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Les PME congolaises face à la crise: cas de la G.A.AN.A de 2000 à 2004

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par jean (jojo) MUKADI ILUNGA
Université de Kinshasa - licence en gestion financière 2006
  

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DEDICACE

A mon DIEU qui est le tout puissant ;

A mes parents ILUNGA MUKADI Casimir et NKANKU MUJINGA Thérèse ;

A mes frères ILUNGA WA ILUNGA Casy, KANKOLONGO ILUNGA Hugo, KABAMBA ILUNGA Audry ;

A ma soeur NTUMBA ILUNGA Hortie

MUKADI ILUNGA Jojo

REMERCIEMENTS

Il est une traduction qu'arrivé au terme de son cycle de licence tout étudiant doit rédiger et défendre un mémoire.

En effet, si nous sommes arrivés à l'élaboration de cette oeuvre, c'est justement parce que certaines âmes généreuses ont accepté, d'une manière d'une autre d'y contribuer. Ainsi, qu'elles puissent trouver nos sentiments de reconnaissance et de gratitude.

Qu'il nous soit permis d'abord, d'exprimer ici nos sentiments de profonde gratitude au professeur KALONJI NSENGA à qui nous devons la direction de notre mémoire.

Nos remerciements s'adressent également au chef de travaux NSELE MABI qui nous a encadré lors de la rédaction de ce travail.

Nous tenons à remercier nos oncles et tantes, nos frères et soeurs, nos cousins et cousines pour leur affection, leur contribution tant morale que financière ; nous citons : TSHIAMALA Richard, KABAMBA Bénoit, KANKOLONGO KAPINGA Berthe, NTUMBA Willy, KASHAMA Freddy, TSHIMANGA Albert, KAPINGA Génerose.

Nous remercions aussi ceux des nôtres avec qui la bataille a été hardie, nous citons : WANGA KALEMBA Flavienne, MUSIANA Blanchard, MULUMBA Nick, MABENZE Danny, MATSHOKI Olivier, MAVAMBU Vicky, MABIZA Delord, NGALAMULUME Mily, BASILUA Sandrine.

INTRODUCTION GENERALE

1. PROBLEMATIQUE

Située au coeur de l'Afrique, avec une superficie de 2.345.000 km², la République Démocratique du Congo a connu, ces trois dernières décennies, une crise économique dont la voie de sortie n'a pas encore été trouvée jusqu'aujourd'hui.

En effet, cette crise que connaît notre pays a commencé au lendemain de notre indépendance, c'est-à-dire après 1960. Cela s'explique aisément par le fait que l'économie du Congo belge était extravertie, c'est-à-dire qu'elle avait pour finalité le développement prioritaire de la métropole, cet état de chose constituait déjà en soi le germe de la crise que devait suivre l'indépendance. Hormis cet aspect, cette crise a été accentuée par les événements ci-après :

· La zaïrianisation (1973)

A la fin de 1973, les pouvoirs publics avaient procédé à la privatisation des nombreuses entreprises au profit des hommes politiques. De manière générale, les nouveaux acquéreurs n'étaient pas suffisamment préparés pour assurer la gestion efficace à long et moyen terme des biens acquis. Et cela a entraîné la faillite de plusieurs entreprises. En 1976, un comité de stabilisation avait décidé la rétrocession de diverses entreprises à leurs anciens propriétaires à condition qu'ils s'associent aux Zaïrois (Congolais) pour au moins 40 % de leur capital.

· Les pillages (1991 et 1993) et les guerres de l'Est (1996 et 1998)

Ces événements et tant d'autres ont provoqué l'effondrement de l'outil de production avec comme conséquence la chute de la production, l'insatisfaction de la demande locale, la hausse du taux de chômage ainsi que le manque de prise en charge de la population active par l'Etat. Pour venir en aide à cette population, les privés ont pris l'initiative de créer des petites et moyennes entreprises en sigle PME. Nous constatons aujourd'hui une prolifération des PME de toutes catégories dans la ville de Kinshasa et à l'intérieur du pays. Malgré cette prolifération et vu la persistance de la crise, nous constatons la majorité de ces PME ainsi crées n'ont pas une longue durée de vie. Donc elles n'arrivent pas à résister à cette crise. Cependant, nous remarquons que certaines PME, malgré la crise, arrivent à survivre. D'où notre interrogation peut se résumer de la manière suivante : qu'est ce qui fait que certaines PME en RDC arrivent à survivre à la crise ? et d'autres part, la réponse à cette question est la préoccupation de notre étude.

2. HYPOTHESE DU TRAVAIL

Tout au long de ce travail, nous essayerons de vérifier l'hypothèse selon laquelle les PME qui survivent à la crise, sont celles qui ont la capacité de mettre en place des stratégies efficaces de survie.

3. DELIMITATION DU SUJET

Pour des raisons des moyens et de temps, l'entreprise G.A.A.NA sera analysée durant une période de 5 ans. La période sous étude est celle qui va de 2000 à 2004.

4. INTERET DU SUJET

Il y a plus nécessité qu'intérêt vu le rôle que les PME doivent jouer sur le plan social et sur le plan économique, il y a intérêt à ce que les PME créées survivent d'où nécessité de rechercher des stratégies adéquates de survie.

5. METHODOLOGIE ET TECHNIQUES

Notre approche méthodologique est analytique dans la mesure où elle nous permet d'apprécier l'efficacité des stratégies de survie appliquées par l'entreprise. Cette approche est appuyée par les techniques documentaires qui nous ont permis d'obtenir les informations nécessaires pour notre étude.

6. CANEVAS DU TRAVAIL

Outre l'introduction et la Conclusion, notre étude comporte trois chapitres ; en premier lieu, nous allons étudier quelques concepts clés du travail ; en deuxième lieu, l'analyse du cadre macro économique et de l'environnement fiscal et socio politique des PME congolaise ; et en fin, en dernier lieu, l'analyse de l'efficacité des stratégies de survie appliquées par l'entreprise G.A.A.N.A.

CHAPITRE I : GENERALITES SUR LES PME

I.1. DEFINITION

Il est important de reconnaître avec sincérité que les aspects et les problèmes des PME sont nombreux et divers, à tel enseigne qu'il n'est pas toujours aisé de pouvoir formuler une quelconque définition du concept PME tant qu'il en existe plusieurs selon les pays et les auteurs. Et cela du fait que les critères définissant le domaine considéré restent en relation étroite avec le niveau du développement atteint par ces pays ou celui des secteurs économiques pris en considération. Ainsi, les entreprises qui seraient considérées comme des petites ou moyenne dans les pays avancés économiquement peuvent paradoxalement être prise comme des moyennes voire des grandes dans les pays les moins avancés.

Pour Gingembre Léon1(*), les PME sont celles qui sont exploitées par des patrons qui risquent dans leurs affaires, leurs propres capitaux et qui exercent dans ces affaires, une administration et des techniques effectives, et qui ont des contacts directs et permanents avec leur personnel.

Pierre André julien et Bernard Morel définissent quant à eux les PME par les critères suivants :

§ La personnalité de la gestion ;

§ Le processus de décision simple et rapide ;

§ Le système d'information peu complexe ;

§ Le système d'information et de la recherche d'un environnement stable.

Pour LUKUSA MENDE, la notion de PME se rapporte au contexte socio-économique dans lequel l'unité vit.

Comme nous l'avons dit ci haut, chaque pays avance sa propre définition compte tenu de son contexte économique.

Au Japon par exemple, il faut deux milliards de yen (2 000 000 000 de yen) soit deux mille huit cent dollars américains (2 800 $) et trois cents (300) ouvriers pour être considérée comme PME.

Aux Etats-Unis d'Amérique est considérée comme PME, toute entreprise dont le chiffre d'affaire annuel ne dépasse pas dix millions de dollars américains (10 000 000 $ US) et qui emploie moins de 250 travailleurs.

Au Canada, une PME ne doit généralement pas employer plus de 500 personnes, ne pas avoir un actif supérieur à 25 millions de dollars et son capital ne doit pas être détenu à plus de 25 % par une entreprise de plus grandes importances.

En Europe, les définitions sont les suivantes :

§ Une moyenne entreprise est définie comme une entreprise dont l'effectif est inférieur à 250 personnes et dont le chiffre d'affaires n'excède pas 43 millions d'euros ;

§ Une petite entreprise est définie comme une entreprise dont l'effectif est inférieur à 50 personnes et dont le chiffre d'affaire n'excède pas 10 000 000 d'euros.

§ Une micro entreprise est définie comme une entreprise dont l'effectif est inférieur à 10 personnes et dont le chiffre d'affaire ou le total du bilan annuel n'excède pas 2 millions d'euros.

En RDC, une PME est toute entreprise, personne physique ou personne morale, qui réalise un chiffre d'affaires annuel égal ou inférieur à l'équivalent en Franc congolais de 400.000 dollars américains ou celle qui emploie un personnel de moins de deux cents personnes et dont la valeur totale du bilan ne dépasse pas l'équivalent en Francs congolais de 1.500.000 dollars américains.2(*)

1.2. FORME JURIDIQUE D'UNE PME EN RDC

On distingue deux principales formes juridiques que peut prendre une PME :

§ Soit la forme individuelle ;

§ Soit la forme d'une société.

1.2.1. L'entreprise individuelle

L'entreprise individuelle est celle qui appartient en toute exclusivité à son initiateur. Elle n'a pas de personnalité morale (juridique) en tant que telle et ne constitue pas une entité distinctive vis-à-vis de son initiateur.

1.2.2. La société

La société est le contrat par lequel deux ou plusieurs personnes mettent en commun certains biens en vue de partager le bénéfice qui pourra en résulter tout en acceptant la participation aux pertes éventuelles. Ainsi, la société dans son sens dérivé désigne également la personne morale créée par le contrat de société et dont le patrimoine est constitué par les apports effectués par chaque associé. De ce fait, la société a donc une personnalité morale et constitue une entité juridique distincte de celle des associés. La structure juridique d'une société correspond au cadre légal dans lequel va être étudié minutieusement si possible avec l'aide d'un professionnel pour éviter toutes conséquences sur le statut de l'entreprise tant au niveau patrimonial social que fiscal.

1.3. CATEGORISATION DES PME3(*)

Aux fins de la détermination du régime fiscal applicable, les PME sont réparties en fonctions de leur chiffre d'affaires annuel, en deux catégories suivantes :

1e catégorie : les PME dont le chiffre d'affaire annuel se situe entre l'équivalent en francs Congolais de 50.001 et 400.000 Francs Fiscaux.

2e catégorie : Les PME dont le chiffre d'affaire annuel se situe entre l'équivalent en Francs Congolais de 10.001 et 50.000 Francs Fiscaux ;

Les personnes physiques dont le chiffre d'affaire annuel est égal ou inférieur à l'équivalent en Franc Congolais de 10.000 Francs Fiscaux, sont soumises au régime de la patente, tel qu'organisé par l'Ordonnance-Loi n°79-021 du 02 Août 1979 portant réglementation du petit commerce. Dans ce cas, elles relèvent de la gestion des Entités Administratives Décentralisée.

Il est reconnu au Ministre ayant les Finances dans ses attributions de réajuster, lorsque les circonstances l'exigent, les chiffres limites des catégories des PME.

N.B. Il convient de retenir qu'on relève deux catégories des PME selon que celles-ci sont répertoriées par la loi et sont recensées par les statistiques officielles :

Ø les PME informelles :

ici,il est important de rappeler que les PME informelles relèvent du rendement du secteur dont la définition reste toujours contextuelle car variant selon les auteurs et les points de vue considérés suite au fonctionnement d'une base extralégale.

