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Impacts de la volatilité des cours internationaux du pétrole sur l'économie ivoirienne

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par Dago OKoubi Arthur YAO
Université de Cocody Abidjan - DEA/ Master NPTCI en économie 2012
  

Disponible en mode multipage

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CONFERENCE DES INSTITUTIONS
D'ENSEIGNEMENT ET DE RECHERCHE
ECONOMIQUE ET DE GESTION EN AFRIQUE
(CIEREA)

NOUVEAU PROGRAMME DE TROISIEME
CYCLE INTERUNIVERSITAIRE
(NPTCI)

REPUBLIQUE DE COTE D'IVOIRE

UNION-DICIPLINE-TRAVAIL

MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR
ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

*******************

UNIVERSITE DE COCODY - ABIDJAN

UNITE DE FORMATION ET DE RECHERCHE DES
SCIENCES ECONOMIQUES ET DE GESTION

Présenté par :

YAO DAGO OKOUBI ARTHUR

Membres du jury

Prof. BALLO ZIE

Maître de Conférences Agrégé, Président du jury

Prof. WAUTABOUNA OUATTARA

Maître de Conférences Agrégé, Directeur de mémoire

Dr. TITO TIEHI

Maitre-assistant, vice Doyen de l'UFR de SEG

Année Académique : 2010-2011

MEMOIRE DE DEA/MASTER- NPTCI

IMPACTS DE LA VOLATILITE DES COURS

INTERNATIONAUX DU PETROLE SUR

L'ECONOMIE IVOIRIENNE

OPTION : ECONOMIE INDUSTRIELLE, RURALE ET DE L'ENVIRONNEMENT

TROISIEME PROMOTION 2009 - 2011

Soutenu publiquement le 04 Aout 2012

IMPACTS DE LA VOLATILITE DES COURS
INTERNATIONAUX DU PETROLE SUR
L'ECONOMIE IVOIRIENNE

DEDICACE

Je dédie ce mémoire à :

Mon père M. YAO DAGO et ma mère KOUAME JEANINE.

Toute ma famille sans exception, particulièrement à mes frères et mes soeurs.

Mes ami(e)s.

REMERCIEMENTS

J'exprime ma profonde gratitude et mes remerciements à l'endroit de mon Directeur de Mémoire, Professeur Wautabouna Ouattara qui malgré ses multiples occupations a su diriger ce travail avec attention et rigueur.

Je reste redevable à tous mes professeurs de l'UFR-SEG en l'occurrence aux Professeurs Mama Ouattara, Joseph Yao Yao, Ballo Zié et aux Docteurs Ahouré Alban, Aka Brou, Brou Bosson, pour leur disponibilité et la qualité des cours dispensés

Je remercie particulièrement :

Mon cher père, qui n'hésite pas à investir dans la formation de ses enfants malgré ses modestes moyens et pour les multiples ambitions qu'il ne cesse de nourrir pour moi.

Qu'il trouve à travers ce travail, un soulagement à ses efforts de tous les jours dans l'espérance du meilleur pour son fils. Que le Seigneur lui accorde une longue vie afin de profiter de tous ces investissements.

Ma mère, pour la grandeur de son coeur, son sens de l'amour indéfectible pour ses enfants. Elle prouve que pour ses enfants, une mère est capable de tout sacrifier, même sa vie. Je sais ce qu'elle endure chaque jour que Dieu fait, pour voir ses enfants réussir et je ne saurais trouver les mots pour lui dire merci.

Mes remerciements vont également à l'endroit de:

Mes frères et soeurs : Frosine, Perrine, Guy-Berthé, Martial, Guillaume, Bernard et Guilaine pour leur soutien moral et financier de tous les jours.

Mes oncles, les pasteurs KOUAME Edmond et KOUAME Alexis qui ne cessent de prier pour le bien être de toute la famille.

Mon oncle KOUAME Benjamin qui a beaucoup fait pour nous. Nous ne saurions lui témoigner toute notre gratitude.

A mes camarades de la troisième promotion du NPTCI, pour l'esprit de groupe, la détermination et l'entraide ressenti au niveau des cours de base ici à Abidjan et des cours de spécialité à Dakar.

Aux camarades de la première et de la deuxième promotion du NPTCI, pour leurs différents conseils concernant la formation du DEA/MASTER --NPTCI.

A tout le corps professoral de la faculté de SEG, pour les sacrifices consentis aux fins de nous assurer cette formation qui donne un sens à notre vie ;

A Dr NUAMA Ekou, pour sa marque de sympathie et ses conseils. Recevez à travers ce mémoire l'expression de nos sincères remerciements ;

A M. KOUASSI Alain, Agent de l'INS pour sa sympathie et sa volonté de vouloir mettre à ma disposition toutes les données utiles à la recherche.

A tous mes ami(e)s en l'occurrence : DAGO Gilles Léonce, KOUAKOU Koffi Gabin, ANOH Koffi Marius, ZEBE Justin, TETIALY Andrea N, GODE Denise, ABIE Elodie, ADJEHI Hyppolyte, DOUABEU Guy Roland, KOUADIO Kouakou Honoré, KOUAME Ismaël,

A tous ceux qui de près ou de loin ont contribué à la réalisation de ce travail dont les noms n'ont pas été cités, recevez toutes nos profondes gratitudes.

SOMMAIRE

INTRODUCTION.........................................................................................9

PREMIERE PARTIE : FONDEMENTS THEORIQUES..........................................13

CHAPITRE I : NOTIONS DE VOLATILITE ET CONCEPT DE PETROLE..................14
1-1 NOTIONS DE VOLATILITE DES COURS................................................14

1-2 CONCEPT DE PETROLE.....................................................................18

CHAPITRE II : APPROCHE THEORIQUE DES EFFETS DES COURS

INTERNATIONAUX DE PETROLE SUR UNE ECONOMIE..............25

2-1 APPROCHE THEORIQUE DES MECANISMES DE TRANSMISSION................25 2-2 VOLATILITE DES COURS DU PETROLE SUR L'ECONOMIE IVOIRIENNE......................................................................................35

DEUXIEME PARTIE : ANALYSE EMPIRIQUE DE LA VOLATILTE DES

COURS INTERNATIONAUX DU PETROLE.........................46

CHAPITRE III : APPROCHE METHODOLOGIE.................................................47

3-1 CADRE ANALYTIQUE DE BASE..............................................................48
3-2 COLLECTE, ANALYSE DES DONNEES ET MODELE....................................54

CHAPITRE IV : RESULTATS ET INTERPRETATIONS........................................56

4-1 ANALYSE DESCRIPTIVE DES VARIABLES................................................56 4-2 TEST DE STATIONNARITE ET DE COINTEGRATION DES VARIABLES...........63 4-3 PRESENTATION DES RESULTATS D'ESTIMATION.....................................66 4-4 INTERPRETATION DES RESULTATS........................................................67 4-5 ETUDES DE LA CAUSALITE ET DIFFERENTS SIMULATIONS.......................67

CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS........................................................72 REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES..............................................................74 ANNEXES.................................................................................................76 TABLE DES MATIERES...............................................................................88

LISTE DES TABLEAUX ET GRAPHIQUES

TABLEAUX

Tableau 1: Mecanisme de fixation des prix des produits petroliers a la pompe ...............43
Tableau 2 :Test de racine unitaire (ADF) en difference premiere............. ..................64

Tableau 3 : Détermination du nombre de retard optimal selon AIC et SC.......................65 Tableau 4 : Récapitulation des différents tests de cointégration de johansen....................65 Tableau 5 : Résultat de l'estimation du modèle......................................................66 Tableau 6 : Test de normalité des résidus de Jarque-Bera..........................................66 Tableau 7 : Test d'autocorrélation.....................................................................67 Tableau 8 : Test de heteroscedasticité................................................................67

GRAPHIQUES

Graphique 1 : les différentes catégories de volatilité...............................................14

Graphique 2 : Les mécanismes de l'offre et de la demande sur le marché pétrolier............16 Graphique 3 : Mécanisme d'ajustement de l'offre..................................................27 Graphique 4 : Mécanisme d'ajustement de la demande............................................29 Graphique 5 : Evolution des prix internationaux de pétrole et de certains indicateurs de

performance économique. (Taux de croissance économique, inflation)........44

Graphique 6 : Evolution de l'indice des prix internationaux du pétrole.........................56

Graphique 7 : Evolution de l'indice du taux d'inflation...........................................57

Graphique 8 : Evolution de l'indice du taux de croissance......................... 58

Graphique 9 : Evolution de l'indice des exportations 59

Graphique 10 : Test de normalité sur la distribution des prix internationaux de pétrole 60

Graphique 11 : Test de normalité sur la distribution de l'indice d'inflation 61

Graphique 12 : Test de normalité sur la distribution de l'indice du taux de croissance......62 Graphique 13 : Test de normalité sur la distribution de l'indice des exportations 63

LISTE DES SIGLES ET
ABREVIATIONS

AIE : Agence Internationale de l'Energie

AMAO: Agence Monétaire de l'Afrique de l'Ouest BRVM : Bourse Régionale des Valeurs et Mobilières

CEDEAO: Communauté Economique Des Etats de l'Afrique de l'Ouest

DGE: Direction Générale de l'Economie

DSRP : Document de Stratégie de Réduction de la Pauvreté FMI : Fonds Monétaire International

IHE : Institut de Hautes Etudes

INS: Institut Nationale de la Statistique

MEF : Ministère de l'Economie et des Finances

MEGIS : Modèle d'Equilibre Général Inter-temporel Stochastique MME : Ministère des Mines et de l'Energie

OCDE: Organisation de Coopération et de Développement Economiques

OPEP: Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole PVD : Pays en Voie de Développement

PETROCI: Société Nationale d'Opération Pétrolière en Côte d'Ivoire

PIB: Produit Intérieur Brut

SICAV : Société d'Investissement à Capital Variable SIR: Société Ivoirienne de Raffinage

TEP : Tonne Equivalent Pétrole

TVA : Taxe sur la Valeur Ajoutée

VAR: Vectoriel Autorégressif

VECM: Vector Erreur Correction Model

RESUME

Ce document se fonde sur la méthodologie de la modélisation VAR/VEC, utilisée par plusieurs auteurs tels que Burbige et Harris (1984), Bernanke, Gertler et Watson (1999), Brown et Hamilton (1999), dans les études économiques évaluant les effets des chocs pétroliers. Ce modèle a permis de mesurer les impacts de la volatilité des cours internationaux du pétrole sur l'économie ivoirienne. Les résultats s'inscrivent dans la méme logique que la théorie et les études empiriques. Ainsi, une hausse du prix de pétrole d'il y a un an, a un effet positif sur le taux d'inflation et un effet négatif sur le taux de croissance économique. Il en ressort donc que des politiques économiques appropriées devraient être mises en oeuvre pour atténuer les effets de la flambée des cours de pétrole sur cette économie.

Mots clés : Impacts, volatilité, cours internationaux du pétrole, économie ivoirienne, Modélisation VAR/VEC,

ABSTRACT

This document is based on the methodology of the modeling VAR/VEC, used by several authors such as Burbige and Harris (1984), Bernanke, Gertler and Watson (1999), Brown and Hamilton (1999), economic studies evaluating the effects oil shocks. The model was used to measure the impact of the volatility of international oil prices on the Ivoirian economy. The results are part of the same logic as as the theory and empirical studies. Thus, an increase in oil prices of a year ago, has a positive effect on the rate of inflation and a negative effect on economic growth. It appears therefore appropriate economic policies should be implemented to mitigate the effects of rising oil prices on the economy.

Keywords: Impacts, volatility, international oil prices, the Ivorian economy Modeling VAR/VEC

INTRODUCTION

CONTEXTE ET DEFINITION DE LA PROBLEMATIQUE

Le pétrole constitue un produit primaire indispensable au fonctionnement des économies mondiales. En effet, il est utilisé comme matière première dans l'industrie chimique et dans la production de carburants. En plus, le pétrole et ses dérivés servent à la fabrication de médicaments, des produits agrochimiques et alimentaires, de matières plastiques, de matériaux de construction, de peinture et de fibres synthétiques, de détergents et de caoutchouc, ainsi qu'à la production électricité. La dépendance des économies vis-à-vis du pétrole, malgré de nombreux investissements dans la production de biocarburants, de l'énergie nucléaire, de l'énergie aloétique et de certains hydrocarbures, devrait permettre à « l'or noir » de conserver son importance dans le long terme.

Le marché mondial du pétrole est depuis 1970 secoué par de fortes turbulences dont les causes proviennent principalement des mécanismes de l'offre et de la demande internationale. Les pays du Moyen-Orient appartenant à l'Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole (OPEP) sont les plus grands fournisseurs de pétrole avec 2/3 de la production mondiale. Les principaux consommateurs sont les pays développés et récemment la chine. La demande de pétrole est de plus en plus croissante avec le développement des économies dans le monde. Selon l'Agence Internationale d'Energie (AIE), la demande mondiale de pétrole augmentera d'environ 1.66% par an jusqu'en 2030, ce qui correspond à une hausse de 2/3 pour atteindre 120 millions de barils/jour contre 86 millions barils/jours en 2007. Ainsi, cette variation de la demande entrainera une augmentation du prix réel de 8 dollars/baril. A long terme, pour une estimation d'une croissance mondiale de 3% par an en moyenne, la hausse de la demande de pétrole proviendrait de l'Amérique du nord, de la demande croissante de la chine et de certains pays émergents d'Asie.

L'OPEP qui est un organe chargé de régulariser la commercialisation du pétrole, influence significativement de par ses décisions, les cours mondiaux. En effet, plus faible est l'élasticité de la demande mondiale de pétrole et de l'offre hors OPEP dans le long terme, plus les pays de l'OPEP sont incités à restreindre la production pour monter les prix en cas de hausse de la demande mondiale.

La hausse des cours internationaux de pétrole est un véritable défi pour les économies mondiales surtout pour les pays importateurs nets de produits pétroliers. Depuis 1970, les chocs pétroliers ont engendré 5 crises économiques mondiales à savoir : 1973-1974, 1979- 1980, 1999-2000, 2000-2005 et la dernière qui est récente, semble être la plus longue et rappelle l'ampleur de celle des années 70. Les répercussions du premier choc pétrolier sur les économies mondiales importatrices de pétrole ont amené les économistes à considérer l'évolution du prix de pétrole brut comme étant l'une des principales sources de l'instabilité de l'activité économique. Cette instabilité s'est traduite par une faible croissance économique, un chômage accru et une forte inflation. L'élévation du prix international du pétrole influence fortement les prix des produits pétroliers au plan national. Elle provoque également une hausse des coûts de production, ce qui a des impacts sur les entreprises et les ménages. Il existe donc une forte corrélation entre la volatilité des cours du pétrole, l'inflation et la variation de la demande dans une économie à court terme. A long terme, la fluctuation des cours à des impacts sur la croissance économique.

Les pays en voie de développement (PVD) particulièrement les pays d'Afrique subsaharienne, aux structures économiques et financières fragiles et vulnérables aux chocs externes, sont confrontés à d'énormes difficultés. Les chocs pétroliers pourraient accentuer les déficits budgétaires et ralentir la croissance économique des pays importateurs nets de pétrole. Cependant certains pays tels que le Nigeria, l'Angola, la Guinée Equatoriale dépendent des exportations du pétrole, qui contribuent à plus de 80% de leurs recettes d'exportation (Carbonnier, 2007). Ces pays profiteraient éventuellement d'une hausse des cours mondiaux.

La Côte d'Ivoire, avec une production de 50.000 baril/jour et une consommation de 25000 baril/ jour selon les données du ministère des mines et de l'énergie, ne peut être considérée comme un producteur stratégique de pétrole comparativement au Nigeria (2.1 million baril/jour) et à l'Angola (1.78 millions baril/jour) en Afrique (OPEP, 2010). Le pétrole figure parmi les principales matières premières d'exportation de la Côte d'Ivoire. Toutefois, elle importe du pétrole brut pour alimenter sa raffinerie, la SIR, qui couvre le marché national et celui de certains pays de la sous-région, à savoir le Burkina Faso, le Mali et le Niger.

En 2008, lors d'une conférence organisée par l'Institut de Hautes Etudes-Afrique(IHE) sur le
thème : l'industrialisation de la Côte d'Ivoire et le secteur pétrolier, quelles interactions ? Le
directeur de la PETROCI avait insisté sur l'importance de l'industrie pétrolière dans

l'économie ivoirienne. Ainsi, le pétrole brut est entièrement exporté et a représenté 15% des exportations. Les compagnies de production de pétrole ont contribué au PIB à hauteur de 3.6%. Au niveau de la Société Ivoirienne de Raffinage (SIR), les produits pétroliers raffinés et exportés, comptent pour 21.5% des exportations totales et représentent 4% du PIB.

L'importance de l'économie pétrolière en Côte d'Ivoire et la vulnérabilité des économies mondiales face aux chocs pétroliers justifient l'intérêt qui a été porté au thème : Impacts de la volatilité des cours internationaux du pétrole sur l'économie ivoirienne.

