WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Problematique de refinancement au Rwanda

( Télécharger le fichier original )
par Gilbert HABYARIMANA
Institut Superieur Panafricain d'Economie Cooperative - Master en Microfinance 2008
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

1.2. Cadre méthodologique

1.2.1. Problématique

1.2.1.1. Justification de l'étude

Au début des années 90, les expériences pratiques ont montré l'importance du secteur de la microfinance dans le développement des pays. C'est ainsi qu'une attention particulière a été portée sur l'offre des Services Financiers Décentralisés. La réduction à long terme de la pauvreté étant un objectif général des programmes de développement de plusieurs pays en développement, la recherche des moyens pour l'atteindre reste encore posée.

Selon Africap (2003), «Il y a environ 1,2 milliards de personnes à travers le monde qui vivent avec moins d'un dollar par jour, il y a peut être un demi milliard d'entre eux qui auraient besoin d'avoir accès à des services financiers pour avoir des chances d'accroître leurs revenus afin de les porter au-delà d'un dollar par jour ». Cette estimation explique la portée du problème de la pauvreté dans le monde surtout dans les pays en développement et le rôle du secteur financier accessible à tous dans l'amélioration des conditions de vie des populations.

L'accès des pauvres aux services financiers peut leur permettre de participer activement à la vie économique de leur communauté. Le rôle des services financiers dans le processus de réduction de la pauvreté a été reconnu par les chefs d'Etat et les gouvernements lors du sommet mondial du micro crédit en 2005.

Pour DID (2005) «l'accès à la ressource financière est considéré comme un élément clé dans la réduction de la pauvreté, puisqu'il offre aux clients, grâce à l'entrepreneuriat dans le cas spécifique du crédit productif, des occasions de devenir autonomes financièrement et leur procure un gagne-pain stable pendant des périodes difficiles». L'accès au crédit diminue la vulnérabilité de la clientèle pauvre et lui permet d'améliorer ses conditions de vie. La microfinance apparaît comme un moyen sûr pour offrir des services financiers aux plus démunis. Pour jouer pleinement son rôle et contribuer au développement des pays, le secteur de la microfinance devrait s'étendre plus qu'il ne l'est présentement. Cette démarche nécessite plusieurs conditions entres autres le professionnalisme et l'accès à des fonds supplémentaires. Pour assurer leur croissance, les IMF ont besoin de moyens financiers complémentaires afin d'élargir leur portefeuille de crédit, de créer de nouveaux produits et des agences dans les zones les plus reculées, de former leur personnel, d'acquérir de nouvelles technologies d'information, etc.

Le financement du secteur de la microfinance, s'effectuait principalement par les bailleurs de fonds à travers des dons ou subventions. Mais, cette source de financement est devenue de plus en plus limitée en fonction de la croissance des activités du secteur et de la nouvelle orientation commerciale des IMF. Selon Pride Africa (2002), les actifs du secteur sont estimés à 7 milliards de dollars américains, détenus par plus de 8000 IMF à travers le monde, alors que la demande totale de micro crédits s'élèverait à plus de 100 milliards de dollars américains. Face à cette situation, plusieurs acteurs sont à la recherche d'autres options de financement possibles et plus efficaces. Il convient de rappeler que la recherche de ressources de financement complémentaires pour les IMF est une étape essentielle dans leur cycle de vie. La réussite de cette opération conduit à la prospérité des services financiers, à la pérennité et à l'intégration progressive des IMF dans le marché financier. Actuellement dans le monde, plusieurs opportunités de financement s'offrent à ces structures sous différentes conditionnalités. En Afrique, le besoin de financement des IMF se manifeste surtout lorsqu'il s'agit d'accroître leurs portefeuilles de crédit, de développer des nouveaux produits et d'ouvrir des nouveaux bureaux ou agences. En effet, les options possibles de refinancement sont nombreuses: notamment au niveau des Banques de développement ou des banques spécialisées, ensuite au niveau des Banques commerciales et enfin au niveau des institutions financières internationales et/ou des ONG et projets. Le développement de ces options dépend de la maturité du secteur financier de chaque pays.

Au Rwanda, le problème de ressources financières des IMF s'explique par la collecte des dépôts insuffisants, par l'accès difficile aux marchés financiers ou monétaires contrairement aux banques, par les apports propres des associés insignifiants surtout dans les COOPEC et mutuelles d'épargne et crédit, par le dépassement de ratio prudentiel de transformation de l'épargne en crédit et enfin, par l'insatisfaction d'un grand nombre de demandes chez les IMF. Les options stratégiques pour faire face à tous ces défis sont aussi disponibles pour renforcer les moyens de financement des IMF, cependant elles restent à être consolidées compte tenu de la «nouveauté» du secteur de la microfinance. C'est dans ce cadre que le Gouvernement Rwandais a créé un FOnds de REfinancement et de DEveloppement de la Microfinance (FOREDEM), destiné à financer et à professionnaliser les IMF. Le FOREDEM, logé dans la Banque Rwandaise de Développement devait au bout de trois ans se transformer en une institution spécialisée de refinancement. Cependant, malgré la mise en place de ce fonds, on note un faible recours des IMF au FOREDEM, ce qui risque par conséquent de compromettre l'institutionnalisation du Fonds en structure spécialisée de refinancement. Depuis la création (décembre 2002), de cette direction spécialisée, jusqu'à nos jours, le recours au FOREDEM par les IMF demeure très faible. Sur 223 IMF agréées par la banque centrale, seules 12 IMF soit 5% ont pu introduire leurs dossiers de demande de refinancement. Aussi, les dossiers approuvés pendant ce temps ont-ils connu des sorts différents. En effet, parmi les 12 dossiers introduits au niveau du FOREDEM, 9 ont été approuvés et parmi ces 9 dossiers, 6 ont pu quant même atteindre l'étape de décaissement. Au final, seulement 4 IMF ont pu bénéficier d'un décaissement effectif. Ces résultats traduisent, toute la difficulté que ont les IMF à accéder à ce fonds de refinancement. Les raisons pourraient être imputables d'une part à la BRD et d'autre part aux IMF

Au vue des difficultés liées à l'accès au refinancement par les IMF et à la réalisation de la mission du Fonds, deux préoccupations sont à soulever:

- Quelles sont les raisons du non recours au service du FOREDEM par les IMF?

- Quels sont les préalables à observer tant au niveau du FOREDEM qu'au niveau des IMF pour assurer l'activité de financement en amont et en aval de façon pérenne?

D'où l'importance de la thématique: «Problématique de refinancement des institutions de microfinance au Rwanda: Cas du Fonds de Refinancement et de Développement de la Microfinance (FOREDEM) par la Banque Rwandaise de Développement (BRD) ».

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Le doute est le commencement de la sagesse"   Aristote