WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Prise en charge des filles mères abandonnées et les difficultés de leur réinsertion sociale

( Télécharger le fichier original )
par Esther Nkiama
Université de Kinshasa/UNIKIN - Graduat 2008
  

Disponible en mode multipage

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

EPIGRAPHE

«Les projets que forme le coeur dépendent de l'homme, mais la réponse que donne la bouche vient de l'Eternel»

Proverbes 16 :1

«Ecoute les conseils, et reçoit les instructions, afin que tu sois sage dans la suite de ta vie»

Proverbes 19 : 20

«A mesure qu'on s'avance dans la vie, on s'aperçoit que le courage le plus rare est celui de penser».

Anatole France

IN MEMORIAM

Si la mort était une personne, nous mènerions une lutte sans relâche pour l'anéantir et ainsi l'empêcher d'emporter ceux qui nous sont chers.

Malgré nous, elle est une force invisible et irrésistible qui atteint et frappe jeune et vieux, juste et injuste. Elle ne requiert la vie de personne, c'est donc une force qui nous dépasse. Un passage obligé pour tous ce qui respire.

À notre feu grand père, que le destin divin a arraché de notre affection et que nous portions comme trésor dans nos coeurs.

Comme un père, vous nous entouriez d'une grande affection et d'un soutien inébranlable et nous vous promettions toujours des brillantes réussites comme récompenses.

Mais hélas ! Vous n'avez pas attendu vivre tout ceci avec nous.

Nous ne saurions cependant passer sous silence ces moments de réjouissance duquel vous avez été un véritable artisan.

Du fond de notre coeur, nous vous prions de recevoir ici, par ce travail, l'expression de notre gratitude.

Que la terre de nos ancêtres vous soit légère !

DEDICACE

La simplicité et l'humilité sont deux qualités humaines qui attirent la sympathie car elles sont l'expression de la réalité.

Le secours me vient du Seigneur qui a créé le ciel et la terre. A mon Seigneur Dieu pour tous les bienfaits et pour la grâce, je te bénirai jours et nuits.

A mes très chers et précieux parents NKIAMA EKISAWA Constant et SALUMU -WA- KYOTA MAUWA Suzanne pour votre amour, votre affection et vos sacrifices au fil des années et pour m'avoir permis d'atteindre le présent stade. Je vous en suis et en serai reconnaissante toute ma vie ;

A mes frères et à ma soeur JEAN-JACQUES, HERVE, JEREMIE et VIRGINIE NKIAMA, sans oublier mes cousins BENOIT, MARCEL et DAVID pour le soutien moral, les encouragements et les conseils ;

A ma très chère grand-mère NGONGO YOHALI Madeleine pour vos prières incessantes et votre amour ;

A mes meilleures amies pour les réconforts en temps de peine.

Je dédie ce travail

AVANT PROPOS

La nature ne procède pas par des enjambées dit-on ; hier c'était l'obtention du diplôme d'Etat, aujourd'hui c'est la fin du premier cycle des études universitaires qui est marquée par la rédaction de ce présent travail.

Un travail scientifique n'est pas l'oeuvre d'une seule personne mais plutôt le fruit de multiples participations dans le sens de sacrifices, d'encouragements, des conseils et des soutiens tant moraux, spirituels que matériels. Pour ce faire, ce travail sanctionnant la fin de notre 1er cycle en Gestion des entreprises et organisation du travail dans la faculté de Psychologie et des Sciences de l'éducation a connu la participation de plusieurs intervenants sans les quels nos efforts seraient vains. Nous leur devons reconnaissance et gratitude.

De prime abord, nos remerciements s'adressent à Dieu notre Père, lui qui nous a protégé et bénit afin que ce travail ne soit pas en vain, rien ne nous empêche d'élever nos voix et nos mains vers le Tout Puissant, la sommité de toutes les sciences pour sa magnifique bonté et son immense amour qu'il ne cesse de verser sur nous.

Nous remercions très particulièrement le professeur MBWAKA MANDUDI Justin qui, en dépit de ses multiples charges académiques, a bien voulu diriger ce travail, c'est grâce à ces remarques et instructions que nous sommes parvenu à la réalisation de cette oeuvre. Nous pensons également à l'assistant MUSUA KWILU François pour son apport scientifique à cette modeste réflexion.

Nos vifs remerciements s'adressent ensuite aux autorités académiques et administratives de l'université de Kinshasa pour leur encadrement, encouragement et la bonne formation humaine, spirituelle, et scientifique reçue.

Enfin notre profonde gratitude s'adresse à notre grande famille NKIAMA SALUMU, à notre cher ami, à nos amis et camarades de promotion pour la franche collaboration et l'ambiance fraternelle pendant ce temps que nous avons passé ensemble. Vous êtes chacun notre compagnon de route et de lutte à travers les joies et les peines de notre vie estudiantine, restons unis et nos remerciements pour la vie partagée ensemble.

Que tous ceux et celles dont les noms ne sont pas mentionnés sur cette page, se sentent cordialement remerciés et rassurés de notre affection !

INTRODUCTION

1. Problématique

Le phénomène fille mère ne date pas d'aujourd'hui dans notre société. Il est vieux de plusieurs années et a pris de l'ampleur avec la crise socioéconomique que connaissent la République Démocratique Du Congo en général et la ville de Kinshasa en particulier.

En effet, depuis la Zaïrianisation de triste mémoire de 1974, initié par les autorités politiques de l'époque, et qui a consisté à céder aux opérateurs économiques congolais la gestion des entreprises qui, autrefois, appartenaient aux étrangers, l'économie congolaise poursuit sans relâche sa descente aux enfers.

La mauvaise gouvernance, les pillages de 1991 et 1993 et les différentes guerres qu'a connues la République Démocratique Du Congo de 1996 à ce jour n'ont fait qu'aggraver une situation socioéconomique déjà préoccupante. La population active du pays et particulièrement de la ville de Kinshasa s'est retrouvée au chômage. Cette situation qui a entraîné l'appauvrissement de nombreuses familles et l'affaiblissement de l'autorité parentale fait beaucoup de victimes parmi les enfants qui, mal encadrés, non scolarisés, mal nourris et parfois abandonnés se sont vues dans l'obligation de se prendre en charge. Des nombreux enfants se sont ainsi lancé dans les activités diverses de subsistance, obligeant des nombreux parents à assister de manière impuissante à la prostitution précoce de leurs filles. Ce phénomène de prostitution a atteint un niveau inquiétant et beaucoup de filles sont devenues des filles mères confrontées au rejet de leurs familles qui se sentent déshonorées et qui n'acceptent pas de charges supplémentaires.

Bien que ces filles mères soient abandonnées à leur triste sort, il y a des organisations non gouvernementales qui les prennent en charge et qui oeuvrent dans le sens de leur réinsertion sociale. Beaucoup d'actions positives ont été menées en faveur de ces filles mères et beaucoup d'entre elles ont pu être réinsérées. Mais, malgré ces différentes opérations, les filles mères se prostituant sont encore nombreuses dans les rues de la ville de Kinshasa.

C'est ainsi que nous nous posons les questions de savoir comment ces filles mères sont elles prises en charge ? Et quelles sont les difficultés rencontrées par les organisations non gouvernementales dans la réinsertion sociale de ces filles mères ?

2. Hypothèses

· Ces filles mères seraient amenées dans des centres d'accueil où elles bénéficient d'une formation professionnelle adaptée à leurs aptitudes individuelles afin qu'elles puissent se prendre en charge une fois réinsérées dans la société.

· Les différentes difficultés que rencontrent les organisations non gouvernementales dans la réinsertion sociale de ces filles mères seraient dues :

· à l'inadéquation entre l'encadrement assuré à ces filles lors de la prise en charge et la dure réalité de la vie sociale lors de cette réinsertion ;

· à la paresse de nombreuses filles qui seraient incapables de se prendre en charge ;

· et au manque de confiance de ces filles en elles-mêmes, ce qui handicape leur intégration en société et donne du fil à retordre aux encadreurs sociaux qui doivent fournir des efforts supplémentaires afin de leur redonner confiance en soi et les motiver.

3. Objectif du travail

Ce travail a comme objectif de voir comment les filles mères abandonnées sont prises en charge par les organisations non gouvernementales et quelles sont les difficultés qu'éprouvent ces organisations non gouvernementales dans la réinsertion sociale de ces dernières.

4. Intérêt du travail

La ville de Kinshasa compte de nombreuses filles mères dont certaines bénéficient du soutien familial et d'autres sont abandonnées à leur triste sort.

Cette dernière catégorie qui intéresse notre travail constitue une classe à risque, si la réinsertion sociale de ces filles mères ne réussit pas, étant donné qu'elle est pourvoyeuse d'un autre phénomène social appelé « enfant de la rue » ou « SHEGUE » dans le langage kinois, ces enfants de la rue vont accroître le taux de criminalité et l'insécurité persistera dans la ville de Kinshasa.

5. Méthodes et Techniques

Selon MULUMA MUNANGA, A. (2005, p 87), toute recherche ou application de caractère scientifique en sciences sociales comme dans les sciences en générale, doit comporter l'utilisation de procédés opératoires rigoureux, bien définis, transmissibles, susceptibles d'être appliqués à nouveau dans les mêmes conditions adaptées au genre des problèmes en cause, ce sont des méthodes et des techniques.

a. Méthodes

La méthode doit s'adapter aux techniques utilisées et aux informations recueillies et elle est choisie en fonction de l'étude qu'on mène. Pour notre étude, nous avons choisi la méthode d'enquête.

b. Techniques

Les techniques sont l'ensemble des moyens et des procédés qui permettent à un chercheur de rassembler des informations originales ou de seconde main sur un sujet donné. Pour notre étude, nous avons choisi la technique documentaire, l'interview et le questionnaire.

6. Délimitation du travail

Nous avons délimité notre travail seulement dans trois Organisations Non Gouvernementales qui se trouvent dans différentes communes. La première se situe à Ngaliema, la deuxième à Ngiri-Ngiri et la troisième à Ngaba.

7. Subdivision du travail

Hormis l'introduction et la conclusion, notre travail s'articulera autour de trois chapitres. Le premier traite des généralités sur les concepts, le deuxième parle de la méthodologie suivie dans la réalisation de notre étude et enfin le troisième concerne sur la présentation, l'analyse et l'interprétation des résultats.

CHAPITRE I : GENERALITES

Dans ce chapitre, nous définissons quelques concepts importants afin de préciser le sens qu'il faut leur donner dans le cadre de cette étude, et résumons quelques expériences réalisées dans le sens de la prise en charge des filles mères abandonnées.

1. 1. DEFINITION DES CONCEPTS

1. 1. 1 Fille

1. 1. 1. 1. Définition

Dans Micro Robert de poche, (1983, p 443), une fille est un enfant ou jeune être Humain du sexe féminin (opposé à garçon).

Selon le site www.dictionnaire.sensagent.com , une fille c'est une personne de sexe féminin, par rapport à ses parents. C'est aussi un enfant, une jeune personne de sexe féminin. Et c'est un nom de certaines religieuses (ex. filles du Calvaire).

D'après Larousse Universelle, (1975, p 22), une fille est définie comme une personne du sexe féminin dont l'âge peut - être au dessus de 18 ans, soit au dessous de 18 ans.

Selon le site www.dicoplus.org une fille c'est un terme qui exprime la relation d'une personne du sexe féminin avec son père et sa mère, ou avec l'un des deux seulement.

Le Robert de poche, (2006, p 313), définit la fille comme étant une personne du sexe féminin, par rapport à son père et à sa mère, opposé à fils.

Selon le site fr.thefreedictionary.com, une fille, c'est une Personne du sexe féminin considérée par rapport à son père ou à sa mère par opposition à fils. C'est un enfant du sexe féminin, par opposition à garçon. C'est une Jeune femme. C'est une femme non mariée.

En ce qui nous concerne, la fille est un jeune enfant qui est célibataire peu importe son âge et qui n'a pas encore mis au monde.

1. 1. 1. 2. Quelques types de filles

Selon l'activité exercée par la fille, on peut distinguer la fille de joie, la fille d'honneur, la fille de boutique, la fille de calvaire et la fille de service.

a)Fille de joie

-D'après le site www.dicoplus.org C'est une fille publique, ou simplement Fille. C'est un nom que l'on donne aux prostituées.

-Dans le site Internet linteraute.com, une fille de joie c'est une prostitué.

- Selon le site www.dictionnairesensagent.com c'est une femme de petite vertu, une fille des rues, une péripatéticienne ou même une prostituée.

b) Fille d'honneur

- D'après le site www.dicoplus.org C'est une fille de qualité qui est auprès des reines, des grandes princesses.

- Selon le site www.dictionnairesensagent.com c'est une fille de qualité attachée au service d'une princesse.

c) Fille de boutique

- D'après le site www.dictionnairesensagent.com c'est une fille employée à la vente dans une boutique.

- Selon le site www.dicoplus.org c'est Celle qui est employée dans une boutique, soit pour vendre, soit pour travailler

d) Fille de chambre

- Selon le site www.dictionnairesensagent.com La fille de chambre, se disait autrefois de la fille ou femme servant à la chambre auprès d'une dame. On dit aujourd'hui femme de chambre.

- D'après le site www.dicoplus.org c'est une fille ou femme qui sert à la chambre auprès d'une dame.

e) Fille du calvaire

- Selon le site www.dictionnairesensagent.com, c'est un nom qu'on donne à certaines religieuses.

-D'après le site www.dicoplus.org , C'est aussi Le nom que l'on donne aux religieuses de certaines communautés. Les filles de Saint-Thomas. Etc.

f) Fille de service

- Selon le site Internet www.dicoplus.org, c'est une fille ou femme employée à différents services, dans une maison.

- Dans le site www.dictionnaire.sensagent.com, c'est une fille d'auberge, fille employée aux différents services d'une maison, d'une auberge.

1. 1. 2. Mère

1.1.2.1. Définition

- Selon le site www.dico-definitions.com une mère c'est une mère de famille, femme mariée qui a des enfants.

- Dans Le Robert de Poche, (2006 p 476), la mère est une femme qui a mis au monde un ou plusieurs enfants.

- Selon Hachette le Dictionnaire de notre temps, (1992, p 1001), une mère c'est une femme qui a donné naissance à un ou plusieurs enfants.

- D'après le site www.wiktionary.org, une mère se définit comme une femme qui a donné naissance à au moins un enfant et qui a pris le rôle et la responsabilité maternelle dans la vie d'un enfant.

En ce qui nous concerne, nous pouvons définir une mère comme étant une femme, marié ou pas, qui donne vie à un ou plusieurs enfants.

1. 1. 2. 2. Quelques types de mères

Selon le rôle joué par la mère, on peut parler d'une mère porteuse, d'une mère adoptive, d'une mère célibataire et d'une mère nourricière.

a) Mère porteuse

- selon fr.wiktionary.org, c'est une femme qui porte un bébé jusqu'à terme en vue de le donner à une autre cellule familiale, qu'elle ait participé à sa conception lorsque le bébé est issu de la fécondation de l'un de ses ovules, ou bien même si elle n'a pas participé à la conception du bébé lorsqu'elle se fait implanter un embryon étranger dans l'utérus.

- D'après le site www.dictionnaire.sensagent.com, c'est une femme qui porte le bébé à naître d'une autre femme. Elle ne fournit pas une contribution génétique, c'est-à-dire une ovule, mais elle ne fait en quelque sorte que louer son utérus, et à la naissance elle remet l'enfant à la mère biologique.

b) Mère adoptive

- selon fr.wiktionary.org, c'est une femme qui a pris le rôle et la responsabilité maternelle dans la vie d'un enfant.

- Dans www.larousse.fr, c'est une femme qui joue le rôle d'une mère.

- D'après fr.thefreedictionary.com, c'est une femme qui donne des soins maternels.

c) Mère célibataire

- D'après fr.thefreedictionary.com, c'est une femme non mariée qui élève seul son ou ses enfants.

-Selon dictionnaire.reverso.net, c'est une femme qui a un enfant sans pour autant qu'elle soit mariée.

d) Mère nourrice

- Selon le site www.dico-definitions.com, c'est une femme qui donne à téter à un enfant au lieu de la véritable mère.

- D' après le site www.dictionnaire.sensagent.com, c'est la femme qui alète un enfant au lieu de la véritable mère.

1. 1. 3. Fille mère

1. 1. 3. 1. Définition

- Selon le site www.dico-definitions.com, une fille - mère c'est une femme qui, sans être mariée, a des enfants.

- Dans Le Robert de poche, (2006, p 313), une fille mère est une mère célibataire.

- D'après le site www.dictionnaire.sensagent.com, une fille mère c'est une personne qui vit dans le célibat, mais qui a un ou des enfants.

- Selon le site Internet fr.wiktionary.org, c'est un nom donné aux mères de famille qui n'ont pas eu et n'ont pas de mari.

D'après, B. VERHAEGEN, cité par H. NSOMBO BOBUWA, (2006-2007, p 15), « une fille mère est par définition également une mère célibataire. La différence est fondée sur l'âge et la position sociale. La fille mère est plus jeune. Il s'agit généralement d'une grossesse la plus souvent non désirée survenant pendant les études et à un moment inopportun. La fille mère est encore sous la dépendance de ses tuteurs ou parents ». D'une manière générale renchérit-il, la fille mère est celle ayant eu un ou plusieurs enfants hors mariage. Elle est devenue mère à l'âge de l'adolescence.

D. BOMPETE MATOLO, (2006-2007, p 12), sociologiquement, une fille mère est toute personne du sexe féminin qui met au monde un ou plusieurs enfants sans pour autant être mariée. Généralement, elle est pubère, elle n'a aucun moyen de subsistance et pas de revenu fixe. Elle connaît une vie de parasite.

Relativement aux définitions épinglées ci haut, nous pouvons souligner qu'une fille devient mère lorsque clandestinement, elle entretenait des relations sexuelles jusqu'à ce qu'elle se retrouve enceinte, elle accouche malgré son état biologique.

Nous pouvons aussi dire que tout accouchement avant le mariage légal conduit directement ou d'office au statut social de fille mère. On ajoute au nom mère un préfixe fille car, fille mère est toute célibataire en âge de procréer, sans contracter un mariage, compte déjà un ou plusieurs enfants. La fille mère est à la fois mère et enfant parce qu'elle reste sous contrôle et à la direction de ses parents.

1. 1. 3. 2. Quelques catégories de fille mère

Une fille mère peut-être une fille mère abandonnée, une fille mère mineure, très jeune ou une adulte, non mariée, qui a un ou des enfants.

a) Fille mère abandonnée

Une fille mère abandonnée est une femme non mariée et une mère célibataire qui élève seul son ou ses enfants. Elle est délaissée par sa famille et par l'auteur de la grossesse, c'est-à-dire le père de l'enfant car, elle n'obtient aucune aide et aucun soutien de leur part.

b) Fille mère mineure

Selon l'article 219 du code de la famille congolais, partant de sa définition, est mineur tout individu de l'un ou de l'autre sexe qui n'a pas encore atteint l'âge de 18 ans. La législation congolaise autorise le mariage pour la jeune fille dès l'âge de 16 ans. Cependant, si la mineure est rendue mère en dehors du mariage, on considère qu'il y a eu violation de la loi et cet acte constitue une infraction au regard de la loi et il est punissable comme tel.

Etant donné que la mère est encore mineure non émancipée par cette aventure qui l'a rendue mère célibataire, elle continuera à demeurer sous le toit paternel. Ces parents doivent subvenir à ses besoins et à ceux de leur petit fils ou petite fille ; serait assimilé à la violation pure et simple de l'article 18 du code pénal congolais qui, à l'alinéa 2, punit quiconque néglige, de nourrir, d'entretenir et d'élever ses enfants selon ses facultés et ses états.

c) Fille mineure émancipée

Selon l'article 288 du code de la famille, tout mineur est émancipé de plein droit par le mariage. La fille mère est émancipée non seulement par le mariage, mais aussi par une autre voie judiciaire, devient adulte parce qu'elle reste responsable des actes et faits juridiques qu'elle pose. Si elle devient mère célibataire, c'est-à-dire qu'elle a un ou plusieurs enfants nés hors mariage qui ne reçoivent aucune aide du père, la loi l'autorise à entreprendre une action en justice pour requérir la pleine autorité sur l'enfant, en vertu de l'article 317 du code de la famille congolais, aliéna 2 qui stipule que « en cas de dissentiment entre le père et la mère, la volonté du père prévaut. Toute fois, la mère a droit de recours devant le tribunal de paix ». La non- application de cette disposition constitue une violation expresse de la loi est punie pénalement.

d) Fille mère adulte

Nous la qualifions de fille mère adulte par rapport aux mineures. Elle est adulte parce qu'elle a déjà l'âge de ponctualité, et elle est responsable de ses actes et de leurs conséquences.

1. 1. 4. Réinsertion sociale

La réinsertion dérive du mot insertion et la réinsertion sociale se définit tout simplement par le fait d'insérer à nouveaux quelqu'un dans la société.

-D'après le Petit Robert, (2001, p. 1913) « la réinsertion » est le « fait de réinsérer quelqu'un dans la société, dans un groupe ».

1. 1. 4. 1. Notion d'insertion sociale

L'insertion étant liée à la réinsertion, voyons quel sens on peut donner à ce concept dans le cadre de ce travail.

La notion d'insertion renvoie en premier lieu au champ de l'action politique et sociale. Elle est apparue dans les années 70 dans le champ de la littérature sociologique. L'insertion s'attache avant tout à définir le processus qui va conduire un individu à trouver sa place au sein de l'institution sociale, au sein d'une sphère sociale particulière.

G. VIDON, (1995, p. 36), parle de « la notion d'insertion - adaptation réciproque qui pose le problème de l'intégration. Celle-ci sous-entend une notion de réciprocité de la part de la société d'accueil et de l'individu en processus d'insertion. C'est-à-dire que l'insertion ne saurait être superficielle mais doit s'enraciner dans des liens et des identités partagés par tous. C'est soulever le problème de l'appartenance à un moment où nos sociétés génèrent des phénomènes d'exclusion : exclusion professionnelle mais aussi exclusion sociale ».

Y. POIRIER, (1991, p. 6), définit « l'insertion par son contraire, c'est-à-dire par l'exclusion, par le fait d'être en dehors de quelque chose. Il faut amener les personnes concernées vers un intérieur. »

- Le Petit Larousse, (2002, p. 1140), définit ainsi le terme « insérer » : « trouver sa place dans un ensemble, se situer. Trouver sa place dans un milieu: s'intégrer, s'introduire. L'insertion est le fait, la manière d'insérer, de s'insérer dans un groupe.

Cette première définition générale montre que le terme d'insertion se trouve relié à celui d'intégration, et, quand celle-ci pose problème, elle soulève la question de la réinsertion.

- Selon www.picardmed.com, l'insertion sociale globale désigne un ensemble d'actions d'accompagnement personnalisé visant un effet global d'interventions croisées (emploi, soins, logement, culture, éducation).

En ce qui nous concerne l'insertion sociale concerne l'accompagnement social.

1. 1 .4. 2. Insertion sociale et professionnelle

L'insertion sociale est davantage accès sur l'ensemble des démarches mises en oeuvre par et pour l'individu dans le but de s'insérer. Ainsi l'insertion peut se décomposer en plusieurs modalités en fonction du domaine sur lequel elle se porte. On parle à ce titre d'insertion professionnelle (dans le but de trouver un emploi et d'accéder ainsi au marché de l'emploi) ou d'insertion sociale.

- Selon dictionary.babylon.com L'insertion sociale et professionnelle désigne le processus permettant l' intégration d'une personne au sein du système socio-économique par l'appropriation des normes et règles de ce système.

L'insertion couvre l'ensemble des rapports de la personne avec son environnement social. Être inséré signifie avoir une place, être assuré de positions sociales différenciées et reconnues (statut, rôles, etc.). Le concept d'insertion est indissociable du concept de socialisation car pour être « inséré », l'homme doit intérioriser un ensemble de valeurs, de normes, de règles communes.

1. 1. 4. 3. Intégration sociale

a) Intégration

- Selon le site www.toupie.org, l'intégration désigne le fait d'entrer dans un tout, dans un groupe, dans un pays, etc.

En sociologie, l'intégration est le processus ethnologique qui permet à une personne ou à un groupe de personnes de se rapprocher et de devenir membre d'un autre groupe plus vaste par l'adoption de ses valeurs et des normes de son système social. L'intégration nécessite deux conditions :

§ une volonté et une démarche individuelle de s'insérer et de s'adapter, c'est-à-dire l'intégrabilité de la personne,

§ la capacité intégrative de la société par le respect des différences et des particularités de l'individu.

En économie, l'intégration désigne la stratégie de regroupement d'activités au sein d'une même entreprise. Cela permet de maîtriser le savoir-faire technique, commercial ou financier pour accroître la productivité et bénéficier d'effets de synergie.
- D'après M. GRAWITZ, (1999, p 63), dans le sens courant, comme dans la littérature sociologique, le terme "intégration" a donc deux sens (au moins) :

D'une part, l'intégration désigne un état du système social. Une société sera considérée comme intégrée si elle est caractérisée par un degré élevé de cohésion sociale.