Notre interrogation porte sur les répercussions d'un choc pétrolier sur l'économie ivoirienne. Quelle est donc l'incidence de l'instabilité des cours internationaux du pétrole sur les exportations, l'inflation et la croissance économique ?

Est-il possible de mesurer l'ampleur de cette incidence afin de trouver d'éventuelles solutions ?

OBJECTIFS DE L'ETUDE

L'objectif général de cette étude est de mettre en évidence les conséquences de la hausse des cours internationaux de pétrole sur les principaux indicateurs économiques de la Côte d'Ivoire.

De façon spécifique, il s'agira de :

- mesurer les effets de la flambée mondiale des cours du pétrole sur l'inflation ;

- étudier l'incidence de la hausse des prix internationaux du pétrole sur la croissance économique ;

- montrer les impacts de l'augmentation des prix internationaux du pétrole sur Les exportations ;

HYPOTHESES DE RECHERCHE

L'hypothèse principale de cette étude est que, les chocs pétroliers affectent les principaux indicateurs économiques de la Cote d'Ivoire. Spécifiquement, seront vérifiées les assertions suivantes :

- l'augmentation des prix internationaux du pétrole a un effet positif sur l'inflation en Côte d'ivoire ;

- la volatilité des cours internationaux du pétrole influence négativement la croissance économique ivoirienne ;

- la flambée des prix du pétrole influence positivement les exportations ;

INTERET DE L'ETUDE

Les chocs pétroliers influencent différemment les économies mondiales selon qu'elles soient importatrices nettes ou exportatrices nettes. La flambée des prix du pétrole a des impacts négatifs sur les économies des pays importateurs nets et des effets positifs sur celles des pays exportateurs.

La Côte d'Ivoire, pays importateur de pétrole brut et n'étant pas un producteur et exportateur stratégique de pétrole comparativement à certains pays, devrait s'interroger sur les impacts de ces chocs sur son économie.

La présente étude vise à mieux appréhender à travers un modèle économétrique approprié, les effets des chocs liés aux cours du pétrole sur les principaux agrégats économiques de la Côte d'Ivoire. Enfin les résultats de cette étude pourraient orienter les autorités compétentes dans l'élaboration des politiques économiques efficaces pour atténuer les effets de ces fluctuations.

Notre analyse s'articulera autour de deux parties, comportant chacune deux chapitres. La première partie porte sur les fondements théoriques. Dans cette partie, le premier chapitre parlera de la notion de volatilité et concept de pétrole et le deuxième chapitre, de l'approche théorique des effets des cours internationaux du pétrole sur une économie. L'analyse empirique de la volatilité des cours internationaux fait l'objet de la deuxième partie, dont le chapitre III présentera l'approche méthodologique et le chapitre IV, les résultats et interprétations.

PREMIERE PARTIE
-
FONDEMENTS THEORIQUES

CHAPITRE I :

NOTIONS DE VOLATILITE ET
CONCEPT DE PETROLE

L'objectif de ce chapitre est d'appréhender les termes essentiels du thème de recherche, à savoir, la notion de volatilité et le concept de pétrole.

1-1 NOTION DE VOLATILITE DES COURS 111- Définition de la volatilité

La volatilité des cours exprime la variation ou l'instabilité des cours sur une période donnée. Elle se mesure par l'ampleur des mouvements des tendances à la hausse et à la baisse des cours. Le niveau de la volatilité ne se soucie pas du sens des mouvements, seule l'amplitude des mouvements compte. Plus ils seront conséquents, plus la volatilité sera grande.

Graphique 1 : les différentes catégories de volatilité

Source, Glossaire de la bourse.mht

Une forte volatilité est considérée comme indice de perturbation. Lorsque l'on évoque une forte volatilité, cela signifie qu'un marché ou un titre a du mal à se stabiliser autour de ces valeurs théoriques et enregistre des écarts importants. Tandis qu'une faible volatilité apparait comme une quasi stabilité des cours et a des effets moindres par rapport à une forte volatilité.

La volatilité est définie généralement à partir de l'écart type des variations des cours. La
notion de volatilité ou de fluctuation occupe une place importante dans l'étude des marchés.

Elle est indispensable pour diversifier les portefeuilles, gérer le risque ou pour calculer les prix des dérivés.

Il existe plusieurs approches de la notion de volatilité. Elle est associée au risque, à l'imprévu et à l'incertitude. La volatilité est considérée comme la différence entre un prix de marché et les fondamentaux économiques qui justifient rationnellement la valorisation de l'actif considéré.

Pastre (2002) trouve cette définition rationnelle seulement en apparence et surtout uniquement en statique. Selon lui, la volatilité n'a de sens et d'impacts sur les mécanismes économiques qu'en dynamique. Pour Daly (1999), la volatilité peut être définie comme la variabilité de la variable considérée. Plus la fluctuation de la variable est élevée, plus elle est censée être volatile. Andersen (1992) quant à lui, propose une définition plus complexe de la volatilité. Cette définition va au-delà de simple synonyme de variabilité ou des mesures explicites de la volatilité telles que l'écart type ou la variance de la série étudiées. Il affirme que la volatilité caractérise la structure complète des mouvements conditionnels d'ordre 2 par rapport à toute information disponible et pertinente.

On distingue deux types de volatilité : la volatilité historique et la volatilité implicite.

La volatilité historique est le niveau de volatilité atteint dans le passé et se calcule sur l'historique de l'évolution des cours sous-jacent, tandis que la volatilité implicite représente les anticipations futures du marché sur les variations futures des cours.

Les principales causes de la volatilité des cours trouvent leurs origines dans le caractère intrinsèque des marchés. La théorie microéconomique nous enseigne que la variation du prix est influencée par l'offre et la demande sur le marché et vice versa. Ainsi, le prix est une fonction décroissante de l'offre et une fonction croissante de la demande.

Le graphique 1 met en évidence le cas typique du marché du pétrole. Soit l'économie mondiale, DA représente la demande agrégée et OA, l'offre agrégée. Une hausse de la demande ou une baisse de l'offre, c'est-à-dire le déplacement de la courbe de demande vers la droite, de DA0 à DA1 ou de la courbe d'offre vers la gauche, de AO0 à AO1 entraine une hausse des prix de P0 à P1. Cette hausse devient plus grande lorsque l'augmentation de la demande coïncide avec la diminution de l'offre. Le prix augmente ainsi, de P0 à P2.

Graphique 2 : Les mécanismes de l'offre et de la demande sur le marché pétrolier

Prix du Pétrole

OA1

P2 E1 OA0

P1 E `' E'

P0 E0

DA1

DA0

`' '

Y Y Y Production ou offre

Source : Auteur, à partir de certains graphiques de Mankiw, Macroéconomie (4em édition)

Du côté de l'offre il peut s'agir d'une crise de surproduction ou de restriction volontaire de la production. La surproduction est lorsque la production d'un bien est trop importante pour être absorbée par le marché. Cette situation entraine une baisse des prix sur le marché. Cependant une restriction volontaire de la production entraine une pénurie donc une hausse de prix.

Au niveau de la demande, la hausse de la demande d'un produit signifie que le produit se valorise, toutes choses égales par ailleurs, le prix augmente. Les prix varient dans le même sens que la demande sur le marché.

112- Différentes approches de mesures de la volatilité

Il existe plusieurs méthodes pour évaluer la volatilité des cours d'un produit d'une action, ou d'un titre etc. Nous allons étudier, l'Ecart type, l'approche Beta -et le modèle GARCH.

- écart type

L'écart type est un instrument nécessaire à l'étude statistique. C'est un indicateur qui permet d'évaluer la volatilité d'un titre. Un écart type élevé signifie que les données sont dispersées et équivaut à une volatilité importante. Cependant un écart type faible exprime une faible volatilité et une bonne anticipation des agents économiques.

La volatilité va de pair avec la différence entre les cours et leur moyenne, c'est-à-dire, plus l'écart entre les cours et leur moyenne augmente, plus la volatilité est importante.

L'écart type est égal à la racine carré de la variance, la formulation mathématique est la suivante :

N nombres d'observation

Xi valeur de la variable considérée à l'instant t=i

Moyenne mobile simple

- approche Beta

L'approche beta est un outil de mesure de la volatilité. Elle est utile dans l'appréciation de la sensibilité d'un actif par rapport à celle du marché.

Elle peut définir la sensibilité des mouvements d'une action, d'une SICAV par rapport aux fluctuations de l'indice boursier et aux variations de notre portefeuille. L'interprétation du beta dépend du taux de corrélation entre l'actif étudié et l'indice de base

- modèle GARCH

Le modèle GARCH joue un rôle important dans la modélisation des variables financières telles que le taux d'inflation, le taux d'intérêt, le taux de change, les produits dérivé.

Plusieurs approches sur la volatilité ont enrichi la littérature économique. Toutefois, la volatilité des cours est fonction des caractéristiques du marché et influencée par certaines opérations spéculatives. La section suivante mettra l'accent sur le concept de pétrole afin d'appréhender les mécanismes de fonctionnement du marché pétrolier.

1-2 CONCEPT DE PETROLE

Nous examinerons le concept de pétrole à travers sa définition et son historique et nous essayerons de caractériser le secteur pétrolier ivoirien.

121- Définition et historique du pétrole

1211- Définition du pétrole

Au sens étymologique, le mot pétrole provient du latin petra (pierre) et oleum (huile) soit huile de pierre. Le pétrole est une roche liquide carbonée ou huile minérale plus ou moins visqueuse. Energie non renouvelable, son exploitation est l'un des piliers de l'économie industrielle contemporaine car il représente la principale source énergétique dans le monde. En outre, pour mettre en évidence sa couleur et sa valeur le pétrole est souvent appelé « or noir ».

Le pétrole est composé essentiellement des hydrocarbures saturés à chaines linéaires, ramifiées ou cycliques, ainsi que des particules de soufre, d'azote, d'oxygène, d'eau salée et des métaux (fer, nickel).

1212- Historique du pétrole

A présent indispensable à la vie quotidienne de l'humanité, le pétrole est devenu au fil du temps un véritable successeur du charbon, combustible qui avait rendu possible la première révolution industrielle. Le développement de l'industrie pétrolière a énormément bouleversé le cours de l'histoire à travers l'invention de carburant liquide, principale animateur de la deuxième révolution industrielle. Les étapes ci-dessous retracent la chronologie de l'avènement du pétrole jusqu'à son importance de nos jours.

+ Utilisation préindustrielle du pétrole

L'usage du pétrole remonte à l'antiquité, mais son accessibilité était limitée aux apparitions naturelles de pétrole, et au pétrole trouvé occasionnellement en faisant des forages destinés à l'eau potable ou à la saumure. Les mésopotamiens l'utilisaient comme produits pharmaceutiques, cosmétiques et comme combustibles pour alimenter les lampes à huile. Au Moyen Age, les byzantins et les vénitiens s'en servaient dans la préparation de « feu de

grégeois » pour détruire les navires ennemies. Les amérindiens ont utilisé le pétrole pour calfater les embarcations et pour ses vertus médicinales.

Le début du XIXe siècle est marqué par une utilisation accrue de pétrole. Aux Etats-Unis, il était vendu comme remède « miracle » ou servait dans des lampes et comme lubrifiant.

+ Naissance d'une industrie pétrolière (1859-1901)

L'exploitation proprement dite du pétrole débuta en Pennsylvanie aux Etats-Unis avec Edwin Drake. Il produisit les premiers barils de l'ère moderne en forant son puits dans une région connue pour les affleurements de pétrole. Les Etats-Unis en produisirent 274 tonnes en 1859. Il s'ensuivit alors une « ruée vers l'or noir » dans différentes régions du monde : Azerbaïdjan, Pologne, Alberta, Californie et Transylvanie.

Les travaux de recherche du chimiste Silliam (1885) ont permis de trouver un certain nombre de produits naturels par distillation du pétrole tels que : goudron, lubrifiant, naphta, solvant pour la peinture, ainsi l'essence.

+ Accroissement de la production (1901-1945)

La croissance démographique et l'extrapolation du moteur à explosion, sans oublier les deux guerres mondiales, créant une forte demande en carburants liquides, ont permis aux industries pétrolières de multiplier les prospections de recherche du brut. C'est ainsi que des gisements de grande taille comme Spindletop, East Texas ou Kirkouk, furent si prolifiques qu'on avait du mal à écouler la production. Le pétrole devint alors une source d'énergie importante, au même titre que le charbon. On assista à une prolifération des industries pétrolières dans le monde, mais dominée par la production Américaine, qui en 1945, représente 60% du chiffre mondial de 7Mbbls\j. Toutefois une grande partie des réserves se situe au Moyen Orient.

+ Surproduction (1945-1973)

La forte expansion économique qu'ont connue les pays développés entre 1950 et le milieu de1970, n'a pu être possible qu'au prix d'une forte augmentation de la consommation d'énergie. En effet, cette consommation a triplé en 20 ans, passant de 1,7 milliard de TEP en 1950 à 5,2 milliards de TEP en 1970. A cette époque, les gisements de pétrole se trouvaient facilement et leur coût d'exploitation était relativement bas, capable d'offrir une production supplémentaire. On assista ainsi à l'accroissement de la production pétrolière qui entraina la baisse des prix.

Les années 60 marquèrent la naissance de l'OPEP dont le but est de régulariser le marché et de coordonner les intérêts des pays membres, ses actions relativement timides au début, devint par la suite prépondérante. Vers la fin des années 70, les pays producteurs commencèrent à prendre conscience du danger qui guettait l'humanité si cette croissance exponentielle de la production se maintenait dans le long terme.

+ Chocs pétroliers (1973-1985)

Les années 70 furent marquées par une série de nationalisation des compagnies pétrolières dans certains pays producteurs tels que, Algérie (février 1971), Irak (1972), Libye (1973). Dans cette même période, les pays arabes décrétèrent un embargo pétrolier suite aux mécontentements après la dévaluation du Dollar Américain, monnaie internationale qui sert à payer le pétrole. Le prix de pétrole bondit alors de 3 à 13 USD (premier choc pétrolier).

En 1979, la révolution Iranienne provoqua une autre crise plus grave. Le prix de pétrole culmina à 40 USD en 1981. On assista à une baisse de la production mondiale qui passa de 66 Mbbls\j en 1979 à 56Mbbls\j en 1983. Face à la flambée des prix, d'énormes efforts en matière d'énergie nucléaire furent intensifiés, ainsi que les économies d'énergie. L'usage du gaz naturel et du charbon pour l'électricité fut accru. L'économie mondiale entra en récession et les répercussions politiques furent importantes. Les crises pétrolières eurent des conséquences variées dans la vie quotidienne tant au niveau des ménages que des entreprises.

+ Retour à la surproduction (1986-2001)

A partir de 1986, les prix de pétrole devinrent relativement bas jusqu'en 2001. La chute des prix durant cette période est due à la combinaison de plusieurs phénomènes.

D'une part, les pays du Golf augmentèrent massivement leur production. Cette mesure, en partie convenue avec les Etats Unis dans le but de couler l'économie soviétique, pour laquelle le pétrole est une source de devise importante. Les pays du Golf ayant des coûts de production bas contrairement à ceux de l'URSS et pouvaient donc supporter les chutes du prix du baril.

D'autre part, l'exploitation abusive des nouvelles régions pétrolifères en réponse aux chocs pétroliers. Mais surtout, la croissance économique, ainsi que la croissance de la demande en pétrole restant timides dans la plupart des pays.

L'augmentation de la production de pétrole suivit par la chute des prix, effaça toutes les
inquiétudes sur l'approvisionnement en pétrole. Les efforts en matière de recherches sur les

alternatives énergétiques sont relâchés. Les investissements dans la filière pétrolière sont réduits également car les bilans des compagnies pétrolières étaient peu favorables.

+ Depuis 2002 : l'inquiétude

La dernière décennie a été une période marquante dans l'évolution des prix de pétrole. On assista ainsi à une flambée des prix qui avoisinèrent souvent les 100 USD le baril. Depuis 2002, l'inquiétude s'installe sur les marchés pétroliers du faite de la tendance haussière des prix. En 2006, les prix atteignirent les 75 USD, soit 5 fois qu'en 2001. Cette hausse surpris tous les analystes économiques, d'autant plus qu'elle s'est produite sans raisons politiques majeures, comparativement aux crises pétrolières des années 70. Cependant les causes spécifiques sont :

- baisse de la production mondiale, causée par l'épuisement rapide des réserves de certaines régions pétrolifères telle que la mer rouge, l'incapacité des pays du Golf à accroitre suffisamment leur production du fait du vieillissement de leurs grands gisements, des trop faibles investissements dans la filière pétrolière de la décennie précédente etc.

- la hausse de la demande mondiale, particulièrement celle de la chine avec une augmentation de sa consommation de 2 Mbbls\j en quatre ans ;

- des tensions politiques et surtout des guerres dans certains pays producteurs ;

Les prix du pétrole ne cessèrent de grimper jusqu'en 2008 pour atteindre 97 USD en moyenne, ce qui entraina des crises socio politiques et économiques dans le monde. La crise alimentaire en 2007 engendra des émeutes surtout dans les pays en développement. Dans les pays développés, il était plutôt question de récession économique, caractérisée par la hausse du taux de chômage, l'inflation et une baisse de la consommation. Les années suivantes furent moins agitées, les prix chutèrent de 35usd\baril en 2009 et de 18usd\baril en 2010 en moyenne.

