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Contribution à  l'étude de la qualité bactériologiques des huitres fraiches dans l'aire marine protégée du petit Kassa (Casamance)

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par Moussa DIEDHIOU
Université Cheikh Anta Diop - DESS Peche-Aquaculture 2008
  

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INTRODUCTION

De par sa position géographique, la Casamance dispose d'une zone littorale qui s'étend sur 86 km. On y observe une richesse de ressources halieutiques et la pêche joue un rôle important dans la dynamique socio-économique. Les pêches sont caractérisées par des modes d'exploitation non durables. Avec la baisse des rendements constatée dans la région nord et le centre du pays, beaucoup de populations de pêcheurs se sont déplacés vers le sud. Face à la baisse de la disponibilité de poissons en pleine mer, les pêcheurs exploitent de plus en plus les bolongs (mangrove) lieux de refuge pour la reproduction et la croissance de certaines espèces de poissons au risque de perturber leurs cycles biologiques. Contrairement aux autochtones, les moyens et les techniques utilisés par les pêcheurs non-résidents sont plus modernes.

Pour ces différentes raisons, il est apparu nécessaire d'entreprendre des stratégies de gestion qui permettent une exploitation durable des ressources halieutiques.

Au Sénégal, des efforts sont faits depuis quelques années par les autorités compétentes et des Organisations Non Gouvernementales (ONG) pour conserver les ressources halieutiques, notamment à travers la création d'Aires Marines Protégées. C'est dans ce contexte que l'Océanium de Dakar (Association Sénégalaise de défense de l'environnement) en partenariat avec le gouvernement Sénégal et d'autres acteurs concernés (FFEM, FIBA, Fondation Ensemble...) a initié en 2005 le projet de mise en place de l'Aire Marine Protégée du Petit Kassa. L'AMPc du petit Kassa bénéficie du soutien accru des populations qui ont manifesté une réelle volonté de participer au processus de gestion. Conscient du rôle important que peuvent jouer les populations résidentes dans la gestion durable des AMP, l'Association Océanium a initié des activités génératrices de revenus pour appuyer le financement des actions de conservation et contribuer à l'amélioration des conditions de vie des populations résidentes. Au niveau de l'AMPc du petit Kassa, l'Océanium appuie la mise en place d'une filière d'exploitation des huîtres fraîches à destination des grands réceptifs hôteliers, notamment du Cap Skiring.

En Casamance, la cueillette des huîtres est une activité traditionnelle pratiquée principalement par les femmes. L'exploitation des huîtres occupe une place importante dans les activités des femmes diolas. Les huîtres récoltées par les femmes sont consommées localement ou souvent vendues à l'état sec dans les marchés hebdomadaires locaux ou dans les villes à des prix relativement bas. Par exemple, le kilogramme d'huîtres séchées est actuellement vendu sur site à environ 500 FCFA. La vente des huîtres fraîches peut constituer une source de revenu conséquente pour les femmes cueilleuses, car le prix des huîtres à l'état frais est beaucoup élevé que celui à l'état séché. Le kilogramme d'huîtres fraîches peut atteindre 1000 FCFA ou même plus.

Cependant, des analyses bactériologiques réalisées en 2006 sur des huîtres provenant de l'AMPc du petit Kassa, ont révélé la présence de Vibrio qui sont la source de nombreuses maladies humaines (hépatite virale, fièvre typhoïde, et paratyphoïde). Mais ces résultats négatifs devraient être interprétés avec prudence du fait que les analyses auraient été réalisées sans un protocole scientifiquement rigoureux. Pour toutes ces raisons, Océanium a entrepris de réaliser des analyses bactériologiques complémentaires.

L'objectif de cette étude est de refaire les analyses bactériologiques des huîtres du Petit Kassa afin de voir l'évolution du phénomène et d'apprécier la salubrité des huîtres produites et dégorgées à Katacalousse par la recherche des germes suivants, et d'apporter notre contribution pour une amélioration de leur qualité :

- flore mésophile aérobie totale

- les Coliformes thermotolérants

- Staphylococcus aureus

- ASR

- Vibrio

- Salmonelles

Développer le marché de l'huître fraîche produite dans l'AMPc du Petit Kassa en garantissant aux consommateurs des produits de bonne qualité.

Déterminer la qualité commerciale des huîtres fraîches qui s'inscrit dans le cadre de la promotion des ventes en Casamance et dans les grands centres de consommation.

1. Synthèse bibliographique

1.1 Cadre de l'étude : l'AMPc du petit Kassa

L'Aire Marine Protégée communautaire (AMPc) du petit Kassa est située dans la région naturelle de la Casamance. Considérée par beaucoup comme la plus belle région du Sénégal, la Casamance est située au Sud-ouest du Sénégal, entre la Gambie et la Guinée-Bissau. Avec 28 350 km2 soit 1/7 de la superficie du Sénégal, la région est étroite et allongée d'Est en Ouest de part et d'autre d'un fleuve de 300 km qui lui donne son nom. Les limites qui tiennent à la fois de la nature et de l'histoire sont à l'Ouest l'océan Atlantique, à l'Est la rivière Kuluntu (affluent du fleuve Gambie), au Nord la Gambie et au Sud la Guinée Bissau. La Casamance naturelle est composée de trois régions administratives : Kolda, Sédhiou et Ziguinchor.

L'AMPc du Petit Kassa, est située dans la partie basse de la région du fleuve Casamance. Elle couvre une superficie de 5 000 ha et traversée par trois principaux bolongs Hounambène, Houniomouneye et Asséléghène relié par un enchevêtrement de petits bolongs. A l'intérieur de l'AMPc du petit Kassa, se développe un écosystème de mangrove particulièrement important. L'AMPc polarise quatre villages, à savoir Niomoune, Hitou, Haer, Bakassouk. Ces quatre villages regroupent ensemble une population de 1611 habitants essentiellement composée de Diolas (Dièmé, 2008). On note également la présence de sérères et une forte communauté d'étrangers provenant de pays de la sous région (Maliens, Guinéens, Ghanéens, Sierra léonais etc.), installés dans des campements de pêcheurs.

Les principales activités pratiquées par les populations sont l'agriculture (culture du riz), le maraîchage, la pêche, l'élevage, la cueillette des coquillages, la récolte du vin de palme etc.

Figure 3 : carte de délimitation de l'AMPc du Petit Kassa

Source : (julien Gerber, 2008).

