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Contribution à  la promotion de l'utilisation des cartes bancaires comme moyens de paiement au Bénin

( Télécharger le fichier original )
par Jean-Roland V. LOHENTO
Université d'Abomey-Calavi - Maà®trise Sciences de Gestion 2009
  

Disponible en mode multipage

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La Faculté des Sciences Economiques et de Gestion (FASEG) n'entend donner aucune approbation ni improbation aux opinions émises dans ce mémoire.

Ces opinions doivent être considérées comme propres à leurs auteurs.

DEDICACE

De tout coeur je dédis ce mémoire à :

ü Ma mère Okogbénan F. ATTANNON et mon père Hyppolite Jean-Marie LOHENTO, puisse ce travail symboliser le fruit de vos nombreux efforts consentis au prix d'énormes sacrifices. Je vous suis grandement redevable.

ü Mon feu oncle Eskill LOHENTO qui n'a malheureusement pas vu le fruit de ces labeurs de longues dates, ce mémoire est l'aboutissement de ton soutien et de ton amour.

ü Mon cher frère Jules Corneille VITOULEY pour son amour et son soutien sans faille, reçois ici l'expression de ma sincère gratitude.

ü Mes frères et soeurs Wilfried, Espoir, Hounyo, Gwladys et Eric LOHENTO, qui sont dans l'attente de jours meilleurs, ce mémoire est un pas vers le soulagement.

ü Mes oncles Ferdinand ATTANNON et Simon ALLOGANVINON pour leur amour et soutien sans faille ; trouvez ici l'expression de ma sincère reconnaissance.

ü Mes soeurs et amies Lydie et Gwladys TOHON pour leur soutien moral ; vous êtes vraiment "une véritable aide qui fortifie" aussi bien en temps favorable que dans les moments difficiles

Jean-Roland V. LOHENTO

REMERCIEMENTS

Au terme de ce travail, nous tenons à adresser nos sincères remerciements à :

ü Monsieur Thomas C. YEBA, notre Directeur de mémoire qui a accepté avec spontanéité et désintéressement de suivre et de diriger ce travail malgré ses multiples occupations. Nous manquons d'expression pour vous exprimer notre gratitude.

ü Monsieur Pascal H. DANNON pour son assistance depuis l'embryon de ce travail jusqu'à son aboutissement. Nous sommes énormément sensibles à l'encadrement rigoureux que nous avons bénéficié auprès de vous malgré vos multiples occupations. Nous vous prions de recevoir ici l'expression de notre profonde gratitude.

ü Le Président et les Membres du jury pour avoir accepté de juger notre travail. Nous sommes persuadés que vos remarques, critiques et suggestions constitueront un apport de qualité.

ü Tout le corps professoral de la FASEG pour la qualité de la formation reçue lors de nos années d'études.

ü Monsieur Elie HUDEGBEKE, Employé à Banque Atlantique pour ses conseils pratiques et son soutien dans la réalisation de ce travail.

ü Monsieur François-Anthelme DJOUA, Responsable Monétique et Western Union à Banque Atlantique qui nous a reçu en entretien dans le cadre de nos recherches.

ü Monsieur Simon ALLOGANVINON qui a mis à notre disposition et à plein temps son micro-ordinateur. Trouvez ici l'expression de notre sincère reconnaissance.

ü Tous ceux que nous n'avons pas pu citer, ce n'est pas un oubli. Vous méritez votre part de gratitude et notre respectueuse reconnaissance.

SIGLES ET ABREVIATIONS

APBEF : Association Professionnelle des Banques et Etablissements

Financiers

AIB : African Investment Bank

BAB : Banque Atlantique du Bénin

BBD : Banque Béninoise du Développement

BCB : Banque Commerciale du Bénin

BCEAO : Banque Centrale des Etats de l'Afrique Occidentale

BHB : Banque de l'Habitat du Bénin

BIAOD : Banque Internationale pour l'Afrique Occidentale au Dahomey

BIBE : Banque Internationale du Bénin

BICID  : Banque Internationale pour le Commerce et l'Industrie au

Dahomey

BNP : Banque Nationale de Paris

BOA : Bank Of Africa

BOAD : Banque Ouest Africaine de Développement

BRS : Banque Régionale de Solidarité

BRVM : Bourse Régionale des Valeurs Mobilières

BSIC : Banque Sahélo Saharienne pour l'Investissement et le Commerce

CBB : Continental Bank Bénin

CB : Commission Bancaire

CEMAC : Communauté Economique et Monétaire de l'Afrique Centrale

CFA : Communauté Financière Africaine

CNCA : Caisse Nationale de Crédit Agricole

CNSS : Caisse Nationale de Sécurité Sociale

CTMI : Centre de Traitement Monétique Interbancaire

DAB : Distributeur Automatique de Billets

DBB : Diamond Bank Bénin

EBB : Ecobank Bénin

ETI : Ecobank Transnational Incorporated

FASEG : Faculté des Sciences Economiques et de Gestion

FBB : Financial Bank Benin

FCFA : Franc de la Communauté Financière Africaine

GIM : Groupement Interbancaire Monétique

INSAE : Institut National de la Statistique et de l'Analyse Economique

OMAC : Office Monétique de l'Afrique Centrale

PAS : Programme d'Ajustement Structurelle

PME : Petite et Moyenne Entreprise

PMI : Petite et Moyenne Industrie

SA : Société Anonyme

SGBBE : Société Générale de Banques au Bénin

SMAC : Société Monétique de l'Afrique Centrale

SODACA : Société Dahoméenne de Crédit Autonome

TIC : Technologie de l'Information et de la Communication

TPE : Terminal de Paiement Electronique

UAC : Université d'Abomey-Calavi

UEMOA : Union Economique et Monétaire Ouest Africaine

LISTE DES TABLEAUX

Tableau1.a : Taille de l'échantillon

Tableau1.b : Constitution de l'échantillon par banque

Tableau 2 : Nombre de banques émettrices de cartes

Tableau 3 : Répartition du nombre de types de cartes, DAB et TPE par banque

Tableau 4 : Nombre de questionnaires émis et récupérés par banque

Tableau 5 : (Annexe 3), la population par commune

Tableau 6 : (Annexe 4), la couverture bancaire et le taux de couverture par

commune

Tableau 7 : (Annexe 5), Taux de détention des différentes cartes en circulation

Tableau 8 : (Annexe 6), Répartition des utilisateurs de cartes bancaires selon

leur revenu

Tableau 9 : (Annexe 6), Répartition des utilisateurs de cartes bancaires selon

Leur niveau d'instruction

Tableau 10  : (Annexe 6) Connaissance des possibilités offertes par la carte

bancaire

Tableau 11.a : (Annexe 7), Répartition des utilisateurs selon les habitudes

Tableau 11.b : (Annexe 7), La fréquence d'utilisation des carte selon les

habitudes

Tableau 12 : (Annexe 7), Opinion sur les frais et commissions bancaires

Tableau 13 : (Annexe 8), satisfaction globale vis-à-vis de l'utilisation des

Cartes bancaires

Tableau 14 : (Annexe 9), évolution par pays de la masse monétaire

LISTE DES GRAPHIQUES

Graphique 1 : Taux de détention des différentes cartes bancaires

Graphique 2 : Répartition des utilisateurs de cartes bancaires selon leur revenu

Graphique 3 : Répartition des utilisateurs de cartes bancaires selon leur niveau

d'instruction

Graphique 4 : Connaissance des possibilités offertes par la carte bancaire

Graphique 5 : Répartition des utilisateurs selon les habitudes

Graphique 6  : Fréquence d'utilisation des cartes bancaires selon les habitudes

Graphique 7 : Opinion sur les frais et commissions bancaires

Graphique 8 : Satisfaction globale vis-à-vis de l'utilisation des cartes bancaires

INTRODUCTION GENERALE

La poursuite des objectifs de développement humain durable et d'intégration des communautés exige l'exploitation d'instruments modernes et fiables dont les Technologies de l'Information et de la Communication (TIC), qui constituent aujourd'hui un passage obligé pour le développement. Les TIC apparaissent comme un ensemble d'outils utilisés dans la production, le traitement et l'échange de l'information en temps presque réel. Elles regroupent les techniques utilisées dans le traitement et la transmission des informations et concernent principalement les secteurs suivants : l'informatique, la télécommunication, le multimédia, le commerce, l'électronique.

En effet, l'avènement des TIC a apporté une révolution dans les usages des secteurs public et privé. Dans le cadre du secteur bancaire, cette révolution a atteint même la circulation de la monnaie. Ainsi la monnaie électronique apparaît comme l'ensemble des techniques informatiques, électroniques, télématiques et magnétiques permettant l'échange de fonds sans support papier et impliquant une relation entre divers acteurs que sont les banques, les clients et les commerçants. Elle ne constitue pas une nouvelle forme de monnaie mais plutôt un nouvel instrument de circulation de la monnaie. PATAT J. (1993) y voit un instrument automatisé. La carte bancaire est l'illustration de cette nouvelle forme de circulation de la monnaie. Elle trouve ses origines aux Etats Unis dans les années cinquante. Son utilisation s'est répandue ensuite dans toute l'Europe et dans le monde entier.

En Afrique, l'adoption des cartes bancaires dans les systèmes de paiement a d'abord commencé par les pays du Maghreb. C'est le cas en 2000 de la Tunisie avec la Société Monétique Tunisienne qui s'est fixée comme objectif de populariser les cartes bancaires dans ce pays.

Les exigences de la mondialisation et de l'intégration économique amènent également les pays de l'Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA)1(*) à amorcer depuis 1999 le processus de modernisation des systèmes et moyens de paiement. Dans cette perspective, une gamme variée de cartes bancaires est mise en circulation dans notre pays le Bénin.

La carte bancaire permet aux utilisateurs de retirer de l'argent dans les distributeurs automatiques, de régler des achats au près des commerçants équipés de terminaux électroniques. Elles permettent également d'effectuer des transactions à distance à l'aide de l'Internet, de voyager en toute sécurité. La carte bancaire apparaît comme un outil performant et moderne pour un dénouement rapide et sécurisé des transactions. Il convient que des mesures idoines soient prises pour faciliter la diffusion de ce nouvel outil.

C'est précisément l'objet principal de la présente étude intitulée : "Contribution à la promotion de l'utilisation des cartes bancaires comme moyens de paiement au Bénin."

Ce travail s'articule autour de trois chapitres.

Le premier chapitre est consacré au cadre théorique et à l'approche méthodologique.

Le deuxième chapitre présente le cadre contextuel et institutionnel de l'étude.

Enfin le troisième chapitre est réservé au cadre empirique de l'étude.

CHAPITRE I : CADRE THEORIQUE ET METHODOLOGIQUE DE L'ETUDE.

Le présent chapitre comprend :

- la problématique, les objectifs et l'intérêt de l'étude ;

- la revue de littérature ;

- la méthodologie de recherche

I.1 Problématique, objectifs et intérêt de l'étude

Nous abordons dans un premier temps la problématique et dans un second temps les objectifs et l'intérêt de l'étude.

I.1.1 Problématique

Dans le contexte de la mondialisation, de l'élargissement des domaines de concurrence et d'ouverture des économies nationales, le secteur bancaire de l'UEMOA et celui du Bénin sont de plus en plus soumis à l'amélioration quantitative et qualitative de ses services. Cette amélioration est marquée par une série d'innovations et de restructurations dans le secteur.

Au Bénin, le secteur bancaire a été pendant longtemps un marché de nature non concurrentielle fortement réglementé et relevant essentiellement de la puissance publique aussi bien en terme de détention de capital qu'en terme de fixation des règles de fonctionnement.

En 1986, la mise en place du Programme d'Ajustement Structurel (PAS) et le lancement des grandes réformes bancaires ont abouti à la libéralisation du secteur bancaire béninois en 1990. Plus tard on assiste à l'apparition successive sur le marché de nouvelles offres de services, produits et facilitations d'accès à la banque. Dans le système moderne, les transactions qui se faisaient sur supports papiers passent désormais par des supports électroniques. L'innovation technologique conduit de plus en plus les acteurs à s'interroger sur la faisabilité tant technique qu'économique et l'opportunité de développer de nouvelles formes de moyen de paiement.

En effet, jusqu'à une date récente le développement des transactions était entravé par l'inefficience des systèmes de paiement, des contraintes sociales ainsi que l'inadaptation de l'environnement réglementaire. Les principales insuffisances relevées étaient liées principalement aux points suivants (BCEAO, 2007) :

- les longs délais d'encaissement des valeurs ;

- l'insuffisante sécurité des transactions ;

- les difficultés d'accès au système bancaire ;

- les coûts élevés des transactions.

Pour pallier cette situation, la Banque Centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO) a initié en 1999 un projet de réformes des systèmes de paiement qui instaure trois principales infrastructures à savoir :

- Un Système de Transfert Automatisé et de Règlement dans l'UEMOA (STAR-UEMOA);

- un Système Interbancaire de Compensation Automatisé (SICA-UEMOA) ;

- Un système interbancaire de paiement par cartes à l'échelle de l'union.

La redynamisation du dispositif de la Centrale des Incidents de Paiement de l'UEMOA vient en outre renforcer le bon fonctionnement des nouveaux systèmes. Un cadre juridique et réglementaire ainsi qu'un réseau de télécommunication adéquat servent également de socle à ces systèmes.

La réforme de modernisation des systèmes et moyens de paiement procède de la volonté de la BCEAO de parvenir à l'automatisation avancée du circuit de règlement des transactions, la minimisation des risques liés aux opérations bancaires, la réduction des coûts de transaction et un grand accès des populations aux services de paiement.

La monétique apparaît comme les moyens modernes de paiement lors des transactions financières. De ce fait, des cartes bancaires sont mises en circulation pour satisfaire les attentes des clients. Il s'agit de mettre à la disposition des différents agents économiques des outils sécurisés, performants et modernes pour un dénouement plus rapide et sécurisé des ordres de paiement (GANSIHOUNDE A., 2007).

Cependant, force est de constater que l'usage des cartes bancaires ne fait pas encore l'objet d'une adhésion massive des populations et reste faible dans la sous région en général et au Bénin en particulier.

D'après les chiffres publiés lors du sommet de la monétique du Maghreb, de l'Afrique de l'Ouest et du Centre en Août 2006, il ressort qu'en tête des pays francophones le Maroc a dépassé le seuil des 25 millions de cartes, la Tunisie arrive en deuxième position avec plus d'un million de cartes en circulation, chiffres que n'atteignent probablement pas les pays de l'Afrique de l'Ouest dont notre pays le Bénin.

Selon la BCEAO (2007)2(*), la carte de retrait est le type de carte le plus répandu dans l'UEMOA. Le nombre de cartes privatives est estimé à environ 250 000 sur un total d'environ 400 000 cartes. Aussi les paiements en espèces constituent le mode de règlement privilégié des transactions dans la zone.

Il apparaît ainsi une sous utilisation des cartes bancaires dans nos pays. Les populations recourent peu aux moyens scripturaux de paiement malgré les mesures prises par les autorités pour en favoriser l'usage. Le recours aux pièces et billets reste encore ancré dans les habitudes.

La préoccupation majeure des décideurs aujourd'hui est de pouvoir mettre en place des stratégies pour favoriser un plus grand accès des populations aux instruments modernes de paiement. Pour notre part, cette préoccupation appelle plusieurs sous questions :

- Quel est le profil des utilisateurs de cartes bancaires au Bénin ?

- Quels sont leurs comportements d'utilisation ?

- Quels facteurs handicapent l'utilisation des cartes bancaires ?

Posée en ces termes, cette problématique constitue un préalable à une contribution réelle à la promotion des moyens modernes de paiement au Bénin.

Le paragraphe suivant est consacré aux objectifs et à l'intérêt de l'étude.

I.1.2 Objectifs et intérêt de l'étude

I.1.2.1 Objectifs et hypothèses de recherche

Ø Objectif de l'étude

L'objectif général de cette étude est d'étudier les facteurs déterminants de l'accès à l'utilisation des cartes bancaires en tant que moyens modernes de paiement dans notre pays. De façon spécifique, il s'agit :

- d'étudier le profil des utilisateurs actuels de cartes bancaires ;

- de cerner leurs comportements d'utilisation ;

- d'identifier les freins à l'usage des cartes bancaires au Bénin.

Ø Hypothèses de recherche

La poursuite des objectifs ci-dessus mentionnés nous amène à formuler les hypothèses ci-après :

Hypothèse H1 : l'adhésion à l'usage des cartes bancaires dépend du revenu du client ainsi que de son niveau d'instruction.

Hypothèse H2 : la non connaissance des possibilités offertes par la carte bancaire limite son usage aux retraits fiduciaires.

Hypothèse H3 : la faible couverture bancaire du pays ; le taux élevé des frais et commissions bancaires constituent des freins à l'adhésion populaire à ce nouvel outil.

I.1.2.2 Intérêt de l'étude

La présente étude intitulée : « Contribution à la promotion de l'utilisation des cartes bancaires comme moyens de paiement au Bénin » vise à susciter un vif intérêt chez un grand nombre d'acteurs dont principalement :

- les autorités monétaires et financières : cette étude a pour intérêt de mettre à leur disposition un outil susceptible de les orienter dans les prises de décisions en ce qui concerne la promotion de l'usage des cartes bancaires comme moyens de paiement,

- les responsables des banques de la place : cette étude les aidera à mieux orienter leur politique afin de favoriser l'accès des populations à l'usage de la carte bancaire,

- la clientèle bancaire, utilisatrice ou non des cartes bancaires : cette étude leur permettra de mieux appréhender les avantages et les possibilités que présente cette nouvelle technologie,

- la communauté scientifique : ce travail contribuera un tant soit peu à mieux se familiariser avec les concepts et outils de la monétique.

I.2. Revue de littérature

Il convient, à présent, de faire la lumière sur les concepts clés qui meublent notre étude, de présenter les fondements théoriques de l'étude et enfin les contributions empiriques antérieures.

I.2.1 Clarification conceptuelle

En raison de la proximité et de la complémentarité des concepts sur lesquels notre réflexion porte, une clarification de ceux-ci s'impose.

I.2.1.1 Banque

Le mot banque est apparu dans la langue française au début du quinzième siècle. A cette époque, les banquiers du Nord de l'Italie accomplissaient leur travail dans les lieux ouverts et s'installaient sur des bancs d'où dérive probablement le mot. Cependant, l'activité bancaire elle-même remonte à très longtemps dans l'histoire.

Le monde contemporain de la banque est né de la convergence de l'activité des changeurs de monnaie développée par les républiques maritimes italiennes face à la prolifération des devises, de l'activité de crédit exercée par la communauté juive et de l'émergence des sociétés commerciales dépassant les comptoirs.

Ainsi, l'article premier de la loi du 13 Juin 1941 dispose : « sont considérées comme banques les entreprises ou établissements qui font profession habituelle de recevoir sous forme de dépôts ou autrement de fonds qu'ils emploient pour leur propre compte en opérations d'escompte, en opérations de crédit, ou en opérations financières ».

L'article 3 du titre premier de la loi cadre portant réglementation bancaire (UEMOA)3(*) dispose également : « sont considérées comme banques les entreprises qui font pour profession habituelle de recevoir des fonds dont il peut être disposé par chèque ou virements et qu'elles emploient pour leur propre compte ou pour le compte d'autrui, en opération de crédit et de placement ».

Autrement dit, les banques sont des entreprises qui gèrent les dépôts et collectent l'épargne des clients ; accordent des prêts et offrent des services financiers.

De nos jours, les banques effectuent leurs activités en général grâce à un réseau d'agences. Elles utilisent de plus en plus d'autres canaux tels que les opérations par Internet, les accords avec les commerçants pour le crédit à la consommation et le paiement par cartes, les guichets automatiques dans les lieux publics, les publipostages, les centres d'appels, etc.

Les banques offrent plusieurs services aux entreprises et aux particuliers parmi lesquels nous pouvons distinguer :

- l'épargne : les clients peuvent placer leurs fonds sur différents comptes notamment le compte courant encore appelé compte chèque, le compte rémunéré et les comptes de titres ;

- les moyens de paiement : la banque délivre des moyens de paiement à ses clients. On distingue les versements et retraits d'espèces aux guichets, la délivrance des carnets de chèques, les cartes de retrait et de paiement, les devises, les paiements et transferts en ligne au moyen de code d'accès, les titres de voyage ;

- les financements : les banques permettent aux particuliers et aux entreprises de financer leurs projets en octroyant des prêts soit mobiliers soit immobiliers ou encore des prêts à la consommation. Cette distinction dépend à la fois de l'objet du financement, de la durée et du montant.

I.2.1.2 Moyen de paiement

Pour PATAT J. (1993) qui s'est appuyé essentiellement sur le système bancaire français, les moyens de paiement sont constitués par les billets de la banque de France, les pièces métalliques émises par le trésor et la monnaie scripturale : soldes créditeurs des comptes de la clientèle dans les établissements de crédit gestionnaires des dépôts ou droits de tirage sur les avances en compte dont cette clientèle bénéficie.

Il distingue les différents instruments de circulation des moyens de paiement à savoir : le chèque, l'effet de commerce, le virement et les instruments automatisés.

Quant à Le DUFF R. (1999), sont considérés comme moyens de paiement tous les instruments qui, quel que soit le support ou le procédé technique utilisé, permettent à toute personne de transférer des fonds.

I.2.1.3 La monnaie scripturale

La monnaie scripturale est constituée des dépôts auprès des banques. Cette monnaie circule par simple jeu d'écriture et ceci au moyen de plusieurs instruments. Ce sont les instruments papier ou chèque ; le virement ; les cartes bancaires ou monnaie électronique.

Selon DEVOLUY M. (1996), la monnaie scripturale est constituée de l'ensemble des dépôts auprès des intermédiaires financiers. Ces dépôts sont des créances détenues par les agents non financiers sur le système bancaire. Ils sont donc en même temps des dettes du système bancaire.

Les sommes inscrites en dépôts circulent entre les agents à l'occasion des paiements. Il existe plusieurs instruments qui permettent la circulation des dépôts. Le chèque, le virement, les paiements par cartes bancaires sont des supports à partir desquels on transfère de la monnaie scripturale d'un compte à un autre. On dit aussi que ce sont des instruments de mobilisation de la monnaie scripturale.

I 2.1.4 Carte bancaire

Le dictionnaire du droit privé de BRAUDO S. (2009) définit la carte bancaire comme un document créé par la loi n° 91-1382 du 30 décembre 1991 qui est remis par une banque à un client titulaire de compte et qui permet à ce dernier de retirer ou de transférer des fonds au profit du fournisseur d'un bien ou d'un service.

La carte bancaire est un moyen de paiement prenant la forme d'une carte émise par un établissement de crédit et permettant à son titulaire d'effectuer des paiements et/ou des retraits ; des services connexes peuvent être associés ( assurance, assistance, ...).

Une carte bancaire apparaît ainsi comme un moyen de paiement sous forme de carte plastique équipée d'une bande magnétique et/ou puce électronique permettant :

- le paiement d'achats et prestations de services auprès de fournisseurs possédant un Terminal de Paiement Electronique (TPE) pouvant lire la carte et connecté ou non à sa banque,

- le retrait d'espèces aux Distributeurs Automatiques de Billets (DAB),

- le télépaiement Internet, etc.

Son acceptation implique que le réseau international auquel la carte est associée soit accepté par le Terminal de Paiement Electronique du commerçant. Les réseaux internationaux les plus connus sont : Visa, Mastercard, American Express, JCB, Diners, GIM-UEMOA4(*).

I.2.1.5 La monétique

Selon "Le petit Larousse illustré" (2006), la monétique est l'ensemble des dispositifs utilisant l'informatique et l'électronique dans les transactions bancaires (cartes de paiement, terminaux de point de vente, etc.)

Le Dictionnaire MEDIADICO définit la monétique comme l'ensemble des techniques informatiques et électroniques appliquées à la gestion des transactions bancaires

La monétique désigne ainsi l'ensemble des traitements informatiques, électroniques et télématiques nécessaires à la gestion des cartes bancaires ainsi que des transactions associées.

I.2.2 Fondements théoriques de l'étude

Deux grandes théories permettent d'identifier les différents facteurs qui contribuent à la limitation de l'accès aux services bancaires et financiers. Il s'agit de la théorie des frontières des possibilités d'accès et la théorie des barrières à l'accès.

I.2.2.1 La théorie des frontières des possibilités d'accès

Elle a été développée par BECK T. et De La TORRE A. (2006). Ils partent du principe économique de la loi de l'offre et de la demande pour identifier les problèmes d'accès aux services bancaires, financiers et leurs causes. Les facteurs retenus pour expliquer le niveau de l'offre sont les coûts de transaction et les risques systémiques et particuliers. Quant à la demande elle est appréciée par des facteurs économiques (revenu, prix) et non économiques (illettrisme financier, barrière culturelle et religieuse). Leurs travaux couvrent les deux aspects les plus importants de la problématique d'accès aux services bancaires et financiers que sont d'une part, l'accès aux services d'épargne et de paiement et d'autre part l'accès au crédit.

Ø L'offre de service d'épargne et de paiement

Dans une simplification du problème, les deux auteurs ont retenu le coût de transactions et les risques comme facteurs explicatifs.

- Les coûts de transactions fixes : Les deux auteurs ont montré que dans un marché de libre concurrence, les coûts de transactions sont déterminés suivant les caractéristiques et la nature des services offerts. Lorsque les coûts de transactions financières sont fixés soit par l'établissement, soit par les autorités de régulation, les économies d'échelle réalisées ne sont plus répercutées sur le marché. Cela maintient artificiellement les coûts à la hausse et constitue de ce fait un important point de blocage à la démocratisation de l'accès aux services.

- Les risques systémiques et particuliers : Les risques systémiques sont fonction du marché ou du pays. Ils s'imposent à tous les agents économiques sous forme de contrainte à gérer. Les risques identifiés sont la taille du marché, les fondamentaux macroéconomiques, la technologie disponible, le niveau moyen du revenu par habitant, la qualité des infrastructures de transport et de communication, le cadre juridique et sécuritaire. Ils constituent les variables d'état. Ce sont des caractéristiques du marché avec lesquelles les institutions sont tenues de composer.

Par contre, les risques particuliers sont liés à chaque institution, au style de management, aux décisions d'investissement, etc. Ces risques définissent le coût de gestion. Ils peuvent et doivent être maîtrisés par la direction de l'établissement.

Ø La demande de services de paiement et d'épargne

Pour les deux auteurs, la demande est fonction ou non de la situation économique.

- Facteurs économiques : la demande de services de paiement et d'épargne dépend de facteurs économiques que sont le revenu moyen des populations et le prix auquel les services peuvent être acquis. Elle est une fonction croissante du revenu et décroissante du prix.

- Facteurs non économiques : des facteurs non économiques très importants comme l'illettrisme financier ainsi que les barrières culturelles et religieuses influencent la demande des services de paiement. Ces facteurs conduisent souvent à l'auto-exclusion.

I.2.2.2 La théorie des barrières à l'accès

Selon BECK T. et al. (2006), la notion de barrière à l'accès fait référence à un ensemble d'obstacles susceptibles de gêner, voire bloquer le processus de démocratisation des services bancaires et financiers.

Ils ont travaillé sur trois barrières principales à savoir la barrière financière à l'accès, la barrière physique et la barrière d'éligibilité.

Ø La barrière financière à l'accès : Elle indique les conditions d'ouverture et de maintien d'un compte de dépôt ;

Ø la barrière physique mesure la distance parcourue par le client pour accéder au guichet d'un établissement. Notons que cette barrière est très présente dans le contexte béninois ;

Ø la barrière d'éligibilité indique les documents nécessaires à l'ouverture d'un compte de dépôt (pièce d'identité, fiche de paie, etc.).

En utilisant un modèle de régression, ils démontrent les causalités suivantes :

- la nécessité d'un montant minimal d'ouverture et les frais de tenue de compte chèque constituent un facteur limitatif d'accès ;

- l'exigence stricte de documents est un facteur limitatif d'accès ;

- les obstacles spécifiques imposés par les banques dépendent de leur taille, de la qualité des infrastructures, etc. Ils constituent des facteurs limitatifs.

1.2.3 Contributions empiriques antérieures

Ce paragraphe vise à exposer brièvement le point des travaux antérieurs dans les domaines de notre étude.

Plusieurs études ont déjà été menées dans le domaine des instruments de paiement.

PATAT J. (1993), sur la base des données de la Banque de France en 1990 a établi un panorama des instruments de règlement de la monnaie scripturale. Il a fait observer que le chèque est de loin l'instrument le plus utilisé puisque près de 60% des échanges sont effectués grâce à lui mais seulement 21% du mouvement des transactions. Le virement, qui véhicule des montants beaucoup plus considérables est peu utilisé par les particuliers. Quant aux cartes de crédit, elles véhiculent près de 17% du nombre des transactions mais moins de 16% du montant de ces dernières.

GANSINHOUNDE A. (2006) qui a mené une étude sur la faible bancarisation dans l'UEMOA est arrivé à mettre en exergue les principaux facteurs qui expliquent la très faible bancarisation enregistrée dans les pays de l'UEMOA.

Dans son analyse contextuelle, il a mis l'accent sur les trois facteurs principaux suivants :

- l'environnement global caractérisé par une croissance insuffisante, une justice inefficace, des infrastructures de base insuffisantes, une alphabétisation insuffisante et inadaptée.

- la faillite bancaire des années quatre vingt

- le développement du secteur de la micro finance.

Dans une étude économétrique, il montre que les résultats permettent également d'identifier trois facteurs :

- Le PIB par habitant : son amélioration contribue de façon significative à la réduction de la marge de bancarisation.

- Le volume de crédit bancaire : son augmentation ne contribue pas à la réduction de la marge de bancarisation mais à l'augmentation de celle-ci.

- Le volume de micro crédit : son augmentation contribue significativement à la réduction de la marge de bancarisation.

Pour ADISSA L. (2008), dans son étude relative à l'impact de la bancarisation sur le développement économique de l'UEMOA ; le système financier constitue l'un des socles de la croissance économique et de réduction de la pauvreté. Il permet en effet de mobiliser l'épargne et de la canaliser vers des emplois productifs. Ses résultats montrent à l'instar de GANSINHOUNDE A. (2007) que l'environnement global ne contribue pas à la promotion de la bancarisation. Il en est de même de l'état du secteur bancaire. Aussi, le secteur de la micro finance contribue de façon significative à la réduction de la pauvreté mais pas à la promotion de la bancarisation et du développement économique.

Après avoir étudié l'impact de l'utilisation des cartes bancaires sur les clients au Bénin, BONKANO M. (2008), a montré que l'usage des cartes bancaires au Bénin reste marginal par rapport aux autres instruments que sont le chèque, les ordres de virement et les espèces. Il a observé également un bon niveau de satisfaction chez les utilisateurs.

Quant à MEDETON M. (2006), son étude a porté sur l'amélioration de la vente de cartes bancaires à la Banque Atlantique. Il a montré à travers son travail que le taux de saturation du marché béninois des cartes bancaires est faible. C'est donc un marché en phase de croissance. Il montre également que les segments du marché ne sont pas tous satisfaits.

Par ailleurs il n'a pas mis l'accent sur les aspects caractéristiques des clients qui conditionnent leur adhésion à la carte bancaire.

I.3 Méthodologie de la recherche

Nous abordons à présent les stratégies de vérification des hypothèses ; la méthode de collecte des données et les outils d'analyse ; enfin les difficultés rencontrées et les limites de l'étude.

I.3.1 Stratégies de vérification des hypothèses.

I.3.1.1 Stratégie de vérification de l'hypothèse H1

Pour vérifier l'hypothèse H1 qui stipule que « l'adhésion à l'usage des cartes bancaires dépend du revenu du client ainsi que de son niveau d'instruction », nous avons calculé les fréquences relatives issues du résultat de l'enquête auprès des détenteurs et non détenteurs de cartes.

De plus le calcul du revenu moyen au niveau des détenteurs de cartes bancaires nous permettra de nous situer sur la tranche de revenu dans laquelle on dénombre beaucoup d'utilisateurs de cartes bancaires.

Les questions relatives au niveau d'instruction des détenteurs de cartes vont nous permettre de vérifier s'il y a un lien entre le niveau d'instruction et l'aptitude à faire usage de la carte bancaire.

Règle de décision

L'hypothèse H1 est vérifiée lorsqu'il y a une fréquence relativement élevée au niveau des détenteurs de cartes en fonction de leur revenu et leur niveau d'instruction.

I.3.1.2 Stratégie de vérification de l'hypothèse H2

Pour vérifier l'hypothèse H2 qui stipule que « la non connaissance des possibilités offertes par la carte bancaire limite son usage aux retraits fiduciaires », nous avons adressé aux détenteurs de cartes bancaires un questionnaire relatif à l'utilisation faite des cartes et la fréquence d'utilisation.

Les données issues de cette enquête ont fait l'objet d'une analyse qui découle du calcul de simples proportions que nous enseigne la statistique descriptive.

Nous nous sommes prononcés sur la vérification de cette hypothèse sur la base des proportions relatives.

Règle de décision

Pour une fréquence de 40%, l'opinion majoritaire l'emporte au niveau du calcul des proportions. Autrement, l'hypothèse H2 n'est pas vérifiée.

I.3.1.3 Stratégie de vérification de l'hypothèse H3

Pour vérifier l'hypothèse H3 qui stipule que « la faible couverture bancaire du pays, le taux élevé des frais et commissions bancaires constituent des freins à l'adhésion populaire à ce nouvel outil », nous avons adressé un questionnaire aux clients des banques pour avoir leur opinion sur les frais et commissions bancaires.

L'entretien avec les agents de banque nous a permis de calculer le taux de couverture bancaire par commune et sur l'ensemble du pays. En l'absence d'une norme régionale fixée par la BCEAO, nous allons comparer ce taux à la norme internationale qui est de 5 000 habitants/guichets5(*).

Règle de décision

Pour une fréquence de 40%, l'opinion majoritaire l'emporte au niveau du coût des frais et commissions bancaires. Plus le nombre d'habitants/guichet s'éloigne de 5 000, plus il y a faible couverture.

I.3.2 La collecte des données et les outils d'analyse

I.3.2.1 La recherche documentaire

La recherche documentaire a été déterminante dans la conduite de notre travail. Elle nous a permis de formuler la problématique, la revue de littérature ainsi que la partie contextuelle et institutionnelle d'une part, de compléter les données collectées sur le terrain d'autre part.

En effet, la recherche documentaire nous a conduit :

- au Centre de Documentation et de Recherche de la FASEG,

- à la bibliothèque de l'Ecole Nationale d'Economie Appliquée et de Management,

- aux services de documentation des banques de la place et de la BCEAO,

- à l'Institut National de la Statistique et de l'Analyse Economique (INSAE).

Ainsi nous avons consulté des ouvrages, des rapports et publications, des anciens mémoires.

Dans la même optique, différents sites Web relatifs à notre thème ont été consultés.

I.3.2.2 L'entretien

Les entretiens ont eu lieu avec des responsables et employés des banques de la place. A cet effet nous sommes servis du guide d'entretien joint en annexe n°2.

I.3.2.3 L'enquête

Ø Champ de l'enquête : nous avons limité le champ de notre enquête à la ville de Cotonou compte tenu de la forte densité du réseau bancaire dans cette ville et compte tenu également de nos moyens limités.

Ø Choix de l'échantillon : la population mère regroupe ici l'ensemble des utilisateurs actuels de cartes bancaires au Bénin. Vu l'impossibilité d'identifier à priori les utilisateurs de cartes bancaires nous avons opté pour la méthode de convenance. Il s'agit d'interroger tout client choisir au hasard au niveau des agences de banques émettrices de cartes et ayant accepté de répondre à nos questions. A cet effet nous avons fait usage du questionnaire joint en annexe. En raison de la grande taille de la population mère, nous avons retenu un échantillon de deux cents (200) individus. Le nombre de personnes interrogées dans une banque est fonction de la densité de son réseau. Les deux tableaux suivants montrent la constitution de l'échantillon.

Tableau 1.a : taille de l'échantillon

Banques

Réseaux*

Pourcentages

Effectifs

BOA

16

24

48

ECOBANK

23

35

70

SGBBE

12

18

36

BRS

04

06

12

BAB

11

17

34

Total

66

100

200

Source : élaboré par les auteurs

* Agences et bureaux

Tableau 1.b : constitution de l'échantillon par banque

Banques

Lieux

Effectifs

BOA

Agence Principale

24

Agence Zongo

24

EBB

Agence Principale

35

Agence Etoile

35

SGBBE

Agence Principale

18

Agence Etoile

18

BRS

Agence Principale

12

BAB

Agence Principale

20

Agence Dantokpa

14

Total

/

200

Source : élaboré par les auteurs

I.3.2.4 Traitement des données

Le traitement des données a été effectué à l'aide de l'outil informatique. A cet effet nous nous sommes servis du logiciel Microsoft Excel 2003. Après dépouillement manuel des questionnaires, les résultats chiffrés issus des traitements ont été compilés.

Les outils d'analyse utilisés ici varient selon la nature des données. Ces outils sont :

- les tableaux

- les graphiques

- les grandeurs statistiques

La démarche méthodologique ainsi décrite nous a permis d'aboutir aux résultats ayant pour but de confirmer ou d'infirmer nos hypothèses de recherche.

I.3.3 Difficultés rencontrées et limites de l'étude

I.3.3.1 Les difficultés rencontrées

Les difficultés rencontrées dans le déroulement de notre travail sont pour la plupart liées au manque d'intérêt que portent certains agents et certains clients aux sondages d'opinions et aux enquêtes. A cet effet, nous avons été confrontés au refus de certains clients de nous consacrer leur bout de temps. D'autres n'ont pu retourner les questionnaires parce qu'ils ne les ont pas remplis.

Il faut noter également le refus des agents de banques de mettre à notre disposition des documents d'activités sur les cartes bancaires.

I.3.3.2 Les limites de l'étude

La présente étude ne montre pas un rapport exhaustif des caractéristiques de l'accès à l'usage des cartes bancaires comme moyens de paiement (par exemple la catégorie socio professionnelle).

Par ailleurs, l'étude n'a pas pris en compte les aspects mercatiques du problème. Enfin il est à noter que le réseau bancaire et la gamme de cartes bancaires sont en pleine extension.

CHAPITRE II : CADRE CONTEXTUEL ET INSTITUTIONNEL DE L'ETUDE

Ce deuxième chapitre aborde successivement :

- l'organisation du système bancaire béninois

- Le contexte et les différents types de cartes bancaires

- Les cartes bancaires en circulation au Bénin

II.1 Organisation du système bancaire béninois

Il est question ici de présenter l'évolution du système bancaire béninois et le paysage bancaire du Bénin.

II.1.1 Evolution du système bancaire béninois

Une économie engagée dans le processus de développement ne peut progresser sans un dispositif bancaire adéquat. Dans cette perspective le Dahomey, actuelle République du Bénin a pu bénéficier dans les années 1950 des services des banques françaises telles que la Banque Nationale de Paris (BNP) et le Crédit Lyonnais.

Au lendemain des indépendances, l'activité bancaire était animée par des banques aux capitaux essentiellement étrangers. Il s'agissait de la Banque Internationale pour le Commerce et l'Industrie du Dahomey (BICID) ; de la Banque Dahoméenne de Développement (BDD) ; de la Banque Internationale pour l'Afrique Occidentale au Dahomey (BIAOD) et de la Société Dahoméenne de Crédit Autonome (SODACA).

En décembre 1974, avec la proclamation de l'option socialiste de développement, toutes ces banques furent nationalisées et le système bancaire s'est réduit à trois banques étatiques plus ou moins spécialisées dans des secteurs bien déterminés. Dans le secteur agricole il y avait la Caisse Nationale de Crédit Agricole (CNCA) ; dans l'immobilier, l'industrie et le financement des PME/PMI, la Banque Béninoise de Développement (BBD) et dans le secteur commercial la Banque Commerciale du Bénin (BCB).

Malgré ces caractéristiques qui auraient constitué un véritable atout, le système fut confronté moins d'une décennie plus tard à de graves difficultésfinancières. La restructuration qui en a suivi a engendré depuis 1989 un système bancaire composé uniquement de banques entièrement privées.

II.1.2 Le paysage bancaire béninois

II.1.2.1 Organisation

Les réformes économiques des années 1980 n'ont pas été sans conséquence pour le secteur bancaire, surtout avec la liquidation des trois institutions financières de l'Etat citées plus haut.

En effet, la libéralisation du secteur a permis l'installation de nouvelles banques sur le territoire béninois.

On dénombre aujourd'hui douze (12) établissements bancaires sur le territoire national. Le suivi de l'exercice dans la profession est assuré par trois (03) institutions que sont :

Ø Au plan national :

La Banque Centrale des Etats de l'Afrique Occidentale (BCEAO) : institution créée en 1964, elle a la prérogative exclusive d'émettre les signes monétaires, les billets et monnaie métallique ayant cours légal et pouvoir libérateur dans les Etats membres de l'UEMOA. Sur le plan des systèmes de paiement, la BCEAO en assure les fonctions d'opérateur, de participant et de surveillance.

L'Association Professionnelle des Banques et Etablissements Financiers du Bénin (APBEF-Bénin) : créée le 23 Août 1990, elle se charge de représenter les banques et établissements financiers exerçant leur activité au Bénin, auprès des autorités politico-administratives, monétaires et des organisations professionnelles.

Ø Au plan sous-régional :

La Commission Bancaire de l'UEMOA : elle a été créée par convention et est entrée en vigueur le 01er Octobre 1990. La Commission Bancaire est un organe de surveillance et de contrôle des banques en activités dans les Etats membres de l'union. Ainsi, entre 2002 et 2004 trois banques ont été mises sous administration provisoire pour cause de gestion. Il s'agit de la Financial Bank, de la BIBE et de la Continental Bank.

II.1.2.2 Les banques en activité

Nous présentons ici les banques en activité sur le territoire national, dans l'ordre de leur date d'agrément.

Ø Financial Bank Bénin (FBB) 

Sur constat de banqueroute généralisée des banques d'Etat et après la liquidation de ces dernières, la Financial Bank Bénin est la première banque privée à s'installer au Bénin. Elle a démarré ses activités le 25 novembre 1988. Elle fait partie du réseau bancaire du Groupe FINANCIAL avec un capital social de 2,5 milliards de FCFA réparti entre la Financial Bank BC à hauteur de 85% et la Société Aiglon SA à hauteur de 15%. La FBB est spécialisée dans le financement des PME/PMI et dans les opérations de commerce international. Elle est la première banque au Bénin à avoir créé une filiale exclusivement réservée au secteur de la micro-finance.

Ø Bank Of Africa Bénin (BOA)

Agréée en octobre 1989, la BOA Bénin a effectivement démarré ses activités au Bénin le 15 janvier 1990 et est dotée d'un capital social de 07 milliards de FCFA réparti comme suit : actionnaires privés (54,55%) ; BOAD (4,6%) ; Société PROPARCO (8,3%) ; Société Financière Internationale (5%).

La BOA Bénin est leader dans le secteur bancaire béninois avec 33,33% de part de marché au 31 décembre 2007 et traite essentiellement avec les PME/PMI, les grandes entreprises des secteurs de l'industrie et du commerce à qui elle propose des concours à court et moyen terme.

La BOA Bénin a créé deux sociétés ; une société de gestion et d'intermédiation opérant sur la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières (BRVM) appelée ACTIBOURSE et un organisme de crédit appelé EQUIPBAIL.

Ø Ecobank Bénin (EBB) 

Appartenant au réseau bancaire du groupe Ecobank Transnational Incorporated (ETI), EBB est née en mars 1990, d'une vision d'intégration régionale, de coopération et de développement du secteur privé. Elle occupe la position de challenger derrière la BOA avec 20,04% de part de marché et un capital social de 3,5 milliards de FCFA ainsi réparti : Ecobank Transnational Incorporated Holding (78%) ; privés béninois (18,69%) ; personnel Ecobank (3,19%). EBB propose des produits et services de banque commerciale (particuliers et professionnels, grandes entreprises, PME) et de banque d'investissement (investissement bancaire, opération boursière, service de conseil et d'intermédiation financière).

Ø Banque Internationale du Bénin (BIBE) 

La BIBE est la quatrième banque privée ayant ouvert ses portes en République du Bénin. En activité depuis avril 1990, avec une part de marché de 6,8% au 31 décembre 2007, elle est une banque à capitaux majoritairement nigérians. Son capital social est de 9 milliards répartis entre la First Bank of Nigeria Plc ; l'Union Bank of Nigeria ; des opérateurs économiques nigérians et des opérateurs économiques béninois.

La BIBE met l'accent sur l'évaluation des entreprises, l'ingénierie financière, les opérations de financement du commerce international.

Ø Continental Bank Bénin (CBB)

Opérationnelle depuis novembre 1995, la Continental Bank Bénin est née de la restructuration du Crédit Lyonnais. Sa part de marché en 2007 est de 5,14% pour un total bilan de 53 milliards 885 millions de FCFA. Son capital social de 3,6 milliards est réparti de la façon suivante : privés (42%) ; entreprises publiques (23%) ; Etat (25%) ; BOAD (10%). La CBB avait été mise sous administration provisoire sur décision de la Commission Bancaire entre 2002 et 2003 pour cause de défaillance de gestion mais a retrouvé son autonomie de gestion.

Ø Diamond Bank Bénin (DBB) 

Filiale du groupe nigérian Diamond Bank Ltd, la Diamond Bank Bénin s'est installée au Bénin en 2003 avec un capital social de 13 milliards détenu à hauteur de 80% par le groupe Diamond Bank. Elle a eu un total bilan de 80 milliards de FCFA soit 7,7% de part de marché en 2007.

Ø Société Générale de Banque au Bénin (SGBBE) 

Installée depuis février 2003, la SGBBE est une filiale du groupe français Société Générale. Son capital social est de 07 milliards réparti comme suit : Société Générale financial Holding (66,5%) ; SGBBE CI, filiale du groupe en Côte d'Ivoire (5%) ; PROPARCO SA (5%) ; Société des Ciments du Bénin (4%) ; AGF Assurance Bénin (3%) ; privés béninois (16,4%).

Résolument engagée dans la voie de la croissance durable, elle a conquis 11% de part de marché et ambitionne de monter à 15% les trois prochaines années.

Ø Banque Sahélo Saharienne pour l'Investissement et le Commerce (BSIC) 

Née de la vision des Chefs d'Etat des pays membres de la Communauté des Etats Sahélo Sahariens, la BSIC a officiellement ouvert ses portes à Cotonou le vendredi 19 mars 2004. Elle est une filiale du groupe BSIC, son capital actuel est de 4,3 milliards de FCFA. La BSIC finance d'une part les crédits de campagne des produits primaires comme le coton, les produits anacardes et d'autre part les projets d'investissement de PME/PMI du secteur privé. Son total bilan en 2007 est de 27 milliards de FCFA soit 2,66% de part de marché.

Ø Banque de l'Habitat du Bénin (BHB)

Dernier-né du groupe BOA, la BHB dispose d'un capital social de 1,5 milliards de FCFA réparti comme suit : BOA Bénin (54,4%) ; Africa Financial Holding (20%) ; Etat béninois (10%) ; Caisse Nationale de Sécurité Sociale CNSS (10%).Le reste est réparti entre Bénin Télécom SA (5,2%), opérateurs de téléphonie et des actionnaires particuliers de référence (3%). La BHB a ouvert ses portes le 19 avril 2004.

Elle a pour objectif essentiel d'apporter son concours à la promotion et à l'amélioration de l'habitat au Bénin. Elle est appelée à encourager le développement d'un système de financement du logement à l'échelle nationale ; à consentir des prêts aux populations à revenus modestes à des conditions abordables de taux et de durée pour leur faciliter l'accès à la propriété ; à financer les coopératives et les entreprises pour la réalisation de logement à l'intention des populations et contribuer à la mobilisation de l'épargne à long terme, à la transformation de l'épargne à court terme en investissant dans le secteur du logement.

Ø Banque Atlantique du Bénin (BAB)

La Banque Atlantique Bénin est la première banque de Atlantic Financial Group implantée hors de la Côte d'Ivoire. Agréée depuis le 13 janvier 2005, elle a officiellement démarré ses activités en juillet 2005 avec un capital social actuel de 3,5 milliards de FCFA. Elle accorde une importance particulière à la coopération avec les instituions financières nationales et internationales.

La Banque Atlantique est une référence en matière de cartes bancaires au Bénin. En effet, elle propose cinq types de cartes bancaires distinctes réparties en deux (02) groupes à savoir les cartes privatives appartenant au réseau Banque Atlantique et les cartes internationales appartenant au réseau Mastercard.

Ø Banque Régionale de Solidarité (BRS)

La BRS-Bénin appartient au groupe Banque Régionale de Solidarité créé sur initiative conjointe de la BCEAO, de la BOAD et de la Commission Bancaire. Elle a démarré ses activités au Bénin en octobre 2005, avec un capital social de 2 milliards de FCFA. La BRS finance des projets d'investissement variables initiés par les populations économiquement faibles, exclues du circuit classique de financement (jeunes diplômés sans emplois, groupements de femmes, d'artisans, etc.). La BRS propose ainsi le financement sur une période de 02 à 10 ans, de micro projets de production et de transformation à hauteur de 05 millions de FCFA pour les projets individuels et 10 millions de FCFA pour les projets initiés par des groupes de trois (03) personnes ou plus.

Ø African Investement Bank (AIB)

Elle est la première banque d'investissement de l'espace UEMOA, elle a démarré ses activités au Bénin le 30 juin 2006 et dispose d'un capital social de 2,5 milliards réparti entre des actionnaires privés et institutionnels dont la BOAD.

L'AIB est une banque d'affaire dont l'activité est essentiellement consacrée à l'ingénierie financière (montage d'opérations de financement et le conseil financier). Elle a pour objectif principal de financer des projets d'investissement productif par l'octroi de crédit à moyen et long terme.

II.2. Le contexte et les différents types de cartes bancaires

Nous abordons à présent, d'une part le contexte actuel de la monétique au Bénin et d'autre part les différents types de cartes bancaires.

II.2.1 Contexte

Les marchés monétiques nationaux des pays de l'UEMOA sont pour la plupart à l'état embryonnaire et sont caractérisés par une absence d'interbancarité et d'interopérabilité entre les systèmes existants mais leur potentiel d'évolution pour les services monétiques demeure important.

Eu égard à cette carence, une importante réforme des systèmes et moyens de paiement pilotée par la BCEAO est amorcée depuis 1999 et a vu le jour avec notamment pour objectif la mise en place d'un système de paiement et de retrait par carte au sein des huit pays membres de l'union et plus récemment, la création de deux structures interbancaires distinctes à vocation complémentaire.

Le marché béninois est globalement caractérisé par une population d'environ sept (07) millions d'habitants dont 48% (à peu près trois millions trois cent soixante) sont en activité et répartis dans les douze départements du pays. On y note un taux de croissance démographique annuel de 3,25% ; au 31 décembre 2004 le Bénin disposait de quinze mille quatre cent cinquante deux (15.452) entreprises réparties également dans les douze départements.

Ce marché est caractérisé par une forte concentration des activités bancaires à Cotonou, ville la plus peuplée avec environ trois cent vingt huit mille trois cent quatre (328.304) individus réellement en activité et huit mille cent vingt neuf (8.129) entreprises selon les données disponibles à l'INSAE.

Il faudra tenir compte du niveau d'alphabétisation très faible de la population béninoise, environ 66,40% d'adultes analphabètes.

Par ailleurs, il faut également prendre en compte la part importante de la circulation fiduciaire dans la masse monétaire nationale. En effet, au 31 décembre 2005, la circulation fiduciaire faisait 31.71% de la masse monétaire ; elle passe à 34,84% un an plus tard (BCEAO 2006).

Enfin, il faut ajouter à ces différents symptômes le faible taux de bancarisation du pays estimé à 9,6% en 2007.

II.2.2. Les différents types de cartes bancaires

La carte bancaire est l'un des moyens les plus modernes de paiement remplaçant de plus en plus le paiement en espèce et le paiement par chèque. Cet instrument offre globalement trois fonctions différentes : une fonction de paiement lors des achats ; une fonction de crédit permettant au titulaire de payer la somme due à un moment convenu ; puis une fonction de retrait auprès d'un Distributeur Automatique de Billets (DAB).

II.2.2.1 Forme

La carte bancaire se présente sous la forme d'un rectangle de plastique rigide de petit format (86mm x 54mm) portant les informations suivantes :

Au recto de la carte

- Le nom de la banque ;

- Le nom du titulaire ;

- Le numéro d'identification du titulaire ;

- La date de validité.

Au verso de la carte se trouvent une ou plusieurs lignes magnétiques reprenant les mêmes renseignements et la signature du titulaire.

Les lignes magnétiques peuvent être complétées par un système plus performant et plus fiable consistant en un circuit intégré logé dans l'épaisseur de la carte appelé puce qui apparaît sur le recto de la carte.

II.2.2.2 Les types de cartes 

Il existe trois types de cartes bancaires : la carte de retrait, la carte de paiement et la carte de crédit.

Ø La carte de retrait

Elle est utilisable dans les Distributeurs Automatiques de Billets (DAB) et permet d'effectuer des retraits d'espèces dans une limite journalière ou hebdomadaire déterminée par la banque en fonction du client.

Pour se servir de cette carte, le titulaire doit utiliser un numéro de code secret qu'il est le seul à connaître et qu'il doit composer sur le clavier du distributeur. Le montant du retrait est ensuite débité du compte du client.

Ø La carte de paiement

La carte de paiement permet à son titulaire de régler directement chez les commerçants affiliés au réseau, ses achats de bien et services, soit sur le territoire national, soit à l'étranger en ce qui concerne les cartes internationales.

Il existe deux (02) catégorie de carte de paiement : la carte bancaire sous régionale et la carte bancaire internationale.

La première offre des services uniquement dans le pays d'origine et dans la sous-région ; la seconde permet à son titulaire de l'utiliser à l'étranger chez tous les commerçants affiliés au réseau Visa ou MasterCard. Chaque banque doit choisir l'un des deux réseaux dont le logo apparaît sur la carte du client.

Le client qui souhaite régler un achat au moyen de sa carte la présente au commerçant qui en vérifie la validité et s'assure de l'absence d'opposition en ce qui concerne les cartes volées ou utilisées frauduleusement.

Ainsi, le commerçant qui accepte ce mode de règlement doit être affilié au réseau de la carte concernée. Il est doté par sa banque d'une machine qui lui permet d'établir une facture sur laquelle sont reproduits les noms, adresse, numéro d'identification du commerçant et de l'acheteur avec le montant et la date de l'opération. Il suffit au client de signer la facture et le commerçant vérifie la conformité de cette signature à celle qui se trouve sur la carte.

La facture comporte trois (03) feuillets au moins, répartis comme suit :

- Un feuillet pour le client ou l'acheteur ;

- Un deuxième feuillet pour le commerçant ou le vendeur ;

- Un troisième feuillet qui est remis par le commerçant à sa banque pour règlement, qui a son compte immédiatement crédité après la remise de la facture.

S'il s'agit d'une carte à puce, le système est encore plus simple ; le commerçant doit être doté d'un Terminal de Paiement Electronique (TPE). Il introduit la carte dans la machine et indique le montant de la transaction. Le client compose alors son code secret puis valide. La carte enregistre l'opération, reconnaît l'exactitude du code, et la transaction est acheminée vers les banques pour créditer le compte du commerçant et débiter celui du client. Le TPE édite ensuite une facture en double exemplaire dont l'un est remis au client.

Le compte du client utilisateur d'une carte bancaire peut être débité soit immédiatement, soit mensuellement du montant de tous les achats effectués dans la période, selon le type de carte que lui a délivré sa banque. Si le commerçant et le particulier sont des clients de banques différentes, le règlement entre les deux banques se fait par la compensation.

Ø La carte de crédit

La distinction entre les cartes de crédit et les cartes de paiement se réduit à la durée du crédit.

La carte de paiement en elle-même n'est pas une carte de crédit. Elle présente seulement l'avantage de permettre un délai entre la date de l'achat et la date de débit du compte. De ce point de vue elle offre un crédit de trésorerie de quelques jours à un mois.

Le client titulaire de la carte et d'un compte bancaire, moyennant une cotisation annuelle, paie avec sa carte ses fournisseurs, commerçants, hôteliers, agences de voyage, etc.

La carte de crédit quant à elle offre un véritable crédit à son utilisateur. En effet, les achats réglés immédiatement aux fournisseurs ne sont pas débités en une fois du compte de l'acheteur, le paiement est étalé dans le temps généralement par mensualités selon le type de paiement choisi par le titulaire.

La banque émettrice garantit aux commerçants qu'ils traitent avec les porteurs des cartes jusqu'à une certaine somme. De ce fait, la délivrance d'une carte de crédit peut être considérée comme comportant un accord de crédit courant et doit être traitée avec les mêmes précautions que l'octroi de tout autre crédit.

II.3 Les cartes bancaires en circulation au Bénin

Il est question ici de présenter les différentes cartes bancaires en circulation au Bénin puis le fonctionnement des cartes bancaires.

II.3.1 Présentation

Des douze banques en activité sur le territoire national, cinq d'entre elles offrent des services de la monétique6(*). Il s'agit de la BOA ; de la Banque Atlantique ; de la SGBBE ; de l'Ecobank et de la BRS.

II.3.1.1 Les cartes de la BOA

Comme nous l'avions dit plus haut, la BOA fut la première banque à proposer une carte bancaire à sa clientèle au Bénin.

Ce sont les cartes suivantes :

Ø La carte sésame

La carte sésame de la Bank of Africa est une carte bancaire à puce qui offre la possibilité de retirer, en coupure de 5.000 et 10.000FCFA, dans la limite du solde disponible :

- Jusqu'à 200.000FCFA par jour et 500.000FCFA par mois sur un compte épargne.

- Jusqu'à 200.000FCFA par jour et 2.000.000FCFA par mois sur un compte ordinaire.

Cette carte est strictement personnelle. Elle est liée à un code secret que seul l'utilisateur connaît. Elle permet également de connaître la situation du compte à tout instant.

En cas de vol ou de perte, une simple déclaration de la part du titulaire dans n'importe quelle agence BOA Bénin interdira toute utilisation de ladite carte sur l'ensemble du territoire national.

La carte sésame est obtenue sur simple demande dans l'une des agences de la banque, et délivrée gratuitement dans un délai maximal d'un mois.

Ø La carte Visa Proxima

La Bank of Africa Bénin propose désormais à sa clientèle la carte de paiement Proxima qui donne accès à dix-huit (18) millions de commerçants et à huit cent mille (800.000) Distributeurs Automatiques de Billets dans plus de 200 pays.

Ø La carte Visa Classic Libra

La BOA propose également à sa clientèle la carte de paiement Libra. Produit privilégié de la gamme Visa, la carte Visa Classic Libra donne accès à vingt-et-un (21) millions de commerçants et huit cent mille (800.000) Distributeurs Automatiques de Billets dans plus de deux cents (200) pays.

II.3.1.2 Les cartes de la Banque Atlantique

La Banque Atlantique Bénin dispose d'une gamme de cartes bancaires composée de cinq7(*) (05) types de cartes distinctes, réparties en deux groupes à savoir : les cartes privatives appartenant au réseau Banque Atlantique et qui comprennent la carte Atlantique Privilège et la carte Atlantique Cash, puis les cartes internationales appartenant au réseau Mastercard et qui comprennent la carte de retrait Atlantique Plus appelée « Maestro », la carte de crédit Atlantique Premium (MasterCard), la carte prépayée voyageur Atlantique Traveler (MasterCard).

Ø La carte Atlantique Privilège

C'est une carte sous régionale à débit immédiat qui offre toutes les facilités de paiement et de retrait de fonds à partir d'un compte courant. Utilisable dans tout le réseau Banque Atlantique, elle permet de régler les achats chez les commerçants dotés d'un Terminal de Paiement Electronique (TPE).

Ø La carte Atlantique Cash

C'est une carte prépayée utilisable dans la sous région et à débit immédiat pour les retraits et paiements. Elle permet à son titulaire de régler ses achats auprès des commerçants équipés d'un Terminal de Paiement Electronique ou de retirer de l'argent auprès des distributeurs du réseau Banque Atlantique. Elle est utilisable avec ou sans compte ; c'est un instrument de transfert de fonds pour toute personne résidant à l'étranger (vacanciers, étudiants, missionnaires, etc.), car rechargeable à distance.

C'est la carte idéale pour toute personne ne disposant pas de compte courant, désirant sécuriser et maîtriser ses dépenses courantes. La durée de validité est de deux (02) ans automatiquement renouvelable, sauf décision contraire de la part du titulaire. Elle est destinée à la clientèle de prestige, aux professionnels et aux commerçants.

Ø La MasterCard Atlantique Plus

C'est une carte internationale à débit différé pour les paiements. Elle offre des découverts bancaires et est mondialement acceptée par plus de vingt-trois (23) millions de commerçants et un (01) million de distributeurs dans plus de deux cent quarante (240) pays appartenant au réseau Maestro.

Ø La MasterCard Atlantique Traveler

C'est une carte internationale permettant à tout homme d'affaire, voyageur, touriste, hauts fonctionnaires (diplomates, hauts cadres) de se déplacer à travers le monde. Comme les précédentes, elle permet de régler toutes les dépenses auprès de tous les commerçants affiliés au réseau MasterCard et équipés de dispositifs électroniques de paiement.

Ø La MasterCard Atlantique Premium

La carte Atlantique Premium est un moyen de paiement souple et universel qui permet d'effectuer les achats courants et de régler les fournisseurs partout et à tout moment. Elle est rattachée à un compte courant de Banque Atlantique ;

II.3.1.3 Les cartes de la SGBBE

La SGBBE dispose de deux (02) types de cartes bancaires.

Il s'agit de la carte bancaire Visa Electron et de la carte Visa International qui donnent l'accès privilégié au réseau VISA, premier réseau mondial permettant d'effectuer des opérations de paiement et de retrait d'espèces.

Ø Opérations de paiement

Les cartes Visa de la SGBBE permettent de régler des dépenses chez tous les commerçants affichant le logo VISA. Elle permet d'effectuer des achats dans la limite du solde suffisant et disponible du compte tant sur le territoire national qu'à l'étranger.

Ø Opérations de retrait d'espèces

Les cartes VISA de la SGBBE permettent également de retirer de l'argent dans tous les distributeurs de billets affichant le logo VISA, dans la limite du solde suffisant et disponible dans le compte tant sur le territoire national qu'à l'étranger.

II.3.1.4 Les cartes de l'Ecobank

Ecobank dispose pour sa part de trois (03) types de cartes qui sont :

Ø Les cartes de paiement et de retrait Azur

Ø Les cartes de paiement et de retrait Gold (en cours)

Ø Les cartes de paiement Ecooryx.

Les cartes de l'Ecobank permettent de faire des retraits et des achats dans la sous-région; de sécuriser son avoir sur une carte prépayée utilisable dans la sous région et servant de moyen de transfert de fonds  et d'obtenir des avances de fonds.

II.3.1.5 Les cartes de la BRS

La Banque Régionale de Solidarité dispose de deux types de cartes qui sont :

Ø la carte de paiement et de retrait Tchiwara Compte courant,

Ø la carte de paiement et de retrait Tchiwara Compte épargne.

Les cartes de la BRS permettent de faire des retraits et des achats dans la sous région. Elles appartiennent au réseau GIM-UEMOA.

II.3.2 Fonctionnement des cartes bancaires

Le bon fonctionnement des cartes bancaires exige l'observation des règles d'utilisation ci-après :

· Le Distributeur Automatique de Billet (DAB) :

1. Insérer la carte

2. Taper le code secret

3. Suivre les indications qui s'affichent à l'écran

· Le Terminal de Paiement Electronique (TPE)

1. Insérer la carte

2. Taper le code secret

3. Suivre les indications qui s'affichent à l'écran.

Il est important de souligner qu'il faut éviter de conserver le code secret au même endroit que la carte.

En cas de perte, vol, oubli du code secret ou de toute autre forme de disparition de la carte bancaire, il est urgent d'avertir la banque concernée afin que les dispositions convenables soient prises. Le fonctionnement des cartes bancaires peut être résumé à travers le schéma suivant :

Schéma  : les transactions par carte bancaire

Retrait ou paiement

POINT D'ACCEPTATION (Terminal de paiement, distributeur)

PORTEUR

(Client)

ACQUEREUR

(Banque du commerçant, Banque exploitant le distributeur)

Compensation

EMETTEUR

(Banque du porteur)

Source : FOFANA B. (2007)

CHAPITRE III : CADRE EMPIRIQUE DE L'ETUDE

Le présent chapitre est consacré aux points suivants :

- la présentation et l'analyse des résultats,

- la vérification des hypothèses de recherche,

- les suggestions

III.1 Présentation et analyse des résultats

Il s'agit ici de procéder à la présentation des résultats puis à leur analyse et interprétation.

III.1.1 Présentation des résultats

III.1.1.1 Résultats issus de l'entretien avec les agents de banques

Les informations issues de l'entretien avec les agents de banque nous permettent de nous prononcer sur :

- la disponibilité ou non de services de cartes bancaires au niveau des différentes banques en activité ; 

- la répartition géographique des agences et bureaux bancaires ;

- le nombre de distributeurs automatiques et terminaux de paiement disponibles.

En nous servant des statistiques de l'INSAE relatives à la population totale par commune, nous avons procédé au calcul du taux de couverture bancaire par commune pourvue d'agences bancaires et pour l'ensemble du pays.

III.1.1.2 Résultats issus du questionnaire administré aux clients

Pour atteindre les objectifs assignés à notre étude et évoqués dans le chapitre I, nous avons élaboré un questionnaire adressé aux clients des banques.

Les données recueillies sont regroupées dans des tableaux. Ces données concernent principalement :

- les différentes cartes détenues par les clients et leur fréquence ;

- le revenu mensuel moyen des utilisateurs de cartes bancaires et leur niveau d'instruction ;

- leurs comportements d'utilisation et leur niveau de satisfaction

III.1.2 Analyse des résultats et interprétation

Elle est procédée en deux phases :

- la première est consacrée à l'analyse et l'interprétation des résultats issus de l'entretien avec les agents de banques ;

- la deuxième phase aborde l'analyse et l'interprétation des résultats issus du questionnaire administré aux clients

III.1.2.1 Au niveau des agents de banques

Ø L'offre de service de cartes bancaires

Nous présentons ici le nombre d'établissements bancaires émetteurs de cartes bancaires puis la répartition du nombre de types de cartes, du nombre de distributeurs et de terminaux par banque.

Tableau 2 : Nombre de banques émettrices de cartes

Eléments

Effectifs

Banques émettrices

05

Banques non émettrices

07

Total

12

Source : notre entretien, décembre 2008

Tableau 3 : Répartition du nombre de types de cartes, DAB et TPE par banque

Banques

Types de cartes

DAB

TPE

BOA

03

16

16

EBB

02

30

85

SGBBE

03

12

12

BRS

02

04

04

BAB

05

11

11

Total

/

73

128

Source : notre entretien, décembre 2008

L'analyse du tableau 2 présenté ci-dessus montre que sur les douze banques en activité sur le territoire national, cinq seulement d'entre elles offrent des services de la monétique à savoir la BOA, l'Ecobank, la SGBBE, la BRS et la Banque Atlantique.

Par ailleurs le tableau 3 nous renseigne que la BOA dispose de trois types de cartes, seize distributeurs dont neuf (09) à Cotonou et autant de Terminaux de Paiement Electroniques. L'Ecobank dispose pour sa part de deux types de cartes, trente (30) distributeurs dont dix-neuf à Cotonou, 85 TPE.

La SGBBE dispose quant à elle de trois types de cartes, douze distributeurs dont 8 à Cotonou et d'autant de TPE.

La Banque Atlantique dispose de cinq type de cartes, onze distributeurs dont 10 à Cotonou et autant de TPE.

Enfin la BRS dispose de deux types de cartes, quatre distributeurs et quatre TPE.

Au total, nous avons dénombré 73 distributeurs et 128 terminaux sur le territoire national. Nous remarquons une forte concentration de ces équipements dans la ville de Cotonou.

Ø La couverture bancaire

Les données relatives à la couverture bancaire sont présentées dans le tableau de l'annexe 4. L'analyse du tableau montre que sur les soixante-dix-sept (77) communes que compte le Bénin, seulement quatorze (14) sont pourvues d'agences bancaires.

On note une forte concentration des activités bancaires dans la ville de Cotonou qui bat largement le record en couverture bancaire avec soixante-sept (67) agences et bureaux de banques au moment de notre étude. Avec une population totale estimée à 756.532 habitants en 2008, le taux de couverture de cette ville est d'environ 11.292 habitants/guichet en 2008.

Ce phénomène peut s'expliquer par la forte concentration des activités économiques dans cette ville qui constitue la capitale économique du Bénin.

Ensuite viennent les autres grandes villes du pays que sont Poto-Novo, Parakou et Bohicon avec respectivement neuf (09), huit (08) et cinq (05) agences. En 2008, la population estimée de ces villes sont respectivement 255.331 ; 186.959 et 137.254 habitants. Leur taux de couverture bancaire donne respectivement environ 28.370 ; 23.369 et 27.450 habitants/guichet.

Nous remarquons également cinq (05) agences dans la commune de Calavi qui bénéficie de la proximité avec Cotonou. Toutes les communes restantes disposent seulement de un (01) à trois (03) agences bancaires.

Les données sur l'ensemble du pays montrent un total de 106 agences et bureaux de banques. Pour une population estimée à 8.202.071 habitants, le taux moyen de couverture bancaire du pays est d'environ 77.378 habitants/guichet.

La raison fondamentale qui pourrait expliquer cette faiblesse de la couverture bancaire est la faible bancarisation de la population béninoise.

Abordons à présent les résultats issus de l'enquête auprès des clients.

III.1.2.2 Au niveau des clients

Le tableau suivant relate la statistique des questionnaires émis et ceux récupérés par banque.

Tableau 4 : Nombre de questionnaires émis et récupérés par banque

Banques

Questionnaires émis

Questionnaires récupérés

Détenteurs de cartes

Non détenteurs

BOA

48

48

48

00

EBB

70

70

61

09

SGBBE

36

29

15

14

BRS

12

05

00

05

BAB

34

34

32

02

Total

200

186

156

30

Source : Notre enquête, février 2009

Nous avons administré au total deux cents (200) questionnaires, cent quatre vingt six ont été repris soit un taux de reprise de 93%. Nous dénombrons en effet, cent cinquante six (156) utilisateurs de cartes bancaires. Voyons à présent les taux de détention des différentes cartes en circulation.

Ø Les cartes détenues

Graphique 1 : Taux de détention des différentes cartes bancaires

Source : tableau 7 (annexe 5)

L'analyse du tableau 5 et du graphique 1 montre que la carte la plus utilisée au Bénin est la carte Azur de l'Ecobank, la carte Sésame de la BOA vient en deuxième position suivie respectivement des cartes Privilège de la Banque Atlantique et Proxima de la BOA.

Les données de l'enquête permettent de dire que 35,9% des utilisateurs de cartes bancaires détiennent la carte Azur de l'Ecobank ; 20,51% détiennent la carte Sésame de la BOA et 11,51% détiennent la carte Privilège de la Banque Atlantique.

Cette prévalence des cartes de l'Ecobank, de la BOA et de la Banque Atlantique pourrait s'expliquer par la gamme de cartes proposées, la densité du réseau de ces banques et leur politique commerciale en matière de cartes bancaires.

Il convient à présent d'analyser la répartition des utilisateurs selon leur revenu et leur niveau d'instruction.

Ø Le profil des utilisateurs

Graphique 2 : Répartition des utilisateurs de cartes bancaires selon leur revenu

Source : Tableau 8 (annexe 6)

Les données issues de notre enquête montrent qu'aucune personne n'a un revenu en dessous de 50 000 FCFA ; 35,26% (soit la majorité) des détenteurs de cartes bancaires ont un revenu mensuel supérieur à 200 000 FCFA. Nous pouvons également observer que le nombre d'utilisateurs de cartes dans chaque tranche de revenu en est une fonction croissante.

Par ailleurs le revenu mensuel moyen des utilisateurs de cartes bancaires interrogés est de 166.990F soit sensiblement 167.000FCFA. Autrement dit, en moyenne les utilisateurs de cartes bancaires ont un revenu compris entre 150.000 et 200.000FCFA. L'adhésion à l'usage de la carte bancaire exige un niveau minimal de revenu. Ce phénomène pourrait aussi s'expliquer par le montant des frais et commissions afférentes à l'utilisation de la carte bancaire.

Voyons à présent ce qui en est du niveau d'instruction.

Graphique 3 : Répartition des utilisateurs de cartes bancaires selon leur niveau d'instruction

Source : Tableau 9 (annexe 6)

Nous remarquons que tous les clients ont au moins le niveau secondaire. Par ailleurs, environ 67% des utilisateurs de cartes bancaires ont le niveau supérieur contre 33% pour le niveau secondaire. Nous pouvons expliquer ces chiffres par le fait que le niveau d'instruction des individus influence beaucoup leur comportement vis-à-vis des services bancaires. Autrement dit, il faut avoir un niveau minimal d'instruction afin de pouvoir faire usage de la carte bancaire.

Ø Les habitudes d'utilisation

Graphique 4 : Connaissance des possibilités offertes par la carte bancaire

Source : Tableau 10 (annexe 6)

Il ressort de l'analyse du tableau 8 et du graphique 4 que 43,59% des utilisateurs de cartes bancaires ne connaissent pas les autres possibilités offertes par la carte bancaire. 56,41% d'entre eux connaissent ces possibilités. Il apparaît ainsi que les autres possibilités que sont l'utilisation pour les règlements d'achats, l'utilisation sur Internet, etc. sont méconnues par une bonne partie de la population.

Ce qui serait dû à un manque ou une insuffisance de communication, d'information et de formation de la part des établissements émetteurs de cartes bancaires.

Graphique 5 : Répartition des utilisateurs selon les habitudes

Source : Tableau 11.a (annexe 7)

Il ressort des chiffres du tableau 9.a et du graphique 5 que pour ce qui est de l'utilisation des cartes bancaires sur les distributeurs, la quasi-totalité des utilisateurs de carte bancaires adopte cette habitude.

Seulement 26,92 % des détenteurs de cartes bancaires en font usage sur les TPE.

En ce qui concerne l'usage sur Internet, seulement 10,89 % des détenteurs de cartes adoptent cet usage.

Nous remarquons que l'utilisation des cartes à des fins de retraits de billets est l'habitude la plus observée. Cet état de comportement pourrait s'expliquer par deux raisons. La première tiendrait de la non connaissance des nombreuses possibilités que présentent les cartes bancaires

La deuxième raison serait que les personnes interrogées, dans leurs opérations n'éprouvent pas le besoin de l'usage de l'Internet ou des TPE.

Il convient à présent d'analyser les fréquences d'utilisation des cartes bancaires selon les habitudes adoptées par les clients.

Graphique 6 : Fréquence d'utilisation des cartes bancaires selon les habitudes

Source : tableau 11.b (annexe 7)

L'analyse des chiffres relatifs à la fréquence d'utilisation des cartes bancaires selon les habitudes montre qu'une proportion relativement élevée de 35,90% des utilisateurs de cartes, en font usage trois à quatre fois par mois pour retirer des billets dans les distributeurs. 25 % le font 1 à 2 fois dans le mois alors que 16% seulement le font plus de 4 fois par mois. En ce qui concerne les clients qui utilisent leurs cartes pour régler des achats sur les terminaux, aucun utilisateur n'a affirmé adopter ce comportement à une fréquence de plus de quatre fois par mois. 42.86% de ceux qui adoptent ce type de comportement le font à une fréquence mensuelle de moins d'une fois.

Parmi ceux qui font usage de leur carte bancaire sur l'Internet, 52.94% soit 9 personnes sur 17 utilisent cet outil moins d'une fois par mois. Aucun d'entre eux ne le fait à une fréquence de plus de quatre fois par mois.

A travers ces résultats nous voyons que l'utilisation des cartes bancaires à des fins de retrait représente le comportement le plus développé chez les clients. En plus de la non connaissance des possibilités sur la carte bancaire nous pouvons expliquer cette différence d'habitude par le nombre réduit des terminaux, le problème de proximité, le retard du pays en matière de TIC à l'instar des autres pays de la sous-région.

Abordons à présent l'opinion des clients sur les frais et commissions bancaires.

Ø Opinions sur les frais et commissions bancaires

Graphique 7 : Opinion sur les frais et commissions bancaires

Source : Tableau 12 (annexe 7)

Les résultats de l'enquête révèlent que 43,59% des détenteurs de cartes bancaires estiment que les frais et commissions bancaires prélevés sont élevés ; 39,74% les estiment très élevés tandis que 16,67% seulement les jugent acceptables.

En somme, il ressort que les frais et commissions bancaires sont considérés comme élevés pour une bonne partie des clients.

Evaluons à présent le niveau de satisfaction des utilisateurs de cartes bancaires.

Ø Niveau de satisfaction des clients

Graphique 8 : Satisfaction globale vis-à-vis de l'utilisation des cartes bancaires

Source : Tableau 13 (annexe 8)

Les chiffres relatifs à la satisfaction globale liée à l'utilisation des cartes bancaires montrent que 6,41%des utilisateurs de cartes bancaires sont très satisfaits; 47,44% sont satisfaits ; 40,38% sont moyennement satisfaits. Des efforts restent donc à faire quant à la qualité des services associés aux cartes bancaires et la prise en compte des attentes des utilisateurs.

III.2 Vérification des hypothèses

Dans la mesure où identifier les problèmes n'est pas forcément les résoudre, il nous serait utile de procéder d'abord à la vérification des hypothèses de recherche avant de formuler quelques suggestions. Il faut préciser que nous n'avons pas utilisé de tests statistiques d'hypothèses pour confirmer ou infirmer nos hypothèses. Nous nous sommes basés sur de simples analyses que nous enseigne la statistique descriptive.

Ø Hypothèse H1

L'hypothèse H1 suppose que l'adhésion à l'utilisation des cartes bancaires dépend du revenu du client ainsi que de son niveau d'instruction.

Il ressort des résultats de notre enquête les implications suivantes :

- une proportion relativement élevée de 35,26% des utilisateurs de cartes bancaires a un revenu mensuel de plus de 200.000FCFA. On enregistre également des fréquences élevées à mesure que le niveau de revenu augmente. Par ailleurs, aucune personne n'a un revenu de moins de 50.000FCFA.

- Une proportion relativement élevée de 67,31% des utilisateurs de cartes bancaires a le niveau supérieur. Aussi, aucune personne n'a le niveau primaire. On enregistre des fréquences élevées en passant du niveau secondaire au niveau supérieur.

Ces résultats nous amènent à confirmer l'hypothèse H1.

Ø Hypothèse H2

L'hypothèse H2 stipule que la non connaissance des possibilités offertes par la carte bancaire limite son utilisation aux retraits fiduciaires.

Les résultats de notre enquête nous montrent qu'une proportion non négligeable de plus de 40% (43,59%) ignore les possibilités offertes par la carte bancaire en dehors de la fonction de retrait de billets.

Par ailleurs, les résultats sur les fréquences d'utilisation montrent que l'habitude de retrait d'argent est celle qui enregistre la fréquence la plus élevée par rapport aux autres habitudes.

Ces différents résultats nous amènent à confirmer également notre hypothèse H2.

Ø Hypothèse H3

L'hypothèse H3 suppose que la faible couverture bancaire, le taux élevé des frais et commissions bancaires constituent des freins à l'utilisation massive des cartes bancaires.

Les résultats de nos recherches sur la couverture bancaire et les frais bancaires donnent les implications suivantes :

- toutes les régions du pays qui sont pourvues d'agences bancaires ont un taux de couverture qui dépasse largement la norme de 5 000 habitants /guichet. Au niveau du pays, le taux moyen de couverture dépasse également largement cette norme.

- les résultats de l'enquête montrent que plus de 40% (43,59%) des utilisateurs de cartes bancaires trouvent les frais et commissions bancaires élevés ; 39,74% les trouvent très élevés.

Tous ces résultats nous amènent à confirmer l'hypothèse H3 selon laquelle la faible couverture bancaire du pays, le taux élevé des frais et commissions bancaires constituent des freins à l'adhésion populaire à la carte bancaire.

III.3 Suggestions

L'utilisation des cartes bancaires comme moyens de paiement n'est pas encore développée au Bénin ; Il y a environ trois ans que ce système a été introduit sur le marché local.

La question mérite donc une grande attention à travers les suggestions suivantes :

- Favoriser l'émission des cartes et le développement des points de leur acceptation. Pour ce faire toutes les banques doivent s'investir tant sur le plan humain que financier dans le processus.

- Favoriser l'émission de cartes privatives et une amélioration de l'inter opéralité entre les systèmes avec la possibilité pour un porteur de carte de pouvoir l'utiliser sur les autres distributeurs sans frais.

- Définir une politique d'implantation des Distributeurs Automatiques de Billets et des Terminaux de Paiement Electroniques en tant que facteur d'émulation à la bancarisation et à l'utilisation des cartes bancaires.

- Harmoniser et revoir à la baisse des coûts des services liés à l'utilisation des cartes bancaires.

- Informer et former les clients sur l'utilisation des cartes bancaires et des services associés.

- Les banques de la place et le GIM-UEMOA doivent conjuguer leurs efforts afin de répondre aux préoccupations des clients. La maintenance régulière des appareils demeure impérative.

- Les banques, les services des chèques postaux, le trésor public ou tout autre établissement habileté, ainsi que les systèmes financiers décentralisés doivent utiliser toutes les opportunités offertes par la monnaie électronique pour promouvoir les moyens de paiement électroniques dans les conditions optimales de sécurité et favoriser leur accès aux populations.

- Encourager un partenariat entre les banques, la Poste et le Trésor pour offrir des services bancaires minimum aux populations en cas d'impossibilité d'installation d'agence bancaire dans une région donnée.

- L'amélioration de la performance du système.

- Les rôles de l'Etat en tant que pouvoir public, de la BCEAO et de la Commission de l'UEMOA sont beaucoup plus déterminants malgré la libéralisation du secteur bancaire. A cet effet, nous pensons qu'il serait intéressant de s'inspirer de l'exemple sud africain. Sortie en 1994 d'une longue période d'apartheid pendant laquelle la grande majorité de la population était marginalisée et quasiment exclue du système économique, financier et bancaire, l'Afrique du Sud a su renverser la tendance en réintégrant la population noire dans le circuit économique à travers le « black emporwerment » mais surtout en démocratisant l'accès aux services bancaires. Avec le soutien des pouvoirs publics, les banques ont multiplié les points d'accès (DAB, e-banque, etc.) sur toute l'étendue du territoire. En 2004 un compte sans frais dénommé « mzansi » a été lancé à l'intention des populations les plus défavorisées.

Ce pays constitue à tous égards un exemple dont pourrait s'inspirer les pouvoirs publics béninois pour le combat contre l'exclusion bancaire et financière.

CONCLUSION GENERALE

Les recherches en vue de la promotion à l'utilisation des cartes bancaires comme moyens de paiement au Bénin nous ont permis d'appréhender les avantages et les difficultés du système.

L'objectif général de cette étude était d'étudier les facteurs déterminants de l'accès à l'utilisation des cartes bancaires comme moyens de paiement au Bénin. La réalisation de cet objectif nous a conduit à faire des recherches documentaires, des entretiens et une enquête sur le terrain. Ces démarches nous ont permis d'avoir des informations sur les habitudes d'utilisation des cartes bancaires et le profil des utilisateurs.

Dans d'autres pays, la carte bancaire est un instrument familier couramment utilisé. Mais au Bénin cela reste un moyen sélectif de paiement. Tout un travail doit donc être fait pour qu'elle soit à la portée de la majorité.

Au total il ressort de notre recherche les conclusions suivantes :

- Malgré l'existence des mesures incitatives développées par certaines banques, notamment la gratuité des opérations de retrait ainsi que la possibilité de bénéficier de découverts, le bilan de l'utilisation des cartes bancaires au Bénin reste mitigé.

- La fréquence d'utilisation des cartes bancaires reste très faible par rapport aux espèces et les autres instruments scripturaux que sont le chèque, le virement.

- Les retraits fiduciaires constituent l'habitude la plus répandue en raison de la méconnaissance des possibilités offertes par la carte bancaire.

- La couverture bancaire du pays reste faible et les banques se positionnent toutes pratiquement au même endroit, les grandes villes et particulièrement Cotonou.

- Le réseau d'acceptation este également faible.

- Les frais et commissions bancaires sont élevés.

- Le revenu des individus ainsi que leur niveau d'instruction sont des facteurs explicatifs de leur adhésion à l'usage de la carte bancaire.

La carte bancaire doit jouer son véritable rôle d'instrument de paiement accepté par tous les acteurs à l'instar de la monnaie fiduciaire.

Le système doit reposer sur une infrastructure de télécommunication au niveau national à même d'assurer un service de haute qualité avec des débits élevés et un coût réduit.

Sur la base des constats faits, l'étude de contribution à la promotion à l'utilisation des cartes bancaires comme moyens de paiement au Bénin doit être perçue par les acteurs comme une initiative qui devrait permettre le développement de l'utilisation et du réseau d'acceptation des cartes bancaires, la réduction de la forte circulation fiduciaire, la sécurisation des paiements et la limitation des risques de vols.

N'ayant pas abordé les aspects mercatiques du problème, serait-il intéressant dans un travail ultérieur, de réfléchir sur les stratégies de promotion de la vente des cartes bancaires.

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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§ BCEAO (2007), "Rapport sur les systèmes de paiement dans l'UEMOA", Dakar.

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§ DEVOLUY M. (1994), "Monnaie et problèmes financiers", Hachette, Paris.

§ FOFANA B. (2007), "La monétique de la Banque Atlantique Bénin : une véritable innovation au service de tous les secteurs économiques", Mai 2007.

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§ UEMOA, Commission Bancaire (2007) ;"Rapport annuel", Dakar.

SITES WEB

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§ Les clés de la Banque (2009) : http://www.lesclesdelabanque.com, Janvier, 10, 19H50

§ MEDIADICO (2009), http://www.mediadico.com, Janvier, 10, 20H12

§ BRAUDO S. (2009) ; "Dictionnaire du droit privé", http://www.dictionnaire-juridique.com, Janvier, 10, 19H45

§ Wikipédia (2009) ; "Encyclopédie libre", http://fr.wikipedia.org

TABLE DES MATIERES

CHAPITRE I : CADRE THEORIQUE ET METHODOLOGIQUE DE L'ETUDE. 12

I.1 Problématique, objectifs et intérêt de l'étude 13

I.1.1 Problématique 13

I.1.2 Objectifs et intérêt de l'étude 16

I.1.2.1 Objectifs et hypothèses de recherche 16

I.1.2.2 Intérêt de l'étude 17

I.2. Revue de littérature 17

I.2.1 Clarification conceptuelle 18

I.2.1.1 Banque 18

I.2.1.2 Moyen de paiement 19

I.2.1.3 La monnaie scripturale 20

I 2.1.4 Carte bancaire 21

I.2.1.5 La monétique 22

I.2.2 Fondements théoriques de l'étude 22

I.2.2.1 La théorie des frontières des possibilités d'accès 22

I.2.2.2 La théorie des barrières à l'accès 24

1.2.3 Contributions empiriques antérieures 25

I.3 Méthodologie de la recherche 27

I.3.1.2 Stratégie de vérification de l'hypothèse H2 28

I.3.1.3 Stratégie de vérification de l'hypothèse H3 28

CHAPITRE II : CADRE CONTEXTUEL ET INSTITUTIONNEL DE L'ETUDE 33

II.1 Organisation du système bancaire béninois 34

II.1.1 Evolution du système bancaire béninois 34

II.1.2 Le paysage bancaire béninois 35

II.1.2.1 Organisation 35

II.1.2.2 Les banques en activité 36

II.2. Le contexte et les différents types de cartes bancaires 41

II.2.1 Contexte 41

II.2.2. Les différents types de cartes bancaires 42

II.2.2.1 Forme 42

II.2.2.2 Les types de cartes 43

II.3 Les cartes bancaires en circulation au Bénin 45

II.3.1 Présentation 46

II.3.1.1 Les cartes de la BOA 46

II.3.1.2 Les cartes de la Banque Atlantique 47

II.3.1.3 Les cartes de la SGBBE 49

II.3.1.4 Les cartes de l'Ecobank 49

II.3.1.5 Les cartes de la BRS 50

II.3.2 Fonctionnement des cartes bancaires 50

CHAPITRE III : CADRE EMPIRIQUE DE L'ETUDE 52

III.1 Présentation et analyse des résultats 53

III.1.1 Présentation des résultats 53

III.1.1.1 Résultats issus de l'entretien avec les agents de banques 53

III.1.1.2 Résultats issus du questionnaire administré aux clients 53

III.1.2 Analyse des résultats et interprétation 54

III.1.2.1 Au niveau des agents de banques 54

III.2 Vérification des hypothèses 64

III.3 Suggestions 66

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 72

ANNEXES 77

ANNEXE 1 78

QUESTIONNAIRE D'ENQUETE 78

Merci pour votre disponibilité 80

ANNEXE 2 80

GUIDE D'ENTRETIEN 80

ANNEXE 3 81

Tableaux 5 : La population par commune 81

ANNEXE 9: Tableau 14: Evolution par pays de la masse monétaire 86

SITES WEB.............................................................................61

ANNEXES

ANNEXES

ANNEXE 1

QUESTIONNAIRE D'ENQUETE

Bonjour Monsieur/ Madame,

Dans le cadre de la rédaction de notre mémoire de Maîtrise en Sciences de Gestion à la Faculté des Sciences Economiques et de Gestion (FASEG / UAC), nous réalisons une étude dont le but est de contribuer à la promotion de l'utilisation des cartes bancaires au Bénin.

Nous accordons une importance particulière à votre opinion et nous vous prions de bien vouloir répondre aux questions suivantes :

1. Etes-vous personnellement possesseur d'une carte bancaire ?

Oui Non

2. Si oui, laquelle (ou lesquelles) ?........................................................................

................................................................................................

3. Quel est en moyenne votre tranche de revenu mensuel ?

Moins de 50.000F 50.000 à 100.000F 100.000 à 150.000F

150.000 à 200.000F Plus de 200.000F

4. Quel est votre niveau d'instruction ?

Primaire Secondaire Supérieur

5. Quel(s) usage(s) faites-vous de votre carte ?

Retirer de l'argent : Oui Non

Régler des achats auprès des commerçants : Oui Non

Acheter sur Internet : Oui Non

Autres (préciser SVP)..................................................................

6. En dehors de la fonction de retrait d'argent, connaissez-vous d'autres possibilités d'usage des cartes bancaires ? Oui Non

7. Combien de fois par mois utilisez-vous votre carte pour retirer de l'argent ?

Moins d'une fois 1 à 2fois 3 à 4fois

Plus de 4fois Non défini

8. Combien de fois par mois utilisez-vous votre carte pour régler des dépenses auprès des commerçants ?

Moins d'une fois 1 à 2fois 3 à 4fois

Plus de 4fois Non défini

9. Combien de fois par mois utilisez-vous votre carte sur Internet ?

Moins d'une fois 1 à 2fois 3 à 4fois

Plus de 4fois Non défini

10. Que pensez-vous des frais et commissions bancaires ?

Très élevés Elevés Acceptables

11. Quelle est votre niveau de satisfaction globale vis-à-vis de l'utilisation des cartes bancaires ?

Très bon Bon Moyen

Faible Très faible

Merci pour votre disponibilité

ANNEXE 2

GUIDE D'ENTRETIEN

1. Votre institution émet-elle des cartes bancaires ?

2. Quels sont les types de cartes offrez-vous sur le marché ?

3. Parlez-nous de chacun des types de carte que vous émettez.

4. De combien de distributeurs et terminaux de paiement disposez-vous ?

5. Dites-nous la répartition géographique de vos agences et bureaux à travers le pays.

ANNEXE 3

Tableaux 5 : La population par commune

Communes

Population en 2002

Taux annuel de croissance (%)

Population estimée*  en 2008

Cotonou

665.100

2,17

756.532

Porto-Novo

223.552

2,24

255.331

Parakou

149.819

3,76

186.959

Calavi

307.745

9,3

524.701

Bohicon

113.091

3,28

137.254

Natitingou

75.620

2,84

89.456

Djougou

181.895

3,1

218.460

Savè

67.753

4,08

86.126

Lokossa

77.065

3,57

95.118

Savalou

104.749

3,73

130.490

Ouidah

76.555

1,74

84.903

Dassa

93.967

3,9

118.213

Sèmè

115.238

5,89

162.452

BENIN

6.769.914

3,25

8.202.071

Source : élaboré par les auteurs à partir de INSAE (2006)

* Soit P02 la population en 2002, P08 la population estimée en 2008 et t le taux de croissance annuelle

P08 = P02(1+t)6

ANNEXE 4

 

BOA

EBB

SGBBE

DBB

FBB

BIBE

CBB

BAB

BSIC

BRS

AIB

BHB

Total

Population estimée* 2008

Taux de couverture (habitants/guichet)

Cotonou

09

13

10

04

03

06

07

08

03

02

01

01

67

756.532

11.292

Porto-Novo

02

02

01

01

01

-

01

01

-

-

-

-

09

255.331

28.370

Parakou

01

01

01

01

01

01

01

01

-

-

-

-

08

186.959

23.369

Calavi

01

02

-

-

-

-

01

01

-

-

-

-

05

524.701

104.940

Bohicon

01

01

-

01

-

-

01

-

-

01

-

-

05

137.254

27.450

Natitingou

-

01

-

-

01

-

-

-

-

01

-

-

03

89.456

29.819

Djougou

01

01

-

-

-

-

-

-

-

-

-

-

02

218.460

109.230

Savè

-

-

-

-

-

01

-

-

-

-

-

-

01

86.126

86.126

Lokossa

-

-

-

-

01

-

-

-

-

-

-

-

01

95.118

95.118

Savalou

-

01

-

-

-

-

-

-

-

-

-

-

01

130.490

130.490

Ouidah

-

-

-

-

-

-

01

-

-

-

-

-

01

84.903

84.903

Dassa

01

-

-

-

-

-

-

-

-

-

-

-

01

118.213

118.213

Sèmè

-

01

-

-

-

01

-

-

-

-

-

-

02

162.452

81.226

BENIN

16

23

12

07

07

09

12

11

03

04

01

01

106

8.202.071

77.378

Tableau 6 : la couverture bancaire et le taux de couverture par commune

Source : élaboré par les auteurs à partir des données d'entretien (Décembre 2008) et de l'INSAE (2006)

* En prenant en compte les taux de croissance annuell

ANNEXE 5

Tableau 7 : taux de détention des différentes cartes en circulation

Cartes en circulation

Effectifs

Pourcentages

Banques émettrices

Cartes sous régionales de paiement et de retrait

- Sésame

- Eclair

- Azur

- Proxima

- Electron

- Privilège

- Tchiwara

Cartes internationales de retrait et de paiement

- Visa Libra

- Visa International

- Plus

Cartes de crédit internationales

- Premium

Cartes prépayées sous régionales

- Ecooryx

Cartes prépayées sous régionales

- Cash

Cartes prépayées internationales

- Traveler

32

06

56

10

07

18

00

06

02

03

00

05

07

04

20,51

03,85

35,90

06,41

04,49

11,54

00,00

03,85

01,28

01,92

00,00

03,20

04,49

02,56

BOA

SGBBE

ECOBANK

BOA

SGBBE

BAB

BRS

BOA

SGBBE

BAB

BAB

ECOBANK

BAB

BAB

Total

156

100

-

Source : Notre enquête, février 2009

ANNEXE 6

Tableau 8 : Répartition des utilisateurs de cartes bancaires selon leur revenu

Revenu mensuel ri (en milliers de FCFA)

Effectifs (ni)

Fréquences relatives fi (en %)

fi.ri (en milliers de FCFA)

Moins de 50

00

00

00

] 50,100]

22

14,10

10,575

] 100,150]

36

23,08

28,85

] 150,200]

43

27,56

48,23

Plus de 200

55

35,26

79,335

Total

156

100

166,99

Source : notre enquête, février 2009

Tableau 9 : Répartition des utilisateurs de cartes bancaires selon leur niveau d'instruction

Niveau d'instruction

Effectifs

Fréquences relatives (%)

Primaire

00

00

Secondaire

51

32,69

Supérieur

105

67,31

Total

156

100

Source : Notre enquête, février 2009

Tableau 10 : Connaissance des possibilités offertes par la carte bancaire

 

Oui

Non

Total

Effectifs

88

68

156

Fréquences relatives (%)

56,41

43,59

100

Source : Notre enquête, février 2009

ANNEXE 7

Tableau 11.a : Répartition des utilisateurs selon les habitudes

 

Retrait de billets

Règlement sur TPE

Utilisation sur Internet

Oui

Non

Oui

Non

Oui

Non

Effectifs

156

00

42

114

17

139

Fréquences relatives (%)

100

00

26,92

73,08

10,89

89,11

Source : Notre enquête, février 2009

Tableau 11.b : La Fréquence d'utilisation des cartes selon les habitudes

Fréquence (mensuelle)

Retrait de billets

Utilisation sur TPE

Utilisation sur Internet

Effectifs

%

Effectifs

%

Effectifs

%

Moins d'une fois

30

19,23

18

42,86

09

52,94

1 à 2 fois

39

25,00

09

21,43

05

29,41

3 à 4 fois

56

35,90

04

9,52

00

00,00

Plus de 4 fois

25

16,03

00

00,00

00

00,00

Non défini

06

03,84

11

26,19

03

17,65

Total

156

100

42

100

17

100

Source : Notre enquête, février 2009

Tableau 12 : Opinion sur les frais et commissions bancaires

Opinions

Effectifs

%

Très élevés

62

39,74

Elevés

68

43,59

Acceptables

26

16,67

Total

156

100

Source : Notre enquête, février 2009

ANNEXE 8

Tableau 13 : satisfaction globale vis-à-vis de l'utilisation des cartes bancaires

Niveaux

Effectif

%

Très bon

10

06,41

Bon

74

47,44

Moyen

63

40,38

Faible

09

05,77

Très faible

00

00

Total

156

100

Source : Notre enquête, février 2009

ANNEXE 9: Tableau 14: Evolution par pays de la masse monétaire

 

2004

2005

2006

Valeurs en milliards de FCFA

Bénin

MASSE MONETAIRE

Circulation Fiduciaire

Dépôts en banques, CCP et CNE

Burkina Faso

MASSE MONETAIRE

Circulation Fiduciaire

Dépôts en banques, CCP et CNE

Côte d'Ivoire

MASSE MONETAIRE

Circulation Fiduciaire

Dépôts en banques, CCP et CNE

Guinée Bissau

MASSE MONETAIRE

Circulation Fiduciaire

Dépôts en banques, CCP et CNE

Mali

MASSE MONETAIRE

Circulation Fiduciaire

Dépôts en banques, CCP et CNE

Niger

MASSE MONETAIRE

Circulation Fiduciaire

Dépôts en banques, CCP et CNE

SENEGAL

MASSE OONETAIRE

Circulation Fiduciaire

Dépôts en banques, CCP et CNE

TOGO

MASSE MONETAIRE

Circulation Fiduciaire

Dépôts en banques, CCP et CNE

502,8

129,9

372,9

624,1

175,0

449,1

1 937,2

671,5

1 265,7

43,6

32,6

11,0

767,2

275,4

491,8

233,4

97,7

135,7

1445,7

344,3

1 101,4

307,4

73,4

234,0

615,5

195,2

420,3

601,0

153,8

447,2

2 080,9

754,1

1 326,8

52,3

40,5

11,8

856,8

344,9

511,9

248,8

108,3

140,5

1 565,0

389,3

1 175,7

313,7

63,1

250,6

726,1

253,0

473,1

661,6

142,0

519,6

2 294,8

815,2

1 479,6

55,2

39,7

15,5

931,8

343,7

588,1

289,1

132,9

156,2

1 751,3

453,4

1 297,9

384,9

100,1

284,8

Source : BCEAO 2006

ANNEXE 10 : Dates importantes

Genèse de la carte :

1914-1950 : De Western Union à carte de paiement

1951-1974 : Apparition de la carte à mémoire

1974-1982 : Apparition de la carte téléphonique à puce

1982-1994 : Apparition du porte monnaie électronique

1994-2004 : Les premières cartes bancaires sans contact.

Naissance de la carte de paiement :

1914-1950 : De Western Union à l'identification associée à un crédit

1951-1960 : Naissance des cartes de crédit privatives

Naissance des grands réseaux :

1967-1977 : Naissance de Interbank (futur MasterCard) et Visa

1978-1980 : Généralisation de piste magnétique

L'internalisation :

1974-1982 : Accord et apparition de la carte bleue internationale et du GIE cartes bancaires, Visa premium, MasterCard Gold

L'interbancarité :

1984-1990 : Apparition et début des opérations de retrait dans le réseau Cartes bancaires.

L'ère du changement :

1994-2000 : Apparition des puces dans les Distributeurs Automatiques de Billets (DAB) et paiement sur Internet

2000-2003 : Mise en place de EMV (Europay MasterCard et Visa, trois fondateurs) en Europe.

* 1 L'UEMOA comporte huit pays à savoir le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d'Ivoire, la Guinée Bissau, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo.

* 2 BCEAO (2007), Rapport sur les systèmes de paiements, pp. 9-11

* 3 Rapport 2007 de la Commission Bancaire, annexe V

* 4 Groupement Interbancaire Monétique de l'UEMOA

* 5 Norme citée par Karim DJOUDI, Ministre algérien, déléguée en charge de la réforme financière ( www.algeriedz.com/article 7643.html)

* 6 Au moment où nous réalisons notre étude, ce service est en cours dans d'autres banques, notamment à la BIBE, à la Continental Bank et à la BSIC.

* 7 Au moment où nous réalisons notre étude, une sixième carte, l'Atlantique Epargne est en phase de sortir.






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"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld