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Analyse des conséquences de l'endettement public extérieur sur la croissance économique de la RDC (1991-2010)

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par Sulutani AMANI MAISHA
Institut supérieur pédagogique de Bukavu - Licence en pédagogie appliquée 2011
  

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I
REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO

ENSEIGNEMENT SUPERIEUR, UNIVERSITAIRE ET
RECHERCHE SCIENTIFIQUE

INSTITUT SUPERIEUR PEDAGOGIQUE DE BUKAVU

B.P: 854 BUKAVU

SECTION DES SCIENCES COMMERCIALES, ADMINISTRATIVES ET
INFORMATIQUE

DEPARTEMENT D'INFORMATIQUE DE GESTION

ANALYSE DES CONSEQUENCES DE L'ENDETTEMENT PUBLIC EXTERIEUR

SUR LA CROISSANCE ECONOMIQUE DE
LA RDC (1991-2010)

Par AMANI MAISHA Sulutani

Mémoire présenté et défendu en vue de l'obtention du diplôme de licencié en pédagogie appliquée.

Option : Informatique de Gestion

Dirigé par NJANGALA CHIBASHIMBA Joël

Chef de Travaux

Co-dirigé par AKILIMALI Pascal

Assistant

II

EPIGRAPHE

Malheur aux jeunes car ce sont eux qui hériterons les dettes de leurs pays.

III

IN MEMORIAM

En mémoire des feu grands-mères MWAMINI KISUKUMBA, NDEMESA NAGANYERWA et petit frère Patrick MATIMBU RUDIMA qui ont quitté la terre de nos anc~tres très tôt sans qu'ils ne goutent les fruits de leur petit fils et frère.

IV

DEDICACE

A notre père MABANGA MAISHA RUDIMA

A ma mère MAHANO MALIKA Charlotte

A mon grand frère HUZUNI MABANGA Jacques

A toute la famille MABANGA MAISHA et RUDIMA

Je dédie ce travail

REMERCIEMENTS

Notre reconnaissance restera ineffaçable envers Dieu tout puissant le créateur du ciel et de la terre qui a voulu que ça soit ainsi.

Nos remerciements s'adressent à nos chers parents MABANGA MAISHA Rudima et son épouse MAHANO MALIKA Charlotte pour leur éducation, sacrifice et conseil reçus en vue de la réalisation de ce travail.

Nous remercions également tout le corps académique de l'ISP/Bukavu en général et tous les enseignants de la section des sciences commerciales administratives et informatique et en particulier le Chef des Travaux NJANGALA CHIBASHIMBA Joël et l'assistant AKILIMALI Pascal qui, malgré leurs multiples travaux ont acceptés de diriger et de co-diriger ce travail; leurs conseils, expérimentations, savoir-faire, dévouements et disponibilités nous ont été utiles pour la production de cette édifice.

Nous remercions notre grand frère Jacques MABANGA pour sont soutien moral matériel et financier. Nous vous resterons à jamais débiteur.

De mrme nous sommes reconnaissants envers nos frères et soeurs MEMA MAISHA Lebon, Adolph MAISHA, Ass. Léonce BASHIKWA, Karim KALUGI, HAMU, Idée B., Consolé R., Lyly, Aziza., MACHOZI MWAMINI, BAHATI FURAHA, SHUKURU, KIANA, Erick, SAFI, MENEBYAGE Chance, Jeanine Gloire MATIMBU, MWAMINI Tantine, KYEUSI, FAILA pour leurs soutient morale, matériel et financier.

Nos remerciements s'adressent également à nos oncles, tentes paternelles et maternelles : MATIMBU, NGULWE, KAGANGU, DJUMA, BUSHOLE, KISHASHA, SALIMA, Jeanne., MUSSA R, MWENDO, MBINGA, SAFARI, MAHAMUDI pour la chaleur familiale nous assurée volontiers mais surtout pour leur affabilité et magnanimité.

Qu'il nous soit permis de remercier nos amis et compagnons des luttes avec qui, nous avons traversé les périodes difficiles : AMURI IDUMBILLWA, BONGOLA Jean, KABEYA Didier, KABEYA Justin, AMANI Erick, AMURI Lebon, EKELA Dieudo, ABEDI, MUNYAGA Junior, Paul MWAMBA, Jean Mineur, MAJALIWA Alain, MASHAURI Bovick, Adelin, MONGANE Blaise, MIKILA Eugénie, BIDUGU Déborah, MILANGA Stéphane, EYADEMA, KAYEBE Josué, AMURI Guylain, Jean-Paul, BAHATI, Ami, BAGANDA Marcelin, ZAGABE Fabrice, NGAKANI Espoir, BUSHIRI, ANIFA, Christine, Judith, FUNDI.

Enfin, que tous ceux auprès de qui nous avons trouvé réconfort et assurance durant ces cinq ans de formation et dont les noms n'ont pas été repris ; trouvent dans cette monographie l'expression de notre reconnaissance.

VI

TABLE DES MATIERES

EPIGRAPHE II

IN MEMORIAM III

DEDICACE IIII

REMERCIEMENTS V

TABLE DES MATIERES VI

LISTE DES TABLEAUX ET FIGURES IX

I. TABLEAUX X

II. FIGURES X

SIGLES ET ABREVIATIONS XI

0. INTRODUCTION GENERALE 1

0.1. PROBLEMATIQUE 1

0.2. HYPOTHESE 4

0.3. OBJECTIFS DU TRAVAIL 4

0.4. CHOIX ET INTERET DU TRAVAIL 4

0.5. METHODOLOGIE DU TRAVAIL 4

0.5.1. Méthodes 4

0.5.1.1. Méthode statistique 4

0.5.1.2. Méthode descriptive 5

0.5.2. Technique 5

0.5.2.1. Technique documentaire 5

0.6. DELIMITATION DU SUJET 5

0.6.1. Du point de vu temporel 5

0.6.2. Du point de vu spatial 5

0.7. ETAT DE LA QUESTION 6

0.8. PRESENTATION SOMMAIRE DU TRAVAIL 8

CHAPITRE PREMIER: APPROCHE THEORIQUE 10

I.1. DEFINITION DES CONCEPTS 10

I.1.1. Dette 10

I.1.2. Dette publique 10

I.1.2.1. Dette intérieure 10

I.1.2.2. Dette extérieure 11

I.1.2.2.1. Dette bilatérale 11

I.1.2.2.1. Dette multilatérale 11

I.1.3. Dette odieuse 12

I.1.4. Souténabilité 12

I.1.5. Solvabilité 12

I.1.6. Surendettement 12

I.1.7. Déficit public 13

I.1.8. Schématisation des différentes catégories d?une dette publique 13

I.2. ANALYSE MACROECONOMIQUE DE LA DETTE PUBLIQUE 14

I.2.1. Approche keynésienne de l?endettement public 14

I.2.2. Approche classique de l?endettement public 15

I.2.3. Approche de l?endettement optimal 16

1.2.3.1. Modèle d?endettement-croissance 16

1.2.3.2. Modèle du cycle de la dette 17

I.2.4. Autres considérations relatives de la dette publique 18

I.2.4.1. Budget équilibré et politique budgétaire optimal 18

A. Stabilisation 18

B. Lissage fiscal 18

C. Redistribution intergénérationnelle 18

I.2.4.2. Les effets sur la politique monétaire 19

I.2.4.3. La dimension Internationale de la dette publique 19

I.2.6. La dynamique économique de l'endettement public 20

I.3. LA CROISSANCE ECONOMIQUE 23

I.3.1. Définition 23

I.3.2. Mesure de la croissance 23

I.3.2.1. Le Produit Intérieur Brut (PIB) 24

I.3.3. Les déterminants de la croissance 25

I.3.4. Etapes de La croissance économique 25

CHAPITRE DEUXIEME: GENERALITE DE LA DETTE PUBLIQUE DE LA RD

CONGO 26

II.1. HISTORIQUE DE LA DETTE DE LA RDC 26

II.2. LES ORIGINES DE LA DETTE PUBLIQUE DA LA RD CONGO 27

II.3. EVOLUTION DE QUELQUES AGREGATS DE LA DETTE PUBLIQUE

EXTERIEURES DE LA RDC 29

II.3.1. Stocks dette exterieure de la RDC 29

II.3.2. Service de la dette de la RDC 32

II.4. RELATIONS DE LA RDC AVEC SES BAILLEURS DE FONDS EN 2010 40

II.4.1. Fonds Monétaire International (FMI) 40

II.4.2. Club de Paris 40

II.4.3. Club de Londres 41

II.4.4. Club de Kinshasa 41

CHAPITRE TROISIEME: APPROCHE METHODOLOGIQUE 42

III.1. RECOLTE DES DONNEES 42

III.2.TRAITEMENT DES DONNEES 42

III.3. PRESENTATION DES VARIABLES DU MODELE 42

III.3.1. Variable endogène (Dépendante ou expliquée) 43

III.3.1.1. Taux de croissance du produit intérieur brut (TCPIB) 43

III.3.2. Variables exogènes (Indépendantes ou Explicatives) 45

III.3.2.1. Stock de la dette sur le PIB (STDPIB) 45

III.3.2.2. Stock de la dette sur les exportations des biens et des services (STDEXP) 49

III.1.2.3. Variable termes de l?échange 50

III.1.2.4. Service de la dette sur les exportations des biens et des services (SEDEXP) entre 1991 et 2010 en RDC 52

III.1.2.5. Taux de croissance démographique (TCDEM) 54

III.1.2.6. Solde budgétaire primaire sur le PIB (SOBPPIB) 56

III.1.2.7. Balance courante sur le PIB (BCPIB) 55

III.1.2.8. Ratio exportations de biens et de services sur PIB 58

III.2. SPECIFICATION DU MODELE 60

III.2.1. Modèle théorique 60

III.2.2. Modèle mathématique 60

II.3.3. Modèle économétrique 61

III.3. SOURCE DES DONNEES DE L'ETUDE 61

CHAPITRE QUATRIEME : PRESENTATION, ANALYSE ET INTERPRETATION DES RESULTATS 62

IV.1. PRESENTATION DES RESULTATS ET ESTIMATION DES MODELES 62

IV.1.1. Résultat de la régression de la variable taux de croissance du PIB (variable dépendante du modèle) 63

IV.2.2. Validité du modèle 63

IV.2.2.1. Validité statistique 63

IV.2.2.2. Validité économétrique 64

a. Test de Ramsey 64

b. Test de Breusch-Godfrey 64

c. Test d'homoscédasticité des résidus 65

IX

d. Test de ARCH 65

e. Test de normalité des résidus 65

f. Test de multi colinéarité 65

g. Test de CUSUM 66

h. Test de CUSUM au carré 66

IV.2. EVALUATION ET INTERPRETATION DES RESULTATS 66

IV.2.1. Le ratio stock dette extérieure sur le PIB 66

IV.2.2. Le ratio stock dette extérieure sur les exportations de biens et de services 67

IV.2.3. Les termes de l?échange 68

IV.2.4. Le ratio du service de la dette sur les exportations de biens et de services 68

IV.2.5. Taux de croissance démographique 68

IV.2.6. Ratio balance courante de paiement sur le PIB 69

IV.2.7. Ratio solde budgétaire primaire sur le PIB 69

IV.2.8. Ratio exportations de biens et de services sur le PIB 69

IV.2.9. Détermination du seuil d?endettement viable 70

IV.3. IMPACT DE L?INITIATIVE PPTE 71

CONCLUSION GENERALE ET RECOMMANDATIONS 74

BIBLIOGRAPHIE 77

ANNEXES 81

LISTE DES TABLEAUX ET FIGURES

I. TABLEAUX

Tableau n0 1 :Evolution du stock de la dette extérieure de la RDC par groupe de créanciers (1991 à 2010)

Tableau n0 2 :Evolution du service de la dette extérieure de la RDC par groupe de créanciers (1991 à 2010)

Tableau n0 3 :Evolution du service éffectué de la dette extérieure de la RDC par groupe de créanciers (1991 a 2010)

Tableau no 4 :Résultat de la régression par MCO de la variable dépendante TCPIB Tableau no 5 :Niveaux minimum conseillés

II. FIGURES

Figure no1 : Evolution du stock de la dette publique extérieure congolaise (montant en millions de USD)

Figure no2 :Evolution du service de la dette publique exterieure congolaise (montant en millions de USD)

Figure no 3 : Evolution du service de la dette effectué (montant en millions de USD) Figure no4 : Evolution du taux de croissance du PIB de la RDC entre 1991 et 2010

Figure no 5: Evolution du ratio stock de la dette sur le PIB entre 1991 et 2010 en RDC

Figure no6: Evolution du ratio stock dette sur les exportations de biens et de services entre 1991 e 2010

Figure no 7: Evolution de la variable des termes de l?échange entre 1991 et 2010

Figure no8: Evolution du ratio service de la dette sur les exportations de biens et de services

Figure no9: Evolution du taux de croissance démographique entre 1991 et 2010

Figure no10: Evolution du ratio solde balance courante en pourcentage du PIB entre 1991 et 2010.

Figure no11: Evolution du ratio solde budgétaire primaire en pourcentage du PIB entre 1991 et 2010.

Figure no 12: Evolution du ratio exportations de biens et de services en sur le PIB entre 1991 et 2010

XI

SIGLES ET ABREVIATIONS

1. al. : et alii (et les autres)

2. BAD : Banque Africaine de Développement

3. BCC : Banque Centrale du Congo

4. BM : Banque Mondiale

5. BZ : Banque du Zaïre

6. CDF (CF) : Franc Congolais

7. Cfr : Confert

8. DTS (XDS) : Droit de tirage spécial

9. DSCRP : Document Stratégique de Croissance et de Réduction de la

Pauvreté10. éd. : Edition

11. E.S.U.R.S : Enseignement Supérieur, Universitaire et recherche scientifique

12. E-VIEW : Econometric View

13. FMI : Fonds Monétaire International

14. GMM : Méthodes des moments généralisés

15. I-PPTE : Initiative de Pays Pauvres Très Endettés

16. I.S.P. : Institut Supérieur Pédagogique

17. MCO : Moindres Carrées Ordinaires

18. ODM : Objectifs du Développement pour le Millénaire

19. OGEDEP : Office de gestion de la dette publique

20. p. : Renseignement provisoire

21. PAS : Programme d?Ajustement Structurel

22. PIB : Produit Intérieur Brut

23. PNB : Produit National Brut

24. PPTE : Pays Pauvres Très Endettés

25. PVD : Pays en Voie de Développement

26. PUF : Presse Universitaire de France

27. R.D.C. : République Démocratique du Congo

28. USA : United State of American

29. USD ($) : Dollar des Etats unis

30. VAN : Valeur Actuelle Nette

31. % : Pourcentage

0. INTRODUCTION GENERALE

0.1. PROBLEMATIQUE

L?endettement public des pays du Tiers-monde figure aujourd?hui dans des débats des politiques économiques dans la majorité de ces pays. On remarque selon ces pays la politique tendant à accroitre les dettes publiques de l?Etat et d?autres voulant les ramener à la baisse mais qui pourtant débouchent sur des obstacles d?ordres structurels et conjoncturels.

Pour la plupart de ces pays leur endettement s?est accéléré au cours de la période située entre les années 1973 et 1980. Cette période a été caractérisée par une abondance des pétrodollars qui devaient être recyclés.

En effet, après le 1er choc pétrolier en 1973, les énormes excédents financiers des pays exportateurs de pétrole, places en dépôt auprès du système bancaire international, ont été offert en prêt principalement aux pays du Tiers-monde. Ces prêts comportaient des taux d?intérêts bas et fixes (de l?ordre de 5%), et de longs délais de paiement. Ces conditions favorables permettaient aux pays endettés d?avoir un service de la dette supportable.1

Après la décennie soixante dix caractérisée par une gestion économique prudente et rigoureuse, les années 80 ont démarré avec des chocs majeurs (faible taux de croissance, accumulation d'importants arriérés, déficit budgétaire insupportable) qui ont enfoncé les économies des pays du Tiers-monde dans une crise sévère. Au milieu des années 80, les difficultés de trésorerie face aux besoins de financements grandissants ont asservi les Etats à recourir massivement aux sources de financements extérieurs.2

Au niveau international, l?environnement s?est révélé opposé au processus de développement, de la croissance économique et social avec des déficits budgétaires insupportables, l?accumulation d?importants arriérés de paiement, l?alourdissement des taux d?intérêt réels, la détérioration des termes de l?échange ainsi que la baisse de prix des matières premières.

Au niveau intérieur, la mauvaise gestion de la dette s?est expliqué par le fait qu?il y a eu l?inefficacité et le faible management de la dette dans les pays en développement signifiant l?absence d?une capacité élevée pour faciliter les surplus d?exportations en vue de paiement de la dette extérieure. Les conséquences qui en résultent sont : un faible taux de

1 BZ, Rapport annuel 1991

2 Christian NDO: Les effets des dettes extérieurs sur la croissance économique du Gabon, mémoire online, université de Yaounde2, 2008.

croissance économique, l?affectation des ressources dans des investissements improductifs et l?absence de discipline financière rigoureuse, ce qui a également aggravé la crise de l?endettement avec comme conséquence l?effet « boule de neige ». Plusieurs éléments laissent penser que la très forte augmentation de la dette publique extérieure au cours des vingt dernières années au sein des pays de PPTE, a eu des conséquences défavorisant la croissance économique.