Secteur AMPc

Villages (Bakassouk, Haer, Hitou, Niomoune)

Bolongs, fleuves

1.2 Huître des palétuviers (Crassostrea gasar)

1.2.1 Morphologie

La coquille de l'huître est composée de deux valves ovales : une valve gauche ou inférieure qui est concave et qui contient l'animal (c'est ce qui fixe sur les supports) et une valve droite ou supérieure qui est plate. Une charnière constituée par un ligament élastique corné permet d'articuler les deux valves par l'intermédiaire d'un muscle adducteur situé vers le milieu de la coquille. L'étanchéité impeccable de ce système de fermeture permet à l'animal de survivre émergé plusieurs heures en conservant de l'eau à l'intérieur appelée eau inter valvaire.

On a dans le corps de l'huître tous les organes simplifiés des animaux supérieurs, en particulier les systèmes respiratoires, nerveux, digestifs et circulatoires (le sang est un liquide légèrement bleuté) (Dramé, 1994).

Figure 4 : Anatomie de l'huître de palétuvier (Crassostrea gasar)

Source : www.infovisual.info

Figure 5 : photo d'une huître fraîche ouverte

Source : www. infovisual.info

1.2.2 Biologie et Ecologie

L'huître se fixe nécessairement sur substrat dur. L'huître de palétuvier (Crassostrea gasar, Adanson), colonise naturellement les racines des Rhizophora. On peut rencontrer des bancs d'huîtres sur les sédiments sableux ou vaseux à condition qu'il y ait sur le fond la présence de coquilles permettant la fixation des larves.

L'huître des palétuviers vit dans les zones intertidales et subtidales où elle peut atteindre de fortes densités. Elle est présentée à l'état naturel, dans la zone intertropicale africaine, du Sénégal à l'Angola et sur l'île de Principe. Dans les mangroves du Sénégal, on trouve les huîtres rassemblées sur les racines de palétuviers par paquets (grégaire) et sans aucun ordre, souvent collées et appliquées les unes sur les autres. Chez les populations d'huîtres des palétuviers, les mâles dominent dans les petites tailles (saison humide) et les femelles dans les grandes tailles (saison sèche), ce qui serait le signe d'un hermaphrodisme protandrique. D'après les études faites au Sénégal par Blanc (1963), il existe un sexe ratio (18% de mâles et 82% de femelles) qui ne varie pas entre 1 et 5 ans. La reproduction a lieu à l'extérieur de la coquille, au hasard des rencontres entre ovules et spermatozoïdes. La période de reproduction est bien définie et correspond à la transition saison sèche et saison des pluies. En règle générale, la période de reproduction de C. gasar coïncide avec la saison chaude, en septembre, lorsque la salinité de l'eau avoisine 35%o et la température de l'eau d'environ 30°C et lors de la transition saison chaude et saison froide, en octobre. Cette reproduction survient généralement au moment des crues des estuaires. Cependant, d'une année sur l'autre, les fluctuations des principaux paramètres de l'environnement qui agissent sur la reproduction de l'huître, peuvent entraîner un décalage dans la réalisation de ce phénomène biologique.

La température élevée des eaux en fin de saison sèche favorise la maturation des gonades, l'émission des gamètes étant induite par la présence d'eau chaude (28 - 29°c) en phase de dessalure (31 - 26%o). D'une manière générale, les auteurs situent le maxima de reproduction aux périodes de transition. La vie larvaire dure de 15 jours à 3 semaines. Le développement se faisant au travers des stades trochophore, véligère.

Les larves se nourrissent de bactéries, flagellées. Elles possèdent un phototropisme positif ce qui leur permet de rester dans la couche supérieure (0 - 1m) de la zone euphotique ou se concentre la majeure partie de la biomasse planctonique. Leur tolérance à la salinité est large de même que celles des juvéniles. Ainsi, d'après Gilles la fixation est importante en Casamance prés de l'embouchure, pour des salinités supérieures à 39%o mais elle est aussi observée au moment des faibles salinités (10%o) à 60 km en amont (à Djivent). On constate que les zones à faibles courants sont les plus propices à la fixation du naissain. La fixation est 1,5 à 2 fois plus élevée sur les palétuviers de la mangrove où les mouvements de l'eau sont faibles que sur les radeaux en pleine eau. La rugosité du substrat joue également un rôle important. La nutrition de l'huître est à base du phytoplancton (diatomées, péridiniens) et de débris organiques. L'alimentation des huîtres se fait à partir de ces fines particules drainées vers les branchies par le courant crée par le battement des cils. Le rejet des particules lourdes se fait par simple gravité avant qu'elles n'atteignent les branchies. Ces déchets représentent les pseudos fèces. La vitesse de filtration chez une huître de taille commerciale est évaluée entre 5,3 et 5,6 litres / heure. Selon Gilles (1988), les limites de tolérance de l'espèce se situent entre 6 - 60%o.

1.2.3 Activités de cueillette des huîtres

1.2.3.1 Femmes cueilleuses d'huîtres

En Casamance, l'exploitation des huîtres depuis la cueillette jusqu'à la vente est une filière exclusivement féminine et une activité traditionnelle des femmes diola. Il est estimé qu'entre 2000 et 4000 femmes pratiquent la cueillette des huîtres. Mais la cueillette des huîtres est un travail pénible, long, et fatiguant (Cormier Salem, 1992). La cueillette des huîtres ne requiert pas d'investissement lourds, ni de techniques sophistiquées. Les femmes exploitantes des huîtres forment un groupe bien typique. Le travail laborieux et les sorties dictées par les marées ne permettent pas d'avoir toujours des responsabilités exigeantes au foyer, ainsi la plupart des femmes exploitantes des huîtres ont atteint un certain âge.

1.2.3.2 Instruments et Techniques de cueillette des huîtres

Les huîtres accrochées aux racines échasses des palétuviers sont exploitées à marée basse, quand ces dernières sont découvertes. Pour cela, les femmes partent à la cueillette quand la marée est basse ou commence à descendre et elles ne reviennent du débarcadère ou au chantier de transformation des huîtres qu'à la marée haute. Au cours de leur déplacement par pirogue (busana en diola), elles cherchent les sites d'huîtres de grandes tailles qu'elles détroquent avec des instruments rudimentaires à savoir :

- un vieux couteau non tranchant pour le détroquage des huîtres ;

- un coupe-coupe pour la coupe du bois c'est-à-dire les rhizophores portant des grappes d'huîtres ;

- un bâton fourchu appelé `éwuyum' en diola ;

- un panier pour la collecte des huîtres détroquées ;

- des gants pour la protection des mains (Goudiaby, 1989).

