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La problématique des eaux douces dans l'estuaire du fleuve Sénégal : l'exemple de la zone du Gandiolais

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par El Hadji Ibrahima THIAM
Université Cheikh Anta DIOP (UCAD) Dakar - DEA chaire UNESCO/UCAD 2005
  

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CONCLUSION GENERALE

Le Gandiolais dispose de ressources hydrologiques importantes. Celles-ci sont constituées du fleuve Sénégal, de cuvettes de dépression inondable toute l'année, ainsi des nappes souterraines très pourvues en eau. Cette forte disponibilité en eau est favorisée par la nature du relief qui est formé de systèmes dunaires surplombant des zones très basses et souvent inondées. Le climat est soumis à un régime sahélien accompagné d'une grande variabilité inter annuelle de la pluviométrie. Les températures sont relativement basses en saison sèche (entre 17 et 25°) ; tandis qu'en période pluvieuse elles peuvent atteindre les 35°. Les sols du Gandiolais, constitués à majorité des types sablo argileux (deck dior) et argileux (deck), supportent une végétation sahélienne dominée par les épineux. Les eaux de surface sont représentées par le fleuve avec ses multiples méandres et par les cuvettes (Gueumbeul, Ngaye-Ngaye...). Les eaux souterraines sont formées par les nappes des sables du Quaternaire et celles du Continental Terminal. Du point de vue population le Gandiolais est peuplé de wolof, à majorité, avec des peulh très disséminés dans de petits hameaux. Le maraîchage constituait la principale activité des populations, mais il est de plus en plus dominé par la pêche et l'extraction de sel.

Malgré sa forte disponibilité en eau de surface et souterraine le Gandiolais, dans sa presque totalité, est confronté à des problèmes liés à l'eau douce. Ces difficultés se manifestent par la salinisation des eaux souterraines et de surface; et par un tarissement rapide des nappes. Cette situation est due d'abord à des facteurs naturels ; puis aggravées par l'action humaine sur le fleuve. Les crises de sécheresse, qui affectent le nord du pays en général, et la position estuarienne du Gandiolais sont les facteurs les plus déterminants. Les facteurs anthropiques sont liés aux multiples aménagements réalisés sur le fleuve. Ce sont le barrage de Diama et la brèche ouverte sur la Langue de Barbarie. On peut aussi y ajouter les petits ponts barrages érigés sur les petits bras du fleuve et à l'entrée de certaines cuvettes afin de contrôler le régime des eaux.

Les conséquences de ces multiples facteurs sont nombreuses et sont ressenties par les populations et l'environnement. L'approvisionnement en eau des populations est de plus en plus difficile elle se fait pour certains villages par des citernes venant de Saint-Louis ou par voie fluviale dans les localités voisine. Les autres villages qui disposent de l'eau courante sont desservis par des forages assez éloignés. Le maraîchage qui était l'activité dominante dans la zone est pratiquement délaissé à cause de la salinité des eaux et de leur tarissement rapide. Sur la santé des populations on note la présence de maladies liées à une mauvaise alimentation en eau. Ce sont les diarrhées et la dysenterie très fréquentes chez les enfants. Les femmes qui s'approvisionnent dès fois à plusieurs kilomètres souffrent en général de fatigue. Les conséquences de ce manque d'eau douce sur l'environnement se manifestent par la disparition de certaines espèces végétales et l'apparition de nouvelles très adaptées aux milieux salés.

Il est difficile de trouver des solutions pour ces multiples contraintes. Néanmoins l'approvisionnement de certains villages à travers des forages proches ou par le réseau de la SDE est bien possible. Ce sont les villages de Gueumbeul, Ngaina, Lébou, Mbambara et Dieule Mbame. Le maraîchage peut être redynamisé à travers la construction du Canal du Gandiolais qui à son terme permettra l'irrigation de trois mille cinq cent hectares de terres agricoles. C'est seul le village de Doune Baba Dièye, totalement isolé dans un îlot de l'estuaire, qui ne peut pas être branché à un forage ou à la SDE et ne bénéficiera pas des effets du Canal du Gandiolais.

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