D'autre part, l'intégration désigne la situation d'un individu ou d'un groupe qui est en interaction avec les autres groupes ou individus (sociabilité), qui partage les valeurs et les normes de la société à laquelle il appartient. A l'intégration on oppose donc la marginalité, la déviance, l'exclusion.

En ce qui nous concerne, l'intégration est un processus qui conduit une personne à adopter les valeurs et les normes du système social. L'intégration est avant tout un phénomène social qui s'exerce dans un cadre particulier. Ce n'est pas l'individu qui décide de son intégration, mais c'est la société dans laquelle il vit qui décide ou non de l'intégrer.

b) Intégration sociale

Le concept d'intégration prend place dans la tradition sociologique avec E. DURKHEIM (1996, p 175). Depuis, il a été diversement utilisé. L'intégration peut être définie comme le processus par lequel des individus ayant des appartenances professionnelles, sociales, religieuses, linguistiques ou culturelles très diverses en viennent à se reconnaître comme les membres d'une même société.

D'après M. BLOUIN et al, (1995, p 40). L'intégration sociale c'est le degré d'insertion d'une personne, ayant des incapacités, dans son milieu social.

c) Différence entre intégration et insertion sociale

Selon S. GUTH, (1994, pp. 21-31).L'insertion,  à la différence de l'intégration, et c'est peut-être là le point de distinction essentielle entre les deux concepts, ne comporte pas de dimension adhésive. L'individu n'a pas obligation d'adhérer au groupe social, au groupe professionnel dans lequel il s'insère. Ce qui est recherché c'est simplement sa participation aux règles, normes (insertion sociale), aux activités productives (insertion professionnelle) à la différence de l'intégration qui comporte une dimension adhésive forte. Mais souvent les deux notions sont employées indistinctement. Insérer ne suppose pas adhérer (même si à moyen ou à long terme, l'insertion conduit à l'adhésion) contrairement à l'intégration qui repose sur cette dimension adhésive avant tout.

Disons que l'insertion est plus individuelle tandis que l'intégration est plus globale, la première est plus axée sur le retour à un statut particulier, la seconde à la force du lien qui unit l'individu au groupe et le groupe à l'individu. Une intégration efficace n'est possible que s'il y a une insertion réussie. Mais en revanche, l'insertion n'est pas un gage d'intégration (même si elle en est la condition).
Donc, les deux concepts ne sont pas équivalents, on peut parler d'insertion sans pour autant qu'il y ait intégration, car l'insertion correspond à l'accès à la norme sociale : tu es inséré si tu joues un rôle dans la société, si tu as un métier etc. L'intégration correspond à l'accès à la norme culturelle et sociale. Tu es intégré si tu as acquis la culture du pays où tu résides. Le concept d'intégration renvoie à quelque chose de complet, d'achever. L'insertion n'est qu'un ajout, sans qu'il y ait automatiquement achèvement d'un processus.

1. 1. 5. Prise en charge

- Selon M. BLOUIN, C. BERGERON, (1997, p 60) c'est l'intervention visant à s'occuper d'une partie importante ou de toute la problématique d'une personne ayant des incapacités.

- D'après l'encyclopédie Encarta, (2009) c'est un apport de l'aide nécessaire pour s'occuper de quelqu'un sur un certain plan.

1. 2. EXPERIENCE TENTEES POUR LA PRISE EN CHARGE DES FILLES MERES

Il s'agit de parler des différentes expériences tentées par différentes organisations non gouvernementales pour la prise en charge des filles mères.

1. 2. 1. Initiatives et expériences des ONG

1. 2 .1. 1. GETS CONGO (Groupe d'Encadreurs et Travailleurs Sociaux)

A. Chronologie de création

Le Groupe d'Encadreurs et Travailleurs Sociaux en RDC, GETS-CONGO en sigle, est une organisation non gouvernementale ONG/ASBL créée depuis 1985, l'année internationale de la jeunesse. Elle est une ONG professionnelle, laïque, apolitique, sans distinction de sexe ni de race.

B. Situation géographique et siège social

Situé à Kinshasa dans la commune de Ngaliema, au n° 293 de l'avenue Allemagne, marché de l'UPN/BINZA.

Le GEST-CONGO dans son programme de santé de reproduction des adolescentes et la réduction des naissances non désirées, s'engage à offrir les services au près des mères adolescentes abandonnées pour qu'elles soient capables de se prendre en charge par la production des A.G.R. (Activités Génératrices de Revenu) et l'appui au micro crédit.

1. Objectif du programme

Pour atteindre des résultats escomptés, le programme s'est assigné les objectifs opérationnels suivants :

a) Fournir un appui technique en formation des techniques appropriées telles que la fabrication des parfums, des détergents, des craies pour les tableaux, des jus de fruits et des produits de pâtisserie.

b) Contribuer à l'augmentation des produits agricoles par l'aménagement des jardins parcellaires et aussi par les élevages.

c) Soutenir les actions pour la scolarisation, la formation professionnelle et l'accès au micro finance.

2. Bénéficiaires du programme

Partant pour son plan d'action de 2005 jusqu'à nos jours, 330 mères adolescentes ont été identifiées par les actions des enquêtes sociales au sein de la communauté.

Hormis les bénéficiaires du programme, les services de consultations interpersonnelles sont ouverts à la population pour jouer un rôle déterminant à la prévention et pour fournir des informations nécessaires afin de réduire le risque des naissances non désirées, des maladies sexuellement transmissibles auprès des groupes spécifiques dont les jeunes, les professionnelles du sexe, des mères adolescentes abandonnées ou pas et aussi la population du marché de l'UPN.

3. Stratégies d'interventions

Le programme des préventions et de prise en charge du GEST-CONGO est basé sur un arsenal des principes, des processus ou méthodes d'interventions sur terrain. Pour y parvenir, il y a :

Ø La recherche de l'action par les identifications des bénéficiaires ;

Ø La mobilisation sociale par l'animation des groupes pour l'implication aux programmes ;

Ø La consultation au I. E. C (Information Education et Communication) ou C. C. C. (Communication pour le Changement de Comportement) ;

Ø La formation du T. A. (Techniques Appropriées) ;

Ø La transformation de l'A. G. R. (Agriculture Génératrice de Revenu).

4. Activités, Animation sur terrain

En vu d'augmenter le niveau de connaissances et d'éliminer la vulnérabilité des mères adolescentes, le centre accueille, anime depuis 2005 jusqu'à ce jours et organise plusieurs séances de sensibilisation et de séance interpersonnelle. Le thème générique de ces consignes éducatives illustré par des supports pédagogiques appropriés et des matières appropriées est :

Ø Les connaissances de base sur les I.S.T. (Infection Sexuellement Transmissible);

Ø Les Co infections VIH/SIDA;

Ø Les facteurs qui favorisent les risques de contamination ;

Ø Les différents modes de transmission dans la formation des groupes de développement de la solidarité agissante ;

Ø Les croyances aux mythes et habitudes

La participation des bénéficiaires aux activités de l'éveil de consciences et de changement des comportements est déterminante.

1. 2 .1. 2. VOFA (Voix de la Femme Africaine)

A. Chronologie de création

La Voix de la Femme Africaine VOFA ONGD en sigle est une organisation non gouvernementale de développement. Elle est une association sans but lucratif (asbl), apolitique, laïque et à caractère socio économico culturel de droit congolais, créée le 11 octobre 1999 à Kinshasa, conformément à la loi congolaise.

VOFA exerce ses activités sur toute l'étendue du territoire de la RD Congo. Elle vise le bien être de la femme. Considérant les conséquences des us et coutumes rétrogrades et dégradantes, les différences dans les répartitions des tâches dont les femmes africaines sont victimes dès les bas âges. Elle a pour cible les jeunes filles de 6 à 18 ans, les associations qui ont pour cible les filles, les jeunes et les femmes.

Créée par un groupe des femmes soucieuses de la promotion de la femme africaine afin de l'aider à mieux jouer son rôle de gardienne des valeurs d'une génération à une autre à travers le renforcement de leurs compétences, revenus et la promotion des valeurs africaines.

B. Situation géographique et siège social

La voix de la femme Africaine est située au n° 77 de l'avenue Motokolo dans la commune de Ngiri-Ngiri.

Dans cette association on préfère parler de l'« accompagnement des jeunes filles » à la place de la « prise en charge des filles mères pour éviter de frustrer les filles mères qui sont déjà marginalisées et parfois avec un moral très bas, sans aucun soutien ou accompagnement en société. Au niveau de cette association, on procède de la manière suivante :

1. Enquête

Elle permet d'identifier les filles mères et elle se fait de deux façons :

- Les filles mères vont vers le centre ;

- Le centre effectue une descente sur terrain et pour s'informer sur ces dernières à travers les différentes institutions.

2. Formation

La formation assurée au centre vise deux objectifs à savoir :

Ø Renforcement des capacités :

Ce premier objectif permet d'assurer l'accompagnement des jeunes filles qui sont prises en charge. On aide la personne à se reconnaître elle-même, à se prendre en considération  c'est-à-dire accepté son statut social.

Ø Renforcement des capacités économiques :

Le deuxième objectif de la formation permet aux filles d'exercer des activités génératrices de revenu, de transformer des produits agricoles et de créer un micro crédit.

3. Suivi et évolution

Après la formation, le centre assure un suivi pour constater l'évolution ou pas de ces filles mères dans la vie active. Dans le souci de réinsérer ses actions auprès des filles mères et de la femme en général, VOFA a mis au point le programme ci-après :

a) Programme Réseau Genre Mam'Africa

A travers ce programme, VOFA, vise les structures professionnelles et pérennes capables de changer la situation de la femme. Elle travaille pour ce faire en partenariat avec les écoles, les églises, les associations et les zones de santé. Les principales activités du réseau sont :

Ø La formation ;

Ø L'accompagnement ;

Ø Le marketing des structures membres ;

Ø La sensibilisation ;

Ø La documentation sur le genre et le VIH/SIDA.

b) Programme d'accompagnement des femmes vulnérables

Dans ce programme VOFA encadre les filles mères abandonnées, les filles et femmes analphabètes, démunies. Elle les regroupe autour des activités génératrices des revenus afin de renforcer leurs capacités économiques. Comme activités il y a :

Ø Accompagnement ;

Ø Micro crédit ;

Ø Formation (alphabétisation, gestion, apprentissage des métiers) ;

Ø Sensibilisation.

c) Programme des promotions des valeurs africaines

Pour assurer ses interventions de façon efficace, VOFA a créé le centre de promotion des valeurs africaines et de médecine traditionnelle en sigle CEPROVA

Ce centre reconnu par le ministère de la santé à travers le programme national de médecine traditionnelle et des plantes médicinales, exerce les activités ci-après :

Ø Production des phytothérapies médicaments traditionnels améliorés ;

Ø Laboratoire d'analyse médicale ;

Ø Culture et transformation des denrées locales ;

Ø Production des modules et formation sur les notions de phytothérapie ;

Ø Prise en charge et conseil sanitaire.

1. 2 .1. 3 CEPROSOC

A. Chronologie de création

Le Centre pour la Promotion Sociale et Communautaire « CEPROSOC » en sigle est une organisation non gouvernementale de développement, ayant le statut d'une association sans but lucratif.

Créé en 1985, le CEPROSOC est affilié au Conseil National des Organisation Non Gouvernementale de Développement (CNONGD), par le biais du Conseil Provincial des Organisations Non Gouvernementale de Développement de Kinshasa (CRONGD-KIN). Il est aussi affilié à plusieurs réseaux d'éducation civique et des droits de la personne.

B. Situation géographique et siège social

CEPROSOC est au n°42 de l'avenue LOBO dans la commune de Ngaba.

1. But et objectifs

a) But

Se basant sur le développement endogène, le CEPROSOC vise à participer au processus de développement économique, social et humain afin d'améliorer les conditions de vie de la population.

b) Objectifs

CEPROSOC poursuit les objectifs ci-après :

Ø Appui à l'auto promotion des populations déshéritées, surtout féminines et jeunes désoeuvrés en les accompagnants dans la réalisation des activités de développement durable et intégré, susceptibles d'accroître leurs revenus ;

Ø Education des communautés de base au développement communautaire, à la culture démocratique et aux droits de la personne.

2. Public Cible

Le CEPROSOC accompagne en priorité :

· Les femmes regroupées en association ou travaillant individuellement, les filles mères défavorisées et célibataires ;

· Les artisans et jeunes désoeuvrés ;

· La population paysanne ;

· Les communautés de base ou foyers de développement.

3. Domaines prioritaires d'intervention

a. Economie informelle

Promotion de l'entreprenariat féminin par :

Ø Appui aux associations coopératives féminines génératrices des revenus ;

Ø Recherche et vulgarisation des technologies appropriées liées aux activités des femmes ;

Ø Récupération des jeunes filles mères défavorisées par l'alphabétisation et la formation professionnelle.

b. Education civique et droit de la personne

Education et formation de la population à la culture démocratique et aux droits de la personne, à la paix et à la non violence ainsi qu'aux valeurs citoyennes

c. Promotion artisanale

Ø Accompagnement des groupes artisanaux ;

Ø Recherche, échange et vulgarisation des techniques artisanales appropriées.

d. Environnement (gestion et protection)

Ø Vulgarisation des techniques de reboisement agro forestier en milieu rural ;

Ø Formation sur les nouvelles techniques de carbonisation et d'énergie bois ;

Ø Assainissement du milieu.

CHAPITRE II : CADRE MÉTHODOLOGIQUE

Dans ce chapitre, nous décrivons la démarche méthodologique que nous avons suivie dans la réalisation de cette étude.

Il s'agit de parler essentiellement et respectivement de la population d'étude, de l'échantillon et des techniques utilisées pour la récolte des données.

2. 1. POPULATION ET ECHANTILLON

2. 1. 1. Population de l'étude

R. MUCCHIELLI, (1971, p251) définit la population comme étant « ensemble ou groupe humain concerné par l'objectif de l'enquête ».

Selon L. D' HAINAUT, (1975, p39), la population « est un ensemble d'éléments parmi lesquels on aurait pu choisir l'échantillon c'est à dire l'ensemble d'éléments qui possèdent les caractéristiques qu'on veut observer ».

D'après H. BLOCH et al cités par L. MANDEKE NGAKIKUNA, (2002-2003, p. 18) conçoivent la population comme l'ensemble des unités (en général les paramètres d'une population), on les estime à partir des observations faites sur un échantillon représentatif de cette population.

La population est donc un ensemble d'individus auxquels s'applique l'étude.

Dans le cadre de notre travail, le choix de la population a été dicté par l'objet même de notre étude. Cette population d'étude est constituée des filles mères abandonnées ainsi que des encadreurs sociaux de trois organisations non gouvernementales ciblées dans les communes de Ngaliema, Ngiri Ngiri et Ngaba à Kinshasa

Ces Organisations non gouvernementales sont :

* GETS CONGO qui se trouve dans la commune de Ngaliema

* VOFA se trouvant dans la commune de Ngiri Ngiri

* CEPROSOC qui se trouve à Ngaba

2. 1. 2. Echantillon de l'étude

Il est .difficile de travailler sur une population totale ou encore de mener des recherches sur toute une population. Le chercheur doit définir les caractéristiques de la population sur laquelle porte son étude en isolant un petit groupe représentatif qu'on appelle échantillon.

Selon R. NGUB'USIM MPEY NKA, cité par L. MANDEKE NGAKIKUNA (2002-2003, p. 19), l'échantillon est un groupe représentatif d'une population des sujets sur lequel on mène une étude et à partir duquel les résultats obtenus peuvent être généralisés sur la population.

G. DE LANDSHEERE (1979, p .83) va dans le même sens quand il dit que échantillonner c'est choisir un nombre limité d'individus, d'objets ou d'événements dont l'observation permet de tirer des conclusions applicables à la population entière à l'intérieur de laquelle le choix a été fait.

Selon A. MULUMA MUNANGA, (2003, P 129), l'échantillon est un groupe de personnes représentatif d'une population déjà définie.

S'agissant de nous, l'échantillon peut être défini comme étant un groupe représentatif de la population des sujets auquel on administre l'instrument de recherche.

Il existe plusieurs types d'échantillons. On peut citer l'échantillon au hasard, l'échantillon occasionnel, l'échantillon représentatif, l'échantillon indépendant, l'échantillon multi niveaux, l'échantillon par choix raisonnés l'échantillon par la bande, l'échantillon probabiliste, l'échantillon de volontaires, l'échantillon aléatoire simple, l'échantillon systématique l'échantillon en grappe, l'échantillon non probabiliste.

§ L'échantillon au hasard  selon MANDA KIZABI cité par H. MATONDO MADE (1998-1999, P9) c'est quand à partir la population considérée chaque individu à la même chance d'être extrait au hasard ;

§ L'échantillon occasionnel ou accidentel : selon LT. DAYHAN, (1979, p 275) c'est un échantillon dans lequel le chercheur inclut tout individu facilement disponible, pour des raisons de temps et d'accessibilité qui le contraignent ;

§ L'échantillon représentatif selon L. FESTINGER, (1959, p 64) c'est un Sous-groupe de la population choisi de manière aléatoire, et qui de ce fait possède, en principe, les propriétés de la population. Faut-il le rappeler la représentativité n'a rien à voir avec le nombre de sujets/participants d'une recherche. Ce nombre a par contre un effet important sur la puissance des tests statistiques choisis pour analyser les données ;

§ L'échantillon indépendant d'après L. FESTINGER, (1959, p 66) c'est deux mesures ou plus réalisées auprès d'un d'échantillon différent, dit indépendant ;

§ l'échantillon multi niveaux  selon D.T., LYKKEN, A., TELLEGEN, R., DERUBEIS (1978, p 25) c'est un échantillon par étapes qui fait parfois appel à divers procédures, et dont l'objectif est de sélectionner des ensembles, puis des sous-ensembles, et finalement les éléments qui feront l'objet de la recherche.;

§ l'échantillon par choix raisonnés selon D.T., LYKKEN, A., TELLEGEN, R., DERUBEIS (1978, p 27) c'est une procédure qui consiste à choisir des sujets parce que l'on croit qu'ils feront de bons sujets ou qu'ils sont susceptibles de confirmer nos hypothèses. C'est un échantillonnage opportuniste ;

§ l'échantillon par la bande d'après D.T., LYKKEN, A., TELLEGEN, R., DERUBEIS (1978, p 30) c'est une Procédure d'échantillon non probabiliste utilisée lorsque les participants d'une recherche sont difficiles à recruter (prostituées, criminels, toxicomanes, présidente d'entreprise, vedettes, etc.) ;

§ l'échantillon probabiliste selon D.T., LYKKEN, A., TELLEGEN, R., DERUBEIS (1978, p 29) c'est un ensemble de procédures d'échantillon qui se fonde sur le hasard;

§ l'échantillon de volontaires d'après B., GAUTHIER (1984, p 185) c'est un échantillon qui est fréquemment utilisée dans les domaines de la psychologie, de la recherche médicale, de la sexologie, en fait dans tous les domaines où l'expérimentation est potentiellement douloureuse, aléatoire, gênant, voire dangereuse ; dans tous les domaines qui, pour des raisons culturelles sont considérées comme tabous, intimes, etc. ;

§ l'échantillon aléatoire simple selon B., GAUTHIER (1984, p 191) est tiré selon une technique qui accorde à chaque individu non seulement une chance connue et non nulle d'être choisi, mais aussi une chance égale ;

§ l'échantillon systématique d'après B., GAUTHIER (1984, p 193) est constitué d'individus pris à intervalle fixe (cet intervalle correspond au rapport entre la taille de la population et la taille de l'échantillon, soit à l'inverse du taux de sondage) dans une liste, seul le premier étant tiré aléatoirement ;

§ l'échantillon en grappe selon B., GAUTHIER (1984, p 195) consiste à tirer au hasard des groupes d'individus et non des individus au moins dans un temps, puis à soumettre à l'analyse soit à l'ensemble de ces grappes, soit une partie des individus qui les composent ;

§ l'échantillon non probabiliste selon B., GAUTHIER (1984, p 197) c'est le fait de s'en remettre au hasard pour fixer le choix des individus qui feront partie de l'échantillon apparaît à première vue comme la preuve d'une démission de l'esprit humain.

Dans le cadre de notre travail, nous avons opté pour un échantillon occasionnel ou accidentel qui, selon L.D'HAINAUT (1975, p33) est celui qui est extrait de la population selon une méthode de sélection guidée par des raisons de commodité et de disponibilité des sujets.

Ainsi, pour des raisons économiques et de temps ainsi que de la disponibilité de nos sujets, notre échantillon est constitué de 61 filles mères abandonnées.

Dans le souci de contrôler des informations obtenues de nos sujets d'enquête, nous avons interrogés aussi un groupe de 19 encadreurs sociaux des centres qui s'occupent de leur encadrement.

2. 1. 2. 1. Caractéristiques de l'échantillon

Les filles mères abandonnées peuvent être regroupées selon l'âge et le niveau d'études et les encadreurs sociaux peuvent aussi être regroupés selon le sexe et le niveau d'études.

Tableau n°1 : Répartition des filles mères abandonnées selon l'âge

AGE

FREQUENCE

POURCENTAGE

17 -19 ans

36

59,01

20 -22 ans

25

40,99

TOTAL

61

100

Les données de ce tableau révèlent que 36 sujets soit 59,01% ont un âge qui se situe entre 17 et 19 ans et 25 sujets soit 40,99% ont un âge qui se situe entre 20 et 22 ans.

Tableau n°2 : Répartition des filles mères abandonnées selon le niveau

d'étude

NIVEAU D'ETUDE

FREQUENCE

POURCENTAGE

Analphabète

3

4,91

Primaire

10

16,39

Secondaire

44

72,14

Post secondaire

4

6,56

Total

61

100

Les données du tableau ci- dessus montrent que 44 sujets soit 72,14% sont du niveau secondaire, 10 sujets soit 16,39 % sont du niveau primaire, 4 sujets soit 6,56% sont du niveau post secondaire et 3 sujets soit 4 ,91% sont des analphabètes.

En p lus du groupe des filles mères, 19 encadreurs sociaux ont été retenus et regroupés selon le sexe et le niveau d'études.

Tableau n°3 : Répartition des encadreurs sociaux selon le sexe

SEXE

FREQUENCE

POURCENTAGE

Masculin 

10

52,63

Féminin

9

47,37

Total

19

100

Il ressort dans ce tableau que 10 sujets soit 52,63% sont des hommes et 9 sujets soit 47,37% sont des femmes.

Tableau n°4 : Répartition des encadreurs sociaux selon le niveau d'études

NIVEAU D'ETUDE

FREQUENCE

POURCENTAGE

Graduat

13

68,43

Licence

6

31,57

Total

19

100

Les données de ce tableau montrent que 13 sujets soit 68,43% sont des gradués et 6 sujets soit 31,57% sont des licenciés.

2. 2. METHODE ET TECHNIQUE DE RECOLTE DES DONNEES

Dans tout travail scientifique, il est indispensable pour le chercheur de tracer à l'avance une certaine ligne de conduite qui lui permettra d'atteindre le but poursuivi. Cette ligne de conduite constitue une démarche scientifique susceptible de permettre à tout investigateur de contrôler les données afin d'infirmer ou de confirmer ses hypothèses.

Il existe une variété des méthodes et des techniques pouvant être utilisées dans une enquête psychosociologique.

2. 2. 1. Méthode

Selon R. NGUB'USIM MPEY NKA cité par L. MANDEKE NGAKIKUNA (Op.cit., p 163), une méthode est un ensemble des règles, une procédure à suivre en vue d'atteindre scientifiquement à travers les faits ou les données d'observation en d'autres termes c'est « un ensemble des procédés de moyens organisés rationnellement pour arriver à un résultat ».

D'après P. ROGER et G. MADELINE, (1971, p9), la méthode constitue un guide pour le travail scientifique et elle désigne un ensemble d'opérations intellectuelles par lesquelles une discipline cherche à étudier les vérités qu'elle poursuit, les démontre, les vérifie.

Pour notre étude, tenant compte de la nature des données ou des informations dont nous avions besoin, la méthode d'enquête est la mieux indiquée.

2. 2. 2. Techniques

2. 2. 2. 1. Technique documentaire

Pour R. MUCCHIELLI, (1971, p 45), la technique documentaire consiste à utiliser à lire et à dépouiller la documentation qui a trait sur un problème donné.

Elle consiste d'après M. GRAWITZ, (1990, p 9), à analyser les documents, les statistiques générales, les journaux, et les documents personnels.

2. 2. 2. 2. Le questionnaire

Selon R. MUCCHIELLI, (1963, p 78), « le questionnaire est une suite des propositions ayant une forme et un certain ordre sur lesquelles on doit solliciter l'avis, le jugement ou l'évaluation d'un sujet interrogé ».

1) Elaboration des questionnaires

Un questionnaire peut comprendre des questions à réponses fermées, ouvertes mixtes ou même des questions de type phrases à compléter.

Notre questionnaire conçu pour les filles mères encadrées dans les centres précités était composé de 8 questions à réponses ouvertes et 4 questions fermées pour une meilleure compréhension que nous avons traduites en lingala

Dans le souci d'obtenir des renseignements exhaustifs, nous avons élaboré un autre questionnaire destiné aux encadreurs sociaux des dits centres, afin de vérifier la véracité des informations obtenues auprès des filles mères.

Le questionnaire conçu à leur intention comprenait une question fermée et 8 questions ouvertes.

2) La pré enquête

D'après P. ALDOU, cité par F. MASUA KWILU, (2001-2002, p 36) la pré enquête est  « une étape qui permet de découvrir les lacunes du questionnaire, de supprimer certaines questions qui ne sont pas comprises ou qui biaisent les réponses et de raccourcir le tout ».

Les deux questionnaires utilisés ont été soumis à une pré enquête.

Le premier questionnaire destiné aux filles mères a été soumis à 10 sujets dans un des centres ciblés et le deuxième à 5 encadreurs sociaux de ce même centre.

La pré enquête nous a permis de voir les questions qui nous posent problème, qui sont compliquées et qui sont difficiles à répondre en vu de les éclaircir et de les rendre plus compréhensibles.

S'agissant des filles mères, les questions 7 et 9 nous ont posé quelques problèmes et la question 11 a été compliquées et difficiles à répondre ; pour les encadreurs, les questions 5 et 7 nous ont posé quelques problèmes et les questions 8 et 9 ont été compliquées et incompréhensibles.

A l'issu de la pré enquête, les questionnaires définitifs ont été mis au point et il y a aucune modification.

3) Administration des questionnaires

Les filles mères n'ont pas reçu le questionnaire en main, nous les avons aidées à traduire en lingala, puis nous transcrivions à la lettre les réponses qu'elles nous donnaient dans le protocole.

Par contre, les encadreurs ont reçu le questionnaire en main afin de répondre et il y a eu un certain dialogue entre nous s'agissant des questions délicates ; nous avons plus utilisé la technique d'Interview pour les filles mères.

4) dépouillement des protocoles

Le dépouillement a été fait question par question et a consisté à déterminer pour chacune d'elles les fréquences des réponses.

2. 3. DIFFICULTES RENCONTREES

L'administration de nos questionnaires n'était pas facile.

En ce qui concerne les filles mères, la majorité des filles ne connaissait pas l'orthographe et la grammaire, en d'autres termes le français, et elles ont eu du mal à écrire ainsi qu'à lire, c'est pour ça qu'il fallait tout d'abord traduire le questionnaire en lingala pour qu'elles comprennent et ensuite écrire leurs réponses sur le protocole, ce qui était vraiment fatiguant.

Concernant les encadreurs sociaux, certains (la majorité) n'étaient pas disponibles et ne terminaient pas le même jour à répondre aux questions, et d'autres (minorité) refusaient catégoriquement.

Il y a eu aussi le problème de moyen financier pour le transport et de temps car pendant cette période, nous étions en stage.

CHAPITRE III : PRESENTATION, ANALYSE ET INTERPRETATION DES RESULTATS

Dans ce dernier chapitre, nous présentons, analysons et interprétons les résultats de notre étude.

Ces résultats sont présentés en deux étapes.

Dans la première, nous présentons et analysons globalement les résultats de notre étude  et dans la deuxième, nous analysons et interprétons nos résultats en fonction de différentes variables indépendantes que nous avons retenues.

Pour tester l'influence de quelques variables retenues, nous avons utilisé, le test de signification statistique de comparaison de fréquence chi carré et le calcul de pourcentage dont les formules ci-dessous:

(fo - fe) 2

X2 = ?

fe

Avec fo : fréquence observée

fe : fréquence théorique

dl : ( k-1) (r-1) au seuil de signification de 0, 05.

k : nombre des colonnes

r : nombre des rangs

On peut procéder aussi par la formule de correction de YATES :

[(fo - fe) - 0,05 ] 2

X2 = ?

fe

Pour décider de la correction de YATES, il faut considérer les fréquences théoriques (fe) et non les fréquences observées (fo), lorsqu' au moins 20% des cases ont de fréquences attendues inférieures à 5 dans un tableau de contingence de type 1x2 ou 2x2. Pour des tableaux plus grand, la correction n'est pas nécessaire, on peut soit combiner des classes pour éviter de fréquences théoriques petites, soit procéder par d'autres techniques.

f

% = * 100

N

3. 1. PRESENTATION ET ANALYSE GLOBALES DES RESULTATS

3. 1. 1. Opinions des filles mères abandonnées

Les questions étaient regroupées en 4 thèmes

Thème 1 : Occupation du sujet avant d'entrer au centre et mode d'entrée au Centre

Dans ce thème, nous avons voulu savoir ce que les sujets pratiquaient comme activité avant d'entrer au centre et la façon dont elles sont arrivées au centre.

*Question n°2 : Que faisiez-vous avant d'être casée au centre ?

Tableau n°5 : Activités exercées par les sujets avant d'entrer au centre.

ACTIVITES ANTERIEURES

FREQUENCE

POURCENTAGE

Vente en générale

18

29,51

Employées (domestique, vendeuse)

3

4,92

Etudes

18

29,51

Sans occupation

22

36,06

Total

61

100

Les données de ce tableau révèlent que 22 sujets soit 36,06% n'avaient aucune occupation avant d'être prise en charge par le centre ; 18 sujets soit 29,51% étaient aux études ; 18 sujets encore soit 29,51% avaient comme activité antérieure la vente et enfin les 3 autres sujets soit 4,92% étaient des employées.

* Question n°3 : comment êtes-vous entrées au centre ?

Tableau n° 6 : Les réponses des sujets concernant la façon dont ils sont arrivés au centre.

 

FREQUENCE

POURCENTAGE

Amis ou camarades

32

52 ,46

Parents ou membres des familles

23

37 ,70

Centre : encadreurs et encadrées

4

6 ,56

Médias et autres moyens

2

3 ,28

Total

61

100

Les données de ce tableau montrent que 32 sujets soit 52,46% sont entrés au centre grâce aux informations reçues des amis et camarades ; 23 sujets soit 37,70% sont entrés au centre par l'intermédiaire des parents ou membres des familles ; 4 sujets soit 6,56% ont été informés par le centre et 2 sujets soit 3,28% ont été informés par les médias et autres moyens pour entrer au centre.

Thème 2 : Accueil et activités de réinsertion au centre

Dans ce thème, il est question de savoir comment les filles mères sont accueillies au centre et quelles sont les activités qui y sont organisées pour leur réinsertion sociale.

*Question 4 : Etiez-vous bien accueillies lors de votre arrivée au centre ?

A cette question, 61 sujets soit 100% estiment avoir été bien accueillis au centre.

*Question n°5 : Quel genre d'activités effectuez vous au centre ?

Tableau n°7 : Les activités exercées par les sujets au centre

ACTIVITES AU CENTRE

FREQUENCE

POURCENTAGE

A : agriculture& élevage, formation en VIH/SIDA, techniques appropriées c'est-à-dire toutes les catégories de fabrication

41

67,21

B : Informatique, alphabétisation, esthétique et coupe et couture

15

24,59

C : Apprentissage des métiers, productions des phyto médicaments traditionnels, alphabétisation, formation en gestion et formation en VIH/SIDA

5

8,20

Total

61

100

Les données de ce tableau montrent que 41 sujets soit 67,21% exercent l'activité A ; 15 sujets soit 24,59% pratiquent l'activité B  et 5 sujets soit 8,20% exercent l'activité C.

Question n°6 : Parmi ces activités que vous effectuez quelles sont celles que vous appréciez les plus ?

Tableau n° 8 : Activités les mieux appréciées par les sujets au centre

 

FREQUENCE

POURCENTAGE

Agriculture& élevage

4

6,56

Coupe&couture

13

21,31

Esthétique

4

6,56

Techniques appropriées (différentes sortes de fabrication)

19

31,15

Formation en VIH/SIDA et santé sexuelle

10

16,39

Alphabétisation et diverses activités

11

18,03

Total

61

100

Les données de ce tableau révèlent que 19 sujets soit 31,15% apprécient plus les techniques appropriées ; 13 sujets soit 21,31% apprécient le mieux la coupe et couture ; 11 sujets soit 18,03% préfèrent l'alphabétisation et les diverses activités ; 10 sujets soit 16,39% effectuent plus la formation en VIH/SIDA et santé sexuelle ; 4 sujets soit 6,56% apprécient l'esthétique et 4 sujets encore soit 6,56% pratiquent le mieux l'agriculture et l'élevage.

Les résultats dégagés du tableau n°5 et n°6 confirment notre première hypothèse selon laquelle les sujets sont amenés dans des centres d'accueil où elles bénéficient d'une formation professionnelle adaptée à leurs aptitudes individuelles afin qu'elles puissent se prendre en charge une fois réinsérées dans la société.

*Question n°10 : Etes vous bien considérées par vos encadreurs ?

Les 61 sujets soit 100% sont bien considérés au c entre par leurs encadreurs.

Thème 3 : Difficultés de réinsertion des filles mères au centre

Il s'agit, dans ce thème de connaître les difficultés qu'éprouvent les sujets dans de la prise en charge visant leur réinsertion sociale.

*Question n°7 : Qu'est ce que vous n'appréciez pas dans ce centre en ce qui concerne le système de formation ?

Tableau n° 9 : critique des sujets en ce qui concerne le système de formation

 

FREQUENCE

POURCENTAGE

Le système de formation est adapté

32

52 ,46

Le mélange des filles analphabètes ou âgées avec celles qui ont étudié ou moins âgées dans une même salle

8

13 ,11

Trop de théorie et le manque de support ainsi que l'insuffisance des matériels pour la pratique

10

16 ,39

Autres suggestions

11

18 ,04

Total

61

100

Les données de ce tableau révèlent que 32 sujets soit 52,46% approuvent et apprécient le système de formation ; 11 sujets soit 18,04% ont d'autres suggestions en ce qui concerne le système de formation ; 10 sujets soit 16,39% estiment qu'il y a trop de théories et le manque de support ainsi que l'insuffisance du matériel pour la pratique et 8 sujets soit 13,11% n'apprécient pas d'être mélangés avec des filles analphabètes ou plus âgées dans une même salle.

*Question n°8 : Qu'aimeriez-vous qu'on ajoute dans le centre pour rendre votre séjour meilleur ?

Tableau n° 10 : Propositions des sujets sur ce qu'il faut ajouter au centre pour un meilleur séjour

 

FREQUENCE

POURCENTAGE

Rien

24

39,34

Certaines sections : commerciale et littéraire

5

8,20

Formation en alphabétisation et apprentissage des métiers : couture, esthétique et hôtellerie

21

34,42

Du matériel et outils pour la pratique

5

8,20

Autres suggestions

6

9 ,84

TOTAL

61

100

Les données de ce tableau montrent que 24 sujets soit 39,34% aimeraient ne rien ajouter pour améliorer leur séjour au centre ; 21 sujets soit 34,42% proposent une formation en alphabétisation et apprentissage des métiers tels que : couture, esthétique, hôtellerie ; 6 sujets soit 9,84% proposent d'autres suggestions ; 5 sujets soit 8,20% aimeraient qu'on puisse ajouter du matériel et outils pour la pratique et enfin 5 sujets soit 8,20% veulent qu'on puisse ajouter certaines sections comme la commerciale et la littéraire.

*Question n° 9 : Que pensez-vous de l'encadrement qu'on vous assure au centre

A cette question, tous les 61 sujets soit 100% pensent qu'ils bénéficient d'un bon encadrement au centre.

*Question n° 12 : Y a t il des filles qui ont déserté le centre ?

 

FREQUENCE

POURCENTAGE

Oui

2

3,28

Non

59

96,72

Total

61

100

Les données de ce tableau révèlent que 59 sujets soit 96,72% n'ont observé aucune désertion ou d'abandon des filles mères au niveau des centres pendant leur formation et 2 sujets soit 3,28% ont constaté la fuite ou l'abandon de certaines filles mères du centre.

Thème 4 : souhait pour l'avenir

Dans ce thème, il s'agit de savoir ce que souhaitent les sujets concernant le déroulement des activités prévues pour leur réinsertion sociale.

*Question n°11 : Votre souhait pour que la réinsertion sociale des filles mères abandonnées se déroule correctement

Tableau n°11 : souhait des sujets pour un bon déroulement de la réinsertion sociale au centre.

 

FREQUENCE

POURCENTAGE

Bon contact entre la famille et les filles mères

8

13,11

Financement

13

21,31

Création des nouveaux centres

11

18,03

Intervention des autorités

2

3,28

Suivi des encadreurs

18

29,51

Aucun souhait et autres suggestions

9

14,75

Total

61

100

Les données de ce tableau montrent que 18 sujets soit 29,51% souhaitent qu'ils soient suivis par leurs encadreurs ; 13 sujets soit 21,31% souhaitent un financement ; 11 sujets soit 18,03% souhaitent la création des nouveaux centres pour un bon déroulement de la prise en charge ; 9 sujets soit 14,75% n'ont aucun souhait; 8 sujets soit 13,11% souhaitent un bon contact entre la famille et les filles mères et 2 sujets soit 3,28% souhaitent l'intervention de l'état.

3. 1. 2. Opinions des encadreurs sociaux

Thème1 : Motivation d'encadrement des filles mères.

Nous voulons savoir dans ce thème ce qui motive les encadreurs sociaux à s'investir dans la prise en charge des filles mères.

*Question n° 1 : Quel est le souci qui vous anime à encadrer spécialement les filles mères abandonnées ?

Tableau n°12 : Le souci des encadreurs pour les filles mères

 

FREQUENCE

POURCENTAGE

Protection des filles mères

9

47,37

Autonomie des filles mères

7

36,84

Amour et compassion pour les filles mères

3

15,79

Total

19

100

Les données de ce tableau montrent que 9 sujets soit 47,37% ont le souci d'encadrer pour protéger les filles mères ; 7 sujets soit 36,84% encadrent les filles mères afin qu'elles se prennent en charge elles mêmes et 3 sujets soit 15,79% les encadrent par amour et compassion.

Thème 2 : Stratégies d'encadrement

Nous voulons connaître les stratégies que mènent les encadreurs sociaux lorsqu'ils prennent en charge.

*Question n°2 : Comment ces filles mères abandonnées sont elles accueillies lors de leur venue au centre ?

Tableau n°13 : l'accueil de nouvelles venues au centre

 

FREQUENCE

POURCENTAGE

Bon accueil

16

84 ,21

Mauvais accueil

-

-

Autre façon d'accueillir

3

15,79

Total

19

100

Les données de ce tableau révèlent que la majorité des sujets soit 84,21% réserve un bon accueil aux filles mères ; 3 sujets soit 15,79% accueillent les filles mères d'une autre façon au centre.

*Question n°3 : Quelles sont les activités de réinsertion sociale qui sont organisées au niveau du centre dans le cadre de la prise en charge des encadrées ?

Tableau n°14 : Les activités de réinsertion sociale organisées au niveau du centre pour la prise en charge.

ACTIVITES AU CENTRE

FREQUENCE

POURCENTAGE

A : agriculture& élevage, formation en VIH/SIDA, techniques appropriées c'est-à-dire toutes les catégories de fabrication

9

47,36

B : Informatique, alphabétisation, esthétique et coupe et couture

5

26,32

C : Apprentissage des métiers, productions des phyto médicaments traditionnels, alphabétisation, formation en gestion et formation en VIH/SIDA

5

26,32

TOTAL

19

100

Les données de ce tableau dévoilent que 9 sujets soit 47,36% exercent l'activité A ; 5 sujets soit 26,32% pratiquent l'activité B  et 5 sujets soit 26,32% exercent l'activité C.

*Question n°4 : Les activités organisées au centre facilitent-elles la réinsertion des filles mères abandonnées dans la société ?

Tableau n° 15 : Opinions des encadreurs sur les activités exercées au centre.

 

FREQUENCE

POURCENTAGE

Oui

17

89,47

Non

2

10,53

Assez

-

-

Total

19

100

Il ressort de ce tableau que 17 sujets soit 89,47% affirment que les activités exercées au centre facilitent la réinsertion sociale et 2 sujets soit 10,53% estiment que les activités effectuées au centre lors de la prise en charge des filles mères ne facilitent pas la réinsertion sociale de nos sujets.

*Question n°6 : Quelles sont les actions que le centre mène au niveau des familles ?

Tableau n° 16 : Les actions que le centre mène au niveau familial.

 

FREQUENCE

POURCENTAGE

Médiation entre la famille et les filles mères

7

36,85

Renforcement des liens entre la famille et le centre

4

21,05

Petit appui financier et matériel

6

31,58

Aucunes actions

2

10,52

Total

19

100

Les données de ce tableau révèlent que 7 sujets soit 36,85% mènent comme action la médiation entre la famille et les filles mères ; 6 sujets soit 31,58% donnent un petit appui financier aux familles très pauvres; 4 sujets soit 21,05% renforcent les liens entre la famille et le centre ; 2 sujets soit 10,52% estiment qu'il n'y a aucune action au niveau des familles.

*Question n°8 : Que proposerez-vous pour éviter le cas de rechutes des filles mères ?

Tableau n°17 : Quelques propositions sur les pistes de solution pour éviter les rechutes des filles mères.

QUELQUES PROPOSITIONS

FREQUENCE

Mécanisme de suivi après formation

5

Appui financier et à un kit complet

5

Bon encadrement ou bonne prise en charge

11

Implication des autorités

6

Soutien familial

4

Il ressort dans ce tableau qu'un bon encadrement ou une bonne prise en charge a été cité 11 fois par les encadreurs comme piste de solution pour éviter les rechutes des filles mères ; l'implication des autorités a été cité 6 fois ; le mécanisme de suivi après formation et l'appui financier accompagné d'un kit complet ont été cités 5 fois et enfin le soutien familiale a été repris 4 fois.

*Question n°9 : Que proposerez-vous pour faciliter la réinsertion des filles mères ?

Tableau n°18 : Propositions des encadreurs pour faciliter la prise en charge.

QUELQUES PROPOSITIONS

FREQUENCE

Logement interne et création des nouveaux centres

6

Bonne prise en charge et bon encadrement

10

Bon suivi

4

Appui au financement et aux matériels

4

Implication des autorités

2

Création des emplois

1

Les données de ce tableau révèlent que la bonne prise en charge ou le bon encadrement est cité 10 fois pour faciliter la réinsertion sociale ; le logement interne et la création des nouveaux centres a été proposée 6 fois ; le bon suivi et l'appui au financement ainsi qu'aux matériels a été choisi 4 fois; l'implication aux autorités a été proposé 2 fois et enfin la création des emplois a été retenue une seule fois.

Thème 3 : Difficultés d'encadrement

Il s'agit de connaître les difficultés qu'éprouvent les encadreurs sociaux lors de la prise en charge.

*Question 5 : Quelles difficultés éprouvez-vous lors de la réinsertion de ces filles mères abandonnées au niveau du centre ?

Tableau n°19 : les difficultés éprouvées lors de la prise en charge.

QUELQUES PROPOSITIONS

FREQUENCE

Inadaptation des filles mères et insuffisance du personnel

13

Insuffisance des matériels et manque de moyen financier

13

La non participation des familles et mauvaises conditions de vie

4

La non intervention du pouvoir public (ETAT)

3

L'indépendance des filles mères du centre

2

Il ressort des données du tableau ci-dessus que l'inadaptation des filles mères et l'insuffisance du personnel  ainsi que l'insuffisance des matériels et manque de moyen financier ont été cités 13 fois par les encadreurs sociaux concernant les difficultés qu'ils éprouvent pendant la prise en charge ; la non participation des familles et mauvaises conditions de vie choisi 4 fois ; la non intervention du pouvoir public 3 fois et enfin l'indépendance des filles mères du centre 2 fois.

Ces résultats bien qu'en rapport avec les réponses des encadreurs ne confirment pas notre deuxième hypothèse selon laquelle des différentes difficultés que rencontrent les organisations non gouvernementales (ONG) seraient dues :

Ø à l'inadéquation entre l'encadrement assuré à ces filles lors de la prise en charge et la dure réalité de la vie sociale ;

Ø à la paresse de nombreuses filles qui seraient incapables de se prendre en charge ;

Ø au manque de confiance de ces filles en elles-mêmes, ce qui handicape leur intégration en société et donne du fil à retorde aux encadreurs sociaux qui doivent fournir des efforts supplémentaires afin de leur redonner confiance en soi et les motiver.

*Question n°7 : Quelles sont les causes de rechutes des filles mères abandonnées réinsérées ?

Tableau n° 20 : les causes de rechutes des filles mères.

QUELQUES CAS DE RECHUTE

FREQUENCE

La non participation de l'Etat et l'influence du milieu

8

Paresse des filles mères

4

Pauvreté des familles et le non soutien familial

8

Mauvais encadrement et manque de financement, ainsi que l'insuffisance des matériels

6

Autres cas de rechute

7

Aucune rechute

3

Il s'observe que dans ce tableau que la non participation de l'Etat et l'influence du milieu,  la pauvreté des familles et le non soutien familial ont été repris 8 fois par les encadreurs sociaux pour justifier les causes de rechutes des filles mères ; autres cas de rechutes choisi 7 fois; le mauvais encadrement et le manque de financement, ainsi que l'insuffisance des matériels retenue par les encadreurs 6 fois ; la paresse des filles mères 4 fois et enfin aucune rechute 3 fois.

3. 2. ANALYSE ET INTERPRETATION DES RESULTATS EN FONCTION DE QUELQUES VARIABLES RETENUES

Dans cette partie, il sera question de mettre en relation les réponses des sujets aux questions avec quelques variables que nous avons retenues dans le but de voir leur influence sur les résultats.

Nous avons retenus trois variables à savoir : l'âge, le sexe et le niveau d'étude.

3. 2. 1. Opinions des filles mères abandonnées

3. 2. 1. 1. Selon l'âge

*Question n°7 : Qu'est ce que vous n'appréciez pas dans ce centre en ce qui concerne le système de formation ?

Tableau n° 21 : Opinions des sujets en ce qui concerne le système de formation

Age

Quelques critiques

17 - 19 ans

20 - 22 ans

TOTAL

fo

fe

fo

fe

Le système de formation est adapté

13

(18,88)

19

(13,11)

32

Le mélange des filles analphabètes ou âgées avec celles qui ont étudié ou moins âgées dans une même salle

6

(4,72)

2

(3,27)

8

Trop de théorie et le manque de support ainsi que l'insuffisance des matériels pour la pratique

8

(5,9)

2

(4,09)

10

Autres suggestions de système de formation inadapté

9

(6,49)

2

(4,5)

11

TOTAL

36

 

25

 

61

Avec le degré de liberté de 3, le chi carré calculé (X2cal= 9,5) qui est supérieur au chi carré de la table (x tab= 7,81) au seuil de 0,05.

Nous rejetons l'hypothèse nulle et concluions qu'il n'y a pas une différence significative entre les opinions des sujets. Par conséquent, les opinions des sujets sur le système de formation sont fonction de leur âge.

Il est tout à fait logique que le point de vue des sujets concernant la formation qu'ils suivent au centre soit influencé par le facteur âge. Une fille de 15 ans par exemple n'a pas la même vision d'avenir, les mêmes motivations pour suivre la formation, la même compréhension ou les mêmes intérêts qu'une fille mère de 22 ans.

*Question n°8 : Qu'aimeriez-vous qu'on ajoute dans le centre pour rendre votre séjour meilleur ?

Tableau n° 22 : Propositions des sujets sur ce qu'il faut ajouter au centre pour un meilleur séjour

Age

Propositions

17 - 19 ans

20 - 22 ans

TOTAL

fo

fe

fo

fe

Rien

11

(12,59)

13

(11,41)

24

Certaines sections : commerciale et littéraire

3

(2,62)

2

(2,38)

5

Formation en alphabétisation et apprentissage des métiers : couture, esthétique, hôtellerie

10

(11,02)

11

(9,98)

21

Des matériels et outils pour la pratique

3

(2,62)

2

(2,38)

5

Autres propositions

5

(3,15)

1

(2,85)

6

TOTAL

32

 

29

 

61

La valeur du chi carré calculé est (X2cal= 3,13) avec un degré de liberté de 3, est largement inférieur au chi carré de la table (Xtab= 7,81) au seuil de 0,05. Nous acceptons l'hypothèse nulle. De ce fait, il n'y a aucune raison de croire que les propositions des sujets pour l'ajout de certaines activités au centre ont une relation avec leur âge.

Tout être humain aspire à une vie meilleure, il ne peut souhaiter que d'étudier ou de travailler dans un bon environnement et dans de bonnes conditions. L'âge n'a pas influencé les réponses de nos sujets à la question numéro 8 parce que toutes les jeunes filles ne peuvent souhaiter qu'être formées dans un centre qui remplit toutes les conditions pour leur épanouissement.

3. 2. 1. 2. Selon le niveau d'études

*Question n°7 : Qu'est ce que vous n'appréciez pas dans ce centre en ce qui concerne le système de formation ?

Tableau n° 23 : critique des sujets en ce qui concerne le système de formation

Niveau d'étude

Critiques

Alphabétisation

Primaire

Secondaire

Post secondaire

f

%

f

%

f

%

f

%

Le système de formation est adapté

2

66 ,67

4

40

24

52,17

2

100

Le mélange des filles analphabètes ou âgées avec celles qui ont étudié ou moins âgées dans une même salle

1

33,33

2

20

5

10,87

-

-

Trop de théorie et le manque de support ainsi que l'insuffisance des matériels pour la pratique

-

-

3

30

7

15,23

-

-

Autres suggestions de système de formation inadapté

-

-

1

10

10

21,73

-

-

Total

3

100

10

100

46

100

2

100

Les présupposés de chi carré ne sont pas satisfaits, nous ne pouvons utiliser les techniques du chi carré pour analyser ce tableau. C'est pour cette raison que nous avons jugé bon de recourir au calcul de pourcentage.

Les données de ce tableau révèlent ce qui suit :

- une proportion de 2 sujets analphabètes soit 66,67% apprécient le système de formation ;

- 1 sujets soit 33,33% analphabète n'apprécie pas d'être mélangé avec des filles qui ont étudié ou plus âgées dans une même salle ;

- 3 sujets du même niveau soit 30% estiment qu'il y a trop de théorie s et le manque de support ainsi que l'insuffisance du matériel pour la pratique ;

- 10 sujets de niveau d'études primaires soit 21,73% ont d'autres suggestions en ce qui concerne le système de formation.

En lisant les réponses de nos sujets concernant la formation qu'elles reçoivent dans les différents centres, nous découvrons l'intérêt que toutes les filles mères accordent à la formation à travers les suggestions formulées en vue d'améliorer la formation qu'elles reçoivent.

Question n°8: Qu'aimeriez-vous qu'on ajoute dans le centre pour rendre votre séjour meilleur ?

Tableau n° 24 : Propositions des sujets sur ce qu'il faut ajouter au centre pour un meilleur séjour

Niveau d'étude

Quelques propositions

Alphabétisation

Primaire

Secondaire

Post secondaire

f

%

f

%

f

%

f

%

Rien

-

-

4

40

20

43,50

-

-

Certaines sections : commerciale et littéraire

-

-

-

-

5

10,86

-

-

Formation en alphabétisation et apprentissage des métiers : couture, esthétique, hôtellerie

3

100

6

60

10

21,74

2

100

Des matériels et outils pour la pratique

-

-

-

-

5

10,86

-

-

Autres propositions

-

-

-

-

6

13,04

-

-

Total

3

100

10

100

46

100

2

100

Les présupposés de chi carré ne sont pas satisfaits, nous ne pouvons utiliser les techniques du chi carré pour analyser ce tableau. C'est pour cette raison que nous avons jugé bon de recourir au calcul de pourcentage.

Il ressort des données de ce tableau ce qui suit :

- une proportion de 20 sujets de niveau d'études secondaire soit 43,5% n'ont donné aucune réponse en rapport avec l'ajout de certaines activités pour un meilleur séjour au centre ;

- 5 sujets de niveau d'études secondaire soit 10,86% veulent qu'on puisse ajouter certaines sections comme la commerciale et la littéraire ;

- 6 sujets de niveau d'études primaires soit 60% affirment qu'il est nécessaire d'ajouter une formation en alphabétisation et apprentissage des métiers : couture, esthétique, hôtellerie ;

- 5 sujets de niveau d'études secondaire soit 10,86% aimeraient qu'on puisse ajouter des matériels et outils pour la pratique ;

- 6 sujets de niveau d'études secondaire soit 13,04% proposent d'autres suggestions.

En lisant, les réponses de nos sujets, nous constatons que la majorité des filles mères du niveau primaire souhaite qu'on innove quelque chose dans le système de formation qu'elles reçoivent dans les différents centres. C'est l'expression de l'intérêt qu'elles accordent à la formation qui pourra certainement contribuer à leur épanouissement.

3. 2. 2. Opinions des encadreurs sociaux

3. 2. 2. 1. Selon le sexe

*Question n°5 : Quelles difficultés éprouvez-vous lors de la réinsertion de ces filles mères abandonnées au niveau du centre ?

Tableau n°25 : les difficultés éprouvées lors de la prise en charge.

Sexe

QUELQUES PROPOSITIONS

FREQUENCE

FEMININ

MASCULIN

fo

fe

fo

fe

TOTAL

Inadaptation des filles mères et insuffisance du personnel

5

(5,2)

8

(5,46)

13

Insuffisance des matériels et manque de moyen financier

6

(5,2)

7

(7,8)

13

La non participation des familles et mauvaise condition de vie

1

(1,6)

3

(2,4)

4

La non intervention du pouvoir public (ETAT)

1

(1,2)

2

(1,8)

3

L'indépendance des filles mères au centre

1

(0,8)

1

(1,8)

2

TOTAL

14

 

21

 

35

La valeur du chi carré calculé est (X2cal= 3,80) avec un degré de liberté de 4, est largement inférieur au chi carré de la table (Xtab= 9,49) au seuil de 0,05. Nous concluons qu'il n'y a pas une différence significative entre les réponses des encadreurs sociaux hommes et femmes quant aux difficultés éprouvées lors de la prise en charge des filles mères.

Les encadreurs sociaux sont employés dans le centre pour encadrer les filles mères. Ces dernières ont un caractère commun c'est celui d'être devenue précocement mère. Elles ont été défavorisées dans la vie et manifestent parfois le désir de gagner dans la vie pour retrouver l'honneur qu'elles ont perdu.

Dans le centre, les encadreurs utilisent tous les mêmes moyens qui sont à leur portée et doivent suivre la philosophie du fondateur du centre quant à la formation des filles mères. C'est ce qui explique le manque de différence entre les réponses des encadreurs sociaux hommes et femmes au sujet des difficultés qu'ils éprouvent lors de la prise en charge des filles mères.

*Question n°7: Quelles sont les causes de rechutes des filles mères abandonnées réinsérées ?

Tableau n° 26 : les causes de rechutes des filles mères.

Sexe

QUELQUES PROPOSITIONS

FREQUENCE

FEMININ

MASCULIN

fo

fe

fo

fe

TOTAL

La non participation de l'Etat et l'influence du milieu

3

(2,97

5

(5,03)

8

Paresse des filles mères

1

(1,48)

3

(2,51)

4

Pauvreté des familles et le non soutien familial

3

(2,97)

5

(5,03)

8

Mauvais encadrement et manque de financement, ainsi que l'insuffisance des matériels

2

(2,23)

4

(3,77)

6

Autres cas de rechute

2

(2,6)

5

(4,4)

7

Aucune rechute

1

(0,74)

1

(1,26)

2

TOTAL

13

 

22

 

35

La valeur du chi carré calculé est (X2cal= 4,21) avec un degré de liberté de 5, est largement inférieur au chi carré de la table (Xtab= 11,07) au seuil de 0,05. Nous rejetons l'hypothèse nulle et concluions à cet effet que le sexe des encadreurs n'influence pas leurs réponses aux sujets concernant les causes de rechute des filles mères.

Les encadreurs de deux sexes savent que les filles mères viennent des familles pauvres et après la formation elles vont retrouver la même misère parce que les familles ne seront pas à mesure de les équiper en matériels pour les rendre autonomes. En plus de ça, ils sont tous conscients que le pays n'a pas une politique de prise en charge de cette couche défavorisée de la société. Ce sont les éléments précités qui justifient le manque de différence que les réponses des encadreurs sociaux de deux sexes concernant les causes de rechutes des filles mères.

3. 2. 2. 2. Selon le niveau d'études

*Question n°5 : Quelles difficultés éprouvez-vous lors de la réinsertion de ces filles mères abandonnées au niveau du centre ?

Tableau n°27 : les difficultés éprouvées lors de la prise en charge.

Niveau d'étude

QUELQUES PROPOSITIONS

FREQUENCE

GRADUAT

LICENCE

fo

fe

fo

fe

TOTAL

Inadaptation des filles mères et insuffisance du personnel

10

(9 ,28)

3

(3,71)

13

Insuffisance des matériels et manque de moyen financier

9

(9,28)

4

(3,71)

13

La non participation des familles et mauvaise condition de vie

3

(2,86)

1

(1,14)

4

La non intervention du pouvoir public (ETAT)

2

(2,14)

1

(0,86)

3

L'indépendance des filles mères au centre

1

(1,43)

1

(0,6)

2

TOTAL

25

 

10

 

35

La valeur du chi carré calculé est (X2cal= 2,75) avec un degré de liberté de 4, est largement inférieur au chi carré de la table (Xtab= 9,49) au seuil de 0,05. Nous rejetons l'hypothèse nulle et concluions à cet effet que le niveau d'études des enquêtés n'influence pas leur compréhension des difficultés éprouvées lors de la prise en charge de filles mères.

La variable niveau d'étude n'a pas influencé les réponses de nos sujets parce que tous travaillent dans les mêmes conditions au centre, ils s'appliquent les mêmes instructions édictées par les fondateurs des différents centres et parce qu'ils savent qu'après la formation les filles mères se retrouvent de nouveau dans une situation de précarité.

Le manque de différence des réponses de nos sujets à cette question p s'expliquer par le fait que tous sont conscients que les pouvoirs publics ne s'occupent de l'encadrement et de la réinsertion des filles mères.

*Question n°7 : Quelles sont les causes de rechutes des filles mères abandonnées réinsérées ?

Tableau n°28 : les causes de rechutes des filles mères.

Niveau d'étude

QUELQUES PROPOSITIONS

FREQUENCE

GRADUAT

LICENCE

fo

fe

fo

fe

TOTAL

La non participation de l'Etat et l'influence du milieu

5

(5,25)

3

(2,74)

8

Paresse des filles mères

2

(5,25)

2

(1,37)

4

Pauvreté des familles et le non soutien familial

5

(5,25)

3

(2,74)

8

Mauvais encadrement et manque de financement, ainsi que l'insuffisance des matériels

5

(3,94)

1

(2,06)

6

Autres cas de rechute

5

(3,94)

1

(2,06)

6

Aucune rechute

1

(1,97)

2

(1,03)

3

TOTAL

23

 

12

 

35

La valeur du chi carré calculé est (X2cal= 3,66) avec un degré de liberté de 5, est largement inférieur au chi carré de la table (Xtab= 11,07) au seuil de 0,05. Nous rejetons l'hypothèse nulle et concluions, qu'il n'y a pas de lien entre les opinions des sujets sur les causes de rechutes de filles mères et le niveau d'études des encadreurs.

Le manque de différence des réponses des sujets en ce qui concerne le niveau d'étude se justifie par le fait que tous encadrent les filles en fonction de l'esprit du responsable de chaque centre.

Il faut aussi noter que les différents responsables des centres s'informent auprès des autres pour mieux organiser les choses dans leurs centres respectifs.

CONCLUSION

La préoccupation majeure de notre étude était de savoir comment les filles mères sont prises en charge et quelles sont les difficultés rencontrées par les organisations non gouvernementales (ONG) dans la réinsertion sociale de ces dernières. 

Pour élucider les points d'ombre évoqués ci-haut, nous avons émis des hypothèses selon lesquelles :

Ø Ces filles mères seraient amenées dans des centres d'accueil où elles bénéficient d'une formation professionnelle adaptée à leurs aptitudes individuelles afin qu'elles puissent se prendre en charge une fois réinsérées dans la société ;

Ø Les différentes difficultés que rencontrent les organisations non gouvernementales (ONG) dans la réinsertion sociale de ces filles mères seraient dues :

· à l'inadéquation entre l'encadrement assuré à ces filles lors de la prise en charge et la dure réalité de la vie sociale ;

· à la paresse de nombreuses filles qui seraient incapables de se prendre en charge ;

· au manque de confiance de ces filles en elles-mêmes, ce qui handicape leur intégration en société et donne du fil à retordre aux encadreurs sociaux qui doivent fournir des efforts supplémentaires afin de leur redonner confiance en soi et les motiver.

Pour vérifier nos hypothèses, nous nous sommes servi de la méthode d'enquête avec comme technique les questionnaires qui ont été administrés à 61 filles mères et à 19 encadreurs sociaux.

Les résultats auxquels nous avons abouti sont les suivants :

- En ce qui concerne l'occupation des sujets avant d'entrer au centre et leur mode d'entrer au centre tous n'avaient aucune occupation et ils sont entrés au centre grâce aux informations reçues des amis et camarades.

- En ce qui concerne l'accueil et les activités de réinsertion au centre, nos sujets estiment qu'ils ont été bien accueillis et qu'ils s'intéressent plus aux activités en rapport avec l'agriculture, l'élevage, la formation en VIH/SIDA et les techniques appropriées.

Ces résultats confirment notre première hypothèse selon laquelle les sujets sont amenés dans des centres d'accueil où ils bénéficient d'une formation professionnelle adaptée à leurs aptitudes individuelles afin qu'ils puissent se prendre en charge une fois réinsérées dans la société.

- En ce qui concerne les difficultés de réinsertion, les sujets au centre, ils apprécient et approuvent le système de formation, ils ne veulent rien ajouter pour améliorer leur séjour au centre, car ils estiment être bien encadrés et qu'ils n'ont observé aucun cas de désertion ou d'abandon de certains sujets au niveau du centre pendant leur formation.

Ces résultas confirment une fois de plus notre première hypothèse selon laquelle les sujets sont amenés dans des centres d'accueil où ils bénéficient d'une formation professionnelle adaptée à leurs aptitudes individuelles afin qu'ils puissent se prendre en charge une fois réinsérées dans la société.

- En ce qui concerne les souhaits de nos sujets en rapport avec leur réinsertion, ces derniers souhaitent qu'ils soient bien suivis par leurs encadreurs.

- Quant aux difficultés d'encadrement, les encadreurs sociaux estiment que celles-ci sont dues à l'inadaptation des filles mères, à l'insuffisance du personnel, à l'insuffisance du matériel et au manque des moyens financiers.

Ces résultats ne confirment pas notre deuxième hypothèse selon laquelle Les différentes difficultés que rencontrent les organisations non gouvernementales (ONG) dans la réinsertion sociale de ces filles mères seraient dues :

· à l'inadéquation entre l'encadrement assuré à ces filles lors de la prise en charge et la dure réalité de la vie sociale ;

· à la paresse de nombreuses filles qui seraient incapables de se prendre en charge ;

· au manque de confiance de ces filles en elles-mêmes, ce qui handicape leur intégration en société et donne du fil à retorde aux encadreurs sociaux qui doivent fournir des efforts supplémentaires afin de leur redonner confiance en soi et les motiver.

Au terme de l'analyse et de l'interprétation des résultats, il ressort ce qui suit:

- La première hypothèse a été confirmée.

En effet, les filles mères sont amenées dans les centres d'accueil où elles bénéficient d'une formation professionnelle adaptée à leurs aptitudes individuelles afin qu'elles puissent se prendre en charge une fois réinsérées dans la société. Néanmoins, elles apprécient différemment leur système de formation en fonction de leur âge.

- la deuxième hypothèse n'a pas été confirmée.

Effectivement, nous avons émis l'hypothèse selon laquelle les différentes difficultés que rencontrent les organisations non gouvernementales (ONG) dans la réinsertion sociale de ces filles mères seraient dues :

· à l'inadéquation entre l'encadrement assuré à ces filles lors de la prise en charge et la dure réalité de la vie sociale ;

· à la paresse de nombreuses filles qui seraient incapables de se prendre en charge ;

· au manque de confiance de ces filles en elles-mêmes, ce qui handicape leur intégration en société et donne du fil à retorde aux encadreurs sociaux qui doivent fournir des efforts supplémentaires afin de leur redonner confiance en soi et les motiver.

Et nos résultats infirment cette hypothèse parce que les encadreurs sociaux à travers leur réponse estiment que les difficultés d'encadrement sont dues à l'inadaptation des filles mères, à l'insuffisance du personnel, à l'insuffisance du matériel et au manque des moyens financiers.

RECOMMANDATIONS ET SUGGESTIONS

Les hommes constituent une richesse pour une nation et bien formés ils contribuent énormément au développement du pays. Si le pouvoir public peut mettre au point une politique de formation, d'encadrement et de réinsertion sociale des filles mères, elles pourront à l'instar des autres congolais formés, participer au développement de notre pays.

Les filles mères ont des atouts comme tout le monde. Elles n'ont pas raisons de se sous estimer parce qu'elles ont la capacité d'innover, de s'organiser, de s'intégrer dans le monde de l'emploi et d'acquérir une autonomie dans la vie.

Elles doivent cesser de se considérer comme des nécessiteuses pour continuer à dépendre des ONG même après la formation. Elles ont intérêt à développer quelques activités génératrices de recettes pouvant les rendre autonomes du point de vue économique. Elles doivent développer l'esprit de créativité, lutter contre la paresse et cultiver l'estime de soi pour connaître enfin un épanouissement dans la vie.

Il est vrai que les ONG qui s'occupent de l'encadrement et de la réinsertion des filles mères veulent améliorer leur situation sociale. Malheureusement leurs interventions ne semblent pas apporter grand-chose en ce qui concerne la vie sociale des filles mères.

Pour que les ONG qui s'occupent de l'encadrement des filles mères soient efficaces dans leurs interventions, elles doivent :

Ø mener des activités philanthropiques et non mercantiles;

Ø équiper les centres en matériels suffisants pouvant aider les filles à recevoir une formation de qualité ;

Ø embaucher des encadreurs sociaux ayant reçus une formation adéquate ;

Ø assurer le suivi après la formation et tenir compte des intérêts des filles.

BIBLIOGRAPHIE

I. Ouvrages

1. D'HAINAUT L., Concepts et méthodes de la statistique, Tome 1, Bruxelles, édition Labor, 1975, 367 pages.

2. DAYHAN LT., Manuel de statistique, Université d'Ottawa, 1979.

3. DE LANDSHEERE G., Introduction à la recherche en éducation, Paris, P.U.F, 1970, 453 pages.

4. DURKHEIM E., De la division du travail social, Paris, PUF, 1996, 416 pages.

5. FESTINGER L., Sampling and related problems in research methodology, American Journal of Mental Deficiency, 366, 1959.

6. GAUTHIER B., De la problématique à la collecte des données, Presse de l'Université au Québec, 1984.

7. GRAWITZ M., Lexique des sciences sociales, 7e édition, Dalloz, 1999, 425 pages.

8. GRAWITZ M., Méthode des sciences sociales, Dalloz, paris, 8è édition 1990, 1114 pages.

9. GUTH S., L'insertion sociale, Paris, l'Harmattan, 1994, 292 pages.

10. LYKKEN, D.T., TELLEGEN, A. et DERUBEIS, R. Volunteer bias in twin research: The rule of two-thirds, Social Biology, 1978, 250 pages.

11. MUCCHIELLI R., Questionnaire les enquêtes psychologiques sociales, P.U.F, Paris, 1971, p 140.

12. MULUMA MUNANGA A., Le guide du chercheur en sciences sociales et humaines, Edition SOGEDES, Kinshasa, 2003.

13. PINTO, R. et GRAWITZ M., Méthodes des sciences sociales, Dalloz, paris, 4è édition, 1971, 730 pages.

14. POIRIER Y., Regards croisés sur l'insertion, Le magazine du réseau des Greta de Lorraine n°4, info continue octobre - novembre 1991, 25 pages.

15. VIDON G., La réhabilitation psychosociale en psychiatrie, Éditions Frison Roche 1995, 467 pages.

II. Cours, Mémoire et TFC

16. BOMPETE MATOLO D., La problématique de l'encadrement des filles mères dans la commune de Kimbanseke, Mémoire en sociologie, FPSE UNIKIN, 2007.

17. MANDEKE NGAKIKUNA L., La situation Scolaire des enfants chanteurs et danseurs, TFC en psychologie et sciences de l'éducation, FPSE UNIKIN, 2003.

18. MATONDO MADE H., La perception de l'avenir chez les enfants dans et de la rue, TFC en psychologie et sciences de l'éducation, FPSE UNIKIN, 1999.

19. MASUA KWILU F., Quelques facteurs explicatifs de la persistance des échecs aux tentatives de récupération et de réinsertion sociale des enfants de la rue à Kinshasa, mémoire en psychologie et sciences de l'éducation, FPSE UNIKIN, 2002.

20. NSOMBO BOBUWA H., Problématique de la prise en charge des enfants nés des filles mères, TFC en sociologie, FSS UNIKIN, 2007.

III. Dictionnaire, Encyclopédies et Documents officiels

21. BLOUIN M., BERGERON C., Dictionnaire de la réadaptation, tome 2 : termes d'intervention et d'aides techniques. Québec : Les Publications du Québec, 1997.

22. BLOUIN M., BERGERON C. et all. Dictionnaire de la réadaptation, tome 1 : termes techniques d'évaluation. Québec : Les Publications du Québec, 1995.

23. Encarta, L'encyclopédie, 2009.

24. Hachette, Le Dictionnaire de notre temps, Paris, 1991.

25. Larousse Universelle, Dictionnaire Français, VUEP, paris, 1975.

26. Le Micro Robert, Dictionnaire de poche, paris, 1983.

27. Le Petit Robert, Dictionnaire de la langue française, paris, 2001.

28. Le Robert de poche, Dictionnaire de la langue française, volume 1, paris, 2006.

IV. WEBOGRAPHIE

www.biblioxtrn.uqar.com

www.dico-definitions.com

www.dicoplus.org

www.dictionary.babylon.com

www.dictionnaire.reverso.net

www.dictionnaire.sensagent.com

www.larousse.fr

www.linteraute.com

www.picardmed.com

www.tecfa.unige.com

www.thefreedictionary.com

www.toupie.org

www.wikipedia.org

www.wiktionary.org

TABLE DE MATIERES

EPIGRAPHE.................................................................................i

DEDICACE.................................................................................ii

IN MEMORIAM..........................................................................iii

AVANT-PROPOS.........................................................................iv

INTRODUCTION.........................................................................1

1. Problématique..................................................................... 1

2. Hypothèses.........................................................................2

3. Objectif du travail..................................................................2

4. Intérêt du travail...................................................................2

5. Méthodes et Techniques..........................................................3

a. Méthodes................................................................................3

b. Techniques...............................................................................3

6. Délimitation du travail............................................................3

7. Subdivision du travail.............................................................3

CHAPITRE I : GENERALITES.........................................................4

1. 1. DEFINITION DES CONCEPTS..............................................4

1. 1. 1 Notion sur la fille........................................................4

1.1.1.1. Définition...........................................................................4

1.1.1.2. Quelques types de filles..........................................5

1. 1. 2. Mère........................................................................6

1.1.2.1. Définition...........................................................6

1.1.2.2. Quelques types de mères........................................6

1.1.3. Fille mère....................................................................8

1.1.3.1. Définition.........................................................8

1.1.3.2. Quelques catégories de fille mère..............................9

1. 1. 4. Réinsertion sociale......................................................10

1. 1. 4. 1. Notion d'insertion sociale....................................10

1. 1 .4. 2. Insertion sociale et professionnelle.........................11

1. 1. 4. 3. Intégration sociale.............................................11

1. 1. 5. Prise en charge...........................................................13

1 .2. EXPERIENCE TENTEES POUR LA PRISE EN CHARGE DES FILLESMERE...............................................................11

1. 2. 1. Initiatives et expériences des ONG..................................14

1. 2 .1. 1. GETS CONGO (Groupe d'Encadreurs et Travailleurs

Sociaux) .........................................................................14

1. 2 .1. 2. VOFA (Voix de la Femme Africaine)......................16

1. 2 .1. 3 CEPROSOC....................................................18

CHAP II. CADRE MÉTHODOLOGIQUE..........................................21

2.1 L POPULATION ET ECHANTILLON ....................................21

2.1.1 Population de l'étude....................................................21

2. 1. 2 Echantillon de l'étude...................................................21

2.1.2.1. Caractéristiques de l'échantillon..............................24

2.2. METHODE ET TECHNIQUE DE RECOLTE DES DONNEES.......26

2.2.1. Méthode ..................................................................26

2.2.2. Techniques...............................................................26

2.2.2.1. Technique documentaire.......................................26

2.2.2.2. Le questionnaire.................................................26

2. 3. DIFFICULTES RENCONTREES..........................................28

CHAP III. PRESENTATION, ANALYSE E INTERPRETATION DES RESULTATS................................................................29

3.1. PRESENTATION ET ANALYSE GLOBALES DES RESULTATS.30

3.1.1. Opinions des filles mères abandonnées..............................30

3.1.2. Opinions des encadreurs sociaux......................................37

3. 2. ANALYSE ET INTERPRETATION DES RESULTATS EN

FONCTION DES DIFFERENTES VARIABLES INDEPENDANTES..44

3. 2. 1. Opinions des filles mères abandonnées..............................44

3. 2. 1. 1. Selon l'âge......................................................44

3. 2. 1. 2. Selon le niveau d'étude.......................................46

3. 2. 2. Opinions des encadreurs sociaux....................................49

3. 2. 2. 1. Selon le sexe..........................................................50

3. 2. 2. 2. Selon le niveau d'étude.......................................51

CONCLUSION...........................................................................53

RECOMMANDATION ET SUGGESTION..........................................55

BIBLIOGRAPHIE.......................................................................57

TABLE DE MATIERE..................................................................61






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"L'imagination est plus importante que le savoir"   Albert Einstein