Les différents chocs pétroliers suscitèrent l'accroissement du budget dans les pays développés, ce qui permis de développer certaines sources énergétiques telles que, les énergies renouvelables et l'énergie nucléaire. Les énergies renouvelables sont sollicitées de nos jours car ayant des vertus écologiques. Certains biocarburants provoquent cependant des inquiétudes, ils entrent en compétition avec l'agriculture destinée à l'alimentation et avec le milieu naturel pour l'occupation des terres. L'énergie nucléaire ne date pas d'aujourd'hui,

mais les programmes nucléaires sont de plus en plus freinés par les catastrophes écologiques causées par les centrales nucléaires.

122 -Le pétrole en C{te 1'ivoiIe

Longtemps tributaire de l'économie agricole avec une forte dépendance du binôme café/cacao. La Côte d'Ivoire, depuis un certain temps, a pris le pari de diversifier ses exportations en entrant résolument dans l'économie pétrolière.

1221- L'exploitation du pétrole

L'exploitation du pétrole a véritablement débuté dans les années 1980. Mais l'exploration date des années 50. La production pétrolière ivoirienne se subdivise en deux périodes à savoir de 1980 à 1992 et de 1994 à nos jours. En effet, après la découverte des premiers gisements de pétrole, la production a démarré en 1980 par l'exploitation du champ BELIER et en 1982, l'exploitation du champ ESPOIR. Elle a cependant connu des difficultés en 1992 avant de reprendre en 1994 avec la mise en production des champs LION, PANTHERE, BAOBAB en 2005 et la réouverture du champ ESPOIR en 2002. (Voir Graphique A-1: Evolution de la production pétrolière, Annexe 1).

La production pétrolière est de nos jours à 50000 baril/jour en moyenne et est fournie par quatre blocs pétroliers. En termes de réserve, on note un potentiel du bassin intéressant notamment dans les eaux profondes. Les réserves récupérables sont estimées à 339 millions de barils de pétrole brut.

1222- Les industries et sociétés pétrolières

Plusieurs sociétés ou consortiums se partagent le marché de l'exploitation pétrolière. On notait au total 12 sociétés de nationalité diverses en 2008. Le groupe Yam's Petroleum vient en tête avec 5 blocs, suivi de Tullow oil et société Jarikuma Marsaaf 3 blocs, Edison et Canadian Natural Resources 2 blocs etc.

Le pétrole brut Ivoirien est de bonne qualité et la majorité de la production est exportée. La
Cote d'Ivoire dispose d'une industrie d'aval de la filière, spécialisée dans le raffinage du brut

et des sociétés intervenant dans l'exploration des gisements de pétrole, le stockage, la distribution et la commercialisation des produits finis.

6. Société Ivoirienne de Raffinage (SIR)

Créée en 1960 par le gouvernement Ivoirien avec l'appui de groupes pétroliers internationaux, la SIR assure le raffinage des bruts et des bases semi-finies. Ses produits sont généralement importés du Nigéria. Elle a une capacité de traitement de 3.000.000 baril/an et apparait comme le seul hydrocraqueur de sa zone d'opération qui s'étend essentiellement sur la façade atlantique africaine, de la Mauritanie à la Namibie avec des opportunités avec l'Europe et l'Amérique. Elle assure 20% des besoins de ces pays.

Ses marchés sont constitués des marchés traditionnels de la sous-région, du marché des soutes en haute mer et des marchés à l'exportation par voie maritime. La SIR dispose jusqu'à présent du monopole de ravitaillement du marché Ivoirien en produit finis. Toutefois, la fixation des prix des produits pétroliers sur le marché national est déterminée par arrêté interministériel de l'Etat.

Les produits finis de la SIR sont : le butane domestique et industrielle, le super sans plomb, le pétrole lampant, le VGO (vaccum gas-oil), le kérosène (jet A1), le gasoil (moteur diesel), les fuels.

6. Société National d'Opération Pétrolière de Côte d'Ivoire (PETROCI)

La PETROCI joue un rôle important dans l'économie pétrolière en CI, elle a pour mission :

- la recherche et l'exploration des gisements d'hydrocarbure et de toutes substances annexes et associées ;

- le transport, le stockage et la commercialisation de ces matières et de tous les produits et sous-produits dérivés ;

Elle projette construire une deuxième raffinerie de pétrole et est en train de construire un pipeline Abidjan-Bouaké dans le cadre de l'extension de ses activités.

6. Société de Gestion des Stocks Pétroliers de Côte d'Ivoire (GESTOCI)

Les principaux rôles de la GESTOCI se résument en deux activités spécifiques, à savoir : - la Gestion des stocks des produits pétroliers ;

- la mise à disposition des produits aux distributeurs agrées, membre du GPP (groupement professionnel de l'industrie de pétrole) ;

Les marchés desservis par ces dépôts sont le marché national et celui de l'hinterland. 1223- L'économie pétrolière

Avant la découverte et l'exploitation du pétrole dans les années 70, la Côte d'Ivoire assurait la couverture de ses besoins nationaux par des importations en produits pétroliers finis. Ses importations de pétrole brut se sont accrues à partir de 1965 avec la création de la SIR (1962). Cette industrie de raffinage dont le but était de bénéficier des gains de valeur ajoutée liées à la transformation du Brut, avait une capacité de production de 70.000 baril / jour.

La Côte d'Ivoire est un pays à la fois importateur et exportateur du pétrole brut, les produits issus de la raffinerie sont exportés dans certains pays de la sous-région, tout en assurant largement les besoins nationaux.

L'économie pétrolière est en pleine essor avec l'accroissement de la production pour atteindre les 50000 baril/jour. Le pétrole est devenu le troisième produit d'exportation en Côte d'Ivoire, le brut représente 15% des exportations totales. Les activités de production d'hydrocarbure contribuent à 3,6% du PIB. Ainsi, en 2008, l'exploitation des hydrocarbures se chiffraient à 280 milliards de FCFA. Dans cette même année, les produits pétroliers raffinés par la SIR et exportés représentaient 21,5% des exportations totales, soient 854 milliards de FCFA.

On note que le pétrole a soutenu l'économie ces dernières années, durant la crise socio politique qui secoua le pays car l'économie de plantation traversait des difficultés du fait de l'abandon des plantations de café/cacao et du trafic illicite de ces produits vers le Ghana et le Burkina Faso.

Le pétrole est une ressource énergétique indispensable au fonctionnement des économies mondiales. La volatilité de ces cours est un véritable défi pour les économies qui en dépendent. En outre, les perspectives de développement du secteur pétrolier ivoirien sont énormes. La Cote d'ivoire pourrait se mettre à l'abri des fluctuations des cours de pétrole en augmentant sa production, et faire du pétrole, un produit d'exportation stratégique. Le chapitre suivant traitera de l'approche théorique des effets des cours internationaux de pétrole sur une économie.

CHAPITRE II :

APPROCHE THEORIQUE DES EFFETS
DES COURS INTERNATIONAUX DU
PETROLE SUR UNE ECONOMIE

La littérature sur les approches théoriques des effets des cours internationaux de pétrole sur une économie est assez dense. Plusieurs études théoriques et empiriques se sont succédé à ce niveau. Notre analyse porte sur l'approche théorique des mécanismes de transmission et la volatilité des cours de pétrole sur l'économie ivoirienne.

2-1 APPROCHE THEORIQUE DES MECANSMES DE TRANSMISSION

Les mécanismes de transmission des chocs sont des processus par lesquels une économie subit des effets négatifs ou positifs suite aux variations des cours d'un produit. La volatilité du prix de pétrole est généralement réputée pour avoir des impacts sur l'activité économique et la politique macroéconomique. De ce fait, toute hausse enregistrée sur le marché international du pétrole est une source d'inquiétude pour la stabilité économique. Il n'est donc pas surprenant qu'un bon nombre de recherches étudient les canaux à travers lesquels les chocs pétroliers affectent l'économie.

211- Cadre théorique

L'essentiel de l'analyse théorique sur les mécanismes de transmission des chocs pétroliers tourne autour de l'inflation, des mécanismes de l'offre et de la demande, et des réponses asymétriques des impacts de ces chocs.

2111- Théorie sur l'inflation

L'inflation est un déséquilibre caractérisé par une hausse du niveau général des prix, mesurée par un indice du coût des différents biens et services sur une période donnée. Une augmentation répétée des prix réduit le pouvoir d'achat de la monnaie et des actifs financiers à valeur fixe, provoquant ainsi de graves distorsions et des incertitudes économiques. On distingue trois principales causes d'inflation : l'inflation par création monétaire, l'inflation par la demande et l'inflation par les coûts.

L'inflation par création monétaire ou inflation monétaire voit dans la hausse des prix, le
résultat d'une création monétaire excessive. Cette assertion est apparue dès le XVIe siècle

lorsque l'afflux des métaux qui a provoqué une hausse des prix, a reçu le nom de « théorie quantitative de la monnaie ». Ainsi l'inflation monétaire provient d'une croissance de la masse monétaire trop importante par rapport à celle de la production.

L'inflation par la demande explique la hausse du niveau des prix par un déséquilibre entre la demande des consommateurs trop élevée et l'offre des biens et services insuffisantes.

L'inflation par les coûts se justifie par une hausse des coûts de production qui se répercute sur les prix de vente des biens et services sur le marché. Le prix des biens et services est fonction des coûts de production et de distribution, plus les coûts sont élevés, plus le prix de vente risque de l'être. L'explication de l'inflation par les couts met en évidence une rémunération des facteurs de production supérieure à leurs productivités, ce qui entraine une hausse des couts de production. Ainsi, pour maintenir leur profit intact, les producteurs ajustent leurs prix de vente.

La hausse des prix des matières premières et des frais financiers, ainsi que l'augmentation des taxes fiscales au niveau de l'Etat sont des causes qui peuvent engendrer la hausse des coûts de production. Cependant la hausse des prix de pétrole est un déterminant primordial de l'inflation par les coûts, vue son omniprésence dans la plupart des cycles de production des biens et services.

2112- Mécanismes de l'offre et de la demande

Un nombre important d'auteurs ont traité les mécanismes de transmission des chocs pétroliers dans la littérature économique. Certains affirment que les chocs pétroliers sont des chocs qui affectent l'offre, tandis que d'autre considèrent qu'il s'agit plutôt des chocs qui affectent la demande.

+ Mécanisme de l'offre

Le pétrole est une ressource énergétique essentielle pour les industries et pour la plupart des secteurs d'activité. Il représente un facteur de production indispensable au fonctionnement des économies mondiales. Toutes choses étant égales par ailleurs, la hausse des coûts de production et du niveau général des prix (inflation) sont les effets immédiats de la flambée des cours du pétrole.

L'augmentation des coûts de production dans une économie entraine respectivement au niveau des producteurs et des travailleurs, une baisse des marges bénéficiaires et des salaires nets. Ainsi, la production sera réduite à un niveau inférieur à celui du plein emploi.

+ Mécanisme de la demande

L'accroissement de l'inflation suite à la flambée du prix du pétrole, entraine une baisse du pouvoir d'achat des économies importatrices et favorise l'incertitude économique concernant les performances macroéconomiques futures. La hausse des cours du pétrole affecte le volume global de la demande et de la consommation, ce qui induit une baisse de la production et de l'emploi.

Soit une économie donnée, OALT désigne l'offre agrégée de long terme, OACT l'offre agrégée de court terme et DA, la demande agrégée.

Graphique 3 : Mécanisme d'ajustement de l'offre Niveau des prix

OAST OACT1

OACT0

P1 E1

P2

E0

DA0

Y1 Y0 Production

Source : Mankiw, Macroéconomie (4em édition)

Il s'agit d'étudier les effets d'une hausse significative des prix du pétrole dans cette économie.
Comme indiqué plus haut, la réaction immédiate de la flambée des prix du pétrole est la
hausse des couts de production et une baisse des profits des entreprises. Le point E0 représente

l'équilibre général de plein emploi. Les producteurs sont incités à réduire leur niveau de production pour un prix donné. Ce qui entraine le déplacement de la courbe d'offre vers la gauche et l'on atteint un nouveau point d'équilibre E1.

Le nouveau point d'équilibre est caractérisé par un niveau général des prix plus élevé et une production réduite, inférieure à un niveau de plein emploi.

Certains courants de pensée économique ont apporté leurs analyses à ce niveau. Nous allons étudier les analyses classiques, keynésiennes et monétaristes.

+ Analyse classique

L'analyse classique met en évidence les ajustements de l'offre à travers la flexibilité des salaires (réduction des salaires).

Le point E1 est un équilibre de sous-emploi, caractérisé par une production Y1 inférieure à celle du plein emploi Y0. Pour retrouver l'équilibre initial, les entreprises doivent réduire les coûts de production à travers la baisse des salaires nominaux. Ainsi, tant que les salaires seront flexibles, proportionnellement à une hausse du coût de production, l'économie sera toujours en situation de plein emploi. Lorsque les anticipations sont rationnelles, les ajustements sont automatiques. La production et le niveau des prix ne changent pas. La courbe d'offre agrégée ne se déplace pas.

+ Analyse monétariste

Pour les monétaristes, les anticipations et la flexibilité des salaires ne sont pas absolues à court terme. Un choc sur l'offre fait déplacer la production vers le point E1, à ce point, on constate une hausse du niveau des prix et une baisse de la production (stagflation) et il existe un sous-emploi qui exerce une pression à la baisse des coûts de production afin d'accroitre l'offre. Ainsi, tant que Y1 est inférieur à Y0, le chômage existe, par conséquent la baisse des salaires se poursuit jusqu'au plein emploi E0.

Les classiques et les monétaristes partagent la même idéologie, selon laquelle, la politique économique est inutile car l'économie retourne d'elle-même vers l'équilibre de plein emploi. Les chocs sur l'offre et sur la demande n'ont que des effets négatifs dans le court terme.

+ Analyse keynésienne

Les keynésiens ont critiqué l'approche classique. Selon eux, une baisse des salaires des travailleurs ne fera qu'empirer la situation. Une réduction des salaires a un effet néfaste sur le pouvoir d'achat dans cette économie. Elle entraine la diminution de la demande globale, de la production et par conséquent des investissements. Cependant si le court terme était très court, peut être que l'analyse classique serait politiquement admissible. Le passage par le point E1 (et le sous-emploi) serait bref si dans un premier temps, les travailleurs acceptaient dès l'apparition de premiers chômeurs, une baisse des salaires nominaux proportionnelle à l'accroissement des coûts de production et dans le deuxième temps, si les entreprises rabaissaient leurs prix dès les premières baisses de salaires. Mais il y a peu de chance que les prix et les salaires s'ajustent rapidement et n'aient que des effets favorables au plein emploi.

Pour remédier à la situation de sous-emploi, ils préconisent l'intervention de l'Etat pour relancer la demande globale à travers des politiques économiques appropriées, telles que, réduction des impôts ou augmentation des dépenses publique. Sur le graphique 5, la courbe de demande agrégée se déplace vers la droite de DA0 à DA1, ce qui entraine la hausse de la production et du niveau général des prix.

Graphique 4 : Mécanisme d'ajustement de la demande

EK

E0

DA2

ESE

Niveau des prix OALT

OA0

DA0

DA1

P2

P0

P1

Y1 Y0 Y2 Production

Source : Mankiw, Macroéconomie (4em édition)

Cette mesure économique, bien que nécessaire pour éviter la récession de la production et la montée du chômage, accentue l'inflation. On note que les salaires nets baissent. Cette baisse est due à la hausse des prix avec un salaire nominal intact.

2113- Réponse asymétrique des chocs

Les réponses asymétriques des chocs mettent en évidence le caractère de non proportionnalité sur les effets des chocs positifs et des chocs négatifs de même intensité. Au niveau des cours de pétrole, les réponses asymétriques sont fréquentes et touchent particulièrement l'inflation, la croissance économique, les politiques économiques etc. Par exemple lorsqu'une hausse des cours de pétrole entraine une hausse de l'inflation, une baisse de ces cours de même intensité induit une baisse de l'inflation dans des proportions moindres.

Une politique monétaire restrictive peut etre utilisée pour atténuer les effets de l'envolée des cours du pétrole sur l'inflation dans une économie. Mais toute baisse du prix de pétrole ne suscite pas de réaction de la politique monétaire.

222- Etudes empiriques

Les études empiriques mettant en évidence les effets des chocs externes sur les économies sont assez denses. Dans ce cadre, certains travaux se sont plus particulièrement concentrés sur les effets des variations des prix des matières premières sur les économies des pays exportateurs et des pays importateurs de ces produits.

La dépendance de l'exportation ou de l'importation des mati4res premi~res.

Il en ressort que la dépendance de ces économies aux prix de produits de base pouvait etre à l' origine d'effet « pervers » connu sous le nom de syndrome hollandais (Dutch Desease). Ce phénomène relève que cette dépendance peut être synonyme de vulnérabilité * clearly dependence on any on export...............can leave a country vulnerable to sharp declines in terms of trade* (Lederman and Maloney, 2003).

Suivant Bhattacharya et Blake(2010), la vulnérabilité ou la dépendance des exportations (VXmp) se mesure à partir du ratio entre valeur d'exportation de matières premières (Xmp) et le produit intérieur brut en valeur(PIB).

Rey (2010) retient deux approches pour montrer la vulnérabilité des pays méditerranéens aux chocs des prix internationaux du pétrole, les ratios de vulnérabilité/dépendance et le modèle VAR. Il précise que : « une modélisation VAR complète est mieux à même de préciser à la fois la rponse d'activit~ aux chocs de prix, mais aussi les mcanismes de transmission par lesquels les effets de ces chocs se sont propagés ».

L'instabilité des prix des matières premieres influence l'activité économique et la croissance économiqu

Les difficultés de mesurer des effets macroéconomiques de l'instabilité des cours des produits primaires se ressentent dans la diversité des résultats économétriques.

Les travaux de Turnovsky et Chattopahyay(1998) montrent que l'instabilité des prix affecte la croissance d'un pays à travers la volatilité des termes de l'échange et de la production. En Afrique Sub-saharienne, les chocs du commerce liés aux fluctuations des cours internationaux comptent presque 48% des variations du PIB, 87% de l'investissement et de 80% de celle de l'offre de travail ; Rose et Reizman (1999).

Dawe (1996), à partir d'un échantillon de 85 pays sur une période de 15 ans vérifie des hypothèses selon lesquelles les fluctuations des recettes d'exportation entrainent l'instabilité des revenus des ménages, ceux-ci épargnent plus, ce qui élève le rapport de l'investissement au FIB. Mais cette instabilité réduit le taux de croissance au FIB. L'effet des variations des recettes d'exportation sur la croissance économique est fonction des fluctuations à la hausse ou à la baisse des cours des produits d'exportation; Guillaumont (2000). Miroudot (2004) précise que l'instabilité des prix des matières premières agit négativement sur le développement économique. Les effets de cette instabilité vont de pair avec le degré de spécialisation des pays producteurs et exportateurs de matières premières.

Des modèles reposent sur l'idée selon laquelle, il existe une corrélation entre le logarithme du
FIB réel et le logarithme du prix réel du pétrole. Une implication de cette corrélation est que
si le prix du baril baisse, alors la production doit augmenter ; en d'autre terme, si une hausse

des cours du pétrole entraine une récession économique, cependant une baisse des cours provoquerait une expansion économique.

Jiménez-Rodriguez et Sanchez (2004) ont étudié à l'aide d'un modèle VAR multidimensionnelle, l'impact de la variation des cours du pétrole sur l'activité économique des pays industriels de l'OCDE. Ils concluent que les PIB réels varient en termes de réponse aux chocs pétroliers en fonction des pays (exportateurs net ou importateurs nets). Certains auteurs, ont utilisé la modélisation VAR pour analyser les effets de l'instabilité des prix du pétrole pour les pays d'Afrique subsaharienne. C'est ainsi que Ayadi, Chatterjee et Obi (2000) ont étudié le cas du Nigeria, grand exportateur de pétrole. Il en ressort qu'un choc positif sur le prix du pétrole influence positivement les grandeurs macroéconomiques de ce pays. Cependant, un tel choc influence négativement celles du Sénégal, pays importateurs net de pétrole ; Abdoulaye Fame (2007).

En outre, une étude menée en 2007 avec le modèle PROMES dans les perspectives économiques et régionales de la BCEAO, montre que le choc pétrolier a contribué à dégrader l'équilibre financier du secteur de l'électricité dans la majorité des pays de l'Union Economique et Monétaire Ouest-Africain (UEMOA).

Mais les auteurs ont utilisé le modèle d'équilibre général inter temporel stochastique (MEGIS) pour mettre en évidence les effets négligeables des chocs pétroliers sur le PIB. Rajeew Dhawan et Karsten Jeske (2006) ont, à partir de ce modèle, montré que l'influence des chocs énergétiques sur les fluctuations du PIB est négligeable. Selon Leduc et Sill (2006), les chocs pétroliers ne jouent aucun rôle dans la volatilité du PIB américain.

Les fluctuations du prix international du pétrole influence l'inflation dans une iconomui.

Plusieurs recherches sur les impacts des fluctuations des cours internationaux du pétrole, ont montré qu'il existe une certaine relation entre volatilité des prix du pétrole et la variation de l'inflation.

Dieudonné et Olushégun (2000), à l'aide d'un modèle linéaire, ont montré qu'une flambée des
cours internationaux de pétrole de 1% entraine un accroissement de l'inflation de 1.71%
l'année suivante. Cunado et Gracia (2004) soulignent que les impacts des chocs liés aux cours

du pétrole sur l'activité économique et l'inflation sont importants, mais se limitent dans le court terme.

Hooker (2002), dans une étude sur la contribution de l'évolution des cours du pétrole à l'inflation aux Etats Unis, conclut qu'il existe une rupture structurelle en vertu de laquelle, les fluctuations des cours du pétrole ont eu un impact significatif sur l'inflation avant 1980.

Réaction de la politique économique

La hausse des prix du pétrole entraine un accroissement de l'inflation. Certains auteurs ont insisté sur l'utilisation de la politique monétaire pour atténuer l'effet des chocs pétroliers sur l'inflation.

A cet effet, pour Hunt, Isard et Laxton (2001) l'impact de la flambée des prix du pétrole sur l'inflation entraine le resserrement de la politique monétaire.

La politique monétaire joue un rôle important dans la stabilisation des prix et la volatilité du FIB. Leduc et Sill (2006), à travers une étude sur les Etats Unis, sont arrivés aux résultats suivant : le changement de la politique monétaire a contribué à hauteur de 45% à la baisse de la fluctuation de l'inflation, et de 5 à 10% à la réduction de la volatilité du PIB réel.

Les variations du prix du pétrole ont un effet asymétrique.

Plusieurs économistes ont montré à travers leurs recherches, l'existence d'une réponse asymétrique au niveau des impacts de la flambée des cours du pétrole sur les principaux indicateurs économiques.

Mory (1993) a montré que les chocs pétroliers positifs causent au sens de Granger les variables macroéconomiques, alors que ce n'est pas le cas pour un choc négatif. Des études empiriques ont souligné que le logarithme du FIB réel est rattaché au logarithme des cours réel du pétrole (Hamilton, 2000). Mais une baisse des cours du pétrole a des effets moindres sur l'activité économique par rapport à la hausse des cours du pétrole.

Certains auteurs tels que, Hamilton (1996, 2005), Lee, Ni et Ratti (1995) ont montré que les variations du prix du pétrole ont un effet asymétrique sur les agrégats macroéconomiques américaines.

Mork (1989) montre à travers une étude approfondie que la baisse des cours du pétrole n'est pas aussi importante sur le plan statistique que leur hausse.

Certains auteurs ont orienté leurs analyses sur la réponse asymétrique des chocs pétroliers au niveau de la politique monétaire. Les autorités monétaires utilisent une politique monétaire restrictive pour lutter contre la hausse du niveau général des prix causée par la flambée du prix de pétrole. Une baisse de ces cours pétroliers n'entraine aucune réaction de la politique monétaire. Les résultats des observations de Bernanke, Gertler et Watson reconnaissent que la politique monétaire est l'un des canaux à travers lequel les cours de pétrole affectent l'activité économique. Ce fait, combinée à l'utilisation des prix nets de pétrole de Hamilton, montre bien l'explication monétaire de l'asymétrie. Ferderer (1996) ne partage pas cependant ses résultats et prouve que la politique monétaire ne peut pas expliquer l'asymétrie.

Mécanismes de transmission des chocs pétroliers par l'offre et la demande

Jiménez-Rodriguez et Sanchez affirment que la hausse des cours du pétrole entraine une augmentation des coûts de production des entreprises et donc une réduction de la production. Selon Verleger (1994), les fluctuations des cours du pétrole réduisent les activités d'investissement dans la production de pétrole et de gaz.

En outre, la flambée des prix du pétrole pourrait être à la base de changement structurel et d'une période d'ajustement au sein d'une économie. Hamilton souligne que les inquiétudes liées à la fluctuation du prix international du pétrole et aux perturbations de l'approvisionnement en pétrole pourraient induire un report des décisions d'investissement dans l'économie.

Chocs pétroliers et terme de l'échange

Sur le marché pétrolier, offre (pays exportateurs) et demande (pays importateurs) se rencontrent pour échanger. Un prix d'équilibre se fixe. La flambée des cours du pétrole à des effets négatifs sur les pays importateurs et des effets positifs sur les exportateurs de pétrole. L'effet de ces fluctuations résulte des transferts du pouvoir d'achat entre ces pays. La gravité de la perte du pouvoir d'achat des pays importateurs dépend de l'intensité pétrolière de la production et de l'élasticité de la demande de pétrole par rapport au prix.

Certaines études effectuées par Fried, Schulze (1975), Dohner(1981) et Humt, Isard Laxton
(2000) montrent bien que la volatilité des cours du pétrole entraine les transferts des richesses

des économies importatrices de pétrole vers les économies exportatrices, ce qui devrait réduire la demande mondiale.

En effet, l'augmentation des prix de pétrole relativement aux prix des autres biens et services échangés, profite aux fournisseurs (pays exportateurs) et coûte aux acheteurs (pays importateurs).

2-2 LA VOLATILITE DES COURS DU PETROLE SUR L'ECONOMIE IVOIRIENNE

221 Caractéristiques de l'économie ivoirienne

Située en Afrique de l'ouest entre le tropique du cancer et l'équateur. La Côte d'Ivoire, avec une superficie de 322462 km2 et une population estimée à 20 millions d'habitants, bénéficie de certains atouts naturels favorables à son développement économique.

Elle dispose d'un climat tropical humide et d'une végétation propice à l'agriculture, l'épine dorsale de cette économie. Une côte maritime de 520 km de long, lui assure ses exportations et ses importations des marchandises via ses deux ports autonomes d'Abidjan et de Sans Pedro. Sans oublier un sous-sol plus ou moins riche en minerais et en pétrole.

L'économie ivoirienne, longtemps axée sur la production du binôme café\cacao, a permis à la Côte d'Ivoire de se hisser au premier rang dans la sous-région Ouest Africaine. L'on décrie cependant la vulnérabilité de cette économie face aux chocs exogènes car dépendante des cours internationaux de ses produits d'exportation. Cette partie a pour objectif de mettre en évidence les traits spécifiques de l'économie ivoirienne à travers les trois principaux secteurs que sont : le secteur primaire, le secteur secondaire et le secteur tertiaire.

2211- Secteur primaire

Le secteur primaire ivoirien occupe plus de 60% de la population totale et contribue à hauteur de 23% dans le PIB. On désigne par secteur primaire, l'ensemble des activités productrices des matières non transformées. Ce secteur est ainsi composé de l'agriculture, des ressources animales et de l'exploitation forestière.

+ Agriculture

L'agriculture représente le pilier de l'économie ivoirienne en ce sens qu'elle occupe environ 66% de la population active et génère 2\3 des recettes d'exportation de l'Etat. L'importance de l'agriculture ivoirienne doit sa paternité aux différents atouts naturels propices à cette activité, la mise en place de structures d'encadrement et d'instituts de recherche agronomique et surtout aux flux migratoires en direction de la Côte d'Ivoire. L'immigration de la main d'oeuvre non qualifiée venue de la sous-région principalement du Burkina Faso et du Mali a contribué au développement de l'économie de plantation.

On distingue deux catégories de cultures agricoles, les cultures de rente ou d'exportation et les cultures vivrières ou de subsistances.

Les cultures d'exportation constituent la base de cette économie. Elles se répartissent de la manière suivante :

- zone forestière : café, cacao, palmier à huile, hévéa, ananas, bananes douce etc. - zone de savane : coton, anacarde, tabac etc.

Le binôme café\cacao représente à lui seul près de 40% des recettes d'exportation et occupe plus de la moitié de la population rurale. L'instabilité des cours de ces produits et les différentes politiques misent en place en faveur de la diversification des produits agricoles d'exportation encouragent bon nombre de paysans et certains fonctionnaires à investir dans les cultures d'hévéa ou de palmier à huile. Les revenus issus des cultures d'hévéa ou de palmier à huile sont réguliers (mensuels) et pratiquement stables, donc plus rentable.

Les cultures vivrières sont destinées à l'alimentation des populations. Pratiquée de façon traditionnelle, avec des méthodes archaïques, c'est une agriculture de subsistance dont la production couvre la majorité des besoins nationaux. Cependant les insuffisances se font sentir au niveau de la production du riz. La Côte d'Ivoire importe ainsi une grande quantité de riz pour combler ce déficit et satisfaire sa population.

+ Exploitation forestière

L'exploitation forestière regroupe l'ensemble des activités liées à la coupe et au travail du bois. Le bois a constitué avec le café et le cacao les principales richesses du pays durant les premières décennies de l'indépendance. Mais ce secteur est depuis un certain moment en

déclin du faite de la déforestation abusive dans les années 1960 et la disparition de certaines espèces recherchées. Ce secteur est cependant prometteur avec l'afflux du reboisement et des plantations de bois (teck).

+ Ressources animales

Il s'agit de l'élevage et de la péche qui demeurent des activités marginalisées.

L'élevage est une activité peu développée en Côte d'Ivoire car les populations ne sont pas traditionnellement éleveurs. Le milieu naturel est défavorable en zone forestière au sud à et l'ouest, à cause de l'humidité qui favorise la prolifération des maladies nuisible au bétail. La zone de savane est plutôt propice à l'élevage, mais les populations sont des cultivateurs s'intéressant peu à cette activité qui est laissée aux mains des bergers peuls.

La production nationale en viande est insuffisante, elle n'arrive pas à couvrir les besoins de la population. La Côte d'Ivoire importe donc la viande en direction du Burkina Faso et du Mali.

La pêche est une activité économique très importante car le poisson est un produit de grande consommation. Les conditions de développement de cette activité sont énormes. La Cote d'Ivoire bénéficie d'un réseau hydrographique assez intense avec de nombreux cours d'eau, des lagunes et une façade maritime de 520km. Au plan humain certains ivoiriens de la zone côtière ont une longue tradition de pêcheurs. A tout cela s'ajoute les infrastructures telles que les ports de péche d'Abidjan et de San Pedro.

La pêche traditionnelle fournit environ 63% des ressources en poisson et se pratique essentiellement dans les eaux continentales avec des moyens rudimentaires (hameçon, filet, pirogue etc.). Tandis que la pêche industrielle se pratique en haute mer avec des moyens modernes. L'essentiel des prises est dominé par le thon, ce qui fait d'Abidjan le premier port thonier d'Afrique.

Le secteur primaire, largement dominé par l'agriculture demeure la clé de voute de l'économie ivoirienne. L'agriculture est la principale animatrice des autres secteurs de l'économie tels que l'industrie, le commerce et le transport.

2212- Secteur secondaire

Les politiques économiques mises en place depuis son accession à l'indépendance en 1960 ont permis à la Côte d'Ivoire de se doter d'un secteur industriel qui compte parmi les plus performent de la sous-région.

Le secteur secondaire ivoirien représente environ 25% du PIB, occupe 9% de la population active et compte 40% du potentiel industriel de l'UEMOA. Le développement de ce secteur est principalement dû à l'abondance et à la variété des ressources naturelles. L'industrialisation de la Côte d'Ivoire est récente et la plus part des branches industrielles sont légères et ne demande pas un équipement technologique de haut niveau.

+ Industrie agroalimentaire

C'est la plus grande branche industrielle avec près du 1/3 du chiffre d'affaire et couvre les entreprises les plus importantes. Le développement de cette branche est du faite de l'importance de l'agriculture dans l'économie. Il s'agit notamment de la transformation du café et du cacao, la production du sucre, les huileries, le tabac, les brasseries, la minoterie, l'industrie du lait etc.

+ Industrie textile

L'industrie textile ivoirienne comprend quatre grandes entreprises : UNIWAX, COTIVO, GONFREVILLE et UTEXI. Ce secteur a joué un rôle important dans le développement industriel. La contrefaçon et contre bande minent ce secteur qui est de plus en plus en difficulté depuis la crise socio-politique en 2002.

+ Industrie du bois

L'industrie du bois a longtemps contribuée au développement économique de la Cote d'ivoire. Mais cette industrie connait depuis quelques décennies des difficultés en raison de la réduction importante des forets. La déforestation abusive et la disparition de certaines espèces recherchées ont amené plusieurs scieries à fermer.

+ Industrie énergétique et minière

La Côte d'Ivoire dispose de plusieurs cours d'eau pour la construction des barrages hydroélectrique. On décompte ainsi plusieurs barrages hydroélectriques qui alimentent les centres de distributions d'électricité. La production d'électricité avoisine les 5500 GWh. Elle consomme près de 4100 GWh et exporte dans les pays limitrophes environ 1400 GWh.

La production de pétrole et de gaz est en nette évolution. La SIR est la seule raffinerie spécialisée dans la transformation du brut en carburant liquide. Ce pétrole raffiné est destiné à la consommation nationale et à l'exportation dans la sous-région.

Au niveau des ressources minières, le code d'investissement de 1995 favorise l'extraction des minerais. Cependant, seul l'or est exploité de manière industrielle avec les mines de Ity et de Hiré etc.

Hormis ses quatre grandes unités industrielles, la Côte d'Ivoire dispose des industries plastiques, des industries chimiques pour les produits phytosanitaires, des industries spécialisées dans la fabrication de matériels de construction etc.

Le secteur industriel dominé par l'agroalimentaire est un secteur en pleine expansion. La Côte d'Ivoire devrait nécessairement faire des efforts pour atteindre un niveau de développement très élevé car disposant d'énormes potentialités en matière de ressource naturelle.

2213- Secteur tertiaire

Le secteur tertiaire regroupe le transport, le commerce, les professions libérales, l'administration, le secteur financier et les activités du secteur informel. Il intervient dans la distribution et dans la gestion des autres secteurs. C'est un secteur important car il représente plus de la moitié du FIB.

+ Transports et moyens de communication

Les transports jouent un rôle important dans l'économie ivoirienne. Ils assurent le déplacement des personnes et des marchandises.

Le transport terrestre comprend le transport routier et le transport ferroviaire. Le transport routier, avec un réseau de plus de 40 mille km dont 3200 km bitumés. Ce type de transport est le plus développé pour plusieurs raisons. Il assure l'évacuation des marchandises ou des produits agricoles des campagnes vers les centres urbains ou entre les villes elles même.

Il est aussi un pourvoyeur d'emplois surtout pour la main d'oeuvre non qualifiée.

Le transport ferroviaire, géré par la SITARAIL, assure une part importante du trafic de marchandise, essentiellement du bétail et des produits pétroliers.

Le transport aérien n'est pas assez développé avec trois aéroports internationaux permettant à la Côte d'Ivoire d'être en relation avec le reste du monde.

Le transport maritime avec ses deux ports autonomes, assure les échanges commerciaux avec l'extérieur. Le port d'Abidjan est le deuxième port d'Afrique après celui de Durban en Afrique du Sud. Il dispose de meilleures infrastructures et est le poumon de l'économie ivoirienne. Le port de San Pedro est spécialisé dans les exportations du bois et du cacao.

La télécommunication est sous le contrôle de l'Etat et géré par CI-Telecom. La CI-Telecom assure la téléphonie fixe tandis que cinq opérateurs se partagent le marché de la téléphonie mobile, à savoir ORANGE, MTN, MOOV, KOZ et GREEN. Ce secteur est de plus en développé avec les activités économiques qu'il génère.

+ Le commerce

Le commerce intérieur repose sur la distribution des produits alimentaires, les produits agricoles, les biens de consommation courante et l'électroménager. Ce commerce est détenu par les libanais, syriens, mauritaniens et les ressortissants de la CEDEAO. Cependant on note une forte présence des Ivoiriennes dans le secteur vivrier.

Le commerce extérieur quant à lui est beaucoup développé à travers ses importations et ses exportations. Les différentes infrastructures de transport maritime et terrestre dont dispose la Côte d'Ivoire favorise le développement de ce commerce. La Côte d'Ivoire importe des produits manufacturiers, du pétrole brut, des produits alimentaires surtout du riz et les produits pharmaceutiques. Au niveau des exportations, les produits agricoles tels que le café/cacao dominent avec environ 40% des recettes d'exportation. La Côte d'Ivoire exporte aussi le pétrole brut et raffiné sans oublier le bois, la banane, l'ananas et le caoutchouc. Les partenaires commerciaux de la Côte d'Ivoire sont la France, le Nigeria, l'Allemagne, le Pays bas, les Etats unis et les pays de la sous-région.

+ Le tourisme

Le tourisme est un secteur assez important. Il fait la promotion du pays en, ce qui favorise
l'arrivée des investisseurs. La Côte d'Ivoire dispose d'énormes atouts pour développer son

tourisme. On note les richesses naturelles telles que, climat ensoleillé, de nombreuses plages, le massif forestier de Tai, l'ouest montagneux et ses cascades, des parcs nationaux etc. Au niveau des richesses humaines, une population accueillante et hospitalière, une grande diversité de culture et l'existence de structure et des infrastructures touristiques avec des complexes hôteliers de qualité. En plus de cela, l'Etat a mis en place l'OITH pour faire la promotion de la destination Côte d'Ivoire.

Le tourisme a longtemps été une puissante machine qui a rapporté des devises à la Cote d'Ivoire et a aussi été un pourvoyeur d'emplois. Cependant depuis le déclenchement de la crise militaro politique de 2002, la destination Cote d'Ivoire est devenue risquée à cause de l'insécurité grandissante qui y règne. La récente crise post-électorale vient encore ternir l'image de ce pays, autrefois la référence en matière de stabilité politique et sociale.

6. Secteur financier

Le secteur financier est le secteur le plus important dans une économie. Il permet de financer les investissements des PME\PMI, des entreprises et même de l'Etat. Il est donc en aval dans le développement de tous les secteurs économiques. Le secteur financier Ivoirien enregistre la participation financière de l'Etat et celle des banques étrangères, surtout françaises. On note au total 19 établissements financiers dont 17 banques et 2 établissements de crédit. Les principales banques sont : SGBCI, SIB, BIAO et BICICI. L'Etat dispose des banques spécialisées pour le financement de l'agriculture (BFA), de l'habitat (BHCI) et des investissements (BNI).

La Côte d'Ivoire dispose du réseau bancaire le plus performant de l'UEMOA, et ce, malgré la crise socio politique qui secoue le pays depuis 2002. Son rôle de pôle financier de la sousrégion s'est renforcé avec la Bourse Régionale des Valeurs Mobilière (BRVM).

6. Secteur informel

Le secteur informel est un secteur non organisé de manière officielle. Encore appelé secteur des petits métiers, le secteur informel est le deuxième pourvoyeur d'emplois derrière l'agriculture. Dominé par le commerce, ce secteur est très dynamique car regroupant divers types de métiers : gérant de cabine téléphonique, couture, boulangerie traditionnelle, menuiserie, domestique etc.

222 Les cours du pétrole et les indicateurs de performance économique de la C{te d'ivoiII

Les cours internationaux du pétrole influencent indirectement les indicateurs de performances économiques dans un pays. Ils influencent dans un premier temps les prix à la pompe, qui a leur tour, ont un effet direct sur l'économie nationale.

2221- Mécanisme de fixation et d'ajustement des prix à la pompe des produits Pétroliers

La fixation des prix des produits pétroliers est une affaire d'Etat. Les prix sont fixés par décret ministériel et sont fonction des prix des produits raffinés sortant de la SIR. Ils sont aussi fonction des prélèvements, des différentes taxes fiscales, des marges de distribution et des marges bénéficiaires des intermédiaires.

Les prix des produits pétroliers à la SIR sans prélèvements et taxes sont fixés, pour le gasoil de 210 à 215 FCFA, pour le supercarburant, de 280 à 290 FCFA le litre. Ces prix varient en fonction des cours internationaux du pétrole brut et des droits d'importation.

Il faut noter que, les prélèvements et taxes de l'Etat sont élevés, ils représentent près de 44% des prix à la pompe contre 30% en moyenne dans les pays de la sous-région. Une étude menée par le FMI montre bien que la Cote d'Ivoire a le taux d'imposition en carburant le plus élevé de la sous-région. Ainsi l'Etat perçoit par litre, 0,84 USD soit environ 378 FCFA sur le supercarburant, 0,72 USD soit 324 FCFA sur le gasoil et 0.23 USD soit 104 FCFA sur le pétrole lampant.

(Voir tableau A-1, Annexe 2)

Le tableau ci-dessous met en évidence le mécanisme de fixation des prix à la pompe du supercarburant et du gasoil.

Tableau 1 : Mécanisme de fixation des prix à la pompe

 

Supercarburant

Gasoil

Prix (produits raffinés) SIR (FCFA/L)

290

215

Prélèvements et taxes

201

160

Marge des intermédiaires

144

129

TVA (18%)

139

111

Prix TTC à la pompe (FCFA/L)

774

615

Source : calculs obtenus à partir des données nationales

Depuis mai 2009, le gouvernement applique un mécanisme de fixation automatique des prix des produits pétroliers. Ce mécanisme consiste à ajuster les prix à la pompe en fonction des variations des cours internationaux. Des ajustements sont effectués tous les mois si les cours internationaux varient de plus de 2,5%.

L'objectif visé par cette mesure est de réduire les subventions publiques lorsqu'il y a de forte hausse des cours et de répercuter les cours mondiaux sur les consommateurs de façon à améliorer l'allocation globale des ressources.

2222- Flambée des prix de pétrole et activités économiques

Le mécanisme de transmission se fait à travers l'augmentation des prix à la pompe, ensuite par l'accroissement des coûts de production et de distribution qui a des impacts sur les ménages, les entreprises et donc sur l'Etat. La flambée des cours internationaux de pétrole a des impacts négatifs sur les activités économiques à travers un taux d'inflation élevé et donc la cherté de la vie. Elle va de pair avec la hausse des prix des produits alimentaires. Cette situation est très difficile pour les ménages, surtout les plus défavorisés.

La Côte d'Ivoire importe du riz à grande échelle pour satisfaire sa demande nationale. Tout accroissement du prix de cette denrée renchérit les importations, entrainant ainsi une sortie considérable des capitaux et le déséquilibre les comptes extérieurs.

Le secteur des transports est également perturbé par une hausse des coûts de transport ou par
une grève générale des transporteurs qui ralentit les activités économiques. Les ajustements
constatés sur les frais de transport ne sont pas proportionnels à la montée des prix à la pompe.

Ainsi, pour une hausse du prix de gasoil de 25 à 50F, les frais de transport intra urbain augmentent de 50 à 100F et ceux inter urbain de 500 à 1000F.

2223- Evolution des cours internationaux de pétrole, du taux d'inflation et de la Croissance économique

Ce graphique met en évidence l'évolution des prix de pétrole et les évolutions des indices de performances économiques que sont : le taux de croissance économique et le taux d'inflation. Il s'agit ici, d'identifier les points saillants de ressemblance des évolutions des différentes courbes.

Graphique 4 : Evolution des prix internationaux de pétrole et de certains Indicateurs de performance économique. (Taux de croissance économique, inflation)

Source : Auteur, graphique réalisé à partir des données

La flambée des cours internationaux de pétrole a débuté en 1974, période pendant laquelle les cours de pétrole passèrent de 3 USD à 11 USD ; le taux d'inflation augmente de 6 points, passant de 11,10% à 17,38% et le taux de croissance chute d'un peu plus d'un point, de 5,93% à 4.32%.

F T O S

Le deuxième choc pétrolier a été marqué par la hausse des prix de pétrole de 17 point en 1979 puis de 5 point en 1980, passant respectivement de 12 USD à 29 USD puis à 35 USD. Le taux d'inflation déjà élevé en 1978, passe de 13,24% à 16,34% en 1979 puis chute à 14,70% en 1980. Le taux de croissance très élevé en 1978 (10%) perd 8 points pour atteindre 2,39%, en 1980 ce taux devient négatif et atteint -10,95%.

La période 1980-2000 fut moins agitée au niveau de l'évolution des cours internationaux de pétrole. Cependant, le taux de croissance économique ne cessèrent de baisser du faite de la crise économique des années 80 et 90. En 1995, la dévaluation du FCFA entraina une hausse du taux d'inflation de 24 points, passant de 2 ,16%à 26,08%.

La dernière décennie est marquée par la hausse brutale des cours de pétrole pour atteindre les 97 USD en 2008 tandis que les variations du taux d'inflation et taux de croissance étaient moindres, passant respectivement de 1,88% à 6,30% et de 1,71% à 2,21% en 2008.

Les différentes variations du taux de croissance et du taux d'inflation ne sont pas forcément causées par les fluctuations des cours internationaux de pétrole. La Cote d'Ivoire a connu des périodes de prospérité mais également des crises économiques (1980) et monétaires (1994), dévaluation du FCFA. La deuxième partie de ce travail pourra mieux nous éclairer en évaluant les effets réels de la variation des cours internationaux de pétrole sur cette économie. Le chapitre 3 mettra en évidence l'approche méthodologique, c'est-à-dire les moyens utilisés pour atteindre nos objectifs et le chapitre 4, résultats et interprétations

DEUXIEME PARTIE
-
ANALYSE EMPIRIQUE DE LA VOLATILITE
DES COURS INTERNATIONAUX DU
PETROLE

CHAPITRE III :

APPROCHE METHODOLOGIQUE

Certaines modélisations macroéconometriques ont permis d'établir des relations entre la volatilité des cours internationaux du pétrole et les variations du FIB. Ces modèles sont cependant confrontés aux critiques de Lucas(1976) et de Sims (1980). Selon Lucas, les modèles macroéconometriques ne sont pas invariants à la forme de la politique économique et suggèrent en lieu et place des modèles d'équilibre général inter temporels stochastiques (MEGIS). Sims quant à lui, affirme que ces modèles imposent des contraintes sur les variables et des à priori économiques non justifiés du point de vue statistique, il propose donc les modèles VAR.

Les études empiriques ont montré que plusieurs études se sont basées sur le modèle VAR pour montrer les impacts liés à la volatilité des cours internationaux du pétrole.

Burbige et Harrison (1984) ont testé les effets de la flambée des cours du pétrole en utilisant un modèle VAR à sept variables et pour les pays de l'OCDE. Plusieurs économistes ont utilisé la modélisation VAR pour appréhender les effets des chocs pétroliers sur les économies mondiales ; Hamilton (2001); Bernanke, Gertler, et Watson (1997), Brown Yucel (1999) etc.

L'Agence Monétaire de l'Afrique de L'Ouest (AMAO) a utilisé le modèle VAR pour montrer l'impact de la hausse des cours du pétrole sur l'inflation et le déficit budgétaire des Etats membres de la CEDEAO.

Concernant le modèle d'équilibre général inter temporels stochastique (MEGIS), certains auteurs tels que Dhawan, Jeske (2006) Leduc, Sill (2006) l'ont utilisés pour montrer les effets des fluctuations du pétrole sur les agrégats économiques.

Cette partie traitera du cadre analytique de base et procédure d'estimation de la modélisation VAR/VEC, de la collecte et analyse des données et du modèle.

3-1 CADRE ANALYTIQUE DE BASE DE LA MODELISATION VAR/VEC

311 Modèle de base

L'analyse est basée sur une modélisation VAR/VECM dont l'usage en économétrie remonte à Sims(1980) qui voulait une alternative voir une amélioration aux modèles à équation simultanées. Cette modélisation permet sans recourir à une théorie économique en amont, d'avoir un cadre relativement bien adapté pour notre étude. Elle permettra d'analyser l'impact des fluctuations des prix des produits pétroliers sur les grandeurs macroéconomiques ivoiriennes.

Les modèles VAR ont l'avantage de mesurer la direction, l'ampleur et la durée avec lesquelles une innovation affecte les agrégats. Les étapes préliminaires à la modélisation VAR/VECM sont :

- analyse descriptive des variables

- étude de la stationnarité des variables

- détermination du nombre optimal de retard

- étude de la cointégration

- étude du modèle VAR/VECM

3111 Analyse descriptive des variables

L'analyse descriptive est une étape préliminaire à toutes études statistiques ou économétriques. Elle comporte :

> l'analyse graphique des variables

> la statistique descriptive

3112 Etude de la stationnarité des variables

Pour effectuer une modélisation VAR, il faut s'assurer que toutes les variables sont stationnaires en niveau.

Une variable est dite stationnaire au sens faible ou de second ordre si :

i-

ii-

iii-- COM , Yt_h ) = f (h) = Yh ; ã représente la fonction d'autocovariance

La condition i signifie que la variance est finie et indépendante du temps (t). La moyenne du processus est constante selon la condition ii. Enfin, la condition iii met en évidence le fait que la covariance entre deux périodes t et t+h est uniquement fonction de la différence de temps h.

Les processus non stationnaires sont de deux sortes, à savoir : les processus TS (Trend stationnary), présentant une non stationnarité de nature déterministe. L'effet d'un choc sur un processus TS est transitaire. On peut le rendre stationnaire par une régression sur une tendance et les processus DS (difference stationnary) présentant une non stationnarité de type

p

stochastique. L'effet d'un choc sur ce processus est permanent. On peut rendre stationnaire un processus DS par di fférenciation de la variable considérée. j

La stationnarité des variables se vérifie par les tests de stationnarité ou les tests de racine unitaire. Nous utiliserons pour notre étude le test de Dickey-Fuller Augmenté (ADF).

Les modèles servant de base de construction de ces tests sont au nombre de trois :

- j

modèle sans constante ni tendance

? ? ? ? ?

? ? ?

it

(1)

(2)

? t Y t

t i

- modèle avec constante sans tendance

- modèle avec constante et tendance

(3)

Etape1

Les différents tests se feront de la manière suivante : on adopte une stratégie séquentielle descendante en commençant par le modèle (3).

1' si la tendance n'est pas significative (la probabilité de test associé à la tendance est supérieure à 5%), on passe à l'étape 2

1' si la tendance est significative, on teste H0, l'hypothèse nulle de racine unitaire en comparant la t-statistique de aux valeurs tabulées de Dickey Fuller.

- la t-statistique calculée est supérieure à la valeur critique (la probabilité associée à cette statistique est supérieure à 5%) on accepte H0 à ce seuil, alors Yt est non stationnaire, elle est de type DS.

- la t-statistique calculée est inférieure à la valeur critique, la probabilité de test associée à cette statistique est inférieur à 5%. On rejette H0 et Yt est non stationnaire, elle est de type TS.

Etape2

Cette étape ne s'applique que si la tendance dans l'étape précédente n'est pas significative. On estime le modèle 2 et l'on test la significativité de la constante en se référant aux tables de Dickey-Fuller.

· Si la constante n'est pas significative, on passe à l'étape 3

· Si la constante est significative, on teste H0 de racine unitaire en comparant la tstatistique de aux valeurs tabulées par Dickey-Fuller.

- la t-statistique calculées est supérieure à la valeur critique tabulée par Dickey-Fuller (la probabilité associée au test de Dickey-Fuller est supérieure à 5%

- au cas contraire, on rejette H0. La série est stationnaire.

Etape3

L'étape 3 ne s'applique que lorsque la constante dans le modèle précèdent n'est pas significative. On estime le modèle1, on teste alors l'hypothèse de racine unitaire.

-si l'on accepte H0 de racine unitaire, la série est non stationnaire, elle est de type DS. -si l'on rejette H0 de racine unitaire, la série est stationnaire.

3113 Détermination du nombre optimal de retard

La connaissance du nombre de retard est nécessaire pour les étapes suivantes et pour blanchir les résidus. Plusieurs méthodes existent pour effectuer ce choix. Les plus courantes sont les critères d'information d'Akaike, de Schwarz. La détermination du nombre de retard se fait en estimant le modèle VAR pour plusieurs valeurs du retard p, le retard optimal est celui qui permet de minimiser les critères d'information d'Akaike et de Schwarz.

3114 Etude de la cointegration

L'étude de la cointégration est réalisée lorsque les variables ne sont pas stationnaires en niveau. L'idée qu'une relation d'équilibre de long terme puisse être définie entre variables pourtant individuellement non stationnaire et à la base de la théorie de la cointégration. Cette théorie permet d'étudier les séries non stationnaires mais dont la combinaison linéaire est stationnaire. Elle spécifie les relations stables à long terme tout en analysant conjointement la dynamique de court terme des variables considérées.

Considérons deux variables X et Y, elles sont dites cointégrées si les deux conditions sont vérifiées.

- elles sont intégrées de même ordre d ; I(d), d =1

- la combinaison linéaire áx+ây > I (d-b) ; avec 0<b?d

Pour montrer l'existence de cointégration entre les variables, les tests de cointégration tels que : le test de Engle et Granger, le test de johansen sont nécessaires afin d'éviter les risques de régressions fallacieuses.

> Test de Engle et Granger

Il est basé sur le test de racine unitaire (DF) ou (ADF). Cette méthode consiste à estimer
l'équation de cointégration soit , ensuite en déduire les résidus et enfin à

leur appliquer le test DF ou ADF. Il existe cependant une précaution à observer, puisque les résidus estimés sont basés sur l'estimation de paramètres appropriés.

Engle et Granger ont calculé les valeurs critiques en question, les résultats connus sous le nom de test de EG et AEG.

> Test de Johansen

Johansen propose des estimateurs du maximum de vraisemblance pour tester la cointégration des séries, il effectue un test de rang de cointégration. Ce test peut être utilisé dans tous les cas de figure, (méme ordre d'intégration des séries ou ordre d'intégration différente). Le test d'hypothèse est le suivant :

H0 : non cointégration

H1 : cointégration

On compare le ratio de vraisemblance à la valeur critique.

- si le rang de cointégration est égal à 0, on rejette l'hypothèse de cointégration

- si le rang de cointégration est supérieur ou égal à 1, on accepte l'hypothèse de cointégration. Lorsque le test de cointégration aboutit à l'existence d'une cointégration entre deux variables, c'est-à-dire qu'il existe une relation d'équilibre de long terme entre ces variables. Cependant le court terme est source de déséquilibre, le modèle à correction d'erreur(VEC) a pour objectifs de corriger ce déséquilibre.

> Modèle à correction d'erreur

La modélisation à correction d'erreur est l'une des propriétés fondamentales des séries cointégrées. Le résultat connu sous le nom de théorème de représentation de Granger, valable pour des séries cointégrées (1,1). Ce modèle permet de modéliser les ajustements qui conduisent à une situation d'équilibre de long terme. Il s'agit donc de modèles dynamiques qui intègrent à la fois les évolutions de court terme et de long terme des variables.

Soient deux variables cointégrées Y1 et Y2 d'ordre (1,1). Le modèle à correction d'erreur s'écrit comme suit :

2 t

1 t i

? 1 j?

? Y 2 t

1 t i

? 1 j ?

(4)

(5)

et sont des bruits blancs, appelés innovation ; Zt-1est le résidu de la cointégration, et représentent les forces de rappel vers la cible de long terme.

3115 Etude du modèle var/vec

L'utilisation du modèle VAR ou VEC dépend du test de stationnarité et du test de cointégration des variables du modèle. Le schéma de procédure d'estimation du modèle VAR/VEC, met en évidence le mécanisme permettant de choisir un modèle VAR ou un modèle VEC. (Voir schéma, annexe 3)

> Tests diagnostiques

Les tests diagnostiques tournent autour des tests de : normalité, d'homoscédasticité, d'autocorrélation des résidus et de multicolinéarité des variables.

L'étude essentielle de cette analyse économétrique se subdivise en trois parties : > La causalité

Au niveau théorique, la mise en évidence de relations causales entre les variables économiques fournit des éléments de réflexions propices à une meilleure compréhension des phénomènes économiques.

Soit la formule générale du VAR :

On remarque que les valeurs passées de chaque variable apparaissent dans chaque équation du VAR, il se peut que parfois on veuille tester si une variable spécifique ou un groupe de variable joue un rôle quelconque dans la détermination des autres variables du VAR. Considérons par exemple le VAR à deux variables.

La valeur passée de Y2 ne joue aucun rôle dans la détermination de Y1, on dit que Y2 n'est pas une cause à la Granger de Y1.

La causalité au sens de Granger stipule que la variable X cause la variable Y si la connaissance de X améliore la prédiction de Y, tandis que selon Sims, si les valeurs futures de X permettent d'expliquer les valeurs présentes de Y, alors Y est la cause de X.

La causalité permet une formulation correcte de la politique économique et de la prise de

décision.

> Fonctions de réponse impulsionnelle

Les fonctions de réponse impulsionnelle mesurent la conséquence d'un choc sur les variables. Dans une application empirique elle constitue une des principales utilisations des processus VAR. Cette réponse représente l'effet d'un choc d'une innovation sur les valeurs courantes et futures des variables endogènes. Elle permet de faire des simulations et d'analyser l'impact d'un choc sur une variable à court, moyen et long terme.

> Analyse de la décomposition de la variance

L'analyse de la décomposition de la variance de l'erreur de prévision dont l'objectif est d'avoir les informations sur l'importance relative des innovations dans les variations de chacune des variables du modèle. Quand une innovation explique une part importante de la variance de l'erreur, on en déduit que l'économie étudiée est très sensible aux chocs affectant

cette série. En définitive, elle permet de déterminer la direction dans laquelle le choc a plus d'impacts.

312 Adaptation et spécification du modèle

Dans l'étude de l'impact des fluctuations des cours du pétrole sur les principaux critères de convergence dans les états membres de la CEDEAO, l'AMAO a utilisé les variables suivantes : le prix du pétrole, l'inflation, le PIB et le déficit budgétaire.

Pour mener à bien notre travail, c'est-à-dire mettre en évidence l'influence de la volatilité des prix internationaux du pétrole sur l'économie ivoirienne, le choix des variables appropriées est nécessaire. La variable expliquant la variation des cours internationaux du pétrole.

v' le prix international du baril de pétrole(PP)

Les variables macroéconomiques pouvant caractériser une économie.

v' le taux de croissance économique(TXCROISS)

v' le taux d'inflation(INFL)

v' l'exportation(EXPORT)

Nous pouvons à priori définir et justifier l'importance du choix de ces variables.

Les prix internationaux du pétrole, à travers ces fluctuations expriment bien la volatilité des cours mondiaux du pétrole. Le PIB représente le meilleur indicateur pour évaluer la croissance économique d'une nation, ainsi la prise en compte de cette variable permettra de mettre en évidence les effets d'un choc pétrolier sur l'économie ivoirienne. Les fluctuations du prix du pétrole influence fortement les couts de production dans l'économie, qui est source d'inflation (hausse générale des prix sur une période donnée). La Cote d'Ivoire étant exportateur de produits pétroliers, nous voulons évaluer l'influence des cours mondiaux du pétrole sur ses exportations (en valeur).

3-2 COLLECTE, ANALYSE DES DONNEES ET MODELE

321 Collecte et méthode de traitement des données

3211 Collecte des données

Pour ce travail nous avons recouru à des données secondaires. C'est ainsi que nous avons sollicité certaines institutions nationales ou internationales.

- la direction générale de l'économie (DGE) pour les données relatives au PIB.

- - l'institut national de la statistique (INS) pour les données sur l'inflation.

- - les statistiques internationales du Fond monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale, disposant des données sur le prix international de pétrole et sur les exportations.

- ministère des mines et de l'énergie pour certaines données utiles.

- la Société Ivoirienne de Raffinage (SIR)

3212 Méthodes de traitement des données

Le logiciel utilisé est Eviews, il est adapté pour effectuer des régressions VAR/VECM. Les données de l'étude sont des données annuelles et vont de 1960 à 2008. (Voir tableau A-3, Annexe III).

322 Modèle a estimer

La modélisation VAR de notre étude s'écrit de la manière suivante :

p

La modélisation VAR/VEC est un modèle approprié pour mettre en évidence les effets des

p p p p

2 2 2 2

? ? ? ? ? ? ? ?

? ? )

1 3 ? P ? COS 1 2

chocs pétroliers sur une économie. Ce modèle permettra d'évaluer les incidences de la hausse ? 1

des cours internationaux de pétrole sur les agrégats macrofkonomiques ivoi riens, à savoir, le

1 t

taux de croissance, l'inflation et les exportations. Cet objectif trouvera satisfaction dans le ? dernier chapitre de l'étude, résultats et intemretations.

CHAPITRE IV :

RESULTATS ET INTERPRETATIONS

 

L'objectif de ce chapitre est d'effectuer une analyse empirique des effets de la fluctuation des cours internationaux du pétrole sur l'économie ivoirienne. Notre but principal est de montrer l'influence de la variation du prix du pétrole sur le taux de croissance économique, l'inflation et sur les exportations de la Cote d'Ivoire.

Notre plan se divise en cinq sections. La première section présentera l'analyse descriptive des variables, c'est-à-dire l'analyse graphique et la statistique descriptive. Ensuite dans la seconde, les différents tests de stationnarité et de cointégration des variables afin de déterminer le modèle approprié et la troisième section, présentation des résultats de l'estimation du modèle. Enfin la quatrième et la cinquième section se consacreront à l'interprétation des résultats et à l'étude de la causalité et des différentes simulations.

4-1 ANALYSE DESCRIPTIVE DES VARIABLES

411 Analyse graphique

GRAPHIQUE 6 C hp lnminn ci l'incinicivstix intitnationaux du pétrole (Brent) dollar (en valeur courante) sur la période 1960 à 2008.

Source, résultat Eviews, à partir de la distribution de l'indice des prix internationaux de pétrole.

Les prix du pétrole ont subi de nombreuses fluctuations que l'on peut résumer en cinq phases marquantes. Dans un premier temps, les prix internationaux de pétrole sont pratiquement constants sur la période allant de 1960 à 1973. En 1974 (premier choc pétrolier), le prix de pétrole a atteint les 11 USD. De 1974 à 1978, une stagnation des prix. Ensuite, une hausse accrue pour atteindre les 29 puis 35 USD en 1979 et en 1980. A partir de 1981, une chute des prix jusqu'en 1985, suivie d'une série de faible hausse et de faible baisse des prix de pétrole jusqu'en 1999. Enfin la dernière décennie a été une période marquante dans l'évolution des prix de pétrole, on a assisté à une flambée brutale de ces prix pour atteindre 91 USD en 2008.

GRAPHIQUE 7 : Evolution de l'indice d'inflation (en %) sur la période 1961 à 2008.

Source, résultat Eviews, à partir de la distribution de l'indice du taux d'inflation.

Le taux d'inflation a connu plusieurs variations, on note ainsi plusieurs piques importants. Au lendemain des indépendances, le taux d'inflation est élevé, il avoisine 12% puis chute en 1962 en dessous de 0. De 1960 à 1970, on assiste à une élévation progressive de ce taux, avec de légères baisses puis rechute en 1971. A partir de cet instant, on note trois piques importants en 1974, 1976,1994 et une série de forte chute et faible hausse s'en est suivie. Les tensions inflationnistes en 1994 et 1995 sont dues à la dévaluation du FCFA intervenue en janvier 1994.

GRAPHIQUE 8 : Evolution de l'indice du taux de croissance (en %) sur la période 1961 a 2008.

Source, résultat Eviews, à partir de la distribution de l'indice du taux de croissance économique.

Le taux de croissance économique des pays en voie de développement est généralement
positif et élevé. Cette particularité est vérifiée dans le cas de la Cote d'Ivoire. Cependant, iifaut noter quelques zones d'ombre ou le taux est négatif. La première zone d'ombre est

intervenue en 1965 (-3%), ensuite la plus grave en 1980 (-11%), puis en 1983(-4%). Les années 80 marquèrent les moments de la crise économique et financière due à la baisse des principaux produits d'exportation (café, cacao). Enfin en 1990(-1%) et de 2000(-3,7%) en 2003(-1,5%). La baisse du taux de croissance à partir de 2000 doit sa paternité à la crise politique, sociale et militaire qui secoua le pays.

GRAPHIQUE 9 : Evolution de l'indice des exp sur la période 1960 à 2008.

Source, résultat Eviews, à partir de la distribution de l'indice des exportations.

Les exportations suivent une tendance haussière, ainsi :

Au lendemain des indépendances, nous constatons une croissance timide des exportations

0 jusqu'en 1972, de 1973 à 1980 et de 1995 à1997, nous observons une croissance significative. A partir de 2001, nous assistons à une croissance accrue des exportations pour atteindre

9 1,09.1010. Cependant, il y a quelques zones d'ombre ou les exportations ont chuté, les plus importantes chutes ont eu lieu de 1981à 1983 et en 2000.

412 Statistique descriptive

GRAPHIQUE 10 : Test de normalité sur la distribution de l'indice des prix internationaux de pétrole.

Source, résultat Eviews, à partir de la distribution de l'indice des prix internationaux de pétrole.

- L'analyse descriptive de la série des prix internationaux du pétrole indique que la série
leptokurtique, c'est-à-dire hyper normale (la kurtosis : 7,489783 est supérieur à 3).

- Le coefficient d'asymétrie est positif donc la distribution est étalée vers la droite (skewness : 1,912219). Un coefficient d'asymétrie non nul est souvent assimilé à un indicateur de non linéarité.

- - La statistique de Jarque-Bera indique un rejet de l'hypothèse nulle de normalité de la distribution (probabilité=0,000<0,05). La distribution des cours du pétrole ne suit pas une loi normale

GRAPHIQUE 11 : Test de normalité sur la distribution de l'indice d'inflation.

Source, résultat Eviews, à partir de la distribution de l'indice du taux d'inflation.

- La série de l'inflation est leptokurtique, c'est-à-dire hyper normale (la kurtosis : 5,303145 est supérieur à 3).

- Le coefficient d'asymétrie est positif donc la distribution est étalée vers la droite (skewness : 1,533828).

- La statistique de Jarque-Bera indique un rejet de l'hypothèse nulle de normalité de la distribution (probabilité=0,000<0,05). La distribution de l'inflation ne suit pas une loi normale.

GRAPHIQUE 12 : Test de normalité sur la distribution de l'indice du taux de croissance économique.

Source, résultat Eviews, à partir de la distribution de l'indice du taux de croissance économique.

- - L'analyse descriptive de la série du taux de croissance indique que la distribution est
leptokurtique, c'est-à-dire hyper normale (la kurtosis : 3,165525 est supérieur à 3).

- - Le coefficient d'asymétrie est positif donc la distribution est étalée vers la droite (skewness : 0,241144).

- - La statistique de Jarque-Bera indique une acceptation de l'hypothèse nulle de normalité de la distribution (probabilité=0,771052 >0,05). La distribution du taux de croissance suit une loi normale.

GRAPHIQUE 13 : Test de normalité sur la distribution de l'indice des exportations.

Source, résultat Eviews, à partir de la distribution de l'indice des exportations.

- La série des exportations est leptokurtique, c'est-à-dire hyper normale (la kurtosis : 3,727820 est supérieur à 3).

- Le coefficient d'asymétrie est positif donc la distribution est étalée vers la droite (skewness : 0,999236). Il y a une prédominance des chocs positifs.

- La statistique de Jarque-Bera indique un rejet de l'hypothèse nulle de normalité de la distribution (probabilité=0,009874=0,05). La distribution des exportations ne suit pas une loi normale.

4-2 TEST DE STATIONNARITE ET DE COINTEGRATION DES

Observations 49

VARIABLES

421 Test de stationnarité

L'étude de la stationnarité est primordiale dans toutes modélisations VAR/VEC. Les

Std. Dev 2.62e+09

différents tests effectués dans cette présente session nous permettront d'affirmer ou d'infirmer

09992

Ktsi 3727820

la stationnarité d'une variable. Nous utiliserons le test de racine unitaire (ADF) pour chaque

aquBe 92514

variable suivant les différentes étapes énoncées dans le chapitre précèdent. (3112- Etude de la

Pbbilit 0009874

stationnarité).

Le tableau A-3 : Test de racine unitaire ADF sur les variables du modèle, dans l'annexe 4
présente le résumé des différentes étapes du test de stationnarité pour chaque variable.

Rappelons qu'à l'étape1, il est question de tester la significativité de la tendance, l'étape 2 concerne la significativité de la constante et à l'étape 3, on teste l'hypothèse de racine unitaire.

A l'issu des différents tests, nous constatons pour chaque variable : la tendance et la constante ne sont pas significatives, respectivement aux étapes 1 et 2 et on accepte H0, l'hypothèse de racine unitaire à l'étape 3. (Voir tableau A- 2, annexe 4)

Toutes les variables du modèle ne sont pas stationnaires, elles sont de type DS.

422 Test de cointegration

L'existence d'une relation de long terme (cointégration) entre des variables implique que celles-ci sont intégrées de même ordre. Nous allons déterminer dans un premier temps, le degré d'intégration de chaque variable du modèle afin d'écarter ou non toutes possibilités d'existence de cointégration.

? Test ADF sur les variables en différence première

Tableau 2 :Test de racine unitaire (ADF) en difference premiere.

EXOGENOUS: CONSTANT, LINEAR TREND

NULL HYPOTHESIS

Lag Length:
(Fixed)

t-statistic

Probabilité

D(PP) has a unit root

0

-4,084597

0,0124

D(INFL) has a unit root

1

-7,162084

0,0000

D(TXCROISS) has a unit root

4

-3,990599

0,0166

D(EXPORT) has a unit root

0

-4,987182

0,0010

Source, résultat Eviews : voir annexe 4, tableau A-3

Les probabilités des différents tests ADF sont inférieures à 0,05. Toutes les variables du modèle sont stationnaires en différence première, donc elles sont toutes intégrées d'ordre 1, I(1). Nous pouvons envisager étudier la cointégration.

? Détermination du nombre optimal de retards du modèle

Tableau 3 : Détermination du nombre de retard optimal selon AIC et SC

Décalages

Akaike(AIC)

Schwarz(SC)

1

61,53653

62 ,32382

2

63,22105

64,01611

3

63,78387

64,58683

4

64,11083

64,92182

Source, résultat Eviews

Le nombre de décalage retenu correspond à la valeur la plus faible des critères soit p=1. ? Test de cointégration de Johansen

Johansen propose 5 spécifications pour effectuer le test de cointégration. Le choix d'une spécification est fonction des caractéristiques des variables étudiées. Les variables du modèle étant toutes des séries non stationnaire et de type DS, nous allons accomplir ce test à partir des trois premières spécifications.

Tableau 4 : Récapitulation des différents tests de cointégration de johansen

Tests

Statistique de
la trace

Valeur
critique (0,05)

Probabilité

No deterministic trend

29,08752

40,17493

0,4036

No deterministic trend (restricted constant)

42.58934

54.07904

0.3474

Linear deterministic trend

36,90552

47,85613

0,3520

Source, résultat Eviews : voir annexe 4, tableau A-4

Les probabilités des différentes spécifications du test de johansen sont supérieures à 0,05. Les résultats ci-dessus montrent bien que l'hypothèse de cointégration est rejetée. Nous déduisons de tout ce qui précède que les variables du modèle ne sont pas cointégrées. Ainsi nous utiliserons donc la représentation vectorielle autorégressive(VAR).

4-3 PRESENTATION DES RESULTATS D'ESTIMATION DU MODELE

Le tableau ci-dessous met en évidence la partie essentielle des résultats de l'estimation du modèle. (Voir tableau A-5 : résultat de l'estimation du modèle, Annexe 4).

Tableau 5 : Résultat de l'estimation du modq~le

 

DEXPORT

DINFL

DPP

DTXCROISS

 

12162971

0,028834

0,293687

-0,143212

 

(1,3E+07)

(0,18984)

(0,18007)

(0,17513)

DPP (-1)

[0,90373]

[2,15188]

[1,63095]

[-1,81777]

R2

0,194489

0,128120

0,209804

0,226969

F-Statistic

2,474838

1,506206

2,721473

3,009493

Source, résultat Eviews : voir annexe 4, tableau A-5

> Tests diagnostiques

Test de normalité des résidus

Tableau 6 : Test de normalité des résidus de Jarque-Bera

Component Jarque-Bera

dg

Prob.

1

1.211536

2

0.5457

2

17.89633

2

0.0601

3

7.041378

2

0.2906

4

16.04484

2

0.1203

Joint

42.19408

8

0.2541

Source, résultat Eviews

Ce test nous amène à accepter l'hypothèse nulle qui stipule que les résidus sont normaux.

Autocorrélation

Tableau 7 : test d'autocorrélation

Lags LM-Stat Prob

1

18.93852

0.2719

2

21.78066

0.1504

3

8.656907

0.9269

4

8.454833

0.9342

5

17.20118

0.3727

6

28.70555

0.2060

7

11.79069

0.7583

8

14.76820

0.5417

9

13.26061

0.6536

10

14.33515

0.5738

11

6.273021

0.9849

Source, résultat Eviews

La probabilité est supérieure à 5%, on accepte l'hypothèse nulle selon laquelle les résidus ne sont pas corrélés (absence d'autocorrélation).

Heteroscedasticité

Tableau 8: test de heteroscedasticité Joint test:

Chi-sq df Prob.

66.16082 80 0.8667

Source, résultat Eviews

La probabilité est supérieure à 5%, on accepte l'hypothèse d'homoscédasticité (absence d'heteroscedasticité).

4-4 INTERPRETATION DES RESULTATS D'ESTIMATION

Les résultats de cette modélisation VAR mettent en évidence non seulement les relations entre pp (prix international du pétrole) et les grandeurs économiques ivoiriennes mais également les interrelations entre ces agrégats.

L'objectif de l'étude étant de montrer les effets d'un choc pétrolier sur l'économie ivoirienne, à savoir sur le taux de croissance, le taux d'inflation et sur les exportations. Nous n'analyserons que les effets de DPP (-1) sur DEXPORT DINFL et DTXCROISS.

441-Prix du pétrole et exportation

La flambée des prix de pétrole influence positivement les exportations, ainsi lorsque le prix de pétrole augmente d'un point, les exportations grimpent de 12162971. Ce résultat n'est cependant pas significatif au seuil de 5% et 10%.

442-Prix du pétrole et inflation

Les résultats de l'estimation confirment nos attentes en révélant que le prix du pétrole d'il y a un an a un impact positif et significatif sur le taux d'inflation. Ainsi une augmentation d'une unité du prix de pétrole de l'année précédente, entraine une hausse de taux d'inflation de l'année en cours.

Ce résultat s'inscrit dans la méme logique que la théorie et les études empiriques, évaluant les effets de la hausse des cours du pétrole sur les tensions inflationnistes. Toutefois, ce résultat est pris avec beaucoup de prudence car le coefficient de détermination R2 = 0,1281, soit 12,81% des variations du taux d'inflation sont expliquées par les variables explicatives retardées d'une année (DEXPORT (-1), DINFL (-1), DPP (-1), DTXCROISS (-1)).

443-Prix du pétrole et croissance économique

Les estimations de la modélisation VAR montrent que la hausse des cours de pétrole influence négativement le taux de croissance économique. Une augmentation des prix de pétrole d'une unité il y a un an, diminue le taux de croissance économique de 0,1432 unité. Ce résultat entre également dans la même logique de la théorie et des études empiriques. Ainsi ces résultats sont discutables avec un coefficient de détermination faible R2= 0,2269.

4-5 ETUDE DE LA CAUSALITE ET ANALYSE DES DIFFERENTES SIMULATIONS

451- Etude de la causalitéL'étude de la causalité permettra de voir s'il existe une relation causale entre les différentes variables. (Voir Annexe 4, tableau A-6 : Test de causalité)

Test 1, h0 : l'inflation ne cause pas les exportations

La probabilité=0,28061, supérieure à 0,05. On accepte l'hypothèse nulle selon laquelle l'inflation ne cause pas les exportations

Test 2, ho : les exportations ne causent pas l'inflation

La probabilité=0,61650, supérieure à 0,05. On accepte l'hypothèse nulle.

Test 3, ho : le prix de pétrole ne cause pas les exportations

La probabilité=0,79364, supérieure à 0,05. On accepte l'hypothèse nulle.

Test 4, ho : les exportations ne causent pas le prix de pétrole

La probabilité=0,01729, inférieure à 0,05. On rejette l'hypothèse nulle. Les exportations causent les prix de pétrole.

Test 5, h0 : le taux de croissance ne cause pas les exportations

La probabilité=0,28506, supérieure à 0,05. On accepte l'hypothèse nulle.

Test 6, ho : les exportations ne causent pas le taux de croissance

La probabilité=0,02431, inférieure à 0,05. On rejette l'hypothèse nulle. Les exportations causent le taux de croissance.

Test 7, ho : le prix de pétrole ne cause pas l'inflation

La probabilité=0,84404, supérieure à 0,05. On accepte l'hypothèse nulle.

Test 8, ho : l'inflation ne cause pas le prix de pétrole

La probabilité=0,61650, supérieure à 0,05. On accepte l'hypothèse nulle.

Test 9, ho : le taux de croissance ne cause pas l'inflation

La probabilité=0,61650, supérieure à 0,05. On accepte l'hypothèse nulle.

Test 10, ho : l'inflation ne cause pas le taux de croissance

La probabilité=0,61650, supérieure à 0,05. On accepte l'hypothèse nulle.

Test 11, ho : le taux de croissance ne cause pas le prix de pétrole

La probabilité=0,61650, supérieure à 0,05. On accepte l'hypothèse nulle.

Test 12, h0 : le prix de pétrole ne cause pas le taux de croissance

La probabilité=0,02010, inférieure à 0,05. On rejette l'hypothèse nulle. Le prix de pétrole cause le taux de croissance.

452- Analyse des différentes simulations

L'analyse des simulations se fait à travers les réponses impulsionnelles (voir Annexe 4, graphique A-2).

Il s'agit ici, de mettre en évidence les réactions des exportations, de l'inflation et du taux de croissance suite à un choc positif sur le prix de pétrole.

- Réponse des exportations

Un choc positif sur le prix de pétrole conduit à une augmentation transitoire des exportations. A long terme, son effet s'estompe progressivement et s'annule.

- Réponse de l'inflation

Un choc positif sur le prix de pétrole n'a pas d'effet notoire sur l'inflation

- Réponse du taux de croissance

Un choc positif sur le prix de pétrole a un effet négatif sur le taux de croissance économique à court terme, mais l'effet s'atténue progressivement à moyen terme puis s'annule sur le long terme.

453- Décomposition de la variance

La décomposition de la variance va dans le prolongement de l'étude de la causalité. Elle met l'accent sur la proportion de causalité entre les variables.

(Voir Annexe 4, tableau A-7 : Décomposition de la variance)

-La variance de l'erreur de prévision des exportations est due à 92% à ses propres innovations; 3,7% aux innovations du taux d'inflation ; 1,2% aux innovations du prix de pétrole et 3,1% aux innovations du taux de croissance.

-La variance de l'erreur de prévision du taux d'inflation est due à 89% à ses propres innovations; 10,4% aux innovations des exportations ; 0,09% aux innovations du prix de pétrole et 0.25% aux innovations du taux de croissance.

-La variance de l'erreur de prévision du taux de croissance est due à 91,67% à ses propres innovations; 1,03% aux innovations des exportations; 2,87% aux innovations du taux d'inflation et 4,35% aux innovations du prix de pétrole.

Au vue des différents résultats, étude de la causalité et analyse des simulations, nous retenons que la flambée des cours internationaux de pétrole a un effet néfaste sur l'économie ivoirienne. Cependant les exportations répondent favorablement à la hausse des prix, si bien que le résultat n'est pas significatif.

CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS

Le pétrole est la principale source énergétique dans le monde. Il est essentiel dans la fabrication des carburants et donc, indispensable au fonctionnement des économies mondiales. L'accroissement de la demande mondiale de pétrole à travers le développement des économies et certains évènements géopolitiques, entravent au bon fonctionnement du marché pétrolier. Dans un contexte pour mettre en évidence la vulnérabilité des économies mondiales face aux chocs pétroliers, ce document s'est intéressé aux effets des fluctuations des cours internationaux de pétrole sur l'économie ivoirienne.

Du point de vue méthodologie, nous avons utilisé la modélisation VAR pour évaluer les effets de la flambée des prix de pétrole. Cette modélisation s'est faite à partir des données du prix internationaux du baril de pétrole, du taux de croissance économique, des exportations et du taux d'inflation.

Les résultats entrent dans la même logique que des études empiriques portant sur le même thème. Ainsi, une hausse du prix de pétrole d'il y a un an, entraine une hausse du taux d'inflation de 0,0288 unité et une baisse du taux de croissance économique de 0,1432 unité. La flambée des cours internationaux de pétrole a des effets néfastes sur l'économie ivoirienne. Ces résultats bien que peu satisfaisant par rapport à nos attentes, semblent être logiques avec la réalité car la production pétrolière ivoirienne a augmenté ces dernières années, faisant d'elle un petit producteur de pétrole. La hausse des cours de pétrole pourrait influencer positivement les recettes d'exportation et atténuer les effets néfastes sur cette économie.

Au terme de notre étude, il est important d'attirer l'attention des autorités compétentes sur les différentes politiques économiques appropriées à mettre en oeuvre pour atténuer les effets des chocs pétroliers sur l'économie ivoirienne.

Il s'agit de :

- encourager l'augmentation de la production de pétrole, ce qui lui permettra de limiter

ses importations de pétrole brut et faire des excédents en cas de hausse des cours.

- régulariser les mécanismes d'ajustement des prix à la pompe en fonction des cours

internationaux, ainsi que des mécanismes d'ajustement des frais de transport en

fonction des prix à la pompe.

- réduire les impôts élevés qui touchent les prix à la pompe car une hausse du prix de pétrole est considérée comme un impôt supplémentaire à la consommation et selon Arthur Laffer, « trop d'impôt tue l'impôt »

- investir dans les ressources énergétiques moins couteuses et plus écologiques

La volatilité des cours internationaux de pétrole a des effets indirects sur les indicateurs économiques d'un pays. Nous pourrions ainsi, dans des études ultérieures, mettre en évidence les impacts des fluctuations des prix à la pompe sur l'économie ivoirienne.

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PINDYCK.R.S (2004) «volatility and commodity price dynamics» journal of futures markets, volume 24 issue11, November 2004, P 1029-1047

RAMZY Salem (2008) ; « Impacts des chocs pptroliers sur l'fconomie Tunisienne », Mémoire de Master, Université de Tunis II.

REY Serge (2010) ; « La volatilité des pays méditerranéens aux chocs des prix des matières premières », in centre d'analyse théorique et de traitement des données économique.

TURNOVSKY, Stephen J, Chattopadhyay (1998) «Volatility and Growth in developing economies: Some Numerical Results and Empirical Evidence» University of Washington.

YAO Joseph (2005), « mpthodes d'9tude et de recherche en sciences économique et sociale », L'Harmattan.

Sites web utilisés

www.trading-school.eu\glossaire-bourse

www.memoire-online.com

www.wikipédia.org; www.amao.org ; www.fao.org

ANNEXE

ANNEXE I

Graphique A-1 : Evolution de la production pétrolière ivoirienne

Source: Ministère des mines, du pétrole et de l'énergie.

ANNEXE II

Tableau A-1 : Imposition des carburants (2009), USD/litre

Pays

Supercarburant

Gasoil

Pétrole lampant

Benin

0.41

0.29

0.19

Burkina Faso

0.71

0.63

0.01

Cote d'Ivoire

0.84

0.72

0.23

Mali

0.73

0.43

0.14

Niger

0.49

0.37

0.02

Senegal

0.44

0.40

 

Togo

0.39

0.38

0.11

 

Ghana

0.25

0.16

0.15

Nigeria

0.20

0.49

0.21

Source : calculs du FMI a partir des données nationales

ANNEXE III

Schema: 3 aRFOdua1- d'1-stimEtiRn du mRd~l1- 9 $ 5 99 ( C

Modèle Vectoriel à Correction d'Erreur

Test de cointégration

Si les variables ne sont pas stationnaires en niveau

Si les variables sont cointégrées

Si les variables ne sont pas cointégrées

Stationnarisation des variables

Test de stationnarito

Estimation VAR

Tests diagnostique

Si toutes les variables sont stationnaires en niveau

Test de causalito

Analyse impulsionnelle

Décomposition de la variance

Source : Auteur

ANNEXE IV

Tableau A-2 : Test de racine unitaire ADF sur les variables du modèle

 

Modèle(3) avec constante
et tendance (etape1)

Modèle(2) avec
constante (etape2)

Modèle(1) sans constante
ni tendance (etape3)

Prix de pétrole (PP)

Std error

0,090908

1,267326

 

T-statistic

0,422839

-0,826827

3,882932

Probabilité

0,6744

0,4126

0,9999

Décision

La tendance n'est pas
significative
(prob=0,6744>0,05)

La constante n'est pas
significative
(prob=0,4126>0.05)

On accepte H0 de racine
unitaire
(prob=0.9999>0.05)

Taux d'inflation (INFL)

Std error

0,063190

1,261682

 

T-statistic

-0,707783

2,518921

-1,908442

Probabilité

0,4830

0,1156

0,0545

Décision

La tendance n'est pas
significative
(prob=0,4830>0,05)

La constante n'est pas
significative
(prob=0,1156>0.05)

On accepte H0 de racine
unitaire
(prob=0.0545>0.05)

Taux de croissance (TXCROISS)

Std error

0,077499

0,9443173

 

T-statistic

-1,982496

1,127071

-1,537939

Probabilité

0,0551

0,2670

0,1151

Décision

La tendance n'est pas
significative
(prob=0,0551>0,05)

La constante n'est pas
significative
(prob=0,2670>0.05)

On accepte H0 de racine
unitaire
(prob=0.1151>0.05)

Exportations (EXPORT)

Std error

12333087

1,02E+08

 

T-statistic

0,228138

-0,062743

4,630168

Probabilité

0,8206

0,9502

1,0000

 

La tendance n'est pas

La constante n'est pas

On accepte H0 de racine

Décision

significative

significative

unitaire

 

(prob=0,8206>0,05)

(prob=0,9502>0.05)

(prob=1,0000>0.05)

Source, résultat Eviews

Tableau A-3 : Test de racine unitaire ADF en différence première Test 1 : prix de pétrole

Null Hypothesis: D(PP) has a unit root Exogènes: Constant, Linear Trend Lag Length: 0 (Fixed)

t-Statistic Prob.*

Augmented Dickey-Fuller test statistic -4.084597 0.0124

Test critical values: 1% level -4.165756

5% level -3.508508

10% level -3.184230

*MacKinnon (1996) one-sided p-values.

Test 2 : taux d'inflation

Null Hypothesis: D(INFL) has a unit root Exogènes: Constant, Linear Trend

Lag Length: 1 (Fixed)

t-Statistic Prob.*

Augmented Dickey-Fuller test statistic -7.162084 0.0000

Test critical values: 1% level -4.175640

5% level -3.513075

10% level -3.186854

Test 3 : Taux de croissance

Null Hypothesis: D(TXCROISS) has a unit root Exogènes: Constant, Linear Trend

Lag Length: 4 (Fixed)

t-Statistic Prob.*

Augmented Dickey-Fuller test statistic -3.990599 0.0166

Test critical values: 1% level -4.192337

5% level -3.520787

10% level -3.191277

*MacKinnon (1996) one-sided p-values.

Test 4:exportation

Null Hypothesis: D(EXPORT) has a unit root Exogènes: Constant, Linear Trend

Lag Length: 0 (Fixed)

t-Statistic Prob.*

Augmented Dickey-Fuller test statistic -4.987182 0.0010

Test critical values: 1% level -4.165756

5% level -3.508508

10% level -3.184230

*MacKinnon (1996) one-sided p-values.

Source, résultat Eviews

Tableau A-4 : Test de cointégration > No deterministic trend

Unrestricted Cointegration Rank Test (Trace)

Hypothesized

 

Trace

0.05

 

No. of CE(s)

Eigenvalue

Statistic

Critical Value

Prob.**

None

0.267089

29.08752

40.17493

0.4036

At most 1

0.197880

14.79392

24.27596

0.4720

At most 2

0.071148

4.651064

12.32090

0.6170

At most 3

0.026935

1.256011

4.129906

0.3063

> No deterministic trend (restricted constant)

Unrestricted Cointegration Rank Test (Trace)

Hypothesized

 

Trace

0.05

 

No. of CE(s)

Eigenvalue

Statistic

Critical Value

Prob.**

None

0.359742

42.58934

54.07904

0.3474

At most 1

0.202726

22.07868

35.19275

0.5902

At most 2

0.186600

11.65704

20.26184

0.4800

At most 3

0.045800

2.156548

9.164546

0.7464

> Linear deterministic trend

Unrestricted Cointegration Rank Test (Trace)

Hypothesized

 

Trace

0.05

 

No. of CE(s)

Eigenvalue

Statistic

Critical Value

Prob.**

None

0.349360

36.90552

47.85613

0.3520

At most 1

0.201479

17.13478

29.79707

0.6301

At most 2

0.126521

6.785050

15.49471

0.6028

At most 3

0.012156

0.562594

3.841466

0.4532

Source, résultats eviews

Tableau A-5 : Résultat de l'estimation du mod~le

Vector Autoregression Estimates

Date: 03/25/11 Time: 09:35

Sample (adjusted): 1963 2008

Included observations: 46 after adjustments Standard errors in ( ) & t-statistics in [ ]

DEXPORT

DINFL

DPP

DTXCROISS

DEXPORT (-1) 0.268517

-3.30E-09

4.70E-09

9.15E-10

(0.15857)

(2.2E-09)

(2.1E-09)

(2.1E-09)

[1.69342]

[-1.47764]

[2.21618]

[0.44340]

DINFL (-1) 18153811

-0.263418

-0.048598

0.037765

(1.0E+07)

(0.14122)

(0.13395)

(0.13027)

[1.81325]

[-1.86528]

[-0.36280]

[0.28989]

DPP (-1) 12162971

0.028834

0.293687

-0.143212

(1.3E+07)

(0.18984)

(0.18007)

(0.17513)

[0.90373]

[2.15188]

[1.63095]

[-1.81777]

DTXCROISS (-1) 16049814

0.012750

0.068751

-0.471869

(1.1E+07)

(0.14985)

(0.14214)

(0.13824)

[1.51076]

[0.08508]

[0.48368]

[-3.41346]

C 1.66E+08

0.733951

0.678665

-0.023556

(7.3E+07)

(1.02716)

(0.97430)

(0.94754)

[2.28469]

[0.71454]

[0.69657]

[-0.02486]

R-squared 0.194489

0.128120

0.209804

0.226969

Adj. R-squared 0.115902

0.043059

0.132712

0.151551

Sum sq. resids 8.03E+18

1597.887

1437.650

1359.766

S.E. equation 4.43E+08

6.242825

5.921540

5.758909

F-statistic 2.474838

1.506206

2.721473

3.009493

Log likelihood -978.3984

-146.8705

-144.4400

-143.1590

Akaike AIC 42.75645

6.603065

6.497392

6.441695

Schwarz SC 42.95522

6.801830

6.696158

6.640460

Mean dependent 2.32E+08

0.166312

2.063188

0.021452

S.D. dependent 4.71E+08

6.381731

6.358477

6.252122

Determinant resid covariance (dof adj.)

6.66E+21

 
 

Determinant resid covariance

4.20E+21

 
 

Log likelihood

-1406.264

 
 

Akaike information criterion

62.01150

 
 

Schwarz criterion

62.80656

 
 

Source, résultat Eviews

Tableau A-6 : TEST DE LA CAUSALITE

Pairwise Granger Causality Tests

Date: 03/26/11 Time: 09:57

Sample: 1960 2008

Lags: 1

 
 
 

Null Hypothesis:

Obs

F-Statistic

Probability

INFL does not Granger Cause EXPORT

47

1.19329

0.28061

EXPORT does not Granger Cause INFL

 

0.25442

0.61650

PP does not Granger Cause EXPORT

48

0.06924

0.79364

EXPORT does not Granger Cause PP

 

6.11005

0.01729

TXCROISS does not Granger Cause EXPORT

47

1.17118

0.28506

EXPORT does not Granger Cause TXCROISS

 

5.44061

0.02431

PP does not Granger Cause INFL

47

0.03916

0.84404

INFL does not Granger Cause PP

 

0.09097

0.76436

TXCROISS does not Granger Cause INFL

47

0.15419

0.69646

INFL does not Granger Cause TXCROISS

 

0.33248

0.56714

TXCROISS does not Granger Cause PP

47

3.88835

0.05493

PP does not Granger Cause TXCROISS

 

5.81855

0.02010

Source, résultat Eviews

GRAPHIQUE A-2 : REPONSE IMPULSIONNELLE

 
 
 
 
 
 
 
 

t

 

o
T

 

R

 

o

8 8 8

-1.0E+08 10E+08 -1.0E+08

Source, résultat Eviews

TABLEAU A-7 : DECOMPOSITION DE LA VARIANCE Variance Decomposition of DEXPORT:

Period S.E.

DEXPORT DINFL

DPP DTXCROISS

1

4.43E+08

100.0000

0.000000

0.000000

0.000000

2

4.97E+08

92.23871

3.781334

0.829794

3.150162

3

5.01E+08

91.90361

3.733572

1.196198

3.166622

4

5.02E+08

91.78874

3.724128

1.246214

3.240922

5

5.02E+08

91.77604

3.724637

1.259564

3.239756

6

5.02E+08

91.76987

3.724112

1.262222

3.243795

7

5.02E+08

91.76921

3.724125

1.262887

3.243779

8

5.02E+08

91.76888

3.724098

1.263017

3.244008

9

5.02E+08

91.76884

3.724099

1.263050

3.244010

10

5.02E+08

91.76882

3.724097

1.263057

3.244023

Variance Decomposition of DINFL:

Period S.E.

DEXPORT DINFL

DPP DTXCROISS

1

6.242825

4.294497

95.70550

0.000000

0.000000

2

6.680018

10.47090

89.47337

0.044724

0.011013

3

6.690946

10.44484

89.20598

0.091553

0.257627

4

6.693558

10.45610

89.13775

0.096237

0.309909

5

6.694448

10.45932

89.11409

0.096911

0.329673

6

6.694597

10.45976

89.11027

0.097186

0.332775

7

6.694644

10.45988

89.10900

0.097221

0.333892

8

6.694653

10.45990

89.10878

0.097234

0.334077

9

6.694656

10.45991

89.10871

0.097236

0.334142

10

6.694656

10.45991

89.10870

0.097237

0.334153

Variance Decomposition of DPP:

Period S.E.

DEXPORT DINFL

DPP DTXCROISS

1

5.921540

13.97876

0.002029

86.01922

0.000000

2

6.708486

27.22547

0.296021

72.16098

0.317521

3

6.977731

31.18841

0.728419

67.54642

0.536748

4

7.024677

31.80241

0.752490

66.87193

0.573168

5

7.035287

31.94407

0.758557

66.71851

0.578860

6

7.037694

31.97566

0.759994

66.68353

0.580818

7

7.038222

31.98267

0.760316

66.67592

0.581098

8

7.038341

31.98422

0.760384

66.67420

0.581196

9

7.038367

31.98457

0.760400

66.67382

0.581209

10

7.038373

31.98465

0.760404

66.67373

0.581214

Variance Decomposition of DTXCROISS:

Period S.E.

DEXPORT DINFL

DPP DTXCROISS

1

5.758909

1.181507

2.249269

5.414594

91.15463

2

6.352756

1.033339

2.869741

4.508524

91.58840

3

6.483404

1.101843

2.874153

4.351623

91.67238

4

6.518361

1.115057

2.848024

4.306313

91.73061

5

6.526055

1.114611

2.844361

4.297983

91.74305

6

6.528106

1.115342

2.842830

4.295322

91.74651

7

6.528559

1.115292

2.842618

4.294822

91.74727

8

6.528679

1.115324

2.842530

4.294666

91.74748

9

6.528706

1.115319

2.842517

4.294635

91.74753

10

6.528713

1.115321

2.842512

4.294626

91.7475

Cholesky Ordering: DEXPORT DINFL DPP DTXCROISS

Source, résultat Eviews

TABLE DE MATIERES

DEDICACE.................................................................................1 REMERCIEMENT........................................................................2 SOMMAIRE................................................................................4 LISTE DES TABLEAUX ET GRAPHIQUES........................................5 LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS...........................................7

INTRODUCTION........................................................................9
PREMIERE PARTIE : FONDEMENTS THEORIQUES...........................13
CHAPITRE I : NOTIONS DE VOLATILITE ET CONCEPT DE PETROLE..14

1-1 NOTIONS DE VOLATILITE DES COURS.................................14

111- Définition de la volatilité.......................................................14

112- Différentes approches de mesures de la volatilité..........................16 1-2 CONCEPT DE PETROLE......................................................18

121- Définition et historique du pétrole............................................18 1211- Définition du pétrole......................................................18 1212- Historique du pétrole......................................................18

122- Le pétrole en Côte d'ivoire.....................................................23

1221- L'exploitation du pétrole.................................................23

1222- Les industries pétrolières.................................................23

1223- L'économie pétrolière....................................................24

CHAPITRE II : APPROCHE THEORIQUE DES EFFETS DES COURS INTERNATIONAUX SUR UNE ECONOMIE.................25

2-1 APPROCHE THEORIQUE DES MECANISMES DE TRANSMISSION.25

211- Cadre théorique.................................................................25 2111 Théorie sur l'inflation.....................................................25 2112 Mécanismes de l'offre et de la demande...............................26 2113 Réponse asymétrique des chocs.........................................30

212- Etudes empiriques..............................................................30

2-2 VOLATILITE DES COURS DU PETROLE SUR L'ECONOMIE

IVOIRIENNE......................................................................35

221-Caracteristiques de l'économie ivoirienne...................................35

2211- Secteur primaire...........................................................35

2212- Secteur secondaire........................................................37

2213-secteur tertiaire 39

222-Les cours du pétrole et les indicateurs de performance économique

de la Côte d'ivoire 42

2221 Mécanisme de fixation et d'ajustement des prix à la pompe... 42

2222 Flambée des cours de pétrole et activité économique 43

2223 Prix de pétrole, taux d'inflation et taux de croissance économique 44

DEUXIEME PARTIE : ANALYSE EMPIRIQUE DE LA VOLATILTE DES COURS INTERNATIONAUX........................46

CHAPITRE III : APPROCHE METHODOLOGIE.................................47

3-1 CADRE ANALYTIQUE DE BASE..............................................48
311- Modèles de base.................................................................48
3111 Analyse descriptive des variables..........................................48
3112 Etude de la stationnarité des variables....................................48
3113 Détermination du nombre optimal de retard..............................50
3114 Etude de la cointégration....................................................51
3114 Etude du modèle VAR/VEC................................................52
312-Adaptation et spécification du modèle........................................54

3-2 COLLECTE, ANALYSE DES DONNEES ET MODELE....................54

321 Collecte et méthode de traitement des données...............................54 3211 Collecte des données.........................................................54 3212 Méthodes de traitement des données.......................................55

322 Modèle à estimer..................................................................55

CHAPITRE IV : RESULTATS ET INTERPRETATIONS................... 56

4-1 ANALYSE DESCRIPTIVE DES VARIABLES................................56

411 Analyse graphique................................................................56

412 Statistique descriptive............................................................60

4-2 TEST DE STATIONNARITE ET DE COINTEGRATION DE VARIABLES.........................................................................63

421 Test de stationnarité..............................................................63

422 Test de cointegration..............................................................64

4-3 PRESENTATION DES RESULTATS D'ESTIMATION DU MODELE...66

4-4 INTERPRETATION DES RESULTATS D'ESTIMATION............. 67

441 Prix de pétrole et exportation 68

442 Prix de pétrole et inflation 68

443 Prix de pétrole et croissance économique....................................68

4-5 ETUDE DE LA CAUSALITE ET DIFFERENTES SIMULATIONS.......68

451 Etude de la causalité..............................................................68

452 Analyse des différentes simulations............................................70

453 Décomposition de la variance...................................................70

CONCLUSION ET RECOMMANDATION.........................................72 REFERENCE BIBLIOGRAPHIQUE.................................................74 ANNEXE..................................................................................76 TABLE DE MATIERES.................................................................88






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"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius