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Diagnostic de la performance à  partir des états financiers

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par Tchamie Sir TOSSIM
CIB INTA  - BTS 2006
  

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A cet effet, G. SAUVAGEOT affirme que le diagnostic financier a un sens plus étroit que l'analyse financière. Par analogie au diagnostic médical qui est l'action de déterminer une maladie d'après ses symptômes, le diagnostic financier a pour objet de rechercher le dysfonctionnement dans la situation de l'entreprise, de trouver les causes de ses difficultés, de proposer des remèdes aux déséquilibres pour les corriger (5(*)).

Selon LAUZEL P. et TELLER R. (1994), le diagnostic financier consiste à faire le point sur la situation financière de l'entreprise de façon à détecter les symptômes révélateurs de phénomènes en évolution susceptibles d'entraver, à plus ou moins brève échéance, la poursuite des objectifs et des buts qu'elle s'est donnés, et de mettre en péril ses prévisions ; ceci, en vue de prendre des décisions correctives ou de modifier les objectifs et les prévisions (6(*)).

Faire alors du diagnostic suppose de porter une appréciation, développer une analyse, rendre un verdict et faire des propositions. C'est pourquoi le diagnostic financier se fonde inévitablement sur l'analyse financière.

I-1-1 L'analyse financière : définition

Selon Elie COHEN (1997), l'analyse financière constitue « un ensemble de concepts, de méthodes et d'instruments qui permettent de formuler une appréciation relative à la situation financière de l'entreprise, aux risques qui l'affectent, aux niveaux et à la qualité de ses performances» (7(*)).

D'après Anne-Marie KEISER (1996), « Le diagnostic financier ou l'analyse financière est la dimension ex-post de la gestion financière, dans la mesure où il est établi à partir d'informations issues du passé » (8(*)). Elle constitue donc un outil de contrôle de la gestion financière faite tout au long d'une période donnée afin de donner une image fidèle de la situation financière de l'entreprise en vue d'une bonne prise de décision.

D'après Alain MARION (1992), « l'analyse financière est une méthode de compréhension de l'entreprise à travers ses états comptables, qui a pour objet de porter un jugement global sur le niveau de performance de l'entreprise et sur sa situation financière (actuelle et future) » (8(*)).

I-1-2 But de l'analyse financière

Le bilan, le compte de résultats et le tableau de financement constituent la principale source d'informations financières concernant une société ou un groupe de sociétés.

Encore, faut-il savoir comment lire, résumer et interpréter ces données et aussi comment les comparer pour des sociétés différentes. C'est l'objet de l'analyse financière.

L'analyse financière est une méthode qui facilite l'action ou la prise de décision financière du dirigeant ou du chef service responsable, étant donné qu'il est en quête d'une meilleure rentabilité.

Pour Robert LAVAUD (1984), « le but de l'analyse financière est de rechercher dans quelle mesure l'entreprise est assurée de maintenir son équilibre financier à court terme, et donc de porter un jugement sur la situation financière. Un médecin dirait qu'il s'agit d'une technique ou d'un ensemble de techniques d'auscultation qui doit permettre au praticien de faire un diagnostic sur la santé financière d'une affaire ». (9(*))

Pierre CONSO (1985), pour sa part, pense que « le fonctionnement et le développement de toute entreprise repose sur l'aménagement de la double contrainte financière de solvabilité et de rentabilité. Le diagnostic aura pour objectifs principaux d'apprécier les conditions de l'équilibre financier et de mesurer la rentabilité des capitaux investis ». (10(*))

Ainsi, il existe des méthodes permettant d'apprécier ou de suivre l'évolution de la situation financière d'une entreprise. Ces méthodes consistent à faire des rapports existants entre les postes du bilan ou groupe des postes du bilan ou encore entre ces postes et les résultats. Cette démarche regroupe les deux pôles de l'analyse financière : l'équilibre financier d'une part, la rentabilité et l'évaluation d'autre part.

a- Principe de l'équilibre financier

L'analyse des équilibres financiers permet de porter un premier jugement sur la liquidité et la solvabilité de l'entreprise. Ces équilibres sont étudiés à partir des bilans de l'entreprise. Il s'agit donc de comparer les ressources aux emplois (actifs) et de savoir comment à un instant donné, les actifs sont financés. Les principaux indicateurs de l'équilibre financier sont : le fonds de roulement (FR), le besoin en fonds de roulement (BFR) et la trésorerie nette (TN).

b- La rentabilité

L'étude de la rentabilité a pour objet de déterminer la rentabilité des capitaux engagés dans l'entreprise. La rentabilité s'appréhende habituellement à deux niveaux: la rentabilité économique qui traduit l'efficacité de l'entreprise dans la mise en oeuvre de son capital économique et la rentabilité financière qui mesure le rendement des capitaux investis.

I-2 Les outils nécessaires au diagnostic financier

L'analyste financier a besoin de quelques outils pour exercer son travail. Il s'agit des états financiers (bilan, compte de résultat, TAFIRE) principaux moyens de communication et d'information comptable à des personnes situées en dehors d'une entreprise.

I-2-1 Le bilan

Le bilan est un tableau relevant en signe monétaire la valeur du patrimoine d'une entreprise ainsi que ses créances en un moment donné. Le bilan est formé de deux parties qu'il convient de présenter brièvement.

- L'actif ou la partie gauche reprenant les postes du bilan qui représentent les biens et les avoirs (patrimoine) de l'entreprise. On les appelle aussi des emplois. Les postes d'actifs sont rangés au bilan suivant l'ordre de liquidité croissante. L'actif se subdivise en deux grandes masses à savoir les valeurs immobilisées ou les actifs permanents ainsi que les actifs circulants ou cycliques.

- Le passif ou la partie droite est composé des ressources disponibles pour financer les actifs. Ces ressources sont composées des capitaux permanents et des exigibles en court terme qui sont des dettes de l'entreprise envers l'extérieur remboursables à moins d'une année.

Notons cependant que pour faciliter les opérations du diagnostic financier, il est utile de condenser le bilan en regroupant par grandes rubriques et selon leur nature les différents comptes du bilan afin de permettre une visualisation des éléments de comparaison de deux ou plusieurs bilans qui se succèdent.

