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Détermination des espèces dans la succession de Terminalia Superba et de leurs impacts sur le bananier: cas du système sylvobananier dans la réserve de biosphère de Luki-Mayumbe (rd.congo)

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par pathy kibungu kembelo
Université de Kinshasa - Ingénieur agronome en gestion des ressources naturelles (faune et flore) 2008
  

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    DEDICACE

    A vous mes parents :

    Papa Oscar KIBUNGU KEMBELO et Maman Bernadette BASOSILA, pour tant d'aide, d'estime et de peine supportés sans fatigue jusqu'au bout de mes études, grâce à votre éducation, je suis devenu ce que je suis aujourd'hui, je ne saurai vous exprimer la profondeur de mes sentiments.

    A vous mes frères et soeurs,

    en témoignage de la confiance que vous n'avez jamais cessé de faire à mon endroit.

    A vous tous qui m'aimez tant,

    pour vos encouragements tout au long de la réalisation de ce travail.

    A ma très chère Olga TSHIELA,

    Je dédie ce travail.

    AVANT- PROPOS

    Au terme du cycle de formation d'ingénieur agronome, nous éprouvons un réel plaisir de présenter un travail, fruit de nos efforts et de rendre hommage à tous ceux qui ont contribué d'une manière ou d'une autre, de près ou de loin à notre formation intellectuelle.

    La tâche n'aurait pas été facile sans le concours et la collaboration dont nous avons bénéficié. C'est ainsi que nos remerciements s'adressent en première instance à notre Directeur, le professeur Joseph KATANGA KABALEVI qui a dirigé ce travail.

    Nous remercions également le professeur Jean LEJOLY et l'assistant Papy NGE pour leur rigueur, leurs suggestions et discussions éclairantes.

    Nous ne pouvons oublier de remercier sincèrement tous les professeurs et assistants de l'Université de Kinshasa en général et à ceux de la faculté des Sciences Agronomiques en particulier dont les enseignements ont été à l'image de leur renom.

    Notre gratitude va également à l'endroit de la FAO et à REAFOR, pour leur contribution apportée à la réalisation de ce travail. C'est avec plaisir que nous les remercions pour leur aimable assistance, pour avoir bien voulu prendre en charge le coût des recherches sur terrain et l'intérêt qu'ils ont porté à cette étude.

    Nous exprimons notre reconnaissance A la WWF Luki, au Jardin Botanique de Kisantu et à la station INERA Luki pour leur assistance logistique, morale, bibliographique et matérielle manifestée à notre égard.

    Nous exprimons notre admiration aux amis et compagnons : Bauwens Sébastien de la faculté universitaire de Gembloux, Nlandu Panzu, Dakin et Nsunda avec qui nous avons passé des bons moments à Luki.

    Nous ne saurons passer sous silence tous les oncles et les tantes. Que tous ce monde trouve ici notre amour fraternel que nous avons pour eux.

    A toutes et à tous, nous vous disons grand merci.

    TABLE DES MATIERES

    DEDICACE I

    AVANT- PROPOS II

    TABLE DES MATIERES III

    INDEX DES TABLEAUX ET FIGURES IV

    INTRODUCTION 1

    CHAPITRE PREMIER : REVUE DE LA LITTERATURE 3

    1.1. SYSTÈME SYLVO-BANANIER DANS LA RÉSERVE DE LUKI 3

    1.1.1. Historique 3

    1.1.2. Description de l'aménagement 4

    1.1.3. Principe des contrats sylvo-bananiers 5

    1.1.4. Résultats obtenus 7

    1.2. L'ESPÈCE TERMINALIA SUPERBA ENGLER ET DIELS 7

    1.2.1. Classification systématique 7

    1.2.2. Particularités botaniques 7

    1.2.3. Caractéristiques écologiques et floristiques des peuplements à Terminalia superba et leur localisation en RDC. 8

    1.3. QUELQUES CONSIDÉRATIONS SUR LE BANANIER 12

    1.3.1. Exigences écologiques 12

    1.3.2. Situation de la culture et de la production en RD Congo 13

    CHAPITRE DEUXIÈME : INVESTIGATIONS 14

    2.1. OBJECTIFS 14

    2.2. MILIEU 14

    2.3. MÉTHODE 16

    2.3.1. Inventaire floristique 16

    2.3.2. Caractérisation des bananiers 16

    2.3.3. Analyse des sols 18

    CHAPITRE TROISIÈME : RESULTATS ET DISCUSSIONS 19

    3.1. RÉSULTATS DE L'INVENTAIRE FLORISTIQUE 19

    3.1.1. RÉSULTATS DE L'INVENTAIRE DES BLOCS ABANDONNÉS DE T.SUPERBA. 19

    3.1.2. RÉSULTATS DE L'INVENTAIRE DES 8 PARCELLES DES BLOCS OÙ T.SUPERBA EST EN REMPLACEMENT PAR D'AUTRES ESSENCES. 20

    3.1.3. DÉTERMINATION DES ESPÈCES CONSTITUANT LA SUCCESSION DE T.SUPERBA. 21

    3.2. RÉSULTATS DE L'ANALYSE DES SOLS 21

    3.3. CARACTÉRISATION DES BANANIERS 22

    CONCLUSION ET RECOMMANDATION 26

    BIBLIOGRAPHIE 27

    ANNEXES 29

    INDEX DES TABLEAUX ET FIGURES

    Index des tableaux

    Tableau 1. Résultats des espèces caractéristiques dans les blocs abandonnés de T.superba et leur famille respective---------------------------------------19

    Tableau 2. Résultats des espèces caractéristiques dans les blocs où T.superba a été remplacée par d'autres espèces et leur famille respective----------20

    Tableau 3. Caractéristiques physiques et chimiques des sols composites (0-25 cm) -------------------------------------------------------------------------------------21

    Tableau 4. Caractérisation des paramètres végétatifs et pomologiques des bananiers -----------------------------------------------------------------------------22

    Tableau 5. Résultats de l'inventaire des 6 carrés des blocs à T.superba abandonnés -------------------------------------------------------------------------29

    Tableau 6. Résultats de l'inventaire floristique des 8 parcelles des blocs où T.superba a été remplacée par d'autres espèces --------------------------31

    Index des figures

    Figure1. Schéma de l'écartement des premières plantations sylvo-bananières de la Réserve de biosphère de Luki---------------------------------------------5

    Figure 2. Distribution du Terminalia superba et T.ivorensis-------------------------10

    Figure 3. Province du Bas-Congo et ses districts---------------------------------------16

    Figure 4. Relation entre la hauteur et la circonférence des stipes-----------------28

    Figure 5a. Relation entre la circonférence au collet du stipe et paramètres pomologiques --------------------------------------------------------------------24

    Figure 5b. Relation entre la hauteur de stipe et les paramètres pomologiques--- ---------------------------------------------------------------------------------------26

    NTRODUCTION

    Il ya exactement 60 ans qu'un aménagement sylvicole avec l'espèce Terminalia superba a été réalisé à Luki en vue d'assurer la présence de cette essence très exploitée dans la forêt du Mayumbe et d'en augmenter les superficies exploitables. Cet aménagement avait porté sur environ 4.300 hectares sur lesquels l'espèce Terminalia superba a été plantée en intercalaire dans les plantations de bananiers, principalement de Gros Michel, que les colons belges développaient dans cette partie du Bas-Congo. On a ainsi parlé de la méthode sylvo-bananier qu'on s'est efforcé d'ailleurs de vulgariser dans d'autres régions du monde.

    Cette pratique a été une innovation à la fois technique et sociale dans ce milieu. Elle visait l'association de l'activité agricole des populations avec les pratiques forestières en introduisant dans les champs des paysans les essences forestières, dans le cas ici principalement Terminalia superba. Il est vraisemblable que la présence de Terminalia superba dans les plantations ait donnée des avantages aux bananiers en terme de fertilité de sol et de productivité.

    Malheureusement, il se fait que depuis le départ des colons belges à l'occasion de l'indépendance du pays en 1960, la situation s'est détériorée. Les blocs entiers de sylvo-bananiers ont été laissés à l'abandon, à la merci des scieurs de long et des producteurs de charbon de bois. Des nouvelles espèces ont poussé là où on a coupé Terminalia superba. Ainsi on aperçoit entre les bananiers diverses espèces telles que Musanga cecropioides, Ricinodendron heudelotii, Sterculia tragacantha, Ficus mucuso, Lannea welwitschii, Pycnantus angolensis, Ceiba pentandra, Celtis durandii, Holoptelea grandis, Myrianthus arboreus, Canarium schweinfurthii.

    En voyant cette nouvelle végétation dans ces blocs, nous nous sommes demandé si elle se situe dans la succession naturelle de Terminalia superba et si elle apporte les mêmes avantages au bananier.

    Ces interrogations ont motivé la réalisation de la présente étude dont les objectifs sont :

    · Déterminer grâce à un inventaire floristique, les espèces dans la succession de la végétation à T.superba;

    · Etudier le comportement et la productivité des bananiers ;

    · Ressortir l'influence de la végétation à Terminalia et celle des espèces d'arbres substituées à Terminalia superba dans les blocs abandonnés.

    Notre travail est divisé en trois chapitres, hormis l'introduction :

    - le premier traite de la revue de la littérature ;

    - le deuxième décrit les investigations menées  et ;

    - le troisième présente les résultats et discussions.

    Le travail se termine par des conclusions et recommandations.

    Chapitre premier : REVUE DE LA LITTERATURE

    1.1. Système sylvo-bananier dans la réserve de Luki

    1.1.1. Historique

    Les débuts des systèmes sylvo-bananiers dans le Bas-Congo remontent à la fin des années 1940. La colonie statut de la RDC à cette époque, s'est retrouvée dans une période d'intense exploitation forestière pour résoudre à une demande en bois. Parmi les essences préférées il y'avait Terminalia superba qui a représenté dans les années 1950, près de 70 % de bois exportés (WILTEN, 1955). Il faut dire aussi que le Bas-Congo disposait à cette époque d'importants peuplements de Limba (T.superba) particulièrement dans la forêt de Mayumbe et que les exploitations de bois qu'on y trouvait représentaient près de 90 % du total de la colonie (HUMBLET, 1946). On ne peut pas omettre la proximité des ports maritimes, atout majeur pour les exportations.

    C'est au regard de l'importance économique que les grumes prenaient et dans le souci d'assurer la pérennité de l'exportation et des volumes importants que des projets de reboisement et d'essai sylvicoles ont été démarrés dans la région du bas fleuve. C'est dans ce contexte qu'on avait aménagé 22 blocs à Luki. Selon WAGEMANS (1961), dans les essais sylvicoles on a utilisé surtout T.superba mais également Chlorophora excelsa et Entandrophragma angolense. C'est principalement dans les bananeraies des colons que ces essais ont été menés. A leur départ en 1960, les plantations ont été cédées aux métayers locaux qui poursuivirent la récolte des bananes «  gros michel » (DELAUNOY et al, 2007) et à plusieurs endroits, les gens reprirent l'entretient des bananeraies ou l'installation des nouvelles plantations sous Limba. Quelques variétés de plantain furent également introduites dans ces parcelles. Suite à cette appropriation actuellement on trouve toujours le système sylvo-bananier dans le Mayumbe fonctionnel soixante ans après sa mise en place.

    Aujourd'hui, on trouve encore par endroits des bananiers sous couverture de Limbas et par endroits sous la couverture d'autres essences : Musanga cecropioides, Ricinidendron heudelotii, Sterculia tragacantha, Militia exelsa, Quassia undulata, Entandrophragma angolense, Ficus mucuso, Lannea welwitschii, Albizia gumifera, Pycnanthus angolensis, Xanthoxylum gilletii, Ceiba pentandra, Croton oxypetalum, Myrianthus arboreus, Nesogordonia leplaei, Psedospondias microcarpa, Funtumia africana, Canarium schweinfurthii, Cussonia arborea, Celtis soyauxii, Celtis durandii, etc.

    1.1.2. Description de l'aménagement

    Au sein de la réserve de Luki, 14 blocs (UB1-UB14), soit un total d'environ 15.326 hectares ont été choisis pour la réalisation des travaux d'uniformisation par le bas (UB). Parmi ces blocs, seuls 8 blocs (UB1-UB8), soit environ 7.500 hectares ont été consacrés et/ou soumis à l'application de la méthode sylvo-bananier.

    C'est à partir de 1948 que les colons à qui l'INEAC a octroyé des terres commencèrent à planter les Limbas en intercalaire, une année ou deux années après la plantation des bananiers Gros michel. Les Limbas étaient transplantés des pépinières quand ils avaient atteint 1 à 1, 50 m de hauteur (HUMBLET, 1946).

    L'écartement demandé dans les premiers blocs de sylvo-bananier (UB1-UB5), dont le site à l'étude fait partie, était de 4 m X 4 m pour le bananier, soient 625 bulbes à l'hectare. Les Limbas quant à eux étaient mis en place à écartement de 8 m X 12 m, faisant 104 Limbas à l'hectare.

    D'autres écartements ont été essayés par la suite dans d'autres blocs sylvo-bananiers de la réserve :

    · 4 m X 16 m pour une partie du bloc 4 (76 hectares) ;

    · 4 m X 12 m pour les blocs UB6-UB8.

    La figure1 ci- dessus présente le schéma de l'écartement des premières plantations sylvo-bananier de la Réserve de biosphère de Luki.

    Figure1: Schéma de l'écartement des premières plantations sylvo-bananier de la Réserve de biosphère de Luki (WAGEMANS, 1961)

    Les blocs d'uniformisation par le bas sont des blocs ayant subi des méthodes de régénération artificielle d'essences précieuses. L'essence privilégiée était le Limba. Les méthodes de régénération choisies pour cette essence au Mayumbe étaient la méthode en layons et la méthode sylvo-bananier (WILTEN, 1955). La méthode en layons consiste à ouvrir la forêt à traiter en dégageant latéralement des layons parallèles dans lesquels seront introduites les essences d'intérêt (HUMBLET, 1946). C'est une méthode extensive visant à enrichir la forêt.

    Les blocs d'uniformisation par le haut sont des blocs dans lesquels on a pratiqué la conversion des futaies d'âges multiple en futaie tendant vers la régularité, c'est-à-dire la réduction des écarts d'âges entre les limites supérieures et inférieures d'exploitabilité par la mise en lumière des classes de recrutement les mieux représentées (DONIS, 1951).

    1.1.3. Principe des contrats sylvo-bananiers

    La régénération de la forêt de la réserve reposait sur des contrats. Ces derniers faisaient l'objet d'une convention d'occupation enregistrée à l'office national du territoire dans lequel se situent les terrains. Cette convention stipule que l'INERA met à disposition du colon un bloc d'environ 500 ha de terrain forestier situé dans la réserve forestière et cette occupation est soumise aux conditions reprises dans un cahier de charge annexé à la convention.

    Les principales conditions de ce cahier de charge sont les suivantes :

    - Le colon s'engage à planter dans le bloc loué, et endéans les cinq ans les bananiers sur des terrains convenant à cette culture ;

    - Il s'engage à faire une plantation intercalaire de Terminalia superba;

    - Il s'engage à payer le droit de location pour le terrain, tandis que l'entièreté de la production bananière lui revient ;

    - Lors de l'abattage préliminaire à la plantation de bananiers, le planteur peut récupérer le bois coupé et le vendre à son profit personnel en payant les redevances forestières réglementaires à l'Etat. Il lui est interdit de couper les essences précieuses d'un diamètre inférieur à 40 cm.

    Après cinq années de production bananière, le coupon annuel retourne à l'INEAC qui fait constater la reprise, si le nombre des plants de Limba présents répond aux clauses du contrat. Si ces conditions ne sont pas remplies, une amende de 2.000 francs belge (WAGEMANS, 1961) par hectare est prévue.

    1.1.4. Résultats obtenus

    Sur l'ensemble de l'étendue prévue pour appliquer le système sylvo-bananier soit, 7.500 hectares, la surface plantée en association Limba/bananier à la fin de 1958 a été de 4.300 hectares (WAGEMANS, 1961).

    Dans les blocs sylvo-bananiers, on obtint en fin de révolution, sur les 104 Limbas plantés à l'hectare, une cinquantaine de sujets de 7 m3 à 8 m3, soit environ 350 à 400 m3 par hectare comme produit final (WAGEMANS, 1961).

    D'après une étude menée par VANDENPUT (1981) dans le Bas-Congo dans les plantations des bananiers Gros michel à ciel ouvert et sous Limba, on observe un rendement de 12 t/ha/an pour les bananiers Gros michel à ciel ouvert  et 3 t/ha/an pour le bananier Gros michel sous Limba.

    Selon le même auteur, une culture pure en milieu traditionnel produirait environ 15 t/ha/an et 3 à 7 t/ha/an en culture mélangée. Par contre en culture industrielle, le rendement idéal moyen pourrait atteindre et même dépasser 40 t/ha/an lorsque les meilleures conditions sont réunies et que la densité est élevée.

    1.2. L'espèce Terminalia superba Engler et Diels

    1.2.1. Classification systématique

    L'espèce Terminalia superba du nom commercial Limba appartient à la famille des Combretaceae. Cette famille compte environ 18 genres renfermant environ 450 espèces dont à peu près 200 sont du genre Terminalia. Le nom latin vient du fait que les feuilles sont groupées en touffes à l'extrémité des rameaux (GROULEZ et WOOD, 1984).

    1.2.2. Particularités botaniques

    L'espèce Terminalia superba est un arbre qui atteint 30 à 40 m de haut, à cime étagée et à contreforts ailés s'élevant à 3-5 m de haut (PAUWELS, 1993). Son fût est régulier, très droit et à faible décroissance. Le diamètre au dessus de l'empattement varie en général de 60 cm à 120 cm, sans dépasser 150 cm. La décroissance du diamètre du fût est très régulière et atteint 10 à 12 mm par mètre. Le fût, pour des arbres adultes (30-40 m de haut), peut avoir 20 à 30 m de longueur sans branches. Ainsi, selon que le diamètre est à 60 cm, on peut obtenir 5,6 m3 à 8,5 m3 par fût ou plus de 15 m3, voire 20 m3 par arbre si le diamètre est de 1 m et plus. La biomasse foliacée par individus de 30 à 40 m de haut est d'environs 70 Kg de poids frais et 25 à 30 Kg de poids sec. Planté à 104 arbres par hectare, l'apport en biomasse foliacée dans les blocs sylvo-bananiers est donc à estimer autour de 7 tonnes par hectare.

    1.2.3. Caractéristiques écologiques et floristiques des peuplements à Terminalia superba et leur localisation en RDC.

    Selon GROULEZ et WOOD (1984), le Limba est une espèce africaine, endémique, des forêts ombrophiles, semi-sempervirentes appartenant à la région phytogéographique guinéenne. Les peuplements à Terminalia superba se développent préférentiellement sous une pluviométrie annuelle supérieure à 1500 mm et une saison sèche inférieure à 4 mois. Dans la zone de distribution naturelle du Limba, la température moyenne mensuelle est comprise entre 20 et 28°C. Le Terminalia superba est une espèce héliophile. On le trouve majoritairement entre 150 et 280 m d'altitude, dans des vallées, des pentes de l'ordre de 0,5 à 50 %, des sommets des collines et des bas des pentes. Il préfère des sols alluvionnaires riches et frais, se ressuyant bien, aussi des sols rouges ou rouges violacés développés sur des amphibolites et même on le retrouve sur des sols sableux, sablo-argileux bruns ou brun jaune, à pH acide avec un taux élevé de matières organiques. C'est dans ces milieux qu'il atteint son de développement maximum.

    La composition floristique des peuplements des Limbas est riche et diversifiée. Elle comporte au total, selon LUBINI (1997) 140 espèces appartenant à 46 familles dont les plus représentées sont les familles de l'ordre Leguminosales, les familles Euphorbiaceae, Annonaceae, Rubiaceae, Moraceae et Ebenaceae.

    L'espèce T.superba occupe naturellement une aire très vaste depuis la Sierra Leone et la Guinée jusqu'au Mayumbe en R.D.Congo et le Cabinda en Angola. L'aire s'étend vers l'Est le long de la frontière entre la R.D.Congo et la république centrafricaine, puis descend le long du système fluvial Oubangui-Congo dans l'hémisphère Sud pour rejoindre le Mayumbe en République du Congo, en R.D.Congo et au Nord ouest de l'Angola (Figure 2). Tout au Sud, l'aire du Limba se disloque en îlots dispersés jusqu'à une limite méridionale qui est estimé à 12° de latitude Sud.

    En R.D.Congo, les peuplements de T.superba se répartissent en deux zones d'importance inégale et de composition floristique légèrement différente.

    Dans la zone septentrionale, T.superba constitue avec Triplochyton scleroxylon des peuplements mélangés de forêts secondaires d'étendue relativement réduite dans l'entre Mobayi- Yakoma, le long de l'Ubangi et dans le bassin de la Ngiri (LUBINI, 1997).

    Dans la zone méridionale, les peuplements de T.superba occupent d'importantes étendues dans tout le Mayumbe, non seulement de la RD Congo, mais également angolais, congolais et même gabonais.

    Les associations végétales comprenant le Limba sont variées de par l'étendue de l'aire de répartition de cette espèce. Néanmoins, deux grands types d'association semblent se distinguer :

    · dans l'hémisphère Nord, Terminalia superba se rencontre le plus souvent en association avec Triplochyton scleroxylon K. Schum (Ayous). D'autres essences sont associées (Celtis spp., Sterculia spp...), mais varient selon la région.

    · Dans l'hémisphère Sud, dans la partie de l'aire naturelle couvrant le Sud de la république populaire du Congo, l'extrême Nord-Ouest de la R.D.Congo et l'Angola, il n'y a pas de Triplochyton. Le limba se trouve là en compagnie de Ricinodendron heudelotii, Staudtia stipitata, Petersianthus macrocarpus, Xanthoxylum macrophylla, Fagara heitzii, Celtis spp., Gambeya spp., Desbordesia glaucescen, Oxystigma oxyphyllum, Entandrophragma angolense, Dacryodes pubescens et D. heterotrycha, Gossweilerodendron balsamiferum, Scorodophloeus zenkeri, Xylopia spp.

    Bien entendu, en raison de son tempérament, le Limba se trouve très souvent associé à d'autres espèces de lumière colonisatrices telles que Pycnanthus angolensis ou encore Musanga cecropioides. D'une façon générale, l'abondance locale de peuplements de Limba adultes est l'indice d'un remaniement ancien de la forêt et la caractéristique d'une forêt secondaire vieille.

    Sur la figure 2 nous retraçons la distribution de T.superba.

    Figure 2 : Distribution du Terminalia superba et T.ivorensis (source : GROULEZ et WOOD, 1984).

    Les peuplements de Terminalia abritent vraisemblablement une faune riche et diversifiée. Dans le peuplement de la réserve de Luki, ANGOBOY (2006) et PENDJET et al (1992) rapportent :

    · 38 espèces de mammifères dont huit espèces de rongeur, excepté les Muridae (rats), parmi lesquelles Cricetomys emini (cricetomes de forêt), Tryonomys swinderianus (grand aulacode), Atherurus africana (athérure), six Chiroptères, un Hyracoide (Dendrohyrax arboreus), deux pholidotes, des pangolins (Manis spp et Uromanis tetractyla), sept artiodactyles dont le Cephalophus spp (cephalophes), Tragelopus spekei et T.scriptus, Potamochoerus porcus (potamochère), sept carnivores (Genetta spp, Civetticus civetta, Nandinia binotata, Mangouste, etc.) et six primates (Peridictus potto, Galago demidovi et Cercopithecus spp, etc.). Dans ces mêmes travaux certaines espèces d'oiseaux appartenant aux familles de Psittacida (Psitacus erithacus et Poicephalus cristata) et des Phasianidae (Gallus gallus et Numida meleagris) ;

    · Plusieurs espèces ichtyologiques notamment les Cyprinidae (Barbus holotaenia, B. chrystyi, Garra ornata, Opsariduim christyi, etc.), claridae (Clarias sp) et Cichlidae (Oreochromis niloticus) ;

    · 7 espèces herpétologiques dont Python reguis, Bitis gabonica et B. nasicornis, Varanus exanthematicus, et Kinixys spp.

    Le Limba demeure l'une des plus importantes sources de bois d'oeuvre commercial. Dans les années 1950, le bois de Limba avait représenté près de70 % de bois exporté. Entre 1983 et 1986, le Limba a été la 8ème essence exploitée en RDC. Il est fort apprécié en menuiserie, en charpenterie et pour la production de charbon de bois surtout dans le Mayumbe où cette activité prend de plus en plus d'ampleur et contribue intensément à l'extermination de cette essence. On peut soutenir que la plantation des limbas en sylvo-bananier peut favoriser cette production de charbon, importante opportunité de recettes pour la population, sans que l'espèce soit menacée.

    Sur le plan agroforestier, le Limba est une espèce de reboisement par excellence. Il régénère abondamment dans les zones d'anciennes cultures. Sa croissance est généralement très rapide : 0,5 à 3 cm par an d'accroissement en diamètre, à hauteur d'homme, et 0,5 et 3 m par an d'accroissement en hauteur selon les conditions écologiques.

    Dans le système sylvo-bananier qui fait l'objet de notre étude, on reconnaît un certain nombre d'avantages que T.superba apporte au bananier. Selon REVERSAT et TSHIBINDA (1988) et DAGBA (1994), la litière du Limba apporte annuellement au bananier 6 à 7 tonnes de matière organique par hectare. Comme le turn-over des éléments minéraux est rapide, selon les mêmes auteurs, le bananier sous Limba bénéficie d'un apport plus important que le bananier à ciel ouvert. De même le Limba entretient un taux d'humidité atmosphérique et d'humidité du sol qui favorisent l'alimentation hydrique du bananier et ainsi son développement et sa productivité.

    1.3. Quelques considérations sur le bananier

    1.3.1. Exigences écologiques

    Le bananier est une plante tropicale héliophile aimant les climats chauds et humides. Le besoin en température du bananier se situe entre 15 et 32° C, avec un optimum à 28 ° C et un minimum à 12°C. En dessous de 24°C la croissance se ralenti pour s'arrêter complètement vers 12°C. Une température plus élevée produit des brûlures sur le feuillage.

    On estime les besoins de lumière du bananier à 2000 à 2400 heures pour son bon développement (DAGBA, 1993). Les fortes luminosités, surtout associées aux températures élevées, accroissent les besoins en eau. Une insolation forte provoque des brûlures sur les feuilles et les fruits. Une lumière insuffisante, du fait de l'ombrage ou de la nébulosité a plusieurs effets sur le bananier. Les investigations menées par ISRAELI et al. (1995), CHAMPION (1963) et EKSTEIN et al (1997), montrent qu'une lumière insuffisante diminue le taux d'émergence des feuilles, la surface des feuilles, la hauteur et la circonférence des stipes et par conséquent le poids du régime. De même elle entraine l'allongement du cycle végétatif et la taille des rejets.

    Les besoins en eau sont élevés et constants. Une pluviosité mensuelle de 100 à 150 mm est plus propice. La résistance à la sécheresse du bananier n'est pas très grande à cause de son incapacité de lutter efficacement contre sa transpiration (CHAMPION, 1963). Avec son feuillage large, la transpiration est importante et nécessite pour cela d'importantes quantités d'eau. Déjà c'est par simple turgescence, c'est-à-dire par l'abondance d'eau dans les tissus, que le faux tronc se tient dressé.

    Les sols riches en humus et en matières minérales permettent les meilleures récoltes. La structure doit permettre aux parties souterraines de se développer sans difficultés. Le sol doit avoir une bonne aération grâce à une bonne structure et une bonne porosité. Le bananier a des grands besoins en azote (1 à 2 %) et plus encore en potassium (1 méq/100 g). Le sol doit avoir une capacité d'échange minimum de 5 méq pour 100g. Le pH optimum est de l'ordre de 6 à 7,5 (VANDENPUT, 1981).

    Le vent est un facteur de grande importance. Ses effets provoquent une transpiration anormale, une lacération plus ou moins importante des feuilles et une chute du bananier par la cassure du stipe ou par son déracinement (STOVER et SIMMONDS, 1987). Les vents secs aggravent les déficits hydriques. Les lacérations des feuilles réduisent la surface photosynthétique utile et donc aussi affecte la production qui peut être réduite jusqu'à 20 % du potentiel si on ajoute aussi le déficit hydrique occasionné par l'augmentation de la transpiration.

    1.3.2. Situation de la culture et de la production en RD Congo

    En RD Congo, la banane occupe 30 % des terres cultivées et est la deuxième culture vivrière après le manioc (MINITERE DE L'AGRICULTURE DE LA RD CONGO, 2008). On rencontre les cultures des bananiers dans toutes les provinces, soit en culture traditionnelle souvent associé au manioc, aux taros, au riz, etc., soit en culture extensive dont la production est destinée à l'exportation. Pour les cultures intensives, c'est essentiellement dans le Bas Congo qu'elles avaient été initiées du fait de la proximité de l'océan Atlantique. On n'a pas pu les développer suffisamment pour les promouvoir dans le pays car l'indépendance était survenue et les cultures ont été abandonnées. Les variétés les plus cultivées sont le Gros michel et la banane plantain. Les provinces de l'Equateur, la Province Orientale, du Sud-Kivu, du Nord-Kivu et du Bas-Congo sont celles où la banane est la plus cultivée. Le rendement en banane plantain et en banane dessert de toutes ces provinces est presque semblable, de 3.8 t/ha/an (BAKELANA et MANKANGIDILA, 1996).

    Plusieurs études ont été réalisées sur la banane Gros michel et la banane plantain notamment dans le Bas-Congo au Mayumbe, dans la réserve de Luki. Les études les plus récentes sont celles de DELAUNOY et al. (2007) et BAUWENS, (2008). Selon DELAUNAUY et al (2007), le rendement moyen varie entre 4,8 et 6, 3 t/ha/an pour la banane Gros michel et entre 3,6 et 5,7 t/ha/an pour la banane plantain. Selon BAUWENS (2008), il est de 2,9 t/ha/an pour la banane gros michel. Cette différence des résultats s'explique du fait que les résultats du premier auteur étaient basés sur les dires des paysans et ceux du deuxième auteur étaient basés et sur les observations direct sur terrain.

    Chapitre deuxième : INVESTIGATIONS

    2.1. Objectifs

    Parmi les objectifs à atteindre dans ce travail figure entre autre :

    · Déterminer grâce à un inventaire floristique, les espèces dans la succession de la végétation à T.superba;

    · étudier le comportement et la productivité des bananiers en condition agroforestière;

    · ressortir l'influence de la végétation à Terminalia superba et de celle des autres espèces d'arbres substituées à T.superba dans les blocs abandonnés.

    2.2. Milieu

    Nos investigations ont été menées dans la réserve de la biosphère de Luki du 01 mars au 22 mai 2008. Cette réserve se situe dans la province du Bas-Congo, à 120 km environ à l'Est de la cote Atlantique et à 30km de la ville portuaire de Boma et est accessible directement par l'axe routier Matadi-Boma qui la traverse. Cela fait environ 500 Km de Kinshasa.

    La réserve de Luki est l'une des trois principales réserves de biosphère de la République Démocratique du Congo. Elle s'étend aux confins de trois territoires administratifs suivants :

    · le secteur Patu dans le territoire de Lukula, où l'on trouve une grande partie de la réserve, notamment le Nord-ouest, l'Ouest, le Sud-ouest et l'air centrale ;

    · le secteur Bundi dans le territoire de Seke-banza où se localise la partie septentrionale et le nord de la réserve ;

    · le secteur Boma-Bundi dans le territoire de Moanda où s'étendent l'est et le Sud-est de la réserve.

    La figure 3 indique l'emplacement de la réserve de Luki dans la province du Bas-Congo (point jaune).

    Figure 3 : province du Bas-Congo et ses districts. (Source : BAUWENS, 2008)

    Le climat qui prévaut dans le milieu de nos investigations appartient au type Aw5 de la classification de Köppen. Il est influencé par le courant marin froid de Bengwela et les alizés de Sud-est qui rencontrent au dessus de la réserve un écran de végétation peu humide empêchant ainsi des précipitations abondantes. Ce courant marin froid de Bengwela est responsable des petites pluies de saison sèche connue localement sous le nom de « masala » (KAPA et al, 1987).

    Il existe deux saisons, l'une pluvieuse s'étalant entre la deuxième moitié d'Octobre et la première moitié de Mai, l'autre sèche couvrant la période entre la seconde moitié de Mai et la première moitié d'Octobre. La saison des pluies est entrecoupée par une courte période de sécheresse relative, d'ailleurs peu marquée, entre Décembre et Janvier. La saison sèche dure 5 mois et se caractérise par une légère baisse de température et de fréquents brouillards matinaux ou brumes qui compensent le déficit en eau du sol.

    Les sols qu'on rencontre dans ce milieu sont catégorisés sur base de leur texture comme suit :

    Ø sols avec un taux d'argile (0-20 um) de 1 à 5% et une fraction sableuse de 95% ;

    Ø sols ayant un taux d'argile compris entre 5 et 10 % et une fraction sableuse variant entre 88 et 90% ;

    Ø sols contenant 10 à 26% d'argile et 74 à89% de sable.

    Les principales caractéristiques chimiques de ces sols sont l'acidité élevée, le taux de matière organique de 3,3 à 12,6 % dans l'horizon humifère et le rapport C/N supérieur à 10 (LUBINI, 1997).

    2.3. Méthode

    Nos investigations se sont déroulées en 3 étapes : inventaire floristique, caractérisation des bananiers et analyse des sols.

    2.3.1. Inventaire floristique

    Pour étudier la composition floristique dans des plantations abandonnées de T.superba, nous avons choisis deux blocs. Le premier bloc de 7 ha et le second de 2 ha. Au sein de ces blocs, nous avons quadrillé des carrés de 1 ha, 7 dans le premier bloc et deux dans le deuxième. L'inventaire floristique a été fait dans 4 carrés sur les 7 du premier bloc et dans tous les carrés du deuxième bloc. Cet inventaire a consisté à identifier avec l'aide d'un botaniste, toutes les espèces d'arbres de diamètre à hauteur de poitrine supérieur à 10 cm. Nous avons considéré dans les conditions de notre relevé, que les espèces présentes dans 5 à 6 carrés comme étant les plus caractéristiques du peuplement à T.superba. La liste de ces espèces caractéristiques a été confrontée à celle des espèces caractéristiques inventoriée de la même manière dans les blocs envahis par des essences après la coupe de T.superba. Il a s'agit dans ce dernier cas des espèces présentes dans 6 à 8 parcelles.

    2.3.2. Caractérisation des bananiers

    Pour mieux étudier le comportement et la productivité des bananiers dans les endroits où T.superba a été coupée et succédée par d'autres espèces, et de ressortir l'influence de ces espèces sur les bananiers, nous avons caractérisé certains paramètres végétatifs et pomologiques qui déterminent la productivité des bananiers. Il s'agit respectivement de la hauteur et de la circonférence au collet de stipe et, du poids de régime, du nombre de mains et de doigts de régime.

    Nous avons à cet effet délimité les parcelles comme ceci :

    - 4 parcelles de 1 ha avec T.superba en intercalaire des bananiers que nous avons considéré comme T;

    - 4 parcelles de 1 ha avec des essences ayant succédé à T.superba en intercalaire des bananiers que nous avons considéré comme T1. Les espèces rencontrées dans ces endroits sont listées au tableau 4 en annexe.

    - 1 parcelle de 1 ha avec des bananiers à ciel ouvert que nous avons considéré comme témoin T0.

    Dans ces parcelles, nous avons ciblé un certain nombre de pieds pour procéder aux observations sur le bananier. Ce nombre était respectivement de :

    - 17 pieds (17,5 %) des bananiers à ciel ouvert ;

    - 30 pieds (30,9 %) des bananiers en intercalaire sous T.superba en raison de 8 pieds observés dans les 2 premières parcelles et 7 pieds dans les 2 dernières parcelles ;

    - 50 pieds (50,6 %) des bananiers en intercalaire sous les espèces ayant succédé à T.superba en raison de 15 pieds observés dans la première parcelle, 7 pieds pour la deuxième parcelle, 22 pieds pour la troisième parcelle et 6 pieds pour la dernière parcelle.

    Nous avons observé ces paramètres uniquement sur des bananiers portant des régimes matures. La hauteur et la circonférence au collet ont été respectivement prélevées à l'aide de la chevillière suédoise et du galon forestier. Les régimes ont été pesés à l'aide d'un peson aussitôt après leur coupe, suivie du comptage du nombre de mains et des doigts. Nous avons également ressortit les différentes relations intéressantes qui existent entre certains paramètres (circonférence au collet et hauteur de stipe, la circonférence et la hauteur de stipe avec le poids de régime, le nombre de mains et de doigts de régime).

    Nous avons utilisé la régression linéaire simple pour analyser ces différentes relations. A cette occasion, nous avons utilisé le coefficient de détermination (R2) et le P value comme critère d'appréciation du model et le digramme à dispersion pour illustrer l'équation de la régression.

    2.3.3. Analyse des sols

    Pour l'analyse des sols, nous avons prélevé des échantillons composites de sol arable (top soil) en raison de 1 échantillon, selon que le bananier est sous limba (T1), selon que bananier est sous les espèces ayant succédé au limba (T2) et selon que le bananier est à ciel ouvert (T0).

    Nous avons réalisé ces prélèvements sur un quadrillage de 25 m de maille de la parcelle jusqu'à une profondeur de 25 cm. Nous avons envoyé ces échantillons (250 grammes/échantillon) au centre provincial et de la ruralité à la Hulpe (Belgique) pour des analyses granulométriques et chimiques :

    - Teneur en argile ;

    - Teneur en sable fin et sable grossier ;

    - Teneur en limon fin et limon grossier ;

    - pH eau et pH KCl ;

    - teneur en matière organique : azote et carbone ;

    - teneur en ions minéraux : potassium (K+), sodium (Na+), calcium (Ca2+).

    Cette analyse nous a permit de connaitre le facteur pour lequel T.superba a modifié le sol, en vue de déterminer si les espèces ayant succédé à T.superba ont agit également dans le même sens ou si elles ont mieux agit.

    Chapitre troisième : RESULTATS ET DISCUSSIONS

    3.1. Résultats de l'inventaire floristique

    3.1.1. Résultats de l'inventaire des blocs abandonnés de T.superba.

    Les résultats de l'inventaire floristique de relevé des 6 carrés des blocs abandonnés à T.superba se trouvent présentés au tableau 5 en annexe.

    Le tableau 1 présente les espèces caractéristiques des blocs abandonnés de T.superba et leur famille respective.

    Tableau 1. Résultats des espèces caractéristiques dans les blocs abandonnés de T.superba et leur famille respective.

    Famille

    Espèces

    Moraceae

    Musanga cecropioides

    Trilepisium madagascariensis

    Euphorbiaceae

    Ricinodendron heudelotii

    Anacardiaceae

    Pseudospondias microcarpa

    Lannea welwitshii

    Sorindea gilletii

    Apocynaceae

    Alastonia boonei

    Ulmaceae

    Celtis durandii

    Holoptelea grandis

    Sterculiaceae

    Sterculia tragacantha

    Myristicaceae

    Pycnanthus angolensis

    A la lumière de ce tableau, nous remarquons que dans les blocs abandonnés de T.superba il ya 11 espèces qui se sont révélées comme étant les plus caractéristiques dans les conditions de notre relevé. Il s'agit de Trilepisium madgascariensis, Musanga secropioides, Ricinodendron heudelottii, Lannea welwitshii, Pseudospondias mocrocarpa, Alastonia boonei, Celtis durandii, Holoptelea grandis, Sterculia tragacantha, Pycnanthus angolensis et de sorindeia gilletii.

    3.1.2. Résultats de l'inventaire des 8 parcelles des blocs où T.superba est en remplacement par d'autres essences.

    Les résultats de l'inventaire des 8 parcelles des blocs où T.superba est en remplacement par d'autres essences sont présentés au tableau 6 en annexe.

    Le tableau 2 présente les espèces caractéristiques relevées dans les parcelles où T.superba est en remplacement par d'autres essences.

    Tableau 2. Résultats des espèces caractéristiques dans les blocs où T.superba a été remplacée par d'autres espèces et leur famille respective.

    Famille

    Espèces

    Moraceae

    Musanga cecropioides

    Myrianthus arboreus

    Trilepisium madagascariensis

    Euphorbiaceae

    Ricinodendron heudelotii

    Anacardiaceae

    Pseudospondias microcarpa

    Lannea welwitshii

    Sorindea gilletii

    Apocynaceae

    Alastonia boonei

    Ulmaceae

    Celtis durandii

    Holoptelea grandis

    Sterculiaceae

    Sterculia tragacantha

    A l'image de ce tableau, nous remarquons que dans les 8 parcelles des blocs où T.superba a été remplacée par d'autres essences, il ya 14 espèces qui se sont révélées comme étant les plus caractéristiques dans les conditions de nos relevés. Il s'agit de Trilepisium madgascariensis, Musanga secropioides, Ricinodendron heudelottii, Lannea welwitshii, Pseudospondias mocrocarpa, Alastonia boonei, Celtis durandii, Holoptelea grandis, Sterculia tragacantha, Pycnanthus angolensis, Sorindeia gilletii, Dacryodes edulis, Persea americana et de Myrianthus arboreus.

    3.1.3. Détermination des espèces constituant la succession de T.superba.

    A l'issue de la confrontation de la liste des espèces caractéristiques des blocs à T.superba abandonnés et de celle des parcelles des blocs où T.superba a été remplacée par d'autres essences, nous avons relevé 11 espèces qui se retrouvent à la fois caractéristiques dans les blocs à T.superba abandonnés et dans des parcelles des blocs où T.superba a été remplacée par d'autres essences. Il s'agit de Trilepisium madgascariensis, Musanga secropioides, Ricinodendron heudelottii, Lannea welwitshii, Pseudospondias mocrocarpa, Alastonia boonei, Celtis durandii, Holoptelea grandis, Sterculia tragacantha, Pycnanthus angolensis et de Sorindeia gilletii. Ce sont donc ces 11 espèces qui se situent dans la succession naturelle normale de T.superba.

    3.2. Résultats de l'analyse des sols

    Les caractéristiques physiques et chimiques des sols composites sont décrites au tableau 3.

    Tableau 3. Caractéristiques physiques et chimiques des sols composites (0-25 cm).

    Sols

    Compo-

    sites

    pH

    Granulométrie

    Matière organique

    Eléments minéraux

    Argile (%)

    Limon (%)

    Sable (%)

    C

    N

    C/N

    K+

    Na+

    Ca2+

    Mg2+

    eau

    KCl

    0-2 u

    Fin

    grossier

    Fin

    Grossier

    %

     

    meq/100g

     

    2-20 u

    20-50 u

    50-200u

    0,2-2mm

    T0

    6.1

    5.2

    23.8

    5.9

    2.9

    29

    38.3

    1.2

    0.13

    9

    0.13

    0.04

    2.99

    1,65

    T1

    5,7

    5

    31,1

    6

    3,8

    33,1

    23,4

    1.5

    0.15

    10

    0.13

    0.07

    3,4

    1,60

    T2

    5.2

    4.4

    40.1

    5.2

    1.8

    30.1

    21.4

    1.4

    0.15

    9

    0.14

    0.09

    2.40

    1.32

    A la lumière de ce tableau, comparativement aux facteurs pour lesquels T.superba a modifié le sol, nous pouvons retenir des espèces ayant succédé à T.superba ce qui suit :

    - Elles ont mieux agit en augmentant la teneur en argile du sol que T.superba. la teneur en argile est passée de 31,1 % avec T.superba à 40,1% avec les essences ayant succédé à T.superba.

    - Elles ont agit dans le même sens que T.superba pour la teneur en azote, en carbone et en potassium. La teneur en azote est restée la même, 0.15 % avec T.superba ainsi que les essences s'y étant substituées, celle de carbone 1,5 % et celle de potassium, 0.14 méq/100g.

    - Elles ont augmenté l'acidité du sol. Sous les essences ayant succédé à T.superba, le pH a baissé à 5.2, rendant ainsi le sol plus acide que sous T.superba (pH 5.7).

    En résumé, nous pouvons retenir de l'état de sol que par rapport à là où T.superba a modifié le sol, les essences ayant succédé à cette dernière n'ont pas modifié significativement la nature chimique du sol. Les teneurs en divers éléments minéraux (carbone, azote, et potassium) sont restées dans les mêmes proportions (1.5 %, 0.15 %, 0.14 méq/100g). Par contre, elles ont changé la nature physique du sol et son acidité. Le sol est devenue plus argileux (40.1 %) et plus acide (5.2) avec les essences ayant substitué à T.superba qu'avec T.superba (31.1 % et 5.7).

    3.3. Caractérisation des bananiers

    Les résultats de la caractérisation des paramètres végétatifs et pomologiques des bananiers sont présentés dans le tableau 4. Les figures 4, 5a et 5b présentent les relations entre la circonférence au collet et la hauteur de stipe et, la circonférence au collet et la hauteur de stipe avec le pois de régime, le nombre de doigts et de mains de régime.

    Tableau 4. Caractérisation des paramètres végétatifs et pomologiques des bananiers.

    Paramètres

    hauteur (m)

    circonférence (cm)

    Nombre de mains par régime

    nombre de doigts par régime

    poids par régime (Kg)

    traitement

     

     

     

     

     

    T0

    5,21#177;0,47

    102,49#177;0,47

    9,71#177;0,99

    155,59#177;26,93

    27,48#177;4,78

    T1

    4,30#177; 0,36

    85,70#177; 7,32

    7,50 #177;1,03

    109,59 #177; 26,98

    15,74 #177;4,89

    T2

    3,78 #177;0,39

    91,36#177; 9,82

    8,12#177; 1,04

    119,86 #177;2,68

    16,26#177; 6,43

    p

    0,05

    0,05

    0,05

    0,05

    0,05

    Ce tableau nous permet de ressortir l'influence des essences ayant remplacé T.superba, sur le comportement des bananiers, par rapport aux bananiers plantés sous T.superba et à ciel ouvert.

    A l'image des résultats de ce tableau, présentés sous forme de moyenne #177; écart type, nous remarquons que les bananiers sous les espèces ayant succédé à T.superba présentent une circonférence au collet inférieur à celle des bananiers sous T.superba et un nombre élevé des doigts par régime par rapport aux bananiers sous T.superba. Quant au nombre de mains et au poids moyen des régimes, il n'y a pas de différence significative entre les bananiers sous les espèces ayant succédé à T.superba et ceux sous T. superba. Le nombre de mains et le poids moyen des régimes sont les mêmes (8 mains et 16 Kg).

    Comparativement aux bananiers à ciel ouvert, les bananiers sous les essences ayant succédé à T.superba et ceux sous T.superba sont moins productifs en terme de poids de régime et présentent une croissance végétative faible que les bananiers à ciel ouvert. Les bananiers à ciel ouvert sont plus haut, plus grands (5,21#177;0,47 m et 102,49#177;0,47 cm) et leurs régimes sont de grande taille (10 mains, 156 doigts et pèsent plus, 27Kg) que les bananiers sous T.superba et les bananiers sous les essences ayant succédé à T.superba. Cette différence serait probablement liée à l'acidité des sols et aux conditions écologiques qu'apporte la composante arborée aux bananiers. Sous les espèces ayant succédé à T.superba, le sol est plus acide (pH = 5,2) y compris sous T.superba (pH=5,7) et ne permet une bonne productivité aux bananiers. Par contre à ciel ouvert, l'acidité tend vers le neutre. C'est qui est un atout pour la productivité des bananiers car la zone de productivité optimale de bananier se situe entre 6 et 7 pour le pH (VANDENPUT, 1981). Sous les essences ayant substitué à T.superba et sous T.superba, les bananiers sont sous un couvert végétal et subissent l'effet de l'ombrage. Ils reçoivent peu de lumière pourtant, cette dernière est indispensable pour leur développement. D'après CHAMPION (1963) et EKSTEIN et al. (1997), une lumière insuffisante réduit la circonférence et la hauteur, et par conséquent le poids du régime. On estime que l'insuffisance de la lumière a entrainé la réduction de l'activité photosynthétique. Cela a eu pour conséquence la réduction de l'accroissement de la plante et de certain de ces organes. Ce c'est qui fait que les bananiers sous les essences ayant succédé à T.superba et les bananiers sous T. superba, s'avèrent moins productifs que les bananiers à ciel ouvert. Les bananiers à ciel ouvert ont des stipes plus hauts et plus grands, et leur régimes sont plus contenus et pèsent plus que ceux des bananiers sous les essences ayant succédé à T.superba et les bananiers sous T.superba.

    En résumé, nous pouvons retenir de cette étude que les bananiers sous les espèces ayant succédé à T.superba se comportent de la même manière que les bananiers sous T.superba sauf pour la circonférence au collet de stipe et le nombre des doigts par régime où les bananiers sous les espèces ayant succédé à T.superba se comportent mieux (stipe court et nombre de doigts élevé) que les bananiers sous T.superba. Quant à leur productivité, les bananiers sous les essences ayant succédé à T.superba sont autant productifs que les bananiers sous T.superba. Par contre, les bananiers à ciel ouvert sont plus productifs que les deux précédents. Cette différence de productivité est du à l'acidité élevée, à l'insuffisance de lumière qu'apporte T.superba et/ou les essences s'y étant substituées et à la croissance végétative élevée des bananiers à ciel ouvert.

    Figure 4. Relation entre la circonférence au collet et la hauteur de stipe

    A la lumière de cette figure, nous remarquons que la circonférence au collet du stipe est fortement corrélée avec la hauteur du stipe, qu'il s'agisse des bananiers sous limba, sous les essences s'étant substituées à T.superba ou des bananiers à ciel ouvert (P<0,05). L'accroissement de la circonférence au collet entraine l'accroissement de la hauteur de stipe. Plus grande est la circonférence au collet, plus haut est le stipe.

    Figure 5a. Relation entre circonférence au collet du stipe et les paramètres pomologiques

    Figure 5b. Relation entre la hauteur de stipe et les paramètres pomologiques

    A l'image de ces figures, nous remarquons que le nombre de mains, le nombre de doigts et le poids du régime sont étroitement liés à la circonférence au collet de stipe et à la hauteur (p<0,05). Plus grand et plus haut est le stipe, plus le nombre de mains, le nombre de doigts et par conséquent le poids du régime augmente.

    En résumé, nous pouvons retenir de ces figures que la circonférence au collet est un facteur dont la variation conditionne le plus celle de la hauteur et du poids du régime, le nombre de mains et le nombre de doigts. Plus grand et plus haut est le stipe, plus le nombre de mains, le nombre de doigts et par conséquent le poids du régime augmente.

    CONCLUSION ET RECOMMANDATION

    Nos investigations ont porté sur la détermination des espèces dans la succession de T.superba et de leur impact sur le bananier.

    Grace à la confrontation de la liste des espèces caractéristiques des blocs abandonnés de T.superba avec celle des parcelles ou T.superba a été coupée, relevées lors de l'inventaire floristique, 11 espèces se sont révélées les plus caractéristiques à la fois dans les blocs abandonnés de T.superba et dans les des parcelles ou T.superba a été coupée et remplacée par d'autres espèces. Ce sont ces 11 espèces qui sont supposées être dans la succession naturelle normale de T.superba. Il s'agit de Trilepisium madgascariensis, Musanga secropioides, Ricinodendron heudelottii, Lannea welwitshii, Pseudospondias mocrocarpa, Alastonia boonei, Celtis durandii, Holoptelea grandis, Sterculia tragacantha, Pycnanthus angolensis et sorindeia gilletii.

    L'analyse des sols et la caractérisation des bananiers ont montré que les espèces qui ont envahi les blocs abandonnés après la coupe de T.superba ont augmenté la teneur en argile du sol et son acidité par rapport à T.superba. Par contre, elles n'ont pas modifié significativement la concentration du sol en éléments minéraux (Azote, Phosphore, Potassium, etc.) dont a besoin le bananier pour son bon développement et sa productivité par rapport à T.superba. La concentration du sol en ces éléments est restée dans la même proportion que sous T.superba.

    Les bananiers sous les espèces ayant remplacé T.superba se sont révélés se comporter de la même manière que ceux sous T.superba en terme de croissance végétative et de productivité sauf pour le nombre de doigts par régime et la circonférence au collet de stipe où les bananiers se sont mieux comportés sous les essences en remplacement de T.superba. Les bananiers à ciel ouvert se sont mieux comportés que les deux précédents. Ils se sont avérés plus productifs et à croissance végétative élevée.

    Nous recommandons que d'autres études soient entreprises dans la même perspective, mais en englobant d'autres aspects que nous n'avons pas abordés.

    BIBLIOGRAPHIE

    1. ANGOBOY, (2006). Etat de lieu des arboreta de la réserve de biosphère de Luki au Mayumbe. FAC AGRO, UNIKIN, RD Congo, 76p.

    2. BAKELANA K. & MANKANGIDILA K. (1996). The State of Banana in Zaire. InfoMusa, 5 (2), 20-22

    3. BAUWENS Sébastien, (2008). Caractérisation de l'agroforêt Limba-bananier de la réserve de biosphère de Luki. Faculté universitaire de Gembloux, Belgique, 96p.

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    5. DAGBA E. (1993). La teneur en eau su sol dans deux bananeraies (var. Gros Michel) de Bilila (Congo). Rev. Rés. Amélior. Prod. Agr. Milieu Aride 5, 191-211.

    6. DAGBA E. (1994). La croissance du bananier variété Gros Michel, à Bilala (Congo). Rev. Rés. Amélior. Prod. Agr. Milieu Aride 6, 119-142.

    7. DELAUNOY Y., DE RIDDER M., LEJEUNE G. & BALANCIER B. (2007). Le système sylvo-bananier dans le Mayumbe (R.D.C), Aperçu d'un patrimoine agroforestier, 50 ans après sa mise en place. WWF et Musée Royal de l'Afrique Centrale, 47 p.

    8. DONIS C. (1948). Essais d'économie forestière au Mayumbe. INEAC, série scientifique 37, 92p.

    9. DONIS C. (1951). Sur l'uniformisation par le haut : Une méthode de conversion des forêts sauvages. INEAC, série scientifique 51, 75p.

    10. ECKSTEIN K., ROBINSON J.C., & FRASER C. (1997). Physiological responses of banana (Musa AAA ; Cavendish sub-group) in the subtropics. VII. Effects of windbreak shading on phenology, physiology and yield. Journal of Hort. Sc. 72, 389-396.

    11. GROULEZ J. & WOOD P.-J. (1984). Terminalia superba Monographie. CTFT & CFI, Paris, 85p.

    12. HUMBLET, P. (1946). Aménagement des forêts climatiques tropicales au Mayumbe. Bulletin agricole du Congo Belge 37 (1), 15-87.

    13. ISRAELI Y., PLAUT Z. & SCHWARTZ A. (1995). Effect of Shade on Banana Morphology, Growth and Production. Scientia Horticulturae 62 (1-2), 45-56.

    14. KAPA,B., MALELE,M. et RITVISAY.M. (1987). Aménagement de la réserve de biosphère de Luki : SPIAF, 67p.

    15. LUBINI A. (1997). La végétation de la Réserve de biosphère de Luki au Mayumbe (RD. Congo). Opera botanica belgica 10, 155p.

    16. PENDJET, G. et BAYA, M. (1992). La réserve de la biosphère de Luki (Mayumbe, Zaïre) : patrimoine floristique et faunique en péril. UNESCO, Paris, 62p.

    17. MINISTERE DE L'AGRICULTURE, RD Congo, (2008). Code agricole, 50p.

    18. REVERSAT F. BERNHARD & TCHBINDA-PEMO G.A. (1988). Influence du système agro-forestier de culture de la banane sur la dynamique de la matière organique. Résultats préliminaires. Cah. ORSTOM, Sér. Pédol., XXIX (4), p.355

    19. STOVER R.H. & SIMMONDS N.W. (1987). Bananas. Longman, New York, 3ème ed., 462p.

    20. VADENPUT (1981). Les principales cultures en Afrique centrale. Presse de l'imprimerie Lesafre, B7500, Belgique.

    21. WAGEMANS J. & MAUDOUX E. (1961) Contribution à l'étude des problèmes du reboisement et de la conservation du sol : Aménagement des forêts denses par la méthode sylvo-agricole à base de plantations de bananiers (expérience de Luki et du Mayumbe). INEAC, Bruxelles, 35p.

    22. WILTEN W. (1955). Aspects de la Sylviculture au Mayumbe. Bulletin agricole du Congo Belge XLVI (2), 319-328.

    ANNEXES

    Tableau 5. Résultats de l'inventaire des 6 carrés des blocs à T.superba abandonnés.

    Famille

    Espèces

    1

    2

    3

    4

    5

    6

    fréquence

     

     

     

     

    Moraceae

     

     

     

     

     

    Antiaris toxicaria

    -

    -

    +

    -

    -

    -

    1

    Milicia exelsa

    -

    +

    -

    +

     +

    +

    4

    Musanga cecropioides

    +

    -

    +

    +

     +

    +

    5

    Myrianthus arboreus

    -

    +

    -

    +

     +

    +

    4

    Ficus exasperata

    -

    -

    +

    -

     -

    -

    1

    Ficus mucuso

    -

    -

    -

    +

     +

    -

    2

    Ficus sp

    -

    -

    -

    -

     +

    -

    1

    Ficus zenkeri

    -

    -

    +

    +

     +

    -

    3

    Treculia africana

    +

    -

    +

    +

     -

    -

    2

    Trilepisium madagascariensis

    +

    +

    +

    +

     +

    +

    6

     

     

     

    Euphobiaceae

     

     

     

    Antidesma membranaceum

    -

    -

    -

    -

     -

    -

    1

    Croton oxypetalum

    -

    -

    -

    -

     +

    -

    1

    Croton sylvaticus

    -

    +

    -

    -

     -

    +

    2

    Macaranga spinosa

    -

    -

    +

    -

     -

    -

    1

    Phylanthus discoideus

    -

    +

    -

    +

     +

    +

    4

    Ricinidendron heudelotii

    -

    +

    +

    +

     +

    +

    5

    Uapaca guineensis

    -

    -

    -

    -

     +

    -

    1

     

     

     

    Anacardiaceae

     

     

    Lannea welwitshii

    +

    +

    +

    +

     +

    +

    6

    Pseudospondias microcarpa

    -

    +

    +

    +

     +

    +

    5

    Pseudospondias longifolia

    -

    -

    +

    +

     -

    -

    1

    Sorindeia gilletii

    +

    -

    +

    +

     +

    +

    5

    Sorindeia gossweilerii

    -

    -

    +

    +

     -

    -

    1

    Spondias mombin

    -

    -

    +

    +

     -

    -

    1

     

     

    Meliaceae

     

     

    Entandrophragma angolense

    -

    +

    +

    +

     +

    +

    4

    Entandrophragma utile

    -

    -

    -

    -

     +

    -

    1

    Entandrophragma candolei

    -

    -

    +

    +

     -

    +

    2

    Entandrophragma cylindricum

    -

    -

    -

    -

     -

    +

    1

    Guarea cedrata

    -

    -

    -

    -

     -

    +

    1

    Trichilia gilgiana

    -

    -

    -

    -

     +

    +

    2

    Apocynaceae

    Alastonia boonei

    +

    +

    +

    +

     +

    +

    6

    Funtumia Africana

    -

    -

    +

    +

     +

    +

    3

    Tabernaemontana crassa

    -

    -

    +

    +

     -

    -

    1

    Ulmaceae

    Celtis durandii

    +

    +

    -

    -

     +

    +

    5

    Celtis soyauxii

    +

    -

    +

    +

     +

    -

    4

    Holoptelea grandis

    +

    -

    +

    +

     +

    +

    5

    Mimosaceae

    Piptadeniastrum africanum

    -

    +

    -

    -

     +

    -

    2

    Tetrapleura tetraptera

    -

    -

    +

    +

     -

    -

    2

    Pentaclethra eetveldeana

    -

    -

    +

    -

    -

    1

    Burseraceae

    Dacryodes edulis

    -

    +

    -

    -

     -

    -

    1

    Dacryodes buettneri

    -

    -

    -

    -

     -

    -

    1

    Canarium scwzeinfurthii

    -

    -

    -

    +

     +

    -

    2

    Caesalpiniaceae

    Albizia ferruginea

    -

    +

    -

    -

     +

    -

    2

    Albizia gummifera

    +

    +

    +

    -

     -

    +

    4

    Amphimas ptérocarpoides

    -

    -

    -

    -

     +

    -

    1

    Sterculiaceae

    Sterculia tragacantha

    +

    +

    +

    +

     +

    +

    6

    Nesogordonia leplaei

    -

    -

    -

    -

     +

    -

    1

    Rutaceae

    Citrus sinensis

    -

    -

    -

    +

     -

    -

    1

    Zanthoxillum gilletii

    -

    -

    +

    +

     -

    +

    3

    Zanthoxillum kivuensis

    -

    -

    +

    -

     -

    +

    2

    Annonaceae

    Hexalobus crispiflorus

    -

    -

    -

    -

    +

    1

    Isolona dewevrei

    -

    -

    -

    +

    -

    2

    Monodora myristica

    -

    -

    +

    -

     -

    +

    2

    Araliaceae

    Cussonia arborea

    +

    -

    +

    -

    +

    4

    Cussonia angolensis

    -

    +

    +

    -

    -

    2

    Sapindaceae

    Bligia unijugata

    -

    -

    -

    -

    -

    1

    Eriocoelum microspermum

    -

    -

    -

    -

    +

    2

    Bombacaceae

    Bombax buanopozense

    -

    -

    -

    -

    -

    1

    Ceiba pentandra

    -

    -

    +

    -

    +

    2

    Irvingiaceae

    Irvingia smithii

    -

    -

    -

    -

    +

    2

    Irvingia grandifolia

    +

    -

    -

    -

    -

    1

    Lauraceae

    Persea amearicana

    -

    -

    -

    +

    -

    1

    Lecythidaceae

    Petersianthus macrocarpus

    -

    -

    -

    -

    -

    1

    Olacaceae

    Strombosia glaucescens

    -

    -

    -

    -

    +

    2

    Clusiaceae

    Allanblankia floribunda

    -

    -

    -

    -

     +

    -

    1

    Sapotaceae

    Chrisophyllum africanum

    -

    -

    +

    -

    - 1

    1

    Bigoniaceae

    Markhamia tomentosa

    -

    -

    -

    +

     -

    --

    1

    Myristicaceae

    Pycnanthus angolensis

    +

    +

    +

    +

     +

    +

    6

    Staudtia stipitata

    -

    -

    -

    -

     -

    +

    1

    Simaroubaceae

    Quassia undulata

    -

    +

    +

    +

     +

    -

    4

    Le signe plus (+) signifie que l'espèce est présente dans le carré.

    Le signe moins (-) indique que l'espèce est absente dans le carré.

    1, 2, 3, 4,5, 6 indique le numéro du carré.

    Tableau 6. Résultats de l'inventaire floristique des 8 parcelles des blocs où T.superba a été remplacée par d'autres espèces.

    Famille

    Espèces

    1

    2

    3

    4

    5

    6

    7

    8

    fréquence

    Moraceae

    Milicia exelsa

    -

    -

    -

    +

    +

    +

    +

    +

    5

    Musanga cecropioides

    +

    +

    +

    +

    +

    +

    +

    +

    8

    Myrianthus arboreus

    -

    +

    -

    +

    +

    +

    +

    +

    6

    Ficus exasperata

    -

    -

    +

    +

    +

    -

    -

    -

    3

    Ficus mucuso

    -

    -

    +

    -

    +

    -

     

    -

    2

    Ficus zenkeri

    -

    -

    -

    +

    -

    -

    -

    -

    1

    Treculia africana

    -

    -

    -

    -

    -

    -

    +

    -

    1

    Trilepisium madagascariensis

    -

    -

    +

    +

    +

    +

    +

    +

    6

     

    Euphobiaceae

     

     

     

    Croton oxypetalum

    -

    -

    -

    -

    -

    +

    -

    -

    1

    Croton sylvaticus

     

    --

    +

    +

    -

    -

    -

    -

    2

    Macaranga spinosa

    -

    -

    +

    +

    -

    -

    +

    +

    4

    Ricinidendron heudelotii

    -

    +

    +

    +

    +

    +

    +

    +

    7

     

     

     

    Anacardiaceae

     

     

    Lannea welwitshii

    -

    +

    +

    +

    +-

    +

    +

    +

    6

    Trichoscypha acuminata

    -

    -

    -

    -

    -

    -

    +

    -

    1

    Antrocaryon nannanii

    -

    -

    -

    -

    +

    -

    -

    -

    1

    Pseudospondias microcarpa

    -

    -

    +

    +

    +

    +

    +

    +

    6

    Pseudospondias longifolia

    -

    -

    -

    +

    -

    +

    +

    -

    3

    Sorindeia gilletii

    -

    +

    +

    +

    +

    +

    +

    +

    7

    Spondias mombin

    -

    -

    -

    +

    -

    -

    -

    -

    1

     Meliaceae

     

     

    Entandrophragma angolense

    -

    -

    -

    +

    +

    -

    -

    -

    2

    Trichilia splendida

    -

    -

    -

    -

    -

    -

    +

    -

    1

    Mellia bombolo

    -

    -

    +

    -

    -

    -

    -

    -

    1

    Trichilia gilgiana

    -

    -

    -

    +

    -

    -

    -

    -

    1

    Ulmaceae

    Celtis durandii

    -

    +

    +

    +

    +

    +

    +

    -

    6

    Celtis sayauxii

    -

    -

    -

    -

    -

    -

    +

    -

    1

    Holoptelea grandis

    -

    +

    +

    -

    +

    +

    +

    +

    6

    Mimosaceae

    Piptadeniastrum africanum

    -

    -

    -

    -

    -

    -

    -

    +

    1

    Tetrapleura tetraptera

    -

    -

    -

    +

    +

    +

    +

    -

    4

    Burseraceae

    Dacryodes edulis

    -

    +

    +

    +

    +

    +

    +

    +

    7

     

    Dacryodes buettneri

    -

    -

    -

    -

    -

    -

    +

    -

    1

     

    Canarium schweinfurthii

    -

    -

    -

    -

    -

    +

    -

    -

    1

    Caesalpiniaceae

    Albizia coriaria

    -

    -

    -

    +

    -

    -

     

    -

    1

    Albizia gummifera

    -

    -

    -

    -

    +

    +

    +

    -

    3

    Hylodendron gabonensis

    -

    -

    -

    -

    -

    +

    -

    -

    1

    Sterculiaceae

    Sterculia tragacantha

    -

    +

    +

    +

    +

    +

    -

    +

    6

    Nesogordonia leplaei

    -

    -

    -

    -

    +

    -

    +

    -

    2

    Rutaceae

    Zanthoxillum gilletii

    -

    +

    -

    -

    +

    +

    +

    -

    4

    Zanthoxillum kivuensis

    -

    -

    -

    -

    -

    -

    +

    -

    1

    Annonaceae

    Isolona dewevrei

    -

    -

    --

    -

    -

    -

    -

    +

    1

    Bombacaceae

    Bombax buanopozense

    -

    -

    +

    -

    -

    -

    -

    -

    1

    Ceiba pentandra

    -

    -

    +

    -

    +

    +

    -

    +

    4

    Lauraceae

    Persea amearicana

    +

    +

    +

    +

    +

    +

    +

    +

    8

    Myristicaceae

    Pycnanthus angolensis

    -

    -

    +

    +

    +

    +

    +

    +

    6

    Simaroubaceae

    Quassia undulata

    -

    -

    -

    -

    -

    +

    -

    -

    1

    Apocynaceae

    Alastonia boonei

    -

    +

    +

    -

    +

    +

    +

    +

    6

    Funtumia africana

    -

    --

    -

    -

    -

    -

    +

    -

    1

    Meliaceae

    Carapa procera

    -

    -

    -

    +

    -

    -

    -

    -

    1

    Arecaceae

    Elaeis guineensis

    -

    -

    +

    +

    +

    +

    +

    -

    5

    Draccaenaceae

    Dreacaena arborea

    -

    -

    -

    -

    -

    +

    -

    -

    1

    Combretaceae

    Pteleopsis grandis

    -

    -

    -

    -

    +

    -

    -

    -

    1

    Verbenanceae

    Vitex doniana

    -

    -

    -

    -

    -

    -

    +

    -

     

    Le signe plus (+) signifie que l'espèce est présente dans le carré.

    Le signe moins (-) indique que l'espèce est absente dans le carré.

    1, 2, 3, 4,5, 6,7,8 indique le numéro de la parcelle.






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"Il faudrait pour le bonheur des états que les philosophes fussent roi ou que les rois fussent philosophes"   Platon