2.2. Architecture du réseau
téléphonique
Le réseau téléphonique a une
organisation hiérarchique à trois niveaux. Il est
structuré en zones, chaque zone correspond à un niveau de
concentration et en principe de taxation. On distingue :
· Une zone à Autonomie d'acheminement (ZAA) est
un réseau en étoile, cette zone , la plus basse de la
hiérarchie, comporte un ou plusieurs Commutateurs à Autonomie
d'acheminement (CAA) qui eux-mêmes desservent des Commutateurs Locaux
(CL). Les Commutateurs Locaux ne sont que des simples concentrateurs de lignes
auxquels sont raccordés les abonnés finals ;
· Une Zone de Transit Secondaire (ZTS), cette zone
comporte des Commutateurs de Transit secondaire. Il n'y a pas d'abonné
directement reliés au (CTS). Le réseau étant maillé
lorsqu'un CAA (Commutateur à Autonomie d'acheminement) ne peut atteindre
le CAA du destinataire, ils assurent le brassage des circuits ;
· Une Zone de Transit Principal (ZTP), cette zone assure
le commutation des liaisons longues distances. Chaque ZTP comprend un CTP. Au
moins un CTP est relié à un Commutateur de Transit International
(CTI).
Etude sur la mise en place de la
téléphonie sur IP via VSAT à la SOGARA
Schéma 2: Architecture du réseau
RTC
2.3. Principe et comparaison de la
téléphonie traditionnelle
De manière générale, le principe de la
téléphonie sur réseau de données par paquets
consiste à partir d'une numérisation de la voix (par exemple
à 64 Kbps comme en téléphonie numérique), à
comprimer ensuite éventuellement le signal numérique
correspondant (pour diminuer son débit, donc la quantité
d'informations à transmettre), à découper le signal obtenu
en paquets de données, enfin à transmettre ces paquets sur un
réseau de données utilisant la même la technologie.
A l'arrivée, les paquets transmis sont
ré-assemblés, le signal de donnés ainsi obtenu est
décomprimé puis converti en signal analogique pour restitution
sonore à l'utilisateur.
En téléphonie numérique traditionnelle
(c'est la technologie la plus répandue), les opérations de
numérisation de la voix au départ et de conversion en signal
analogique à l'arrivée existe déjà.
La technique de compression/décompression est
également possible en téléphonie traditionnelle, mais n'a
été utilisée jusqu'à présent que sur des
circuits à très grande distance et non entre «
abonnés » c'est-à-dire entre utilisateurs finals.
Dans un type de téléphonie sur réseau de
données par paquets, deux cas peuvent être distingués :
· Le premier consiste à utiliser un
réseau de paquets à liaison permanente de type X.25 (mode
connecté), qui permet de garantir la transmission de bout en bout de
l'intégralité des paquets et qui plus est l'ordre
d'émission ; des essais techniques ont été
effectués sur TRANSPAC mais n'ont jamais donné lieu à
l'ouverture d'un service ; la même technique a été
imaginé sur réseau ATM avec les mêmes
caractéristiques.
Etude sur la mise en place de la
téléphonie sur IP via VSAT à la SOGARA
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· Le deuxième consiste à utiliser un
réseau de type Internet, basé sur le protocole IP (mode non
connecté), dans lequel les paquets sont acheminés par noeuds du
réseau qui comportent des « routeurs », c'est-à-dire
des équipements utilisant un algorithme pour transmettre le paquet vers
un noeud supposé être dans la bonne direction pour atteindre le
lieu de l'abonné demandé ; les paquets arrivent dans l'ordre
pouvant être différent de celui de l'émission, donc avec
des durées de transmission variables, à charge pour
l'équipement d'arrivée de reconstituer le signal numérique
(c'est le principe même de transmission des données par un
réseau IP type Internet ; il y a donc là une différence
fondamentale, pour des applications de types téléphonie, avec les
réseaux à commutation de circuits ou même avec des
réseaux de type X.25 ou ATM basés sur des liaisons
permanentes.
On peut voir sur les schémas suivants, que les deux
approches réseaux IP et réseaux télécoms sont
pratiquement opposés. Où IP est simple et débrouillard,
les télécoms sont complexes et figés.
Schéma 3 : Comparaison réseau IP /
X.25
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