule mère de la nation pendant la 2e république, ainsi tout le monde faisait parti du MPR, même un bébé dans le sein de sa mère. L'école, le lien où l'on acquiert l'instruction et la connaissance, a été confisquée pendant le régime du MPR pour lui servir d'instrument de transmission de son idéologie. Les églises, les unes sont perceptibles dans leurs travaux en synergie avec le pouvoir politique établi pour les autres «  la politique » est un « monstre, une bête noire » qu'on ne peut pas toucher ni s'y intéresser à la place de l'évangile. Les médias qui conforment et forment les citoyens sur les faits sociopolitiques ont toujours été pendant longtemps entre les mains des dirigeants politiques.

Ainsi ces derniers s'en servent pour faire passer leurs idéologies. Les partis politiques, dans un régime rigide (1+4), se voient étouffés et paraissent inefficaces.

Section III. Des responsabilités du désengagement de la population de la population de la commune de Kasuku à la vie politique

Les responsabilités de ce désengagement sont partagées a trois niveaux : au niveau de la population d'abord, au niveau de la classe politique ensuite et au niveau de la communauté internationale.

III.1. Au niveau des Habitants.

La population de la Commune de Kasuku constate que les hommes politiques qui savent pourtant que le pouvoir émane du peuple, ne veulent pas lui donner l'occasion de l'exercer effectivement et ne s'intéressent pas à ses problèmes quotidiens : ces politiciens ne tiennent pas compte de la volonté populaire. Le décalage est trop grand entre les discours et la pratique.

La misère généralisée vient également détourner la population de la commune de Kasuku à la politique. Elle préfère ainsi s'occuper de sale besogne pour assurer sa survie.

Enfin, la peur pour l'ensemble de cette population. La notion de vie est précieuse non seulement pour les habitants de la commune de Kasuku mais aussi pour tout congolais. Ce qui fait qu'il préfère chuchoter que de parler à haute voix. D'où la promotion d'une attitude d'indifférence à la vie politique.

III.2. Au niveau de la Classe Politique

Cette part de responsabilité est grande à ce niveau. Nous n'avons jamais vu les dirigeants congolais encourager les administrés à la participation politique ; par contre un désengagement éternel leur arrangerait pour qu'ils règnent davantage. Cette attitude prouve à suffisance la crise de la culture politique dans les chefs de nos dirigeants dont certains veulent faire la politique sans maîtriser ses enjeux tant au niveau national qu'international. Ce qui implique parfois leur inefficacité sur le terrain.

Les uns parlent au nom du peuples sans même avoir reçu de lui le mandat, les autres qui peuvent être avoir été mandatés, les déçoivent par leur comportement de prédicateur : une oligarchie qui s'est jetée sur les richesses du pays et forme une nomenclaturat abominable pour le peuple.

III.3. Au Niveau de la Communauté Internationale.

Apparemment, la Communauté internationale manifeste la volonté pour qu'il y ait mutation ou changement dans les pays africains. Mais en réalité cette volonté est étouffée par la « chasse aux intérêts ».

C'est ainsi que, cette communauté internationale, pour le cas de notre pays, n'a pas joué un grand rôle. Elle a été pour beaucoup à l'origine de toutes ces confusions connues au pays en faisant surseoir la démocratie et compromettre ainsi la culture politique de participation qui serait un obstacle à leurs intérêts.

Lorsque le pays connaîtra un pouvoir qui travaillera à l'encontre du point de vue de la communauté internationale, ce pouvoir se fera déstabilisé par l'extérieur, d'où l'impérialisme et la soumission à la communauté internationale.

III. 4. Les Conséquences de l'Absence de la Culture Politique de Participation et les Perspectives pour l'avenir

Section IV. Les Conséquences Manifestes.

Nous avons dit dans notre étude que dans la société humaine, l'idéal est d'instaurer en son sein un système démocratique pour permettre la participation de tous à la vie politique. La participation ou la non-participation du peuple à la vie politique implique son acquisition à une culture politique donnée.

Ainsi, l'absence de la culture politique de participation remet en cause l'existence d'un système démocratique au sein d'une société humaine et favorise les cultures politiques paroissiale et de sujétion. Ces deux cultures politiques sont à l'origine de la division nationale et encouragent ou renforcent la dictature et la mauvaise gestion des affaires publiques. Depuis toujours, elles entretiennent le sous développement politique et économique étant donné qu'elles personnifient, personnalisent et individualisent le pouvoir. Le peuple n'a rien à dire. Toutes ses aspirations sont ainsi étouffées. Lorsqu'on ne participe pas, l'on subit. Les dirigeants politiques en profitent et règnent davantage. D'où le délabrement et la misère.

IV.1. Perspectives pour l'Avenir

L'un des intérêts de cette étude est de fournir aux futurs détenteurs du pouvoir politique des données leur permettant de redéfinir le mode de gestion de la chose publique et de l'adopter à mieux aux aspirations de la population.

En réalité, le peuple de la Commune de KASUKU n'est pas moins mur pour appréhender les faits politiques. Il est quelque peu malheureux parce que depuis plus de 40 ans ; il vit sous la dictature qui l'assujettit. Par là, nous pouvons facilement comprendre que l'obstacle majeur pour la population à participer à la vie politique demeure le système politique congolais. Plus le système est rigide, plus le peuple est assujetti, ses aspirations étouffées et la misère sont sur lui. Mais lorsque le système est flexible, il favorise la participation de tout le peuple à la vie politique. 

Ainsi, étant donné qu'au sein de chaque Etat du monde, ce sont les autorités Politiques qui prennent la charge de la destinée de la population. Nous leurs demanderons d'instaurer dans l'avenir un système politique démocratique permettant la participation de tout le peuple à la gestion de la chose publique : L'application d'une décentralisation politique et administrative pour rapprocher le pouvoir de la population de manière à lui donner l'occasion de s'intéresser et de discuter directement des problèmes qui le concernent au niveau local serait une bonne chose.

Cependant, dans l'état actuel des choses, il faudrait d'abord que le pays recouvre son intégrité totale pour avoir une autorité politique et administrative issue des élections libres, démocratiques et transparentes. A ce niveau, la question que l'on peut se poser est celle de savoir comment y parvenir ? A ce sujet, les habitants de la Commune de KASUKU doivent savoir que la participation politique ne signifie pas seulement de se présenter aux urnes ou débattre dans une assemblée parlementaire mais surtout poser des actes qui interpellent les dirigeants politiques.

Conclusion générale

Nous voici à la fin de ce travail qui a porté sur l'Essaie d'Evaluation de la Culture Politique de la Population de Maniema : Cas des Habitants de la Commune de KASUKU de 2003 à 2005.

Notre objet d'étude a porté essentiellement sur le niveau de culture politique atteint par les habitants de cette commune et ses implications sur la vie politique de cette population.

Nous nous sommes posé les question de savoir : Quels sont les attitudes des habitants de la Commune de Kasuku vis-à-vis du système politique congolais tout au long de la transition ? Soutiennent-ils ce système ? Sont-ils vraiment cultivés politiquement ?

Pour atteindre l'explication et pour vérifier nos hypothèses nous avons opté pour le méthode systémique qui a consisté à considérer la commune de KASUKU comme un système et la population comme un élément de ce système.

Nous avons estimé des problèmes que la population de la commune de KASUKU connaît des problèmes d'information, économiques qui handicapent da participation effective à la gestion de la République formulés ici sous forme des demandes (in puts) que la boite noire représentée ici par des partis politiques et ses animateurs, les organisations non gouvernementales de défenses de droits de l'homme qui malgré le contexte politique de la transition s'évertuent tant soit peu à élever le niveau de culture politique pris sous l'angle de sa participation politique et de l'intérêt qu'il porte aux faits politiques ( out put). Pour renforcer notre méthode, nous avons usé de la technique d'observation directe désengagée, documentaire et questionnaire d'enquête.

Apres l'analyse et l'interprétation des données, le constat suivant a été dégagé :

- La population de la Commune de KASUKU ignore en grande partie les faits politiques c'est-à-dire tous ces qui se rapportent à l'exercice du pouvoir pendant la transition se justifié par les difficultés que la population éprouve provoquant ainsi le manque d'intérêt et de crédit à la politique et ses animateurs. Cette culture politique de la population est qualifiée de culture politique de sujétion ;

- L'engagement politique de la population n'est pas ressenti pour autant que les structures d'encadrement politique et en particulier les partis politiques ne leur inspirent pas confiance, surtout la manière dont ce pays a été géré faisant penser à l'avance à l'égoïsme.

Ce dernier (l'engagement politique) a été surtout traduit par la réticence observée dans le chef de la population pour tout ce qui a de rapport avec la politique et le manque d'information fiable sur la vie politique, économique, sociale et culturelle du pays ;

- le niveaux de la culture politique de la population est encore bas, cela se justifie par l'ambiguïté dans le rôle que doit jouer une formation politique, ce dernier ne se limitant qu'à distraire la population avec des petits cadeaux dans le seul objet d'arracher la confiance de celle-ci et par voie de fait l'électorat.

Il faut noter aussi l'insuffisance des organisations non gouvernementales des droits de l'homme qui éprouvent des difficultés à couvrir l'ensemble de la région faute des moyens financiers conséquents, on peut relever le cas de l'ONG HAKI ZA BINADAMU, MANIEMA LIBERTE, etc. qui ont été aidés par l'Eglise catholique dans la conscientisation des masses.

Pour s'engager dans la pratique politique, il faut connaître les mécanismes de fonctionnement de système politique. Sinon, la population sera toujours soumise à un pouvoir dont elle ignore les obligations et les droits. Cette population doit prendre conscience de la situation actuelle, doit se cultiver et se dépasser de certaines mentalités rétrogrades en vue de sa participation aux activités politiques. Le changement ne se produit pas en laissant la politique aux seuls politiciens.

Que toute la communauté nationale en générale et celle du Maniema (Commune de KASUKU) en particulier sachent que la démocratie n'est pas une machine qui fonctionne toute seule, une fois qu'elle était programmée en fonction des principes et des procédures appropriées, elle exige de la part des citoyens, le soutien, l'engagement et surtout la participation active.

Enfin, qu'il nous soit permis de souligner que ce travail n'est pas parfait pour la simple raison qu'il est difficile à l'homme d'atteindre la perfection.

Mais ce qui importe, c'est de tendre vers l'équilibre, c'est pourquoi nous terminons cette rédaction tout en suppléant que les critiques et les corrections soient les biens venus.

Bibliographie

I. Ouvrages

1. ALMOND, G. et POWELL, G. Analyse Comparée des systèmes politique, Paris, éd. Internationale, 1972

2. AVRIL, P. et GICQUEL, J. Droit Constitutionnel, Paris, éd. P.U.F, 1986, p.29.

3. BURDEAU, G. Droit Constitutionnel et Institutions Politiques, Paris, éd. P.U.F,

1990

4. DEBBACH, C. et DAUDET., Y. Lexique de terme Politique, Paris, éd. Dalloz, 1974.

5. DIMOCK, M. La gestion des Affaires Publiques, Tome II, 4eme éd., éd,

Internationale, 1971

6. DUVERGER, M. Ouvrages Classiques de L'introduction à la Science Politique,

éd, P.U.F., Paris, 1980

7. HEIN, G., Petite Encyclopédie Politique, Paris, éd. Seuil, 1969

8. JAVEAU, C. L'Enquête par Questionnaire, Bruxelles, éd. U.L.B, 1973

9. JEFFERSON, T. La Liberté de l'Etat, New-York, éd., N.H, 1974.

10. JULIA, D. Dictionnaire de la Philosophie, Paris, 2eéd. Librairie Larousse, 1976

11. MOTTU, P. Révolution Politiques et Révolution de l'homme, Neuchalet, éd. La

Baconniere, 1967

12. MULUMBATI Ngasha, Sociologie Politique, éd. Africa, Kinshasa-Lubumbashi,

1977

13. LAPIERRE J.W. Le pouvoir Politique, Paris, éd. P.U.F, 1969

14. Les Codes Larciers, Droit Public et Administratif, Tome VI, Vol 1, Bruxelles, éd.

Afrique, 2003.

II. Articles de revues

1. MARCHAND, P. « L'engagement Politique entre Leader et Valeur » in

Connexion, n061, 1993.

PERSONS, T. «  On The Concept of Power » in Politics and social structure,

New-York, Free Press, 1969

III. T.F.C et Mémoires

1. NGOIE MPANYA, Quelques Réflexions sur le pouvoir Traditionnel de BAA

MILEMBWE et son insertion au sein de l'administration Publique,

Mémoire en L2 SPA, FSSAP, UNIKIS, 1983-1984

2. MANDWALA, Vers la théorie et Pratique de la Révolution et Correspondance

Administrative, T.F.C en SPA, FSSAP, UNILU, 1986-1987

IV. Cours et autres documents

1. BONGELI, E. Sociologie Politique, Cours inédit en L2 SPA, C.U.E.K, 2002-2003

2. CHOMA, Géographie, Cours inédit en G1 SPA, C.U.E.K, 2003-2004.

3. YUMA MADJALIWA, Méthodes de Recherches en Sciences Sociales, Cours

Inédit en G2 SPA, C.U.E.K, 2003-2004.

4. Grand Larousse de la langue française, Vol 5. Tome 3, Paris, éd. Larousse, 1973.

Table des matières

Dédicace ...............................................................................................I

Remerciements.......................................................................................II

Introduction 1

1. Etat de la question. 1

2. Problématique 2

3. Hypothèses 3

4. Objet et Intérêts du Travail 3

5. Méthodologie. 4

6. Délimitation spatio-temporelle. 6

Chapitre premier : Considération générales 8

Section 1. Définition des concepts 8

I.1.1. Démocratie 8

I.1.2. Politique 9

I.1.3. Pouvoir 10

I.1.4. Pouvoir Politique 10

I.1.5. Système Politique. 12

I.1.6. Régime Politique 13

Section 2. Notions sur la culture politique. 13

I.2.1. Définition 13

I.2.2. Sortes de Cultures Politique 14

I.2.3. L'Acquisition et le Fondement de la Culture Politique. 15

Section 3. Présentation de la commune de Kasuku 17

I.3.1. Historique et Acte de Création. 17

I.3.2. Situation Géographique de la Commune KASUKU 18

I.3.3. Statut Juridique de la Commune de Kasuku. 19

I.3.4. Organisation et Fonctionnement. 19

Chapitre deuxième : La culture politique des habitants de la commune de Kasuku 20

Section I. De l'identification des sujets enquêtes. 20

Section II. L'interprétation des données issues de questionnaire proprement dit 22

Section III. Les acteurs politiques et les effets de la culture politique d'un peuple 30

Chapitre troisième : les causes de l'inactivité politique apparente des habitants de la commune de Kasuku 34

Section I. Des Causes de l'inactivité politique 34

Section II. Du rôle manqué des Agents de la Socialisation Politique. 35

Section III. Des responsabilités du désengagement de la population de la population de la commune de Kasuku à la vie politique 36

Section IV. Les Conséquences Manifestes. 37

Conclusion générale 40

Bibliographie 42

I. Ouvrages 42

II. Articles de revues 43

III. T.F.C et Mémoires 43

IV. Cours et autres documents 43

ANNEXE

QUESTIONNAIRE D'ENQUETE

Dans le cadre de la réalisation de notre travail de fin de cycle qui porte sur l'essaie d'évaluation de la culture politique de la population du Maniema : Cas de la commune de Kasuku de 2003 a` 2005, nous menons des investigations auprès nos enquêtés. La validité scientifique de cette étude dépend de la patience de vos réponses aux questions posées tout en vous rassurant de son caractère anonyme, nous vous adressons nos remerciements anticipés.

N.B : Avant de répondre veuillez remplir les cases ci-après.

- Niveau d'étude  :

- Age :

- Profession :

- Ancienneté :

- Sexe :

Répondez maintenant aux questions.

1. D'après vous la politique est-elle une bonne ou mauvaise chose ? expliquez-vous ........................................................................................................................................................................................................................

2. citez cinq leaders politiques du pays que vous connaissez au niveau national.

a. ..................................................

b. .................................................

c. .................................................

d. .................................................

e. .................................................

3. Citez cinq noms d'hommes politiques du Maniema que vous connaissez

a. .....................................................

b. ....................................................

c. ....................................................

d. ....................................................

e. ....................................................

4. Citez les noms des partis politiques que vous connaissez

. .....................................................................................................

....................................................................................................

.............................................................

5. Quelle évaluation faites vous des politiciens congolais ?

................................................................................................... ................................................................................................... ...................................................................................................

6. Connaissez vous que la mégestion des politiciens congolais est a` la base des crises connues depuis 2003 dans notre pays ?

a) Oui b) Non

Justifiez votre réponse ..................................................................................................................................................................................................................................................................................................................

7. Quelles sont selon vous les difficultés rencontrées par la population suite à la mégestion des politiciens.

. Pensez vous que la culture politique de la population de la Commune de Kasuku est importante pour lui permettre de connaître les faits politiques du pays.

a) Oui b) Non

Justifiez votre réponse

...................................................................................................................................................................................................................................................................................................................

8. Quel est le rôle d'un parti politique pendant la transition vis a` vis de la crise que connaît la population ?

..................................................................................................................................................................................................................................................................................................................

9. Comment selon vous les habitants de la commune de Kasuku pourraient ils s'engager politiquement  ?

..................................................................................................................................................................................................................................................................................................................

......................................................................................................0

10. Quelles sont les causes de l'inactivité politique de la population de la commune de Kasuku

. .......................................................................................................

........................................................................................................

11. Quels seraient selon vous les rôle des agents de la socialisation politique dans la participation politique des habitants de la commune de Kasuku ......................................................................................................

......................................................................................................

......................................................................................................

12. Quelles seraient les responsabilités de la classe politique dans le désengagement des habitants de la commune de Kasuku à la vie politique ?

......................................................................................................

......................................................................................................

......................................................................................................

13. Quelles seraient les responsabilités des habitants de la commune de Kasuku dans leur propre désengagement à la vie politique ?

...................................................................................................... ............................................................................................................................................................................................................

14. Quelles seraient les responsabilités de la communauté internationale dans le désengagement de la population de la commune de Kasuku à la vie politique ?

..................................................................................................................................................................................................................................................................................................................

15. A quelle culture politique correspond celle de la population de la commune de Kasuku ?

..................................................................................................................................................................................................................................................................................................................

16. Quelles sont les conséquences de l'absence de culture politique de participation au niveau des habitants de la commune de Kasuku ?

..................................................................................................................................................................................................................................................................................................................

17. Quelles sont les perspectives pour l'avenir ?

..................................................................................................................................................................................................................................................................................................................

