WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

L'Union Africaine: Bilan et perspectives (2001-2008)

( Télécharger le fichier original )
par Popaul FALA MAYU MULEEL
Université de Lubumbashi - Licence en relations internationales 2008
  

Disponible en mode multipage

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO

UNIVERSITE DE LUBUMBASHI

FACULTE DES SCIENCES SOCIALES,

POLITIQUES ET ADMINISTRATIVES

L'UNION AFRICAINE :

BILAN ET PERSPECTIVES

2001-2008

Département des Relations Internationales

Par  FALA MAYU POPAUL

Mémoire présenté et défendu

en vue de l'obtention de grade de

Licencié en Relations Internationales

Dirigé par :

le Professeur KADONY NGUWAY

Année Académique 2007-2008

+243810616351 +243997680791

EPIGRAPHE

Le riche domine sur les pauvres et celui qui emprunte est l'esclave de celui qui prête !

La Bible, Proverbe 22,7.

C'est en coopérant qu'on acquiert des points de vues communs et par conséquent, on diminue les tensions entre Etats.

Organisation des Nations Unies.

Pour bâtir haut, il faut creuser profond.

Proverbe Mongol.

L'Europe ne s'est pas faite en un jour ou en un an, c'est une vielle idée qui a mis des années à se concrétiser.

Jean Monnet.

DÉDICACE

A toi l'Eternel Dieu tout puissant, Créateur du ciel et de la terre, pour toutes les impossibilités que tu as possibilisé dans ma vie dès ma naissance à ce jour, je te dédie en premier ce travail ;

A toi mon père bien aimé, Jonas FALA MULEEL NGANGOOM, pour tous les sacrifices que tu as endurés pour moi : Je te dédie ce travail qui est le fruit des efforts que vous fournissez pour ma formation universitaire.

A toi ma mère chérie Marie José KAMBAMBA MINDANA, toi qui as toujours été là chaque fois que j'avais besoin de ta chaleur maternelle ; à coté des lits d'hôpitaux ou des salles de Kiné, salles d'opérations, pendant la dure épreuve de l'arrestation de notre père chéri ; ce travail mère chérie, est l'expression de la gratitude, de reconnaisse pour l'attention particulière que tu as toujours eu envers moi ton fils Popaul ;

A mes frères et soeurs Adrien FALA, Mymie FALA, Ignace FALA, Taty FALA, Lydie FALA, Carine FALA, Sandrine FALA et Sarah KONZI FALA pour l'attention et la chaleur fraternelle que vous ne cessez d'avoir à mon égard ;

A toi ma très chère Médiat KABANGE KISIMBA pour tous tes conseils et ton attention particulière qui résume l'expression de nos deux coeurs associés ;

A mes nièces et neveux Davina MANGOMBA, Exaucée FALA, Marielle FALA, Exaucée MANGOMBA, Sacré-Israël FALA, Jevic MATELE, Dimercia MUNANGO, Glory PANZA, Praise PANZA, Blessed PANZA, Peace PANZA, Joyce PANZA, Love PANZA,...

A Betty WAWA, Lady KABEYA, Jean Claude MANGOMBA, Adèle FALA,...

Popaul FALA MAYU MULEEL

AVANT - PROPOS

Ce travail qui sanctionne la fin de notre cursus universitaire est le résultat des maintes efforts constants et librement consentis tout au long de notre formation en science des Relations Internationales de l'Université de Lubumbashi.

C'est grâce au concours et au soutien de plusieurs personnes qu'il revêt sa forme actuelle.

Nous tenons à remercier le Professeur KADONY NGUWAY KPALAINGU ainsi que l'assistant Dieudonné KAKEZ KAYEB qui, malgré leurs multiples préoccupations ; ont bien voulu assurer respectivement la direction et la codirection de ce mémoire.

Nos remerciements s'adressent aussi à nos Parents, à notre frère aîné Ignace FALA ainsi qu'à tous ceux qui, de près ou de loin ; par des conseils combien judicieux ; nous ont permis d'affronter avec assurance, les exigences de requière toute production scientifique.

Nous sommes également redevable à tous les professeurs, chefs de travaux et assistants de l'Université de Lubumbashi en général, et a ceux de la faculté des Sciences Sociales, Politiques et Administratives en particulier et ; spécialement à ceux du département des relations internationales, pour d'énormes sacrifices et leurs contributions inestimables pour notre épanouissement intellectuel et moral en cette difficile période que traverse notre pays.

Nous pensons ainsi au Professeur Félicien MULAMBA, Professeur Jean MBAYO NGOIE, Professeur Mwayila TSHIYEMBE, Professeur José NSABUA, Professeur NGOIE TSHIBAMBE, Professeur BECKER, Professeur RADJA ben SAIDI, Professeur KAZADI KIMBU, Professeur Florent KABONGO MAKANDA, CT NDABEREYE NZITA, CT BAKANYANI, ...

Nous n'oublierons jamais tous nos compagnons de lutte, amis et connaissances : Sagefils KATUMBA, Gloria KALUMBA, Freddy TSHISOLA KASWEKA, Marc KASONGO, Djo MADIONDO, Célé MABANZA, Zouzou Pétronille KAMB', Clémence NGOIE, Médiatrice KABANGE, Jowell BANZA, Nanou MULAJ, Oscar KALONJI, Daniel LUKUSA, Esaie KAYAMB TSHIEY, Roger MPOYI, Adolf MUSULWA, Sr Aimée KANYEBA, Francine FEZA, Jedel LUKWASA, Jacques MBEMBELE, Alex BITUMWE, Mireille CHIDEKA, Francklin BUANA, Diane KAPEMB, Elégant SASA, Francis KADIMA, Paty MOKONZI, Didier MVIMBUDULU, Trésor SUKUSU, Julva LUPWEKA, Gabriel FUMUKINA, Tonton MABILA Léonard, Alex ILUNGA, Danny KIFWEMONO, Freddy BAKWASAMBU, Steve LIANZA, Jimmy KAMUNGA, Trésor IKUKUMUNA, Germain SONGA, Francis MULUMBA, Junior WILIKO, Alphed OMUMBU, Sakoule BANGALA, Justin MUYOMBO USENI, Jules OSUDU, Raphaël SIMBA, Jean MUANDA, Moise TSHIPAMPA, Fataki BEYA, John Coco KATSHAKA, Junior MANDAGO, Blanchard KANZA, Paty PULULU, Didier MASSAMBA, Tuk's KITUKU, Fayette MBILO, Jacques NUMBI, Mike BOSOKO, Erick NZAYA, Patrick TANSIA, Joëlle KONGOLO, Cynthia MUTOMBO, Rose KILUNDU, Chaly Jessy TSHALA, Marcelline LELO, Karhyn KETA, Rachel KAB MUJ, Murielle RIGIZIRE, Constance UMBA, Arlette MASELA, Judith KAUMBA, Ricky WANET, Getou WANET, Jennifer NDUNGUNA, Dorcas ADELA, Christèle KASHITA, Hels NKUNKU, Berak ZALA, Enoch MBIDIAMAMBU, Michel MOKUBA,...

Nous pensons à nos cousins et cousines Serges-Taty DIADIA, Mara KISAKA, Patrick KISAKA, Tshéqui MABUYA, Johnny MINDANA, Papy FALA, King ZUABISALA, Erick ZUABISALA, Cédric ZUABISALA, Grâce ZUABISALA, Divine ZUABISALA, Lisa ZUABISALA, Maguy MAMPUYA, ...

Nous remercions enfin la grande famille FALA, la grande famille MINDANA, famille ZUABISALA, famille Ignace FALA, famille NDUNGUNA, famille MUNANGO, famille MUSITI, famille MAMBU, famille MUSEMA ainsi qu'à tous ceux qu'à la grande famille des enfants de Dieu du Centre évangélique « La Parole Eternelle » extension de l'Eglise de la Borne Lubumbashi du Pasteur Guy AMANI MUGALU.

Popaul FALA MAYU MULEEL

SIGLES ET ABREVIATIONS

1. ALENA : Accords de Libre-échange Nord Américain.

2. AMIS : African Mission in Sudan.

3. AMISOM : African Mission in Somalia.

4. APE : Accords de partenariat économiques.

5. B.M : Banque Mondiale.

6. CAE (ex) : Communauté d'Afrique de l'Est.

7. CEA ou AEC : Communauté économique Africaine.

8. CEE : Communauté économique Européenne.

9. CEEAC : Communauté économique des Etats d'Afrique centrale.

10. CEDEAO : Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest.

11. CEPGL : Communauté économique des pays des grands lacs.

12. CER : Communautés économiques régionaux.

13. C.I.R. : Communauté d'Intégration Régionale.

14. COMESA : Marché commun de l'Afrique DDE l'Est et australe.

15. CSSDCA : Conférence sur la sécurité, la stabilité, le développement et la

coopération en Afrique.

16. FDLR : Force démocratiques pour la libération du Rwanda.

17. F.E.D. : Fonds Européen pour le développement.

18. F.M.I. : Fonds monétaire International.

19. IGAD : Intergouvernemental autority of development ou Autorité

Intergouvernementale pour le développement.

20. M.A.E.P. : Mécanisme Africain d'évaluation des pairs.

21. M.C.C. : Marché commun des Caraïbes.

22. NEPAD : Nouveau Partenariat pour le développement de l'Afrique.

23. O.I. : Organisation Internationale.

24. O.I.E. : Organisation Internationale Economique.

25. O.I.T. : Organisation Internationale du travail.

26. O.M.M. : Organisation Météorologique Mondiale.

27. O.M.S. : Organisation Mondiale de la Santé.

28. O.N.U : Organisation des Nations Unies.

29. O.R : Organisation Régionale.

30. O.S.R : Organisation sous-régionale.

31. O.T.A.N. : Organisation du traité de l'atlantique nord.

32. O.T.A.S.E. : Organisation du traité d'Asie du sud-Est.

33. O.U.A : Organisation de l'Unité Africaine.

34. P.A.L : Plan d'action de Lagos.

35. P.E.S.D. : Politique économique de sécurité et de défense.

36. R.D.C. : République Démocratique du Congo

37. R.I. : Relations Internationales

38. SADEC : Southen Africa Development Community ou Communauté pour le

développement de l'Afrique Australe.

39. S.D.N. : Société des Nations.

40. S.F.I. : Société financière Internationale.

41. U.A : Union Africaine.

42. U.E : Union Européenne.

43. UDEAC : Union douanière et économiques d'Afrique centrale.

44. UMOA : Union Européenne et monétaire.

45. UNILU : Université de Lubumbashi.

PLAN DU TRAVAIL

I. Epigraphe

II. Dédicace

III. Avant - propos

IV.SIGLES ET ABREVIATIONS

0. INTRODUCTION

1. PROBLEMATIQUE ET HYPOTHESE

a) La Problématique

b) L'Hypothèse

2. CHOIX ET INTERET DU SUJET

a) Intérêt scientifique

b) Intérêt académique

c) Intérêt pratique et social

3. OBJET D'ETUDE

4. METHODE ET TECHNIQUES

a) La méthode

b) Les techniques

5. DELIMITATION SPATIO-TEMPORELLE

a) La Délimitation spatiale

b) La Délimitation temporelle

6. SUBDIVISION DU TRAVAIL

Chapitre I. LES CONSIDERATIONS GENERALES

Section 1. LES ORGANISATIONS INTERNATIONALES

§1. L'Origine et approches définitionnelles

§2. La typologie des organisations internationales

§3. La Structure des organisations internationales

Section 2. LES ORGANISATIONS INTERNATIONALES AF4RICAINES

§1. Mes motifs de création des Organisations Internationales

§2. La typologie des Organisations Internationales

§3. La Structure des Organisations Internationales

Section 3. LE REGIONALISME

§1. La Définition

§2. Le Fondement théorique du régionalisme

§3. L'Importance du Régionalisme

Conclusion partielle du premier chapitre

Chapitre II. DE L'ORGANISATION DE L'UNITE AFRICAINE A L'UNION AFRICAINE

Section 1. DE L'ORGANISATION DE L'UNITE AFRICAINE

§1. L'Origine de l'OUA

§2. Les Objectifs et principes de l'OUA

§3. La Structure et fonctionnement de l'OUA

Section 2. DU BILAN DE L'ORGANISATION DE L'UNITE AFRICAINE

§1. L'OUA et la résolution des conflits

§2. L'OUA et l'intégration des Etats membres

§3. L'OUA et la protection des droits humains

Section 3. DE L'UNION AFRICAINE

§1. Le passage de l'organisation de l'unité africaine à l'union africaine

§2. Les Objectifs et principes de l'U.A

§3. La Structure et fonctionnement de l'U.A

Conclusion partielle du second chapitre

Chapitre III. DU BILAN DE L'UNION AFRICAINE

Section 1. L'ACTION DE L'UNION AFRICAINE

§1. La politique de l'union

§2. La diplomatie préventive

§3. De l'organisation de coopération (O.U.A) à d'intégration (U.A.)

Section 2. LES REALISATIONS DE L'UNION AFRICAINE

§1. La médiation des conflits

§2. Les missions de maintien de la paix

§3. La coopération avec l'extérieur

Section 3. FAIBLESSES ET DIFFICULTES RENCO NTRES

§1. Querelles de leadership

§2. Les conflits armées

§3. Financement des projets

Conclusion partielle du troisième chapitre

Chapitre IV. LES PERSPESTIVES DE L'UNION AFRICAINE

Section 1. LES PERSPECTIVES POLITICO-ECONOMIQUES

§1. La politique de l'Union

§2. La reforme es Institutions de l'Union Africaine

§3. La réalisation de l'intégration économique

Section 2. LES PERSPECTIVES DIPLOMATICO-STRATEGIQUES

§1. La médiation des conflits

§2. Les missions militaires de l'U.A

§3. La Coopération extérieure de l'U.A.

Section 3. LES PERSPECTIVES SUR LES QUESTIONS A LA UNE

§1. Les Etats-Unis d'Afrique

§2. Les accords de partenariat économique

§3. Les Questions humanitaires et le SIDA

Conclusion partielle du quatrième chapitre

CONCLUSION GENERALE

BIBLIOGRAPHIE

TABLE DES MATIERES

INTRODUCTION GENERALE

1. PROBLEMATIQUE ET HYPOTHESE

a) Problématique

Plusieurs définitions sont attribuées au concept problématique. Le dictionnaire universel1(*) la définit comme étant l'ensemble des problèmes concernant un sujet.

Elle est la préoccupation fondamentale du chercheur ou de la recherche. C'est l'ensemble des questions que soulève un sujet d'étude2(*)

A la suite de WENU BECKER, la problématique est l'expression de la préoccupation majeure qui circonscrit de façon précise et détermine avec absolue clarté, les dimensions essentielles de l'objet d'étude que le chercheur se propose de mener. La problématique constitue un facteur essentiel qui permet de faire démarrer toute recherche scientifique en ce qu'elle pose les jalons indispensables qui soutiendront l'entreprise scientifique du chercheur3(*).

Plusieurs chercheurs en relations internationales se sont penchés d'une manière ou d'une autre, à quelques exceptions près, à ce thème de recherche. Nous en citons quelques - uns :

Adingra Prince-Florant MENZAN4(*) en étudiant les enjeux de l'union africaine ; s'est posé la question sur le parti que les Etats et les populations africaines pourraient tirer de l'union africaine ; parti en terme d'avantages, obstacles, défis et voies de réalisation de l'union des Etats du continent africain.

Il pense que le continent africain, dans sa configuration actuelle, présente des faiblesses certaines et ajoute que l'initiative de l'union africaine est heureuse et salutaire car l'union africaine doit rompre avec l'hésitation en engageant l'ensemble des Etats à marcher vers la construction d'une Afrique unie et solitaire qui n'a de frontière que les limites du continent. Cette analyse se démarque de la notre car elle n'exploite qu'un seul aspect de la situation de l'Union Africaine.

Zacharie NKITABUNGI NDAYE pour sa part, en étudiant la question relative à « l'union africaine et la résolution du conflit Erythrée-Ethiopie »5(*), qui est un des grands problèmes de l'union africaine, s'est préoccupé de savoir quelles étaient les mesures prises par l'union africaine pour résoudre ce conflit.

Il répond en expliquant que l'union africaine recommande aux belligérants de cesser les hostilités et de se mettre autour d'une table de négociation. Il renchérit en arguant que l'union africaine participe activement au règlement de tous les problèmes surgissant dans le continent et touchant la paix et la sécurité en envoyant ses représentants dans les diverses rencontres ou réunions avec les autres organisations internationales comme les nations unies et l'union européenne.

La ligne de démarcation par rapport à notre recherche est que rien que l'aspect médiation de conflit et le souci de représentativité des membres de l'UA est présente sans pour autant agir comme il siérait de le faire.

Wilson KARIUKU et OU SA, dans leur article intitulé « Bilan 2007 : L'Afrique de plus en plus indépendante et liée à l'extérieure »6(*) ; estiment qu'après des années de conflit sanglants internes et sous développement économique, l'Afrique cherche, sous la bannière de l'union africaine, à revendiquer sa place juste sur la scène internationale car ; au fur et à mesure que les flammes de guerres se sont éteintes à travers le continent sous les efforts des africains et, les africains sont capables de résoudre leurs problèmes. Cette analyse est un peu trop exagérée car nous pensons que la situation de l'Afrique n'a pas trop évoluée positivement.

Ces trois documents qui précèdent, abordent tous des questions en rapport avec l'union africaine tout en exploitant, chacun, soit la questions des enjeux, de médiation de conflit ou encore en terme d'acteur efficace des relations internationales.

Ces examens se démarquent de notre étude car, nous ne voulons pas exploiter un seul aspect de l'union africaine mais, notre étude tente de dresser un bilan sur l'action de l'organisation panafricaine.

Eu égard à ce qui précède, notre problématique se résume en cette question :

· Quel bilan pouvons-nous dresser de l'Union Africaine et quelles en sont ses perspectives ?

b) Hypothèse

Dans son ouvrage intitulé « Méthodes de sciences sociales », Madeleine GRAWITZ définit une hypothèse comme étant une proposition à la question posée7(*).

Cette définition est renchérit par WENU BECKER en définissant une hypothèse comme une proposition de réponses aux questions que l'on se pose à propos de l'objet de la recherche formulée en des termes tels que l'observation et l'analyse puissent fournir une réponse8(*).

On entend par hypothèse(s) une ou plusieurs propositions qui ne sont que des simples possibilités formulées en guise de réponses provisoires qui seront à la lumière de l'analyse, validées ou invalidées. C'est pourquoi, nous pouvons dans une certaine mesure, considérer que les hypothèses sont hypothétiques. De ce fait, l'hypothèse joue un rôle de balise pour éclairer la voie que le chercheur doit emprunter dans son travail. Les différentes articulations de l'hypothèse est formulée en fonction de la préoccupation maîtresse définit à la problématique9(*).

Ainsi définit, conformément à notre champ d'investigation, nous répondons en guise d'hypothèse en traitant du bilan et perspectives de l'Union Africaine que ; le bilan de l'organisation panafricaine reste négatif. Le poids des échecs de l'union africaine pèse plus que le coté positif. Au fur et à mesure, les flammes des guerres sont éteintes, il y a des efforts considérables dans la résolution des conflits africains, des rôles aussi importants seraient joués par l'Union Africaine pour la réalisation de ses objectifs. Nous reconnaissons que le continent, dans sa forme actuelle, présenterait des faiblesses certaines et que son état de morcellement, fruit de sa balkanisation par les puissances coloniales, constituerait un véritable frein à son rayonnement dans l'arène international.

En terme des perspectives, nous pensons qu'il serait mieux de reformer structurellement l'Union Africaine et ensuite relancer l'intégration économique du continent notamment dans le cadre du NEPAD et enfin consolider l'Union Africaine dans le cadre du maintien ou du rétablissement de la paix dans les régions en crise.

