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Evaluation des impacts environnementaux et socio-économiques liés à  la prolifération de la jacinthe d'eau Eichhornia Crassipes (Mart) Solms- Laubach dans la commune de Sô- Ava au Bénin

( Télécharger le fichier original )
par Oswald Fulgence DAN
Centre inter-facultaire de formation et de recherche en environnement pour le développement durable (CIFRED/ UAC ) Université d'Abomey Calavi - Master en environnement, santé et développement durable 2012
  

Disponible en mode multipage

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UNIVERSITE D'ABOMEY-CALAVI

CENTRE INTERFACULTAIRE
DE FORMATION ET DE
RECHERCHE EN
ENVIRONNEMENT POUR LE
DEVELOPPEMENT DURABLE
(CIFRED)

FACULTE DES SCIENCES ET
TECHNIQUES
CHAIRE UNESCO DE SCIENCE
TECHNOLOGIE ET
ENVIRONNEMENT
(CUSTE)

Formation au MASTER (Msc)

N° d'Enregistrement : 2012 / UAC / CIFRED / D / SA

Theme

Evaluation des impacts environnementaux et socio-économiques
liés à la prolifération de la jacinthe d'eau Eichhornia crassipes (Mart)
Solms-Laubach dans la Commune de Sô-Ava au Bénin

Mémoire de fin de formation présenté par : Oswald Fulgence DAN
Pour l'obtention du Master (Msc)

Option : Sciences Environnementales et Développement Durable Spécialité : Environnement, Santé et Développement Durable

Sous la Direction du :
Professeur Emile D. FIOGBE, Professeur titulaire (CAMES),

Enseignant chercheur à la FAST / UAC, Responsable de l'Unité de

Recherche sur les Zones Humides (URZH)

Devant le Jury composé de : Président : Dr Patrick A. EDORH (Maître de Conférences) Rapporteurs : Prof : Emile D. FIOGBE (Professeur Titulaire) Examinateurs : Dr Clément BONOU (Maître Assistant)

Date de soutenance : 27 juin 2012
Mention : Très bien

Année académique : 2010 - 2011

DEDICACE

A Mes parents :

Léopold Marie-Pierre DAN

&

Micheline PATHINVO

Ce travail vous fait honneur et est le fruit d'énormes sacrifices consentis. Vous m'avez toujours soutenu, même dans les moments de découragement. Vos paroles parfois dures mais réconfortantes m'ont toujours donné du courage, de la matière à réflexion et surtout la volonté pour tout reprendre.

Trouvez ici l'expression de ma profonde gratitude et de mon amour. Que Dieu Tout Puissant vous bénisse et vous accorde une longue vie.

REMERCIEMENTS

Le présent travail n'aurait pu être réaliser sans la franche collaboration et la disponibilité de certaines personnes envers qui je demeure reconnaissant. Je remercie vivement :

1' Professeur Emile D. FIOGBE, responsable de l'URZH de la FAST, pour ses conseils, ses critiques objectives et constructives sur ce travail.

v' tous les enseignants-chercheurs, les techniciens de l'administration du

CIFRED pour les conseils et les enseignements reçus durant la formation.
1' Professeur Michel BOKO, Directeur du CIFRED pour tout ce qu'il ne cesse de

faire afin que les étudiants puissent bénéficier d'une formation de qualité.
1' Diane M. LAOUROU pour toute sa disponibilité et pour son aide pour les

analyses statistiques.

? ma tante Marcelle Marie-Aimée DAN et ma grand-mère Pascaline DAN née DJIDONOU pour tout leur soutien et leur générosité.

? mes chers frères Rodrigue Stanislas, Oddy Jean-Luc, ma chère soeur Nelly Marie-Noëlle et ma cousine Christelle DAN, je tiens à leurs exprimer toute ma reconnaissance pour tout l'amour et l'affection dont ils m'ont entouré par leur présence quand j'ai eu besoin d'eux.

? mes camarades de la promotion 2010 - 2011 Option : Environnement - Santé et Développement Durable notamment Iris Astrid Y. FANDOHAN a qui je tiens à témoigner tout particulièrement ma sympathie et ma reconnaissance.

? mes amis Aniel SOGAN, Isaac WOROU, Pancrace ANANI, Inès BADOU.

1' les honorables Membres du Jury, pour avoir accepté de juger le présent travail malgré leurs multiples occupations.

Enfin, je tiens également à remercier tous ceux qui de près ou de loin ont contribué à la réalisation de ce document.

Qu'ils trouvent en ce travail l'expression de ma profonde gratitude

LISTES DES SIGLES ET ABREVIATIONS

ACP : Analyse en Composante Principale Cf : Confère

CIFRED : Centre Inter-facultaire de Formation et de Recherche en Environnement pour le Développement Durable

EPAC : Ecole Polytechnique d'Abomey-Calavi

DHAB : Direction de l'Hygiène et de l'Assainissement de Base FAO: Food and Agriculture Organisation

FAST : Faculté des Sciences et Techniques

GEn : Génie de l'Environnement

GPS : Global Positionning System

IBGE : Institut Bruxellois pour la Gestion de l'Environnement m : Mètre

MEHU : Ministère de l'Environnement, de l'Habitat et de l'Urbanisme mg /l : Milligramme par litre

mm : Millimètre

NTU : Nephelometric Turbidity Unit

OMS : Organisation Mondiale de la Santé

pH : Potentiel hydrogène

RGPH : Recensement Général de la Population et de l'Habitat UAC : Université d'Abomey-Calavi

URZH : Unité de Recherche sur les Zones Humides

US-EPA : United-States Environmental Protection Agency °C : Degré Celsius

% : pour cent

%o : pour mille

RESUME

Les milieux humides constituent des unités écologiques très importantes quisont riche en faune et en flore. Ils procurent de nombreux biens et services
directement exploitables par la population riveraine (bois, produits halieutiques ...) et
des ressources multifonctionnels (l'esthétique du paysage, la protection de la
biodiversité et de l'habitat ...). L'intérêt des zones humides est confirmée par
l'inscription du système lagunaire du Sud-Bénin sur la liste des sites de la convention «
RAMSAR ». Au Bénin, la valorisation de ces eaux demeure toujours un problème
majeur du fait de la multiplication anarchique et incontrôlée des espèces invasives
(Eichhornia crassipes). Dans le but d'évaluer les impacts environnementaux et socio-
économiques liés à sa prolifération, des analyses physico-chimiques et des enquêtes de
terrain ont été réalisées. Il ressort de l'analyses des résultats physico-chimiques que les
rejets issus des activités humaines favorisent la prolifération de la jacinthe d'eau.
Cependant, l'analyse statistique des résultats a montré une différence significative
entre les paramètres (Oxygène dissous, turbidité, matières en suspension, phosphores
totaux) des milieux sous jacinthe et ceux en eaux libres au seuil de 5 %. Aussi, les
enquêtes de terrain ont montré que les revenus en période décrue (934,67 f cfa) sont
2,67 fois plus élevés que ceux obtenus en période de crue (351,67 f cfa).

L'étude statistique n'indique pas une différence significative au seuil de 5 % pour les revenus jounaliers des groupes socio-professionnels à la crue et à la décrue. Au terme de l'étude, des solutions ont été proposées afin de réduire la dégradation des plans d'eau et d'améliorer les conditions d'existence des populations de la Commune de Sô-Ava.

Mots dles : Eichhornia. crassipes, paramètres physico-chimiques, eutrophisation, impacts environnementaux, impacts socio-économiques, Sô-Ava

ABSTRACT

Wetlands are very important ecological units that are rich in fauna and flora. They provide many goods and services directly usable by the local population (wood, fish products,...) and multi-functional resources (the aesthetics of the landscape, the protection of biodiversity and habitat...). The interest of wetlands is confirmed by the inscription of the lagoon system of southern Benin on the list of the sites of the 'RAMSAR' convention. In Benin, the valorisation of these waters still remains a major problem because of the anarchic and uncontrolled of invasive species (Eichhornia crassipes) multiplication. To assess the environmental and socio-economic impacts related to its proliferation, physico-chemical analyses and field surveys were conducted. It is clear from the analysis that physico-chemical results from human activities release to promote the proliferation of the water hyacinth. However, the statistical analysis of the results showed a significant difference between the parameters (dissolved oxygen, turbidity, suspended solids, total phosphorus) circles as hyacinth and those in open water to the 5 % threshold. Also, of field investigations showed that incomes in period decreased (934,67 CFA francs) were 2.67 times higher than those obtained in the flood period (351,67 CFA francs).

The statistical study does not indicate a significant difference in the threshold of 5% for daily income of socio-professional groups to flood and recession. At the end of the study, solutions have been proposed to reduce the degradation of water bodies and to improve the living conditions of populations in the Commune of Sô - Ava.

Keywords : Eichhornia. crassipes, physicochemical parameters, eutrophication, environmental impacts, socioeconomic impacts, So-Ava

LISTE DES FIGURES

Titres Pages

Figure 1.1 Jacinthe d'eau sur le lac Nokoué ..............................................................................6

Figure 1.2 Meubles et objets artisanaux issus des cordes de jacinthe .... .............................16

Figure 2.1 : Carte de la commune de Sô-Ava indiquant les sites de prélèvement ............ 21

Figure 2.2: pH mètre et conductimètre .............................................................. ...................25 Figure 2.3 : spectrophotomètre DR 2800 ................................................................................25 Figure 3.1 : Variation de la température sur les sites de prélèvement ...........................32 Figure 3.2 : Variation du pH sur les sites de prélèvement ......................................................33 Figure 3.3 : Variation de l'oxygène dissous sur les sites de prélèvement ............................34

Figure 3.4 Variation de la conductivité électrique et de la salinité sur les sites de

prélèvement............................................ ..................................................................................35

Figure 3.5 : Variation de la turbidité sur les sites de prélèvement .......................................36
Figure 3.6 : Variation des matières en suspension sur les sites de prélèvement ................37

Figure 3.7 : Variation des nitrites sur les sites de prélèvement ............... .............................38

Figure 3.8 : Variation des nitrates sur les sites de prélèvement .............. .............................39

Figure 3.9 : Valeurs moyennes d'ammonium sur les sites de prélèvement .........................40
Figure 3.10 : Valeurs moyennes du phosphore total sur les sites de prélèvement .............41

LISTE DES TABLEAUX

Tableau I : Effectifs et fréquences des groupes socio-professionnels interviewés

~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~.42

Tableau II : Revenu moyen journalier en crue obtenu dans les différents groupes
socio-professionnels ~~~~~~~~~~~~~~~~~~ ~~.~~~~~~~~~~~~ ~~43

Tableau III : Revenu moyen journalier en décrue obtenu dans les différents groupes
socio-professionnels 43

Tableau IV : Test d'Anova des revenus journaliers en période de crue et de décrue

44

Tableau V : Effectifs et fréquences des différentes utilisations faites de la jacinthe
d'eau par les personnes interrogées ~~~~~~~~~~~~~~~~~~ ~ ~~~~~~~44

SOMMAIRE

Introduction 1

Chapitre 1 : Généralités

1.1 GENERALITES SUR LES MACROPHYTES FLOTTANTES : CAS DE

EICHHORNIA CRASSIPES (COMMUNEMENT APPELEE JACINTHE D'EAU) 4

Chapitre 2 : Cadre d'étude, matériel et méthodes

2.1 CADRE D'ETUDE 20

2.2 MATERIEL D'ETUDE 24

2.3 METHODOLOGIE ~~~~~ ~~~~~~~~~~~~~~~~ ~~~~~~ 25

Chapitre 3 : Résultats et discussion

3.1 RESULTATS 32

3.2 DISCUSSION 45

3.3 FACTEURS SOCIO-ECONOMIQUES ....~~~~ ~~~~~~~~~~~~~~~~50

Conclusion et suggestions 51

Références bibliographiques 53

Annexes

Introduction

Originaire d'Amérique du Sud, la jacinthe d'eau (Eichhornia crassipes) est une plante aquatique exotique qui prolifère à la surface des plans d'eau douce et sur les terres humides en Afrique et au Moyen-Orient depuis la fin du XIXème siècle. Cette plante fut introduite dans plusieurs régions du monde pour ses vertus ornementales. Cependant, ce n'est qu'au début des années 1977 qu'elle fut pour la première fois observée sur les plans d'eau du Bénin. En réalité, la prolifération de la jacinthe d'eau dans les pays tropicaux et subtropicaux a provoqué de graves conséquences écologiques, économiques et sanitaires (GHABBOUR et al., 2004 ; CENTER et al., 2005).

La jacinthe d'eau, est devenue un véritable fléau dans les eaux du monde entier. En Afrique occidentale notamment au Bénin ou elle est appelée "Toglé", cette espèce invasive altère le fonctionnement des écosystèmes aquatiques en menaçant les pêcheries, les transports fluviaux, l'accostage, le tourisme et même la santé humaine car elle offre un milieu favorable aux escargots et aux moustiques porteurs de la schistosomiase, du paludisme et d'autres maladies (FIOGBE, 2011). En empêchant la pénétration du rayonnement solaire, le tapis dense de jacinthes diminue la photosynthèse des producteurs primaires à la base des chaînes alimentaires. La décomposition des feuilles mortes rend le milieu anoxique, privant d'oxygène les espèces du milieu conduisant ainsi à l'eutrophisation du plan d'eau (KPONDJO, 2008). Cet état de choses altère la qualité physico-chimique et organoleptique de l'eau puis réduit les stocks de pêche. La jacinthe d'eau augmente également les pertes en eau par évapotranspiration (MINISTERE DE L'EDUCATION NATIONALE, 2007).

Du point de vue économique, l'impact des espèces exogènes invasives est parfois considérable. Le coût annuel du préjudice { l'échelle mondiale pourrait atteindre 1400 milliards de dollars, soit le montant du commerce extérieur chinois en 2005 (FIOGBE, 2011). Selon une étude réalisée en 2005 par l'ECOLOGICAL SOCIETY OF AMERICA rapporté par FIOGBE (2011), le coût économique lié à la lutte contre l'invasion des espèces non indigènes aux Etats-Unis dépasserait chaque année les 137 milliards de dollars soit "plus que la somme de toutes les catastrophes naturelles réunies".

Cette invasion biologique a donc des impacts négatifs sur la biodiversité, le fonctionnement des écosystèmes, la santé et les activités économiques des populations de la Commune de Sô-Ava notamment les transports, la pêche, l'irrigation, le tourisme.... Il est donc judicieux qu'une attention particulière soit accordée { ce phénomène d'où le choix du

présent thème intitulé « Evaluation des impacts environnementaux et socioéconomiques liés à la prolifération de la jacinthe d'eau Eichhornia crassipes (Mart) Solms-Laubach dans la commune de Sô-Ava au Bénin ».

Pour apporter une approche de solution adéquate au problème posé les hypothèses suivantes ont été formulées :

o la prolifération rapide et incontrôlée de la jacinthe d'eau est responsable du comblement des plans d'eau ;

? les tapis denses formés par la jacinthe d'eau induisent des effets négatifs sur la socio-économie et la santé des populations ;

O la valorisation de la jacinthe d'eau par les techniques endogènes peut
réduire les risques et contribuer au développement durable de la localité.

L'objectif global de cette étude est de déterminer les impacts (environnementaux, économiques et sociaux) liés { la prolifération de la jacinthe d'eau dans la commune de Sô - Ava.

Les objectifs spécifiques fixés sont :

o analyser l'impact environnemental des plantes aquatiques proliférantes sur les plans d'eau ;

? déterminer l'impact socio-économique de la prolifération de la jacinthe sur les activités anthropiques ;

O proposer des solutions durables pour réduire les problèmes liés à la multiplication anarchique et incontrôlée de la jacinthe d'eau.

La présente étude est subdivisé en trois chapitres :

( Le premier chapitre présente les généralités ;

( Le deuxième expose { la présentation du cadre d'étude, du matériel et de la méthodologie ;

( Le troisième aborde les résultats et la discussion.

Enfin, une conclusion assortie de quelques suggestions viendra finaliser l'étude.

CHAPITRE 1: GENERALITES

1.1 GENERALITES SUR LES MACROPHYTES FLOTTANTES : CAS DE EICHHORNIA CRASSIPES (COMMUNEMENT APPELEE JACINTHE D'EAU)

1.1.1 Systématique

Selon QAISAR et al., (2005), la jacinthe d'eau est une monocotylédone herbacée vivace. Sa systématique se présente de la manière suivante :

Division : Magnoliophyta ;

Classe : Liliopsida ;

Sous-Classe : Commelinidae ; Super-Ordre : Commelinanae ;

Ordre : Pontederiales ;

Famille : Pontederiaceae ;

Genre : Eichhornia,

Espèce : E. crassipes (Martius) Solms-

Laubach.

1.1.2 Historique

BARRET et al., (1982) ont rapporté que la jacinthe est originaire du bassin de l'Amazone et a été introduite dans de nombreuses parties du monde comme plante ornementale à cause de sa beauté. Elle a proliféré dans de nombreux domaines et se retrouve maintenant sur tous les continents (KPONDJO, 2008). Cette plante s'est particulièrement adaptée aux climats tropicaux et subtropicaux et est devenue la peste verte du siècle en Amérique, en Afrique puis en Asie (HOLM et al., 1977 cités par AYIHONSI, 2006).

La jacinthe a été signalée pour la première fois en Afrique dans le delta du Nil et en Afrique du Sud, au Natal, puis en Rhodésie du Sud (l'actuel Zimbabwé) en 1937 (KPONDJO, 2008). Son extension a commencé au Bénin depuis le nord du lac Nokoué alimenté par : la rivière Sô, le fleuve Ouémé, le lac Azili, le lac Célé (ANONYME, 2006). D'après AKOEGNINOU et AGBANI (1998), on retrouve la jacinthe d'eau depuis le sud

jusqu'au nord, { l'exception de la lagune côtière, le lac Ahémé et les basses vallées du Mono et de la Sazué, dans le Sud-Ouest du territoire.

1.1.3 Présentation de la jacinthe d'eau

De son nom scientifique Eichhornia crassipes, la jacinthe d'eau ou "calamote" est une plante aquatique, flottante qui peut vivre et se reproduire librement à la surface des eaux douces ou peut être ancrée dans la boue. Sa taille varie de quelques centimètres à un 1,5 mètre de hauteur. Son taux de prolifération dans certaines circonstances, est extrêmement rapide. Elle peut se propager et provoquer des infestations sur de grandes surfaces d'eau causant une variété de problèmes. Elle forme des nattes jusqu'à deux (02) mètres d'épaisseur qui peuvent réduire la lumière et l'oxygène, altérer la qualité physico-chimique de l'eau et affecter la flore et la faune aquatiques (ADOUSA et al., 2002)

Il existe six (06) autres espèces du genre Eichhornia (E. paniculata, E. paradoxa, E. heterosperma, E. diversifolia, E. venezuelensis, E. azurea), essentiellement néotropicales qui sont confinées en Amérique du Sud (DAGNO et al., 2007). Seule E. natans est endémique en Afrique (Bénin, Sénégal, Egypte, Soudan, Nigeria, Madagascar et Mali) (GOPAL, 1987 ; DEMBELE, 1994 ; DIARRA, 1997).

1.1.4 Description morphologique

La jacinthe d'eau est une plante aquatique vasculaire arrondie, debout et brillante avec des feuilles vertes et des fleurs semblables à celles des orchidées (US EPA, 1988). Six à huit feuilles succulentes disposées en spirale qui sont produites de manière séquentielle sur une courte tige verticale. Les pétioles sont bulbeux et spongieux avec de nombreux espaces aériens US EPA (1988), ce qui permet aux plantes de flotter à la surface de l'eau. Les feuilles avec les pétioles bulbes sont dominants en eau libre alors que les pétioles allongés (à 1,5 m de hauteur) prédominent en colonies denses (CENTER et al., 2005). La taille et la morphologie de la plante varie considérablement en fonction des concentrations en nutriments, notamment le phosphore et l'azote.

Le système racinaire de la jacinthe d'eau est de couleur bleu foncé avec de nombreux stolons au bout desquels se forment de nouvelles plantes. Quelques fois, E crassipes peut atteindre une hauteur de 1,5 m lorsqu'elle est mesurée de la haute fleur à la racine supérieure (CENTER et al., 2005). Lorsqu'elle pousse dans les eaux usées, la jacinthe d'eau est plus petite et la hauteur varie souvent entre 0,5 à 1,2 m (REDDY, SUTTON, 1984).

Figure 1.1 : Jacinthe d'eau sur le lac Nokoué

1.1.5 Multiplication de la jacinthe

La jacinthe est une plante pérenne { croissance indéterminée. L'intensité de cette croissance s'évalue soit par la surface de l'eau couverte durant une période donnée, soit par la densité ou le poids des plantes par unité de surface (US EPA, 1988). Dans les sites naturels de la jacinthe, cette densité est relativement faible (10 kg.m-2 en poids frais), tandis que dans les régions d'infestation, elle atteint 60 kg.m-2 (GOPAL, 1987). La croissance maximale de la jacinthe est observée entre 20 - 30 °C et elle est inhibée entre 8 - 15 °C (STEPHENSON et al., 1980). La jacinthe possède deux modes de multiplication :

- la multiplication asexuée ou végétative ;

- la multiplication sexuée ou par les semences.

1.1.5.1 Multiplication asexuée ou végétative

La multiplication de la jacinthe s'effectue principalement par voie végétative (filiations) et sa forte prolifération pourrait être expliquée par la « non inhibition » des bourgeons axillaires et l'absence d'ennemis naturels dans les zones envahies. Aussi, les aménagements hydrauliques sur les cours d'eau favoriseraient également sa croissance (US EPA, 1988). La propagation végétative est très importante dans les nouveaux sites d'infestation. Les nouvelles plantes sont produites { partir de l'élongation de stolons due à la division des méristèmes axillaires de la plante mère (CENTER et al., 2005). Les clones très fragiles restent fixés à la plante mère par le stolon puis se détachent sous la pression des courants d'eau, permettant { de nouveaux individus de coloniser d'autres zones (WILSON et al., 2005). Selon BABU et al., (2003) (10) plants en 8 mois peuvent produire 655.330 individus, soulignant ainsi le potentiel invasif de la plante. HOLM et al. (1977) ont obtenu [30] clones à partir de deux plantes mères en 23 jours. D'après GOPAL (1987), le taux de croissance (ou la biomasse) de la jacinthe peut être déterminé par l'équation suivante :

Nt = N0 Xt, Où

V' N0 est le nombre de plants au temps T0,

V' Nt est le nombre de plants obtenus à la fin du temps T et V' Xt est le taux de croissance/jour.

1.1.5.2 Multiplication sexuée ou par les semences

Selon GOPAL (1987), il est rare de trouver dans les zones d'introduction des graines sur la jacinthe. GOPAL (1987) a rapporté que PARIJA (1934) a été le premier à observer des graines de la plante en Inde. Les graines ont été considérées comme le principal facteur de multiplication de la plante au Sri Lanka (GOPAL, 1987). La présence de fruits mûrs y a été observée entre mai et décembre et la floraison dure environ 15 jours (CENTER et al., 2002). Malgré une quantité élevée de graines produites (300 - 450), seulement un maximum de 34 graines sont viables par capsule (WILSON et al., 2005).

1.1.6 Mode de propagation de la jacinthe d'eau

La propagation de la jacinthe est conditionnée par les facteurs écologiques du milieu. Les graines de la plante sont dispersées par les courants d'eau et les oiseaux aquatiques. Elles peuvent aussi s'enfoncer dans la boue aux pieds des plantes mères. La propagation végétative est très importante pour la plante. Les clones très fragiles restent fixer à la plante mère par le stolon puis se détachent sous la pression des courants d'eau, permettant { de nouveaux individus de coloniser d'autres zones. La propagation de la plante peut se faire aussi par l'intermédiaire des activités humaines. Elle peut rester attachée aux engins de navigation (coques ou moteurs des bateaux de pêche, lignes d'ancrage). Par ailleurs, les pratiques d'entretien mécanique des voies fluviales ont tendance également à couper les plantes et à faciliter la propagation de nouveaux fragments.

1.1.7 Problèmes créés par la jacinthe d'eau

La jacinthe d'eau peut causer une variété de problèmes lors de sa croissance puisque la prolifération couvre des surfaces importantes d'eaux douces. Ces problèmes sont d'ordre environnementaux puis socio-économiques (LINDSEY et HIRT, 1999) :

1.1.7.1 Entrave au transport fluvial

La navigation fluviale est sérieusement entravée par des tapis de jacinthes d'eau. Les canaux et rivières d'eau douce peuvent devenir impraticables du fait des tapis densément imbriqués de la jacinthe. La jacinthe bloque le passage aux barques et les hélices des pirogues motorisées. Elle constitue ainsi un obstacle pour le transport des personnes et des biens car l'eau constitue la principale voie de navigation dans la commune de Sô-Ava.

1.1.7.2 Problèmes liés au barrage hydro-électrique

Beaucoup de grands ouvrages hydro-électriques souffrent des effets néfastes de la présence de la jacinthe. Par exemple, les barrages Owen Falls de Ninja sur le lac

Victoria et Kariba sur le fleuve Zambèze en Zambie sont bloqués par les nattes de la plante, réduisant considérablement son débit HARLEY et al., (1997) et entraînant ainsi des coupures fréquentes dans la production de l'électricité (DAGNO et al., 2007).

1.1.7.3 Blocage des canaux et rivières provoquant des inondations

La jacinthe d'eau croît d'une manière très dense sur les canaux et les fleuves en formant un tapis vert supportant la marche d'un homme (DAGNO, 2006). Quand elles s'installent dans les rivières et les canaux, elles forment un barrage herbivore et peuvent causer des inondations dommageables (DAGNO et al., 2007).

1.1.7.4 Micro-habitat pour une variété de vecteurs de maladies

Les maladies associées à la présence de Eichhornia crassipes dans les pays tropicaux en développement sont parmi celles qui causent des problèmes majeurs de santé publique : le paludisme, la schistosomiase et la filariose lymphatique (DAGNO et al., 2007). Certaines espèces de larves de moustiques prospèrent dans l'environnement créé par la présence de cette plante aquatique. Bien que le lien statistique n'ait pas été défini entre la présence de la plante, le paludisme et la schistosomiase, il a été démontré que le type brughian de la filariose (qui est responsable d'une part mineure de la filariose lymphatique en Asie du Sud) est entièrement liée à la présence de l'espèce invasive (BOKOSSA, 2008).

1.1.7.5 Augmentation de l'évapotranspiration

Diverses études ont été effectuées pour établir le rapport entre les plantes aquatiques et le taux d'évapotranspiration, comparé avec l'évaporation d'une surface libre des cours d'eau. La perte d'eau due { l'évapotranspiration est 1,8 fois supérieure à celle de la même surface sans infestation (HARLEY et al., 1997).

1.1.7.6 Problèmes liés à la pêche

L'accès aux sites de pêche devient difficile à cause de la forte présence des nattes de jacinthe. Lorsque l'infestation s'installe, la jacinthe pose de nombreux problèmes aux pêcheurs. Le matériel de pêche est souvent endommagé du fait de l'enchevêtrement des filets et lignes dans le système racinaire qui occasionne une réduction de la capture et généralement des pertes en vie humaine dues à la noyade (HARLEY et al., 1997). Par exemple, les pêcheurs du lac Victoria ont fait remarquer qu'il y a augmentation de la température des cours d'eau envahis par la jacinthe et une forte diminution de la population de poissons (DAGNO et al., 2007). Ils se plaignent également du fait que les crocodiles et les serpents y sont devenus plus fréquents (HARLEY et al., 1997).

1.1.7.7 Altération de la qualité de l'eau

Le tapis végétal dense de la jacinthe bloque la diffusion de l'oxygène de l'air, causant des conditions anaérobiques directement préjudiciables pour la macrofaune et la microfaune aquatiques (ULTSCH, 1973). Ce phénomène altère la qualité organoleptique de l'eau et est très préoccupant car les populations s'en servent pour les besoins corporels et domestiques (DAGNO et al., 2007).

1.1.7.8 Réduction de la biodiversité

L'abondance de la jacinthe pose des difficultés de survie aux autres plantes aquatiques du milieu (DAGNO et al., 2007). Cette prolifération, provoque un déséquilibre du micro-écosystème aquatique constitué de toute une gamme de faune qui s'appuie sur une diversité de vie végétale pour son existence. Les tapis de l'espèce invasive occasionnent une réduction des stocks de poissons et la dégradation de la flore environnante affecte du coup les activités de pêche (DAGNO et al., 2007).

Au Bénin, il n'existe pas { ce jour un plan d'eau qui soit complètement épargné par l'invasion de l'une ou l'autre des plantes aquatiques proliférantes (FIOGBE, 2011). Malgré la grande diversité des espèces invasives et de leurs impacts, il paraît évident

qu'en connaissant les voies empruntées et les processus de développement, il devient plus simple de mettre en place une politique de gestion intégrée de ces plantes invasives.

1.1.8 Moyens de lutte contre la jacinthe d'eau

Il existe trois (03) principaux mécanismes de contrôle pour prévenir la propagation et/ou l'éradication de la jacinthe d'eau. Il s'agit de la lutte physique, chimique et biologique. Chacun de ces moyens de lutte possède des avantages et des inconvénients.

La lutte physique utilise les tondeuses mécaniques, dragues ou des méthodes d'extraction manuelle. Cette méthode est largement utilisée mais assez coûteuse et ne peut pas faire face à des infestations très importantes. Elle n'est pas adaptée pour les grandes infestations et est généralement considérée comme une solution à court terme. (PIETERSE et al., 1996)

La lutte chimique : elle peut être responsable d'effets néfastes à long terme sur l'environnement et la santé des populations (DAGNO et al., 2007).

La lutte biologique : c'est la méthode de contrôle la plus bénéfique à long terme car étant relativement facile à utiliser et fournissant le seul contrôle économique et durable (AJUONU et al., 2003).

Nous examinerons brièvement ci-dessous chacune de ces méthodes.

1.1.8.1 Lutte physique

Elle revêt deux aspects :

L'enlèvement mécanique des jacinthes est considéré comme la meilleure solution à court terme pour lutter contre la prolifération de la plante. Il nécessite des équipements lourds (les moissonneuses, des tapis transporteurs, des machines à draguer, des machines à faucher, des dragues et des barques pousseuses) pour la

collecte des plants dans l'eau GUTIERREZ et al., (1996), pour leur transport sur la berge et leur acheminement vers un centre de traitement des déchets (HARLEY et al., 1997). Cette méthode est adaptée pour des zones relativement petites.

L'avantage de cette méthode est que quasiment toutes les jacinthes d'eau sont enlevées d'un coup. Cependant, il y a également des inconvénients. Tout d'abord la méthode est très rigoureuse et peu précise. Avec la jacinthe d'eau toutes les autres espèces végétales et animales sont enlevées et souvent des fragments de la plante sont laissés derrière et risquent de repousser. Dans un second temps, elle occasionne un investissement important dû { l'entretien et { l'approvisionnement en carburant de ces engins lourds (ADOUSA et al., 2002).

La suppression manuelle de la jacinthe d'eau est appropriée seulement pour les zones faiblement infestées. La tâche est très pénible et dans certaines régions, il y a des risques graves qui sont associés à la santé des travailleurs (crocodiles, hippopotames et la bilharziose).

1.1.8.2 Lutte chimique

Plusieurs herbicides sont efficaces contre la jacinthe et sont appliqués par traitement aérien ou terrestre (DAGNO et al., 2007). Cependant, la capacité de translocation des molécules chimiques des stolons aux autres parties de la plante est un facteur limitant pour les herbicides. Les plants âgés seraient moins sensibles que les plus jeunes (SCULTHORPE, 1985). La formulation « Rodéo » à base de glyphosate, un herbicide non sélectif utilisé à 2 kg.ha-1 tue complètement la plante 3 - 8 semaines après application (GOPAL, 1987 ; GUTIERREZ et al., 1996). Elle est faiblement toxique pour les invertébrés aquatiques. Cependant, le sulfate et le chélate de cuivre peuvent être toxiques pour les poissons, en particulier les truites, quelques mammifères, les invertébrés aquatiques et les organismes du sol. Les inconvénients de la lutte chimique résident non seulement en la destruction de l'écosystème aquatique mais aussi aux effets néfastes des résidus des herbicides sur l'environnement et la santé de la population. Cette population recueille l'eau de boisson dans les cours d'eau (HARLEY et al., 1997). De plus, l'application { long terme des mêmes herbicides peut entraîner l'apparition d'une résistance chez la jacinthe d'eau (BABU et al., 2003). En raison de

tous ces risques pour la santé et l'environnement, cette méthode est interdite au Bénin (ADOUSA et al., 2002).

1.1.8.3 Lutte biologique

La lutte biologique est l'utilisation de l'hôte spécifique d'ennemis naturels pour réduire la densité de la population des ravageurs. Plusieurs insectes ont été identifiés comme des agents de contrôle de la jacinthe d'eau et d'autres font encore objet de nouvelles recherches.

+Usage des insectes

Cette lutte est basée sur l'utilisation des ennemis naturels de la plante dans le but de créer une pression permanente sur cette dernière. Une centaine d'espèces d'insectes comprenant des Lépidoptères, Coléoptères, Hémiptères, Dermaptères et Orthoptères a été relevée sur la jacinthe (GOPAL, 1987). Parmi celles-ci, une douzaine d'espèces s'est révélée capable de provoquer d'importants dommages foliaires dont cinq ont été utilisées avec succès dans la lutte biologique contre la jacinthe. AJUONU et al., (2003) cité par DAGNO et al.,( 2007) a observé une réduction de la biomasse de la jacinthe de 5 à 100 % avec Neochetina spp. de 1991 à 1993 sur les fleuves Ouémé et Zou du Bénin.

+Usage des poissons herbivores

Dans certains cas on utilise des poissons comme agent de contrôle biologique. Cependant, les poissons utilisés Ctenopharyngo idella, Tilapia melanopleura et Tilapia mossambica ne se nourrissent pas uniquement de la jacinthe d'eau. Pour cette raison, ils ne sont pas considérés comme des agents de contrôle effectifs.

+Usage des phytopathogènes

Au cours de la seconde moitié du XXème siècle, l'application massive de spores des champignons pathogènes spécifiques comme bioherbicides a retenu l'attention des chercheurs. Des investigations ont été menées sur de nombreux microorganismes et d'autres sont en cours d'étude (CHARUDATTAN, 2001 ; AULD et al., 2003). Ces études

ont été effectuées sur Acigona infusella, la pyralide Sameodes albiguttalis, les sauteriaux Cornops longicorne et Cornops aquatieum, les charançons Neochetina bruchi et Neochetina eichorniae et l'acarien Orthogalumna terebrantis et ont montré des possibilités de contrôle efficace de E. crassipes (CHARUDATTAN, 1996 ; BABU et al., 2003 ; SHABANA, 2005 cités par AYIHONSI, 2006).

Signalons que les charançons du genre Neochetina ont été expérimentés aux Etats-Unis, en Zambie, au Zimbabwe, sur le Nil au Soudan, en Australie et récemment en Uganda, au Bénin et au Ghana. L'introduction de tels agents dans une zone infestée implique l'organisation de l'élevage ainsi que la formation du personnel aux techniques de lâchers (AYIHONSI, 2006).

Le contrôle biologique de la jacinthe est plus respectueux de l'environnement car les agents de contrôle ont tendance à être auto-régulés. Les programmes de contrôle sont généralement peu coûteux en raison du fait que les agents de contrôle sont connus et seul un petit nombre de personnel est requis pour exécuter ces programmes. L'inconvénient majeur est que le contrôle biologique n'est pas toujours efficace pour tous les plans d'eau car la population d'insectes peut prendre plusieurs années pour atteindre une densité suffisante pour s'attaquer aux ravageurs (FAO, 1997). Un autre désavantage est le fait que souvent toutes les jacinthes d'eau ne sont pas éliminées. Il reste toujours une certaine quantité de plantes qui peut regénérer la colonie. Lorsque les conditions environnementales permettent une croissance explosive des jacinthes d'eau, le contrôle biologique cesse d'être efficace (FAO, 2000). Un dernier désavantage est que l'action du contrôle biologique est en général assez lente à percevoir.

Outre ces trois principales formes de contrôle, HARLEY, JULIEN et WRIGHT (1997) suggèrent une autre méthode, à savoir la réduction des apports de nutriments dans l'eau. Cette méthode dite préventive est basée sur le contrôle des nutriments dans les plans d'eaux afin de réduire la prolifération de la jacinthe (ADJALIAN, 2006). Ces dernières décennies, il y a eu une augmentation significative des nutriments déversés dans les cours d'eau provenant de sources industrielles et domestiques ainsi que du lessivage d'engrais des terres agricoles, ce qui a accru la prolifération incontrôlée de la macrophyte.

1.1.9 Différentes utilisations de la jacinthe d'eau

La jacinthe d'eau étant considérée dans de nombreux pays comme une mauvaise plante et responsable de nombreux problèmes, plusieurs individus, groupes et institutions ont été capables de trouver des applications utiles pour la plante. La plante possède plus de 95 % d'eau, un tissu fibreux et une teneur élevée en protéines qui peut être utilisée pour une variété d'applications utiles. Nous examinerons un certain nombre d'utilisations possibles de la plante, dont certaines ont été développées et d'autres qui en sont encore à leurs débuts ou au stade embryonnaire.

1.1.9.1 Papier

Le Comité Central "MENNONITE DU BANGLADESH" a expérimenté la production de papier à partir de jacinthe pendant quelques années. Il a mis en place deux projets qui fabriquent du papier à partir des tiges de la jacinthe. La fibre de jacinthe d'eau seule ne produit pas un bon document par contre lorsqu'elle est mélangée avec des déchets de papier ou de jute, le résultat est bon ( www.practicalaction.org, consulté le 10 janvier 2012).

1.1.9.2 Panneau de fibres

Une autre application de la jacinthe d'eau est la production de panneaux de fibres pour une variété d'utilisations finales. Le "BUILDING RESEARCH INSTITUTE" de Dhaka a effectué un travail expérimental sur la production de panneaux de fibres à base de jacinthes, et d'autres matériaux locaux. Ils ont développé une usine de production de fibres utilisées comme plafond ou matériau de toiture à faible coût ( www.practicalaction.org, consulté le 10 janvier 2012).

1.1.9.3 Fils et cordes

La fibre de la tige de la jacinthe peut être utilisée pour fabriquer des cordes. La tige de la plante est déchiquetée en longueur, exposée sous forme de fibres, puis séchée pendant plusieurs jours. Enfin, la corde est traitée avec du méta-bisulfite de sodium

pour l'empêcher de pourrir. Comme l'indique la figure 1.2, la corde est utilisée par un fabricant de meubles locaux au Cambodge pour la production d'objets élégants.

Source : www.practicalaction.org, consulté le 10 janvier 2012 Figure 1.2 Meubles et objets artisanaux issus des cordes de jacinthe

1.1.9.4 Vannerie

Aux Philippines, la jacinthe d'eau est séchée et utilisée pour fabriquer des paniers et des nattes pour usage domestique. La clé d'un bon produit est de veiller à ce que les tiges soient bien sèches avant d'être utilisées. Si les tiges contiennent encore l'humidité, cela peut provoquer la pourriture assez rapidement. ( www.practicalaction.org, consulté le 10 janvier 2012).

En Inde, la jacinthe d'eau est également utilisée pour produire des biens destinés à l'industrie touristique.

1.1.9.5 Briquettes de charbon de bois

C'est une idée qui a été proposée au Kenya pour faire face à l'expansion rapide des tapis de jacinthes d'eau qui sont visibles sur de nombreuses parties du lac Victoria. La proposition consiste à développer une technologie appropriée pour la fabrication de briquettes de charbon à partir de la poussière provenant de la pyrolyse de la jacinthe. Le projet est toujours en pleine réflexion car les techniques de transformation et des

études socio-économiques sont en cours pour évaluer les perspectives et les aspects bénéfiques d'un tel projet pour les communautés du lac ( www.practicalaction.org, consulté le 10 janvier 2012). On estime néanmoins qu'un tel projet peut :

" fournir un revenu alternatif ;

" fournir une source alternative de biomasse ;

V améliorer la berge du lac à travers l'élimination de la jacinthe d'eau ;

V améliorer l'accès au lac et réduire les risques pour le transport fluvial ; v réduire les risques sanitaires associés à la présence de la jacinthe d'eau ; v' diminuer la pression sur les autres sources de biomasse combustible,

comme le bois, afin de réduire la déforestation et l'érosion des sols.

Les aspects techniques devraient être encore explorés et expérimentés. Toutefois cinq principales étapes ont été identifiées dans le processus de conversion de la jacinthe en briquettes de charbon :

v' récolte, collecte et séchage de la plante ;

v' collecte et transport dans le four pyrolyse ; 1' mélange de la poussière résultant d'un liant ; v' pressage des briquettes ;

1' commercialisation des briquettes.

EDEN (1994) cité par DAGNO (2006) déclare qu'une densité d'énergie de 8,3 GJ /m3 serait comparable à la densité énergétique du charbon de bois à 9,6 GJ / m3. Il estime important la production à grande échelle de briquettes de charbon à base de jacinthe afin de réduire le phénomène de la déforestation.

1.1.9.6 Production de biogaz

La possibilité de convertir la jacinthe en biogaz a été un domaine d'intérêt majeur qui a nécessité plusieurs années de recherche. La formation du biogaz est une technologie qui nécessite un mélange de jacinthe avec d'autres matières organiques tels que les débris végétaux et animaux. Le processus est une digestion anaérobie qui a lieu dans un réacteur ou digesteur (un contenant hermétiquement fermé et situé

habituellement en sous-sol) et qui produit du méthane qui peut servir de combustible pour la cuisson et l'éclairage ( www.practicalaction.org, consulté le 10 janvier 2012).

1.1.9.7 Purification de l'eau

La jacinthe d'eau peut être utilisée pour faciliter le processus de purification de l'eau soit pour la rendre potable ou pour les effluents liquides des systèmes d'égouts. Dans une usine de traitement d'eau potable, la jacinthe a été utilisée dans le cadre de l'étape de prétraitement de purification. Des plantes propres et saines ont été incorporées dans les clarificateurs d'eau pour aider à l'enlèvement des petits flocons qui restent en suspension après l'étape de coagulation et de floculation (HAIDER, 1989 cité par DAGNO et al., 2007 ). Le résultat obtenu est une diminution significative de la turbidité due à l'élimination des flocons et aussi à la réduction des matières organiques dans l'eau. La jacinthe d'eau a également été utilisée pour la suppression ou la réduction des nutriments, des métaux lourds, des composés organiques et des agents pathogènes de l'eau (GOPAL, 1987).

1.1.9.8 Fourrage pour animaux

Des études menées par NATIONAL ACADEMY OF SCIENCES en 1976 ont montré que les aliments à base de la jacinthe sont disponibles pour les ruminants. En Chine, les éleveurs de porc découpent et font bouillir la jacinthe d'eau avec des déchets de légumes, du riz et du sel. En Malaisie, la jacinthe est cuite avec du son de riz et mélangés avec de la farine de coprah pour l'alimentation des porcs, canards et poissons de bassin (NATIONAL ACADEMY OF SCIENCES, 1976). Du fait de sa teneur élevée en minéraux et en eau, la jacinthe n'est pas adaptée à la nutrition de tous les animaux.

L'utilisation de la jacinthe pour l'alimentation animale dans les pays en développement pourrait aider à résoudre certains problèmes nutritionnels existants. Bien que les humains ne puissent pas la consommer directement, elle peut servir de nourriture aux bétails et autres animaux qui pourront convertir les éléments nutritifs en produits alimentaires utiles à la consommation humaine ( www.practicalaction.org, consulté le 10 janvier 2012).

1.1.9.9 Engrais

La jacinthe d'eau est utilisée comme un engrais vert ou compost. Comme engrais vert, elle est enfouie dans le sol ou est utilisée comme paillis. La plante est idéale pour le compostage. Après avoir retiré la plante de l'eau, elle est laissée et séchée quelques jours avant d'être mélangée avec de la cendre, de la terre et du fumier animal. Sous l'action de la chaleur, les microbes décomposent les graisses, lipides, protéines, sucres et les amidons. Le mélange est laissé dans les tas de compost, la chaleur permet d'accélérer le processus et de produire un compost riche et sans agents pathogènes qui est appliqué directement sur le sol. Le compost augmente la fertilité des sols, le rendement des cultures puis améliore généralement la qualité des sols. ( www.practicalaction.org, consulté le 10 janvier 2012).

Le compost est utilisé sur une grande ou petite surface de terre. Dans les pays en développement où les engrais minéraux sont coûteux, elle est une solution durable au problème de la prolifération des jacinthes d'eau et aussi à la qualité des sols pauvres ( www.practicalaction.org, consulté le 10 janvier 2012). Au Bénin, la jacinthe d'eau est mélangée avec les déchets organiques et de la cendre, le mélange est composté et vendu aux agriculteurs et aux maraîchers.

CHAPITRE 2: CADRE D`ETUDE,

MATERIEL ET METHODOLOGIE

2.1 CADRE D'ETUDE

2.1.1 Milieu physique

Cette partie présente d'une façon générale la commune de Sô-Ava à travers : sa situation géographique, son climat et son hydrographie, sa géologie et ses ressources naturelles puis enfin le milieu humain.

2.1.1.1 Situation géographique

Située dans le département de l'Atlantique, la commune de Sô -Ava est subdivisée en 42 villages répartis dans 7 arrondissements. Il s'agit des arrondissements de Sô-Ava, Vekky, Houédo-Aguékon, Dékanmè, Ganvié1, Ganvié2 et Ahomey-Lokpo.

Elle occupe la basse vallée du fleuve Ouémé et de la rivière Sô à qui elle doit son nom. D'une superficie de 209 Km2 (RGPH, 2002 cité dans la MONOGRAPHIE COMMUNALE de Sô-Ava, 2006) elle est limitée :

1' au nord par les communes de Zè, Dangbo et Adjohoun ; 1' au sud par la commune de Cotonou ;

1' à l'est par la commune lacustre des Aguégués ;
1' et à l'Ouest par la commune d'Abomey -Calavi.

Les premiers habitants s'y sont installés { la suite des razzias opérées par les royaumes d'Abomey et d'Oyo au XVIIème siècle.

Figure 2.1 : Carte de la commune de Sô-Ava indiquant les sites de prélèvement

2.1.1.2 Climat et hydrographie

La commune de Sô-Ava jouit d'un climat tropical humide caractérisé par l'alternance de deux saisons de pluies et de deux saisons sèches. La grande saison des pluies s'étend de mars à juillet et la petite, de septembre à novembre. La moyenne pluviométrique annuelle est de 1200 mm. Les températures varient entre un minimum de 22°C et un maximun de 33°C (MONOGRAPHIE COMMUNALE de Sô-Ava, 2006).

Sur le plan hydrologique, Sô-Ava est traversée par la rivière Sô. D'une longueur de 84,4 km, la rivière Sô prend sa source dans le lac Hlan et est reliée à l'Ouémé par des marigots. Ses plus forts débits sont observés pendant les crues. La commune de Sô -Ava se caractérise par sa richesse en plans d'eau d'où son appellation de commune lacustre (MONOGRAPHIE COMMUNALE de Sô-Ava, 2006).

2.1.1.3 Sols et végétation

Sô-Ava se situe dans le bassin sédimentaire du bas Bénin plus spécifiquement sur les formations récentes. Ces formations sont constituées d'une part de sable d'origine marine avec en profondeur de l'argile vaseuse, et d'autre part des alluvions provenant de la vallée de l'Ouémé (MONOGRAPHIE COMMUNALE de Sô-Ava, 2006).

Selon TEXIER et al., (1980), la végétation peut être classée en deux groupes : les espèces des zones périodiquement inondées et les espèces des zones inondées.

2.1.1.4 Géologie et ressources naturelles

Les principales ressources naturelles exploitables dans la commune de Sô-Ava sont les plans d'eau avec leurs ressources halieutiques. A cela s'ajoutent les bas fonds, le sable de la rivière Sô, les forêts reliques, les prairies et l'argile. La gestion de ces ressources naturelles est peu rationnelle à l'heure actuelle. En effet, l'extraction du sable se fait avec des matériels et techniques rudimentaires. Il en est de même de la faune halieutique qui est en disparition progressive à cause de la surexploitation et de l'utilisation des engins de pêche prohibés. Les plaines sont périodiquement inondées en temps de crue enrichissant ainsi les trous à poissons (MONOGRAPHIE COMMUNALE de Sô-Ava, 2006).

2.1.2 Milieu humain

Sur le plan démographique, la commune de Sô-Ava comptait 76.315 habitants en 2002. La densité est de 365 habitants/Km2 inégalement répartie. Cette population est à 82 % lacustre. Les ethnies présentes dans la commune sont les Toffin (70 %), Fon et Aizo (20 %), Yoruba (08 %) et autres (02 %) (RGPH, 2002 cité dans la MONOGRAPHIE COMMUNALE de Sô-Ava, 2006).

2.1.3 Activités socio-économiques et potentiel de développement de la commune

En tant que zone humide, la commune de Sô-Ava revêt une importance capitale pour les populations environnantes. Les multiples activités socio-économiques sont pour la plupart liées { la disponibilité et { l'état des ressources naturelles (eau, sols, couvert végétal, faune). D'une manière générale, la pêche, l'agriculture, l'élevage d'une part, le commerce et le tourisme d'autre part, dominent les activités économiques. Ces deux groupes occupent respectivement 49,44 % et 45,07 % de la population active (MONOGRAPHIE COMMUNALE de Sô-Ava, 2006).

De façon spécifique, la pêche constitue la principale activité des autochtones tandis que l'agriculture est pratiquée en décrue par les semis-lacustres. La population s'adonne également à l'élevage de porcins, ovins, caprins, à la volaille et aux activités commerciales sur le lac : trafic des produits pétroliers, commercialisation des ressources halieutiques et autres produits de pêche, etc. Des marchés flottants (marchés sur l'eau) s'y animent régulièrement (MONOGRAPHIE COMMUNALE de SôAva, 2006).

2.2 MATERIEL D'ETUDE

La collecte des données qualitatives et quantitatives a nécessité l'usage d'un guide d'entretien et d'un questionnaire élaborés sur la base des impacts environnementaux de la jacinthe d'eau et des effets socio-économiques qui y sont liés.

La collecte des échantillons d'eau en vue de la détermination des paramètres physico-chimiques a nécessité l'utilisation du matériel suivant :

· des flacons lavés et rincés à l'eau distillée ;

· une glacière pour le conditionnement ;

· de la glace pour la conservation des échantillons prélevés ;

· un appareil photo numérique pour les prises de vues.

Appareils et verrerie

· un GPS 60 (Global Positionning System de marque Garmin) pour la prise des coordonnées géographiques des stations d'étude ;

· un pH -mètre pour mesurer le pH ;

· un conductimètre pour mesurer la conductivité électrique et la salinité ;

· un oxymètre pour mesurer l'oxygène dissous ;

· un thermomètre pour prendre la température ;

· un turbidimètre pour mesurer la turbidité ;

· un four pour la détermination des matières en suspensions (MES) ;

· un spectrophotomètre DR 2800 pour mesurer les longueurs d'ondes ;

· des pipettes graduées pour les différents prélèvements ;

· des Erlenmeyers pour contenir les différents prélèvements ;

· des fioles jaugées pour la préparation et la dilution des solutions.;

· des béchers pour réaliser des dosages ;

· des cuves de lecture de 25 ml.

Réactifs de laboratoire

· un réactif de nitri ver ;

· un réactif de Nitra ver ;

· un réactif de Nessler ;


· un réactif de phosver 3.

Figure 2.2: pH mètre et conductimètre Figure 2.3 : Spectrophotomètre DR 2800

2.3 METHODOLOGIE

En prélude { tous travaux de recherche, la recherche documentaire s'avère indispensable. Elle consiste à faire le point des études antérieures effectuées sur notre thème de recherche, en vue d'identifier les aspects non encore explorés. Ainsi, dans le cadre de cette étude, la documentation nous a conduit dans les bibliothèques, les centres de documentation de l'UAC (FSA, FAST, EPAC), de FAO, du MAEP, du MEHU etc. et des centres de recherche. Les investigations se sont orientées sur les impacts environnementaux et socio-économiques liés { la prolifération de la jacinthe d'eau. Nous avons visité les sites web sur internet avec des moteurs de recherche comme : www.google.fr, www.iscquick.com, www.scholar.google. Plusieurs documents (rapports, ouvrages, articles, livres, thèses et mémoires) ont été également exploités.

A la suite de cette recherche bibliographique, ont été effectué :

v' des visites du cadre d'étude ;

v' des entretiens avec des personnes ressources ;

v' des enquêtes de terrain ;

v' l'analyse des paramètres physico-chimiques du plan d'eau.

2.3.1 Visites du site d'étude

Il s'agit d'un séjour dans les différents arrondissements de la commune de SôAva au cours du mois de novembre 2011. Ces visites ont permis de remarquer les véritables problèmes écologiques et socio-économiques que posent la jacinthe d'eau et de cibler des sites pour les enquêtes de terrain.

2.3.2 Entretiens

L'entretien est une technique d'échange verbal réalisé à l'aide d'un guide d'entretien avec des personnes ressources de la commune :

v' les notables pour connaître l'historique de la commune, l'année d'apparition de la jacinthe d'eau et les sites souvent infestés ;

v' les chefs villages pour connaître les limites géographiques des localités, l'effectif

des populations, les ethnies présentes et les méthodes traditionnelles de lutte ;
v' les spécialistes de la protection de l'environnement pour connaître les facteurs

de dégradation du plan d'eau, les impacts socio-économiques et les actions

menées pour la lutte contre les plantes aquatiques proliférantes.

2.3.3 Enquêtes de terrain

Au cours de nos enquêtes de terrain cinq (05) villages (Sô-Ava, Ganvié, Gailamey, Kpakomey, Houedo-Gbadji) ont été choisis compte tenu de l'infestation de la jacinthe sur les plans d'eau. Dans chaque village, 30 individus ont été interviewés individuellement sur les variables suivantes : le revenu journalier en période de crue et de décrue, l'impact de la jacinthe sur l'eau et la biodiversité, la transformation et la valorisation~.

Les enquêtes sont des recherches méthodiques qui reposent sur des questionnaires et des témoignages. Elles ont été réalisées à l'endroit des pêcheurs, des conducteurs de barque, commerçants, agriculteurs, artisans et autres corps de métiers. Le libellé du questionnaire de l'enquête porte sur :

1' les facteurs de dégradation des plans d'eau ;

1' le revenu moyen journalier en période de crue et de décrue ;

1' les impacts socio-économiques liés à la prolifération de la jacinthe ; 1' les produits issus de la valorisation de la jacinthe d'eau.

2.3.4 Mesures des paramètres physico-chimiques

2.3.4.1 Choix des sites d'échantilonnages

Dans le cadre de l'étude, les échantillons d'eau ont été prélevés dans six (06) localités de la commune. Nous avons effectué des prélèvements sur trois (03) sites sous jacinthe (Gailamey - Kpakomey - Guédévié) puis sur trois (03) autres en eau libre (Sô-Ava - Vêkky - Houedo-Gbadji).

Le choix des sites de prélèvement est principalement basé sur l'accessibilité du site et la présence ou non des sources de pollution susceptibles de modifier la qualité des eaux. Ce choix a permis de mettre en évidence l'impact de la jacinthe sur la qualité des eaux.

2.3.4.2 Technique de prélèvement des eaux

Tout le matériel pour la collecte des échantillons d'eau (bouteilles) est soigneusement lavé, rincé { l'eau distillée. Les prélèvements sont effectués le matin entre dans des flacons en plastique de 1,5 litre. Les bouteilles sont d'abord rincées deux { trois fois avec l'eau du site puis le prélèvement est fait à quelques 10 cm en profondeur de telle manière que la bouteille soit complètement remplie sans bulles d'air. Une fois rempli, les bouteilles contenant les échantillons d'eau sont retirées, refermées, netoyés puis étiquetés. Les étiquettes portent les mentions suivantes : date, lieu et heure du prélèvement. La même opération est reprise au niveau de tous les sites. Les échantillons d'eau recueillis sont conservés dans une glacière avec des accumulateurs de froid à une température de 4°C avant d'être transportés au laboratoire. Une fois ramenés au laboratoire, les échantillons d'eau sont analysés dans les 24 heures qui suivent les prélèvements

2.3.5 Paramètres étudiés

Au cours de ce travail, l'accent est principalement mis sur les paramètres qui déterminent la prolifération des plantes en milieux aquatiques. Les paramètres suivants ont ainsi été retenus :

2.3.5.1 Paramètres de l'eau mesurés in situ

Pour l'ensemble des prélèvements, des mesures in-situ des paramètres physicochimiques susceptibles d'affectés les eaux de consommation ont été déterminé à l'aide d'un multi-paramètre. Les paramètres mesurés avec cet appareil sont : le potentiel hydrogène (pH), l'oxygène dissous (O2 dissous mg/l) et la température (T °C). La turbidité (NTU) est déterminée { l'aide d'un turbidimètre.

La méthode a consisté { plonger l'électrode dans l'échantillon contenu dans un bêcher dans lequel le barreau d'un agitateur magnétique homogénéise l'échantillon. Après stabilisation de l'affichage sur le cadran se lit la mesure du paramètre.

Conductivité et Salinité : La conductivité et la salinité sont mesurées avec un conductimètre plongé dans le bécher contenant l'échantillon. Le conductimètre est un appareil doté d'une sonde et comprenant deux électrodes. La conductivité est exprimée en micro-siemens tandis que la salinité est esprimée en « pour mille > (S %o) (RODIER et al., 2009).

Turbidité

Principe : La méthode de néphélométrique a été utilisée. Le faisceau lumineux traverse horizontalement la cuvette contenant l'échantillon, une partie de cette lumière est diffusée par effet Tyndall grâce aux particules en suspension. Le photomultiplicateur d'électron situé { un angle de 90° par rapport au faisceau lumineux capte les photons diffusés et transforme cette énergie lumineuse en signal électrique dont le potentiel est fonction de la turbidité.

Mode opératoire : Prélever 50 mL d'eau { examiner après avoir rendu le prélèvement homogène. Effectuer la lecture spectrophotométrique 4 minutes après l'introduction de la cuve dans l'appareil. Se reporter { la courbe d'étalonnage.

Matières en suspension :

Principe : L'eau est centrifugée { environ 3 000 g (soit 5 000 trs/min pour un rayon de centrifugation de 10 cm) pendant 20 minutes. Le culot est recueilli, séché à 105 °C et pesé. Il peut être ensuite calciné à 525 °C et pesé de nouveau.

Mode opératoire : Centrifuger un volume d'eau de façon { recueillir au moins 30 mg de matières. Séparer le liquide surnageant par siphonnage sans perturbation du dépôt et jusqu'{ une hauteur de 10 mm de liquide au-dessus du dépôt. Les culots de matières sont transvasés dans une capsule tarée. Rincer les tubes à centrifuger par 3 fois avec une petite quantité d'eau permutée (20 mL). Introduire les eaux de lavages avec les culots dans la capsule séchée { 105 °C. Évaporer l'eau de la capsule au bain-marie. Sécher à l'étuve { 105 °C jusqu'{ masse constante. Laisser refroidir au dessiccateur. Peser. Porter ensuite si nécessaire la capsule à 525 °C 25 °C pendant 2 heures. Laisser refroidir au dessiccateur et peser, jusqu'{ masse constante.

2.3.5.2 Paramètres de l'eau analysés au laboratoire

En complément aux mesures effectuées sur le terrain, les analyses chimiques menées dans les laboratoires de la Direction de l'Hygiène et de l'Assainissement de Base (DHAB) ont permis de déterminer les teneurs en sels nutritifs : nitrites (NO2-), nitrates (NO3-), ammonium (NH4+), phosphore total (P-PO43-).

Nitrites

Principe : Le nitrite dans l'échantillon réagit avec l'acide sulfanilique contenu dans le réactif "nitri ver" pour former un sel de diazonium. Ce dernier réagit avec l'acide chromotropique pour donner un complexe rose dont la coloration est proportionnelle à la quantité de nitrite présent.

Mode opératoire : Pour la mesure, on prélève 25 mL d'eau échantillonnée

dans un flacon et on y ajoute une gélule "nitri ver". On réaliser un blanc avec 25 mL d'eau échantillonnée sans la gélule. On homogénéise et après 20 mn d'attente, la lecture se fait { l'aide d'un spectrophotomètre.

Le résultat final donne en mg/L :

[NO2 -] = Valeur lue 3,3

3,3 : représente le coefficient qui permet de ramener la valeur lue au spectrophotomètre en la concentration de nitrite.

Nitrates

Principe : Le cadmium métallique réduit le nitrate en nitrite. L'ion nitrite réagit en milieu acide avec l'acide sulfanilique pour former un sel de diazonium intermédiaire.

Mode opératoire : Pour la mesure, on prélève 25 mL d'eau échantillonnée dans un flacon et on y ajoute une gélule "nitra ver" et on agiter pendant 1 mn. On réalise un blanc avec l'échantillon d'eau. On homogénéise et après 5 mn d'attente, la lecture se fait { l'aide d'un spectrophotomètre.

Le résultat final exprimé en mg/L donne : [NO3-] = valeur lue 4,4

Ammonium

Principe : Les composés ammoniacaux se combinent avec le chlore pour former la monochloramine. La monochloramine réagit avec le salicylate pour former le 5-aminosalicylate. Ce composé est oxydé en présence d'un catalyseur au nitroprussiate pour former un complexe coloré bleu. La coloration bleue est masquée par la coloration jaune du réactif en excès pour donner une solution finale de couleur verte.

Mode opératoire : Pour la mesure, on prélève 25 mL d'eau échantillonnée dans un flacon et on y ajoute 1 mL de sel "Rochelle" + 1 mL du réactif de Nessler. On réaliser un blanc avec 1 mL de chaque réactif utilisé. On homogénéise et après 1 mn d'attente, la lecture se fait { l'aide d'un spectrophotomètre.

Le résultat final exprimé en mg/L donne :

[NH4+] = Valeur lue 1,29

1,29 : représente le coefficient qui permet de ramener la valeur lue au spectrophotomètre en la concentration d'ammonium

Phosphores totaux :

Principe : La technique est basée sur une oxydation catalysée par les rayons ultra violets des phosphates en orthophosphates. L'orthophosphate réagit avec le molybdate contenue dans le réactif "phosver 3" pour former un complexe « phosphomolybdate >. Ce complexe est réduit par l'acide ascorbique contenu dans le réactif "phos ver 3" donnant une coloration bleue proportionnelle à la concentration de phosphate présent dans l'échantillon initial.

Mode opératoire : Pour la mesure, on prélève 25 mL d'eau échantillonnée dans le flacon et on y ajoute une gélule "phos ver 3". On réalise un blanc avec 25 mL d'eau échantillonnée sans gélule. On homogénéise et après 2 mn d'attente, la lecture se fait { l'aide d'un spectrophotomètre.

2.3.6 Traitement et méthodes d'analyses des données

Les données issues de l'enquête de terrain ont été traitées avec le logiciel SPSS 17. Nous avons utilisé une méthode d'analyse descriptive dans cette étude. En effet, le test de student sous le logiciel SPSS 17, nous a permis de déterminer la signicativité des différences entre les milieux sous jacinthe et les eaux libres à travers les paramètres physico-chimiques. Ensuite, { l'aide d'une analyse en composante principale (ACP) avec SPAD 55, nous avons fait ressorti les différentes caractéristiques des milieux sous jacinthe et des eaux libres.

Enfin, le calcul des effectifs, des fréquences et le test d'anova sur les revenus journaliers se sont réalisés sous le logiciel SPSS 17.

Les résultats sont présentés sous forme d'histogrammes et de tableaux puis comparés aux normes nationales et/ou internationales pour explications et interprétations.Tous les tests statistiques ont été réalisés au seuil de 5 %.

CHAPITRE 3: RESULTATS ET

DISCUSSION

3.1 RESULTATS

Ce chapitre comporte la présentation et l'interprétation des différents résultats collectés sur le terrain et ceux obtenus au laboratoire.

Les résultats des analyses physico-chimiques sont présentés en annexe 2. Ils ont été examinés en se référant aux normes internationales de l'OMS. La détermination des paramètres physico-chimiques permet de mieux évaluer le type de risque qui pèse sur le milieu récepteur.

3.1.1 Température

Valeurs de la
température

31,2

32,2

32

31,8

31,6

31,4

31,2

31

30,8

30,6

32,13

Milieu sous jacinthe Eau libre

Figure 3.1 : Variation de la température sur les sites de prélèvement

Les valeurs des températures sont de 32,13°C en milieu sous jacinthe et de 31,2°C en eau libre. La température observée en milieu sous jacinthe est légèrement supérieure à celle observée en eau libre. Toutefois, le test de student montre qu'il n'existe pas une différence significative entre les températures observées dans les deux milieux au seuil de 5 %.

3.1.2 Potentiel hydrogène

7,2

7,1

7

Valeur du
pH

6,9

6,8

6,7

6,6

7,2

6,86

Milieux sous jacinthe Eau libre

Figure 3.2 : Variation du pH sur les sites de prélèvement

La figure 3.2 indique un pH de 6,86 pour les milieux sous jacinthe et de 7,2 pour les eaux libres. Le test de student indique que les pH observés dans ces deux milieux ne sont pas statistiquement différents au seuil 5 %. Ces valeurs sont bien conformes aux normes de l'OMS qui se situent entre 6,5 et 8,5.

3.1.3 Oxygène dissous

Concentrations
en mg/l

2,5

0,5

1,5

3

2

0

1

Milieu sous jacinthe Eau libre

1,53

2,89

Figure 3.3 : Variation de l'oxygène dissous sur les sites de prélèvement

La figure 3.3 montre une variation du taux d'oxygène dissous qui est de 1,53 mg/l en milieu sous jacinthe et de 2,89 en eaux libres. Les teneurs en oxygène dissous obtenues tant en milieu sous jacinthe qu'en eaux libres sont révélatrices d'un plan d'eau fortement polluée. Le test de student révèle qu'il y a une différence significative entre l'oxygène dissous des milieux sous jacinthe et des eaux libres au seuil 5 %. Sur l'ensemble des sites de prélèvement, les valeurs obtenues sont en dessous de celles recommandées par l'OMS qui varient de 5 à 7 mg/l.

3.1.4 Conductivité électrique et salinité

14000
12000
10000
8000
6000
4000
2000
0

 
 

Milieu sous jacintthe Eau libre

Conductivité Salinité

Figure 3.4 : Variation de la conductivité électrique et de la salinité sur les sites de prélèvement

La figure 3.4 renseigne sur l'évolution de la conductivité et de la salinité suivant les sites échantillonnés. La conductivité est extrêmement élevée sur les sites échantillonnés car elle est de 12126,66 uS/cm en eau libre et de 12626,66 uS/cm en milieu sous jacinthe. La concentration de la salinité est de 7,36%o en eaux sous jacinthe

Les valeurs de la conductivité et celles de la salinité soumises au test de student ne font pas ressortir une différence significative entre les milieux sous jacinthe et ceux en eaux libres au seuil de 5 %. Les valeurs obtenues pour la conductivité sur l'ensemble des sites sont nettement supérieures aux normes de 2000 uS/cm que recommande l'OMS. Quant { la salinité, on observe un taux très élevé sur l'ensemble des sites échantillonnés.

3.1.5 Turbidité

Concentrations
en NTU

8

17,63

2,11

18

16

14

12

10

6

4

2

0

Milieu sous jacinthe Eau libre

Figure 3.5 : Variation de la turbidité sur les sites de prélèvement

La figure 3.5 révèle pour la turbidité des concentrations de 17,63 NTU en milieu sous jacinthe et de 2,11 NTU en eaux libres. Le test de student montre qu'il existe une différence significative entre la turbidité des milieux sous jacinthe et des eaux libres au seuil de 5 %. Les valeurs obtenues sont supérieures à la norme requise par l'OMS qui est de 5 NTU.

3.1.6 Matières en suspension

44

10,66

45

40

35

30

Concentrations
en mg/l

25

20

15

10

5

0

Milieu sous jacinthe Eau libre

Figure 3.6 : Variation des matières en suspension sur les sites de prélèvement

La figure 3.6 présente les concentrations des matières en suspension dans les différents milieux échantillonnés. Les teneurs des matières en suspension sont de 44 mg/l en milieux sous jacinthe et de 10,66 mg/l en eaux libres. Le test de student indique une différence significative entre les matières en suspension des milieux sous jacinthe et des eaux libres au seuil de 5 %. L'OMS n'a pas fixé une valeur seuil, néanmoins en dehors des périodes de crues, la teneur des matières en suspension est généralement inférieure à 25 mg/l dans les plans d'eau. (RODIER et al., 2009).

3.1.7 Nitrites

Concentrations
en mg/l

0,02

0,04

0,0023

Milieu sous jacinthe Eau libre

0,04

0,035

0,03

0,025

0,015

0,01

0,005

0

Figure 3.7 : Variation des nitrites sur les sites de prélèvement

La figure 3.7 montre la variation des concentrations en ions nitrites qui sont de 0,04 en milieu sous jacinthe et de 0,0023 en eaux libres. Ces concentrations sont très faibles et nettement inférieures { la directive de l'OMS qui est de 0,1 mg/l. Le test de student permet de dire qu'il n' y a pas une différence significative entre les concentrations en nitrites des milieux sous jacinthe et celles en eaux libres au seuil de 5 %.

3.1.8 Nitrates

Concentrations
en mg/l

0,8 0,72

0,7

0,6

0,5

0,4

0,3

0,2

0,1

0

Milieu sous jacinthe Eau libre

0,5

Figure 3.8 : Variation des nitrates sur les sites de prélèvement

La figure 3.8 montre l'évolution du taux des nitrates dans les échantillons d'eaux analysées. La concentration des ions nitrates est de 0,72 mg/l dans les milieux sous jacinthe et de 0,5 mg/l dans les eaux libres. Le test de student ne permet pas de faire ressortir une différence significative entre les teneurs en nitrates des milieux sous jacinthe et celles en eaux libres au seuil de 5 %. Les taux obtenus sont nettement inférieurs à la directive de l'OMS qui fixe une valeur de 50 mg/l.

3.1.9 Ammonium

0,76

0,74

0,72

0,7

0,68

Concentrations
en mg/l

0,66

0,64

0,62

0,6

0,58

0,75

0,64

Milieu sous jacinthe Eau libre

Figure 3.9 : Valeurs moyennes d'ammonium sur les sites de prélèvement

L'évaluation de la teneur en ammonium révèle une concentration de 0,64 mg/l en eaux sous jacinthe et de 0,75 mg/l en eaux libres. Le test de student ne montre pas qu'il existe une différence significative entre les valeurs d'ammonium obtenues pour les deux milieux au seuil de 5 %. Il faut noter que ces concentrations sont inférieures à la valeur limite de 1,5 mg/l que recommande l'OMS (RODIER et al., 2009).

3.1.10 Phosphores totaux

Concentrations
en mg/l

3,5

3

2,5

2

1,5

1

0,5

0

3,4

1,64

Milieu sous jacinthe Eau libre

Figure 3.10 : Valeurs moyennes du phosphore total sur les sites de prélèvement

La teneur en phosphore total enregistrée sur les stations échantillonnées sont de 3,4 mg/l pour les milieux sous jacinthe et de 1,64 mg/l pour les eaux libres. Ces valeurs sont inférieures à la norme fixée par l'OMS qui est de 5 mg/l. Il existe une différence significative des concentrations de phosphores totaux entre les milieux sous jacinthe et celles en eaux libres au seuil de 5 %. Des teneurs supérieures à 0,5 mg/l doivent constituer un indice de pollution (RODIER et al., 2009).

L'excès de phosphore dans les cours d'eau conduit { l'eutrophisation (enrichissement des cours d'eau et des plans d'eau en éléments nutritifs qui constituent un engrais pour les plantes aquatiques).

3.1.11 Résultats des enquêtes de terrain

Au cours de nos enquêtes de terrain, nous avons eu à interroger 150 individus dont 65 pêcheurs, 10 conducteurs de barque, 29 commerçants, 10 agriculteurs, 10 artisans puis 26 individus exerçant d'autres métiers. Cela représente respectivement 43,3 % - 6,7 % - 19,3 % - 6,7% - 6,7% et 17,3 % de notre base d'échantillonnage.

Tableau I : Effectifs et fréquences des groupes socio-professionnels interviewés

Groupes socio-
professionnels

Effectifs Pourcentage

Pêcheurs

65

43,3

Conducteurs de barque

10

6,7

Commerçants

29

19,3

Agriculteurs

10

6,7

Artisans

10

6,7

Autres activités

26

17,3

Total

150

100,0

Durant notre collecte d'informations qui a duré environ un mois, nous avons utilisé le guide d'entretien et le questionnaire.

Grâce aux différentes techniques d'enquêtes utilisées pour la collecte des données et notre plaisir à écouter les pêcheurs aborder les difficultés qu'ils rencontrent du fait de la prolifération de la jacinthe d'eau, nous pouvons évaluer les risques socio-économiques dus à la prolifération des espèces invasives.

Les tableaux II et III indique les revenus moyens journaliers en crue puis en décrue des groupes socio professionnels interrogés au cours de la collecte de données. En période de crue, le revenu moyen journalier varie de 140f cfa chez les conducteurs de barques à 584,62f cfa chez ceux qui exercent d'autres activités. Pendant la décrue, il est de 685f cfa chez les artisans et de 1725f cfa chez les agriculteurs. En somme, le revenu moyen journalier total enregistré lors de la crue chez les personnes interrogées est de 351,67f cfa alors qu'en décrue il s'élève { 934,67f cfa.

Tableau II : Revenu moyen journalier en crue obtenu dans les différents groupes socio-professionnels

 

Groupes socio-
professionnels

Effectifs

Moyenne

Ecart-type

Erreur
standard

Revenu moyen en période de crue

Pêcheurs

Conducteurs de barques

65
10

238,85
140,00

481,332
254,733

59,702
80,554

 

Commerçants

29

361,21

279,316

51,868

 

Agriculteurs

10

760,00

577,735

182,696

 

Artisans

10

255,00

178,652

56,495

 

Autres activités

26

584,62

1031,772

202,347

 

Total

150

351,67

590,477

48,212

Tableau III : Revenu moyen journalier en décrue obtenu dans les différents groupes socio-professionnels

 

Groupes socio-
professionnels

Effectifs

Moyenne

Ecart-type

Erreur
standard

Revenu moyen en période de décrue

Pêcheurs

Conducteurs de barques

65
10

789,23
1290,00

716,899
1066,094

88,920
337,128

 

Commerçants

29

872,41

832,014

154,501

 

Agriculteurs

10

1725,00

1387,894

438,891

 

Artisans

10

685,00

357,499

113,051

 

Autres activités

26

1023,08

1598,138

313,421

 

Total

150

934,67

1018,832

83,187

Dans le tableau IV sont consignés les résultats du test d'anova sur les revenus journaliers. Nous remarquons une différence significative au seuil de 5 % entre les

revenus moyens journaliers des groupes socio-professionnels lors de la crue, cela n'est pas le cas en période de décrue.

Tableau IV : Test d'anova des revenus journaliers en période de crue et de décrue

Statistiquea ddl1 ddl2 Sig.

Revenu à Brown- 3,014 5 51,055 ,018

la crue Forsythe

Revenu à Brown- 1,654 5 52,135 ,162

la décrue Forsythe

(P < 0,05)

Les fréquences obtenues dans le tableau IV indique que 75,3 % des personnes interrogées ne font aucun usage de la jacinthe alors que 7,3 % s'en servent dans la transformation artisanale, 10,7 % l'utilisent comme fourrage pour nourrir les animaux et 2,7 % comme engrais verts. Seuls, 1,3 % combinent plusieurs usages de la jacinthe à savoir : la transformation artisanale et le fourrage, le fourrage et l'engrais puis la transformation artisanale, le fourrage et l'engrais.

Tableau V : Effectifs et fréquences des différentes utilisations faites de la jacinthe d'eau par les personnes interrogées

Différentes utilisations de la jacinthe d'eau Effectifs Pourcentage

Aucune utilisation 113 75,3

Transformation artisanale 11 7,3

Fourrage 16 10,7

Engrais 4 2,7

Transformation artisanale et fourrage 2 1,3

Fourrage et engrais 2 1,3

Transformation artisanale, fourrage et 2 1,3

engrais

Total 150 100,0

3.2 DISCUSSION

3.2.1 Paramètres physico-chimiques

Les résultats des analyses physico-chimiques des eaux des localités échantillonnées sont comparés aux normes de qualité des eaux nationales ou celles de l'OMS.

3.2.1.1 Température

La température de l'eau de surface est étroitement liée aux variations saisonnières et journalières de la température ambiante. Cette variation de température constitue un facteur très important pour le fonctionnement des écosystèmes aquatiques. Elle agit sans doute sur les réactions métaboliques des organismes qui se produisent dans les cours d'eau (DJERMAKOYE, 2005).

Les variations moyennes (32,1 et 32,13°C) des températures enregistrées ne présentent pas de grands écarts d'un milieu à l'autre. Ces températures montrent qu'il n'y a pas de problème de pollution thermique. Le danger semble s'écarter encore plus lorsqu'on considère que cette température moyenne est conforme aux normes en vigueur et est favorable au développement de la vie aquatique tropicale du Bénin. Néanmoins, les études menées par GNOHOSSOU en 2006 sur le lac Nokoué présentent de grands écarts de température s'élevant de 25,3 { 33,1°C. Des températures relativement plus élevées peuvent favoriser la diminution de la teneur en oxygène dissous, l'apparition de l'hydrogène sulfuré et du méthane avec comme conséquence des odeurs et des goûts désagréables (RODIER et al., 2009).

3.2.1.2 Potentiel hydrogène

Les valeurs moyennes du pH comprises entre 6,86 et 7,20 sont bien conformes aux normes de l'OMS qui se situent entre 6,5 et 8,5. C'est donc une eau peu acide, qui pourrait ne pas avoir d'effets néfastes sur la santé des populations, la biodiversité aquatique et particulièrement les poissons. Les valeurs comprises entre 6,5 et 8,2 obtenues par GNOHOSSOU en 2006 pour le lac Nokoué sont sensiblement égales à

celles que nous avons trouvées. Au regard des normes, l'ensemble des valeurs obtenues pour le pH est acceptable.

3.2.1.3 Oxygène dissous

Les teneurs en oxygène dissous en milieu sous jacinthe et en en eaux libres sont respectivement de 1,53 à 2,89 mg/l. Les concentrations obtenues seraient probablement dues à la décomposition de la matière organique, en particulier la jacinthe d'eau ainsi qu'{ la perturbation des échanges atmosphériques à la surface de l'eau (présence de graisses, d'hydrocarbures, de détergents, etc). Nos résultats sont inférieurs à ceux obtenus par DOVONOU en 2008 qui lors de ses études sur le lac Nokoué a trouvé des valeurs qui varient de 2,71 à 3,62 mg/l. Selon BILLIEN et al., (1999) rapportés par HASSANE YOUNOUSSOU (2010), de faibles teneurs d'oxygène dissous traduisent un degré élevé de pollution des eaux du lac Nokoué et de la rivière Sô qui pourrait engendrer des perturbations considérables aux espèces aquatiques présentes dans le milieu.

3.2.1.4 Conductivité et salinité

Les valeurs obtenues pour la conductivité se situent entre 6040 et 22900 uS/cm tandis qu'elles varient de 3,3 à 13,9 %o pour la salinité. On remarque que la conductivité suit le même schéma de variation que la salinité. Une élévation de la conductivité est synonyme d'une élévation de la salinité.

L'utilisation de ces eaux n'est même pas recommandée pour l'agriculture car fortement minéralisée (Cond > 5000 uS/cm) (RODIER et al., 2009) donc très conductrice. Ce facteur nous renseignant sur la quantité des sels dissous explique la forte concentration de la salinité que nous observons sur l'ensemble des sites échantillonnés. Cette élévation de la salinité pendant la décrue est due à l'intrusion saline par le chenal de Cotonou. Une pareille situation est défavorable aux espèces aquatiques (animales et/ou végétales) qui ne supportent généralement pas des variations importantes de salinité.

Les études menées par MAMA en 2010 sur le lac Nokoué confirment nos résultats, puisqu'il affirme qu'à partir de fin Décembre jusqu'{ la mi - Février, on

assiste à une importante augmentation de la salinité des eaux du lac (27 g/l comme salinité seuil), signe de la prédominance de l'eau marine, les jacinthes meurent et se retrouvent par la suite au fond du lac Nokoué où elles subiront une décomposition complète.

3.2.1.5 Turbidité

L'analyse comparative de la teneur moyenne de la turbidité en eau sous jacinthe est de 17,63 NTU et par conséquent 8,35 fois supérieures à celle obtenue en eau libre qui est de 2,11 NTU. La présente situation proviendrait de la décomposition des végétaux, des matières en suspension, des colloïdes et des matières dissoutes qui troublent les eaux du lac Nokoué. Selon l'OMS, une forte turbidité empêche la désinfection des micro-organismes et pourrait entraîner des goûts et odeurs désagréables (RODIER et al., 2009).

3.2.1.6 Matières en suspension

Les teneurs moyennes des matières en suspension pour les sites d'étude sont comprises entre 9 et 66 mg/l. En fait, tous les cours d'eau contenant des matières en suspension et des teneurs inférieures à 25 mg/l ne posent pas de problèmes majeurs (RODIER et al., 2009).

Nos valeurs sont nettement inférieures à celles touvées par HASSANE YOUNOUSSOU en 2010 sur le fleuve Niger qui s'élèvent de 190 à 387 mg/l. Selon (RODIER et al,, 2009) des teneurs élevées de matières en suspension peuvent empêcher la pénétration de la lumière, diminuer l'oxygène dissous, compromettre le développement des oeufs, réduire le stock de nourriture disponible et limiter ainsi le développement ichtyologique en créant des déséquilibres entre les diverses espèces. L'asphyxie des poissons est souvent la conséquence d'une teneur élevée des matières en suspension due { l'accumulation de matières toxiques (métaux lourds, pesticides, huiles minérales, hydrocarbures aromatiques polycycliques...), (IGBE, 2005).

3.2.1.7 Nitrites

Les concentrations des ions nitrites varient de 0,001 à 0,1 mg/l et sont inférieures à la norme de 3,2 mg/l admise en République du Bénin (Décret n°2001-109 du 4 avril 2001) et de 3 mg/l pour celle de l'OMS. Les résultats de notre étude ont révélé des concentrations de NO2- inférieures à celles obtenues par AZONGNITODE en 2009 sur le fleuve Ouémé (0,02 à 0,28 mg/l). Notons que les nitrites proviennent de la réduction des nitrates sous l'influence des bactéries. Des concentrations élevées en nitrites témoignent souvent de la présence de matières toxiques et indiquent un état de pollution critique de l'eau. Les nitrites sont surtout nuisibles pour les jeunes poissons. On considère que la situation est très critique { partir d'une concentration de plus de 3 mg/l (LISEC 2004).

3.2.1.8 Nitrates

Les concentrations des ions nitrates obtenues dans le cadre de ce travail s'élèvent de 0,43 { 1,07 mg/l et sont nettement inférieures aux normes de (45 mg/l) pour le Bénin et celles de (50 mg/l) pour l'OMS. Bien que conformes aux normes en vigueur au Bénin et { celles de l'OMS, les concentrations de NO3- trouvées par AZONGNITODE en 2009 sur le fleuve Ouémé sont supérieures aux nôtres (0,394 à 20,684 mg/l). Nous pouvons donc dire que le taux de NO3- ne présente pas de risques majeurs pour la biodiversité aquatique du lac Nokoué. Par contre, la présence élevée des nitrates dans l'organisme humain pourrait provoquer des troubles à savoir : l'hypertension, l'anémie, l'infertilité et les troubles nerveux, auxquels s'ajoutent des présomptions sur leur pouvoir cancérigène et leur implication dans des cas de cyanoses, notamment chez les nourrissons (VILAND, 1989 cité par AZONGNITODE, 2009).

3.2.1.9 Ammonium

Les concentrations d'ammonium se situent entre 0,28 { 1,04 mg/l. Bien qu'aucun danger majeur ne soit { signaler pour le moment puisque les concentrations relevées sont en dessous des seuils recommandés par l'OMS (1,5 mg/l), le taux d'ammonium (NH4+) est inquiétant si les tendances observées se conservent. Les

travaux réalisés par AZONGNITODE en 2009 sur le fleuve Ouémé ont indiqué des concentrations de NH4+ (0,7 à 5,63 mg/l) nettement supérieures à celles que nous avons enrégistrées. Les teneurs élevées en ammonium dans le plan d'eau pourraient être liées à la dégradation biologique des matières organiques azotées (phytoplancton, débris végétaux), au lessivage des engrais azotés puis aux déversements des déchets solides et liquides issus des habitations et des industries.

3.2.1.10 Phosphore total

Pour le cas du phosphore total, les concentrations sont comprises entre 1,35 à 4,47 mg/l tandis que celles obtenues par HASSANE YOUNOUSSOU en 2010 sur le fleuve Niger varient de 3,47 à 3,79 mg/l. Ces teneurs sont révélatrices d'un degré de pollution élevé du plan d'eau car nettement supérieures aux normes de 0,5 mg/l recommandées par l'OMS (RODIER et al., 2009). Nous avons remarqué que les milieux où la teneur de P-PO43- est la plus élevée sont, Guédévié et Kpakomey. Cela se traduit par le taux de couverture de la jacinthe sur ces sites qui est respectivement estimé à environ 60 et 80 %. Selon FIOGBE (2011), les plantes proliférantes notamment la jacinthe d'eau abondent sur les plans d'eau fortement eutrophisés.

Conclusion partielle

Du point de vue des paramètres physico-chimiques étudiés, les résultats obtenus sont conformes aux travaux de AYIHONSI en 2006 et ceux effectués par MAMA en 2010 sur le lac Nokoué. Ils ont montré que les composés azotés, phosphorés et carbonés sont les principaux paramètres indicateurs de l'état trophique mais que d'autres facteurs physico-chimiques tels que la température, le pH, la teneur en oxygène dissous doivent être également considérés.

L' observation de la prolifération des macrophytes sur le lac Nokoué par MAMA en 2010 a montré une prédominance très marquée de Eichhornia. crassipes dont le rythme de colonisation est très rapide dans les eaux douces eutrophes. L'eutrophisation réduit considérablement les possibilités d'utilisation des eaux. La prolifération excessive de la jacinthe dans les plans d'eau entraîne : la désoxygénation de l'eau, la diminution de la biodiversité (animale et végétale), la détérioration de la

qualité organoleptique (aspect, couleur, odeur, saveur) de l'eau, la perte visible de la transparence, l'augmentation de la biomasse algale, l'augmentation de la biomasse du zooplancton, l'envasement plus rapide, l'apparition de vase putride, sombre et malodorante, la diminution du rendement de la pêche. Si un stade d'eutrophisation poussé est atteint, alors il s'ensuit progressivement la mort des organismes animaux et végétaux (jacinthe d'eau, insectes, cnidaires, crustacés, mollusques, poissons, etc.) et par conséquent la mort du plan d'eau (RODIER et al., 2009).

3.3 FACTEURS SOCIO-ECONOMIQUES

Du point de vue socio-économique, la jacinthe d'eau constitue un obstacle à la navigation fluviale, { l'abreuvement du bétail et favorise le développement des maladies notamment en période de crue où elle prolifère. Cela confirme les résultats obtenus au cours de nos enquêtes où les revenus journaliers s'élèvent { 351,67f cfa en période de crue et à 934,67f cfa en période de décrue. Sur une population de 150 personnes interviewées dans les différentes professions, le test d'anova au seuil de 5 % a montré une inégale répartition des revenus journaliers à la crue contrairement à ce que nous observons à la décrue. Par exemple dans le groupe socio-professionnel des pêcheurs, le revenu moyen journaalier est de 238,85f cfa en période de crue tandis qu'il est de 789,23f cfa lors de la décrue. Ce résultat est tout à fait conforme aux travaux effectués par FIOGBE en 2011 sur l'écologie des plans d'eau du Benin. En effet, la majorité des pêcheurs interrogés dans son étude s'accordent { reconnaître que les plans d'eau du Sud-Bénin (fleuve Ouémé et lac Nokoué) qui sont les plus productifs sont malheureusement victimes des infestations massives de Eichhornia crassipes. Il a également montré qu'{ la suite des luttes menées contre la jacinthe d'eau, le revenu de la plupart des pêcheurs s'est considérablement amélioré.

Il faut noter que plus de 75 % des personnes que nous avons interrogées ne font aucun usage de la jacinthe d'eau ; or elle pourrait servir de levier économique pour la commune. Elle peut être exploitée pour des fins thérapeutiques, dans la vannerie, comme briquette de charbon, pour purifier l'eau, comme fourrage pour les animaux, comme engrais .~

Conclusion et Suggestions

Conclusion et suggestions

La description de l'écosystème aquatique de la commune de Sô-Ava présente des caractéristiques physico-chimiques qui indiquent un plan d'eau polluée. L'analyse des teneurs des différents polluants retrouvés dans ces plans montre des eaux très peu oxygénées (0,46 à 3,03 mg/l), des eaux troubles (42 à 13 NTU), riches en matières en suspension (varie 09 à 66 mg/l), des concentrations en ammonium inquiétantes (0,28 à 1,04 mg/l) puis des teneurs en phosphores totaux (1,35 à 4,47 mg/l ) nettement supérieures aux normes admises par l'OMS notamment en milieu sous jacinthe. La contamination de ces eaux peut s'expliquer par des rejets industriels, domestiques et/ou par le lessivage des terres cultivées renfermant des engrais phosphatés ou traités par certains pesticides.

D'importantes concentrations de phosphore total associées à l'azote, induisent un développement exagéré des jacinthes (eutrophisation : étouffement de la vie aquatique) qui accélère la dégradation des plans d'eau, entraîne des difficultés de navigation et par conséquent une baisse du revenu des activités socio-économiques.

De la présente étude, il ressort que le niveau d'assainissement et les fortes pressions anthropiques exercées sur le plan d'eau, sont susceptibles d'induire des dysfonctionnements écologiques. De nombreux déchets déversés au niveau du chenal de cotonou sont entraînés vers le lac Nokoué surtout en période d'étiage.

En vue de contribuer à la réduction de la pollution des eaux dans la commune, nous avons énuméré quelques suggestions que voici :

v' sensibiliser les populations vivant dans ces milieux sur les mesures d'hygiène et d'assainissement ;

v' mettre en place un système de collecte et de gestion intégrée des ordures ménagères adapté aux milieux lacustres ;

v' encourager l'extraction et la vente du sable lacustre afin de réduire le comblement du plan d'eau et favoriser la multiplication des espèces aquatiques telles que les poissons, les crevettes ... ;

v' éviter de jeter les produits toxiques dans les plans d'eau ; porter peintures, vernis ou solvants à la déchetterie ;

v' accorder des micro-crédits aux groupements et/ou associations de femmes quis'investissent dans la fabrication d'objet d'arts { base de jacinthe d'eau ;

v' entretenir les berges et veiller à la protection des zones humides (marais, lacs, rivières, etc.) pour la sauvegarde des espèces aquatiques et le développement du tourisme dans la commune de Sô-Ava.

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Sites internet consultés v' www.ramsar.com

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TABLE DES MATIERES

Introduction 1

Chapitre 1 : Généralités

1.1 GENERALITES SUR LES MACROPHYTES FLOTTANTES : CAS DE

EICHHORNIA CRASSIPES (COMMUNEMENT APPELEE JACINTHE D'EAU) 4

1.1.1 Systématique 4

1.1.2 Historique 4

1.1.3 Présentation de la jacinthe d'eau 5

1.1.4 Description morphologique 5

1.1.5 Multiplication de la jacinthe 6

1.1.5.1 Multiplication asexuée ou végétative 7

1.1.5.2 Multiplication sexuée ou par les semences 7

1.1.6 Mode de propagation de la jacinthe d'eau 8

1.1.7 Problèmes créés par la jacinthe d'eau 8

1.1.7.1 Entrave au transport fluvial 8

1.1.7.2 Problèmes liés au barrage hydro-électrique 8

1.1.7.3 Blocage des canaux et rivières provoquant des inondations 9

1.1.7.4 Micro-habitat pour une variété de vecteurs de maladies 9

1.1.7.5 Augmentation de l'évapotranspiration 9

1.1.7.6 Problèmes liés à la pêche 10

1.1.7.7 Altération de la qualité de l'eau 10

1.1.7.8 Réduction de la biodiversité 10

1.1.8 Moyens de lutte contre la jacinthe d'eau 11

1.1.8.1 Lutte physique 11

1.1.8.2 Lutte chimique 12

1.1.8.3 Lutte biologique 13

1.1.9 Différentes utilisations de la jacinthe d'eau 15

1.1.9.1 Papier 15

1.1.9.2 Panneau de fibres 15

1.1.9.3 Fils et cordes 15

1.1.9.4 Vannerie 16

1.1.9.5 Briquettes de charbon de bois 16

1.1.9.6 Production de biogaz 17

1.1.9.7 Purification de l'eau 18

1.1.9.8 Fourrage pour animaux 18

1.1.9.9 Engrais 19

Chapitre 2 : Cadre d'étude, matériel et méthodes

2.1 CADRE D'ETUDE 20

2.1.1 Milieu physique 20

2.1.1.1 Situation géographique 20

2.1.1.2 Climat et hydrographie 22

2.1.1.3 Sols et végétation 22

2.1.1.4 Géologie et ressources naturelles 22

2.1.2 Milieu humain 23

2.1.3 Activités socio-économiques et potentiel de développement de la commune 23

2.2 MATERIEL D'ETUDE 24

2.3 METHODOLOGIE ................................................................................. ......... 25

2.3.1 Visites du site d'étude 266

2.3.2 Entretiens 26

2.3.3 Enquêtes de terrain 26

2.3.4 Mesures des paramètres physico-chimiques 27

2.3.4.1 Choix des sites d'échantillonnages 27

2.3.4.2 Technique de prélèvement des eaux 27

2.3.5 Paramètres étudiés 28

2.3.5.1 Paramètres de l'eau mesurés in situ 28

2.3.5.2 Paramètres de l'eau analysés au laboratoire 29

2.3.6 Traitement et méthodes d'analyses des données 31

Chapitre 3 : Résultats et discussion

3.1 RESULTATS ..................................................................................................................32

3.1.1 Température 32

3.1.2 Potentiel hydrogène 33

3.1.3 Oxygène dissous 34

3.1.4 Conductivité électrique et salinité 35

3.1.5 Turbidité 36

3.1.6 Matières en suspension 37

3.1.7 Nitrites 38

3.1.8 Nitrates 39

3.1.9 Ammonium 40

3.1.10 Phosphores totaux 41

3.1.11 Résultats des enquêtes de terrain 42

3.2 DISCUSSION 45

3.2.1 Paramètres physico-chimiques 45

3.2.1.1 Température 45

3.2.1.2 Potentiel hydrogène 45

3.2.1.3 Oxygène dissous 46

3.2.1.4 Conductivité et salinité 46

3.2.1.5 Turbidité 47

3.2.1.6 Matières en suspension 47

3.2.1.7 Nitrites 48

3.2.1.8 Nitrates 48

3.2.1.9 Ammonium 48

3.2.1.10 Phosphore total 49

3.3 FACTEURS SOCIO-ECONOMIQUES ~~ ~~~~ ~~~~~~~~~ ~~~~~~~~50

Conclusion et suggestions 51

Références bibliographiques 53

Annexes

Annexes

Questionnaire

Date de l'interview :

Commune :

Arrondissement :

Village :

1. Nom et prénoms de l'enquêté :

2. Age :

3. Sexe :

4. Nombre d'enfants :

5. Taille du ménage de l'enquêté :

6. Niveau d'instruction de l'enquêté :

 

Oui

Non

Aucun :

1

0

Primaire :

 
 
 

0

Secondaire :

 
 
 

0

Supérieur :

 
 
 

0

 

7. Quelle est votre activité principale ?

Oui

Non

Pêcheur :

1

0

Conducteur de barque:

 
 

1

0

Commerçant :

 
 

1

0

Agriculteur :

 
 

1

0

Artisan :

 
 

1

0

Autres activités :

 
 

1

0

8. A quand remonte l'apparition de la jacinthe d'eau dans votre localité ?

 
 
 
 
 
 

9. Quel est votre revenu moyen journalier en période de crue ?

En période de décrue ?

10. Quels sont selon-vous les facteurs de dégradation des

plans d'eau ? Oui

Non

Pollution des eaux :

1

0

Comblement du plan d'eau :

 
 
 

0

Réduction de la biodiversité :

 
 
 

0

Destruction des frayères (habitat des poissons) :

 
 
 

0

Déforestation des berges :

 
 
 

0

Autres facteurs de dégradation du plan d'eau :

 
 
 

0

 

11. Quels sont selon-vous les impacts socio-économiques liés à la prolifération de la jacinthe ?

 

Oui

Non

Aucun impact socio-économique :

1

0

Blocage des voies navigables :

 
 

1

0

Difficulté d'accès { l'eau (bétail, Hommes) :

 
 

1

0

Altération de la qualité de l'eau :

 
 

1

0

Développement des maladies :

 
 
 
 
 

1

0

Si oui lesquelles ?

Oui Non

Maladies dermiques : 1 0

Paludisme : 1 0

Autres maladies : 1 0

Autres impacts socio-économiques : 1 0

12. Quels sont selon-vous les produits issus de la valorisation de la jacinthe d'eau ? Oui Non

Aucun : 1 0

Transformation artisanale et objets d'art: 1 0

Engrais : 1 0

Fourrage : 1 0

Autres produits : 1 0

13. Commercialisez-vous ces produits ?

Oui

1

Non

0

 

14. Selon-vous la jacinthe { t'-elle des vertus thérapeutiques ? Oui Non

0

1

Si oui lesquelles ?

Oui Non

Blessures : 1 0

Maux d'yeux : 1 0

Maux d'oreilles : 1 0

Maux de ventre : 1 0

Perte de sang : 1 0

Autres vertus : 1 0

15. Utiliser vous des méthodes de lutte contre la jacinthe d'eau ?

Oui

1

Non

0

Si oui lesquelles :

Physique : 1 0

Chimique : 1 0

Biologique : 1 0

Autres moyens de lutte : 1 0

a : Sac b : Chapeau

C : Chapeau d : Porte bouteille

Figure 4 : Objets de vannerie fabriqués avec les fibres de la jacinthe d'eau dans la commune de Sô-Ava

Annexe 2 : Résultats des analyses des paramètres physico-chimiques sur les sites de prélèvements

PARAMETRES

UNITES

SYMBOLES

METHODES
UTILISEES

 
 

R E S U L T A T S

 
 

GALAMEY

KPAKOMEY

GUEDEVIE

SÔ-AVA

VEKKY

HOUEDO-
GBADJI

Température terrain

°C

O

Electrométrique

32,3

32,0

32,1

30,9

30,7

32

Potentiel d'hygiène

-

PH

Potentiométrique

6,9

7,

6,6

7,3

7,1

7,2

Oxygène dissout

mg/L

O2

Electrométrique

0,46

1,90

2,23

3,03

2,91

2,74

Conductivité

uS/cm

Cond.

Electrométrique

18 760

11 620

7 500

6 040

7 440

22900

Salinité

%0

Sal.

Electrométrique

11,2

6,7

4,2

3,3

4,1

13,9

Turbidité

NTU

-

Spectrophotomètre

8,89

31

13,0

0,42

0,21

5,70

Matières en suspension

mg/L

Mes

Directe

24

66

42

14

09

9

Nitrites

mg/L

n-no2

Par diazotation

0,003

0,018

0,10

0,004

0,001

0,002

Nitrates

mg/L

n-no3

Réduction au Cd

1,07

0,5

0,6

0,9

0,43

0,73

Ammonium

mg/L n-nh4

NESSLER

1,04

0,60

0,28

0,27

0,30

1,69

Phosphores totaux

mg/L P-PO4

Acide ascorbique

4,47

3,69

2,05

1,91

1,66

1,35

 

Coordonnées géographiques

2°27'07»

2°24'30»

2°23'26»

2°24'25»

2°25'06»

2°26'52»

6°29'41»

6°27'57»

6°28'18»

6°29'23»

6°29'10»

6°29'24»

 

Date des prélèvements

 
 
 

03 - 02 - 2012

 
 

Tableau VI : Nombre de personnes interrogées par localité et plan d'eau

Plans d'eau Localités Nombre de

personnes

interrogées

Kpakomey 30

Rivière Sô Guédévié 30

Sô-Ava 30

Lac Nokoué Gailamey 30

Houedo-Gbadji 30

Paramètres

Normes OMS

T (°C)
pH

Oxygène dissous
(mg/l)

?

6 à 9 (Bénin)
5 à 7

Conductivité
(us/cm)

400 a 2000

Salinité

 

?

Turbidité

 

?

MES (mg/l)

<

30

NO2- mg/l

<

3

NO3- mg/l

<

50

 

NH4+ mg/l

<

1,5

PO43- mg/l

<

0,5






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"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus