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Les moteurs de la croissance de l'économie burkinabe et sa vulnerabilité aux chocs extérieurs

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par K. Issaka YAMEOGO
Ecole National d'Administration et de Magistrature (ENAM) - Conseiller des affaires économiques 2009
  

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Paragraphe 2 : Le secteur secondaire

Le secteur secondaire est constitué par les industries extractives, manufacturières, traditionnelles et les BTP modernes. Entre 2000 et 2008, ce secteur a représenté en moyenne 22,5% de la valeur ajoutée du PIB. Le secteur a enregistré une hausse plus importante de 17,49% de sa valeur ajoutée en 2002. Cette hausse s'est maintenue jusqu'en 2007 (+8,11%). Ce dynamisme provient en grande partie des performances enregistrées dans le secteur des industries extractives, manufacturières modernes et dans une moindre mesure des travaux de construction et de la branche `'électricité, eau et gaz''.

La performance des industries manufacturières s'est expliquée par une relance des activités au niveau des entreprises industrielles et la création de nouvelles unités avec l'apaisement de la crise en Côte d'Ivoire.

L'accroissement de l'activité des industries extractives sur la production de l'or s'explique par le fait que depuis 2000, la production d'or est relancée au Burkina Faso à la faveur de la hausse du cours de celui-ci. En effet, le cours de l'or est passé de 8715 dollars US/Kg en 2001 à 28029 dollars US/Kg en 2008. Les investissements réalisés pour l'exploitation des mines d'or de Kalsaka, Youga, Mana-Fobiri et de Taparko ont permis d'atteindre un niveau d'exploitation de 5.500 kg en 200818(*). La contribution des industries extractives à la croissance du PIB était en moyenne de 0,3 point de pourcentage.

Le sous-secteur `'BTP'' a connu ses meilleures performances entre 2005 et 2007. Sur cette période, son apport au PIB était de l'ordre de 0.55 point de pourcentage. Cette performance est due à la réalisation des gros chantiers de `'Ouaga 2000'', le démarrage des travaux du `'Projet ZACA'', etc.

On note toutefois, la contre-performance du sous-secteur `'Egrenage de coton'' dont la contribution à la croissance sur la période 2000-2008 était de -0,08 point de pourcentage en liaison avec les difficultés que connaît la filière coton depuis un certain temps.

En somme, l'évolution dans les sous-secteurs `'industries manufacturières modernes'', `'industries extractives'' et `'BTP'', explique en partie l'évolution constante de la part du secteur secondaire dans la croissance économique. Après 2000, sa contribution à la croissance du PIB était de 1.35 point de pourcentage en moyenne. Ce secteur devrait être une source potentielle de la croissance dans les prochaines années si les reformes constatées en faveur de l'industrialisation se renforcent davantage.

Paragraphe 3 : Le secteur tertiaire

Le secteur tertiaire est le premier en termes de contribution à la formation de la valeur ajoutée du PIB avec en moyenne 45,2% de part sur la période 2000-2008. La croissance dans ce secteur est principalement tirée par les services marchands. Les télécommunications et les services financiers connaissent une forte expansion avec l'avènement des Technologies de l'Information et de la Communication (TIC). Le rythme de la croissance du secteur tertiaire est resté positif sur la période d'étude. Egalement en termes de contribution à la croissance, ce secteur a toujours enregistré des résultats positifs et ce n'est qu' en 2002 qu'on a constaté une contribution inférieure à un (1) point de pourcentage. La part du secteur dans la croissance du PIB a été en moyenne de 2,51 points de pourcentage entre 2000 et 2008.

Le secteur tertiaire est d'une importance certaine et a contribué fortement à la croissance de l'économie observée depuis 2000. Son apport a été de loin le plus important que celui des deux autres secteurs. Il est, de ce fait, un moteur important pour la croissance économique au Burkina Faso.

Au total, il ressort que sur la période 2000-2008, l'économie burkinabè n'a pas connu de changement notable dans les différents secteurs à la formation de la valeur ajoutée du PIB. Les différentes parts sont restées quasi-stationnaires comme l'indique le graphique suivant.

Graphique n°6 : Evolution des parts sectorielles dans la formation de la valeur ajoutée totale de 2000 à 2008.

Source : Construit par l'auteur à partir des données du tableau 4 en annexe 1

La relative bonne tenue de l'économie sur la même période a été portée essentiellement par les variations annuelles moyennes du secteur secondaire (5,9%), du secteur tertiaire (5,6%) et dans une moindre mesure du secteur primaire (4,7%)19(*). Comme indiqué dans le tableau suivant, en ce qui concerne les différents apports à la croissance du PIB, d'abord le secteur tertiaire vient en premier avec 2,5 points de pourcentage, ensuite le secteur secondaire (1,35 point de pourcentage), et enfin le secteur primaire (1,16 point de pourcentage).

Tableau n°4 : Evolution des apports (en %) à la croissance du PIB (2000-2008)

Années

2000

2001

2002

2003

2004

2005

2006

2007

2008

Moy

Secteur Primaire

-0,81

3,19

0,67

2,94

-0,87

3,5

0,25

-1,29

1,34

1,16

Secteur secondaire

0,07

-0,28

3,27

2,16

1,25

1,28

1,18

1,74

1,12

1,35

Secteur tertiaire

3,72

3,4

0,41

3,38

3,29

2,22

3,37

2,44

1,81

2,51

DTI

-1,08

1,01

0,19

-0,37

1,11

0,19

0,81

0,75

0,43

0,37

SIFIM

-0,05

-0,23

0,14

-0,1

-0,15

-0,09

-0,12

-0,02

-0,05

-0,07

PIB

1,85

7,09

4,69

8,02

4,63

7,1

5,5

3,61

4,5

5,31

Sources : MEF/DGEP/DPAM, IAP octobre 2008

Le secteur primaire alimente les deux autres secteurs et constitue par conséquent un socle très important pour notre économie. Toutefois, le secteur tertiaire a pris de plus en plus de l'importance dans la dynamique de l'économie du pays avec le développement du secteur informel. Le secteur secondaire demeure peu développé, alors que pour un développement économique réel, ce secteur devrait connaître un accroissement plus important que le secteur primaire. L'accélération de la croissance et l'approfondissement du développement économique du Burkina Faso impliquent une diversification des origines de la croissance. Cette diversification se fera dans le sens de l'élargissement des activités économiques. La croissance dépend également d'un certain nombre de facteurs.

* 18 Donnée communiquée lors du discours devant l'Assemblée Nationale, de Son Excellence Monsieur le Premier Ministre, Tertius ZONGO, sur l'état de la Nation, Mars 2009.

* 19 Confère tableau 5 en Annexe 1, construit à partir des données de la DGEP-IAP 2009.

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"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus