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L'efficacité de la politique monétaire en Haiti (octobre 1996 - septembre 2007)

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par Rony TOUSSAINT-FILS
Université Quisqueya - Licence en sciences economiques 2008
  

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UNIVERSITE QUISQUEYA

FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET ADMINISTRATIVES

L'efficacité de la politique monétaire en Haïti

(oct. 1996 à sept. 2007)

Rony Toussaint-Fils

Rapport de recherche
Licence en sciences économiques

Sous la direction du professeur

Jean Baptiste ANTENORD

AOUT 2008

Remerciements

Je commence d'abord a remercier Dieu, le créateur de l'univers, qui nous a tous crée et grâce a lui, malgré les difficultés à arriver a ce stade de ma vie.

Je remercie aussi mes parents pour leur soutien pendant tout le cycle de mes études. Mes remerciements spéciaux viennent à mes camarades, professeurs qui de loin ou de près ont contribué à la réalisation de ce projet.

Je remercie grandement mon directeur de projet le professeur Jean Baptiste ANTENORD, qui a pu consacrer son temps pour me faire parvenir ses remarques et suggestions dans le cadre du travail.

Je remercie également le Professeur Raulin CADET pour ses bons commentaires, analyses, conseils et pour la lecture critique du projet.

Sommaire

Efficacité de la politique monétaire en Haïti (octobre 1996- septembre 2007)

Rony TOUSSAINT-FILS

Sous la direction de Jean Baptiste ANTENORD

Juin 2008, 38 Pages

Dans un contexte d'inflation que connait le pays durant ces dernières années, on se demande si les autorités monétaires du pays peuvent arriver à contrôler raisonnablement l'inflation. Notre travail consiste à étudier l'efficacité de la politique monétaire et évaluer comment les autorités monétaires à savoir la BRH à travers ses instruments lutte contre la hausse des prix dans l'économie. Pour répondre à cette question nous avons utilisé la modélisation du vecteur Autorégressif (VAR). Les résultats trouvés montrent que l'instrument de la banque centrale qu'est le taux sur les bons de 91 jours n'a d'effet sur l'inflation pendant un délai très court soit 4 mois au maximum. Et on a trouvé que l'inflation en Haïti est due à 71,25% de ses propres innovations

Mots clés : Inflation, bons BRH, Vecteur Autorégressif, réponse au choc, décomposition de la variance.

Table des Matières

Pages

Remerciements i

sommaire ii

Table des Matières iii

Liste des symboles, sigles et abréviations iv

Liste des tableaux et graphiques v

Introduction 2

Chapitre 1: Cadre conceptuel et théorique 5

I-1 Concepts et Définitions 5

I-2 Cadre Théorique 9

Chapitre 2 : Cadre conceptuel et theorique

Revue de la littérature empirique 14

L'utilisation du VAR dans le cadre de la politique monétaire 18

Chapitre 3: Cadre macroéconomique et analyse de la politique monétaire en Haïti 20

· Introduction 20

· Dollarisation 25

· Les instruments de la BRH 26

Chapitre 4: Analyse empirique de la politique monétaire 31

Méthodologie 31

stationnarité des différents séries 32

Représentation d'un modèle a vecteur autorégressive 33

Dynamique du modèle 35

Conclusion 37

Bibliographie A

Annexe D

Liste des symboles, sigles et abréviations

ADF : Dickey Fuller Augmenté

AIC : Critère d'information Akaike BC : Banque commerciale

BRH : Banque de la République d'Haïti Comm : Indice des prix des marchandises CP : Choc Politique

CPI : Consumer Price Index (Indice des prix à la consommation)

D : variable Dummy

DPIB : Déflateur du PIB

FED : Federal Reserve

FF : Federal Fund

IHSI : Institut Haïtien de Statistique et d'Informatique

INF : Taux de croissance mensuelle de l'indice des prix à la consommation

INT : Taux d'Intérêt

IPC : Indice des prix à la consommation M : Masse Monétaire

M1 : Agrégat monétaire M1

M2 : Agrégat monétaire M2

M3 : Agrégat Monétaire M3

P : Prix

PIB : Produit Intérieur Brut

Q : Quantité de biens dans l'économie TR : réserve totale

TRBP : Taux de réserves obligatoires de la Banque Centrale

TRBP : Taux de Réserves Obligatoires des Banques Privées

VAR : Vecteur Autorégressif

Liste des tableaux et graphiques

Tableau 1: les interventions de la BRH sur le marché des changes (oct96- sept 07) 27

Tableau 2 : Matrice de corrélation 29

Tableau 3 : Résultats des tests de Dickey-Fuller Augmentés 33

Tableau 4 : Résultat du test de causalité 34

Tableau 5: Variation des chocs sur l'RIPC 36

Graphique 1: Evolution des agrégats monétaires (octobre 1997- septembre 2007) 19

Graphique 2: Évolution du taux de change comparée à celle de l'inflation (oct 96- sept 07) 21

Graphique 3: Évolution des dépôts gourdes et dollars (oct. 96-sept 2007) 25

Graphique 4: Le niveau de l'inflation (oct 96 - sept 07) 28

Graphique 5: Évolution du Taux d'inflation et du taux sur les bons 30

Graphique 6 : Réponse de l'RIPC aux innovations de RTB 36

Graphique 7 : Réponse de RTB aux innovations de l'RIPC 36

UNIVERSITE QUISQUEYA

FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET ADMINISTRATIVES

L'efficacité de la politique monétaire en Haïti

(oct. 1996 à sept 2007)

Rony Toussaint Fils

Rapport de recherche
Licence en sciences économiques

Sous la direction du professeur

Jean Baptiste ANTENORD

0- Introduction

0.1 Justification du choix du sujet

La politique monétaire, a coté de la politique budgétaire, se définit comme un volet de la politique économique des autorités, qui vise à influencer l'évolution de la masse monétaire en particulier et des taux d'intérêts. D'un pays à un autre, la politique monétaire se diffère soit dans son objectif principal ou par ses instruments, mais une chose est certain la politique monétaire d'un pays a une importance capitale. A ce propos beaucoup de théories ont été avancées pour expliquer la bonne marche d'une politique monétaire en fonction de son objectif, sans parler de bon nombre de recherches qui ont été faites pour expliquer la politique monétaire à travers les pays.

En Haïti l'institution chargée de la politique monétaire est la Banque de la République d'Haïti (BRH) qui est un organisme autonome crée par la loi du 17 août 1979. L'objectif principal de la banque centrale à travers la politique monétaire est de garantir la stabilité des prix en d'autre terme de contrôler l'inflation.

La motivation pour réaliser cette étude résulte dans le fait que le problème de l'inflation est l'une parmi les priorités des différents gouvernements qui se sont succédé et qu'ils n'arrivaient pratiquement pas à résoudre. L'intérêt de l'étude est d'évaluer la politique monétaire de la BRH. Si le taux d'inflation était faible, la politique monétaire de la BRH tenterait aussi de résoudre d'autres problèmes, tels que le niveau de l'emploi ou l'augmentation de la production. Tant que le niveau de l'inflation est élevé, on ressent la nécessité d'une intervention des autorités monétaires pour résoudre le problème.

0.2 Problématique

Dans un petit pays comme Haïti souvent ravagé par des crises tant sur le plan politique, institutionnel et économique, on se demande si la banque centrale arrive à maintenir son objectif principal qu'est la stabilité des prix dans l'économie en d'autres termes l'inflation. On peut se poser la question, est ce que la politique monétaire de la banque centrale permet d'arriver à une stabilité des prix ?

A ce propos plusieurs mesures ont été prises, c'était le cas en 1994 avec les sanctions imposées à Haïti, l'inflation a atteint un niveau de 53% en glissement annuel. La banque centrale à cette époque a mis en place des mécanismes afin de réduire l'inflation. C'est ainsi par l'intermédiaire du gouverneur de l'époque on a créé l'instrument que sont les bons BRH. On a observé un niveau d'inflation de l'ordre de 16% en glissement annuel en septembre 1997. Suite à des chocs politiques et économiques le taux d'inflation était de 42% en septembre 2003; on peut voir ainsi, que l'inflation est toujours présente dans l'économie à un seuil élevé. On se demande, pourquoi malgré les mesures de politiques monétaires l'inflation demeure à un taux aussi élevé ?

0.3 Objectifs

Ce document vise deux types d'objectifs : un objectif général et plusieurs objectifs spécifiques 0.3.1 Objectif général

Dans le cadre de l'étude nous tenterons à travers le mécanisme de transmission de la politique monétaire, d'étudier l'efficacité de la politique monétaire en Haïti, en établissant les relations qui existent entre le taux d'inflation et le taux d'intérêt; la monnaie et le taux d'inflation; l'inflation et le taux de change. Nous nous baserons sur un modèle vecteur autorégressif pour une période compris entre octobre 1996 à septembre 2007 en raison du fait qu'à partir d'octobre 1996 de nouveaux instruments allaient être utilisé. L'important est de montrer comment dans le court terme une variation des taux d'intérêt affecte t- il les prix.

0.3.2 Objectifs spécifiques

Il sera question aussi, dans ce travail, d'analyser d'éventuelles cointégrations entre l'inflation et les instruments de politique monétaire dans le cas ou les différentes séries ne sont pas stationnaires en niveau. Étudier les relations de causalité entre le taux de réserve obligatoire imposé aux banques commerciales et le niveau de l'inflation. Et aussi la relation de causalité entre l'inflation et la masse monétaire.

0.4 Hypothèses

L'économie haïtienne durant la période octobre 1996 à septembre 2007 a connu une augmentation considérable de la masse monétaire et un taux d'inflation en glissement annuel à la hausse. En conséquence, nous postulons que les mesures de politique monétaire de la banque centrale ne contribuent pas à réduire l'inflation à court terme.

0.5 Méthode, approche et technique

Cette étude a recours à la méthode hypothético déductive, puisqu'elle consiste à interpréter le phénomène à partir d'un ou des modèles explicatifs fondés sur des hypothèses initiales. Toujours à travers l'étude deux types d'approches ont été retenues, l'approche qualitative et l'approche quantitative.

0.5.1 Approche qualitative

L'approche qualitative a été utilisée dans le cadre de la consultation des documents et de sites web pour se faire une meilleure compréhension du travail d'une manière générale. A ce propos on a exploité les études déjà réalisées, des mémoires de fin d'études supérieures, des articles scientifiques, des journaux et des ouvrages en relation avec le thème.

0.5.2 Approche quantitative

Il était question de collecter et d'analyser les données statistiques relatives aux variables d'intérêt en vue de l'analyse statistique et économétrique. Les données ont été tirées des publications de la BRH et de l'IHSI. L'inflation en glissement annuel a été la première cible pour la collecte des données, la technique de raccordement est utilisée pour mettre certaines données sur la même base. L'étude se basera sur des données mensuelles allant d'octobre 1996 à septembre 2007.

0.6 Structure organisationnelle du travail

Cette étude est divisée en quatre chapitres. Le premier chapitre présente le cadre théorique et une revue de la littérature théorique ainsi qu'un cadre conceptuel pour définir les concepts clés de l'étude pour familiariser les lecteurs avec la terminologie employée. Le second chapitre présente une revue de la littérature empirique en rapport avec le thème de recherche; dans ce chapitre on indiquera quelques modèles utilisés par d'autres auteurs pour répondre à la question fondamentale de la recherche. Le troisième chapitre nous permettra de décortiquer les différents agrégats dans l'économie haïtienne et les instruments de la politique monétaire et de montrer en quoi consiste cette politique. Et le dernier chapitre qui précédera la conclusion présentera le cadre empirique de l'étude.

Chapitre 1 : Cadre conceptuel et théorique I-1 Concepts et Définitions

I-1-1 Définition et objectifs de la politique monétaire

1- Définition de la politique monétaire

La politique monétaire, définie par la banque centrale constitue l'un des principaux éléments de la politique économique à cote de la politique budgétaire. La politique monétaire est l'action par laquelle l'autorité monétaire, le plus souvent la banque centrale d'un pays, agit sur l'offre de monnaie dans le but de remplir sa mission de stabiliser les prix. Elle tache également d'atteindre les autres objectifs de la politique économique : la croissance, le plein emploi, l'équilibre extérieur, on rencontre surtout cette fonction dans l'économie américaine de la fédéral Reserve 1. La politique monétaire a pour objectif d'assurer la stabilité de la monnaie nationale, que ce soit la stabilité interne, mesurée par le niveau général des prix, que la stabilité externe, mesurée par le taux de change de la monnaie nationale en devises étrangères.

2- Les objectifs de la politique monétaire

L'objectif de toute politique monétaire est de maîtriser les variables monétaires. La politique monétaire est plus efficace en utilisant les objectifs intermédiaires tels que le contrôle du taux de change, du taux d'intérêt et de la masse monétaire; car la réaction des objectifs intermédiaires aux instruments monétaires est plus significative que celle de l'objectif principal qu'est la maîtrise de l'inflation.

Les conséquences de la politique monétaire sont très larges : elles portent sur le niveau des prix ainsi que sur le niveau d'activité. L'objectif de la politique monétaire est de contribuer à la sauvegarde de la valeur interne et externe de la monnaie nationale, condition nécessaire pour une stabilité des prix. Dépendamment des objectifs, on peut distinguer plusieurs types de politique monétaire. La politique monétaire peut avoir pour objectif de maintenir le taux de change de la monnaie nationale avec une monnaie ou un panier de monnaie. A la suite du développement du monétarisme2 dans les années 1970,

1 Banque centrale des états unis

2 C'est un courant de pensée libérale se présentant comme une alternative keynésienne, dont le chef défile est l'américain Milton Friedman et qui privilégie la monnaie dans l'explication de l'inflation, la politique monétaire comme instrument de politique économique.

certains pays ont adopté une politique monétaire basée sur un ciblage de la croissance des agrégats monétaires. La masse monétaire, dans une optique monétariste, doit croître au même rythme que le produit national. Si la masse monétaire est sous contrôle, alors l'inflation est stable. Cette politique a été adoptée par Paul Volcker3 aux États-Unis au début de son mandat, puis a été rapidement abandonnée. Elle est aujourd'hui rarement mise en oeuvre : en effet, elle implique mécaniquement une très grande volatilité des taux d'intérêts.

Olivier Loisel4 (2006) a essayé de faire une comparaison entre les objectifs de la politique monétaire des Etats unis et de la zone Europe. Il a avancé que l'idée selon laquelle l'apparente différence dans le degré d'inertie de la politique monétaire entre la zone Europe et les Etats -unis était la conséquence d'une différence de chocs macroéconomiques plutôt que de structure économique. Pour évaluer selon lui les politiques monétaires il est donc nécessaire que les banques centrales définissent explicitement leurs objectifs, ce qui, a-t-il souligné, constitue un argument en faveur de la transparence des banques centrales

I-1-2 Les mécanismes de transmission de la politique monétaire

On entend par mécanisme de transmission de la politique monétaire, la façon dont les décisions prises par la banque centrale à travers sa politique monétaire sont transmises dans l'économie en affectant par exemple le niveau de production, l'emploi et les prix. On distingue trois canaux principaux de transmission de la politique monétaire :

1-Canal du taux d'intérêt

Selon la théorie keynésienne, le principal mécanisme de transmission de la politique monétaire est le taux d'intérêt. Une politique monétaire expansionniste se traduit par une baisse du taux d'intérêt, qui est susceptible de stimuler les dépenses d'investissement et donc la production par le biais du mécanisme du multiplicateur. Des travaux ultérieurs ont identifié des canaux de transmission plus large incluant non seulement les taux d'intérêts mais également les différents prix d'actifs.

2-Canal du taux de change

La baisse des taux d'intérêts nationaux réduit l'attrait des dépôts en monnaie nationale par rapport aux dépôts libellés en devises étrangères. Il y aura donc une offre de monnaie nationale excédentaire sur le

3Paul Adolph Volcker (né le 5 septembre 1927) est un ancien directeur de la Réserve fédérale des États-Unis (Federal Reserve Board) de 1979 à 1987. Il est reconnu pour avoir mis fin à la période de forte inflation des années 1970 aux États-Unis. L'inflation, qui a atteint un point haut à

13,5 % en 1981, fut ramenée à 3,2 % en 1983 et resta à un niveau bas jusqu'à maintenant.

4 Économiste a la banque de France

marché des changes qui provoque une dépréciation du taux de change. Cette dernière relancera les exportations nettes, et donc l'économie, suivant le processus du multiplicateur du commerce extérieur.

3-Canal du crédit bancaire

La politique monétaire influence l'économie en agissant directement sur le volume des crédits offerts par les banques aux agents non financiers. Une politique monétaire expansionniste, qui accroît la liquidité bancaire, augmente la quantité de prêts bancaires disponibles. Cette augmentation du volume des prêts conduit à une hausse des dépenses d'investissement et de consommation.

I-1-3 Les instruments de la politique monétaire

Ce sont des variables qui sont directement sous le contrôle de la banque centrale. Le choix des instruments et les règles définies pour les manipuler déterminent la politique monétaire au jour le jour. Parmi ces instruments on distingue :

1-Base monétaire

La base monétaire est la quantité de monnaie centrale que la banque centrale met en circulation avec les billets de banque et réserves des banques commerciales auprès de la banque centrale, par exemple une politique monétaire expansionniste peut être caractérisé par une augmentation de la base monétaire. L'augmentation de la base monétaire peut directement augmenter la quantité de monnaie en circulation dans l'économie.

2-Création monétaire

Les autorités financières ne sont pas les principaux créateurs primaires de monnaie, mais ils exercent une supervision sur cette création, incombant aux banques commerciales. Les autorités financières ont comme première fonction de garantir (au sens figuré) la valeur de la monnaie, autrement dit, la « confiance » portée par les porteurs et détenteurs (potentiels) de monnaie envers ladite monnaie. La seconde fonction d'une autorité financière est de créer (aussi de détruire) de la monnaie (pièces et billets par exemple, mais en réalité, un simple jeu d'écriture peut permettre de créer de la monnaie5). Toutefois, la création de nouvelle monnaie peut avoir un impact direct sur l'inflation. Une hausse de l'inflation est

5 Une banque commerciale crée de la monnaie à l'instant où elle conclue un contrat de prêt avec un emprunteur. La banque crédite alors le compte de l'emprunteur d'une certaine somme d'argent en échange d'une créance. La monnaie est détruite (débit du compte) lorsque la somme prêtée est remboursée à la banque. Cette destruction de la monnaie résulte de la nature contractuelle de la monnaie.

généralement considérée comme néfaste. De nos jours, les autorités sont amenées à gérer la création monétaire en fonction de l'abondance ou de la rareté des liquidités6. Celles-ci ont pour objectif de favoriser la croissance sans inflation excessive. Les banques centrales limitent en moyenne sur longue période la création de monnaie M27 à la croissance du PIB réel.

3- Opération d'open market

L'opération d'open market est l'action par laquelle la banque Centrale intervient directement sur le marché monétaire pour accroître ou restreindre la quantité de liquidités disponibles ce qui se répercute sur le prix de l'argent (le taux d'intérêt). Quand la banque centrale veut réduire la « base monétaire », elle peut vendre des titres (généralement des emprunts ou des bons du Trésor)8 aux banques ; cela se traduit par une augmentation marginale du loyer de l'argent et une réduction de la liquidité du système bancaire. À l'inverse pour augmenter la circulation d'argent, la banque centrale achètera des titres appartenant aux banques, contre paiement auprès d'elle-même, ce qui implique l'entrée en circulation d'argent que les banques pourront prêter à leurs clients. Ces opérations dites d'« Open Market » permettent des ajustements instantanés des taux d'intérêt, pour de courtes périodes, alors que les autres techniques de politique monétaire sont utilisées moins fréquemment.

4-Réserve obligatoires

Les réserves obligatoires sont généralement des liquidités de banque centrale, que les banques commerciales doivent détenir dans leurs actifs ou auprès de la banque centrale pour empêcher la faillite du secteur bancaire en cas de retraits massifs de billets par la clientèle. On a donc une relation entre les avoirs des banques commerciales à la BRH et le montant des crédits accordés: si le volume des réserves exigées augmente, ?les banques secondaires ont moins de possibilité créer de la monnaie. Le montant des réserves obligatoires est proportionnel au montant des crédits accordés par les banques et doit être déposé auprès de la Banque Centrale. Ces réserves ne sont pas rémunérées. Si ce montant s'accroît, l'offre de crédit9 de la part des banques se retrouve limitée. Il faut rappeler les autorités monétaires peuvent faire varier le taux de réserves obligatoires en fonction de leur volonté .

6 Monnaie ou aptitude d'un bien a se transformer plus ou moins rapidement en monnaie.

7C'est la monnaie divisionnaire, les billets, les dépôts a vue plus les comptes sur livrets détenus par les agents non financiers résidents.

8 Dans le cas d'Haïti on par des bons BRH

9 En macroéconomie, l'effet multiplicateur du crédit est un effet inhérent à l'émission de crédit. Toute création de monnaie par la banque centrale d'un pays aboutit par un processus itératif à une émission supplémentaire de crédits dans l'économie, par les établissements de crédit, qui peut être bien plus importante que la monnaie émise initialement. Cette émission, qui se produit par effet multiplicateur, est une création supplémentaire de monnaie. Toute création de monnaie trouve cependant son origine dans une augmentation de la base monétaire de la banque centrale, décidée par elle unilatéralement.

I-2 Cadre Théorique

I-2-1 Théorie quantitative de la monnaie

La théorie quantitative de la monnaie dans sa version moderne développée par Irving Fisher dans <<The Purchasing Power of Money>>, en 1922; est une théorie selon laquelle il existe une relation de cause à effet entre la quantité de monnaie en circulation et le niveau des prix. La formulation de la théorie est de la forme : MV= PQM est la quantité de monnaie en circulation ou la masse monétaire, P représente le niveau des prix et Q les quantités des biens dans l'économie fixé à court terme et V la vitesse de circulation de la monnaie fixée a court terme. L'idée est que les variations de la masse monétaire se répercutent entièrement et exclusivement sur le niveau des prix. Dans l'élaboration d'une politique monétaire ayant pour objectif de réduire l'inflation, la théorie quantitative de la monnaie montre combien il est important d'arriver à un contrôle strict de la masse monétaire.

L'association entre la croissance monétaire et l'inflation est soutenue et vérifiée d'une manière presque certaine, en s'appuyant sur des données de plusieurs siècles, de plusieurs pays et des économies avec des structures différentes. La corrélation entre la croissance monétaire et l'inflation sur une longue période, montre pratiquement une relation positive forte et même une certaine tendance dans les données des différents pays de tomber près d'une pente de 45 degrés, comme l'avait prédit la théorie quantitative de la monnaie, tout au moins lorsque les pays qui ont un taux d'inflation élevé sont inclus dans l'échantillon10.

I-2-2 Les conditions d'efficacité de la politique monétaire

La politique monétaire peut être présentée autour de deux grandes conceptions, l'une keynésienne, l'autre monétariste.

1-Selon les monétaristes

La politique monétariste est une politique monétaire préconisée par les économistes libéraux monétaristes (dont le chef de file est Milton Friedman). Selon eux, la politique monétaire ne peut et ne doit avoir qu'un seul objectif : lutter contre l'inflation. Pour ce qui concerne les objectifs poursuivis par la politique monétaire, l'accent est en général mis sur la lutte contre l'inflation. Le courant monétariste, en particulier considère que la lutte contre l'inflation constitue l'objectif prioritaire de la politique monétaire

et que le meilleur moyen de lutter contre l'inflation consiste à agir sur la création monétaire. En fait la politique monétaire ne peut être envisagée uniquement par rapport à la stabilité des prix. Pour eux la politique monétaire ne se résume pas uniquement à une amélioration de l'emploi. Les monétaristes croient que la stabilité des prix est garantie par un contrôle de la masse monétaire. Pour eux les autorités contrôlent la masse monétaire grâce à l'opération d'open market. Mais on peut dire que l'approche de la politique monétaire des monétaristes a ses limites puisque dans un premier temps la masse monétaire ne renseigne pas suffisamment sur l'inflation, on ne peut pas considérer le taux d'intérêt comme négligeable. L'inflation est, selon Friedman, un phénomène exclusivement « monétaire » lié à une trop grande quantité de monnaie en circulation.

Globalement, la politique monétaire doit selon l'approche monétariste accompagner le cycle (donc assurer des liquidités dans l'économie proportionnelles à la croissance du PIB) : ceci ramène à une conception de la monnaie comme «voile» neutre, et à l'approche quantitative de la monnaie selon laquelle la « masse monétaire » détermine les prix. Les autorités monétaires doivent donc contrôler la masse monétaire et briser les anticipations inflationnistes

2-Selon les keynésiens

La théorie keynésienne de la politique monétaire se base sur l'hypothèse que la monnaie à court terme n'est pas neutre. Pour Keynes et ses disciples la politique monétaire est un instrument de politique conjoncturelle. La politique monétaire keynésienne se fixe comme objectif final l'arbitrage entre inflation et chômage et retient comme objectif intermédiaire les taux d'intérêt : lorsque l'économie est en surchauffe, une politique monétaire restrictive, en augmentant le taux d'intérêt, permet de combattre les tensions inflationnistes. À l'inverse, en période de hausse du chômage, une politique monétaire expansionniste avec une diminution des taux d'intérêt doit permettre de relancer l'activité et l'investissement. Keynes réfute la théorie quantitative de la monnaie et indique que :

« ...l'accroissement de la quantité de monnaie ne produit absolument aucun effet sur les prix tant qu'il reste du chômage, et [...] toute augmentation qui en résulte dans la demande effective se traduit par une augmentation exactement proportionnelle de l'emploi. [...] Tant qu'il existe du chômage, l'emploi varie proportionnellement à la quantité de la monnaie ».

I-2-3 L'efficacité des politiques monétaires conjoncturelles chez les keynésiens.