Pour Monsieur Verhaegen Guy, une PME informelle est toute activité économique spontanée à caractère individuel, échappant en grande partie au contrôle de l'administration, évoluant en marge souvent des obligations légales et non recensées par les statistiques officielles, ne bénéficiant pas des avantages de l'Etat.4(*) Il faut reconnaître que les activités des PME informelles permettent aux démunis de pouvoir lutter à l'écrasement du coût de la vie.

Ø Les PME formelles :

Ayant pratiquement une taille similaire avec celle des PME informelles, les PME formelles sont d'une forme un peu plus purifiée des PME informelles. Elles sont soumises aux règles contractuelles, à des autorisations fiscales. Elles représentent toute activité enregistrée qui suit la réglementation de l'Etat et bénéficiant des facilités d'accès au crédit et aux technologies modernes pour sa meilleure productivité.

1.4. CARACTERISTIQUES DES PME5(*)

Les caractéristiques comprennent le dirigeant de la PME, la taille, l'organisation et la gestion.

1.4.1. Le dirigeant de la PME

Généralement, le dirigeant d'une PME présente les caractéristiques suivantes :

- Confiance en soi et besoin de réalisation ;

- Créatif et talentueux ;

- Initiative privée et indépendance

- Défi et goût du risque

- Acuité et persévérance

- Optimisme et réalisme

- Orientation sur le profit

- Connaissance de soi et imagination

- Aptitude de la recherche, à la communication, à la délégation, à l'organisation

- capacité de prévoir et d'analyse.

- Centralisation de la gestion, de l'administration et du fonctionnement au niveau du chef.

- Nationalité (avoir la nationalité Congolaise pour au moins un des associés et disposer d'au moins 40% du capital social) 6(*).

Cependant, on trouve des dirigeants qui sont loin de regrouper l'ensemble de ces caractéristiques.

1.4.2. La taille d'une PME

De ce point de vue, il convient de spécifier l'effectif des salariés et le chiffre d'affaire selon Marchesnay :

Très petite entreprise

Petite et moyenne

entreprise

Grande entreprise

0 à 9 salariés

10 à 500 salariés

Plus de 500 salariés

· On remarque de ce fait que l'effectif de travailleurs est limité pour mieux contrôler l'évolution des activités et assurer la communication. Souvent en RDC, on limite l'effectif de travailleurs dans une PME de deux à cent personnes. Mais cela peut varier au fur et à mesure que la PME s'agrandit.

· Le chiffre d'affaire est significatif pour les PME. Cependant, dans le contexte économique de la RD Congo, le chiffre d'affaires ne constitue plus un critère d'appréciation de la taille.

1.4.3. L'organisation

Le terme organisation renvoie à deux idées :

· L'organisation, en tant que collectivité de personnes réunies en vue de l'obtention d'un but commun.

· L'action d'organiser qui consiste à définir des tâches, à les attribuer à des individus, à regrouper ces taches et ces individus en unités de travail (des services, des départements, des fonctions), à distribuer des responsabilités, à déléguer l'autorité, à concevoir des systèmes de communications...

1.4.4. La gestion

La création, la survie et la croissance des PME sont intimement liées à l'esprit de l'entreprise mais étant à caractère privé ou familial, les PME posent beaucoup de problèmes concernant la gestion. Généralement, la PME a peu d'employés, cela implique une gestion des ressources humaines très centralisées, informelles et une fonction du personnel peu développé.

1.4.4.1. Gestion des ressources humaines

Normalement, la gestion des ressources humaines revient au dirigeant qui doit garder le contrôle. Mais ce dernier étant par ailleurs très occupé, il la confie à des acteurs non-spécialistes (comptable, secrétaire, responsable, ...)

La volonté du dirigeant de prendre en charge les décisions les plus importantes en recrutement, rémunération ou formation prouve que la gestion des ressources humaines est placée à un rang privilégié.

En ce qui concerne la gestion des effectifs, celle-ci est limitée au minimum imposé par les lois. Généralement le nombre des travailleurs dans une PME varie entre 0 et deux à cent personnes. Pour la rémunération ; les salariés des PME ont généralement moins d'avantages en rémunération que ceux des grandes entreprises.

Quant à la taille, sa réduction permet de simplifier donc la communication et accroître la proximité.

1.4.4.2. Gestion des compétences

Elle représente dans les PME un élément essentiel de réussite et de compétitivité.

- Recrutement (période de stage, recrutement temporaire) ;

- Formation professionnelle continue.

1.4.4.3. Gestion commerciale

Elle concerne la gestion du marché de la PME. Le dirigeant appuie ses relations avec les fournisseurs et les clients. Avec les fournisseurs, il doit maintenir la fidélité, la confiance, la vigilance et la fiabilité. Avec les clients, il doit maintenir la stabilité de la clientèle.

1.4.4.4. Gestion financière

Les PME sont souvent confrontées aux problèmes de trésorerie qui du reste est étroite, à cause de fonds propres insuffisants, endettement excessif (qu'elle soit en phase de démarrage, de croissance ou de simple fonctionnement), au manque de compétence dans le domaine financier.

1.4.4.5. Gestion des risques financiers

L'équilibre financier réalisé dans des conditions difficiles fait supporter divers risques aux PME. A savoir :

- le risque lié à l'insuffisance de la liquidité ;

- le risque d'insolvabilité ;

- les risques qui pèsent sur la rentabilité d'exploitation et financière (effet de levier d'exploitation et effet de levier financier).

1.5. ROLE DES PME DANS LE DEVELOPPEMENT D'UN PAYS.7(*)

La PME est d'une importance capitale en ce sens qu'elle permet la résolution des problèmes fondamentaux de développement par l'intégration de la population au processus de développement économique.

Depuis les années 70, la PME apparaît comme un vecteur essentiel de la croissance et comme un relais indispensable de la grande unité de production.

Ainsi, sa création témoigne du dynamisme des congolais de leur capacité de faire face à la situation nouvelle née de la crise, de se prendre en charge, de lutter contre le chômage... car le secteur économique de l'Etat a été rongé par le pillage et continue à subir les retombées de la guerre. Pour remonter la pente, les PME sont à même de créer un tissu économique de base favorisant la valorisation des ressources naturelles, la multiplication des échanges sur tout le territoire et ainsi favoriser le décollage de l'économie.

Les PME ont une grande importance sur le développement socio- économique car elle joue un double rôle : le rôle économique et le rôle social.

1.5.1. Le rôle économique des PME

Ce rôle concerne la contribution à l'intégration économique, l'augmentation de la consommation des ressources locales, la création des foyers de richesse, l'intégration industrielle, l'innovation technologique, la contribution à la décentralisation et à la régionalisation de l'économie et de l'industrie.

a. Contribution à l'intégration économique

Un bon développement est celui dont l'essence est intérieure et de ce fait, il importerait d'accroître la consommation des produits et des ressources locales. A cet effet, la PME se prête mieux à ce rôle car elle exerce des effets d'entraînement, c'est-à-dire qu'elle contribue à la valorisation des ressources internes par la création d'autres activités de base telle que le développement de l'agriculture, l'intégration du secteur artisanal, pour une entreprise manufacturée, le développement du secteur tertiaire.

b. Augmentation de la consommation des ressources locales

Les PME sont aptes à utiliser les ressources locales, ainsi du fait de la faiblesse de leurs investissements, elles éprouvent des difficultés pour importer les matières qui nécessitent beaucoup de devises et de formalités pour l'importation. Pour pallier à cela, elles se tournent vers les sources intérieures d'approvisionnement, contribuant ainsi à réduire la dépendance à l'égard des importations et à élargir le marché intérieur.

c. Création des foyers de richesse

L'existence et/ou la promotion des PME constituent pour l'Etat une source importante de mobilisation de recettes publiques par le biais de la fiscalité.

Par des achats des matières premières et des versements des salaires, elles distribuent des revenus.

d. Intégration industrielle et innovation technologique

Les PME dans leur version PMI contribuent à l'essor de l'industrie et de l'innovation technologique. Elles occupent une place prépondérante dans la fabrication des pièces et des composantes pour les grandes entreprises en raison de la spécialisation de leur compétence et de leur coût de production.

e. Contribution à la décentralisation et à la régionalisation de l'économie

et de l'industrie

Une promotion active des PME notamment dans leur aspect industriel dans des zones rurales, serait un moyen de décentraliser l'industrie pour accélérer le développement rural. Ainsi, cette promotion des PMI offre des possibilités d'établir une liaison entre la production agricole et la production industrielle. Vue dans ce contexte, la PME contribuera dans des meilleures conditions comme facteur de décentralisation de l'économie et de l'industrie d'une part et facteur de stabilisation de la production dans les milieux ruraux d'autre part.

I.5.2. Le rôle social des PME

Par la création d'emploi, on vise à réduire le chômage, la population se prend en charge et cela favorise d'une manière la réduction de la pauvreté.

a. Contribution à la lutte contre la pauvreté

Le mauvais choix de politique de développement et la rupture des équilibres fondamentaux, accentués par la destruction des infrastructures industrielles et commerciales lors des émeutes et pillages de 1991 à Kinshasa et dans plusieurs centres à l'intérieur du pays ont entraîné la dégradation des conditions sociales et économiques et l'aggravation da la paupérisation de la population.

Nous pouvons souligner que, la pauvreté constitue aujourd'hui l'un des facteurs incitatifs à la création des PME, lesquelles s'avèrent dans une certaine mesure comme une stratégie de survie. Ainsi, à ce sujet, l'effort des PME ne peut faire l'objet de contestation car, elles arrivent tout de même à faire vivre la population congolaise ne fût ce que par la satisfaction des besoins primaires (alimentaire, vestimentaire...).

b. Contribution à la résorption du chômage

La lutte contre le chômage constitue une préoccupation de tous les pays, surtout les Pays en voies de Développement qui souffrent d'un taux de chômage élevé. La RDC a été victime des pillages des années 91 et 93 et les séquelles des guerres de libération et d'agression etc. ; c'est ce qui a occasionné la destruction des unités de production, un départ massif des entrepreneurs, la fermeture de plusieurs autres entreprises locales... Ce désinvestissement a conduit au chômage ; c'est dans cet environnement de dégradation du tissu économique que la population s'est lancée dans la création des petites unités de production entres autres les PME pour se prendre en charge.

c. Contribution à l'apprentissage et à la formation

La PME constitue en fait un terrain où se forment beaucoup d'entrepreneur dans des domaines variés tels que la gestion, la commercialisation, la technique... (Par de séminaire de formation). Elle s'avère un lieu propice au développement de l'esprit d'innovation.

d. Contribution à la lutte contre l'exode rural et la congestion urbaine

Compte tenu de la concentration économique des grands centres urbains au détriment des milieux ruraux, la tendance actuelle de la jeunesse est d'aller vers des grands centre urbain à la quête du travail et du bien être. L'implantation dans les milieux ruraux peut contribuer à freiner cet exode par le recrutement de la main d'oeuvre rurale.

1.6. LES ATOUTS ET FAIBLESSES DES PMES CONGOLAISES8(*)

A. LES ATOUTS

Parmi les atouts nous citons de manière non exhaustive les facteurs suivants :

o La souplesse ou la flexibilité :

Il vous souviendra que pendant les dures périodes traversées après les pillages de 1991 et 1993, c'est grâce à la PME qui, par sa facilité d'adaptation, a pu soutenir l'économie congolaise en répondant aux besoins des populations.

o L'ingéniosité :

Corollaire au premier point, l'ingéniosité des PME leur permet de créer et de s'adapter à des conditions qui s'imposent.

o La disponibilité de la main d'oeuvre ;

Les PME recourent ou ont la latitude de recourir à une main d'oeuvre jeune, abondante et bon marché.

o La disponibilité en matière première 

Généralement, les PME utilisent les matières locales et disponibles.

o Le dynamisme

Les dirigeants de PME font montrer de plus de dynamisme dans les affaires car malgré les contraintes à l'épanouissement de leurs entreprises, ils multiplient les efforts pour les surmonter et maintenir leurs activités.

o La facilité d'implantation

La PME manifeste une grande facilité à s'installer, ce qui justifie leur dissémination à travers le territoire national, fait qui devait être pris en compte dans le plan de relance économique.

o Faible investissement

Pour leur implantation, les PME n'exigent pas nécessairement de gros investissements.

B. LES FAIBLESSES

Certaines faiblesses handicapent le fonctionnement harmonieux de ces entreprises. Elles sont d'ordre interne et externe.

Au niveau interne, les faiblesses peuvent être :

§ L'insuffisance des capacités de gestion

Elle s'explique par la maîtrise très limité ou la méconnaissance des outils de gestion comme la tenue de la comptabilité, le calcul du coût de revient, l'élaboration d'un plan de trésorerie et la confusion entre la caisse de l'entreprise et la poche du promoteur.

§ L'atrophie de la fonction marketing

Beaucoup de propriétaires des PME se préoccupent plus des questions de production, de crédit que du marché et ne fournissent aucun effort pour faire la promotion de leurs produits.

§ Le manque de formation et d'information

Les responsables de PME ne se soucient pas, en tout cas moins de leur propre formation ou de leurs collaborateurs et ne créent pas des réseaux d'information pourtant utiles à la vie de l'entreprise.

§ L'insuffisance de respect des normes de qualité

Le non respect de normes de qualité place les produits de PME congolaises à des positions peu compétitives par rapport aux produits concurrents importés.

§ L'ignorance de textes juridiques

Cette ignorance les expose à des tracasseries diverses et pertes énormes en temps et en argent.

§ L'incapacité à présenter des dossiers pouvant leur permettre d'accéder à un quelconque avantage.

Au plan externe, il y a lieu de relever :

§ L'insuffisance des structures d'appui et d'encadrement

Les structures sensées appuyer ou encadrer les PME ont elles mêmes besoin d'appui ou d'encadrement et ne remplissent donc pas leur rôle.

§ Les difficultés d'accès au marché extérieur

Les contraintes d'accès au marché extérieur, notamment une législation assez lourde, d'énormes frais à l'exportation, constituent des barrières pour les PME.

§ Le manque de crédit

Les PME éprouvent d'énormes besoins en fonds de roulement ou d'investissement mais, il n y a plus de structures de financement adaptées à leurs conditions. Le manque de moyens les oblige à utiliser des machines souvent obsolètes et rendant donc une qualité moindre des produits.

§ Le manque de politique claire en faveur des PME

Alors qu'elle devait bénéficier d'un régime particulier en matière de formation, de fiscalité ou parafiscalité, d'accès à l'énergie, d'encadrement, etc. il existe au pays un vide en cette matière et les PME sont soumises aux mêmes conditions que les grandes entreprises.

Nonobstant ces faiblesses, les PME développent des mécanismes de survie et s'adaptent mieux au contexte actuel. De ce fait, elles peuvent jouer un rôle important pour l'intégration économique et la lutte contre la pauvreté.

CHAPITRE II : ANALYSE DU CADRE MACRO ECONOMIQUE ET DE L'ENVIRONNEMENT FISCAL ET SOCIO-POLITIQUE DES PME CONGOLAISES

SECTION I : ANALYSE DU CADRE MACRO ECONOMIQUE DE 2000 à 2004

2.1.1. Analyse de la production

Le tableau suivant donne le taux de croissance de la production en volume des différents secteurs de 2000 à 2004.

Tableau 2.1. Taux de croissance en volume des différents secteurs

(Variation en % par rapport à l'année précédente)

Secteur d'activité

2000

2001

2002

2003

2004

I. Secteur de Bien

-8,2

-3,3

3,1

4,6

6,5

1. Agr. Sylv. Elev. Pêche et chasse

-11,7

-3,9

0,5

1,2

0,6

2. Extraction minière et Ind. Métallurgique

29,1

0,8

9,9

13,2

16,4

3. industrie manufacturière

-10,9

-16,2

6,8

-3,3

24,0

4. Electricité et Eau

-66,0

8,6

2,8

8,3

-7,4

5. Bâtiments et travaux publics

3,5

6,7

11,5

23,8

22,5

II Secteur des services

-6,9

-3,5

4,9

8,0

7,5

1. commerce de gros et détail

2,3

-0,7

1,7

3,5

5,7

2. Transport et communication

28,5

8,1

21,0

27,8

11,3

3. Services marchands

-18,7

-10,0

6,1

6,2

8,1

4. services non marchands

-44,7

-23,6

3,5

14,4

11,6

5. Droits et taxes à l'importation

25,1

44,4

16,3

4,7

11,5

PIB

-6,9

-2,1

3,5

5,8

6,6

Source : Rapport annuel de la BCC 2003-2004.

Du tableau 2.1, il ressort que le taux de croissance du produit intérieur brut est resté négatif pendant les deux premières années de notre étude pour connaître une amélioration en 2002 soit un taux de croissance de l'ordre de 3,5 % contre -2,1 % en 2001. Cette situation s'est poursuivie jusqu'à l'année 2003 et 2004 où les taux de croissance du PIB se sont chiffrés respectivement à 5,8% et 6,6 %.

Durant la période 2002-2004, généralement tous les secteurs ainsi que toutes les branches d'activité ont contribué positivement à l'amélioration du PIB excepté la branche industrie manufacturière en 2003 et la branche électricité et eau en 2004.

2.1.2. Analyse de l'emploi9(*)

S'agissant de l'emploi, l'effectif du personnel dans le secteur public s'est établi à 387.828 unités en 2001, soit une diminution de 0,4 % par rapport à son niveau de 2000 qui était de 389.368 unités. La construction des activités dans le secteur privé a fait reculer de 15,0 % l'effectif des salariés en 2001. En 2003, on a observé une augmentation de 5,0 % de l'emploi dans le secteur privé et 31,1 % dans le secteur public. En ce qui concerne le secteur privé, cette situation traduit le mouvement de reprise qui caractérise la plupart des secteurs de l'économie. Et enfin, en 2004, on a observé un accroissement de l'emploi de 36,6 % et de 12,9 % respectivement dans le secteur privé et public. La progression de l'emploi dans le secteur privé est due à l'incidence de la croissance ; et dans le secteur public, elle est expliquée par l'intégration des administrations gouvernementales et des territoires réunifiés.

2.1.3. Analyse des Prix

Au niveau des prix des biens et services, une réduction du taux d'inflation de 511 % atteint en 2000 à 135 % en 2001 ; 16 % en 2002 ; 4,4 % en 2003 ; 9,2 % en 2004. Correspondant, selon des auteurs comme Michael Bruno, quasiment à une situation de stabilité relative des prix dans des pays qui sortent de l'hyperinflation.

Tableau 2.2. Variation en % de l'indice de prix à la consommation à Kinshasa (variation en % par rapport à l'année précédente)

 

2000

2001

2002

2003

2004

Taux d'inflation

511,2

135,1

15,8

4,4

9.2

Source : BCC

2.1.4. Analyse de la balance de paiement10(*)

En 2001, la situation des comptes extérieurs a été caractérisée par l'aggravation du déficit global de la balance des paiements. A l'instar des années précédentes, le financement de ce déficit a été assuré essentiellement par l'accumulation des arriérés au titre du service de la dette extérieure. En effet, les arriérés de la dette hors FMI ont représenté près de 95,0 % du financement de l'année, soit un montant total de 548.2 millions de DTS.

En 2003, la balance de paiement s'est soldée par un déficit plus important que celui enregistré en 2002. En effet le solde global de transaction du pays avec l'extérieur s'est situé à -314,2 millions de USD à la fin de 2003 contre -42.9 millions en 2002. Ces déficits ont représenté 5,5 % du PIB en 2003 et 0,8 % en 2002. L'évolution défavorable résulte de la dégradation aussi de la balance de transactions courantes que celle de capital et d'opérations financières.

2.1.5. Analyse du taux de change11(*)

Au niveau de la valeur de la monnaie : après une dépréciation de 81,9 % et 84 % respectivement en 2000 et 2001, la valeur du Franc congolais s'est consolidée progressivement au point que son taux de dépréciation a considérablement ralenti, se situant à 18,5 % en 2003. Le franc Congolais s'est même apprécié de 2,6 % en 2003 mais il s'est déprécié de -16,12 % en 2004.

2.1.6. Analyse de recettes et dépenses de l'Etat12(*)

Au niveau des finances publiques, les recettes de l'Etat ont connu une augmentation substantielle. En pourcentage du PIB, les recettes sont passées de 6,2 % en 2001 à 9,6 % en 2004. En termes plus simples, les recettes totales du cadre budgétaire ont évolué (en millions de dollar américain) comme suit : 386,8 en 2002 ; 595 en 2003 et 689 en 2004. Tandis que les dépenses de l'Etat se sont élevées, en millions de dollars, comme suit : 340,7 en 2002 ; 624,1 en 2003 et 754.8 en 2004. La comparaison de ces deux situations dégage le solde suivant : +46,1 en 2002, -30,1 en 2003 et -65,8 en 2004.

A faisant l'analyse du cadre macro-économique, nous constatons que les résultats obtenus sont spectaculaires lorsque l'on prend le temps de les comparer à la situation d'avant. Néanmoins, les résultats macro-économiques sont non seulement largement insuffisants par rapport aux défis que la RDC se doit de relever, particulièrement ceux de réduction de la pauvreté qui requièrent notamment la réalisation du taux de croissance à deux chiffres du PIB mais surtout fragiles en raison de l'environnement socio-politique instable.

Donc, on peut dire que malgré les avancées significatives effectuées par les dirigeants dans le souci d'assainir le climat des affaires, l'environnement économique demeure toujours hostile envers les PME.

SECTION II ANALYSE DE L'ENVIRONNMENT FISCAL ET SOCIO-POLITIQUEDES PME CONGOLAISES.

2.2.1. Environnement fiscal des PME congolaises

v Régime fiscal applicable par catégorie des PME13(*)

a. Petites et moyennes entreprises de première catégorie

Les PME de la première catégorie sont soumises au régime d'imposition de droit commun prévu par les Ordonnances-Lois n°69-009 du 10 février 1969 et 69-058 du 05 décembre 1969, telles que modifiées et complétées à ce jour, relatives respectivement aux impôts cédulaires sur les revenus, et à l'impôt sur le chiffre d'affaires.

Elles sont astreintes à l'obligation de tenue de comptabilité conformément aux dispositions de l'Ordonnance-Loi n°69-009 du 10 février 1969, telle que modifié et complétée à ce jour.

Les PME, personnes physique relevant de la première catégorie, sont imposées selon le barème d'imposition à taux progressifs des personnes physiques prévu à l'article 84 de l'Ordonnance-Loi n°69-009 du 10 février 1969, telle que modifiée et complétée à ce jour.

b. Petites et Moyennes Entreprises de deuxième catégorie

Les petites et moyennes entreprises de la deuxième catégorie sont au régime de l'impôt synthétique libératoire en matière d'impôt sur les bénéfices et profits et d'impôt sur le chiffre d'affaires.

L'impôt synthétique libératoire est un impôt annuel dû au titre des bénéfices et profits ainsi que du montant du chiffre d'affaires. Ses tarifs sont fixés par Arrêté du Ministre ayant es Finances dans ses attributions.

L'assujettissement à l'impôt synthétique libératoire libère les contribuables concernés de toutes autres obligations fiscales relatives à l'impôt sur les bénéfices et profits et à l'impôt sur le chiffre d'affaires à l'intérieur.

Toutefois, les personnes disposant des biens ou autres revenus imposables que ceux au titre desquels elles sont passibles de l'impôt synthétique libératoire, sont soumises, pour ces biens ou revenus, au régime du droit commun.

S'agissant de la procédure de débition fiscale, il convient de signaler que les PME de la deuxième catégorie sont astreintes à souscrire et à déposer, avant le 1er avril de chaque année, une déclaration fiscale autoliquidative conforme au modèle défini par l'Administration des impôts et appuyée par les tableaux de synthèse modèle réduit tels que prévus par la loi n°76-020 du 16 juillet 1976 portant normalisation de la comptabilité au Congo.

Elles doivent présenter également à toute réquisition des agents de l'Administration des Impôts, des registres retraçant, par ordre chronologique, toutes leurs recettes et toutes leurs dépenses ainsi que les pièces justificatives y afférentes.

Par ailleurs, il convient de relever que les PME de la 2e catégorie peuvent opter pour l'imposition selon le régime de droit commun, à la condition de formuler par écrit cette option avant le 1e février de l'année de réalisation du bénéfice ou profit et des affaires imposables, et de remplir toutes les obligations fiscales et comptables prévues par ce régime. Cette option est définitive et irrévocable une fois qu'elle est faite.

Les dispositions de droit commun relatives à la déclaration, au recouvrement, aux garanties du trésor, à la réclamation, au recours et aux pénalités fiscales sont applicables aux PME de la 2e catégorie.

En matière de contrôle, l'Administration des impôts se limite, à partir du bureau, à suivre, par période de deux ans, l'évolution du chiffre d'affaires, en vue d'apprécier si la PME peut ou non demeurer dans la 2e catégorie.

Enfin, signalons que les PME dont le chiffre d'affaire vient à dépasser, au cours de deux années successives, la limite prévue par la loi (chiffre d'affaires annuel égal ou supérieur à l'équivalent en Francs Congolais de 500.000 Ff), accèdent à la première catégorie et deviennent, de ce fait, imposables suivant le régime d'imposition y afférent.

En guise de conclusion, nous estimons que la législation fiscale de la RDC nécessite une profonde réforme pour l'amener à promouvoir les PME, car l'assiette fiscale actuelle asphyxie les opérateurs économiques et pousse la majorité d'entre eux dans le circuit informel.

2.2.2. Environnement socio-politique des PME congolaises

Il convient pour le besoin de la cause de stratifier à deux niveaux différents les problèmes posés par cet environnement socio-politique

a. Au niveau social

Il a été observé au cours de ces cinq années les phénomènes suivants :

· Une insécurité grandissante des biens et des personnes ;

· Une paupérisation incessante des populations urbaines et rurales ;

· Une baisse de niveau de l'enseignement mettant ainsi les entreprises devant un marché de travail vidé de plus en plus des compétences valables ;

· Une crise de mentalité ;

· Le tribalisme.

b. Au niveau politique

De l'année 2000 à 2004, notre pays la RDC était en période de transition qui a été caractérisée par les faits patents suivants :

· Des querelles politiques intestines ;

· Un mouvement de rébellion à partir de l'Est du pays ;

· L'absence du cadre juridique approprié pour la gestion du pays ;

· La scission du pays en trois parties : la partie contrôlée par le gouvernement légitime de Kinshasa, la partie contrôlée par le RCD avec l'appui du RWANDA et la partie contrôlée par le MLC. En dehors de ces parties, il y avait d'autres parties contrôlées par les petits mouvements dont le RCD/N ;

· L'assassinat du Président de la république ;

· Des guerres tribales qui ont occasionnés plusieurs morts dans certains coins du pays comme dans l'Ituri

· La mauvaise gouvernance ;

· L'abandon par une couche de l'élite dirigeante de la culture élitiste qui privilégie la compétence, le mérite, la probité intellectuelle, les valeurs morales, la justice, l'excellence et la technicité. Elle a au cours de toutes ces années fait preuve de la culture populaire qui, à la différence de la première, fait de l'argent ou du matériel une valeur de base que l'on peut acquérir par n'importe quel moyen à savoir : la corruption, le détournement, le vol, le sacrifice de son prochain...

L'analyse de l'environnement socio politique et fiscale relève des caractéristiques défavorables susceptibles de freiner l'activité économique des PME congolaises.

A la lumière de ce qui précède, nous pouvons déduire que la crise est un phénomène réel et vivant en RDC. Les entreprises oeuvrant dans un environnement comme celui-là ne peuvent que sans nul doute, le subir. C'est pourquoi l'on a assisté à la faillite de certaines entreprises publiques comme privées, aux désinvestissements délibérés et à la fois émergence du secteur informel, secteur dont les pouvoirs publics ne peuvent pas contrôler les mécanismes.

Face à cette situation de crise, les PME ayant survécu ont été conduites à mettre en oeuvre un certain nombre des stratégies en vue d'adapter leur structure financière et économique aux exigences de l'environnement car leur efficacité en dépend. C'est dans le même ordre d'idées que la société sous examen mettra sur pied un certain nombre de stratégies pour survivre à cette crise. Avant d'analyser l'efficacité des stratégies de survies qui ont été mises en oeuvre par l'entreprise G.A.A.N.A qui est l'objet de notre étude, nous allons procéder d'abord par sa présentation.

SECTION III : PRESENTATION DE L'ENTREPRISE G.A.A.N.A

La première étape de cette section traite essentiellement des généralités sur la société ; la deuxième partie en présente l'historique.

La troisième étape décrit l'objet social, la quatrième est consacrée à présenter l'organigramme de la société. Les organes de la société, tel que stipulés dans ses statuts, font l'objet de l'étape 5, les différents postes sont décrits à l'étape 6 et en fin la dernière étape se propose d'exposer les différentes activités de la société.

2.3.1. Généralités

La raison sociale de la société retenue dans ce travail est la générale d'agro-alimentaire nationale adoptée, GAANA en sigle.

GAANA est une société commerciale, c'est-à-dire créée pour accomplir des actes qualifiés commerciaux par la loi, et donc, elle est soumise aux règles du droit commercial en vigueur au Congo (Kinshasa).

Elle est une société des personnes, en d'autres mots, elle a été créée sur la base d'une certaine fraternité entre les fondateurs par opposition aux sociétés des capitaux.

Elle a pris la forme juridique d'une société privée à responsabilité limitée (SPRL), ainsi elle possède d'une personnalité juridique en droit congolais.

Elle possède une autonomie financière, c'est-à-dire ne recourt pas aux subventions. Elle est immatriculée au nouveau registre de commerce (NRC : 37949), sa boite postal est BP 2472 Kinshasa I, son numéro d'identification nationale (ID.NAT.) est K30036H. Elle est une société commerciale de droit Congolais. Son champ d'activité est Kinshasa.

2.3.2. Historique

La société GAANA a son siège social ou siège d'exploitation au numéro 183, 7e rue, commune de Limeté (quartier industriel), à l'est de la ville de Kinshasa, au Congo (RD).

Elle appartient à la catégorie des petites et moyennes entreprises (PME). Elle a été créée le 04 janvier 1993 par l'initiative de son administrateur directeur général Monsieur Monse Kenziki, ingénieur agronome. A l'origine l'entreprise avait la dénomination (raison sociale) : la générale d'agro-alimentaire zaïroise Monse (GAAZMO). Au bout de deux exercices comptables, l'entreprise a prospéré et en 1995 elle a renouvelé ses investissements en mettant sur pied une structure financière moderne de production. Ainsi elle a modifié ses statuts sous la nouvelle raison sociale : la générale d'agro-alimentaire zaïroise adoptée (GAAZA).

Les exigences de la révolution politique du 17 mai 1997 ont amené la GAAZA à changer de raison sociale pour devenir GAANA.

2.3.3. OBJET SOCIAL

La société GAANA assure la fabrication de certains produits de la charcuterie qu'elle commercialise sous sa propre marque. Ses matières premières sont essentiellement la viande de boeuf et/ou de porc.

Dans un environnement concurrentiel, le management de la société GAANA doit chercher à pénétrer de nouveaux marchés et ainsi améliorer sa part de marché. Ainsi, cette société s'est spécialisée dans la fabrication de la charcuterie dite kinoise et celle dite européenne. Sa gamme de produits comprend :

o Le saucisson de Paris (ou saucisson kinois) ;

o La saucisse de chasse ;

o La saucisse fumée ;

o La saucisse sèche ;

o Le cervelas (ou boudin rouge) ;

o Le lard fumé.

2.3.4. Organigramme

L'organigramme de cette société est de type classique, il ne met en évidence que les différentes fonctions et leur organisation. Les liaisons présentées ne sont que hiérarchiques avec état-major ; les liaisons fonctionnelles ne sont pas visualisées mais elles existent.

L'observation de cet organigramme fait remarquer que l'entreprise possède un éventail de subordination assez raisonnable pour une petite et moyenne entreprise, soit en moyenne de deux subordonnés par chef hiérarchique.

Figure 2.1.

L'organigramme de la société GAANA

Administrateur Directeur Général

Audit et contrôle de gestion

Secrétaire de direction

Chef de service technique

Chef de service Administratif

Chef de service Financier

Chef de service commercial

Chef de service production

Marketing

Facturation

Gest. PF

Chef de ventes

Comptabilité analytique et générale

Réception et salubrité

Chef du personnel

Recouvrement

Caisse centrale

Chauffeurs et Mécaniciens

Charroi Auto et Maintenance

Producteurs

Chef Eq 1 et 2

Chef Comptable

Gest. Stock MP

Appro.

2.3.5. Les organes

La société GANNA emploie environ vingt et un travailleurs auxquels et il faut adjoindre les travailleurs a durée limitée (couramment appelés temporaires) dont le nombre varie en fonction de l'activité de l'entreprise.

Elle possède deux organes, tel que indiqué dans ses statuts : le conseil d'administration et le comité de gestion.

2.3.5.1. Le conseil d'administration

Le conseil d'administration est composé de :

· L'administrateur directeur général ;

· Le chef de service d'approvisionnements ;

· L'auditeur interne ;

· Le chef de service administratif et financier (le plus souvent sur invitation)

2.3.5.2. Le comité de gestion

Le comité de gestion est l'organe habilité à gérer l'entreprise au quotidien. Il regroupe :

· l'administrateur directeur général ;

· l'auditeur interne ;

· le chef de service administratif et financier ;

· le chef de service technique ;

· le chef comptable ;

· le chef de section ventes ;

· le chef du personnel ;

· le chef de service de production.

2.3.6. La description des postes de la société.

2.3.6.1. L'administrateur directeur général (ADG).*

Il est situé à la haute direction de l'entreprise et oriente toutes les décisions stratégiques de l'entreprise. Il a les attributions suivantes :

· Détermine la politique salariale et statue sur le budget élaboré au niveau de chaque de service ;

· Contrôle toutes les opérations de l'entreprise particulièrement celles relevant de la gestion financière ;

· Avalise tous les documents engageant l'entreprise, surtout des sorties d'argent de la trésorerie ;

· Coordonne toutes les activités de l'entreprise.

2.3.6.2. L'auditeur interne

· Veille à l'application des instructions et procédures décidées par la direction générale ;

· Certifie la véracité et la sincérité des différents documents (pièces justificatives), de l'approvisionnement en matières premières (aval) au recouvrement des créances (amont) ;

· Contrôle toutes les opérations en hors exploitation et diverses ;

· Vérifie tous les comptes ouverts par l'entreprise et certifie les états financiers ;

· Joue aussi un rôle de conseil auprès d'autres services ;

· Enfin, il veille à la réduction des coûts et à l'accroissement de la rentabilité.

2.3.6.3. Le chef de service administratif et financier

Les attributions de ce service sont diverses. En effet, le chef de service administratif et financier :

· Coordonne toute les opérations relevant des finances d'entreprise,

· Est le chef hiérarchique direct de la section comptable et de la trésorerie générale,

· Assure la gestion de la trésorerie de l'entreprise et contrôle les dépenses et les recettes conformément aux lignes budgétaires,

· Est le garant de l'administration de la société et supervise l'établissement du bilan de la société, mène des études de marché et évalue les projets d'investissements.

2.3.6.3.1. La trésorerie

La trésorerie s'occupe de l'encaissement et décaissement des fonds.

2.3.6.3.2. La section comptable

Cette section a le rôle de traiter toutes les informations comptables et élabore les documents de synthèse de la société, tels que : le bilan, le tableau de formation du résultat, etc. En clair, cette section s'occupe des comptabilités générale, analytique et budgétaire. Le chef comptable calcule et paie les impôts et taxes dus à l'Etat.

2.3.6.4. Le chef de service technique et de production

Il dirige le service technique et de production. Le chef de service technique et de production :

· Elabore le projet de commandes des matières premières, des achats des véhicules ainsi que des équipements techniques et industriels,

· Commandes les agents dont le rôle est la fabrication des produits, l'entretien et la réparation des immobilisations (machines de l'usine, les véhicules, les conditionnements d'air etc.)

2.3.6.5. Le chef de production

Le chef de production coordonne les différents stades d'élaboration des produits : la boucherie, la manipulation, la cuisson, le fumage, le refroidissement et le pesage. Il assure également la livraison des produits finis.

2.3.6.6. Le chef de la section ventes.

Il est au sommet du service commercial et marketing. Ses attributions sont :

· L'approvisionnement et le stockage des matières premières,

· Le stockage et la distribution des produits finis,

· Effectue les études du marché concernant les ventes, la part de marché, la clientèle potentielle et l'étendue de la concurrence,

· Dirige le bureau de livraison et celui de la facturation

2.3.6.7. Le chef du personnel

Il dirige le service du personnel et le service social (hygiène et sécurité). Il, détient le pouvoir disciplinaire sur l'ensemble du personnel (occasionnel, qualifié, maîtrise et cadre).

2.3.6.8. Le chef des approvisionnements

Le chef des approvisionnements s'occupe des achats et de la gestion des matières premières et des fournitures de bureaux.

2.3.6.9. Le caissier

· Reçoit les clients pour règlement des factures,

· Enregistre tout mouvement d'argent et établit le journal de paiement des recettes et des dépenses,

· Dépose l'argent à la trésorerie

2.3.6.10. Le facturier

Le facturier :

· Etablit les différentes factures en distinguant celles payées cash et celles dont le paiement est différé (crédits clients),

· Rédige le journal des ventes ;

· Collabore avec le caissier sur les états de paiement.

2.3.6.11. Le gestionnaire des produits finis

· Réceptionne et conserve les produits venant du service de production,

· Livre les produits finis aux clients sur présentation de la facture contresignée par le chef des ventes.

2.3.7. Les activités de la société GANNA

Comme dit précédemment, la GAANA fabrique des produits de la charcuterie qu'elle commercialise sous sa propre marque.

Nous décrivons ci-dessous le comportement des différents produits de la gamme offerte : le saucisson de paris ou saucisson de kinois, la saucisse de chasse, le cervelas ou boudin rouge, la saucisse sèche et la saucisse fumée.

2.3.7.1. Le saucisson de paris (ou saucisson kinois)

Ce produit a un bon marché dans la capitale. Une unité de trois kilogrammes coûte environ l'équivalent de sept dollars américains.

La proportion de ce produit dans la production globale de l'entreprise frise les 80 %.

2.3.7.2. Le cervelas (ou boudin rouge)

Ce produit est vendu à la fois au niveau de l'entreprise et par les distributeurs. Il exige de bonnes conditions de conservation. Il coût l'équivalent de deux dollars américain par kilogramme

2.3.7.3. La saucisse de chasse

Ce produit a quasiment les mêmes attributs que le saucisson de Paris ; sa demande est relativement intéressante. L'unité pèse 1,3 kg et coûte l'équivalent de 3 $ US.

2.3.7.4. La saucisse sèche

La saucisse sèche coûte plus cher que les autres produits, soit 6 $ US par kilogramme. Très souvent il est vendu dans les alimentations de la capitale.

2.3.7.5. La saucisse fumée

La saucisse fumée est souvent connue sous le nom de salami. La société n'en produit pas beaucoup puisque sa demande est relativement moins importante

2.3.8. Les stratégies de survies appliquées par l'entreprise G.A.A.N.A.

Pour augmenter sa chance de viabilité, l'entreprise G.A.A.N.A. avait mis en place les stratégies suivantes :

· L'entreprise G.A.A.N.A, face à la concurrence, a mené une politique de gamme bien ciblée. Sa gamme de produits comprend : le saucisson de Paris, la saucisse de chasse, la saucisse fumée, la saucisse sèche, le cervelas, le lard fumé. Parmi ces produits, celui qui se vend mieux est le saucisson de Paris. Et pour combler les pertes occasionnées par d'autres produits, l'entreprise produit plus le saucisson de Paris dont la production représente 80 % de la production globale.

· Elle avait instauré un système de crédit appelé « Marketeurs ». ce système avait pour objectif de faire connaître ses produits partout et en suite de créer l'exclusivité des produits par marketeurs ou dépositaire.

Cependant, ce système, ne concernant que les distributeurs exclusifs, faisait de ce

derniers décideurs sur le prix des produits de la société.

Pour mettre fin à cela, la G.A.A.N.A avait opté la cessation de ce système Marketeur

en mettant tous ses clients au même pieds d'égalité. Actuellement, les détaillants,

grossistes, demi-grossistes s'approvisionnent directement à la G.A.A.N.A au lieu de

passer par les distributeurs exclusifs. Et la société accorde à ses clients une durée

de paiement allant jusqu'à une semaine.

· Elle a joué sur le délai de paiement qu'elle a obtenu de ses fournisseurs. En effet, la G.A.A.N.A s'approvisionne auprès de plusieurs fournisseurs de viande de la capitale. Ses deux plus grands fournisseurs sont LEDYA et DIAMARA. LEDYA lui accorde un délai de paiement de 30 jours alors que DIAMARA lui accorde un jour.

CHAPITRE III. ANALYSE DE L'EFFICACITE DES STRATEGIES DE SURVIE APPLIQUEES PAR L'ENTREPRISE G.A.A.NA

Dans ce chapitre, il sera question d'analyser l'efficacité des stratégies de survie mises en oeuvre par l'entreprise G.A.A.N.A à travers l'analyse de la structure financière, des indicateurs de résultat ainsi que la rentabilité.

Avant de procéder à l'analyse proprement dite, nous allons d'abord présenter les outils d'analyse.

SECTION 1 : PRESENTATION DES OUTILS D'ANALYSE

Pour éviter que la situation patrimoniale et la mesure du résultat ne soient brouillées par l'inflation, nous avons converti les chiffres exprimés en prix courant à des valeurs en prix constants des états financiers, qui nous ont été fournis par la direction financière de G.A.A.N.A. De ce fait, les chiffres figurant dans les différents tableaux ont été convertis suivant le taux de change moyen annuel prélevé à l'IRES.

o 2000 : 1$ = 22 FC

o 2001 : 1$ = 207 FC

o 2002 : 1$ = 346 FC

o 2003 : 1$ = 405 FC

o 2004 : 1$ = 397,8 FC

Tableau 3.1. Bilan condensé de l'entreprise G.A.A.N.A ($ US)

ACTIF

2000

2001

2002

2003

2004

VI

202.401,0

42.748

24.514

52913

71.604

VE

33.227,0

10.816

510

41894

17.882

VR

56.686,0

11.194

2.334

109149

498.365

VD

5.477,0

481

205

394

5.156

TOTAL ACTIF

297.791

65.239

27.563

204350

593.007

PASSIF

 

 

 

 

 

capital social

38.296

4.044

2.412

2063

2.097

reserves

1.315

139

83

70

112

report à nouveau

-126.619

-31.614

-8.771

-1350

-543

resultat à conserver

-173.985

-147.082

-1.578

849

77.258

plus value et prov. réglementées.

198.870

31.502

4.749

3691

242.353

capitaux propres

-62.123

-143.011

-3.105

5323

321.277

Emprunt à L et MT

0

0

20

0

0

DCT

359.914

208.250

30.668

199.027

271.700

TOTAL PASSIF

297.791

65.239

27.563

204.350

592.977

Source : Direction financière de l'entreprise G.A.A.N.A

Tableau 3.2. Le Tableau de Formation de Résultat de l'entreprise G.A.A.N.A ($ US)

 

2000

2001

2002

2003

2004

71 production vendues

1.238.383

1.367.561

90.445

662.012

3.282.671

72 production stockée

155

206.875

27

0

92

61 MFC

956.574

1.079.136

71.248

385.618

2.285.250

62 Transp, consommées

1.634

2.038

225

6.659

8.066

63 ASC

93.068

75.716

12.593

65.659

450.508

81 valeur ajoutée

187.262

417.546

6.406

204.076

538.939

74 produit et profit divers

126.355

40.004

994

4.057

2.079

64 charges et pertes div.

223.669

120.045

112

1.927

212.591

65 charges du personnel

173.330

187.981

4.837

66.873

101.199

66 impôts et taxes

9.376

431.118

445

4.212

5.786

67 interêts payés

6.107

149.624

826

63.710

310

82 RBE

-98.865

-131.218

1.180

71.411

221.132

68 DAP

73.841

15.603

27.58

69.996

92.368

83 RNE

-172.706

-146.821

-1.578

1.415

128.764

84 res sur cession

 

 

 

 

 

85 RNAC

-172.706

-146.821

-1.578

1.415

128.764

86 IRPL

1.279

261

0

566

51.506

87 res net à affecter

-173.985

-147.082

-1.578

849

77.258

Source : Direction financière de l'entreprise G.A.A.N.A

SECTION 2. ANALYSE DE LA STRUCTURE FINANCIERE

Tableau 3.3. Bilans Synthétiques ($ US)

ACTIF

2000

2001

2002

2003

2004

Vals Imm N

202401

42748

24514

52913

71604

vals circul

95390

22491

3049

151437

521403

Total Actif

297791

65239

27563

204350

593007

PASSIF

 

 

 

 

 

Cap permanent

-62123

-143011

-3105

5323

321307

Dettes à CT

359914

208250

30668

199027

271700

Total Passif

297791

65239

27563

204350

593007

Source : Tableau élaboré par nous-même à partir du tableau 3.1.

Tableau 3.4. Tableau de cristallisation

ACTIF

2000

2001

2002

2003

2004

VI

68

66

89

26

12

VE

11

17

2

21

3

VR

19

17

8

53

84

VD

2

1

1

0

1

TOTAL

100

100

100%

100%

100%

PASSIF

 

 

 

 

 

Cap propre

-21

-219

-1

3

54

E à L et MT

0

0

0

0

0

DCT

121

319

111

97

46

TOTAL

100

100

100

100

100

Source : Tableau élaboré par nous-même à partir du tableau 3.1

3.2.1. Appréciation du Fonds de roulement

« Le fonds de roulement » est un instrument de mesure de l'équilibre financier14(*). Il est la partie des capitaux permanents qui n'est pas absorbée par le financement des valeurs immobilisées et qui est disponible pour financer les besoins liés au cycle d'exploitation.

Peut être calculé par le haut du bilan et par le bas du bilan.

Par le haut du Bilan : FRN = Cap permanents - Immobilisations nettes

Par le bas du bilan : FRN = Actifs circulants - Dettes à Court terme.

Le concept Fonds de Roulement net constitue le véritable miroir du financement de l'entreprise. A travers lui, peuvent en effet être analysés tous les modes de financement utilisés dans le passé, tous les modes de financement qui pourront ou devront être utilisés dans l'avenir15(*).

Tableau 3.5.  Calcul du Fonds de roulement par le haut du Bilan

 

2000

2001

2002

2003

2004

Cap. Perm.

(62.123)

(143.011)

(3.105)

5.323

321.307

Val. Imm. net

202.401

42.748

24.514

52.913

71.604

FRN

(264524)

(185759)

(27619)

(47590)

249703

Source : Tableau 3.3 élaboré par nous-mêmes.

Tableau 3.6. Calcul du Fonds de roulement par le bas du Bilan

 

2000

2001

2002

2003

2004

VC

95.390

22.491

3.049

151.437

521.403

DCT

359.914

208.250

30.668

199.027

271.700

FRN

(264.524)

(185.759)

(27.619)

(47590)

249.703

Source : Tableau 3.3 élaboré par nous-mêmes.

Graphique n°1 Représentation graphique du Fonds de roulement

Commentaires

Nous observons dans les tableaux ci-dessus que l'entreprise présente un fonds de roulement négatif durant toutes la période de notre étude exception faite pour l'année 2004. Cette situation explique le fait que les capitaux permanents sont négatifs suite aux pertes annuelles successives. Donc elle était confrontée au problème des ressources durables pouvant financer ses immobilisations. Et on constate aussi que pendant cette période, les valeurs circulantes ont été financées totalement par les Dettes à court terme.

Cependant, durant la dernière année, le FRN de l'entreprise est devenu positif. Cette situation est due à l'augmentation des capitaux permanents qui sont passés de 5323 à 321307. Donc, aux cours de ce dernier exercice, l'entreprise n'était plus confrontée au problème des ressources durables pouvant financer ses immobilisations.

3.2.2. Etude de Besoins en Fonds de Roulement

Le besoin en fonds de roulement est la part des besoins cycliques non financée par des ressources cycliques et qui reste donc à la charge de l'entreprise pour être financée par des ressources complémentaires16(*).

Il représente le Fonds de roulement dont l'entreprise a besoin à une date donnée, pour que compte tenu des besoins liés à l'exploitation, sa trésorerie ne soit pas négative17(*).

Le Besoin en fonds de roulement peut être calculé de la manière suivante :

BFR = (Valeur d'exploitation + valeurs réalisables) - (Dettes à CT - Découvert bancaire)

Tableau 3.7. Calcul de Besoin en Fonds de Roulement

 

2000

2001

2002

2003

2004

(1) Val. Expl.

33.227,0

10.816

510

41.894

17.882

(2) val. Real.

56.686,0

11.194

2.334

109.149

498.365

(3) DCT

359.914

208.250

30.668

199.027

271.700

BFR= (1) + (2)-(3)

(270.001)

(186.240)

(27.824)

(47.984)

244.547

Source : Notre tableau 3.1 Élaboré par nous-même

Graphique n°2 Représentation graphique du Besoins en Fonds de roulement

Commentaires

Nous constatons que durant la période sous études, l'entreprise a présenté un besoin en fonds de roulement négatif exception faite pour l'année 2004. Sur ce, les ressources cycliques ont été supérieures aux besoins cycliques en d'autres termes les actifs cycliques ont été financés totalement par les ressources cycliques. Cependant, durant la dernière année, elle a pu présenter un besoin en fonds de roulement positif, c'est-à-dire que les ressources cycliques sont devenues inférieures aux besoins cycliques.

3.2.3. Etude de la Trésorerie

La trésorerie permet d'assurer l'ajustement entre le fonds de roulement et le besoin en fond de roulement. Elle résulte de la comparaison entre le FRN et le BFR. Elle peut donc être positif ou négatif. Néanmoins, l'interprétation de la trésorerie n'est pas immédiate. En effet, comme cette dernière est le résultat du solde du fonds de roulement net et de besoin en fonds de roulement, son signe peut être le résultat de différentes combinaisons de ces deux étalons de mesure.18(*)

Formule : TN = FRN - BFR

D'où TN : trésorerie nette ;

FRN : fonds de roulement net

BFR : besoin en fonds de roulement

Tableau 3.8 : calcul de la trésorerie nette

 

2000

2001

2002

2003

2004

FRN

(264.524)

(185.759)

(27.619)

(47.590)

249.703

BFR

(270.001)

(186.240)

(27.824)

(47.984)

244.547

TN

5477

481

205

394

5.156

Source : nos tableau 3.6 et 3.7 élaborés par nous-même

Graphique n°3 : Représentation graphique de la trésorerie

Commentaires

La trésorerie est un bon indicateur de l'équilibre financier à court terme. Nous constatons que, durant toute la période de notre étude, l'entreprise G.A.A.N.A a présenté une trésorerie positive. Cependant pour les quatre premières années, l'entreprise présente une situation précaire parce que la trésorerie, au cours de cette période, a été alimentée par les dettes à court terme.

3.2.4. Ratio de synthèse ou d'équilibre financier

Ils confrontent les en-cours de l'actif aux encours du passif, en isolant les éléments à long terme et moyen terme d'une part et ceux à court terme d'autres parts19(*)

a. Ratio de financement stable des immobilisations nettes

Formule : RFSI = capitaux permanents

Val. Immo. Net

Norme : RFSI > 1

Il mesure la stabilité des ressources financières affectées au financement des valeurs immobilisées nettes.20(*)

Tableau 3.9. Calcul du Ratio de financement stable des immobilisations nettes

 

2000

2001

2002

2003

2004

Cap perm

(62.123)

(143.011)

(3.105)

5.323

321.307

VIN

202.401

42.748

24.514

52.913

71.604

RFSI

(0,31)

(3,35)

(0,13)

0,1

4,49

Source : Tableau 3.2. Élaboré par nous-même

Il ressort de l'analyse du tableau qui précède que durant toute la période de notre étude, le ratio de financement des immobilisations par les capitaux permanents était inférieur à l'unité, exception faite pour l'année 2004. Cette situation signifie que l'entreprise a pu financer les immobilisés avec les dettes à court terme. Cependant, durant la dernière année, la situation s'est renversée

b. Ratio de liquidité générale

Ce ratio mesure l'équilibre financier minimum. La règle veut qu'elle soit au moins égale à 1.21(*)

Formule : RLG = valeurs circulantes

Dettes à CT

Tableau 3.10. Calcul du ratio de liquidité générale

 

2000

2001

2002

2003

2004

Val. circ.

95.390

22.491

3.049

151.437

521.403

DCT

359.914

208.250

30.668

199.027

271.700

RLG

0,27

0,11

0,09

0,76

1,91

Source : Tableau 3.2 élaboré par nous-même

Nous constatons que durant la période sous étude, le ratio de liquidité générale était inférieur à l'unité, exception faite pour l'année 2004. Cette situation signifie que les valeurs circulantes de l'entreprise, pendant cette période, n'étaient pas capables de rembourser les Dettes à court terme. Cependant, il est devenu supérieur à l'unité durant la dernière année.

3.2.5. Ratio de structure

a. ratio d'indépendance financière

Formule : RIF = capitaux propres

Total bilan

Il doit tendre vers un, et plus il se rapproche de 1, plus forte est l'indépendance financière de l'entreprise. Ce ratio indique aussi le poids des Fonds propres dans le financement.

Norme : 55 %.

Tableau 3.11. Calcul du ratio d'indépendance financière

 

2000

2001

2002

2003

2004

Cap. Propres

(62123)

(143011)

(3105)

5.323

321.307

Total bilan

297791

65239

27563

204350

593007

RIF

-

-

-

0 ,02

0,54

Source : Tableau 3.1. Élaboré par nous-même

Nous remarquons que durant toute la période de notre étude, le ratio d'indépendance financière est inférieur à la norme qui est de 55%. Donc, on peut dire que l'entreprise n'a pas d'autonomie financière.

SECTION 3. ANALYSE DES INDICATEURS DE RESULTAT

3.3.1. Le Résultat net de la Période à Affecter (RNPA)

Le résultat net de la période à affecter étant le résultat final de l'exercice comptable, il a évolué positivement exception faite pour les années 2000 à 2002.

Tableau 3.12 : Evolution du résultat net de la période à affecter

 

2000

2001

2002

2003

2004

RNPA

(173985)

(147082)

(1578)

849

77258

Source : Elaboré à partir du tableau 3.2

Graphique n°4 : Représentation graphique du RNPA

Commentaires

Il ressort de l'analyse du tableau et du graphique ci-dessus que durant notre période sous étude, l'activité de l'entreprise n'a pas contribué à l'enrichissement de ses propriétaires exception faite pour les années 2003 et 2004.

3.3.2. L'excédent brut d'exploitation (EBE)

L'excédent brut d'exploitation est la différence entre les principaux produits encaissables et charges décaissées d'exploitation.

Il se calcule de la manière suivante :

EBE = VA + SE - (I&T + Ch. pers)

D'où VA : valeur ajoutée

SE : subvention d'exploitation

I&T : impôts et taxes

Ch. pers : charges du personnel.

Il s'agit donc de la capacité de l'entreprise à générer des flux nets de liquidité du fait de son activité industrielle et commerciale. Ce flux net constitue en fait la base de son autofinancement et doit donc lui permettre, au minimum, de renouveler son potentiel productif et d'autofinancer ses investissements de croissance.22(*)

Tableau 3.13 : Calcul de l'excédent brut d'exploitation

 

2000

2001

2002

2003

2004

VA (1)

187262

417546

6406

204076

538939

SE (2)

-

-

-

-

-

I&T (3)

9376

131118

445

4212

5786

Ch. Pers (4)

173330

187981

4837

66873

101199

EBE = (1)+(2)-(3)-(4)

4556

98447

1123

132991

443526

Source : Elaboré à partir du tableau 3.2

Graphique n°5 : Représentation graphique de l'excédent brut d'exploitation

Commentaires

L'analyse du tableau et du graphique ci-dessus, nous montre que l'excédent brut d'exploitation est positif durant la période sous étude. Donc, on peut dire que l'entreprise a fait preuve qu'elle a la capacité de générer des flux net de liquidité du fait de son activité.

3.3.3. La capacité d'autofinancement (CAF)

La capacité d'autofinancement donne une mesure de surplus monétaire potentiellement disponible pour le financement de la croissance de l'entreprise.

Il se calcule de la manière suivante :

CAF = RNPA + DAP - RAP

D'où RNPA : résultat net de la période à affecter

DAP : dotations aux amortissements et provisions

RAP : reprise sur amortissements et provisions

Tableau 3.14 : Calcul de la capacité d'autofinancement

 

2000

2001

2002

2003

2004

RNAP (1)

(173.985)

(147.082)

(1.578)

849

77.258

DAP (2)

73.841

15.603

2.758

69.996

92.368

RAP (3)

-

-

-

-

-

CAF= (1) + (2) - (3)

(98864)

(131479)

1180

70.845

169.626

Source : Elaboré à partir du tableau 3.2.

Graphique n°6 : Représentation graphique de la Capacité d'autofinancement

Commentaires

Le tableau et le graphique ci-dessus montre que l'entreprise a dégagé une capacité d'autofinancement positive durant la période sous étude exception faite pour les années 2000 et 2001. Donc, l'entreprise est en mesure de financer ses futurs investissements.

SECTION 4 : ANALYSE DE LA RENTABILITE

3.4.1. La rentabilité commerciale

La rentabilité commerciale est appréciée à travers de ratios de la marge nette sur les ventes. La marge nette sur les ventes indique le bénéfice ou de la perte nette que réalise l'entreprise pour chaque dollar des ventes.

Formule : Rentabilité commerciale = Résultat net de la période à affecter

Ventes

La rentabilité commerciale de l'entreprise a évolué de la manière donnée dans le tableau ci-après :

Tableau 3.14 : calcul de la rentabilité commerciale

 

2000

2001

2002

2003

2004

Résultat net

(173.985)

(147.082)

(1.578)

849

77.258

Ventes

1.238.383

1.367.561

90.445

662.012

3.282.671

Résultat net

Ventes

(0,14)

(0.10)

(0.017)

0.0012

0,02

Source : Elaboré à partir du tableau 3.2.

Graphique n°7 : Représentation graphique de la rentabilité commerciale

Commentaires

Les données ci-dessus montrent que l'entreprise est déficitaire durant les exercices 2000, 2001 et 2002. Durant ces années, l'entreprise a réalisé une perte pour chaque dollar de vente. Par contre pour les deux dernières années, l'entreprise a pu réaliser les résultats positifs. Pour chaque dollar investi, l'entreprise a réalisé 0.12 % du chiffre d'affaire en 2003 et 2% du chiffre d'affaire en 2004.

3.4.2. La rentabilité économique

La rentabilité économique mesure la rentabilité que l'entreprise réalise sur ses investissements. Cette rentabilité est mesurée par la rentabilité de l'actif total.

Rentabilité de l'actif total = résultat de la période à affecter

Actif total

Les ratios de la rentabilité de l'actif total sont donnés dans le tableau ci-dessous :

Tableau 3.16 : Calcul de ratios de la rentabilité de l'actif total

 

2000

2001

2002

2003

2004

Résultat net

(173.985)

(147.082)

(1.578)

849

77.258

Total actif

297.791

65.239

27.563

204.350

593.007

Résultat net

Actif total

(0,58)

(2,25)

(0,057)

0,0042

0,13

Source : Elaboré à partir des tableaux 3.1 et 3.2

Graphique n°8 : Représentation graphique de la rentabilité économique

Commentaires

Les ratios de la rentabilité de l'actif total sont négatifs sur la période sous étude, exceptée les années 2003 et 2004.

Pour chaque dollar investi, l'entreprise perd. La perte subite est de 58 %, 225,5 % et 5,7 % respectivement pour les années 2000, 2001, et 2002.

Durant les exercices 2003 et 2004, l'entreprise retrouve le chemin de la rentabilité.

3.4.3. La rentabilité financière

La rentabilité financière mesure la rentabilité des capitaux propres investis par l'entreprise. Cette rentabilité est Appréciée à travers les valeurs données par le ratio suivant :

Résultat net

Cap. Propres

Norme : 10 %

L'évolution des ratios de la rentabilité financière est donnée par le tableau ci-dessous

Tableau 3.17 Calcul des ratios de la rentabilité financière

 

2000

2001

2002

2003

2004

Résultat net

(173.985)

(147.082)

(1.578)

849

77.258

Capitaux propres

(62123)

(143.011)

(3105)

5.323

312.307

Résultat net

Cap. propre

-

-

-

0,15

0,24

Source : Elaboré à partir des tableaux 3.1 et 3.2.

Nous constatons que durant les trois premières années, l'entreprise était déficitaire. Cependant, elle a réalisé au cours des exercices 2003 et 2004 de bénéfice de l'ordre de 15% et 24 % pour chaque dollar des capitaux propres. La rentabilité financière de l'entreprise est suffisante.

TABLEAU RECAPITULATIFS DES INDICATEURS UTILISES

INDICATEURS

2000

2001

2002

2003

2004

COMMENTAIRES

Fonds de roulement

(264524)

(185.759)

(27.619)

(47.590)

249.703

De 2000 jusqu'à 2003, le FRN est resté négatif. Cependant, en 2004, il est devenu positif

Besoins en fonds de roulement

(270001)

(186.240)

(27824)

(47.984)

244.547

L'Entreprise n'avait un besoin de financement du cycle d'exploitation pendant les quatre premières années. Ce besoin s'est manifesté au cours de la dernière année.

La trésorerie

5.477

481

205

394

5.156

Durant toute la période de notre étude, l'entreprise a présenté une trésorerie positive

Ratio de financement stable des immobilisations

(0,31)

(3,35)

(0,13)

0,1

4,49

De 2000 jusqu'à 2003, l'entreprise n'était pas mesure de financer les immobilisations à partir des capitaux permanents. Cependant, en 2004, la situation s'est renversée

Ratio de liquidité générale

0,27

0,11

0,09

0,76

1,91

De 2000 jusqu'à 2003, l'entreprise n'était pas à mesure de rembourser ses dettes à court terme à partir des valeurs circulantes. Cependant, en 2004, la situation s'est renversée.

Ratio d'indépendance financière

-

-

-

0,02

0,54

l'entreprise n'a pas d'autonomie financière

Résultat net de la période à affecter

(173.985)

(147.082)

(1.578)

849

77.258

Ce résultat a évolué négativement durant la période sous étude, exception faite pour les années 2003 et 2004

L'excédent brut d'exploitation

4556

98.447

1123

132.991

443.526

L'excédent brut d'exploitation a évolué positivement durant la période sous étude.

La capacité d'autofinancement.

(98864)

(131.479)

1180

70.845

169.626

L'entreprise a dégagé une capacité d'autofinancement positive durant la période sous étude, exceptée les années 2000 et 2001

Rentabilité commerciale (en %)

(14)

(10,8)

(1,7)

0,12

2,3

L'entreprise est déficitaire durant les exercices 2000, 2001 et 2002. Par contre, pour les années restantes, elle a pu réaliser des résultats positifs.

Rentabilité économique (en %)

(58)

(225,5)

(5,7)

0,42

8,69

Les investissements de l'entreprise ne sont pas rentables pendant la période sous études exception faite pour les années 2003 et 2004.

La rentabilité financière (en %)

-

-

-

15

24

L'entreprise était déficitaire durant les trois premières années. Cependant, elle a réalisé au cours de deux dernières années de rentabilité positive de l'ordre de 15% et 24 %. La rentabilité financière est suffisante

CONCLUSION

Nous voici arrivé à la fin de notre travail intitulé « les PME congolaises face à la crise » cas de la G.A.A.N.A de 2000 à 2004. En tant qu'analyse externe, la réalisation de cette étude n'a pas été aisée car la confidentialité qui caractérise la plupart des entreprises du secteur privé en général et particulièrement de la G.A.A.N.A. qui n'a pas été de nature à nous faciliter certaines informations.

Nous pensions néanmoins que les informations recueillies suffisent et nous aide pour répondre aux exigences scientifiques.

En effet, l'objet de ce travail est de connaître qu'est ce qui fait que certaines PME survivent à la crise. Par ailleurs, l'hypothèse qui nous guide dans ce présent travail est les PME qui survivent à la crise, sont celles qui ont la capacité de mettre en place des stratégies efficaces de survie.

Nous avons subdivisé ce travail en trois chapitres qui sont : les généralités sur les PME, l'analyse du cadre macro économique et de l'environnement fiscal et socio-politique, et enfin, l'analyse de l'efficacité des stratégies de survie appliquée par la G.A.A.N.A.

Le premier chapitre intitulé « Généralité sur les PME » nous a renseigné sur la définition des PME, leurs formes juridiques, leur catégorisation, leurs caractéristique, leurs rôles dans le développement d'un pays, et enfin, leurs atouts et faiblesses.

Le Deuxième chapitre intitulé « l'analyse du cadre macro économique et de l'environnement fiscal et socio-politique des PME congolaises » contient l'analyse du cadre macro économique de 2000 à 2004, dans sa première section. L'analyse de l'environnement fiscal et socio politique dans sa deuxième section. L'entreprise est présentée dans sa troisième section.

Le dernier chapitre intitulé « l'analyse de l'efficacité des stratégies de survie appliquées par l'entreprise G.A.A.N.A » a analysé l'efficacité de stratégies de survie mises en oeuvre par l'entreprise G.A.A.N.A à travers la structure financière, des indicateurs de résultat et la rentabilité.

Après analyse de la structure financière et des indicateurs ci-dessus, les principaux résultats auxquels nous avons abouti sont :

v Dans une approche patrimoniale, l'entreprise G.A.A.N.A n'a pas présenté une structure financière équilibrée durant les quatre premières années de notre étude, parce qu'au cours de cette période, son Fonds de roulement était négatif, le ratio de financement stable des immobilisations nettes ainsi que le ratio de liquidité générale étaient inférieure à l'unité. Cependant, nous remarquons que la structure financière de l'entreprise est devenue équilibrée durant la dernière année, parce que le Fonds de roulement est devenu positif et le ratio de financement stable des immobilisations nettes ainsi que le ratio de liquidité générale sont devenus supérieurs à l'unité.

v Le résultat net de la période à affecter est négatif durant les trois premières années de notre étude. Cependant, pour le reste des années, il est demeuré positif. Nous pouvons donc dire que durant les deux dernières années de notre étude, l'entreprise a contribué à l'enrichissement de ses propriétaires.

L'excédent brut d'exploitation est resté positif durant toute la période sous étude. Cela démontre que l'entreprise a la capacité de générer des flux nets de liquidité du fait de son activité.

La capacité d'autofinancement a évolué positivement durant toute la période de notre étude exception faite pour les années 2000 et 2001. Donc on peut dire que l'entreprise a la capacité de financer ses futurs investissements.

v La rentabilité commerciale, économique et financière était médiocre durant les trois premières années de notre étude. Cependant, pour le reste des années, elle est devenue positive.

De ce qui précède, il est à constater que l'entreprise G.A.A.N.A a la capacité de mettre en place des stratégies efficaces de survie, parce que nous remarquons que, malgré la crise et la pauvreté, elle a présenté une structure financière équilibrée en 2004 et a réalisé de résultat positif et de rentabilité positive de 2003 à 2004. D'où nous affirmons notre hypothèse formulée ci haut.

Pour améliorer encore cette situation, nous recommandons aux dirigeants de l'entreprise les mesures suivantes :

v De comprimer les charges tout en soutenant un effort particulier sur le marketing afin d'accroître le volume d'activité.

v D'augmenter leur capital ou bien de susciter un financement à long ou moyen terme auprès d'une institution financière afin de réaliser des investissements qui vont leur permettre de produire à moindres coûts.

Pour clore, ce travail est susceptible d'être enrichi par d'autres recherches car certaines données dont nous avons eu besoins pour mieux exploiter notre thème n'ont pas été disponibles. Ainsi, nous nous sommes intéressés seulement aux aspects relatifs aux données à notre disposition.

BIBLIOGRAPHIE

I. OUVRAGES

1. BUABUA WA KAYEMBE, Droit fiscal Congolais : la législation fiscale et douanière en

vigueur en RDC, édition universitaire Africaine, 2006 .

2. COHEN Elie, Analyse financière, 4e éd., collection gestion, Economica, Paris, 1997

3. CONSO Pierre, La gestion financière de l'entreprise, 6e éd., Bordas, paris, 1981

4. DUGIFOUR Pierre André, Introduction à la finance d'entreprise, édition BORDAS,

Paris, 1984.

5. GERVAIS Michel, Stratégie de l'entreprise, 5e éd. Economica, 2003

6. HIKIN A. et les autres, Fiance appliquée : Exercices et Applications, édition

VULBERT, 2006.

7. KINZONZI MNK V.P, Analyse financière, gestion et développement, Kinshasa, 1995.

8. LELARGE, G, Economie, Micro-économie, entreprise et son avenir, édition ciel, Paris

1998.

9. VERHULST A., Economie de l'entreprise, 2e édition. CRP, 1999.

II. COURS

10. ILASHI, Analyse financière, G3, FASEG, UNIKIN, Kinshasa, 2004

11. LUMUNANSONI M., Cours d'analyse de Bilan, L1 Gestion Financière, FASEG,

UNIKIN, Kinshasa 2006.

12. PINDI MBENZA, Cours de Droit des Affaires, FED, FCK, Kinshasa 2004.

III. MEMOIRES

13. BUKA MUTSHANDA, « Viabilité des PME dans un environnement de crise : cas de,

la G.A.A.N.A. Sprl de 1998 à 2002 » Mémoire de Licence en

gestion financière, FASEG UNIKIN, 2003-2004.

14. ILUNGA N., « Analyse financière et évaluation des performances d'une entreprise,

Cas de la G.A.A.N.A. Sprl », Mémoire de licence en Gestion financière,

FASEG, UNIKIN, 2004-2005.

15. MUMBUMBA MBEMBE, « Analyse de la structure financière et de la performance

d'une entreprise, cas de la G.A.A.N.A de 1999 à 2005 »,

Mémoire de licence en Gestion financière, FASEG,

UNIKIN, 2004-2005.

IV. ARTICLES, RAPPORTS ET DOCUMENTS

16. BCC, Rapport annuel de 2003-2004.

17. CADICEC, Rapport du séminaire atelier tenu du 30 Août au 1e septembre 2004 à

l'antenne Cadicec de Limeté.

18. KEKE MAKUNZA, « Les entreprises de survie et le développement de certains pays

africains : le cas de la RDC », dans le management éthique et

développement durable n°95-96.

19. LUWANSANGU Paul, « les problèmes économiques de la RDC », in le Potentiel

édition 3681 du 21 Mars 2006+

20. MUAMBA Placide, « les micros entreprises et les PME congolaises », in Congo

Forum, édition de 23 septembre 2005.

21. VERHAEGEN, « le rôle du secteur informel dans le développement du Zaïre »,

Cadicec-infos, 1985.

V. SITES INTERNET

22. www.wikipedia.org

23. www.ipcf.be

24. www.statistiques.wallonie.be

25. www.lepotentiel.net

26. www.congoforum.net

TABLE DES MATIERES

DEDICACE i

REMERCIEMENTS ii

INTRODUCTION GENERALE 1

1. PROBLEMATIQUE 1

2. HYPOTHESE DU TRAVAIL 2

3. DELIMITATION DU SUJET 2

4. INTERET DU SUJET 2

5. METHODOLOGIE ET TECHNIQUES 2

6. CANEVAS DU TRAVAIL 2

CHAPITRE I : GENERALITES SUR LES PME 4

I.1. DEFINITION 4

1.2. FORME JURIDIQUE D'UNE PME EN RDC 5

1.2.1. L'entreprise individuelle 6

1.2.2. La société 6

1.3. CATEGORISATION DES PME 6

1.4. CARACTERISTIQUES DES PME 8

1.4.1. Le dirigeant de la PME 8

1.4.2. La taille d'une PME 9

1.4.3. L'organisation 9

1.4.4. La gestion 9

1.4.4.1. Gestion des ressources humaines 10

1.4.4.2. Gestion des compétences 10

1.4.4.3. Gestion commerciale 10

1.4.4.4. Gestion financière 10

1.4.4.5. Gestion des risques financiers 11

1.5. ROLE DES PME DANS LE DEVELOPPEMENT D'UN PAYS. 11

1.5.1. Le rôle économique des PME 12

a. Contribution à l'intégration économique 12

b. Augmentation de la consommation des ressources locales 12

c. Création des foyers de richesse 12

d. Intégration industrielle et innovation technologique 13

e. Contribution à la décentralisation et à la régionalisation de l'économie 13

et de l'industrie 13

I.5.2. Le rôle social des PME 13

a. Contribution à la lutte contre la pauvreté 13

b. Contribution à la résorption du chômage 14

c. Contribution à l'apprentissage et à la formation 14

d. Contribution à la lutte contre l'exode rural et la congestion urbaine 14

1.6. LES ATOUTS ET FAIBLESSES DES PMES CONGOLAISES 15

A. LES ATOUTS 15

B. LES FAIBLESSES 16

CHAPITRE II : ANALYSE DU CADRE MACRO ECONOMIQUE ET DE L'ENVIRONNEMENT FISCAL ET SOCIO-POLITIQUE DES PME CONGOLAISES 18

SECTION I : ANALYSE DU CADRE MACRO ECONOMIQUE DE 2000 à 2004 18

2.1.1. Analyse de la production 18

2.1.2. Analyse de l'emploi 19

2.1.3. Analyse des Prix 19

2.1.4. Analyse de la balance de paiement 20

2.1.5. Analyse du taux de change 20

2.1.6. Analyse de recettes et dépenses de l'Etat 21

SECTION II ANALYSE DE L'ENVIRONNMENT FISCAL ET SOCIO-POLITIQUEDES PME CONGOLAISES. 22

2.2.1. Environnement fiscal des PME congolaises 22

2.2.2. Environnement socio-politique des PME congolaises 24

SECTION III : PRESENTATION DE L'ENTREPRISE G.A.A.N.A 25

2.3.1. Généralités 26

2.3.2. Historique 26

2.3.3. OBJET SOCIAL 27

2.3.4. Organigramme 27

2.3.5. Les organes 29

2.3.5.1. Le conseil d'administration 29

2.3.5.2. Le comité de gestion 29

2.3.6. La description des postes de la société. 30

2.3.6.1. L'administrateur directeur général (ADG).* 30

2.3.6.2. L'auditeur interne 30

2.3.6.3. Le chef de service administratif et financier 30

2.3.6.4. Le chef de service technique et de production 31

2.3.6.5. Le chef de production 31

2.3.6.6. Le chef de la section ventes. 31

2.3.6.7. Le chef du personnel 32

2.3.6.8. Le chef des approvisionnements 32

2.3.6.9. Le caissier 32

2.3.6.10. Le facturier 32

2.3.6.11. Le gestionnaire des produits finis 33

2.3.7. Les activités de la société GANNA 33

2.3.7.1. Le saucisson de paris (ou saucisson kinois) 33

2.3.7.2. Le cervelas (ou boudin rouge) 33

2.3.7.3. La saucisse de chasse 33

2.3.7.4. La saucisse sèche 33

2.3.7.5. La saucisse fumée 34

2.3.8. Les stratégies de survies appliquées par l'entreprise G.A.A.N.A. 34

CHAPITRE III. ANALYSE DE L'EFFICACITE DES STRATEGIES DE SURVIE APPLIQUEES PAR L'ENTREPRISE G.A.A.NA 35

SECTION 1 : PRESENTATION DES OUTILS D'ANALYSE 35

SECTION 2. ANALYSE DE LA STRUCTURE FINANCIERE 37

3.2.1. Appréciation du Fonds de roulement 37

3.2.2. Etude de Besoins en Fonds de Roulement 39

3.2.3. Etude de la Trésorerie 41

3.2.4. Ratio de synthèse ou d'équilibre financier 42

3.2.5. Ratio de structure 43

SECTION 3. ANALYSE DES INDICATEURS DE RESULTAT 44

3.3.1. Le Résultat net de la Période à Affecter (RNPA) 44

3.3.2. L'excédent brut d'exploitation (EBE) 45

3.3.3. La capacité d'autofinancement (CAF) 46

SECTION 4 : ANALYSE DE LA RENTABILITE 47

3.4.1. La rentabilité commerciale 47

3.4.2. La rentabilité économique 48

3.4.3. La rentabilité financière 50

CONCLUSION 53

BIBLIOGRAPHIE 56

TABLE DES MATIERES 58

* 1 Cité par LELARGE, G (1998) : Economie, Micro-économie, entreprise et son avenir, paris édition ciel p.249

* 2 Mathias BUABUA wa KAYEMBE, Droit fiscal congolais : la législation fiscale et Douanière en vigueur en RDC, éd. Universitaire Africaines, 2006. P. 125

* 3 Mathias BUABUA wa KAYEMBE, op. cit. p. 126

* 4 VERHAEGEN, G « le rôle du secteur informel dans le développement du Zaïre, cadicec - infos,

1985.

* 5 KEKE MAKUNZA, « les entreprises de survie et le développement de certains pays africains : le cas de la République Démocratique du Congo », dans le Management éthique et développement durable n°95-06, pp 17-20.

* 6 PINDI MBENZA, « Cours de Droit des Affaires (manuscrit) », 1ère Licence, FED, FCK.

* 7 KEKE MAKUNZA, « les entreprises de survie et le développement de certains pays africains : le cas de la République Démocratique du Congo », dans le Management éthique et développement durable n°95-06, pp 20-21.

* 8 CADICEC, « Rapport du séminaire atelier tenu du 30 Août au 1e septembre », Kinshasa, Antenne Cadicec

limeté, septembre 2004 P. 4-7

* 9 Rapport annuel de la Banque Centrale du Congo 2003-2004 P.22

* 10 Paul LUWANSANGU, « les problèmes économiques de la RDC », in le Potentiel édition 3681, Mars 2007  

* 11 Paul LUWANSANGU, op. cit.

* 12 Paul LUWANSANGU, op. cit.

* 13 Mathias BUABUA wa KAYEMBE. Op. cit. p.125-128

* 14 Pierre ANDRE DUGIFOUR, Introduction à la finance d'entreprise, édition BORDAS, Paris 1984. P.49

* 15 KINZONZI MNK VP, Analyse financière, Gestion et développement. Sept 1995. P.101

* 16 ILASHI, « Analyse financière », cours de graduat, FASEG, UNIKIN, 2004.

* 17 MUMBUMBA MBEMBE, « Analyse de la structure financière et de la performance d'une entreprise Cas de

G.A.A.N.A de 1999 à 2003 » MEMOIRE GF, 2004-2005.

* 18 www.statistiques.wallonie.be

* 19 ILASHI op.cit. p.25

* 20 A. Verhultst, Economie de l'entreprise, 2e édition, CRP, 1999. P.95

* 21 A. Verhulst. Op. cit p. 95

* 22 LUMONANSONI MAKWALA, cours d'analyse de bilan, 1e licence Gestion, FASEG, UNIKIN 2006, P. 30






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