1.2.4 Importance des huîtres dans l'alimentation humaine

L'huître a des qualités reconstituantes et thérapeutiques indiscutables. On la prescrivait autrefois comme médicament pour les enfants à la santé fragile. La chair de l'huître est principalement constituée d'eau (80%). Elle est riche en protéines (10% environ), en hydrates de carbone et contient une proportion non négligeable d'oligo-éléments et des vitamines (A, D, E, B1, B2, B6, B12 et C etc.). C'est donc un aliment de qualité pour lutter contre l'anémie et les carences en éléments traces. La composition centésimale (tableau I) montre que malgré une valeur énergétique assez faible, les huîtres peuvent être considérées comme de bonnes sources de protéines. Une douzaine d'huîtres fraîches peut couvrir 20-25% de besoin journalier en protéine (Dramé, 1994).

Tableau I: Composition et valeurs nutritives des huîtres fraîches

Eléments généraux

Teneur approximative de 100 g d'huître crue

Apports moyens conseillés par jour

Vitamines

Teneur approximative de 100 g d'huître crue

Apports moyens conseillés par jour

Energie

65 Kcal

-------

Vitamine A (rétinol)

75 ug

1 mg

Eau

83 g (environ 80%)

-------

Vitamine D

5 ug

10 ug

Protéines

8,9 g (entre 7 et 10 %)

-------

Vitamine E

0,85 mg

 

Glucides

4,7 g (entre 1 et 5 %)

-------

Vitamine C

5 mg

60 à 90 mg

Acides gras saturés

0,4 g

-------

Vitamine B1 (thiamine)

0,13 mg

1,3 à 1,5 mg

Acides gras mono insaturés

0,31 g

-------

Vitamine B2 (riboflavine)

0,2 mg

1,5 à 2 mg

Acides gras poly insaturés

0,38 g

-------

Vitamine B6 (pyridoxine)

0,11 mg

2 à 2,25 mg

Cholestérol

50 mg

-------

Vitamine B12

16,5 ug

3 à 4 ug

Proportion comestible

0,11

-------

Acide pantothénique

0,6 mg

10 mg

Les minéraux

Sodium

280 mg

 

Magnésium

44 mg

 

Phosphore

165 mg

350 mg

Potassium

220 mg

 

Calcium

92 mg

800 mg

Fer

6,3 mg

Homme 10 mg
Femme 18 mg

Iode

0,073 mg

0,120 mg

 
 
 

Sources : L'encyclopédie des aliments (1996), Répertoire général des aliments (1995) et Alimentation et nutrition humaine (1992)

1.2.5 Commercialisation des huîtres

En dehors de l'autoconsommation dans les zones de production, les huîtres récoltées sont vendus à une clientèle essentiellement constituée d'étrangers. Comme la production, la vente des huîtres fraîches varie en fonction de la saison (novembre-mai). La demande est forte pendant les fêtes de fin d'année où les ruptures de stocks sont fréquentes. En Casamance, les huîtres fraîches sont commercialisées sans dégorgement préalable. C'est la raison pour laquelle les professionnels de la restauration sont favorables à l'établissement d'une station d'épuration des huîtres pour l'obtention d'huîtres de bonne qualité commerciale et bactériologique (Goudiaby, 1989).

1.2.6 Bactériologie des huîtres

De par leur pouvoir de filtration, d'absorption et d'accumulation des micro-organismes, les huîtres sont le reflet de la contamination microbienne du milieu marin. C'est pourquoi il est importe de déterminer la nature des agents de contamination avant d'évaluer les différentes sources de cette contamination

1.2.6.1 Nature des agents de contamination

La contamination des coquillages peut être due à plusieurs catégories d'agents pathogènes ou d'altérations dont les Virus et les Bactéries.

a) Virus :

Les principaux virus isolés des fruits de mer et en particulier des huîtres sont des virus intestinaux qui proviennent des fèces de l'homme. Ce groupe renferme :

· les virus de poliomyélite qui provoquent une infection marquée par des céphalées, des troubles gastro-intestinaux suivis d'une paralysie flasque d'apparition brutale ;

· les Virus de l'hépatite A qui est couramment signalé comme transmis par les coquillages et due à un Picornavirus. Ils engendrent chez l'homme une infection caractérisée par deux phases cliniques dont:

- une phase pré- ictérique, avec de la fièvre, nausée, et l'anorexie, associées à des douleurs musculaires et articulaires ;

- une phase ictérique, avec une décoloration des fèces, une oligurie, un prurit, une hépatomégalie et une splénomégalie.

En dehors des Virus précités, l'Enteric Cytopathic Human Orphan Virus (E.C.H.O.V) et les Virus Coxsackies de type A et B ont été également isolés des fruits de mer. Ils sont respectivement à l'origine des paralysies flasques, spasmodiques, et diarrhées chez l'homme.

b) Bactéries 

Les bactéries signalées avec les huîtres se répartissent entre la flore saprophyte et la flore pathogène.

b-1 Flore saprophyte 

Elle comprend les germes dépourvus de tout pouvoir pathogène vis-à-vis des consommateurs. Les germes sont des bacilles à Gram- et des coques à Gram+.

· Bacilles à Gram-

Elles appartiennent au groupe des aéro-anaérobies facultatifs, renfermant les germes lactose+ ou Coliformes. Ce sont des bâtonnets non sporulant, capables de fermenter le lactose avec production de l'acide et de gaz à 36 et 44°C en moins de 24 heures, dont : Escherichia coli, Klebsiella, Citrobacter, Entérobacter et les bactéries lactose- ou non Coliformes, avec le genre Proteus, responsable de la putréfaction des produits halieutiques, Morganella, Yersinia etc. Toutes ces bactéries appartiennent à la famille des Entérobactériaceae. Elles habitent généralement le tube digestif de l'homme et des animaux, mais aussi le milieu extérieur.

· Coques à Gram+

Les coques à Gram+ saprophytes rencontrées sur les coquillages appartiennent aux genres Micrococcus (aérobies strictes), Streptococcus (aérobies ou anaérobies facultatifs) avec Streptococcus D ou entérocoques. Ces bactéries sont des hôtes normaux du tube digestif et de l'appareille respiratoire de l'homme et des animaux.

b-2 Flore pathogène 

La flore pathogène constitue l'ensemble des germes susceptibles d'engendrer des maladies chez le consommateur. Les maladies transmises à l'homme à la suite de la consommation d'huîtres sont dues à des coques et à des bacilles.

· Coques 

Les cocci pathogènes signalés chez les mollusques bivalves sont des Staphylocoques (Staphylococcus aureus) qui sont des cellules sphériques de 0.5 à 25 um généralement regroupés en amas, ils sont immobiles et ne forment pas de spores. Ils sont aérobies ou anaérobies facultatifs, à Gram (+), catalase (+) et fermentent les sucres en produisant de l'acide lactique. Ces derniers sont à l'origine d'une intoxication staphylococcique qui survient 2 à 3 heures après la prise de l'aliment. Les signes cliniques sont  la diarrhée intense, les douleurs abdominales (coliques), les nausées et les vomissements en « fusée ».

Par ailleurs, S. aureus est responsable d'infections cutanées ou suppurations diverses (angine, rhinite, et furoncle.). Ce sont en effet, des germes aérobies ou aéro-anaérobies facultatifs, dont l'habitat naturel correspond aux muqueuses de l'homme et des animaux.

· Bacilles 

Les bacilles rencontrés sur ou dans les coquillages sont des bacilles à Gram- et des bacilles à Gram+.

Bacilles à Gram- 

Les huîtres sont parfois contaminées par les bacilles à Gram- de la famille des Entérobactériaceae et celle de la famille des Vibrionaceae.

La famille des Entérobactériaceae renferme plusieurs germes, dont seul le genre Salmonella est un contaminant des coquillages. Celui-ci provoque des infections (fièvre typhoïde et paratyphoïde) dues à Salmonella typhi et Salmonella paratyphi A, B et des toxi-infections (Salmonellose) dues à de très nombreuses salmonelles dont Salmonella typhimurium (sérotypes ubiquistes), Salmonella enteridis, etc.

Les troubles surviennent 24 heures à 48 heures après le repas, avec de la fièvre accompagnée de frissons, de vomissements, de la diarrhée abondante et fébrile, des coliques violentes, des céphalées. Ces troubles peuvent être mortels chez l'enfant et le vieillard, mais régressant généralement vers le quatrième jour.

La famille des Vibrionaceae comporte plusieurs genres, dont l'espèce :

- Vibrio cholerae (agent du choléra) qui a contaminé en 1980 aux USA 118 lots d'huîtres sur un total de 790 lots de 16 huîtres chacun soit environ 15%.

-Vibrio parahaemolyticus qui se développe en présence de 3% de NaCl, mais peut tolérer suivant les espèces 6 à 8% ou plus de NaCl. Il est reconnu comme agent de gastro-entérite.

Bacilles à Gram+ 

Les huîtres peuvent être contaminées par les bacilles Gram+ anaérobies stricts sporulés, notamment les genres Clostridium. Ils peuvent être considérés comme des germes fécaux. Ce sont aussi des germes telluriques et de ce fait aucune spécificité d'origine fécale ne peut être attribuée à leur mise en évidence. Parmi, les Clostridium rencontrés dans les coquillages on a :

- Clostridium perfringens : les Clostridium perfringens sont des bâtonnets anaérobies, à gram (+), sporulant et qui réduisent les sulfites en sulfures en 24 à 48 heures. Ils sont responsables d'une toxi-infection survenant 6 à 12 heures après le repas, avec des vomissements, de la diarrhée parfois sanguinolente et des coliques légères.

- Clostridium botulinum est à l'origine du botulisme, survenant 12 à 16 heures après l'ingestion de la toxine neurotrope contenue dans l'aliment. Il se traduit par une paralysie flasque des muscles oculaires, masticateurs, locomoteurs et respiratoires. Ces toxines, au nombre de sept et désignées par les lettres A à G, diffèrent par leurs propriétés antigéniques, mais leurs activités biologiques sont identiques.

De même les bacilles à Gram+ non sporulés, aéro-anaérobies facultatifs du groupe des Corynébacteries.

1.2.6.2 Sources de contamination

· Environnement

La mer est le réservoir naturel des eaux de ruissellement contenant des micro-organismes de contamination issus des déchets comme les végétaux en décomposition, les matières fécales, etc.  Elle reçoit le long des cotes les eaux usées résiduaires provenant des égouts domestiques, des hôtels, des campements etc. De plus, elle est polluée au large par des matières premières fécales des oiseaux et des passagers des bateaux, des pirogues etc.

Les mollusques bivalves à la recherche de leurs aliments, filtrent l'eau qu'ils absorbent et retiennent une quantité substantielle des bactéries présentes dans l'eau. L'huître n'est que l'agent passif de transmission des eaux souillées contenues entre les valves de sa coquille.

Tableau 3 : Concentration moyenne en micro-organismes dans les eaux résiduaires

Germes

Moyenne concentration des micro-organismes

Coliformes fécaux

107 à 109\100ml

Streptocoques fécaux

106 à 107\100ml

Escherichia coli

106 à 108\100ml

Salmonelles

2 à 104\100ml

Source: (Dramé 1994)

· Homme 

L'homme est la principale source de contamination secondaire des denrées. Il intervient comme vecteur passif  par les manipulations. Il peut entraîner la souillure de la coquille par ses mains et ses vêtements. L'homme est aussi un vecteur actif de la contamination car il est un porteur sain, malade, chronique ou convalescent. Il devient alors une source abondante et renouvelée de germes. Ainsi, les personnes atteintes de rhume, d'angine, de sinusite, de bronchite, de pneumonie, de plaies suppurées, d'abcès, et de furoncle, constituent les principaux vecteurs actifs de la contamination. Les animaux sont également des sources de bactéries qui souillent l'environnement au même titre que les hommes.

· Matériel 

Les équipements et les instruments de travail qui assurent la contamination sont  les casiers en polyéthylène, les pochons, les sachets en plastique, le matériel de nettoyage, de collecte, d'écaillage de transport etc.

1.2.6.3 Critères microbiologiques de référence des huîtres (AMF 1979 abrogé)

Tableau 4: Critères microbiologiques des coquillages frais destinés à la consommation humaine

Micro-organismes recherchés

Nombre de germes par gramme de produit

Flore Mésophiles Totale Aérobie à 30°c

5.10/g

Coliformes thermotolérants à 44°c

3.102/10g

Staphylococcus aureus à 37°c

102/g

Anaérobies Sulfito-Réducteurs à 37°c

10/g

Vibrio

Absence/g

Salmonelles

Absence dans 25g

Source : HIDAOA

Tableau 5: Critères microbiologiques de l'eau

Micro-organismes

Critères (AMF 1979 abrogé)

Micro-organismes aérobies à 22°c

37°c

20 / ml

102 / ml

Coliformes fécaux 44°c

Absence / 100 ml

Staphylocoques aureus à 37°c

Absence / 100 ml

ASR à 37°c

1/20 / ml

Salmonelles

Absence dans 5L

2. Analyses bactériologiques

2.1 Matériel et Méthodes

2.1.1 Matériel 

2.1.1.1 Matériel de prélèvement

Il comprend :

- une glacière

- des gants

- des flacons de 100 ml et de 5 litres

- des sachets en plastique troués

- des bassines

- des bouteilles d'eau de javel

- du ruban collant

2.1.1.1 Matériel de préparation

Le matériel de préparation des échantillons d'huîtres destinés aux analyses bactériologiques comprend :

- une brosse 

- un bec Bunsen 

- un couteau d'écaillages 

- des boîtes de Pétri de grande taille et des bacs en métal inoxydable 

- une éprouvette graduée en millilitres 

- une eau salée à 10% 

- des flacons de 250 ml 

- un broyeur homogénéisateur `Ultra-turrax' 

- un matériel d'antisepsie (alcool).

2.1.1.2 Matériel d'analyse 

Le matériel d'analyse microbiologique des coquillages correspond aux instruments communément rencontrés dans les laboratoires de microbiologie des aliments notamment :

- le matériel d'asepsie (alcool, eau de javel) 

- le matériel de stérilisation (four Pasteur, autoclave, cocotte minute, bec Bunsen) 

- le matériel de dilution et d'ensemencement (pipette, tubes à essais, boîte de Pétri, étaleur, milieu de culture et réactif) 

- la verrerie (bécher, flacon, éprouvette, Erlenmeyer...) 

- les appareils d'incubation (étuve à 30°c, 37°c, 44°c, 46°c) et de distillation de l'eau 

- le matériel de pesé, de broyage 

- le bain-Marie.

2.1.2 Méthodes 

2.1.2.1 Echantillonnage 

L'étude de la qualité bactériologique a porté sur des huîtres provenant des quatre villages de l'AMPc du petit Kassa (Bakassouk, Haer, Hitou et Niomoune) soumises au dégorgement à Katacalousse. Les huîtres récoltées par les femmes dans les villages de l'AMPc sont dégorgées artisanalement à Katacalousse sur des tables en bois implantées dans l'eau. Deux échantillons de douze huîtres ont été prélevés par village. Les échantillons prélevés sont conditionnés dans des sachets en plastique troués stériles et conservés dans une glacière contenant de la glace. Ils sont ensuite transportés au laboratoire à Dakar pour des analyses bactériologiques. Des échantillons d'eau ont été également prélevés dans différents endroits du site de dégorgement.

La durée du voyage entre le lieu de prélèvement et le laboratoire est de 24 heures.

2.1.2.2. Analyse 

Le protocole d'analyse bactériologique comporte la préparation des échantillons (fig. 6) et la recherche des germes.

o La préparation des échantillons

Lavage et brossage des huîtres

Asepsie de la partie d'ouverture des huîtres

Décorticage des huîtres

Récupération de l'eau inter valvaire et de la chair de l'animal

Mesure du volume du mélange de l'eau inter valvaire et de la chair

Addition d'eau salée de même quantité que le mélange

Broyage et homogénéisation

Suspension mère de dilution 10-1

Figure 6 : Etapes de la préparation d'analyse des échantillons

o Recherche des germes :

La recherche des germes comprend les dilutions et les analyses qualitatives et quantitatives de dénombrement.

- dilutions :

Des dilutions de 10 en 10 ont été effectuées à partir de la solution ou suspension mère à 10-1 en prélevant à chaque fois 1 ml ajouté à 9 ml d'eau salée à 10/°° contenue dans un tube à essai. Les dilutions 10-2, 10-3, 10-4, ont été ainsi réalisées.

- Les analyses quantitatives de dénombrement :

Elles constituent la recherche quantitative des germes suivants :

- la FMTA 30°c ;

- les Coliformes thermo tolérants 44°c ;

- les Staphylocoques ;

- les ASR ;

- les Salmonelles ;

- les Vibrio.

ü La FMAT 30°c :

La FMAT, encore dénommée flore totale, représente l'ensemble des germes contenus dans l'échantillon. Ces germes sont recherchés aux dilutions 10-1 et 10-2.

L'ensemencement s'effectue à partir de 1 ml prélevé dans le flacon de la suspension mère à 10-1 et dans le tube à essai 10-2. L'échantillon de 1 ml prélevé est transféré dans des boîtes de Pétri stériles, où est ajoutée une première couche de la gélose Plat Count Agar (P.C.A) fondue en bain Marie, puis refroidie. Le mélange contenu dans des boîtes de Pétri est homogénéisé par mouvement rotatif, vertical ou transversal. Il est ensuite mis à solidifier sur la paillasse à coté du bec Bunsen (boîtes fermées). Après solidification de la première couche de PCA, chaque boîte de Pétri reçoit une deuxième couche de PCA ou gélose nutritive. L'ensemble est ensuite remis en solidification. Les boîtes de Pétri ainsi ensemencées sont incubées à l'étuve à 30°c en position retournée pendant 72 h et la lecture s'effectue en donnant les résultats en nombre de germes par millilitre.

ü Les Coliformes thermo tolérants à 44°c :

La notion de coliformes désigne l'ensemble des Coliformes d'origine fécale.

1 ml des dilutions 10-1 et 10-2 est réparti dans deux boîtes de Pétri et mélangé avec de la gélose (VRBL) qui permet le développement des coliformes. Les boîtes prêtes sont incubées à 44°c pendant 24h à 48h avant leur lecture, qui donne un résultat exprimé en nombre de germes par millilitre.

ü Les Staphylocoques :

Ils sont dénombrés sur le milieu sélectif de Baird Parker additionné de jaune d'oeufs et de tellurite de potassium. L'ensemble du mélange est solidifié dans une boîte de Pétri. Cette boîte de Pétri ainsi préparée est ensemencée avec 0,1 ml de la dilution 10-1 ; cette dernière est étalée en surface à l'aide d'un râteau en verre stérile puis à la flamme. L'incubation est effectuée à 37°c pendant 24h à 48h. La lecture à l'issue de la durée d'incubation conduit à l'observation de deux types de colonies :

- colonies noires et luisantes, entourées d'une auréole d'éclaircissement du

milieu.

- colonies grises, sans marge blanche, qui correspondent à des microcoques.

L'identification se réalise à l'aide de deux tests : l'épreuve de la Dnase et de la coagulation.

ü ASR :

Les milieux Tryptose Sulfite à la Cyclosérine (TSC) ou les milieux Trypticase Sulfite Néomycine (TSN) sont préférés aux milieux Wilson Baisol du fait qu'ils sont plus sensibles, plus sélectifs et rendent inutile le chauffage de la suspension mère à 80°c pendant 5 mn.

Le milieu TSN est celui utilisé au cours de l'étude bactériologique des coquillages. Il est réparti par 10 ml dans des tubes à essais. Ces derniers sont mis à liquéfier au bain Marie, puis refroidis avant leur ensemencement effectué avec 1 ml des dilutions 10-1 et 10-2. Après homogénéisation et solidification des mélanges, les tubes sont incubés à 46°c pendant 24 à 48h en anaérobiose stricte, celle-ci est obtenue à l'aide d'une jarre spéciale à anaérobiose.