Il apparaît que la politique monétaire à la différence de la politique budgétaire est un instrument qui n'agit pas directement sur l'activité. L'efficacité d'une politique monétaire dépend de la réalisation de deux conditions : L'accroissement de l'offre de monnaie doit conduire à une baisse du taux d'intérêt ; or cette condition n'est pas toujours vérifiée en particulier dans les situations de trappe à liquidité11. En second lieu, la baisse des taux d'intérêt doit se traduire par une reprise de l'investissement. Comme l'efficacité de la politique monétaire est soumise à condition, les keynésiens appréhendent la politique monétaire comme un instrument d'accompagnement de la politique budgétaire : on parle à ce propos de « policy mix ». Dans l'optique keynésienne, la politique monétaire relève d'interventions discrétionnaires. Il s'agit en fonction des situations de pouvoir discrétionnairement augmenter ou diminuer les taux d'intérêt de façon contra cyclique.

I-2-4 L'efficacité des politiques monétaires est contestée par les monétaristes et les nouveaux classiques.

En ce qui a trait à l'efficacité de la politique monétaire trois critiques ont été soulevées. La politique monétaire expansionniste se traduit par une accélération de l'inflation. Cela se produit à long terme selon Friedman dans Monetary vs. Fiscal Policy avec Walter W. Heller, 1969, du fait de l'illusion monétaire12. La politique monétaire conjoncturelle se heurte selon Friedman au problème des délais : si les cycles d'activité sont courts et que les délais d'efficacité de la politique monétaire sont longs alors une politique monétaire contra-cyclique risque de se retrouver pro-cyclique. Les monétaristes critiquent le choix du taux d'intérêt nominal comme objectif intermédiaire de la politique monétaire, dans la mesure où le taux d'intérêt nominal se compose de deux éléments : la rémunération d'un placement et l'inflation anticipée. Or lorsque le taux d'intérêt nominal varie, il est impossible de savoir si c'est la rémunération ou l'inflation anticipée qui sera modifiée.

Pour les classiques la politique monétaire doit s'appliquer sur un principe réglementaire et non discrétionnaire. Une politique monétaire n'est crédible que si elle respecte la condition de cohérence intemporelle des choix. Cette crédibilité peut s'acquérir lorsque la Banque centrale est indépendante, ce qui évite de voir apparaître des cycles politico-économiques. L'inflation est d'autant plus faible que la

11 Concept utilisé pour designer une situation ou la demande de monnaie liquide est parfaitement élastique par rapport au taux d'intérêt qui est alors à son niveau plancher.

12 Selon le lexique d'économie c'est une appréciation erronée de l'évolution du revenu réel. L'augmentation de la valeur nominal du revenu en période d'inflation est souvent considérée comme une hausse du revenu réel par les individus victimes de l'illusion monétaire, en ce sens qu'ils ne déduisent pas la hausse des prix de l'augmentation du revenu nominal.

Banque centrale est indépendante. Ce modèle d'indépendance des Banques centrales connait une grande audience. Cependant cette indépendance est souvent critiquée : ainsi Nordhaus13 montre que l'indépendance peut conduire à un "jeu destructeur" entre la Banque centrale et les autorités budgétaires, si celles-ci mènent des politiques contradictoires. Une seconde solution consiste à fonder la crédibilité de la Banque centrale non sur son indépendance, mais sur des règles de comportement. Selon Rogoff 14 dans "The Optimal Degree of Commitment to an Intermediate Monetary Target," paru en 1985; il convient de nommer à la tête d'une Banque centrale une personnalité conservatrice, ayant une forte aversion pour l'inflation.

Du fait que la politique monétaire de la BRH n'a d'autre objectif que la lutte contre l'inflation, on peut affirmer que la théorie monétariste de la politique monétaire est celle qui convient le mieux dans le cadre de notre étude. La politique monétaire en Haïti n'a pas pour objectif l'arbitrage entre l'inflation et le chômage. Tout comme disait les monétaristes, la BRH tente de contrôler l'inflation en contrôlant la masse monétaire à travers la base monétaire, mais elle ne le fait pas uniquement grâce a l'opération d'open market, puisqu'elle utilise d'autres instruments comme les bons BRH. Avant d'analyser en profondeur les instruments utilisés par la BRH en Haïti, essayons de voir dans le chapitre qui suit les différents travaux réalisés en rapport avec notre étude en vue de mieux cerner la méthodologie a adopté dans le cadre du travail.

13 Nordhaus économiste américain , professeur a Yale université

14 Kenneth Rogoff est un économiste américain né le 22 mars 1953. Il a travaillé comme économiste en chef au Fonds monétaire international (FMI), il est aujourd'hui professeur à Harvard. Il écrit régulièrement des articles dans Les Échos. Kenneth Rogoff est resté célèbre pour son conflit avec Joseph Stiglitz, « prix Nobel » d'Économie un ancien chef économiste à la Banque mondiale. La dispute a été initiée par les violentes critiques effectuées par Stiglitz contre le Fonds monétaire international (FMI), dans ses livres. Rogoff y a répondu dans une (en) lettre ouverte.

Chapitre 2

2.1 -Revue de la littérature empirique

Orisma L. (2007), a porté l'attention sur les effets de politiques monétaires et des incertitudes politiques sur l'inflation en Haïti où les incertitudes politiques et l'émission de monnaie constitueraient deux grandes sources d'inflation dans l'économie haïtienne et que les politiques monétaires qui tenteraient de réduire l'inflation ne faisaient que ralentir son rythme d'accroissement. Pour réaliser l'étude l'auteur a utilisé plusieurs variables qu'il a divisées en deux groupes, d'une part les instruments de politique monétaire comprenant le taux de réserves obligatoire des banques privées (TRBP) et le taux de réserve de la banque centrale (TRBC) et d'autre part les variables économiques et autres qui sont l'inflation (DPIB)15, la masse monétaire (M1), une variable dummy (D)16, et choc politique (CP). Avec toutes ces variables l'auteur a fait des analyses économétriques en mettant en évidence les changements structurels, en procédant à des analyses uni variées des séries de base, faire la détection d'éventuelles cointégrations des séries et faire le test de causalité au sens de Granger.

Dans le cadre empirique, l'auteur est arrivé à la conclusion que durant la période considérée les politiques monétaires de la banque centrale (BRH) sont caractérisées par des changements structurels qui ont eu lieu à des moments importants de la vie économique du pays. A partir des analyses de causalité, il a conclu que les autorités monétaires utilisaient le TRBC tout au long de la période considérée et que les résultats escomptés ne sont obtenus qu'au courant et à la fin du deuxième trimestre qui suit l'application des mesures de la politique monétaire et l'effet de ces mesures est très peu significatif. Ce qui est différent lorsque l'instrument considérer est le TRBP puisque dès le premier trimestre, l'inflation diminue brusquement en glissement annuel. Les analyses de causalité, en incluant les incertitudes politiques dans le modèle ont permis de voir que l'inflation augmente suite à un choc politique pour devenir stable sur une période relativement longue. Il conclut pour dire que les incertitudes politiques font augmenter l'inflation d'une moyenne de 160 % alors que les instruments de politique monétaire ne la font baisser que de 10%.

Dans cette étude les facteurs influençant sur l'inflation sont la croissance de la masse monétaire et les chocs politiques, mais ces deux variables à elles seules ne peuvent pas expliquer l'inflation, c'est ainsi une variable comme le taux de change a été omis au niveau de l'étude. Contrairement à l'auteur, dans

15 Déflateur du PIB

16 La variable D prend la valeur de 1 sur tout le segment ou le changement structurel est observé et 0 dans le cas contraire.

notre étude il sera question de faire une analyse de l'évolution du taux de change au cours de la période de l'étude et de vérifier sa contribution à l'inflation et les impacts des politiques monétaires sur le taux de change via les instruments.

Cheng K. C. (2006) examine les impacts de la politique monétaire sur la production, les prix et le taux de change au Kenya durant la période de 1997 à 2005. Son travail a utilisé les techniques économétriques des vecteurs autorégressifs.

Le principal résultat qu'il a trouvé est que dans le court terme une augmentation des taux d'intérêt fait suivre toujours une baisse au niveau des prix et une appréciation du taux de change a un impact insignifiant sur la production. Dans l'étude l'auteur a proposé le modèle qui suit : G(L)Yt = C(L)Xt + åtXt contient les variables comme l'indice de prix des marchandises (comm) calculé sur la base des exportations de Kenya , l'indice des prix du petroil (oil) et le taux de réserve fédéral des états unis (Fed) et Yt contient des variables comme le PIB ( GDPt) , l'indice des prix à la consommation (CPIt) et la masse monétaire (Mt) , le taux d'intérêt de court terme (St ) et le taux de change ( NEERt) .

Après les estimations, l'auteur est arrivé à la conclusion que les effets de la politique monétaire sont insignifiants pour la production globale, plus particulièrement l'impact n'est pas statistiquement différent de zéro, d'un autre coté il montre que la politique monétaire a un impact durable et significatif sur les prix; une augmentation dans le court terme du taux d'intérêt est suivi par une diminution au niveau des prix; l'effet apparaît entre 9 à 12 mois après l'impact.

Au niveau de ce travail on a pu constater que l'inflation dans son ensemble est combattue avec les instruments que sont le taux de réserve et l'opération d'open market; ce dernier permet de contrôler la liquidité au niveau des banques commerciales. Mais le problème qui se pose avec l'étude est que le nombre de retard au niveau du modèle n'a pas été clairement bien défini pour étudier l'impact de la politique monétaire sur l'inflation.

Minella A. (2001) examine la politique monétaire et les relations des bases macroéconomiques comme le PIB, le taux d'inflation, le taux d'intérêt et la monnaie au Brésil. Basé sur un modèle de vecteur autorégressif (VAR), il compare trois périodes différentes : la période d'une croissance modérée de l'inflation (1975-1985), forte inflation (1985-1994), et inflation faible (1994-2000). Les principaux résultats qu'il a trouvés montrent que la politique monétaire a un effet significatif sur la production. La politique monétaire n'incite pas une réduction de l'inflation dans les deux premières périodes, en d'autres

termes la politique monétaire ne répond pas vraiment rapidement ou activement au taux d'inflation, dans les périodes assez récentes le taux d'intérêt répond intensément aux crises financières.

p

L'auteur a utilisé le modèle par VAR structurel suivant : A0Zt = k - Ai Z - - ì

t i t

i=1

Ou Zt est le vecteur de dimension (n x 1), A0 et Ai sont les matrices des coefficients de dimensions (n x
n) , k est le vecteur des constantes , P est le nombre de retard et Ut est le vecteur des bruits blancs non
corrélés , (E(UtU0t) est considéré comme une matrice diagonale . En multipliant le modèle par la matrice

p

inverse de A0 il obtint le modèle VAR réduit suivant : t i t

Z t = c - B i Z -+ å

i=1

Rappelons qu'il a pris comme variable dans l'estimation du VAR, l'output (Y) mesuré par l'indice de la production industrielle, le taux d'inflation (INF) ou le niveau des prix (P), le taux d'intérêt (INT), l'agrégat monétaire (M1). L'estimation utilise des données mensuelles. La problématique fut traitée en utilisant les fonctions de réponses aux chocs, qui décrivent le comportement d'une variable par rapport à une autre. Il a ordonné les variables comme suit : l'output, le taux d'inflation, le taux d'intérêt et M1. A cause de la présence de retards dans la disponibilité des données sur l'output et le taux d'inflation, l'auteur assume que les impacts sur l'output, le taux d'inflation et le taux d'intérêt sont transmis rapidement aux agrégats monétaires. Dans la récente période il est évident que la politique monétaire a considérablement agi sur le niveau des prix, puisqu'il a observé une réduction au niveau de la persistance de l'inflation.

Crhistiano. L. J, Eichenbaum M, Evans C (1993) montrent que le niveau des réserves permet d'évaluer l'impact de la politique monétaire dans les activités de prêt et d'emprunt dans les différents secteurs de l'économie. Ils identifiaient deux types de variables ; les premières variables sont celles qui sont directement affectées par les actions de la politique monétaire. En gros ils trouvent l'évidence d'un puissant effet de liquidité, c'est-à-dire une contraction de la masse monétaire est associée avec une hausse au niveau du taux de réserve fédéral et une diminution au niveau des différents agrégats monétaires. La seconde classe des variables se compose des agrégats macroéconomiques standard. Ainsi une contraction des mesures de la politique monétaire implique un déclin persistant au niveau du PIB réel, l'emploi et les prix des commodités. Ils remarquaient que les mesures de la politique monétaire n'ont d'effet que sur la variation du déflateur du PIB (inflation) qu'approximativement après 12 mois, après quoi il y a un

déclin17. Ils identifient une mesure de la politique monétaire en utilisant l'équation de régression de la

forme suivante : St =ø ( Ù t ) + óåst

Ou St est l'instrument de la politique, ø est une fonction linéaire, Ù est l'information disponible des autorités monétaire lorsque St est en marche, ó est un nombre positif, et åst est la série non corrélée

d'innovation. En accord avec cette spécification, l'impact de la politique monétaire sur une variable peut être mesuré par les coefficients de la régression des variables actuelles et les valeurs retardées des résidus de l'équation. A ce propos ils présentent le modèle qui suit :

Ou ì t = t où C est une matrice triangulaire inférieur et åt est la matrice variance covariance

équivalent à la matrice identité. Avec toutes ses considérations le vecteur Zt contient les variables suivantes, le log du PIB réel (Y), le log du déflateur du PIB (P), le log de l'index des prix des commodités (PCOM), le log des réserves non empruntées (NBRD), le taux de réserves fédérales (FF) et le log des réserves totales (TR). Ils ont estimé dans l'ordre les variables suivantes Zt : (Yt, Pt, PCOM, FF, NBRD, TR) en utilisant des données trimestrielles allant de 1960 à 1992 avec 4 retards pour les variables dans le système.

En termes de résultats ils ont trouvé que l'impact de FF est de 0,79 % en rythme annuel, tandis que pour le NBRD il est de l'ordre de 1,61%, entre ces deux variables, il y a une corrélation de 0,49 %. Le déflateur du PIB (inflation) est affecté par les mesures de politique monétaire qu'après approximativement 12 mois.

Sims C. A. et Zha T. (1996) montrent comment manipuler les erreurs bayesiennes pour les réponses aux chocs estimées à partir des modèles de vecteurs autorégressifs réduits afin d'éviter les problèmes comme la multicollinearité, ils mettent aussi l'accent sur le fait qu'il faut bien identifier un VAR, puisque cela peut générer des erreurs de prévision au niveau des réponses aux chocs. Ils considèrent ce modèle linéaire multi variée

A(L) y(t) + C = e(t), (1)

Ou y(t) est un vecteur avec m×1 observations, A(L) est la matrice polynomiale de l'opérateur de retard (L) de dimension m× m, avec p retard, et C un vecteur de constante.

Selon eux l'inflation répond brutalement dès le premier trimestre aux chocs de la politique monétaire. Les analyses empiriques prouvent qu'une contraction de la masse monétaire cause une baisse persistante dans le taux de croissance de M2 et une hausse continue du taux d'intérêt, un déclin persistant de

17 Contrairement aux travaux de Sims qui a observé une période de 24 mois

l'inflation et après un certain délai, un déclin persistant dans le PIB réel. L'apport majeur de ce document se résume dans le fait que Sims et Zha trouve la meilleure spécification qu'est la variation du temps dans la variance des chocs, non pas dans les coefficients.

Dans le cas de notre étude nous allons nous inspirer du travail fournit par André Minella dans le choix des variables, mais on ne tiendra pas compte de l'output puisqu'il n'existe pas de données mensuelles pour celui-ci, on fera l'ajout du taux de change, car d'une part nous ne pouvions pas introduire toutes les variables possibles dans l'analyse du modèle vu la quantité des variables et les retards de chacune de ces variables. Cependant le travail de Lonege Orisma aura une attention soutenue puisqu'il traite d'Haïti, on tentera de comparer nos résultats avec ses travaux même s'il n'a pas orienté sa recherche à partir d'un VAR.

2.2 L'utilisation du VAR dans le cadre de la politique monétaire

Sims C. (1980) présentait la première analyse de la politique monétaire dans le cadre d'un modèle à vecteur autorégressif. Sims fait sentir la nécessité d'augmenter le champ des variables ayant rapport à la politique monétaire dans un VAR et d'améliorer les méthodes pour manier de grande quantité de paramètre dans un modèle développé. Par la suite des recherches importantes ont été faites. D'ou l'on peut citer récemment Strongin (1995), Christianno, Eichenbaum et Evans (1996); Bernanke et Mihov (1995), mettant l'emphase sur l'importance de tenir compte des différents régimes de politique monétaire. Sims d'un autre coté montre l'importance d'inclure des variables dans le VAR tel que les prix de commodité que la banque centrale devrait utiliser dans la prévision de l'inflation. Pour Sims les variations des instruments de la politique monétaire sont les conséquences des réponses de la politique et de l'état de l'économie, non pas par les changements aléatoires du comportement de la politique; les impacts de la politique monétaire sur des variables réelles sont estimées de façon modeste, dépendant de son spécification. Robert Litterman un pionnier dans la démonstration de la valeur du VAR dans la prévision, a aussi développé des méthodes pour les utiliser dans les prévisions des choix de politique monétaire18.

A cet effet la méthodologie VAR non restreint exige : d'identifier les innovations de la politique monétaire en imposant des restrictions dans la matrice des impacts, comparer la représentation théorique et estimée du model VAR, en utilisant des statistiques comme : l'impact des coefficients, la fonction des réponses aux chocs, la décomposition de la variance et le chemin temporel des impacts structurels. Pour

18 Voir par exemple Litterman 1982 ,1984

beaucoup de chercheurs l'estimation des coefficients de court terme est souvent mauvaise. Le signe et la significativité des réponses aux chocs différent à travers les règles de la politique, mais il y a une tendance très répandue de mal représenter la vraie dynamique. De même la décomposition de la variance sous estime l'importance des impacts de la politique monétaire. La structure du VAR dans un certain sens est mauvaise dans l'explication de la politique monétaire. C'est tout au moins ce que pense des auteurs comme Rubebusch en 1998 qui fournit un certain nombre de raisons qui montrent pourquoi le modèle VAR est inadéquat pour l'analyse de la politique monétaire.

En guise de réponse Sims (1998) nous fait croire que la critique de Rudebusch n'est pas une critique constructive19. C'est plus une attaque qu'une critique toujours selon Sims. En réponse il lui fait un bref résumé de ces études sur l'identification du VAR. La question de la variation du temps, linéarité et la sélection des variables est universelle pour les modèles en macroéconomie. La modélisation du VAR a été déjà pensée en conséquence. Pour faire une critique selon Sims, le document de Rudebusch devrait montrer une façon particulière d'introduire la non linéarité, en accord avec la variation du temps.

Vu cet état de fait, dans notre analyse nous assumons que Sims a raison, puisque la modélisation du VAR est jusqu'à date l'outil économétrique le mieux approprié pour étudier le comportement de différentes variables d'une manière simultanée et que la modélisation du VAR permet d'étudier les impacts de la politique dans l'objectif d'une réduction de l'inflation dans l'économie. Mais dans notre analyse on ne tiendra pas compte du prix des commodités dans la prévision de l'inflation.

19 Comment on Glenn Rudebusch's «Do Measures of Monetary Policy in a VAR Make Sense?» de Christopher A. Sims

CHAPITRE 3

3-1 Cadre macroéconomique et analyse de la politique monétaire en

Haïti (octobre 1996 - septembre 2007) 3-1-1 Introduction

La politique monétaire de la BRH ayant pour objectif la stabilité des prix essaie de maîtriser les agrégats monétaires tels que la masse monétaire en vue de réduire l'inflation en utilisant des instruments tels que les bons BRH, les réserves obligatoires et des interventions sur le marché des changes. Durant la période d'octobre 1996 à septembre 2007, les indicateurs macroéconomiques ont beaucoup varié. A travers ce chapitre on étudiera l'évolution des différents indicateurs macroéconomiques et les mesures prises par la BRH à travers sa politique monétaire.

a) Agrégats monétaires

A première vue lorsqu'on regarde les données de la BRH sur les agrégats monétaires, il est facile de voir que durant la période de notre étude tous les agrégats monétaires (M1, M2, M3) ont cru d'une manière très significative. Prenons le cas de l'agrégat M1, en octobre 1996 M1 se chiffrait à 5,254.83 millions de gourdes pour passer à 2 1,262.78 en septembre 2007, soit une augmentation de 304.63%. Tous les agrégats monétaires ont augmenté de façon considérable, cette augmentation n'est pas sans conséquence dans le cadre de la politique monétaire de la BRH, puisqu'elle est une source d'inflation. D'ou l'augmentation de la quantité de monnaie dans l'économie est contraire à l'objectif qu'est fixée la banque centrale. Il faut que dans ce cas la BRH empêche l'augmentation considérable de ces agrégats.

Graphique 1 : Evolution des agrégats monétaires en millions de gourdes (octobre 1996- septembre 2007)

80000
70000
60000
50000
4 0000
30000
20000
1 0000
0

 
 

97 98 99 00 01 02 03 04 05 06 07

 
 

M 1 M2 M3

 

SOURCE : L'auteur a partir d'e-views 4.1

b) Base monétaire En octobre 1996 la base monétaire se chiffrait à 7205 millions de gourdes alors qu'en

septembre 2007 la base se chiffrait à 42887,40, soit une augmentation de 495,25 %. Dans
l'élaboration de la politique monétaire de la BRH, la base monétaire constitue un élément très

important puisqu'à partir de cette dernière la banque centrale contrôle le niveau de la liquidité des banques. (Voir graphe 1 dans l'annexe)

c) Taux de change

La BRH à travers sa politique monétaire n'influence pas le taux de change, elle laisse le marché décider ; mais le taux de change est suivi de près par les autorités monétaires puisqu'il peut en quelque sorte jouer sur le niveau de l'inflation. Le taux de change de référence de la BRH affichait un taux de 15, 55 gourdes pour un dollar américain en octobre 1996 selon les bulletins statistiques de l'IHSI. Ce taux allait augmenter progressivement pour atteindre 17,41 gourdes en septembre 1997. Jusqu'en décembre 1999 le taux de change évoluait dans l'intervalle de 15,09 gourdes à 17,93 gourdes. A partir de janvier 2000 le taux de change allait croître de façon rapide avec 18,54 gourdes pour janvier 2002. A partir de cette date le taux de change allait franchir pour la première fois le seuil des trente gourdes pour un dollar avec 31,09 gourdes en octobre 2002. Ainsi le taux de change a atteint des chiffres record en passant de 39,43 gourdes en janvier 2003 pour atteindre 45,26 gourdes en février 2003. Il faut rappeler pendant ce mois de février 2003, le taux de change pendant une semaine a atteint les 50 gourdes pour un dollar. Jusqu'en mars 2004 le taux de change oscillait entre les 41, 42, et 43 gourdes pour un dollar. A partir d'avril 2004 la tendance allait être à la baisse pour atteindre un niveau relativement bas de 36,05 gourdes en juillet 2004. Mais malheureusement cette tendance fut de courte durée puisque le taux de change était de 36,27 gourdes en janvier 2006. Mais progressivement le taux de change a chuté pour atteindre 36,38 gourdes en sept 2007. (Tableau 1dans l'annexe)

Graphique 2: Évolution du taux de change comparée a celle de l'inflation (oct 96- sept 07)

50 40 30 20 1 0

0

 
 

9 7 98 99 0 0 0 1 02 03 04 05 06 07

TXCHAN GE TXDI NF

SOURCE : L'auteur à partir d'e-views 4.1

Lorsqu'on analyse le graphe précédent on peut voir contrairement à l'inflation le taux de change ne fait que croître avec une augmentation significative à la fin de l'année 2002 et durant toute l'année 2003. L'inflation pour sa part a connu des hauts et des bas. Pour certaine sous période le taux de change évoluait dans le même sens que l'inflation tel a été le cas durant la deuxième moitié de 2002 et toute l'année 2003. Mais depuis janvier 2005 le taux change était stable dans les fourchettes de 36 et 38 gourdes; alors que l'inflation depuis cette date fut a la baisse jusqu'à septembre 2007 avec 7,8 %.

d) Crédit brut au secteur privé

Le crédit considéré comme une source de la création de monnaie peut avoir une certaine influence sur le niveau d'inflation dans l'économie. C'est ainsi dans le cadre de notre étude, on vérifiera soigneusement l'évolution du crédit sur la période d'étude. Le crédit total au secteur privé accusait un chiffre de 5870 millions de gourdes en octobre 1996; ce chiffre a pratiquement quadruplé si on regarde les chiffres de septembre 2007 où le crédit se chiffrait 13375 millions de gourdes. D'après ces résultats, on peut constater que le crédit a beaucoup cru durant la période de l'étude. (Graphe 3, annexe)

Mais à tout cela il faut signaler que, le crédit total au secteur privé est composé du crédit au secteur privé en gourdes et le crédit au secteur privé en dollars américain. En octobre 1996 le crédit au secteur privé en dollars américains se chiffrait à 52,32 millions de dollars américains pour 456,21 millions en septembre 2007. Ce qui nous donne un montant de 16597,39 millions de gourdes lorsqu'on convertit ces chiffres avec les taux de change sur la base mensuelle. Le crédit par secteur privé en dollars américains

exprimé en gourdes en octobre 2005 a dépassé le crédit au secteur privé exprimé en gourdes avec respectivement 12459,16 pour le cred/sect.priv.gdes (millions de gdes) contre 13253,71 pour le cred/sect.priv/EU(en millions de gdes). Ce qui traduit une forte dollarisation de l'économie haïtienne, point sur lequel on aura à discuter un peu plus tard.

e) Taux d'intérêts sur les prêts > Sur le marché bancaire des opérations en gourdes

Si on parle de crédit il faut analyser les différents taux d'intérêts sur les prêts tant sur le marché bancaire des opérations en gourdes et en devises. En octobre 1996 le taux moyen sur les prêts des opérations en gourdes était de 28%. Pendant ce mois-ci le taux maximal était de 40% et le taux minimum était de 16%. Jusqu'à mars 2003 le taux moyen sur les prêts des opérations en gourdes a évolué dans la fourchette 20 à 29,5%. C'est ainsi à partir de mars 2003 le taux a franchi la barre des 30% pour atteindre 36,5% en juin 2004 .Mais par la suite ce taux fut à la baisse pour se chiffrer à 29% en mars 2005. Mais jusqu'à septembre 2007, ce taux n'allait pas dépasser les 35,5% .Mais il faut signaler que le taux maximum depuis novembre 2006 s'est fixé à 51% jusqu'à la fin de la période.

> Sur le marché bancaire des opérations en devises

Pour le taux moyen des opérations en devises on avait un taux de 10,50% en août 97. Il faut dire qu'on n'a pas eu les donnés d'avant ce mois-ci. Contrairement au taux moyen sur les opérations en gourdes, le taux moyen sur les opérations en devises s'est comporté en dent de scie, c'est-à-dire d'un mois à l'autre le taux augmente et diminue.

f) Dépôts

L'augmentation de la masse monétaire qu'on a analysé plus haut n'a d'autre conséquence d'augmenter le niveau de l'inflation, si l'on tient compte du canal de crédit bancaire où se dernier nous dit qu'une augmentation de la masse monétaire implique une augmentation des crédits bancaires. Concernant les crédits on a vu une augmentation considérable. Mais il faut se poser la question, comment cela se passe t- il ? Pour qu'une banque octroi des crédits il faut évidemment que la banque ait de l'argent, sans les dépôts la banque ne pourrait pas octroyer des crédits. Selon la définition du dictionnaire économique, on entend par dépôts les liquidités confiées à une banque par une personne physique ou morale. On distingue les

dépôts à vue ou le propriétaire dispose à tout moment de la somme correspondante, les dépôts d'épargne et les dépôts à terme qui sont des fonds que le déposant s'engage à ne pas réclamer avant un certain délai moyennant le versement d'un intérêt par la banque.

· Les dépôts a vue

Les dépôts a vue en octobre 1996 se chiffraient à 2240,27 millions de gourdes pour atteindre 9692, 39 millions soit une croissance de 332.64%. En octobre 96 toujours les dépôts a vue représentaient 19,94 % de tous les dépôts alors qu'en septembre 2007 ses dépôts représentaient 14,40 % de tous les dépôts.

· Les dépôts d'épargne

En septembre 2007 le montant des dépôts d'épargne était de 13997,24 millions de gourdes soit 20,79% des dépôts totaux. Tandis que ces dépôts en octobre 1996 se chiffraient à 4635,39 MG ce qui représente a l'époque 41,26 % de tous les dépôts. Rapidement on peut voir l'écart qui existe dans ce pourcentage par rapport a 2007, plus loin on verra pourquoi.

· Les dépôts à terme

Parmi tous les types de dépôts, les dépôts à terme en terme de montant ont été moins significatifs. Se chiffrant à 1718,14 MG en octobre 96 soit 15,29 % de tous les dépôts contre 11,89% avec 8006,69MG en septembre 2007.

· Les dépôts en dollar

Les dépôts en dollar est comme son nom l'indique ce sont les dépôts qui sont fait en dollars américains. Mais afin de faciliter les calculs et les comparaisons, les montants ont été convertis en gourdes avec les taux de change de la période correspondante. On distingue les dépôts à vue, d'épargne et à terme en dollar. En octobre 1996 les dépôts en dollar représentaient 23,51% de tous les dépôts tandis qu'en septembre 2007 les dépôts en dollar représente 50,73% de tous les dépôts d'où le problème de la dollarisation de l'économie. On parle de problème, plus loin on verra pourquoi. (Graphe 4,5 6et 7; annexe)

Taux d'intérêt sur les dépôts

Nous venons de voir le comportement des montants sur les différents dépôts au sein de l'économie. Maintenant voyons les différents taux d'intérêts sur les dépôts d'épargne et les dépôts à terme durant la période d'octobre 1996 allant à septembre 2007.

a) Taux d'intérêt sur les dépôts d'épargne

Le taux d'intérêt sur les dépôts d'épargne accusait un pourcentage moyen de 5,50% allant d'octobre 1996 jusqu'à décembre 98 avec un taux minimum de 2% et maximum de 9%. En janvier 99 le taux d'intérêt moyen était de 5% pour descendre à 4% en février et 3% en mars 99. Jusqu'en Août le taux d'intérêt moyen évoluait dans l'intervalle 2 à 4% .Avec un taux minimum atteignant 0,50% .A partir de septembre 2004 le taux d'intérêt moyen fut très faible avec des taux de l'ordre de 1,13% jusqu'à septembre 2006. Les taux minimum étaient de 0,25% et des taux maximum n'atteignaient pas plus de 2%. En octobre de la même année le taux moyen oscillait entre 0,88% à 1,13% jusqu'à la fin de la période étudié.

b) Taux d'intérêt sur les dépôts à terme

Les taux d'intérêt moyen sur les dépôts à terme sont évidemment beaucoup plus élevés que ceux des dépôts d'épargne. Ainsi en octobre 1996 les taux d'intérêt moyen sur les dépôts a terme était de 11% pour atteindre 15,25% en juillet 1998. Les taux maximum atteignant jusqu'à 22%. Mais en mars 1999 le taux moyen sur ces dépôts a chuté à 7% et 5% en août de la même année. Mais la tendance fut à la hausse pour atteindre à nouveau les 15% en septembre 2000. En avril 2002 jusqu'à janvier 2003 le taux moyen a chuté à 7,63%. De février 2003 jusqu'à juillet 2004 on a enregistré des taux moyen très élevé de l'ordre de

14,50% à 16% .Mais après ce fut la période des taux moyen assez bas sur les dépôts à terme avec 7% comme valeur maximale jusqu'à septembre 2007.

3-1-2 Dollarisation

a) L'ensemble des dépôts en dollars

Durant la période allant d'octobre 1996 à septembre 2007 l'économie haïtienne a fait face à une grande augmentation des dépôts en dollars. En effet en octobre 1996 le montant en gourdes des dépôts en dollar se chiffrait à 2641,02 millions de gourdes pour atteindre 34146,82 MG en septembre 2007 soit environ treize fois plus qu'en 96. Les dépôts en dollars qui représentaient 23,50 % du total des dépôts en octobre 96 est passé à 50,73% en septembre 2007, d'où plus de la moitié des dépôts dans l'économie haïtienne s'est fait en dollar. Si nous tenons compte maintenant de l'indice de dollarisation adopté par la BRH qui est le rapport entre les dépôts en dollars et M3 (dépôts en $ en % de M3). L'indice était de 18,53 en octobre 96 pour passer à 43,29 % en septembre 2007, soit une augmentation de 57,19 % (Voir graphe 4). Preuve que l'économie haïtienne est se trouve en présence d'une forte dollarisation. Cette dollarisation n'affecte t-il pas la politique monétaire en terme d'efficacité ?

Graphique 3: Évolution des dépôts gourdes et dollars (oct. 96-sept 2007)

35000
30000
25000
20000
1 5000
1 0000
5000
0

 
 

97 98 99 00 01 02 03 04 0 5 06 07

DEPDOLL DEPGDES

b) Dollarisation et efficacité de la politique monétaire

Au regard des chiffres ci-dessus, on peut rapidement voir que l'économie haïtienne fait face a une forte dollarisation vue l'augmentation des dépôts en dollars. Cette dollarisation n'est pas sans conséquence par rapport à la politique monétaire de la BRH. La dollarisation peut empêcher la BRH à avoir une contrôle sur la masse monétaire. Ce qui implique que la BRH pourrait ne pas arriver à stabiliser la gourde et à maîtriser l'inflation. Elle réside dans le fait qu'elle introduit notamment par la volatilité du taux de change, une certaine incertitude et de risque dans les prévisions des agrégats monétaires. La dollarisation réduit à rien la politique monétaire puisque les décisions des autorités monétaires seront subordonnées aux décisions de la BC émettrice de la monnaie étrangère. Et le problème qui se pose en Haïti d'un coté la gourde et de l'autre coté le dollar est qu'il est difficile de déterminer avec exactitude la masse monétaire en circulation, d'où le contrôle de la base monétaire serait dans ce cas inefficace.

3-2 Les instruments de la BRH

3-2-1 Coefficients de réserves obligatoires

Depuis sa création, la BRH a imposé des coefficients de réserves très élevés sur le passif des banques commerciales dans le but de contrôler l'offre de monnaie, tout ceci dans le but de contrôler le surplus de liquidité due au financement des déficits du secteur public. Durant l'année 1996 plus précisément en novembre, le taux de réserve obligatoire était de l'ordre de 42%, pour chuter ensuite durant le mois de décembre à 30% et a 27% en février 97. Le taux de réserves obligatoires oscillait dans l'ordre de 25 et 26% jusqu'en octobre 97. Mais ce taux va garder une certaine constance de novembre 97 jusqu'à sept 98 soit 27 %. Durant la période d'octobre 98 à mars 2000 le taux de réserve était de 26,5 % et de 28 % en avril jusqu'à juillet 2000, pour grimper à 30% en août. Le coefficient de réserves se chiffrait a 31% de septembre 2000 jusqu'en mai 2001. Le 16 juin 2001 avec la publication du circulaire 86 - 12A, les coefficients de réserves obligatoires n'ont guère varie pour se fixer à 31% pour les banques créatrices de monnaie.

3-2-2 Interventions de la BRH sur le marché des changes

Sur le plan de la réglementation et de la supervision bancaire, la banque centrale, conformément aux articles 29 et 32 de sa loi organique et à l'article 43 du décret du 14 novembre 1980 règlemente le fonctionnement des banques, la BRH a le pouvoir d'inspecter celles-ci de les soumettre à un régime de normes prudentielles. La banque centrale s'assure que les institutions financières respectent des normes

minimales relatives à leur capital, à la concentration des risques de crédit, à la qualité des actifs, a leurs positions de change et à leur mode de gestion. La BRH procède aussi à l'inspection régulière des banques sur la place, en y dépêchant des missions d'inspecteurs, en exigeant la communication des informations financières aux fréquences qu'elle juge appropriées. La banque centrale joue sur la liquidité des banques commerciales à travers ses bons dont on aura à apprécier leurs évolutions, mais la politique monétaire de la BRH doit surveiller a l'évolution de la base monétaire. Les interventions de la Banque Centrale sur le marché des changes sont utilisées essentiellement comme instrument complémentaire de régulation de la liquidité bancaire, notamment en période de pression sur les taux; pour manifester aussi une présence active de la BRH qui cesse ainsi d'être un acteur passif du marché des changes. Durant l'exercice fiscal 96-97 la BRH a vendu 39000000 $ U.S. Chiffre qui connaitra un déclin pour l'exercice suivant avec 9900000 $ mais avec l'achat de 8536934.30 $. Pendant les périodes de forte inflation la BRH ne faisait que l'achat des devises pour éviter une forte circulation, a travers ce tableau voyons les différents transactions.

Tableau 1: les interventions de la BRH sur le marché des changes en $ U.S.(oct96- sept 07)

Types/an née

96-97

97-98

98-99

99-00

00-01

01-02

02-03

03-04

04-05

05-06

06-07

Vente

39000000

9900000

13415000

16750000

1550000

 
 
 
 
 

10475000

achat

 

8536934.3

46115000

 

3250000

15650000

62505185

98766000

40725000

64750000

96800000

Source :Les publications de la BRH

3-2-3 Bons BRH

A coté des coefficients de réserves obligatoires, depuis novembre 1996 les bons BRH constituent l'un des instruments les plus importants dans la politique monétaire de la banque centrale. On dit des bons BRH qu'il est l'instrument de reprise de la liquidité à court terme du système bancaire. Il faut dire qu'on distingue trois types de bons BRH, on a les bons à échéance de 7 de 28 et 91 jours. Le taux servi sur les bons BRH à échéance de 91 jours est considéré aujourd'hui comme le taux de référence utilisé par les banques commerciales pour les opérations de trésorerie. Il permet aussi de déterminer le taux de réescompte pratiqué par la BRH pour les mises en pension de bons. De fait, le taux moyen des adjudications est devenu le taux directeur de la BRH. De novembre 96 à octobre 1998 il fluctuait autour de 15,3 et 25,4 %, puis connu une certaine baisse entre novembre 98 et septembre 99 soit de 9,20 % et

10,3 %. Mais après cette période la tendance a été a la hausse de l'ordre de 26,7% jusqu'en février 2002 pour chuter a 10 % pour ensuite croître pour atteindre 27,3 % jusqu'en janvier 2004. Durant la période de février et mars 2004 pour les même raisons citées plus on allait observer une baisse sur les bons a échéance de 91 jours avec un taux de 7,6% jusqu'en mai 2005, et croître pour atteindre 17,8% pour la fin de l'année 2006. En janvier et février 2007 le taux fut de 16,7% pour descendre à 13,30% pour baisser jusqu'à 9% en août 2007 et 8,70% en septembre de la même année. (Tableau 2, graphe 9)

3-3 INFLATION

L'inflation en glissement annuel est calculée à partir de l'IPC qui est l'indice des prix à la consommation calculé par l'institut haïtien des statistiques et d'informatique (IHSI)20. Durant la période d'octobre 1996 allant jusqu'à septembre 2007 la croissance de l'IPC en glissement annuel soit le taux d'inflation s'était comporté pratiquement en dent de scie. En octobre 1996 selon les publications sur les agrégats monétaires, le taux d'inflation se chiffrait à 15,71 %; il faut dire à l'époque on était en train d'enregistrer une baisse au niveau du taux d'inflation puisque 5 mois plutôt ce dernier se chiffrait a 21,31 %. D'octobre 1996 jusqu'à février 1998 le taux d'inflation oscillait entre 14,56 à 17,59 %. Après février 1998 on a enregistré une chute considérable au niveau du taux d'inflation. Ainsi avec 12,81 % en mars 98, on a observé un taux de 7,3 8% en janvier 99 mais après une tendance à la hausse s'est fait sentir mais n'atteignant pas plus que 12,52%. En septembre 2000 le taux d'inflation était de 15,32% et 18,03% en octobre soit une augmentation considérable. Heureusement la tendance allait être à la baisse avec 7,99% en janvier 2002 pour atteindre 14,77% en décembre 2002. A partir de janvier 2003 le taux d'inflation a pratiquement doublé avec 28,88%, mais ça ne faisait que commencer, puisqu'on a eu respectivement 33,25 ; 36,96; 39,25 ; 40,57 % pour le mois février, mars, avril et mai de l'année 2003 .Le taux d'inflation a atteint des chiffres record avec 42,46% en septembre 2003 jusqu'à décembre 2003 avec 40,43%. Avec un taux de 25,83 en janvier 2004 la situation allait devenir un peu soulageant jusqu'à décembre 2004 avec 20,2 1% .Depuis janvier 2005 le taux d'inflation fut à la baisse pour atteindre 7,6% en août 2007 et 7,9% en septembre 2007. Si nous regardons la distribution en glissement annuel de l'IPC (voir l'annexe), on peut voir que l'inflation à un certain moment a atteint des pics pour ensuite chuter. (Voir tableau 3)

Graphique 4: Le niveau de l'inflation (oct. 96 - sept 07)

45 40 35 30 25 20 15 1 0

5

 
 

97 98 99 00 01 02 03 04 05 06 07

TXDI N F

Source : l'auteur à partir d'e-views 4.1

Nous venons de voir l'évolution des différents agrégats et indicateurs économiques du pays. Le premier constat qu'on a fait c'est que les agrégats monétaires comme M1, M2, M3 n'ont pas cessé de croître durant toute la période prise en considération. Si l'on tient compte de la théorie quantitative de la monnaie ces évolutions n'auraient pour d'autres résultats qu'une augmentation proportionnelle du taux d'inflation. Mais malgré tout l'inflation en glissement annuel n'a pas eu une croissance proportionnelle. La base monétaire aussi a une croissance considérable durant la période, ainsi que le niveau de crédit, tout aussi bien pour les dépôts. Est- ce qu'on peut dire que ce sont les décisions de la politique monétaire a travers les coefficients de réserves obligatoires et les bons BRH qui ont permis que le taux d'inflation n'atteint pas un niveau très élevé a l'instar des agrégats monétaires.

Si nous analysons globalement le taux d'inflation, le taux sur les bons BRH, le taux de change, la masse monétaire M2 et le crédit. On peut voir qu'il existe une certaine relation entre ces différents agrégats. D'après la matrice de corrélation, on peut voir qu'il existe une corrélation négative entre les taux sur les bons BRH et le taux d'inflation, ce résultat semble évident puisqu'une augmentation des taux sur les bons est censée éponger le niveau de liquidité des banques d'où diminuer l'inflation. On remarque aussi une forte corrélation entre le taux de change et Le credit. Le tableau suivant présente la matrice de corrélation des différentes variables suivantes.

Tableau 2: Matrice de corrélation

 

Agregat M2

CREDTOT

INFLATION

TXCHANGE

TAUXBON

AGREGATM2

1.000000

0.994897

0.166166

0.902030

-0.169601

CREDTOT

0.994897

1.000000

0.158584

0.900481

-0.152654

INFLATION

0.166166

0.158584

1.000000

0.478619

0.481709

TXCHANGE

0.902030

0.900481

0.478619

1.000000

-0.009173

TAUXBON

-0.169601

-0.152654

0.481709

-0.009173

1.000000

Source : l'auteur a partir d'e-views 4.1

Graphique 5 : Évolution du Taux d'inflation et du taux sur les bons

45 40 35 30 25 20 15 1 0

5

 
 

97 98 99 0 0 0 1 02 03 04 05 06 07

TX DI N FTXBON

Source : l'auteur a partir d'e-views 4.1

Une estimation de l'inflation par la méthode des moindres carrées ordinaires est insuffisante pour l'analyse de la politique monétaire puisque qu'il faut analyser l'évolution des variables simultanément et tenir compte des valeurs passés de ces variables. C'est ainsi que dans le prochain chapitre nous procédons à la modélisation du VAR en vue d'analyser l'efficacité.

Chapitre 4

4.1 -Méthodologie

4.1.1 -Introduction

A travers ce chapitre, nous allons dans un premier temps présenter les différentes variables de notre étude. C'est ainsi il sera question de tester la stationnarité des différentes séries prises en compte et étudier d'éventuelle cointégration entre les séries considérées. Dans un deuxième temps nous allons spécifier le modèle à vecteur autorégressif et d'étudier la causalité du système ainsi que son estimation, enfin on aboutira à l'étude des fonctions de réponses aux chocs et de la décomposition de la variance.

4.1.2 -Présentation des variables

Comme il a été fait mention plus haut, la politique monétaire de la banque centrale a pour objectif premier d'arriver à la stabilité des prix en d'autre terme d'avoir un certain contrôle sur l'inflation. Pour mettre en place cette politique on a vu que la banque centrale utilise plusieurs instruments notamment les bons BRH. A ce propos plusieurs variables peuvent être mises en relation pour étudier la bonne marche de la politique monétaire. Étant donné que notre étude consiste à étudier les relations qui existent entre l'inflation et les bases de la politique monétaire, la première variable de l'étude est sans nul doute l'indice des prix à la consommation (IPC) en variation mensuelle. Maintenant il faut voir les facteurs qui influencent ce dernier. Comme on l'a vu ci-dessus durant la période de l'étude la masse monétaire (M2) a cru considérablement, tenant compte de la théorie quantitative de la monnaie on tiendra compte de M2 toujours en variation mensuelle comme variable clé de notre étude. L'une des causes de l'augmentation de la masse monétaire est, comme nous l'avons précisé plus haut l'augmentation du crédit. D'où l'important pour nous de considérer cette variable dans notre modèle qu'on notera CRED. Puisque l'objectif est pour nous d'étudier l'efficacité de la politique de la BRH, on utilisera l'instrument clé de sa politique soit le taux sur les bons BRH (de 91 jours) comme variable de notre étude qu'on notera TB.

Lorsque le taux de change augmente on observe une dépréciation de la monnaie nationale qui a pour conséquence une éventuelle augmentation des prix dans l'économie. Le taux de change (TXC) sera d'importance pour nous même s'il est vrai que la BRH n'a aucune influence sur le taux de change et qu'elle n'a pas aussi une politique monétaire du taux de change.

4-2 STATIONNARITE DES DIFFERENTES SERIES

La stationnarité est un concept très important pour l'étude des séries chronologiques. Elle sous entend que d'un point de vue statistique, le passé est comparable au présent ainsi qu'au futur .En d'autres termes une série temporelle est dite stationnaire si sa distribution de probabilité ne varie pas au cours du temps. Pour étudier la stationnarité de nos différentes séries nous utiliserons le test de la racine unité.

TEST DE LA RACINE UNITE

Pour tester la stationnarité des différentes séries de notre modèle, on utilisera le test de Dickey-Fuller augmentés, puisque nous allons tenir compte de l'autocorrélation des résidus. Le principe général du test de Dickey Fuller Augmentées consiste à tester l'hypothèse nulle de la présence d'une racine unitaire

H0 :IPI=1 ou H0 : b =0 ; b= P - 1 (non

stationnaire)

H1 :| P | < 1 H1 : b < 0 (stationnaire)

Pour les trois modèles suivantes :

p

Modèle 1 : ÄX tX t - 1 +ö i Ä X - + å

t i t

i=1

p

Modèle 2 : Ä = - + +

X t X t c i X -

ö 1 ö Ä t i

i=1

+ åt åt ~ ( 2 )

iid 0; óå

p

Modèle 3 : Ä = + + + Ä +

X X c t X

ö â ö å

t t i

- 1 t i t

-

Il s'agit de partir du modèle le plus géneral , c'est-à-dire le modèle contenant la constante et la tendance. Si la tendance n'est pas statistiquement significative on passe dans le modèle 2. Et on applique le test .Si cette fois la constante aussi n'est pas statistiquement significative On estime le modele , sans constante et sans tendance. Puis comparer la valeur calculer de la stat-ADF et la valeur critique au seuil de 5% si Valeur calculé < valeur critique on dit de la serie qu'elle est stationnaire. Dans le cas ou la serie ne serait pas stationnaire , on recommencera les tests d'ADF sur la difference première

D'après les tests fait a partir du logiciel E-VIEWS 4.1, on a obtenu les resultats suivants, qui sont simplifié a travers ce tableau. Les resultats detaillés des test sont fournis à l'annexe.

Tableau 3 : Résultats des tests de Dickey-Fuller Augmentés

series

modèle

Stat-ADF

Valeur critique

Stationnaire

RIPC

2

-7.506745

-2.883753

Oui

RM2

2

-11.86448

-2.883753

Oui

RCRED

2

-10.14367

-2.883753

Oui

RTB

1

-7.305058

-1 .943406

Oui

RTXC

2

-1 2.42572

-2.883753

Oui

Source : l'auteur a partir de e-views 4.1

4.3 -Représentation d'un modèle a vecteur autorégressif

4-3-1 Détermination du nombre de retard

Pour déterminer le nombre de retard optimal de notre modèle, on peut utiliser plusieurs méthodes. On calculera la fonction d'AIC (critère d'information akaike) pour chaque retard de 0 à 12 et le nombre de retard qui sera retenu est celui qui minimisera l'AIC.

AIC(P) = ln [detÖ] + 2(n2P/T)

Lag AIC SC HQ

0

16.17209

16.29999*

16.22390*

1

15.97111*

16.73851

16.28193

2

16.00664

17.41354

16.57648

3

15.98191

18.02830

16.81076

4

16.28345

18.96934

17.37133

5

16.50323

19.82861

17.85012

6

16.86761

20.83249

18.47352

7

17.02367

21.62805

18.88860

8

17.33906

22.58294

19.46301

9

17.24393

23.12730

19.62689

10

17.41346

23.93633

20.05545

11

17.38139

24.54376

20.28239

12

16.76582

24.56769

19.92584

D'après les résultats d'e-views 4.1 le nombre de retard optimal est de 1, d'où pour le modèle on utilisera un VAR( 1) avec 5 variables.

4-3-2 Spécification

Le modèle VAR qu'on étudie s'écrit de la forme suivante : Xt = A0 +?AiXt-i + å t avec Xt' = [INF TB CRED M2 TXC]

4-3-3 Estimation

Pour l'estimation du modèle on appliquera les MCO pour chaque équation du modèle. Les résultats de l'estimation sont affichés dans le tableau 4 de l'annexe.

4-3-4 Test de causalité au sens de granger

A travers le processus VAR il faut savoir s'il existe une relation de causalité entre les différentes variables du système. On dit qu'une variable x cause au sens de granger une autre variable y si et seulement si la connaissance du passé de x améliore la prévision de y à tout horizon.

On pose les hypothèses qui suivent :

H0 : X ne cause pas Y et H1 : X cause Y

Comme règle de décision on rejettera H0 si la probabilité associé au test est plus petit que 5% (0.05). Les résultats du test fait à partir d'e-views 4.1 sont affichés dans le tableau suivant :

Nombre de retards = 1

Tableau 4 : Résultat du test de causalité

Hypothèse nulle:

Nbre d'obs

F-Statistic

Probabilité

RIPC ne cause pas RCRED

130

2.36887

0.12626

RCRED ne cause pas RIPC

 

0.64302

0.42412

RTB ne cause pas RCRED

125

0.00080

0.97747

RCRED ne cause pas RTB

 

5.54414

0.02014

RM2 ne cause pas RIPC

130

7.65228

0.00652

RIPC ne cause pas RM2

 

2.25889

0.13533

RTB ne cause pas RIPC

125

9.81 511

0.00217

RIPC ne cause pas RTB

 

1.11389

0.29332

RTXC ne cause pas RIPC

130

0.45207

0.50258

RIPC ne cause pas RTXC

 

0.40000

0.52823

RTB ne cause pas RM2

125

0.27723

0.59948

RM2 ne cause pas RTB

 

3.56289

0.06 146

Source : L'auteur a partir d'e-views

Ainsi on peut voir que la variation de l'RIPC ne cause pas le crédit, l'inverse est tout aussi vrai. RM2 cause l'inflation en d'autre terme la connaissance du passé de la croissance de RM2 améliore la prévision de l'RIPC, mais pas l'inverse. Toujours selon les résultats on peut voir qu'il existe un lien entre le TB et l'IPC, dans le sens que le TB cause l'IPC, c'est-à-dire la connaissance des valeurs des taux sur les bons BRH permet de faire une meilleure prévision sur l'inflation. On voit aussi que le crédit cause le taux sur les bons. Du fait que le crédit est une source de la création de monnaie; la BRH fait varier les taux sur les bons en fonction d'une diminution où d'une augmentation du niveau de crédit. C'est pourquoi les valeurs passées de la variation du crédit influencent les valeurs futures de la variation des taux sur les bons.

4-4 Dynamique du modèle

4-4-1 Analyse des chocs

Une fonction de réponse aux chocs résume l'information concernant l'évolution d'une variable qui intervient suite à une impulsion sur une autre variable à une date t, en supposant que toutes les autres variables sont constantes.

Lorsqu'intervient un choc de 1% sur le taux de croissance des bons BRH, l'impact atteint son maximum après deux mois sur l'inflation soit 0.3%. Après quoi il disparaît progressivement, ou après cinq mois l'impact du choc est insignifiant. De la même manière, lorsqu'on enregistre un choc de 1% sur le taux d'inflation, l'effet sur la croissance des taux sur les bons atteint son maximum le troisième mois et diminue progressivement. Les impacts des chocs des différentes variables de l'étude sur l'inflation ont atteint leur maximum au cours du deuxième mois pour être insignifiant après la cinquième mois, tel est le cas pour TB, M2 et pour le CRED ; mais pour le taux de

change un choc de 1% est instantané sur l'inflation avec 0.3% et diminue de façon linéaire jusqu'à deuxième mois, pour être nul après le troisième mois. Dans le tableau qui suit nous résumons l'impact des différents chocs sur l'inflation en pourcentage.

Graphique 6 : Réponse de l'RIPC aux innovations de RTB Graphique 7 : Réponse de RTB aux innovations de l'RIPC

.006

.004

.002

.000

-.002

-.004

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12

4 3 2 1 0

-1

-2

-3

 

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12

Source : Estimation de l'auteur à partir d'e-views 4.1

Tableau 5: Variation des chocs sur l'RIPC

Mois

variable

1

2

3

4

5

RTB

-0.1307%

0.3346%

0.1983%

0.1082%

0.0626%

RM2

0.1374%

0.2935%

0.1434%

0.0873%

0.0503%

RCRED

0.0767%

0.1923%

0.1813%

0.1021%

0.0604%

RTXC

0.2961%

0.0402%

0.0116%

0%

0%

4-2 Décomposition de la variance

La décomposition de la variance permet de calculer la contribution de chaque innovation à la variance totale de l'erreur de prévisions d'une variable.

On suivra l'ordre de cholesky avec RTB - RM2- RCRED- RTCX -- RIPC du fait que la BRH modifie les taux sur ses bons pour augmenter ou diminuer la masse monétaire M2 ou ce dernier aura un impact direct sur le niveau de crédit et le taux change avant d'avoir un effet sur l'inflation. Les résultats de la décomposition de la variance de l'erreur indique que l'inflation est due à 71.25 % de ses propres innovations, et respectivement 5.22 ; 7.87 ; 10.60 ; 5.09% pour le crédit, M2, TB et le taux de change.

Tableau 6 : Décomposition de la variance

Period

S.E.

RCRED

RIPC

RM2

RTB

RTXC

1

4.240079

0.490831

89.20354

1.573299

1.424160

7.308168

2

4.344529

2.755948

76.46546

6.748134

8.291048

5.739406

3

4.361123

4.489851

72.79487

7.440607

9.974311

5.300361

4

4.364848

4.978479

71.76453

7.692647

10.39796

5.166386

5

4.366247

5.144283

71.43026

7.771037

10.53246

5.121961

6

4.366705

5.199658

71.31609

7.798723

10.57879

5.106743

7

4.366866

5.218930

71.27654

7.808203

10.59485

5.101482

8

4.366921

5.225592

71.26283

7.811501

10.60042

5.099659

9

4.366941

5.227905

71.25808

7.812642

10.60235

5.099027

10

4.366947

5.228707

71.25643

7.813038

10.60302

5.098807

11

4.366950

5.228986

71.25585

7.813176

10.60325

5.098731

12

4.366950

5.229082

71.25566

7.813223

10.60333

5.098705

Au regard des résultats des réponses aux chocs et de la décomposition de la variance on peut comprendre que l'inflation en Haïti est due a 71% de ses propres innovations, et 8% des innovations de la variation de la masse monétaire M2 ; et selon les résultats de l'analyse des fonctions de réponse pulsionnelles le taux directeur de la BRH n'a d'effet sur l'inflation que pendant une période de courte

durée ne dépassant pas deux mois. Ce qui nous porte a accepté notre hypothèse de travail à savoir « les mesures de politique monétaire de la banque centrale ne réduisent pas l'inflation a court terme >>. Ce qui nous porte a affirmer que la politique monétaire de la BRH et inefficace puisqu'elle ne réduit pas véritablement l'inflation, elle ne fait que ralentir son rythme de croissance pour une période de courte durée, si l'on tient compte du point de vue des monétaristes, ou la lutte contre l'inflation doit être le seul objectif de la politique monétaire.

Conclusion

Notre travail de recherche, a permit d'étudier l'efficacité de la politique monétaire en Haïti durant la période allant d'octobre 1996 à septembre 2007. On a présenté un bref revu de la littérature; en peu de mot on a présenté les différentes théories en rapport avec le thème de la recherche et analyser différents travaux qui ont été rédigés ayant rapport avec notre travail. On a ensuite analysé les différents indicateurs macroéconomiques du pays et voir d'éventuelles relations entre ses indicateurs et l'inflation, puisque l'objectif de l'étude était de vérifier si les dispositions prisent par la BRH dans le cadre de sa politique monétaire lui ont permit d'atteindre sa mission qu'est la maîtrise de l'inflation.

Pour répondre a notre problématique, on a eu recours à la modélisation d'un VAR avec comme variable l'IPC, ainsi que la masse monétaire (M2), le crédit total, le taux de change et bien sur le taux directeur de la BRH qu'est le taux sur les bons de 91 jours, toutes ses variables exprimées en variation mensuelle.

L'analyse des réponses aux chocs nous a permit de constater que l'effet d'un choc de 1% du taux directeur de la BRH sur l'IPC est de courte durée atteignant son maximum qu'après 2 mois. La décomposition de la variance nous a permit de voir aussi que l'inflation est causé par ses propres innovations à 7 1.25% et 10.60% des taux sur les bons. Les résultats trouvés à partir des tests de causalité de granger nous permet de dire que M2 et TB cause l'inflation, c'est-à-dire une estimation de ces variables explique bien la prévision de l'inflation; tel n'est pas le cas pour le taux de change et le crédit.

Ces principaux résultats nous permettent de confirmer notre hypothèse à savoir que les mesures de politique monétaire de la BRH ne réduisent pas l'inflation. Ainsi on peut dire que l'instrument de la politique monétaire de la BRH a une efficacité de courte durée de ce fait cette politique ne fait que ralentir le rythme de croissance de l'inflation sans pour autant stabiliser ou empêcher l'augmentation du taux d'inflation. Afin de remédier a ce problème il faut que la banque centrale en Haïti soit une banque jouissant d'une autonomie sans précédent afin les troubles politiques et les besoins de l'état n'affectent pas, par exemple, la politique monétaire du pays. Il faut aussi une diversification et dynamisation des instruments de la politique monétaire pour atteindre effectivement les objectifs de politique monétaire.

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> SVENSSON Lars E. O (1996), COMMENTARY: How should monetary policy respond to shocks while maintening long run price stability? Conceptual issues in Federal Reserve Bank of Kansas City.

ANNEXE

Graphe 1 - Base monétaire

50000
40000
30000
20000
10000
0

 
 

97 98 99 00 01 02 03 04 05 06 07

BASEM ON

Graphe 2 - le taux de change

45 40 35 30 25 20 15 10

 
 

97 98 99 00 0 1 02 03 04 05 0 6 07

TAUXCHANGE

Graphe 3- total des credits

900 800 700 600 500 400 300

 
 

97 98 99 00 01 02 03 04 0 5 0 6 07

Graphe 4 - Dépôts gourdes et dépôts dollars

35000
30000
25000
20000
15000
1 0000
5000
0

 
 

97 98 99 00 01 02 03 04 05 0 6 07

DEPDOLL DEPGDES

Graphe 5 - Variation mensuelle de l'IPC

.1 4 .12 .10 .08 .06 .04

.02 .00 -.02

 
 

97 98 99 00 0 1 02 03 04 05 0 6 07

IPC

Graphe 6 - Le niveau de l'inflation (sept 96 - oct 07)

45 40 35 30 25 20 15 10

5

 
 

97 98 99 00 0 1 02 03 04 0 5 0 6 07

INFLATION

Graphe 7- Taux sur les bons BRH

28 24 20 16 12

8

4

 
 

97 98 99 0 0 0 1 02 03 04 0 5 0 6 07

TAUXBON

Tableau 1 - le taux de change (Gdes/ $ 1 U.S)

 

janv

fev

mar

avr

mai

juin

juil

auot

sept

oct

nov

dec

1996

 
 
 
 
 
 
 
 
 

15.55

15.27

15.09

1997

16.26

16.11

16.51

16.69

16.82

16.76

16.49

16.75

16.95

17.41

16.87

17.31

1998

17.56

17.38

17.34

16.95

16.69

16.30

16.07

16.51

16.85

16.30

16.59

16.50

1999

16.78

16.89

16.68

16.69

16.70

16.70

16.82

16.80

16.94

17.55

17.96

17.97

2000

18.26

19.18

19.74

19.73

19.67

20.38

20.87

21.63

28.33

23.58

23.89

22.52

2001

23.76

23.55

23.96

23.47

23.52

24.37

24.11

24.42

25.49

26.01

25.96

26.34

2002

26.67

27.20

26.77

26.68

26.97

27.28

28.44

28.76

29.70

32.95

37.27

37.61

2003

41.51

44.52

42.22

42.30

40.54

42.86

42.71

41.22

42.03

41.96

42.82

42.08

2004

44.09

43.00

40.22

37.74

36.95

35.74

36.03

36.10

36.82

37.16

37.48

37.23

2005

37.69

37.89

38.20

39.03

38.70

39.92

42.08

42.34

43.04

43.03

43.06

43.00

2006

43.48

42.98

42.69

41.10

39.02

39.86

39.95

38.86

39.13

39.13

39.00

37.59

2007

38.98

38.32

37.42

36.90

36.57

35.74

35.64

35.76

36.38

 
 
 

TABLEAU 2- le taux d'inflation (%)

 

janv

fev

mars

avr

mai

juin

juil

aout

sept

oct

nov

dec

1996

 
 
 
 
 
 
 
 
 

15.71

14.56

14.61

1997

15.07

15.19

16.87

16.38

16.65

16.89

17.25

17.59

16.95

16.68

15.92

15.59

1998

15.71

14.82

12.81

12.79

11.87

10.91

9.74

9.13

8.27

7.50

8.02

7.45

1999

7.38

7.93

7.94

7.45

7.61

8.12

8.74

9.32

9.92

10.10

9.66

9.67

2000

10.02

10.45

12.00

12.29

11.88

11.49

11.65

12.52

15.32

18.03

18.96

18.98

2001

18.57

18.08

16.29

16.19

16.86

16.71

15.99

15.03

12.34

9.52

8.63

8.15

2002

7.99

8.03

8.47

8.51

8.37

8.41

8.91

9.54

10.07

11.91

12.78

14.77

2003

28.88

33.25

36.96

39.25

40.57

41.66

42.03

41.92

42.46

41.23

41.49

40.43

2004

25.83

22.64

20.83

25.37

25.09

24.08

23.04

22.38

22.53

21.98

20.56

20.21

2005

19.79

18.64

17.16

12.60

12.61

14.47

15.04

16.00

14.84

15.24

15.90

15.30

2006

14.50

15.30

15.30

15.10

14.20

13.00

12.60

12.20

12.40

11.80

10.70

10.30

2007

9.60

8.60

8.00

8.00

8.30

9.10

7.90

7.60

7.90

 
 
 

Tableau 3 - les taux sur les bons de 91 jours (%)

 

janv

fev

mar

avr

mai

juin

juil

auot

sept

oct

nov

dec

1996

 
 
 
 
 
 
 
 
 

-

19.40

17.20

1997

15.70

15.30

18.10

18.60

18.00

18.00

17.90

17.70

16.30

16.40

17.20

20.50

1998

25.40

25.40

25.40

25.40

25.40

25.40

23.30

21.30

19.70

12.10

9.20

9.80

1999

10.20

10.30

10.20

10.20

10.30

10.30

10.30

10.30

15.30

17.80

21.10

21.10

2000

21.10

23.30

23.30

23.30

23.30

23.30

20.70

20.70

20.70

20.70

20.70

20.70

2001

20.70

20.70

20.70

26.70

26.70

26.70

26.70

26.70

26.70

20.10

19.90

18.90

2002

16.90

15.00

12.00

10.10

9.90

10.00

10.10

10.20

10.30

10.30

15.60

15.60

2003

15.60

24.40

27.80

27.80

27.80

27.80

27.80

27.80

27.80

27.80

27.80

27.80

2004

27.80

 
 

22.20

22.20

20.00

20.00

13.60

7.60

7.50

7.60

7.60

2005

7.60

7.60

7.60

7.60

7.60

13.40

13.40

13.40

15.60

18.90

18.90

18.90

2006

18.90

18.90

18.90

18.90

18.90

17.80

17.80

17.80

17.80

17.80

16.70

16.70

2007

16.70

16.70

15.60

14.50

14.50

13.40

13.30

9.00

8.70

 
 
 

Tableau 4: Résultat des tests de la Racine unitaire

Null Hypothesis: IPC has a unit root

Exogenous: Constant

Lag Length: 0 (Automatic based on SIC, MAXLAG=1)

t-Statistic Prob.*

Augmented Dickey-Fuller test statistic -7.506745 0.0000

Test critical values: 1% level -3.481217

5% level -2.883753

10% level -2.578694

*MacKinnon (1996) one-sided p-values.

Augmented Dickey-Fuller Test Equation

Dependent Variable: D(IPC)

Method: Least Squares

Date: 10/02/02 Time: 01:05

Sample(adjusted): 1996:12 2007:09

Included observations: 130 after adjusting endpoints

Variable

Coefficient

Std. Error t-Statistic

Prob.

IPC(-1)

-0.611841

0.081505 -7.506745

0.0000

C

0.007435

0.001460 5.092944

0.0000

R-squared

0.305673

Mean dependent var

6.99E-05

Adjusted R-squared

0.300249

S.D. dependent var

0.0 14735

S.E. of regression

0.0 12326

Akaike info criterion

-5.939007

Sum squared resid

0.019446

Schwarz criterion

-5.894891

Log likelihood

388.0355

F-statistic

56.35122

Durbin-Watson stat

2.051730

Prob(F-statistic)

0.000000

Null Hypothesis: TB has a unit root

Exogenous: None

Lag Length: 0 (Automatic based on SIC, MAXLAG=1)

t-Statistic Prob.*

Augmented Dickey-Fuller test statistic -7.305058 0.0000

Test critical values: 1% level -2.583593

5% level -1.943406

10% level -1 .615024

*MacKinnon (1996) one-sided p-values.

Augmented Dickey-Fuller Test Equation

Dependent Variable: D(TB)

Method: Least Squares

Date: 10/02/02 Time: 01:07

Sample(adjusted): 1997:02 2007:09

Included observations: 125

Excluded observations: 3 after adjusting endpoints

Variable Coefficient Std. Error t-Statistic Prob.

TB(-1)

-0.751617

0.102890 -7.305058

0.0000

R-squared

0.299916

Mean dependent var

-0.735945

Adjusted R-squared

0.299916

S.D. dependent var

19.97855

S.E. of regression

16.71626

Akaike info criterion

8.478609

Sum squared resid

34649.73

Schwarz criterion

8.501235

Log likelihood

-528.9130

Durbin-Watson stat

1.734391

Null Hypothesis: M2 has a unit root

Exogenous: Constant

Lag Length: 0 (Automatic based on SIC, MAXLAG=1)

t-Statistic Prob.*

Augmented Dickey-Fuller test statistic -11.86448 0.0000

Test critical values: 1% level -3.481217

5% level -2.883753

10% level -2.578694

*MacKinnon (1996) one-sided p-values.

Augmented Dickey-Fuller Test Equation

Dependent Variable: D(M2)

Method: Least Squares

Date: 10/02/02 Time: 01:08

Sample(adjusted): 1996:12 2007:09

Included observations: 130 after adjusting endpoints

Variable

Coefficient

Std. Error t-Statistic

Prob.

M2(-1)

-1.043154

0.087922 -11.86448

0.0000

C

1.106388

0.169377 6.532098

0.0000

R-squared

0.523749

Mean dependent var

0.016157

Adjusted R-squared

0.520028

S.D. dependent var

2.34 1640

S.E. of regression

1.622288

Akaike info criterion

3.820817

Sum squared resid

336.8728

Schwarz criterion

3.864933

Log likelihood

-246.3531

F-statistic

140.7658

Durbin-Watson stat

1.909202

Prob(F-statistic)

0.000000

Null Hypothesis: CRED has a unit root

Exogenous: Constant

Lag Length: 0 (Automatic based on SIC, MAXLAG=1)

t-Statistic Prob.*

Augmented Dickey-Fuller test statistic -1 0.14367 0.0000

Test critical values: 1% level -3.481217

5% level -2.883753

10% level -2.578694

*MacKinnon (1996) one-sided p-values.

Augmented Dickey-Fuller Test Equation Dependent Variable: D(CRED)

Method: Least Squares

Date: 10/02/02 Time: 01:09

Sample(adjusted): 1996:12 2007:09

Included observations: 130 after adjusting endpoints

Variable

Coefficient

Std. Error t-Statistic

Prob.

CRED(-1)

-0.891257

0.087863 -10.14367

0.0000

C

1.163183

0.241524 4.816007

0.0000

R-squared

0.445633

Mean dependent var

0.038029

Adjusted R-squared

0.441302

S.D. dependent var

3.272695

S.E. of regression

2.446212

Akaike info criterion

4.642223

Sum squared resid

765.9457

Schwarz criterion

4.686339

Log likelihood

-299.7445

F-statistic

102.8941

Durbin-Watson stat

1.970929

Prob(F-statistic)

0.000000

Null Hypothesis: TXC has a unit root

Exogenous: Constant

Lag Length: 0 (Automatic based on SIC, MAXLAG=1)

t-Statistic Prob.*

Augmented Dickey-Fuller test statistic -1 2.42572 0.0000

Test critical values: 1% level -3.481217

5% level -2.883753

10% level -2.578694

*MacKinnon (1996) one-sided p-values.

Augmented Dickey-Fuller Test Equation

Dependent Variable: D(TXC) Method: Least Squares

Date: 10/02/02 Time: 01:10 Sample(adjusted): 1996:12 2007:09

Included observations: 130 after adjusting endpoints

Variable

Coefficient

Std. Error t-Statistic

Prob.

TXC(-1)

-1.092346

0.087910 -12.42572

0.0000

C

0.823786

0.383004 2.150856

0.0334

R-squared

0.546740

Mean dependent var

0.027257

Adjusted R-squared

0.543199

S.D. dependent var

6.370029

S.E. of regression

4.305317

Akaike info criterion

5.772844

Sum squared resid

2372.577

Schwarz criterion

5.816960

Log likelihood

-373.2348

F-statistic

154.3984

Durbin-Watson stat

1.977074

Prob(F-statistic)

0.000000

Vector Autoregression Estimates

Date: 05/28/08 Time: 15:53

Sample(adjusted): 1997:02 2007:09

Included observations: 125

Excluded observations: 3 after adjusting endpoints Standard errors in ( ) & t-statistics in [ ]

 
 

CRED

IPC

M2

TB

TXC

CRED(-1) 0.236254

0.000980

0.160919

1.005831

0.390458

(0.14166)

(0.00064)

(0.09040)

(0.96633)

(0.24792)

[ 1.66772]

[ 1.52937]

[ 1.78014]

[ 1.04088]

[ 1.57496]

IPC(-1) 39.66389

0.334092

26.18289

47.84967

39.57288

(18.1239)

(0.08194)

(11.5651)

(123.630)

(31.7178)

[ 2.18848]

[ 4.07710]

[ 2.26396]

[ 0.38704]

[ 1.24766]

M2(-1) 0.056646

0.001449

-0.116764

1.283891

0.171384

(0.14325)

(0.00065)

(0.09141)

(0.97713)

(0.25069)

[ 0.39545]

[ 2.23730]

[-1 .27741]

[ 1.31394]

[ 0.68366]

TB(-1) -0.003613

0.000203

0.003376

0.225726

0.002762

(0.01508)

(6.8E-05)

(0.00962)

(0.10284)

(0.02638)

[-0.23964]

[ 2.98244]

[ 0.35097]

[ 2.19489]

[ 0.10468]

TXC(-1) -0.142283

-0.000210

-0.038071

0.169990

-0.336910

(0.07928)

(0.00036)

(0.05059)

(0.54079)

(0.13874)

[-1 .79473]

[-0.58589]

[-0.75257]

[ 0.31434]

[-2.42833]

C 0.579521

0.005065

0.720570

-3.737150

-0.034648

(0.34183)

(0.00155)

(0.21813)

(2.33174)

(0.59822)

[ 1.69536]

[ 3.27750]

[ 3.30347]

[-1.60273]

[-0.05792]

R-squared 0.062985

0.285449

0.079848

0.103917

0.056614

Adj. R-squared 0.023614

0.255426

0.041186

0.066266

0.016976

Sum sq. resids 698.5436

0.014280

284.4384

32504.01

2139.414

S.E. equation 2.422832

0.010954

1.546040

16.52704

4.240079

F-statistic 1.599796

9.507635

2.065291

2.760032

1.428270

Log likelihood -284.9101

389.9594

-228.7550

-524.9176

-354.8657

Akaike AIC 4.654561

-6.143350

3.756080

8.494682

5.773851

Schwarz SC 4.790320

-6.007591

3.891839

8.630441

5.909610

Mean dependent 1.284466

0.011693

1.082287

-0.195409

0.826600

S.D. dependent 2.451955

0.012695

1.578896

17.10344

4.276533

Determinant Residual

3.020506

 
 
 

Covariance

 
 
 
 

Log Likelihood (d.f. adjusted)

-955.9256

 
 
 

Akaike Information Criteria

15.77481

 
 
 

Schwarz Criteria

16.45360

 
 
 

Graphique 7 : Fonction des reponses impulsionnelles

Response to Cholesky One S.D. Innovations #177; 2 S.E.

Response of TB to TB

Response of TB to TB Response of TB to M2 Response of TB to CRED Response of TB to TXC Response of TB to IPC

Response of TB to M2

Response of TB to CRED

Response of TB to TXC

Response of TB to IPC

20

20

20

20

20

16

16

16

16

16

12

12

12

12

12

8

8

8

8

8

4

4

4

4

4

0

0

0

0

0

-4

-4

-4

-4

-4

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 1 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 1

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12

Response of M2 to TB

Response of M2 to M2

Response of M2 to CRED

Response of M2 to TXC

Response of M2 to IPC

Response of M2 to TB Response of M2 to M2 Response of M2 to CRED Response of M2 to TXC Response of M2 to IPC

2.0

2.0

2.0

2.0

2.0

1.6

1.6

1.6

1.6

1.6

1.2

1.2

1.2

1.2

1.2

0.8

0.8

0.8

0.8

0.8

0.4

0.4

0.4

0.4

0.4

0.0

0.0

0.0

0.0

0.0

-0.4

-0.4

-0.4

-0.4

-0.4

-0.8

-0.8

-0.8

-0.8

-0.8

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 1 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 1

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12

Response of CRED to TB

Response of CRED to M2

Response of CRED to CRED

Response of CRED to TXC

Response of CRED to IPC

Response of CRED to TB Response of CRED to M2 Response of CRED to CRED Response of CRED to TXC Response of CRED to IPC

2.8 2.4 2.0 1.6 1.2 0.8 0.4 0.0 -0.4

2.8 2.4 2.0 1.6 1.2 0.8 0.4 0.0 -0.4

2.8 2.4 2.0 1.6 1.2 0.8 0.4 0.0 -0.4

2.8 2.4 2.0 1.6 1.2 0.8 0.4 0.0 -0.4

2.8 2.4 2.0 1.6 1.2 0.8 0.4 0.0 -0.4

-0.8

-0.8

-0.8

-0.8

-0.8

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12

Response of TXC to TB

Response of TXC to M2

Response of TXC to IPC

Response of TXC to TB Response of TXC to M2 Response of TXC to CRED Response of TXC to TXC Response of TXC to IPC

Response of TXC to CRED

Response of TXC to TXC

4

4

4

4

4

3

3

3

3

3

2

2

2

2

2

1

1

1

1

1

0

0

0

0

0

-1

-1

-1

-1

-1

-2

-2

-2

-2

-2

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 1

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 1

Response of IPC to TB

Response of IPC to M2

Response of IPC to CRED

Response of IPC to TXC

Response of IPC to IPC

Response of IPC to TB Response of IPC to M2 Response of IPC to CRED Response of IPC to TXC Response of IPC to IPC

.012

.012

.012

.012

.012

.008

.008

.008

.008

.008

.004

.004

.004

.004

.004

.000

.000

.000

.000

.000

-.004

-.004

-.004

-.004

-.004

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 1

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12






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