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Dynamique entrepreneuriale en territoire de Lubero

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par January KASEREKA KOMBI
Université catholique du Graben - Licence 2008
  

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I.3.6. Eléments de motivations et de compétences entrepreneuriales.

Avant toute chose, il faut comprendre ce qui a conduit à la décision d'entreprendre, c'est-à-dire repérer les éléments et les contextes ayant « socialisé » l'individu pour l'entrepreneuriat.

Les chercheurs s'interrogeront par exemple, sur les facteurs ayant conduit le candidat à la création de l'entreprise à passer à l'acte en explorant ses intentions, ses motivations et les contextes par lesquels il est passé et recelant quelques explications de la décision d'entreprendre.

Verstraete et Saporta63(*) ont cherché à mettre les caractéristiques individuelles favorables à l'entrepreneuriat. Ils ont écarté les facteurs tels que la chance ou la santé pourtant déterminants dans certains projets. Ainsi, ils ont présenté douze éléments constitutifs d'un bilan de motivations et de compétences entrepreneuriales qui sont :

1. La vision : c'est un aspect crucial de l'entrepreneuriat. Les véritables entrepreneurs ont cette capacité à se forger une vision de leur affaire, vision qu'ils vont tenter de concrétiser. L'un des pôles de cette vision, réfère à la connaissance que l'entrepreneur a de ses forces et faiblesses.

2. L'engagement, la persévérance et la détermination : ces auteurs comparent dans leur ouvrage, la création d'entreprise à un parcours du combattant. Comment passer ces épreuves et résoudre ces problèmes sans ténacité, sans persévérance et sans une forte détermination ? Si le temps consacré au projet peut être relatif au tout début du processus (créateur salarié devant fournir 35 heures de son temps à son employeur, étudiant ne devant pas négliger l'obtention de son diplôme), il s'avère vite nécessaire de s'engager totalement.

3. La capacité à conduire l'organisation et l'équipe vers le futur souhaité : l'entrepreneur doit présenter des qualités de leadership. Le leader est celui sachant justement guider les autres, qu'il aura acquis à sa cause, vers l'atteinte des buts et objectifs. Cette qualité est nécessaire pour l'entrepreneur, la conduite de l'organisation doit être orientée vers la croissance.

4. Une focalisation sur les opportunités d'affaires : avant de se préoccuper des ressources, de la stratégie et de la configuration organisationnelle nécessaire à la réalisation de celle-ci, tout entrepreneur a détecté ou construit une opportunité d'affaires, et ses actions, ses buts et ses objectifs sont orientés vers l'exploitation de cette opportunité. (Cfr. paradigme d'opportunités).

5. Le sens de l'initiative, la responsabilité et l'intégrité : prendre l'initiative de créer une entreprise responsabilise personnellement l'entrepreneur. Sa responsabilité est engagée vis-à-vis de toutes les parties prenantes qu'il aura convaincues, au premier chef desquels sa famille, puis les salariés, les actionnaires, les prêteurs de capitaux, etc. Une affaire en démarrage pose toujours une question d'éthique et adopter le comportement afférent constitue une ligne de conduite pour les salariés. Il en résulte un gage d'intégrité apprécié par les partenaires. L'entité créée n'ayant pas toujours une histoire accessible, ces partenaires parient sur un entrepreneur en qui ils peuvent avoir confiance.

6. La tolérance à l'ambiguïté, la confiance et l'optimiste : l'ambiguïté est inhérente au phénomène entrepreneurial. Rien n'est écrit par avance et les surprises sont inévitables. L'avenir est par essence incertain, indéterminable ou inconnu. La confiance, d'abord en soi et l'optimisme permettent de tolérer l'ambiguïté, mais il subsiste toujours des espaces incontrôlables ou inconnus. Donald Kuratko et Richard Hodgtts64(*) évoquent également la « tolérance pour les erreurs », c'est-à-dire la capacité à apprendre à partir des erreurs commises, lesquelles constituent de véritables expériences sur lesquelles on peut capitaliser par la suite.

7. La promptitude à décider et la capacité d'improvisation : l'incertitude place le créateur face à des situations nécessitant une prise de décision rapide. C'est surtout le cas dans les environnements de haute-technologie où la compétition internationale exige une innovation permanente. Les environnements turbulents sont mieux investis par les entrepreneurs et les configurations organisationnelles où l'improvisation est exploitée pour faire face à des circonstances changeantes. Improviser, c'est maîtriser les rythmes temporels, c'est chorégraphier l'organisation pour ne pas subir la cadence imposée par les événements et pour donner le rythme voulu aux changements souhaités. Mais pour improviser, il convient de posséder des informations en quantité suffisante et de savoir en tirer des connaissances utiles. La capacité d'improvisation est moins inaccessible qu'il n'y paraît. Elle peut appeler le sens pratique autant que le sens managérial. L'expérience y joue pour beaucoup. L'improvisation n'est pas forcement opposée à la planification.

8. La perception et l'estimation des risques : sans assimiler l'entrepreneur à un calculateur, le rapport qu'il entretient avec le risque est à la base de théories économiques aujourd'hui largement diffusées. Malgré cela, les études sur l'attitude des individus, et en particulier des entrepreneurs, face au risque fournissent des résultats contradictoires. Pratiquement, il est en général reconnu qu'un entrepreneur sait s'engager personnellement là où d'autres ne s'y risqueraient pas. De plus, il semble capable plus que d'autres d'identifier les opportunités à exploiter, mais ce constat est le plus souvent fait a posteriori, lorsque l'observateur étudie un parcours réussi. Les entrepreneurs se trompent aussi parfois, avec pour conséquence une répartition du risque sur l'ensemble des parties prenantes qui ont cru à leur projet...

9. Une forte capacité de travail et la résistance au stress : le phénomène entrepreneurial est consommateur d'énergie. L'observation du terrain confirme ainsi la proposition théorique selon laquelle le processus entrepreneurial démarre par une accumulation d'énergie, qui sera ensuite dépensée pour attirer les différentes ressources dont les créateurs ont besoin pour faire décoller leur entreprise. La pratique du sport, des exercices de relaxation et, si possible, une vie familiale équilibrée par une disponibilité régulière à défaut d'être fréquente, la rencontre avec des amis sortant du cadre professionnel, apportent une énergie nouvelle. Ces dérivatifs au travail permettent également de résister au stress, ou pire, au burn-out (surmenage)...

10. La créativité : cette capacité est essentielle dans le processus entrepreneurial, c'est-à-dire dès l'idée d'exploiter une opportunité ou de créer une entreprise (certains créateurs expriment leur désir de créer avant même d'avoir l'idée). La créativité se révèle et s'apprend par des méthodes aujourd'hui éprouvées. Elle est à la base de tout processus d'innovation.

11. La capacité à convaincre et à communiquer : l'exercice de conviction est permanent. Il faut convaincre les possesseurs de ressources d'adhérer au projet d'entreprendre en apportant leur concours. Il faut aussi convaincre les salariés de travailler, les financeurs de prêter, les fournisseurs de livrer, les clients d'acheter, etc. L'échange de valeur place l'entrepreneur en perpétuelle position de négociateur, et ses qualités en termes de communication s'avèrent importantes.

12. Le souhait d'indépendance : l'indépendance est très relative et ne correspond pas à la liberté. Un salarié peut être moins dépendant de son employeur qu'un créateur d'un client ....

Malgré ces qualités (atouts) l'entrepreneur oeuvre dans un environnement turbulent où il est confronté à certaines contraintes.

* 63 Verstraete T, Saporta B. (2006), création d'entreprise et entrepreneuriat, Editions de l'ADREG, janvier, p 287-292 [en ligne], [ref- du 20 mars 2009 ] disponible sur www. Adreg. Net.

* 64 Kuratko. D. , et Hodgetts R. , cité par Verstraete T. et Saporta B. , Op. Cit, p. 290.

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