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Contribution a l'étude de la consommation et valorisation d'escargots géants africains a Kinshasa

( Télécharger le fichier original )
par Germain Manitu Mandangi
Université de Liège-Gembloux AgroBioTec - Master complémentaire en Gestion des ressources animales et végetales en milieux tropicaux 2010
  

Disponible en mode multipage

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Communauté Française de Belgique

CONTRIBUTION A L'ETUDE DE LA CONSOMMATION ET VALORISATION
D'ESCARGOTS GEANTS AFRICAINS A KINSHASA

Cas des quartiers Ndanu et Salongo (commune de Limité)

MANITU MANDANGI Germain

MEMOIRE PRESENTE EN VUE DE L'OBTENTION DU DIPLÔME D'ETUDES DE MASTER COMPLEMENTAIRE EN GESTION DES RESSOURCES ANIMALES ET VEGETALES EN MILIEUX TROPICAUX

Filière: Gestion de la faune
Année Académique 2009-2010

PROMOTEUR : Dr Jean-Luc HORNICK

Toute reproduction du présent document, par quelque procédé que ce soit, ne peut être réalisée qu'avec l'autorisation de l'auteur et du promoteur.

Le présent document n'engage que son auteur.

Je dédie ce travail à : A mes parents

A ma très chère épouse Annie DIAKANUA KIDIDI, pour les sacrifices que vous continuez d'endurer souvent loin de moi.

A mes enfants Sephora, Jonathan, J Paulin et Joël Manitu, que ce travail constitue pour vous une détermination dans la vie.

A mes chers frères, soeurs, neveux et nièces

Daignez trouver ici l'expression de ma plus profonde reconnaissance et mon amour indéfectible. Je partage cette joie immense avec vous.

Remerciements

Nous voulons au terme de notre étude adresser nos remerciements sincères à ceux qui, d'une manière ou d'une autre, de loin ou de près, ont contribué à la réalisation de ce travail.

A mon promoteur Monsieur Dr Jean Luc Hornick qui, en dépit de ses occupations, a bien voulu volontiers assurer la direction de ce travail.

Mes remerciements vont à tous les professeurs du master complémentaire en gestion des ressources animales et végétales en milieux tropicaux(MC GRAVMT) et à leurs collaborateurs pour les enseignements et l'encadrement dont nous avons bénéficié tout au long de notre formation.

Nous témoignons également notre profonde gratitude à Madame Françoise DECAMP du service social de Gembloux Agro-BioTec pour son assistance.

Nous manifestons notre reconnaissance aux amis, collègues de promotion et surtout Monsieur Guy MUKUNGULU T, Malam Idi DJibir, Lagame Coralie, Doudou Lusilao, pour leur dévouement combien significatif.

Que la famille de Monsieur MUAKA DI MAVINGA, trouve à travers ses écrits ainsi que mon jeune frère Doudou MANITU, sans lesquels je ne serais venu en Belgique poursuivre cette formation, qu'ils trouvent ici l'expression de notre profonde gratitude.

A Monsieur MAVUNGU TSHOLUKA Aimé, pour nous avoir accordé un logement durant mon séjour à Liège.

Nous voudrions exprimer nos sentiments de reconnaissance à la communauté kimbanguiste de LiègeBressoux et plus particulièrement à la famille de Monsieur Laurent WATUSONGADIO, pour leur sympathie durant tout le temps que nous avons passé ensemble.

Enfin à tous ceux qui ont apporté leur aide de tout genre, qu'ils daignent recevoir nos sentiments de reconnaissance.

Liste des abréviations

Ca : Calcium

CEPLANUT : Centre National de Planification de Nutrition Humaine

DSCRP : Document de la stratégie de croissance et de la réduction de la pauvreté

ENA : Extractifs non azotés

Fe : Fer

FAO : Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture

FCFA : Franc de la communauté financière Française

Fc : Franc Congolais

g : Gramme

GRAVMT : Gestion des ressources animales et végétales en milieux tropicaux

K : potassium Kcal : kilocalorie

Kg : kilogramme m2: Mètre carré mg : milligramme

Mn : manganèse

MC : Master complémentaire

MS : Matière sèche

Na : Sodium

OMS : Organisation Mondiale de la Santé

P : Phosphore

PNSAR : Programme National de Relance du secteur Agricole et Rural

PNUD/UNOPS : Programme des Nations Unies pour le Développement- United Nations Office for Project Service

RD Congo : République Démocratique du Congo

UNIKIN : Université de Kinshasa

Zn : Zinc

% : pourcentage

Table des matières

Remerciements ii

Liste des abréviations iii

Table des matières iv

Résumé 1

Abstract 2

Introduction 3

1. Généralités sur les achatines 5

1.1. Systématiques 5

1.1.1. Famille des Achatinidae 5

1.1.2. Caractéristiques 6

1.1.3. Description des espèces 7

1.2. Origine et répartition géographique 8

1.3. Eléments d'écologie 8

1.3.1. Les espèces dans leurs milieux naturels 8

1.3.2. Rythmes d'activité 9

1.3.3. Estivation et hibernation 9

1.3.4. L'alimentation 10

1.3.5. La reproduction 10

1.4. Modes d'élevage des escargots géants africains 10

1.4.1. Systèmes d'élevage avec enclos au sol 11

1.4.2. Système d'élevage hors sol 11

1.4.3. Système d'élevage en semi-liberté 11

1.4.4. Ennemis des escargots géants 12

1.5. Importance et connaissance des achatines en RD Congo 12

1.5.1. Au plan biologique et chimique 12

1.5.2. Au plan médical 12

1.5.3. Au plan environnemental 13

1.5.4. Au plan économique 13

1.5.5. Quelques noms vernaculaires des achatines et techniques de préparation en RD Congo. 14

2. ENQUETE 15

2.1. Milieu d'étude 15

2.1.1. Situation géographique 15

2.1.2. Situation climatique et Administrative 15

2.1.3. Situation socio-économique 15

2.1.4. Bref aperçu sur la commune de Limité. 16

2.2.Méthode et technique des collectes des données 16

2.2.1. Méthode 16

2.2.2. Techniques 17

3. Résultats et discussion de l'enquête 18

3.1. Caractéristiques de la population (ménage) enquêtée 18

3.2. Aspects relatifs à la connaissance des escargots géants Africains et à leur biologie 18

3.2.1. Estimation de la connaissance de l'espéce et de ses habitus 18

3.2.2. Période d'observation ou d'abondance 18

3.3. Connaissances d'élevage 19

3.3.1. Pratiques d'élevage 19

3.3.2. Espéces d'animaux non conventionnels (mini-élevage) 19

3.4. Aspects relatifs à la consommation des escargots géants et la connaissance de potentialité du

milieu 19

3.4.1. 0pinions sur la consommation 19

3.4.2. A-propos des interdits 20

3.4.3. Connaissance des potentialités du milieu 20

Conclusion et perspectives 22

Références bibliographiques 23

Annexes 26

Liste des tableaux

Tableau I: Principales différences entre achatina et Archatchatina

Tableau II. La composition chimique des viandes espèces d'escargots

Tableau III. Composition minérale de la viande de quelques espèces d'escargots

Tableau IV: Calcul de rentabilité de la cueillette et vente des escargots.

Tableau V : Effectif de l'échantillon des maisons par avenues enquêtées.

Tableau VI: Répartition de l'échantillon selon le sexe, le niveau de scolarité, la profession et l'état

matrimonial

Tableau VII : L'âge des enquêtés.

Tableau VIII: Lieu d'observation ou de capture

Tableau IX: Espèces du mi-élevage

Tableau X: Opinions des répondants sur le fait qu''ils mangent ou non l'escargot géants Tableau XI: Opinions des répondants à l'appréciation de la viande

Tableau XII: Raisons du refus de consommer l'escargot géant (interdits

Tableau XIII: Opinions des répondants relatifs à la valeur alimentaire des escargots géants Tableau XIV: Opinions sur la possibilité d'acquisition des escargots

Tableau XV: Quantité escargots ramassée hebdomadairement

Liste des figures

Figure 1: Coquilles d'Achatines (a), d'Archachatina(b) et d'Helicidae(c

Figure 2:Répartition géographique des Achatinidae des genres Achatines, Archachatina, Limicolaria et Burtoa

Figure 3: Dispositifs anti-prédateurs Figure 4: Bac de reproduction en ciment

Figure 5: Tas d'escargots dans un bassin

Figure 6: Carte de la RD Congo

Figure7: Carte Administrative de Kinshasa

Figure 8 : Vue d'une parcelle à bord de la rivière N'djili (quartier Salongo) Figure 9 : Une partie de la rue Mvula (quartier Ndanu)

Figure10: Circonstances de la consommation d'achatines Figure 11: Fréquences de non consommation d'autres animales Figure 12: Raisons de motivation

Résumé

Cette étude sur la consommation et valorisation des escargots géants Africains a pour but de contribuer à la lutte contre la malnutrition et la sous-alimentation dont souffre les populations Kinoises en fournissant des informations susceptibles d'aider au développement et à la valorisation de l'achatiniculture en particulier et du mini-élevage (élevages non-conventionnels) en général.

Pour ce faire, une enquête a été menée sur le terrain dont les résultats font état de la connaissance des escargots géants par la population, de la très faible consommation de cette espèce, de l'ignorance de sa valeur nutritionnelle et de la pratique de cet élevage.

L'étude termine par des recommandations pouvant permettre à la population et aux organismes qui lutte contre la malnutrition de considérer l'achatiniculture comme une alternative contre la carence en protéine et le braconnage.

Mots dlés : Escargots géants Africains, consommation, valorisation, Kinshasa(RDCONGO).

Abstract

«Contribution to the study of consumption and of giant African snails valorization in Kinshasa, case neighborhoods Ndanu and Salongo»

The purpose on this study on consumption and valorisation of snails giant African is to contribute to the fight against malnutrition and undernourishment from which suffers the Kinoises population by providing information likely to contribute with the development of achatiniculture in particular and unconventional livestock (mini-breeding) in general.

To do this, a survey was carried out into the ground whose results make state: the knowledge of giant African snail by the population, the very low fuel consumption of this species, of the ignorance of its nutritional value and the practice of this breeding.

The study finishes by recommendations being able to allow the population and organizations which fight against malnutrition to consider achatiniculture as an alternative against protein deficiency and the poaching.

Key words: Giant African snails, consumption, valorisation, Kinshasa (RD Congo).

Introduction

I. Problématique générale

La sous-alimentation est comptée parmi les problèmes majeurs de l'humanité de nos jours. Le programme de Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) avait prévu au cours de l'année 1994 que les tiers de la population mondiale en souffriraient vers les années 2000. A cette sous alimentation s'ajoute le problème de malnutrition dü pour sa plus grande part à la carence en protéines, surtout animales (FAO, 1994).

La baisse de la production agricole, l'insuffisance des approvisionnements alimentaires, l'absence de technologies appropriées pour la conservation des produits agricoles ; le faible pouvoir d'achat des populations et la méconnaissance de la valeur nutritive des aliments sont des facteurs en RD Congo, qui contribuent à l'insécurité alimentaire et à la malnutrition (Tollens et Biloso, 2006).

Depuis plus d'une décennie déjà, la sous-alimentation et la malnutrition pèsent lourdement sur la population de Kinshasa. Condamné à survivre, cette population exerce une pression très forte sur l'environnement naturel pour en tirer ce qui peut leur permettre de ne pas mourir de faim. Ils exploitent de façon irrationnelle les ressources biologiques de la flore et faune d'où la promotion de l'agriculture et d'élevage pour contribuer à la lutte contre la malnutrition et insécurité alimentaire.

Mais la consommation alimentaire par personne est en augmentation à Kinshasa selon plusieurs rapports, avec une moyenne estimée à 1675 kilocalories et 50 grammes de protéines par jour. Cette consommation calorique reste bien en dessous des normes actuelles sur les besoins journaliers en énergie nécessaires pour mener une vie normale et active (OMS/FAO) (1998).

Ainsi, la situation nutritionnelle des populations de Kinshasa comme celle du Congo devraient faire l'objet d'un suivi permanent. Le régime alimentaire déséquilibré, les fréquences de repas d'une à deux fois par jour, les aléas de la crise socio-économique auxquels sont soumis actuellement les populations sont aussi autant des raisons qui installent progressivement une malnutrition protéoénergétique chronique (PNUD/UNOPS ,1997).

Pour faire face à ce problème de sécurité alimentaire, certaines initiatives vont dans le sens de valoriser les ressources naturelles non conventionnelles et renouvelables qui peuvent jouer un rôle important dans l'alimentation. Or il s'avère que certains écosystèmes au sein de la ville offrent plusieurs potentialités en termes de ressources alimentaires.

Les quartiers au voisinage des rivières et autres cours d'eau à Kinshasa donnent aux familles une alternative à la malnutrition en permettant soit par le ramassage, la cueillette ou la pêche des ressources animales et végétales.

Parmi ces ressources animales figure l'escargot géant terrestre africain ou achatines qui constitue une source de protéines et de lysine, substance souvent déficiente dans la ration alimentaire en pays tropical (Kouassi et al., 2007).

Certains quartiers de la ville de Kinshasa font l'objet de récolte et de la vente des escargots, C'est le cas de la commune de Limité. La présente tente d'apporter des réponses aux interrogations suivantes :

Les habitants ou les familles résidents s'intéressent-ils à ces escargots terrestres ? Consomment-ils les escargots géants terrestre de leur milieu et pour quelle raison ?

Quelles sont les motivations pour lesquelles la population environnante consomme ou pas, les escargots terrestres dans leur milieu environnant ?

Est-ce que cette population est impliquée dans la récolte de ces animaux ?

Quelles sont les périodes, l'état ou les techniques de récolte de ces ressources animales ?

Ainsi, nous sommes partis de l'hypothèse selon laquelle qu'il est probable que la population de Kinshasa en général et celle de quartiers Salongo et Ndanu en particulier dans la commune de Limité ne consomme ni ne valorise les escargots terrestres suite à diverses considérations liées aux coutumes.

Le présent travail poursuit comme objectif général la lutte contre l'insécurité alimentaire et la valorisation du mini-élevage. Les objectifs spécifiques suivants ont été visés : recueillir les opinions diverses sur les escargots géants terrestres en vue d'une vulgarisation de la ressource, évaluer le niveau de valorisation et de consommation des escargots géants auprès des familles habitant dans ces milieux précités à Kinshasa et, enfin connaitre les périodes et techniques de récolte de ces escargots

Pour ce faire, une enquête a été réalisée pour une période allant du 12 Mars à Juin 2009. Le choix de ce milieu se justifie par le fait qu'il offre aux habitants la possibilité d'acquisition par divers moyens des escargots géants africains.

1. Généralités sur les achatines 1.1. Systématiques

Les escargots géants africains sont des Mollusques Gastéropodes Pulmonés Stylommatophores. Ce sont des invertébrés à corps mou, non segmenté à symétrie plus au moins bilatérale, se déplaçant grâce à des ondes musculaires parcourant la sole pédieuse. Ils sont pourvus d'une cavité pulmonaire et de deux paires de tentacules rétractiles inégaux du point de vue de la taille.