La lecture est effectuée par dénombrement des grosses colonies noires, cotonneuses, circonscrites.

ü Salmonelles 

Le prélèvement de 25 g (25 ml) de la chair et du liquide intervalvaire se justifie par la recherche de Salmonelles du fait que les normes réglementaires recommandent l'absence de Salmonelles dans 25 g de chair ou 25 ml d'eau intervalvaire. Cette recherche des Salmonelles comporte quatre étapes principales, dont :

- le pré-enrichissement : la suspension mère de dilution 10-1 est incubée à 37°c pendant 24h, à l'issue desquelles une odeur nauséabonde permet la suspicion ;

- l'enrichissement : les 2 ml prélevés dans la suspension mère sont mélangés à 20 ml de bouillon au sélénite de sodium en tube et le tout est incubé à 37°c pendant 24 h une coloration rose-rouge renforce la suspicion ;

- l'isolement : la gélose au Désoxycholate Citrate Lactose Saccharose est un milieu sélectif, celle-ci est écoulée puis solidifiée en boîte de Pétri. L'ensemencement s'effectue en surface par stries à l'aide d'un ose plongé dans le milieu enrichi. La boîte ensemencée est incubée à 37°c pendant 24 h. L'observation des colonies incolores ou blanchâtres renforce d'avantage la suspicion :

- l'identification : le milieu Kligler Hajna initialement rouge est ensemencé par piqûre au niveau du culot et par une strie médiane au niveau de la pente. Ensuite, le milieu ainsi ensemencé est étuvé à 37°c pendant 24 h. La lecture s'effectue par appréciation sur la pente et dans le culot.

ü Vibrio :

Les Vibrio sont recherchés dans les produits halieutiques, en particulier les huîtres. Cette recherche s'effectue d'abord sur milieu Thiosulfate Citrate Bile Saccharose. Ce milieu est coulé dans des boîtes de Pétri. Après solidification du contenu, celui-ci est ensemencé avec 0,1 ml des dilutions 10-1, 10-2 ou 10-3. Seules les dilutions 10-3 donnent des colonies bien isolées et bien distinctes. Le volume 0,1 ml ensemencé dans chaque boîte de Pétri est étalé en surface à l'aide d'un râteau en verre stérile (après passage à l'alcool, puis à la flamme).

Après 24 h d'étuve à 37°c, la lecture s'effectue par identification de colonies suspectes caractérisées par une coloration verdâtre. Les colonies suspectes sont soumises à la coloration de Gram.

2.2 Résultats et Discussion

2.2.1 Résultats 

2.2.1.1 Echantillons d'eau

Le tableau 4 présente les résultats des analyses d'eau. L'analyse de l'eau révèle une contamination par les Staphylococcus aureus à 37°C, (30 dans 100ml) et par les ASR qui sont supérieurs à 1/20ml. Les Salmonelles et les coliformes n'ont pas été détectés dans les échantillons d'eau analysés.

Tableau 6 : Résultats des analyses bactériologiques de l'eau

Micro-organismes recherchés

Références des méthodes d'analyse

Résultats de l'analyse

Critères de référence pour l'interprétation des résultats

(arrêté ministériel français du 21 décembre 1979 abrogé critères internes)

Micro-organismes aérobies à 22oC

37oC

NF EN ISO 6222

84

85

20/ml

102/ml

Coliformes fécaux à 44oC

NF V08-060

Absence

Absence /100ml

Staphylococcus aureus à 37oC

NF V08-057-1

30

Absence /100ml

Anaérobies Sulfito- Réducteurs

NF EN ISO 7937

>1/20

1/20ml

Salmonelles

NF EN ISO 6579

Absence

Absence dans 5 litres

2.2.1.2 Huîtres vivantes non traitées 

L'analyse bactériologique des huîtres non traitées prélevées à Katacalousse montre une contamination totale des huîtres avec 8,4.104 de micro-organismes aérobies mésophiles à 30oC et 8.103 Staphylococcus aureus à 37oC et ASR 1,2.102 (tableau 7). Les Vibrio et les Salmonelles qui sont des agents pathogènes pour l'homme n'ont pas été détectés.

Tableau 7 : Résultats des analyses bactériologiques des huîtres vivantes non traitées

Micro-organismes recherchés

Références des méthodes d'analyse

Résultats de l'analyse

Critères de référence pour l'interprétation des résultats (arrêté ministériel français du 21 décembre 1979 abrogé critères internes)

Micro-organismes aérobies mésophiles à 30°C

NF EN ISO 4833

8,4.104

5.104/g

Coliformes fécaux à 44°C

NF V08-060

<10

3.102/10g

Staphylococcus aureus à37°C

NF V08-057-1

8.103

102/g

Anaérobies Sulfito-réducteurs à 37°C

NF EN ISO 7937

1,2.102

10/g

Vibrio

NF EN ISO 8914

Absence

Absence/g

Salmonelles

NF EN ISO 6579

Absence

Absence dans 25g

2.2.1.3 Huîtres vivantes traitées avec l'eau de javel 

Les résultats présentés dans le tableau 8 montrent une contamination des huîtres vivantes traitées par l'eau de javel par des bactéries pathogènes surtout les ASR à 37°C avec 102, Staphylococcus aureus à 37°C 4.102 et la flore totale à 30°C 6.104. En revanche, les Vibrio et les Salmonelles n'ont pas été détectés.

Tableau 8: Résultats des analyses des huîtres vivantes traitées avec de l'eau de javel.

Micro-organismes recherchés

Références des méthodes d'analyse

Résultats de l'analyse

Critères de référence pour l'interprétation des résultats (arrêté ministériel français du 21 décembre 1979 abrogé critères internes)

Micro-organismes aérobies mésophiles à 30°C

NF EN ISO 4833

6.104

5.104/g

Coliformes fécaux à 44°C

NF V08-060

<10

3.102/g

Staphylococcus aureus à 37°C

NF V08-057-1

4.102

102/g

Anaérobies Sulfito-Réducteurs à 37°C

NF EN ISO 7937

102

10/g

Vibrio

NF EN ISO 8914

Absence

Absence/g

Salmonelles

NF EN ISO 6579

Absence

Absence dans 25g

2.3 Discussion

Les résultats obtenus après l'analyse bactériologique sont comparés d'une part avec les critères microbiologiques de référence (arrêté ministériel français du 21 décembre 1979 abrogé en 2004), et d'autre part entre l'eau et les huîtres et entre les huîtres vivantes non traitées et celle des huîtres vivantes traitées avec de l'eau de javel.