* 1 MARCHAND, P.<< L'engagement politique entre Leader et Valeur >> in Connexion, n061,1993, p.117

* 2 ALMOND , G. et POWELL, G. Analyse Comparée des systèmes politiques, une théorie nouvelle, collection tendance actuelle, éd. Internationale, Paris, 972, p.57

* 3 LOSHAR et CHEVALIER , Cité par MANDWALA, Vers la théorie et pratique de la Révolution et

Correspondance Administrative, TFC en SPA,FSSA, UNILU, 1986, p.4

* 4 EASTON. D, Cité par YUMA MADJALIWA, Cours de méthodes de Recherche en Sciences Sociales,

G2 SPA, C.U.E.K, 2003 - 2004

* 5 RINO et GRAWITZ cité par MANDWALA, Op.cit, p.5.

* 6 JAVEAU , C. : L'enquête par Questionnaires, Bruxelles, éd.U.L.B, 1973, p.201

* 7 JULIA. D., Dictionnaire de la philosophie, Paris, 2e éd., Librairie Larousse, 1976, p.59.

* 8 JEFFERSON, T., La Liberté de l»Etat, New York, éd. Nouveaux Horizons, 1974, p.71.

* 9 AVRIL, P. et GICQUEL,J. Droit Constitutionnel, Paris, éd.P.U.F, 1986, p.29

* 10 Grand Larousse de la langue française, Vol.5, Tome 3, Paris, Ed.Larousse, 1973, p.4430

* 11 DIMOCK, M. La Gestion des Affaires Publiques, Tome II, 4e Ed. Internationales, 1971, p.349

* 12 NGOIE MPANYA, Quelques réflexions sur le pouvoir traditionnel de BAA MILEMBWE et son

Insertion au sein de l'administration Publique, Mémoire en L2 SPA, FSSAP,

UNIKIS, 1983

* 13 MARCHAND, P. « L'engagement Politique entre Leader et Valeur» in Connexions, n061, 1993, p.117

* 14 WEBER.M. cite par YUMA MADJALIWA, Cours des Théories des Organisations, en G3 SPA,

C.U.E.K, 2004 -2005, inédit.

* 15 DEB LAPIERRE, J.W. Op.cit, p.35. BACH, C. et DAUDET, Y. Lexique de Terme Politique, Paris, éd.Dalloz, 1974, p.139

* 16 LAPIERRE, J.W. op.cit, p.35.

* (17) PERSONS, T. « on the Concept of Power» in Polities and Social Structure, New-York, Free Press,

1969, p.361

* (18) LAPIERRE, J.W. Op.cit., p.39

* (19) EMILE BONGELI, Sociologie Politique, cours inédit en L2 SPA, FSSAP, UNIKIS, 2003-2004

* 20 DUVERGER, M. Ouvrages Classiques cité par NGUMBI CASIMIR, cours de Régime Politiques

Comparés, en L1 Droit Public, C.U.E.K., Kindu, 2004-2005

* 21 Idem, Op.cit,.

* 22 BURDEAU, G. Droit Constitutionnel et Institution Politique, cité par Ngumbi, op.cit.

* 23 MULUMBATI Ngasha, Sociologie Politique, 1ere ed.Africa, Kinshasa-Lubumashi, 1977, p.41

* 24 ALLMOND, G. et POWELL, D. Analyse Comparée des Systèmes Politiques, Paris, Internationale

* 25 Emile BONGELI, op.cit.

* 26 MULUMBATI. N., Op.cit. p.39 et 43

* 27 ALLMOND et POWELL, Op.cit, p.39.

* 28 HEINEN, G. In Pebite Encyclopédie Politique, Pars, seuil, 1969, p.382.

* 29 Données recueillies au secrétariat Administratif de la Commune de Kasuku. Rapport annuel, exercice 2004.

* 30 CHOMA, Géographie Humaine et Economique, Cours inédit en G1 SPA, C.U.E.K, 2002 - 2003.

* 31 Les Codes Larciers, Droit Public et Administratif, Tome VI, Vol1, Bruxelles, éd. Afrique, 2003, p.112






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