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Politique d'octroi de crédit des institutions de microfinance au Cameroun

( Télécharger le fichier original )
par Cyrille ONOMO
ESSEC de l'Université de Douala - DEA en Sciences de Gestion 2004
  

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Gestion du risque client et décision d'offre de crédit dans les institutions de micro finance au Cameroun

Cyrille ONOMO, Doctorant à l'Université de Douala (ESSEC)

BP : 1931 ESSEC Douala, Tél.: (237) 977.31.04, Email : onomocyr@yahoo.fr

Résumé 

Depuis toujours, le prêteur dans son activité de prêt fait face à de nombreux risques parmi lesquels le risque de non remboursement de l'emprunteur. Ce risque est davantage une préoccupation pour un prêteur comme les IMF lorsque son emprunteur évolue dans un environnement aussi exacerbé tel celui du petit entreprenariat camerounais. Ainsi les responsables des IMF en matière d'octroi de crédit aux petits entrepreneurs exigent pour faire face au risque de non remboursement de façon à le réduire que ces derniers dans la gestion quotidienne de leurs entreprises mettent un accent sur une saine gestion de leur trésorerie, s'investissent à construire un important tissu relationnel et une excellente réputation dans les affaires.

Mots clés : Sélection adverse, Alea moral, Modèles d'information, Facteurs contraignants, Institution de micro finance, petit entreprenariat camerounais.

Abstract

It is generally accepted that the moneylender in his lending activity faces many risks among which is that of non repayment. This risk is more of a concern for the moneylender just like for a small finance company when its borrowers operates in an important environment such as the Cameroonian small size entrepreneurship. Thus, small finance house officials with regards to lending to small contractors, and in order to reduce this risk, require that such contractors in the day-to-day running of their companies should stress on a sound management of their accounts, build an important relational knot and an excellent business reputation.

Key words: Adverse selection, Moral hazard, informational model, incentives mechanisms, Microfinance Institution, Cameroonian small size entrepreneurshipINTRODUCTION

La micro finance au Cameroun et dans nombreux pays d'Afrique au sud du Sahara est une importante activité économique. En effet, la crise bancaire et les politiques d'ajustement structurel des années 1980 ont contribué à la baisse des investissements publics dans ces pays. Ces nations s'appuient aujourd'hui sur les micro et petites entreprises du secteur privé pour une véritable relance économique (Dirat, 2002). Face aux difficultés de financement que rencontrent ces unités de production, la micro finance est présentée comme la solution idoine. Elle offre des services et des produits aux populations évoluant pour l'essentiel en marge du système bancaire classique. Grand nombre de ces personnes étant des pauvres, la micro finance est ainsi devenue un mécanisme privilégié pour la lutte contre la pauvreté et de promotion du petit entreprenariat. Plusieurs expériences montrent que la micro finance peut aider les pauvres à augmenter leurs revenus, à créer des entreprises viables...etc. En leur facilitant l'accès à des services financiers, la micro finance joue un rôle important dans la lutte contre les nombreuses dimensions de la pauvreté (Mosley, 1998, Kevane, 2001, Morduch, 2003). Par exemple, les revenus générés par une activité financée par la micro finance non seulement permettent à cette activité de se développer mais ils contribuent également au revenu du ménage, et par la même à la sécurité alimentaire, à l'éducation des enfants, à la prise en charge des soins de santé etc. Ainsi, la micro finance pallie l'un des problèmes économiques les plus importants dans les pays pauvres, à savoir celui du coût élevé et de l'accès difficile au crédit pour une grande majorité des populations. Lors d'une enquête réalisée par la COBAC en 2001, il ressortait que la micro finance dans la sous région Afrique centrale mobilise 26,5 milliards d'épargne et accorde 13,7 milliards de crédit (Wampfler, 2001).

D'après la théorie de l'asymétrie d'information, le prêteur fait face aux risques de l'emprunteur lors d'une opération de crédit. Pour les établissements de micro finance ce risque serait davantage important, surtout dans les contextes africains où il existe une insuffisance voire une absence de données financières sur les micro emprunteurs (Guérin, 2002) et une incertitude exacerbée de l'environnement économique (Bloy, 1994). Il s'avère alors important de savoir quels sont les éléments sur lesquels se fonde la décision d'offre de crédit des responsables des institutions de micro finance face au risque de la clientèle.

L'objet de cet article est de déterminer comment les institutions de micro finance au Cameroun gèrent le risque client lors des opérations de crédit. Vu que la clientèle des IMF est hétérogène, l'étude est portée sur le risque des micro entrepreneurs. Ainsi, après une analyse du risque de l'emprunteur (section I), nous présentons les modèles théoriques d'aide à la prise de décision en situation de risque (section II). Puis nous examinons les données empiriques portant sur la décision d'offre de crédit des IMF camerounaises aux micro entrepreneurs.

I- Le risque de l'emprunteur

Dans leurs travaux de 1976, Jensen et Meckling définissent la relation d'agence comme «un contrat par lequel une ou plusieurs personnes (le principal) engage une autre personne (l'agent) pour exécuter en son nom une tâche quelconque qui implique une délégation d'un certain pouvoir à l'agent ». Parmi ces relations d'agence, les auteurs retiennent la relation de crédit qui lie le prêteur à l'emprunteur car le prêteur délègue à l'emprunteur tout pouvoir de décision sur les fonds prêtés. Il s'agit d'une décision que le prêteur prend à un moment donné et dont le dénouement se fera dans le futur. Pour Markovitz (1990) de telles décisions  sont enclines d'incertitude et de risque. Ce risque n'étant rien d'autre que l'écart qui existerait entre le résultat espéré de l'opération par le prêteur et le résultat obtenu. Il est en partie dû aux asymétries d'informations qui existeraient entre les différents acteurs de la relation de crédit (Leland, 1977). En effet, l'emprunteur connaît mieux ses qualités morales et son projet que le prêteur. Ce sont ces asymétries d'informations entre ces derniers qui conduisent à la sélection adverse et au alea moral qui sont les deux risques auxquels fait face le prêteur.

I.1- La sélection adverse

Dans une relation d'agence, une incertitude auxquelles est confronté le principal est celle de la qualité de la sélection de l'agent (Raimbourg, 1997). Cette incertitude est désignée parle le terme de sélection adverse. Il s'agit de l'opportunisme ex-ante. Cette situation se présente lorsqu'il y a tricherie avant la passation du contrat. Les transactions se réalisent alors sur les mauvais agents (Coriat, 1995 P55).

Stiglitz et weiss (1981) étudient ce phénomène dans la relation de crédit. La sélection adverse désigne pour le prêteur le fait de sélectionner pour le crédit des projets de mauvaise qualité. Ce risque est relatif à l'état de la nature et peut se subdiviser en trois sous-groupes. Le premier groupe concerne les caractéristiques spécifiques du projet. En fait les emprunteurs ont une responsabilité limitée dans la relation de crédit et les prêteurs ne distinguent pas les différents risques attachés à leurs projets. Ainsi le prêteur peut sélectionner pour le crédit un projet dont les caractéristiques ne sont pas les meilleures. Le second sous-groupe concerne le secteur ou plus exactement les débouchés du projet. En ce qui concerne la micro finance, certains projets ne bénéficient pas de crédit tout simplement parce qu'ils sont orientés vers des secteurs pas très appréciés par les établissements de micro finance même s'ils sont de très bonne qualité. C'est le cas de l'artisanat au Cameroun, contrairement aux activités telles le commerce, les services, l'industrie (Onomo, 2004). Le troisième sous-groupe est plutôt associé à l'environnement économique et dans ce cas précis, la réalisation de l'état de la nature est complètement indépendante des actions de l'emprunteur (Anne Joseph, 2004). Dans beaucoup de pays d'Afrique il n'existe pas d'organisme qui analyse les risques environnementaux de façon à permettre aux potentiels prêteurs d'anticiper les fluctuations éventuelles de l'environnement. Ce manque complet d'information sur l'environnement a ainsi pour effet d'accroître le risque perçu de l'environnement économique. Ce dernier sous-groupe de risque échappe à la maîtrise du prêteur qui est plutôt porté à réduire les deux premiers dans sa prise de décision. C'est pourquoi dans une telle situation, son problème est de se faire révéler la vraie information par l'emprunteur potentiel, qui seul connaît la qualité réelle du projet qui doit être attaché à la sollicitation du prêt (Mayoukou, 2002). Cependant, dans le cas des IMF peu sont les micro entrepreneurs qui fournissent des informations sur leurs activités. Lorsque les micro entrepreneurs fourniraient ces informations, il est important de s'assurer que ces dernières sont fiables.

I.2- l'Alea moral

Le risque moral dans un contrat est « une situation dans laquelle un agent peut ne pas respecter ses engagements, et qu'il est impossible ou coûteux pour son partenaire de savoir s'il en a été ainsi ou non » (Coriat, 1995 P56). Il s'agit de l'opportunisme ex-post ou post contractuelle qui est relatif au comportement de l'emprunteur. Il se présente lorsqu'il y a eu tricherie dans la phase d'exécution d'un contrat. Le risque moral est généralement rendu possible par l'incomplétude des contrats. Les premiers travaux en la matière ont porté sur la relation de travail où l'existence d'asymétries d'information entre l'employeur et l'employé entraîne un sous emploi des employés plus élevé que dans une situation où l'information est rendue publique(Grossman, 1981). De façon similaire sur le marché du crédit, le prêteur ne peut pas directement observer le projet choisi par l'emprunteur (Stiglitz, 1983). En plus, le prêteur n'a pas de contrôle complet sur le projet ayant bénéficié du crédit. L'emprunteur peut donc bénéficier d'un crédit pour une affaire et l'utiliser pour en financer une autre. Il peut également l'utiliser pour son propre compte sans que le prêteur ne s'en aperçoive. Le risque moral à cet effet peut se définir comme une situation dans un contrat de crédit où l'emprunteur est capable de prendre des actions avec pour objectif de modifier le rendement du prêteur (Chan, 1985). En ce qui concerne les institutions de micro finance, Mosley et Hulme (1998) estiment que si les micro entrepreneurs ont la possibilité d'emprunter de façon régulière auprès de ces dernières, ils penseront en tirer profit des crédits offerts en développant des comportements opportunistes.

Ces deux problèmes résultant des asymétries d'information que sont le risque adverse et le risque moral se conjuguent pour accentuer le phénomène de risque de défaut de remboursement de l'emprunteur. Dans le milieu du petit entreprenariat africain ces risques sont relativement très importants. Le prêteur est le plus souvent dans l'incapacité de collecter des informations sur les micro entreprises. Cette incapacité résulte de l'inexistence des données comptables sur ces activités (Guérin, op cit), de l'absence de distinction entre gestion familiale et gestion professionnelle (Hernandez, 1996)1(*), de l'incertitude exacerbée de l'environnement (Bloy, op cit). Face à de telles difficultés le prêteur doit mettre en oeuvre des techniques lui permettant de réduire au minimum ces risques lorsqu'il est amené à prendre sa décision d'offre de crédit.

II- les modèles d'aide à la décision d'offre de crédit

Toute décision de crédit implique pour le prêteur une prise de risque. Le défi pour ce dernier d'une part est de se faire révéler la bonne information par l'emprunteur potentiel, qui seul connaît la qualité réelle de son projet. Ce problème trouve l'une de ses solutions dans les modèles de signalisation ou d'information. D'autre part, il est aussi question pour le prêteur de trouver des méthodes devant obliger l'emprunteur à rembourser sa dette même s'il ne veut pas le faire (Ghatak , 1998)2(*). Ces méthodes sont le plus souvent qualifiées de contraignantes.

II.1- Les modèles d'information

Ces modèles ont pour origine les travaux d'Akerlof de 1970 sur les marchés des voitures d'occasion3(*). L'auteur dans cette étude arrive à la conclusion que ces marchés sont caractérisés par une asymétrie d'information entre les contractants et que les acheteurs potentiels sont conduits à ne acheter que les véhicules dont les prix de vente sont bas. Ainsi le propriétaire d'une bonne voiture n'a recourt au marché pour vendre sa voiture que s'il dispose des moyens lui permettant de signaler aux potentiels acheteurs la qualité de son véhicule. S'intéressant au marché du crédit, Downes et Heinkel (1982) définissent les signaux comme « les caractéristiques observables des firmes qui sont directement contrôlables par celles-ci à un moment donné de l'action, et qui donnent des informations sur leurs distributions de cash-flows futurs ». Les signaux les plus usuellement utilisés dans la littérature sont : l'apport personnel en capital du promoteur, le niveau d'endettement, la politique de distribution des dividendes.

· L'apport personnel en capital du promoteur dans son affaire

L'apport personnel en capital désigne la proportion des capitaux d'une entreprise qui est apportée par son promoteur. Les travaux de référence en la matière sont ceux de Leland et Pyle (1977). Pour ces auteurs, le prêteur gagnerait à connaître les caractéristiques véritables de l'emprunteur. Le risque moral empêche le transfert direct des informations entre les participants au marché du crédit. Or sans ce transfert d'informations, le marché est inefficient dans le financement des projets. Les informations sur la qualité des projets peuvent être transférées si les actions de l'emprunteur sont observables. Une de ces actions serait alors la volonté du promoteur de l'entreprise à investir dans son affaire. Cette volonté peut servir de signal de la valeur du projet. Selon Wamba et Tchamambe (2002), les banquiers camerounais exigent que cette proportion soit au moins égal à 40% du montant de l'affaire à réaliser.

Cependant, lors de l'usage de ce signal il importe pour le prêteur de prendre en compte d'une part la préférence du promoteur vis-à-vis du risque, et d'autre part la richesse initiale détenue par ce dernier. Ainsi, sur la base de ce signal, le prêteur peut apprécier la qualité du projet de l'emprunteur et y fonder sa prise de décision d'offre de crédit. Lorsque les coûts de transaction sont suffisamment élevés, le niveau d'endettement tout comme l'apport personnel en capital du promoteur peut servir de signal de la qualité du projet (Leland, op cit).

· Le niveau d'endettement

Dans ces travaux de 1977, Ross4(*) montre que le dirigeant définit le genre d'entreprise qu'il dirige par la structure financière qu'il lui donne. Ainsi la valeur de l'entreprise s'accroît avec le levier financier dans la mesure où l'augmentation de l'endettement entraîne un accroissement de la valeur perçue de l'entreprise. A cet effet, l'augmentation du montant d'endettement ne fait pas qu'accroître le risque de la firme, mais signale aussi une plus grande rentabilité de la firme. Ainsi, les potentiels prêteurs pourraient utiliser le montant des dettes pour distinguer les bonnes firmes des moins bonnes. Le niveau d'endettement dans ce cas traduit le savoir faire et la confiance qu'elle jouit auprès de ses créanciers. Mais il existe un seuil d'endettement correspondant à la valeur la plus élevée de la firme au delà duquel un endettement additionnel aurait pour incidence la baisse de la valeur de la firme (Warner, 1977). Aussi, le niveau d'endettement ne peut servir de signal que dans la mesure où les coûts de transaction seraient élevés. Si ces coûts sont faibles, il devient un signal peu fiable (Leland, op cit).

Outre l'apport personnel en capital du promoteur et le niveau d'endettement de la firme la politique de dividende peut être utilisée comme signal de la qualité de la firme. Cependant, la quasi-totalité des micro entreprises ont pour seul propriétaire leurs promoteurs. La politique de dividende à cet effet n'est pas significative pour ce type d'entreprise. Il y a lieu de considérer plutôt d'autres éléments d'information. Ces informations se subdivisent en deux groupes : les informations économiques d'alerte et les informations bancaires d'alerte (Ngueyen, 2002). Parmi les informations économiques d'alerte, on peut retenir les informations sur la gestion des ressources humaines, l'environnement économique, la stratégie, le déroulement de l'activité....etc. les informations bancaires d'alerte comprennent les mouvements enregistrés sur les comptes bancaires, les utilisations de crédits...etc. Ces informations permettent au prêteur d'identifier les bonnes entreprises. Elles ne garantissent pas pour autant le remboursement des crédits octroyés. A cet effet, de multiples facteurs contraignants doivent être mis en oeuvre avec pour objectif d'obliger l'emprunteur à honorer ses engagements.

II.2 -Les facteurs contraignants

Contrairement aux informations qui portent sur les caractéristiques observables de la firme, les facteurs contraignants sont introduits dans la relation de crédit pour garantir son remboursement de ce dernier. On retient généralement comme facteurs contraignants les garanties, la relation de clientèle et le groupe solidaire.

· Les garanties.

Pour minimiser le risque d'insolvabilité de certains emprunteurs, le prêteur peut exiger au préalable lors de la mise en place d'un crédit la constitution des garanties. Nombreux sont les auteurs qui se sont intéressés à l'introduction de la garantie dans la relation de crédit. Pour Stiglitz et Weiss (1981), la garantie peut être considérée comme un élément permettant au prêteur de faire face à un excès de demande de crédit. Pour ces auteurs, un accroissement de la valeur de la garantie exigée entraîne dans une opération de crédit un accroissement du coût supporté par l'emprunteur ainsi qu'une baisse de son profit. Néanmoins, si l'accroissement du montant exigé de la garantie permet de sécuriser le crédit, il est important de noter qu'il est la cause des anti-sélections. Ainsi seuls les emprunteurs ayant des projets dont le risque est élevé sollicitent des prêts. Ces résultats peuvent être nuancés. Pour Bester (1985,1987), les emprunteurs avec une faible probabilité de faillite peuvent accepter un accroissement de la garantie. La qualité de l'emprunteur est à cet effet positivement reliée à l'acceptation du montant de la garantie (Chan, 1985, 1987).

La garantie améliore l'estimation que le prêteur se fait des revenus escomptés de l'opération de crédit lorsqu'il y a une asymétrie d'information. La garantie a un effet dissuasif qui limite l'aléa moral. Pour être efficace, la garantie doit nécessairement avoir un montant supérieur à celui du crédit demandé.

· La relation de clientèle

Il s'agit d'une relation de long terme qui peut s'établir dans le temps entre deux partenaires à l'échange. Cette relation procède de l'observation du comportement de l'autre au cours des périodes et se fonde sur son respect des engagements antérieurs et sur la confiance existant entre les parties contractantes. Cette relation peut s'établir à partir de deux types de contrat : les contrats implicites et les contrats explicites.

Les contrats implicites sont des contrats dont les termes ne sont pas clairement définis. Ils ont été étudiés premièrement dans la relation de travail. Dans son aticle de 1981, Holmstron montre que dans un contrat de travail où le salaire de l'employé diffère de sa production marginale, il peut apparaître un déséquilibre à court terme. L'équilibre n'est obtenu que dans le long terme suite à la mise en oeuvre d'un contrat implicite. Dans leurs travaux de 1983, Stiglitz et Weiss s'intéressant au marché du crédit arrivent à la conclusion que les emprunteurs qui remboursent leurs dettes sont généralement assurés de crédits additionnels dans leurs contrats avec les prêteurs. De même, la longévité de la relation de clientèle est positivement reliée à la décision d'offre de crédit.5(*) L'emprunteur ayant établi une telle relation bénéficie de trois principaux avantages : un coût de crédit faible, des garanties personnelles qui sont des alternatives au garanties matérielles, des prêts dont les termes sont révisés au cours de la durée du crédit (Bodenhorn, 2003). Cependant le non respect des termes d'un tel contrat peut entraîner la perte de réputation de la partie coupable. La réputation constitue ainsi un moyen obligeant les partenaires à l'échange à honorer à leurs engagements.

Contrairement aux contrats implicites, les contrats explicites sont des contrats dont les termes sont clairement définis et spécifiés. Ils prennent en compte des dispositions relatives aux sanctions auxquelles s'exposent les emprunteurs en cas de non respect des termes du contrat. Si le prêteur ne peut observer le projet choisi par l'emprunteur, il connaît par contre comment les termes du contrat peuvent affecter son comportement. Ainsi une augmentation du taux d'intérêt lors des crédits futurs suite au non respect des clauses présentes est une mesure intéressante (Stiglitz, op cit). L'application des sanctions constitue donc une mesure incitative pour l'emprunteur. Dans le cas du petit entreprenariat africain où la disponibilité du crédit est un facteur important de survie et de croissance, cette menace pourrait avoir un effet significatif sur le comportement des entrepreneurs.

II.2.3 - Le groupe solidaire

Le rôle essentiel de tout intermédiaire financier est de produire de l'information. Cependant la production des informations sur des agents relativement pauvres et évoluant pour l'essentiel en communauté est une tâche périlleuse et très coûteuse. Dans une telle situation, le prêteur peut recourir à l'intermédiation médiatisée par le groupe6(*). Il s'agit d'un système à la frontière des techniques de financement formelles et informelles (Mayoukou, 2002). Les différents modèles développés sur les techniques de financement de groupe s'intéressent au rôle du groupe dans la mise en place des actions coordonnées en réponse au contrat établi avec le prêteur, à la sélection que réalise le groupe en mobilisant des connaissances antérieures que les membres ont vis-à-vis des autres avant la constitution des groupes, et aux incitations que susciter la responsabilité conjointe des membres du groupe afin d'influencer la volonté de chacun à rembourser le prêt obtenu. Contrairement au prêt individuel, le prêt de groupe se caractérise par le fait que le groupe entier est défaillant lorsqu'un seul de ses membres est défaillant. Le profit qu'un membre tire du prêt affecte celui du groupe. C'est pourquoi les autres membres vont prendre des dispositions pour sanctionner leurs partenaires qui leur imposent de supporter des pertes. Ces sanctions se présentent généralement sous forme de pénalités sociales. Ces pénalités résultent du fait que les individus qui ont contribué au remboursement du prêt perdent la face lorsque leur partenaire choisit de ne pas rembourser alors qu'il est capable de le faire et qu'en fin de compte, le groupe est déclaré défaillant. Ces pénalités prennent des formes différentes. Les membres du groupe peuvent réprimander celui qui leur aurait causé un désagrément. Le groupe peut réduire sa coopération dans le futur avec le membre défaillant. Ils peuvent aussi rapporter son comportement à l'ensemble de la communauté ce qui augment davantage la répression. Cette répression peut consister à la perte de la réputation et aller jusqu'à l'exclusion de la vie communautaire (Besley, 1995). Ces sanctions s'opèrent avec un coût relativement faible lorsque les membres du groupe se connaissent tous. Lorsque le transfert, le partage complet des informations n'est pas réalisé, le groupe peut faire l'objet de sélection adverse (Laffont, 2000). Dans les pays en voie de développement, cette technique comparativement au prêt individuel réalise des taux élevés de remboursement dans le milieu des petits entrepreneurs.

A coté des différents mécanismes d'informations et ou contraignants visant à réduire les principaux risques que présentent les emprunteurs et auxquels sont exposés les prêteurs, on évoque aussi le capital-risque comme une importante alternative. En micro finance, le capital risque est présenté comme un mécanisme qui rapproche davantage le prêteur de l'activité des petits entrepreneurs. En effet, le risque de l'investissement est très élevé pour cette catégorie d'agents économiques et la participation au risque est partagée entre l'institution de micro finance et ces derniers. Zoom micro finance dans son numéro de décembre 2004 se proposait d'analyser ce nouvel instrument en présentant l'expérience de deux fonds de capital-risque en Bolivie : le Programme de Développement Rural (PDR) et le Programme d'Investissements dans les Entreprises (PIE). Il en ressort de cette analyse que cet instrument réalise des résultats bien positifs en matière de financement des petites unités de production.

III - Canevas et Résultats de la recherche

Toute recherche se réalise au moyen d'une méthode. Dans ce paragraphe relatif à l'étude empirique de la décision d'offre de crédit des IMF camerounaises aux micro entrepreneurs, nous allons d'une part présenter le canevas de recherche, et d'autre part présenter et interpréter les résultats obtenus.

III.1 - Canevas de recherche

Notre étude porte sur les déterminants de la décision d'offre de crédit micro financière aux petits entrepreneurs. En guise de canevas de recherche, il est question dans ce travail de définir les variables et les unités d `analyse, de décrire les outils statistiques utilisés.

· Les variables de l'analyse

Pour mieux apprécier la décision d'offre de crédit micro financière aux petits entrepreneurs, nous avons mené des entretiens exploratoires auprès des responsables de crédits de ces firmes et des experts de la micro finance. Ces entretiens nous ont permis de retenir les variables suivantes pour l'analyse :

NEF : Niveau d'engagement du petit entrepreneur auprès de ses fournisseurs. NET : Niveau d'engagement du petit entrepreneur auprès des tiers. NEI : Niveau d'engagement du petit entrepreneur auprès de l'IMF concerné. APP : L'apport personnel en capital du petit entrepreneur dans son affaire. FEE : Fréquence des dépôts du petit entrepreneur. VEE: Valeur des dépôts du petit entrepreneur. FSE : Fréquence des retraits du petit entrepreneur. VSE :Valeur des retraits du petit entrepreneur. CRM : Capacité de remboursement du petit entrepreneur. PRI : Paiement régulier des impôts et taxes. VHA : Valeur des hypothèques apportées par le petit entrepreneur. VNA : Valeur des nantissements apportés par le petit entrepreneur. VCA : Valeur des cautionnements apportés par le petit entrepreneur. DRC : Durée de la relation de clientèle. RRP : Régularité dans le remboursement des prêts antérieurs. AGS : Appartenance à un groupe solidaire

· Les unités d'analyse

La population de notre enquête est composée des IMF du Cameroun. Il s'agit plus précisément des responsables des crédits de ces structures. La micro finance au Cameroun est une activité formelle. Pour la réalisation de cette étude nous nous sommes intéressés exclusivement aux établissements agrées du secteur. Cependant toutes ces dernières n'ont pas été retenues. Nous avons fait prévaloir dans le choix le critère d'ancienneté. Ainsi seules les firmes ayant au moins deux ans d'age ont été sélectionnées. La taille de notre échantillon est de 73 et sur ces institutions, seules 52 ont répondu à notre questionnaire.

Sur ces 52 établissements, 16 soit 30,8% sont des mutuelles, 34 soit 65,4% sont des Micro banques, 2 soit 3,8% sont des établissements à volet crédit. Des institutions de l'échantillon, 6 soit 11,5% ont un capital social de moins de 25 millions de FCFA, 6 également ont un capital social compris entre 25 et 50 millions de FCFA, et 40 soit 77% ont un capital social de plus de 50 millions de FCFA.

Pour la mise en relief des déterminants de la décision d'offre de crédit micro financière aux petits entrepreneurs, nous avons retenu une analyse multidimensionnelle en l'occurrence l'AFC. Cette analyse est réalisée avec pour objectif de résumer l'information apportée par un nombre important de variables mais également de ressortir parmi ces variables celles qui apparaissent comme les plus déterminantes.

III.2 - Les déterminants de la décision d'octroi de crédit micro financière aux petits entrepreneurs camerounais

Les résultats obtenus de l'analyse factorielle par correspondance sont consignés dans les tableaux suivants :

Tableau I : Variance expliquée totale

composantes

Valeurs propres initiales

Sommes des carrés chargés

total

% de la variance

% cumulés

total

% de la variance

% cumulés

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

11

12

13

14

15

16

5,393

1,851

1,554

1,303

0,930

0,915

0,817

0,720

0,623

0,522

0,357

0,324

0,264

0,183

0,134

0,110

33,705

11,567

9,713

8,143

5,815

5,718

5,106

4,502

3,892

3,262

2,232

2,028

1,647

1,144

0,836

0,690

33,705

45,272

54,985

63,129

68,944

74,662

79,767

84,270

88,162

91,424

93,656

95,684

97,331

98,475

99,310

100,00

5,393

1,851

1,554

1,303

33,705

11,567

9,713

8,143

33,705

45,272

54,985

63,129

Méthode d'extraction : analyse en composante

On observe que seuls les quatre premiers axes ont des valeurs propres supérieures à 1. Ces quatre axes sont alors retenus comme des composantes principales de notre analyse. Ces composantes principales totalisent une inertie de 63,129%. Ces quatre axes expliquent la décision d'octroi de crédit micro financière avec une perte de 36,871% d'informations. La matrice des corrélations entre les variables et les axes est donnée par le tableau suivant.

Tableau II : Matrice des composantes

 

composantes

1

2

3

4

Capacité de remboursement

Apport personnel en capital

Paiement régulier des taxes

Engagement auprès des fournisseurs

Engagement auprès des tiers

Engagement auprès de l'IMF

Fréquence des dépôts

Valeur des dépôts

Fréquence des retraits

Valeur des retraits

Valeur des nantissements

Valeur des hypothèques

Valeur des cautionnements

Durée de la relation de clientèle

Remboursement régulier des prêts

Appartenance à un groupe

0,620

0,431

0,565

0,584

0,662

0,699

0,566

0,763

0,498

0,729

0,553

0,623

0,453

0,498

0,567

0,288

0,105

0 ,119

0,335

-0,061

0,012

0,398

-0,256

-0,523

-0,388

-0,328

-0,434

-0,213

0,400

0,248

0,538

0,443

0,135

0,498

-0,240

0,612

0,541

-0,101

0,026

-0,111

-0,158

-0,410

0,214

-0,353

-0,321

-0,019

-0,163

0,214

0,079

0,340

-0,126

-0,070

-0,222

-0,011

-0,097

-0,067

-0,327

-0,342

0,425

0,286

0,299

0,446

-0,027

-0,567

Méthode d'extraction : analyse en composante

De ce tableau il ressort que la première composante principale peut être interprétée comme Valeur des mouvements d'encaisses du compte du petit entrepreneur. Ceci est confirmé par la matrice des corrélations où les variables valeur des dépôts et valeur des retraits sont celles qui sont les plus corrélées avec l'axe 1. Si l'on appelle R le coefficient de corrélation on a bien : RVEE : 0,763, RVSE : 0,729. D'après ce résultat, il est évident que dans leurs décisions d'octroi de crédit aux petits entrepreneurs, les responsables des IMF mettent un accent sur les valeurs des mouvements d'encaisse de leurs comptes. Ces deux variables ont une incidence certaine sur le niveau d'engagement de ce dernier auprès de l'IMF. Un accroissement des dépôts entraînerait une baisse du niveau d'engagement du petit entrepreneur auprès de l'IMF, alors qu'un accroissement des retraits produirait plutôt l'effet contraire. Ceci est justifié par le coefficient de corrélation entre ce niveau d'engagement et l'axe 1 (RNEI : 0,699). L'usage de ces variables nécessite un suivi de la situation du compte du petit emprunteur. Cet usage engendre également des coûts relatifs à l'informatisation du système.

La seconde composante principale peut être interprétée comme l'importance du capital confiance du petit entrepreneur. Il s'agit de la confiance qu'elle inspire à l'IMF à travers sa régularité dans le remboursement des prêts antérieurs et son appartenance à un groupe solidaire. Cela se traduit par les coefficients de corrélation de ces deux variables avec l'axe 2 : RRRP : 0,538, RAGS : 0,443. Ces résultats révèlent que la régularité dans le remboursement des prêts antérieurs et l'appartenance du petit entrepreneur à un groupe solidaire sont des éléments significatifs de la décision d'offre de crédit des responsables des IMF. Ce capital confiance est davantage conforté par la présence des tiers qui acceptent se présenter comme caution de son emprunt. Le coefficient de corrélation entre la valeur des cautionnements apportés et l'axe 2 le confirme (RVCA : 0,4).

Le niveau d'engagement du petit entrepreneur auprès des fournisseurs est corrélé avec la troisième composante principale (RNEF : 0, 612). Cet axe peut être interprété comme le niveau d'engagement du petit entrepreneur auprès de ses fournisseurs. Cela montre que l'attention des responsables des IMF peut s'orienter vers des petits entrepreneurs dont la dette fournisseurs est la plus faible possible. Pour utiliser cette variable, l'IMF doit supporter un certain nombre de coûts. Ces coûts sont relatifs à la recherche des informations. Les petits entrepreneurs au Cameroun évoluant dans une sorte d'économie souterraine, la capture complète des informations sur ces agents est une tache très périlleuse et les coûts y afférents sont importants. Même lorsque l'IMF capturerait cette information il y a des coûts de vérification que cette dernière engendre.

La variable durée de la relation de clientèle est corrélée avec la quatrième composante principale (RDRC : 0,446). Cette composante principale peut s'assimiler à la durée de la relation de clientèle entre le petit entrepreneur et l'IMF. Cela montre qu'une relation de clientèle est une condition au préalable pour bénéficier des crédits auprès des IMF.

CONCLUSION

Depuis toujours, le prêteur dans son activité de prêt fait face à de nombreux risques parmi lesquels le risque de non remboursement. Ce risque est davantage une préoccupation pour le prêteur comme les IMF lorsque son emprunteur évolue dans un environnement aussi exacerbé tel celui du petit entreprenariat camerounais. Ainsi les responsables des IMF en matière d'octroi de crédit aux petits entrepreneurs exigent pour faire face à ce risque de façon à le réduire que ces derniers dans la gestion quotidienne de leurs entreprises mettent un accent sur une saine gestion de leur trésorerie, s'investissent à se construire un important tissu relationnel et une excellente réputation dans les affaires. Cependant la prise en compte de ces différents éléments demande de la part de ces institutions de supporter un certain nombre de coûts.

Cependant, l'usage de ces résultats demande la prise en compte des limites de cette étude. Une étude sur l'ensemble des IMF auraient peut être amélioré la qualité des résultats ; en effet au Cameroun la majorité des IMF ne sont agrées. Le secteur camerounais de la micro finance n'étant pas homogène, une analyse par type d'IMF aurait permis de déceler des différences qui existeraient entre ces établissements en matière d'octroi de crédit. Néanmoins, cette étude peut constituer une sérieuse base de réflexion sur les recherches futures, notamment celles portant sur la gestion des risques des clients particuliers, ou sur les techniques de collecte des ressources distribuées sous forme de crédit.

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* 1 Ces écrits de Hernandez sont repris par Guérin dans sa communication de 2002 sur les systèmes de micro finance et la gestion de l'information : médiation, détournement, et appropriation de l'information.

* 2 Ghatak etGuinnane sont repris par Laffont et Nguessan dans leur article de 2000 paru dans le World Development.

* 3 Une bonne analyse des travaux d'Akerlof est faite par par Raimbourg 1997

* 4 Une bonne analyse des travaux de Ross est effectuée par Henri Wamba dans son article sur « l'information financière et la politique d'offre de crédit bancaire aux PME : Cas du Cameroun »

* 5 Ces écrits sont de Cole mais repris par Bodenhorn dans son article de 2003

* 6Il s'agit des écrits de Diamond, repris par Mayoukou 2002






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