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La popularité des séries télévisées causera-t-elle leur fin? Une analyse du modèle économique des séries télévisées par l'étude de leur réseau et une approche sur leurs perspectives dans un univers digitalisé

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par Héléna Ly
Université Paris- Dauphine - Master 2 management  2012
  

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Introduction

Nous, créateurs, considérons notre travail comme de l'art, mais objectivement, c'est du commerce. Il s'agit de vendre un produit. D'attirer le plus de monde devant la télé, pour vendre des pubs plus chères. C'est un mélange bizarre entre l'art et le commerce.

Shawn Ryan, créateur de The Shield et Chicago Code

La marche a été longue. Il y a encore une dizaine d'année en France, regarder une série télévisée n'était pas quelque chose que l'on avouait publiquement, en tout cas en France. Et pourtant, la série télévisée est aujourd'hui considérée comme un art. Parfois un art populaire, parfois un art réservé à un public d'une certaine élite. C'est en tout cas ce qu'affirme un article du Monde Diplomatique apparu en Juin 2011, dont le titre annonce le ton : Séries télévisées pour public cultivé.

Et l'on devrait se revirement de situation a la chaîne HBO, avec ses séries Sex and the city et Les Sopranos. Car se seraient ces séries qui auraient marqué une nouvelle ère, celle des années 2000. Les innovations majeures dans les programmes télévisés ont d'ailleurs été de tout temps liées a la production américaine. C'est pourquoi une grande partie de ce mémoire se focalisera sur le modèle américain, qui se trouve être particulièrement riche. Mais cela n'empêchera pas quelques comparaisons avec le système existant en France.

La série est donc promue au rang d'oeuvre d'art. Et pour preuve : la série télévisée est devenue un objet d'étude académique.

A propos d'étude : qu'est-ce qu'une série ? Reprenons la définition de Wikipedia : « Une série télévisée (en abrégé « série ~, ou familièrement « série télé ~) est une oeuvre de fiction télévisuelle qui se déroule en plusieurs parties d'une durée généralement équivalente, appelées « épisodes ~. Le lien entre les épisodes peut être l'histoire, les personnages ou le thème de la série. Elle se distingue du téléfilm qui est une oeuvre de fiction télévisuelle unitaire ou singulière. »1

Et la série est devenue un objet d'étude pour la maison d'édition Presses Universitaires de France, qui a inauguré cette année sa première collection dédiée aux séries télévisées avec des ouvrages consacrés à Desperate Housewives (Virginie Marcucci), aux Experts (Gérard Wajcman), à The Practice (Nathalie Perreur), à 24 heures chrono (Jean-Baptiste Jeangène Vilmer), à Six Feet Under (Tristan Garcia) et à Grey's Anatomy (Laurent Jullier et Barbara Laborde).

Dans le même temps, l'Université de Rouen organise son propre colloque de quatre jours spécifiquement dédié aux séries.

1 http://fr.wikipedia.org/wiki/S%C3%A9riet%C3%A9l%C3%A9vis%C3%A9e

Et il y aurait, en 2011, une soixantaine de thèses sur les séries en cours d'écriture en France2. La série est donc une discipline à part entière qui fascine, car elle a su capter une large audience.

Cet engouement est certainement lié au deuxième visage assumé de la série : un produit commercial.

La série est commerciale car elle doit attirer le plus grand nombre, pour ensuite vendre de la publicité. Et la série plaît au point que l'on parle aujourd'hui de sériephilie. A ce propos, le sociologue Jean-Pierre Esquenazi se pose même cette question : Les séries télévisées : l'avenir du cinéma ? (2010, Armand Colin).

L'affection pour une série étant désormais affichée, le public n'hésite plus a parler de séries avec son entourage. Certains se considèrent même comme (( Series Addict ». Comme son nom l'indique, le series addict, ne peut plus se passer de sa série préférée (généralement américaine) ; c'est-à-dire qu'il ne peut pas se permettre de rater un seul épisode, et l'attente de la saison suivante est pour lui infernale.

Mais c'est précisément cette addiction qui risque d'annuler la fonction commerciale de la série.

En effet, le series addict, surtout quand il n'est pas américain, ne veut plus dépendre de son (( dealeur » : sa télévision.

Car dépendre de sa télévision est un état particulièrement contraignant, puisque la télévision force à être présent, à heure fixe, devant son poste. Et le moindre empêchement risque de faire rater un épisode, ce qui est inadmissible.

Autre contrainte, pour un spectateur français, la série regardée est généralement américaine. Mais entre la date de la première diffusion américaine et la date de première diffusion française à la télévision, il s'écoule parfois un an, parfois plus. Et pendant ce laps de temps, les séries américaines sont déjà disponibles en ligne... Il est donc difficile pour le series addict de ne pas succomber à la tentation !

Et pourtant, il ne se rend pas compte qu'en regardant ses séries préférées de cette façon, il contribue à lui diminuer son audience télévisée. Et cette diminution enlève un gain potentiel a la chaîne de télévision. Ce revenu en moins risque d'être aussi un revenu en moins pour le producteur de la série. Et il est possible que cela ait, en bout de chaîne, des conséquences graves sur les séries elles-mêmes.

Mais cet enchaînement n'est pas évident, ce qui nous mène a traiter la problématique suivante dans ce mémoire : la popularité des séries télévisées causera-t-elle leur fin ?

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"Ceux qui rêvent de jour ont conscience de bien des choses qui échappent à ceux qui rêvent de nuit"   Edgar Allan Poe