Durant les décennies 70-80, 80-90, l'environnement économique des pays à faible revenu, particulièrement la R.D.Congo, n?a pas échappé à cette réalité. Cette période fut marqué par une crise de la dette extérieure élevée qui de nos jours, continue à demeurer un obstacle majeur pour atteindre les Objectifs du Développement pour le Millénaire (ODM).

Aussi, cette crise de la dette extérieure élevée comme dit plus haut reste encore dans les débats des hommes politiques et de l'opinion publique à travers le monde et comme étant l'un des principaux facteurs contribuant à restreindre la croissance et/ou le développement économique des pays pauvres ; vu que la plupart d'entre eux ont contracté des emprunts élevés au cours des années passées, souvent avec des taux d'intérêt élevé sous des conditions avantagées.

En général le déficit de l?Etat est financé par l'émission d'emprunts d?État (qui donnent lieu au versement d'intérêts), sous la forme d'obligations ou de bons du Trésor. Ces emprunts sont émis pour équilibrer le budget de l?Etat ou pour payer des dépenses non couvertes par les ressources de l'État, ou encore pour favoriser une relance économique en créant un déficit budgétaire destiné à atténuer les effets du chômage ou d'une dépression (ou les deux à la fois).

L'emprunt extérieur a un effet positif sur la croissance jusqu'à un certain seuil; audelà de ce seuil, son effet devient négatif. Ce seuil est estimé à environ 50 % du PIB pour la valeur nominale de la dette extérieure et à 20-25 % du PIB pour le niveau estimé de sa valeur actuelle nette (VAN).3

En revanche, il s'est fait constater au début des années 80 que les ratios d'endettement atteignaient des niveaux insoutenables à telle enseigne que le remboursement de la dette devenait pratiquement impossible. En effet, entre 1970 et 1979, la dette totale de PPTE se chiffrait à 30,92 milliards de dollars américains, représentant 79 % des exportations et 20,25 % du PNB. Mais, à partir de 1980, les principaux indicateurs de la dette se sont détériorés. A cette période, la dette totale de l?ensemble des PPTE s?est établie à 145,5

milliards de dollars USD, soit un ratio sur le PIB de 195 % et un coefficient du service de la dette extérieure de 23,5 %.4

Particulièrement la RD Congo malgré la création des programmes d?ajustement structurel (PAS) qui avaient comme mission de réduire les déséquilibres de la balance des paiements et le déséquilibre budgétaire aggravés essentiellement par les poids de la dette extérieures mis au point par la Banque mondial (BM) et le Fond monétaire international (FMI) le fardeau de la dette extérieure de la RD Congo continuait toujours à grimper et compromettait ainsi la croissance économique d?une année à une autre. Ainsi, cette dette publique extérieure de la RD Congo est passée en terme du PIB de 66,19 % en 1982 à 254,579 % en 1998 et a atteint 254,913 % en 2001 avec de taux de croissance économique négatif.

Pendant ce temps le gouvernement de la RD Congo a cessé de rembourser le service de sa dette et elle a accumulé des arriérés de paiement pour tous ses créanciers extérieurs (qui comprend les intérêts et le remboursement du principal). Pendant le régime de Mobutu le pays ne parvenait plus à honorer ses engagements extérieurs et même intérieurs et ce ci a eu des conséquences néfastes sur l?économie zaïroise de l?époque, au tant plus que les intéréts s?accumulaient pour former des nouvelles grosses dettes publiques. Ces accumulations des intérêts ont fait que la dette congolaise croisse beaucoup plus rapidement et a compromis sa croissance économique. Mais aussi l?insouténabilité et la croissance excessive de la dette congolaise sont aussi dues par les guerres successives qu?a connue la RD Congo durant les décennies 90 et 2000 et les rééchelonnements de cette dette vers les années 90.

Pour essayer d?analyser les conséquences de l?endettement public extérieur de la RD Congo sur sa croissance économique dans les deux dernières décennies de 1991 à 2010, il nous revient de réfléchir sur les questions de fond suivantes:

v' La dette publique extérieure a-t-elle contribué à la croissance économique de la RD Congo pendant les deux décennies sous étude?

v' La dette publique extérieure congolaise est-elle soutenable ou viable ?

Ces deux questions constituent le fil conducteur du présent travail. Ainsi, les propositions des réponses y relatives nous conduit à formuler les hypothèses suivantes.

0.2. HYPOTHESE

Nos hypothèses sont formulées de la manière suivante:

v' Considérant le fait que certains pays se sont développés grâce au recours à

l?emprunt, nous osons croire que la dette publique extérieure de la RDC aurait contribuée à sa croissance économique durant les deux dernières décennies.

v' Au vue des potentialités économiques de la RDC, sa dette serait soutenable et

viable.

0.3. OBJECTIFS DU TRAVAIL

Le présent travail s?assigne comme objectif d?analyser les conséquences de l?endettement sur la croissance économique de la RD Congo. Il essaie d?évaluer s?il existe la relation positive ou négative entre l?endettement public et la croissance économique en RD Congo. Mais aussi déterminer le niveau à partir duquel la dette publique est viable ou soutenable.

0.4. CHOIX ET INTERET DU TRAVAIL

Dans la réalisation de ce travail, nous avons voulu relever l?impact de l?endettement public extérieur sur la croissance économique de la RD Congo. Aussi, ce travail présente pour nous et pour nos lecteurs plusieurs intérêts dont notamment :

v' D?abord un intérêt scientifique qui est celui de voir tous les étudiants, décideurs et autres passionnés de la science de s?en inspirer et s?en servir pour une fin purement scientifique.

v' Aussi, un intérêt économique. Ici, nous visons un objectif spécifique compte tenu de la conjoncture purement économique permettant aux dirigeants de connaître les comportements de certains agrégats macroéconomique et vérifier leur incidence sur la croissance économique de la RDC.

v' En définitive, un intérêt pratique est celui de montrer le lien qui existe entre la dette

extérieure et la croissance économique d?un pays donné. 0.5. METHODOLOGIE DU TRAVAIL

0.5.1. Méthodes

0.5.1.1. Méthode statistique

C?est celle qui consiste à grouper des faits qui se prétent à une évolution numérique. Grâce à elle, nous avons pu collecter, traiter et présenter les données économiques

sous forme des listes de tableaux et quantifier les données recueillies afin de découvrir leurs significations.

0.5.1.2. Méthode descriptive

Cette méthode nous a facilité à l?élaboration d?une représentation aussi exacte que possible de la réalité en regroupant dans un état complet et cohérent les caractéristiques des phénomènes en étude. Nous avons de ce fait procédé à une description objective, systématique et quantitative du contenu de différentes sources d?informations ainsi que l?interprétation des résultats obtenus par nos analyses.

0.5.2. Technique

0.5.2.1. Technique documentaire

Cette technique consiste à la collecte des données à partir des sources écrites en rapport avec le présent travail. C?est avec ces sources que nous sommes parvenus à établir notre revue de littérature (état de la question) et accéder aux différentes informations. Nous avons en effet parcourus une différente documentation et archive donnant la situation globale de l?économie de la RD Congo. Dans l?ensemble, nous avons consulté des ouvrages, articles, revues, les rapports de la BCC, le site de la Banque Mondiale (BM), le site du fonds monétaire international (FMI), les condensées, les bulletins d?information statistiques, notes de cours et autres travaux scientifiques se rapportant au présent travail.

0.6. DELIMITATION DU SUJET

Pour mieux comprendre et cerner notre sujet, il s?avère nécessaire de le situer dans le temps et dans l?espace.

0.6.1. Du point de vu temporel

La présente étude porte sur une période de 20 ans, période allant de 1991 à 2010, celle-ci dans le souci de bien exploiter et relever les conséquences ou les effets de l?endettement sur la croissance économique et l?application des politiques publiques en RD Congo.

0.6.2. Du point de vu spatial

Cette étude a comme champ d?action la République Démocratique du Congo, un pays en développement situé au milieu de l?Afrique dans la région des pays de grands lacs.

0.7. ETAT DE LA QUESTION

L?élaboration d?un état de la question consiste à parcourir la littérature déjà consacrée au sujet choisi car selon Boulanger et Gainier « la lecture in extenso des ouvrages des chercheurs précédents permet de pénétrer leur pensée, d?apprécier les difficultés qu?ils ont rencontrés et les moyens qu?ils ont utilisés pour les surmonter, de saisir l?originalité de leur contribution et les lacunes qu?un autre devra combler, elle permet en outre d?utiliser les résultats déjà acquis afin que la recherche à entreprendre soit mieux faite et plus utile »5

Il existe des articles et des documents de travail assez nombreux sur la dette et la croissance. De notre part, il nous revient de parcourir, fouiller toute littérature déjà existante pouvant nous éclairer sur le phénomène que nous voulons étudier. Pour ce faire, nous avons sélectionné les travaux de NDUGU MUKASA, MUSAFIRI ALUTA, DEDEHOUANOU G. Modeste Arnaud, Christian NDO, YAPO Léonce et KONSO BOLA Alain. Ces deux premiers ont travaillé sur l?économie congolaise mais le troisième, le quatrième et le cinquième ont respectivement travaillé sur l?économie béninoise, gabonaise, ivoirienne et le dernier a travaillé sur l?économie des PPTE africains allant de 1980 à 2000.

NDUGU MUKASA6 cherchait à savoir les principaux facteurs qui expliquent le niveau de la dette extérieure de la RDC, mais aussi les mesures de politique économique qu?il faudra envisager pour l?amorce d?un endettement tolérable à long terme. Les résultats obtenus dans cette recherche montrent qu?il y a un impact significatif de la part des variables explicatives sur le ratio de la dette extérieure sur le PIB ou sur les exportations des biens et services. Son analyse relève qu?il y a l?existence d?une relation bidirectionnelle significative entre le taux d?endettement et le taux de la croissance du PIB de la RDC. En effet, ce dernier exerce un effet contradictoire sur le recours au financement extérieur aussi bien à long terme qu?à court terme en plus la capacité de mobilisation des ressources intérieures.

MUSAFIRI ALUTA7 a essayé d?analyser les déterminants de la cyclicité budgétaire de la RDC en allant de 1980 à 2009. De son analyse est ressortie la conclusion selon laquelle qu?il existe une contrainte budgétaire d?équilibre à long terme impliquant un retour progressif à l?équilibre c?est-à-dire que la politique budgétaire congolaise en termes des recettes tend à retourner à l?équilibre à long terme. Il ajoute en concluant que la dette extérieure contractée par la RDC finance essentiellement le déficit budgétaire d?où son impact

5 Boulanger et Guinier, les sciences sociales et humaines, éd. Dunod, Paris, 1973, p.15.

6 NDUGU MUKASA, Déterminants de l'endettement extérieur public de la RDC, mémoire, inédit, UCB, 2008.

7 MUSAFIRI ALUTA, Analyse des déterminants de la cyclicité budgétaire en RDC : 1980 à 2009. , mémoire, inédit, UOB, 2010-2011.

majeur sur le ratio du solde budgétaire, ainsi, il conclut en disant que la politique budgétaire de la RDC est soumise à la contrainte de soutenabilité de la dette publique.

Quant à DEDEHOUANOU G. Modeste Arnaud8 cherche à analyser l'effet de la dette extérieure sur la croissance économique du Bénin. Il cherchait à expliquer comment la dette peut favoriser ou non une croissance économique d?un pays. De son analyse, il est ressorti que l'endettement extérieur du Bénin et son activité économique ont évolué de manière cyclique depuis 1974 jusqu'à 2008. Dans la décennie 1974 la dette extérieure, l'investissement et l'activité économique ont présenté des taux de croissance élevés. Dans les années quatre-vingt-dix la croissance économique a décelé avec l'augmentation de l'investissement public. Dans son étude il tire un principal enseignement cadrant de ces résultats qui montre que le niveau d'endettement du pays n'est d'abord qu'une question de solvabilité avant d'être un besoin de liquidité.

Christian NDO9 a essayé d?analyser les effets de la dette extérieure sur la croissance économique du Gabon. Son analyse débouchera à la conclusion selon laquelle la dette extérieure gabonaise est un frein pour son développement et les causes sont liées à la structure de son économie et à la culture de sa population. Le Gabon est un pays à économie d'endettement évoluant dans un contexte de répression financière. Les problèmes de finances publiques sont étroitement liés à la question de gouvernance. Chaque fois qu'un problème ancien ou nouveau se présente, le pays a toujours répondu par une dépense supplémentaire, sans remettre en cause la routine des dépenses engagées précédemment sur des sujets antérieurs.

Pour YAPO Léonce10 cherchait à analyser les déterminants de l?endettement extérieur des PPTE cas de la Cote d?Ivoire. En utilisant une étude empirique, il aboutit aux résultats selon lesquels le taux de croissance du PIB évolue dans le sens contraire de l'endettement en Côte d'ivoire. Donc, un taux de croissance économique assez élevé réduit les opportunités d'endettement. Sa conclusion est que les performances macro-économiques ont tendance à limiter les contraintes liées aux besoins en capitaux extérieurs.

8 DEDEHOUANOU G. Modeste Arnaud, effet de la dette extérieure sur la croissance économique au Benin, mémoire online, Université d'Abomey-Calavi, 2009.

9 Christian NDO: Les effets des dettes extérieurs sur la croissance économique du Gabon, mémoire online, université de Yaounde2, 2008.

10 YAPO Léonce « Les déterminants de la dette extérieure des PPTE : cas de la Côte d'Ivoire », World Institute for Development Economic Research (WIDER), Discussion paper N°2002/14, 2002

En fin, KONSO BOLA Alain11 a essayé d?analyser les effets de la dette

extérieure sur la croissance et les investissements dans les PPTE africains en utilisant la méthode d?analyse par la méthode des moments généralisés (MMG). Il a aboutit aux résultats selon lesquels qu?il n'y a pas forcément une relation non linéaire entre la dette extérieure et la croissance des pays pauvres. Ce qui implique qu'il est difficile de déterminer un seuil standard et critique de la dette qui rendrait la croissance négative pour les PPTE. Mais il est généralement admis qu'un stock considérable et excessif de la dette peut entraver l'effort d'une croissance durable à un certain niveau.

Quant à nous, il nous reviendra d?examiner dans quelle mesure l?endettement public a exercé une influence défavorable ou favorable sur la croissance économique de la RD Congo durant les deux(2) dernières décennies. Cette analyse est plus motivée par le fait que la crise de l?endettement s?est traduite par la remise en cause de la crédibilité de l?Etat congolais, l?éviction des priorités sociales (éducation, santé, infrastructures de base, le salaire,...) au profit de remboursement du service de la dette mais aussi la RD Congo éprouve le problème de solvabilité, souténabilité et de liquidité qui compromettent la croissance économique. Nous arriverons à proposer des mesures pour éviter cette situation délicate pour ce pays.

0.8. PRESENTATION SOMMAIRE DU TRAVAIL

Hormis l?introduction générale, le présent travail s?articule autour de quatre (4) grands chapitres et clôtura par une conclusion générale et quelques recommandations.

Le premier chapitre va porter sur l?approche théorique où nous aurons à clarifier les différents concepts liés à l?endettement mais aussi nous aurons à sélectionner les éléments nécessaires pouvant nous faciliter la compréhension afin de bien analyser les concepts et la revue de la littérature sur les politiques économiques tout en faisant une analyse macroéconomique de l?endettement notamment la politique de l?endettement.

Le second chapitre portera sur la généralité de la dette publique de la RD Congo. Dans ceci, nous aurons à présenter la généralité sur l?endettement congolais tout en présentant l?historique et les origines de l?endettement de la RDC, quelques agrégats de la dette publique et la relation de la RDC avec ses partenaires.

Le troisième chapitre portera sur l?approche méthodologique. Ce chapitre analysera dans une première étape la récolte et le traitement des données puis les différentes

11 KONSO BOLA Alain, les effets de la dette extérieure sur la croissance et investissement dans les PPTE africains : analyse par la méthode des moments généralises, mémoire on line, UNIKIN, 2004-2005

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variables du modèle d?endettement en utilisant les figures pour mieux ressortir leurs évolutions, en suite il sera question de développer la spécification et les méthodes d?estimation pour l?obtention des résultats.

Enfin, le dernier chapitre va porter sur la présentation, l'analyse et l'interprétation des résultats obtenus. Celle-ci va se faire économiquement, statistiquement et économétriquement. Il sera question d?analyser, de valider et interpréter les résultats obtenus.

CHAPITRE PREMIER: APPROCHE THEORIQUE

L?objet de ce chapitre est de présenter d?une façon claire, précise et rigoureuse afin de clarifier à peu près tous les différents concepts liés à l?endettement.

La première partie sera consacrée aux définitions des concepts, nous aborderons notamment le concept dette, dette publique, dette intérieure, dette extérieure, dette multilatérale, dette bilatérale, dette odieuse, souténabilité, solvabilité, surendettement, déficit public, et nous finirons par présenter les différentes catégories de la dette par un schéma.

Dans la seconde partie, nous allons développer la littérature sur la dette et faire une analyse macroéconomique de la dette afin de bien appréhender les réalités de la dette d?une manière générale.

En fin, nous développerons la notion relative à la croissance économique en se basant principalement sur la mesure généralement utilisée: le taux de croissance du PIB réel. I.1. DEFINITION DES CONCEPTS

I.1.1. Dette

La dette en soit est une somme d?argent empruntée à rembourser avec intérêt selon les échéances.