La taxonomie des escargots est complexe et fait l'objet de plusieurs controverses par les auteurs. Flle comprend plusieurs genres, sous-genres, de très nombreuses espèces et de multiples sous-espèces. Les travaux cités par Otchoumou (2005) de Bequaert (1950) sur la classification des achatinidae, d'Abbott (1949) sur les escargots géants africains, de Crowley et Pain (1959 et 1970) sur les deux genres Burtoa et Limicolaria et de Mead(1961) sur l'examen de l'anatomie des appareils génitaux des achatinidae ont permis de distinguer les genre suivants :

· Achatina Lamarck, 1799

· Archachatina Albers, 1850

· Atopocochis Muller, 1774

· Burtoa Bourguignat, 1889

· Callistopepla Ancey, 1888

· Columa Perry, 1811

· Lignus Gray, 1834

· Limicolaria Schumacher, 1817

· Metachatina Pisbry, 1904

· Perideriopsis Putzeys, 1898

· Pseudachatina Albers, 1850 Ces genres comprennent un total de 56 espèces reparties en 71 taxa.

1.1.1. Famille des Achatinidae

Le groupe des Stylommatophores (ordre) qui correspondent aux escargots et aux limaces terrestres comprend de nombreuses espèces d'escargots vivant dans les forêts d'Afrique continentale et dans les régions du Pacifique. Ce sont les plus gros mollusques terrestres vivants, leur poids variant de 200 à 600grammes (Zongo, 1991).

On distingue en général deux grands genre présentant aussi un intérêt pour l'achatiniculture : Archachatina et Achatina qui se distinguent morphologiquement par la forme, la taille et la couleur de coquille, la taille et le nombre d'oeufs par ponte (Codjia et Noumonvi ,2002).

1.1.2. Caractéristiques

Archachatina (A.marginata et A.ventricosa)

- Un sommet de la coquille

- Peu d'oeufs (3à 12 oeufs) en moyenne 7 oeufs par ponte, 12 à 15fois l'an.

- De gros oeufs (1,5 à 2,5g) ; - Des jeunes très résistants.

Achatina (A.achatina et A.fulica)

- un sommet de la coquille pointu ;

- beaucoup d'oeufs (50 à 400), en moyenne 225 oeufs par ponte, 1 à 2 fois l'an ;

- de petits oeufs (0 ,3 à 0,8g) ;

- des jeunes très fragiles (Codjia et Noumonvi ,2002).

Les différences entre les deux genres sont reprises dans le tableau I et la figure 1.

Selon Becquaert (1950), le genre Achatina est présent en Afrique continentale au Sud du Sahara. Ces espèces dont le nombre se situerait entre 65 et 80, sont reparties en huit sous genres dont les plus connues en Afrique sont :

- Achatina fulica(Bowdich) - Achatina achatina(Linné) - Achatina monochromatica(Pilsbry)

- Achatina balteata(Reeve)

Le genre Archachatina comprendrait selon Mead (1950) et Becquaert (1950), quatre sous-genres. Ces espèces sont limitées en Afrique Occidentale (Hodasi, 1984) dont les plus courantes de ce genre sont :

- Archachatina (calachatina) degneri (Becquaert et Clench) - Archachatina (calachatina) ventricosa(Gould)

- Archachatina (calachatina) marginata(Swainson).

1.1.3. Description des espèces

A- Achatina fulica

On le rencontre en Afrique de l'Est, en Afrique de l'Ouest où il a été introduit récemment et dans les îles du pacifique. On le trouve dans les jardins, les jachères et autour des maisons d'habitation. Sa coquille est effilée et il est communément appelé « escargot des jardins ». Il peut atteindre 130g et est capable de pondre 50 à 120 oeufs de petite taille de 30 à 60g (Zongo et al., 990).

B- Achatina achatina

Mead(1950), distingue sept sous-espèces de l'espèce Achatina achatina après une étude d'anatomie fine complétée des caractères de la coquille, mais seules trois sont intéressantes.

B1- La sous-espèce Achatina monochromatica

Flle est rencontrée au Benin et Sierra-Léone et est reconnaissable par sa coquille monochrome. Il peut atteindre 200g, pond des oeufs peu nombreux (20-40) et assez gros de 8,5 à 11,3mm de longueur sur 6,6mm de large (Nisbet, 1974).

B2- La sous-espèce Achatina balteata

On la rencontre en Afrique Equatoriale, du Cameroun à l'Angola et se distingue par sa coquille ovale, allongée à fusiforme, beaucoup plus effilée que celle de Achatina (achatina) monochromatica. Son poids peut atteindre 500g. Elle pond 20 à30 oeufs relativement gros de 9 à 11 mm de longueur sur 6 à 7 mm de large (Nisbet, 1974).

Quant au genre Archachatina, on note :

C- Archachatina degneri

Contrairement aux autres espèces, cette espèce est plus courante au Ghana, Togo et Benin. Flle est rencontrée plus à proximité des habitations dépotoirs et tas d'ordures ménagers. Sa coquille présente de nombreuses stries avec tâches verdâtres. Le poids varie de 150 à 200g. Elle pond 3à 12 oeufs dont le poids varie de 1 à 2,5 g.

C1- Archachatina marginata

Flle a une aire de répartition qui couvre la basse Guinée, sa coquille présente de nombreuses stries verticales, des lignes zigzag et des tâches brun-noisettes à brun- pâles ; la columelle et la cloison pariétale sont blanc à blanc ben. Le poids varie de 194,5g à 227g. Elle pond 2 à 5oeufs d'environ 5g (Hodasi,1984).

- Archachatina ventricosa

Cette espèce présente un renflement au ventre d'un côté. Elle est plus courante à l'Ouest du Benin et
en Côte d'Ivoire. La coquille a de nombreuses stries verticales, des lignes en zigzag et des tâches

verdâtres (Hodasi, 1984). Son poids frais peut atteindre 250g et peut pondre 3 à12 oeufs dont le poids varie de 1,5 à 2,5g (Zongo et al., 1990).

1.2. Origine et répartition géographique

Les achatinidae sont en général d'origine africaine Mead (1979) cité par Otchoumou (2005), au Sud du Nigeria. Mais Achatina fulica serait originaire de l'Afrique de l'Est. De cette zone originelle, plusieurs branches évolutives se distinguent :

> Une ayant progressé vers le Sud-est dont est issue une branche congolaise ou « Congo branch » regroupant les espèces d'Afrique Centrale qui présenteraient une anatomie génitale différente de celle de l'espèce ouest africaine Achatina achatina. Ces espèces pourraient constituer un nouveau genre encore à l'étude (Mead, 1979 cité par Otchoumou (2005).

> Une Guinéenne ou « Upper Guinea Branc » ayant progressé vers l'ouest et le nord-ouest jusqu'en Afrique Occidentale. De cette branche dériveraient notamment Achatina et Archachatina.

> Une orientale ou « East Africa Branch » dont dérivent les escargots du genre Burtoa.

Le genre Achatina occupe une zone de répartition, allant de l'Est à l'Ouest du continent africain, comprise entre les tropiques du cancer et du capricorne. Le genre Archachatina occupe les zones forestières du sud-ouest africain de la Sierra Léone au Nigeria. Le genre Limicolaria, quant à lui, occupe une aire de répartition qui couvre l'Afrique Occidentale, centrale et la moitié Ouest de l'Afrique Orientale (Pilsbry, 1919). Quant au genre Burtoa, son aire de répartition occupe le centre Nord et la moitié ouest de l'Afrique orientale.

En Afrique subsaharienne, les genres concernés par le mini-élevage sont actuellement Archachatina, Achatina, Burtoa et Limicolaria (voir la carte : Figure2). Si les trois premiers sont des escargots géants, le genre Limicolaria concerne des escargots moins imposants, dont certaines espèces peuvent cependant comporter des animaux dotés d'une coquille d'une dizaine de centimètres de longueur. Certaines espèces d'escargots géants africains des genres Achatina et Archachatina fournissent une viande de brousse très prisée depuis la Guinée jusqu'en Angola. Dans ces pays gros consommateurs d'escargots géants africains, les cheptels sauvages sont parfois menacés par la cueillette menée trop intensivement depuis de nombreuses années (De valko, 2006).