I-2-2 Le compte de résultat

Le compte de résultat est un document dans lequel les produits et charges d'une entreprise intervenus au cours d'un exercice sont enregistrés. Il fait apparaître le bénéfice ou la perte de l'exercice sans description.

Le plan des comptes et états financiers du système comptable OHADA présente une analyse de la formation du résultat et de sa répartition au travers des flux de production, et de charge. Le compte de résultat fait donc apparaître les SIG.

Les SIG permettent d'affiner l'analyse de la formation du résultat net, de mesurer l'évolution des postes et des performances, et de situer l'entreprise par rapport à son passé et par rapport à ses concurrentes. Il s'agit de la marge brute, la valeur ajoutée, l'excédent brut d'exploitation, le résultat d'exploitation, le résultat financier, le résultat des activités ordinaires, le résultat hors activités ordinaires et enfin le résultat net.

I-2-3 Le TAFIRE

Le tableau financier des ressources et des emplois est un tableau expliquant les variations du patrimoine de l'entreprise au cours de la période de référence. Il est établi à partir de la confrontation de deux exercices successifs. Ce tableau met en exergue les emplois créés au cours de la période (selon leur nature c'est-à-dire à long et moyen terme ou court terme) ainsi que les ressources constituées au cours de la période pour financer ces actifs (ressources à long et moyen terme et ressources à court terme).

Ce tableau a pour objectif de mettre en évidence l'autonomie de chaque exercice de façon à ce que cet exercice génère les ressources de financements suffisants pour subvenir à ses besoins.

I-3 La démarche du diagnostic financier

Tout diagnostic s'appuie nécessairement sur une méthodologie qui comporte deux étapes préalables :

- le traitement des informations disponibles dans la perspective du diagnostic ;

- la sélection et la mise en forme d'indicateurs significatifs et utiles.

L'étude de ces indicateurs doit permettre une synthèse sur la situation de l'entreprise, qui pourra constituer le support de prévision ou d'évaluation.

I-3-1 Traitement de l'information disponible

L'objectif des états financiers (compte de résultat, bilan, annexe, TAFIRE) est de fournir une information utile sur la performance, la situation financière de la société et de son évolution aux dirigeants, aux membres du conseil d'administration et aux autres acteurs de la vie économique comme les banques.

Cependant, ces états financiers tels que présentés par la comptabilité générale fournissent des informations comptables qui ne s'apprêtent pas au diagnostic financier. Cet état de chose n'est pas sans soulever quelques difficultés surtout lorsqu'il s'agit de juger de la santé financière d'une entreprise. Il importe donc de se demander si l'expression « comptable » de la situation et des résultats de l'entreprise répond aux besoins du diagnostic financier. Chaque fois que ce n'est pas le cas, il faut retraiter les états comptables pour obtenir une information économique et financière qui répond aux exigences de l'analyse.

I-3-2 Les indicateurs significatifs (les ratios)

Ces indicateurs sont construits sur la base des informations retraitées dans l'optique du diagnostic financier, c'est-à-dire offrant le moins possible de difficultés d'interprétation financière.

a- Définition d'un ratio

Les ratios sont des rapports de données chiffrées qui permettent aux gestionnaires d'analyser les performances de l'entreprise. En cela, on perçoit bien leur intérêt de tout premier plan.

Le ratio s'exprime soit sous forme d'un quotient (ex : 0.72), soit sous forme d'un pourcentage (ex : 72%).

b- La méthode des ratios

L'analyse financière d'une entreprise consiste à étudier et interpréter sa situation financière ; une bonne gestion doit être basée sur une bonne analyse, une bonne compréhension de l'entreprise et par la suite une détection rapide des problèmes.

L'analyse financière a besoin de certains instruments de mesure pour atteindre son objectif recherché. L'analyse par la méthode des ratios constitue l'un de ces instruments les plus utilisés.

Toutefois, un ratio doit être significatif et répondre aux questions stratégiques de l'entreprise. Il doit être aussi comparable et ne doit pas être isolé pour qu'il donne un sens correct sur la situation et la performance financière d'une entreprise.

Les ratios sont très utiles pour les gestionnaires dans la mesure où ils leur permettent :

- de mesurer la performance de l'entreprise à travers le temps ;

- d'évaluer l'entreprise en terme de rentabilité et solvabilité ;

- de détecter les problèmes existants et donner des solutions.

I-4 Les types de diagnostic

La diversité des utilisateurs de l'analyse financière, selon que l'analyste se trouve à l'intérieur ou à l'extérieur de l'entreprise et la multiplicité des objectifs font que les outils et les démarches d'analyse sont variés.

On distingue dans ce cadre deux types de diagnostic utilisés dans la pratique à savoir :

I-4-1 Le check-up 

Le check-up à titre préventif permet de faire périodiquement le point de la situation. La périodicité du check-up varie entre 3 et 5 ans selon l'évolution de l'entreprise et la conjoncture socio-économique.

Le check-up permet de révéler à temps les points forts et les points faibles de l'entreprise et palier les inconvénients qu'ils occasionnent.

I-4-2 Le diagnostic de type Curatif 

Le diagnostic de type Curatif est généralement provoqué par une perturbation ou une déficience dans le fonctionnement de l'entreprise causant des résultats négatifs pour sa survie.

Cette déficience concerne généralement la situation financière, ou la rentabilité de l'entreprise, comme elle peut être imputable à une activité donnée (Qualité des produits ou mauvaise politique de commercialisation de ces produits etc.) de l'entreprise.

Pour cela, il serait indiqué dans le cadre de cette étude, de procéder à un diagnostic de type Curatif qui peut nous aider à détecter l'origine de la perturbation et de la déficience enregistrée dans la société IPnet Experts.

II- Diagnostic des états financiers d'IPnet Experts

Tenant lieu de boussole, l'objectif visé dans cette section consiste à rechercher les causes de la baisse du résultat net de l'exercice 2008 en procédant à une analyse des équilibres financiers, l'étude du tableau de financement des ressources et emplois en passant par l'étude de quelques ratios significatifs et l'analyse des comptes de résultat au cours de la période 2006 à 2008. Il y a lieu de mener un diagnostic faisant ressortir les origines d'une telle situation et d'en proposer quelques approches de solutions salutaires à IPnet Experts. Pour ce diagnostic, nous nous inspirerons des états financiers de la société IPnet Experts des exercices 2006 à 2008 dont le détail est en annexes.

II-1 Analyse des équilibres financiers

II-1-1 Présentation du bilan d'IPnet Experts

Le bilan est un document comptable qui retrace l'ensemble des biens et des dettes qu'une entreprise possède à la clôture d'un exercice donné. Toutes les entreprises doivent le présenter parmi leurs états financiers. IPnet Experts S.A. n'en fait pas exception (Annexes n°2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9).

Tableau n°1 : Regroupement en grande masse des éléments du bilan d'IPnet Experts (en FCFA).

ACTIF

2006

2007

2008

Actif immobilisé

Actif circulant

Trésorerie actif

88.744.501

60.680.144

14.081.894

138.045.911

270.649.256

152.259

128.020.134

148.390.590

6.750.843

TOTAL

163.506.539

408.847.426

283.161.567

PASSIF

2006

2007

2008

Capitaux propres

Passif circulant

Trésorerie passif

152.816.010

10.690.529

-

247.550.032

69.617.655

91.679.739

191.574.920

91.586.647

-

TOTAL

163.506.539

408.847.426

283.161.567

Source : Nous mêmes à partir des états financiers de 2006 à 2008.

II-1-2 Etude du fonds de roulement (FR)

Il peut être défini comme l'excédent (lorsqu'il est positif) ou l'insuffisance (lorsqu'il est négatif) des capitaux permanents par rapport au besoin de financement des actifs immobilisés (Valeurs nettes). Il constitue une ressource structurelle essentielle qui doit permettre de financer le cycle d'exploitation de l'entreprise. Il se calcule comme suit :

Fonds de roulement = Ressources stables - Actifs immobilisés

Tableau n°2 : Détermination du FR (en F CFA)

Années

2006

2007

2008

Ressources Stables

Actifs immobilisés

152.816.010

(88.744.501)

247.550.032

(138.045.911)

191.574.920

(128.020.134)

FR

64.071.509

109.504.121

63.554.786

Variations

ns

70.9%

-42%

Sources : Nous-mêmes à partir des données du tableau n°1

L'observation du tableau indique que durant la période de notre étude, les fonds de roulement sont positifs. Ainsi, le principe de l'équilibre financier minimum a été atteint par IPnet Experts. Notons par ailleurs que le fonds de roulement s'est accru de 2006 à 2007 de 70.9% puis s'est abaissé en 2008 de 42%. Cet accroissement est dû à une augmentation des primes et réserves alors que la baisse en 2008 est due à la diminution des capitaux propres.

II-1-3 Etude du besoin en fonds de roulement (BFR)

Encore appelé le besoin de financement global, il représente la part de l'actif circulant non financée par le passif circulant. Il peut être positif, négatif ou nul.

Si BFR > 0, l'entreprise a des besoins à couvrir ;

Si BFR < 0, il y a dégagement de ressources dans l'entreprise ;

Si BFR = 0, il n'y a ni besoins à couvrir, ni dégagement de ressources.

Il se calcule comme suit :

BFR = Actif circulant - Passif circulant

Tableau n°3 : Détermination du BFR (en F CFA)

Années

2006

2007

2008

Actif circulant

Passif circulant

60.680.144

(10.690.529)

270.649.256

(69.617.655)

148.390.590

(91.586.647)

BFR

49.989.615

201.031.601

56.803.943

Variations

ns

302.14%

-71.74%

Sources : Nous-mêmes à partir des données du tableau n°1

Le BFR est resté positif sur la période d'étude (49.989.615 FCFA en 2006 ; 201.031.601 FCFA en 2007 et 56.803.943 FCFA en 2008). Ce qui signifie que la société a un vrai besoin à financer au cours des trois années. Le besoin le plus important est constaté au cours de l'exercice 2007. Mais on remarque une régression de 71.74 points du BFR sur la période due au recouvrement d'une partie des créances.

II-1-4 Etude de la trésorerie nette (TN)

La trésorerie est le montant des disponibilités à vue ou facilement mobilisables possédées par une entreprise de manière à pouvoir couvrir sans difficulté les dettes qui viennent à échéance. Une trésorerie importante représente un capital oisif qu'il faut gérer (investissement, règlement des dettes), mais une trésorerie négative est un signe d'illiquidité donc l'objectif d'une entreprise c'est d'avoir une trésorerie nulle (situation d'équilibre).

Elle s'obtient en faisant la différence entre le fonds de roulement (FR) et le besoin en fonds de roulement (BFR). Elle se calcule de deux manières :

Trésorerie nette = Fonds de roulement - Besoin en fonds de roulement

Trésorerie nette = Trésorerie actif - Trésorerie passif

Tableau n°4 : Détermination de la TN (en F CFA)

Années

2006

2007

2008

FR

BFR

64.071.509

49.989.615

109.504.121

(201.031.601)

63.554.786

(56.803.943)

TN

14.081.894

-91.527.480

6.750.843

Variations

ns

-750%

107.3%

Sources : Nous-mêmes à partir des données du tableau n°1

Au vu du Tableau, la trésorerie nette est positive sur les périodes 2006 et 2008, mais négative en 2007. Ce déficit de la trésorerie nette en 2007 s'explique d'une part, par l'importance des créances clients et d'autre part par l'insuffisance de FR pour couvrir le besoin de financement impliqué par le BFR.

II-2 Analyse de la rentabilité

II-2-1 Analyse par le compte de résultat

Le compte de résultats est une source d'informations très riche pour étudier l'activité d'IPnet Experts durant la période de 2007 à 2008 et apprécier les performances financières de celle-ci.

Par ce compte, nous sommes informés des grandeurs caractéristiques du niveau d'activité tout comme le chiffre d'affaires, le coût du stock consommé, et les soldes significatifs de gestion tels que la marge brute sur marchandises, la marge brute sur matières, la valeur ajoutée, l'excédent brut d'exploitation, le résultat d'exploitation, le résultat financier, le résultat sur activité ordinaire, le résultat hors activité ordinaire, et le résultat net.

a- Présentation des comptes de résultat annuels de la

période d'étude.

Dans le but de faciliter notre analyse, nous avons repris les comptes de résultats des exercices 2007 et 2008 (annexes n°10, 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17) en mettant en exergue les soldes significatifs de gestion comme le recommande le plan des comptes et états financiers du Système Comptable OHADA (SYSCOHADA)(11(*)).

Tableau n°5 : Compte de résultat exercices 2007 et 2008

ELEMENTS

2006

2007

2008

Ventes de marchandises

Achats de marchandises

Variation de stocks

310.560.950

(232.920.713)

0

285.205.451

(188.396.572)

(24.314.300)

133.449.838

(75.599.894)

(5.400.264)

MARGE BRUTE SUR MARCHANDISES

77.640.237

72.494.579

52.449.680

Travaux, services vendus

Achats de matières premières

Variation de stock

26.811.610

0

0

99.046.224

0

0

74.939.297

0

0

MARGE BRUTE SUR MATIERES

26.811.610

99.046.224

74.939.297

MARGE BRUTE TOTALE

104.451.817

171.540.803

127.388.977

Produits accessoires

Autres achats

Transports

Services extérieurs

Impôts et taxes

Autres charges

0

(8.482.614)

(3.586.893)

(23.377.331)

(1.765.491)

(1.654.356)

461.156

(8.812.079)

(7.624.438)

(38.622.108)

(2.046.855)

(570.000)

514.000

(17.716.020)

(4.217.425)

(38.650.127)

(16.048.357)

(510.000)

VALEUR AJOUTEE

65.585.162

114.326.479

50.761.048

Charge de personnel

(17.262.028)

(33.725.829)

(44.820.561)

EXCEDENT BRUT D'EXPLOITATION

48.323.134

80.600.650

5.940.487

Dotation aux amortissements et aux provisions

(17.370.485)

(36.253.473)

(41.350.000)

RESULTAT D'EXPLOITATION

30.952.649

44.347.177

-35.409.513

Produits financiers

Charges financières

0

0

0

(2.391.485)

0

0

RESULTAT FINANCIER

0

-2.391.485

0

RESULTAT DES ACTIVITES ORDINAIRES

30.952.649

41.955.692

-35.409.513

Produits hors activités ordinaires

Charges hors activités ordinaires

0

0

0

0

3.000.000

(4.420.914)

RESULTAT HORS ACTIVITES ORDINAIRES

0

0

-1.420.914

Impôts sur le résultats / IMF (12(*))

(3.000.000)

(3.000.000)

(3.000.000)

RESULTAT NET

27.952.650

38.955.692

-39.830.427

Source : Nous mêmes à partir des états financiers 2006 à 2008.

b- L'analyse des soldes intermédiaires de gestion

Tableau n°6 : Variations des soldes intermédiaires de gestion

ELEMENTS

ANNEES

VARIATIONS

2006

2007

2008

2006-2007

2007-2008

CHIFFRE D'AFFAIRES

337.372.560

384.712.832

208.903.135

14%

-45.7%

MB SUR MARCHANDISES

77.640.237

72.494.579

52.449.680

-6.62%

-27.6%

MB SUR MATIERES

26.811.610

99.046.224

74.939.297

269.4%

-24%

VALEUR AJOUTEE

65.585.162

114.326.479

50.761.048

74.3%

-55.6%

EBE

48.323.134

80.600.650

5.940.487

66.8%

-92.6%

RESULTAT D'EXPLTATION

30.952.649

44.347.177

-35.409.513

43.27%

-179.8%

RESULTAT FINANCIER

-

-2.391.485

-

ns

ns

RESULTAT AO

30.952.649

41.955.692

-35.409.513

35.54%

-184.4%

RESULTAT HAO

-

-

-1.420.914

ns

ns

RESULTAT NET

27.952.650

38.955.692

-39.830.427

39.36%

-202.2%

Source : Nous mêmes à partir des données du tableau n°5

Commentaires :

ü Le Chiffre d'Affaires (CA)

C'est l'ensemble des ventes d'une période. Il s'agit du chiffre d'affaires net c'est-à-dire le chiffre d'affaires diminué des réductions accordées (caractère commercial).

La lecture du tableau nous montre que le chiffre d'affaires a connu une baisse considérable en 2008 d'environ 45.7% alors qu'il était en légère hausse en 2007 de 14% par rapport à 2006. La régression du chiffre d'affaires au cours de l'exercice 2008 marque un retournement défavorable de la tendance antérieure.

Ainsi, nous pouvons conclure qu'IPnet Experts connaît une performance commerciale en régression au vu de ces données.

ü La marge brute sur marchandises

Elle est généralement déterminée dans les entreprises de négoce, c'est-à-dire celle qui s'occupe de l'achat en vue de la revente en l'état. Ce solde permet d'apprécier l'aptitude de l'entreprise à faire face à ses charges de commercialisation.

On constate que la marge brute marchandise est en décroissance sur toutes les périodes (77.640.237 FCFA en 2006 72.494.579 FCFA en 2007 52.449.680 FCFA en 2008) du à la baisse des ventes.

ü La marge brute sur matières

Elle est généralement déterminée dans les entreprises industrielles ou mixtes. Elle permet d'apprécier la performance industrielle de l'entreprise.

La marge brute sur matières a connu une évolution en dent de scie sur la période de l'étude. Elle est marquée par une hausse considérable de 269.4 points en 2007 et une baisse en 2008 de 24 points.

ü Valeur Ajoutée (VA)

Elle représente la richesse créée par l'entreprise en raison de ses activités propres. C'est un indicateur pertinent de croissance de l'entreprise. Elle permet d'apprécier le degré d'intégration de l'entreprise c'est-à-dire sa dépendance de l'extérieur. Plus la consommation en provenance du tiers est moins importante, plus la valeur ajoutée s'accroît. Elle permet de rémunérer les facteurs de production, et de couvrir les prélèvements obligatoires et exceptionnels.

IPnet Experts a réalisé une valeur ajoutée importante pendant l'exercice 2007 (114.326.479 FCFA) à cause d'une augmentation des services vendus grâce à la conquête de nouveau marchés de la sous région. Cependant, en 2008 elle ne vaut que 50.761.048 FCFA, soit une détérioration de 55.6 points en un an. Deux raisons expliquent cette régression :

- la baisse du chiffre d'affaires ;

- l'augmentation d'année en année des charges telles que les autres achats, les services extérieurs et les impôts et taxes.

ü L'Excédent Brut d'Exploitation (EBE)

Il est le résultat économique ou le brut de l'entreprise. On le désigne également sous le vocable « capacité d'autofinancement d'exploitation ». L'EBE est un indicateur pertinent qui permet de comparer les entreprises ayant des politiques d'investissement et de financement différentes.

Dans le cas d'IPnet Experts, l'excédent brut d'exploitation a presque doublé en 2007 puis s'est effondré en 2008, passant de 80.600.650 FCFA en 2007 à 5.940.487 FCFA. La baisse de la valeur ajoutée est une première explication de cet effondrement mais l'évolution considérable d'année en année des frais de personnel est également à prendre en compte. L'absorption de plus en plus importante de la valeur ajoutée par les frais de personnel (26.3% en 2006, 29.5% en 2007, 88.3% en 2008) indique que la productivité du travail diminue et que l'entreprise perd de son efficacité.

Nous pouvons conclure que la capacité d'autofinancement de l'exploitation d'IPnet Experts est compromise car on constate une baisse de l'EBE.

ü Le Résultat d'Exploitation (RE)

C'est un résultat qui met en évidence les activités ordinaires liées à l'exploitation en excluant les éléments financiers et les activités exceptionnelles. Ce solde permet d'apprécier la performance commerciale et/ou industrielle de l'entreprise.

En effet, le résultat d'exploitation d'IPnet Experts a fortement chuté en 2008 de 178.8% par rapport à l'exercice 2007 où il était en légère hausse. Cette chute s'explique par le recul de l'EBE d'une part et d'autre part, par une augmentation sur toute la période de la dotation aux amortissements fortement liée à des financements importants.

ü Le Résultat Financier (RF)

C'est le résultat engendré par l'ensemble des opérations financières de l'entreprise. Il permet d'apprécier la stratégie financière de l'entreprise.

De part l'observation des comptes de résultat 2006 à 2008, on remarque une quasi-nullité des produits financiers. Au niveau des charges financières elles sont sans valeurs en 2006 et en 2008, sauf en 2007 où elles sont égalent à 2.391.485 FCFA, ce qui fait que le résultat financier de cette année est négatif. On peut à priori conclure que la société a fait recours aux découverts bancaires pour faire face au besoin en fonds de roulement relativement important au cours de l'exercice 2007.

ü Le Résultat AO (RAO)

Il est le résultat généré par l'ensemble des opérations courantes de l'entreprise (opérations d'exploitation et financière). Il permet d'apprécier globalement la stratégie commerciale, industrielle et financière de l'entreprise.

L'observation du tableau nous montre qu'IPnet Experts a eu un résultat des activités ordinaires positif en 2006 et 2007 respectivement 30.952.649 FCFA et 41.955.692 FCFA à cause de l'importance des résultats d'exploitation. Par contre, la société a eu un résultat des activités ordinaires négatif en 2008 (-35.409.513 FCFA) du fait de le chute considérable de l'excédent brute d'exploitation qui dégage un résultat d'exploitation négatif.

ü Le Résultat HAO (RHAO)

Il est le résultat dégagé par l'ensemble des opérations non liées à l'activité ordinaire (Il s'agit notamment des opérations à caractère exceptionnel).

Dans le cas d'IPnet Experts, nous remarquons après observation du tableau que le résultat hors activités ordinaires est nul en 2006 et en 2007 car aucun produit ni charge exceptionnelle n'a été constaté. Il est cependant négative en 2008 (-1.420.914 FCFA) dû à l'importance des charges hors activités ordinaires qui n'ont pu être absorbées par les produits hors activités ordinaires.

ü Le Résultat Net (RN)

C'est le résultat généré par l'ensemble des opérations de l'entreprise (Opérations des activités ordinaires et hors activités ordinaires).

Lorsque le total des produits est supérieur aux charges, le solde est créditeur et traduit un bénéfice. Dans le cas contraire, c'est une perte.

Le tableau montre que le résultat net est resté bénéficiaire sur les années 2006 et 2007, où il a connu une croissance significative de 39.36% en 2007. Par contre, on note un résultat net négatif en 2008 (-39.830.427 FCFA) soit une baisse de 202.2 points en un an ; ce qui constitue une perte lourde pour IPnet Experts S.A.

II-2-2 La rentabilité économique et la rentabilité financière

a- La rentabilité économique

La rentabilité économique rapporte un indicateur de résultat à l'actif économique (capitaux propres + DLMT) mis en oeuvre par l'entreprise.

Rentabilité économique = Résultat d'exploitation / Actif économique

IPnet Experts n'a pas de DLMT, donc son actif économique se résume uniquement aux capitaux propres.

Tableau n°7 : Détermination de la rentabilité économique

Année

2006

2007

2008

Résultat d'exploitation

Actif économique

30.952.649

152.816.010

44.347.177

247.550.032

-35.409.513

191.574.920

Rentabilité économique

20.25%

18%

-18.4%

Source : Etats financiers de 2006 à 2008

L'étude des données ci-dessus nous permet de déduire que la rentabilité économique d'IPnet Experts Sarl depuis 2006 ne cesse de diminuer. En effet en 2006 elle s'établit à 31.5% contre -31.1% en 2008 soit une chute de 62.6 points en deux ans. La chute du taux de rentabilité économique au cours du dernier exercice justifie un système d'exploitation relativement inefficace.

b- La rentabilité financière

La rentabilité des capitaux propres ou rentabilité financière se mesure par le rapport résultat net/ capitaux propres. Elle mesure la capacité de l'entreprise à rémunérer les associés.

Tableau n°8 : Détermination de la rentabilité financière

Année

2006

2007

2008

Résultat net

Capitaux propres

27.952.649

152.816.010

38.955.692

247.550.032

-39.830.427

191.574.920

Rentabilité financière

18.3%

15.7%

-20.8%


Source : Etats financiers de 2006 à 2008

Les rentabilités financières obtenues en 2006 et 2007 sont très bonnes. Mais on remarque cependant que la rentabilité financière décroît en tendance sur toute la période de l'étude. Il devient négatif au cours de l'exercice 2008 (-20.8%) puisque le résultat net est négatif. Ce qui voudra dire que sur chaque 100 FCFA investis en 2008 par les actionnaires, IPnet Experts a perdu 20.8 FCFA.

II-3 Etude du TAFIRE : Capacité d'Autofinancement Globale,

Autofinancement et l'Excédent de Trésorerie d'Exploitation

II-3-1 La Capacité d'Autofinancement Globale (CAFG)

Elle représente l'ensemble des ressources générées par les activités de l'entreprise. Elle doit permettre de financer les investissements et de faire face au paiement de dividendes. En d'autres termes, elle constitue à n'en point douter un potentiel d'endettement pour l'entreprise. Elle se calcule de la manière suivante (méthode soustractive) :

CAFG = EBE + produits encaissables restants - charges décaissables restantes (à l'exclusion des cessions d'actif immobilisés)

Tableau n°9 : Détermination de la Capacité d'Autofinancement Globale

(en F CFA)

Année

2006

2007

2008

EBE

Produit encaissable

Charge décaissable

48.323.135

-

(3.000.000)

80.600.650

-

(5.391.485)

5.940.487

-

(3.000.000)

CAFG

45.323.135

75.209.165

2.940.487

Variations

ns

65.9%

-96.1%

Source : Etats financiers de 2006 à 2008

L'observation du tableau nous permet de remarquer que les charges décaissables restantes sont constantes sur les années 2006 et 2008 de l'étude sauf en 2007 où nous assistons à une légère hausse de ces charges à cause des charges financières de 2.391.485 FCFA qui se sont ajoutées. Cependant, il est à noté que la capacité d'autofinancement globale est très faible en 2008 ; alors qu'elle est très élevé sur les année 2006 et 2007.

II-3-2 L'Autofinancement

Il est le reliquat de la CAFG après paiement des dividendes. Il doit servir au financement des investissements de l'entreprise. Il se calcule de la manière suivante :

Autofinancement = CAFG - dividendes (y compris les acomptes aux dividendes)

Tableau n°10 : Détermination de l'Autofinancement (en F CFA)

Années

2006

2007

2008

CAFG

Dividendes

45.323.135

-

75.209.165

-

2.940.487

-

Autofinancement

45.323.135

75.209.165

2.940.487

Variations

ns

65.94%

-96.1%

Source : Etats financiers de 2006 à 2008

Le niveau de l'autofinancement a augmenté en 2007 passant de 45.323.135 FCFA à 75.209.165 FCFA. Ensuite elle a connu une chute de 96.1 %en 2008. On peut conclure que l'aptitude d'IPnet Experts à s'autofinancer se dégrade.

On note aussi que la CAFG et l'autofinancement sont égaux. Ce qui veut dire que les associés n'ont pas prélevé de dividendes sur les trois années d'étude. Cela pose le problème du mode de rémunération des associés.

II-3-3 L'Excédent de Trésorerie d'Exploitation (ETE)

L'ETE représente la trésorerie dégagée par l'ensemble des opérations d'exploitation de l'entreprise ; il permet de financer les investissements d'exploitation, de rembourser les emprunts, de payer les intérêts, dividendes et les impôts.

ETE = EBE - variation BFE - production immobilisée

Tableau n°11 : Détermination de l'Excédent de Trésorerie d'Exploitation

(en F CFA).

Années

2006

2007

2008

EBE

Variation du BFE

Production immobilisée

48.323.135

(18.504.647)

-

80.600.650

(151.041.986)

-

5.940.487

144.227.658

-

ETE

29.818.488

-70.441.336

150.168.145

Variations

ns

-336.23%

313.1%

Source : Etats financiers de 2006 à 2008

L'excédent de trésorerie d'exploitation a chuté en 2007 et a fortement augmenté en 2008. Il est donc passé de -70.441.336 FCFA à 150.168.145 FCFA soit une hausse de 313.1 points. Cette augmentation de L'ETE en 2008 s'explique par la variation positive du Besoin de financement d'exploitation (144.227.658 FCFA) en 2008.

II-4 Délai recouvrement des créances clients et délai règlement des

dettes fournisseurs

II-4-1 Délai clients

Ce ratio mesure le délai accordé par l'entreprise aux clients pour le recouvrement de créance, il est exprimé en nombre de jours et calculé ainsi :

Délai clients = Créances clients x 360j / Chiffre d'affaires TTC

Tableau n°12 : Détermination du délai clients (en jours)

Années

2006

2007

2008

Créances clients x 360j

Chiffres d'affaire TTC

26.803.544

337.372.560

281.176.629

384.712.831

142.580.751

208.903.135

Délai clients

28j

263j

245j

Source : Etats financiers de 2006 à 2008

Le tableau indique que les clients de l'entreprise ont obtenu 263j en 2007 et 245j en 2008 pour régler leurs dettes, un délai trop long. Cette situation indique que l'entreprise s'affaiblit, qu'elle accorde à ses clients plus de délais de paiements dans le but de maintenir ou d'améliorer son activité.

II-4-2 Délai règlement fournisseurs 

Ce ratio mesure le nombre de jours accordé par les fournisseurs à la faveur de la société pour le règlement de ses dettes.

Délai fournisseurs = Dettes fournisseurs x 360j / Achats TTC

Tableau n°13 : Détermination du délai fournisseurs (en jours)

Années

2006

2007

2008

Dettes fournisseurs x 360j

Achats TTC

8.560.750

232.920.713

63.759.325

188.396.572

48.658.647

75.599.894

Délai fournisseurs

13j

121j

231j

Source : Etats financiers de 2006 à 2008

Les délais de règlement accordés à IPNET EXPERTS Sarl par ses fournisseurs durant la période étudiée sont relativement moindres par rapport à ceux qu'il accordés à ses clients ; ceci traduit un rapport de force défavorable à l'entreprise entre ses clients et ses fournisseurs.

Après avoir étudié les bases théoriques de l'analyse financière, nous avons diagnostiqué la performance d'IPnet Experts à partir de ses états financiers. Nous avons ainsi découvert un certain nombre de problèmes auxquels des solutions doivent être envisagées. Ces problèmes nous amènent à faire une analyse critique de la situation financière de ladite entreprise et à proposer des suggestions en vue de sa reprise effective.

CHAPITRE 3

ANALYSE CRITIQUE ET SUGGESTIONS

Certes, il nous est difficile en l'espace de notre période de stage d'identifier toutes les difficultés que connaît IPnet Experts. Mais avec un peu d'informations obtenues, nous voudrions recenser les points forts et les points faibles d'IPnet Experts afin de faire des suggestions objectives en vue de l'amélioration de sa situation financière.

I- Analyse critique

Il s'agit dans cette section de faire l'état des lieux des forces et faiblesses de la situation d'IPnet experts S.A.

I-1 Les forces

Comme forces, nous avons entre autres :

I-1-1 La qualité de ses produits et services

IPnet Experts a eu le privilège d'être la seule académie RedHat linux de la zone CEDEAO (Afrique de l'Ouest) et de la CEEAC (Afrique du centre), ce qui lui a permis d'élargir la marge de confiance entre elle et ses clients.

I-1-2 Au niveau de la gestion stratégique

IPnet Experts SA a réussi à conquérir de nouveaux marchés avec des produits et services déjà existants (conception d'architecture de réseaux, téléphonie sur IP, PIX Firewall, clusters HP, Switch Catalyst et routeurs CISCO, Serveurs HP DL 580 G4, serveurs Apache et Bind sur RedHat Entreprise Linux 4, Oracle 10g, protocoles de routage, systèmes de détection d'intrusion, etc.) pour pouvoir prolonger la durée du cycle de vie de ces produits et services. La zone CEDEAO, notamment la SIERRATEL (opérateur Télécom national en République Sierra Léonaise) et BENIN TELECOM, ont vu leur nombre d'abonnés à la téléphonie mobile sensiblement augmenter.

I-1-3 Au niveau de la direction administrative et financière

La direction administrative et financière s'assure de la gestion des paiements (financements des activités d'IPnet Experts, règlements des fournisseurs et prestataires de services) et des avances après approbation du cabinet comptable.

Elle s'assure de la gestion des comptes d'IPnet Experts ouverts dans les banques, elle assure le suivi financier d'IPnet Experts, rédige et soumet les rapports financiers mensuels/trimestriels avec les pièces justificatives des dépenses et les états de rapprochement bancaire. Elle se fait assister dans ses tâches financières et comptables par un comptable.

I-2 Les faiblesses

Dans le cadre de notre stage, les faiblesses relevées sont de diverses natures :

I-2-1 Sur le plan humain

Dans le souci de répondre aux critères de compétence du personnel, IPnet Experts S.A. devrait améliorer la décentralisation des tâches, au lieu de rattacher la prise de décisions uniquement aux dirigeants. Ainsi, il existe une rigidité dans la communication entre les différentes divisions, ce qui ne favorise pas l'avancement des services rendus.

I-2-2 Au niveau du FR et BFR

La faiblesse du fonds de roulement en 2008 traduit une non maîtrise de celui-ci, qui peut à long terme devenir négatif.

Aussi, IPnet Experts accorde trop de délais de recouvrements des créances à ses clients que ceux qu'elle ne reçoit pour le règlement de ses fournisseurs, ce qui ne favorise pas la rentrée des fonds. D'ailleurs, on constate un important besoin en fonds de roulement en 2007 dû à l'importance des clients et par conséquent, du crédit accordé à ces derniers.

I-2-3 Au niveau commercial

Au cours de l'exercice 2007, les ventes de marchandises et de services s'élevaient à un totale de 384.251.675 FCFA soit une croissance de 13.9 % par rapport à 2006 , ce qui a agit sur le chiffre d'affaires qui s'est amélioré de 14%.

En 2008, les ventes de marchandises et de services ont diminué respectivement de 151.755.613 FCFA soit 53.2% et 24.106.927 FCFA soit 24.3% par rapport à l'exercice 2007. Par conséquent le chiffre d'affaires a regressé de 45.7% points.

I-2-4 Au niveau des charges de personnel

La baisse considérable de l'EBE est expliquée par l'importance des charges de personnel par rapport à la valeur ajoutée durant l'exercice 2008. Ces charges ne cessent d'augmenter d'année en année et sont à la moyenne de 58% de la valeur ajoutée sur toute la période de l'étude.

I-2-5 Au niveau des autres charges 

On constate une baisse remarquable de la valeur ajoutée sur la période étudiée. Cette situation peut s'expliquer par l'importance des consommations intermédiaires concourant à la détermination de celle-ci.

Il faut noter également l'importance des charges hors activités ordinaires qui s'élèvent à 4.420.914 FCFA en 2008 alors qu'elles étaient nulles en 2006 et 2007. Ces charges ont entraîné un résultat HAO négatif sur cet exercice.

I-2-6 Performances financières en dégradation

La performance financière est en dégradation car on constate une baisse considérable des niveaux de rentabilité que ce soit au plan économique, financier ou commercial. Ce qui peut inquiéter les apporteurs de capitaux notamment les actionnaires.

II- Suggestions

A la lumière des problèmes ci-dessus évoqués, nous pouvons proposer quelques approches de solutions pour une amélioration du résultat d'IPnet Experts S.A.

II-1 Sur le plan humain

Pour motiver le personnel, IPnet Experts SA doit initier des politiques qui viseront la récompense des agents les plus performants par divisions ; par exemple, en leur accordant des promotions suite à des concours internes ou en leur donnant tout simplement des primes. Il est aussi important pour les dirigeants de présenter aux agents par moment leurs encouragements suite au travail bien fait. Décentraliser les tâches afin de permettre à chacun de jouer son rôle dans la gestion d'IPnet Experts. Assurer le suivi de l'absentéisme serait également souhaitable.

Ces facteurs pourraient motiver le personnel de manière à obtenir le meilleur de lui et à le faire participer effectivement à la valeur ajoutée.

II-2 Au niveau du FR et du BFR

Le fonds de roulement net d'IPnet Experts, a régressé sur la période de l'étude. Pour remédier à cette situation, IPnet Experts doit contrôler son niveau d'investissement et veiller à la protection de ses capitaux propres.

Par ailleurs, IPnet Experts doit revoir à la baisse les délais qu'elle accorde à ses clients pour le paiement de leurs dettes, ce qui aura un impact favorable sur le BFR. En outre, elle doit également négocier au mieux les délais de paiement des fournisseurs.

II-3 Au niveau commercial

IPnet Experts étant en partenariat et alliance avec les firmes américaines spécialisées dans l'informatique comme REDHAT LINUX, CISCO, MICROSOFT, SYMANTEC, ORACLE, PEARSON VUE qui lui fournissent en externe des connaissances et des technologies complémentaires à son expertise et à son savoir-faire, doit proposer des produits et services nouveaux à sa clientèle ceci dans le but d'accroître ses ventes et ses prestations de service.

II-4 Au niveau des charges de personnel

Il convient de porter une attention particulière aux frais du personnel. Cette charge grève une partie importante de la valeur ajoutée. Elle doit aussi porter son regard sur la formation de ses agents, le recrutement des hautes compétences vu le manque des cadres par rapport aux besoins de l'entreprise. Pratiquer éventuellement le turnover (rotation du personnel).

II-5 Au niveau des autres charges

Comme nous l'avons suggéré dans notre analyse, nous proposons qu'un effort soit fait pour réduire les charges suivantes :

§ Les autres achats :

- Achat d'eau ;

- Achat d'électricité.

- Fournitures de Bureau

§ Les services extérieurs :

- Entretien et réparation ;

- Téléphone.

§ Les charges exceptionnelles :

- les créances irrécouvrables ;

- les valeurs comptables des éléments d'actif cédés.

Ainsi, nous venons de terminer avec les suggestions allant dans le sens de l'amélioration de la situation financière d'IPnet Experts d'une manière particulière. De façon générale, nous proposons à cette société un document qui peut être utile en temps opportun pour accroître ses moyens et ses systèmes de gestion.

CONCLUSION

Le secteur de l'informatique est fortement concurrentiel au Togo. Les entreprises opérant dans ce secteur en général et dans celui de l'import-export du matériel de télécommunication, informatique, électronique, électrique et électrotechnique en particulier doivent développer des stratégies de gestion nécessaires à leur survie.

En effet, dans un environnement instable qui offre aussi bien des opportunités que des menaces, il s'avère important pour les entreprises de développer des performances pouvant leur permettre d'être compétitive tant sur le marché national qu'international. Dans un domaine comme celui de l'informatique, il s'agit des performances visant à réduire les charges et les coûts, à rentabiliser l'investissement, à assurer la qualité des produits et services, à adopter un comportement financier rationnel et à étendre les activités vers le reste du monde. La réalisation de ces performances ne pourrait se faire sans un diagnostic préalable afin de permettre aux dirigeants de prendre des mesures adéquates. C'est dans cet ordre d'idée que nous nous sommes lancés dans le diagnostic de la performance financière de la société IPnet Experts S.A.

Ainsi, partant de nos observations, nous avons à partir des états financiers d'IPnet Experts procédé à l'analyse des équilibres financiers, l'analyse de la rentabilité, de l'autofinancement et de quelques ratios significatifs pour apprécier ses performances, à travers une évolution dans le temps ; ce qui nous a permis de déceler certaines faiblesses concernant notamment :

- la baisse du fond de roulement ;

- l'évolution croissante des charges salariales ;

- la baisse des ventes et des prestations de services ;

- l'augmentation des consommations intermédiaires.

Il faut préciser que ce sont ces situations qui sous-tendent la chute de résultat net de l'exercice 2008. Tous ces problèmes réunis constituent un point de blocage pour l'entreprise vers la réalisation du but principal qu'est la maximisation du profit.

Au terme de notre étude nous, ne nous sommes pas seulement limités aux remarques, puisque l'objectif essentiellement visé est d'apporter notre contribution à l'amélioration de la performance financière d'IPnet Experts S.A. Il va sans dire qu'il existe des approches pour une gestion saine d'IPnet Experts que nous avons formulé sous forme de suggestions à savoir:

- la maîtrise du fonds de roulement par un contrôle de l'investissement et la protection des capitaux propres ;

- la réduction des délais accordés aux clients d'où un impact favorable sur le besoin en fonds de roulement ;

- la réduction des charges salariales;

- l'accroissement des ventes et des prestations de services ;

- la minimisation des coûts.

Par ailleurs, le présent mémoire loin de présenter une étude complète de la performance financière d'IPnet Experts S.A. ne constitue que le point de départ des éléments pouvant attirer l'attention des dirigeants sur la nécessité d'un véritable diagnostic financier et par ricochet d'un diagnostic général.

Nous espérons que nos suggestions seront prises en compte par les responsables de cette société.

BIBLIOGRAPHIE

OUVRAGES :

Alain MARION : « Analyse financière - concepts et méthode », 5è éd, Gaétan, Paris, 1992

Anne-Marie KEISER : « Gestion financière », éd. Eska, Paris, 1996

Elie COHEN : « Analyse financière », 4è éd, Economica, Paris, 1997

G. SAUVAGEOT : « Diagnostic financier », éd. Nathan, Paris, 1998

M. MERTON : « Gestion moderne théorique et cas », éd. Gaétan, Paris, 2001

Pierre CONSO : « Gestion financière de l'entreprise », 7è éd, Dunod, 1998

P. LAUZEL et R. TELLER : « Diagnostic financier », éd Dunod, Paris, 1994

Robert LAVAUD : « Comment mener une analyse financière », 2è éd, Dunod.

DOCUMENTS :

Guide pratique SYSCOA (Octobre 1997), éd Foucher, Paris.

Plan Comptable SYSCOHADA (Janvier 2001), éd ECJ, Paris.

SITE INTERNET :

www.wekipedia.org

ANNEXES

* 5 G. SAUVAGEOT: « Diagnostic financier », éd. Nathan, Paris, 1998, p.27

* 6 LAUZEL P. et TELLER R. : « Diagnostic financier », éd Dunod, Paris, 1994, p.19

* 7 Elie COHEN : « Analyse financière », 4è éd, Economica, Paris, 1997

* 5 Anne-Marie KEISER: « Gestion financière », éd. Eska, Paris, 1996, p.37

* 8 Alain MARION. : « Analyse financière - concepts et méthodes », 5è éd, Gaétan, Paris, 1992

* 9 Robert LAVAUD : « Comment mener une analyse financière », 2è éd, Dunod, 1984

* 10 Pierre CONSO : « Gestion financière de l'entreprise », 7è éd, Dunod, 1985.

* 11 Traité de l'OHADA signé à Port-Louis (Ile Maurice), le 17 Octobre 1993 et applicable depuis le Janvier 2001.

* 12 IMF : Impôt Minimum Forfetaire.

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