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Intercommunalité de Gestion des Ressources Naturelles: Cas de l'Arrondissement de Koumbal dans la région de Kaolack au Sénégal

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par Alfred SOMONEZI
Université de Thiès - Ingenieur des Travaux des Eaux et Forêts 2008
  

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8.1.2.9. Apiculture
Elle n'est pas bien développée dans le massif qui offre d'importantes potentialités dans la galerie forestière. Elle est pratiquée de façon artisanale avec des techniques de récolte basées sur l'utilisation du feu, ce qui a tendance à compromettre les écosystèmes végétaux. Les expériences du PAGERNA dans ce domaine pourraient être mieux valorisées d'autant plus que des résultats intéressants ont été obtenus.
Les paysans qui s'adonnent à cette activité tirent des revenus non négligeables. C'est une activité importante génératrice de revenus pour la population. Cette activité gagnerait à être mieux organisée avec l'installation de ruches. En effet la proximité de la ville de Kaolack offre beaucoup d'opportunités de débouchés pour la production.

8.2. Intercommunalité dans l'Arrondissement de Koumbal.

Le décret N° 96 - 1134 du 27 décembre 1996 portant application de la Loi 96/07 du 22 Mars 1996 a permis de doter les CR d'instruments pouvant leur permettre de promouvoir des politiques de développement durable à partir notamment d'une gestion et d'une exploitation rationnelle des ressources naturelles et de l'environnement.

C'est dans ce cadre que l'Arrondissement de Koumbal a bénéficié de l'appui de partenaires extérieurs tels le PAGERNA qui a pour mandat d'appuyer les collectivités locales et les populations de ces localités dans la lutte contre la pauvreté en milieu rural.

Il s'agit d'appuyer les populations à travers les conseils ruraux dans l'élaboration et la mise en oeuvre d'un ensemble de règles consensuelles ou convention locale, le plan simple de gestion et le plan d'aménagement qui constituent des outils de GRN.

Après plusieurs années d'interventions du PAGERNA, une analyse critique des expériences passées permettra à ces CR de gérer d'une manière commune leurs ressources naturelles à travers des règles effectives qui contrôlent l'accès et l'exploitation.

8.2.1. Potentialités et Acquis.

8.2.1.1. Les ressources végétales.

On rencontre trois (03) types de formations ligneuses dans l'Arrondissement de Koumbal :

- les arbres dispersés dans les parcelles de culture et qui constituent les Parcs agro forestiers ;

- Les mises en défens ;

- Les formations forestières naturelles.

l Les Parcs agro forestiers.

Il s'agit principalement du Parc à Cordyla pinnata (Dimb) associé a Piliostigma reticulatum (Nguiguis), Anogeissus leiocarpus, Guiera Senegalensis (Nguer), sclerocarya birrea (Beer), Parkia biglobosa (Nété) et de plusieurs espèces du genre Ficus. Ces espèces du parc ont été délibérément sélectionnées et protégées par les producteurs pour leurs rôles de production (fruits, feuilles ; gomme ; bois d'oeuvre et de service ; fertilisation ; protection du sol et pharmacopée).

La prédominance de Cordyla pinnata s'explique par son rôle alimentaire (consommation directe des fruits mûrs et préparation de sauce avec les fruits verts). Il joue également à côté de Guiera Senegalensis, Piliostigma reticulatum et Sclerocarya birrea un rôle très important dans la fertilisation des sols. (Schéma d'aménagement et de gestion du terroir) (SAGT).

L'écosystème parc est très dégradé dans la zone avec une faible densité des arbres à l'ha (inférieur à 1 arbre / ha dans certains endroit) et une faible diversité des espèces ligneuses. Les principales causes de cette dégradation sont la sécheresse, la mécanisation, les feux de brousse, les coupes illicites, la cueillette précoce de certains fruits forestiers, Le passage régulier des feux de brousse en début des saisons de pluies élimine les jeunes pousses, les arbres vieillissants et malades.

L'exploitation abusive de certaines espèces telles que Cordyla pinnata, sclerocarya birrea pour le bois d'oeuvre, Balanites aegyptiaca pour son bois artisanal, etc....a fini par réduire considérablement la diversité des espèces ligneuses.

l Les Aires mises en défens.

Les aires mises en défens ont été créées depuis 1990 ; leurs principaux objectifs sont :

§ Restaurer la végétation naturelle herbacée et arborée ;

§ Favoriser la reconstitution des zones dégradées par la régénération naturelle ;

§ Fournir à long terme aux populations des produits forestiers (ligneux et non ligneux).

L'Arrondissement de Koumbal est une zone constituée de plusieurs aires mises en défens et des mares. Ces aires mises en défens sont situées au niveau de trois (03) CR (Keur Baka ; Latmingué ; Thiaré) dans plus de trente (30) CAC. Elles polarisent 49 villages et couvrent une superficie totale de 1750,611 ha qui reparti comme suit : 1445 ha à Thiaré ; 301 ha à K Baka ; 4,611 ha à Latmingué. La flore ligneuse est constituée essentiellement de Combretum glutinosum (Ratt) ; Guiera Senegalensis (Nguer) ; Piliostigma reticulatum ( Nguiguis ) ; Diospyros mespiliformis ( Alom ) ; Anogeissus leiocarpus ( Nguediane ) ; Mitragyna inermis ( Khoss ) ; Zizyphus mauritiana (Sidem) ; Acacia seyal (sourour) ; Tamarindus indica ( Dakhar) ; Balanites aegyptiaca (Soump) ; Cordyla pinnata ( Dimb ) . Les espèces dominantes sont : Combretum glutinosum ; Guiera Senegalensis (Nguer) et Acacia seyal (sourour).La faune sauvage comprend l'hyène; le python et des antilopes etc.... L'avifaune est essentiellement constituée de Pintades et de Francolin.

l Les formations forestières naturelles.

Pour limiter l'avancée du front de salinisation le long du littoral, des formations forestières jouant le rôle de zone tampon ont été protégées. De même, il existe des reliquats de formations forestières naturelles le long de la route nationale N° 1 (Dakar - Ziguinchor). Acacia seyal (sourour) est la principale espèce de cet écosystème. Elle est accompagnée de quelques combrétacées et de Balanites aegyptiaca ; Anogeissus leiocarpus ; Piliostigma reticulatum. Cette zone tampon fait actuellement l'objet de coupes illicites pour le bois de feu. De plus la disparition des ligneux entre les tannes et les terres arables menace dangereusement ces formations. Cette réserve est la principale zone de parcours du bétail de l'Arrondissement de Koumbal et de la CR de Koutal. Elle est fréquentée en saison des pluies par les transhumants. Comme toutes les formations ligneuses de la zone, elle fait l'objet de coupes illicites pour le combustible (bois de chauffe, service, carbonisation etc. ...). Le tapis herbacé de ces milieux est constitué d'espèces des Genres Panicum Bracharia, Eragrostis, et Cenchrus.

8.2.1.2. Les ressources en eau.

Les principales ressources de la zone sont :

- L'eau de Pluie : Elle constitue la principale source d'apport d'eau pour les cultures. Les quantités d'eau enregistrées ces dernières années sont assez importantes et ont permis aux cultures de boucler leurs cycles. Il faut cependant noter que l'intensité des pluies est souvent très forte amenant une bonne partie de l'eau à se perdre par ruissellement, celui-ci étant accentué par le sol dénudé et Non protégé.

- L'eau de surface : Elle est constituée par les mares et le bras de mer.

- Les mares : elles sont alimentées par les eaux de pluies et sont essentiellement utilisées pour l'abreuvement des animaux, ou pour la culture du riz dans certains cas. On recense plus de 83 mares à l'intérieur du périmètre des aires mises en défens dans l'Arrondissement, mais toutes tarissent au plus tard en Janvier et Février.

- Le bras de mer : il constitue un prolongement du fleuve Saloum et s'étend sur toute la partie Nord de l'Arrondissement. Sa teneur en sel est de 35g/l (PLD de Latmingué). En hivernage, il reçoit une bonne partie de l'eau de ruissellement, ce qui diminue le taux de salinité et permet le développement des poissons.

8.3. Effets de l'évolution des Ressources Naturelles sur les systèmes de production.

8.3.1. L'Agriculture

Les objectifs de développement agricole sont sous-tendus par la prise en compte de l'impact des facteurs naturels défavorables (disponibilité en eau insuffisante ; baisse de fertilité des sols ; érosions ; passage des feux de brousse ; coupe illicite ; carbonisation etc. ...) sur les activités productives. Des progrès notables ont été enregistrés (utilisation de variétés adaptées ; libéralisation des circuits de commercialisation ; mise en place de filières parfois efficaces, etc. ...). Toutefois, les faiblesses demeurent nombreuses et toutes les contraintes n'ont pas été levées. Elles se présentent notamment sous la forme de perte de terres agricoles et de recours à des pratiques extensives renforcées par le désengagement de l'Etat dont l'une des conséquences est la baisse de l'utilisation de certains facteurs de production essentiels (engrais ; semences sélectionnées ; machines agricoles ; etc. ...). Pour l'essentiel, l'organisation du potentiel de production obéit à des considérations d'ordre économique et stratégique qui visent à promouvoir la diversification des cultures et la réduction de la dépendance alimentaire. Toutefois, la réalisation des objectifs peut être entravée par la non maîtrise des situations existantes ou à venir en rapport avec les mutations en cours, latentes dans l'espace agraire, particulièrement au niveau des sociétés rurales qui sont confrontées aux problèmes surtout fonciers et aux nécessités de rentabilisation des équipements communautaires. Dans ces conditions, la GRN (notamment la terre, l'eau et les forêts) aux niveaux individuels et collectifs se présente pour l'ensemble des acteurs comme des espaces de compétition dont l'incidence sur l'environnement sera décisive. Ces enjeux soulignent la nécessité de l'urgence de la mise en place de cadres de concertation décentralisés comme outil principal d'aide à la décision et à l'action pour les Collectivités locales (CONSERE).

Les problèmes du milieu lié aux activités du secteur agricole sont complexes. Les contraintes majeures à résoudre sont les suivantes :

- La pression démographique qui entraîne une augmentation de la demande foncière ainsi que la réduction des réserves de terres agricoles et des parcours pastoraux disponibles. Les projections de tendances indiquent l'impossibilité d'inverser le processus de croissance démographique dans des perspectives à court terme ;

- Le recours aux défrichements agricoles dont les manifestations les plus fortes sont relevées dans la progression des fronts Pionniers et le raccourcissement des temps de jachère. Ils correspondent à des modes inappropriés d'utilisation des terres agricoles ;

- La dégradation des sols par suite de processus d'épuisement, d'érosion, de salinisation et d'acidification.

8.3.2. L'Elevage

L'activité pastorale s'exerce dans l'ensemble de l'Arrondissement de Koumbal ; ses formes varient en fonction de plusieurs paramètres : spéculation plus ou moins marquée des producteurs, caractère plus domestique de la gestion des petits troupeaux familiaux dans tout le reste de l'Arrondissement. Il convient toutefois de signaler que l'élevage connaît un certain nombre de difficultés qui entraînent des répercussions négatives sur les milieux ruraux et naturels. On constate aussi qu'au plan écologique, la gestion rationnelle des parcours est encore loin d'être assurée. L'affectation des terres du domaine national (zone de terroir) en faveur d'un membre de la communauté rurale ou de plusieurs membres groupés en association ou en coopérative est du ressort du conseil rural. Ainsi les enquêtes effectuées ont confirmé que les terres affectées étaient au profit de l'agriculture réduisant de plus en plus les espaces pastoraux. Cette carence d'aires de pâturage pousse les éleveurs à s'approcher des zones de culture pour l'exploitation des pâturages post-culturaux. La proximité des deux activités ajoutée à l'impatience des éleveurs entraînent des incursions d'animaux dans les champs ce qui crée le plus souvent des conflits.

Sur le plan réglementaire le décret 80-268 du 10 Mars 1980 après avoir rétabli la justice dans le partage des terres n'a pas pour autant réussi la domiciliation et la valorisation spatiale de chaque activité.

Du point de vue socio-économique, la valorisation des produits d'élevage demeure encore des objectifs lointains. Les contraintes de l'élevage sont multiples et complexes. Certaines sont de nature structurelle (filière de production ou d'approvisionnement en intrants alimentaires), d'autres sont conjoncturelles et renvoient aux conditions du milieu. Parmi les contraintes qui entravent le développement de l'élevage, les plus importantes concernent :

- La forte croissance démographique qui conduit à une pression continue sur l'espace pastoral (cas de CR de Thiaré et Latmingué). Elle se traduit par des modes de gestion inappropriés des terres pastorales, l'installation des éleveurs transhumants, des charges animales excessives au regard des ressources alimentaires disponibles, la divagation des animaux dans les champs en période de culture (cas des villages de Koupethie thiamène, Pacathiar ndawène, Coupedji ndiangène, Koupethie sérère), la surexploitation des pâturages et la dégradation des parcours pastoraux ;

- L'expansion des défrichements agricoles dans la zone de Thiaré conduit au déclassement de superficies importantes de réserves Sylvo - Pastorales au profit des exploitants agricoles ; il s'ensuit une marginalisation progressive de l'activité pastorale dans de nombreux terroirs agricoles.

La modification rapide des modes de mise en valeur du milieu provoque le rétrécissement de l'espace pastoral et une limitation du rôle et de la place du bétail dans les systèmes Agro-pastoraux.

Sur le plan traditionnel, le village utilise des zones d'élevage et des zones de culture alternativement. Cette politique de gestion est basée sur la séparation des deux activités par des zones distinctes. Alors que sur le plan réglementaire (Décret 80/ 268) au niveau du Conseil rural, l'espace pastoral a pour support essentiel les zones des terroirs dont la gestion relève du Conseil rural qui en plus est chargé d'aider à la promotion de toutes ces activités socio-économiques :

- Le système extensif non rationalisé, vorace en espace, ne s'accommode pas du cantonnement par l'acquisition d'espace propre ;

- La disparition totale de la pratique ancestrale de zonage pour les activités agricoles et pastorales à la veille de l'hivernage dans les villages est fortement déplorée.

8.3.3. La Foresterie

Les formations forestières sont relativement importantes dans l'Arrondissement de Koumbal puisqu'elles couvrent un peu plus de la moitié de la superficie de la zone. Elles constituent la principale source pour la satisfaction des besoins en énergie des populations de la zone. Les estimations de la superficie couverte par les formations ligneuses sont variables. L'évaluation du potentiel forestier indique que les mises en défens occupent environ 10300,611 ha.

Ce potentiel est largement exploité pour la satisfaction des besoins en énergie (ramassage des bois morts). L'essentiel de l'énergie utilisée dans l'Arrondissement est à partir de l'exploitation ligneuse. La consommation annuelle de combustible ligneux a été estimée à (1506537,5 m3/an/pers). Le potentiel ligneux accessible étant de (10300,611 m3/an), il en résulte un déficit plus ou moins important. Si cette tendance se poursuit dans un contexte de croissance démographique forte de l'ordre de 3%, l'écart entre le potentiel accessible et la demande sera supérieure vers 2015. Le rythme de déboisement des espèces comme Piliostigma reticulatum pour l'exploitation des lianes est deux fois plus élevé que celui de la reforestation. Malgré la mise en place des aires mises en défens, le contexte écologique ne change pas de façon sensible, et on assiste globalement à un niveau stagnant des formations forestières. La gestion des ressources forestières dans l'Arrondissement se fait par le biais de mesures réglementaires (Convention locales) ; l'instauration d'une taxe pour l'exploitation des produits ligneux, y compris les arbres plantés par les populations, semble avoir découragé les acteurs de cette activité et entraîné des changements négatifs dans le comportement des populations riveraines par rapport à l'arbre et aux efforts de protection de la forêt.

Mais malgré ces mesures, les populations en provenance de la Commune de Ndoffane, Kaolack et des autres CR environnantes continuent à exploiter d'une manière clandestine ces ressources forestières. Ce qui montre les faiblesses du système de gestion et de conservation des RN.

L'Arrondissement de Koumbal bénéficie de la proximité des marchés hebdomadaires de Ndoffane et de celui de Kaolack dont leurs influences dépassent les frontières Communautaires. Face à la difficulté des productions traditionnelles à générer suffisamment de revenus, les populations se tournent vers les produits d'espèces telles  Cordyla pinnata, Piliostigma reticulatum, Diospyros mespiliformis, Tamarindus indica, Zizyphus, Adansonia digitata , qui se vendent bien dans ces différents marchés. Le bitumage de la route a favorisé l'arrivée massive des commerçants venus d'autres horizons (Kaolack et Dakar) pour l'achat de ces produits, ce qui favorise fortement l'entrée de l'ensemble des ressources naturelles dans un processus de monétarisation avancée. Cette situation contextuelle, a mis les ressources naturelles dans une dynamique de forte pression avec comme conséquence «  la loi du premier venu, premier servi ».

Le reboisement constitue l'une des stratégies dominantes de lutte contre la désertification. Malgré tout, la pratique est rare dans les trois CR. Les problèmes à caractère stratégique peuvent être ramenés par ordre d'importance aux suivants :

- La recherche de nouvelles terres de culture qui conduit à des défrichements d'une partie des aires mises en défens ou de la forêt ;

- La production du charbon dans certaines aires mises en défens ;

- La production de bois d'énergie, notamment pour la cuisson des aliments ;

- La production de bois d'oeuvre et service qui menace les espèces nobles exploitées (ligneux à bois dur et à croissance lente) ;

- La production de bois d'oeuvre qui se fait actuellement par écrémage des essences de valeur de plus en plus menacées d'extinction ;

- L'extraction de produits de cueillette qui menace certaines espèces qui ont une mauvaise régénération à cause de l'exploitation de leurs fruits.

8.4. Acquis Organisationnels

8.4.1. Structuration de Conseil rural

Dans la conception du manuel, on perçoit le caractère implicatif de tous les types d'acteurs à la base dans la gestion des affaires locales. Le CR à travers sa Commission E / GRN composée de 9 membres par délibération N° 002 / CRD en date du 27 / 06 / 2002 est habilitée à :

- Créer et faire fonctionner des structures pour la gestion des RN ;

- Créer des aires protégées ;

- Elaborer et mettre en oeuvre des plans et des schémas pour l'environnement et la gestion rationnelle des RN ;

- Gérer les forêts sises en zone de terroir sur la base d'un plan d'aménagement approuvé par l'autorité compétente de l'Etat ;

- Gérer les sites naturels d'intérêt local ;

- Organiser l'exploitation des tous les produits végétaux de cueillette et de coupe des bois ;

- Prendre des mesures réglementaires pour l'exploitation des produits forestiers sur avis du service des Eaux et Forêts ;

- Délivrer l'autorisation préalable de toute coupe à l'intérieur du périmètre de la

Communauté rurale ;

- Percevoir la quote-part d'amendes prévues par le Code forestier ;

- Donner son avis avant toute autorisation de défrichement dans le terroir Communautaire par le Conseil régional ;

- Protéger la faune et donner son avis sur l'ouverture d'un établissement de première classe ;

- Créer et entretenir des mares artificielles et des retenues collinaires à des fins agricoles et autres ;

- Gèrer les déchets et lutter contre l'insalubrité ;

- Proposer au représentant de l'Etat la fermeture des zones de baignade ;

- Délibérer sur le régime et les modalités d'accès et d'utilisation des points d'eau de toute nature ;

- Contribuer à l'amélioration des productions agricoles et pastorales par l'appui à l'élaboration et à la mise en oeuvre de mesures de conservation des eaux et sols, défense et restauration des sols, la diversification des cultures, l'introduction des cultures fourragères, la restauration et l'exploitation des pâturages et parcours de bétail.

8.4.2. Les Cellules d'Animation et de Concertation

Les CAC sont des organisations appropriées aptes à assurer la gestion des RN. La CAC est une structure qui regroupe les différents utilisateurs des RN des terroirs de deux à plusieurs villages appartenant à une même unité d'aménagement, qui partagent les mêmes contraintes et les mêmes potentialités et qui décident de travailler ensemble en vue du développement de leur terroir. Aux termes de la Loi N° 96 / 07, les CAC sont des organisations légales car l'Art 30 stipule que « la CR peut mettre en place un cadre de concertation sur la GRN et la protection de l'Environnement. L'organisation, la composition et le mode de fonctionnement de ce cadre de concertation sont définis par une délibération du Conseil rural ». De plus, elles sont sous tutelle de la commission de l'Environnement du Conseil rural qui intervient ainsi dans toutes les zones à l'intérieur de la CR. Cette position de tutelle de la CR sur les CAC confère à ses organes statutaires (notamment le CR), le droit de contrôle et le devoir d'appui dans leur fonctionnement.

8.4.3. Relation entre Collectivité Locale - Population - Service des Eaux et Forêts

Le Plan Simple de Gestion est élaboré par les populations, et le Conseil rural avec l'appui technique du service forestier en collaboration avec le Pba. C'est un ensemble de mesures et actions programmées dans le temps et dans l'espace. L'objectif visé à travers le PSG est d'exploiter de manière rationnelle les aires mises en défens dont les produits forestiers peuvent être utilisés par les populations pour satisfaire leurs besoins.

Plus spécifiquement, il s'agit de procéder à la coupe des arbres pour obtenir du bois de chauffe et du bois d'oeuvre, d'organiser la cueillette et la commercialisation des fruits sauvages, de mener des opérations de régénération et d'autres activités génératrices de revenus telles que l'apiculture.

Le programme des coupes correspond au découpage du bloc ou aire mise en défens en parcelles à couper ou exploiter. C'est un tableau synthétique qui comprend :

- La nature de la coupe sélective ou sanitaire ;

- Les espèces à couper ;

- L'assiette : surface à couper et surface qui reste ;

- La périodicité (rotation : la durée nécessaire à la reconstitution de l'aire mise en défens après la coupe ;

- La quantité des bois en volume (stère) ;

- Le nombre de parcelles ;

- La surface à régénérer ;

- La date de coupe.

Le programme de cueillette consiste à organiser la récolte et la commercialisation des produits non ligneux qui se trouvent (fruit surtout) dans l'aire mise en défens. Il s'agit par exemple de fixer la date de cueillette des fruits (Pain de singe ; Zizyphus ; Tamarindus ; etc. ...).

Les travaux d'amélioration sylvicole comprennent :

- La nature : sélection de rejets ; enrichissement ; regarnissage ;

- L'importance du travail d'amélioration ;

- L'estimation : le nombre de pied à l'ha ou le nombre de rejet par souche

à l'ha ;

Ces étapes se font avec l'appui technique de l'agent du service forestier au niveau de l'aire mise en défens. Un programme de renforcement des capacités sera élaboré et mis en oeuvre pour appuyer les structures locales de gestion.

Le PSG est mis en oeuvre par les structures locales de gestion en collaboration avec le CR sous la supervision du service forestier.

Le suivi est assuré par le service forestier et la commission d'Environnement du Conseil rural qui travaillent en étroite Collaboration avec la structure locale en charge du PSG. Chaque année, la structure de gestion produira un rapport d'activités qui sera partagé avec les populations du terroir concerné et transmis au conseil rural, au service forestier et au CADL.

8.5. Intercommunalité et la Gestion des Ressources Naturelles

8.5.1. Le Schéma d'Aménagement et de Gestion du Terroir Communautaire

Un atelier a été organisé au niveau de la communauté rurale qui regroupe tous les acteurs potentiels concernés par une éventuelle réglementation de la GRN. La rencontre avait quatre objectifs :

- Faire la restitution de la visite d'échange ;

- Faire l'état des lieux de l'évolution des RN ;

- Clarifier un certain nombre d'articles des textes et lois sur la décentralisation liés à l'Environnement et aux RN, aux domaines et aux ressources pastorales etc....

- Choisir les ressources qui peuvent faire l'objet d'une convention.

A la fin de l'atelier, les participants ont à partir d'une animation avec le « Pagne imagé », fait le diagnostic de leurs terroirs, déterminé les causes de dégradation des ressources, défini les pistes de solution et amélioré leur perception des dispositions des textes et lois.

8.5.1.1. Planification Spatiale

- Les Ressources Partagées

Comme partout ailleurs dans la région, on rencontre plusieurs types de ressources dans l'Arrondissement de Koumbal ; ces ressources sont des champs ; aires mises en défens ; parcours de bétail, mares, faune, etc....A cela s'ajoutent les produits forestiers tels que  bois de chauffe et de service, champignons, miels, graines, noix et pailles. Quant aux produits de cueillette nous avons les fruits de Cordyla pinnata, Zizyphus mauritiana, Balanites aegyptiaca, Tamarindus indica, Adansonia digitata, Parkia biglobosa. Les produits utilisés en pharmacopée concernent les graines, les gousses, les racines, écorces, feuilles. Ces produits sont utilisés dans les traitements des différentes maladies.

En matière de faune on a les francolins, lièvres, varans, rats, écureuils, phacochères ; céphalophes à flanc roux.

- Vocation des Zones (Terroirs)

Au niveau de chaque terroir les populations pratiquent l'agriculture et l'élevage. En ce qui concerne l'élevage ses formes varient en fonction de plusieurs paramètres : spécialisation plus ou moins marquée des producteurs, caractère plus domestique de la gestion de petits troupeaux familiaux dans tout le reste de l'arrondissement.

Quant à l'agriculture, les populations cultivent mil, arachide, maïs, sésame, sorgho et niébé. La pratique de la rotation culturale est fréquente avec le passage de la culture de mil à celle d'arachide ou du niébé ; la moyenne des superficies cultivées tourne autour de 7 ha. La pratique de la jachère est abandonnée dans toutes les zones puisqu'il y a un manque de terre ; les principaux détenteurs des terres sont les chefs de villages et les chefs de carré. Ces personnages bénéficient des terres par héritage à la place de leurs parents décédés et ils ont les possibilités d'emprunter aux autres qui ont besoin d'exploiter ou par mise en location. Ce mode d'acquisition des terres crée souvent des conflits dans les zones rurales et a des conséquences désastreuses.

- Organisation de l'espace

L'Arrondissement de Koumbal possède trois (03) CR réparties sur une superficie de 773 km2 ; cependant, avec un disponible en ressources végétales important, les contours des villages dans ces trois CR contrastent fortement avec les autres espaces existants. Ils sont dans leur grande majorité, entourés par des zones assez sévèrement déboisées. La végétation est constituée d'une savane arborée comprenant en majorité Cordyla pinnata ; Diospyros mespiliformis et Tamarindus indica, auxquels s'ajoutent Balanites aegyptiaca ; Zizyphus mauritiana ; Parkia biglobosa et Faidherbia albida clairsemés ou parfois concentrés dans certains endroits. Cette végétation est sujette à moult agressions pour des besoins domestiques et d'alimentation du bétail. On observe une forte concentration des habitants au niveau des villages et une tendance à l'habitat groupé. La taille du village est plus grande dans les zones ou les RN, précisément forestières, sont encore plus présentes.

8.5.1.2 Exploitation des RN et leurs retombées

a/ Au niveau des Communautés Rurales

Les principaux usagers de ces ressources naturelles sont les agriculteurs, les éleveurs et les touristes. Ces exploitants ou usagers des RN appartiennent aux trois Communautés rurales qui constituent l'Arrondissement de Koumbal ; d'autres commerçants proviennent de la Commune de Ndoffane et de Kaolack de même que des autres CR environnantes. Les ressources fauniques sont exploitées par les touristes en provenance de la zone amodiée de Latmingué. Au niveau de ces trois Communautés rurales la majeure partie des CAC n'ont pas encore commencé l'exploitation de leurs ressources (Aires mises en défens) à part les produits de cueillette qui sont exploités en période de maturation. Une partie des revenus tirés de l'exploitation de ces ressources (10%) est versée dans la caisse de la Communauté rurale.

b/ Au niveau des Populations

Dans chaque village où se trouvent ces ressources ce sont les populations riveraines qui les exploitent ; la majeure partie de ces ressources exploitées sont des produits de cueillette (Zizyphus ; Tamarindus ; Pain de singe ; etc. ...) et de chasse. Les revenus tirés de la vente de ces produits sont destinés à l'alimentation ; la santé ; la fourniture scolaire des enfants ; l'habillement ; etc.... La chasse est organisée de manière groupée dans chaque village aux mois de Mars et Avril ; cette chasse est pratiquée par les enfants et les hommes du village à la recherche des petits animaux tels que : francolins ; varans ; écureuil ; rat ; pintade ; lièvre.

8.5.1.3. Elaboration de la convention Intercommunautaire

Elle comprend l'identification des ressources concernées, des sites à protéger et les mesures de protection et de gestion à prendre. L'identification des ressources concernées permet à la population de citer avec l'aide du facilitateur les principales ressources rencontrées dans les terroirs, particulièrement les plus menacées ainsi que les principaux usagers. On peut citer par exemple les ressources agricoles ; forestières ; pastorales ; halieutiques ; cynégétiques ; hydrauliques ; etc. La présence de l'une ou l'autre de ces ressources varie en fonction de la localisation de la zone d'étude. Les sites pouvant faire l'objet d'une protection grâce à une réglementation sont identifiés par les populations avec l'aide du facilitateur. Il s'agit, de mares, de parcours de bétail, de zones de pâturages, de vallées, de bas-fonds, de zones de pêches ; de zones de chasse etc.

Les mesures de protection et de gestion sont des conseils pratiques et des règles qui sont prises consentuellement pour chaque ressource par la population et après de larges discussions. Ces mesures réglementaires tiennent compte des modes de gestion traditionnels et sont conformes aux textes et lois en vigueur grâce à l'éclairage du facilitateur. Pour cela les codes et décrets d'application cités servent de base de travail. Les ressources pour lesquelles la loi ne prévoit pas de pénalités, c'est la population elle-même qui fixe la peine encourue en cas de manquement de la règle.

Une bonne application de la convention Intercommunautaire passe par une large diffusion/ vulgarisation des mesures réglementaires qui ont été définies. Cela est possible grâce à la mise en place de structure de gestion fonctionnelle. La première structure de gestion est le Conseil rural à travers les commissions Environnement et Domaine. Les autres structures qui peuvent appuyer le Conseil rural dans la mise en oeuvre de la convention Intercommunautaire sont : Le Comité de Pilotage et de Développement (CPD), le Cadre Local des Organisations de Producteurs (CLOP), le Comité Zonal de Développement (CZD), le Comité Villageois de GRN (CVGRN) etc. Pour chaque structure citée le facilitateur et la population définissent la composition, le mode de fonctionnement et les principales tâches.

Le facilitateur cite des conventions / conférences internationales, les textes et lois en vigueur et les programmes nationaux relatifs à l'Environnement et aux RN, qui offrent un cadre juridique favorable à l'élaboration de la convention Intercommunautaire de GRN. Cela dans l'objectif de faire comprendre aux participants la dimension internationale de la GRN. Ce cadre juridique a été renforcé par les innovations apportées par la loi 98 / 03 du 04 Fév. 1998 qui portent sur :

- La reconnaissance d'un droit de propriété des personnes privées sur les formations forestières qu'elles auraient régulièrement implantées ;

- La faculté pour l'Etat de concéder la gestion d'une partie de son domaine forestier (forêt classée) à des Collectivités locales, sur la base d'un plan d'aménagement approuvé et d'un protocole d'accord ;

- L'obligation pour tout propriétaire ou usufruitier de gérer sa formation forestière de façon rationnelle sur la base de techniques sylvicoles rendant obligatoire le reboisement (régénération) ;

- La ristourne aux Collectivités locales d'une partie du produit des redevances et adjudication versées au fonds forestier national selon des modalités fixées par décret ;

- Les 7/10 des recettes contentieuses sont versées à la Communauté rurale / Commune concernée. Parmi les textes et lois on peut notamment citer les codes et leurs décrets d'application.

8.5.2. Le Plan de Développement Local et la Convention Locale

Pour bénéficier de l'appui à l'élaboration de la convention locale de GRN la communauté rurale a deux possibilités :

- l'élaboration d'une convention locale de GRN est une activité inscrite dans le PLD et le CR fait la programmation dans le Plan d'Action Annuel (PAA) de la CR ;

- Au cas où l'activité n'est pas inscrite dans le PLD, le CR délibère sur l'élaboration d'une convention locale de GRN et dépose un extrait de délibération au de secrétariat du PRODDEL.

Lorsque la demande est déposée au secrétariat, elle est imputée à la composante AG / GRN du Pba et au conseiller technique en développement et gestion de terroir. Elle est ensuite examinée en réunion de coordination par l ' unité de gestion qui l'inscrit au plan de travail annuel si elle est acceptée. Le conseiller technique en charge d' élaborer les conventions locales et le consultant descendent sur le terrain pour tenir une séance de travail avec : le CR ( commission Environnement et domaines en particulier ),les chefs de villages centre, les responsables de zone, les représentants des organisations paysannes, des groupements féminins et des éleveurs ; le conseiller technique explique la démarche d'élaboration de la convention locale jusqu' à la mise en oeuvre, ainsi que les objectifs visés par le PRODDEL. Le consultant élabore un programme de travail avec l'ensemble des acteurs.

Conclusion

Comme la plupart des pays sahéliens, le Sénégal a subi une dégradation sévère des ressources naturelles due à la combinaison de facteurs physiques et anthropiques. Ainsi, la réponse institutionnelle mise en oeuvre par l' Etat pour faire face à ces contraintes est la décentralisation et le transfert de compétences avec comme caractéristique la gestion des affaires locales par les populations. Les communautés à la base ont toujours développé traditionnellement des stratégies de gestion des ressources naturelles pour garantir un accès durable.

L ' étude révèle que l ' Intercommunalité permet aux Collectivités locales qui le désirent de gérer en commun des activités ou des ressources naturelles ou de se grouper autour d' un projet permettant de favoriser le développement local et de contribuer à la politique d' un aménagement plus rationnel. Cependant, force est de reconnaître qu'il y a des conflits d'intérêt qui se manifestent entre les usagers de ces ressources.

De ce fait, les conventions locales caractérisées par une approche intégrée dans les modes d'intervention et une légitimité dans les procédures d'accès et de contrôle des ressources naturelles traduisent très bien le principe de la volonté institutionnelle à savoir : la décentralisation et le transfert de compétences.

L'étude a révélé des difficultés multidimensionnelles de la gestion des ressources naturelles dans l'Arrondissement de Koumbal. Ces difficultés sont liées à la dégradation de l'environnement, à la faiblesse dans la valorisation des ressources naturelles, au manque de diversification des revenus des paysans et à une absence d'implication des populations dans la gestion des affaires locales.

Les actions initiées par le programme agriculture et gestion des ressources naturelles et qui s'appuient sur un certain nombre de règles, ont enregistré une adhésion populaire surtout dans l'élaboration. L'engagement réciproque des populations à respecter les règles est le fondement de toute convention locale matérialisée par les réalisations déjà enregistrées. En outre, l'inclusion, l'équité et la durabilité des règles matérialisées par la conformité des conventions avec les valeurs traditionnelles (THON) et les règles de droits modernes font partie des principales caractéristiques des bonnes conventions locales. Dans le contexte de la décentralisation, où la gestion des ressources naturelles est une compétence transférée, cet outil de gestion offre à l'Etat et aux Collectivités de base des opportunités pour renforcer la participation des populations dans la gouvernance des ressources naturelles.

Cependant si les forces de la convention sont vérifiées à travers son efficacité dans la gestion des affaires locales, il n'en demeure pas moins que les conventions ont des faiblesses réelles à savoir l'incapacité à prendre en charge les ressources non couvertes par les chartes de contrôle et d'accès, à pouvoir régler les conflits fonciers au niveau des Communautés rurales et à lever les contraintes de nature juridique que le programme doit inclure.

L'Intercommunalité est au coeur de l'action publique locale et modifie virtuellement l'organisation administrative traditionnellement parfois contraignante pour la gestion de certains secteurs. La gestion des ressources naturelles, l'aménagement de l'espace, le développement économique local harmonieux sont autant d'enjeux au centre de la coopération Intercommunautaire.

L'approche développée par le PRODDEL intègre les populations au diagnostic visant une meilleure compréhension du milieu d'une part et d'autre part, une définition cohérente et participative des actions à mener. Cette approche tient aussi compte des pratiques paysannes de gestion et d'exploitation des ressources tant au niveau individuel que collectif ou communautaire avec l'objectif de les améliorer. Une telle attitude ne pourra exister que si les populations sont réellement impliquées, si elles sont sensibilisées aux impacts de ces problèmes sur la production et sur l'Environnement, si elles renouent avec un sentiment d'appropriation réelle de leur terroir. Elle est porteuse d'espoirs car elle conduit à l'application de stratégies de développement axées sur les associations locales et Communautaires et à la gestion préventive des conflits de GRN.

Recommandations

Pour mieux appréhender les enjeux futurs de l' intercommunalité, les recommandations suivantes seront formulée à l'endroit de tous les acteurs:

- La définition des politiques et stratégies en matière de lutte contre la désertification et de GRN et l'élaboration des outils de planification (Inventaires des RN, schémas directeurs d'aménagements et d'exploitation...) ;

- La mise en oeuvre des projets à caractères institutionnels ;

- La définition et le contrôle de l'application du cadre législatif et réglementaire au niveau national (Code forestier, Code rural, Code de chasse) et suivi des conventions locales ;

- La réalisation des grands travaux pour la réhabilitation des écosystèmes ;

- La création et l'aménagement des zones protégées locales ;

- La gestion rationnelle des zones de chasse ;

- La sécurisation foncière ;

- La production de bois énergie, production piscicoles et apicoles ;

- La participation à la mise en place et au fonctionnement des systèmes de mobilisation des ressources humaines et financières pour des travaux d'intérêts Communautaires ;

- La formation et la sensibilisation sur la lutte contre la désertification et la GRN ;

- La coopération (Partenariat) ;

- La participation aux études dans les domaines de lutte contre la désertification et la GRN et valorisation des résultats obtenus ;

- La contribution à l'organisation des populations à la base.

En outre l'Etat devra se consacrer aux rôles que lui seul peut et doit jouer et concéder tout le reste à la communauté rurale et aux autres acteurs. Bien entendu, il continuera à jouer le rôle non moins moteur de catalyseur et d'arbitre au besoin. Ainsi, les changements politiques et institutionnels requis doivent consister à montrer des ancrages politiques et institutionnels qui permettront de dynamiser la Communauté rurale, ce qui lui permettra de s'exprimer plus efficacement et de se développer.

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