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Les expériences de coopération dans les communes de Ouahigouya, Tanghin Dassouri et Ziniaré

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par Abdoul Azise SODORE
Université de Ouagadoudou/Département de Géographie - Maà®trise 2008
  

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III-2 Les insuffisances

La volonté affichée par les acteurs de coopération décentralisée de subvenir aux besoins des populations est réelle. Nonobstant cela, les diverses pratiques qui en découlent sont affectées souvent de faiblesses.

La faible implication des populations, des organisations de la société civile et la collaboration assez limitée avec les services déconcentrés de l'Etat sont une véritable insuffisance dans certains jumelages. Cela découle de l'absence de réelle stratégie d'information, de communication et de sensibilisation sur les enjeux de la coopération décentralisée et ses contributions en termes d'appui au développement.

De même, de nombreuses actions ne sont pas inscrites dans des programmes cohérents et de ce fait leurs impacts demeurent limités. C'est pourquoi, il est nécessaire de créer une synergie entre les interventions sur un même territoire.

Une autre limite réside dans la faible capacité de suivi des actions sur le terrain aussi bien par les Comités Locaux de Jumelage que les collectivités territoriales burkinabé. Quant aux partenaires du Nord, seuls quelques partenariats emploient de gros moyens pour des suivi-évaluations à cause des programmes dans lesquels ils se sont engagés. Ce défaut de contrôle est souvent à la base de l'échec de certains projets. Pour y remédier toutes les activités entreprises doivent comporter un volet suivi-évaluation. Ceci permettra d'éviter des blocages, voire des détournements de fonds pendant l'exécution.

Il existe également des contraintes dans l'organisation des échanges. Les flux de voyages sont le plus souvent dirigés vers le Sud, les financements venant en quasi-totalité du Nord. Souvent les coûts très élevés de ces déplacements pouvaient être utilisés à des fins de réalisations d'infrastructures ou de points d'eau.

Le financement des projets est également sujet à des difficultés. La recherche de fonds étant effectuée essentiellement par les acteurs du Nord ; ce faisant, elle met ces derniers en position de force lors des négociations. C'est pourquoi il est important pour les collectivités territoriales burkinabé de ne pas laisser la recherche des ressources à la seule charge de leurs jumelles. C'est ainsi que la réciprocité et la complémentarité pourront être une réalité dans les échanges.

IV- Les domaines d'intervention de la coopération décentralisée

Dans le but d'améliorer les conditions de vie des populations du Sud et de faire de l'éducation au développement au Nord, la coopération décentralisée s'investit dans plusieurs domaines. A cet effet, la santé et l'éducation sont des domaines privilégiés des jumelages. En outre, l'hydraulique et le soutien aux activités économiques constituent des domaines pour lesquels un appui conséquent est accordé. D'autres volets non moins importants tels l'environnement, l'agriculture et l'élevage, la formation, l'assainissement et le cadastre sont financés dans le cadre de certains partenariats.

De l'avis des services administratifs sur nos sites d'études, ces interventions permettent de pallier les insuffisances de l'Etat. Quant aux populations, elles trouvent que

celles-ci sont en phase avec leurs besoins en ce qu'elles permettent un tant soit peu de réduire quelques-uns de leurs problèmes.

Il faut cependant souligner que l'exécution de l'ensemble de ces actions dans les collectivités territoriales doit se baser sur les outils de planification que sont le Plan Communal de Développement et le Schéma Régional d'Aménagement du Territoire. C'est en cela que l'on pourrait pérenniser les investissements.

A cet effet, on retrouve de nombreux acteurs dans le domaine de la coopération décentralisée, aussi bien dans les pays du Nord que dans ceux du Sud. Ainsi au Nord il y a les collectivités, les associations, des institutions, les ONG, etc.

Au Burkina Faso, il y a d'après la CONACOD (2003) :

- le Comité National de Jumelage (CNJ) qui est un organe de conseil et d'appui technique et les comités locaux de jumelage;

- la Direction de la coopération décentralisée du Ministère de l'Administration Territoriale et de la Décentralisation;

- la Commission Nationale de la Coopération Décentralisée (CONACOD), chargée de la tenue à jour de l'état de la coopération décentralisée, de l'élaboration des programmes de formation des acteurs locaux, de l'harmonisation des méthodes d'intervention;

- des collectivités à travers des élus locaux qui ont en charge la maîtrise d'ouvrage du développement des communes;

- les agents de collectivités territoriales et des services déconcentrés;

- la société civile (associations, groupements, Organisations Non Gouvernementales).

Si pendant longtemps les CLJ sont restés les instruments privilégiés par lesquels les acteurs mettaient en oeuvre les actions de coopération décentralisée, aujourd'hui avec la décentralisation et l'approche développement local, les conseillers municipaux et des opérateurs de mise en oeuvre ont pris une part prépondérante. Ces derniers sont des bureaux d'étude et des Cellules d'Appui Technique (CAT). A cela il faut ajouter des comités de pilotage municipaux ou provinciaux en fonction de l'échelle d'exécution des partenariats.

Les concepts de la coopération décentralisée offrent de belles perspectives à des partenariats qui se fixent pour ambition de faire des bénéficiaires de projets ou de programmes des acteurs de leur développement. Aujourd'hui la coopération décentralisée, basée sur des échanges de territoire à territoire implique aussi bien des collectivités

territoriales que des acteurs de la société civile. De nombreuses expériences de coopération existent de nos jours au Burkina Faso.

DEUXIEME PARTIE :

LES EXPERIENCES DE COOPERATION

DECENTRALISEE

L'examen des partenariats de coopération décentralisée entre collectivités burkinabé et celles du Nord révèle des pratiques diversifiées et multiformes se différenciant par leur approche, leur vision, leur philosophie de coopération, leurs modalités de mise en place. Cette partie comporte deux chapitres : le premier traite des expériences de coopération décentralisée dans trois communes échantillon et le second en fait une synthèse analytique.

CHAPITRE III : DES APPROCHES DIFFERENTES DE COOPERATION DECENTRALISEE

La présentation des trois expériences de coopération décentralisée met l'accent sur les stratégies d'intervention, les réalisations et le point de vue des acteurs rencontrés.

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