0.0. INTRODUCTION
0.1. Problématique
Les conditions de travail sont des aspects importants au sein
d'une organisation tant privée que publique à ne pas
négliger. Elles désignent, d'une manière
générale, l'environnement dans lequel les employés vivent
sur le lieu de travail. Les conditions de travail peuvent être
décrites par le contenu de travail et les effets qu'elles peuvent avoir
sur la santé, sur la vie professionnelle et sociale des salariés.
Dans l'exercice d'une activité professionnelle donnée, les
conditions de travail sont un ensemble des paramètres qui influencent la
satisfaction au travail, font preuve de degré de fatigue et qui, dans le
temps, induisent des conséquences qu'on peut qualifier de
répercussions.
Les éléments composant la notion des conditions
de travail englobent trois orientations à savoir : l'organisation
ergonomique (l'adaptabilité d'un individu au travail), les conditions
elles-mêmes dans lesquelles se déroule le travail et enfin,
l'hygiène et santé de l'environnement et du personnel (MUREGEZA,
2008).
Supposons que les conditions de travail ne répondent
pas aux besoins des salariés, il en résulte de la gêne, de
la pénibilité, de l'inconfort. Dans ce cas, ces
éléments peuvent devenir des facteurs de risque pour les
travailleurs et l'organisation elle-même. Si les conditions de travail
sont bonnes, on constate moins d'absences, de fatigue physique ou nerveuse, de
maladies. On observe un accroissement de la production, de bonnes relations
interpersonnelles,.... Les bonnes conditions de travail donnent aux
travailleurs la liberté de travail favorable à sa santé et
peuvent contribuer à une augmentation de niveau de vie des
travailleurs.
Partout ailleurs dans le monde, les conditions de travail
influencent grandement la qualité et le rendement du travail. La
recherche de gains dans la production est l'activité économique
visée de toute organisation. Pour la réalisation, les
gestionnaires du temps présent comptent en grande partie sur la
dimension humaine de l'organisation en possession.
Selon SEKIOU et al. (2001, p. 31), la croissance du
travail-salarié dans les organisations s'est réalisé
concrètement dès le début du XX e
siècle. Dès 1919, dans le but d'améliorer les
conditions de travail dans le monde, des normes de travail communes ont
été inscrites à l'ordre du jour de l'OIT. Cette
dernière a pris plusieurs initiatives dans le domaine de la
sécurité, santé et les conditions de travail des hommes et
des femmes.
Mais, malgré les normes de l'OIT, même si chaque
pays pourrait utiliser les mêmes outils de gestion, la gestion des RH et
les conditions de travail se présentent différemment d'un milieu
à l'autre et d'un pays à un autre du point de vue
organisationnel, culturel, politique ou juridique. Les études ont
déjà montré qu'il est possible pour des organisations
d'avoir les mêmes technologies et les personnes qualifiées au
même titre mais lorsque leurs conditions de travail sont
différentes, les résultats seront aussi différents.
L'évolution de toute organisation repose
essentiellement sur la performance des employés. D'après KITENGE
(2011), toute organisation progresse grâce à son capital
humain bien traité de façon que tout le personnel se sente
satisfait par les conditions de travail offertes par l'employeur. De bonnes
conditions de travail favorisent l'amélioration de la qualité des
soins. Le personnel mal géré devient automatiquement moins
performant et c'est l'organisation qui en souffre puisque la concurrence et la
compétitivité est impossible à cause de personnel ne
répondant pas aux exigences et besoins modernes. Ainsi, le
développement des conditions de travail s'aligne avec l'idée du
progrès des entreprises et du pays en général.
Les pays en voie de développement pâtissent de
l'insuffisance de personnel qualifié dans divers domaines, de
problèmes financiers, matériels et sociopolitiques. Les mauvaises
conditions de travail et la pénurie du personnel soignant
génèrent des situations inacceptables pour les travailleurs et
influencent directement la qualité des soins.
Dans l'encyclopédie Wikipedia (
http://fr.wikipedia.org/wiki/Conditions_de_travail,
2011), les auteurs comme Gollac et Volkoff soulignent que certains acteurs
institutionnels sont susceptibles d'aider à prendre conscience des
conditions de travail à travers le développement d'information
à destination des salariés, notamment par syndicat et par l'Etat
ou encore associations. Par exemple en France, le mouvement des
infirmières à la fin des années 1980 a montré que
la perception des conditions de travail s'est améliorée à
travers la modification technique de la gestion de la santé. Ces
éléments permettent de dire que les conditions de travail
relèvent d'une question sociale et politique dans laquelle l'Etat doit
obligatoirement intervenir.
La détérioration des conditions de travail du
personnel soignant est avérée souligne J.-M. LEONARD (2009). Les
conditions de travail du personnel médical et paramédical sont
particulièrement pesantes et contraignantes. La surcharge de travail de
personnel de santé reste une actualité. La situation est d'autant
plus préoccupante et alarmante. La formation de personnel est totalement
sous-estimée, l'exigence fondamentale en terme d'organisation du travail
est amplifiée par des imprévues de tout genre en terme
d'urgence.
Actuellement, les personnels hospitaliers connaissent des
contraintes et des surcharges d'horaire, des irrégularités dans
les prestations, travail de nuit, travail de week-end et des jours
fériés. Certains travailleurs ont plus de privilèges que
les autres en milieu hospitalier. Le personnel médical et
paramédical travaille d'une façon ininterrompue, le
dépassement de travail à accomplir,... D'où la non
satisfaction et la démotivation au travail, manifestation de stress,
fatigue et absences au lieu de travail.
Eu égard à tout ce qui précède,
une question a retenu notre attention en vue de bien mener notre
étude : quelle est l'opinion du personnel médical et
paramédical de l'HGR de Mangobo sur leurs conditions de
travail ?
0.2. Hypothèse
Etant donné qu'en République Démocratique
du Congo en général et dans la ville de Kisangani en particulier,
l'on remarque l'insuffisance d'équipements de soins, la
précarité de l'hygiène, l'insuffisance de salaire, le
manque des avantages divers, l'inexistence de la formation continue, ... nous
estimons que les personnels médical et paramédical de l'HGR de
Mangobo auraient une opinion défavorable face à leurs conditions
de travail.
0.3. Objectifs
0.3.1. Objectif général
Notre objectif général consiste à
analyser les conditions de travail du personnel médical et
paramédical de l'HGR de Mangobo.
0.3.2. Objectif spécifique
Pour atteindre l'objectif général de notre
étude, nous nous sommes fixé l'objectif spécifique de
relever l'opinion du personnel médical et paramédical de l'HGR de
Mangobo sur leurs conditions de travail, autrement dit, obtenir leurs avis
notamment sur le temps et horaire de travail, les primes, salaire et avantages
divers, l'éclairage des locaux et équipements de soins, le climat
de travail, la sécurité et l'hygiène au travail.
0.4. Choix et intérêt du
sujet
0.4.1. Choix du sujet
Nous avons été motivé à choisir le
présent sujet en tenant compte des plaintes du personnel médical
et paramédical des structures en place et plus particulièrement
à l'HGR de Mangobo. Leurs lamentations se font entendre à travers
leur syndicat. Les personnels de santé évoquent plusieurs points
notamment la surcharge d'horaire, la fatigue, le stress, les conflits au
service, le non respect de temps de service, la démotivation et
l'insatisfaction au travail, l'insuffisance des matériels
adéquats, la mauvaise politique de salaire,... Quelques-uns de ces
personnels abandonnent leur service à cause des conditions de travail
rudimentaires.
Le choix du présent thème cadre bien avec notre
option d'étude et il nous aidera à élargir notre
connaissance sur la gestion des RH et les problèmes qui en
découlent.
0.4.2. Intérêt du sujet
A travers cette étude, nous tâcherons de relever
les éléments nuisibles aux conditions de travail de personnel de
santé de l'HGR de Mangobo. En mettant également le travail de ce
genre à la disposition des chercheurs à la bibliothèque,
il servira d'outil utile pour améliorer les conditions de travail de
personnel d'autre secteur et à approfondir les points qui ne sont pas
abordés dans ce travail.
Les résultats de ce travail pourront interpeller
également la conscience des autorités politico-administratives,
les gestionnaires des établissements sanitaires tant publics que
privés de s'imprégner de la manière dont les RH sont
gérées et de tenir compte de leurs conditions de travail.
0.5. Subdivision du travail
Hormis l'introduction, le présent travail se subdivise
en quatre chapitres dont le premier chapitre porte sur les
considérations générales ; le second décrit le
cadre méthodologique ; le troisième se rapporte à la
présentation et l'analyse des données ; et enfin, la
discussion des résultats fait l'objet du quatrième chapitre. Une
conclusion et quelques suggestions mettent fin à notre étude.
PREMIER CHAPITRE : CONSIDERATIONS GENERALES
1.1. Définition des concepts
1.1.1. Travail
Le travail est un ensemble d'activités exercées
par l'humain de manière à produire d'un bien utile à une
collectivité et à lui-même (SEKIOU et al., 2001, p.
644).
1.1.2. Conditions de travail
Le contenu de ce concept n'a pas la simplicité de
présentation. Les conditions de travail représentent l'ensemble
des caractéristiques internes et externes dans lesquelles s'inscrit le
travail (MUREGEZA, 2008). Selon SEKIOU et al. (2001, p. 585), les conditions de
travail peuvent être décrites par le contenu de travail et les
effets qu'il peut avoir sur la santé et sur la vie professionnelle et
sociale des salariés.
1.1.3. Personnel médical
Plusieurs définitions relatent qu'il n'existe pas une
différence palpable entre « agents, employés,
salariés et personnel ». Le personnel médical est une
personne employée dans une entreprise, un service public ou privé
ayant étudié et pratiquant la médecine. Cette
dernière est une science qui a pour but la conservation et le
rétablissement de la santé. Un médecin peut pratiquer la
médecine générale ou spéciale. A côté
d'un médecin, il y a des infirmiers (ères) pour la promotion de
la santé, la prévention des maladies et soins aux malades
(BERNARD et GENEVIEVE, 1989, pp. 388, 460). Dans notre cas d'étude, les
médecins seront appelés « personnel
médical ».
1.1.4. Personnel Paramédical
Se dit des professions et des personnels ne faisant pas partie
des professions médicales, mais qui ont trait, sur le plan technique ou
administratif, aux activités relatives à la santé
(Anonyme, 1984, p. 728). Dans notre cas d'étude, les infirmiers et les
laborantins seront appelés « personnel
paramédical ».
1.2. Particularité de la gestion des
hôpitaux
La gestion des hôpitaux est différente de celle
d'une entreprise privée. En effet, les institutions hospitalières
font partie des institutions sans but lucratif. Ces institutions sont des
entités non commerciales. Selon NGOY (2010), l'organisation
opérationnelle de tout service sanitaire a pour but de mettre les soins
de santé de qualité à la disposition de la population en
général et des patients en particulier. Les services de
santé doivent fonctionner de manière à répondre
à la demande et aux besoins en soins de la population. Donc, toute
institution de santé vise un intérêt social et non
commercial.
