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Régimes de change et croissance économique: Une étude comparative entre Haà¯ti et la république dominicaine (1970-2004)

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par Richard Casimir
Université de Quisquéya - Maitrise 2006
  

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LISTES DES SIGLES ET ABREVIATIONS

§ ACP : Afrique - Caraïbe - Pacifique

§ BRH : Banque de la République d'Haïti

§ CEDOPEX : Centre Dominicain de Promotion des Exportations

§ DLY : Variation du produit intérieur brut en logarithme

§ DLTINV : Variation du taux d'investissement en logarithme

§ DTE : Variation des termes de l'échange

§ DTINV : Variation du taux d'investissement

§ DUM : Variable muette destinée à capter l'influence du régime du président Balaguer sur la croissance économique en République Dominicaine.

§ DW : Durbin-Watson

§ EMBARGO : Variable muette destinée à capter l'impact de l'embargo commercial imposé à Haïti de 1991 à 1994 sur la croissance économique.

§ FBCF : Formation Brute de Capital Fixe (Investissement)

§ FED : Fonds Européen pour le Développement

§ FLACSO : Facultad Latino Americana de Ciencias Sociales

§ FLEX : Variable Proxy du régime de change flexible

§ FIXE : Variable Proxy du régime de change fixe

§ FMI : Fonds Monétaire International

§ FNUP : Fonds des Nations Unies pour la Population

§ GATT : Accord général sur le tarif et le commerce

§ G-7 : Groupe des sept pays les plus industrialisés

§ G-20 : Groupe des vingt pays les plus industrialisés

§ GD : Taux de croissance de la République Dominicaine

§ GH : Taux de croissance de la République d'Haïti

§ IDE : Investissement Direct Etranger

§ INESA : INTER ENTREPRISE Services Associés

§ IHSI : Institut Haïtien de Statistique et d'Informatique

§ IPC : Indice des Prix à la Consommation

§ LPIB : Produit Intérieur Brut en logarithme

§ M1 : Monnaie en circulation + dépôts à vue

§ MERCOSUR : Marché commun du cône Sud

§ PECOs : Pays d'Europe Centrale et Orientale

§ PNUD : Programme de Nations-Unies pour le Développement

§ PIB  : Produit Intérieur Brut

§ PURE : Plan d'Urgence de Réhabilitation Economique

§ RESAL : Réseau Européen de Sécurité Alimentaire

§ SME : Système Monétaire Européen

§ TCPUB : Taux de Croissance de la Consommation Publique

§ TCN : Taux de Change Nominal

§ TCOME : Taux de croissance du commerce extérieur

§ TE : Termes de l'Echange

§ U : Terme d'erreur intégré dans le modèle pour tenir compte de toutes les autres variables non intégrées dans le modèle

§ UE : Union Européenne

§ VAR : Vecteur Auto-Régressif

§ ZMO : Zone Monétaire Optimale

1 - INTRODUCTION

L'existence des économies ouvertes pose le problème de la conversion des unités monétaires entre différents pays. Cette convertibilité intervient suite aux transactions commerciales et/ou financières entre agents économiques résidents et non résidents. Le système monétaire international offre un cadre regroupant un ensemble de règles qui facilitent et rendent compatibles les différents systèmes monétaires nationaux, en vue d'atteindre la stabilité intérieure et d'élever le niveau de vie de chaque pays. Pour y parvenir, les accords internationaux de paiement doivent promouvoir le commerce et les investissements sur le plan mondial, tout en évitant de recourir à des mesures préjudiciables à la prospérité nationale et internationale.

Ce schéma permet aux États de définir leurs propres régimes de change à travers leur politique économique. Dans ce contexte, la politique de change de chaque pays devrait favoriser un système dont les objectifs et finalités sont de parvenir plus rapidement à une croissance stable et soutenue. Se référant à ce principe, Lahrèche-Revil (1999) avance que le régime de change affecte la stabilité et la compétitivité de l'économie des Etats.

Les échanges commerciaux et les flux de capitaux internationaux sont généralement handicapés par les règlementations, les pratiques restrictives incluant notamment les coûts de transaction élevés et les taxes. Ces échanges sont enfin entravés par tout climat d'incertitude. Ainsi, les accords monétaires internationaux ont-ils pour objet de faciliter l'élimination d'inutiles contraintes sur les mouvements de biens et des capitaux et de favoriser un fonctionnement des marchés propre à inspirer confiance aux agents menant des opérations transfrontalières.

En effet, la question du choix du régime de change approprié pour les pays à marché émergent suscite un grand intérêt en économie. Cet intérêt a été ravivé par les crises économiques qui ont ébranlé ces pays depuis quelques années (notamment le Mexique, les pays de l'Asie du Sud-Est, la Russie et le Brésil) et dont l'une des causes est l'adoption d'un régime de change insoutenable. Le caractère adéquat des régimes de change est d'ailleurs l'un des principaux sujets de discussion au sein des instances internationales, comme le Fonds monétaire international (FMI), le G7 et le G20. L'une des questions débattues repose sur l'idée selon laquelle, dans un monde où la mobilité internationale du capital est de plus en plus importante, les seuls régimes de change viables sont les régimes extrêmes (c'est-à-dire les régimes de changes fixes très rigides, comme les caisses d'émission ou les unions monétaires, et les régimes de changes flottants).

Les économistes s'interrogent sur la pertinence de chacun de ces régimes de taux de change dans la mise en place d'une croissance économique soutenue. Selon les circonstances et l'expérience acquise, les réponses et les explications du choix d'un type d'arrangement de change peuvent varier. Le plus frappant est l'alternance dans les préférences entre cours de change fixe et flottant justifiée par les atouts et les désavantages révélés par leur mise en oeuvre. La fixation trop stricte des cours de change a souvent été associée à une rigidité excessive dans les mécanismes d'ajustement, ce qui a conduit des nombreux pays à opter pour les changes flexibles. A l'inverse, le flottement a souvent abouti à une volatilité et à des écarts exagérés, ce qui a alors incité à rechercher des moyens et techniques de garantir une plus grande stabilité.

La littérature sur les régimes de change suggère que le type de régime de change à adopter par un pays pourrait avoir des conséquences sur la croissance à moyen terme. Cependant, elle n'identifie pas clairement quel genre de régime de taux de change serait susceptible à soutenir le mieux la croissance économique. En effet, le débat théorique autour du régime de change optimal reste ouvert. Ce débat se concentre sur les vertus et les limites de chacun des régimes de change. Par exemple, Nurkse (1944) avance que le régime de change fixe apporte la confiance aux investisseurs, la stabilité économique et la diminution des taux d'intérêt réels. Il avance également que le change flexible crée de l'inflation, ce qui laisse les agents économiques dans une certaine incertitude. Pour sa part, Carre & Collard (1998) jugent que la principale vertu du régime de change flexible réside dans la possibilité d'isoler l'économie nationale des chocs externes en présence des rigidités nominales. Selon ces derniers, le régime de change fixe élimine un important mécanisme d'ajustement macroéconomique à savoir : la variation du taux de change.

Dans la littérature empirique, de nombreuses études1(*) mettent en évidence la relation du régime de change avec l'inflation (Ghosh et al, 1997). Peu, en revanche, analysent son impact sur la croissance de la production. Il semble que le régime de change exerce une influence sur cette variable, mais sa mise en évidence reste floue jusqu'à ce jour. Mills et al (1993)2(*), s'appuyant sur l'expérience du Royaume-Uni, affirment que le régime de change n'a aucune influence sur la croissance économique. Néanmoins, dans une étude réalisée sur (136 pays) par Ghosh et al. (1997) sous l'égide du FMI, des conclusions nuancées ont été avancées. En effet, ces auteurs affirment que dans le passé les régimes de change fixe ont été associés à une inflation moindre et à un investissement plus important, mais également à des gains de productivité et à une croissance plus faibles. Ils rappellent néanmoins que les régimes de change complètement flexibles ont abouti à des résultats mitigés ayant entraînés une plus forte inflation et des performances médiocres en termes de croissance. Quant aux régimes intermédiaires (parités glissantes, par exemple), ils semblent avoir garanti les meilleures performances de croissance, même si, par nature, ils ont produit davantage d'inflation.

1.1 - Problématique

Selon Lahrèche-Revil (1999), chaque pays choisit son système de change en fonction de ses objectifs de politique économique. Les pays de la Caraïbe n'ont pas dérogé à cette règle. Ils ont, eux aussi, fait choix de leurs propres régimes de change, adaptés à la réalité de l'économie nationale, voire régionale. Ainsi, la République d'Haïti et la République Dominicaine, deux pays de la région caribéenne sur lesquels porte notre analyse, ont dans un premier temps adopté des régimes de change fixe par rapport au dollar américain, puis des régimes de change flottant. Nous constatons qu'en fonction des systèmes de change adoptés, les signaux en terme de croissance économique sont similaires dans les deux pays. Ce constat nous interpelle et nous conduit à nous interroger sur l'influence réelle du régime de change sur la croissance économique haïtienne et dominicaine. Il s'ensuit une question très importante qui motive le choix de notre sujet et mérite une attention particulière afin d'y apporter une réponse satisfaisante : la nature du régime de change a-t-elle affecté le niveau de la croissance économique en Haïti et en République Dominicaine pendant la période 1970 à 2004 ?

* 1 Voir également, Christian, A. et alii (2001), «Choix dynamique d'un régime de change pour les PECOS dans leur transition vers l'euroland», Université de Poitiers (France), Faculté de Sciences Économiques, CRIEF/MOFIB

* 2 Ces auteurs ont été cités par Rizzo, J-M (1998) du centre national de la recherche scientifique de l'université de la Méditerranée.

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"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius