1.3.3. Contexte géologique et hydrogéologique
de la zone d'étude
1.3.3.1. Géologie
La zone d'étude, délimitée
précédemment, est constituée principalement du
Précambrien moyen, du Birimien et de l'Anté-Birimien.
Le Précambrien moyen comprend les granites discordants
indifférenciés, les granites concordants d'intra
géosynclinaux et les granites des massifs médians rajeunis. Le
Birimien se compose de flyschs éburnéens, de volcanoplutoniques
et de sédiments associés. Les méta-sédiments et les
méta-vulcanites sont dispersés sur l'ensemble du bassin versant.
Quant à l'Anté-Birimien, il comprend essentiellement les granites
et les migmatites. Il faut noter que les alluvions anciennes et
récentes des cours d'eau du bassin ont une texture
très variable, allant des argiles compactes aux sables grossiers
graveleux.
1.3.3.2. Hydrogéologie
La zone d'étude présente des aquifères des
altérites et des aquifères fissurés ou fracturés
qui sont utilisés pour les besoins domestiques.
a) Aquifères des altérites
Ils sont les mieux connus en Afrique de l'Ouest, tant des
milieux paysans que des sociétés de forages. Pendant longtemps,
ils ont été considérés comme étant les
seules formations pouvant contenir de l'eau exploitable sur le socle cristallin
et cristallophyllien. Deux types d'aquifères des
altérites sont connus : ce sont les aquifères des
altérites développés sur les schistes et ceux
développés sur les granitoïdes. Les aquifères des
altérites issus des schistes sont les plus épais. Cependant, leur
exploitation est en nette régression du fait qu'ils sont sujets à
des fluctuations de niveau dues aux variations saisonnières et à
la facilité de contamination des eaux par la pollution. Quant aux
aquifères des altérites issus des granitoïdes, ils sont
composés, de haut en bas, de cuirasse latéritique, sable argileux
et arènes grenues dont l'épaisseur oscille entre 10 et 20 m en
Afrique de l'Ouest et donc en Côte d'Ivoire. Les arènes grenues
constituent les milieux les plus productifs et donc les plus recherchés
(Lasm, 2000 et Koffi, 2002).
b) Aquifères fissurés
Les aquifères fissurés ou de fractures constituent
des réservoirs beaucoup plus intéressants, mais d'allure
irrégulière et se localisent à des profondeurs de 20
à 60 m voire même plus.
Ces aquifères développent une
perméabilité dix fois supérieure à celle des
altérites et sont caractérisées par une faible
porosité. La présence de ce type d'aquifère est donc
subordonnée à l'existence d'une fissuration et/ou d'une
altération. Autrement dit, l'emmagasinement d'eau n'est possible que si
les roches sous jacentes ont été soumises à des
transformations postérieures à leurs genèses qui sont
d'ordre météorique ou tectonique (Lasm, 2000). Ce sont des
aquifères dans lesquels les forages captent beaucoup d'arrivées
d'eau. Ces forages sont plus sûrs et moins influençables par les
fluctuations saisonnières. Ce sont ces aquifères qui sont les
plus captés par les forages réalisés dans la zone
d'étude (Biémi, 1992).
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