1.3. Conditions de travail
Par conditions de travail, entendons-nous l'ensemble des
droits et devoirs liés à tel ou tel domaine de travail à
savoir sa pénibilité, sa nature, le milieu du travail dans lequel
il s'exerce, sa durée, rémunération et le repos.
Pour CITEAU cité par MUREGEZA (2008), les conditions de
travail sont groupés à trois classes notamment les conditions
physiques de travail (on s'intéresse aux caractéristiques des
outils, des machines, de l'environnement immédiat du poste de travail
dont le bruit, chaleur, éclairage,...) ; les conditions
organisationnelles de travail (horaire de travail, temps de travail,...) et
enfin, les conditions sociales de travail (la rémunération, la
qualification, les relations avec la hiérarchie, les conditions de
transport, logement, assurance-maladie,...).
1.4. Amélioration des conditions de
travail
L'amélioration des conditions de travail sur tous les
plans est souvent très indispensable pour l'évolution d'une
organisation. Elle constitue un champ plus vaste. Améliorer seulement
les conditions matérielles de travail ne paraît pas suffisant pour
répondre aux besoins des travailleurs. Il semble, en effet, que
l'évaluation du niveau de vie et l'évolution des
mentalités aient apparaître une série des besoins dans le
secteur de travail.
Ainsi, Abraham MASLOW distingue cinq niveaux successifs des
besoins en vue de parvenir à l'accomplissement ou à la
réalisation des services. Ce sont les besoins physiologiques (faim,
soif, abri,...), les besoins de sécurité (protection physique,
mentale,...), les besoins sociaux (affection, amitié,...), les besoins
d'estime (respect de soi, des autres, considérations,...) et les besoins
d'accomplissements (épanouissement des capacités,
potentialités). D'après cet auteur, les besoins d'un certain
niveau n'existeraient qu'après satisfaction des besoins de niveau
inférieur (GERBIER, 1975, p. 170).
1.4.1. Aménagement de temps de travail
Les enjeux de l'aménagement de temps de travail ont
fortement évolué. D'abord, envisagé comme un facteur
d'amélioration des conditions de vie au travail et un instrument
privilégié de la politique sociale. Ensuite, il est placé
aux services des performances de l'entreprise et devient un outil de
compétitivité économique à travers deux voies
essentielles : la productivité des services et la
flexibilité des horaires en fonction des variations d'activités
(Le DUFF, 1999, p. 1235).
1.4.2. Motivation au travail
Frederick HERZBERG et quelques chercheurs ont abordé le
problème de la motivation à partir de la satisfaction ou de
l'insatisfaction que l'individu tire de son travail. A partir des
enquêtes qu'ils ont menées, ils ont tiré deux conclusions
formant la théorie de deux facteurs : les facteurs qui contribuent
moins à la motivation (on les appelle facteurs d'hygiène). Il
s'agit de la santé et la sécurité au travail, la
rémunération, les relations avec les autres et la politique
intérieure de l'organisation. Ce sont des facteurs de satisfaction et
ils doivent être présents pour éviter l'accroissement de
l'insatisfaction. Les facteurs qui contribuent plus à la motivation (on
les appelle facteurs de motivation). Il s'agit de la considération, les
tâches, la reconnaissance, les responsabilités et les promotions.
Ces facteurs aident au développement psychologique de l'individu. Si on
procure à l'individu ces facteurs en lui fournissant l'occasion de jouer
un rôle plus actif dans l'organisation, on augmente sa motivation et sa
productivité (SEKIOU et al. 2001, p. 412).
1.4.3. Satisfaction au travail
Selon SEKIOU et al. (2001, pp. 407-408), pendant longtemps on
a cru que les satisfactions monétaires étaient les seules raisons
qui poussaient les individus à fournir une performance au travail
adéquate. Avec le temps, une multitude d'études et
d'enquêtes ont été entreprises chez les différentes
catégories de personnel et dans divers pays de vérifier si les
priorités avaient changé, sur l'identification des facteurs de
satisfaction. Ces facteurs sont regroupés sous quatre catégories.
Le travail lui-même : chaque salarié s'attend
à ce que la répartition des tâches soit faite
équitablement entre lui et ses collègues de travail. Sinon, il se
sentira injustement traité et insatisfait de sa surcharge personnelle de
travail par rapport aux autre, d'où l'importance de la description des
tâches ; l'environnement physique : chaque
salarié s'attend à travailler dans un endroit sécuritaire
et d'apparence acceptable. Le premier coup d'oeil du nouvel embauché est
la première impression qu'il aura de son travail ;
l'organisation : chaque salarié s'attend que les
politiques de l'organisation soient clairement définies, que le salaire
soit équitable autant au plan interne qu'externe, qu'il ait une
sécurité d'emploi ; et, les relations
interpersonnelles : on s'attend, d'une part, à être
dirigé par un supérieur hiérarchique compétent au
plan technique et les relations humaines, d'autre part, avoir des relations
interpersonnelles satisfaisantes avec ses collègues.
1.5. Conditions physiques de travail
1.5.1. Eclairage au travail
Les lieux de travail doivent être suffisamment
éclairés. L'éclairage a une influence sur le rendement des
travailleurs, le taux de fréquence des accidents, la qualité de
travail manuel, la qualité de travail administratif, la fatigue, le
moral et par voie de conséquence sur l'absentéisme. Un bon
éclairage doit permettre de distinguer des détails de petite
dimension. Les conditions d'un bon éclairage sont un niveau suffisant,
une absence d'éblouissement, une ambiance agréable (absence de
gêne). Un éclairage intense accroît le rendement mais
à partir d'un certain niveau, il est cause de fatigue.
L'éclairage trop faible provoque la céphalée et diminue la
précision de travail (GERBIER, 1975, p. 160).
1.5.2. Température
La température est une des conditions importantes du
bien-être, et plus encore sur le lieu de travail. Certains métiers
ne peuvent cependant s'exercer qu'à des températures
extrêmes. Si l'air dépasse 25 °C, on parle de haute
température. Dans ces conditions, les efforts physiques sont beaucoup
plus fatigants et la transpiration s'augmente. Suite à la perte des
électrolytes, on observe des troubles métaboliques, et la
diminution de la vitesse de reflexes (BOLUKAOTO, 2011). Ainsi, les maisons
doivent être climatisées ou suffisamment ventilées.
La climatisation consiste à réaliser une
atmosphère salubre et agréable dans les locaux habités. A
l'égard du personnel au travail, une telle atmosphère contribue
à une conservation d'un bon état physiologique, une diminution
des maladies et des accidents, diminution de l'absentéisme, un
accroissement de l'efficacité et une amélioration de climat de
travail. La climatisation met en cause plusieurs facteurs : la
pureté de l'air, la ventilation, le chauffage en cas de
l'humidité (GERBIER, 1975, p.157).
1.6. Conditions organisationnelles de
travail
1.6.1. Organisation de travail
L'organisation de travail est au coeur des
préoccupations de la plupart des cadres en position hiérarchique.
Elle est très importante dans le but de la répartition de pouvoir
dans une organisation. Cette dernière a besoin d'une bonne organisation
en vue d'accroître sa production et lui permettre le bon fonctionnement
des différents services qu'elle renferme.
1.6.1.1. Temps de travail
Chaque individu utilise le temps en fonction des
évènements qui se présentent et selon son propre processus
mental. Ce n'est pas tant la quantité de temps consacré au
travail qui compte, mais bien les activités qui sont accomplies durant
une certaine période.
Quant à SEKIOU et al. (2001, p. 747), tout
salarié est censé connaître le travail commence où
et se termine où ? Subi, le temps engendre stress, tension et
insatisfaction ; d'où l'expression : « j'ai perdu
mon temps... ». Géré, le temps permet de mieux vivre,
d'où l'expression : « je me suis enrichi ». Les
personnes qui mettent de l'ordre dans leur emploi de temps nous semblent vivre
mieux que nos ancêtres, eux qui n'avaient pas de biens comme à
notre époque.
Selon NGOMBE (2009, p. 28), tout individu dispose, en effet,
de 168 heures par semaine partagées à peu près en trois
portions dont 40 heures, pour les activités professionnelles (8 heures
pendant 5 jours de la semaine anglaise) ; 56 heures pour le sommeil (8
heures pendant 7 jours) et 72 heures pour les activités personnelles.
a) Durée de travail
La durée de travail hebdomadaire est normalement
répartie par horaire égal sur 5 ou 6 jours, ou par horaire
inégal sur les 6 jours ouvrables afin de permettre un repos d'une
durée d'une demi-journée par semaine en plus de repos
hebdomadaire. La durée maximale hebdomadaire de travail est de 48 heures
et la durée moyenne hebdomadaire est de 46 heures. La durée
journalière de travail ne peut dépasser 10 heures. Des
dérogations légales existent par des travaux saisonniers, travaux
devant être exécutés dans un délai
déterminé en raison de leur nature, travaux impliquant une
activité accrue pendant certains jours de la semaine, du mois ou de
l'année (HENNION-MOREAU, 1987, pp. 218-219).
Le Code de travail congolais, dans son article 100 (1975, p.
20), il est écrit que la durée du travail doit se calculer
à partir du moment où l'engagé se tient sur les lieux du
travail à la disposition de l'employeur jusqu'au moment où les
prestations cessent, conformément aux horaires arrêtés par
l'employeur et reproduits au règlement d'entreprise là où
il existe. Selon Les Codes Larciers (2003, p. 76), dans son article 15, il est
mentionné que dans les hôpitaux, cliniques et
établissements de santé, la durée journalière du
travail de personnel paramédical chargé de soins médicaux
peut être prolongée d'une durée maximum de une heure.
Dans l'article 119 de Code de travail congolais, dans tous les
établissements publics ou privés, même d'enseignement ou de
bienfaisance, la durée légale du travail des employés ou
ouvriers de l'un ou de l'autre sexe, quelle que soit la forme dans laquelle est
exécuté le travail, ne peut excéder quarante-cinq heures
par semaine et neuf heures par jour (BOSHAB, 2002).
b) Repos hebdomadaire
Il est interdit d'occuper plus de 6 jours par semaine un
même employé ou ouvrier. Le repos hebdomadaire doit avoir une
durée minimale de 24 heures consécutives et l'obligation du repos
hebdomadaire s'applique au salarié et non pas à l'employeur
(HENNION-MOREAU, 1987, pp. 224-225).
c) Heures supplémentaires
Ce sont des heures de travail accomplies au-delà de la
durée hebdomadaire de travail et sont payables. Selon le Code de travail
congolais dans son article 100 (1975, p. 20), les heures effectuées
au-delà de la durée légale du travail sont
considérées comme des heures supplémentaires et donnent
droit à une majoration de salaire. Dans les Codes Larciers de la RDC
(2003, p. 77), toute heure considérée comme supplémentaire
donne lieu à une majoration de rémunération de 30 % pour
chacune des six premières heures effectuées au-delà de la
durée légale hebdomadaire du travail ou de la durée
considérée comme équivalent ; 60 % pour chacune des
heures suivantes et 100 % pour chacune des heures supplémentaires
effectuées pendant le jour de repos hebdomadaire. Mais, toute heure de
travail accomplie la nuit dans les établissements qui, par leur nature,
ont une activité s'exerçant habituellement pendant le jour et
pendant la nuit ou une partie de celle-ci, donne lieu à une majoration
de 25 %.
1.6.1.2. Horaire de travail
Les textes prévoient un horaire collectif pour le
personnel de l'entreprise. Cet horaire est traditionnellement uniforme. Il est
diurne et s'effectue par demi-journée ou par journées continues.
L'horaire collectif peut varier par catégorie de personnel
(HENNION-MOREAU, 1987, p. 220).
1.6.1.3. Travail par équipe
BIT (1986, p. 140) définit le travail par équipe
comme une organisation par laquelle des équipes des travailleurs se
succèdent sur le même lieu de travail pour exécuter les
mêmes opérations. Chaque équipe travaille pendant un temps
déterminé. Le BIT déclare que le travail par équipe
est une forme très répandue. Ce type d'organisation peut avoir un
solide avantage pour l'entreprise.
Pour BIT, le travail par équipe est subdivisé en
trois catégories. Il s'agit de travail à double équipe ou
système discontinu : l'entreprise travaille moins de vingt-quatre
heures par jour avec un arrêt pendant la nuit et à la fin de la
semaine ; le travail posté semi-continu : l'entreprise
travaille 24 heures par semaine par jour (sans pause dans la journée
mais avec un arrêt à la fin de la semaine) et, le travail
posté continu : l'entreprise est ouverte 24 heures par jour et,
sept jours par semaine (sans pause dans la journée et sans arrêt
à la fin de la semaine ni les jours fériés).
1.6.2. Fatigue au travail
Les organisations exigent une performance maximale de
salarié en lui imposant des efforts physiques parfois inhumains des
horaires de travail longs,... Ce qui constitue des conditions de travail qui ne
facilite pas l'assiduité au travail. Selon une enquête
menée au sein d'une organisation, de nombreux salariés effectuant
des travaux en série fatigant semblent être influencés,
s'ils s'absentent, plus par la fatigue physique que par le peu
d'intérêt qu'ils portent à leur travail (SEKIOU et al.,
2001, p. 785).
1.6.3. Absentéisme au travail
Il s'agit d'une période précise durant laquelle
le salarié ne se présente pas physiquement à son lieu
précis de travail, alors qu'il devrait y être et cela en
dépit des raisons qu'il évoque pour justifier son absence. Selon
NGOMBE (2009), si l'on constate un taux élevé
d'absentéisme dans l'organisation, ce taux peut être relié
à un problème provoquant des départs chez ceux qui
peuvent, ensemble ou séparément, conduire à augmenter le
taux de roulement.
1.6.4. Formation de personnel
L'accès à la formation professionnelle est
parfois tellement compliqué. Ce sont souvent les employés
instruits, surtout les cadres, qui en profitent le plus et non ceux qui en ont
besoin (SEKIOU et al., 2001, p. 302). D'après KITENGE, l'enjeu de la
formation est de réduire les risques d'inadéquation aux
évolutions des techniques de l'organisation. La formation prend
plusieurs formalités tant pour l'organisation que pour les
salariés. De plus en plus, les organisations prennent conscience de
l'importance de la formation qu'elle considère comme une dépense
d'investissement et non comme une dépense de fonctionnement.
Selon KITENGE (2011), la formation a un cadre légal. On
ne doit pas laisser le personnel comme il était entré au service.
Un manager ou un leader se pose toujours des questions sur son parcours :
quels sont les points forts et faibles de son règne. La formation
s'avère importante pour hausser le niveau de connaissance des
employés.
1.7. Conditions sociales de travail
1.7.1. Conditions de transport, logement et
assurance-maladie
Dans les Codes Larciers de la RDC (2003, p. 79), dans ses
articles 1 et 5, lorsque le travailleur réside à plus de 3 Km des
lieux de travail, l'employeur supporte la charge résultant du transport
du travailleur de sa résidence aux lieux de travail et vice-versa.
Lorsque le travailleur utilise un moyen de transport personnel, l'employeur
peut accorder une indemnité mensuelle au travailleur.
Dans le Code de travail congolais (BOSHAB, 2002), dans son
article 138, si un travailleur connaît une mutation ou en cas
d'engagement en dehors du lieu d'emploi, l'employeur est tenu de fournir un
logement décent au travailleur et à sa famille ou à
défaut, une indemnité conséquente. Dans les autres cas,
l'employeur est tenu de payer au travailleur une indemnité de logement
fixée par les parties. Le travailleur a droit au logement.
L'article 105 de Code de travail congolais (BOSHAB, 2002),
stipule que si le travailleur est dans l'incapacité de fournir ses
services par suite de maladie ou accident, il conserve le droit, pendant toute
la durée de la suspension du contrat, aux deux tiers de la
rémunération en espèce et à la totalité des
allocations familiales. Mais, aucune somme ni avantage n'est dû s'il est
établi que la maladie ou l'accident résulte d'un risque
spécial auquel le travailleur s'est volontairement exposé en
ayant conscience du danger encouru.
1.7.2. Recrutement de personnel
Pour l'organisation, la décision de lancer une
procédure de recrutement est un acte porteur de sens dans le cadre de sa
politique des RH car cet acte engage l'entreprise pour l'avenir compte tenu de
l'environnement légal en la matière. Selon SEKIOU et al. (2001,
pp. 124, 134), les étapes de recrutement ne sont pas plus
respectés dans plusieurs organisations. Les personnels sont choisis sans
tenir compte de leur qualification et surtout sans faire attention à
leurs compétences. Ce système de recrutement peut alourdir les
tâches et compliquer les conditions de travail de personnel. Toute
organisation doit veiller à évaluer la performance dès
l'embauche et évaluer leurs salariés constamment au fil des
objectifs fixés. Selon KITENGE (2011), tout recrutement qui se fait en
dehors de l'analyse des emplois est nul.
1.7.3. Rémunération de personnel
Parmi les principes de base à prendre à compte
dans les établissements d'un système de
rémunération, l'équité occupe une place de choix.
L'équité dans une organisation doit commencer par la
rémunération. Le salaire devra être établi en
fonction de chacun des postes et non selon chacun des salariés. La
rémunération qui satisfait les salariés contribue à
concurrencer adéquatement les autres organisations de façon
à conserver les salariés performants.
En offrant une rémunération comparable et
même meilleure sur le marché de travail, il est possible d'attirer
des personnes dont les qualifications permettront de maintenir, voire
d'augmenter les profits de l'organisation. Une structure de
rémunération motivante doit viser à établir un
mécanisme de rétribution sous forme de primes d'incitation pour
récompenser les salariés qui oeuvrent dans le sens des objectifs
de l'organisation (SEKIOU et al., 2001, pp. 161, 164).
L'individu qui perçoit que sa
rémunération est adéquate et répond à ses
besoins est susceptible d'être satisfait et d'avoir les attitudes
positives à l'égard des objectifs de son organisation. Mais, dans
le cas contraire, sa motivation à exercer son travail diminue.
1.7.4. Qualification de personnel
Quand les qualifications des salariés
s'élèvent, le taux d'absentéisme diminue d'autant. Les
salariés des travaux répétitifs, morcelés et
requérant peu de qualifications s'absentent plus que ceux qui exercent
les tâches exigeant plus de qualification. De plus, les salariés
à qui l'employeur attribue des tâches requérant plus de
qualifications qu'ils n'en possèdent et sans possibilité de
formation professionnelle, fuient le travail, car ils se heurtent à des
difficultés d'exécution (SEKIOU et al., 2001, p. 784).
1.7.5. Stress professionnel
Le stress est une réponse non spécifique que
donne le corps à toute demande qui lui est faite. L'individu est
stressé quand il est tendu, surmené, fatigué, sous
pression,... Le stress fait également allusion à des
réactions émotionnelles et physiques résultant
d'interaction entre l'employé et le milieu de travail lorsque les
exigences de l'emploi surpassent ses capacités et ses ressources pour y
faire face (SEKIOU et al., 2001, p. 674).
Selon BIT qui siège à Genève et
étant un organisme important de l'étude des conditions de
travail, dans son rapport, dit que le stress est l'un de plus graves
problèmes de notre temps et peut tuer.
1.7.5.1. Causes du stress professionnel
Selon MUREGEZA (2008), les causes de stress sont nombreuses.
Il se remarque à travers les conditions de travail (le travail de
week-end, de jour férié, les heures travaillées avec
rémunérations inadéquates, les conflits, la discrimination
dans le milieu de travail), la qualité des relations avec les pairs, les
subordonnés et les supérieurs, une mauvaise politique et pratique
de communication, des exigences et des attentes contradictoires en terme de
temps et de disponibilité, mutation vers un poste mal adapté aux
compétences et intérêts de la personne,
insécurité d'emploi et manque de possibilité d'apprendre
et de progresser et la nature de l'emploi. D'autres causes sont le rythme de
travail trop rapide, éclairage insuffisant, bruit, température
trop chaude ou trop froide,...
1.7.5.2. Gestion de stress professionnel
Selon le même auteur, la gestion de stress
s'avère très importante pour le salarié lui-même et
pour l'institution en vue de contrecarrer les effets néfastes ou les
conséquences de stress. Selon le même auteur, pour éviter
le stress en milieu de travail, le personnel médical et
paramédical doit mener une vie saine (dormir suffisamment, avoir un
régime alimentaire équilibré et faire
régulièrement les exercices physiques), bien se connaître,
connaître les stratégies pour faire face au stress (penser
positivement), le soutien (partage des préoccupations avec les autres),
satisfaction professionnelle, éviter le tabac et les drogues.
L'institution doit s'assurer que les charges de travail
correspondent aux capacités de l'employé, définir
clairement ses responsabilités, améliorer les canaux de
communication, soutenir l'initiative et saluer le travail bien fait, instaurer
un niveau de tolérance zéro à la discrimination sexuelle,
harcèlement et violence, fournir une sécurité d'emploi
à long terme, des augmentations salariales et les promotions,...
1.7.6. Conflits au travail
Selon MATHEY et MERILLOU (2009, pp. 45, 49), les conflits
interpersonnels sont monnaie courante et fréquemment imprévisible
voire irrationnels. Il peut arriver qu'un individu se sente de plus à
plus mal dans un groupe à mesure que le travail avance. C'est le cas, en
particulier, lorsque ce groupe ne correspond pas de ses valeurs et ses actions
à son groupe de référence. Il est difficile d'arranger
cette situation qui se solde souvent par une démission réelle. Le
conflit peut être productif lorsqu'il intervient dans un climat de
coopération (les membres placent l'intérêt du groupe avant
leur intérêt propre). Il en est, en revanche, destructif lorsqu'il
arrive dans un climat compétitif (chacun se bat pour son propre
intérêt).