2. CHOIX ET INTERET DU SUJET

a) Intérêt scientifique

Les questions concernant les organisations internationales universelles, régionales, sous-régionales,... sont des préoccupations intéressantes qui façonnent les chercheurs en relations internationales. Les notions sur les organisations internationales qui y seront développées trouvent leur fondement en science dynamique des relations internationales.

De cette façon, cette dissertation vient apporter un plus, non seulement dans cette science, mais aussi dans des bibliothèques.

b) Intérêt académique

L'élaboration de cette contribution présente à juste titre, un intérêt académique, essentiellement dans le parachèvement de nos études en deuxième cycle, avec un bagage scientifique plus gonflé des questions des organisations africaines, dont l'humanité entend généralement parler, seulement quand il y a un conflit qui oppose les africains.

c) Intérêt pratique et social

Le choix que nous avons porté sur ce sujet s'inscrit dans le cadre d'un essaie de résolution des conflits qui ne cessent de ronger l'Afrique.

Ce travail vient apporter une réponse, quelle qu'elle soit, à la question que plus d'un africain se pose sur le bilan à dresser sur l'action régionale de l'Union Africaine. Nos avis et considérations pourrons, osons le croire, éclairer les zones d'ombre qui engloutissent l'organisation panafricaine, pour une redynamisation de celle-ci.

3. OBJET D'ETUDE

Ce mémoire que nous avons l'honneur de présenter porte sur l'Union Africaine. Nous étudions cette organisation internationale africaine en tentant de dresser un bilan et dégager ses perspectives.

L'acte constitutif de l'Union Africaine présente la situation politique générale de l'Union Africaine pour le continent.

Aujourd'hui, l'on s'accorde à reconnaître que l'union traverse une crise que chacun de ses sommets étale au fur et à mesure.

Nous nous pencherons plus sur la situation actuelle de l'union, ses efforts dans la réalisation de ses objectifs : « son actif et son passif » qui sont les deux parties du bilan que nous auront à dresser.

Sachant qu'une critique non accompagnée des suggestions n'est pas constructive ; nous aurons à proposer des voies d'issus en terme de perspectives pour résoudre, tant soit peu, les problèmes que connaît l'Afrique.

4. METHODE ET TECHNIQUES

a) La méthode

Plusieurs définitions du concept méthode abondent la littérature scientifique et se spécifient selon l'appréhension des auteurs dont le contenu reste le même.

Le dictionnaire nouveau Bescherelle définit la méthode comme une marche raisonnée, rationnelle, suivie pour parvenir à un but, enseigner ou démontrer la vérité, apprendre une science, un art.10(*)

Madeleine GRAWITZ, pour sa part, la définit comme étant l'ensemble des opérations intellectuelle par lesquelles une discipline cherche à atteindre les vérités qu'elle poursuit, les démontre, les vérifie. Dans ce cas, la méthode dicte surtout de façon concrète, d'envisager ou d'organiser la recherche, mais ceci de façon plus ou moins précise, complète et systématisée.11(*)

La méthode est de nos jours un indispensable attribut sans lequel, une recherche perd de sa validité scientifique. C'est d'autant affirmer que l'on ne peut pas se passer de la méthode dans tout travail scientifique. De ce fait, il y a lieu de noter que la méthode est pour la science, ce que le fusil est pour le soldat.12(*)

Dans ce travail scientifique, la méthode systémique occupe une place de choix. Elle nous sert à étudier le fait social en tant qu'une totalité structurée. Dans sa pratique, elle fonctionne comme une méthode structuro-fonctinnaliste et sert à étudier la structuration des fonctions en même temps que le fonctionnement des structures ainsi mis en place.

Cette orientation nous permettra d'étudier le fonctionnement de l'union africaine en l'analysant comme un système, « un tout » et, elle nous permettra ainsi de dresser un bilan des actions avec comme corollaire, des perspectives à venir pour l'Afrique.

b) Les techniques

Pour Madeleine GRAWITZ, toute recherche ou application de caractère scientifique en sciences sociales comme dans les sciences en général, doit comporter l'utilisation des procédés opératoires rigoureux, bien définis, transmissibles, susceptibles d'être appliquées à nouveau dans les mêmes conditions, adaptés au genre de problème et de phénomène en cause. Ce sont là les techniques.13(*)

Les techniques sont des outils mis à la disposition de la recherche et organisés par la méthode dans ce but14(*).

Le choix d'une technique, son utilisation sont étroitement liés non seulement aux hypothèses de travail et aux définitions explicitent ou implicites que le chercheur donne de l'objet qu'il `étudie, mais aussi à la méthode qu'il choisit pour mener son étude15(*).

Utilisés comme moyen servant à la récolte des données, nous avons, parmi tant d'autres, retenu la technique documentaire. Elle s'inscrit dans la récolte et le tri des informations tirées des documents scientifiques tels, ouvrages, thèses, revues et articles, dont la teneur suit notre orientation.

5. DELIMITATION SPATIO-TEMPORELLE

La délimitation du sujet est opérée par rapport à l'espace et par rapport au temps. Il peut aussi s'agir de la limitation qui se rapporte aux exigences épistémologiques de la discipline scientifique dans laquelle la recherche est menée16(*).

De peur de verser dans les généralités dépourvues de tout caractère scientifique, le chercheur doit, après avoir défini son sujet d'étude, prendre soin de le limiter ; c'est-à-dire de définir le cadre spatial et temporel dans lequel il a choisi de mener son étude17(*).

a) Délimitation spatiale

Notre étude, nos investigations se fondent sur l'Union Africaine. L'espace géographique qui circonscrit cette recherche reste le continent africain.

b) Délimitation temporelle

L'étude que nous menons commence du 21 Mai 2001, date de l'entrée en vigueur de l'Union Africaine ; jusqu'au 31 janvier 2008, date d'ouverture du 10è sommet de l'Union Africaine. Toujours est-il qu'une brèche sera ouverte sur l'actualité sur l'évolution de l'union africaine.

6. SUBDIVISION DU TRAVAIL

Outre l'introduction, prélude de ce travail scientifique qui sanctionne la fin de notre cursus universitaire à l'Université de Lubumbashi, et la conclusion qui le ferme en postlude ; notre travail comprend quatre chapitres.

v Le premier traite des considérations générales en définissant les notions relatives aux organisations internationales en général, et aux organisations internationales Africaines en particulier ;

v Le second, lui, examine l'organisation de l'unité africaine (O.U.A) ; son origine, le passage de l'organisation de l'Unité Africaine à l'Union Africaine et s'intéresse aussi à l'Union Africaine, sa création, ses objectifs et fonctionnement ;

v Le troisième chapitre dresse le bilan de l'Union Africaine par rapport à l'action de l'organisation panafricaine, ses réalisations, ainsi que des difficultés ou problèmes de l'Union Africaine.

v Le quatrième et dernier chapitre propose des perspectives pour remédier à tous les maux que connaît l'Afrique.

Premier Chapitre :

LES CONSIDERATIONS GENERALES

Il s'avère impérieux de cerner préalablement les contours de certaines notions en rapport avec notre sujet de recherche ; dans le but d'avoir des jalons solides qui présideront dans la compréhension des lignes qui suivent.

Eu égard à ce qui précède, ce chapitre traitera respectueusement des organisations internationales en général, des organisations internationales africaines et du régionalisme.

Section 1. LES ORGANISATIONS INTERNATIONALES

Cette section sera consacrée à l'étude approfondie sur l'origine et approches définitionnelles ; la typologie et la structure des organisations internationales.

§1. Origine et approches définitionnelles

1. Approches définitionnelles

Le concept organisations internationales n'a pas une définition universellement acceptée par tous. Cependant, dans notre étude, nous examinerons quelques définitions tirées de quatre auteurs.

Michel Virally18(*) définit une organisation internationale comme « une association d'Etats, établie par accord entre ses membres, et dotée d'un appareil permanant d'organes chargée de poursuivre la réalisation d'objectifs d'intérêt commun par une coopération entre eux ».

Cette définition rejoint celle de KELSON 19(*) qui a définit une organisation internationale comme une organisation constituée par un traité qui institue certains organes spéciaux chargée de la poursuite des objectifs pour lesquels l'organisation a été créée.

P. Reuter20(*) définit l'organisation internationale comme un « groupe d'Etats susceptibles de manifester d'une manière permanente une volonté juridiquement distingue de celle de ses membres ».

Cette définition donne quelques caractères à une organisation internationale à savoir :

Ø La permanence ;

Ø Une volonté propre par rapport aux Etats membres ;

Ø Un élément international (Représentants des gouvernements.

A la suite de Kadony Nguway21(*) on peut appréhender la définition du concept organisation internationale de deux manières : Au sens large et au sens strict.

Au sens large, l'organisation internationale recouvre deux réalités différentes :

a) L'organisation internationale s'entend d'abord comme synonyme d'organisation de la société internationale et désigne la manière dont elle est organisée. Ici l'expression décrit alors la structuration cohérente que l'on donne ou que l'on tente de donner à la communauté internationale.

b) Dans la deuxième manière, le terme organisation internationale vise dans les méthodes et modalités de coopération internationale (action commune, réunion internationale, intégration,...) ; l'intervention d'un organisme spécialisé créée pour remplir une fonction spécifique. Dans ce sens, l'expression perd alors le sens d'institution internationale et, l'organisation internationale est prise comme support à l'élaboration d'une théorie institutionnelle dans la société internationale.

Au sens strict, elles recouvrent aussi deux réalités distinctes. Du point de vue sociologique, ces organisations internationales présentent toutes un trait commun. Elles sont fondées et constituées par des Etats membres et animées en général par des représentants des gouvernements qui agissent au nom de ces Etats. Sous l'angle juridique, elles peuvent être définies comme des associations des Etats établies par accord entre leurs membres et dotées d'un appareil d'organes chargés de poursuivre la réalisation d'objectifs d'intérêt commun par voie de simples mesures de coopération ou par voie d'intégration. Cette définition fait sortir les caractères spécifiques de l'organisation internationale qui sont :

· Un fondement interétatique ;

· Un fondement volontariste ;

· L'existence d'un appareil permanent d'organes ;

· L'autonomie ;

· La réalisation d'objectifs d'intérêt commun.

Ces quelques définitions explicitent l'aspect définitionnel du concept organisation internationale.

2. Origines des Organisations Internationales

On peut considérer l'institution du consulat comme la première organisation internationale chargée de veiller aux intérêts des nationaux habitants à l'étranger. Ces consulats seront suivis des ambassades actuelles.

L'institution ambassade, cause d'inadéquation pour s'adapter à l'extension croissante des contacts entre les Etats ainsi que des peuples, se verra incapable de résoudre certains problèmes. On recouru alors aux conférences ad hoc auxquelles plusieurs Etats pouvaient prendre part, même ceux qui n'avaient pas des relations diplomatiques. Mais ces conférences avaient aussi des désavantages : il fallait les convoquer chaque fois que le problème se posait ; il ne s'agissait que des problèmes politiques et l'état organisateur pouvait déterminer le nombre de participants et enfin, la conférence devait respecter la règle de l'égalité de tous les états.

Ces conférences ont été les premières sources du développement des organisations internationales en instituant des bureaux de la conférence, plus tard des secrétariats ont remplacés des bureaux.

Contrairement à une opinion assez rependue, les organisations internationales n'ont pas été, au début, l'effet des gouvernements. La base de leur existence repose sur les initiatives des privées à travers les unions internationales privées qui réalisaient par les ONG, les individus, soit les sociétés que leurs activités avaient un caractère international dont les intérêts exigeaient la création des organisations extranationales. Plus tard, naquirent les unions internationales publiques précurseurs immédiats des organisations internationales contemporaines.22(*)

La caractéristique essentielle de ces unions publiques est premièrement leur établissement par des traités multilatéraux ; deuxièmement un énoncé des motifs, ou la raison d'être de l'union, ou encore ces objectifs. Sur le plan institutionnel, ces unions présentent certaines caractéristiques intéressantes à savoir : les organes permanents, délibératifs ou législatifs c'est-à-dire ayant le pouvoir de décision en dehors de leurs gouvernements ; la règle de l'unanimité cède peu à peu la place à celle de la majorité et enfin, la généralisation de la participation des intérêts étatiques et privés.23(*)

L'apport important dans l'évolution institutionnelle des organisations internationales est l'existence de la S.D.N. dont le pacte a été adopté le 28 Avril 1919. Depuis 1945, l'O.N.U. constituera une étape décisive, mais point finale dans le développement des organisations internationales. Il eu après 1945, apparut ion des organisations supranationales comme la C.E.E. devenue U.E.

§2. Typologie des organisations internationales

Plusieurs concepts sont utilisés pour classifier les organisations internationales. Malgré leurs différences ou similitudes ; ils expriment tous les réalités spécifiques que renferme la structure des organisations internationales.

LUNDA BULULU24(*) classe les organisations internationales selon l'objet, le pouvoir et l'extension.

1. Classification selon l'objet

On distingue dans cette classe, les organisations internationales générales des organisations internationales spéciales. Les organisations ayant une fonction générale sont celles dont l'objet défini par la constitution concerne tous les domaines de relations amicales entre états, et la solution des conflits internationaux (ONU, OEA, UA).

Les fonctions spéciales sont souvent l'effet des organisations techniques ou les agences spécialisées dont les activités sont limitées par leurs statuts (Pouvoir fonctionnel). Cela n'exclut pas qu'une organisation à vocation universelle s'occupe aussi des activités spécialisées.

Cet objet peut avoir un caractère économique, technique, social et humanitaire. L'on a ainsi des organisations internationales économiques dans lesquelles on inclut les institutions financières (O.C.D.E., B.I.R.D., F.M.I., S.F.I.) ; techniques (U.I.T., O.M.M.) ; Sociales et humanitaires (O.T.A.N., O.T.A.S.E.)

2. Classification selon l'extension

Sur base de ce critère, l'organisation internationale sera universelle si tous les états peuvent en devenir membre, ou régionale si seulement les Etats qui répondent à certaines conditions peuvent avoir la qualité de membre.

Il sied de préciser avec MULUMBATI NGASHA25(*) que, sur base des considérations politiques, les entités qui n'ont pas la qualité d'état indépendant peuvent parfois faire partie d'une organisation internationale (Exemple : UKRAINE et BIOLORUSSIE qui ont fait partie de l'O.N.U. bien avant qu'ils deviennent, avec la désintégration de l'U.R.S.S. en 1989, indépendants et l'exemple de la république arabe sahraoui démocratique, proclamé par le front Polisario, qui fait partie de l'O.N.U. depuis 1982.

Les conditions d'admission peuvent être d'ordre politiques, économiques, purement géographiques, racial ou idéologique. (Exemple des organisations universelles : O.N.U., institutions spécialisées des nations unies ; Exemple des organisations régionales : U.A, U.E, O.E.A.,...)

Depuis l'adoption du Plan d'Action de Lagos (P.A.L.), on parle, en Afrique, des organisations régionales et sous-régionales. Le continent noir envisagé par rapport au système des nations unies, constitue une région. Mais par rapport à elle-même, elle a été divisée par l'O.U.A. en cinq régions :

· Afrique du Nord ;

· Afrique de l'Ouest ;

· Afrique centrale ;

· Afrique de l'Est et ;

· Afrique Australe.

3. Classification selon le pouvoir

Dans cette catégorie, il s'agit de classer les organisations internationales selon les pouvoirs qu'elles exercent par rapport aux états membres. L'on aura alors :

1. Les organisations internationales qui n'exercent aucun pouvoir à l'égard des états membres (Exemple O.U.A)) ;

2. Celles qui disposent d'un pouvoir propre ne se substituant pas à celui des états membres. Ce pouvoir peut consister à contrôler l'exécution des obligations des états membres, et parfois à sanctionner ces derniers (Exemple O.I.T., Conseil de l'Europe, B.M) ;

3. Celles dont le pouvoir se substituent à des états membres dans le cadre de leurs attributions (Exemple de l'U.E.). Ce sont des organisations supranationales26(*).

Nous pouvons opiner avec KADONY NGUWAY que la classification se fait sur base des membres et les fonctions. Outre la classification ci haut citée, il existe une autre beaucoup moins importante. IL s'agit premièrement de la distinction faite entre les organisations temporaires (Ad Hoc), des organisations permanentes et ; deuxièmement, celle faite entre les organisations internationales non gouvernementales et les organisations internationales gouvernementales27(*).

La classification faite, il sied aussi de parler structure des organisations internationales qui fera l'objet du troisième paragraphe.

§3. Structure des organisations internationales

La structure d'une organisation internationale varie selon leur acte constitutif. Elle comprend généralement trois organes qui feront l'objet principal de ce paragraphe, tout en ne faisant pas fi des membres d'une organisation internationale.

1. Les organes des organisations internationales

La structure d'une O.I. varie comme nous l'avons expliqué précédemment. Les trois organes permanents qu'elle comprend généralement sont :

ü Un conseil composé d'un nombre restreint des membres (organe exécutif) ;

ü Une assemblée générale qui comprend tous les membres. C'est l'organe délibèrent traduisant en fait le principe d'égalité entre les Etats souverains (1 état, 1 voix) ;

ü Un secrétariat qui est l'organe technique et administratif.

Ces organes principaux peuvent à leur tour, créer des organes subsidiaires chargés de l'exécution d'une mission ou d'un programme déterminé ; crées par les premiers pour les aider dans l'accomplissement de leurs fonctions.28(*)

2. Les membres des organisations internationales

Les modalités de représentation des états membres sont gouvernées par la règle de l'égale représentation découlant du principe de l'égalité souveraine des Etats. Les conséquences en sont : un siège, une voix pour chaque Etat membre.

La règle est cependant tempérée. Elle l'est d'abord dans certaines institutions spécialisées et dans certaines organisations régionales par la règle de la proportionnalité qui, tout en respectant la représentation égale, ne fait pas obstacle à ce que le nombre de voix de chaque membre varie selon sa capacité de participation au budget de l'organisation (Exemple du F.M.I., B.I.R.D., U.E : Vote pondéré).

Elle est ensuite tempérée par l'intervention du facteur « puissance » (Conseil de Sécurité et le veto de cinq grandes puissances victorieuses).

Parmi les membres des organisations internationales, il y a :

a) Les Etats souverains, principaux membres ;

b) Les représentants de l'Etat (Ambassadeurs, représentants permanents,...) ;

c) Les individus : personnes indépendantes, experts internationaux qui assistent les organisations internationales suite à leur compétence intellectuelle exceptionnelle. D'autres individus constituent même l'objet d'existence de certaines organisations internationales (Exemple H.C.R.).

d) Les représentants non gouvernementaux jouent un rôle souvent consultatif pour les associer dans l'élaboration des politiques générales de l'organisation.

Les organisations internationales disposent d'un personnel nombreux et qualifié pour s'acquitter de sa tâche. Ce personnel est composé des fonctionnaires internationaux et des agents (engagés locaux ou personnel local par opposition au personnel international).

Le lien juridique entre fonctionnaire international et l'organisation internationale s'établit par un contrat d'engagement qui soumet le fonctionnaire engagé au statut de fonctionnaire de l'organisation internationale.

Deux principes gouvernent les obligations du fonctionnaire international, allégeance à l'égard de l'organisation ; c'est-à-dire qu'elle doit être tournée exclusivement vers cette dernière et que la loyauté internationale doit passer avant celle due à l'Etat national ; et indépendante à l'égard des états membres de l'organisation, y compris celui dont le fonctionnaire porte la nationalité, ainsi que de toute activité extérieure à l'organisation.29(*)

Toutes ces considérations entrent dans le sens général. IL s'avère aussi important d'étudier les organisations internationales africaines dont fait partie l'Union Africaine. Ceci nous amène à la seconde section consacrée aux organisations internationales Africaines.

Section 2. LES ORGANISATIONS INTERNATIONALES AFRICAINES

Les organisations internationales africaines tirent tous leurs origines dans le panafricanisme bien qu'ayant chacune d'elles des particularités propres. Cette section sera consacrée à l'étude des motifs de création, à la structure ainsi qu'à la typologie des organisations internationales africaines.

§1. Motifs de création des Organisations Internationales

Le motif de création des organisations internationales africaines se trouve dans le panafricanisme, qui st une idéologie qui vise la réalisation de l'unité ou l'unification de tout le continent africain afin de rendre à l'homme noir dignité, considération et respect. ^mais en fait, il désigne des courants assez différents selon les sensibilités des promoteurs et selon l'époque à la quelle on le considère.30(*)

Les organisations internationales africaines comme les organisations internationales en général, ont pour cause juridique un acte de doit international public. Ces actes portes des intitulés variables et multiples comme actes constitutifs, chartes, convention, traités, protocoles, arrangements, pactes, des déclarations,...

L'idéologie panafricaine, selon A.P. MENZAN31(*) tend à réaliser l'unité des peuples africains. Il est à l'origine des tentatives d'union du continent africain. Il est affirmé dès le début comme une prise de position antiraciste. IL s'est développé entre les deux guerres mondiales après avoir vu le jour aux U.S.A en passant par l'Angleterre et la France. Sur le continent, cette idéologie portée par Kwame N'KRUMAH, Marcus GARVEY, Georges PADMORE, William DUBOIS, Cheik ANTADIOP,... qui l'ont promu avec Léopold Sedar SENGHOR et Aimé Césaire32(*).

Les panafricanistes affirment la capacité des peuples noirs à se déterminer eux-mêmes, et déjà, visèrent la constitution des états unis d'Afrique par une tendance à conférer la plupart des états africains dès leurs indépendances (Exemple : Conseil étendu 1959-Union des états équatoriaux en 1956 etc....)

Identifié à l'origine comme un mouvement d'émancipation des noirs, de revendication de l'égalité entre noirs et blancs, ce terme désigne présentement des courants culturels et politiques et visera essentiellement l'émancipation des pays africains. Le panafricanisme culturel est caractérisé par la négritude (Expression littéraire, attitude d'auto défense de la civilisation négro africaine « Senghor et Césaire). Le panafricanisme politique a fait prendre conscience d »es conditions difficiles des peuples coloniaux et constituait une plate-forme commune de lutte pour les indépendances nées sur l'union du continent33(*).

Le panafricanisme a évolué jusqu'à la création des organisations internationales africaines (O.I.A.) qui comptent un nombre très variable de membres d'après le degré d'extension ou de perte du statut de membre.

En dépit des différences parfois fondamentales apparues entre les motifs de création des O.I.A., celles-ci sont unies par les considérations tirées de leur fondement commun. Par delà la diversité des motifs ayant inspiré la création des O.I.A., il s'avère que du point de vue sociologique, l'entreprise politique d'organisation continentale est déterminé au moins par des facteurs complémentaires à savoir, des conditions naturelles favorables, une expérience historique de regroupement hégémonique et une idéologie panafricaine multiforme34(*).

Ceci nous permet d'entamer le paragraphe suivant consacré à la typologie des organisations internationales africaines en la démarquant de la typologie des organisations internationales au sens large.

§2. Typologie des organisations internationales Africaines

La typologie des organisations internationales en général, a déjà fait l'objet du second paragraphe de la section précédente. Dans ce paragraphe, nous traçons la ligne de démarcation entre les O.I. et les O.I.A. Dans cette typologie, l'Afrique est constitué comme un système.

1. La classification selon l'objet

Dans cette classe, l'union africaine (U.A.) s'affiche comme la seule organisation générale. A coté de celle-ci, pivotent les organisations spéciales à vocation d'intégration économique, techniques, social, humanitaire et militaire.

2. La classification selon l'extension géographique

Ici nous avons l'organisation universelle UA et les organisations régionales et sous régionales.

Nous pouvons opiner avec LUNDA BULULU35(*) qu'en Afrique, depuis l'adoption du Plan d'Action de Lagos (P.A.L.), on parle, en Afrique, des organisations régionales et sous-régionales. Le continent noir envisagé par rapport au système des nations unies, constitue une région. Mais par rapport à elle-même, elle a été divisée par l'O.U.A. en cinq régions. (Afrique du Nord, Afrique de l'Ouest, Afrique centrale, Afrique de l'Est et Afrique Australe) et au sein de chacune de ces régions, des organisations sous régionales qui en Afrique sont à vocation économique. On peut donc citer parmi ces institutions ; pour :

1. AFRIQUE DE L'OUEST :

v La communauté des états d'Afrique de l'Ouest (C.E.A.O.) ;

v La communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (C.E.D.E.A.O.) 15 pays membres ;

2. AFRIQUE CENTRALE :

v La communauté économique et monétaire d'Afrique centrale (C.E.M.A.C.) 6 pays membres ;

v La communauté économique des pays des grands lacs (C.E.E.P.G.L.) ;

v La communauté économique des états d'Afrique centrale (C.E.E.A.C) 11 pays membres ;

v Union douanière et économique de l'Afrique centrale (U.D.E.A.C.) ;

3. AFRIQUE AUSTRALE ET DE L'EST :

v Marché commun des états d'Afrique de l'Est et australe (C.O.M.E.S.A.) 20 pays membres.

4. AFRIQUE AUSTRALE :

v Conférence pour le développement de l'Afrique Australe (S.A.D.C.) 14 pays membres.

5. AFRIQUE DU NORD36(*) :

v Union du Malgrèb arabe (U.M.A) 5 pays membres

Une autre organisation africaine, qui n'entre pas directement dans cette classification, est la commission de l'océan Indien (C.O.I) qui comprend cinq pays membres à savoir les Comores, Madagascar, Maurice, Réunion (France) et Seychelles.

3. La classification selon les pouvoirs

Les organisations internationales africaines sont des organisations n'ayant qu'un pouvoir délibératif. Leurs actes, décisions, recommandations, règlements, avis,... n'obligent pas les états membres. IL y a intervention de la bonne foi de l'état qui peut agir dans un sens ou un autre puisque ces O.I.A. respectent la souveraineté de ses membres.

La structure des organisations internationales africaines reste la même que celle des organisations internationales pris au sens général comme nous l'avons expliqué précédemment.

§3. Problèmes des Organisations Internationales Africaines

Les problèmes sérieux dérangent le fonctionnement des organisations internationales africaines. Nous pouvons classer ces problèmes en trois catégories.

1. Problèmes économiques des organisations internationales africaines

Les O.I.A. constituent les créneaux de la vulnérabilité sociale et économique. Elles sont créées par les états membres et subissent le malheur de ses créateurs ; la vulnérabilité.

Les voies de perceptibilité de ces créneaux sont le sous développement, le poids de la dette extérieure et la carence des capitaux. Les O.I.A. sont caractérisées aussi par la polarisation de la dépense. Elles sont considérées comme des domaines des capitalistes, la logique de développement par l'intégration.37(*)

La faiblesse économique des O.I.A. est due aussi au manque de payement des cotisations des états membres à l'organisation. Cette situation bloque le fonctionnement de ces organisations et retarde la réalisation de certains objectifs comme nous le verrons plu tard en traitant de la question du NEPAD.

2. Problèmes politiques des organisations internationales africaines

Le continent africain connaît plusieurs problèmes. Ces problèmes sont d'ordre multiples. Pour résoudre les problèmes, les Etats africains ont crée des organisations à vocation d'intégration. Mais ces problèmes ne sont malheureusement, pas résolus faute de volonté politique des états.

3. Les Problèmes juridiques des organisations internationales africaines

Dans cette classe, il y a le problème de personnalité juridique, le pouvoir de signer des traités et, des principes et immunités.38(*)

Le problème de personnalité juridique a pour cause le fait que ces O.I. sont créées par les états et ont des sièges dans ces états. (art. 104 et 105 de la charte des nations unies).

Les chartes ou constitutions de ces O.I.A. détermine le pouvoir, leurs capacité de signer les traités (art. 63, 57, ONU). Certains traités sont signés en dehors des chartes ou constitutions en vertu du principe de faits utile et pouvoirs implicites, résultat d'une certaine jurisprudence.

Les immunités accordées au personnel diplomatique concernent :

1. Le fonctionnaire international et son état national ;

2. L'immunité que jouie le fonctionnaire international même dans son état alors que les diplomates n'en bénéficient pas ;

3. les immunités accordés aux fonctionnaires ou à l'organisation pour s'acquitter de leurs obligations internationales.

Ayant traité de la question relative aux organisations internationales africaines, il nous importe, maintenant, d'entamer la troisième section de ce chapitre consacré au régionalisme.

Section 3. LE REGIONALISME

Le concept régionalisme n'est pas propre à l'Afrique bien qu'il soit utilisé en Afrique. Dans la perspective d'élucider certaines confusions à propos ; cette section sera consacrée à la définition du régionalisme, au fondement théorique et à l'importance du régionalisme africain.

§1. Définition du concept Régionalisme

Le régionalisme est une idéologie qui exalte les valeurs de la région à laquelle on se sent appartenir en fonction des éléments psychologiques comme les souvenirs d'un passé commun, et en fonction des intérêts socio-économiques communs.39(*)

Ce concept correspond à un phénomène de regroupement des pays géographiquement proches, qui a pour but de faciliter les échanges commerciaux entre eux.

L'encyclopédie WIKIPEDIA définit le régionalisme comme « une attitude de valorisation ou de défense des particularités et identité des régions au sein d'une même nation et leur accorder une certaine autonomie politique ou économique. Les régions deviennent alors un échelon intermédiaire entre le pouvoir central de l'état et les institutions locales, comme les communes40(*).

Le régionalisme a également une acception plus générale selon laquelle tout mouvement infra étatique visant à l'affirmation identitaire de cette région, peut être qualifié de régionalisme. Le régionalisme institutionnel est l'attribution de certains pouvoirs aux régions. Cette notion fait référence à un bloc de pays, en général, proches géographiquement, entre lesquels, les liens économiques sont privilégiés. Un développement mutuel y est cherché. La régionalisation implique aussi un transfert aux groupements économiques de certaines compétences qui appartiennent exclusivement aux états.

Les expériences de régionalisation sont nombreuses en Afrique de l'ouest où on dénombre plusieurs dizaines de regroupements régionaux (U.E.M.O.A., C.E.D.E.A.O).

On peut enfin comprendre le régionalisme dans le sens des mesures prises par les gouvernements pour réaliser ou faciliter le commerce à l'échelle régionale, parfois au moyen des zones de libre-échange ou d'unions douanières.

§2. Fondement théorique du régionalisme Africain

Face à la mondialisation galopante, la formation d'entités régionales est présentée comme une solution de renforcement pour les pays en voie de développement.

La balkanisation de l'Afrique, après les indépendances, constituait un facteur de vulnérabilité extérieure, limitait les possibilités de croissance interne et réduisait son poids dans les négociations internationales.

La communauté économique Européenne (C.E.E) ainsi que l'accord de libre échange nord américain (ALENA) exerçaient une grande fascination sur les nations du tiers-monde. Le « pourquoi pas nous ? » a eu un rôle considérable dans les tentatives de construction des zones d'intégrations régionales.

La construction du régionalisme africain s'est calquée sur le model Européen. C'est ce modèle qui a essentiellement influencé toutes les tentatives de fédération régionale en afrique. Le monde occidentale a alloué des ressources importantes et a influé sur les reformes et la création des grandes ensembles fédéraux en Afrique (CEPGL, UDEAC, CAE, MCC, CEDEAO,... sont marquées par sur le model Européen mais faisant malheureusement fi, des leçons fondamentales de cette expérience.

§3. Importance du régionalisme

Nous pouvons opiner avec Emile BACONIER41(*) que le régionalisme est à la mode, même si c'est loin d'être un phénomène nouveau en Afrique. Les gouvernements sont tombés dans le piège de la transposition en présumant que les exemples d'intégration régionale entre les pays industrialisés pouvaient s'appliquer aux pays moins développés.

La création de tels espaces économiques s'appuie nécessairement sur une intégration des marchés des biens, des services, des capitaux, travail, sur une harmonisation des lois et des règlements du secteur privé. Malheureusement dans ces domaines, les pays n'excellent pas et cela constitue un frein pour décoller. « Les échanges intra régionaux représentent moins de 10% du total du volume des échanges demeure donc en déca de celui des autres régions en développement ».

L'impact limité des différences limité des différents projets de coopération et d'intégration économique est liée, d'une part, aux difficultés des pays africains d'appliquer les réductions tarifaires communes et à supprimer les barrières non tarifaires et, d'autres part à celle liées à la répartition judicieuse des coûts et des avantages des projets d'intégration régionale entre les pays membres.

Le bilan de l'Afrique subsaharienne en matière de création et de maintien des structures régionales et généralement décevant. Dans la plupart des cas, ce processus de reforme qui permettent d'inciter les gouvernements à sacrifier les intérêts nationaux sur l'autel de la coopération régionale sont axés sur des objectifs et des stratégies anti-économique. La médiocrité des résultats soulève certaines interrogations quant à l'efficacité de l'outil théorique utilisé.

Se mettre ensemble au sein d'unions ne suffit pas à promouvoir le commerce entre les pays membres de l'union, loin s'en faut. Le problème qui se pose aux pays d'Afrique est qu'ils n'ont pas de marché intérieur à proprement dire, car le revenu par tête y est très limité ce qui ne permet pas d'absorber la production locale. Mais l'intégration ne doit pas être abandonnée.

Le contexte mondial actuel ne laisse pas beaucoup de choix aux pays africains car ils doivent s'engager nécessairement dans le commerce mondial. Toute la question est de savoir par quel moyen. L'intégration régionale a eu du mal à se matérialiser, tant les divergences macroéconomique étaient fortes. Néanmoins, des progrès indéniables sont enregistrés au niveau de la S.A.D.E.C., dans les pays de la COMESA et de l'U.E.M.O.A.

La mondialisation s'impose et il est possible de mieux exploiter le potentiel d'expansion des échanges commerciaux à l'intérieur des groupements régionaux africains. Dans ce contexte de mondialisation où des actions solitaires n'ont point de grande portée, le régionalisme constitue, à n'en point douter, un défi pour les pays africains.

CONCLUSION PARTIELLE DU PREMIER CHAPITRE

Ce premier chapitre traitant des considérations générales ; est divisé en trois sections qui, à leur tour, ont éclairé la lanterne cognitive sur des questions relatives aux organisations internationales, aux organisations internationales africaines et au régionalisme en neuf paragraphes.

Les organisations internationales sont donc issues des groupes d'Etats. Elles sont créées pour la réalisation d'un objectif bien définit. Pour arriver à leur création ; à la forme actuelle ; ces organisations internationales ont subit un processus évolutionnaire considérable et sont classées en fonction de leurs objet, extension géographique et selon les pouvoirs. Ces classifications sont aussi valables pour les organisations internationales africaines.

L'idée du régionalisme a contribuée à la création des organisations régionales sur base des considérations spécifiques qu'elle dégage.

Ces éléments réunis peuvent nous permettre d'entamer le second chapitre qui traite du passage de l'Organisation de l'Unité Africaine à l'Union Africaine.

Deuxième Chapitre :

DE L'ORGANISATION DE L'UNITE AFRICAINE A L'UNION AFRICAINE

L'Organisation de l'Unité Africaine (O.U.A.), est la première organisation régionale africaine qui a eu en son sein tous les pays africains. Elle a été créée dans des circonstances particulières. Ce chapitre traitera, dans ses deux premières sections, de l'O.U.A. : Origine, objectifs, structures, bilan ; et dans le passage de l'O.U.A. à l'union africaine, objectifs et structures de l'Union Africaine.

Section 1. DE L'ORGANISATION DE L'UNITE AFRICAINE

Cette section sera consacrée à l'étude relative à la création et au fonctionnement de l'OUA pour comprendre l'organisation de ses structures.

§1. Origine de l'OUA

L'origine de l'OUA se trouve dans l'idée du panafricanisme. L'Organisation de l'Unité Africaine est née dans un contexte bien déterminé par certains faits internes et externes, parmi lesquels nous retiendrons la guerre froide, la libération de l'Afrique et les ambitions de conquérir l'Unité Africaine42(*).

De 1960 à 1963, l'Afrique va connaître la période la plus sombre de son histoire. Ce furent les années de division et de découragement. Les causes principales de cette division semblent être la guerre d'Algérie d'une part, et la guerre Congolaise d'autre part43(*).

La divergence des points de vue entre la délégation ghanéenne qui voyait le panafricanisme comme voie vers l'unité politique de l'Afrique et la délégation nigérienne qui défendait un point de vue selon lequel le panafricanisme signifiait une voie vers l'association des Etats africains ; a dominé la politique africaine jusqu'à la fameuse conférence d'Addis-Abeba de 1963.

Cette conférence avait réuni trente Etats africains. Elle s'était déroulé en deux temps : d'abord une réunion préparatoire des ministres des affaires étrangers qui s'est tenue du 15 au 23 Mai 1963 ; puis a aboutit à partir de cette date, à la réunion des chefs d'Etats et des gouvernements qui donna lieu à la signature de la charte de l'O.U.A, le 28 Mai 1963.

Cette charte fut un compromis mais beaucoup plus proche au point de vue de l'association des Etats indépendants d'Afrique44(*).

§2. Objectifs et principes de l'OUA

Comme toute organisation internationale, l'O.U.A s'était tracé d'objectifs et fixé des principes pour réaliser sa raison d'être.

Les objectifs de l'O.U.A étaient :

Ø d'assurer la primauté de l'Etat, à consolider l'indépendance des états en défendant leur souveraineté et leur intégrité territoriale ;

Ø coordonner et intensifier la coopération entre eux ;

Ø éliminer le colonialisme sur toutes ses formes ;

Ø favoriser la coopération internationale.

A ces fins, l'article II, 2 dispose que les états membres coordonnent et harmonisent leurs politiques et leurs diplomaties dans le secteur de l'économie, des transports, de communication, de l'éducation, de la santé,...

La charte de l'O.U.A. fonde l'organisation sur les principes suivants :

(a) L'égalité souveraine de tous les états membres (art. VI) ;

(b) La non-ingérence dans les affaires intérieures des états ;

(c) Le respect de la souveraineté et de l'intégrité territoriale de chaque état et de son droit inaliénable à une existence indépendante ;

(d) Le règlement pacifique des différends, par voie de négociation, de médiation, de conciliation ou d'arbitrage ;

(e) L'affirmation d'une politique de non-alignement à l'égard de tous les blocs : L'Afrique est une zone dénucléarisée ;

(f) La condamnation sans réserve des assassinats politiques ainsi que des activités subversives exercées par des états voisins ou tous les autres états ;

(g) Le dévouement sans réserve à cause de l'émancipation totale des territoires africains non encore indépendants (Point de focalisation des discussions et du consensus d'Addis-Abeba).

Du point de vue historique, l'O.U.A. deux buts immédiats, tels que la liquidation du colonialisme et des buts à plus longue échéance : l'élaboration de l'unité africaine pour la progrès général de l'Afrique et le bien être du peuple. (Préambule et article II).

Les zélateurs de l'unité africaine ont poursuivi par le biais de l' O.U.A., un triple objectif :

1. Surmonter plus aisément les difficultés économiques propres à chaque Etat ;

2. Présenter un front commun plus solide face aux dangers de impérialisme et du néocolonialisme ;

3. Jouer un rôle plus actif sur la scène interne.45(*)

L' O.U.A. respectait la souveraineté des Etats et cela se confirme par ses objectifs et principes. Elle est un système non intégration, mais une organisation de coopération comme dit précédemment.

