3.2 DISCUSSION
3.2.1 Paramètres physico-chimiques
Les résultats des analyses physico-chimiques des eaux
des localités échantillonnées sont comparés aux
normes de qualité des eaux nationales ou celles de l'OMS.
3.2.1.1 Température
La température de l'eau de surface est
étroitement liée aux variations saisonnières et
journalières de la température ambiante. Cette variation de
température constitue un facteur très important pour le
fonctionnement des écosystèmes aquatiques. Elle agit sans doute
sur les réactions métaboliques des organismes qui se produisent
dans les cours d'eau (DJERMAKOYE, 2005).
Les variations moyennes (32,1 et 32,13°C) des
températures enregistrées ne présentent pas de grands
écarts d'un milieu à l'autre. Ces températures montrent
qu'il n'y a pas de problème de pollution thermique. Le danger semble
s'écarter encore plus lorsqu'on considère que cette
température moyenne est conforme aux normes en vigueur et est favorable
au développement de la vie aquatique tropicale du Bénin.
Néanmoins, les études menées par GNOHOSSOU en 2006 sur le
lac Nokoué présentent de grands écarts de
température s'élevant de 25,3 { 33,1°C. Des
températures relativement plus élevées peuvent favoriser
la diminution de la teneur en oxygène dissous, l'apparition de
l'hydrogène sulfuré et du méthane avec comme
conséquence des odeurs et des goûts désagréables
(RODIER et al., 2009).
3.2.1.2 Potentiel hydrogène
Les valeurs moyennes du pH comprises entre 6,86 et 7,20 sont
bien conformes aux normes de l'OMS qui se situent entre 6,5 et 8,5. C'est donc
une eau peu acide, qui pourrait ne pas avoir d'effets néfastes sur la
santé des populations, la biodiversité aquatique et
particulièrement les poissons. Les valeurs comprises entre 6,5 et 8,2
obtenues par GNOHOSSOU en 2006 pour le lac Nokoué sont sensiblement
égales à
celles que nous avons trouvées. Au regard des normes,
l'ensemble des valeurs obtenues pour le pH est acceptable.
3.2.1.3 Oxygène dissous
Les teneurs en oxygène dissous en milieu sous jacinthe
et en en eaux libres sont respectivement de 1,53 à 2,89 mg/l. Les
concentrations obtenues seraient probablement dues à la
décomposition de la matière organique, en particulier la jacinthe
d'eau ainsi qu'{ la perturbation des échanges atmosphériques
à la surface de l'eau (présence de graisses, d'hydrocarbures, de
détergents, etc). Nos résultats sont inférieurs à
ceux obtenus par DOVONOU en 2008 qui lors de ses études sur le lac
Nokoué a trouvé des valeurs qui varient de 2,71 à 3,62
mg/l. Selon BILLIEN et al., (1999) rapportés par HASSANE
YOUNOUSSOU (2010), de faibles teneurs d'oxygène dissous traduisent un
degré élevé de pollution des eaux du lac Nokoué et
de la rivière Sô qui pourrait engendrer des perturbations
considérables aux espèces aquatiques présentes dans le
milieu.
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