1.3. Eléments d'écologie

1.3.1. Les espèces dans leurs milieux naturels

Les Achatines se répartissent dans les forêts denses humides sempervirentes et dans les recrus
secondaires des brousses de l'Afrique Occidentale au Sud du Sahara (Hodasi, 1984).On le rencontre

sur les sols qui sont riches en calcium. Ils connaissent un rythme de vie rigoureux qui est soumis à la dépendance des facteurs climatiques, édaphiques et biotiques.

Ces escargots mangent diverses variété d'espèces de plantes depuis les feuilles et les fruits jusqu'aux tubercules et aux racines. De nombreuses espèces végétales ont été testées pour leur appétibilité ou leur efficience alimentaire aux cours d'expériences alimentaire (Otchoumou et, 1989-1990, Koundande et Ehouison, 2010). Les préférences alimentaires semblent varier avec l'age et la taille des animaux. Les plus jeunes préfèrent les feuilles aux fruits tandis que les plus âgés choisissent les fruits (Hardouin, 1990).

1.3.2. Rythmes d'activité

L'escargot ne peut réguler sa température corporelle (poïkilotherme), c'est-à-dire que leur métabolisme fonctionne à la température ambiante (Stiévenart. 1994). Selon Hodasi (1975, 1979) cité par Trabikoe (1994) et ( Zongo et al., 1990 et Otchoumou et al., 1990) les escargots sont des animaux à activité préférentiellement nocturne, ,mais ne se nourrissent pas continuellement la nuit. Trois facteurs interviennent dans le déclenchement de cette activité : la température, l'humidité relative et la photopériode.

Otchoumou et al. (1990) dans leur étude sont arrivés aux résultats selon lesquels l'escargot Achatina achatina(Linné) est essentiellement nocturne et s'enfouit le jour pour déféquer et pondre ; les feuilles de taro, de papayer ainsi que les tubercules de patate et d'igname sont ses aliments préférés. En outre les litières ensemencées de gazon (Chrysopogon ociculatus) ou de feuilles mortes ainsi les faibles densités d'élevage (10 et 20 individus/m2) optimisent sa croissance.

1.3.3. Estivation et hibernation

Les achatines, lorsque les conditions devient défavorables (chaleur et sécheresse surtout), peuvent se mettre en situation de survie et se rétracter dans la coquille, en sécrétant une membrane protectrice à l'ouverture de cette coquille. C'est une période de vie ralentie appelée estivation en pays tropicaux, correspondant à l'hibernation pour les escargots européens pour qui l'hiver constitue un facteur limitant très important (Codjia et Noumonvi, 2002).

L'estivation et l'hibernation correspondraient à des repos physiologiques qui, selon Kondo (1964) cité par Trabikoe (1994) seraient déclenchés par des changements climatiques saisonniers mais aussi physiologiques dü à des facteurs internes à l'animal.

1.3.4. L'alimentation

En achatiniculture, l'alimentation est d'une importance capitale. En effet, la formation de l'oeuf et de ses enveloppes, et les croissances pondérale et coquillière sont étroitement liées à la teneur de certains nutriments comme les protéines et calcium (Otchoumou, 2005).

L'escargot géant africain est végétarien. En élevage les expériences ont montré qu'il apprécie les feuilles de taro (Xanthosoma malaffa), de Talinum, de Telfairia , de Centrosema, d'amarante hybride (Amaranthus hybridus), de patate douce(Ipomea batatas), de manioc (Manihot esculents),de laitues (Lactuca taraxacifolia)(Lactuca sativa),de même que les fruits tels que la « noix de palme, (Elaies guineensis) »,la papaye (Carica papaya),la banane (Musa sapientum),l'avocat (Persea gratissima),l' orange douce (Citrus sinensis), le concombre (Cucumis sativus), les racines (carottes), ou les jeunes pousses de végétaux et d'arbres, les sous-produits agricoles (farine basse de riz,. ).Tout comme l'Hélix (Elmslie,1982), l'escargot géant africain ne mange pas ou très peu la peau des légumes (courgette, concombre) ou des fruits (poire, pomme)(observations personnelles réalisées sur certaines Archachatina (Stiévenart et Hardouin,1990). En outre, cette préférence alimentaire varie en fonction de l'age des individus.

1.3.5. La reproduction

L'escargot est hermaphrodite et possède donc à la fois les lignées germinales male et femelle. Néanmoins, l'accouplement est nécessaire pour la reproduction naturelle (Stiévienart et Hardouin, 1990). Selon Rousselet(1979), l'age de la maturité sexuelle dépend du climat, des espèces, de la température et de l'époque de la naissance. Il est de 7 à 11 mois pour Achatina fulica selon Plummer(1975), et Siegnund (1987) et de 21 mois pour Achatina achatina selon Korn et al (1987).

Cet age est d'un an pour Helix aspersa (petit-gris), et 3ans pour le Bourgogne (Helix pomatia) qui ne pond qu'après deux ou trois hivers selon qu'il est né au printemps ou à l'automne (Rousselet, 1979). Il recouvre généralement les oeufs dans la chambre de ponte de terre.

L'incubation des oeufs dure entre dix et quatorze jours suivant l'espèce et de la taille de l'oeuf. Elle peut être naturelle (dans la litière de sciure de bois, avec 90 % d'éclosion) ou en incubateur. Les animaux sont alors commercialisables à 90-120 jours d'âge (Codjia et Noumonvi, 2002).

1.4. Modes d'élevage des escargots géants africains Ils existent deux modes d'élevage :

> A l'extérieur (outdoor farming system : les achatinières sont construites sous bananeraie ou toute autre plantation. Elle offre un microclimat. Ce mode est peu pratiqué car victimes des prédateurs.

> Sous bâtiment (indoor farming system) : il se fait à l'intérieur du bâtiment appelé « escargotière »de forme variable, rectangulaire (8m x 4m en moyenne), carrée (6m x 6m en moyenne) ou circulaire. Les murs sont faits en terre ou en briques et la toiture en chaume. C'est le modèle le plus pratiqué.

1.4.1. Systèmes d'élevage avec enclos au sol

Le compartiment d'élevage (trou d'élevage) fait 1,5m de long, 0,6m de large et 0,5m de hauteur. La fosse à l'intérieur 20cm de haut et 15cm de large où l'on dépose les mangeoires et abreuvoirs.

De part et d'autre du muret, des trous de 20cm de profondeur sont remplis de sciure de bois, comme substrat de ponte, en plus d'un couvercle pour empêcher les escargots de fuir et les protéger contre les prédateurs.

Ce système est destiné à l'élevage des reproducteurs et des jeunes animaux d'au moins 3mois d'age. La charge est de 560 géniteurs (4m x 8m), avec une densité de 40sujets/m2. On prévoit un dispositif anti-prédateur (figure 3).

1.4.2. Système d'élevage hors sol

Dans un bâtiment on place des étagères à trois niveaux construites en bois, sur lesquelles sont déposées des bacs qui servent d'enclos d'élevage, faits en argile cuite munis d'un couvercle des lattes de palmier. La charge est de12000 escargots (4mx8m). Il est surtout pratiqué pour les jeunes. On obtient une forte humidité (92% à 98%) entretenue par les bacs. Modèle de bac de reproduction proposé par Hardouin et Stiévenart (1990) est illustré par la figure4.

1.4.3. Système d'élevage en semi-liberté

Le bâtiment d'élevage comme précédemment, est muni de petites fosses de ponte. Il n'y a d'enclos d'élevage, mais des tranchées carrées de 40cm de côté et de 20cm de profondeur, remplies de sciure de bois où seront creusés les nids de ponte. Un mur de 2m d'environ d'hauteur muni d'un dispositif antifuite est prévu.

Ce système est utilisé pour les escargots sub-adultes et les reproducteurs.

L'escargotière (bâtiment d'environ 40m2 avec toit en chaume à l'ombre) permet d'éviter la fuite des individus et de limiter la prédation. Flle peut être au sol ou surélevée. Il est de plus indispensable d'arroser quotidiennement les escargotières (Codjia et Noumonvi, 2002; Hardouin et al., 2002).

Les densités observées sont de l'ordre de 20 m2 pour 500 à 800 escargots (environ 40 animaux /m2). Les rendements sont principalement fonction de l'espèce et du mode d'élevage (intensif, semi-intensif ou extensif).

1.4.4. Ennemis des escargots géants

Les maladies infectieuses et parasitaires ont été peu étudiées jusqu'à présent. Les escargots sont sujets aux parasitoses (helminthes, insectes, protozoaires, bactéries et champignons (Codjia et Noumonvi, 2002). Les grands prédateurs sont surtout en dehors de l'homme, les insectes, les rongeurs et les oiseaux. Le maintien de la prophylaxie sanitaire constitue une garantie efficace pour éviter les pathogènes.

1.5. Importance et connaissance des achatines en RD Congo

Jusqu'à présent en RD Congo, et particulièrement à Kinshasa, les données sur les escargots se rapportent à des travaux de laboratoire basé sur la reproduction en captivité de l'espèce Achatina (Kebolo et al., 2002) et de Limicolaria sp et sur la périodicité, la fréquence et la ponte chez Archachatina sp (Kebolo, 1999). La viande d'escargot fait partie de l'alimentation de population des certaines ethnies de provinces du Pays. Au Kwango, dans la province de Bandundu, l'escargot est tabou pour sa ressemblance certains organes du corps humain, qui rendent cette nourriture répugnante (Bervoets et Lassance, 1959). Mais, s'agissant des tabous, certains sont fort limités dans le temps, soit dans l'espace par le nombre restreint de sujets qui en sont les victimes.

La consommation pourrait être plus élevée en milieu rural que dans la capitale.

Ailleurs, la farine incorporée à 10% dans un aliment démarrage pour poussin de chair, a donné des résultats intéressants, comparables à la farine de poisson en termes de gain de poids et d'indices de consommation (Bacheikhne, 1994).

1.5.1. Au plan biologique et chimique

D'après une étude réalisée en Cote d'Ivoire par Ba-cheikhne (1994), le céphalopode représente 30% du poids vifs de l'escargot. Il est très riche en eau (80%) et renferme en matière sèche 62 à 75% de protéines brutes. Bien que pauvre en matière grasses, il possède une valeur calorifique très intéressante (341 à 358Kcal/100g), une teneur élevé en calcium (1,3g/100g MS) et en fer (491mg/Kg MS). Presque tous les acides aminés essentiels dont l'homme a besoin y sont représentés avec une teneur en lysine allant jusqu'à 4.5 g/16g N. Les vitamines A, D3 et E sont également présentes. La Composition chimique des viandes de quelques espèces d'escargots et leur composition minérale sont indiquées dans les tableaux II et III

1.5.2. Au plan médical

Outre, sa valeur alimentaire, l'escargot est utilisé considérablement dans la pharmacopée pour guérir
certaines maladies. Il est recommandé depuis l'antiquité en gynécologie pour faciliter les

accouchements (Mioulane ,1985). Le taux de fer (45-50mg/kg) est mis à profit dans le traitement de l'anémie en médecine traditionnelle (Cobbinah, 1994).

1.5.3. Au plan environnemental

Les escargots jouent un rôle important dans l'équilibre écologique de forêts, jachères et des zones humides. Ils sont des agents intéressants de dépollution des déchets comme l'on fait remarqué Heymans et Evrard (1972) d'où leur présence sur et autour des dépotoirs d'ordures.

Ils ne sont pas nuisibles à l'environnement urbain. A l'inverse de la volaille ou des cochons, ni les escargots, ni leurs excréments ne sentent mauvais. L'élevage peut aussi se faire dans une cour. Leur ramassage sans contrôle n'est pas favorable pour la protection de l'environnement.

1.5.4. Au plan économique

Hormis la viande, les protéines, le fer et les autres principes nutritifs que fournit l'escargot, ce dernier constitue une source de revenu pour l'homme. Le commerce à Kinshasa fait partie de l'activité des femmes qui en contrôlent tout le circuit de commercialisation à l'instar de la Coté d'Ivoire (Sanogo, 2000). Notons que, l'escargot provenant de ramassage revient à 900 ou 1200Fc (franc congolais) (tas de 4 escargots de 150 -200Gr).Il est encore très difficile à ce stade expérimental d'estimer les coüts de productions en élevage. La figure 5 montre le tas d'escargot dans un bassin à Kinshasa.

Les produits de cueillettes (chenilles escargots, fruits etc.) dans le marché à Kinshasa, comme dans beaucoup de grandes villes de la RDCongo fonctionnent grâce aux intermédiaires, notamment les grossistes et les détaillants. Nous rencontre trois circuits de commercialisation des escargots animés par ces différentes intervenants :

- (a) Cueilleurs -*consommateurs

- (b) Cueilleur -*Détaillants (1) -* Consommateurs

- (c) Cueilleurs -* grossistes -* Détaillants -* Détaillants(2) -* consommateurs

Le circuit (a) va acheminer directement aux consommateurs la quantité d'escargots ramassés. Connaissant approximativement la quantité ramassée quotidiennement, si nous partons des 70 sujets de plus au moins 170g capturés équivalent à 11,9Kg/jour, nous pouvons à peu prés estimer la rentabilité de la cueillette et de la vente d'escargot (tableau IV).

Au regard des calculs (tableau IV), les charges sont liés seulement au temps mis pour la cueillette. Comme il renonce à d'autres activités pour la cueillette, on se réfère à son coüt d'opportunité du temps pour valoriser la main d'oeuvre. Mais pour le commerçant, autres temps, il ya aussi les frais liés au transport et l'autre à la taxe qu'on paye au marche. Ceci étant, la cueillette d'escargot est une activité à la portée de tous puisqu'elle ne nécessite pas un capital de départ, les charges d'activité ne sont liées

qu' à la valorisation de la main d'oeuvre, la marge bénéficiaire dégagée par un cueilleur en un jour est de 7020Fc, elle valorise donc la journée de travail effective à 14.040Fc et, pour le grossiste, les charges commerciales s'élèvent à 454.000Fc à cause de la quantité importante qu'il achète pour revendre et cela représente un peu de plus de produit brut.

1.5.5. Quelques noms vernaculaires des achatines et techniques de préparation en RD Congo.

A. Noms vernaculaires

· Mbembé: Equateur

· N'kolo: Bandundu (kikongo d'état)

· Nkolonkol: Kananga (Kasaï)

· Nionga et Maland: Kasaï-Oriental (Tshiluba)

· Lokol: Bandundu (Tribu Basa kata)

· Mikol: Bandundu (Tribu Badinga).

· Kola: Oriental (Swahili).

· Nkodia: (Bas-Congo).

B. Techniques

Le fumage:

Les escargots subissent d'abord un nettoyage à l'eau propre ensuite extraction de leurs coquilles, ébouillantage afin étalage sur un grillage sous lequel on fait du feu pour le rendre secs. C'est la technique la plus utilisée à cause du fait de son efficacité et rapidité. Ainsi, ils se conservent pendant longtemps.

Quant au séchage, qui est moins pratiquée, il consiste à exposer au soleil les escargots ébouillantés. Après ces différents traitements, les escargots peuvent être frits dans l'huile et on les consommés comme tels, soit les associés à d'autres ingrédients comme les feuilles de manioc (pondu) ou autres légumes.

2. ENQUETE

MILIEU, MÉTHODE ET TECHNIQUE DE COLLECTE DES DONNÉES

Dans ce point, sont présentés la ville de Kinshasa, le milieu d'étude, ainsi que les méthodes et techniques qui ont permis de récolter les données d'enquete.

2.1. Milieu d'étude

2.1.1. Situation géographique

La province urbaine de Kinshasa autrefois appelée Léopoldville s'étend sur une superficie de 9.968 Km2, soit 0,4% de la surface totale du Pays (figure 6), avec une densité moyenne évaluée à 752,63 habitants au Km2. Elle est située entre 4°18' et 4°25'de latitude Sud et entre 15°15'et 15° 22'de longitude Est. Au Nord et à l'Est, elle est limitée par le Bandundu, au Sud par le Bas-Congo et à l'Ouest par le Congo Brazza. Elle a une altitude moyenne de 300m (Khonde .M, 2001).La figure 6 nous montre la carte de la RDC.

2.1.2. Situation climatique et Administrative

La ville de Kinshasa selon la classification de Koppen, appartient au type climatique Aw4 qui correspond à un climat chaud (température moyenne annuelle 25°C) et humide (pluviométrie annuelle moyenne de 1400mm) avec 4mois de saison sèche et 8mois de saison pluvieuse.

Administrativement, la ville est subdivisée en 24 communes dont 18 sont dites urbaines et les 6 autres ont un caractère urbano-rural dont les communes de N'sele, Maluku, Mont-Ngafula, kimbanseke, N'djili et Kinsenso (Ministère de l'Agriculture, 1998 cité par Khonde, 2001).

2.1.3. Situation socio-économique

A Kinshasa, la taille moyenne d'un ménage est de 6 à 8 personnes avec un revenu mensuel d'environ 50$ USA. Avec ce faible revenu, 75% de la population de la ville est incapable de se procurer les produits d'origine animale. Ainsi, certains comportements compensatoires ont été développés par les ménages consistant à pratiquer de l'élevage et l'agriculture périurbaine. (ACF-USA, CEPLANUT, 1999 et Tollens, 2003).

En bref, sur le plan alimentaire la situation peut se résumer dans les trois composantes de la sécurité alimentaire à savoir:

La disponibilité alimentaire est tributaire de trois principales sources suivantes : la production locale,
constituée essentiellement de tubercule de manioc, de mais, d'arachide, de haricot pour la production

vivrière et la viande de bovins, d ovins, de caprins, et de porcins pour la production animale. Mais la quantité est tellement insuffisante que les apports de l'arrière pays n'arrivent toujours pas à combler le déficit, d'où recourt aux importations alimentaires mais la qualité des vivres importés reste de loin de rencontrer les principales exigences nutritionnelles de la sécurité alimentaire (PNUD, UNOPS, PNSAR, 1998).

L'approvisionnement de la ville s'effectue généralement par deux voies (fluviale et routière) qui ne drainent que des quantités insuffisantes pour satisfaire aux besoins de tous les ménages Kinois

L'accès à l'alimentation, la forte diminution du pouvoir d'achat des ménages, entrainé par la crise économique ne permet plus aux familles de prendre plus de deux repas par jour. Ce nombre de repas par jour fragilise l'état de santé de la population déjà précarisé par, l'insuffisance de la qualité et de la quantité des aliments ainsi que par les habitudes alimentaires des Kinois (DSCRP ,2006).

2.1.4. Bref aperçu sur la commune de Limité.

Parmi les 24 communes de la province, la commune de Limeté est l'une des plus vastes, couvrant une superficie de 67,60 Km2 pour une population d'au moins 375.726 habitants, nationaux et étrangers confondus. Elle est située dans la partie Est de la ville, entre le pool Malebo (dont elle occupe la façade Sud-ouest) et le Boulevard Lumumba. C'est une commune accueillant de nombreuses industries et la majorité des installations portuaires de Kinshasa. Cette commune a deux grandes zones à savoir la zone résidentielle et industrielle. Compte tenu de l'afflux de la population, certains quartiers furent crées dans cette zone industrielle qui s'étend vers la rivière N'djili à l'instar du quartier Kingabua considéré comme un secteur avec plusieurs sous-quartiers reconnus en tant que quartier. ( fr.wikipedia.org/wiki/Limite consulté le 21Juin 2010). La figure 7 nous montre cette commune.

Le quartier Kingabua

Vu son extension, il est considéré comme secteur, subdivisé en cinq quartiers ci-après : Kingabua, Nzadi, Mbamu, Ndanu et salongo. . Le quartier Ndanu est limité au par le quartier Mbamu, à l'ouest par la route « poids-lourds », à l'Est par la rivière N'djili et au Sud par la rivière Mateté.

Quant au quartier Salongo, limité au Nord par la rivière Mateté, au Sud par le boulevard Lumumba, à l'Est par la rivière N'djili et à l'Ouest par la route « poids-lourds ».

2.2.Méthode et technique des collectes des données 2.2.1. Méthode

Pour mener à bien l'étude, la méthode d'observation directe sur le terrain, avec fiche d'enquête a été privilégiée.

2.2.2. Techniques

Selon Grawitz M (1974), la technique est considérée comme un moyen mis à la disposition de la recherche pour atteindre ses objectifs. Ainsi donc, compte du temps et des caractéristiques de notre échantillon, nous avons opté pour les techniques complémentaires, à savoir : la consultation des sources documentaires, l'entrevue, le questionnaire d'enquête, l'échantillonnage et enfin le dépouillement des fiches.

L'Entrevue (interview guidée)

Les renseignements ont été recueillis auprès des familles habitant huit avenues sélectionnées au hasard à cause de leur proximité à la rivière dont les avenues : Bobozo, Liberté, La rivière, et Nenga pour le quartier Salongo et pour le quartier Ndanu : avenues Good year, Usine, Fikisi, et Mvula, ajouté à cela les familles résident dans la concession SAFGAZ (usine de gaz de SAFRICAS) située dans Ndanu, qui contient une jachère forestière.

Questionnaire d'enquête

Un questionnaire d'enquête fut élaboré en fonction des objectifs de notre étude ; avant l'administration de ce questionnaire, un pré-test fut réalisé auprès de quelques sujets, afin de déceler les lacunes. Cela a permis de reformuler les questionnaires et d'élaborer une version en lingala (langue vernaculaire parlée à Kinshasa). Des personnes majeures rencontrées dans une maison devaient répondre, le cas échéant rester avec le questionnaire et nous le restituer complété selon un rendez-vous convenu.

Dépouillement des fiches d'enquête

Il a été réalisé par question afin de déterminer pour chacune d'elle, les fréquences de réponses reçues . Cette procédure concernait surtout les questions fermées. Les questions ont été catégorisées après lectures minutieuse et associées à toutes les réponses afférentes. Après lecture des questionnaires, il a été constaté que certaines personnes n'avaient pas répondu totalement aux questions posées. Les résultats ont été produits à partir des réponses obtenues. Pour traiter les données, la formule du pourcentage a été utilisée.

Taille de l'échantillon

Selon RAMADHANI (2004), la taille de l'échantillon est fonction du problème à analyser, des moyens financier ainsi que du degré de précision qu'on veut obtenir.

Connaissant le nombre de maisons visitées sur les huit avenues retenues, soit 180, la base de sondage s'élevée à 30% des 600 maisons (ménages) présents. Cette enquête a porté sur 18O maisons (ménages) reparties sur huit rues (Tableau V).

3. Résultats et discussion de l'enquête

3.1. Caractéristiques de la population (ménage) enquêtée

Les caractéristiques sociales les plus importantes des enquêtés sont présentées dans le tableau VI et VII à travers les paramètres sexe, l'état matrimonial, la profession, le niveau d'instruction auxquels s'ajoutent l'age.

Ces résultats renseignent que, plus de la moitié qui ont répondu aux questionnaires sont de sexe masculin, donc chef de famille pour la plupart, peu des célibataires, le faible taux des fonctionnaires et, pour plus de 50% des enquêtés ont dépassé le primaire.

En ce qui concerne l'age, le tableau permet de dire que la grande majorité d'enquetés se situe dans les tranches d'âge comprises entre 22 et 53 ans, c'est-à-dire de personnes adultes dont la majorité sont des chômeurs non rémunérés, (débrouillards au sens Kinois) disponibles pour la recherche des escargots afin de pallier à l'insuffisance alimentaire.

3.2. Aspects relatifs à la connaissance des escargots géants Africains et à leur biologie

Nous analysons la connaissance sur le céphalopode, le lieu d'observation ainsi que sa période d'abondance où d'apparition dans ce milieu.

3.2.1. Estimation de la connaissance de l'espéce et de ses habitus

Il ressort de nos enquêtes que la quasi-totalité des enquêtés (98,27%) connaît l'escargot géant africain. Cette situation se peut se traduire par le fait qu'ils sont pour la plus part originaires des provinces Oriental et de l'Equateur.

Les achatines sont des mollusques qui apprécient les endroits frais, protégés par la végétation. Ils craignent la sécheresse, mais s'en protègent en s'enfouissant sous la terre (Les cahiers de l'Agriculture et de l'environnement, Déc. 2006). Le tableau VIII indique les lieux où l'on attrape où la population attrape où observe ces achatines.

Ces données renseignent que la plupart des escargots sont identifiés dans leur milieu naturel 73,21% de nos enquêtés attrapent où observent les escargots géants prés des arbres et des cours d'eau et 16,67% les voient dans les habitations. Ceux-ci prouve à suffisance que nos enquêtés connaissent l'escargot géant d'Afrique.

3.2.2. Période d'observation ou d'abondance

Les escargots géants africains sont végétariens et vivent surtout sur des litières dans des milieux
forestiers humides. Ils sont essentiellement nocturnes, mais pas de façon exclusive. Toutes les espèces

n'ont cependant pas le comportement semblable, compte tenu de la zone écologique où elles sont présentes dans la nature (Cod]ia et Noumonvi ,2002).

Un total de 152 répondants soit 89,88% observent les escargots géants Africain durant la saison pluvieuse. En effet, c'est aussi la période où on le trouve en abondance sur les marchés.

3.3. Connaissances d'élevage 3.3.1. Pratiques d'élevage

Les enquêtes renseignent que 63,90% des personnes ne pratiquent rien comme activité d'élevage mais 27,22% élèvent la volaille (14,20%poule et 13,02 %canard --poule) ,6 ,51%élèvent les chèvres, 1,18% et 1,18% le porc.

Notons que l'élevage du petit bétail et du gibier ne constitue qu'un appoint alimentaire. Ce n'est que lors d'une cérémonie importante que la chair de certains animaux (moutons, chèvres, poules et canard) figure au menu familial des mariages, enterrement, baptême, ou le payement de la dot, par exemple. Or, Cette activité est une source de revenu supplémentaire qui permet de faire face à la con]oncture.

3.3.2. Espéces d'animaux non conventionnels (mini-élevage)

Le mini-élevage comme le définissent Hardouin et Thys (1997) comprend tous les animaux vertébrés ou invertébrés, de petite taille en général, susceptibles d'être utilisés comme aliments d'appoint pour l'homme, comme nourriture pour les animaux ou comme sources de revenus complémentaires et ponctuels si l'espèce n'est pas consommée. Le tableau IX indique l'opinion des enquêtés sur les espèces d'animaux de mini-élevage sur lesquelles ils portent leur préférence. Il existe une ignorance presque collective de la part des enquêtés sur le fait que ces espèces peuvent faire l'objet d'un élevage ou de domestication. Beaucoup des répondants suggèrent des campagnes de vulgarisation à ce su]et.

3.4. Aspects relatifs à la consommation des escargots géants et la connaissance de potentialité du milieu

3.4.1. 0pinions sur la consommation

Beaucoup de répondants ne consomment pas l'escargot géant (66,10%) (Tableau X).

Les circonstances dans lesquelles, la consommation d'escargots géants a lieu sont produites dans les proportions présentées dans la figure 10. Le plus de consommateurs l'apprécie (Tableau XI).

On constate aussi que la consommation en famille représente 66,67% de cas, 5% en fête et 28,33% de façon occasionnelle. Le faible taux de consommation durant les fêtes pourrait se justifier par le fait que beaucoup d'organisateurs se méfient de présenter aux visiteurs des mets qui font l'objet de tabous. En outre, la majorité des consommateurs d'achatines apprécient donc sa chair.

D'ailleurs, un certain nombre de tabous sur la consommation des aliments s'effritent petit à petit dans des grandes villes (Observations personnelles).

3.4.2. A-propos des interdits

Bervoets et Lassance (1959), signalent qu'au Congo Belge d'une manière générale, ce sont les groupes les plus vulnérables et les membres les plus faibles de la société qui subissent le poids de tabous alimentaires nombreux et complexes qui ne sont alors que de prétextes de l'égoïsme masculin. Les raisons pour lesquelles la viande d'achatine n'est pas consommée sont résumées dans le tableau XII. Beaucoup des personnes (80%) ne consomment pas l'escargot par manque d'habitude.

A Kinshasa très peu de mets restent encore la spécialité d'une tribu ou d'une province quelconque. Tel n'est pas encore le cas pour notre escargot. La vulgarisation de cet élevage et de sa valeur nutritive devrait ainsi être diffusée à l'instar de certaines cultures comme le Soya et Psophocarpus scandens (Kikalakasa). Par ailleurs, la figure 11 nous renseigne sur les proportions de non consommation d'autres espèces animales.

On remarque que les répondants ne consomment pas tellement le rat (30%), suivi de grenouille (29,36%), de serpent (24,77%), porc (12,84%) et crocodile (2,75%).

Bien que la consommation de la viande d'élevage soit très réduite, les principales sources de protéines d'origine animale sont les produits de la chasse et de la pêche, sans oublier les chenilles et escargots.

Sur l'ensemble d'espèces d'animaux le plus cités sur notre figure, le rat et la grenouille ne sont pas connus pour l'usage alimentaire par les originaires de provinces Oriental, Kasaï, Katanga ainsi que l'Equateur.

Bien que la consommation de viande d'escargots géants soit réduite pour diverses raisons, la plupart des répondants ignorent la valeur alimentaire de cette dernière (tableau XIII).

Il en est d'ailleurs de même pour la plupart des denrées. 3.4.3. Connaissance des potentialités du milieu

Ce point donne des renseignements sur quelques indicateurs concernant la connaissance de la potentialité du milieu ainsi que la destination principale des produits ramassés ou récoltés. Le tableau XIV donne les points de vue des enquêtés sur le fait que leur milieu offre une possibilité

d'acquisition des escargots géants. Une majorité sait le milieu de vie est favorable au développement de l'escargot et offre la possibilité d'en ramasser.

La vente constitue la principale motivation de ramassage d'escargots géants suivie de l'autoconsommation et vente (35,42%). La consommation exclusive reste minoritaire.

Plusieurs motifs évoqués justifieraient le ramassage d'escargots géant. Ainsi, les motivations de ramassage sont indiquées dans la figure 12.

Le tableau XV indique les quantités ramassées quotidiennement par les enquêtés.

Le milieu présente donc une potentialité élevée et que les utilisateurs de la ressource l'exploite de manière importante durant certaines périodes.

Quant à la cueillette, il est recommandé d'utiliser les outils des travaux domestiques : cuvettes, seaux, machettes, couteaux, sacs, lampes torches ou à pétrole, etc. Les calculs démontrent que la cueillette et la commercialisation des escargots comestibles restent une activité rentable pour nos populations.

Conclusion et perspectives

La présente étude à portée sur la consommation et valorisation des escargots géants Africain dans les quartiers Ndanu et Salongo (commune de Limeté) à Kinshasa ; elle avait pour but de recueillir les opinions et d'évaluer le niveau de connaissance des habitant de ces quartiers quant à la consommation et valorisation d'escargots géants Africain, afin de mettre à la portée des autorités compétentes et des organismes luttant contre la malnutrition les informations pouvant les aider dans leur projet. Nous avons milité en faveur d'une hypothèse qui présuppose que la population de Kinshasa en général et celle des quartiers Ndanu et Salongo en particulier dans la commune de Limité ne consomme ni ne valorise les escargots géants terrestres suite à diverses considérations liées aux coutumes.

A l'issue de nos enquêtes, nous sommes arrivés aux conclusions que :

La quasi-totalité de la population connait l'escargot géant Africain et cela peut se traduire par le fait que nombreux de ces habitants sont originaires des provinces Oriental et Equateur.

Les escargots géants sont observés durant la période de la saison pluvieuse à coté des arbres et de rivières et moins dans les habitations.

La population enquêtée pratique d'avantage l'élevage des volailles (poule et canard) d'où ils tirent une source significative des revenus et, leur intérêt pour le mini-élevage (élevage non-conventionnel) est presque nul car ils ignorent la possibilité de domestication de ces espèces .Leur choix se focaliserait plus sur le cobaye, la caille, l'escargot et enfin l'aulacode.

Peu d'habitants consomment la chair d'escargot géant, pour des raisons liées aux coutumes des ethnies et /ou tribus, aux goüts, à la saison ainsi qu'au mode de préparation. L'escargot est plus consommé en famille et les consommateurs l'apprécié.

La plupart des enquêtés sont ignorants des interdits liés à la consommation d'achatine mais ceux qui le connaissent évoquent le manque d'habitudes, des raisons coutumières et religieuses.

Généralement, la valeur nutritive des escargots géants Africains est inconnue mais les potentialités des environnements sont connues.

Les produits de récolte sont majoritairement destinés à la vente.

L'escargot géant Africain pourrait pallier à la carence protéique et, générer par la vente des revenus significatifs. IL sera intéressant d' entreprendre les campagnes de sensibilisations et d'information sur la valeur nutritive des escargots géants, de protéger les galeries forestières persistante, de vulgariser le développement de l'achatiniculture et d' inciter à la consommation et la vente de cet animal pour rehausser le niveau de vie des populations et pour, le cas échéant réduire la pression sur la faune sauvage en RD Congo.

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MIKAÊL B. L'achatine d'Afrique en Nouvelle Calédonie : Une catastrophe agricole et écologique. In : Les cahiers de l'Agricultures et de l'environnement, 2005-2006, 15, 13p. Consulté le 29 Juin 2010 disponible http/ www.symbiose.nc.com/cahier agri/pdf/cahier agri-15_pdf.

MINISTERE DE L'ENVIRONNEMENT DE LA RDCONGO. Identification et évaluation des besoins technologiques et modalités de transfert des technologies propres en RDC, août 2007, 167p

NISBET, R H. The life of the Achatinidae in london. In: Preceeding of th malacological, society of London, 1974, 41,171-183.

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OTCHOUMOU A. Effet de la teneur en calcium d'aliments composés et la photopériode sur les performances biologiques et la composition biochimique de la chair chez Achatina achatina (Linné, 1758), achatina fulica (Bowdich, 1720) et Archachatina ventricosa (gould, 1885) élevés en bâtiment en Côte d'Ivoire(Thèse).Université d'Abobo Adjamé : Côte-d'Ivoire, 2005, 196p.

OTCHOUMOU A., KOAN N. et KOUDIA D.K. The edible Africain snails farming: inventory of wild
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TRA BI KOE. Boniface. Effet de la densité et de quelques aliments sur les performances de croissance de l'escargot géant Africain, Achatina achatina (Linné),rapport de stage de fin première année agronomique, Ecole nationale Supérieure Agronomique (ENSA),République de coté d'Ivoire,1994,62p.

ZONGO D.et al. Note sur l'élevage de l'escargot géant africain Achatina achatina. In : Nature et faune, 1990,2, 32-44.

Annexes

Annexe I

Faculté des Sciences

Département de l'Environnement

Université de Kinshasa

Fiche d'enquête destinée aux habitants des quartiers Ndanu et Salongo (Limeté) à Kinshasa. O. Généralités

Dans le cadre de la réalisation de notre travail de fin d'étude, nous menons une étude sur la valorisation et consommation des escargots géants dans la commune de Limeté à Kinshasa. Nous vous prions de répondre de manière correcte et précise à ce questionnaire.

Localisation

100. quartier..................102.Rue...........................N°.............

II. Identité de l'enqueté

200. Sexe............ 201 age......... 202 Niveau d'instruction : 1.analphabète 2.alphabète primaire,

secondaire, graduat, licence).

203. Qui est le responsable du ménage ?

1. Homme 2. Femme 3. Homme seul 4. Femme seule

204. Quel est son état matrimonial ?

1. Célibataire 2. Marié(e) 3.Divorcé(e) 4. Veuf(e).

2003. Quel est sa profession ? 1. Chômeur 2.fonctionnaire 3.secteur privé ou informel

III. Aspects relatifs à la connaissance des escargots géants terrestres et autres animaux.

300. Connaissez-vous les escargots géants terrestres ?

1. oui 2.Non

301. Où est-ce vous l'observez souvent ?

1. Prés de la rivière et des arbres 2.dans les habitations 3. Ne sait pas 4.autres (à

préciser)..................

302. Durant quelle période observez-vous l'abondance des escargots géants ?

1. Saison pluvieuse 2.saison sèche

303. Quels types d'animaux élevez-vous ?

1. Poule 2.canard et poule 3.Porcs. 4. Lapin 5.chèvres

304. Quels sont les animaux qu'aimeriez-vous élever plus parmi les animaux d'élevage non - conventionnels suivants :

1 Escargot 2.Aula code 3.cobaye .4.Rat 5.Caille 6.autres (à préciser)......

IV. Aspects relatifs à la consommation des escargots géants terrestres et autres animaux d'élevage. 400. Consommez-vous l'escargot géant ?

1. oui 2.non

401. Dans quelles circonstances avez consommé ?

1. En famille 2.en fête 3.Occasionnellement

4O2.Avez-vous apprécié cette viande d'escargots ?

oui 2 .non

403. Connaissez-vous les interdits à propos d'escargots ? (consommation)

1. oui 2.non

404 .Quelles sont les raisons de cet interdit alimentaire ?

1. Coutume 2.inhabitude 3.Religion 4.Maladie 5. Autres. (à préciser)........................

406. Quels sont les animaux (viandes) que vous ne mangez pas dans votre ménage en dehors d'escargot ?

1. Rat 2.grenouille 3.Crocodile 3. Serpent 4.Porc 5 .autres (à préciser)~~~.

IV. Aspects relatifs à la valeur alimentaire et potentialités du milieu

500. Connaissez-vous la valeur alimentaire (nutritive) de cette viande ?

1. oui 2.non

501. Vous arrive-t-il de ramasser ou récolter les escargots géants terrestres ?

1. oui 2.non

502. Pour quelles raisons ramassez-vous des escargots géants ?

1. La vente et autoconsommation 2. Exclusivement autoconsommation 3.Exclusivement vente 4.

Autres (à préciser).........................

503. Quelle quantité ramassez-vous quotidiennement ? 1. moins de 10escargots 2.entre 10 -20 3. Entre 30-50 4. Au-delà de 50 sujets

Merci de votre collaboration






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"L'imagination est plus importante que le savoir"   Albert Einstein