§3. Structure et fonctionnement de l'OUA

L' O.U.A. s'était doté des moyens institutionnels et non institutionnels pour son fonctionnement. Seuls les moyens institutionnels nous intéressent dans le cadre de notre recherche. Par moyens institutionnels, nous entendons, les organes permanents instituent par l'organisation pour réaliser sa mission assignée et favoriser les rencontres régulières entre états africains.

1. Les organes principaux de l' O.U.A.

Les organes principaux de l' O.U.A. sont les suivant :

o L'assemblée des chefs d'états et des gouvernements ;

o Le conseil des ministres ;

o Le secrétariat général.

1.1. Le fonctionnement des organes principaux

L'article VIII de la charte dispose que l'assemblée est l'organe suprême de l'organisation. Les pouvoirs et les fonctions de ces organes sont :

· Discuter des problèmes communs concernant l'Afrique ;

· L'assemblée peut en outre procéder à la révision de la structure, des fonctions et des activités des tous les organes et conformément à la charte ;

· Elle approuve le protocole de la commission de médiation et d'arbitrage ;

· Elle décide des questions qui pourraient surgir concernant l'interprétation de la charte.

L'assemblée se réunie une fois l'an en session ordinaire également, elle peut se réunir à n'importe quel moment en session extraordinaire sur demande d'un état membre, mais avec l'accord de deux tiers de tous les membres de l'organisation.

Ces états membres disposaient d'un seul vote (art. 10) et toutes les résolutions et décisions étaient déterminées par la majorité de deux tiers exception faite pour les problèmes concernant la procédure votée par la majorité simple.

Le Conseil des ministres des affaires étrangères des états membres ou d'autres ministres désignés des états membres ou d'autres ministres désignés par eux ont comme fonction :

§ La responsabilité de la préparation de la conférence de l'assemblée des chefs d'états et des gouvernements ;

§ IL est chargé de la coordination et de la coopération interafricaine en accord avec les instructions de l'assemblée.

Le conseil se réunit deux fois l'an en session ordinaire (Art. 12) ou à la demande d'un état membre mais avec le consentement de 2/3 de membres et, les résolutions étaient prises à la majorité simple de membre du conseil qui élaborait sa propre procédure concernant son fonctionnement.

Le secrétariat général, prévu par l'art. XVI était composé d'un secrétaire général administratif, désigné par l'assemblée (Art. XVII). Les fonctions du secrétaire général étaient :

ü La conservation des documents et archives des réunions de l'assemblée, du conseil et des commissions spécialisées ;

ü IL reçoit la communication de ratification des instruments de conventions passées entre état-membre ;

ü IL prépare à l'intension du conseil des ministres un rapport des activités des commissions spécialisées ;

ü IL prépare le programme et le budget de l' O.U.A. pour chaque année fiscale et les soumet au conseil des ministres pour examen et approbation.

2. Les organes subsidiaires de l' O.U.A.

Les organes subsidiaires de l'organisation de l'unité africaine sont les suivantes :

Ø La commission de médiation, la commission de conciliation et d'arbitrage ; prévue à l'article XV et dont le protocole d'accord fait partie intégrante de la charte.

Ø La commission dont la tache principale est le règlement des litiges entre états-membres étaient composée de vingt et un membres désignés par l'assemblée.

Ayant expliqué les objectifs, la structure et le fonctionnement de la défunte organisation de l'Union Africaine; nous abordons la section suivante consacrée au bilan de l' O.U.A.

Section 2. DU BILAN DE L'ORGANISATION DE L'UNITE AFRICAINE

Des subtiles controverses ont fait coulé beaucoup d'encre et de salive, sur quel bilan dresser sur l'action de l'organisation de l'unité africaine (O.U.A.). cette section sera consacré à la systémique sur l'action de l' O.U.A. par rapport à certaines questions qui circonscrivent le but même de la création de cette O.I.A. ces questions sont relatives à la résolution des conflits, à l'intégration économique du continent ainsi qu'à la culture des droits humains.

§1. L'OUA et la résolution des conflits

1. L'action politique de l' O.U.A.

L' O.U.A. s'est illustré de façon très positive dans le domaine politique et a obtenu des résultats impressionnants en ce qui concerne la décolonisation totale de l'Afrique. Son soutien diplomatique, politique, moral et financier à la lutte de libération a largement contribué à l'indépendance des ex-colonies Portugaises et des territoires d'Afrique australe (Zimbabwe et la Namibie).

Après sa création avec 32 Etats, l' O.U.A. a eu jusqu'à 53 membres. En ce même temps qu'ils poursuivaient la lutte pour la libération du continent par des moyens pacifiques, les états membres de l' O.U.A. expriment leur appuie à la lutte armée en s'engageant à la soutenir. (Exemple de la déclaration de Mogadiscio en condamnant tout dialogue avec les régimes minoritaires d'Afrique australe.

2. Efforts de l' O.U.A. pour la résolution des conflits

L' O.U.A. a fait face à plusieurs conflits entre ses états membres ; ainsi qu'à des guerres civiles. Mais, guidée par son principe cardinal de recours à la négociation et aux règlement pacifique des différends ; elle a moins contribué à mettre fin aux conflits qu'à favoriser la recherche des solutions. Elle a aussi contribué au renforcement de la souveraineté de chaque Etat.

Dans le domaine de règlement pacifiques des conflits, l' O.U.A. a fonctionnée comme un réducteur des tensions et régulateur permanant des relations amicales et fraternelles entre africains en ce qu'elle était présente dans tout conflit ou différent de caractère africain.

C'est la commission de médiation et de conciliation instituée par l'article XIX de la charte de l' O.U.A. qui se chargeait de cette question. Mais, face à certaines incapacités, des commissions ad hoc de règlement de conflit étaient mis en place pour résoudre des conflits ayant trait à la contestation des frontières ou à des conflits internes. A titre exemplatif, nous pouvons citer :

v Le différend frontalier Algerie-Maroc du 2 octobre 1963 ;

v Le différend frontalier de la Somalie et de l'Ethiopie : Décembre 1963 ;

v La guerre civile en R.D.C 1964-1965 ;

v Le conflit Soudanais ;

v La guerre en R.D.C 1996-1997 ;

v Le deuxième guerre en R.D.C. 1998-2003 ;...

Le rôle du conseil des ministres étaient l'exercice des pressions sur les parties pour s'engager dans des discussions directes, éviter une discussion sur le fond de l'affaire (politique de l'Autriche) et le rétablissement de la paix et du règlement des différends en établissant des règles applicables aux problèmes hérités à l'indépendance.46(*)

§2. L'OUA et l'intégration des Etats membres

L'organisation de l'unité africaine (O.U.A.) a été moins performante dans le domaine économique. Ses actions au plan du développement économique du continent ont été très maigres avant l'adoption du plan d'action de Lagos (P.A.L.) le 28 Avril 19800

Ce plan est en approche régionale de grande portée qui est essentiellement basée sur l'autosuffisance collective en s'articulant autour d'actions africaine dynamique et indépendante tendant vers l'établissement d'un marché commun africain qui déboucherait à la communauté économique africaine.

Le P.A.L. encourage et préconise la création des groupes régionaux pour cerner la problématique de la crise en afrique. Le financement de l'organisation de l'unité africaine provenait de ses membres. Chaque état était déterminé en fonction d'un barème établie. Aucun état membre ne pouvait contribuer avec plus de 10% du budget annuel de l'organisation pour éviter l'hégémonie d'un état membre ; montant qui s'élevait à 30 millions de dollars US47(*).

L'O.U.A. avait créée par ailleurs un certain nombre de fonds spéciaux :

Ø Le fonds spécial d'assistance d'urgence pour la lutte contre la famine et la sécheresse en Afrique ;

Ø Le fonds culturel africain ;

Ø Le fonds de l'O.U.A. pour la paix.

§3. L'OUA et la protection des droits humains

Le 10 septembre 1969, les états africains ont adoptés la convention de l'O.U.A. sur les réfugiés, le droit d'asile, un traitement non discriminatoire, le rapatriement volontaire et à leur octroyer des titres de voyage.

En Juin 1981, l'O.U.A a adopté la charte africaine des droits de l'homme et des peuples. Cette charte est entrée en vigueur le 21 octobre 1986 après sa ratification. Elle relie le concept de droits de l'homme à celui de droit des peuplements et droits des peuples. Elle stipule que les droits civils et politiques sont indissociables des droits économiques et socioculturels et que la sauvegarde de ces droits est confiée à la commission africaine des droits de l'homme et des peuples.

La charte africaine des droits et du bien être de l'enfant a été adoptée par l'O.U.A en juillet 1990.

L'O.U.A a mise en place des législations fortes qui, malheureusement, n'ont pas été scrupuleusement respectées ; car l'Afrique a connu beaucoup de cas de violation des droits humains et, cette situation n'est pas encore été classée dans les oubliettes.

Ces éléments ci hauts examinés, peuvent nous permettre à aborder notre troisième section consacrée, elle, à l'étude sur l'union africaine.

Section 3. DE L'UNION AFRICAINE

Cette section traitera du passage de l'Organisation de l'Unité Africaine à l'Union Africaine et, se penchera sur un examen de l'U.A. : ses objectifs et son fonctionnement.

§1. Le passage de l'Organisation de l'Unité Africaine à l'Union Africaine

Le succès, la réussite de l'O.U.A a eu tendance à renforcer l'autorité cette Organisation car elle a fait valoir le principe selon laquelle les problèmes africains doivent dans la mesure du possible, être réglé dans un contexte Africain.

Certes, l'O.U.A n'a pas failli à sa mission, elle établit une organisation faible ; mais nous reconnaissons que la plupart des jeunes Etats Africains étaient divisés sur le plan international en bloc idéologique (Capitaliste et Socialiste). La faiblesse de ces Etats sur le plan sociopolitique faisait en sorte que malgré les efforts le l'O.U.A en vue d'éviter que les problèmes Africains ne soient pas internationalisés et/ou qu'ils n'y a pas des crises ; la présence d'une main étrangère, soit dans un cadre des ex-métropoles soit dans un contexte idéologique, était présente en Afrique. Et ce sont des puissances étrangères, ces forces extracontinentales qui aggravaient beaucoup de conflit en Afrique48(*).

Toutes les crises et conflits ayant occulté l'O.U.A, ont fait penser aux Africains, l'idée de la création d'une organisation, non un acte de désaveu de l'O.U.A, mais une union Africaine forte, répondant aux nouvelles exigences et aux nouveaux défis.

On ne peut pas comprendre l'Union Africaine en la prenant simplement pour la remplaçante de l'organisation de l'unité Africaine, un nouveau sigle pour le même contenu. L'Union Africaine est une décision de rupture, pas un désaveu de l'O.U.A., dont le mandat axé sur la décolonisation du continent et la coopération intergouvernementale était, somme toute, honorable. Après la guerre froide, IL fallait créer une organisation qui annonçait d'autres objectifs, d'autres méthodes, une autre armature.

L' Union Africaine n'est pas un concept nouveau. Elle ne date pas non plus de l'invention de l'organisation de l'unité Africaine. Elle s'inscrit dans une lointaine et vielle aspiration demandant aux peuples d'Afrique de s'unir afin de ressembler la force de leurs énergies.

Les premiers contours de l'Union Africaine ont été définit, sur l'initiative du guide de la révolution Libyenne, Mouammar KADHAFI ; respectivement :

1. D'Alger à Syrte :

Ø Lors du 35ème Sommet de l'O.U.A. ténu à Alger du 06 au 14 juillet 1999 (L'idée des Etats-Unis d'Afrique) ;

Ø Lors du 4ème Sommet extraordinaire de l'histoire de l'O.U.A. appelée Syrte I du 07 au 09 septembre 1999.

2. Sommet de Lomé du 10 au 12 juillet 2000 (Définition des premiers contours de l'acte constitutif de l'union).

3. Sommet de Syrte II convoqué du 02 au 03 Mars 2001 à Syrte. Ce sommet devait constituer un test grandeur nature de la conviction mais aussi à l'adhésion personnelle des chefs d'Etat Africains au projet de l'Union Africaine. Battant le record de participation des chefs d'Etat et des gouvernements, le dernier sommet de l'organisation de l'unité Africaine a eu le mérite de donner un coup d'accélérateur à la mise en oeuvre du traité par la déclaration solennelle de création de l'Union Africaine. Ce qui abouti le 21 Mai 2001 à son entrée en vigueur.

§2. Objectifs et Principes de l'Union Africaine

1. Objectifs de l'Union Africaine

Au terme de l'article 3 de l'acte constitutif de l' Union Africaine ; les quatorze objectifs de l' Union Africaine sont les suivants :49(*)

(a) Réaliser une plus grande unité et solidarité entre les pays Africains et entre les peuples d'Afrique ;

(b) Défendre la souveraineté, l'intégrité territoriale et l'indépendance de ses Etats membres ;

(c) Accélérer l'intégration politique et socio-économique du continent ;

(d) Promouvoir el défendre les positions Africaines communes sur les questions d'intérêt pour le continent et ses peuples ;

(e) Favoriser la coopération internationale, en tenant compte de la charte des Nations Unies et de la déclaration universelle de droit de l'homme ;

(f) Promouvoir la paix, la sécurité et la stabilité du continent ;

(g) Promouvoir les principes et institutions démocratiques, la participation populaire et la bonne gouvernance ;

(h) Promouvoir et protéger le droit de l'homme et des peuples et aux autres instruments pertinents relatifs aux droits de l'homme ;

(i) Créer les conditions appropriées permettant au continent de jouer le rôle qui est le sien dans l'économie mondiale et dans les négociations internationales ;

(j) Promouvoir le développement durable aux plans économique, social et culturel, ainsi que l'intégration des économies africaines ;

(k) Promouvoir la coopération et le développement dans tous les domaines de l'activité humaine en vue relever le niveau de vie des peuples Africains ;

(l) Coordonner et harmoniser les politiques entre les communautés économiques régionales existantes et futures en vue de la réalisation graduelle des objectifs de l'union ;

(m) Accélérer le développement du continent par la promotion de la recherche dans tous les domaines en particulier en sciences et en technologie ;

(n) OEuvrer de concert avec les partenaires internationaux pertinents en vue de l'éradication des maladies évitables et de la promotion de la santé sur le continent.

2. Les principes de l'Union Africaine

L' Union Africaine fonctionne conformément aux principes suivants :50(*)

1. Egalité souveraine et indépendance de tous les membres de l'union ;

2. Respect des frontières existant au moment de l'accession à l'indépendance ;

3. Participations des peuples Africains aux activités de l'union ;

4. Mise en place d'une politique de défense commune pour le continent Africain ;

5. Règlement pacifique des conflits entre les Etats membres de l'union par des moyens appropriés qui peuvent être décidés par la conférence de l'union ;

6. Interdiction de recourir aux menaces, de recourir à l'usage de la force entre Etats membres de l'union ;

7. Non-ingérence d'un Etat membre dans les affaires intérieures d'un autre Etat membre ;

8. Le droit de l'union d'intervenir dans un état membre sur décision de la conférence, dans certaines circonstances graves, à savoir : les crimes de guerre, crimes de génocide et les crimes contre l'humanité ;

9. Coexistence pacifique entre les pays membres de l'union et leur droit de vivre dans la paix et la sécurité ;

10. Le droit d'un état membre de solliciter l'intervention de l'union pour restaurer la paix et la sécurité ;

11. Promotion de l'auto dépendance collective, dans le cadre de l'union ;

12. Promotion de l'égalité entre les hommes et les femmes ;

13. respect des principes démocratiques, des droits de l'homme, de l'Etat de droit et de la bonne gouvernance ;

14. promotion de la justice sociale pour assurer le développement économique équilibré ;

15. respect du caractère sacro-saint de la vie humaine et condamnation et rejet de l'impunité, des assassinats politiques, des actes de terrorisme et des activités subversives ;

16. condamnation et rejet des changements anticonstitutionnels de gouvernements.

§3. Structure et fonctionnement de l'U.A

a) Les organes de l'Union Africaine

Au terme de l'article 5 de l'acte constitutif de l'Union Africaine, les organes de l'Union sont les suivants :

(a) La conférence de l'union (art. 6) ;

(b) Le conseil exécutif ;

(c) Le parlement panafricain ;

(d) La cour de justice ;

(e) La commission ;

(f) Le comité des représentants permanents ;

(g) Les comités techniques spécialisés ;

(h) Les institutions financières

b) Fonctionnement des organes de l'Union Africaine

Le fonctionnement de ces organes est stipulé au terme des articles 6 à 14 de l'acte constitutif de l'Union Africaine. IL sied de rappeler que l'Union Africaine est un ensemble d'institutions déjà opérationnelles ou encore en création. Les autres institutions prévues existent déjà : Le parlement Africain, le conseil économique et social et culturel, le conseil de paix et de sécurité.

La conférence de l'Union est composée des chefs d'Etats et des gouvernements ou leurs représentants dûment accrédités. Elle est l'organe suprême de l'union et se réunit au moins une fois par an en session ordinaire. A la demande d'un état membre et sur approbation des deux tiers des membres, elle se réunit en session extraordinaire. La présidence de la conférence est assurée pendant un an par un chef d'état et de gouvernement élu, après consultation entre les états membres.

Les objectifs de la conférence de l'union sont :

1. Examiner les demandes d'adhésion à l'union ;

2. Créer tout organe de l'union ;

3. Assurer le contrôlée de la mise en oeuvre des politiques et décisions de l'union et veiller à leur application par tous les états membres ;

4. Adopter le budget de l'union ;

5. Donner des directives au conseil exécutif sur la gestion des conflits, des situations de guerre et d'autres situations d'urgence ainsi que sur la restauration de la paix ;

6. Nommer et mettre fin aux fonctions des juges de la cour de justice ;

7. Nommer le président, le(s) vice-Président(s) et les commissaires de la commission et, déterminer leurs fonctions et leurs mandats.

Le conseil exécutif est composé des ministres des affaires étrangères ou de tout autres ministres ou autorités désignés par les gouvernements des Etats membres. Il se réunit deux fois par an en session ordinaire et en session extraordinaire à la demande d'un état membre, sous réserve de l'approbation des deux tiers de tous les membres. Son quorum est de deux tiers (2/3) sauf pour les décisions de procédure qui sont prises à la majorité simple.

Le conseil exécutif adopte son règlement d'ordre intérieur et décide des politiques dans les domaines d'intérêt communs pour les états membres, notamment dans les domaines de commerce extérieur, énergie, industrie et ressources minérales, alimentation, agriculture, ressources animales, élevage et foret, protection de l'environnement, action humanitaire et réaction de secours en cas de catastrophe, transport et communication, assurances, éducation, culture et santé, mise en oeuvre des ressources humaines, science et technologie, nationalité, résidences de ressortissants étrangers et questions d'immigrations, sécurité sociale et élaboration des politiques de protection de la mère et de l'enfant, ainsi que de la politique en faveur des personnes handicapées, institutions d'un système de médaille et de prix africains.

Le parlement panafricain a été institué dans le but d'assurer la pleine participation des peuples d'Afrique au développement et l'intégration économique. Sa complexité est détaillée à l'article 17 de l'acte constitutif de l'Union Africaine.

La composition, les attributions, l'organisation et les pouvoirs de la Cours de justice sont repris à l'article 18 de l'acte constitutif de l'union.

La commission de l'Union Africaine est, pour ainsi dire, le moteur de l'Union Africaine. Elle comprend un président, un vice-président, huit commissaires chargés de porte feuilles : Paix et sécurité, affaires politiques, affaires sociales, développement rural, infrastructure, énergie et transport, ressources humaines et recherche scientifique. Les commissaires sont les premiers responsables élus pour quatre ans à la tête du département qui compte environ quatre cents employés, dont des directeurs, des chefs de division, des fonctionnaires, des personnels de soutien. Relevant de la commission ; IL y a également des représentations extérieures, en quelque sorte les ambassadeurs de l'Union Africaine aujourd'hui à Bruxelles auprès de l'Union Européenne, à Genève et à New York auprès des Nations Unies ; le Caire auprès de la ligue Arabe ainsi qu'auprès des dizaine d'institutions spécialisées.

Le comité des représentants permanents est composé des représentants permanents et autres plénipotentiaires des Etats membres. Ce comité est responsable de la préparation des travaux du conseil exécutif et agit sur instruction du conseil exécutif. IL peut instituer tout sous-comité ou groupe de travail qu'il juge nécessaire.

Les comités techniques spécialisés font l'objet de l'article 14 de l'acte constitutif. Ces comités sont les suivant :

Ø Le comité chargé des questions d'économies rurale et agricoles ;

Ø Le comité chargé des questions commerciales, douanières et d'immigration ;

Ø Le comité chargé de l'industrie, de la science et de la technologie, de l'énergie, des ressources naturelles et de l'environnement ;

Ø Le comité chargé des transports, des communications et du tourisme ;

Ø Le comité chargé de la santé, du travail et des affaires sociales ;

Ø Le comité chargé de l'éducation, de la culture et des ressources humaines.

Le conseil économique et social qui est un organe consultatif, est composé des représentants des différentes couches socioprofessionnelles des Etats membres de l'union. Ses attributions, pouvoirs, la composition et l'organisation sont déterminés par la conférence de l'union.

L'union africaine est dotée des institutions financières suivantes, dont les statuts sont définis dans les protocoles y afférentes. Ces institutions sont :

- La Banque centrale Africaine ;

- La Banque monétaire Africain

- La Banque Africaine de développement.

CONCLUSION PARTIELLE DU SECOND CHAPITRE

A titre conclusif, ce chapitre intéressé à un examen fonctionnel de l'Organisation de l'Unité Africaine et de l'Union Africaine ; a dressé un bilan sur l'action de l'Organisation de l'Unité Africaine avant de s'intéresser au passage de l'O.U.A à l'U.A.

Il s'avère que l'Organisation de l'Unité Africaine tire ses origines dans le panafricanisme et le souci d'unité qui a caractérisé les Etats africains vers les années 60.

L'Organisation de l'Unité Africaine n'a pas failli à sa mission. Elle a obtenu l'objectif primordial de son existence qui est la libération politique du continent en prise par le colonialisme.

Avec les années, le verre était à moitié plein et/ou à moitié vide. L'organisation de l'Unité Africaine s'affichait donc comme une organisation obsolète. Il fallait donc créer une organisation dans un contexte nouveau. D'où la création de l'Union Africaine qui n'est pas une pale copie de l'Organisation de l'Unité Africaine, mais une nouvelle vision, une nouvelle impulsion qui apporte un vent nouveau au continent africain.

Troisième Chapitre :

DU BILAN DE L'UNION AFRICAINE

Ce chapitre, comme nous l'avons noté dans les prolégomènes de ce mémoire, essaie de dresser un bilan global sur l'action de l'union Africaine.

Pour cela, nous traiterons préalablement de l'action de l'union Africaine avant de tabler sur les réalisations et les difficultés de l'organisation panafricaine.

Section 1. L'ACTION DE L'UNION AFRICAINE

Cette section traitera de quelques aspects sur l'union Africaine qui éclairera les lignes qui suivent.

§1. La Politique de l'Union

L'union africaine, symbole d'un petit panafricanisme rénové, constitue l'instrument stratégique de l'Afrique pour relever les défis du 21è siècle. Elle se nourrit de plusieurs sources conceptuelles et programmatiques parmi lesquelles on doit citer :

· La Charte de l'O.U.A. (1963) et les grandes décisions qui ont jalonné l'$histoire de l'O.U.A. ;

· Le plan d'action de Lagos (P.A.L) adopté en Avril 1980 par le sommet extraordinaire de l'O.U.A. qui n'a pu connaître un début d'exécution ; la plupart des Etats africains ayant été obligés de s'engager dans des programmes de stabilisation et d'ajustement structurel ;

· Le Traité d'Abuja adopté en 1961, qui préconise l'intégration économique du continent pour promouvoir le développement ; la mise en place de la communauté économique Africaine sur base des communautés économiques régionales panafricain, de la cour de justice et de l'ECOSOC, la naissance de la charte africaine des droits de l'homme et des peuples ;

· La déclaration d'Arusha (1990) sur la participation populaire au développement ;

· La Conférence sur la sécurité, stabilité, développement et coopération en Afrique (CSSDCA 2000) qui a adopté un mémorandum sur la participation de la société civile, sur la transparence et sur les principes d'action dans quatre domaines clés dénommés « Les quatre calebasses » :

1. Sécurité collective ;*

2. Stabilité : Etat de droit de l'homme, démocratie, etc....

3. Développement : Promotion de la coopération et intégration économique ;

4. Coopération : Les Etats membres doivent agir conjointement et collectivement.

· Le NEPAD (2001) qui vise à bâtir un partenariat pour le développement entre divers acteurs de la vie nationale d'une part, être les dirigeants africains et la communauté Internationale de l'autre.

§2. La Diplomatie Préventive

L'union Africaine se veut instituer en Afrique, une société non conflictuelle. Elle a toujours été présente (Depuis l'époque de l'O.U.A.), dans toutes les régions en crise.

L'organisation panafricaine s'affiche comme un extincteur des flammes de guerres en Afrique. Cela se fait par l'envoie des émissaires de l'union Africaine dans la perspective de calmer les tensions entre belligérants.

Cette diplomatie préventive de l'union Africaine est une coopération pour le maintien conservatoire, non coercitive menées sur base d'un consensus dès qu'un conflit mineur est localisé. Cela se caractérise ainsi par l'envoie des missions de maintien de la paix si besoin il y a.

Lors des sommets de l'union Africaine, il est aussi pris les décisions et déclarations allant dans le sens d'inciter les états en conflits d'harmoniser leurs points de vue notamment par la négociation et les autres moyens pacifiques.

Durant les assises du sommet de l'union Africaine tenu à Addis-Abeba, le nouveau secrétaire général de l'O.N.U. Ban KI-MOON qui a rehaussé de sa présence ; a appelé le président Soudanais Omar EL-BECHIR à appliquer ses promesses sur le Darfour et souhaité qu'une force hybride O.N.U-U.A soit déployé dans cette région de l'Ouest du Soudan51(*).

Plusieurs décisions et déclarations allant dans le sens du renforcement de la coopération et l'intégration régionales et sous-régionales, ont été également prises par l'union Africaine pour dissuader toute velléité belliqueuse entre pays d'Afrique.

§3. De l'organisation de coopération (O.U.A) à d'intégration (U.A.)

1. De l'unité à l'Union

Au sein de l'O.U.A., Il existait une seule source d'autorité. Il s'agit de la conférence des chefs d'Etats et des gouvernements avec comme corollaire ; la coopération limitée aux seuls gouvernements des Etats souverains. Il régnait également la primauté au respect de la souveraineté nationale, la non-ingérence dans les affaires intérieures, pas de dispositions pour envisager une souveraineté commune.

L'objectif fondamental de l'O.U.A. était de lutte collectivement pour la libération des pays africains du colonialisme et la défense de la souveraineté nationale.

Avec la venue de l'Union Africaine, il existe plusieurs sources d'autorité à savoir : la conférence de l'union, la cour de justice et le parlement.

L'organisation panafricaine respecte l'autorité nationale mais aussi le droit d'intervention dans des circonstances graves. Il existe également des dispositions prévoyant la suspension des régimes accédant au pouvoir par des moyens anticonstitutionnels et des dispositions prévoyant la création du mécanisme africain d'évaluation des pairs, dans le cadre du Nepad, ainsi que des dispositions prévoyant le contrôle de la conformité aux décisions dans le cadre de la CSSDCA.

2. Du Secrétariat à la Commission

Au sein de l'O.U.A., l'autorité était l'exécutive (Où le secrétaire général a obtenu le pouvoir de prendre des initiatives au cours des dernières années), le Secrétaire général et le Secrétaire généraux adjoints élus, la mise en oeuvre des décisions des chefs d'Etats et une approche purement intergouvernementale.

Au sein de la commission de l'union africaine, l'autorité est partagée entre l'exécutive et les pouvoirs propres en matière d'initiative. Les membres de la commission sont élus et dotés d'un mandat politique pleinement reconnu ; la prise de décision est collégiale ; la commission à ses politiques et une approche communautaire et intergouvernementale52(*).

Ayant traité de ces trois questions, préludes à l'étude du bilan de l'union Africaine, nous pouvons ainsi aborder la seconde section consacrée aux réalisations de l'union Africaine.

Section 2. LES REALISATIONS DE L'UNION AFRICAINE

L'étude de cette section s'intéresse aux aspects positifs de l'Union Africaine. Ces aspects positifs sont, certes nombreux. Nous nous intéressons à trois aspects qui sont : La médiation des conflits, les missions de maintien de la paix ainsi que la coopération avec l'extérieure.

§1. La médiation des conflits

1. L'action de l'union Africaine

L'union africaine s'est illustrée de façon très positive dans le domaine politique et obtint des résultats impressionnants dans l'élaboration des législations fortes ainsi que des structures coriaces dans la perspective de la réalisation de ses objectifs.

Depuis le 21 mai 2001, date de l'entrée en vigueur de l'union Africaine ; cette dernière comprend en son sein 53 Etats membres. Ce nombre sera revu à la hausse, osons le croire, car il est des territoires africains qui sont encore sous le contrôle des puissances occidentales. Parmi ces territoires nous pouvons citer :

1. Les îles Chagos (Royaume-Uni) ;

2. L'Ile Sainte Hélène (Base Militaire de Diego Garcia (Royaume Uni) ;

3. Les Iles canaries (Espagne) ;

4. Les Iles Madères (Portugal) ;

5. Les Açores (Portugal) ;

6. La Réunion (France) ;

7. Mayotte (France) ;

8. Ceuta et Melilla (Espagne).

Il est aussi indispensable que le Maroc, membre fondateur de l'Organisation de l'Unité Africaine, qui s'est retiré en 1984 à la suite de l'admission de la république Arabe Sahraouie Démocratique, rejoigne l'union Africaine.

2. Les efforts de l'Union Africaine pour la résolution des conflits

L'union Africaine fait face à plusieurs conflits entre ses états membres ainsi qu'à des guerres civiles. Mais, guidée par sa recherche passionnée de la paix par la négociation et les moyens pacifiques, elle essaie tant soit peu de résoudre les problèmes africains.

Ces efforts de résolution des conflits sont réalisés dans le cadre de l'envoie des émissaires de l'union Africaine (L'exemple de l'envoie de KOFI ANNAN au Kenya) et de maintien de la paix là où la situation est préoccupante.

C'est le conseil de paix et de sécurité de l'union Africaine qui s'occupe des questions relatives à la résolution des conflits qui déchirent le continent noir. Elle est installée depuis 2004 et est composé de 15 Etats membres nommés pour un mandat (10 pour 2 ans, 5 pour 3 ans) et choisis selon une répartition géographique. Il a comme mandat :

· La prévention des conflits et la médiation par Le groupe des sages, composé de cinq personnalités éminentes ;

· Moyen de prévention et de planification, un système continental d'alerte rapide et un comité d'Etat-major ;

· Moyens de gestion des crises. Une force Africaine en entente, constituée de capacités des brigades régionales, à mettre en place d'ici 2010. Une feuille de route a été adoptée en mars 2005. dans ce cadre, cinq ateliers techniques sont programmés. Il existe aussi depuis le 13-14 octobre 2004, un centre africain d'études et de recherche sur le terrorisme (CAERT) basé à Alger53(*).

Le conseil de pais et de sécurité de l'U.A. est actif dans les domaines de médiation des conflits :

· La médiation Ethiopie-Erythrée qui a abouti aux accords d'Alger de décembre 2000 et à la décision de la commission d'arbitrage rendue à la Haye en Avril 2002 ;

· Aux Comores, l'accord du 20 décembre 2003 (Rôle de l'O.I.F) ;

· Le règlement de la crise en Cote d'Ivoire, notamment avec la médiation qui a été confiée au président Mbéki fin 2004 ;

· La présidence Nigériane (2005) a conduit avec ténacité les négociations politiques pour un règlement de la crise du Darfour ;

· De même, les élections présidentielles en Guinée Bissau, la transition en Mauritanie, ont fait l'objet de la mission et d'un suivi54(*).

§2. Les Missions de Maintien de la Paix

Le conseil de paix et de sécurité est déjà présent sur certains conflits : Premier envoie d'une force africaine au Burundi avant le passage sous casques bleus, actuel déploiement au Darfour d'une importante mission d'observation du cessez-le-feu de l'union Africaine. Avec l'African Mission In Soudan (A.M.I.S.), volonté de s'impliquer dans le désarmement des F.D.L.R. dans l'Est de la R.D.C. ou via l'Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD) en Somalie55(*).

Jamais l'union Africaine n'a joué un rôle aussi important qu'en 2007 dans la résolution des conflits africains qui défient la volonté collective de la communauté internationale56(*).

1. EN SOMALIE

En Somalie, un gouvernement de transition, appuyé par l'union Africaine, s'atèle au rétablissement de l'ordre dans ce pays ravagé par une guerre vieille de 17 ans. L'Union Africaine y soutient une mission de maintien de la paix et y déploie une force forte de 1.700 personnes, pour prendre en charge la distribution d'aides humanitaires aux populations locales, la fourniture des services sanitaires et la protection d'infrastructures de base57(*).

Un premier groupe d'une trentaine d'officiers, composé d'Ougandais, est arrivé en Somalie, en avant-garde du déploiement de la force de paix de l'union Africaine (AMISOM) dans ce pays, ravagé depuis 1991 par une guerre civile qui a fait au moins 300.000 morts. Les premières troupes sont attendues probablement courant mars. L'ONU avait autorisé l'U.A à établir une mission en Somalie « habilité à prendre toutes les mesures nécessaires » pour s'acquitter de son mandat, consistant à aider à la sécurisation et à la stabilisation du pays.

Sa mission est de six mois, au terme desquels l'U.A. souhaite que l'ONU en prenne le relais. Elle doit compter environ 8000 soldats, mais actuellement, quelques 4000 seulement sont disponibles faute des moyens financiers.

Selon l'U.A., l'Ouganda, le Burundi, le Nigeria, le Ghana et le Malawi ont répondus présents. L'Ouganda qui a envoyé les premiers éléments en Somalie, doit y dépêcher au total quelques 1.500 hommes. Le Burundi a annoncé qu'il enverrait environ 1.700 Soldats et le Nigeria huit cent cinquante (850)58(*).

2. AU SOUDAN

Au Darfour Soudanais, la force africaine de maintien de la paix (AMIS) est déployée depuis 2004 dans une région en proie à une guerre civile commencée en 2003 et qui compte 200.000 morts, pour protéger les populations civiles malgré un important défi de financement et de soutient logistique, sans mentionner ses initiatives perpétuelles pour ramener les parties prenantes à la crise aux négociations, en vue d'un règlement à l'amiable.

L'AMIS compte 7000 hommes, venus d'une vingtaine de pays, essentiellement du Nigeria, du Rwanda, du Sénégal et de l'Afrique du Sud. Mais elle n'arrive pas elle n'arrive pas à contenir la violence car mal équipée et sous financés. La communauté Internationale tente de convaincre Khartoum d'accepter une force de l'ONU pour prendre la relève de l'AMIS, ce que Khartoum a jusque là refusé.

3. AU BURUNDI

Dans ce pays qui sort de treize ans de guerre civile (Au moins 300.000 morts), une force spéciale de l'union Africaine chargée d'assurer la sécurité des derniers rebelles au Burundi, qui a conclu un accord de cessez-le-feu en septembre 2006, a été officiellement créée.

Elle doit être forte de quelque 1.500 soldats, tous Sud Africains. Actuellement, environ 750 militaires sont sur place. Cette force d'un mandat de six mois, doit veiller à la protection des leaders de la rébellion des Forces Nationales de Libération (F.N.L) quant ils vont rentrer de l'exil et, assurer la sécurité des combattants F.N.L. qui seront rassemblés dans les sites en vue être démobilisés ou intégrés dans l'armée.

L'U.A. avait déployé en mars 2003, la mission africaine au Burundi (MIAB environ 2000 soldats), la première mission de la paix de l'histoire de l'organisation continentale lancée en 2002, mais elle avait dû passer le relais à l'ONU en juin 2004 faute de moyens suffisants59(*).

En 2007, l'union Africaine a pris la relève de l'administration d'une mission de maintien de la paix des mains des Nations Unies. L'U.A devient le cadre institutionnel de gouvernance continentale pour traiter non seulement des problèmes internes à l'Afrique, mais aussi des grands défis du XXIème Siècle comme le changement climatique, l'énergie, les révolutions technologiques. Le rôle irremplaçable de l'union Africaine a été salué par les Nations Unies, que par les puissances telles que l'Union Européenne, la Chine et la Russie60(*).

§3. La Coopération avec l'Extérieur

L'Union Africaine se veut être une institution forte qui intègre en son sein, tous les Etats membres. Cela s'affiche à chaque sommet de l'organisation panafricaine. Pour atteindre certain de ses objectifs principaux ; l' l'union Africaine a besoin des partenaires extérieurs tels que le G8, la Chine, La France, l'Union Européenne (U.E), les Nations Unies,...

1. L'Union Africaine et les Nations Unies

La coopération entre l'Union Africaine et les Nations Unies se déroule en général par l'intermédiaire des institutions spécialisées des Nations Unies. L'O.N.U intervient aussi dans le cadre du maintien de la paix en Afrique par des missions qu'elle envoie dans des régions en crise. Cette intervention se fait généralement à la demande de l'U.A qui, faute de moyens, se trouve obligée de passer le relais à l'O.N.U61(*).

Les différentes missions des Nations Unies en Afrique ou des missions conjointes UN/ONU contribuent au retour de la paix. C'est le cas de la MONUC en République Démocratique du Congo, ou de UN/AMIS.

2. L'Union Africaine et L'Union Européenne

L'Europe et l'Afrique entretiennent des relations qui se vivent à travers trois canaux. On a d'abord les relations bilatérales que certains Etats membres de l'U.E cultivent avec leurs anciennes colonies ; ensuite, les accords de coopération su développement ou de coopération commerciale entre l'U.E et les Etats africains ; enfin, plus récemment, s'est développé un lien entre l'U.E et les Organisations régionales et sous-régionales Africaines. Dès lors, envisager la politique Européenne en Afrique revient à distinguer entre ces différents niveaux qui se télescopent ou se renforcent sur le financement des opérations de maintien de la paix62(*).

En terme prospectif, ce tour d'horizon non exhaustif peut se clore par l'évocation de la facilité de soutient à la paix pour l'Afrique d'un montant de 250 millions d'Euros mis à la disposition de l'union Africaine par l'Union Européenne. Elle doit permettre le financement des opérations de maintien de la paix, organisées par l'U.A elle-même ou par les organisations sous régionales.

Cette facilité résulte d'un dialoguez politique et permanent entre l'U.E et l'U.A. Elle renforce la capacité de s'approprier de la gestion de ses crises et vient en renfort des nombreuses initiatives prises par la communauté internationale pour désarmer et réintégrer les multiples acteurs de guerres et pour réhabiliter l'Etat africain gangrené par la mauvaise gouvernance, l'absence de démocratie et la rupture du contrat social63(*).

Tout ce qui précède justifie à suffisance la relation Europe-Afrique qui s'est manifestée par le dernier sommet Europe-Afrique de Lisbonne sur les accords de partenariat économiques (les fameux APE) que voulait imposer à l'Afrique, les Européens.

Au sujet des APE, il sied d'opiner avec Abdoulaye WADE que la commission de l'U.E a pressé les Etats Africains de signer, avant le 31 décembre 2007, de nouveaux accords de partenariat économique. Ce nouvel instrument de coopération multilatérale est censé prendre le relais des accords de Cotonou qui depuis sept ans, accordaient aux quarante six Etats d'Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (les ACP), un régime dérogatoire au principe de libre échange et des préférences commerciales unilatérales.

En absence de signature de ces nouveaux accords, ce serait le vide entre l'U.E et l'Afrique. Cette perspective et doublement catastrophique car, le dispositif qui sert de base à l'aide Européenne, disparaît avec les accords de Cotonou64(*).

Des subtiles controverses sur les Ape-Apd ont remis en cause la traditionnelle relation Europe-Afrique qui était beaucoup plus caractérisées par le paternalisme.

3. L'union Africaine et le G8

La relation U.A-G8 se caractérise par une demande permanente de soutien des pays les plus industrialisés au pays pauvres d'Afrique pour soit soutenir les opérations de maintien de la paix ou d'apporter de l'aide humanitaires dans de régions en crises, ou encore financer les plans de développement pour l'Afrique.

Le G8 a annoncé le vendredi 08 juin 2007, qu'il dégageait 60 milliards de dollars pour combattre, en priorité sur le continent Africain, le SIDA, la tuberculose et la malaria65(*).

4. L'Union Africaine et la France

La coopération entre la France et l'Afrique se présente comme un avantage considérable pour le continent noir. Cette coopération se déroule à travers quatre canaux à savoir :

· Dans le système des Nations Unies et la résolution des crises ;

· Dans le cadre de l'union Européenne en matière de paix et de sécurité ainsi que dans le domaine du développement ;

· Dans le cadre du G8 et ;

· A titre Bilatéral66(*).

a) Dans le système des Nations Unies

Dans ce domaine d'intervention, la France soutient la construction régionale Africaine :

· En rappelant le rôle dévolu, dans le respect de la charte, aux organisations régionales dans le maintien de la paix ;

· En prônant une représentation de l'Afrique au conseil de Sécurité, dans le cadre des travaux actuels sur la reforme des Nations Unies ;

· En promouvant un engagement systématique d'organisations régionales africaines dans le règlement des crises, sur le terrain et dans les négociations.

b) Dans le cadre de l'Union Européenne

En matière de paix et de sécurité, en 2004, la France a soutenu l'adoption de la facilité de paix. D'un montant de 250 M€, elle est financée sur le 9ème F.E.D au profit de l'Union Africaine ainsi qu'aux organisations régionales. La France peut être mobilisée pour les opérations de maintien de la paix et pour les opérations de maintien de la paix et pour des actions de renforcement des capacités.

Par ailleurs, la France a soutenu l'adoption des lignes directives sur sa politique Européenne de sécurité et de défense (PESD) fin 2004, qui accordent un large soutien à un partenariat avec les O.I.A. Ainsi, sur le terrain, l'union européenne a pu accompagner l'union Africaine dans le déploiement et la montée en puissance de l'opération AMIA au Darfour.

Il faut signaler que l'Union Européenne a été présente en RD Congo pour accompagner le processus de transition (EUSEC, audit des forces de sécurités, EUPOL, Formation d'unités de police intégrées ; EUFOF pour la sécurisation du processus électoral).

La réunion, début octobre 2006 à Addis-Abeba du collège conjoint des commissaires U.E/UA, sera l'occasion d'officialiser une décision européenne de financement d'un montant de 55 millions d'Euro, très largement consacré au renforcement des capacités de gestion de l'Union Africaine67(*).

Dans le domaine de l'enveloppement la France a été le deuxième contributeur du 9ième F.E.D. Elle soutien la conclusion d'accords de partenariat entre l'U.E et les O.I.A et elle participe activement au dialogue E.U/Afrique.

c) Dans le cadre du G8

Dans le cadre du G8, la France a soutenu l'inscription de l'Afrique parmi les toutes premières priorités des travaux du G8. En particulier, elle a promu le dialogue entre les pays membres du G8 et les pays fondateurs du NEPAD, notamment à travers le forum pour le partenariat avec l'Afrique et rapport rédigé par la commission pour l'Afrique sous présidence Britannique.

En matière de paix et de sécurité elle soutient les initiatives du G8 portant sur le renforcement africaines de maintien de la paix et l'appuie à la mise en place de la force africaine en attente. Elle co-soutient, avec le Canada, l'un des ateliers techniques (Formation, entraînement, évaluation), dont la session principale s'est tenue à Luanda du 07 au 10 Mars 2006.

d) A titre bilatéral

Il sied de rappeler que la France entretient depuis plusieurs années, des relations avec les pays africains à titre bilatéral. Ces Etats, pour la plupart, on été des colonies Françaises, utilisent la langue Française (Francophonie) ou représente un intérêt stratégiques pour la France. L'aide apportée aux pays africains par la France, passe à travers l'Union Africaine (en majorité).

A la lecture du 5ème Volet du Plan stratégique de la commission de l'Union Africaine, en complément des actions conduites dans les enceintes multilatérales et européennes, la coopération Française a été entièrement réorientée pour prendre en compte les axes prioritaires définit par le NEPAD. L'Union Africaine a pu bénéficier, en 2005, d'une aide budgétaire bilatérale d'un montant de 5M€ (dont 2M€ pour la mission AMIS au Darfour Soudanais et 3M€ de soutien à la commission avec quatre piliers principaux : Paix et Sécurité, Gouvernance, Développement langues et Culture.

5. L'Union Africaine et la Chine

Depuis plus d'une décennie, des économistes, des hommes politiques, des spécialistes des questions de développement et d'autres intellectuels se réfèrent régulièrement aux dragons d'Asie du Sud-est pour critiquer le refus du continent à se développer.

Ces critiques du continent expliquent dans les années cinquante ou soixante, ces pays d'Asie avaient le même niveau de développement que certains Etats du continent. (La RD Congo par exemple). La comparaison est en plusieurs points abusive et donc contestable. Mais il faut reconnaître que ces pays ont démontré que le sous-développement n'est pas une fatalité.

Aujourd'hui, la chine plus que n'importe quel autre pays, démontre qu'avec la volonté politique, le travail, le patriotisme, une bonne organisation, des ressources humaines bien formées, le développement est vite fait. Tout le secret du miracle chinois, si c'est vraiment un miracle, réside dans ces facteurs. C'est avec ce géant dont la foudroyante croissance économique est admirée ou jalousée à travers le monde que l'Afrique entend bâtir un partenariat stratégique de coopération et d'amitié.

Si aucun modèle de développement n'est mécaniquement transplantable (chaque région du monde ayant ses propres valeurs et coutumes), les dirigeants africains se réfèrent de plus en plus volontiers à l'exemple Chinois. Le modèle Chinois de développement a été une fois de plus largement loué là l'occasion de la troisième conférence du forum de coopération Chine-Afrique qui s'est tenue à Pékin, signe évidant de l'importance que les dirigeants du continent attachent désormais à la coopération avec Pékin : le niveau de la participation. Ils étaient plus d'une quarantaine des chefs d'Etats et des gouvernements à prendre part à la rencontre, plus que souvent lors des sommets de l'Union Africaine68(*).

Ayant abordé la partie consacrée aux réalisations de l'Union Africaine, il s'avère indispensable d'étudier aussi les faiblesses de l'organisation panafricaine. Ceci fera l'objet de la section suivante.

Section 3. FAIBLESSES ET DIFFICULTES RENCONTRES

L'Union Africaine, « lueur d'espoir de africains », semble être plongé dans les ténèbres qui risque de retarder son action. Pour comprendre la question qui est l'objet de cette section, nous l'aborderons en étudiant trois maux qui retardent le développement de l'Afrique à savoir ; les conflits armés, les querelles de leadership ainsi que la problématique des financements de l'Union Africaine.

§1. Les conflits armées

Les conflits armées constituent le grand problème auquel l'Union Africaine fait face est en premier lieu, l'héritage reçu de l'O.U.A. Tous ces conflits ont pour cause les problèmes économiques, soit la course au pouvoir69(*).

Le continent est déchiré depuis quarante ans par des conflits inter-Etats, Intra-Etats, ethniques, passage obligé et incontournable face à une mondialisation difficile pour les faibles. Les Micro-Etats-nations en gestation sont, en effet, anachroniques, sans visibilité ni crédibilité, sans prise sur l'histoire, sans poids dans les rapports de force contemporains dominés par le Etats leaders et les multinationales.

Pour sortir de cette situation difficile, la constitution des vastes marchés intérieurs viables s'impose pour l'Afrique. Il permettra d'opérer la division interafricaine du travail.

Vingt six conflits armés ont éclaté en Afrique entre 1963 et 1998, affectant 474 millions de personnes, soit 61% de la population Africaine et causant 7 millions des morts. En outre, ces guerres n'épargnent aucune région géographique du continent : la corne de l'Afrique (Ethiopie, Soudan, Erythrée, Somalie,...), l'Afrique centrale, l'Afrique Australe,... Seule l'Afrique du nord est restée relativement préservée (Excepté l'Algérie)70(*).

Lors du 8ième sommet ordinaire de l'Union Africaine tenu à Addis-Abeba, ce sommet qui devait originellement être consacré au changement climatique ; a porté sur les crises au sein de Afrique particulièrement, le conflit au Darfour, la force de paix en Somalie, la crise post électorale au Kenya, de la crise aux Comores ainsi que la présidence de l'organisation panafricaine.

Ce sommet a abouti à plusieurs décisions et déclarations dont seulement trois sur vingt cinq, concernent directement les pays en crises qui ne fugueraient même pas au sujet principal du sommet qui voulait résoudre le conflit au Darfour et de la question Somalienne.

L'Afrique reste le continent secoué par le plus grand nombre des conflits et où sont déployés le plus grand nombre d'opérations de maintien de la paix dans le monde.

De plus en plus, non sans difficultés, l'Union Africaine tente de régler les conflits par ses propres moyens. Elle a déployé des forces de paix principalement au Darfour, et se prépare à envoyer d'autres en Somalie. Khartoum a, du reste, raté son tour de présider l'Union Africaine après le président Congolais Sassou N'GWESO parce qu'accusé par la communauté Internationale d'envenimer la crise au Darfour car, l'AMIS connaît des difficultés avec les milices progouvernementales « Djandjanwid » et que Khartoum s'oppose au remplacement de cette force par des casques bleus.

Les pays d'Afrique de l'Est, à l'initiative de Djibouti, ont tenté toutefois de trouver un candidat commun pour assurer la présidence tournante de l'Union Africaine et, le Tanzanien Jakaya KIKWETE Mriso a été élu à la tête de l'Union.

En somalie, l'U.A. tentera d'obtenir des Etats membres, une participation à la force de paix que le conseil de paix et de sécurité africain a décidé de déployer dans les plus brefs délais pour soutenir les institutions de transition Somaliennes. Sans déploiement de cette force, il y a u risque d'enlisement mortel et dramatique.

L'Ethiopie, intervenue militairement fin décembre pour soutenir le TFG (Institutions de Transitions Somaliennes), a balayé les islamistes Somaliens pour laisser la place à l'Union Africaine.

Le dernier conflit qui empoisonne l'U.A, c'est la crise Ivoirienne et l'Organisation de l'élection présidentielle, alors que deux fois déjà, le conseil de sécurité des Nations Unies a, sur proposition de l'Union Africaine, prolongé le mandat de Laurent GBABO71(*).

La situation sécuritaire en Afrique reste préoccupante car ses conséquences s'empirent puisque ces conflits durent longtemps. A titre exemplatif, les guerres du Tchad ont durées 40 ans ; celles du Soudan, 37 ans ; celle de l'Erythrée, 30 ans ; celle de l'Angola, 27 ans, etc....

L'un des impacts des conflits armés est l'apparition des réfugiés (Estimés à 3 millions aujourd'hui) et de personnes déplacés (20 millions au moins), beaucoup d'entre eux vivant dans des conditions difficiles, sans assistance adéquate de la part des gouvernements nationaux ou de la communauté internationale.

§2. La Problématique de Financement des projets

L'Union Africaine est dotée d'une structure coriace qui peut conduire au développement du continent. Malheureusement, elle constitue encore un créneau de la vulnérabilité sociale et économique qui s'exprime par la carence des capitaux nécessaire à la réalisation des objectifs.

La faiblesse économique de l'Union Africaine est due aussi et surtout au manque de payement des cotisations des Etats membres de l'organisation. Cette situation déplorant bloque malheureusement le fonctionnement de cette organisation et retarde de décollage du continent.

Pour son décollage du NEPAD, il faut au moins 22 milliards de dollars Américains mais, faute des moyens, ce programme socio-économique du continent n'est pas toujours lancé. Un autre problème est le départ des initiateurs du Nepad (OBASANJO du Nigeria) ainsi que la fin du mandat des présidents MBECKI et WADE risque de faire resurgir la crainte de voir ces pères fondateurs, emmené avec eux, ce vaste projet.

§3. Querelles de leadership

Le leadership peut se définir par la relation dans laquelle une personne (le chef) influence d'autres personnes (les subordonnées) pour qu'elles travaillent ensemble et de plein gré à des taches liées les unes des autres afin d'atteindre les objectifs souhaités, par le chef et par le groupe72(*).

Il peut également se définir comme la capacité de persuader les autres gens à suivre les objectifs poursuivis avec enthousiasme, ce qui exige une impulsion individuelle.

Au sein des organisations internationales, la question de leadership pose problème en vertu du principe d'égalité souveraine entre Etats (Un Etat, une voix). Dans certaines organisations internationales, cette règle est tempérée par une autre « La proportionnalité » qui, tout en admettant la représentation égale, ne fait pas obstacle à ce que le nombre des voix de chaque membre varie selon sa capacité de participation au budget de l'organisation. (Exemple de la Banque Mondiale). Dans ce cas, on parle de vote pondéré73(*).

Dans le système de l'O.U.A., pour éviter les conflits de leadership, la constitution prévoyait que chaque Etat était déterminé en fonction d'un barème établit. Aucun Etat ne pouvait contribuer à plus de 10% du budget annuel de l'organisation. Cette mesure évitait l'hégémonie d'un Etat membre qui pourrait se fonder sur sa participation importante au budget.

Dans le cadre de l'Union Africaine, plusieurs chefs d'Etats et des gouvernements se disputent la place de leader au sein de l'organisation panafricaine. Cette place est réclamée par au moins cinq Etats qui payent régulièrement les cotisations, soit 75% du budget de l'Union Africaine et le Sénégal. Ces cinq Etats sont : l'Egypte, la Libye, le Nigeria, l'Afrique du Sud et l'Algérie.

Cette question de leadership crée une divergence des points de vue sur la marche à suivre « Afrique politique ou Afrique Economie ». Et, cette situation retarde le décollage de l'Union Africaine qui se veut porteuse des solutions.

CONCLUSION PARTIELLE DU TROISIEME CHAPITRE

Ce chapitre s'est consacré à dresser un bilan sur l'action de l'Union Africaine ; en étudiant les réalisations et les problèmes de cette structure africaine.

Dans le cadre de la diplomatie préventive, l'Union Africaine s'affiche comme un extincteur des conflits par l'envoie des émissaires dans des régions en crise et, plusieurs missions de maintien de la paix de l'Union Africaine sont opérationnelles sur le continent.

Dans le cadre de la coopération internationale, l'Union Africaine entretient des rapports fructueux avec des partenaires étrangers pour la réalisation de ses projets à l'instar de son programme socio-économique « Le Nepad ».

Malgré les efforts déployés par l'Union Africaine, l'Afrique reste la région du monde la plus malheureuse où règnent les conflits armées avec tous ses corollaires à savoir : les réfugiés, les déplacés, la famine, les maladies,...

Son bilan est donc négatif car elle n'arrive pas à réaliser les objectifs pour lesquels elle a été créée.

Quatrième Chapitre :

LES PERSPESTIVES DE L'UNION AFRICAINE

A la suite des points précédant de ce travail, il se dégage que l'Union Africaine est confrontée à des multiples situations désastreuses. C'est en vertu de cela que nous allons proposer des portes de sortie pour tenter de guérir, tant soit peu, le mal africain.

Section 1. LES PERSPECTIVES POLITICO-ECONOMIQUES

Cette section sera consacrée à proposer des perspectives sur l'Union Africaine en ce qui concerne les questions politiques et économiques.

§1. La Politique de l'Union

Dès juillet 2004, lors du sommet d'Addis-Abeba, le désir des chefs d'Etats Africains était de relever les défis du continent pour s'afficher dans la cour des grands.

Jusqu'à preuve du contraire, l'union reste encore plongée dans des ténèbres et enfouie dans des débats stériles sur les options à prendre : le choix à prend entre l'Afrique-Economie ou Afrique-Politique. A l'analyse de ses actions, l'Union Africaine apparaît comme un bébé qui a eu des moustaches avant d'avoir grandi. D'emblée, l'agenda a été très ambitieux, sans renforcement préalable de la capacité des institutions ainsi que de l'acquisition préalable des moyens de sa politique de peur de sombrer dans la politique de ses moyens.

La redéfinition de la politique de l'union s'avère indispensable pour sa redynamisation dans la perspective d'atteindre tous ses objectifs.

L'Union Africaine doit privilégier l'Afrique économie ai lieu de se battre pour l'Afrique politique. L'acquisition d'un niveau économique élevé pour l'Afrique dans cette ère de mondialisation, apportera un poids considérable à l'Afrique et renforcera sa politique.

Pour atteindre cet exploit, la commission doit, en effet, considérer la réalisation de l'intégration économique du continent comme sa mission historique. Cette intégration ne pourra se faire qu'au niveau des collectivités locales premièrement, ensuite au niveau des régions, entre les régions et enfin, à l'échelle continentale.

§2. La reforme des Institutions de l'Union Africaine

Il s'avère impérieux, dans la perspective même de la réalisation des objectifs de l'Union Africaine, que certaines institutions aient un pouvoir renforcé pour revigorer l'action de l'organisation panafricaine.

Cette approche rejoint cette Mwayila Tshiyembe qui estime que cela est un préalable au succès de l'Union Africaine.

Primo, la conférence de l'union doit devenir un véritable organe exécutif de l'Union. Elle doit concevoir la politique de l'Union. Mais en tant qu'exécutif, elle doit savoir manier la notion de direction et surtout de dextérité. Elle ne doit pas être un moyen de restriction absolue du pouvoir d'action des autres organes de l'Union.

Secundo, la commission doit être l'organe opérationnel et non pas un simple secrétariat prévu par l'acte constitutif et, les commissaires africains devraient être des vraies ministres (Un Etat, un membre). A l'heure actuelle, le président et le vice-président sont nommés par les chefs d'Etats, tandis que les commissaires sont désignés par le conseil des ministres de l'Union et approuvés ensuite par les chefs d'Etats.

GOMEZ et FIDIECK renchérissent ce point de vue sur la commission car, Dès lors, ils ne sont pas comptables devant le président de la commission qui ne peut ni les changer, ni les renvoyer. Un état de fait que l'on peut considérer comme un retour en arrière par rapport à l'O.U.A, où le secrétaire général avait la capacité de donner des portefeuilles74(*).

La reforme devrait aboutir à un supplément de pouvoir au président de la commission, ainsi qu'à une clarification des mandats.

Tertio, le parlement panafricain doit être bicaméral et non pas monocaméral, comme le prévoit la charte ; pour que la participation de la société civile soit effective. Au modèle du congrès américain, on devrait avoir un sénat africain et une chambre des représentants africains qui viendront élire à la majorité simple des membres de la commission qui devrait avoir un nombre quasi équitable entre Etats (Une vraie assemblée africaine).

Quarto, la cour de justice de l'Union doit avoir des juges d'une efficacité universelle à l'instar de ceux de la cour internationale de justice. Tout en assurant l'équilibre continental, ceux jugent doivent être proposés par les grandes écoles de droit (Les Université Africaines), les cours de justice internes, et...

Les arrêts rendus par la cour doivent s'imposer aux Etats. Cette cour doit être considérée comme l'ultime recours après l'épuisement des voies internes, ainsi donc, elle peut saisie par toute personne physique ou morale. L'indépendance de cette cour face au service justiciables et non un instrument de la justice de la justice des Etats.

§3. La réalisation de l'intégration économique

L'intégration régionale apparaît comme le moyen privilégié d'accéder le développement économique, social, culturel et politique des pays africains. Elle affirme une volonté commune de rapprochement et de nature à atténuer voire d'éliminer les sources des conflits (Nationaux) violant. Ensuite, l'élargissement des marchés nationaux et l'harmonisation des cadres réglementaires contribueront à créer un environnement favorable à la rentabilité des investissements en Afrique.

Sur le plan économique, l'Union Africaine dispose d'un programme continental, le fameux Nepad (Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique), qui est le programme socio-économique de l'Union Africaine visant à propulser le développement économique de l'Afrique en attirant des investissements étrangers.

L'Union Africaine doit considérer la réalisation du Nepad comme une priorité absolue car ses retombés économiques pourront, sans doute, placer l'Afrique dans les conditions les meilleurs. Cela élèverait le taux de la croissance économique en Afrique qui est de 3,5% (2002).

L'intégration doit se faire à quatre niveau : Au niveau des collectivités locales, au niveau des régions, entre les régions et enfin au niveau continental.

Plusieurs organisations régionales à vocations économiques pullulent en Afrique. Leurs rôle est, certes, non, négligeable, mais à l'image de l'Union Européenne, il sied que l'Afrique suive la marche normale commençant par la création des zones de libre-échange, les unions douanières ; jusque bien entendu, à la création d'un marché commun.

Cela constitue un grand défi car il faudrait unifier un espace de 700 millions d'habitants ; regroupés dans 53 Etats de plus de 1000 ethnies, parlant environ quelque 5000 dialectes et évoluant dans des systèmes économiques et monétaires différenciés.

Ayant traité des perspectives politico-économiques de l'Union Africaine, nous allons, dans la section suivante, tenter de projeter des perspectives diplomatiques sur l'Union Africaine.

Section 2. LES PERSPECTIVES DIPLOMATICO-STRATEGIQUES

Cette section est consacrée à proposer une analyse et de proposer des perspectives sur des questions diplomatiques et stratégiques relatives à la médiation des conflits, au maintien de la paix ainsi que sur la coopération avec les partenaires extérieurs.

§1. La médiation des conflits

L'union Africaine veut apporter un vent nouveau en Afrique par son souci d'instaurer une société non conflictuelle. Elle s'est toujours affichée soit dans le cadre préventif ou encore dans le cadre de la médiation des conflits armés.

L'union doit premièrement, dans le cadre de la prévention des conflits, utiliser tous les moyens pacifiques imposants pour soit dissuader ou encore persuader les partie en cause pour soit décourager les velléités belliqueuses ou les abus du pouvoir au moyen d'une diplomatie coercitive.

Ces missions de médiation de conflits relèvent du conseil de paix et de sécurité dont les résolutions doivent s'imposer aux Etats. Cette mission pourra se faire aussi par l'envoie des émissaires crédibles tels que les membres du MAEP composé d'anciens chefs d'Etats Africains ; dans le cadre de la diplomatie secrète (Discrète) par le président de l'union; par le président de la commission de l'union ; par les chefs d'Etats au pouvoir ou encore par d'autres personnalités Africaines dont la renommé dépasse les frontières africaines.

§2. Les missions militaires de l'U.A

L'union Africaine dispose actuellement de plusieurs missions militaires à travers le continent africain par son souci, combien louable, d'instaurer une société pacifique entre ses membres.

Ces missions de maintien de la paix ont été souvent butées à des grands problèmes logistiques et de financement qui ont, loin sans faux, empêchés les troupes de l'union, de contenir la violence car mal équipées et sous financées.

En termes de perspectives il s'avère impérieux que l'armée africaine fonctionne comme les casques bleus de l'O.N.U. Ses contingents ; jusque là d'origine Ougandaise, Rwandaise, Sud-Africaine, Nigériane et Sénégalaise ; doivent être renforcés par les troupes en provenance d'autres pays de L'union.

Ces troupes doivent être équipées, financées voire entraînées suffisamment pour que l'Afrique réponde présent en tout lieu et au moment opportun. Cela permettrait au continent de ne pas toujours tendre la main et attendre un éventuel secours de l'occident (Exemple de la France en Cote d'Ivoire ou au Tchad ; Des USA au Liberia ; de l'O.N.U,...

L'Afrique doit apprendre à voler de ses propres ails et doit, en vertu de son droit d'ingérence humanitaire, arriver à imposer la paix dans des régions en crise. L'action de l'Union Africaine au Comores a permis de rétablir la paix et il serait louable de voir l'armée africaine s'imposer pour dissuader des velléités belliqueuses, par-dessus tout, calmer la résurgence des conflits armés en Afrique.

§3. En matière de Coopération Extérieur

Une des grandes innovations qu'a apportée l'Union Africaine, c'est le souci de ses concepteurs d'introduire et de mettre l'Union dans des conditions lui permettant de jouer son rôle au sein de l'échiquier d'économie mondiale et dans les négociations Internationales.

Pour atteindre tout ces objectifs combien louable, l'union veut et doit coopérer avec des partenaires extérieurs tels que les Nations Unies en terme de médiation des conflits ; avec l'union européenne et le G8 dans le cadre politico-économique sans oublier d'autres acteurs émergeants comme la Chine.

Cette coopération doit aller dans le sens du renforcement de l'efficacité de l'Union Africaine dans le domaine politique, économique, technologique, sanitaire, militaire, agricole, etc....

Les retombés économiques qui décoléreront de cette coopération permettront premièrement à l'union de ne plus tourner ses regards vers les partenaires extérieurs car l'Afrique doit apprendre à voler de ses propres ails.

Cette vision qui s'inscrit dans le domaine diplomaitico-stratégique s'affiche comme, nous osons le croire, une solution pour résoudre le problème Africain. Après ce tableau, nous essaierons de dresser des perspectives sur les autres questions à la une dans les débats Africains.

Section 3. LES PERSPECTIVES SUR LES QUESTIONS A LA UNE

L'étude de cette section, s'intéressera à une projection des perspectives sur certaines questions africaines qui font couler beaucoup d'encre et de salive. Il s'agit des fameux APE, de la question des Etats-Unis d'Afrique ainsi que les questions humanitaires et le Sida.

§1. Perspectives sur les Etats-Unis d'Afrique

L'idée des Etats-Unis d'Afrique est loin d'être une invention de Mouammar El Kadhafi. Elle tire ses origines du panafricanisme dominée par la pensée de retourner en Afrique (Idée Messianique des esclaves) qui a eu comme corollaire la création du Liberia et de la Sierra Leone.

Jaloux de leur souveraineté et de leurs indépendances nouvellement acquises, cette idée du panafricanisme connaitra plusieurs interprétations dans son application.

Trois courants ou tendances se sont développés dirigés par Kwamé N'Krumah (Courant radical), Félix Houphouët Boigny (Courant du continentalisme) t la conception de Léopold Sédar Senghor.

Ils pensaient respectivement ; passer à l'unité du continent (1è courant), Refuser cette idée en vertu des disparités et dissemblances des peuples d'Afrique (2è courant) et créer des regroupements régionaux pouvant aboutir à la création des Etats unis d'Afrique. Cette dernière approche a été soutenue par les dirigeants Africains et a abouti à la création de l'O.U.A.75(*).

La question des Etats-Unis d'Afrique été relancée par le guide de la révolution Libyenne Mouammar Kadhafi lors du sommet d'Accra (Juin 2007). Ce dernier soutient et défend l'idée d'un gouvernement africain comprenant une quinzaine des portefeuilles, dont la défense, les affaires étrangères et le commerce extérieur.

Le Sénégal, le mali et le Burkina Faso ont d'ores et déjà inscrits dans leurs constitutions respectives, la possibilité d'opérer des cessions de souverainetés au profit de l'Union Africaine76(*) alors que d'autres par contre plaident par une approche gradualiste, basée en premier lieu sur le développement des CERs (Afrique du sud, Nigeria,...)

Eu égard à tout ce qui précède, nous pensons que l'idée de la création des Etats-Unis d'Afrique est à placer dans la perspective considérant la situation politique, économique et sociale du continent africain.

L'Afrique dispose des potentialités énormes en matières premières, en eau et en foret mais ne participe qu'à 3,5% du commerce international. Il est donc préalable qu'une prise de conscience des dirigeants africains précède toute union des états qui posent encore certaines questions relatives notamment à la nature de cet état à créer.

L'Union Africaine vient apporter trois idées nouvelles qui veulent que l'Afrique entre dans la mondialisation ; la participation des hommes, femmes, jeunes (société civile) et le droit d'ingérence humanitaire. Cette idée se résume par le souci de l'Union Africaine de réaliser l'intégration économique du continent sensée relevé le niveau de vie des peuples d'Afrique.

En termes de perspectives, il s'avère indispensable que l'Afrique passe préalablement à l'intégration qui doit se faire au niveau des états, des sous régions, des régions, entre les régions et enfin au niveau de l'Union Africaine.

La réalisation de cette intégration permettra donc, loin sans faux, de doter à l'Union Africaine des moyens importants pouvant faire évoluer le continent jusqu'à l'unité politique telle que voulue par le Guide de la révolution Libyenne.

§2. Sur les Accords de Partenariat Economique (APE)

Lors du dernier sommet Europe Afrique tenu à Lisbonne le 6 décembre dernier, la question des APE a suscité des controverses entre l'Afrique et l'Europe. Ces nouveaux accords remplaceraient les accords de Cotonou ; dispositif qui serait à la base de l'aide Européen avec comme objectif, l'augmentation des exportations de l'Afrique vers l'Europe. Cet objectif a été malheureusement inversé à l'ordre de 6,5% au profit de l'Europe.

Les pays Africains ; avec comme Leader, Abdoulaye WADE du Sénégal, ont refusé les APE pour plusieurs raisons. Par ces APE, l'Europe veut changer de partenaire. De l'Union Africaine, elle veut traiter distinctement avec chacune des cinq régions (la désintégration au lieu du renforcement de l'Union Africaine). Ensuite ces APE prétendent démanteler les protections tarifaires et instaurer une parfaite égalité de compétition entre des économies Européennes et Africaines totalement asymétriques alors que els Etats Africains tirent leurs recettes des droits de douane.

En termes de perspectives, il s'avère impérieux que l'alliance Europe/Afrique envisage une autre alternative pour relever le niveau économique du continent. La proposition du Président WADE sur les accords de partenariat au développement (APD) qui englobent et dépassent le cadre strictement commercial, semble être une porte de sortie juste et équitable.

Certains analystes pensent que le monde sera dominé par un Quatuor USA-Brésil-Chine-Inde en excluant l'Europe. Un tandem Europe-Afrique pourrait faire mentir cette prévision. Selon les prospections, l'Europe, avec ses faiblesses en terme de compétitive et de déficit démographique, aura besoin de 20 millions d'immigrants et, l'Afrique présente des déséquilibres structurels liés à la nature même de son économie. Le tandem Europe-Afrique peut aboutir à une alliance stratégique, mettant en commun la science, la technologie, le savoir faire, les capacités financières de l'Europe, le potentiel humain et les immenses ressources de l'Afrique.

Ces APD résoudraient les problèmes comme l'immigration clandestine massive des noirs vers l'Europe car, ces africains trouveront des emploies chez eux et ne seront plus obligés d'affronter les eaux à leurs risques et péril suite à des économies dissymétriques.

§3. Les Questions Humanitaires et le SIDA

L'ensemble des législations instituées par l'Organisation de l'Unité Africaine et l'Union Africaine n'ont pas pu résoudre les problèmes humanitaires que connaît l'Afrique. Les estimations sont de 3 millions de réfugiés et 20 millions des déplacés dont la majorité d'entre eux vivant dans des conditions difficiles, sans assistance adéquate.

Dans l'Union Africaine, c'est la cour africaine des droits de l'homme et des peuples qui a pour missions de veiller au respect de la charte africaine des droits de l'homme et des peuples.

Selon Amnesty International, la signature de plusieurs accords de paix a donné lieu à une diminution des conflits armés en Afrique mais, des graves atteintes aux droits humains ; y compris les meurtre, viols et d'autres formes de services sexuels ; ont encore été perpétrés dans plusieurs notamment au Burundi, e, Cote d'Ivoire, en RDC, au Soudan, au Tchad,...

Les réfugiés et les déplacés ne bénéficient pas de l'aide nécessaire pour couvrir leurs besoins essentiels risquant en outre de subir des graves atteintes aux droits fondamentaux. Celles-ci restaient généralement impunies malgré les efforts déployés. Des nombreux défenseurs de droits humains, des journalistes, des opposants politiques sont la cible des manoeuvres de harcèlement, d'agression, de placement illégal en détention et d'assassinat pour avoir critiqué leurs gouvernements ou dénoncé des violations des droits humains77(*).

Les efforts de l'Union Africaine n'ont pas résolu voire diminués ce phénomène. Il est donc impérieux que l'ensemble des organismes régionaux dont le parlement africain, le conseil de paix et de Sécurité de l'Union et le MAEP mettent de leur influence globale sur le respect des droits humains avec fermeté dans l'application des principes définis par l'Union Africaine el la matière.

La volonté de réduire le taux de prévalence du VIH SIDA d'au moins 20% parmi les jeunes âgés de 15 à 24 ans, et de d'aider pour la prévention de la transmission du virus de la mère à l'enfant à 80% des femmes enceintes ; a été exprimée lors du sommet d'Abuja en Mai 2004.

Les décisions politiques envisageaient même la réduction des tarifs et des taxes sur les médicaments essentiels utilisés dans le traitement de cette épidémie, le non stigmatisation qui touche les personnes vivant avec le VIH et le soutien des Etats à au moins cinq millions d'orphelins du Sida ; ont aussi été prises lors de ce sommet.

En termes de perspective, une mise en oeuvre effective du plan stratégique de lutte contre le Sida, rédigé par la commission avec le concours de tous les organismes nationaux de lutte contre le Sida, s'affichera comme une solution aux graves problèmes sanitaires que connaît l'Afrique.

CONCLUSION PARTIELLE DU QUATRIÈME CHAPITRE

En conclusion, dans ce chapitre, nous avons proposé des voies d'issue dans la perspective de remédier aux maux dont souffre l'Afrique. Notre vision d'avenir de l'Union Africaine a été dressée sur le plan politico-économique ainsi que sur le plan diplomatico-stratégique sans omettre les autres questions à la une.

Il s'avère donc indispensable qu'une reforme des institutions de l'Union Africaine s'opère dans le but du renforcement de l'action de l'Union Africaine à travers des organes tels que la conférence de l'union, la commission, le parlement Africain ainsi que la cour de justice de l'union pour s'attendre à la réalisation de l'intégration économique du continent.

La redynamisation diplomatico-stratégique de l'Union Africaine est un outil indispensable pour le continent Africain pour assurer son entrée dans la mondialisation et promouvoir le respect des droits humains, la protection des réfugiés et déplacés ainsi que la cohésion du continent.

CONCLUSION GENERALE

Au terme de ce mémoire, qui circonscrit la fin de notre cursus universitaire, nous notons que ce travail s'inscrit dans l'étude des organisations internationales dont ; l'exposé a porté sur l'Union Africaine : Bilan et Perspectives.

A cet effet, une interrogation majeure a orienté nos analyses : Quel bilan pouvons-nous dresser de l'Union Africaine et quelles en sont ses perspectives ?

En guise d'hypothèse, nous avons estimé que le bilan de l'Union Africaine est négatif eu égard aux actions menées par elle dans le domaine de la médiation des conflits, la réalisation de l'intégration et des questions humanitaires. Pour améliorer la qualité de ses services, nous avons supposé prématurément que la réforme de l'Union Africaine permettrait une relance de l'intégration économique du continent et consoliderait l'Union Africaine dans le cadre du maintien ou du rétablissement de la paix dans les régions en crise.

La démarche scientifique a été possible grâce à la méthode systémique qui nous a permis d'analyser l'Union Africaine comme un tout pour bien dresser un bilan sur ses actions dès sa création en 2001, jusqu' en janvier 2008 ; date du dernier sommet de l'union.

Pour parvenir au résultat escompté, nous avons subdivisé la dissertation en quatre chapitres.

Le premier chapitre a traité des considérations générales en trois sections qui nous ont éclairées sur des questions relatives aux organisations internationales en général, sur les Organisations Internationales Africaines et sur le régionalisme.

Il s'avère que les organisations internationales sont donc issues des groupes d'Etats et sont créées pour la réalisation d'un objectif bien définit. L'idée du régionalisme a contribué à la création des organisations internationales régionales sur base des considérations spécifiques qu'elle dégage.

Dans le second chapitre qui a porté sur la question du passage de l'organisation de l'unité Africaine à l'Union Africaine, nous avons trouvé que l'O.U.A tire ses origines du panafricanisme et le souci d'unité qui a caractérisé les Etats africains vers les années 60. L'organisation de l'unité Africaine n'a pas failli à sa mission. Elle a obtenu l'objectif primordial de son existence qui est la libération politique du continent en prise par le colonialisme mais, elle était devenue obsolète. Il fallait donc créer une organisation nouvelle. L'union Africaine est venue comme une nouvelle vision, une nouvelle impulsion qui apporte un vent nouveau au continent Africain.

Le troisième chapitre s'est intéressé à dresser un bilan sur l'action de l'Union Africaine. Le tableau a été dressé par rapport à l'action de l'union sur les réalisations et les difficultés de l'Union Africaine.

La diplomatie préventive de l'U.A s'affiche comme un extincteur des conflits par l'envoie des émissaires ou le déploiement des missions de maintien de la paix. Dans le cadre de la coopération internationale, l'Union Africaine entretient des rapports fructueux avec des partenaires étrangers pour la réalisation de ses projets.

Malgré les efforts déployés par l'Union Africaine, l'Afrique reste la région du monde la plus malheureuse où règnent les conflits armées avec tout ses corollaires dont les réfugiés, les déplacés, la famine, les maladies,... sans compter des milliers de morts. Son bilan reste donc négatif car elle n'arrive pas à réaliser les objectifs pour lesquels elle a été créée faute des moyens et de volonté politique.

Dans le quatrième et dernier chapitre, nous avons tenté de proposer des perspectives sur l'Union Africaine. Cette vision d'avenir, nous l'avons dressé sur le plan diplomatico-stratégique, politico-économique sans omettre les autres questions qui sont à la une dans les débats Africains.

Une reforme s'avère indispensable au sein de l'Union Africaine dans le but du renforcement de l'action de l'organisation panafricaine. Sa redynamisation dans le domaine politique, économique, diplomatique et social permettra à l'union ; de s'assurer de son entrée dans la mondialisation et ; de promouvoir le respect des droits humains, la protection des réfugiés et déplacés ainsi que la cohésion du continent.

Toute oeuvre humaine étant imparfaite, les recherches futures permettront d'expliciter les zones d'ombres ou d'enrichir cette recherche, ou encore corriger des erreurs éventuelles.

Que la modestie de ce mémoire puisse édifier tant soit peu ses aimables lecteurs.

BIBLIOGRAPHIE

I. DOCUMENTS OFFICIELS, DICTIONNAIRE ET ENCYCLOPEDIE

1. Encyclopédie WIKIPEDIA.

2. Décision du Conseil de l'Union Européenne n°3/2003, L245/108, du 31 décembre

2003.

3. Dictionnaire Le Nouveau Bescherelle, Bruxelles, Ed. Casterman, 1985.

4. Dictionnaire Universel, Paris, Hachette Edicef, 2002.

5. L'Acte constitutif de l'Union Africaine.

6. La Charte de l'Organisation de l'Unité Africaine

7. La Charte des Nations Unies.

8. Plan Stratégique de la Commission de l'Union Africaine, Mai 2004.

9. Rapport du Sommet de l'Union Africaine à Addis-Abeba janvier 2008.

II. OUVRAGES

1. ACIDH, Les Droits des victimes, Lubumbashi, Ed. ACIDH, 2005.

2. AFRIQUESPOIR, Le Monde dans ma poche, Kinshasa, Afriquespoir, 2005.

3. CHAZELLE, J., La diplomatie, Paris, PUF, 1968.

4. DECRANE, P., Vielle Afrique, Jeunes Nations, Paris, PUF, 1982.

5. GHALI, B.B., Organisations de l'Unité Africaine, Paris, Armand Colin, 1968.

6. GRAWITZ, M., Les Méthodes des Sciences Sociales, Paris, Dalloz, 2000.

7. MULUMBATI, N., Introduction à la Science Politique, Lubumbashi, Africa, 2006.

8. MULUMBATI, N., Les Relations Internationales, Lubumbashi, Africa, 2005.

9. MULUMBATI, N., Manuel de Sociologie Générale, Lubumbashi, Africa, 2001.

10. MULUMBATI, N., Manuel de Sociologie Générale, Lubumbashi, Africa, 1980.

11. NGOIE, T.G., Introduction aux Relations Internationales, Lubumbashi, F.S.S.P.A.,

2007.

12. NGOIE, T.G., La République Démocratique du Congo dans les Relations Interna-

tionales, Lubumbashi, F.S.S.P.A., 2005.

13. PINTO, R. et GRAWITZ, M., Les Méthodes des Sciences Sociales, Paris, Dalloz,

1971.

14. REUTER, P., Droit International Public, Paris, PUF, 1968.

15. SOLOTSHI, M., Géographie humaine et économique, Lubumbashi, F.S.S.P.A.,

2004.

16. WENU, B., Recherche Scientifique, Lubumbashi, PUL, 2003.

III. REVUES ET ARTICLES

1. BACONNIER, E., « Le régionalisme, une solution miracle ? » in inter-réseaux.

Voir www.inter-reseaux.com

2. KARIUKU, W., et OU, S., « Bilan 2007 : l'Afrique de plus en plus indépendante et

Liée à l'extérieur » in XINHUA du 19 décembre 2007.

Voir http://www.french.xinhuanet.com/french/2007/12/

19/content-546606.htm.

3. NKUNDABANGEZI, F., « Union Européenne et l'Afrique : entre contraintes et

Promesses » in Diplomate Magazine n°11, bimestriel

novembre 2004.

4. KARIUKU, w. et OU, S., « Rôle irremplaçable de l'Union Africaine » in XINHUA

Du 09 Décembre 2007.

5. Sn, « Diplomatie préventive » in Eido-idéa décembre 2004. voir http://www.eido-

idéa.com.

6. AMNESTY INTERNATIONAL, « Situation actuelle du Continent Africain » in'

Communiqué de Presse du 23 mai 2006.

7. WADE, A., « Coopération Europe-Afrique : Je propose les APD » in Quotidien le

Monde du lundi 19 décembre 2007. Voir http://www.bameinfopol.info/

coopérati on-europe-afrique-contre.html

8. GRADAMASS, F., « Plan Afrique-développement-G8 » in Edito du vendredi 08

juin 2007.

9. GOMEZ, V. et FIEDIECK, E., « Projet de reforme « Konaré » : Prélude au

Gouvernement de l'Union » in Horizon du 03

janvier 2008. www.horizon.com.

IV. MEMOIRE ET T.F.C.

1. FALA, M., Union Africaine quatre ans après : Problèmes et perspectives, TFC,

UNILU, F.S.S.P.A., 2006.

2. NKINTABUNGI, N.Z., L'Union Africaine et la résolution du conflit Erythrée-Ethiopie,

Mémoire, UNILU, F.S.S.P.A., 2005.

3. TSHISAMBU, M.S., Les mécanismes de Prévention et de gestion des conflits de

l'O.U.A, TFC, UNILU, F.S.S.P.A., 1993.

V. NOTES DE COURS

1. LUNDA, B., Syllabus de vie Internationale, F.D., UNILU, L2 Droit, 1996.

2. NDABEREYE, N., Syllabus de recherche guidée, F.S.S.P.A., G R.I., 1989.

3. KADONY, N.K., Syllabus reprographié du cours des Organisations Internationales,

UNILU, F.S.S.P.A., L1 R.I., 2007.

4. KADONY, N.K., Syllabus reprographié du cours des Organisations Internationales

Africaines, UNILU, F.S.S.P.A., L1 R.I., 2003.

5. MUKENDI, M., Notes de cours de fonction de commande, ISES, L2 ISGEA, 1994.

VI. INTERNET

1. http://www.afriquecentrale.info/central.php?

2. http://www.africa-union.org

3. http://www.french.xinhuanet.com/french/2007/12/19/content-546606.htm.

4. http://www.nations-unies.org

5. http://www.google.fr

6. http:// www.inter-reseaux.com

7. http://www.french.xinhuanet.com/french/2007/12/19/content-546606.htm.

8. http://www.bameinfopol.info/coopération-europe-afrique-contre.html.

9. http://www.horizon.com.

10. http:// www.inter-reseaux.com

TABLE DES MATIERES

EPIGRAPHE I

DÉDICACE II

AVANT - PROPOS III

SIGLES ET ABREVIATIONS V

PLAN DU TRAVAIL 1

INTRODUCTION GENERALE 4

1. PROBLEMATIQUE ET HYPOTHESE 4

a) Problématique 4

b) Hypothèse 6

2. CHOIX ET INTERET DU SUJET 7

a) Intérêt scientifique 7

b) Intérêt académique 7

c) Intérêt pratique et social 7

3. OBJET D'ETUDE 7

4. METHODE ET TECHNIQUES 8

a) La méthode 8

b) Les techniques 9

5. DELIMITATION SPATIO-TEMPORELLE 9

a) Délimitation spatiale 10

b) Délimitation temporelle 10

6. SUBDIVISION DU TRAVAIL 10

Premier Chapitre : 11

LES CONSIDERATIONS GENERALES 11

Section 1. LES ORGANISATIONS INTERNATIONALES 11

§1. Origine et approches définitionnelles 11

1. Approches définitionnelles 11

2. Origines des Organisations Internationales 13

§2. Typologie des organisations internationales 14

1. Classification selon l'objet 14

2. Classification selon l'extension 15

3. Classification selon le pouvoir 15

§3. Structure des organisations internationales 16

1. Les organes des organisations internationales 16

2. Les membres des organisations internationales 17

Section 2. LES ORGANISATIONS INTERNATIONALES AFRICAINES 18

§1. Motifs de création des Organisations Internationales 18

§2. Typologie des organisations internationales Africaines 20

1. La classification selon l'objet 20

2. La classification selon l'extension géographique 20

3. La classification selon les pouvoirs 21

§3. Problèmes des Organisations Internationales Africaines 21

1. Problèmes économiques des organisations internationales africaines 21

2. Problèmes politiques des organisations internationales africaines 22

3. Les Problèmes juridiques des organisations internationales africaines 22

Section 3. LE REGIONALISME 23

§1. Définition du concept Régionalisme 23

§2. Fondement théorique du régionalisme Africain 24

§3. Importance du régionalisme 24

CONCLUSION PARTIELLE DU PREMIER CHAPITRE 26

Deuxième Chapitre : 27

DE L'ORGANISATION DE L'UNITE AFRICAINE A L'UNION AFRICAINE 27

Section 1. DE L'ORGANISATION DE L'UNITE AFRICAINE 27

§1. Origine de l'OUA 27

§2. Objectifs et principes de l'OUA 28

§3. Structure et fonctionnement de l'OUA 29

1. Les organes principaux de l' O.U.A. 29

1.1. Le fonctionnement des organes principaux 29

2. Les organes subsidiaires de l' O.U.A. 31

Section 2. DU BILAN DE L'ORGANISATION DE L'UNITE AFRICAINE 31

§1. L'OUA et la résolution des conflits 31

1. L'action politique de l' O.U.A. 31

2. Efforts de l' O.U.A. pour la résolution des conflits 32

§2. L'OUA et l'intégration des Etats membres 32

§3. L'OUA et la protection des droits humains 33

Section 3. DE L'UNION AFRICAINE 34

§1. Le passage de l'Organisation de l'Unité Africaine à l'Union Africaine 34

§2. Objectifs et Principes de l'Union Africaine 35

1. Objectifs de l'Union Africaine 35

2. Les principes de l'Union Africaine 36

§3. Structure et fonctionnement de l'U.A 38

a) Les organes de l'Union Africaine 38

b) Fonctionnement des organes de l'Union Africaine 38

CONCLUSION PARTIELLE DU SECOND CHAPITRE 41

Troisième Chapitre : 42

DU BILAN DE L'UNION AFRICAINE 42

Section 1. L'ACTION DE L'UNION AFRICAINE 42

§1. La Politique de l'Union 42

§2. La Diplomatie Préventive 43

§3. De l'organisation de coopération (O.U.A) à d'intégration (U.A.) 44

1. De l'unité à l'Union 44

2. Du Secrétariat à la Commission 44

Section 2. LES REALISATIONS DE L'UNION AFRICAINE 45

§1. La médiation des conflits 45

1. L'action de l'union Africaine 45

2. Les efforts de l'Union Africaine pour la résolution des conflits 45

§2. Les Missions de Maintien de la Paix 47

1. EN SOMALIE 47

2. AU SOUDAN 48

3. AU BURUNDI 48

§3. La Coopération avec l'Extérieur 49

1. L'Union Africaine et les Nations Unies 49

2. L'Union Africaine et L'Union Européenne 49

3. L'union Africaine et le G8 50

4. L'Union Africaine et la France 51

a) Dans le système des Nations Unies 51

b) Dans le cadre de l'Union Européenne 51

c) Dans le cadre du G8 52

d) A titre bilatéral 53

5. L'Union Africaine et la Chine 53

Section 3. FAIBLESSES ET DIFFICULTES RENCONTRES 54

§1. Les conflits armées 54

§2. La Problématique de Financement des projets 56

§3. Querelles de leadership 57

CONCLUSION PARTIELLE DU TROISIEME CHAPITRE 58

Quatrième Chapitre : 59

LES PERSPESTIVES DE L'UNION AFRICAINE 59

Section 1. LES PERSPECTIVES POLITICO-ECONOMIQUES 59

§1. La Politique de l'Union 59

§2. La reforme des Institutions de l'Union Africaine 60

§3. La réalisation de l'intégration économique 61

Section 2. LES PERSPECTIVES DIPLOMATICO-STRATEGIQUES 62

§1. La médiation des conflits 62

§2. Les missions militaires de l'U.A 62

§3. En matière de Coopération Extérieur 63

Section 3. LES PERSPECTIVES SUR LES QUESTIONS A LA UNE 64

§1. Perspectives sur les Etats-Unis d'Afrique 64

§2. Sur les Accords de Partenariat Economique (APE) 65

§3. Les Questions Humanitaires et le SIDA 66

CONCLUSION PARTIELLE DU QUATRIÈME CHAPITRE 68

CONCLUSION GENERALE 69

BIBLIOGRAPHIE 71

TABLE DES MATIERES 74

* 1 Dictionnaire universel, hachette édicef, 2002, p.976

* 2 NDABEREYE, N., Syllabus de recherche guide, UNILU, F.S.S.P.A., G1 RI, 1989.

* 3 WENU, B., Recherche Scientifique, Lubumbashi, PUL, 2004, p.13

* 4 MENZAN, A.P., Enjeux de l'union africaine, Mémoire de fin de cycle CMS Diplomatie, ENA Cote d'Ivoire, disponible sur web www.memoireonline.com

* 5 NKITABUNGI, N.Z., L'union Africaine et la résolution du conflit Erythrée-Ethiopie, mémoire de licence,

UNILU, F.S.S.P.A., 2005

* 6 KARIUKU, W. et OU, S., « Bilan 2007 : L'Afrique de plus en plus indépendante et liée à l'extérieure » in XINHUA

du 19 décembre 2007, nairobi. Voir www.frenchxiahua.com

* 7 GRAWITZ, M., Méthodes de sciences sociales, Paris, Dalloz, 2000, p.398

* 8 WENU, B., Op. Cit, p. 14

* 9 IDEM, p.14

* 10 Dictionnaire Hatier, le nouveau Bescherelle, Bruxelles, Casterman, 1985, p.446

* 11 GRAWITZ, M., Méthodes de sciences sociales, Paris, Dalloz, 2000, p. 352

* 12 WENU BECKER, Op. Cit, p.9

* 13 GRAWITZ, M., Op. Cit., p.352

* 14 PINTO, R. et GRAWITZ, M. Méthodes des sciences sociales, Paris, Dalloz, 1971, p.289

* 15 MULUMBATI, N.A., Manuel de sociologie générale, Lubumbashi, Africa, 1980, p.20

* 16 WENU, B., Op. Cit, p.22

* 17 MULUMBATI, N.A., Manuel de Sociologie général, Lubumbashi, Africa, 2001, p.35

* 18 VIRALLY, M., Cité par MULUMBATI, N., Op. ; Cit., pp.74-75

* 19 KELSON, P., Cité par KADONY, N.K., Op. Cit., p.10

* 20 REUTER, P., Droit International Public, Paris, PUF, 1968, p.132

* 21 KADONY, N.K., Syllabus reprographié du cours des organisations internationales africaines, UNILU,

.F.S.S.P.A., L1 R.I., 2003, p.1

* 22 KADONY, N.K., Op. Cit., p.15

* 23 KADONY, N.K., Op. Cit., p.15

* 24 LUNDA, B., Op. Cit., p.75

* 25 MULUMBATI, N.A., Op. Cit., p.75

* 26 LUNDA, B., Op. Cit, p.74

* 27 KADONY, N.K., OP. Cit, pp. 15-19

* 28 MULUMBATI, N.A., Op. Cit., p. 80

* 29 LUNDA, B., Op. Cit, p.79

* 30 KADONY, N.K., Op. Cit, p.75

* 31 MENZAN, A.P., Op. Cit.

* 32 MENZAN, A.P., Op. Cit.

* 33 IDEM,

* 34 KADONY, N.K., Op. Cit, p. 75

* 35 LUNDA, B., Op. Cit., pp. 73-75

* 36 AFRIQUESPOIR, Le monde dans ma poche, Kinshasa, Médiaspaul, 2005, pp. 40-41

* 37 KADONY, N.K., Op. Cit. p. 75

* 38 IDEM., pp. 103-107s

* 39 MULUMBATI, N.A., Introduction à la science politique, Africa, 2005, p. 299

* 40 Encyclopédie Wilkipédia, voir www.wilkipedia.com

* 41 BACONNIER, E., « Régionalisme, une solution miracle ? » `'in'' Inter-reseaux. Voir www.inter-reseaux.com

* 42 TSHISAMBU, M., Les Mécanismes de prévention et de gestion des conflits de l'O.U.A., UNILU, T.F.C., .S.S.P.A.,

1993, p. 5

* 43 MOTOKO, A. et MONONI, A.N., cités par TSHISAMBU, M., Op. Cit, p.5

* 44 FALA, M., L'union africaine quatre ans après : Problèmes et perspectives, UNILU, T.F.C., F.S.S.P.A., 2006, p.7

* 45 DECRANE, P., Vielle Afrique, jeunes nations, Paris, P.U.F., 1982, p. 213

* 46 GHALLI, B.B., Organisation de l'Unité Africaine, Paris, Armand Colin, 1968, p. 60

* 47 MENZAN, A.P., Op. Cit.

* 48 TSHISAMBU, M., Op. Cit, p. 5

* 49 Lire Acte constitutif de l'union africaine, article III

* 50 Lire Acte constitutif de l'union africaine, article IV

* 51 http ;//www.french.xinhuanet.com/french du 28 Janvier 2008

* 52 Plan Stratégique de la Commission de l'Union Africaine, Op. Cit., p. 26.

* 53 Plan Stratégique de la Commission de l'Union Africaine, Op. Cit., p. 21.

* 54 IDEM., p. 21.

* 55Plan Stratégique de la Commission de l'Union Africaine, Op. Cit., p.20

* 56 KARIUKU, W. et OU, S., « Rôle irremplaçable de l'Union Africaine » `'in'' XINHUA du 09 décembre 2007

Disponible sur Internet sur http://french.xinhuanet.com

* 57 IDEM

* 58 Dossier sur les missions militaires de l'union Africaine disponible sur http://www.afriquecentrale.info.

* 59 Http://www.afriquecentrale.info/central

* 60 KARIUKU, W., et OU, S., Op. Cit.

* 61 FALA, M, Union Africaine quatre ans après : Problèmes et Perspectives, TFC en R.I, UNILU, F.S.S.P.A.,

Lubumbashi, 2006, pp 33-35.

* 62 NKUNDABANGEZI, F., « Union Européenne et l'Afrique : Entre Contraintes et Promesses » in Diplomate

Magazine n°11 Bimestriel Novembre 2004

* 63 Lire Décision du conseil de l'Europe n°3/2003, L2 45/108 du 31 décembre 2003.

* 64 WADE, A., « Coopération Afrique-Europe : Contre les Ape, je propose les Apd » in LE MONDE Le quotidien du

lundi 19 novembre 2007.

Disponible sur www.bameinfopol.info/coopération-Europe-Afrique-contre.html.

* 65 GBADAMASS, F., « Panafricanisme-développement » in EDITO du vendredi 8 juin 2007, voir www.edito.com

* 66 Plan stratégique de la commission de l'Union Africaine, mai 2004, mis à jour le 04.10.2006.

Voir www.africa-union.org.

* 67 www.africa-union.org

* 68 Sn, « La coopération Chine-Afrique » in L'Essor n°15823 du 6 novembre 2006. Voir www.lemali.fr

* 69 FALA, M. Op. Cit., p.24.

* 70 Plan Stratégique de la commission de l'Union Africaine, pp 19-20.

* 71 Rapport du sommet de l'Union Africaine d'Addis Abeba : Conflits et présidence de l'Union Africaine disponible sur

Internet http://www.jeuneafrique .3com/pys/ethiopie

* 72 MUKENDI, M., Notes du cours de fonction de commandement, I.S.E.S, L2 I.S.G.E.A., 1993-1994

* 73 LUNDA, B., Op. Cit., p. 78.

* 74 GOMEZ, V. et FIDIECK, E., Projet de reforme de « Konaré » : prélude au gouvernement de l'union in Horizon

Magazine du 03 Janvier 2008, voir http://www.horizon.com

* 75 MENZAN, A.F., Op. Cit.

* 76 GOMEZ, V. et FIDIEK, E., Art.Cit.

* 77 AMNESTY INTERNATIONAL, « Situation actuelle du Continent Africain » `'in'' Communiqué de Presse

du 23 Mai 2006






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"En amour, en art, en politique, il faut nous arranger pour que notre légèreté pèse lourd dans la balance."   Sacha Guitry