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L'attitude des états de la CEMAC face au conflit de Bakassi et ses effets sur l'institution

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par Sali Aliyou
Université de Dschand - D E A  2008
  

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Paragraphe II : L'ineffectivité du COPAX

Sous l'initiative du Cameroun, le COPAX a été créée le 25 février 1999 lors de la réunion des chefs d'Etats réunis à Yaoundé dans le cadre du Comité consultatif permanent des Nations Unies sur les questions de sécurité en Afrique Centrale. Ensuite, lors de leur sommet tenu à Malabo le 26 juin 1999, les Etats ont décidé d'intégrer le COPAX à la CEEAC193(*). Le COPAX est donc l'organe de concertation politique et militaire des Etats membres de la CEEAC, chargé de la promotion, du maintien et de la consolidation de la paix et de la sécurité194(*).

Le COPAX est devenu l'organe spécial de gestion des problèmes de paix et de sécurité dans la CEMAC195(*). Il est prévu dans le cadre de cet organe, la création d'une force multinationale en attente en Afrique Centrale (FOMAC). Comme cette dernière force, le COPAX depuis sa création, est resté ineffectif jusqu'à nos jours. Cette ineffectivité résulte d'un manque de volonté politique (A) et des difficultés opérationnelles (B).

A- Le manque de volonté politique dans la mise en oeuvre du COPAX.

Depuis sa naissance, le COPAX est demeuré totalement non fonctionnel. Ceci à cause de l'égoïsme des dirigeants de la sous région qui préfèrent engager des médiations solitaires au détriment du collectif196(*). A la création du COPAX, il existait déjà des divergences profondes entre les Etats de l'Afrique Centrale à propos de l'ordre sécuritaire et du leadership en Afrique Centrale. Ces désaccords ont existé tout d'abord entre Yaoundé et Libreville d'une part, et d'autre part entre Yaoundé, Luanda, Kampala et Kigali ensuite197(*).

D'abord entre Yaoundé et Libreville, il y a une opposition de stratégies. Le président gabonais ayant déjà conforté sa prééminence sur le plan sécuritaire régional à travers le mécanisme d'alerte rapide basé à Libreville s'est montré réticent au projet camerounais de création du COPAX. Il s'est également opposé au projet du Cameroun qui militait pour un COPAX autonome quoique coopératif avec la CEEAC. En outre, entre le Cameroun et le Gabon existent de fortes divergences sur le pays d'accueil du COPAX198(*).

Ensuite entre Yaoundé et les autres capitales, le désaccord était profond et durable. En effet, certains Etats étaient opposés à l'idée de l'indépendance du COPAX. Pour eux, il n'est pas question de créer un autre organe sous régional ayant une structure administrative différente mais il faut faire du COPAX le secrétariat technique du mécanisme d'alerte rapide qui existait déjà199(*) . Par ailleurs plusieurs Etats n'avaient pas répondu présents aux assises des 25 et 26 février 1999200(*).

C'est dire que le COPAX a émergé dans un contexte politique peu propice qui était à coup sûr le premier obstacle à son opérationnalisation201(*).

* 193 Le protocole intégrant la COPAX à la CEEAC a été signé le 24 février 2000 lors du sommet extraordinaire de Malabo.

* 194 Le COPAX est appuyé par le mécanisme d'Alerte Rapide de l'Afrique centrale (MARAC) chargé du renseignement, la force multinationale (FOMAC), la Commission de Défense et de sécurité (CDS), chargée des questions administratives, techniques, logistiques et de l'évaluation des besoins des opérations de maintien de la paix et par le Pacte d'Assistance Mutuelle (PAM).

* 195 Cameroun Tribune du 22 mai 2008 p.3.

* 196 Moyé Bongyu (G), Op.Cit, p. 46.

* 197 Il faut aussi noter les désaccords entre Yaoundé et les autres capitales africaines et occidentales.

* 198 Chouala (Y.A),   Désordre et ordre dans l'Afrique Centrale actuelle : démocratisation, conflictualisation et transaction géostratégiques régionales thèse, IRIC, Yaoundé, octobre 1996 p. 386.

* 199 Mmwana (S), « Peace and security in Central Africa », African journal of political science » cité par Chouala (Y.A), Ibidem.

* 200 L'Angola, le Rwanda et le président Congolais Denis Sassou Nguesso s'étant fait représenter.

* 201 Ibid p.387.

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"Il faudrait pour le bonheur des états que les philosophes fussent roi ou que les rois fussent philosophes"   Platon