Ces comparaisons portent sur la flore d'altération, la flore de contamination fécale et sur la flore pathogène. Elles permettent d'apprécier la qualité de l'eau, ainsi que celle des huîtres vivantes dégorgées à Katacalousse. L'appréciation des échantillons est interprétée selon un plan à trois classes à l'exception des Staphylocoques Salmonelles :

· les résultats inférieurs à la norme microbiologique traduisent un résultat satisfaisant ;

· les résultats inférieurs ou égaux à la norme microbiologique mettent en évidence un produit acceptable ;

· les résultats largement supérieurs à la norme microbiologique correspondent à des huîtres non satisfaisantes.

Le tableau 6 montre que l'échantillon analysé (eau) est non satisfaisant du fait de la présence de Staphylocoques qui s'élèvent à 30 par rapport à la norme microbiologique qui indique une absence/100ml, et un nombre ASR (>1/20) supérieur à la norme microbiologique qui préconise 1/20/ml. Le tableau 7 montre que le résultat des huîtres non traitées est non satisfaisant du fait des valeurs supérieures (8.103 pour Staphylocoques et 1,2.102 pour ASR) à la norme microbiologique 102/g pour la première valeur et 10/g pour la dernière valeur. Le tableau 8 montre un résultat non satisfaisant des huîtres traitées avec l'eau de javel

· Comparaison entre les résultats de l'eau et les huîtres :

- la flore d'altération 

Elle correspond à la flore mésophile aérobie totale à 30°C. La flore mésophile aérobie totale (FMAT) est utilisée comme un indicateur de pollution global. Elle englobe l'ensemble de microorganismes capables de se multiplier à l'air aux températures moyennes, surtout à une température optimale de croissance située entre 25 et 40°C. Sa présence dans les échantillons traduit toute la gamme de germes non spécifiques contenus dans les produits. Le nombre de bactéries mésophiles aérobies totales est supérieur dans les huîtres traitées et non traitées (14,4.104 cumule) par rapport à l'eau de Katacalousse (84/20/ml, 85/102/ml), ce cumule est largement supérieur à la normale et inférieur à celui des résultats précédents (Océanium 2008) ce qui indique donc une charge importante de flore totale dans les huîtres dont l'origine est à chercher dans l'eau du milieu de dégorgement, car cette pollution peut être liée aux rejets d'eaux usées sans traitement de l'hôtel non loin des tables de dégorgement, mais aussi aux zones de productions.

- La flore de contamination fécale 

La flore de contamination fécale recherchée au cours de l'étude, correspond aux coliformes fécaux (Escherichia coli, Klebsiella, Citrobacter, Hafnia, et Entérobacter). Leur résistance dans le milieu extérieur a permis à Berrada SUNI d'affirmer qu'ils peuvent contaminer les aliments indépendamment de la souillure fécale. Leur présence en nombre élevé peut se relever très dangereuse, notamment E. coli.

En comparant les résultats des huîtres par rapport à l'eau, on note une absence des coliformes dans l'eau de Katacalousse qui peut être liée à la durée de vie très courte dans l'eau de mer, mais aussi de l'auto-épuration de l'eau de mer. Donc, la présence dans le produit (huîtres) de coliformes peut être liée aux zones de productions.

- La flore pathogène 

La flore pathogène considérée durant l'étude de la qualité bactériologique est composée de Staphylocoques, d'Anaérobies Sulfito-Réducteurs, de Salmonelle et de Vibrio.

L'existence de Staphylocoques 8.103 dans les huîtres peut être expliquée par la présence de Staphylocoques 30 dans l'eau du milieu où la normale est l'absence dans l'eau, ce qui explique la pollution du milieu de dégorgement par ces bactéries pathogènes.

La présence des ASR dans l'eau qui est supérieure à 1/20/ml dépassant la normale, détermine leur détection dans les produits (huîtres) avec 1, 2.102. Cette charge importante peut être expliquée par l'activité de l'hôtel, mais aussi des rejets d'eaux usées du village (Ourong) qui, malgré son éloignement peut être source de pollution dans cette zone liée au phénomène de la marée.

Mais, on note une absence des Salmonelles et des Coliformes fécaux dans tous les échantillons traités qui peut être expliquée par un mauvais choix du moment de l'échantillonnage, puisque les collectes sont réalisées lorsque les conditions climatiques sont favorables. Alors que d'autres travaux tels que ceux de Bosch (1995), ont montré que la diminution de la température d'eau entraîne la diminution de l'activité biologique des coquillages.

- Comparaison entre huîtres traitées et non traitées :

Les résultats des analyses bactériologiques sur les huîtres ont permis d'observer l'efficacité du chlore (javel) utilisée pour le traitement des huîtres.

Ces résultats montrent qu'au cours du dégorgement on note une réduction de la flore totale de 8,4.104 des huîtres non traitées à 6.104 pour les huîtres traitées ; de la flore pathogène de 8.103 huîtres non traitées à 4.102 huîtres traitées, des ASR de 1,2.102 huîtres non traitées à 102 huîtres traitées. Ces résultats sont supérieurs à ceux de Dramé (1994) pour une étude similaire sur les huîtres de Joal. La flore fécale quant à elle reste invariable malgré le traitement effectué. Ceci peut être expliqué par la résistance des spores.

Cette réduction est liée à l'efficacité du chlore (javel) dans le traitement. Mais malgré le traitement, on dénote toujours une contamination des huîtres qui conduit à déduire un résultat non satisfaisant des huîtres dégorgées à Katacalousse.

En conclusion, on peut déduire que ces résultats issus des analyses bactériologiques au laboratoire d'HIDAOA ne permettent pas d'affirmer ou de confirmer la propreté des huîtres produites dans l'AMPc du Petit Kassa et dégorgées à Katacalousse.

Ces résultats ont permis de déduire l'insalubrité (non satisfaisant) des huîtres produites dans l'AMPc du Petit Kassa en Casamance.

Pour contribuer à l'amélioration de la qualité bactériologique des huîtres, des recommandations ont été apportées dans le cadre de cette étude :

- Mise en place impérative de bassins d'épuration ou de dégorgement des huîtres :

L'épuration est un procédé qui consiste à mettre les coquillages vivants initialement contaminés dans les conditions agréées et contrôlées de façon à les rendre propres à la consommation humaine sans traitement ultérieur.

Cette définition montre que les bassins d'épuration constituent le maillon essentiel pour l'obtention de produit de qualité. Quelque soit le degré de contamination initiale de ces bivalves, au niveau des sites de production ou au cours du transport, des améliorations notables peuvent être apportées lorsqu'on dispose des bassins adéquats. Ceci exige que l'on soit intransigeant en ce qui concerne leur emplacement, leur installation et leur utilisation.