1.7.6.1. Gestion des conflits
Une organisation réagit aux conflits par quatre
processus principaux dont la résolution des problèmes, la
persuasion, le marchandage et politiquement (MARCH et SIMON, 1979, p. 127).
Selon TSHIMPANGA (2010), trois formes de conduites résolutoires peuvent
être envisagées : l'option, le compromis et l'innovation.
Deux autres modes résolutoires sont prévues sur le plan subjectif
de la perception de conflit : la rationalisation et la scotomisation. Le
management décrit encore d'autres modes tels que le recours à la
hiérarchie, la confrontation tête à tête, .... La
liste de résolution des conflits n'est pas exhaustive.
1.7.6.2. Rôle de leader dans la gestion de conflit
interpersonnel
Le respect, la confiance, la fermeté, l'instauration
d'habitude, la courtoisie, la bonne humeur, la tempérance, la constance
sont de qualité d'un bon animateur. Ce dernier ne doit jamais
tolérer un comportement irrespectueux mais être tolérant
envers les manquements mineurs. Dans tout conflit, un bon leader doit
éviter à ce que le conflit ne se dégénère.
Le conflit doit être résolu (MATHEY et MERILLOU, 2009, p. 46).
1.7.7. Divers congés
L'employeur est tenu d'accorder tous les congés aux
salariés. C'est un droit légalement établi dans l'article
119 de Code de travail congolais (Anonyme, 1975, p. 22). Aucun salarié
ne peut renoncer au congé constituant un temps de repos pour lui. Le
droit au congé naît à l'expiration d'une année de
service comptée de date à date et accomplie chez le même
employeur. La date du congé est fixée de commun accord, sans
toutefois que la prise effective du congé puisse dépasser de six
mois la date prévue pour son ouverture. Le travailleur ne peut
éventuellement cumuler que la moitié de ses congés acquis
pendant une période de deux ans. Pendant la période de
congé payé, le travailleur et sa famille ont droit aux soins de
santé. En cas de congé hors du pays, le travailleur a droit au
remboursement des frais afférents aux soins qu'il a reçus.
Dans l'article 125 de Code de travail congolais (1975, p. 23),
tout travailleur a droit aux congés de circonstance suivants : le
mariage du travailleur (deux jours ouvrables), l'accouchement de
l'épouse (deux jours ouvrables), décès du conjoint, ou
d'un parent ou allié au premier degré (quatre jours ouvrables),
le mariage d'un enfant (un jour ouvrable), décès d'un parent ou
allié au second degré (deux jours ouvrables).
DEUXIEME CHAPITRE : APPROCHE METHODOLOGIQUE
2.1. Brève description du milieu
d'étude
L'HGR de Mangobo se situe dans la Commune de Mangobo, Quartier
Limanga, Bloc II, n° 08 dans l'aire de santé de maman Mwilu, plus
précisément dans la ZSU de Mangobo. Cette institution sanitaire
fonctionne à ce jour dans trois bâtiments dont le premier sert
à l'hospitalisation de tous les malades, le second est
réservé aux soins de SMI, laboratoire, secrétariat et la
réception et le dernier fut construit exclusivement pour la
maternité.
Sur le plan géographique, cet hôpital est
délimité de la manière suivante :
- Au Nord par le Bureau administratif de la Commune de
Mangobo ;
- A l'Est par la Commune Tshopo ;
- Au Sud par le centre professionnel et l'Eglise
Méthodiste Unie de Mangobo ;
- A l'Ouest par l'orphelinat Marie-Antoinnette.
L'HGR de Mangobo offre deux services (voir annexe II),
notamment, le service administratif englobant les services de
secrétariat, de réception, d'intendance, du personnel, de
mouvement et statistique, de services généraux et entretien, de
finance, comptabilité et caisse et de la pharmacie ; le service
technique comprenant les services de la médecine interne, de la
chirurgie, de la pédiatrie, des SMI, de laboratoire et
d'échographie. Actuellement, l'hôpital a une capacité
d'accueil de 80 lits dont seuls 40 lits sont fonctionnels. Il a sous sa
juridiction treize aires de santé et son rayon d'action s'étend
sur 306 km2 (source : HGR de Mangobo).
2.2. Population d'étude
Selon MUCCHIELLI (1971, p. 21), une population se
définit comme étant l'ensemble de groupe humain ou non,
concerné par l'objet de la recherche. Elle désigne ainsi des
individus auxquels s'intéresse une étude, lesquels individus
ayant une caractéristique commune.
Ainsi, la population ayant fait l'objet de notre étude
était constitué de tous les personnels médicaux et
paramédicaux de service technique de l'HGR de Mangobo. Cette
année, cette population renferme 54 infirmiers et 7 médecins,
donc 61 personnels médical et paramédical. En 2010, elle
était au total 69 agents (source : HGR de Mangobo).
2.3. Echantillon
Pour obtenir tous les éléments recherchés
par notre étude, nous avons procédé par un recensement
exhaustif de la population d'étude. L'échantillon de notre
étude est réparti de la manière suivante :
Tableau I : Répartition de
l'échantillon selon la fonction
Fonction f %
Médecin 7 11,48
Infirmiers 54 88,52
Total 61 100,00
Il ressort de ce Tableau que 88,52 % de personnels sont des
infirmiers et 11,48 % sont des médecins.
Tableau II : Répartition de
l'échantillon selon le sexe
Sexe f %
Masculin 29 47,54
Féminin 32 52,46
Total 61 100,00
De l'analyse de ce Tableau, il ressort que cet hôpital a
plus de femmes (52,46 %) que des hommes (47,54 %). Ceci montre un aspect
positif pour les patients qui cherchent à nouer des relations avec l'un
de deux sexes.
Tableau III : Répartition de
l'échantillon selon la tranche d'âge
Tranche d'âge f %
= 25 ans 9 14,75
26-35 ans 28 45,90
36-45 ans 19 31,15
46 et plus 5 8,20
Total 61 100,00
La plupart des personnels sont âgés de 26-35 ans
(45,90 %) suivis de ceux âgés de 36-45 ans (31,15 %). Ceux ayant
un âge inférieur à 25 ans représentent 14,75 %, et
enfin, 46 ans et plus (8,20 %).
Tableau IV : Répartition de
l'échantillon selon l'état civil
Etat civil f %
Célibataires 27 44,26
Mariés 26 42,62
Divorcés (es) 5 8,20
Veufs (ves) 3 4,92
Total 61 100,00
Ce Tableau montre que l'HGR de Mangobo regorge plus de
célibataires parmi ses personnels (44,26 %) que les mariés (42,62
%). Les divorcés représentent 8,20 % et les veufs 4,92 %.
Tableau V : Répartition de
l'échantillon selon le niveau d'étude
Niveau d'étude f %
Médecin 7 11,48
Infirmiers Ao 1 1,64
Infirmiers A1 25 40,98
Infirmiers A2 11 18,03
Infirmiers A3 17 27,87
Total 61 100,00
Il se dégage de ce Tableau que cet hôpital a
aussi des personnels qualifiés tels que les médecins (11,48 %),
les infirmiers A1 (40,98 %), les infirmiers A2 (18,03 %)
et les infirmiers A3 (27,87 %).
Tableau VI : Répartition de
l'échantillon selon l'ancienneté
Ancienneté f %
0-10 ans 45 73,77
11-20 ans 8 13,11
21-30 ans 3 4,92
31 et plus 5 8,20
Total 61 100,00
Les 73,77 % de personnels ont une ancienneté de 0-10
ans, 13,11 % de personnels de 11-20 ans, 4,92 % de personnels de 21-30 ans et
seuls 8,20 % de 31 ans et plus. Ces derniers seraient déjà
retraités compte tenu de leurs années d'ancienneté.
2.4. Méthode
Selon NGULO (2006), une méthode se définit comme
une démarche intellectuelle de collecte des données et de leur
traitement d'une façon scientifique pour comprendre et expliquer la
réalité étudiée de façon claire et
précise.
Ainsi, pour la réalisation de ce travail, nous nous
sommes servis de la méthode descriptive qui a consisté à
décrire et à rapporter les faits tels qu'ils se présentent
en choisissant ce qui est en rapport avec le sujet traité. Nous avons
aussi utilisé la méthode analytique qui a consisté
à grouper toutes les données et toutes les informations
recueillies pour comprendre l'évolution des conditions de travail du
personnel médical et paramédical de l'HGR de Mangobo.
Nous avons mené une étude transversale qui
consiste à étudier un phénomène dans une population
pour une période bien déterminée. Notre étude a
débuté le 01 Janvier 2011 et a pris fin le 07 Juillet 2011. Notre
étude a duré six mois et sept jours.
2.5. Techniques
Il s'agit de l'ensemble des procédés
d'investigation qui nous ont permis de réaliser les objectifs que nous
nous sommes fixé dans ce travail. Selon TREMBLAY cité par NGULO
(2006), une technique est un procédé utilisé pour
recueillir les informations particulières suivant une certaine
modalité.
Pour collecter nos données, nous avons utilisé
le questionnaire que nous avons remis à chaque personnel médical
et paramédical (voir le questionnaire en annexe III). Le questionnaire a
été appuyé par une observation pour rassembler d'autres
informations utiles concernant notre sujet d'étude. Enfin, nous avons
interviewé quelques responsables des services pour renforcer notre
observation.
2.6. Difficultés rencontrées
Notre étude n'a pas échappé à des
difficultés. Ainsi, au cours de notre étude, nous avons connu les
difficultés ci-après :
- Refus de répondre au questionnaire sans
motivation ;
- D'autres questions n'ont pas été
répondues ;
- Elasticité de temps dans la remise des protocoles de
recherche ;
- Difficulté de déchiffrer les mots du personnel
médical et paramédical sur le protocole de recherche.
Pour contourner ces difficultés rencontrées au
cours de notre étude, nous avons suivi la hiérarchie telle
tracée par l'organigramme de l'HGR de Mangobo. Ce processus
managérial a levé l'équivoque à ce niveau.
TROISIEME CHAPITRE : PRESENTATION ET ANALYSE DES
DONNEES
Les données de notre enquête sont
présentées dans les vingt-trois tableaux ci-dessous :
Tableau VII : Avis de personnels sur les
conditions de travail
Description f %
Très favorables 0 0
Favorables 3 4,92
Moins favorables 58 95,08
Plus défavorables 0 0
Total 61 100,00
Les 95,08 % des répondants confirment que les
conditions de travail sont moins favorables. Pour 4,92 %, les conditions de
travail sont favorables à l'hôpital.
3.1. Temps et horaire de travail
Tableau VIII : Opinions des enquêtés
sur le respect de temps d'arrivée et de départ de
service
Réponses f %
Oui 34 55,74
Non 27 44,26
Total 61 100,00
Ce Tableau montre que 55,74 % de personnels respectent le
temps de service contre 44,26 % de personnels qui ne le respectent pas.
Tableau IX : Avis de personnels sur l'horaire de
travail
Description f %
Bien organisé 31 50,82
Souvent perturbé et imposé 24 39,34
Surchargé 6 9,84
Total 61 100,00
Seuls 50,82 % de personnels apprécient leur horaire de
travail. Pour 39,34 %, leur horaire n'est pas fixe mais souvent imposé
(voir les données de l'observation en annexe I point 1). Les 9,84 % de
personnels déclarent être très surchargés.
Tableau X : Opinions des enquêtés
sur l'absentéisme dans le milieu de travail
Réponses
f %
Oui 12
19,67
Non 41
67,21
Abstentions 8
13,12
Total 61
100,00
Il ressort de ce Tableau que, 67,21 % de personnels ont
affirmé qu'ils n'observent pas l'absentéisme au travail. Pour
19,67 % de personnels, il y a absentéisme et 13,12 % de personnels n'ont
pas répondu à cette question.
Tableau XI : Nombre d'heures accomplies par
semaine au service
Description f
%
32-39
9 14,75
40-48
46 75,41
49-56
6 9,84
57 et plus
0 0
Total
61 100,00
Il ressort de ce Tableau que 75,41 % de personnels sont dans
un intervalle normal d'heures de travail, conformément à ce qui
est exigé par le Code de travail congolais. Les 14,75 % de personnels
sont en dessous et seuls les 9,84 % de personnels en sont au-dessus. On suppose
que ces derniers totalisent suffisamment d'heures supplémentaires.
3.2. Primes, salaire et avantages divers
Tableau XII : Existence de prime d'encouragement
au lieu de travail
Réponses f %
Oui 5 8,20
Non 56 91,80
Total 61 100,00
De l'analyse de ce Tableau, nous remarquons que 91,80 % des
enquêtés ne sont pas motivés au service. Seuls 8,20 % de
personnels sont motivés au lieu de travail.
Tableau XIII : Opinions des enquêtés
sur la formation des personnels en cours d'emploi
Réponses f %
Oui 8 13,11
Non 53 86,89
Total 61 100,00
La plupart des personnels (86,89 %) ne
bénéficient pas de formation professionnelle en cours d'emploi.
Seuls 13,11 % de personnels ont déjà
bénéficié de la formation au sein de cet hôpital.
Tableau XIV : Avis des répondants sur le
bénéfice des avantages sociaux
OUI NON TOTAL
Avantages sociaux
f % f % f %
Transport 0 0 61 100 61 100
Logement 0 0 61 100 61 100
Allocations familiales 0 0 61 100 61 100
Assurances-maladies 61 100 0 0 61 100
Divers congés 61 100 0 0 61 100
Il ressort de ce Tableau que selon nos enquêtés
tous les personnels bénéficient des assurances-maladies et leurs
divers congés. Les autres avantages sociaux comme le transport,
logement, allocations familiales n'y existent pas.
Tableau XV : Salaire du personnel
Description f %
Salaire suffisant et décent 0 0
Sans salaire mais primes 54 88,52
Primes médiocres 7 11,48
Total 61 100,00
De la lecture de ce Tableau, il se dégage que la
plupart de personnels (88,52 %) travaillent sans salaire mais
bénéficient seulement des primes. Pour 11,48 % de personnels, ces
primes sont médiocres.
Tableau XVI : Avis des enquêtés sur
les paiements des heures supplémentaires
Réponses f %
Oui 6 9,84
Non 55 90,16
Total 61 100,00
Nos enquêtés (90,16 %) à travers ce
Tableau ont déclaré les personnels ne reçoivent pas la
part des heures supplémentaires. Par contre, 9,84 % ont confirmé
l'existence de paiement des heures supplémentaires.
Tableau XVII : Nombre de promotions au cours de
trois dernières années
Description f %
Aucune personne 33 54,10
Une personne 6 9,84
Deux personnes 9 14,75
Plus (plusieurs) 4 6,56
Abstentions 9 14,75
Total 61 100,00
Selon 54,10 % de personnels, il y a eu aucune promotion au
cours de trois dernières années ; 14,75 % de personnels
parlent de deux promotions, 9,84 % confirment une promotion. Pour 6,56 % de
personnels, il y a eu plusieurs promotions et 14,75 % restant n'ont pas
répondu à cette question.
3.3. Eclairage des locaux et équipements de
soins
Tableau XVIII : Qualité d'éclairage
au lieu de service
Description f %
Eclairage faible avec délestage prolongé 59
96,72
Eclairage suffisant 2 3,28
Eclairage éblouissant 0 0
Absence d'éclairage 0 0
Total 61 100,00
Ce Tableau montre que pour la majorité de nos sujets
soit 96,72 %, il y a un éclairage faible souvent accompagné de
délestage prolongé. Seuls, pour 3,28 % de personnels,
l'éclairage de l'hôpital est suffisant.
Tableau XIX : Opinions des enquêtés
sur les équipements de soins
Description f %
Adéquats 9 14,75
Inadéquats et incomplets 40 65,57
Etat de vétusté 8 13,12
Abstentions 4 6,56
Total 61 100,00
La grande partie de nos enquêtés (65,57 %) ont
déclaré que les équipements de soins sont
inadéquats et incomplets. Seuls, pour 14,75 % de personnels, ils sont
adéquats tandis que 13,12 % de personnels accusent la
vétusté d'équipements de soins. Les 6,56 % de personnels
n'ont pas répondu à cette question.
3.4. Hygiène au sein de l'hôpital
Tableau XX : Avis des enquêtés sur
la température des locaux de l'hôpital
Description f %
Fraîche 5 8,20
Chaude, parfois très chaude 56 91,80
Froide 0 0
Total 61 100,00
En général pour les sujets enquêtés
(91,80 %), il fait chaud dans les locaux de l'hôpital. Pour 9,20 % de
personnels, il y fait frais.
Tableau XXI : Hygiène à
l'hôpital
Description f %
Bonne 3 4,92
Mauvaise 11 18,03
Pire (laisse à désirer) 47 77,05
Total 61 100,00
L'hygiène laisse à désirer pour 77,05 %
de personnels. Les 18,03 % de personnels n'apprécient pas aussi
l'hygiène de l'hôpital. Seuls 4,92 % de personnels
l'apprécient.
3.5. Climat de travail
Tableau XXII : Modes de résolution des
conflits à l'hôpital
Description f %
Recours à la hiérarchie 49 80,33
Confrontation tête à tête 9
14,75
Fuite des conflits 3 4,92
Total 61 100,00
Selon la majorité de personnels (80,33 %), le recours
à la hiérarchie reste le mode résolutoire des conflits le
plus utilisé. Pour 14,75 % de personnels, on fait aussi une
confrontation tête à tête. Dans une faible proportion de
4,92 % des cas, les autorités font semblant de ne pas avoir
aperçu le conflit.
Tableau XXIII : Qualité de
communication
Description f %
Bonne compréhension 41 67,21
Information retardée 16 26,23
Information improvisée 1 1,64
Pas d'entente 0 0
Abstentions 3 4,92
Total 61 100,00
L'analyse de ce Tableau prouve que pour 67,21 % de personnels,
il y a une bonne circulation de l'information au lieu de travail. Seuls 26,23 %
de personnels reçoivent l'information de service en retard. Le 1,64 % la
reçoit brusquement et enfin, 4,92 % n'ont pas répondu à
cette question.
3.6. Sécurité au travail
Tableau XXIV : Evènements issus des
conditions de travail à l'hôpital
Description f %
Satisfaction 3 4,92
Insatisfaction 42 68,85
Stress 12 19,67
Fatigue 4 6,56
Total 61 100,00
En grande partie (68,85 %), les personnels ne sont satisfaits
des conditions de travail. Les 19,67 % de personnels éprouvent de
stress, 6,56 % de fatigue. Seuls, pour 4,92 % de personnels, les conditions de
travail sont satisfaisantes.
Tableau XXV : Causes de stress à
l'hôpital de Mangobo
Description f %
Insuffisance de salaire/primes 43 70,49
Prise en charge incorrecte des cas 4 6,56
Manque parfois des médicaments essentiels 2
3,28
Insuffisance d'équipements 12 19,67
Total 61 100,00
Pour 70,49 % de personnels, la cause de stress est
l'insuffisance de salaire/primes. Les 19,67 % de personnels éprouvent de
stress à cause de l'insuffisance d'équipement de soins. Les 6,56
% soulignent la prise en charge incorrecte des patients et 3,28 %
évoquent le manque parfois des médicaments essentiels pour les
soins.
Tableau XXVI : Avis de personnels sur la
sécurité de travail
Description f %
Personnels frustrés 4 6,56
Personnels à l'aise 16 26,23
Personnels inquiets 39 63,93
Abstentions 2 3,28
Total 61 100,00
Il ressort de ce Tableau que 63,93 % de personnels sont
inquiets ; 26,23 % sont à l'aise ; 6,56 % frustrés et
3,28 % de personnels n'ont pas répondu à cette question.
Tableau XXVII : Conditions de recrutement de
nouveaux employés
Description f %
Affectation par MIP/DPS 57 93,44
Création de nouveaux emplois 4 6,56
Départ de personnels 0 0
Décès ou retraite 0 0
Total 61 100,00
La majorité de nos sujets soit 93,44 % ont
affirmé que c'est DPS qui affecte un nouveau personnel à un poste
vacant. Pour 6,56 %, il y a recrutement après création de nouvel
emploi.
Tableau XXVIII : Motif de départ de
personnels de l'hôpital
Description f %
Salaire ou prime dérisoire 47 77,05
Mauvaise prise en charge de personnels 11 18,03
Insuffisance d'équipements 3 4,92
Total 61 100,00
Nos enquêtés, en grande partie (77,05 %) ont
déclaré que les personnels abandonnent le travail à cause
de salaire ou primes dérisoires. Les 18,03 % parlent de mauvaise prise
en charge de personnels et 4,92 % de personnels évoquent l'insuffisance
d'équipements de soins.
Tableau XXIX : Position de personnels face
à un nouvel emploi
Description f %
Prêts à quitter l'hôpital 49 80,33
Refus de quitter l'hôpital 12 19,67
Total 61 100,00
Il se dégage de ce Tableau que 80,33 % de personnels
sont prêts à quitter l'hôpital de Mangobo pour un nouvel
emploi pourvu qu'ils soient bien payés. Pour 19,67 % de personnels, ils
ne peuvent pas quitter l'hôpital à cause de leur ancienneté
car ils attendent la retraite qui n'arrive toujours pas.
QUATRIEME CHAPITRE : DISCUSSION DES RESULTATS
Ce chapitre est consacré aux commentaires des
résultats présentés dans la partie
précédente. Sous ce chapitre, nous allons aussi confronter nos
résultats à d'autres recherches menées par nos
prédécesseurs dans le même domaine. Cela nous permettra de
donner nos points de vue personnels.
Se référant au Tableau VII, nous avons
constaté que pour 95,08 % de personnels, les conditions de travail se
révèlent moins favorables à l'hôpital de Mangobo.
Les personnels évoquent, de ce fait, que ces conditions de travail sont
dues à l'insuffisance d'équipements de soins, la mauvaise prise
en charge de personnels, la précarité de l'hygiène, la
démotivation et le salaire ou primes dérisoires qu'offre l'Etat
et la qualité des locaux confinés destinés aux soins.
CHAPOTA (2009, p. 52) a montré que pour 100 % de
personnels médicaux, leurs conditions de travail ne leur permettaient
pas de donner le meilleur d'eux-mêmes aux patients. MUREGEZA (2008) a
trouvé au Rwanda que 88 % de personnels médicaux avaient des
conditions de travail moins favorables suite au dépassement de travail,
au manque d'équipements nécessaires aux soins.
4.1. Temps et horaire de travail
Quant au Tableau VIII, seuls 55,74 % de personnels respectent
le temps de service régi par le Code de travail congolais (9 heures de
travail). Par contre, 44,26 % de personnels ne le respectent pas. Les facteurs
liés au non respect de temps de service peuvent être nombreux. Une
des raisons peut être le statut social. Les mariés ont plus de
charge (responsabilité) que les célibataires. Ces derniers
comprennent 44,26 % de personnels contre 42,62 % des mariés. On
sous-entend que tous les célibataires respectent le temps de service, y
compris les divorcés et les veufs. Une autre raison est liée au
sexe. Nous avons remarqué que le sexe féminin (52,46 %) prime sur
le sexe masculin (47,54 %). Nous supposons que ce sont les femmes qui ne
respectent pas le temps de service suite aux travaux de ménage qui leur
incombent.
Selon 19,67 % de personnels, on observe de
l'absentéisme dans le milieu de travail (Tableau X). CHAPOTA (2009, p.
52) avait trouvé qu'il y avait 7,1 % d'absentéismes parmi les
personnels, ce qui est inférieur à notre cas. Quand à
SEKIOU (2001, p. 785), de nombreux autres facteurs organisationnels internes
peuvent influer l'absentéisme comme la qualité de leadership,
l'horaire de travail, ... Ceci est vérifiable dans le Tableau IX
où 39,34 % de personnels travaillent en suivant un horaire
perturbé et souvent imposé, 9,84 % de personnels suivent un
horaire surchargé. Il ressort d'une enquête menée en 2006
en France et publié par Drees (
http://www.viva.presse.fr/Les-conditions-de-travail-des_12849.html,
2001) dans « Etudes et résultats » que la
majorité des salariés du secteur de la santé ne sont pas
libres du choix de leurs horaires : 72 % ont des horaires imposés
sans possibilité d'aménagement.
Quant au Tableau XI, 75,41 % de personnels se retrouvent dans
un intervalle normal d'heures exigées par le BIT (8 heures de travail
par jour équivalent à 40-48 heures par semaine). Les 14,75 % de
personnels se retrouvent dans l'intervalle de 32-40 heures par semaine, ce qui
s'avère inférieur par rapport à ce qui est prévu
dans le Code de travail congolais, article 119. Les 9,84 % de personnels sont
au-dessus d'heures de prestation. Cet excédent nécessite une
révision étant donné que les heures supplémentaires
ne sont pas payées à l'hôpital.
4.2. Primes, salaire et avantages divers
Le Tableau XII a montré que 91,80 % de personnels ne
sont pas motivés au service. Selon Le DUFF (1999, p. 1240), la
motivation est l'un des éléments déterminant la
performance individuelle au travail. A notre avis, étant donné
qu'il n'y a pas de motivation en général, il n'y a pas de
performance exceptionnelle à attribuer aux personnels. Pour SEKIOU et
al. (2001, p. 164), une structure de rémunération motivante doit
viser à établir un mécanisme de rétribution sous
forme de primes d'incitation pour récompenser les salariés qui
oeuvrent dans le sens des objectifs de travail. Or, en ce qui nous concerne, ce
n'est pas le cas. Dans cette condition, les personnels ne peuvent pas bien
travailler.
Se référant au Tableau XIII, 86,89 % de
personnels ne bénéficient pas de formation professionnelle en
cours d'emploi. C'est un risque perpétuel pour les personnels
étant donné que la science n'est pas statique mais plutôt
dynamique. J.- M. Léonard (2009), dans son article le plus
récent, a publié que la formation doit être obligatoire,
d'une durée et d'une périodicité régulière
dans le but d'améliorer les ressources et l'adéquation aux
besoins de terrain, la capacité de travailler en équipe pour une
approche globale. La formation est une dépense d'investissement pour
toute organisation qui cherche à évoluer.
La totalité de personnels (Tableau XIV) ne
bénéficient pas d'avantages sociaux tels que le transport, le
logement et les allocations familiales. L'article 5 des Codes Larciers de la
RDC ; l'article 138 de Code de travail prévoient le paiement de ces
avantages sociaux aux personnels. A notre avis, l'hôpital étant
une structure publique dans laquelle toutes les règlementations devaient
entrer en vigueur, nous disons que l'Etat est dans une position de
faiblesse.
La plupart des personnels (88,52 %) de Tableau XV travaillent
sans salaire. Ils perçoivent des primes dérisoires. Or, le
salaire est le premier facteur économique qui pousse l'homme au travail.
Il assure à la fois le minimum vital, la contrepartie du service rendu
et doit répondre aux aspirations de personnels en matière de
niveau de vie, de statut voire le niveau culturel (MULOWAYI, 1994, p. 32).
L'insuffisance de salaire est la première cause d'abandon de service
pour la recherche d'un autre emploi qui semble être plus fructueux que le
premier (Tableau XXVIII).
Dans le Tableau XVI, on ne paie pas les heures
supplémentaires soit 90,16 % de personnels. L'hôpital est un
milieu où l'on dépasse toujours les heures prévues pour le
service. Les personnels endurent pour des raisons humanitaires. Le Code de
travail congolais prévoit bien la majoration de salaire pour une
personne ayant effectué des heures supplémentaires. C'est le
secteur de la santé qui n'est encore bien pris en compte par l'Etat.
Dans le Tableau XVII, dans la plupart des cas (54,10 %), il
n'y a eu aucune promotion au cours de trois dernières années de
service. Selon MULOWAY (1994, p. 32), la promotion est l'un des facteurs de la
motivation. Elle doit être considérée pour un travailleur
comme une évolution favorable de sa vie professionnelle. A notre avis,
une institution qui ne crée pas de nouveaux emplois et dans ce cas nous
concernant, c'est la DPS qui affecte les nouveaux candidats, la promotion peut
être toujours évaluée à une faible proportion.
4.3. Eclairage et équipements de soins
Il ressort de Tableau XVIII que l'hôpital
bénéficie d'un éclairage faible (96,72 %), souvent
accompagné de délestage prolongé. Un éclairage
faible provoque la fatigue, la céphalée et diminue la
précision de travail. Il en est de même lors de l'utilisation des
lampes tempêtes, des bougies comme indiquent certains personnels. Il est
bien mentionné dans les Codes Larciers de la RDC (2003, p.185), article
7, que les lieux de travail seront convenablement éclairés sauf
les cas où les opérations nécessitent l'obscurité
ou un éclairage particulier. Alors, notre hôpital étant une
structure sanitaire publique de l'Etat, à notre avis, le gouvernement ne
s'est pas encore investi convenablement dans le secteur de la santé en
RDC.
Pour 65,57 % de personnels (Tableau XIX), les
équipements de soins sont inadéquats. Souvent le manque ou
l'insuffisance d'équipements décourage les personnels à
donner le meilleur d'eux-mêmes. La vétusté
d'équipements est évoquée par 13,12 % de personnels. Pour
le PNDS (2010-2015) de la RDC, la situation des équipements est
déplorable à tous les niveaux du système de santé
de la RDC. La plupart des structures disposent des équipements
vétustes et par conséquent moins performants, incomplets. Tel est
aussi le cas de notre hôpital, ceci ne va pas sans porter
préjudice à la qualité de l'offre de soins que cet
hôpital fournit.
4.4. Hygiène au sein de l'hôpital
Se référant au Tableau XX, 91,80 % de personnels
travaillent dans des locaux à température chaude. Etant
donné qu'il n'y a aucun ventilateur pour renouveler l'air à
l'intérieur des locaux confinés, cette condition de travail peut
compromettre la santé des personnels en les mettant dans un état
de fatigue et de transpiration. Selon BOLUKAOTO (2011), si la
température est chaude, les efforts physiques sont beaucoup plus
fatigants et la transpiration est augmentée. Alors, là on observe
des troubles métaboliques et la diminution de la vitesse de reflexe
suite à la perte des électrolytes. C'est une situation qui
guète les personnels de l'hôpital de Mangobo.
Pour 77,05 % de personnels (Tableau XXI), l'hygiène est
pire et laisse à désirer à l'hôpital. C'est un
milieu qui renferme, en grande partie, des déchets infectieux dont sa
gestion demande une attention particulière (voir annexe I point 2). La
précarité de l'hygiène de cet hôpital peut avoir un
impact négatif non seulement sur la santé de personnels mais
aussi sur la santé des patients et sur la population environnante. Il y
a un risque d'exposition aux maladies face à l'hygiène
précaire de l'hôpital.
4.5. Climat de travail
Comme modes résolutoires des conflits (Tableau XXII),
la structure sanitaire de Mangobo adopte le recours à la
hiérarchie (80,33 %) et la confrontation tête à tête
(14,75 %) qui sont des techniques les plus utilisées en management pour
gérer ou maîtriser les conflits. Ce qui est important, c'est de ne
pas laisser dégénérer les conflits.
Se référant au Tableau XXIII, 67,21 % de
personnels s'entendent bien au lieu de travail. Cette entente crée des
relations amicales et de bonne humeur pour l'exercice de travail. Selon
TSHIMPANGA (2011), la communication a toujours été un fait
réel et acquiert une place primordiale comme facteur de performance.
Elle permet l'interaction humaine et conditionne l'existence et
l'efficacité des organisations.
4.6. Sécurité au travail
Les 68,85 % de personnels ne sont pas satisfaits des
conditions de leur travail. Les 19,67 % de personnels éprouvent de
stress et 6,56 % de personnels de la fatigue physique (Tableau XXIV).
Comparativement à nos résultats, MUREGEZA (2008) avait
trouvé que 45,5% des enquêtés étaient insatisfaits
des conditions de travail au Rwanda, 42,4 % stressés et 12,1 %
présentaient de la fatigue physique. Ces résultats montrent que
les conditions de travail dans lesquelles ces personnels oeuvrent peuvent avoir
un impact négatif sur la vie des travailleurs eux-mêmes et sur la
qualité de service. Selon SEKIOU et al. (2001, p. 586), la plupart des
droits reconnus aux salariés dans les pays du monde sont nombreux entre
autres les conditions convenables et saines de travail ; la santé
et la sécurité, ... Dans le cas contraire, tout travailleur, s'il
est exposé, a le droit de refuser de travailler en cas de danger
imminent. Ainsi, l'Etat est dans l'obligation d'améliorer les conditions
de travail sur son Territoire.
En se basant sur le Tableau XXV, 70,49 % de personnels sont
stressés suite à l'insuffisance de salaire. Les 19,67 % de
personnels suite à l'insuffisance d'équipements de soins. Selon
BOLUKAOTO (2011), le stress tue. Il provoque un très grand nombre de
maladies notamment coronariennes, des ulcères à l'estomac ou des
dépressions et de l'absentéisme. Nous supposons que les
personnels de l'HGR de Mangobo n'ont pas échappé à ces
maladies. D'ailleurs, l'absentéisme est observé à 19,67 %
parmi les personnels (Tableau X).
Seuls 26,23 % de personnels sont à l'aise dans
l'exécution de leur travail (Tableau XXVI). Dans le reste des cas, ils
sont soit frustrés (6,56 %) ou soit inquiets (63,93 %). MUREGEZA (2008)
avait trouvé que 90,9 % de personnels subissaient de frustration au
travail suite aux conditions de travail qui ne leur étaient pas
réunies. Dans notre cas, plusieurs facteurs peuvent être à
la base d'inquiétude de personnels notamment l'insuffisance de salaire,
mauvaise prise en charge de personnels, le manque parfois des
médicaments essentiels de soins, la précarité
d'hygiène, le non paiement des heures supplémentaires,...
Dans le Tableau XXVII, 93,44 % de nouveaux candidats sont
affectés à des postes vacants par le MIP/DPS. Cette façon
de recruter les personnels ne peut manquer de favoritisme qui s'avère
moins efficace pour l'organisation. Pour KITENGE (2011), le recrutement de
personnels est un acte porteur de sens dans le cadre de sa politique des
ressources humaines et il engage l'entreprise pour l'avenir. Toute organisation
a l'obligation de recruter elle-même ses personnels en déterminant
leurs compétences et se rassurer de leur savoir, de savoir-faire et de
savoir-être. Ainsi, tout recrutement a des démarches à
suivre et cette technique de recruter les personnels peut rendre la
compétence douteuse.
Dans les deux derniers Tableaux XXVIII et XXIX, 77,05 % de
personnels quittent cet hôpital suite à un salaire médiocre
que l'Etat congolais leur accorde et 80,33 % de personnels sont prêts
à quitter sans hésitation cet hôpital. Les personnels
cherchent à avoir le niveau de vie en renonçant au premier pour
en chercher un autre pourvu qu'ils soient bien payés. Seuls 19,67 %
(Tableau XXIX) refusent de quitter l'hôpital pour protéger leur
ancienneté en vue d'obtenir leur retraite qui tarde encore.
Comparativement à ce que nous avons trouvé, ceci est presque
identique aux résultats obtenus par MUREGEZA en 2008. Son étude a
montré que 90,09 % du personnel médical et paramédical
étaient prêts à quitter aussi sans hésitation leur
emploi.
CONCLUSION
Notre étude qui a porté
sur « opinion du personnel médical et paramédical
sur les conditions de travail à l'HGR de Mangobo dans la ville de
Kisangani » vise à relever l'opinion du personnel
médical et paramédical de l'HGR de Mangobo sur leurs conditions
de travail, autrement dit, obtenir leurs avis notamment sur le temps et horaire
de travail, les primes, salaire et avantages divers, l'éclairage des
locaux et équipements de soins, le climat de travail, la
sécurité et l'hygiène au travail.
Notre hypothèse stipule que suite à
l'insuffisance d'équipements de soins, la précarité de
l'hygiène, l'insuffisance de salaire, le manque des avantages divers,
l'inexistence de la formation continue, ... les personnels médical et
paramédical de l'HGR de Mangobo auraient une opinion défavorable
face à leurs conditions de travail.
Pour collecter nos données, nous avons utilisé
la méthode descriptive et la méthode analytique. En vue
d'atteindre nos objectifs, nous avons recouru au questionnaire comme technique
de base. Celui-ci a été appuyé par l'observation et
l'interview de quelques responsables hiérarchiques pour compléter
nos données.
A l'issue de nos analyses, nous avons abouti aux
résultats ci-après :
- Les conditions de travail sont moins favorables pour 95,08 %
de personnels ;
- 44,26 % de personnels ne respectent pas le temps de
service ;
- 39,34 % de personnels suivent un horaire de travail
perturbé et souvent imposé ;
- L'absentéisme est observé à 19,67 % au
lieu de travail ;
- Seuls 9,84 % de personnels se retrouvent au-dessus d'heures
fixées par le Code de travail congolais ;
- 91,80 % de personnels ne sont pas motivés au
travail ;
- 86,89 % de personnels ne bénéficient pas de la
formation en cours d'emploi ;
- Selon nos enquêtes (96,72 %) les personnels
travaillent sous un éclairage faible souvent accompagné de
délestage prolongé ;
- 65,57 % de personnels utilisent des équipements de
soins inadéquats souvent incomplets ;
- 91,80 % de personnels sont soumis à exécuter
les soins dans des locaux à température chaude ;
- Pour 77,05 % de personnels, l'hygiène est pire
à l'HGR de Mangobo ;
- 80,33 % de personnels se réjouissent de modes
résolutoires des conflits ;
- 100 % de personnels ne bénéficient pas
d'avantages sociaux comme le transport, le logement et les allocations
familiales ;
- 88,52 % n'ont pas de salaire décent mais des primes
dérisoires ;
- On ne paie pas les heures supplémentaires pour 90,16
% de personnels ;
- 67,21 % de personnels apprécient la communication
à l'hôpital ;
- Il n'y a pas de promotion pour 54,10 % de
personnels ;
- 68,85 % de personnels sont insatisfaits des conditions de
travail ;
- 70,49 de personnels ressentent de stress suite à
l'insuffisance de salaire ;
- 63,93 % de personnels sont inquiets de la
sécurité de travail ;
- Pour 93,44 % de personnels, les nouveaux employés
sont affectés par la DPS ;
- Pour 77,05 %, les personnels abandonnent le service à
cause de l'insuffisance de salaire offert par l'Etat ;
- Enfin, 80,33 % de personnels sont prêts à
quitter cet emploi sans hésitation.
Suite à tous ces résultats susmentionnés,
nous disons que notre hypothèse ci-haut énoncée est
confirmée.
En somme, nous concluons que les conditions de travail du
personnel hospitalier sont toujours difficiles même dans la structure
sanitaire publique. Plusieurs éléments que nous venons de relever
dans notre étude montrent que les conditions de travail du personnel
médical et paramédical sont moins favorables. Ces conditions de
travail peuvent avoir un impact négatif non seulement sur la vie de
personnels mais aussi sur la qualité de soins.
SUGGESTIONS
En tenant compte des conditions déplorables de travail
de personnels hospitaliers, nous adressons nos recommandations au gouvernement
congolais, le garant de la santé de toute la population.
Ainsi, nous demandons avec insistance au gouvernement
congolais d'améliorer les conditions de travail de personnels
hospitaliers tant dans le secteur privé que public. Les conditions de
travail saines accroîtront, d'une part, le niveau de vie
socio-économique de personnels hospitaliers et, d'autre part, elles
pourront améliorer la qualité de soins.
Personne n'a la prétention de clore une recherche
scientifique. Ainsi, comme perspective de recherche future, nous ouvrons
largement ce champ d'étude aux futurs chercheurs. Les résultats
de la présente étude nous incitent à proposer aux futurs
chercheurs de mener une autre étude sur « qualité des
soins et les conditions d'hospitalisation des patients dans les structures
sanitaires privées ou publiques dans la ville de
Kisangani » ; « qualité des soins et
conditions de travail nocturne de personnels hospitaliers dans la ville de
Kisangani » ou, « d'évaluer les
conditions socio-économiques de personnels hospitaliers dans la ville de
Kisangani ».
BIBLIOGRAPHIE
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BERNARD, P. et GENEVIEVE, P., Dictionnaire médical
pour les régions tropicales, BERPS, Kangu-Mayumbe, 1989
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HENNION-MOREAU, S., Droit du travail, Masson, Paris,
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management, édition Dalloz, Paris, 1999
MATHEY, E. et MERILLOU, F., Travailler et faire travailler
en équipe, édition Eyrolles, Paris, 2009
MARCH, J.G. et SIMON, H.A., Les organisations,
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SEKIOU, et al., Gestion des ressources humaines,
2e édition De Boeck Université, Montréal,
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III. INEDITS
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Médecine, inédit, UNIKIS, 2010-2011
MULOWAYI, A.K., La gestion des ressources humaines dans
une entreprise industrielle, cas de la sorgerie-Kisangani, mémoire
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NGOMBE, J.-P., Problématique de la gestion du
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NGULO, B.D., Note de cours d'initiation à la
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NGOY, J., Note de cours de gestion financière des
hôpitaux, Médecine, inédit, UNIKIS, 2009-2010
TSHIMPANGA, J., Note de cours de psychologie sociale,
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TABLE DES MATIERES
Dédicace
..................................................................................................................
i
Remerciements
..........................................................................................................
ii
Abréviations et sigles utilisés
......................................................................................
iii
0.0. INTRODUCTION
...................................................................................
1
0.1. Problématique
........................................................................................
1
0.2. Hypothèse
.............................................................................................
3
0.3. Objectifs
...............................................................................................
3
0.3.1. Objectif général
.............................................................................
3
0.3.2. Objectif spécifique
.......................................................................... 4
0.4. Choix et intérêt du sujet
............................................................................
4
0.4.1. Choix du sujet
.............................................................................
4
0.4.2. Intérêt du sujet
.............................................................................
4
0.5. Subdivision de travail
...............................................................................
5
PREMIER CHAPITRE : CONSIDERATIONS GENERALES
................................. 6
1.1. Définition des concepts
.............................................................................
6
1.1.1. Travail
........................................................................................
6
1.1.2. Conditions de travail
....................................................................... 6
1.1.3. Personnel médical
.......................................................................... 6
1.1.4. Personnel paramédical
..................................................................... 6
1.2. Particularité de la gestion des
hôpitaux .........................................................
7
1.3. Conditions de travail
.................................................................................7
1.4. Amélioration des conditions de travail
.......................................................... 7
1.4.1. Aménagement de temps de travail
....................................................... 8
1.4.2. Motivation au travail
....................................................................... 8
1.4.3. Satisfaction au travail
....................................................................... 8
1.5. Conditions physiques de travail
...................................................................
9
1.5.1. Eclairage au travail
.......................................................................... 9
1.5.2. Température
.................................................................................
9
1.6. Conditions organisationnelles de travail
...................................................... 10
1.6.1. Organisation de travail
................................................................... 10
1.6.1.1. Temps de travail
.......................................................................10
a) Durée de travail
...................................................................... 11
b) Repos hebdomadaire
................................................................ 11
c) Heures supplémentaires
............................................................. 12
1.6.1.2. Horaire de travail
................................................................... 12
1.6.1.3. Travail par équipe
.................................................................... 12
1.6.2. Fatigue au travail
..........................................................................
13
1.6.3. Absentéisme au travail
................................................................... 13
1.6.4. Formation de personnel
................................................................... 13
1.7. Conditions sociales de travail
....................................................................
14
1.7.1. Conditions de transport, logement et assurance-maladie
............................. 14
1.7.2. Recrutement de personnel
............................................................... 14
1.7.3. Rémunération de personnel
.............................................................. 15
1.7.4. Qualification de personnel
............................................................... 15
1.7.5. Stress professionnel
....................................................................... 15
1.7.5.1. Causes du stress professionnel
................................................... 16
1.7.5.2. Gestion de stress professionnel
.................................................. 16
1.7.6. Conflits au travail
..........................................................................
17
1.7.6.1. Gestion des conflits
.................................................................. 17
1.7.6.2. Rôle de leader dans la gestion de conflit
interpersonnel .................. 17
1.7.7. Divers congés
..............................................................................
17
DEUXIEME CHAPITRE: APPROCHE METHODOLOGIQUE
............................ 19
2.1. Brève description du milieu d'étude
................................................................ 19
2.2. Population d'étude
....................................................................................
19
2.3. Echantillon
.............................................................................................
20
2.4. Méthode
................................................................................................
23
2.5. Techniques
.............................................................................................
23
2.6. Difficultés rencontrées
...............................................................................
24
TROISIEME CHAPITRE : PRESENTATION ET
INTERPRETATION DES RESULTATS
.............................................................................................
25
3.1. Temps et horaire de travail
......................................................................... 25
3.2. Primes, salaire et avantages divers
................................................................ 27
3.3. Eclairage des locaux et équipements de soins
.................................................... 30
3.4. Hygiène au sein de l'hôpital
........................................................................ 31
3.5. Climat de travail
.....................................................................................
32
3.6. Sécurité au travail
....................................................................................
33
QUATRIEME CHAPITRE : DISCUSSION DES RESULTATS
............................. 37
4.1. Temps et horaire de travail
......................................................................... 37
4.2. Primes, salaire et avantages divers
................................................................ 38
4.3. Eclairage des locaux et équipements de soins
.................................................... 39
4.4. Hygiène au sein de l'hôpital
........................................................................ 40
4.5. Climat de travail
.....................................................................................
40
4.6. Sécurité au travail
....................................................................................
41
CONCLUSION
...........................................................................................
43
SUGGESTIONS
...........................................................................................
45
BIBLIOGRAPHIE
........................................................................................
46
TABLE DES MATIERES
................................................................................
48
Annexe I
Annexe II
Annexe III
ANNEXE I
ELEMENTS RECAPITULATIFS D'OBSERVATION
1. Horaire de personnels de
l'hôpital
* Affiché pour les médecins (personnel
médical);
* Non affiché pour les infirmiers (personnel
paramédical).
2. Hygiène à l'hôpital
* Insuffisance de latrines (trois latrines dont une pour tous
les personnels et deux autres pour les patients). Donc, insuffisance de
latrines à l'hôpital. Il y a odeur dans toutes les toilettes et
une odeur piquante dans la maternité ;
* Deux trous à ciel ouvert remplis des déchets
infectieux (présence des vecteurs) ;
* Présence des déchets parsemés à
la cour et à la terrasse ;
* Aucun incinérateur, aucun
assainissement derrière les bâtiments (présence
d'herbe) ;
* Aucun trou pour gérer le placenta
(chaque parturiente rentre avec le sien à la maison) ;
* Douches externes sales (maçonnerie
d'élévation en nattes incomplètes pour les deux premiers
bâtiments. Ces douches sont utilisées par les patients
hospitalisés) ;
* Les lavabos internes ne fonctionnent
plus.
3. Infrastructure sanitaire
* Etat de détérioration moyenne
(fissure dans les murs, portes et fenêtres avec des taches noires y
compris les murs ; des vitres cassés, fenêtres à
triplex, d'autres sans poignets) ;
* Insuffisance de bâtiments de
soins ;
* Chambres de petites dimensions,
confinées à température chaude ;
* Détérioration de
peinture ;
* Aucun ventilateur à l'hôpital
pour renouveler l'air de petites chambres confinées ;
* Plusieurs ampoules électriques ne
fonctionnent pas ;
* Présence des poussières dans
les bâtiments de soins, d'hospitalisation et à la
maternité ;
* Hôpital est accessible aux animaux et
volailles de la communauté (pas de clôture).
ANNEXE II
ORGANIGRAMME DE L'HGR DE MANGOBO
COGE
CODI
MD
AG
Directeur de Nursing
Médecin Chef de Staff
Personnel
Service
mouv.
Finance
Secrét.
Service Gén.
Consult. Externe
Hospitalisation
Service Médical Tech.
Labora- toire
Méd.
Interne
Dispen-
saire
Dacty-
lo.
Entre-
tien
Facture
Réce-
ption
Bloc
opératoire
Chirurgie
CPN
Inten-
dance
Expé-
dition
Recou-
Vre-ment
Statistis-tique
Echogra-phie
Materni-té
CPS
Com-
ptabili-
té
Archive
Caisse
Pharm.
Pédiatrie
SMI
ANNEXE III
QUESTIONNAIRE D'ENQUETE N°
...........
Madame, Mademoiselle ou Monsieur,
Dans le cadre de notre travail de fin d'étude en
santé publique, nous avons besoin de votre contribution pour la
réalisation de cette recherche. Ainsi, nous vous prions de
répondre librement à nos questions.
Nous vous garantissons l'anonymat de vos réponses et
nous vous remercions sincèrement de votre amabilité dont vous
ferez preuve.
I. IDENTIFICATION
1. Fonction 4. Niveau
d'étude
a) Médecin a) Médecin
b) Infirmier b) Infirmier A0
c) Sexe M ou F c) Infirmier A1
d) Infirmier A2
2. Tranche d'âge e) Infirmier
A3
a) = 25 ans f) Autre (à
préciser) :...................
b) 26-35 ans
c) 36-45 ans
d) 46 et plus 5. Ancienneté à
l'hôpital a) 1-10 ans
3. Etat civil b) 11-20 ans
a) Célibataire c) 21-30 ans
b) Marié (e) d) 31 et plus
c) Divorcé (e)
d) Veuf (ve)
II. Pour des questions fermées, répondez
en cochant dans la case que vous estimez contenir la bonne réponse
II. QUESTIONNAIRE PROPREMENT DIT
1. Comment appréciez-vous les conditions de travail de
l'HGR de Mangobo ?
a) Très favorables Justifiez votre
réponse : ..................................................
b) Favorables .........
........................................................................
c) Moins favorables
................................................................................
d) Défavorables
................................................................................
2. Les collègues de service respectent-ils le temps
d'arrivée et de départ de service ?
a) Oui Si Non, pourquoi ? :
..................................................
b) Non
3. Comment jugez-vous votre horaire de travail ?
a) Bien organisé et apprécié d) Souvent
perturbé et imposé
b) Surchargé e) Autre (à préciser) :
.................................
4. Observez-vous l'absentéisme dans le milieu de
travail ?
a) Oui Si Oui, pourquoi ? :
.................................................
b) Non
.................................................................................
5. Pendant combien d'heures travaillez-vous par semaine ?
........................
6. Existe-t-il une prime d'encouragement pour avoir accompli
un travail avec un effort particulier ?
a) Oui b) Non
7. Existe-t-il un plan de formation en cours d'emploi ?
..............................
8. Quelle qualité d'éclairage
bénéficiez-vous pour le travail ?
a) Eclairage faible/délestage de courant d) Absence
d'éclairage
b) Eclairage suffisant e) Autre (à
préciser) : ...............
c) Eclairage éblouissant
9. Que dites-vous des équipements de soin ?
a) Adéquats (conviennent) c) En état de
délabrement (Vétuste)
b) Inadéquats/incomplets d)
Autre (à préciser) : .....................
10. Comment appréciez-vous la température
intérieure de l'hôpital ?
a) Température fraîche c)
Température froide
b) Température chaude, parfois très chaude
d) Autre (à préciser) : ................
11. Comment jugez-vous l'hygiène de
l'hôpital ?
..................................................................................................................
12. Quelle option les autorités adoptent-t-elles pour
résoudre les conflits interpersonnels ?
a) Le recours à la hiérarchie c) Aucune
action ou la fuite des conflits
b) La confrontation tête à tête d) Autre
(à préciser) : ..........................
13. Votre organisation vous assure-t-il les avantages
ci-après :
a) Transport Oui Non
b) Logement Oui Non
c) Allocations familiales Oui Non
d) Assurance-maladie Oui Non
e) Divers congés Oui Non
14. Quel est l'évènement issu de toutes ces
conditions de travail ci-haut énumérées?
a) Insatisfaction d) La fatigue
b) Le stress e) Autre (à préciser) :
......................................
c) La satisfaction
15. Quelles peuvent être les causes de stress dans votre
milieu de travail ?
...............................................................................................................................................................................................................................................................
16. Dans quelle condition se fait-il le recrutement de
nouveaux employés ?
a) Départ de personnel d) Décès ou
retraite
b) Création de nouveau emploi e) Autre (à
préciser) : ........................
c) Affectation par MIP (DPS)
17. Combien de personnels ont-ils été promus au
cours de trois dernières années ? ............
18. Comment sentez-vous au lieu de travail ?
a) Frustré c) Inquiet
b) A l'aise/fier d) Autre (à préciser) :
................
19. Comment appréciez-vous votre salaire ?
a) Salaire suffisant ou décent c) Primes
médiocres
b) Sans salaire ou primes seulement d) Autre
(à préciser) : .................
20. Comment appréciez-vous la communication dans votre
milieu de travail ?
a) Pas d'entente d) Information de service
improvisée
b) Bonne compréhension e) Autre (à
préciser) : ..................
c) Information retardée
21. S'il vous arrive à effectuer des heures
supplémentaires, sont-elles rémunérées ?
.........
22. Qu'est-ce qui occasionne le départ de personnel de
l'hôpital de Mangobo ?
.................................................................................................................
..................................................................................................................
23. S'il vous arrive à trouver un autre emploi
ailleurs, êtes-vous prêts à quitter le présent
travail ? Pourquoi ?
.......................................................................................
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