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Gestion durable des ressources naturelles en Afrique Centrale: Cas des produits forestiers non ligneux au Cameroun et au Gabon

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par Sandrine Carole TAGNE KOMMEGNE
Université de Limoges - Master 2 en droit international et comparé de l'environnement 2007
  

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PARAGRAPHE II : IMPERATIFS ECONOMIQUES

Comme on vient de le voir, les contraintes sociales et culturelles guident généralement les préférences alimentaires. Cependant, la récession économique a poussé les populations à rechercher du profit dans la vente es produits forestiers alimentaires. Aussi, au-delà de la subsistance, la recherche d'un revenu monétaire adéquat est telle qu'au Gabon « beaucoup des chasseurs qui, jusqu'à présent, ne faisaient qu'assurer leur autosubsistance, s'orientent vers le commerce de gibier ».

Par ailleurs, dans les marchés des zones forestières humides (ZFH) du Cameroun, « vingt cinq marchés vendant des PFNL d'origine végétale, pour un chiffre de ventes semestriel estimé à 1,9 millions de dollars EU, ont été étudiés »68(*) D'après les même auteurs, les chiffres de ventes semestriels de PFNL est estimé à plus de 100 millions de franc CFA (200.000 dollars EU). C'est dans le même sens que qu'abonde NNANGA Jeanne Flore dans son mémoire de maîtrise en biologie des organismes végétaux portant sur l'inventaire de quelques PFNL rencontrés dans la ville de Douala. D'après cette étude, tous les marchés visités de la ville de Douala (28) comprennent au moins un produit de la forêt et le nombre d'intervenant dans cette filière devient chaque jour plus grand. Les fruits, les noix et les écorces sont des sources de revenus pour les petits et gros commerçants. Sur les trente (30) marchés choisis comme échantillon d'étude par Flore NNANGA, deux étaient situés à Edéa. Il ressortit de ce mémoire que chaque marché a en moyenne 51,61 nombre d'espèces présent sur son site et au moins 79 espèces sont vendus69(*). De plus, les prix des PFNL vendus sur les marchés étudiés donne à peu près ceci :

Tableau 1 : quelques prix d'espèces de PFNL trouves dans les marchés de Douala

ESPECES

PARTIE UTILISEE

UNITE

PRIX (FCFA)

Afromomum excapum

Fruits

25g paquets (6 fruits)

100

Aphrardésia sp.

Fruits

Pièce

2 à 25

Cola acuminata

Fruits

Pièce

10-100

Elacis guineensis

Fruit/pulpe

Tas/500g

100/100

Garcinia cola

Fruit

Pièce 30g

10-50

Gnetum africanum

Feuilles hachées/non hachées

Paquet

100/250

Ricinodendron heudelotii

Amandes

Tas/verre de 20cl

50/3000

Source: Tableau tiré du mémoire de NNANGA Jeanne Flore, page 28, g/gramme et cl/centilitre.

Quant au Gabon, la proposition fiscale pour les PFNL/PFAB est quelque peu différente. Aucune mesure légale entrée en vigueur ne fait état de mesure fiscale à l'heure actuelle. A la différence du Cameroun où ce sont les populations qui établissent le prix de leurs produits, ce sont les autorités de l'administration forestière gabonaises, qui par le biais des services techniques compétents, ont proposés des tarifs fiscaux portant sur les PFNL. Comme le dit Nathalie NYARE ESSIMA, « il ne s'agit pas à proprement parlé de PFNL mais plutôt de PFAB car certains produits ligneux sont pris en compte »70(*). Cette liste a été dressée à partir du projet BIODIVALOR intitulé « appui à la valorisation durable des forêts tropicales » réalisé par l'institut de pharmacopée et de médecine traditionnelle (IPHAMETRA). Des études réalisées dans le cadre de ce projet ont permis de définir les PFNL/PFAB rentables, lesquelles sont au nombre de quinze (15):

Tableau 2: mesure fiscale des PFNL/PFAB rentables du Gabon

Numéro

PFNL rentables

Tarifs fiscaux appliqués aux PFNL (FCFA)

Base de mesure

1

Bois de récupération usine

2500

mètre cube

2

Bois de chauffage

1500

stère

3

Bois pour fabrication de charbon

2500

mètre cube

4

Rotins

15000

trimestre

5

Marantacée

50000

année

6

Garcinia Kiaieneana

600000

année

7

Bambou

300

mètre

8

Champignons

250

kilogramme

9

Palmier raphia

350

kilogramme

10

Plantes médicinales

30000

trimestre

11

Résine des arbres gommes

50000

mois

12

Gnetum africanum (nkumu)

1000

kilogramme

13

Garcinia manai (cure dent)

600000

trimestre

14

Ecorces

500

kilogramme

15

Fourches et souches

600000

trimestre

Source: tableau fait par Nathalie NYARE ESIMA dans le document cité ci-dessus, page 18.

Comme nous le constatons, l'importance socio-économique de ces produits dans les habitudes des populations gabonaises et camerounaises est élevée. Afin de gérer durablement ces ressources, les gouvernements des Etats étudiés vont essayer de mettre en oeuvre l'arsenal juridique, politique et institutionnel qu'ils disposent.

* 68 « La commercialisation des PFNL dans la ZFH du Cameroun », M. RUIZ Pérez ; O. NDOYE et A. EYELE, in UNASYLVA, les PFNL et la création des revenus, volume 50, semestre 3, 1999, P. 13-14.

* 69 NNANGA Jeanne Flore; inventaire de quelques PFNL rencontrés dans les marchés de la ville de Douala, mémoire présenté en vue de l'obtention de la maîtrise en biologie des organismes végétaux, 2007, p.26-27-28.

* 70 Nathalie NYARE ESSIMA, étude nationale sur le cadre législatif et réglementaire régissant l'utilisation des PFNL au Gabon, avril 2007, p.18, URL: http://www.pefac.net/cnx_032.php de juillet 2008.

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"I don't believe we shall ever have a good money again before we take the thing out of the hand of governments. We can't take it violently, out of the hands of governments, all we can do is by some sly roundabout way introduce something that they can't stop ..."   Friedrich Hayek (1899-1992) en 1984