La gestion des bassins d'épuration concerne surtout une meilleure planification des approvisionnements. L'épuration doit se faire par lots successifs en évitant de réunir les huîtres en stockage et celles en épuration.

- Reprendre les analyses bactériologiques avec le même procédé de traitement, mais en augmentant la dose de chlore (javel) soit 5 ppm à 10 ppm et la durée de traitement de sept jours à douze jours, car le traitement antérieur avec 3 ppm a eu un effet avec une réduction de la flore mésophile totale de 8,4.104 à 6.104, les Staphylocoques de 8.103 à 4.102, les ASR de 1,2.102 à 102.

- Poursuite des analyses microbiologiques sous l'égide des laboratoires agrées tels que HIDAOA, ITA, Institut Pasteur... pour la recherche microbiologiques des productions halieutiques et en particulier de la microbiologie alimentaire des huîtres produites au Sénégal.

- Mettre en place un programme de surveillance, de contrôle sanitaire des huîtres, de leurs zones de dégorgement et de leurs zones de production. Pour cela un système de surveillance microbiologique du milieu marin (environnement) doit être instauré.

Les principaux points du programme devront être :

- mise en place de normes microbiologiques de salubrité spécifiquement adaptées au contexte Sénégalais. L'autorité compétente doit dans ce cadre élaborer un certain nombre d'amendements relatifs à la salubrité des zones de production, à la détermination des critères microbiologiques des eaux et des huîtres au niveau des zones de production et commercialisation, au transport des huîtres et à leur commercialisation ; pour cela une révision du décret 69-132 du 12 février 1969 relatif au contrôle de salubrité des produits halieutiques est nécessaire.

- le recensement et le classement de toutes les zones conchylicoles du Sénégal selon les normes de microbiologie adaptées

- la sensibilisation des populations riveraines sur la relation qualité de l'eau et qualité des huîtres, mais aussi sur les Bonnes Pratiques d'hygiènes (BPH)

- Favoriser dans cette zone le développement de l'ostréiculture :

Les huîtres exploitées en Casamance proviennent en majeure partie de la cueillette. Cette technique artisanale par coupure des rhizophores garnis d'huîtres ou par blessure des rhizophores suite au détroquage des huîtres, aggrave la déforestation de la mangrove, déjà éprouvée par l'augmentation excessive de la salinité liée aux facteurs climatiques.

Actuellement, des techniques améliorées à savoir la pose de collecteurs artificiels sont entrain d'être pratiquées.

- Recherche de méthodes de collecte du naissain et de culture des huîtres adaptées au contexte local.

- Formation des cadres supérieurs spécialisés dans l'ostréiculture pour l'encadrement des groupements de femmes activant dans le secteur de l'ostréiculture.

- Après la cueillette, les huîtres sont acheminées vers Katacalousse pour être dégorgées ou épurées à l'aide d'une pirogue. Cette étape ne dure que quelques heures. Elle peut ne pas entraîner des modifications microbiologiques importantes.

En effet, les huîtres sont à sec et les contaminations se limitent à la coquille. Il faut donc, renforcer la propreté de tout le matériel rentrant en contact avec l'huître.

- Améliorer les conditions de transport par l'utilisation d'une source de froid. Les véhicules frigorifiques sont les moyens de transport idéaux des lieux de dégorgement vers les lieux de vente (zone touristique), mais compte tenu de leur coût élevé, l'utilisation de sacs en toile de jutes mouillés recouvrant les casiers d'huîtres semble être la proposition la plus réaliste dans le contexte actuel dans cette zone ou en Casamance, ces sacs maintiennent les huîtres dans un environnement de fraîcheur par évaporation de l'eau.

- Les souillures, les manipulations malpropres, l'exposition au soleil qui augmente l'imprégnation et la prolifération bactérienne sont aussi à éviter.

- Les procédés de manutention doivent être le moins brutal possible pour conserver les bivalves dans un bon état physiologique favorable à un bon dégorgement ou à une bonne épuration dans les bassins.

- Entreposer les huîtres dans des glacières contenant une source de froid étanche ou dans des chambres froides à une température d'entreposage comprise entre 12°C et +18°C.

Cette méthode d'entreposage à sec permet de prolonger la durée de conservation des huîtres de plusieurs jours voire plusieurs semaines. Les huîtres Sénégalaise vivant dans les eaux tropicales chaudes (20 à 30°C) doivent être conservées à une température fraîche et non froide.

- Doter les femmes des pirogues pour augmenter leur production et leur profit.

- Soutenir les femmes en leur distribuant des matériels adéquats pour mieux développer la filière huître dans cette zone.

- Réorganiser la commercialisation (prix) des huîtres fraîches dans tout le Sénégal.

- Organiser des visites des installations conchylicoles et de production, et des échanges entre les différents groupements de femmes productrices d'huîtres.

L'insuffisance de cadres supérieurs dans l'ostréiculture, et la rareté du financement des programmes de recherches nationaux et de l'équipement technique des productrices sont en réalité les vrais facteurs limitant de la production des huîtres.

Les huîtres prolifèrent sur la petite cote et dans les régions de Fatick et de Ziguinchor, situées au sud de Dakar, les gisements naturels se développent dans les immenses bras de mer abritant de vastes étendues de forêt des palétuviers.

En dehors de ces zones de productions où elles sont bien consommées, la place des huîtres dans nos habitudes alimentaires et culinaires demeure modeste.

Cependant, leur goût très appréciable attire particulièrement les touristes. Elles constituent ainsi une source importante de revenus pour les femmes cueilleuses. Ces dernières parviennent à les écouler au niveau des hôtels, et des sites à forte influence touristique.

Malheureusement, les huîtres comme tous les autres bivalves véhiculent plus facilement les germes pathogènes de l'environnement marin.

Jusque là, très peu de travaux sur la bactériologie de ces fruits de mer. Et c'est pour combler ce vide que cette recherche a été menée. Elle a mis l'accent sur l'étude de la flore pathogène (Salmonelles, Vibrio, Staphylocoques...), la flore fécale (Coliformes fécaux).

Les analyses bactériologiques effectuées sur les huîtres et l'eau ont montré une contamination à 100% des échantillons prélevés à Katacalousse par les bactéries pathogènes responsables des maladies gastro-entériques chez l'homme après consommation des coquillages particulièrement les huîtres.

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www.bibliomer.com

www.fao.org

www.idée casamance.sn

www.ifremer.fr

www.inist.fr

www.google.com

www.ofimer.fr






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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault