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Etude et mise en place de la téléphonie sur IP via VSAT

( Télécharger le fichier original )
par Erich MAROGA-AZOCHRY
Ecole supérieure multinationale des télécommunications Sénégal - Ingénieur téléinformatique 2006
  

Disponible en mode multipage

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Etude sur la mise en place de la téléphonie
sur IP via VSAT à la SOGARA

 

Je dédie ce mémoire à ma mère, Charlotte GUIEMA qui a cru en moi et qui m'a soutenu et donné durant toutes ces années scolaires, son amour et surtout ses encouragements pour l'obtention de ce diplôme.

Enfin, à tous ceux qui de près ou de loin ont oeuvré à la réussite de mes études, je voudrais dans ce sens, exprimer toute ma profonde reconnaissance.

Dédicaces spéciales à :

 

Etude sur la mise en place de la téléphonie
sur IP via VSAT à la SOGARA

 

Tout d'abord, je tiens à remercier le chef du service Formation, Madame Franck Françoise pour m'avoir permis d'acquérir cette expérience au sein de la SOGARA et par le suivi qu'elle a apporté avant et pendant le stage.

Je tiens aussi à remercier très sincèrement toutes les personnes qui ont contribuer au bon déroulement de ce stage, pour la qualité des commentaires et suggestions dont ils m'ont fait part tout au long de ce stage :

Raymond Valérie YOVO, chef de la Division Informatique et Télécoms, tuteur et initiateur du projet sur lequel j'ai travaillé cette année. Son soutien et son suivi se sont révélés indispensable à sa réalisation

Ghislain NKENZE, chef de Section Windows & Réseau, pour ses précieux conseils et son soutien quant à la rédaction de ce document.

Jean Claude TSOUMBOU, chef de Section Télécoms, pour ses précieux commentaires et suggestion quant à la rédaction de ce mémoire.

Joseph Gomez MOUNANGA, administrateur serveur, pour son aide précieux pour l'élaboration de ce document.

Et tout le reste l'équipe de la Division Informatique et Télécoms pour leur amabilité et coopération et qui ont facilité mon intégration au sein de l'équipe.

J'exprime ma profonde reconnaissance à :

Samuel OUYA, formateur en administration réseaux, pour sa rigueur et son amour quant à l'assimilation des cours et la qualité de la formation dispensé.

Tout le corps professoral de l'ESP et de L'ESMT, pour les enseignements dispensés cette année.

Enfin, je remercie de manière générale, toutes personnes qui, de près ou de loin, ont contribué à mes études et à l'élaboration de ce mémoire.

 

Etude sur la mise en place de la téléphonie
sur IP via VSAT à la SOGARA

 

Introduction 6

Présentation de l'entreprise 7

Contexte 9

Problématique 9

Objectifs 10

Pourquoi la transmission de la voix, des données et des images via VSAT ? 10

Partie 1 : 11

GENERALITE SUR LA TELEPHONIE SUR IP 11

CHAPITRE 1 : NOTION DE VOIX SUR IP 12

1. Qu'appelle t-on Voix sur IP ? 12

2. De la téléphonie RTC à la téléphonie sur IP 12

2.1. Principe du RTC 12

2.2. Architecture du réseau téléphonique 13

2.3. Principe et comparaison de la téléphonie traditionnelle 14

3. Les enjeux de la téléphonie sur IP 15

3.1. Apports significatifs 15

4. Les points faibles de la téléphonie sur IP 16

CHAPITRE 2 : Principe de fonctionnement et protocole 17

1. Traitement du signal voix 17

1.1. Numérisation 17

1.2. Compression 18

1.3. Décompression 18

2. Transport de la Voix sur IP 19

CHAPITRE 3 : Norme de recommandation 21

1. Introduction à la norme H.323 21

1.1. Architecture et composante de la norme H.323 21

1.2. H.320 et H.323 23

2. Introduction à la norme SIP 23

2.1. Architecture et composante SIP 24

2.2. Les messages SIP 25

3. Comparaison entre H.323 et SIP 26

CHAPITRE 4 : Problématique de la qualité de service (QoS) 26

1. Généralité sur la QoS 26

1.1. Qualité de service dans le contexte du réseau téléphonique 26

1.2. Qualité de service pour un réseau IP utilisé pour la téléphonie 29

2. Sécurité 33

2.1. Sécurité dans le contexte du réseau téléphonique 34

2.2. Sécurité dans le contexte du réseau IP 35

CHAPITRE 5 : Equipements et architecture de la téléphonie sur IP 36

1. Architecture de la téléphonie sur IP 36

1.1. Synoptique 36

1.2. Modèle de téléphonie sur IP 36

2. Présentation des équipements 38

 

Etude sur la mise en place de la téléphonie
sur IP via VSAT à la SOGARA

 

PARTIE 2 : 40

ACCES INTERNET PAR SATELLITE 40

CHAPITRE 1 : Etude de la technologie VSAT 41

1. Généralité sur les satellites 41

1.1. Les satellites de télécommunications 41

1.2. La gestion de la bande passante 41

1.3. Les contraintes des solutions satellite 42

1.4. Les différentes bandes de fréquences, régions et services 42

3. Présentation de la technologie VSAT 43

3.1. Organisation et fonctionnement d'un réseau VSAT 43

3.2. Architectures de communication et politiques d'accès aux canaux satellites 43

3.2. Les modes de transmission 45

3.4. Applications 45

3.5. Avantages 45

3.6. Inconvénients 45

CHAPITRE 2 : Etude d'un accès Internet par VSAT 46

1. Analyse des impératifs 46

2. Etude comparative des offres accès Internet et TOIP 46

2.1. Solution retenu 48

2.2. Le matériel d'accès Internet par satellite 49

2.3. Analyse du trafic triple play 51

PARTIE 3 : 52

ETUDE SUR LA MISE EN OEUVRE DE LA TELEPHONIE SUR IP 52

CHAPITRE 1 : La démarche pas à pas 53

1. La préparation 53

1.1. Etude d'opportunités 53

1.2. Analyse de l'existant 53

1.2.1. Norme de mis en oeuvre d'un réseau TOIP 56

1.3. Elaboration des scénarios 56

1.4. Choix du scénario optimal et justification 59

1.5. Evaluation des coûts 61

1.6. Plan de numérotation 61

1.7. Décision 62

CHAPITRE 2 : Implémentation de la téléphonie sur IP 62

1. La plate-forme : Alcatel 4400 version 2.1 / Serveur Altigen 5.00 62

1.1. Alcatel 4400 (A4400) version 2.1 62

1.1.1. Présentation du système 62

1.1.2. Architecture fonctionnelle 62

1.1.3. Architecture logicielle 63

1.2. Altigen Server (AltiServ) software 5.00 63

1.2.1. Présentation du système (AltiServ) 63

1.2.2. Architecture fonctionnelle 64

1.3. Couplage A4400 et AltiServ 65

1.2.3. Les limites 65

2. Les éléments de la plate-forme 66

2.1. Dimensionnement du système 68

2.2. Synoptique général de la plate-forme 69

Erich MAROGA-AZOCHRY Mémoire de fin de cycle 4

Ingénieur en Téléinformatique

 

Etude sur la mise en place de la téléphonie
sur IP via VSAT à la SOGARA

 

2.2.1. TOIP : Principe de fonctionnement

3. Création d'une procédure d'installation d'une station VSAT

 

70
70

4. Création d'une procédure d'installation et configuration de AltiServ software

5.00 ..

72

5. Réduction du taux de communication via la passerelle IPX

 

75

6. Perspectives

 

76

CONCLUSION

 

79

GLOSSAIRE

 

81

BIBLIOGRAPHIE & WEBOGRAPHIE

 

86

Schéma 1: Principe RTC 12

Schéma 2: Architecture du réseau RTC 14

Schéma 3 : Comparaison réseau IP / X.25 15

Schéma 4 : Optimisation des infrastructures 16

Schéma 5: Traitement du signal voix 17

Tableau 1 : Quelques codecs 19

Schéma 6: Modèle architectural en couche H.323 22

Schéma 7: Modèle architectural en couche SIP 24

Schéma 8: Les principales difficultés de la transmission téléphonique sur IP 30

Tableau 2: Les classes de QoS et d'interactivité en fonction du délai 31

Schéma 9: Les délais de transmission téléphonique sur IP 32

Schéma 10 : Architecture générale TOIP 36

Schéma 11 : Architecture logique actuelle du réseau local 55

Tableau 3: Evaluation des coûts des équipements 61

Tableau 4: Plan de numérotation privé 61

Schéma 12: Architecture interne du PABX 4400 63

Schéma 13 : Fichier « System Configuration » 64

Schéma 14: Solution futur du réseau local 77

 

Etude sur la mise en place de la téléphonie
sur IP via VSAT à la SOGARA

 

Introduction

Les réseaux de télécommunications représentent l'épine dorsale informationnelle des entreprises et, par extension, de l'économie. Suite à l'avènement du haut débit sur les réseaux IP, des nouvelles techniques de communications sont apparues ces dernières années. L'une des plus prisées actuellement, est ce qu'on appelle la « Voix sur IP ». La Voix sur IP peut être définie comme étant la capacité de faire les appels téléphoniques sur un réseau IP (c'est-à-dire téléphoner comme on le fait aujourd'hui avec le réseau téléphonique commuté). La Voix sur IP est en effet, l'une de ces technologies pouvant être réalisée sur n'importe quel réseau IP, comme l'Internet, Intranet et les réseaux locaux.

Aujourd'hui, la technologie Voix sur IP a engendré plusieurs applications notamment la téléphonie sur IP et ses différents types de communications (téléphonie PC à PC, téléphonie entre PC et poste téléphonique et téléphonie entre poste téléphoniques ou fax). Avec l'utilisation de cette technologie, les appels téléphoniques peuvent être convertis et acheminés via les réseaux réservés uniquement aux données et dont les coûts sont de plus en plus négligeables que dans le cadre des réseaux locaux.

En plus, la téléphonie IP s'appuie sur les technologies qui permettent de transmettre le son, la voix, et les images animées sur les réseaux locaux, étendus et sur Internet. Cette technologie utilise les standards définis par l'IETF (Internet Engineering Task Force qui s'occupe de l'évolution et du bon fonctionnement de l'architecture d'Internet) et l'ITU-T (International Telecommunication Union) responsable des normes de communications secteur Télécoms pour les transmissions multimédias sur tout le réseau utilisant le protocole IP.

Par conséquent, la Voix sur IP est devenue un outil de communication multimédia basé essentiellement sur le réseau Internet, intégrant des outils d'interfaces avec le réseau téléphonique.

Ainsi, l'avenir de cette technologie voire son importance a résolument incité la SOGARA à s'impliquer non seulement pour des raisons d'économies qu'elle réalise mais également pour la souplesse d'utilisation qu'elle propose. C'est dans ce cadre que s'inscrit mon stage de fin de cycle pour l'obtention du Diplôme d'Ingénieur en Téléinformatique dont le sujet s'intitule : «Etude sur la mise en place de la téléphonie sur IP via VSAT à SOGARA».

 

Etude sur la mise en place de la téléphonie
sur IP via VSAT à la SOGARA

 

Présentation de l'entreprise

La Société Gabonaise de Raffinerie de son acronyme SO.GA.RA est une société anonyme de droit privé, doté d'un statut juridique reconnu par la législation de l'Etat gabonais. Elle est située au nord-est de Port-Gentil, appelée l'Ile Mandji et plus précisément sur la Pointe Clairette. La SOGARA s'étend sur une superficie d'environ quinze (15) hectares. Son activité principale est de raffiner une partie de la production du pétrole, afin d'en extraire des produits finis. A savoir :

· Butane,

· Supercarburant,

· Kérosène,

· Lampant,

· Gas-oil,

· Fuel-oil.

Le capital de la SOGARA est réparti comme suit :

16,99%

11,67% 2,50%

25,00%

Répartition du capital de la SO.GA.RA

43,84%

TOTAL FINA ELF ETAT GABONAIS SHELL

MOBIL AGIP

Structure d'accueil : La Division Informatique et Télécoms (DIT).

En effet, mon stage s'est déroulé à la DIT qui fait partie de la Direction Financière de la SOGARA ; elle se charge de la gestion d'information et du bon fonctionnement de l'outil informatique et des télécommunications.

Elle se compose de trois entités :

· Une section Exploitation,

· Une section Windows et Réseaux,

· Un pool réunissant quatre responsables de sous systèmes d'experts métiers.

Expert Métier

Expert Métier

Expert Métier

Expert Métier

Responsable cellule
Administrateur
serveur & sécurité

Gestionnaire e-
technologie

Assistant Poste de
travail & réseaux

Assistant Poste de
travail & réseaux

Assistant Poste de
travail & réseaux

Administrateur
serveur & sécurité

Etude sur la mise en place de la téléphonie
sur IP via VSAT à la SOGARA

 
 

La section Exploitation : assure la mise en place de l'outil informatique (Software et hardware), son champ d'activité couvre les domaines suivants :

· Gestion des serveurs DPS 7000,

· Gestion de la téléphonie.

La section Windows & réseaux : administration des OS (Windows 2000 serveur et XP), les postes de travail (assistance aux utilisateurs), serveurs, etc.

Les responsables de sous système d'expert métiers : ils ont pour mission d'assister et de conseiller les métiers de l'entreprise en matière de système d'information. Elle comprend :

· L'analyse des processus en place, l'étude de proposition d'amélioration,

· La prise en compte des projets d'informatisation,

· Le rôle d'interface entre les métiers et les correspondants informatiques,

· Le développement et mise à jour des applications.

· Etc.

Assistant
fonctionnel

Responsable Pôle
Métiers

Télé assistant
SVP

Secrétaire

Chef de Division
Informatique &
Télécoms

Chef de section
Windows &
Réseau

Chef de service
Infrastructure

Chef de section
Télécoms

Exploitant informatique & Télécoms

Organigramme de la Division Informatique et Télécoms

Etude sur la mise en place de la téléphonie
sur IP via VSAT à la SOGARA

 
 

Contexte

A ce jour, la téléphonie sur IP occupe une place d'envergure, tant dans les organisations que dans les entreprises.

L'enjeu de la téléphonie sur IP est de taille : téléphoner en utilisant les réseaux de données traditionnels. A la clé, une intégration voix / données autour d'un protocole unique (IP), une réduction des coûts et la centralisation des infrastructures dans un unique réseau.

Pour la SOGARA, cette étude permettra d'être dans le contexte actuel, c'est-à-dire migrer de la téléphonie classique vers la téléphonie sur IP qui permettra essentiellement de réduire les coûts de ses communications externes.

Problématique

Actuellement la SOGARA gère deux réseaux séparés : un réseau de données, concrètement IP typiquement sur Ethernet et fibre optique, et un réseau téléphonique en étoile autour d'un autocommutateur, PABX (Private Automatic Branch Exchange). Ces deux réseaux sont généralement administrés par deux équipes différentes. Le téléphone, le fax et l'Internet, avec des communications inter réseau présentent de nombreux dysfonctionnements causées principalement par les équipements obsolètes (fournissant une mauvaise qualité de service) de l'opérateur traditionnel et une facture en moyenne dix fois supérieure à celle de la transmission de données, est un poste budgétaire très important qui n'a pas tendance à chuter de manière significative. Ces deux réseaux peuvent (pour les plus récents) utiliser le même câblage constitué de paires torsadées avec les mêmes répartiteurs et dans les mêmes fourreaux mais avec des câbles séparés.

Ainsi, l'étude sur la migration vers un système de téléphonie sur IP via VSAT, permettant de véhiculer la voix et les données sur un réseau IP via un support de transmission par satellite, partout comme ici, il est évident que cela ne laisse pas insensible les décideurs qui voient très bien comment réduire les coûts en :

· Fonctionnement : la possibilité de diminuer la facture téléphonique dans l'ordre de grandeur que la facture du réseau de données ne laisse pas indifférent ;

· Ressources humaines : on peut constituer une seule équipe gérant les deux services ;

· Investissement : on peut utiliser un seul réseau physique et ainsi minimiser le coût en infrastructure.

Côté services, cette intégration peut aussi permettre d'ajouter des fonctions de communications nouvelles aux équipements que nous utiliserons :

· Un poste téléphonique va pouvoir communiquer avec n'importe quel ordinateur de l'Internet ;

· Un ordinateur intégrera toutes les fonctions d'un téléphone ;

· Le transport de la vidéo entre ordinateurs sera plus facilement généralisable ;

· L'intégration des messageries vocales et Internet sera très facile ;

· De nouveaux services d'annuaires, de communications de groupe (multicast téléphonique) seront facilement réalisables...

Etude sur la mise en place de la téléphonie
sur IP via VSAT à la SOGARA

 
 

Objectifs

L'étude sur la mise en place de la téléphonie sur IP via le VSAT est une nécessité économique pour les entreprises aujourd'hui. C'est pourquoi, l'objectif à cours terme, pour la SOGARA, est de pouvoir router les appels internationaux sortant vers une passerelle voix via une liaison de télécommunications par satellite en conservant les équipements de téléphonie actuel. Ainsi, le travail qui nous a été demandé est de :

9 trouver et étudier des solutions à moindre coût pour intégrer les services téléphoniques classiques (boite vocale, fax, etc.) avec les services et applications informatiques existantes (services Internet, Intranet et Extranet),

9 choisir une des solutions et la justifier,

9 Faire une étude comparative des meilleures offres d'une liaison de

télécommunications par satellite proposé par les fournisseurs de service Voix sur IP,

9 Participer si possible à l'installation et à la configuration des équipements de

téléphonie sur IP et de la station VSAT.

Pour mener à bien ce projet, nous allons d'une part, faire une étude sur les notions fondamentales de la téléphonie sur IP, le principe de fonctionnement et protocoles utilisés par cette technologie. Ensuite, étudier quelques notions sur les technologies VSAT qui nous permettront en effet, de faire le choix de l'offre envisagée. Et d'autre part, élaborer un cahier de charges et justifier le choix du scénario à retenir.

Pourquoi la transmission de la voix, des données et des images via VSAT ?

La SOGARA, Société Gabonaise de Raffinerie est une société de production pétrolière ; transforme le pétrole brut en produits finis (l'essence, le butane, etc.).

Ayant des problèmes de communications avec ses partenaires et clients potentiels externes, cette solution VSAT pourra essentiellement apporter un plus substantiel en terme de coûts de communications et surtout palier aux problèmes récurrents de la téléphonie et de l'Internet qui fonctionnent de manière intermittent.

Pourquoi un support de transmission par satellite ? Parce que d'une part, la liaison hertzienne de l'opérateur ne garantie pas une disponibilité et une permanence des services, d'autres part le site de la SOGARA (géographiquement) se trouve dans une zone enclavée : l'île Mandji dans le nord-est de Port-gentil où l'on n'accède que par des moyens de transports maritimes et aériens.

Enfin, cette solution mieux adaptée pour les zones enclavées permettra essentiellement d'apporter des avantages suivants :

· Solution compétitive en terme de coût,

· Solution flexible et extensible,

· Simple et rapide à installer,

· Niveau de fiabilité élevé, une haute disponibilité de service,

· Liberté de communication et en permanence (transmission de données, voix, télécopie, etc.).

Etude sur la mise en place de la téléphonie
sur IP via VSAT à la SOGARA

 
 

Partie 1 :

GENERALITE SUR LA TELEPHONIE SUR IP

Etude sur la mise en place de la téléphonie
sur IP via VSAT à la SOGARA

 
 

CHAPITRE 1 : NOTION DE VOIX SUR IP

1. Qu'appelle t-on Voix sur IP ?

Le terme générique VOIP (Voice Over Internet Protocol) est souvent utilisé dans son sens le plus général pour désigner toutes les solutions permettant le transport de la voix en mode paquet au format TCP/UDP sur un réseau IP. On peut distinguer :

· La Voix sur IP : transport de la parole sur un réseau de type privé (Intranet/Extranet).

· La voix sur Internet : transport de la parole via Internet.

· La téléphonie sur IP : en plus de la parole, les fonctions téléphoniques (la signalisation, fax, le multi appel) sur un réseau IP de type privé (Intranet/Extranet).

· La téléphonie sur Internet : propose les services téléphoniques de bases via Internet.

2. De la téléphonie RTC à la téléphonie sur IP

2.1. Principe du RTC

Le transport de la voix est historiquement à l'origine des premiers réseaux de transmission. Le réseau téléphonique public RTPC ou simplement RTC a essentiellement pour objet le transport de la voix. Utilisant le principe de la commutation de circuits, le réseau téléphonique met en relation deux abonnés à travers une liaison dédiée pendant tout l'échange.

Schéma 1: Principe RTC

On distingue deux grandes parties dans ce réseau :

· Le réseau de distribution, c'est le raccordement depuis chez l'abonné à un point d'entrée du réseau. Cette partie du réseau est analogique.

Etude sur la mise en place de la téléphonie
sur IP via VSAT à la SOGARA

 
 

· Le réseau de transit, assure pour sa part le transport des communications entre les noeuds de transits (commutateurs, etc.). Actuellement, cette portion du réseau est numérique. De ce fait, la qualité du signal est préservée quelle que soit la distance entre les convertisseurs analogique/numérique ou inversement.

On distingue trois (3) fonctions importantes dans la gestion générale du réseau:

o La distribution, celle-ci comprend la ligne d'abonné (paire métallique) qui relie l'installation de l'abonné au centre de transmission de rattachement. Cette ligne assure la transmission de la voix (fréquence vocale de 300 à 3400Hz), de la numérotation et de la signalisation.

o La commutation, c'est la fonction essentielle du réseau RTC, elle consiste à mettre en relation deux abonnés, de maintenir la liaison pendant toute la durée de la conversation et libère les ressources à la fin de celle-ci. C'est le réseau qui détermine le paramètre de taxation et impute le coût de la communication à l'appelant ou à l'appelé.

o La transmission, c'est la partie réservée au support de télécommunication réseau, cette partie du réseau peut être remplie soit par un système filaire cuivrique(qui n'est plus adapté de nos jours), de la fibre optique ou des faisceaux hertziens. A ce jour, le réseau est pratiquement numérisé dans son intégralité, seule la liaison d'abonné reste en cuivre et analogique.

2.2. Architecture du réseau téléphonique

Le réseau téléphonique a une organisation hiérarchique à trois niveaux. Il est structuré en zones, chaque zone correspond à un niveau de concentration et en principe de taxation. On distingue :

· Une zone à Autonomie d'acheminement (ZAA) est un réseau en étoile, cette zone , la plus basse de la hiérarchie, comporte un ou plusieurs Commutateurs à Autonomie d'acheminement (CAA) qui eux-mêmes desservent des Commutateurs Locaux (CL). Les Commutateurs Locaux ne sont que des simples concentrateurs de lignes auxquels sont raccordés les abonnés finals ;

· Une Zone de Transit Secondaire (ZTS), cette zone comporte des Commutateurs de Transit secondaire. Il n'y a pas d'abonné directement reliés au (CTS). Le réseau étant maillé lorsqu'un CAA (Commutateur à Autonomie d'acheminement) ne peut atteindre le CAA du destinataire, ils assurent le brassage des circuits ;

· Une Zone de Transit Principal (ZTP), cette zone assure le commutation des liaisons longues distances. Chaque ZTP comprend un CTP. Au moins un CTP est relié à un Commutateur de Transit International (CTI).

Etude sur la mise en place de la téléphonie
sur IP via VSAT à la SOGARA

Schéma 2: Architecture du réseau RTC

2.3. Principe et comparaison de la téléphonie traditionnelle

De manière générale, le principe de la téléphonie sur réseau de données par paquets consiste à partir d'une numérisation de la voix (par exemple à 64 Kbps comme en téléphonie numérique), à comprimer ensuite éventuellement le signal numérique correspondant (pour diminuer son débit, donc la quantité d'informations à transmettre), à découper le signal obtenu en paquets de données, enfin à transmettre ces paquets sur un réseau de données utilisant la même la technologie.

A l'arrivée, les paquets transmis sont ré-assemblés, le signal de donnés ainsi obtenu est décomprimé puis converti en signal analogique pour restitution sonore à l'utilisateur.

En téléphonie numérique traditionnelle (c'est la technologie la plus répandue), les opérations de numérisation de la voix au départ et de conversion en signal analogique à l'arrivée existe déjà.

La technique de compression/décompression est également possible en téléphonie traditionnelle, mais n'a été utilisée jusqu'à présent que sur des circuits à très grande distance et non entre « abonnés » c'est-à-dire entre utilisateurs finals.

Dans un type de téléphonie sur réseau de données par paquets, deux cas peuvent être distingués :


· Le premier consiste à utiliser un réseau de paquets à liaison permanente de type X.25 (mode connecté), qui permet de garantir la transmission de bout en bout de l'intégralité des paquets et qui plus est l'ordre d'émission ; des essais techniques ont été effectués sur TRANSPAC mais n'ont jamais donné lieu à l'ouverture d'un service ; la même technique a été imaginé sur réseau ATM avec les mêmes caractéristiques.

Etude sur la mise en place de la téléphonie
sur IP via VSAT à la SOGARA

 
 


· Le deuxième consiste à utiliser un réseau de type Internet, basé sur le protocole IP (mode non connecté), dans lequel les paquets sont acheminés par noeuds du réseau qui comportent des « routeurs », c'est-à-dire des équipements utilisant un algorithme pour transmettre le paquet vers un noeud supposé être dans la bonne direction pour atteindre le lieu de l'abonné demandé ; les paquets arrivent dans l'ordre pouvant être différent de celui de l'émission, donc avec des durées de transmission variables, à charge pour l'équipement d'arrivée de reconstituer le signal numérique (c'est le principe même de transmission des données par un réseau IP type Internet ; il y a donc là une différence fondamentale, pour des applications de types téléphonie, avec les réseaux à commutation de circuits ou même avec des réseaux de type X.25 ou ATM basés sur des liaisons permanentes.

On peut voir sur les schémas suivants, que les deux approches réseaux IP et réseaux télécoms sont pratiquement opposés. Où IP est simple et débrouillard, les télécoms sont complexes et figés.

Schéma 3 : Comparaison réseau IP / X.25

3. Les enjeux de la téléphonie sur IP

Dans cette partie, nous allons voir pourquoi la téléphonie est devenue importante pour les entreprises.

3.1. Apports significatifs

Réduction des coûts d'appels

Dans le cas d'une communication via IP, il n'est facturé en terme de téléphonie que la transition sur les réseaux téléphoniques classiques. Ainsi que vous appeliez votre voisin ou bien un client à l'autre bout du monde, il ne vous en coûtera que le prix d'une communication locale. Ces solutions s'avèrent donc beaucoup plus avantageuses si vos appels téléphoniques se font sur longue distance.

Etude sur la mise en place de la téléphonie
sur IP via VSAT à la SOGARA

 
 

Mutualisation des réseaux, simplification de l'architecture

Le réseau téléphonique d'une entreprise qui a choisi la Voix sur IP est dorénavant géré comme un réseau informatique. Il n'existe plus un réseau téléphonique et un réseau informatique mais belle et bien, un système d'information dans sa globalité qui s'avère bien plus facile à gérer.

Il n'y a plus besoin que d'une équipe informatique qui gère l'ensemble. Cela permet également d'alléger les coûts d'infrastructure en terme de réseau capillaire (le câblage).

Schéma 4 : Optimisation des infrastructures

Prépondérance de la téléphonie et convergence voix et données

Quelques soient les époques, le dialogue de vive voix a toujours été le mode de communication préféré des Hommes. Lorsque vous essayer de résoudre un problème à distance avec votre interlocuteur via des solutions de messagerie instantanée par exemple, vous avez toujours plus ou moins envie de prendre le téléphone et d'appeler votre correspondant, meilleur interactivité, meilleur moyen de s'exprimer, rapidité également. Les téléphones peuvent maintenant appeler les ordinateurs et les ordinateurs appeler des téléphones. La communication s'en trouve ainsi encore facilitée. De plus, le nouveau cap à franchir est la convergence globale voix données. Beaucoup d'application son basée autour de la communication téléphonique. Votre messagerie ne comportera plus que des emails, mais également des messages enregistrés. La vidéo conférence se généralisera également.

4. Les points faibles de la téléphonie sur IP

Comme toute technologie en plein essor, la téléphonie sur IP a bien ses avantages et ses points faibles qui ne sont pas comparables aux avantages qu'elle offre. Lesquels sont:


· Le déploiement : pour déployer une telle technologie, il faut avoir un réseau

ayant des infrastructures permettant une meilleure qualité de service.

Etude sur la mise en place de la téléphonie
sur IP via VSAT à la SOGARA

 
 

· La téléphonie sur IP est exposée à toutes les attaques qui hantent le monde informatique.

· Sa mise en oeuvre nécessite des dispositifs à prendre dans l'alimentation électrique du réseau. Car une coupure électrique équivaut à une coupure téléphonique.

CHAPITRE 2 : Principe de fonctionnement et protocole

1. Traitement du signal voix

La voix est un signal analogique utilisant la bande de fréquence 300 à 3400Hz, elle est d'abord échantillonnée par un convertisseur analogique numérique à 8 KHz, puis codée sur 8 bits, ensuite compressée par les codecs (appropriés) en fonction des normes de recommandations utilisées. Ensuite, on peut supprimer les pauses de silence observées pendant une conversation téléphonique entre l'appelé et l'appelant, pour enfin être habillé au format de paquets RTP, UDP et IP.

Schéma 5: Traitement du signal voix

1.1. Numérisation

La voix est un signal analogique qui doit subir une conversion sous forme numérique suivant le format de codage donné (codage PCM par exemple).

Pour réaliser la numérisation du signal voix, trois phases sont envisageables :

+ L'échantillonnage consiste à capturer des points (échantillon) du signal analogique à des intervalles de temps régulier, dont la durée est fixée par la fréquence d'échantillonnage (plus la fréquence de l'échantillonnage est grande, plus la retranscription est fidèle).

+ La quantification consiste à représenter un échantillon par une valeur numérique à la moyenne d'une loi correspondance. Il convient de trouver cette loi de correspondance de telle sorte que la valeur des signaux ait le plus de signification possible.

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+ Le codage, son but est de transformer un signal vocal en général analogique, en un signal numérique d'un débit et d'une qualité donné. La première opération du codage est l'échantillonnage du signal analogique à une certaine fréquence d'échantillonnage et une certaine précision, cette précision étant caractérisée par le nombre de bits utilisés pour coder l'amplitude de chaque échantillon. Il est clair que le choix de la fréquence et le nombre de bits utilisés répond à un compromis débit / qualité du signal codé. Plus grande est la qualité souhaitée, plus important est le débit obtenu après échantillonnage.

1.2. Compression

Pour obtenir un débit nécessaire pour la transmission de la voix, le signal numérique est compressé selon le format de codecs (compression/décompression), puis inséré dans les paquets IP. En complément de cette compression, un mécanisme appelé VAD « en français détection de l'activité de la voix ». Il permet de réduire la bande passante consommée en détectant les silences produits pendant une communication téléphonique. L'activation de mécanisme VAD peut procurer jusqu'à 50% du gain de la bande passante.

1.3. Décompression

Côté réception, les informations reçues sont décompressées sous le même format de codages utilisés au niveau de l'émetteur, puis converties dans un format approprié pour les destinataires.

Quelques codecs :

· G711 : codecs PCM est la technique de compression de base et correspond à un codage de 8 bits pour un débit de 64Kbps. Il permet de fournir une bonne qualité de restitution de la voix au détriment d'une consommation de bande passante élevée pour Internet mais acceptable au niveau du réseau local.

· G723.1 : encode et compresse le signal voix en 5.3 et 6.4 Kbps. Le taux de compression élevé, par conséquent une restitution du signal vocal médiocre bien qu'intelligible. Ce codec est utilisé lorsqu'on bénéficie d'une bande passante faible, par exemple lorsqu'on a de goulots d'étranglements dans le réseau.

· G729a : encode et compresse le signal voix en 8 et 13 Kbps. Taux de compression moyen. Qualité de restitution de flux voix moyenne (MOS). Il est très bien adapté à l'usage de la Voix sur IP (sur Internet) dans un cadre de charge normale du réseau. Ce codage permet de transmettre 50 paquets de 20 octets par seconde. On remarquera l'absence d'un codec pour le GSM. En effet, on lui préfère le codecs G729a (GSM compresse un signal en 9,6 Kbps). Pourtant, on peut penser qu'il y sera adjoint lorsqu'on verra apparaître la téléphonie mobile sur IP.

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Normes

Appellation

Débits (Kbps)

MOS

G.711

PCM

64

4.1

G.726

AD-PCM

32, 24, 16

3.85

G.723.1

MP- MLP et ACELP

6.3 et 5.3

3.9

G.728

LD-CELP

16

3.9

G.729

CS-ACELP

8

3.92

G.729a

CS-ACELP

8, 13

3.7

 

Tableau 1 : Quelques codecs

2. Transport de la Voix sur IP

1 Le transport en mode paquet

La téléphonie conventionnelle est orientée connexion c'est-à-dire qu'elle a recours à la commutation de circuits pour mettre en relation deux interlocuteurs. Les circuits voix sont ouverts en permanence entre l'autocommutateur et les deux terminaux qui désire correspondre et cela pendant toute la durée de la communication.

La particularité de la Voix sur IP est d'assurer le transport de la voix sans logique de connexion entre deux points. La voix des usagers est numérisée et transformée en paquets de données, lesquels transitent par le réseau. Dans un mode de transport IP, les paquets sont routés indépendamment les uns des autres sans réservation de ressources réseau. On parle ainsi de téléphonie en mode paquets quand une session (et une connexion) est ouverte entre deux usagers réseaux.

1 Les protocoles de transport utilisé en VOIP :

Le transfert de données sur Internet s'effectue par paquets de données. Cette structure repose sur l'utilisation de protocoles TCP/IP (Transport Control/Internet Protocol).

Chaque document, qu'il s'agisse de texte, image ou voix, est numérisé puis réparti en paquets. Chacun de ces paquets est alors envoyé sur Internet indépendamment des autres et essaie de prendre le chemin le plus rapide pour parvenir à sa destination. Ceci s'effectue lorsque le paquet est expédié sur le réseau d'une part et lorsque ce dernier rencontre un encombrement d'autre part.

Protocole IP

Le protocole IP est au centre du fonctionnement de l'Internet. Il fait partie de la couche réseau (niveau 3 du modèle OSI), de la suite de protocole TCP/IP. Il assure sans connexion un service non fiable de délivrance de paquets IP. Le service est non fiable car il n'existe aucune garantie pour que les paquets IP arrivent à destination. Certains paquets peuvent être perdus, dupliqués ou remis en désordre. Le protocole IP permet aux paquets de se déplacer sur le réseau Internet, indépendamment les uns des autres, sans liaison dédiée (par opposition sur un réseau X.25). Les paquets envoyés sur le réseau, se voit attribuer une adresse IP. Cette dernière est une entête accolé à chaque paquet et contenant certaines informations, notamment, l'adresse destinataire, sa durée de vie, le type de service désiré, etc.

Protocole TCP

Le protocole TCP est un protocole de contrôle de transmission, il fait partie de la couche transport du modèle OSI. Il est orienté connexion, c'est-à-dire, il assure un circuit virtuel entre les applications utilisateurs. Le protocole TCP établit un mécanisme d'acquittement et de

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réémission des paquets manquants. Donc lorsqu'un paquet se perd et ne parvient pas au destinataire, TCP va prévenir l'expéditeur et lui réclame de renvoyer les informations non parvenues. Il permet ainsi de garantir une certaine fiabilité des transmissions. Cependant, il ne convient pas à des applications temps réel à cause des longs délais engendrés par le mécanisme d'acquittement et de transmission.

Le protocole UDP

Le protocole UDP est le protocole de transport sans confirmation. Il permet aux applications d'échanger des datagrammes sans accusé de réception, ni remise de garantie. Les messages UDP peuvent être perdus, dupliqués, remis hors séquence (problème d'ordonnancement des paquets) ou arrivés trop vite pour être traités lors de leur réception. Le traitement des erreurs et la retransmission doivent être effectués par d'autres protocoles. L'avantage de UDP, est son temps d'exécution court qui permet de tenir compte des contraintes de temps réel, contraintes qui ne permettent pas l'implémentation de protocoles comme TCP.

Dans les applications temps réel, UDP est plus approprié, mais il présente des faiblesses dues au manque de fiabilité. Des protocoles de transport et de contrôle temps réel sont utilisés au dessus de UDP pour remédier à ses faiblesses et assurer sa fiabilité. Ces protocoles sont RTP et RTCP.

V' Les protocoles de transports temps réels :

Le protocole RTP

Développé par le groupe IETF en 1993, le protocole de transport en temps réel (RTP) à pour but de transmettre sur Internet des données qui ont des propriétés temps réel (audio, vidéo, etc.). C'est un protocole de la couche application du modèle OSI qui utilise les protocoles de transport TCP ou UDP, mais, généralement il utilise UDP qui est mieux adapté à ce genre de transmission. Son rôle principal consiste à mettre en oeuvre des numéros de séquences de paquets IP pour permettre la reconstitution des informations de voix ou vidéo. En général, RTP permet :

· D'identifier le type de l'information transportée,

· D'ajouter des indicateurs de temps et des numéros de séquences de l'information transportée,

· De contrôler de bout en bout la cohérence des paquets jusqu'à leur destination, RTP supporte différent type de codage et de compression des données.

· Le protocole RTCP

RTCP est un protocole de contrôle utilisé conjointement avec RTP pour contrôler les flux de données et la gestion de la bande passante. RTCP véhicule périodiquement des informations de bout en bout pour renseigner sur la qualité de service de la session. Des quantités telles que le délai, gigue, les paquets reçus et perdus sont très importants pour évaluer la qualité de service de toute transmission et réception temps réel.

C'est le protocole UDP par exemple qui permet grâce à des numéros de ports différents et consécutifs (port pair pour RTP et port impair immédiatement supérieur pour RTCP) le multiplexage des paquets de données RTP et des paquets de contrôle RTCP. Le protocole RTCP rempli essentiellement trois fonctions :

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· L'information sur la qualité de service : RTCP fournit des informations sur la qualité de réception des données transmises dans les paquets RTP. Cette information est utilisée par la source émettrice pour adapter le type de codage au niveau des ressources disponibles.

· Le calibrage de la fréquence d'émission : La réception des feed-back et la reconnaissance du nom permanent servent à ajuster la fréquence d'envoi des paquets à la bande passante mise à la disponibilité de l'utilisateur situé à l'autre bout du réseau.


· L'identification permanente : RTCP transporte un identificateur qui permet

d'identifier en permanence chacun des flux multimédia entrants.

Les paramètres de performance réseau qui influent directement la qualité perceptible de la Voix sur IP sont traités au chapitre 4.

C11APITRE 3 : Norme de recommandation

1. Introduction à la norme 11.323

H.323 est un protocole de communication englobant un ensemble de normes utilisées pour l'envoi de données audio et vidéo sur Internet. Il existe depuis 1996 et a été initié par l'ITU (International Communication Union), un groupe international de téléphonie qui développe des standards de communication. Concrètement, il est utilisé dans des programmes tels que Microsoft NetMeeting ou encore dans des équipements tels que les routeurs Cisco. Il existe un projet OpenH.323 qui développe un client H.323 en logiciel libre pour que les utilisateurs et les petites entreprises puissent avoir accès à ce protocole sans avoir à débourser beaucoup d'argent.

1.1. Architecture et composante de la norme 11.323

L'architecture H.323 fonctionne selon une stratégie bout en bout qui lui confère une transparence vis-à-vis des évolutions du réseau. Elle s'appuie sur des protocoles de communications (RTP, RTCP, ...), mais également sur des codecs audio (G.711 obligatoire, G723.1, G.728,...) et des codecs vidéo (H.261 et H.263).

Les fonctions dédiées à H.323 sont les suivantes :

· Contrôle de la procédure d'appel : requête, établissement et suivi de l'appel.

· Gestion des flux multimédias : liste de codecs recommandés ou obligatoires.

· Gestion de la conférence multipoint : modèle de conférence gérée par une entité centrale.

· Gestion de la bande passante : le Gatekeeper devient un centre de contrôle et a les moyens de limiter les connexions et d'allouer la bande passante disponible.

· Interconnexion à d'autres réseaux : ATM, RNIS, RTC.

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· H.323 définit quatre composants majeurs qui interagissent dans un réseau de paquets:

o les « endpoints », qui initient un appel audio, vidéo ou visioconférence. o une passerelle (« Gateway ») pour l'interaction avec un réseau téléphonique commuté.

o un élément optionnel (« Gatekeeper ») qui permet la connectivité entre des équipements RNIS externes qui appellent dans le réseau de paquets pour atteindre un élément H.323.

o les MCU pour la conduite de visioconférences en multipoints.

Les différents protocoles sont représentés ci-dessous par rapport à l'architecture H323 puis par rapport au modèle OSI :

Schéma 6: Modèle architectural en couche H.323

La signalisation se fait avec les protocoles suivants :

· RAS : Gère l'admission et l'état des communications.

· Q.931 : Gère les appels et le raccrochage H.323 est un protocole de communication englobant un ensemble de normes utilisées pour l'envoi de données audio et vidéo sur Internet. Il existe depuis 1996 et a été initié par l'ITU (International Communication Union), un groupe international de téléphonie qui développe des standards de communication. Concrètement, il est utilisé dans des programmes tels que Microsoft NetMeeting ou encore dans des équipements tels que les routeurs Cisco. Il existe un projet OpenH.323 qui développe un client H.323 en logiciel libre pour que les utilisateurs et les petites entreprises puissent avoir accès à ce protocole sans avoir à débourser beaucoup d'argent.

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1.2. 11.320 et 11.323

Le protocole H.323 est utilisé pour l'interactivité en temps réel, notamment la visioconférence (signalisation, enregistrement, contrôle d'admission, transport et encodage). C'est le leader du marché pour la téléphonie IP. Il s'inspire du protocole H.320 qui proposait une solution pour la visioconférence sur un réseau numérique à intégration de service (RNIS ou ISDN en anglais), comme le service Numéris proposé par France Télécoms.

Le protocole H.323 est une adaptation de H.320 pour les réseaux IP. A l'heure actuelle, la visioconférence sur liaison RNIS est toujours la technique la plus déployée. Elle existe depuis 1990. Les réseaux utilisés sont à commutation de circuits. Ils permettent ainsi de garantir une Qualité de Service (QoS) aux utilisateurs (pas de risque de coupure du son ou de l'image). Aujourd'hui, c'est encore un avantage indiscutable. Par contre, comme pour le téléphone, la facturation est fonction du débit utilisé, du temps de communication et de la distance entre les appels.

2. Introduction à la norme SIP

Le protocole SIP (Session Initiation Protocol) est la nouvelle norme de communication IP. On la retrouve principalement dans la téléphonie IP, mais il sert également pour la vidéoconférence, l'indication de disponibilité, et la messagerie instantanée.

L'idée de départ du SIP était de développer un protocole englobant toutes les fonctions de traitement des appels actuellement offertes par le réseau téléphonique public commuté. Ainsi, le SIP gère les fonctions standard de signalisation téléphonique telles que la composition du numéro, la sonnerie, le signal d'appel et la tonalité qui indique lorsque la ligne est occupée. Ce protocole a par ailleurs été conçu pour fournir de nombreuses fonctionnalités de système de signalisation sémaphore n°7 de gestion des appels incluant les services de traduction de numéros, mais aussi des options beaucoup plus complexes telles que l'identification de l'appelant. De plus, puisque le SIP fonctionne avec un grand nombre de protocoles de transmission multimédia, il permet d'initier, de gérer et de terminer un large éventail de services multimédia.

SIP permet de localiser les utilisateurs d'Internet et d'établir des sessions entre eux. Une « session>> peut être un appel téléphonique basé sur IP, du « chat >> via la messagerie instantanée, un partage de pages et de documents Web, voire une importante vidéoconférence réunissant des centaines de participants. Tandis que la plupart des protocoles utilisés sur Internet fonctionnent grâce à la connexion établie entre un client et un serveur distant, le SIP permet aux clients de communiquer entre eux. Ainsi, un utilisateur équipé d'un ordinateur, portable ou non, ou même d'un PDA relié au réseau, peut établir une session multimédia directement avec un autre utilisateur.

Le SIP permet une interaction multimédia en temps réel, intégrant en toute transparence la voix, les données et la vidéo en une session spécifique. Par exemple, vous pouvez inclure dans une même session SIP, une vidéo conférence avec un groupe de collègues, la distribution de documents électroniques et l'envoi d'un message confidentiel instantané à l'un d'eux. Tout cela grâce à une connexion unique dédiée.

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Chaque utilisateur SIP se voit attribuer une identité unique comparable à une adresse e-mail. Elle est utilisée par le serveur SIP pour l'identifier quel que soit le moyen de connexion au réseau utilisé. En pratique, cela se traduit par un accès à des services multimédia personnalisés et homogènes depuis quasiment n'importe où.

2.1. Architecture et composante SIP

Pour établir et terminer des communications multimédia, SIP utilise les cinq (5) fonctions suivantes :

· User location : permet de localiser le poste terminal utilisé pour communiquer.

· User capabilities : détermine quels média vont être échangés (voix, vidéo, données...) ainsi que les paramètres associés.

· User availability : détermine si le poste appelé souhaite communiquer et autorise l'appelant à la contacter.

· Call setup ou « ringing » : avertit les parties appelant et appelé de la demande d'ouverture de session (sonnerie ou message de réception d'appel) et mise en place des paramètres d'appel.

· Call handling : gère le transfert et la fermeture des appels.

SIP permet l'ouverture de sessions entre :

· 2 utilisateurs unicast : communication entre 2 stations.

· plusieurs utilisateurs en multicast : via une unité de contrôle MCU (Multipoint Control Unit).

· plusieurs utilisateurs pleinement interconnectés en multicast via un réseau à maillage complet de connexions.

Notons que les utilisateurs reliés au Réseau Téléphonique Commuté Public (PSTN : Public Switched Telephone Network) peuvent utiliser SIP car le PSTN est interconnecté au réseau des réseaux grâce à des passerelles (Gateway).

L'architecture en couches de SIP, telle que la présente le modèle OSI, fait apparaître une palette de nombreux protocoles :

Schéma 7: Modèle architectural en couche SIP

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L'architecture de SIP est sous forme de quatre couches. A chacune des couches sont associés des protocoles tels que :

· RSVP est un protocole utilisé pour réserver les ressources réseaux sur IP avec une excellente qualité de service (QoS).

· RTP (Real time Transport Protocol) pour transporter des informations en temps réel avec une excellente qualité de services.

· RTCP (Real Time Control Protocol) pour assurer le contrôle de flux des données multimédia.

· SAP (Session Announcement Protocol) pour préciser si les sessions multimédia ouvertes le sont en multicast.

· SDP (Session Description Protocol) est un protocole de description des sessions multimédia.

2.2. Les messages SIP

Un message SIP peut être à la fois une requête d'un client vers un serveur ou une réponse d'un serveur vers un client. Ces deux types de messages SIP utilisent le format suivant :

·

Ligne de requête ou ligne d'état

Entête de requête ou de réponse

CRLF : Balise indiquant le début de corps du message

Corps du message

Les requêtes :

· Les méthodes utilisées par les requêtes SIP sont les suivantes :

·

INVITE Demande l'établissement d'une session

ACK Confirme qu'une session a été initiée

BYE Demande la fin d'une session

OPTIONS Interroge un hôte sur ses capacités

CANCEL Annule une requête en suspens

REGISTER Indique à un serveur de redirection l'emplacement courant de l'utilisateur

Les réponses :

· Chaque réponse aux requêtes reçues est caractérisée par ce qu'on appelle un code et un motif, appelés respectivement Code d'état et Reason Phrase. Le motif étant la définition en clair du code d'état. Il existe 6 classes de réponses codées sur 3 bits :

1xx = Information : la requête a été reçue et continue à être traitée ;

2xx = Succès : l'action a été reçue avec succès, comprise et acceptée ;

3xx = Redirection : une autre action doit être menée afin de valider la requête ;

4xx = Erreur du client : la requête contient une syntaxe erronée ou ne peut pas être traitée par ce serveur ;

5xx = Erreur du serveur : le serveur n'a pas réussi à traiter une requête apparemment correcte ;

Erich MAROGA-AZOCHRY Mémoire de fin de cycle 25

 

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6xx = Echec général : la requête ne peut être traitée par aucun serveur. 3. Comparaison entre H.323 et SIP

Ses deux protocoles malgré leur différent ont certaines fonctionnalités similaires. En effet, H.323 et SIP autorisent des appels entre deux ou plusieurs interlocuteurs et supportent très bien des ordinateurs, téléphones ou PDA comme point terminaux. Ils acceptent également la négociation des paramètres, le chiffrement et les protocoles RTP et RTCP. Par contre sur le plan conceptuel, ils diffèrent nettement. Nous allons commencer par aborder le protocole H.323.

C'est une norme typique de l'industrie du téléphone dont il existe une spécification complète de la pile de protocole utilisée pour celui-ci. Par conséquent, chaque niveau de couche a des protocoles bien définis. Il en découle l'interopérabilité mais toutefois cette norme est volumineuse, complexe et rigide donc elle s'adapte difficilement aux nouvelles applications. Tous les aspects négatifs ou contraignants de H.323 sont à l'opposé de SIP.

SIP est un protocole typique issu de l'Internet dont son fonctionnement est basé sur l'échange de courtes lignes de texte ASCII. Il est léger, simple, modulaire avec une excellente interaction avec les autres protocoles de l'Internet. Très souple il permet une adaptation facile aux nouvelles applications. Par contre, il est moins bien adapté avec les protocoles de signalisation existant du système téléphonique. Son autre point faible est le manque d'interopérabilité.

Pour conclure, les deux protocoles ont les mêmes fonctionnalités et services. Cependant le protocole H.323 est meilleur en interopérabilité avec les commutateurs publics mais les atouts de SIP sont dans son aisance dans son implémentation ainsi que sa flexibilité.

A noter que les deux protocoles peuvent cohabiter sur le même réseau. CHAPITRE 4 : Problématique de la qualité de service (QoS)

1. Généralité sur la QoS

La notion de qualité de service, en l'occurrence pour une communication téléphonique entre des usagers, est assez vaste. En effet, outre les paramètres intrinsèques du réseau permettant de quantifier la qualité de service offert, d'autres volets doivent être pris en considération pour mesurer cette qualité du point de vue de l'usager, comme la simplicité d'usage, la disponibilité du service, la sécurité de fonctionnement, l'intelligibilité des services etc.

Dans ce chapitre, nous allons nous attarder sur les aspects quantifiables de la qualité de service comme le délai de transmission, le taux d'erreur,...ainsi que ceux liés à l'organisation du réseau et à la sécurité.

1.1. Qualité de service dans le contexte du réseau téléphonique

1.1.1. Aspects techniques

Dans le contexte du réseau téléphonique classique à commutation de circuits, l'analyse de la qualité de production de la parole a conduit à définir les notions d'intelligibilité et

 

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d'agrément d'écoute. Dans le cas du service téléphonique, ces critères de qualité sont appliqués « de bout en bout » pour une liaison complexe (nationale à longue distance ou internationale, par exemple, traversant plusieurs hiérarchies de centraux téléphoniques et de systèmes de transmission), l'objectif étant d'émettre les recommandations pour chacun

des systèmes (les maillons de chaîne) intervenant dans cette liaison de bout en bout.

Si elles sont respectées par tous les opérateurs, ces recommandations permettent aux communications les plus complexes, nationales ou internationales, d'être utilisables par les usagers. Les principales sources de dégradation de qualité sont :

· Le procédé de numérisation,

· L'écho pour la personne qui parle ou pour la personne qui écoute,

· Les taux d'erreur de transmission.

L'encombrement du réseau n'est pas pris en considération, car, en commutation de circuits, il se traduit éventuellement par une impossibilité d'obtenir une communication, et n'affecte pas les communications établies. Les taux d'erreur ne se manifestent plus guère que sur les mobiles, car les moyens de transmission fixe procurent une excellente qualité.

1.1.2. Numérisation

La numérisation à 64 Kbps normalisée à la fin des années 1960 assure une qualité excellente, même si plusieurs conversions analogique/numérique et numérique/analogique affectent la communication. De plus, la numérisation de la transmission étant maintenant généralisée, ce phénomène de succession de conversions ne se produit pratiquement plus. Pour des raisons d'économie, les opérateurs utilisent sur les liaisons intercontinentales des systèmes de compression de parole (CME- Circuit Multiplication Equipement- avec une compression pouvant atteindre un facteur 8, en tablant sur la non simultanéité de l'activité des deux interlocuteurs et sur la redondance du signal vocal ; Cette compression est variable en fonction de l'importance du trafic, et le taux de compression maximal ne s'applique qu'aux heures de pointe). Cette compression est propre à un tronçon mettant cette compression en oeuvre, les dégradations de qualité se cumuleront, mais la règle de perception de cette dégradation cumulée est complexe. On s'efforce donc de limiter le nombre de compression/décompression subie par la même communication.

1.1.3. Echo et retard

Toute transmission implique un temps de propagation. Ce temps peut atteindre une fraction de seconde (satellite géostationnaire). Il est un peu supérieur à 3 ms/Km pour les transmissions par câble ou fibre optique. La distance à considérer doit être majorée, par rapport à la distance à vol d'oiseau, par les détours dus au terrain et aussi aux trajets supplémentaires imposés par la protection contre les coupures.

La commutation de circuits classique entraîne un délai de l'ordre d'un quart ou d'une demi milliseconde par commutateur traversé. Tout compte fait, une connexion n'empruntant pas de satellite aura un délai de quelques millisecondes, augmenté d'environ 8 ms par millier de kilomètre. Si une transmission de la voix par ATM est utilisée, et en jeu un circuit virtuel propre à chaque voie, un délai d'au moins 6 millisecondes doit être ajouté, correspondant à la « mise en cellules ».

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L'effet du retard est d'introduire une gêne dans le processus de prise de parole (arbitrage des prises de paroles simultanées). Ces phénomènes ne se manifeste pas dans le cas des connexions terrestres nationales en commutation de circuits, car les délais suffisamment brefs. Avec des délais d'une fraction de seconde (un bon satellite géostationnaire), le problème commence à se manifester et réclame une certaine discipline de la prise de parole, surtout en cas de conférence téléphonique.

En principe, on ne rencontre pas de connexion mettant en jeu deux bons géostationnaires. Le phénomène d'écho se manifeste par suite de l'insuffisante séparation des deux sens de transmission, à l'interface entre la ligne d'abonné analogique et le commutateur temporel. Le délai de transmission agit en rendant plus sensible et plus gênant un couplage entre deux sens de transmission. Aussi, les connexions impliquant des temps élevés sont munies d'annuleurs d'écho. Ces dispositifs élaborent, de façon auto adaptative, un signal qui contrebalance le signal d'écho.

1.1.4. Aspects liés à l'organisation du réseau de données

Au-delà des éléments techniques cités ci-dessus, il convient de noter que la principale caractéristique du réseau Télécoms qui contribue à la qualité de service est la « connaissance » de la sémantique de l'application (transport de la voix) par l'ensemble des éléments actifs du réseau de télécommunications (c'est-à-dire les commutateurs).

Cette connaissance de la sémantique de l'application dépasse le cadre strict de la réservation d'une ressource d'un circuit de taille 64 Kbps tout au long de la durée d'une communication.

En effet, la qualité est surtout garantie par le dialogue (c'est-à-dire la signalisation : échange de bout en bout entre l'ensemble des éléments actifs du réseau) ; celui-ci permet la réservation et le maintien des ressources nécessaires tout au long de la durée d'un appel. Le coûts des ressources mobilisées pour un appel est autant dû, sinon plus, au maintien d'un « état » pour celui-ci dans l'ensemble des éléments actifs du réseau qu'aux ressources de transport effectivement mobilisées (circuits dans le cas des réseaux Télécoms d'aujourd'hui).

Enfin, même si le mode de transport est de type par paquets, il serait difficile de faire l'économie d'une réservation des ressources adéquates dans le réseau si l'on souhaite pouvoir garantir la qualité de service.

1.1.5. Qualité de service dans les réseaux de données

Les réseaux de données ont été créés afin de permettre la communication entre applications s'exécutant sur des machines informatiques. A l'origine, ces machines étaient de gros ordinateurs centralisés ; le développement de la mini, puis de la micro-informatique ainsi que le développement d'applications informatiques selon le modèle client / serveur ont largement contribué au développement et à l'interconnexion des réseaux de données. Les équipements connectés à un réseau de données sont donc par essence des machines informatiques fortement distribuées, plus ou moins complexes, et sur lesquelles s'exécutent plusieurs applications.

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Le problème de la qualité de service dans les réseaux de données ne se posait pas dès l'origine dans les mêmes termes que les réseaux téléphoniques. Ceci est dû au fait que la prestation de la qualité de service attendue par les usagers d'un réseau de données n'est pas liée à une application particulière fournie par celui-ci, mais plutôt à des propriétés associées au point d'accès de ceux-ci au réseau. Le point d'accès de l'usager à un réseau de données (public ou privé) permet à celui-ci de rendre possible la communication entre une ou plusieurs machines informatiques et le reste des machines connectées au réseau. Les besoins de qualité de service à ce point d'accès sont généralement exprimés en termes de débit autorisé, de délai de transmission ou de priorité relative des données en cas de congestion.

De même que pour les points d'accès des usagers, il en va de même pour les points d'interconnexion entre réseaux qui expriment également des propriétés de transport (débit, délai, etc.) pour une meilleure qualité de service.

Le mode de transport le plus souvent utilisé par les réseaux de données est celui par paquets. En effet, ce choix est lié à la nature des données émises à un point d'accès au réseau souvent conditionnées en paquets de taille fixe ou variable selon la nature du réseau ; ces paquets portent dans leur en-tête l'adresse de destination et les organes du réseau effectuent un routage des paquets vers la destination finale ou le point d'accès s'y rapprochant le plus, sans tenir compte du contenu du paquet qui ne sera traité que par l'application idoine dans la machine destinatrice. Il est possible de réaliser un mode de transport par paquets en circuits virtuels, comme dans les réseaux ATM par exemple, cela permet de mieux garantir la qualité de service.

Toutefois, les réseaux IP ne permettent pas ou ne supportent pas le mode en circuits virtuels. Des protocoles comme IntServ ou MPLS permettent une telle extension au-dessus d'un réseau IP mais ils sont encore loin d'être déployés dans l'ensemble des réseaux IP. Ainsi, lorsqu'une application emprunte un ou plusieurs réseaux de données, la qualité de service résultante, ou de bout en bout, entre les deux machines dialoguant pour cette application est tributaire de celle assurée par l'ensemble des réseaux traversés. C'est pour cela que la qualité de service de l'Internet est souvent mise en cause. En effet, il suffit qu'il y ait un seul réseau où la qualité de service n'est pas assurée de manière convenable pour que la qualité résultante de bout en bout en pâtisse.

1.2. Qualité de service pour un réseau IP utilisé pour la téléphonie

Une des difficultés essentielles de la téléphonie sur IP concerne la réalisation d'une qualité de service similaire à celle que les utilisateurs ont l'habitude de constater sur les réseaux téléphoniques. Cette difficulté est liée, d'une part, aux aspects techniques spécifiques au mode de transport des données sur les réseaux IP et d'autre part à ceux liés à l'organisation et au mode de fourniture de service sur les réseaux de données de manière générale, et IP en particulier.

1.2.1. Aspects techniques

Une des difficultés essentielles de la téléphonie sur IP concerne la réalisation d'une qualité de service similaire à celle que les utilisateurs ont l'habitude de constater sur les réseaux téléphoniques. Cette difficulté est liée, d'une part, aux aspects techniques spécifiques au

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mode de transport des données sur les réseaux IP et d'autre part à ceux liés à l'organisation et au mode de fourniture de service sur les réseaux de données de manière générale, et IP en particulier.

1.2.2. Analyse des pertes

Le mode de transmission des informations par paquets utilisé par les réseaux IP introduit des facteurs de dégradation de la qualité de la communication. Nous pouvons répertorier quatre sources principales de difficultés liées au mode de transmission par paquets qui ont une influence sur le transport de la téléphonie sur IP :

+ Perte : disparition éventuelle de paquets au cours de la communication.
L'incidence de ce facteur sera modérée si le taux de perte est faible.

+ Délai : il s'agit surtout du délai global de transmission, incluant le temps nécessaire pour reconstituer l'ordre des paquets à l'arrivée et compenser les fluctuations de délai de transmission (ce délai global doit rester inférieur à 400 ms pour respecter les contraintes d'une conversation interactive).

+ Gigue : variation du délai d'arrivée des paquets.

+ L'écho : C'est le délai entre l'émission d'un signal et la réception de ce même signal réverbéré. Cette réverbération est causée par les composants électroniques des parties analogiques. Un écho < 50 ms n'est pas perceptible. Plus il est décalé dans le temps plus il est insupportable.

La figure ci-dessous résume les difficultés évoquées ci-dessus :

Schéma 8: Les principales difficultés de la transmission téléphonique sur IP

1.2.3. Analyse des délais

La perte d'un paquet occasionne un manque d'information lors de la réception du signal voix. Suivant le nombre de paquets perdus, la qualité sonore en bout de ligne peut s'en ressentir.

Dans l'approche IP, cette perte de paquet fait partie intégrante du concept. En effet, les routeurs sont obligés de détruire des paquets afin d'anticiper d'éventuelles congestions.

Il existe principalement quatre causes de perte de paquet :

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· Durée de vie de paquet épuisée (TTL = 0),

· Retard à la réception supérieur au tampon de la gigue,

· Destruction par un module congestionné,

· Invalidité du paquet due à des défauts de transmission.

D'autre part, le protocole UDP ne garantit pas de bout en bout l'arrivée des paquets à destination. Une erreur dans l'en-tête d'un paquet pouvant entraîner sa perte ou l'envoi vers une mauvaise destination. Le taux de perte des paquets dépendra de la qualité des lignes empruntées et du dimensionnement du réseau. Pour avoir une qualité de parole acceptable le taux de perte de paquet doit être inférieur à 20%.

Une des solutions envisageable pour atténuer des pertes de paquets consiste à mettre en oeuvre des systèmes de correction d'erreur par codage redondant et adaptatif, c'est-à-dire variable en fonction des pertes de paquets statistiquement constatées sur le réseau à un moment donné. De tels systèmes permettent d'obtenir de très bonnes qualités de son, même sur le réseau Internet. Cette solution engendre toutefois une difficulté supplémentaire liée au délai total de la transmission qu'il faudrait maîtriser pour l'application de la téléphonie comme discuté ci-après.

1.2.4. La gigue de transmission

Le délai est le temps écoulé entre l'émission de la parole et sa restitution à l'arrivée. Pour permettre un échange interactif, la voix doit être transmise avec des contraintes de délai. Les chiffres suivants (tirés de la recommandation UIT-T) sont donnés à titre indicatif pour préciser les classes de qualité et d'interactivité en fonction du délai de transmission dans une conversation téléphonique.

Nom Latence Utilisation recommandée

Class 1 0 à 150 ms Communications normales

Class 2 150 à 300 ms Bidirectionnel peu interactif

Class 3 300 à 700 ms Half Duplex

Class 4 700 à + ms Radio Amateur et militaires.

Tableau 2: Les classes de QoS et d'interactivité en fonction du délai

Le retard introduit par Internet (de 50 ms à plus de 500 ms, selon l'état du réseau) est d'un ordre de grandeur nettement plus élevé que celui d'un réseau téléphonique classique. Quantifier le délai de transmission sur le réseau de manière fiable est quasi impossible, car il y a trop de paramètres (table de routage, congestion, pannes, files d'attente, etc.). Cependant sur le chemin que prendrait une transmission de voix, on peut détailler certains délais inhérents au réseau comme illustrer par le schéma 9 ci-après du scénario PC à téléphone via Internet (le réseau IP du prestataire du service de la passerelle étant considéré comme « idéal » et n'introduisant pas de composantes sensibles dans le délai de transmission global).

Erich MAROGA-AZOCHRY Mémoire de fin de cycle 31

 

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Schéma 9: Les délais de transmission téléphonique sur IP

Délais de l'émetteur :

A l'émission, la voix est codée et compressée avant d'être encapsulé dans les paquets IP. La taille du paquet est un compromis entre la nécessité de réduire le délai de transmission et l'optimisation de la bande passante. Les composantes du délai de l'émetteur sont :

· Numérisation et codage : temps mis par une carte son ou une passerelle pour numériser et coder un signal initialement analogique.

· Compression se décompose en trois phases :

+ Délai de trame : contrairement à la numérisation d'un signal qui se fait en continu, la compression porte sur une certaine longueur de données. Attendre ces informations induit un temps non nul de traitement.

+ Délai d'encodage : la compression par synthèse s'appuyant sur la prédiction, ce délai est nécessaire à l'encodeur pour savoir, pendant qu'il est en fonctionnement comment évolue le signal.

+ Délai de traitement : temps mis par l'algorithme pour compresser une trame. Il dépend du processeur et de l'algorithme utilisé.

+ Mise en paquet : intervalle de temps pendant lequel l'application constitue un paquet (création de l'en-tête, remplissage des données).

É Transmission : ce temps dépend de la configuration dans laquelle on se trouve. A

savoir, soit on est relié par modem soit par accès direct sur un LAN / WAN.

On distingue trois grandes catégories pour la transmission de la Voix sur IP selon la technique de codage utilisée :

 

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+ Temporelle (avec des débits compris entre 16 et 64 Kbps),

+ Paramétrique (avec des débits compris entre 2,4 et 4,8 Kbps),

+ Par analyse et synthèse (avec des débits compris entre 5 et 16 Kbps).

En général, les techniques de codage offrant des faibles débits exigent des temps de traitement plus long, augmentant ainsi le délai de transit. On admet actuellement que le temps moyen de traitement (compression, décompression et mise en paquets) de la voix introduit un délai d'environ 50 ms pour une extrémité.

Délai réseau :

· Propagation : sur un réseau filaire, la vitesse de propagation est de 200 000 Km/s, cela induit un temps de propagation non nul.

· Routage et file d'attente : suivant la nature du réseau, différents temps peuvent être rencontrés.

Dans le cas d'un réseau IP bien contrôlé de type Intranet ou équivalent, la transmission des paquets prend entre 50 et 100 ms (propagation et compression de la gigue) et les routeurs introduisent un délai d'environ 50 ms. Le délai total induit se situe donc entre 200 et 250 ms de bout en bout pour un réseau IP bien contrôlé (Intranet). Ces délai sont nettement supérieurs et même indéterminés (aux heures de pointe) dans le cas de l'Internet.

2. Sécurité

La sécurité est devenue une nécessité dans le domaine des télécommunications. L'ouverture du marché mondial des télécommunications à la concurrence d'une part, et l'essor technologique de transport dans les réseaux de télécommunications d'autre part, ont accentué l'importance de la sécurité pour les différents acteurs : les abonnés qui réclament la confidentialité de leurs communications pour préserver leur vie privée, les opérateurs de réseaux qui veulent protéger leurs activités et leurs intérêts financiers et enfin les organismes de réglementation qui demandent et imposent des mesures de sécurité en publiant des directives et en édictant des règlements pour assurer la disponibilité des services.

L'établissement d'une manière formellement correcte d'un ensemble bien défini d'exigences pour des services de sécurité reste quelque chose d'assez abstrait. En effet, chaque réseau a ses caractéristiques et, au-delà de la technologie utilisée, les solutions de sécurité dépendent de nombreux facteurs. Cependant, nous pouvons distinguer deux stratégies de protection des communications. L'une consiste, pour les utilisateurs en communication, à assurer eux- mêmes les protections de leurs communications. Dans ce cas, le réseau public n'intervient pas. Ce type de protection est appelé protection de bout en bout. L'autre stratégie consiste à déléguer totalement ou en partie la protection d'une communication au réseau public qui doit alors assurer une protection sur les portions de réseau, chacune de ces portions étant comprise entre deux équipements de sécurité du réseau public.

Les attributs les plus importants qui caractérisent la sécurité d'un réseau sont les suivants :

· La confidentialité permet de protéger la communication entre deux correspondants contre l'écoute clandestine par un tiers non autorisé ou malveillant.

· L'authentification garantit à une entité que les données reçues proviennent effectivement de l'entité émettrice déclarée.

Erich MAROGA-AZOCHRY Mémoire de fin de cycle 33

 

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· Le contrôle d'accès, ce service consiste à restreindre l'accès aux ressources du réseau (serveur, commutateur, routeur, etc.) conformément à la politique de sécurité mise en en place. En effet, si une personne mal intentionnée parvient à accéder sans autorisation à l'une des entités du réseau, il lui est alors possible de lancer des attaques comme l'écoute clandestine ou le déni de service (Dos) qui consiste à envoyer continuellement des données aux éléments de réseau de sorte qu'il n'y ait plus de ressources disponibles pour les autres usagers du réseau.

· L'intégrité garantit à une entité que les données reçues n'ont subi aucune modification au cours de leur transfert. Ce service permet d'éliminer le risque de corruption des données suite à des manipulations délibérées et malveillantes.

2.1. Sécurité dans le contexte du réseau téléphonique

L'une des différences fondamentales du réseau téléphonique par rapport aux réseaux IP, c'est la concentration de l'intelligence et des traitements à l'intérieur du réseau au niveau des noeuds de commutation. Ainsi, dans le cas de réseau téléphonique la protection est totalement à la responsabilité du réseau, les abonnés sont complètement déchargés du problème de la sécurité. Le fait que l'intelligence soit localisée dans les commutateurs réduit considérablement le risque des attaques malveillantes. En effet, pour qu'une personne mal intentionnée puisse causer un dysfonctionnement du réseau, il lui faut impérativement avoir accès à ces commutateurs publics. Malgré cette difficulté, nous ne pouvons guère, prédire que le réseau téléphonique classique à commutation de circuits est aujourd'hui totalement épargné de délits et de pirates informatiques.

Pour les attributs de la sécurité exposés plus haut, nous pouvons constater, en ce qui concerne le réseau téléphonique, les points suivants :

· Pour la confidentialité, le réseau téléphonique offre une confidentialité totale qui n'est limitée que par les lois en vigueur (mise à l'écoute d'une ligne téléphonique par les autorités du pays).

· Une communication téléphonique ne peut avoir lieu que si l'appelant est bien identifié par le réseau, cette authentification étant indispensable pour la facturation du service. Donc le réseau téléphonique permet de connaître à tout moment les deux correspondants d'une communication (l'appelé et l'appelant).

· Le fait que les commutateurs se trouvent généralement dans des sites bien protégés (centraux téléphoniques), il est simple de mettre en place un système de contrôle d'accès minimisant ainsi le risque d'attaque mené par une personne anonyme. D'autre part, généralement, les commutateurs permettent de sauvegarder toutes les actions lancées à partir d'une console de maintenance dont l'accès est, dans la plupart des cas, protégés par des mots de passe.

· La commutation de circuits utilisée dans les réseaux téléphoniques consistant à réserver tout au long d'une communication, un circuit à 64 Kbps dédié facilite la garantie de l'intégrité de la communication.

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2.2. Sécurité dans le contexte du réseau IP

Dans les réseaux IP, la grande partie de traitement nécessaire à l'établissement des communications est déléguée aux équipements terminaux chez les usagers. De ce fait, l'intelligence est déportée aux extrémités et non plus aux noeuds du réseau comme c'est le cas dans les réseaux télécoms.

Donc, il est bien clair que les services de sécurités seront eux aussi assurés en grande partie par les usagers, et éventuellement les routeurs d'extrémités et non pas par les équipements du coeur du réseau.

Deux cas de figures s'imposent lors de l'examen des problèmes de sécurités sur les réseaux IP. Le premier est celui d'un réseau propriétaire, on dit souvent réseau géré, pour lequel les fonctions de gestion, de maintenance et d'exploitation sont à la charge d'un opérateur. Dans ce cas, le responsable de réseau pourrait implémenter de protocoles et des équipements afin d'introduire des services de sécurités au sein de son réseau et la charge de la sécurisation des communications sera supportée en partie par le réseau. Le deuxième cas est celui de l'Internet, qui est, en fait, l'interconnexion d'un grand nombre de réseaux IP à l'échelle mondiale. L'absence d'une partie responsable de ce « réseau des réseaux » impose aux usagers de se charger totalement de la sécurisation qui n'a pas été pris en compte lors de la phase de conception du protocole IP. C'est pourquoi, afin d'assurer la protection des communications sur de tels réseaux, deux solutions ont prévalu, pour la sécurité du trafic transporté sur IP : le TLS (Transport Level Security), protocole de sécurisation de la couche transport et le protocole IPSec. Le premier est mis en oeuvre audessus du protocole de contrôle de transmission (TCP) et ne peut donc protéger que le trafic applicatif transporté sur TCP. Tandis que IPsec s'applique au niveau IP. Ainsi, il est plus générique que TLS peut donc être utilisé pour sécuriser n'importe quel type de trafic sur IP en l'occurrence les transmissions UDP utilisées par la téléphonie sur IP.

Il existe deux modes de sécurisation des paquets IP en utilisant IPSec : le mode transport et le mode tunnel.

· Le mode transport applique une ou plusieurs fonctions de sécurisation (essentiellement l'authentification et le cryptage) au paquet IP à envoyer. Ces fonctions ne protègent pas complètement les champs d'en-tête. Le mode de transport n'est applicable qu'aux équipements terminaux, notamment les routeurs d'extrémité. Un routeur intermédiaire pourrait ne pas appliquer le mode transport IPSec à un paquet IP qu'il relaye à cause des problèmes de fragmentation et réassemblage.

· En mode tunnel, un nouveau paquet IP est créé par une méthode d'ouverture de tunnel IP dans IP. Les fonctions de sécurisation, qui sont appliquées au paquet IP extérieur, protègent donc l'intégralité du paquet IP intérieur originel (en-tête et données) puisque ce dernier constitue la partie « données » du paquet IP extérieur. Ce mode est, de toute évidence, le meilleur pour créer des réseaux privés virtuels (VPN), sécurisés et offre une meilleure protection contre l'analyse des flux de trafic. Avec l'utilisation du protocole IPSec dans des réseaux IP gérés et les réseaux privés virtuels ont rejoint l'approche télécoms qui consiste à concéder les services de sécurité au réseau, sans toutefois décharger complètement les usagers qui restent responsables d'assurer une partie de ces services au niveau applicatif.

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CHAPITRE 5 : Equipements et architecture de la téléphonie sur IP

1. Architecture de la téléphonie sur IP

1.1. Synoptique

Schéma 10 : Architecture générale TOIP

1.2. Modèle de téléphonie sur IP

Tout d'abord, on peut distinguer selon la nature du réseau IP utilisé, deux grandes catégories pour la transmission de la voix sur des réseaux IP. La première repose essentiellement sur le réseau Internet considéré comme l'interconnexion d'un ensemble de réseaux publics ou privés à l'échelle mondiale. La seconde, est fournie par des opérateurs de service utilisant des réseaux IP gérés, au sein desquels un certain nombre de mécanismes (algorithme de routage, codages, etc.) ont été préalablement introduits pour assurer un niveau acceptable de la qualité de service requise par l'application de la parole. C'est la deuxième catégorie qui requiert particulièrement notre attention dans le contexte de ce mémoire, puisque celle-ci suppose l'existence d'un opérateur pour assurer les services de la téléphonie sur son réseau de technologie IP.

Nous différencions trois scénarii d'utilisation de la Voix sur IP, selon les équipements terminaux ainsi que les types de réseaux mis en oeuvre :

Scénarios PC à PC

Cela nécessite que les deux interlocuteurs soient équipés informatiquement et dialoguent en

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utilisant de simple applications genre « NetMeeting » ou « Skype » utilisant pour cela un simple micro et des hauts parleurs. Ce genre de communication est gratuite exception faite du coût du logiciel.

Scénarios de PC à téléphone ou inversement

Cela nécessite la mise en oeuvre d'une passerelle soit au départ de l'appel soit a l'arrivée afin de faire transiter la communication d'un réseau IP à un réseau téléphonique. L'appel est taxé uniquement pour la traversée du réseau téléphonique. Ainsi, pour les appels internationaux, plus la proportion du segment IP est grande, plus l'économie réalisée sera importante.

Scénarios de téléphone à téléphone

Lorsque l'appelant et l'appelé sont tous les deux sur téléphone, le réseau de transport devient transparent, cela nécessite la mise en oeuvre de plusieurs passerelles. La tarification dépend de l'opérateur, s'il s'agit d'un réseau privé, c'est gratuit. Mais c'est la solution qui permet le plus l'intégration voix données.

NB : Le fax fonctionne comme un téléphone analogique. Son intégration sur le réseau IP nécessite donc l'utilisation de passerelle.

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2. Présentation des équipements

Equipements associés :

É L'IP Phone

C'est un terminal téléphonique fonctionnant sur le réseau LAN à 10/100 Mbps avec une norme soit propriétaire, soit SIP, soit H323. Il peut y avoir plusieurs codecs pour l'audio, et il peut disposer d'un écran monochrome ou couleur, et d'une ou plusieurs touches soit programmables, soit préprogrammées. Il est en général doté d'un hub passif à un seul port pour pouvoir alimenter le PC de l'utilisateur (l'IP Phone se raccorde sur la seule prise Ethernet mural et le PC se raccorde derrière l'IP Phone).

· Le Gestionnaire d'appels (Gatekeeper)

Le gestionnaire d'appels assume les fonctions de contrôle d'appels et de gestion des terminaux. Cet équipement détient l'intelligence du réseau et donne des fonctionnalités de téléphonie aux terminaux distants. Physiquement, un gestionnaire d'appels est un serveur informatique localisé généralement sur le même réseau que les terminaux téléphoniques IP.

· La passerelle voix (Gateway)

C'est un élément de routage équipé de cartes d'interface analogique et/ou numérique pour s'interconnecter avec soit d'autres PABX (en QSIG ou RNIS), soit des opérateurs de télécommunications local, national ou international. Plusieurs passerelles peuvent faire partie d'un seul et même réseau, ou l'on peut également avoir une passerelle par réseau local. La passerelle peut également assurer l'interface des postes analogiques classiques qui pourront utiliser toutes les ressources du réseau téléphonique IP (appels internes et externes, entrants et sortants).

· L'adaptateur de téléphonie sur IP

Facile à installer et simple à utiliser, l'adaptateur téléphonique IP connecte des téléphones classiques et des télécopieurs à un réseau de données basé sur IP.

· Le PABX IP (OU IPBX)

C'est lui qui assure la commutation des appels et leurs autorisations, il peut servir de routeur ou de switch dans certains modèles, ainsi que de serveur DHCP. Il peut posséder des interfaces de types analogiques (fax), numériques (postes), numériques ou opérateurs (RTCPSTN ou RNIS). Il peut se gérer par IP en Intranet ou par un logiciel serveur spécialisé que ce soit en interne ou depuis l'extérieur. Il peut s'interconnecter avec d'autres PABX IP ou PABX standard quel que soit le réseau (homogène ou hétérogène) ou le constructeur matériel.

· Serveur de communications (ou Call Manager de Cisco)

Il gère les autorisations d'appels entre les terminaux IP ou softphones et les différentes signalisations du réseau. Il peut posséder des interfaces réseaux opérateurs (RTC-PSTN ou RNIS), sinon les appels externes passeront par la passerelle dédiée à cela (passerelle voix).

· MCU

C'est un élément optionnel qui gère les conférences audio vidéo.

· Softphone

C'est un logiciel qui assure toutes les fonctions téléphoniques et qui utilise la carte son et le micro du PC de l'utilisateur, et aussi la carte Ethernet du PC. Il est soit géré par le Call Manager, soit par le PABX IP.

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Autre logiciel de téléphonie sur IP : Asterisk.

C'est un PABX logiciel créé par Marc spencer de la société Digium. Basé à High-tech Huntsville en Alabama, Digium est le créateur et le principal développeur du logiciel Asterisk. Ce fournisseur de télécoms open source offre une variété de matériel et de service particulièrement conçu pour Asterisk qui utilise jusqu'ici les cartes Digium. C'est en quelque sorte Digium qui offre le matériel nécessaire au logiciel Asterisk en plus d'un soutien technique et de développement.

Reposant sur une plate-forme de type Unix, il supporte à la fois la téléphonie analogique classique ainsi que la Voix sur IP.

Les services offerts :

É Appels entre terminaux

Ils fonctionnent exactement comme les appels classiques. On veut appeler quelqu'un et pour cela, il nous suffit de composer son numéro.

· Transfert

On peut transférer un appel vers un autre poste si on ne décroche pas après un certain temps ou même en pleine communication. Pour cela, il nous suffit de choisir le numéro sur lequel on veut transférer cet appel.

· Parking

Le principe du parking consiste à «garder » quelque part pendant une durée limitée un appel de façon à pouvoir se déplacer et aller répondre dans un autre endroit. En ce moment, il nous suffit juste d'avertir notre correspondant, de composer l'extension (numéro) définie pour le parking. Automatiquement, le serveur nous communique une autre extension à composer pour récupérer l'appel sur n'importe quel terminal du réseau.

· Redirection

La redirection d'appels permet de joindre une personne même si elle est absente de son poste. Quand un utilisateur en déplacement veut être joint, il peut activer la redirection de tous ses appels sur son téléphone mobile par exemple.

· Messagerie vocale

Cela donne la possibilité à celui qui cherche à nous contacter de nous laisser un message si on est déjà en communication ou si on est absent.

· Conférence audio/vidéo

Cela permet la communication entre plusieurs correspondants qui se trouvent dans divers endroits sans pour autant se déplacer.

· Centre d'appels

Un centre d'appels peut être un service de renseignements, une agence de voyages, etc. Il n'a pas beaucoup de numéro (en général qu'un seul) mais de nombreux agents qui répondent aux multiples appels.

· Fax

· Le fax fonctionne comme le téléphone analogique.

· Facturation

Il s'agit d'établir la facturation à partir des informations concernant tous les appels : noms et numéros de l'appelant et de l'appelé, heures et durées des communications, etc.

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PARTIE 2 :

ACCES INTERNET PAR SATELLITE

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CHAPITRE 1 : Etude de la technologie VSAT

1. Généralité sur les satellites

1.1. Les satellites de télécommunications

Les satellites de télécommunication peuvent être considérés comme étant une sorte de relais hertzien. En effet, Ils ne s'occupent pas du traitement des données : ils se comportent comme des simples miroirs. Toutefois, ces derniers permettent de régénérer le signal reçu et de le retransmettre amplifié en fréquence à la station réceptrice. Les satellites offrent également une capacité de diffusion, c'est-à-dire qu'ils peuvent retransmettre les signaux captés depuis la terre vers plusieurs stations différentes. La démarche inverse peut être effectuée ; ils peuvent capter ou récolter des informations provenant de plusieurs stations différentes et les retransmettre vers une station particulière. De nos jours, avec le projet Iridium développé par Motorola, il est possible d'établir des liaisons directes entre satellites.

Ainsi, pour résumer on peut dire que les satellites sont des éléments spatiaux qui ont pour rôle de produire ou relayer des données vers différents récepteurs terrestres.

L'avantage évident présenté par les solutions satellites est que les stations terrestre ne dépendent plus des infrastructure terrestres existantes à travers le monde et donc peuvent être mobiles.

1.2. La gestion de la bande passante

Pour diffuser les données (numériques ou analogiques), les stations terriennes accèdent aux satellites par l'intermédiaire de fréquences spécifiques. En effet, l'acquisition d'un support de transmission satellite est en fait la location d'une bande de fréquences qui sera consacrée et partagées par les différentes stations de ce réseau satellite. Sans politique d'accès pour accéder au support, les signaux transmis par une station se superposeraient les uns sur les autres signaux provenant de stations différentes. Les signaux reçus seraient alors incompréhensibles et impossibles à décoder ; cela entraînerait leur perte et il serait nécessaire de les retransmettre. De plus, il n'est pas envisageable d'allouer un canal pour chaque station ; ce système serait beaucoup trop coûteux. La mise en place d'une politique d'accès aux canaux satellites a donc été réalisée pour dans un premier temps, permettre à plusieurs stations d'accéder à un même canal de transmission, et dans un deuxième temps, pour avoir une exploitation maximale des transpondeurs du satellite tout en garantissant qu'il y ait le moins de collisions possibles. (Il est à garder à l'esprit qu'une solution satellite demande un fort investissement, ce médium doit donc être optimisé au maximum). Ce partage de la bande passante est aussi soumis à certaines prérogatives liées aux applications, aux particularités intrinsèques des types des satellites et à leur nombre. Le cas le plus simple est celui du satellite géostationnaire seul. En effet, le partage de la bande est réalisé ici de façon unique et les calculs pour la répartitions des canaux ne tient pas en compte les baisses de puissances dues aux déplacements du satellite par rapport aux stations. En effet une station utilisera toujours le même satellite et son antenne aura une position fixe. A contrario lorsque l'on utilise plusieurs satellites ou lorsque ceux-ci sont mobiles il faut intégrer les positions des stations par rapports aux différents satellites pour attribuer les canaux de manière optimale.

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1.3. Les contraintes des solutions satellite

Le délaiLe délai d'un système par satellite géostationnaire est d'environ 270 millisecondes : c'est le temps que prend un signal pour parcourir 35 800 Km dans l'espace et revenir. En ajoutant à cette durée le temps requis pour le traitement des signaux par le matériel du satellite et de la bande de base, on obtient un délai total de près de 320 millisecondes. Certaines applications de par leur nature (les applications temps réel par exemple) ne pourront donc pas être supportées par toutes les structures satellites ou du moins pas avec les mêmes performances. D'autant plus que ce délai, même s'il paraît important au vu d'autres technologies, peut être tout à fait acceptable pour certaines applications, pour les transferts de données par exemple qui privilégient la fiabilité et les débits.

L'écho

L'écho résulte du déséquilibre créé lorsqu'un circuit deux fils à paire torsadée du réseau téléphonique local rejoint une ligne à quatre fils de transmission à grande distance: une partie du signal transmis est alors renvoyée le long de la ligne depuis l'extrémité distante du circuit. Dans les réseaux terrestres, l'écho est peu prononcé parce que le temps de propagation du signal qui revient est court, s'établissant typiquement à quelque 50 millisecondes. Dans les réseaux par satellite, par contre, l'écho revient au combiné de l'émetteur environ une demi seconde après la transmission.

La réponse aux problèmes occasionnés par le délai au sein des réseaux informatiques par satellite est fournie par l'emploi de protocoles perfectionnés ou de compensateurs de temps de propagation qui envoient un accusé de réception à l'échelle locale avant la transmission des données par satellite, ce qui élimine le retard dans la prise de contact des protocoles. La nouvelle génération des stations terrestres à très petite ouverture d'antenne (VSAT) et certains multiplexeurs comportent des compensateurs de délai ou des mémoires cash pour accélérer les transmissions des paquets (Input/Output Buffer Amplifier, amplificateur d'entrées/sorties des données) et des convertisseurs de protocoles, appelés assembleurs désassembleurs de paquets, qui assurent l'établissement de la liaison à l'échelle locale et modifient les protocoles pour répondre aux exigences du satellite.

1.4. Les différentes bandes de fréquences, régions et services

Pour éviter un chaos total dans le ciel, une réglementation internationale spécifique et stricte a été mise en place par l'Union Internationale des Télécommunications (UIT-T) concernant la répartition des fréquences; elle fait partie intégrante du règlement international des radiocommunications. Cette réglementation définit notamment la position orbitale des satellites et les bandes de fréquences qu'ils doivent utiliser et respecter. Plusieurs types de services de communications par satellites sont définis dans la réglementation : le service fixe par satellite (SFS), le service mobile par satellite (SMS), qui comporte un service mobile terrestre et un service mobile maritime, le service de radiodiffusion par satellite (SRS).

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3. Présentation de la technologie VSAT

Avant d'aborder la présentation de la technologie VSAT, sachez que le VSAT n'est pas une technologie normalisée mais plutôt un concept.

En effet, chaque constructeur a sa propre manière d'implémenter le système VSAT. Même si tous les systèmes fonctionnent sur le même principe, la plupart des détails techniques et des définitions de protocoles utilisés sont bien gardés par chaque constructeur.

3.1. Organisation et fonctionnement d'un réseau VSAT

Le VSAT signifie «Very Small Aperture Terminal». C'est un système qui repose sur le principe d'une station central (hub) où transitent toutes les données du réseau et des micro stations distantes (antennes de petit diamètre compris entre 0.6 à 3.8 m).

En effet, le hub est le point le plus important du réseau, ce dernier se caractérise par : une antenne 5 et 7 mètres de diamètre, plusieurs baies remplies d'équipements de gestion du hub, de la bande passante, de tous les accès à la bande passante, etc.

Les stations VSAT permettent de connecter un ensemble de ressources au réseau. Dans la mesure où tout est géré par le hub, les points distants ne prennent aucune décision sur le réseau ce qui a permis de réaliser des matériels relativement petits et surtout peu coûteux. Dans la plupart des cas, une antenne d'environ 1 mètre permet d'assurer un débit de plusieurs centaines de Kbps. Une station VSAT n'est donc pas un investissement important et l'implantation d'un nouveau point dans le réseau ne demande quasiment aucune modification du réseau existant. Ainsi une nouvelle station peut être implantée en quelques heures et ne nécessite pas de gros moyens. (Il suffit d'un technicien spécialisé).

3.2. Architectures de communication et politiques d'accès aux canaux satellites

Nous allons dans ce point, essayer de présenter de manière succincte les architectures et les

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politiques d'accès que l'on peut rencontrer dans les réseaux VSAT.

· Architectures de communication

Le VSAT est utilisé en différentes configurations de réseau. La plus répandue est le point à point (« point to point »), consistant en une liaison directe entre deux sites distants. Ce type d'architecture est utilisé pour interconnecter deux sites comme on le ferait à travers une ligne spécialisée. Un échange entre deux sites induit une latence d'environ 500 ms, correspondant à un bond satellite : distance parcourue du premier site au satellite puis au deuxième site.

Le point à multipoint (« star ») permet de relier plusieurs sites entre eux en mutualisant la ressource satellite : chaque site communique via le satellite et un téléport terrestre central (« hub ») qui gère les flux de différents sites. Un échange entre deux sites transite systématiquement par le hub et nécessite donc deux bonds satellite.

La configuration maillée (« Meshed ») permet de relier les sites entre eux, sans transiter par un hub, les fonctions réseaux étant intégrées dans les terminaux VSAT. Ainsi les échanges entre site nécessitent un seul bond satellite et permettent des applications exigeant une latence minimum (temps réel ou interactive), telle que la téléphonie sur IP.

· Politiques d'accès aux canaux

Il existe trois types de politiques d'accès au réseau VSAT :

AMRF : Accès multiple à répartition par Fréquence (en anglais FDMA).

Il a tendance à disparaître et est particulièrement réservé à la transmission analogique. Pour ce type d'accès, chaque station terrestre doit comporter : un modulateur, un émetteur, n démodulateur, n récepteur. En effet, chaque porteuse occupe une certaine largeur de bande (pour une station on alloue une fréquence), c'est-à-dire si des stations n'émettent pas il y a perte de la bande passante qui leur est affectée.

Avantages :

-Configuration simple,

-Pas de nécessité de synchronisation.

Inconvénients :

-Existence de phénomène d'inter modulation, -Saturation rapide en fonction du nombre de VSAT.

AMRT : Accès multiple à répartition par Temps (en anglais TDMA).

C'est la politique d'accès la plus utilisée à l'heure actuelle dans le domaine des transmissions par satellite. Son rendement est bien meilleur que celui de l'AMRF. Le principe de cette technique est de découper le temps en plusieurs tranches affectées aux stations terriennes. Toutes les stations émettent sur le canal avec la même fréquence tout en utilisant la totalité de la bande passante de façon successive.

Par ailleurs, cette politique ou technique nécessite une station de synchronisation temporelle ainsi que le besoin de synchroniser l'émission en début de tranches pour éviter le chevauchement des signaux.

 

Etude sur la mise en place de la téléphonie
sur IP via VSAT à la SOGARA

 
 

Accès multiple avec assignation à la demande (SCPC DAMA).

La largeur de bande est partagée en petits canaux affectés seulement à la demande. La porteuse d'une station est émise que si il y a présence de signal.

Avantages :

-Optimisation de la largeur de bande,

-Optimisation de la puissance du satellite, donc utilisation plus efficace du secteur spatial,

-Adapté à la voix.

3.2. Les modes de transmission

Les transmissions par satellite font partie des systèmes de transmission par faisceaux hertziens. Il existe deux types de signaux à moduler possibles :

· Les transmissions analogiques :

La technique de modulation des signaux analogiques utilisée par les satellites est la Modulation de Fréquence (MF). Le signal analogique module une fréquence porteuse, c'est-à-dire va être adapté à une gamme de fréquence autour de celle-ci.

· Les transmissions numériques :

Bien que la FM soit la plus utilisée, la modulation de phase (PM) est la technique la plus utilisée pour les transmissions numériques par satellite. Dans notre étude, la modulation choisie est la MDP4 (Modulation à Déplacement de Phase, à 4 états) ou QPSK (Quadrature Phase Shift Keying). Cette technique fournit 4 niveaux par élément d'information à transporter.

3.4. Applications

Les principaux secteurs d'activité concernés par les VSAT sont :

- Les réseaux de communications d'entreprise, - Vidéoconférence, téléenseignement,

- Collecte des données à distance, - Réseaux d'information bancaire,

- Compagnies pétrolières et minières, - Etc.

3.5. Avantages

Le grand avantage des VSAT réside dans leur souplesse. Ils permettent d'établir des réseaux de tout type et de connecter un total de 10 000 points simultanément au réseau. Ils sont évolutifs, facile à installer, de plus pour connecter un nouveau point ne demande pas de gros moyens techniques et financiers. L'installation ne prend que quelques heures à un technicien pour mettre en place la connexion. Il faut noter que le fait d'utiliser un satellite géostationnaire permet d'avoir une large couverture du réseau.

3.6. Inconvénients

Le principal inconvénient du VSAT est son coût. En effet, le hub qui est l'élément central du réseau impose un investissement de base important : environ 650 MFCFA.

Erich MAROGA-AZOCHRY Mémoire de fin de cycle 45

 

Etude sur la mise en place de la téléphonie
sur IP via VSAT à la SOGARA

 
 

Ce coût relativement important limite l'accès à la technologie. Actuellement, seul de gros groupes (entreprises) peuvent investir de telles sommes en un seul coup. La couverture d'un satellite géostationnaire est fixe à quelques exceptions près. Ceci signifie que lorsqu'on a choisi un satellite, si une zone où un point du réseau doit être connecté prochainement n'est pas couverte, elle ne le sera jamais avec ce satellite. Alors que les réseaux filaires évoluent régulièrement ce qui laisse possible l'expansion d'un réseau dans des zones qui présentement ne sont pas desservies.

CHAPITRE 2 : Etude d'un accès Internet par VSAT

1. Analyse des impératifs

Le besoin actuel pour la SOGARA est de pouvoir acquérir un lien satellite qui devra permettre d'accéder aux fonctionnalités suivantes :

· Accès Internet haut débit via le VSAT

· Accès classique aux services de messagerie et de consultation,

· Navigation sur le Web,

· VPN avec siège de TOTAL pour la télémaintenance SAP,

· VPN avec siège IBM France pour la télémaintenance HRAccess,

· Utilisation de la Voix sur IP pour les communications téléphoniques ou fax à l'internationale jusqu'à huit (8) lignes simultanément,

· Vidéoconférence à la demande,

· Maintenance du système 24h/24 7j/7.

2. Etude comparative des offres accès Internet et TOIP

Dans ce point, il a été question de faire une étude comparative des offres d'accès Internet pouvant supporter la téléphonie sur IP, proposés par quatre (4) Fournisseurs de Services Voix sur IP (FS VOIP) via VSAT. Cette comparaison s'est faite par un tableau récapitulatif des informations fournis dans les cahiers de charges de chaque FS VOIP.

Le tableau comparatif suivant comprend essentiellement sept (7) critères (descriptif société, technique VSAT, etc.) où pour chaque FS VOIP est affecté un commentaire, une note et un poids. Ainsi, pour tous les critères sont calculés une moyenne, puis de manière générale la somme des moyennes (bilan global) est calculée à partir de différents poids affectés. Ceci dans le but de pouvoir choisir une proposition optimale mais retenez que dans ce choix nous nous sommes beaucoup attardé sur le critère « localisation » qui est un point culminant dans la prise de notre décision.

Etude sur la mise en place de la téléphonie
sur IP via VSAT à la SOGARA

 
 

SOCIETES

FS VOIP 1

FS VOIP 2

FS VOIP 3

FS VOIP 4

CRITERES

Commentaires

Note

Poids

Comment

Note

Poids

Comment

Note

Poids

Comment

Note

Poid s

DESCRIPTIF SOCIETE

 

10

5

 

17,3

5

 

15

5

 

20

5

Localisation

Libreville

15

 

Libreville

15

 

Monaco

10

 

Port-gentil

20

 

Qualification

(ou représentée

à)

Libreville

15

 

Libreville

17

 

Libreville

15

 

Port-Gentil

20

 

Expérience sur

ce type projet

Pas en bande C

0

 

Oui

20

 

Oui

20

 

Oui

20

 

TECHNIQUE VSAT

 

10,5

25

 

10,5

25

 

19,2

25

 

17,7

25

Dossier d'architecture Technique

 

12

 
 

5

 
 

17

 
 

15

 

Lot de

Maintenance

 

0

 
 

0

 
 

20

 
 

20

 

Débit montant

TDMA 256

12

 

SCPC 256

18

 

SCPC 384

20

 

SCPC 256

18

 

Débit descendant

DVB 1024

18

 

DVB 1024

18

 

DVB
2048

20

 

DVB 1024

18

 

Type service

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Topologie Réseau

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

VPN

 

8,3

15

 

#DIV

/ 0!

15

 

20

15

 

10

15

Protocole

IPSEC, SSL

20

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Accélération

 

0

 
 
 
 
 
 
 

Non

0

 

Nombre

adresses IP publiques

1 Adresse

5

 
 
 
 

4 Adresses

20

 

4 Adresses

20

 

VOIP

 

3,3

15

 

20

15

 

18,2

15

 

18,8

15

Licence ARTEL

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Nombre d'appels simultanés

4

10

 

8

20

 

30

20

 

8

20

 

Bande passante

par appel

 
 
 

13Kbps

20

 

16 Kbps

18

 

16 Kbps

18

 
 

Erich MAROGA-AZOCHRY Mémoire de fin de cycle 47

Etude sur la mise en place de la téléphonie
sur IP via VSAT à la SOGARA

 
 
 
 

Evolutivité vers le tout IP

 

0

 
 
 
 

Oui

15

 

Oui

18

 

SDA N° France

 

0

 
 
 
 

10

20

 

Europe, US

(5N°)

18

 

Envoi Fax

 
 
 
 
 
 
 
 
 

Oui

20

 

VIDEO CONFERENCE

 

#DI
V/0!

5

 

#DIV

/ 0!

5

 

20,0

5

 

20,0

5

Bande passante

nécessaire

 
 
 
 
 
 
 

20

 

256 Kbps

20

 

Bande passante

à la demande

 
 
 
 
 
 

Oui

20

 

Oui

20

 

GARANTIE

 

0

5

 

9

5

 

0

5

 

19

5

Présence locale

Port-gentil

couverture

 

0

 
 

0

 
 

0

 
 

20

 

Délais d'intervention

devis préalable

 
 
 

18

 
 
 
 

7/7 et 24/24
sous 2h maxi

18

 

COUTS

 

12,3

20

 

17,5

20

 

15

20

 

13,5

20

Investissement

4.140.000

20

 

15.951.000

15

 

24.900.00 0

10

 

20.000.000

13

 

Redevance mensuelle

segment spatial

8.400.000

5

 

3.500.000

20

 

6.000.000

10

 

4.470.000

18

 

Maintenance

(12% du prix

investissement)

496.800

12

 

350.000

15

 

145.000

20

 

650.000

10

 

Facturation téléphonique

(pré ou post

payé)

 
 
 
 
 
 

Post payée

20

 

Prépayé

10

 

Unité de

taxation

 
 
 
 
 
 
 
 
 

Minute

10

 

Catalogue des

tarifs

 
 
 
 

20

 
 
 
 
 

20

 

BILAN GLOBAL

 

#DI
V/0!

90

 

#DIV

/ 0!

90

 

17,0

90

 

14,9

90

 

2.1. Solution retenu

La solution retenue est celle du FS VOIP 4 (voir tableau comparatif) qui a répondu presque à toutes nos réponses tout au long de cette phase d'analyse des cahiers des charges de différents fournisseurs. En effet, cette solution est la plus simple et mieux adaptée pour notre site puisqu'elle utilise la topologie la plus répandue « point to point » dont la technologie de transmission est le SCPC et en réception est le standard DVB que nous allons expliqué respectivement.

Erich MAROGA-AZOCHRY Mémoire de fin de cycle 48

Unité extérieure (ODU) Unité interne (IDU)

Etude sur la mise en place de la téléphonie
sur IP via VSAT à la SOGARA

 
 

SCPC : est l'abréviation de Single Channel ou en français chaîne de porteuse, est en effet, une technologie de transmission par laquelle un seul signal peut être envoyé pour chaque fréquence déterminée, sur une largeur de bande plus étroite.

DVB : Digital Video Broadcast, est la norme par excellence Européenne, soutenue principalement par l'European Telecommunications Institute (ETSI), autorise des débits allant jusqu'à 8 Mbps en flux descendant et jusqu'à 2 Mbps en flux montant. La norme DVB permet en effet de transmettre simultanément tout type de données numériques (vidéo, audio, images textes et données au format de l'Internet ou en d'autres termes décrit comment le trafic bidirectionnel des données devrait être transmis via le satellite. Suivant cette norme, le client peut recevoir une transmission de flux de donnée envoyé par la station satellite maîtresse (hub).

2.2. Le matériel d'accès Internet par satellite

L'équipement à installer pour bénéficier d'un accès Internet par satellite se compose de deux parties :

- un module extérieur (ODU - Outdoor Unit) qui comprend l'antenne et les équipements pour la conversion du signal dans une bande de fréquence intermédiaire : LNB (Low Noise Block : bloc à faible bruit, c'est un amplificateur qui reçoit le signal du satellite après qu'il ait été reflété par l'antenne parabolique) pour la réception et le BUC (Block Up Converter : bloc de conversion, il converti un signal en fréquence utilisable par IDU) pour l'émission des signaux. Généralement l'ODU est installée à même le sol ou parfois sur un mur.

- un module intérieur (IDU - Indoor Unit) généralement située à proximité des équipements informatiques et télécoms du site. Il permet de se connecter au réseau local. Le module interne est principalement composé d'un modem satellite (par exemple le modem Comtech utilisé dans notre solution), interfacé avec tous les équipements finaux comme le PABX, un multiplexeur (option), les stations du réseau local ou des téléphones.

Erich MAROGA-AZOCHRY Mémoire de fin de cycle 49

Etude sur la mise en place de la téléphonie
sur IP via VSAT à la SOGARA

 
 

Routeur Cisco 2821 : placé à l'entrée du site, ce routeur joue le rôle d'un translateur d'adresse IP (NAT en Anglais). En effet, il permet convertir une adresse IP privée en une adresse IP publique ainsi que le routage des flux de données.

Caractéristiques :

Taux de transfert : 10Mbps.

Taux d'erreur (BER : Bit Error Rate) : inférieur à 10-9.

Protocole de conversion : RS422-Serie.

Le protocole RS422 fournit un mécanisme par lequel des données périodiques peuvent être transmises au-dessus de grandes distances et à grandes vitesse (à 10Mbps).

Modem Comtech CDM-570L : acronyme de modulateur/démodulateur de type Comtech, est un modem satellite qui convient à des applications VSAT (SCPC /DAMA, etc.).il est spécifique aux réseaux fermés et aux interfaces en bande L (bande comprise entre 1 et 2 GHz), permettant des connexions de 10/100 base T LAN et WAN. Le modem satellite dans notre solution, assure l'adaptation des flux de données émis sur le support de transmission satellitaire vers le réseau de destination ainsi que les fonctions de routage et de modulation des signaux voix, vidéo et données. Il utilise notamment la modulation de phase QPSK choisie en fonction de la bande passante et / ou de la puissance désirée. Noter que c'est à ce niveau que sont introduites les procédures de codages pour les corrections d'erreurs et le gain en efficacité spectrale.

Routeur Skystream DVB Receiver : Skystream offre une solution intégrée de la livraison de vidéo et de données via le réseau IP. Ce routeur offre des services numériques de médias tels que la vidéo Internet de TV d'une qualité supérieure sur les PCs via les réseaux à bande large.

Erich MAROGA-AZOCHRY Mémoire de fin de cycle 50

Etude sur la mise en place de la téléphonie
sur IP via VSAT à la SOGARA

 
 

2.3. Analyse du trafic triple play

Analyse de

la bande passante

Nombre d'utilisateurs

(bits/s)

Moyenne par utilisateur

Trafic max.

Moyenne totale

30%

Trafic max. par utilisateur

Trafic

max. total

Débit

Internet

100

 
 
 
 

Descendant

 

8 000

800 000

10 400

1 040 000

Montant

 

4 000

400 000

5 200

520 000

 
 
 
 
 
 

Débit Voix

8

 
 
 
 

Descendant

 

8 000

64 000

14 000

83 200

Montant

 

8 000

64 000

14 000

83 200

 
 
 
 
 
 

Débit Vidéo

1

 
 
 
 

Descendant

 

128 000

128 000

256 000

256 000

Montant

 

128 000

128 000

256 000

256 000

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Débit descendant total

1 379 200

 
 
 
 

Débit montant total

859 200

 

Erich MAROGA-AZOCHRY Mémoire de fin de cycle 51

Etude sur la mise en place de la téléphonie
sur IP via VSAT à la SOGARA

 
 

PARTIE 3 :

ETUDE SUR LA MISE EN OEUVRE DE LA TELEPHONIE SUR IP

Erich MAROGA-AZOCHRY Mémoire de fin de cycle 52

Etude sur la mise en place de la téléphonie
sur IP via VSAT à la SOGARA

 
 

CHAPITRE 1 : La démarche pas à pas

L'étude d'un projet de Voix sur IP s'inscrit dans la durée. La phase de préparation dans cette approche est essentielle. Elle commence par l'identification des éléments qui composent le réseau téléphonique commuté (RTC) et le réseau informatique ainsi que ces différents services.

1. La préparation

Dans notre démarche projet, la préparation est la phase la plus laborieuse car elle nous permettra de clarifier les objectifs, de faire l'étude sur la situation présente au sein de la SOGARA afin d'élaborer des scénarios à partir desquels nous pourrions prendre la meilleure solution.

Nous allons l'aborder en sept points, en tenant compte de la taille de l'entreprise et de la complexité du projet.

1.1. Etude d'opportunités

Ce point nous permet d'identifier les objectifs stratégiques de la SOGARA qui justifient cette migration. A savoir :

· Réduction des coûts de communications internationales.

· Simplifier la gestion et la maintenance des infrastructures et services téléphoniques.

· Rendre les communications plus fiables en terme de qualité d'écoute.

· Limiter les coûts d'investissements.

Enfin dans nos solutions, il n'est pas question de défaire quelque chose qui fonctionne, mais bien au contraire d'essayer d'apporter un plus substantiel à la SOGARA.

1.2. Analyse de l'existant

Cette phase permet de bien comprendre la situation présente de l'entreprise, en la comparant aux objectifs assignés, afin de dessiner une architecture de migration la mieux adaptée.

Il est à noter que l'analyse de l'existant comprend deux aspects essentiels, à savoir l'audit du réseau informatique (data) et / ou du réseau téléphonique. Malheureusement ces deux aspects n'ont pas été réalisés. Et donc ici, nous pourrions juste présenter brièvement la situation du réseau local ci-après.

Retenez que dans cette analyse de l'existant, j'ai du dessiner le plan du réseau local car celui proposé ne répondait pas au plan actuel.

+ Réseau Informatique

Le réseau de données de la SOGARA est un réseau de type hybride qui comprend un certain nombre d'équipements d'interconnexion (des switch HP 4000 M, des routeurs Cisco, etc.) et compte environ trois cent cinquante (350) stations (ordinateurs) de type Dell et HP dans son parc. En outre, ce réseau possède une infrastructure informatique centralisée qui repose d'une part sur une plate-forme SNCC (Système Numérique de Commande et de Contrôle) sur laquelle est implantée une application de production

Erich MAROGA-AZOCHRY Mémoire de fin de cycle 53

Etude sur la mise en place de la téléphonie
sur IP via VSAT à la SOGARA

 
 

TDC3000 et une autre application pour le contrôle automatique des jauges des bacs Tank Master, et d'autre part sur une infrastructure Microsoft Windows 2000 Server pour des applications spécifiques comme la gestion des ressources humaines HRACCESS (SQL Serveur), la gestion de processus industriels Starlims (Oracle), Norton Antivirus, Intranet, etc., ainsi que SAP (System Applications and products for data processing) en environnement Oracle. L'application SAP est un système dans lequel les différentes fonctions de l'entreprise (comptabilité, finances, approvisionnement, marketing, maintenance.) sont reliées entre elles par l'utilisation d'un système d'information centralisé sur la base d'une configuration client/serveur. Elle est utilisée par au moins 200 personnes et les principaux intervenants en assurent la télémaintenance et les mises à jour par une liaison haut débit ADSL 1024 Kbps en descente et 256 Kbps en montée. Cette liaison haut débit est aussi utilisée pour la connexion à Internet et pour le téléchargement des signatures d'antivirus et patchs.

Présentation de quelques services :

Les services présents sur le réseau sont de toute nature et sont les témoins d'un grand besoin de communication inter et intra zone. On peut citer quelques services :

· Serveur RAS (Remote Access Service)

Le serveur RAS assure la fonction d'accès distant sous Windows 2000 Serveur. Il permet à des utilisateurs distants ou mobiles, utilisant des liaisons de communication à distance, d'accéder au réseau de l'entreprise comme s'ils y étaient directement connectés. Aussi le serveur RAS offre des services VPN (Virtual Private Network) qui assure l'accès aux utilisateurs d'accéder au réseau local via Internet pour la télémaintenance HRAccess et SAP.

· Total Secure

Total Secure est une solution de sécurité intégrée sous Linux (Firewall ou pare feu, VPN, etc.) pour le réseau local de la SOGARA, dont la gestion est centralisée. Cette solution comprend deux serveurs : un serveur de sécurité et un serveur de communication.

Le serveur de sécurité assure les fonctions suivantes:

V' Le filtrage des flux de données,

V' La protection messageries et détection d'intrusion,

V' L'authentification forte,

V' La translation d'adresse.

Le serveur de communication quant à lui permet de :

V' Visualiser tout le trafic qui transitent à travers le réseau local : les flux mails ou trafic SMTP (Simple Mail Transfert Protocol)...

Notons que le plan d'adressage du réseau IP de la SOGARA est basé sur une plage d'adresse de type privé (10.0.0.0 à 10.255.255.255).

Erich MAROGA-AZOCHRY Mémoire de fin de cycle 54

Etude sur la mise en place de la téléphonie
sur IP via VSAT à la SOGARA

Schéma 11 : Architecture logique actuelle du réseau local

+ Réseau téléphonique

Le réseau téléphonique est composé de deux liaisons ; une liaison hertzienne utilisée pour les appels entrants, une liaison commutée vers l'opérateur traditionnel qui assure la communication vers l'extérieur.

L'équipement utilisé pour permettre cette fonctionnalité au niveau de la SOGARA est :

· Un Autocommutateur : Alcatel 4400,

· Un Serveur doté d'un logiciel OMNIVISTA 4760, pour la taxation et la gestion des appels.

· Cinq (5) postes clients dont deux (2) connectés en simultané pour administration des données de l'autocommutateur.

Les appels qui nous intéressent ce sont les appels sortants vers le réseau de l'opérateur. Ces
appels sortent de la SOGARA par un câble (56 paires), et arrivent à Gabon Télécoms, ils sont acheminés et routés vers les différents correspondants alors que les appels entrants

se font par sélection directe à l'arrivée (SDA) à travers des faisceaux hertziens. Il existe aussi, des appels sortants à partir des passerelles GSM des trois opérateurs.

Erich MAROGA-AZOCHRY Mémoire de fin de cycle 55

Etude sur la mise en place de la téléphonie
sur IP via VSAT à la SOGARA

 
 

Ces passerelles sont également utilisées en priorité pour les appels internationaux, dans un souci d'économie dans la mesure où deux des trois opérateurs proposent des meilleurs tarifs que l'opérateur traditionnel.

1.2.1. Norme de mis en oeuvre d'un réseau TOIP

En général, la première chose qu'il faut considérer est qu'un réseau de données supposé supporter la TOIP est un réseau qu'on doit modifier par rapport à l'existant.

Partant de là, plusieurs points peuvent être abordés pour migrer vers une solution fédérée (voix, données et images), notamment :

1er point : pour l'utilisation des postes IP sur le réseau, comment vais-je les alimenter ces postes en électricité ?

2e point : migrer vers la TOIP, ne signifie pas doubler son câblage. Mais pouvoir réutiliser

le câblage existant, et vérifier que ce dernier est en conformité avec les prés requis de la

TOIP. Le câblage doit être au minimum en catégorie 5 (câble UTP de catégorie 5).

3e point : les PC de l'entreprise vont se connecter au réseau de données via le téléphone.

Cette configuration suppose la modification de la configuration des données. 4e point : il est impérieux de créer de nouveaux VLAN dédiés à la téléphonie. 5e point : l'attribution des adresse IP (en occurrence statiques).

6e point : la nécessité de sécuriser les parties intelligentes du système de TOIP.

Après cette analyse, nous constatons que dans notre situation, le câblage réseau repose sur la fibre optique multimode qui assure la distribution horizontale des données et deux câbles UTP principale de catégorie 7 pour la distribution verticale des données vers le routeur 3550 (Cisco) qui constituent le backbone.

Ainsi, ce réseau de données de part son câblage est capable de supporter et de transporter la voix, les données et les images sur un seul réseau physique IP même si ce dernier n'est pas segmenter en des sous réseaux étanches qui seront des VLAN dédiés à la téléphonie.

1.3. Elaboration des scénarios

L'élaboration des scénarios ci-dessous intervient dans le cadre de l'étude pour la mise en place d'un système de téléphonie sur IP, qui permettra de réduire les coûts de communications actuels et d'optimiser le service offert au client, tout en minimisant son coût de mise en oeuvre. Sur cette base, nous allons pas à pas énumérer des scénarios qui nous permettrons d'atteindre ces objectifs. Par conséquent, nous proposons les quatre solutions suivantes :

Scénario 1 : Rester en téléphonie traditionnelle.

Dans ce cas, les données et téléphonie s'ignorent. Traditionnellement, les réseaux téléphoniques et des données sont séparés, avec des câblages spécifiques et différents, et des personnels aux compétences distinctes.

Erich MAROGA-AZOCHRY Mémoire de fin de cycle 56

1 2 3 4 5 6 7 8 9 * 8 #

1 2 3 4 5 6 7 8 9 * 8 #

Etude sur la mise en place de la téléphonie
sur IP via VSAT à la SOGARA

 
 

Il est à noter qu'une architecture de ce type, concentre l'ensemble des flux voix et signalisation au niveau du PABX (de chaque site) pendant toute la durée d'une communication téléphonique.

Scénario 2 : Adapter sa téléphonie traditionnelle pour faire la téléphonie sur IP limitée sans devoir changer tous ses équipements.

Cette solution est un premier pas vers la Voix sur IP. L'entreprise peut conserver son infrastructure et ses équipements, leur complexité et la diversité de maintenance. Elle pourra communiquer gratuitement avec tous ses bureaux distants (y compris l'étranger) bénéficiant de la même architecture.

L'architecture précédente est de type hybride. En revanche, cette solution présente une contrainte de l'infrastructure existante, mais bénéficie du moins des avantages du transport Voix sur IP pour les communications extérieures ou inter zones.

La mise en oeuvre d'une telle solution peut être réalisée :

· Soit par l'ajout d'une carte IP sur le PABX, si ce dernier est compatible avec la téléphonie sur IP (à noter que tous les PABX récents sont compatibles avec la TOIP),

· Soit par des routeurs de dernière génération, intégrant les fonctionnalités compatibles à la téléphonie sur IP souvent sous forme de carte.

Erich MAROGA-AZOCHRY Mémoire de fin de cycle 57

 

Etude sur la mise en place de la téléphonie
sur IP via VSAT à la SOGARA

 
 

Scénario 3 : Passer à une solution << tout IP », des terminaux au réseau extérieur en passant par l'autocommutateur (IPBX), déporté ou centralisé dans l'entreprise.

Le synoptique ci-dessous montre comment passer à la téléphonie sur IP intégrale ou presque. La migration du PABX vers l'IPBX permet une étroite collaboration avec des applications (les bases de données, etc.). Si l'entreprise ne souhaite pas migrer tous ses téléphones vers des postes IP, des adaptateurs spécifiques peuvent être installés.

1 2 3 4 5 6 7 8 9 * 8 #

1 2 3 4 5 6 7 8 9 * 8 #

Scénario 4 : Passer à la téléphonie sur IP en externalisant sa téléphonie (solution << IP Centrex »).

La solution IP Centrex (externalisation de l'IPBX) libère l'entreprise de l'acquisition et de l'entretien d'un autocommutateur (voir la figure ci-dessous).

Avantages : des spécialistes veillent sur le bon fonctionnement du matériel et l'entreprise acquitte un abonnement mensuel par poste pour ce service (plus les communications) et les autres services qu'elle souhaite activer.

Erich MAROGA-AZOCHRY Mémoire de fin de cycle 58

Etude sur la mise en place de la téléphonie
sur IP via VSAT à la SOGARA

 
 

1.4. Choix du scénario optimal et justification

Scénarios

 

Solution mixte : CTI* (scénario 2)

Solution « Tout IP »
(scénario 3)

Solution « IP Centrex »
(scénario 4)

CRITERES

Commentaires

Note

Poids

Commentaire

Note

Poids

Commentaire

Note

Poids

DESCRIPTIF
TECHNIQUE

 

17,3

35

 

12,3

35

 

13

35

Existence passerelle ou
Gateway

Oui

20

 

Non

10

 

Non

10

20

PABX

Oui

20

 

Non

12

 

Non

12

10

IPBX

Non

12

 

Oui

15

 

Non

17

5

Protocole VOIP

 

15,6

15

 

12,8

15

 

12,8

15

H.323

Oui

18

 

Non

10

 

Non

10

 

SIP

Non

12

 

Oui

20

 

Oui

20

 

Utilisation de

téléphone analog/numériq

Oui

18

 

Non

9

 

Non

9

 

IP Phones

Oui

20

 

Oui

20

 

Oui

20

 

Adaptateur IP

Non

10

 

Oui

5

 

Oui

5

 

LAN : architecture

 

20

25

 

5

25

 

5

25

Refonte architecturale

Non

20

 

Oui

5

 

Oui

5

 

Technologies pouvant être
utilisée

 
 
 
 
 
 
 
 
 

SIPURA

Oui

0

 

Oui

0

 

Non

 
 

Quintum

Oui

 
 

Oui

 
 

Non

 
 

Altigen

Oui

 
 

Oui

 
 

Non

 
 

Asterisk

Solution logicielle écartée

 
 
 
 
 
 
 
 

Cisco

Coût élevé

 
 

Oui

 
 
 

Oui

 

Coût investissement

Nécessite

moins de

déploiement et d'investissmt

 
 

Nécessite des

gros

investissemt

 
 

Nécessite des

gros

investissemt et déploiement

 
 

BILAN GLOBAL

17,8

#DIV/ 0!

75

9,9

#DIV/ 0!

75

10,2

# DIV/ 0!

75

 

Erich MAROGA-AZOCHRY Mémoire de fin de cycle 59

Etude sur la mise en place de la téléphonie
sur IP via VSAT à la SOGARA

 
 

CTI: Couplage Téléphonie + IP, Il consiste à une passerelle entre le réseau téléphonique et le réseau IP. Cette démarche présente l'avantage de préserver l'existant et les postes analogiques.

En d'autre terme, cette solution est la plus simple pour passer à la téléphonie sur IP. En effet, la téléphonie à l'intérieur du site et le réseau externe reste gérer par le PABX, à condition que celui-ci soit compatible avec la téléphonie sur IP. Il n'est donc pas nécessaire de changer les téléphones, l'architecture téléphonique interne, ni le réseau local du site. Il suffit d'installer une passerelle IP entre (le réseau téléphonique) le PABX et réseau de donnée de l'entreprise. Le rôle de cette passerelle est de convertir les flux de voix reçus du PABX en paquets IP puis de l'expédier sur le LAN jusqu'à leur destination et inversement.

Ce modèle a plusieurs avantages :

É Il minimise les investissements :

Le seul investissement nécessaire est celui d'une passerelle VOIP pour convertir les signaux voix en paquets IP et réciproquement.

· Il peut être mis en oeuvre rapidement :

Une fois que la solution a été prototypée sur un ou quelques site(s) pilotes, il est relativement simple de la répliquer pour d'autres sites, dans le cas de multi sites. Ainsi, le déploiement peut être rapide.

· Il est transparent pour l'utilisateur :

Les salariés conservent leur ancien téléphone et toutes leurs habitudes. Aucune formation n'est nécessaire.

· Des communications quasiment gratuites dans le LAN ou entre les sites : Seule reste à la charge de l'entreprise la facturation de la bande passante par son opérateur.

É Une facture unique.

· La centralisation des accès au réseau public :

L'entreprise peut réduire le nombre de ces accès primaires, en acheminant tous les ses appels vers l'extérieur via un point de sortie unique (ou quelques points de sortie pour les entreprises ayant de nombreux sites).

· Des avantages sur les communications longues distances :

Une entreprise ayant opté pour un réseau unique voix et données peut réaliser des économies substantielles sur des communications longue distance. Autrement dit, on transforme un appel international en un appel national voire local.

Ainsi, ce scénario concilie donc souplesse rapidité de mise en place et de retour sur l'investissement rapide. Il ne permet pas néanmoins de bénéficier des avantages des solutions tout IP décrite au niveau du scénario 3.

Erich MAROGA-AZOCHRY Mémoire de fin de cycle 60

Etude sur la mise en place de la téléphonie
sur IP via VSAT à la SOGARA

 
 

1.5. Evaluation des coûts

Quantité

Désignation

Prix de vente ttc

Commentaire

1

Serveur Altigen

*********

Passerelle voix

1

Carte analogique/IP

*********

Connecter des téléphones

5

IP Phone Altigen

*********

Téléphones IP

5

Logiciel VOIP

*********

pour 12 utilisateurs

Total

 

14.000.000

Coût total en Franc CFA

 

Tableau 3: Evaluation des coûts des équipements

1.6. Plan de numérotation

Avec un organe central comme le serveur Altigen, il faut en effet, planifier correctement le préfixe et le numéro de chacun des postes du réseau privé de PABX.

Dans ce type de réseau, un préfixe (souvent le 0) permet d'identifier les appels destinés à être acheminés par le réseau public (appels off-net). Les appels internes au réseau (appels on-net) sont établis en utilisant un plan de numérotation propre à la SOGARA. Une table, dite table d'acheminement, configurée manuellement dans chaque PABX, achemine l'appel vers le faisceau qui relie le PABX de l'appelant au PABX de l'appelé.

Préfixe Suffixe Signification Exemple

56 4 chiffres SOGARA 56 3493

58 Numéro de poste à 3 chiffres Poste IP 5813xx

56 Numéro de poste à 4 chiffres Standard 56

Numéro de poste à 4 chiffres Postes fictifs

 

Numéro de poste à 4 chiffres Postes sur le PABX 563026

77 Numéro à deux chiffres Parking 773xx

64 Numéro à deux chiffres Transfert 643411

Numéro à 4 chiffres Sécurité interne 3332

 

Consulter la boite vocale 3199

333 Conférence

Tableau 4: Plan de numérotation privé

Numérotation :

Généralement, la numérotation interne à l'entreprise utilise les quatre derniers chiffres du numéro SDA ou E.164 (MCDU, Millier Centaine Dizaine Unité) de l'entreprise. Les numéros publics (série SDA, Sélection Directe à l'Arrivée) sont fournis par l'opérateur. Le plan de numérotation précédent définit les différents contextes qui déterminent les catégories d'appels. Donc, pour chacun des points suivants est défini un contexte :

Erich MAROGA-AZOCHRY Mémoire de fin de cycle 61

Etude sur la mise en place de la téléphonie
sur IP via VSAT à la SOGARA

 
 

· Pour les appels on-net, il suffit de composer un préfixe (par exemple 3301).

· Pour les appels off-net : composer le préfixe+numéro de poste : 56 + 3003.

· Pour appeler vers le réseau mobile (GSM) plusieurs contextes sont définis. Dans ce cas, la hiérarchie doit prendre une décision pour y avoir les privilèges. Souvent un préfixe de quatre chiffres est attribué à l'agent privilégié.

· Pour l'internationale la formule est (selon le pays):

-* 0 + 00 + code pays + numéro destinataire, c'est-à-dire 0 00 221 5578924. -* 0 +00+ code pays + code départemental/régional + numéro destinataire.

Le premier zéro indique l'accès au réseau public. Les deux zéros ou double zéro indique le réseau international.

NB : les numéros de poste sont de l'ordre 3002 à 3499 pour les postes sur le PABX et de 3000 à 3001 pour le standard. Pour les postes IP et NetMeeting, les `xx' représentent les chiffres allant de 00 à 99. Enfin, les postes fictifs (ont ni préfixe ni suffixe) appartiennent à une catégorie de personnes ne disposant pas de poste téléphonique mais pouvant appeler de n'importe quel de poste, sans possibilité d'être joint.

1.7. Décision

Toutes les étapes précédentes permettent à l'entreprise de prendre la décision et de choisir entre les différents scénarios envisagés. Cependant, vu les objectifs et contraintes qui ont été assignés (trouver une solution moins coûteuse, pour téléphoner vers l'international via un système de communication par satellite, etc.), notre choix a été porté sur le scénario 2 et a été adopté par la hiérarchie (chef de la DIT).

CHAPITRE 2 : Implémentation de la téléphonie sur IP

1. La plate-forme : Alcatel 4400 version 2.1 / Serveur Altigen 5.00

1.1. Alcatel 4400 (A4400) version 2.1

1.1.1. Présentation du système

L'autocommutateur privé de téléphone, PABX 4400 (numérique) est l'interface entre le service de téléphonie de l'entreprise et le réseau téléphonique (public ou privé). Sa fonction essentielle consiste à mettre, temporairement, en relation deux usagers (commutation de circuits). Cette relation peut être interne à l'établissement ou établie à travers le réseau téléphonique public (RTC ou RNIS) ou privé.

1.1.2. Architecture fonctionnelle

Le système comprend trois (3) types de cartes: l'unité central ou CPU, les interfaces (terminaison abonnés/réseaux), et les cartes auxiliaires particulières. Le réseau de connexion (matrice de commutation temporelle) quant à lui, permet d'établir, sous le contrôle de l'unité central, une connexion temporaire entre le demandeur et le demandé.

Erich MAROGA-AZOCHRY Mémoire de fin de cycle 62

Etude sur la mise en place de la téléphonie
sur IP via VSAT à la SOGARA

 
 

Cette connexion est établie à partir des données usager (droits de l'usager, restriction diverses, etc.).

Le système est conçu sur le principe d'architecture distribué ; toutes les cartes sont complètement interconnectées.

Les fonctions CPU, horloge, guide vocal sont centralisées.

Les fonctions telles qu'alimentation, commutation de circuits, détection de tonalités sont distribuées. Le schéma 14 suivant illustre l'architecture simplifiée du PABX 4400.

Schéma 12: Architecture interne du PABX 4400

1.1.3. Architecture logicielle

Le logiciel est divisé en 3 niveaux :

· noyau CHORUS, pilote l'ensemble des 2 autres couches,

· couche INTERFACE, permet aux applications de communiquer entre elle,

· couche APPLICATION, offre les applications intégrées au système, elle contient essentiellement:

- les applications temps réel (application téléphonique telles que la voix et les données, commutation de paquets, etc.),

- les applications UNIX (gestion système, gestion taxation, répertoire, etc.).

1.2. Altigen Server (AltiServ) software 5.00

1.2.1. Présentation du système (AltiServ)

La plate-forme AltiServ est la base de chaque système de téléphone IP d'Altigen, préemballé des fonctionnalités puissantes. Le système de téléphone IP inclut toutes les fonctionnalités standard d'un PBX (qui nativement offre une connectivité IP Ethernet), et peut traiter toute la voix au-dessus d'IP (VOIP). Le système repose essentiellement sur une

Erich MAROGA-AZOCHRY Mémoire de fin de cycle 63

 

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sur IP via VSAT à la SOGARA

 

plate-forme de type Windows NT, 2000 et 2003 serveurs. Il supporte à la fois la téléphonie traditionnelle (RTC) ainsi que la Voix sur IP.

En d'autres termes, AltiServ représente l'élément central d'un réseau VOIP qui :

· Distribue les appels téléphoniques arrivés,

· Autorise les appels téléphoniques départs,

· Gère les terminaux téléphoniques,

· Gère toutes les autres fonctionnalités ou fonctions d'appels.

Enfin, AltiServ possède sa propre intelligence pour faciliter la commutation des appels voix. Cette intelligence est gérée par au moins une unité centrale (CPU), avec deux processeurs (l'un de processeur est utilisé pour le secours automatique en cas de panne) d'entrées / sorties qui gèrent les interfaces de lignes et d'équipements de postes Altigen, avec une mémoire vive de sauvegarde par pile.

Une double alimentation (régulée) externe, indispensable permet de faire fonctionner l'ensemble. Elle permet aussi de générer le courant d'appel pour les postes analogiques, et génère aussi les différents potentiels continus indispensables pour l'ensemble des éléments qui interagissent avec le serveur.

1.2.2. Architecture fonctionnelle

Le fichier le plus important dans la configuration d'AltiServ est le fichier « System Configuration ». C'est dans ce fichier où est défini le plan de numérotation (Dial Plan). Ce dernier permet de router les appels dans le système AltiServ: de leur source à leur destination en passant par diverses applications. Toutes ces fonctionnalités comme la messagerie vocale, la conférence à plusieurs, etc. sont également configurées à partir de l'outil de gestion d'administration Altigen Administrateur (AltiAdmin) suivant une logique et un concept bien définis.

Schéma 13 : Fichier « System Configuration »

Erich MAROGA-AZOCHRY Mémoire de fin de cycle 64

 

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sur IP via VSAT à la SOGARA

 
 

Le plan de numérotation est défini sur plusieurs contextes qui détermineront l'autorisation ou non d'appeler une extension donnée.

C'est ainsi que nous pouvons avoir un contexte pour chaque point suivant :

· pour les appels en local : c'est-à-dire entre terminaux qui sont dans le même réseau ;

· pour le RTC fixe ;

· pour les appels internationaux ou longues distances ;

· pour le transfert d'appels ;

· pour les conférences audio/vidéo

· etc.

1.3. Couplage A4400 et AltiServ

Le schéma ci-dessous illustre le couplage entre l'autocommutateur et le serveur Altigen. Dans cette configuration, l'autocommutateur va assurer la gestion système de téléphonie classique tandis que le serveur Altigen gère le système de téléphonie IP (VOIP) ainsi que la conversion des formats d'informations (décodage des signaux audio échangés).

1.2.3. Les limites

Comme toute solution technologique, le serveur Altigen présente quelques limites notamment en :

· Carte analogique 8+4 : 8 équipements analogique et 4 équipements réseaux (joncteurs),

· Logiciel VOIP pour seulement douze (12) utilisateurs,

· Nombre maximum d'abonné ou utilisateur par rack : deux cent (200).

Erich MAROGA-AZOCHRY Mémoire de fin de cycle 65

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sur IP via VSAT à la SOGARA

Rack avec interface auto (câble) Altigen 2. Les éléments de la plate-forme

L'étude sur la mise en place d'un système de communication sur IP, nous a conduit à étudier au préalable des outils et des équipements nécessaires pour la réalisation de la solution choisie et justifiée. En effet, les éléments qui composent la plate-forme sont choisis à partir de l'architecture du réseau local existant. Mais ici, vu que le réseau existant n'étant pas segmenté, de même, pour palier aux difficultés rencontrées pendant l'émission d'un signal et voire sa restitution à la réception, une solution plus efficace est l'utilisation de la technique de VLAN pour segmenter le réseau local de la SOGARA en autant de << sous réseaux >> étanches que nécessaire.

Ainsi, nous choisirons notamment les éléments suivants :

· Le choix de l'architecture,

Ce choix a été fait à partir de l'étude matérielle recensée dans le parc du réseau local. En effet, l'adoption de l'architecture H.323 est due au fait que le PABX Alcatel 4400 de notre réseau supporte SIP seulement côté IPBX afin de permettre à ses clients d'y raccorder des téléphones tiers, tout en estimant que ses fonctionnalités restent insuffisantes. H.323 fournit une meilleure opérabilité, fonctionnalité et compatibilité avec les réseaux existants (RTC, PABX) qui respectent les services supplémentaires. Tandis que SIP fournit les meilleurs mécanismes pour contrôler les services non VOIP.

· Le choix d'une ou des passerelles,

La passerelle s'occupe des échanges entre le réseau IP (caractérisé par son mode de commutation de paquets) et le réseau téléphonique (caractérisé par son mode de commutation de circuits). On utilisera un serveur Altigen faisant office de passerelle VOIP équipé de (2) ports Ethernet et de (4) ports RG45 (pour gérer jusqu'à 4 lignes simultanément) avec les

cartes voix suivantes :

- 8 cartes analogiques Altigen pour connecter des postes téléphoniques analogiques (option),

- 4 cartes VOIP Altigen pour les équipements réseau IP : pour connecter jusqu'à 20 postes IP Altigen.

- 1 rack: permettant de connecter des lignes téléphonique classiques et des slots << extensions >> pour se connecter au PABX avec un Kit d'interconnexion vers le serveur Altigen avec des câbles par câbles inter auto.

Erich MAROGA-AZOCHRY Mémoire de fin de cycle 66

Cartes analogiques / VOIP Altigen Kit de connexion (licence Key)

· Le choix du pare feu à l'entrée du site,

L'utilisation de pare feu, est un problème extrême pour le transport de la téléphonie sur IP car celui-ci peut bloquer les communications inter site ou externe. H.323 et SIP utilisent des numéros de ports pré définis pour la signalisation. Une fois que la signalisation commence, les protocoles de la téléphonie sur IP requiert des nouveaux canaux. La négociation de compatibilité de session H.225 et les flux média RTP utilisent des ports alloués dynamiquement aux extrémités de la communication. Pour que les conversations téléphoniques puissent entrer et sortir dans un réseau protégé par un pare feu, il existe plusieurs solutions. En effet, il est possible de configurer le pare feu pour qu'il laisse tous les ports supérieurs à 1024 ouverts ou d'utiliser des routeurs ayant des fonctions évoluées de filtrages dynamique. L'utilisation d'un pare feu permet l'ouverture et la fermeture des ports nécessaires à SIP ou H.323.

· Le choix du support de transmission,

Dans ce projet, l'ADSL nous a été proposé en prélude comme support de transmission. Avec un débit théorique de 1024 Kbps en réception et 256 Kbps en émission. En effet, pour ce type de liaison, l'opérateur actuel ne garantit pas une meilleure qualité de service : les communications téléphoniques, le fax et l'Internet ne fonctionnent que par intermittence. C'est pourquoi pour toutes ces raisons, nous proposons cette liaison ADSL à être utilisée en back up comme une solution de secours pour l'Internet, la messagerie etc.

Enfin, pour palier aux problèmes récurrents du téléphone etc., nous allons choisir pour notre solution, une liaison satellitaire par un système VSAT complet, avec une intégration de service Voix sur IP. L'usage de ce lien satellite est détaillée comme suit :

Une liaison haut débit préemptive de 1024 Kbps en réception et 256 Kbps en émission, utilisée essentiellement pour l'Internet et la Voix sur IP. De plus, notre liaison étant de 1 Mbps, on peut définir par exemple que le trafic voix dispose de 256 Kbps (soit environ 6 à 8 communications simultanées par utilisateur) et le reste du trafic (Web, email, ftp, etc.) ne doit pas dépasser 512 Kbps (les 256 restant pour faire 1 Mbps seront alloués ou laissés pour la signalisation, le protocole de routage, et l'encapsulation des paquets IP). A l'opposé de 1 Mbps, si notre liaison de sortie était de 2 Mbps, nous pourrions allouer le trafic vidéo (visioconférence) de 1 Mbps et le reste comme défini précédemment. Ceci dans le but de garantir que la charge du trafic vidéo ou la charge du trafic de données n'aura point d'influence sur le trafic voix. De même, cette impulsion d'un débit de 2 Mbps, peut résoudre le problème d'encombrement du réseau, mais pas les

Erich MAROGA-AZOCHRY Mémoire de fin de cycle 67

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variations de temps de transfert pour les applications SAP et HRACCESS pour ne citer que celles-là.

De plus, ce surdébit pourra générer un surcoût de notre liaison haut débit de l'ordre de 1.000.000 F mensuel.

- Fourniture d'une bande passante à la demande, notamment pour la

visioconférence qui nécessite un besoin ponctuel de surcapacité du lien satellitaire. - (2) connexions VPN en Europe, pour la télémaintenance HRACCESS et Total

Secure.

· Le choix des terminaux,

Les terminaux téléphoniques que nous allons utiliser dans notre mise en oeuvre sont les suivants :

- PC multimédia équipés de logiciel VOIP Altigen (AltiView), - IP Phones Altigen,

- Des postes téléphoniques analogiques / numériques Alcatel existants.

IP Phone Altigen 710 PC multimédia

· Le choix des codecs utilisés pour la compression et la numérisation du signal voix, La norme G.711 (obligatoire) est utilisée dans la téléphonie fixe traditionnelle. Nous allons utiliser la norme UIT G.728 (mise en oeuvre en téléphonie sur IP) est un codeur qui se distinguent par leur débit, retard de transmission, par la qualité de parole et par leur gamme d'applications.

2.1. Dimensionnement du système

Tout projet de Voix sur IP nécessite une transformation du PABX de l'entreprise. En effet, le dimensionnement du PABX 4400 est un point sensible car il dépend de beaucoup paramètres (matériels et logiciels) que nous allons essayer d'élaguer ici :

· Le type de terminaux à utiliser sur son réseau (analogique/numérique, H.323 etc.). Nous utilisons les téléphones numériques (Alcatel) existants et les téléphones IP (Altigen) qui peuvent faire office de H.323. Il est à noter que le PABX 4400 supporte tout type de téléphone.

Erich MAROGA-AZOCHRY Mémoire de fin de cycle 68

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· Le nombre de ligne externes que l'on souhaite raccorder au PABX et leur type (analogique, numérique, VOIP etc.). Ce qui permet de définir le nombre de cartes à installer sur le PABX, ainsi que le type de ces cartes. Dans l'ancienne plate-forme, le nombre de ligne externe est de 33 (24 lignes externes et 9 lignes pour la passerelle).

· Le nombre d'appels simultanés prévu est de 24 en émission et 30 appels en réception. Un appel nécessite l'ouverture de deux canaux. Une migration vers la téléphonie sur IP de l'ancienne plate-forme, estime que le nombre d'appels simultané peut être compris entre 16 et 24. Cependant notre besoin est de huit (8) appels simultanés vers l'international et un total de 5 numéros SDA actuellement.

· Le nombre de fax simultané prévu est de 1 fax à la fois en émission et 1 en réception. Cependant, il est possible d'installer un logiciel fax suivant le nombre d'utilisateurs.

· Les codecs utilisés, sont les normes G.728 et G.723.1. Plus les codecs utilisés sont variés, plus les opérations de transcodage augmentent.

2.2. Synoptique général de la plate-forme

Erich MAROGA-AZOCHRY Mémoire de fin de cycle 69

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2.2.1. TOIP : Principe de fonctionnement

Ce principe de fonctionnement définit une architecture de commutation non centralisée mettant en relation directe les interlocuteurs pendant toute la communication. Les seules informations échangées avec le serveur Altigen concernent la signalisation qui permet l'établissement et la libération de l'appel.

Ainsi, le serveur Altigen, achemine

- Des appels sortant du réseau IP: par exemple si un usager dispose d'un téléphone IP mais souhaite contacter un destinataire utilisant un téléphone classique. L'appel est router vers la passerelle du réseau VOIP de IPX à Londres à travers le lien satellite, qui va en définitif router l'appel vers la passerelle du réseau de destination du demandé.

- Des appels entrants dans le réseau IP: par exemple si un appelant dispose d'un téléphone classique mais souhaite contacter un destinataire utilisant un téléphone IP. Son appel va transiter par la passerelle de son réseau VOIP (pour la conversion des formats d'informations), puis router vers le réseau VOIP de IPX qui va le retransmettre vers le réseau de destination final.

Les processus clés du serveur Altigen sont :

- La conversion des formats d'informations (échange de signaux audio « décodés »).

- La translation de protocole (échange d'information de signalisation entre les deux réseaux.

3. Création d'une procédure d'installation d'une station VSAT

L'installation d'une station VSAT requiert un certain nombre d'étapes à respecter par les différentes équipes (techniciens) qui participent à l'opération. La première étape est la phase d'analyse des besoins réels de la SOGARA afin de déterminer la meilleure configuration au moindre coût.

Pré requis à l'installation :


· La notion de link budget

Pour concevoir un lien d'une qualité acceptable, au moindre coût, l'équipe qui participe à cette opération doit pouvoir définir les besoins de la SOGARA et de pouvoir calculer la puissance ainsi que la largeur de bande nécessaire. Les conditions d'exécution sont exprimées le plus souvent pour les signaux numériques par le débit et le taux d'erreur. L'autre condition d'exécution est la distance à couvrir. Autrement dit, à partir d'une puissance et / ou d'une largeur de bande données, on peut calculer le débit maximum et la distance qui peut être couverte.

La première étape du fournisseur de services VSAT est d'analyser le matériel à utiliser en fonction des besoins de l'entreprise (charge, bande passante, budget...) et de calculer le bilan de liaison. A partir de ces différentes mesures on peut déterminer lequel de matériel utiliser et comment le configurer.

Erich MAROGA-AZOCHRY Mémoire de fin de cycle 70

 

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· Choix de l'emplacement de l'installation

Il est impératif de bien choisir l'emplacement de l'installation de la station VSAT. Pour cela les chefs de la DIT et du fournisseur de services VSAT, doivent visiter le lieu et s'accorder à l'emplacement désiré. Cette visite du lieu permet à déterminer les éléments nécessaires à l'installation et le respect des règles d'ingénierie.

Enfin le choix du site doit avoir pour objectifs, l'obtention d'une performance optimale de l'antenne. Pour cela on doit prendre compte de divers critères :

- Le champ de vision du satellite doit être dépourvu de tout obstacle (arbres, immeubles, ...).

- Le site doit être relativement plat et facilement accessible à l'installation. - Les obstacles sous terrains doivent être relevés (câbles, tuyaux, ...).

La salle télécoms

Contrôler l'aménagement de la salle télécoms qui va accueillir les équipements d'interconnexion avec le réseau local. Puis vérifier la conformité des équipements (la sécurité), le respect des normes de sécurité, et s'assurer de tout mettre en oeuvre pour facilité l'intervention des techniciens.

L'équipement Outdoor (environnement extérieur)

Vérifier le chemin des câbles et la présence d'une alimentation électrique même temporaire et si les équipements sont reliés à la terre. Ensuite il faut s'assurer que la zone qui accueille l'antenne est fiable (résistance au vent, fiabilité du sol, accès sécurisé).

· Montage des équipements

Dans un premier temps il faut connecter les équipements indoor entre eux et relier le modem satellite (Comtech) aux équipements Outdoor.

Ici notre partie indoor comporte :

- un modem satellite de type Comtech.

Et notre partie Outdoor comporte :

- une LNB,

- un BUC.

Montage de l'antenne

Le montage d'une station VSAT est plus ou moins difficile selon le type de l'antenne, sa taille, et les équipements associés, l'environnement et le site choisi. Ensuite la mise sur pied, le montage des cadrans, des réflecteurs et le pointage de l'antenne va dépendre du type de l'antenne choisi. Dans ce cas, il faudra se référer au manuel associé.

Une fois l'antenne montée et les équipements reliés entre eux, il faudra régler le pointage de l'antenne dans le but d'optimiser la liaison avec le satellite ; cette procédure est appelée le line-up.

· La procédure le line-up

Elle consiste à tester et à configurer les composants de la station. La procédure le line-up est composée du test des câbles, le pointage de l'antenne, le réglage des fréquences, le calibrage de la puissance de transmission et des tests réseaux.

Réglage des fréquences

Le modem satellite (Comtech) travaille à une fréquence intermédiaire L-band (950-1450

Erich MAROGA-AZOCHRY Mémoire de fin de cycle 71

 

Etude sur la mise en place de la téléphonie
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MHz). Pour transmettre et recevoir aux fréquences (en bande C ou bande Ku), il faudrait régler les fréquences de travail de l'unité indoor. Le calcul des fréquences se fait de la manière suivante :

Nous prendrons l'exemple de la bande C qui est en fait l'objet de cette étude :

- Fréquence de TX (L-Band) = Fréquence d'émission RF de l'antenne - 4,90 GHz

- Fréquence de RX (L-Band) = 5,15 GHz - Fréquence de réception RF de l'antenne

Exemple :

- si la Fréq. Emission = 6 GHz alors Fréq.TX (L-Band) = 6 - 4,9 = 1100 MHz - si la Fréq. Réception = 4 GHz alors Fréq.RX (L-Band) = 5,4 - 4 = 1150 MHz Remarque : les fréquences émission et réception trouvées appartiennent à l'intervalle de

fréquence intermédiaire (950-1450).

Le pointage de l'antenne

Il consiste d'une part à trouver le satellite et d'autre part à obtenir un gain maximum. L'antenne doit être pointée avec le pus de précision possible vers le satellite dans le but d'obtenir le meilleur gain et donc la meilleure puissance du signal, en émission et en réception.

4. Création d'une procédure d'installation et configuration de AltiServ software 5.00

Pré requis à l'installation :

Compléter le boîtier Altigen qui est en fait une sorte d'unité centrale robuste en ajoutant:

· Des cartes IP et des cartes réseau analogique (VOIP and analog cards) de type Altigen,

· Deux disques durs,

· Deux châssis d'alimentation (double alimentation) : redundante power supply. Noter que l'installation des logiciels Altigen nécessite une licence d'autorisation fournit par le fournisseur de service VOIP.

· Installation de la plate-forme Windows 2003 Serveur

Préparation

Modifier le bios pour que l'ordre de démarrage permette de démarrer sur le CDRom. Le disque dur peut ne rien contenir (on peut supprimer toute trace d'anciennes partitions en remplissant le premier secteur du disque dur avec le caractère de code ascii 0).

Installation

Démarrer l'ordinateur avec le CD de Windows 2003 Serveur dans le lecteur de CDRom. Choix des partitions : 6 ou 8 Go pour installer Windows 2003 Serveur. Le reste du disque dur sera traité plus tard.

Choisissez un formatage NTFS. Lorsque vous avez tapé le numéro de licence, le programme d'installation vous demande le mode de licences. Répondez "Par serveur" et indiquez le nombre de licences nécessaires. Une licence d'utilisation est une autorisation (un simple papier) vous donnant le droit d'utiliser le serveur à partir d'une station. Cinq licences sont déjà

Erich MAROGA-AZOCHRY Mémoire de fin de cycle 72

 

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fournies avec Windows 2003 Serveur, donc si vous avez par exemple 50 stations, vous devez acheter 45 licences et mettre 50 comme nombre de licences.

Nom d'ordinateur : On pourra mettre SERVEUR si ce nom n'existe pas déjà dans votre réseau. Mot de passe de l'administrateur : Il s'agit du mot de passe de l'administrateur local qui vous servira pour ouvrir une session (le même mot de passe sera utilisé après installation d'Active Directory mais vous pourrez bien sûr le changer).

Si vous choisissez un mot de passe trop simple, vous serez invité à en choisir un plus compliqué. Il est conseillé de choisir un mot de passe compliqué pour le compte administrateur. Il est toutefois possible d'utiliser un mot de passe simple. Lorsque le programme d'installation vous demande le groupe de travail ou le domaine d'ordinateurs, laissez le choix "groupe de travail" et le nom du groupe de travail n'a pas d'importance.

Lorsque l'installation est terminée, votre ordinateur redémarre. Si vous avez oublié d'enlever le CD du lecteur, ce n'est pas gênant, ne touchez pas au clavier et au bout de quelques secondes, le démarrage se fera à partir du disque dur.

Vous êtes invité à taper le mot de passe de l'administrateur local.

A ce stade, votre ordinateur se comporte à peu près comme un Windows XP Pro.

Vous pouvez créer des utilisateurs, des groupes... Mais ce que vous faites maintenant sera oublié lors de l'installation d'Active Directory qui n'est pas nécessaire pour l'installation du serveur Altigen.

Vérifications

Vérifiez que tout est installé correctement à l'aide du "Gestionnaire de périphériques" que vous pouvez trouver en faisant "Démarrer", "Outils d'administration", "Gestion de l'ordinateur" et "Gestionnaire de périphériques". (On peut arriver également au même endroit en faisant "Démarrer", un clic droit sur "Poste de travail", "Propriétés", "Matériel" et "Gestionnaire de périphériques").

Paramétrage de la carte réseau.

"Démarrer", "Panneau de configuration" et "Connexions réseau". Faites un clic droit sur "Connexion au réseau local" et choisissez "Propriétés" (On peut arriver plus vite au même endroit en faisant un clic droit sur "Favoris réseau". Si vous ne trouvez pas facilement Favoris réseau, ouvrez le poste de travail et remontez d'un niveau ou encore ouvrez l'explorateur qui est dans les accessoires.).

Dans TCP/IP mettez l'adresse IP souhaité pour ce serveur, mettez le masque de sous réseau. Si vous avez un accès Internet, mettez comme passerelle l'adresse IP du routeur ou de l'ordinateur servant de passerelle.

Ne mettez pas de DNS, ils seront placés plus tard dans les redirecteurs.

Il n'est pas demandé de redémarrer l'ordinateur mais vous pouvez tout de même le faire. Vérifiez que votre réseau fonctionne à l'aide de PING.

· Installation d'Antivirus,

· Installation de la dernière version du service pack,

La mise à jour du service pack peut se faire sur Internet via le site Web de Microsoft ( www.microsoft.com). D'où l'important d'installer un antivirus avant de se connecter sur le réseau Internet pour effectuer la mise à jour des logiciels.

Erich MAROGA-AZOCHRY Mémoire de fin de cycle 73

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· Installation de Altigen serveur 5.00.

L'installation de Altigen serveur ne nécessite pas de commandes pour son exécution ou son lancement. Il suffit d'insérer le cdrom dans le lecteur pour démarrer l'installation par des clics. A la fin, une fenêtre s'ouvre pour vous indiquer que l'installation est terminer et que vous devez redémarrer (shutdown) par un clic sur le l'onglet « redémarrer » pour prendre en compte les paramètres d'installation. L'installation comprend un certain nombre de logiciel de gestion de téléphone notamment:

Le logiciel de gestion d'administration à distance : AltiAdmin.

L'administrateur d'AltiWare (AltiAdmin) vous permet de contrôler facilement toutes les commutations, prolongations ou extensions, équipe de travail, et fonctions de transmission de messages en utilisant les fenêtres intuitives (voir le tableau de bord) qui vous guident par les étapes de configuration pour chaque dispositif. AltiAdmin communique avec le système de téléphone d'Altigen par l'intermédiaire de TCP/IP, vous permettant de contrôler à distance votre système de téléphone pratiquement de n'importe où.

En outre, ce logiciel vous admet à configurer :

· Les canaux téléphoniques et leurs extensions,

· La fonction Agent,

Contrôle les différents canaux téléphoniques, en fournissant la performance du système à partir du monitoring (écran de contrôle). Enfin, il met aussi en vedette l'information en temps réelle sur :

· Le statut d'une extension (actif ou passif),

· Le statut des lignes téléphoniques (renseigne sur l'état des lignes téléphoniques ; si elles sont libres ou occupées),

· Le nombre de paquet envoyé / reçu ou perdu,

Erich MAROGA-AZOCHRY Mémoire de fin de cycle 74

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· Les codecs utilisés pour la numérisation de la voix.

La fonction « Workgroup » fournit des informations suivantes :

· Le nombre total des Agents,

· Le nombre d'Agents en communication,

· Le nombre d'appel en file d'attente (en queue),

· Etc.

AltiAgent et AltiSuperviseur, fournissent des informations complètes de contrôle du service: statut d'agent, les queues d'appels et les statistiques de temps de réponse.

Ces logiciels permettent votre équipe professionnellement à répondre à des appels avec des statistiques en temps réel et l'information avancée du demandeur. Les surveillants ont la commande complète avec des vues et la surveillance de phase du statut d'agent, des files d'attente d'appel et des statistiques d'exécution.

AltiView, logiciel VOIP de bureau ou softphone fournit la commande d'appel, gestion de la boîte vocale.

AltiConsole, logiciel d'opérateur qui facilite de jongler des appels et de savoir qui a appelle. Etc.

Pour plus d'information, voir la version demo de AltiServ (Screenshots and demo of Altigen Server (Phone server) configuration screens) sur le lien suivant: http://www.altigen.com/phone-systems-administration.html

5. Réduction du taux de communication via la passerelle IPX

Pays

Préfixes

 
 

Coûts (en dollars)

USA

 
 
 
 

0.7

 
 
 
 
 
 

South Africa

27

 
 
 

0.15

South Africa mobile

 
 
 
 

0.31

 
 
 
 
 
 

United Arab Emirates

971

 
 
 

0.41

United Arab Emirates Mobile

97150

 
 
 

0.40

 
 
 
 
 
 

United Kingdom

44

 
 
 

0.07

United Kingdom

Mobile

4476,

447,

4478,

4479

0.26

 
 
 
 
 
 

Paris

 
 
 
 

0.07

Paris Mobile

9677

 
 
 

0.35

 

Erich MAROGA-AZOCHRY Mémoire de fin de cycle 75

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6. Perspectives

La TOIP ouvre des horizons très riches en facilitant l'ajout d'applications à valeur ajoutée. En voici quelques exemples.

La visiophonie

Les normes définies pour la VOIP, notamment H323 et SIP, autorisent le transport d'autres flux que des flux voix. Les installations prévues pour la téléphonie sont donc de nature à évoluer pour intégrer des communications multimédias. C'est probablement une application appelée à se développer, étant donné les économies que permet la visiophonie sur les frais de déplacement pour les entreprises dispersées et les facilités qu'elle offre pour la formation notamment. Là où il fallait auparavant réserver une salle et un créneau horaire précis pour des sessions de visioconférence à la qualité incertaine, un simple ordinateur, une Webcam et un softphone évolué permettent aujourd'hui de créer des sessions ad hoc.

Le travail collectif

La VOIP peut être un outil de choix dans le cadre des nouvelles formes de management qui sont en train de se développer et reposant sur le travail coopératif. Couplée à des logiciels de webconferencing, elle peut permettre à des collègues distants de travailler sur des documents en commun, s'envoyer des fichiers, grâce aux logiciels de messagerie instantanée qui tendent à faire leur entrée dans les entreprises. L'émergence de modes de travail en réseau, à l'intérieur de l'entreprise ou avec des partenaires externes, trouve ainsi dans la TOIP / VOIP le média simple qui lui manquait.

Le réseau local

Après étude du réseau logique actuel de la SOGARA, en perspective, il serait souhaitable d'organiser ce réseau en une topologie étoile étendue et répartie également en quatre (4) segments principaux. Où chaque segment dans le LAN sera un VLAN étanche. Actuellement, la distribution horizontale repose sur de la fibre optique multimode qui devrait relier quatre (4) baies de stockage de données (Streamer & Groomer) sur le routeur Cisco 3550 (Gigabit). Dans chaque baie seront connectés plusieurs switch 10/100baseT de type HP, etc.) qui seront branchés directement sur le backbone Intranet (coeur du réseau). Les deux câbles UTP spéciales de catégorie 7 relient le switch Cisco 2970G au backbone. Cette liaison RJ45 constituera le backbone dont le débit obtenu en simulation est de 2 Gigabit. De plus, on pourra rencontrer deux (2) types de liaisons : une liaison commutée vers l'opérateur ; une liaison VSAT dont le débit garanti, 1Mbps en descente et 256 Kbps en montée.

Enfin, pour ce qui est du pare-feu, ce dernier possèdera trois interfaces (ou trois « pattes »). Sur la troisième interface sera créée une DMZ. Sur un pare-feu, on appelle DMZ une zone qui n'est ni publique, ni interne. Ces zones ne peuvent exister que si le pare-feu possède plus de deux (2) interfaces réseau comme schématisé ci-dessous, une pour la connexion au réseau externe et l'autre pour la connexion au réseau interne.

On y placera en effet, les serveurs qui ont besoin de sortir sur l'extérieur, mais qui ont également besoin d'être protégés des menaces internes. Ainsi, si des utilisateurs en interne veulent faire des opérations frauduleuses sur les serveurs, ils devront franchir la barrière du pare-feu et les règles de filtrage mises en place.

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En se plaçant du côté extérieur, mettre les serveurs en DMZ permettra de protéger le réseau interne des menaces externes, puisqu'un pirate arrivant à accéder en DMZ devra fournir un effort pour pénétrer sur le réseau interne.

Notons que tous les types de pare-feu, ne permettent pas de rajouter des interfaces réseaux pour pouvoir créer des DMZ. Il est donc important de prendre en compte ce paramètre lors du choix du pare-feu.

Schéma 14: Solution futur du réseau local

Orientation d'une solution « tout IP » progressive

Dans les perspectives d'une solution << tout IP » progressive, il serait nécessaire que le réseau local soit tout d'abord segmenter en sous réseaux comme le présente le schéma 14.

Etape 1 : d'une manière graduelle, d'un sous réseau à un autre ou d'un secteur d'activité à un autre, changer tous les terminaux analogiques en les remplaçant soit par des téléphones tiers (IP), soit par des logiciels prenant en charge la fonction téléphonie sur l'ordinateur de l'utilisateur (on parlera de << softphones »).

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Etape 2 : lorsque tous les segments auront été équipés des terminaux IP, il conviendra à tronquer l'ancien PABX contre un IPBX gérant les communications vers l'extérieur afin que le << tout IP » soit intégral sur le réseau local. Donc, il ne sera plus question d'avoir une passerelle voix pour faire la correspondance RTC / IP de flux voix et de signalisation ni d'avoir un << Gatekeeper » pour assurer la fonction de gestionnaire d'appels.

Ainsi, pour une transition évolutive, le choix du << tout IP » de bout en bout confronte les entreprises à un choix technologique en matière de protocoles de signalisation. D'un côté, H.323, standard de l'UIT (Union Internationale des Télécommunications, organisation internationale qui coordonne l'exploitation des réseaux et services télécommunications) qui présente la quasi-totalité des projets Voix sur IP. De l'autre, SIP, standard de L'IETF (Internet Engineering Task Force, organisme chargé de la standardisation d'Internet), dont les premiers grands déploiements commencent à peine.

Enfin, notez qu'avant le déploiement d'une telle solution, les premières réalisations pilotes doivent conduire à la définition d'un calendrier. Il faut que celui-ci prévoie le temps de tronquer les équipements analogiques et le temps de formation des utilisateurs à ces nouvelles technologies. Par exemple, nous prévoyons remplacer les téléphones actuels progressivement sur 3 à 4 ans par des téléphones IP.

L'implémentation de cette solution nécessitera certes de lourds investissements mais sa faisabilité apportera un plus substantiel à la SOGARA.

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CONCLUSION

L'étude sur la migration de la téléphonie classique vers la téléphonie IP est une nécessité économique pour les entreprises aujourd'hui. De plus en plus nombreuses sont les entreprises qui optent pour cette alternative. La téléphonie IP permet de faire des communications (audio, vidéo et données) autour d'un protocole unique: IP. Actuellement, les entreprises qui ont un grand besoin de communication utilisent cette technologie en grande majorité pour des réductions des coûts mais également pour améliorer leurs systèmes d'information en englobant d'autres fonctionnalités que la simple voix.

Entre Février 2006 et Juin de la même année, les objectifs assignés étaient de faire une étude et de trouver les différentes solutions techniques pour pouvoir migrer de la téléphonie classique à la téléphonie sur IP, en tenant compte de l'existant. Puis de choisir la solution la mieux adaptée en terme de coût. Et enfin si possible participer à la réalisation de la solution retenue : installation et configuration des équipements déployés. Ainsi, j'ai du d'abord dans un premier temps fait une étude sur les généralités des protocoles Voix sur IP et sur le réseau existant : le réseau téléphonique et le réseau Informatique. Puis, dans un second temps, j'ai cherché les différentes solutions techniques et nous avons choisi la solution envisageable parmi elles.

Au mois de Juin 2006, une prolongation de stage s'est effectuée et s'en est suivi une autre jusqu'au 22 Septembre de la même année. Pendant cette période de prolongation, d'autres objectifs avaient été assignés : faire une étude comparative des offres Voix sur IP via un support de télécommunication par satellite (VSAT) fournit par les fournisseurs des services Voix sur IP. J'ai effectivement fais cette étude et nous avons décidé sur le choix de l'un des cahiers des charges. Puis j'ai été faire un stage chez le fournisseur pour m'imprégner des équipements (serveur Altigen, antenne VSAT et les différentes technologies utilisées) et surtout voir la solution VSAT déjà installée et mis en oeuvre chez un client.

De ces études et stage, un certain nombre de conclusion s'imposent :

· Le projet n'a pas encore été réalisé,

· Le déploiement et l'installation des équipements TOIP (passerelle et téléphone IP) ainsi que l'antenne VSAT ont été prévu en début d'année 2007.

· La configuration des équipements Voix sur IP aurait été assez simple d'après le fournisseur et j'ai assisté moi-même a une démonstration de l'installation du serveur Altigen et malheureusement les captures d'écran m'ont été interdite parce que la SOGARA n'avait pas encore payé le logiciel, licence et les frais d'installation des équipements VOIP. A titre d'exemple, l'installation du serveur Altigen ne s'exécute pas par des commandes, deux ou trois CD-ROM sont fournit pour l'installation des logiciels VOIP.

· Néanmoins, j'ai pu assister à plusieurs stages de formation au sein de la Division Informatique et Télécoms. Ces stages se révèleront dans la suite de ma vie en entreprise, puisqu'ils ont été bénéfique.

Erich MAROGA-AZOCHRY Mémoire de fin de cycle 79

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· Mon quotidien a été un tremplin ; pour ce, je pense à toute l'organisation de la SOGARA, pour son accueil et ses différents services mis à la disponibilité des stagiaires.

En définitive, cette solution VOIP matérielle retenue, présente de nombreux avantages :

· Répondant à une norme H.323, elle est plus ouverte, c'est-à-dire qu'elle fournit une interopérabilité de périphérique vers périphériques, d'application vers d'application, de distributeur vers distributeur. Le standard H.323 permet aux clients d'interopérer vers d'autres produits H.323 compatibles.

· H.323 fournit des standards pour l'interopérabilité entre les LANs et d'autres réseaux.

· La charge du réseau peut-être contrôlée, le responsable du réseau peut restreindre la quantité de la bande passante disponible.

· De nombreuses sociétés comme Cisco, Intel, IBM et Microsoft propose ce genre d'équipement.

· De même que l'interconnexion du PABX, elle offre l'immense intérêt de faire le lien entre le réseau IP et le réseau RTC sans toutefois être obligé d'avoir un accès physique au PABX ( du moins les solutions apportées par Cisco).

Mais, il faut garder à l'esprit que de nombreux autres produits (notamment les logiciels libres) fonctionnent avec les mêmes configurations et pourraient aussi bien faire l'affaire.

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GLOSSAIRE

A

AAL5: ATM Adaptation Layer 5. Il est utilisé pour le transport des trafics ayant des points d'activité (burst) tels les protocoles LAN.

ACD: Automatic Call Distribution. Système permettant de former des groupes de téléphones vers lesquels router les appels entrants.

ACELP: Algebric CELP. Voir aussi CELP ou G.728

ADPCM: Adaptative Differential Pulse Code Modulation. Modulation par impulsions codées qui s'adapte au débit disponible. Il s'agit d'une famille algorithmique d'échantillonnage qui permet de réduire la taille des échantillons (par système de prédiction - n'envoie que la différence entre deux échantillons successifs), le codage se faisant que sur 4 bits (et non sur 8 bits comme sur le PCM) cela permet ainsi de baisser la bande passante requise pour passer une communication voix. Voir G.726

ADSL: Asymmetric Digital Subscriber Line. Cette technique définit la façon de transmettre les données sur une large bande (jusqu'à un débit de 9 Mbps) entre l'extrémité utilisateur (abonné) et l'extrémité centrale téléphonique, d'une paire de cuivre.

ATM: Asynchronous Transfer Mode. ATM est le protocole retenu voire imposé par la technologie ADSL car il offre une continuité depuis chez l'abonné jusqu'au Fournisseur d'Accès et jusqu'aux dorsales (backbone) Internet.

B

Bit: Binary digit. Chiffre binaire ayant pour valeur 0 ou 1.

Bps: Bits per second. Bit par seconde

C

CELP: Code excited Linear Predictive. Algorithme de compression de la voix à 8 Kbps Centrex : Service identique fourni par un PABX mais par les équipements centraux situés chez l'opérateur téléphonique.

Codec : Compressor decompressor ou COder DECoder. Technologie permettant de compresser et décompresser les données, utilisées en particulier pour le traitement de la voix, de la vidéo. Dans le domaine de transmission, il s'agit plutôt d'un équipement qui assure la numérisation et la restitution d'un signal analogique.

CPU : Central Processing Unit. Le processeur ou dispositif électronique ayant une unité de traitement et des moyens de communications avec la mémoire.

CS-ACELP: Conjugate Structure ACELP.

D

DHCP: Dynamic Host Configuration Protocol. Protocole réseau dont le rôle est d'assurer la configuration automatique des paramètres TCP/IP d'une station, notamment en lui assignant automatiquement une adresse IP et un masque de sous réseau.

DMZ: DeMilitarized Zone ou zone démilitarisée.

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DNS: Domain Name Server. Serveur qui assure la conversion des noms (exemple www.esmt.sn) et des adresses IP (exemple 192.168.16.4) les requêtes sont émises par le client auprès des serveurs sur le port UDP 53 en utilisant un protocole standardisé.

DPCM : Differential Pulse code Modulation. Technique de numérisation de la voix qui consiste à enregistrer la différence de potentiel entre des échantillons de fréquence plutôt que la valeur de ces échantillons eux-mêmes.

DSP: Digital Signal Processor. Soit processeur de signal numérique, est un composant électronique optimisé pour les calculs. Son application principale est le traitement du signal numérique (filtrage, extraction de signaux, etc.).

E

E-10 : Central téléphonique (exemple Alcatel 1000 de type E-10).

E.164: Plan de numérotation à 15 chiffres maximum utilisé sur les réseaux téléphoniques publics (ATM, RNIS,...) et adopté internationalement.

F

Firewall: Pare feu. Equipement placé entre deux réseaux, généralement entre un réseau public et un réseau privé ayant pour mission de protéger ce dernier et de contrôler les paquets entrants comme sortants. Le contrôle est effectué par filtrage selon les différents critères (IP, contenu, heure,...) ou authentification.

Frame Relay: Protocole de réseau utilisant des paquets de tailles variables opérant à 2 Mb/s.

G

GSM: Global System for Mobile communication. Norme numérique européenne utilisant plusieurs bandes de fréquences notamment à 900 et 1800 MHz.

H

H.323 : Ensemble de protocoles de communication de la voix, de l'image et des données sur IP. C'est un protocole développé par l'UIT-T. Il est dérivé du protocole H.320 utilisé sur le RNIS...

I

IETF: Internet Engineering Task Force. Sous-comité de l'Internet Activities Board (IBA) qui définit les protocoles et proposent les standards de l'Internet.

IP: Internet Protocol. Protocole de réseau correspondent à la couche 3 du modèle OSI de référence, il a donné son nom au réseau Internet.

IPBX : Private Branch eXchange Internet Protocol.

IPSec: Internet Security Protocol. IPSec est un système permettant de sécuriser les échanges de données sur IP.

IntServ: Integrated Services. Services proposés par l'IETF pour gérer les flots IP de façon indépendante les uns des autres.

ISDN ou RNIS : Integrated Services Digital Network ou Réseau Numérique à Intégration de Services.

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ITU: International Telecommunication Union. Appelé en français l'union International des Télécommunications, il s'agit d'un organisme spécialisé dans la définition des standards des les domaines des télécommunications.

K

Kbps: Kilobits per second. Kilobits par seconde.

L

LAN: Local Area Network. Réseau local, appelé aussi réseau local d'entreprise (RLE), est un réseau permettant d'interconnecter les ordinateurs d'une entreprise ou d'une organisation. LDAP: Lightweight Directory Access protocol. Protocole standard permettant de gérer des annuaires, c'est-à-dire d'accéder à des bases d'informations sur les utilisateurs d'un réseau par l'intermédiaire de protocole TCP/IP.

LD-CELP: Low Delay Code Excited Linear Prediction. Voir aussi CELP et G.728. LS: Location Server.

M

MAN: Metropolitan Area Network. Réseau urbain de télécommunications.

Mbps : Mega bits par seconde.

MCU: Multipoint Control Unit.

MFCFA: Mega Francs CFA.

MGCP- H248: Media Gateway Control. Permet d'établir une relation entre une Media Gateway (MG) et un Media Gateway Controler (MGC).

Le MG prend en charge le media.

Le MGC traite la signalisation et les fonctions non relatives au média.

MOS: Mean Opinion Score. Dans des transmissions de voix, en particulier la téléphonie d'Internet, les points moyens d'opinion (MOS) fournissent une mesure numérique de la qualité de la voix humaine à l'extrémité du circuit de destination. Le MOS est la moyenne arithmétique de tous les différents points, et peut s'étendre de 1 (le plus mauvais) à 5 (mieux).

MP-MLQ: Multiple Pulse Maximum Likelihood quantizers.

MPLS: Multi Protocol Label Switching. Méthode de routage/commutation de paquets d'un équipement à un autre. Les équipements utilisant MPLS commutent les paquets en utilisant le label comme index dans la table des labels cette méthode permet d'éviter la lourde analyse de l'en-tête IP.

O

OSI: Open System International. Propositions pour l'interconnexion de système ouvert. Ce
système a définit 7 couches pour le fonctionnement des applications en environnement réseau.

OSPF: Open Shortest Path First. Programme de calcul des tables de routage (méthode d'acheminement des informations à la bonne destination à travers un réseau).

P

PABX: Private Automatic Branch eXchange. Autocommutateur téléphonique d'entreprise. PBX: Private Branch eXchange. Voir PABX

PC: Personal Computer

PCM : Pulse Code Modulation

POTS Line: Plain Old telephone Service Line, ligne téléphonique classique, 2 fils qui est l'équivalent en français : ligne RTC.

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PS: Proxy Server

PSTN: Public Switched Telephone Network. Réseau téléphonique commute (RTC) classique.

Q

QoS: Quality of Service. Aptitude d'un service à répondre adéquatement à des exigences, exprimées ou implicites, qui visent à satisfaire ses usagers. Ces exigences peuvent être liées à plusieurs aspects d'un service : son accessibilité, sa disponibilité, sa fiabilité, etc.

QSIG: Q-SIGnalling. Protocole de signalisation basé sur Q931 pour l'interconnexion des PABX hétérogènes.

Q.931: définition du CCIITT, au niveau de la couche 3, assure la signalisation sur un canal dédié (D).

R

RACK: concentrateur des lignes téléphoniques.

RAM: Random Access Memory. Mémoire à accès aléatoire.

RAS ou H.225: Registration Admission Status. Equipement qui prend en charge la connexion sur un réseau local ou Internet, de clients distants au travers de liens télécoms.

Répéteur : Transpondeur en anglais. C'est un réémetteur embarqué à bord des satellites, dont la fonction est de retransmettre les signaux reçus de la station de montée vers une partie précise du globe.

RG: ReGistrar.

RIP: Routing Information Protocol. Protocole de routage, au sein d'un LAN, où les routeurs s'envoient de proche en proche la totalité de leurs tables toutes les 30 secondes, jusqu'à ce qu'ils se connaissent tous. Efficace sur un petit réseau, mais assez lourd. Voir OSPF.

Routeur/Router: Equipement ou logiciel qui contrôle la distribution de messages via différents chemins dans un réseau.

RS: Redirect Server.

RSVP: ReSerVation Protocol.

RTC: Réseau Téléphonique Commuté.

RTCP: Real Time Control Protocol.

RTP: Real Time Protocol.

S

SAP: Server Access Process.

SDA : Sélection Directe à l'Arrivée.

SDP : Session Description Protocol. C'est un protocole de description des sessions multimédia.

Signalisation : Ensemble des éléments mis en oeuvre dans un réseau de façon à assurer l'ouverture, la fermeture et le maintien des circuits.

SIP: Session Initiation Protocol. C'est un protocole utilisé en Voix sur IP permettant de transférer de la voix, de la vidéo ou des données à travers un réseau.

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SS7: Signalling System No.7. SS7 est un standard global de télécommunications défini par l'ITU. Ce standard définit les procédures et les protocoles avec laquelle un PSTN échange les informations de signalisation sur un réseau numérique pour établir des communications. Streamer & Groomer : Dispositif de sauvegarde de données sur bande magnétique, caractérisé par une grande capacité, dépassant couramment le Giga octet.

T

TCP: Transmission Control Protocol

TLS: Transport Level Security

TOIP: Telephony Over Internet Protocol

TRANSPAC: TRANSmission par PAQuets. Réseau français de transmission par paquets à haut débit mis en place fin 1978, et utilisé par le Minitel, les banques, les réseaux d'entreprise...C'est une filiale de France Télécoms.

TTL: Time To Live. Durée de vie. Ce champ (8 bits) indique le nombre maximal de routeurs à travers lesquels le datagramme peut passer. Ainsi, ce champ est décrémenté à chaque passage dans le routeur, lorsque celui-ci atteint la valeur critique de 0, le routeur détruit le datagramme. Cela évite l'encombrement du réseau par les datagrammes perdus.

U

UA: User Agent.

UAC: User Agent Client.

UAS: User Agent Server.

UDP: User Datagram Protocol. Protocole (de datagramme utilisateur) non orienté connexion de la couche transport du modèle TCP/IP.

V

VAD: Voice Access Detection. Système de traitement de silence.

VLAN: Virtual LAN. Réseau local virtuel utilisant la technologie Ethernet.

VOIP: Voice Over Internet Protocol.

VPN: Virtual Protocol Network (Réseau Privé Virtuel). Interconnexion de réseau réalisée à travers un réseau public et privatisé grâce à des mécanismes d'authentification et de cryptage de données.

VSAT: Very Small Aperture Terminal

W

WAN: Wide Area Network. Réseau distant étendu.

X

X.25: Protocole réseau de couche 3 basé sur la commutation / routage de paquet utilisant une faible bande.

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BIBLIOGRAPHIE & WEBOGRAPHIE

1. Le livre de « Réseaux et Télécoms » de Claude Servin, édition Dunod, Paris, 2003.

2. Voice Over IP Security Alliance : www.voipsa.org/

3. Le Portail des PABX : http://www.pabx-fr.com/

4. Institute of Electrical and Electronics Engineers : http://www.ieee.org/portal/site

5. Union Internationale des Télécommunications : http://www.itu.int/home/index-fr.html

6. VOIP info : http://www.voip-info.org/wiki/

7. Site officiel de Cisco: http://www.cisco.com

8. Voice Over IP: http://www.voipfr.com

9. Frame IP : http://www.frameip.com/toip/

10. Le site divona télécom : http://www.divonatelecom/vesat.php

11. Site Altigen Communications : http://www.altigen.com/

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