I.1.2. Dette publique

Pour financer le déficit budgétaire le gouvernement doit emprunter. La dette

publique est, dans le domaine des finances publiques, l'ensemble des engagements financiers pris sous formes d'emprunts par l'État, les collectivités publiques et les organismes qui en dépendent directement (certaines entreprises publiques, les organismes de sécurité sociale, etc.).12

Selon Lexique des sciences économiques et sociales 7e édition, la dette publique n?est pas seulement celle de l?Etat, mais aussi celle des autres administrations publiques. Elle inclut la dette extérieure et intérieure d?un pays. La dette publique est, le plus souvent, mesurée en pourcentage du PIB. Ce ratio est, en effet, économiquement plus pertinent que le seul encours de la dette publique13.

I.1.2.1. Dette intérieure

C?est celle que les pouvoirs publics contractent auprès des institutions financières

du pays, elle est libellée en monnaie nationale et pèse sur le budget du pays ; c'est-à-dire,
l?état s?endette auprès de ses propres banques ou des privées. L'expression « dette intérieure

12 http://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:Dette_publique2011.jpg, le 20/2/2012 à 23h 45min

13 JEAN PAUL PIROU, lexique des sciences Economiques et sociales 7e édition, Ladécouverte, Paris, 2004

publique » désigne les instruments de la dette émis par les pouvoirs publics (Gouvernement central, autorités régionales et locales et entreprises publiques).

I.1.2.2. Dette extérieure

La dette extérieure est celle assumée par le pouvoir public à l?égard des créanciers extérieurs et est généralement libellée dans une ou plusieurs devises étrangères, quand les moyens nationaux sont insuffisants l?Etat s?engage à l?extérieur du pays auprès des autres Etats. La dette extérieure entraine une véritable colonisation économique. Elle est repartie en dette extérieure publique et en dette extérieure privée. Plusieurs autres expressions peuvent être développé concernant la dette extérieure, tel que :

L?expression la « dette extérieure publique » est Selon la Banque Mondiale toute dette remboursable en devises à des créanciers extérieurs dont l'échéance initiale ou prorogée (renouvelée) dépasse un an et est soit contractée directement par un organisme public du pays emprunteur, soit garantie par l'Etat.

Selon la FMI la « dette extérieure brute » est égale au montant, à une date donnée, de l'encours des engagements courants effectifs non conditionnels qui comportent l'obligation pour le débiteur d'effectuer un ou plusieurs paiements pour rembourser le principal et /ou verser des intérêts à un ou plusieurs moments futurs et qui sont dus à des non-résidents par des résidents d'une économie.

La dette extérieure peut être publique ou privée, bilatérale ou multilatérale; elle peut être aussi commerciale. Elle est publique quand elle est contractée par l?Etat ou par une société privée avec la garantie de l?Etat. Elle est privée lorsque? elle est contractée par une société privée suffisamment pour inspirer confiance aux préteurs en dehors de la garantie de l?Etat. Elle est commerciale si elle concerne les engagements contractés par un Etat auprès des banques étrangères commerciales.

I.1.2.2.1. Dette bilatérale

C?est un emprunt accordé par des pays donateurs ; club de PARIS ; Institution fictive qui n?a pas un statut juridique ; c?est une réunion entre les représentants des pays en développement composée de 4 à 6 personnes qui désirent renégocier sa dette publique extérieure. De fois, ces réunions se passent au ministère des finances de la république française à BERCY ou à LONDRES ou encore à NEW YORK.

I.1.2.2.1. Dette multilatérale

La dette multilatérale est définie comme étant une dette accordée par des organismes internationaux par exemple : Banque Mondiale, Banque Internationale pour la

Reconstruction et le Développement, les Fonds Monétaires International, La Banque Africaine de Développement, la banque européenne d?investissement.

I.1.3. Dette odieuse

Si un pouvoir autoritaire contracte une dette non pas selon les besoins et les intérêts

de l'Etat, mais pour consolider son régime autoritaire, pour étouffer la population qui le combat, cette dette est odieuse pour la population de l'Etat entier. Cette dette n'est pas obligatoire pour la nation : c'est une dette de régime, dette personnelle du pouvoir qui l'a contractée; par conséquent, elle tombe avec la chute de ce pouvoir.

Ainsi, les dettes contractées à l'encontre des intérêts de la population du pays endetté sont «odieuses» et, en cas de changement de régime, les nouvelles autorités ne sont pas tenues de les rembourser. La doctrine de la dette odieuse trouve son origine au 19ème siècle.

I.1.4. Souténabilité

Selon la FMI, la soutenabilité est la situation dans laquelle un emprunteur est

capable de payer le service de la dette sans avoir à opérer des corrections irréalistes dans la balance des revenus et des dépenses, en d?autres termes sans recourir au rééchelonnement, sans avoir à accumuler les arriérés et sans compromettre la croissance.

I.1.5. Solvabilité

La solvabilité est une aptitude d?un agent à rembourser ses dettes à l?échéance

prévue14. Elle caractérise la situation financière d'un pays capable de faire face à ses engagements, c'est-à-dire la contrainte budgétaire inter temporelle est respectée. En d'autres termes, la solvabilité d'un État est sa capacité à payer totalement sa dette (annuler sa dette à long terme en respectant les échéances).

I.1.6. Surendettement

Le surendettement est analogue à la situation d'une entreprise insolvable non

protégée par les lois de la faillite. Dans ce cas, les créanciers prennent des actions antagoniques pour se servir les premiers sur la valeur restante des actifs, préjudiciables à la survie de l'entreprise. Pour lui, il existe un seuil optimal d'endettement pour lequel tout supplément marginal d'endettement conduit à une réduction importante de l'investissement et le débiteur aurait intérêt à ne pas rembourser la dette.15

14 JEAN-PAUL PIRIOU, Lexique de sciences économique et sociales 7e édition, Ladécouverte, Paris, 2004.

15 http://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:Dette_publique2011.jpg, le 20/2/2012 à 23h 45min

I.1.7. Deficit public

Le déficit public apparait lorsque les produits (les recettes fiscales

essentiellement) sont inférieurs aux charges (dépenses budgétaires essentiellement) des administrations publiques. Cette différence entre les charges et les produits s?apprécie sur une période légale, généralement l'année civile. La dette publique augmente à chaque fois qu'un déficit public est financé par l'emprunt. La dette publique représente donc l'accumulation des besoins de financement des périodes successives de ces administrations.16

I.1.8. Schématisation des différentes catégories d'une dette publique

Dette extérieure privée : l'emprunteur est un organisme privé dont l'Etat ne garantit

Dette totale

Dette intérieure : le créancier est a l'intérieure du pays.

Dette publique extérieure : l'emprunteur est l'Etat ou un organisme dont l'Etat garantie la dette.

Dette extérieure : le créancier est à l'extérieure du pays.

Part multilatérale : le créancier est un organisme multilatéral comme le FMI ou la BM.

Part bilatérale : le créancier est un autre Etat.

Part privée : le créancier est un organisme privé extérieur.

Source : CADTM « menons l'enquête sur la dette», 143

De ce diagramme, il ressort que la dette publique est une totale de la dette ou une

contraction entre la dette intérieure et la dette extérieure. C?est deux type des dettes forment ce qu?on appelle la dette publique d?une nation. La dette extérieure publique elle se décompose en trois parts selon la nature du créancier ; nous pouvons citer sommairement comme le schéma le montre:

v' la part multilatérale lorsque le créancier est une institution multilatérale comme le FMI, la BM ou les banque régionales de développement.

v' la part bilatérale lorsque le créancier est un autre Etat et

v' la part privée lorsque le créancier est une institution privée comme une banque quand elle provient des marchés financiers.

16 http://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:Dette_publique2011.jpg, le 20/02/2012 à 23h 45min

I.2. ANALYSE MACROECONOMIQUE DE LA DETTE PUBLIQUE

Les débats autour de la question d?endettement ont depuis longtemps divisé les théoriciens économiques, notamment sur la nécessité du recours à la dette publique et l?efficacité de la politique d?endettement. La présente partie replace cette problématique dans sa dimension théorique en exposant, tour à tour les points de vue de keynésien, de classique, l?approche de l?endettement optimal après nous aborderons autres idées relatives en l?endettement public pour finir la partie avec la dynamique économique de l'endettement public.

I.2.1. Approche keynésienne de l'endettement public

L?approche keynésienne considère que la politique gouvernementale

d?endettement a une influence importante sur l?économie aussi bien à court qu?à long terme. A court terme, le recours à l?endettement public stimule la demande agrégée et la croissance économique par les effets multiplicateurs et accélérateurs. Cela s?expliquerait par la rigidité des salaires et prix ou des imperfections temporaires qui existent dans la courte période et qui font que des changements dans la demande agrégée affecte l?utilisation des facteurs de production de l?économie. Par contre, à long terme, il entraîne, au regard de cette approche, une hausse de l?épargne privée moins importante que la baisse de l?épargne publique, provoquant de ce fait une diminution de l?épargne nationale. Dans ce cas, l?investissement domestique déclinera, de même que le revenu national. Avec moins de capitaux disponibles, la productivité marginale du facteur capital sera élevée, le taux d?intérêt augmentera ainsi que le revenu procuré par chaque unité du capital.17

Par ailleurs, cette approche consacre l?implication de l?Etat dans la vie économique et sociale comme une nécessité d?efficience globale étant donné que :

1. le marché n?est pas toujours capable d?atteindre le plein emploi ou de promouvoir une croissance équilibrée et équitable ;

2. le coüt marginal social d?une activité est souvent supérieur à son coüt privé ;

3. la myopie inter temporelle dont les agents économiques sont victimes les conduit à avoir une préférence pour le présent et partant à sous-investir dans les domaines de la santé, de l?éducation, des infrastructures,...

4. tous les biens collectifs ne sont pas productibles par le marché, y compris certains services collectifs comme la défense nationale.

Des lors, le budget public devient, pour l?économie nationale, un stabilisateur conjoncturel qui permet d?intervenir sur la demande effective : si cette dernière est insuffisante pour assurer le plein emploi et que l?on se retrouve en récession, l?Etat devra la relever en augmentant ses dépenses et/ou en prélevant moins d?impôt. Le déficit qui en résulte pourra etre financé par le recours à l?emprunt qui devient alors un moyen qui mène à l?équilibre macroéconomique.

I.2.2. Approche classique de l'endettement public

Selon la tradition classique du 19éme siècle dont représentée par Adam SMITH, David Ricardo et John Stuart MILL. Pour le classique, L?Etat a un rôle limité et doit etre tenu à l?écart des activités économiques privées ; il ne doit pas intervenir sur le marché car les déséquilibres se résorbent automatiquement par les forces du marché. En conséquence, l?Etat n?a qu?un rôle : préserver la stabilité de l?environnement économique et garantir le respect des droits de propriété afin d?assurer les conditions nécessaires au fonctionnement du marché.18 L?emprunt n?est pas vertueux pour les classiques et est à proscrire (bannir) parce qu?il permet à l?Etat de dépenser plus que ce qui lui est nécessaire pour assurer sa fonction (NOVARESI, 2001 cité par NDUGU MUKASA).

Pour BARRO (1974), si le gouvernement finance un accroissement des dépenses publiques en ayant recours à l?emprunt, le public va anticiper les augmentations d?impôt nécessaires ultérieurement pour payer les intérêts de la dette accrue et pour rembourser le principal. De ce fait, les agents qui développent des anticipations rationnelles vont se préparer à une augmentation fiscale future en épargnant une part accrue de leur revenu disponible et ne vont pas se considérer plus après la mise en oeuvre de la politique de relance19

Il faut donc remarquer que BARRO expose sa théorie grâce à un outil appelé fonctions d'utilités inter temporelles à générations imbriquées, appelé principe d'équivalence ricardienne. La paternité revient à Ricardo mais le principe est attribué à BARRO (1974). Il approfondit la thèse de Ricardo en combinant les thèmes d'évictions et d'anticipations rationnelles.

La logique de base de l107uiIalencIRiHICieQne20 étant le principe général est que la dette publique équivaut à des impôts futurs et que, si les consommateurs sont suffisamment fournis vers l?avenir, les impôts futurs équivalent à des impôts actuels. Financer L?Etat par l?endettement revient donc au même que financer par les impôts. On appelle cette

18 SEMEDO G., « Economie des finances publiques » Ellipse, Paris, 2001

19 VAROUDAKIS, « La politique macroéconomique », Dunod, Paris, 1999

20 GREGORY N.MANKIW, Macroéconomique 7e éd.,Boeck, Bruxelles, 2010. p.596.

interprétation l?équivalence ricardienne, d?après le nom de célèbre économiste du 19eme siècles, David Ricardo, qui en a le premier développé l?argumentation théorique. L?implication de l?équivalence ricardienne est qu?une reduction fiscale financee par l?emprunt laisse échangée la consommation. Les ménages épargnent une part accrue de leur revenu disponible pour payer l?impôt qui leur sera demandé demain. L?approche ricardienne de la dette publique applique la logique du consommateur tourne vers l?avenir et l?analyse de l?impact des politique budgétaire.

I.2.3. Approche de l'endettement optimal

Cette approche considère qu?à un certain seuil ; l?endettement a un effet positif sur l?économie du pays, au-delà de ce seuil, son effet devient negatif.22 C?est ainsi qu?ils ont developpe deux modèles dans cette approche : le modèle d?endettement-croissance et celui du cycle de la dette.

1.2.3.1. Modele d'endettement1WWWW

L?approche d?endettement-croissance montre qu?un pays est solvable ou peut continuer de s?endetter chaque fois que le taux de croissance du produit intérieur brut (PIB) est superieur ou egal au coût de la dette mesure par le taux d?intéret réel.23

De ce fait, il est possible de determiner, pour un pays dont l?épargne domestique est inferieure au besoin de financement et qui veut accelerer son processus de croissance, le volume des ressources dont il a besoin.24

L?objectif est de trouver, à partir d?un taux de croissance objectif, lui-même determine par les potentialités de l?économie, un niveau d?endettement optimal. Ce serait l?endettement juste nécessaire pour combler l?écart entre l?investissement requis pour atteindre le taux de croissance objectif et l?épargne domestique disponible.

Pour cette approche, recourir à l?endettement peut etre profitable pour l?économie jusqu?à un certain seuil. Celui-ci depasse, la dette publique produit des effets nefastes ou négatifs susceptibles de compromettre la croissance économique. La décision d?endettement relève dans ces de la problématique d?évaluation coit-avantage pour l?Etat.

21 NDUGU MUKASA A., Déterminants de l'endettement extérieur public de la RDC, memoire, inedit, UCB, 2008.

23 VAROUDAKIS « La politique macroéconomique », Dunod, Paris, 1999

24 CHEMERY H., « Foreign assistance and economic development » American Economic Review, 1966.

Certains auteurs, dont ALIDER (1989), appréhendent l?endettement différemment pour pallier les critiques portées à l?encontre du modèle de CHEHERY qui repose sur une conception linéaire du développement économique et considère le capital comme seul facteur de croissance. Pour CHEHERY, les implications de la croissance de dette peuvent être analysées séparément selon qu?il s?agit du problème de solvabilité ou de liquidité.

Pour assurer la solvabilité à long terme d?un pays :

1' Les taux de croissance de la dette extérieure en termes réels doit être égal au taux d?intérêt réel. La dette croît alors au méme rythme que la capacité du pays à honorer le service de la dette,

1' le taux d?intérêt réel sur la dette extérieure additionnelle doit être égal à la productivité marginale du capital c?est-à-dire à l?investissement rendu nécessaire grace à l?augmentation de la dette.

La déamination de la dette optimale en termes de liquidité revient à choisir un rythme de croissance de la dette en rapport avec la capacité à assurer le service de la dette.

Le modèle d?endettement-croissance montre que le niveau d?endettement est positivement corrélé avec le niveau d?écart entre l?investissement et l?épargne domestique. Cette approche montre également que la dette extérieure obéit à un cycle.

1.2.3.2. Modèle du cycle de la dette

La théorie du cycle de la dette est l?aboutissement de l?approche néo-classique de l?endettement optimal dans la mesure où elle indique la façon dont devrait normalement étudier la dette d?un pays.

AVRAMOVIC (1964) cité par NDUGU MUKASA indique à cet effet qu?un pays qui veut mettre fin à la situation augmente de son économie et arriver à une croissance auto-entretenu doit nécessairement passer par certaines étapes qui se traduisent par le passage de sa position de jeune débiteur, au début de son processus de croissance, à celui de créancierexportateur des capitaux.

Pour ce modèle, la justification économique de l?emprunt extérieur se trouve donc dans la possibilité qu?il donne au pays de réaliser des investissements, pour lesquels ses ressources propres sont suffisantes mais sont susceptible de générer une valeur ajoutée supérieure au moment où il devra ultérieurement être remboursé.

La durée du cycle varie en fonction des hypothèses faites sur le taux de croissance que voudrait atteindre le pays, les taux moyen et marginal de l?épargne intérieure, le taux d?investissement, le taux d?intérêt moyen et la durée moyenne des préts.

L?applicabilité du modèle d?AVRAMOVIC ne semble pas correspondre à l?expérience des pays en voie de développement où, malgré l?ancienneté du processus d?endettement, le cycle n?a jamais été clos en raison notamment d?une épargne initiale faible, d?un bas revenu par tête, d?un faible taux de rendement du capital et d?un faible rythme de croissance économique25.

I.2.4. Autres considérations relatives de la dette publique26

Au-delà de l?opposition entre keynésiens et classiques sur la question recourir ou

non à la dette publique certains auteurs adoptent une autre approche pour justifier le recours à l?emprunt public. Les uns évoquent les effets de la dette publique sur l?équilibre macroéconomique et le bien-être collectif pour préconiser le budget équilibré et politique budgétaire optimal.

I.2.4.1. Budget équilibré et politique budgétaire optimal

En ce domaine, la règle la plus discutée est celle du budget équilibré. Comme son

nom l?indique, elle voudrait interdire aux gouvernements de dépenser plus qu?ils ne gagnent. C?est pour trois raisons :

A. Stabilisation Tout d?abord, un déficit ou un excédent budgétaire peut contribuer à stabiliser

l?économie. Fondamentalement, la règle du budget équilibré inhibe l?effet de stabilisation automatique du système fiscal et des transferts : tout ralentissement de l?activité économique pèse négativement sur les prélèvements fiscaux et positivement sur les transferts. Ces réactions automatiques contribuent certes à stabiliser l?économie, mais aussi à accroître le déficit public.

B. Lissage fiscal Deuxièmement, il est possible d?utiliser un déficit ou excédent budgétaire pour

atténuer les biais introduits par le système fiscal. Les impôts élevés constituent un coût pour la société, dans la mesure où ils découragent l?activité économique. Plus les impôts sont élevés, plus l?est également le coüt social du prélèvement fiscal. Il est possible de minimiser le coüt social total des impôts en maintenir relativement constant les taux de prélèvement plutôt qu?en leur permettant de fluctuer augré de l?activité économique.

C. Redistribution intergénérationnelle Troisièmement, on peut utiliser le déficit budgétaire pour transférer la charge

fiscale des générations actuelles vers les générations futures. Ceci amène certaines

économistes à défendre la thèse selon laquelle, si les générations actuelles mènent une guerre au nom de la liberté, les générations futures en bénéficieront également et doivent, pour cette raison, partager la charge budgétaire de cette guerre. Ce transfert intergénérationnel peut se réaliser en finançant la guerre par un déficit budgétaire : l?Etat résorbera ultérieurement cette dette en prélevant des impôts sur les générations futures.

I.2.4.2. Les effets sur la politique monétaire

L?une de manières de financer le déficit public est de faire fonctionner la « planche à billet », mais que cette politique pourrait aboutir à l?inflation et méme à l?hyperinflation. Certains économistes suggèrent qu?un L?Etat fortement endetté serait tenté de susciter délibérément l?inflation. La plupart des dettes publiques étant libellées en termes nominaux, hausse des prix en réduit la valeur réelle. C?est là le phénomène usuel de redistribution entre créanciers (ici le secteur privée) et le débiteur (l?Etat) suscité par l?inflation non anticipé. Au contraire des autres débiteurs, cependant, l?Etat, qui a le pouvoir d?émettre de la monnaie, pourrait souhaiter le faire dans le but de provoquer une hausse des prix susceptible de réduire la valeur de sa dette. Cette technique n?est plus utilisée dans les pays développés depuis des décennies, où les banques centrales sont indépendantes ou quasi indépendantes des États.

I.2.4.3. La dimension Internationale de la dette publique

La dette publique peut également affecter la place d?un pays au sein de l?économie mondiale. Le déficit public qui réduit l?épargne national entraine souvent aussi un déficit commercial qu?il faut à son tour financer par l?emprunt à l?étranger. Cette liaison entre déficit budgétaire et déficit commercial induit deux effets supplémentaires de la dette publique.

Tout d?abord, un degré élevé d?endettement public accroit le risque de fuit des capitaux, qui traduit une forte et soudain réduction de la demande de la monnaie du pays concerné sur le marché financiers internationaux. Certes les investisseurs internationaux savent qu?un Etat endetté peut toujours, en dernier ressort avoir recours aux défauts de paiement. Plus est élevé le degré d?endettement, plus est grande la tentation de ne pas rembourser. En conséquence, à mesure que croît l?endettement des Etats, les investisseurs internationaux craignant le défaut de paiement, sont incités à réduire leurs prêts.

Deuxièmement, une importante dette publique financée par l?emprunt à l?étranger peu affecter le poids du pays concerné dans la concertation internationale. C?est la crainte qu?exprime l?économiste Ben Friedman dans son livre Day of Reckoming que l?on pourrait traduire par « le jour où il faudra rendre comptes », publie en

1988 : « historiquement, les pays créanciers détiennent pouvoir et influence à l?échelle mondiale. Ce n?est pas pure coïncidence si les USA ont accédé au statut de puissance mondiale au moment où, des nations débitrices, ils se transformaient en créancier fournissant au reste du monde les capitaux nécessaires à l?investissement.» La comparaison internationale est une autre manière d?évaluer l?ampleur de la dette.

I.2.6. La dynamique économique de l'endettement public27

Dans ce point, nous verrons comment un pays peut financer sa dette par un solde budgétaire positif.

En effet, la dette publique de l'année est égale à la dette de l'année passée à laquelle on a soustrait le solde budgétaire. En effet, d'une année sur l'autre, la dette diminue si le solde budgétaire est en excédent. Au contraire, si le solde budgétaire est en déficit, la dette augmente : le déficit budgétaire de l'année en cours s'ajoute à la dette publique du passée. La dette est ainsi le produit de l'accumulation des déficits budgétaires du passé.

Or, le solde budgétaire se décompose en deux éléments :

1. le solde primaire, c'est-à-dire la différence entre les recettes de l'année et les dépenses de l'année hors paiement des intérêts de la dette. Si ce solde est négatif, on parle de déficit primaire, s'il est en excédent, d'excédent primaire.

2. le paiement des intérêts dus sur la dette publique passée et que l'État doit rembourser l'année en cours.

Au final on a donc :

Solde budgétaire = solde primaire - intérêts de la dette et

Dette de l'année = dette passée - solde budgétaire

D' où l'on déduit : solde budgétaire < 0 dette de l'année > dette passée.

En notant SPt le solde primaire de l'année t, r le taux d'intérêt et Dt - 1 et Dt les dettes respectivement de l'année t - 1 et de l'année t :

Solde budgétaire = SPt - r * Dt-1

Dt= Dt-1 - solde budgétaire

Dt = (1+r)*Dt-1-SPt

Cette équation nous permet de voir que la dette dépend :

· de l'importance de la dette passée ;

· des taux d'intérêt ;

· du solde primaire.

Comme on le voit sur la page précédente, le solde budgétaire est fonction :

27 http://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:Dette_publique2011.jpg, le 20/2/2012 à 23h 45min

1. du solde primaire, qui résulte directement des décisions prises par les pouvoirs publics durant l'année en cours,

2. du paiement des intérêts de la dette, qui découle des engagements financiers passés. Pour un gouvernement, il est donc pertinent de connaître quel type de solde primaire il doit dégager pour maintenir ou diminuer son taux d'endettement.

Ce solde primaire dépend de la différence entre taux d'intérêt et taux de croissance nominale (ou taux de progression du PIB en valeur, autrement dit la somme du taux de croissance réelle et du taux d'inflation).

En effet, à partir de l'équation à laquelle on avait abouti dans la page précédente, on peut montrer qu'un État qui souhaite stabiliser son taux d'endettement doit avoir un solde primaire rapporté au PIB égal à :

.

Avec spt, le solde primaire par rapport au PIB (égal à SPt / PIB) ; dt - 1, le taux d'endettement de l'année t-1 (égal à Dt - 1 / PIB) ; r le taux d'intérêt réel et g le taux de croissance nominal (i.e., inflation incluse, car l'inflation a sur le poids de la dette publique, le même effet que la croissance réelle).

La dynamique de la dette peut être déduite de la manière suivante :

On a: Dt = (1+r) * Dt -1-SPt (1)

Pour obtenir ces grandeur en proportion du PIB, il suffit de les diviser par le PIB

(Yt):

Dt/Yt = (1+r) *Dt-1/Yt-SPt/Yt (2)

Puisque Yt=(1+g)Yt-1 (2) ;

On peut donc écrire que:

Dt/Yt = (1 + r) /(1 + g)* Dt-1/Yt-1-SPt/Yt (3) d t= (1 + r)/(1 + g)* dt-1-spt (4)

spt=(1 + r)/(1+ g) * dt -1-dt (4')

Pour que la dette publique soit stable, on doit avoir dt = dt - 1.

Par conséquent:

spt = (1 + r) / (1 + g) * dt - 1 - dt - 1 (5) spt = (r - g) / (1 + g) * dt - 1 (6)

Dans la mesure où g est petit par rapport à 1, on peut simplifier (6) en: spt = dt - 1(r - g)

Cette relation signifie que le solde primaire qui stabilise l'endettement dépend de la différence entre le taux d'intérêt et le taux de croissance. Plus précisément, on peut distinguer trois situations :

1. si les taux d'intérêt sont égaux au taux de croissance nominale (r = g), un solde primaire en équilibre (spt = 0) maintient la dette publique stable.

2. si les taux d'intérêt sont supérieurs au taux de croissance nominale (r> g), le solde primaire doit être en excédent (spt > 0) pour maintenir la dette stable. Si le solde primaire est simplement à l'équilibre, alors la dette s'accroît. C'est ce qu'on appelle l'effet « boule de neige » de l'endettement : d'année en année, l'endettement va augmenter de plus en plus. Dans la situation où les taux d'intérêt sont supérieurs à la somme des taux de croissance réelle et d'inflation, un État qui souhaite stabiliser son taux d'endettement est donc contraint d'avoir un excédent de son solde primaire d'autant plus important que l'écart entre taux d'intérêt et taux de croissance nominale est fort.

3. si les taux d'intérêt sont inférieurs au taux de croissance nominale (r<g), le solde primaire peut être en déficit (spt < 0), sans que la dette ne croisse. Si le solde primaire est simplement à l'équilibre, le taux d'endettement diminue même d'année en année.

Au final, deux relations sont importantes dans la dynamique de l'endettement :

1. L'endettement peut être maintenue stable avec des déficits budgétaires d'autant plus élevés que la croissance du PIB en valeur est forte.

2. L'endettement peut être maintenu stable même si les administrations publiques maintiennent en permanence des déficits primaires, pour autant que le taux de croissance soit supérieur au taux d'intérêt. Par conséquent, les variations de l'endettement dépendent très fortement de l'écart entre les taux d'intérêt et le taux de croissance. Les taux d'intérêt élevés ont donc un impact négatif sur l'endettement : s'ils sont supérieurs à la croissance nominale, ils accroissent mécaniquement la dette publique, même avec un solde primaire en équilibre. Si l'écart entre les deux est très grand, cela peut aller jusqu'à un effet « boule de neige », où l'endettement n'est plus maîtrisable, sauf à dégager de très importants excédents budgétaires. Au contraire, la croissance économique réelle et l'inflation ont un impact positif sur le taux d'endettement : si leur somme est supérieure au taux d'intérêt, cela permet de diminuer le taux d'endettement, même avec un solde primaire en déficit.28

28 http://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:Dette_publique2011.jpg, le 21/2/2012 à 20h 50min

I.3. LA CROISSANCE ECONOMIQUE

I.3.1. Définition 29

Les économistes utilisent le terme de croissance conventionnellement pour décrire une augmentation de la production sur le long terme. Selon la définition de François PERROUX, la croissance économique correspond à « l'augmentation soutenue pendant une ou plusieurs périodes longues d?un indicateur de dimension, pour une nation, le produit global net en termes réels. La définition de Simon KUZNETS va au-delà et affirme qu'il y a croissance lorsque la croissance du PIB est supérieure à la croissance de la population.

La croissance économique désigne la variation positive de la production de biens et de services marchands dans une économie sur une période donnée, généralement une période longue. En pratique, l'indicateur le plus utilisé pour la mesurer est le produit intérieur brut ou PIB. Il est mesuré « en volume " ou « à prix constants " pour corriger les effets de l'inflation. Le taux de croissance, lui, est le taux de variation du PIB. On utilise souvent la croissance du PIB par habitant comme indication de l'amélioration de la richesse individuelle, assimilée au niveau de vie. La croissance est un processus fondamental des économies contemporaines, lié notamment à la révolution industrielle, à l'accès à de nouvelles ressources minérales (mines profondes) et énergétiques (charbon, pétrole, gaz, énergie nucléaire...) ainsi qu'au progrès technique. Elle transforme la vie des populations dans la mesure où elle crée davantage de biens et de services. À long terme, la croissance a un impact important sur la démographie et le niveau de vie (à distinguer de la qualité de vie) des sociétés qui en sont le cadre. De même, l'enrichissement qui résulte de la croissance économique peut permettre de faire reculer la pauvreté.

A court terme, les économistes utilisent plutôt le terme d'« expansion ", qui s'oppose à « récession ", et qui indique une phase de croissance dans un cycle économique.

I.3.2. Mesure de la croissance

La croissance économique est généralement mesurée par l'utilisation d'indicateurs économiques dont le plus courant est le produit intérieur brut (PIB). Il offre une certaine mesure quantitative du volume de la production. Afin d'effectuer des comparaisons internationales, on utilise également la parité de pouvoir d'achat, qui permet d'exprimer le

29 http://fr.wikipedia.org/wiki/Croissance_%C3%A9conomique, le 15/09/2012 à 10h 30min

pouvoir d'achat dans une monnaie de référence. Pour comparer la situation d'un pays à des époques différentes on peut également raisonner à monnaie constante.30

I.3.2.1. Le Produit Intérieur Brut (PIB)31

Le PIB étant un élément important dans la mesure de la croissance économique, il importe que nous approfondissions cette notion. Il est égal à la somme en valeur de la consommation privée, de l'investissement, des dépenses de l'État, des variations des stocks et des exportations, moins celle des importations. Ces éléments sont appelés « composantes » du PIB. Mais on peut également le calculer à partir des coûts de production, en y soustrayant les impôts indirects et en y ajoutant les subventions, ce qui donne une idée plus précise du revenu attribuable aux facteurs de production.

Le PIB est généralement calculé à partir des prix du marché, Produit intérieur brut (PIB), évaluation monétaire de la somme des valeurs ajoutées créées en une année par toutes les entreprises nationales et étrangères, implantées sur le territoire d?un pays. Par exemple, la production des sociétés américaines basées au Congo entre dans le PIB du Congo, et non dans celui des États-Unis.

La plupart des pays considèrent le PIB comme le meilleur indicateur de l'activité économique et donc de la croissance économique du pays.

Le PIB peut être exprimé en valeur constante ou en valeur courante, qui tient compte de l'inflation. On peut mesurer le PIB de trois façons différentes : en faisant le total de la valeur de tous les biens et services produits, en faisant le total des dépenses en biens et en services au moment de leur vente, ou enfin en faisant le total des recettes des producteurs tirées de la vente des biens et services. En théorie, ces trois méthodes devraient aboutir au même résultat, la production étant égale aux dépenses, elles-mêmes égales au revenu. En réalité, il est impossible de mesurer le PIB avec précision, notamment à cause de la présence d'une économie souterraine dans chaque pays. Le niveau de vie dans un pays a souvent pour indicateur le PIB par habitant, qui est calculé en divisant le PIB du pays par le nombre d'habitants.

30 http://fr.wikipedia.org/wiki/Croissance_%C3%A9conomique, le 15/09/2012 à 10h 30min

31 ?Produit Intérieur Brut [PIB]??, Microsoft® Encarta® 2009[DVD], Microsoft Corporation, 2008

I.3.3. Les déterminants de la croissance32

On peut distinguer plusieurs types de déterminants de la croissance :

v' Richesses naturelles,

1' environnement extérieur,

1' population, 1' innovation, 1' investissement,

v' connaissance,

v' cohérence du développement.

I.3.4. Etapes de La croissance économique

La croissance économique se passe sous 5 différentes phases caractérisées par :

10 Société traditionnelle: caractérisée par la société agricole, stationnaire, où la terre constitue l?unique source de richesses. Les perceptives de changement sont inexistantes, la structure sociale est très hiérarchisée.

20 Phase des conditions préalables au décollage: les notions de changement et de progrès se diffusent largement. L?épargne et l?investissement augmentent.

3o Décollage ou « take off » phase de courte durée au cours de laquelle les branches motrices émergent. La croissance devient régulière et crée un processus cumulatif, autoentretenu.

4o Passage à la maturité: diffusion du décollage à l?économie dans son ensemble. De nouvelles industries se substituent aux anciennes ; les productions se diversifient.

5oEre de la consommation de masse : les besoins essentiels sont satisfaits. La politique sociale de bien-être ou puissance économique.33

32 http://fr.wikipedia.org/wiki/Croissance_%C3%A9conomique, le 15/09/2012 à 10h 30min

33 Microsoft Encarta Corporation [DVD], 2009

26
CHAPITRE DEUXIEME: GENERALITE DE LA DETTE PUBLIQUE DE

LA RD CONGO

Ce chapitre est réservé à l?historique et aux origines de la dette extérieure, à l?évolution de quelques agrégats de la dette publique extérieure de la RDC et la relation de la RDC avec ses bailleurs de fonds en 2010. Nous aborderons tour à tour ces quatre notions pour bien appréhender les réalités de la dette publique extérieure de la RD Congo depuis sa colonisation jusqu?à nos jours.

II.1. HISTORIQUE DE LA DETTE DE LA RDC34

Historiquement les premiers emprunts émis par le Congo belge datent de 1936- 1937, bien avant méme que cette colonie n?accède à l?indépendance. Selon le CADTM, « la dette publique du Congo belge s?élevait en 1949 à 3,7 milliards de francs (principalement en francs belges et une petite partie en francs congolais). En 1950, c?est-à-dire 10 ans avant l?indépendance, le pouvoir colonial avait adopté un plan décennal ?de développement?? représentant ses propres intérêts et comme celui-ci n?avait pu être mené à bien, le pouvoir colonial cherchait de l?argent partout pour compenser un déficit qui allait mener à la faillite. Tous ces emprunts faits dans l?intérêt du pouvoir colonial avaient été transférés au Congo à peine indépendant, ce qui est totalement interdit par le droit international.

L?étude minutieuse de la situation comptable congolaise des 10 dernières années précédentes l?indépendance montre que le Congo déboursa plus de 64 milliards de francs pour financer ce plan de ?développement?? dont les résultats furent les suivants : l?augmentation démesurée de l?endettement public : la dette publique passant en moins de 10 ans, de 3,7 milliards à 46 milliards; une succession de budgets ordinaires déficitaires à partir de 1957; une inflation qui prit des proportions catastrophiques en 1959 entraînant la diminution progressive de la couverture en or et devises de la monnaie fiduciaire et aboutissant, le 29 juin 1960, à l?épuisement quasi-total de cette couverture, ainsi que la dépréciation de la monnaie représentant une perte de 90% de la valeur du franc congolais; la faillite totale de la trésorerie; la fuite massive des capitaux vers la Belgique.

L?accroissement rapide de la dette publique du Congo a donc eu lieu à partir de 1950 jusqu?en 1960 où elle atteindra 46 milliards de francs. Au 30 juin 1960, la dette publique du Congo équivalait à 46,1 milliards de francs belges répartis de la manière suivante :

v' 35 milliards à long terme et moyen terme

34 www.cadtm.org/La-dette-exterieure-de-la-RDC-Une, le 15/6/2012 à 17h 25min

1' 11 milliards à court terme.

Cette dette n?englobait ni l?emprunt de 1905, ni les soldes en dollars de trois préts de la Banque mondiale dont la contrevaleur en francs belges était de 36.744.800 francs.

Le pouvoir colonial belge, qui avait entraîné pour son propre intérêt le Congo belge dans un plan décennal incohérent, avait provoqué une hémorragie financière et un surendettement du Congo belge pour financer ce plan. Cela avait inévitablement conduit le pays au bord de la faillite. Depuis son accession à la souveraineté nationale, la République Démocratique du Congo se trouve enfermée dans le cycle infernal d?une lourde dette publique extérieure qui s?est greffée sur la dette coloniale.

En effet, ?les prêts odieux aux métropoles coloniales ont été légués comme un boulet aux jeunes nations indépendantes. Dans le cas du Congo Belge, les millions de dollars qui lui ont été prêtés pour des projets décidés par le pouvoir colonial ont presque totalement été dépensés par l'administration coloniale du Congo sous forme d'achat de produits exportés par la Belgique. Le Congo Belge a reçu en tout 120 millions de dollars de prêts (en 3 fois) dont 105,4 millions ont été dépensés en Belgique??.

Ces préts qui n?ont servi que les intérêts de la Belgique constituaient un véritable tour de passe-passe aux dépens du Congo et ses populations.

Voilà comment, lorsque le Congo belge a accédé à l?indépendance, les principaux actionnaires s?étaient mis d?accord pour lui transmettre la charge de la dette contractée par le pouvoir colonial belge auprès de la Banque mondiale. Ainsi, une fois le Congo devenu indépendant, les prêts contractés par la Belgique auprès de la Banque mondiale afin de mieux exploiter le Congo belge et ses ressources sont devenus une dette du Congo indépendant par simple jeu d?écriture.

II.2. LES ORIGINES DE LA DETTE PUBLIQUE DA LA RD CONGO35

La dette extérieure de la République démocratique du Congo, en phase de restructuration depuis 2002, trouve son origine durant les années de dictature de Mobutu en période de guerre froide. Plaque tournante de la CIA, le Zaïre de Mobutu a bénéficié d?une aide extérieure de plusieurs centaines de millions de dollars annuels de la part de ses parrains occidentaux. Ces derniers ont laissé se développer un système de corruption et de détournements de fonds, ainsi que le financement d?« éléphants blancs » - à commencer par le barrage d?Inga, à la baise du cycle d?endettement extérieur qui a conduit le pays à la

banqueroute dans les années 1980. Après une période d?euphorie (1967-1972), notamment due à la bonne tenue du cours du cuivre, les nuages économiques se sont en effet vite amoncelés. Dès 1973, année de la "zaïrianisation" des entreprises étrangères, les difficultés financières ont vu le jour et n?ont cessé de s?aggraver au fur et à mesure des années.

Dès 1976, Mobutu est contraint de rétrocéder les entreprises étrangères "zaïrianisées" et de mettre sur pied un Comité de stabilisation qui supervise l?application de deux programmes successifs (en 1976 et en 1977). Suite à l?échec de ce double programme, un troisième plan de stabilisation est mis en oeuvre en 1979-1980 sous la supervision du FMI. La monnaie du pays est dévaluée pas moins de six fois entre novembre 1978 et février 1980. Cette succession de mesures ne suffit en rien à enrayer la crise, mais Mobutu sait que son rôle géostratégique lui assure de bénéficier d?un flux extérieur continu pour boucler ses fins de mois.

Cependant, la crise de la dette du tiers-monde, dont le Zaïre est une des principales victimes en Afrique, bouleverse ce mécanisme bien huilé. Dès septembre 1983, le Zaïre fait partie des pays pionniers à passer sous la coupe des plans d?ajustement structurel(PAS) concoctés (dressés) par les institutions financières internationales. Commencent alors les années de "traitement de choc" et d?"assainissement" orchestrées par le Premier ministre Kengo wa Dondo, en étroite collaboration avec le FMI et la Banque mondiale. Le service de la dette mobilise plus des deux tiers des dépenses de l?État. Les coupes sombres dans les dépenses sociales poussent les populations à développer des stratégies de survie. Les soins de santé deviennent payants et les emplois de plus de la moitié des enseignants sont supprimés. Méme Mobutu, habitué à disposer d?un cinquième des recettes de l?État et inquiet de voir sa cassette personnelle allégée, exprime alors son désaccord.

Ce régime, agrémenté d?une succession impressionnante de rééchelonnements de dette (neuf au total !1), perdure jusqu?à la fin de la guerre froide, qui fait que Mobutu devient une relique dictatoriale d?un temps désormais révolu. Ses frasques (écarts) financières et politiques sont de moins en moins tolérées. Le massacre d?étudiants à l?université de Lubumbashi, en mai 1990, finit de ternir son image. Le Zaïre est définitivement lâché par la Belgique, puis par les États-Unis, ses anciens parrains, avant que la Banque mondiale et le FMI claquent la porte à leur tour.

Sur fond de pillages et de guerres, dont la première allait provoquer la chute du dictateur en mai 1997, la décennie des années 1990 débouche sur une rupture avec les institutions financières internationales et sur l?arrêt presque total du paiement de la dette

extérieure - seuls quelques remboursements d?arriérés ont été opérés par le gouvernement Kengo wa Dondo au milieu des années 1990, puis par Laurent Désiré Kabila en juin et juillet 1998, mais ils ont respectivement cessé dès le début de la première guerre (1996-1997), puis de la deuxième (août 1998).

Au fur et à mesure que les années ont passé, les intérêts ont continué de courir et de gonfler le stock des arriérés, jusqu?à 500 millions de dollars par an. Au début des années 2000, la dette extérieure congolaise, qui équivalait une décennie plus tôt au montant des biens mal acquis par Mobutu et son « clan » (8 milliards de dollars), atteignait plus de 13 milliards de dollars. Plus de 70% de cette dette était due aux créanciers bilatéraux du Club de Paris, dont les deux tiers à cinq pays (Etats-Unis, France, Belgique, Allemagne et Italie).

II.3. EVOLUTION DE QUELQUES AGREGATS DE LA DETTE PUBLIQUE
EXTERIEURES DE LA RDC

II.3.1. Stocks dette exterieure de la RDC

Le stock de la dette extérieure est constitué de l?encours de la dette, des intéréts contractuels, des intérêts de retard et de diverses occasionnées lors des négociantions pour l?obtension des préts.

Voici comment le stock de la dette de la RDC a évolué durant les 20 dernières années sous étude.

Tableau n0 1: Evolution du stock de la dette extérieure de la RDC par groupe de créanciers (1991 à 2010)
(sommes exprimées en DTS et USD)

Créanciers Années

Stocks

Repartion du stocks de la dette par groupe des créanciers

FMI

Club de

Paris

Club de

Kinshasa

Club de

Londres

Instistutions Multilaterales

Dont BAD

Autres

Stock en $

1991(1)

6717,6

184,8

4643,6

176,2

359,1

1214,9

0,00

139,0

8830,29

1992

6864,7

186,2

4663,0

177,2

383,0

1323,7

370,6

131,6

9023,65

1993

6907,9

209,3

4663,0

178,6

383,0

1343,0

0,00

131,0

9080,43

1994

6683,6

219,6

4602,3

173,4

240,8

1343,9

0,00

141,6

8785,59

1995

8672,5

370,9

5976,1

230,6

434,7

147,2

361,1

183,6

11400

1996

9967,1

358,2

6874,8

67,1

452,7

1771,2

376,0

443,9

13101,75

1997

9439,84

354,7

6649,0

286,5

27,4

1652,4

626,0

469,8

12408,67

1998(2)

13292,4

518,3

9175,6

400,4

37,2

2461,6

776,5

699,2

13292,4

1999

13533,7

517,7

9385,0

393,5

37,3

2497,2

761,6

702,9

13533,7

2000

12742,9

500,8

8771,2

419,3

37,2

2271,4

697,2

743,0

12742,9

2001

13573,3

509,3

9499,0

461,4

37,2

2293,1

853,9

773,3

13573,3

2002

10311,92

528,5

5998,5

449,1

57,9

2917,7

0,00

360,2

10311,92

2003

10722,6

700,7

6007,5

524,0

58,8

3048,1

0,00

383,7

10722,6

2004

11186,3

815,4

6418,8

438,6

58,1

3125,2

1041,9

330,2

11186,3

2005

9999,6

792,4

5106,0

471,6

28,6

3297,4

970,38

303,6

9999,6

2006

10522,11

831,25

5349,04

612,71

28,57

3383,29

0,00

317,25

10522,11

2007

10973,25

867,2

5856,4

586,3

41,4

3446,2

978,5

175,8

10973,25

2008

10878,8

653,4

5972,3

540,3

41,4

3501,7

1070,5

168,7

10878,8

2009

12467,7

1602,4

6679,3

609,2

41,4

3371,8

2945,0

163,7

12467,7

2010(p)

3164,5

0,00

180

557,2

8,8

1873,5

0,00

545,0

3164,5

Source : -BZ, Rapports annuels 1991 - 1996 -BCC, Rapports annuels 1997 - 2010

(1) Montants exprimés en DTS à partir de cette année

(2) Montants exprimés en USD dépuis la source à partir de cette année (p)Prévision

Ce tableau nous montre l?évolution du stock de la dette publique extérieure congolaise et ses créanciers durant les 20 années d?étude.

Il ressort que le potentiel créancier de la RDC est le Club de Paris pour les deux dernières décennies suivi des institutions multilatérales sans le FMI, suivie du FMI et puis le Club Kinshasa suivi du Club de Londres et les autres créanciers prennent une petite portion de la dette.

Figure no1: Evolution du stock de la dette publique exterieure congolaise(montant en
millions de USD)

0 Source : -BZ, Rapports annuels 1991-1996 -BCC, Rapports annuels 1997-2010

Dans cette figure nous pouvons mettre quatre périodes évidences en vu de bien expliciter ce qu?elle ressort. La première période va de 1991 à 1994, la seconde période va de 1995 à 2001, la troisième période va 2002 à 2009 et dernière période couvre seulement l?année 2010.

De 1991 à 1994 on remarque une croissance légère du stock de la dette passant ainsi à 8830,29 millions d?USD en 1991, 9023,65 millions d?USD en 1992, 9080,43 millions

9

d?USD en 1993 après avoir connu une légère régression en 1994 en occurrence de 8785,59

S T OCK DE T T E 02

millions d?USD.

Pour la deuxième phase qui va de 1995 à 2001 où l?on observe une croissance lourde du stock de la dette en occurrence de 11400,00 millions d?USD en 1995 contre 13101,75 millions en 1996, après, elle subit une légère diminution en 1997 passant en 12408,67 millions d?USD. En 1998 et 1999, la dette congolaise continue à croitre passant respectivement de 13292,4 à 13533,7 millions d?USD. En 2000, Il s?observe une légère diminution de la dette par rapport à l?année passée et estimé à 12742,9 millions d?USD. La

dette prendra encore l?ascenseur en 2001 en occurrence de 13573,3 millions d?USD. Pendant ce temps la dette de la RD Congo augmente de manière continue. Cette progression de la dette est due aux guerres successives qu?a connues la RD Congo depuis 1996 car pendant ce temps la RD Congo n?avait pas pu honorer son service de la dette (cfr Tableau III).

Au fur et à mesure que les années ont passé, les intérêts ont continué de courir et de gonfler le stock des arriérés, jusqu?à 500 millions de dollars par an. Au début des années 2000, la dette extérieure congolaise, qui équivalait une décennie plus tôt au montant estimé des biens mal acquis par Mobutu et son « clan » (8 milliards de dollars), atteignait plus de 13 milliards de dollars. Plus de 70% de cette dette était due aux créanciers bilatéraux du Club de Paris, dont les deux tiers à cinq pays (Etats-Unis, France, Belgique, Allemagne et Italie).

La troisième phase va de 2002 à 2009, cette période est caractérisée par une régression de la dette par rapport à la phase précédente. C?est grace aux annulations obtenues au cours de l?année 2002. Il passe ainsi à 13573,3 millions de USD en 2001 contre 10311,92 millions en 2002, soit une baisse de 24,0%. En 2003, le stock a enregistré un accroissement estimé à 16,1% à fin septembre 2003. Il subit une régression en 2005 où il passe de 11186,3 millions de USD en 2005 contre 9999,6 millions de USD en 2004. S?agissant du stock de la dette extérieure en 2006 et 2007, ils avaient été respectivement évalués à 10522,11 millions de USD en 2006 et 10973,25 millions de USD en 2007 soit une légère croissance par rapport à l?année 2006. Mais ce stock subira une légère régression en 2008 par rapport à l?année 2007 où il sera évalué à 10973,25 millions de USD contre 10878,8 millions d?USD en 2008. Cette évolution est due essentiellement à la baisse de la dette due au FMI, au Club de Paris et au Club de Kinshasa. L?année 2009, elle a été caractérisée par une large croissance du stock de la dette en occurrence 12467,7 millions de USD contre 10878,8 millions d?une année auparavant.

Par contre l?année 2010 a été caractérisée par une décroissance très aigue du stock de la dette suite à la faveur d?achèvement de l?initiative PPTE, le stock de la dette extérieure est passé de 12467,7 millions de USD en 2009 à 3164,5 millions de USD. Il subit ainsi une décroissance de 293,97%. Cette situation a amélioré sensiblement les indicateurs de la souténabilité de la dette congolaise.

II.3.2. Service de la dette de la RDC

Le service de la dette est la somme que l'emprunteur doit payer chaque année pour honorer sa dette. Il ne faut pas le confondre avec la charge de la dette, qui ne recouvre que le poids des intérêts seuls. Il indique la manière dont un pays doit rembourser sa

dette entre autre le remboursement du principal et des intérêts et combien il lui restera pour assurer le financement des importations. Il permet donc de tenir compte de l?effet d?éviction dü au fait que des ressources sont affectées au service de la dette plutôt qu?à des investissement ou à des dépenses intérieures propice à la croissance.

Cette somme comprend deux parties :

· les intérêts qui sont calculés en appliquant un taux d'intérêt au capital restant dû (la somme qui n'a pas encore été remboursée). Ce taux d'intérêt a été fixé au moment de l'emprunt.

· le principal, c'est-à-dire le montant du capital emprunté qui est remboursé chaque année (annuité). Ce montant dépend donc de la durée et du montant total de l'emprunt (par exemple on peut rembourser un dixième de la dette pendant dix ans).

Nous présentons ci-dessous dans le tableau II et figure 2 cette évolution.

Tableau n0 2: Evolution du service de la dette extérieure de la RDC par groupe de créanciers (1991 à 2010)
(Montant en millions DTS et en USD)

1. Service dû

Créanciers Années

Service dû

Repartion du services dû de la dette par groupe des créanciers

FMI

Club de

Paris

Club de

Kinshasa

Club de

Londres

Instistutions Multilaterales

Dont BAD

Autres

Service dû en $

1991(1)

1673,6

125,6

1053,2

47,0

359,1

67,5

45,1

21,3

2199,95

1992

2854,7

141,2

2105,9

52,9

383,0

143,0

93,5

28,7

3752,5

1993

3631,7

209,3

2678,2

144,3

383,0

185,7

144,6

31,2

4773,87

1994

4032,5

267,4

2878,9

153,9

426,3

243,4

192,0

62,6

5300,72

1995

4657,6

302,9

3266,9

230,6

434,7

339,9

281,6

82,0

6122,42

1996

5901,5

325,9

4593,8

67,1

436,1

478,6

376,0

0,00

7757,52

1997

5880,00

328,7

4458,0

214,7

27,4

447,4

344,6

403,8

7729,26

1998(2)

8697,4

508,2

6501,7

313,9

37,2

727,4

657,9

609,1

8697,4

1999

9541,2

517,7

6977,1

316,1

37,3

1077,1

697,3

616,0

9541,2

2000

9610,5

500,7

7167,8

344,0

37,2

879,7

599,6

681,1

9610,5

2001

1970,7

642,9

145,0

492,3

73,5

172,4

0,00

444,6

1970,7

2002

1075,6

0,00

114,3

387,6

65,9

158,00

0,00

350,1

1075,6

2003

1141,1

0,00

223,2

427,4

59,3

59,00

0,00

372,3

1141,1

2004

954,6

0,00

188,0

284,2

57,9

94,3

0,00

330,2

954,6

2005

787,5

0,00

67,5

349,9

28,6

37,9

0,00

303,6

787,5

2006

931,3

3,5

142,3

402,5

28,6

24,7

0,00

329,8

931,3

2007

675,3

70,3

206,3

201,3

12,8

28,1

0,00

156,5

675,3

2008

1751,9

146,4

807,2

400,8

41,4

186,1

0,00

169,7

1751,9

2009

2538,1

156,9

1736,2

403,3

41,4

28,9

0,00

171,4

2538,1

2010(p)

192,6

66,3

33,5

36,1

0,00

56,6

0,00

0,00

192,6

Source : -BZ, Rapports annuels 1991-1996 -BCC, Rapports annuels 1997-2010

(1) Montants exprimés en DTS à partir de cette année

(2) Montants exprimés en USD dépuis la source à partir de cette année (p)Prévision

A la lumière de ce tableau, nous constatons que le service de la dette de la RD Congo peut être mis en deux phases notamment ; la phase de 1991 à 2000 et de 2001 à 2010.

Dans la première phase nous observons une croissance continue du service de la

dette.

Pour la deuxième, il y a une régression du service dû de la dette malgré une moindre croissance constatée en 2008 et 2009.

Le Club de Paris obtient un grand service de la dette depuis 1991 jusqu?en 2000 après ce service baisse pour le Club de Paris au profit du FMI en 2001 puis il est ramené à 0,00 millions de USD en 2002 jusqu?en 2005.

Figure no 2: Evolution du service de la dette publique exterieure congolaise(montant en
millions de USD)

Source : -BZ, Rapports annuels 1991-1996

- BCC, Rapports annuels 1997-2010

Cette figure indique deux principales phases dans l?évolution du service de la dette de la RDC. La première phase va de 1991 à 2000 et la seconde de 2001 à 2010.

Pendant la première phase (1991-2000), les services de la dette croissent avec un taux élevé et d?une manière continue. Au 31 Décembre 1991, le service de la dette congolaise

8

s?est évaluée à 1673,6 millions de DTS soit 2199,95 millions d?USD et passe à 2854,7

S E RV ICE D02

millions de DTS soit 3752,5 millions d?USD. Ces services croissent de l?année en année ce ci montre l?incapacité de la RDC à honorer ses créanciers.

Evalué à 5880,00 millions de DTS soit 7729,26 millions d?USD en 1997, ce service n?a pas été effectué alors que 28,8 millions de DTS ont été payés au FMI au titre du service de la dette de 1996. En 1998, le service de la dette s?est chiffré à 6168,4 millions

de DTS soit 8697,4 millions d?USD contre 5880 millions d?une année auparavant. Contrairement à l?année 1997 où le service de la dette n?a pa été effectué, un montant de 1,5 millions de DTS à été payé au FMI en Juin, Juillet et Août 1998 en sa qualité de créancier priviligié et ce conformement à l?engagement pris par le gouvernement de payer 500.000USD par mois. Mais les paiement ont été suependus à la suite de l?éclatement de la guerre (BCC, Rapport annuel 1998). A l?instar de l?année 1999, le service de la dette n?a pas été effectué en raison des difficultés économique du pays. Le cumul des arriérés sur ce service a atteint 7450,00 millions de DTS en 2000 contre les arriérés de 6964,4 millions DTS en 1999.

La seconde phase (2001-2010) correspond à la baisse continuelle du service de la dette. Evalué à 1970,7 millions d?USD en 2001 contre 9610,5 d?USD d?une année auparavant. Cette decroissance continue jusqu?en 2007 après avoir subit une très légère progression en 2006 en occurrence 931,3 millions de USD contre 787,5 millions de USD d?une année auparavant. Le service de la dette congolaise prend encore la droite decroissante en raison de 675,3 millions de USD en 2007. Ce ci signifie qu?il y a retour de la souténance de la dette extérieure. En 2008, le service de la dette est évalu à 1751,9 millions de USD contre 2538,1 millions de USD en 2009. En 2010, ce service avait présenté 192,6 millions de USD soit une décroissance de 121, 80% par rapport à l?année 2009. Cette décroissance du service dü de la dette est le fruit de l?atteinte du point d?achèvement de l?initiative en faveur des pays pauvres très endettés.

37
Tableau n0 3: Evolution du service éffectué de la dette extérieure de la RDC par groupe de créanciers
(1991 à 2010)

(Montant en millions DTS et en USD)

Service éffectué

Créanciers Années

Service éffectué

Repartion du services éffectué de la dette par groupe des créanciers

FMI

Club de

Paris

Club de

Kinshasa

Club de Londres

Instistutions Multilaterales

Dont BAD

Autres

Service $

1991(1)

143,5

77,7

9,50

17,6

0,00

17,4

2,10

21,3

185,115

1992

57,2

12,4

0,40

5,40

0,00

10,3

0,00

28,7

73,7880

1993

9,9

3,60

0,00

0,00

0,00

5,60

0,00

0,70

12,7710

1994

9,00

9,00

0,00

0,00

0,00

0,00

0,00

0,00

11,6100

1995

1,4

1,30

0,00

0,00

0,00

0,10

0,00

0,00

1,80600

1996

28,8

28,8

0,00

0,00

0,00

0,00

0,00

0,00

37,1520

1997

0,00

0,00

0,00

0,00

0,00

0,00

0,00

0,00

0,00000

1998(2)

2,11

2,11

0,00

0,00

0,00

0,00

0,00

0,00

2,11000

1999

0,00

0,00

0,00

0,00

0,00

0,00

0,00

0,00

0,00000

2000

0,00

0,00

0,00

0,00

0,00

0,00

0,00

0,00

0,00000

2001

508,2

506,2

0,00

0,00

0,00

2,00

0,00

0,00

508,200

2002

32,2

0,00

0,00

0,00

8,00

24,2

0,00

0,00

32,2000

2003

124,4

0,00

91,8

3,5

0,50

28,7

0,00

0,00

124,400

2004

89,5

0,00

44,3

23,4

0,10

21,8

0,00

0,00

89,5000

2005

143,5

67,45

41,10

0,00

34,96

0,00

0,00

0,00

143,500

2006

142,6

3,50

66,9

45,3

0,00

15,30

4,50

12,5

142,600

2007

163,00

70,3

0,00

54,9

0,00

26,5

7,90

11,4

163,000

2008

378,7

135,4

0,00

55,3

0,00

188,00

0,00

0,00

378,700

2009

208,00

134,3

0,00

15,3

0,00

51,5

0,00

6,860

208,000

2010(p)

158,9

53,2

33,5

22,2

0,00

50,00

0,00

0,00

158,900

Source : -BZ, Rapports annuels 1991-1996 -BCC, Rapports annuels 1997-2010

(1) Montants exprimés en DTS à partir de cette année

(2) Montants exprimés en USD dépuis la source à partir de cette année (p)Prévision

Ce tableau nous montre que la RD Congo ne parvient pas à payer son service de la dette. Ce ci s?observe bien en confrontant le Tableau II (service dû) et le Tableau III ( service effectué). Sur ces tableaux, le service de la dette prevu n?est pas éxécuté en totalité et il y a même des années où la RDC verse rien en qualité de remboursement de la dette. Ce ci a beaucoup pesé sur l?économie de la RD Congo car les intérét s?accumulé pour former des lourdes dettes. Cette situation s?illustre bien dans la figure ci-dessous présentée.

Figure no3: Evolution du service de la dette effectué (montant en millions de USD)

Source : -BZ, Rapports annuels 1991-1996

-BCC, Rapports annuels 1997-2010

Cette figure peut être analysée en 3 séquences. La première va de 1991 à 1996, la seconde de 1997 à 2000 et la dernière va de 2001 à 2010.

La première séquence (1991-1996) est caractérisée par une décroissance du service de la dette effectué.

En effet, au 31 Décembre 1991, le service effectué s?est chiffré 143,5 millions de DTS soit 185,115 millions de USD. Le service de la dette effectué par la RDC décroit pour toutes les autres années mais il subit une légère croissance en 1996 en occurrence de 28,8

92 94 96 98 00 02 04 06 08 10 SERVIE_FCT U

millions de DTS soit 37,86 million de USD contre 1,4 million de DTS soit 1,841 million de USD en 1995.

La deuxième séquence (1997-2000) correspond à un service effectué presque nul. Pendant cette période la RDC ne verser rien comme remboursement de sa dette sauf pour l?année 1998. Les services n?ont pas été effectués pour ces années en raison des guerres successives qu?a connue la RDC mais il a été effectué avec une faible taux en 1998 présentant 2,11 millions de USD contre 8697,4 millions de USD prevu. Les deux autres

années soit 1999 et 2000, les service effectués sont toujours nuls donc zeros million de USD. Ce ci a eu de conséquences négatives sur l?économie de la RDC car les intéréts s?accumulés toujours pour former des grosses dettes.

La troisième séquence (2001-2010) ; cette phase commence par une croissance du service effectué représenté par 508,2 millions de USD contre une decroissance observée en 2002 en raison de 32,2 millions de USD. Au 31 Décembre 2003, le service effectué s?est chiffré à 124,04 millions de USD dont 75,47 millions en principal et 48,97 millions en intérêts. Ces paiements ont été executé au profit de Club de Paris pour 91,96 millions de USD, des institutions multilatérales pour 28,71 millions du Club de Kinshasa pour 3,45 millions et Club de Londres pour 0,52 million. Cette tendance s?inverse en 2004 en occurrence de 89,5 millions de USD. La plus grande partie de ces paiements ont été fait en faveur du Club de Paris pour 44,3 millions de USD, le FMI n?a pas été honoré pour cette année. Le club de Kinshasa, le Cub de Londres et les instituttions multilarales ont été honorés respectivement par 23,4, 0,1 et 21,8 millions de USD. En 2005, le service effectué croit par rapport à l?année précendente on occurrence de 143,5 millions de USD contre 89,5 millions de USD d?une année auparavant. Ces paiements ont été effectués en faveur du FMI pour 67,45 millions de USD, Club de Paris pour 41,10 millions de USD, Club de Kinshasa n?a pas été honoré, le Club de Londres à la hauteur de 34,96 millions de USD, les autres créanciers n?ont pas été payés. L?année 2006 a été céractérisée par un environnement conjocturel plus dificil, marqué par la suspension du programme avec les institutions de Bretton Woords, la RDC s?est efforcée d?honorer ses engagement envers tous les créanciers à l?exception de ceux du Club de Paris à fin Decembre 2006. A cet effet, le paiement effectué au titre du service de la dette s?est chiffré à 126,52 millions de USD contre un service previonnel initialement estimé à 205,3millions de USD. Cette situation est consécutive essentiellement à l?accumulation des arrierés vis-à-vis du Club de Paris.

Il importe de noter que les principaux indicateurs de l?endettement extérieur de la RDC resteraient superieurs aux seuils acceptables tant que le pays n?a pas atteint le point d?achevément de l?initiative PPTE renforcé. Ainsi, le service effectué en 2007 a été évalué à 163,00 millions de USD. Ces services ont été faits en grande partie en faveur de FMI en occurrence de 70,3 millions de USD, 0,00 million de USD pour le Club de Paris, 54,9 millions de USD pour le Club de Kinshasa, 0,00 million pour le Club de Londres, 26,5 millions de USD pour les institutions multilaterales, 7,9 millions de USD pour la BAD et 11,4 millions de USD pour les autres. En dépit d?un contexte difficile observé en 2008 à la suite notamment des effets de la crise financière internationale et l?absence d?un programme

ferme avec le FMI, le service de la dette effectué s?est établi à 243,4 millions de USD contre une prévision de 435,9 millions. Un montant de 151,0 millions de USD ont représenté des paiement en faveur du FMI. L?année 2009 a été caractérisé par une decroissance du service de la dette effectué par rapport à l?année précendente ; soit 208,00 millions de USD en 2009 contre 243,4 millions. Le service effectué a été bénéfique au FMI a 134.3 millions de USD, au Club de Kinshasa 55,3 millions de USD et autres institutions multilatérales à la hauteur de 188,00 millions de USD. En fin l?année 2010 correspond a un service effectué estimé à 158,9 millions de USD reparti comme suit : 53,2 millions de USD pour le FMI, 33,5 millions de USD pour le Club de Paris, 22,2 millions de USD pour le Club de Kinshasa et 50,00 millions de USD pour les autres institutions multilatérales. Cette situation montre que la RDC ne rembourse pas bien sa dette car les services dûs sont largement supérieurs aux services effectués. Ceci donne lieu à une accumulation des arrières et la conséquence est la croissance des intérêts pour former des grosses dettes.

II.4. RELATIONS DE LA RDC AVEC SES BAILLEURS DE FONDS EN 201036

II.4.1. Fonds Monétaire International (FMI)

L?année 2010 a été bénéfique pour la République quant à ses relations avec les bailleurs de fonds, le FMI notamment. En effet, l?exécution satisfaisante du Programme Economique du Gouvernement (PEG II) appuyé par la Facilité Elargie de Crédit, a conduit - dans l?évaluation de sa première revue - à l?atteinte du point d?achèvement de l?Initiative en faveur des Pays Pauvres Très Endettés avec comme conséquence l?annulation de 74,6 % de la dette. Cette décision a été annoncée le 01 juillet 2010 lors de la tenue conjointe du Conseil d?administration du FMI et de la BM. En ce qui concerne le FMI, l?annulation bénéficiée a été de 312,0 millions de DTS, soit 478,1 millions de USD, représentant 30,0 % de la dette envers cette structure financière.

II.4.2. Club de Paris

Le Club de Paris a joué un rôle important dans l?annulation de la dette de la RDC. Son stock arrêté à fin décembre 2009 à 6.679,3 millions de USD, a connu une restructuration profonde au terme de l?achèvement de l?I-PPTE. En effet, cette structure a été la première à mettre en exécution la résolution d?annulation de la dette de la RDC à traves sa réunion de Paris du 17 novembre 2010, qui a consacré l?effectivité de l?effacement de la dette extérieure, à hauteur de 6.499,3 milliards de USD.

36 BCC, Rapport annuel 2010

II.4.3. Club de Londres

L?impasse, survenu en 2009 pour le rachat de la créance due à ce Club par la Banque Mondiale s?est poursuivie en 2010, il a conduit cette dernière à se retirer de la scène. En outre, à la faveur du point d?achèvement de l?I-PPTE, il a été levé une autre option, celle d?entrer en négociation directe avec chaque créancier membre du Club pour obtenir l?annulation minimum équivalent au facteur commun de réduction de 82,4 % et maximum de 100,0 %.

II.4.4. Club de Kinshasa

Les créanciers membres de ce Club se sont réunis à Kinshasa, en septembre 2010, avec le Gouvernement de la RDC afin d?examiner la demande d?allègement du service de la dette extérieure lui dû. Les recommandations découlant de ces assises ont porté sur la date butoir et le paiement de bonne foi. Concernant la date butoir, les parties ont convenu de retenir comme échéance, la date du 30 novembre 2003, période à laquelle la RDC a obtenu du Club de Paris un allègement de dette dans le cadre de l?accès au Point de décision de l?Initiative en faveur des Pays Pauvres Très Endettés ; S?agissant du paiement de bonne foi, la RDC s?est engagée à effectuer un paiement de bonne d?un montant de 5,0 millions de USD à repartir entre les créanciers participants selon une règle d?équité, au plus tard le 31 octobre 2010.

CHAPITRE TROISIEME: APPROCHE METHODOLOGIQUE

Dans ce chapitre nous allons présenter la récolte de donnée, le traitement des données, décrire les variables retenues et expliciter le modèle théorique envisagé dans l?étude de la dette sur croissance économique de la RD Congo. La démarche retenue s?inspire du travail du modèle analytique proposé par Odjo et Oshikoya (1995) et repris par plusieurs autres chercheurs tels que Yapo (2002), NDUGU MUKASA (2008)... Ce modèle fait ressortir les différents canaux par lesquels la dette extérieure agit sur la croissance économique d?un pays.

III.1. RECOLTE DES DONNEES

Pour mener ce travail à l?objectif dont il est fixé, nous procéderons par sélectionner un échantillon statistique des données brutes sur la RD Congo couvrant la période de 1991 à 2010. Cet échantillon a été tiré des données relatives à la croissance du PIB réel en fréquence annuelle, aux stocks de la dette extérieure sur le PIB, aux stocks de la dette sur les exportations de biens et de services, aux services de la dette extérieure sur les exportations de biens et de services, aux termes de l?échangé, au taux de croissance démographique, à la balance courante sur PIB, au solde budgétaire primaire sur le PIB et aux exportations de biens et de services sur PIB. Nous procéderons par des représentations graphiques pour illustrer l?évolution de différentes variables prises en considération.

III.2.TRAITEMENT DES DONNEES

Grace à la modélisation par usage de la méthode de régression multiple avec l?application des moindres carrés ordinaires à l?aide du logiciel E-Views, nous avons procédé à analyser des relations qui existent entre la variable endogène et les variables exogènes afin de tester notre première hypothèse.

Pour ce faire, notre analyse portera sur une étude équationnelle où nous allons régresser la variable endogène retenue (le taux de la croissance du PIB réel) dans le cadre du présent travail. En premier temps nous allons décrire les variables du modèle retenues et voir leurs évolutions en RD Congo et en fin procéder à l?explication du modèle théorique.

III.3. PRESENTATION DES VARIABLES DU MODELE

La présentation des variables retenues se fait en deux étapes. Nous distinguons respectivement les variables endogènes (dépendantes ou expliquées) et les variables exogènes (indépendantes ou explicatives). Pour chaque variable nous expliquerons le choix avant de présenter son évolution sur une figure ou graphique au cours de notre période d?étude.

III.3.1. Variable endogène (Dépendante ou expliquée)

Pour analyser les conséquences de l?endettement public extérieur sur la croissance économique de la RD Congo nous utiliserons le coefficient de la croissance autrement appelé taux de croissance du PIB réel (TCPIB).

III.3.1.1. Taux de croissance du produit intérieur brut (TCPIB)

La croissance du PIB mesure l?évolution quantitative du développement économique d?un pays. En effet, le taux de croissance est un rythme auquel le PIB augmente (croissance positive) ou décroît (croissance négative). Il est généralement calculé en pourcentage du PIB de l?année précédente. Le niveau du PIB dépend positivement du taux d?épargne mais le taux de croissance du PIB ne dépend que du progrès technique et de la démographie. Lorsque le PIB croît à taux supérieur à la croissance démographique, on dit que le niveau de vie s?élève. Lorsqu?au contraire, la croissance démographique est supérieure au taux de croissance du PIB, on dit que le niveau de vie baisse. Un faible taux de croissance reflète les difficultés d?un pays à mobiliser suffisamment des ressources pour financer ses besoins d?investissement intérieur et honorer ses engagements extérieurs. L?estimateur du PIB réel permet de calculer le taux de croissance économique, c?est-à-dire le pourcentage de variation de la production de biens et services d?une année à l?autre.

Ceci est calculé par la formule suivante : Taux de croissance= *100

Où : PIBt est le produit intérieur brut de l?année encours et PIBt-1 est le produit intérieur brut de l?année précédente.

La figure ci-dessous permet de visualiser l?évolution du taux de croissance du PIB

en RDC.

Figure no4 : Evolution du taux de croissance du PIB de la RDC entre 1991 et 2010(Annexe
1)

Source : -BZ, Rapports annuels 1991- 1996

-BCC, Rapports annuels 1997- 2010 voir (Annexe 1)

Cette figure peut être analysée en deux (2) séquences ; la première phase va de 1991 à 2001 et la seconde de 2002 à 2010.

La première séquence (1991-2001) est marquée par des taux de croissance de PIB essentiellement négatifs sauf pour en 1995 et 1996. Le taux de croissance moyen devient alors négatif précisément de -4,94% avec des pics de -10,6% et -13,6% entre 1992 et 1993. Ces contre-performances de l?économie congolaise résultent de la dégradation des relations entre FMI et le Zaïre (cette dégradation est due principalement au non respect volontaire par MOBUTU des devoirs conclus avec le FMI, en augmentant les salaires du secteurs public, en réduisant le remboursement du service de la dette publique extérieure, en fixant le taux de

2 98 0 0 4 0 0

change et en contrôlant les prix) et la baisse des recettes des exportations, des conflits incessants qui ont agrémenté cette période, des pillages, de la désagrégation des infrastructures de base, du recours excessif au financement monétaire, des variations erratiques des prix et taux de change observés après le lancement de la réforme monétaire en 1993.37

La deuxième séquence (2002-2010) est caractérisée essentiellement par un taux de croissance positif avec des pics 7,8% et 7,2% entre 2005 et 2010. Le taux de croissance moyen se situe à 5,56%. Cette performance et la reprise économique observée depuis l?année 2002 peut être attribuée aux efforts de réunification économique et politique du pays, aux allégements de la dette et la mise en place de différents programmes macro-économiques.

37 BZ, Rapport annuel 1992.

Pendant ce temps, le gouvernement congolais a entrepris de nombreuses réformes structurelles : la création d?un comité interministériel pour la coordination économique et financière ECOFIN en mai 2001, adoption d?une nouvelle loi bancaire en janvier 2002, publication d?un nouveau code des investissements en mars 2002, audition de la BCC et des banques commerciales depuis 2002... 38

Après avoir connu un ralentissement en 2009, la croissance économique s?est nettement améliorée en 2010, se situant à 7,2 % contre 2,8 %. Selon l?approche par la valeur ajoutée, cette accélération de la croissance a été rendue possible grâce principalement au dynamisme affiché par les industries extractives, l?agriculture, le commerce de gros et de détail ainsi que la construction.39

Pendant plus d'une décennie, la RDC a connu des taux de croissance négatifs dus essentiellement à la faible contribution des secteurs porteurs de la croissance. Après une baisse réelle persistante du PIB de -4,94% en moyenne par an entre 1991 et 2001, le taux de croissance est devenu positif passant de 3,5% en 2002, 5,7% en 2003, 6,6% en 2004 à 6,5% en 2005,... grace aux réformes structurelles dans tous les secteurs de l'économie nationale. Le taux de croissance du PIB annuel moyen pendant les 20 ans d?étude était de -0,125%.

III.3.2. Variables exogènes (Indépendantes ou Explicatives)

Huit (8) principaux facteurs susceptibles d?influencer la croissance économique au poids de la dette publique extérieure de la RD Congo. Les variables retenues sont les suivantes: le stock de la dette sur PIB (STDPIB), le stock de la dette sur les exportations de biens et de services (STDEXP), la variable termes d?échange (VTE), le ratio service dette aux exportations de biens et de services (SEDEXP), le taux de croissance démographique (TCDEM), le ratio balance courante sur le PIB (BCPIB), le ratio solde budgétaire primaire sur le PIB (SOBPPIB) ainsi que le ratio exportation de biens et de services sur PIB (EXPPIB).

III.3.2.1. Stock de la dette sur le PIB (STDPIB)

Ce ratio mesure le niveau de la dette publique extérieure de la RD Congo par rapport à ce qu?il produit et traduit donc le poids de la dette publique extérieure du pays. L?évolution de la dette en fonction du PIB mesure le niveau d?endettement par rapport à l?activité économique du pays. Il assume implicitement que toutes les ressources du PIB sont disponibles pour financer le poids de la dette extérieure, ce qui n?est pas toujours vrai.

38 FMI, 2004.

39 BCC, Rapport annuel 2010.

Cependant, cet indicateur est actuellement considéré comme le plus important pour mesurer le degré d?endettement, en indiquant la capacité de solvabilité du Gouvernement.

La figure ci-dessous, illustre son évolution durant les 20 ans d?études.

Figure no 5: Evolution du ratio stock de la dette sur le PIB entre 1991 et 2010 en RDC
(Annexe 1)

Source: -WORLD BANK Developement Indicators

-- BCC, Rapports annuels (2001-2010) voir (Annexe 1)

Au vu de cette figure ci-dessus, illustre l?évolution du ratio de la dette congolaise sur le PIB. Dans cette figure, deux périodes s?observent ; l?une de l?origine jusqu?en 2001 et la seconde de 2002 en 2010.

Pour la première phase (1991 à 2001), cette phase a été caractérisée par la hausse du ratio de la dette sur le PIB mais il croit à des taux faibles. La part de la dette publique extérieure de la RD Congo thns le PIB a présenté 143,96% en 1991. Le taux de croissance annuel moyen du ratio de la dette en pourcentage du PIB se situe à 7,64 % avec une moyenne annuelle 220,40% pendant la phase sous analyse. Cette situation est due en raison d?un climat socio-politico-économique mauvais. Les effets majeurs qui ont marqué cette période sont :

Des pillages des commerces, mutineries de l?armée à Kinshasa et dans d?autres grandes villes du pays, désagrégeant ainsi l?appareil productif et commercial du

pays ;

v' Des baisses de la production minière, principalement du cuivre de la GECAMINES, qui passe de plus de 400.000 tonnes en 150.000 tonnes en 1992 et moins de 50.000 tonnes en 1993;40

v' Des niveaux d?inflation domestique dramatiques : le taux d?inflation passe de 261,6% en 1990 à 10.000% en 1994 ;

v' La nécessité de financer les guerres à répétition ; la RDC connut d?abord une première guerre en Octobre 1996 qui s?acheva en mai 1997 avec le départ du président MOBUTU. Une deuxième guerre se déclenchant et se terminant en 2002. Pendant cette décennie la RDC n?a pas bien honoré sa dette.41

Pendant ce temps, les remboursements du principal ont baissé de 38,7%. En dépit de l?augmentation de l?amortissement de la dette publique de 109,1%, cette situation incombe essentiellement au ralentissement observé dans le remboursement du principal de la dette.42

En 2000 et 2001, rapportés en pourcentage du PIB, les stocks de la dette publique congolaise représentent respectivement 253,57% et 257,91%. Ces stocks sont constitués essentiellement d?arriérés des paiements qu?a connus la RDC. Selon les données disponibles à la Banque Centrale du Congo (Rapport annuel 2001) indique une augmentation de 8,2% du stock de la dette qui se situe à 13,6 milliards de USD, cet accroissement étant essentiellement attribuable à l?accumulation d?arriérés liées aux nouvelles échéances et à la dépréciation du DTS face au dollar américain (1 DTS passe de 1,29 à 1,27 USD en 2001). 43

La deuxième phase (2002 à 2010), cette phase a été marquée par la reprise de la coopération financière avec la communauté internationale, après une rupture de plus d?une décennie. Au regard des résultats atteints en matière de stabilisation macroéconomique, la communauté internationale a décidé d?accompagner les efforts du gouvernement en vue de consolider la stabilité et de relancer la croissance économique. Cet appui c?est centralisé notamment à travers différent mécanismes mis en place pour l?apurement des arriérés dus aux créanciers multilatéraux, l?octroi de nouveau financement et la signature d?accord de restriction de la dette envers le Club de Paris le 13/09/2002. Et aussi le fait majeur dans cette phase est dans le domaine des relations économique extérieure a été l?accès de la RDC au point de décision de l?initiative PPTE renforcée au mois de juillet 2002. Cette décision a

40 BZ, Rapport annuel, 1995

41 BCC, Rapport annuel 1997

42 BZ, Rapport annuel 1992.

43 BCC, Rapport annuel 2000-2001

permis à la RDC de bénéficier des annulations de 90% au moins du service de la dette dû entre 31 juillet 2003 et 30 juin 2005.44

En dépit de tout ce qui précédent, le stock de la dette a progressé de 4,0% au 31 décembre 2003, se situant à 10722,7 millions de USD contre 10311,9 millions à fin décembre 2002. Cette évolution s?explique par les nouveaux crédits obtenus des institutions multilatérales et les intérêts générés par la dette rééchelonnée. Ce stock représente 188,8% du PIB. Par ailleurs, ce stock de la dette est constitué de 97,0% d?encours, de 1,9% d?intérêt et 1,1% d?intérêt de retard. Le Club de Paris est les institutions multilatérales détiennent respectivement 56,0% et 35,6% du stock global.45

A la fin décembre 2004, le stock de la dette s?est accrue de 4,3% se situant à 11186,3 millions de USD contre 10722,9 millions une année plus tôt. Cette évolution s?explique essentiellement par la dépréciation du dollar américain, les nouveaux crédits obtenus auprès des institutions multilatérales et nouvelle échéances en intérêt.

A la fin décembre 2006, le stock de la dette s?est situé à 10522,1 millions de USD contre 9999,9 millions une année auparavant, soit une régression de 5,2%. Rapporté au PIB, ce stock représente 123,16 % du produit intérieur brut.

A la fin 2007, le stock de la dette a enregistré une progression de 4,3% par rapport à son niveau de 2006. Il a représenté 108,3% du PIB contre 121,2% une année auparavant. Cette situation est attribuable essentiellement à l?accumulation des arriérés envers le Club de Paris.46

S?agissant de l?année 2008, le stock de la dette congolaise représente 91,8% du PIB contre celui de 108,3% en 2007. Ce stock est en repli de 17,97% par rapport à son niveau de 2007. Cette évolution est due essentiellement à la baisse de la dette due au FMI, au Club de Kinshasa et celle de la dette à court terme respectivement de 24,7%, 7,8% et 20,9% d?une année à l?autre à la suite des services effectués. Il sied de relever que l?analyse des indicateurs de soutenabilité de la dette relève une amélioration du ratio dette sur PIB47.

A la faveur du point d?achèvement de l?initiative du PPTE, le ratio dette en pourcentage du PIB s?est amélioré en 2010. En effet, ce stock représente 24,146% du PIB contre 111,5% une année avant. 48 Le taux de croissance annuel moyen du ratio de la dette en

44 BCC, Rapport annuel 2002-2003

45 IDEM

46 BCC, Rapport annuel 2006

47 BCC, Rapport annuel 2008.

48 BCC, Rapport annuel 2010.

pourcentage du FIB se situe à -16,6% soit une régression de 16,6% avec une moyenne annuelle de 128,31% pendant cette phase sous analyse.

III.3.2.2. Stock de la dette sur les exportations de biens et de services (STDEXP)

La seconde variable retenue dans cette analyse de l?endettement extérieur de la RDC consiste à prendre comme variable indépendante le ratio dette publique extérieure sur les exportations de biens et de services.

Ce ratio fait ressortir, contrairement au premier, le degré de liquidité de la RDC, celle-ci devant prélever suffisamment des devises sur ses recettes d?exportations pour rembourser la dette extérieure. La dette extérieure de la RD Congo est essentielle libellée en devises étrangères. Celles-ci sont généralement recueillies par le biais des exportations de biens et de services et/ou par des transferts de fonds et des flux des capitaux. Cette relation mesure aussi le niveau de la dette extérieure en fonction des exportations de biens et de services. Elle montre la charge qui pèse sur les exportations ou sur la capacité à produire des devises. Cet indicateur doit être accompagné du montant du service de la dette en pourcentage des exportations, pour comparer les dépenses non productives avec le niveau de captation de devises.

La figure suivante nous présente l?évolution du taux d?endettement sur les exportations de biens et de services en RD Congo de 1991 à 2010.

Figure no6: Evolution du ratio stock dette sur les exportations de biens et de services PIB

entre 1991 et 2010. (Annexe 1)

2 94 96 98 00 02 04 06 08

Source: -WORLD BANK Developement Indicators -BCC, Rapports annuels (2001-2010)

L?observation de cette figure nous permet de mettre trois phases en évidence. La première phase va de 1991 à 1997, la deuxième de 1998 à 2001 et la troisième de 2003 à 2010.

A la première phase (1991-1997), le stock de la dette extérieure absorbe près du triple des exportations de biens et de services. Il passe à 398,6 % en 1991 et dépasse 900% en 1994, il passe alors à 923% en 1994. La RD Congo traverse une crise à la fois économique et politique : les recettes d?exportations déclinent, les investissements privés et public sont en baisse, l?inflation domestique atteint quatre chiffres, les crises sociale se multiplient,... On remarque également la décroissance légère du ratio pour les autres années par rapport à l?année 1994. Il se situe donc à 823,68 % en 1995, 691,68 % en 1996 et en fin 853,95% 1997 en raison d?une forte progression de la dette et d?un rétrécissement des recettes des exportations à 7% de croissance seulement. Le ratio du stock de la dette extérieure atteint en moyenne 737,82% des exportations de biens et de services durant cette phase sous analyse.

La seconde phase (1998-2001) est celle qui est caractérisée par une tendance baissière du dû ratio. Le stock de la dette présente 736,12 % des exportations des biens et des services en 1998. Cette tendance arrive jusqu?en 2002. La décroissance annuelle moyenne du ratio stock dette en pourcentage des exportations de biens et de services se situe à -11,1% et une moyenne annuelle de 415,4% pour la phase sous analyse.

La troisième phase (2002-2010), après avoir subi une augmentation en 2002 où il a présenté 816,86% des exportations des biens et des services, les années précédentes ont été caractérisées par une baisse du dû ratio. Il présente ainsi 704,43% en 2003 contre 816,86% auparavant, soit une décroissance de 13,73%. Cette tendance baissière persiste jusqu?en 2010 où il passe 111,5% en 2009 à 37,3% en 2010. Le ratio moyen et la décroissance moyenne du ratio du stock de la dette en pourcentage des exportations de biens et de services se situent respectivement à 360,31% et à 5,4%. Ces performances sont attribuables au point d?achèvement de l?I-PPTE.

III.1.2.3. Variable termes de l'échange

La variable termes de l'échange mesure l?évolution du rapport entre l?indice des prix à l?exportation et l?indice des prix à l?importation. Il s?agit de la relation qui existe entre les importations et les exportations. Cette relation indique si les importations sur le plan de quantité physique sont en bonne proportion avec les quantités exportées ; les termes de l?échange déterminent le taux de change, c?est-à-dire le rapport de l?indice des valeurs moyennes des exportations à l?indice des valeurs moyennes de l?importation.

Si le rapport est supérieur à 100, cela signifie que l?on vend à l?étranger plus cher qu?on ne lui achète. Si par contre le rapport est inferieur à 100, alors l?on vend à l?étranger moins cher qu?on ne lui achète.49

La détérioration des termes de l?échange traduit la diminution de l?assiette en devises dont dispose un pays pour financer ses importations. Elle indique en outre la baisse de la quantité des biens qu?un pays peut importer avec des revenus provenant des exportations. Ce qui pose d?énormes difficultés à la RD Congo qui dépendent des importations (en biens d?équipement, en matériels agricoles...) et dont les exportations sont essentiellement constituées des produits primaires à faible valeur ajoutée.

Nous présentons graphiquement l?évolution des termes de l?échange en RD Congo de 1991 à 2010 dans les lignes ci-dessous :

Figure no 7: Evolution de la variable des termes de 4'échU4Je entre 1991 et 2010(Annexe 1)

Source: BCC, Rapports annuels (1991-2010)

Au regard de ce graphique, les termes de l?échange connaissent quatre (4) principales phases dans son évolution : la première phase de 1991 à 1997, la seconde de 1998 4 à 2002, la troisième de 2003 à 2006 et dernière va de 2007 à 2010.

Au cours des années 1991-1997, les termes de l?échange connaissent une évolution contrastée, ils enregistrent une forte dégradation, la moyenne se situe alors à 33,397% avec un taux de décroissance de -11,42% en raison du climat politico-économique instable du pays.50

49 SONGA MUSIMBI D., Cours d?économie international, Inédit, ISP/BKV, 2011-2012

50 BCZ, Rapport annuel 1996

La phase 1998-2002, les termes de l?échange enregistrent une forte croissance ; ils croissent à un taux moyen de 36,68% avec une moyenne de 65,60% pour la phase sous analyse. Cela pourrait s?expliquer par diversification des sources des recettes entreprises durant cette période. Ainsi, les exportations des diamants représentent désormais plus de 50% des recettes en devise.51

Pour la troisième phase (2003-2006), les termes de l?échange enregistrent une décroissance, ils se situent à une moyenne de 49,43% et un taux de décroissance de -20,35%.

La dernière phase va de 2007 à 2010 ; dans celle-ci on observe une amélioration des termes de l?échange. Ils croient à un taux moyen de 54,16% et avec une moyenne annuelle de 108,70% durant la phase sous analyse. Ceci s?explique par une croissance de la production du cuivre.

Ainsi, la production totale du cuivre a atteint le niveau le plus élevé de ces deux dernières décennies. En effet, elle s?est accrue de 60,9 % en 2010, passant de 309.181,0 tonnes en 2009 à 497.537,0 tonnes durant l?année sous étude. Rapprochées à l?année 2009, les productions de la GECAMINES et de ses partenaires ont enregistré des augmentations significatives de 50,8 % et de 61,4 % à fin décembre 2010, se situant respectivement à 20.015,0 tonnes et 477.522,0 tonnes contre 13.274,0 tonnes et 295.907,0 tonnes. Cette évolution est consécutive principalement à l?envolée des cours sur le marché mondial et à l?incidence cumulée des investissements réalisés au cours de ces dernières années52.

III.1.2.4. Service de la dette sur les exportations de biens et de services (SEDEXP) entre
1991 et 2010 en RDC (Annexe 1)

Le ratio service de la dette sur les exportations des biens et des services est la somme des remboursements du capital et des intérêts réellement payés en devises étrangères en bien ou en services sur la dette à long terme, les intérêts payés sur la dette à court terme et les remboursement payés au FMI sur les exportations.

Ce ratio est également appelé taux ou coefficient du service de la dette. Il indique en outre dans quelle proportion les revenus d?exploitation dont dispose un pays sont absorbés par le service de la dette publique extérieure (remboursement du principal et des intérêts) et combien il lui restera pour assurer le financement de ses importations. Il permet donc de tenir compte de l?effet d?éviction dü au fait que des ressources sont affectées au service de la dette plutôt qu?à des investissements.

51 BCC, Rapport annuel 2001

52 BCC, Rapport annuel 2010

La figure ci-dessous en fait l?illustration pour la RD Congo pour l?année 1991 à

2010.

Figure no8: Evolution du ratio service de la dette sur les exportations de biens et de
services entre 1991 et 201O en RDC
(Annexe 1)

Source: -WORLD BANK Developement Indicators
- BCC, Rapports annuels (2001-2010)

En observant cette figure, nous pouvons la subdiviser en deux (2) grandes phases
pour faciliter son analyse. La première phase va de 1991 à 2001 et la seconde de 2002 à 2010.
La première phase (1991-2001) correspond à la baisse du ratio service de la dette
sur les exportations des biens et des services. Il s?établit à une moyenne de 2,091% ce qui
traduit un problème de liquidité pour honorer les engagements extérieurs. Le ratio service de
la dette aux exportations de biens et de services enregistre une régression moyenne de -
25,74%. Ainsi, entre 1997 et 2001, les services effectués sont pratiquement insignifiants
(représentant respectivement 0,87%, 1,08% 0, 7,65%, 0,96% et 0,68% des recettes

EP

d?exploitations). Ces faibles remboursements au titre de la dette publique extérieure se traduisent durant cette phase par une accumulation d?importants arriérés de paiement en raison de difficultés politico-économique du pays.

Durant la seconde phase (2002-2010), les services effectués sur la dette représentent une grande part des exportations de biens et de services pour l?année 2002. Il passe 25,3% en 2002 contre 0,68% en 2001. En 2010, l?allègement de la dette extérieure a eu pour effet la réduction substantielle (consistante) du service de la dette. En effet, sur un service prévisionnel de 291,9 millions de USD, la RDC n?a effectué que 158,9 millions, soit un taux d?exécution de 54,4 %. Le service envers le FMI s?est établi à 53,2 millions de USD,

dont 51,0 millions en principal et 2,2 millions en intéréts. S?agissant du service en faveur du Club de Paris, conformément à l?engagement pris par le Gouvernement de la RDC envers cette structure, le paiement a bel et bien repris au cours de l?année sous revue pour un import de 33,5 millions USD.53 La moyenne de ce ratio est située à 11,07% avec un taux de croissance de 3,95% pour la phase sous analyse, c?est qui traduit le retour progressif de la capacité à honorer ces engagements extérieurs.

III.1.2.5. Taux de croissance démographique (TCDEM)

Le taux de croissance démographique mesure la croissance de la population d?un pays. Il est le changement pourcent en moyenne annuelle dans la population résultant d?un excédent (ou déficit) des naissances sur le décès et le solde des migrants qui entrent et sortent d?un pays. Ce taux peut être positif ou négatif.

Il est supposé avoir influencé positivement le recours à l?endettement extérieur de la RDC. Ainsi, une croissance élevée de la démographie impose souvent l?augmentation des interventions des gouvernants dans le domaine social, notamment la construction de nouvelles infrastructures sanitaires et scolaires, la création de nouveaux emplois,... qui nécessitent des ressources financières suffisantes. En cas d?absence ou d?insuffisance des ressources intérieures, les dirigeants sont contraints d?emprunter à l?extérieur, augmentant de ce fait le niveau de son stock de la dette.54

Voici comment cette variable a évolué pendant les 20 ans d?étude :

Figure no9:Evolution du taux de croissance démographique 1991 et 2010 enRDC(Annexe1)

Source: WORLD BANK Developement Indicators

53 BCC, Rapport annuel, 2010

54 NDUGU MUKASA, Déterminants de l'endettement extérieur public de la RDC, mémoire, inédit, UCB, 2008 T CDEM

Trois principales phases sont observées dans la croissance démographique de la RDC entre 1991 et 2010. La première va de 1991 à 1995, la seconde de 1996 à 1999 et en fin la troisième de 2000 à 2010.

Entre 1991 et 1995, la population congolaise s?est accrue en moyenne de

3,4402%.

La deuxième phase (1996-1999), caractérisée par une décroissance aigue située à une moyenne de 1,6822% de la population congolaise suite aux guerres successives occasionnant ainsi une perte des vies humaines estimée à environs de 4 millions de personnes pendant les deux guerres.

La troisième phase va de 2000 à 2010, dans celle-ci on observe une stabilité de la croissance démographique. La moyenne pour ces 11 ans se situe à 3,092%. La population congolaise croit en moyen à 2,9811% pour les deux décennies sous étude.

III.1.2.7. Balance courante sur le PIB (BCPIB)

La balance courante est le solde des flux monétaires d'un pays résultant des échanges internationaux de biens et services (balance commerciale), revenus, balance des services (balance des invisibles) et balance des transferts courants. La balance courante est un des composants de la balance des paiements. On parle aussi de balance des opérations courantes, de balance des paiements courants ou encore de (solde des opérations courantes). Traditionnellement, on considère qu'une balance courante positive permet au pays de rembourser sa dette ou de prêter à d'autres pays. Une balance négative (= un déficit courant) doit être compensée en contractant des emprunts auprès d'agents extérieurs ou en liquidant des actifs extérieurs55.

Ce ratio capture le degré de vulnérabilité de l?économie de la RDC aux chocs extérieurs ainsi que le degré de crédibilité des politiques économiques entreprises par ses dirigeants.

Voici comment cette variable à évoluer durant les deux décennies sous études.

55 http://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:Balance courante 2011.jpg, le 14/08/2012 à 8h 3min

Figure no10: Evolution du ratio solde balance courante sur le PIB entre 1991 et 2010 en
RDC
(Annexe 1)

Source : -Fonds monétaire International 2000 -BCC, Rapports annuels (2001-2010)

Le ratio solde des opérations courantes peut être analysé en deux phases pour comprendre son évolution. La première phase va de 1991 à 1996 et la seconde phase de 1997 à 2010.

Au cours de la première phase (1991-1996) on observe un déficit du solde des opérations courantes aux trois premières années entre 1991 et 1993 avec une tendance d?accroissement positif. Ce déficit est dû suite à la détérioration de la balance commerciale résultant de la différence entre les exportations et les importations. Les autres années entre 1993 et 1996 sont caractérisées par une balance courante positive suite aux augmentations des

8

exportations par rapport aux importations. Le ratio moyen du solde de la balance courante se

B

situe à 1,76% avec un accroissement moyen de 20,98% du PIB pour cette phase.

La deuxième phase (1997-2010) est caractérisée par une décroissance de la balance courante de paiement jusqu?à atteindre un déficit en 2000. Elle passe ainsi 10,56 % du PIB en 1996 contre 8,89% une année après. Cette tendance baissière continue son allure mais elle croit en 2003 où elle se situe 0,36%. La moyenne du ratio balance courante sur le PIB se situe à -3,63% avec un décroissement de -168,57 pour des pics -8,89% en 1997 et - 13,33% en 2010 en raison probablement d?un déficit important de la balance commerciale.

III.1.2.6. Solde budgétaire primaire sur le PIB (SOBPPIB)

Le solde budgétaire primaire, c'est la différence entre les recettes de l'année et les

dépenses de l'année hors paiement des intérêts de la dette. Si ce solde est négatif, on parle de

déficit primaire, s'il est en excédent, d'excédent primaire. Cette variable exprime le solde budgétaire primaire par rapport au produit intérieur brut. La dette publique de l'année est égale à la dette de l'année passée à laquelle on a soustrait le solde budgétaire (s?il est positif).

En effet, d'une année sur l'autre, la dette diminue si le solde budgétaire est en excédent : l'excédent permet de réduire la dette. Au contraire, si le solde budgétaire est en déficit, la dette augmente : le déficit budgétaire de l'année en cours s'ajoute à la dette publique du passée. La dette est ainsi le produit de l'accumulation des déficits budgétaires du passé.

La figure ci-dessous en fait l?illustration :

Figure no11: Evolution du ratio solde budgétaire primaire sur le PIB entre 1991 et 2010.
(Annexe 1)

Source : -BZ, Rapports annuels 1991-1996

-BCC, Rapports annuels (1997-2010)

Au vu de cette figure, deux phases peuvent être mis en évidence en vue de son analyse : la première phase va de 1991 à 2008 et la seconde de 2009 à 2010.

Entre 1991 et 2008 on remarque un ratio solde budgétaire primaire sur le FIB essentiellement négatif sauf pour les années 1995, 1996 et 2002 où on observe un ratio positif mais moindre. Le ratio moyen pour les 18 années sous analyse se situe à -3,69%. Cette dégradation est due par les pillages, des mutineries, les conflits armées, les guerres sans cessent (dont les effets majeurs sont le recul du niveau de l?activité de production,...), l?agression de la RD Congo par ses voisions, la corruption,~56

La dernière phase (2009-2010), cette phase est caractérisée par des ratios solde budgétaire primaire positif. Ainsi, ces ratio passent à 5% en 2009 contre celui de -0.5% d?une année en avant. Ces ratios sont respectivement 5% et 1,2%. La moyenne de ce ratio pour les

56 BZ, Rapports annuels 1991-1996 et BCC, Rapports annuels 1997-2008

deux années sous analyse se situe à 3,1%. Cette progression est due à la pression fiscale, grace à l?augmentation des impôts et redevances payés par les pétroliers (suite à la hausse des cours mondiaux) et la modernisation des régies financières. Elle a été marquée aussi par la poursuite de mesures d?ajustement budgétaire prises par le gouvernement depuis la fin de l?année 2009. Ces mesures ont contribué à obtenir des résultats satisfaisants en vue de l?atteinte du point d?achèvement. Malgré ces performances, le niveau des ressources internes reste faible face aux impératifs de réduction de la pauvreté. Une des contraintes importantes dans la mobilisation des ressources est la faible efficacité et de la rentabilité du système fiscal.57

III.1.2.8. Ratio exportations de biens et de services sur FIB

Les exportations de biens et de services représentent la valeur de tous les biens et autres services offerts au reste du monde. Elles englobent la valeur des marchandises, du fret, de l?assurance, du transport, de redevances, des frais de licence et d?autres services tels que les communications, la construction, les services financiers, commerciaux et personnel ainsi que les services gouvernementaux. Ce taux ne tient pas compte de la rémunération des employés et revenus d?investissement (anciennement appelés services des facteurs) et des paiements de transfert.

Le ratio exportations de biens et de services indique dans quelle proportion les revenus d?exploitation dont dispose un pays contribuent dans le produit intérieur brut et donc la croissance économique.

La figure suivante illustre son évolution pendant les 20 ans d?étude.

57 BCC, Rapports annuels 2010

Figure no12: Evolution du ratio exportations de biens et de services en sur le PIB entre
1991 et 2010.
(Annexe 1)

Source: WORLD BANK Developement Indicators 2011

La lecture de cette figure nous montre qu?elle peut etre analysée sous trois grandes phases: la première phase va de 1991 à 1996, la deuxième va de 1997 à 2002 et la troisième de 2002 à 2010.

La première phase (1991-1996) a été caractérisée par un accroissement des

exportations de biens et de services mais il subit un décroissement 1992 et 1993. Il prendl?ascenseur en 1994 jusqu?en 1996 où il quitte à 11% en 1993 et arrive 23% une année après.

La moyenne de ce ratio se situe à 21,5 % avec une croissance moyenne annuelle de 9,057%.

Au cours de la deuxième phase (1997-2002), il s?observe une baisse de ce ratio en 1997 par rapport à l?année passée (1996); cette contre-performance ce justifie par le début de la guerre de libération de 1?AFDL en octobre 1996 car pendant la guerre les exportations sont indésirables, mais par contre elles croissent en 1998 puis elles retrouvent son chemin de la décroissance en 1999 jusqu?en 2002. Les raisons majeurs de cette décroissance sont l?agression en Aout 1998 de la RDC par le Rwanda et l?Ouganda sous forme de la rébellion du RCD. Ainsi, ce ratio décroit à un taux moyen annuel de -1,7% avec une moyenne annuelle de 22,5%.

La dernière phase (2003-2010), en dépit du climat politico-social paisible et favorable les exportations ce sont accrues pendant cette phase. Cette croissance s?explique par la production du cuivre ; ainsi la production totale du cuivre a atteint le niveau le plus élevé de ces deux dernières décennies. En effet, elle s?est accrue de 60,9 % en 2010, passant de 309.181,0 tonnes en 2009 à 497.537,0 tonnes durant l?année sous étude. Rapprochées à

l?année 2009, les productions de la GECAMINES et de ses partenaires ont enregistré des augmentations significatives de 50,8 % et de 61,4 % à fin décembre 2010, se situant respectivement à 20.015,0tonnes et 477.522,0 tonnes contre 13.274,0 tonnes et 295.907,0 tonnes. Le ratio exportations de biens et de services sur le PIB subira une croissance considérable avec un pic de 34% en 2005. Le ratio moyen est de 29,25% avec un taux de croissance moyen de 5,35%.58

III.2. SPECIFICATION DU MODELE

Au vu de ce que nous venons de développer ci-dessus, nous présentons théoriquement le modèle susceptible que nous cherchons à versifier dans le présent travail. La variable endogène (ou expliquée ou encore dépendante) est présentée par la variable taux croissance du PIB réel autrement appelé facteur ou coefficient de croissance économique. Ce qui nous amène à dire que nous aurons à spécifier une (1) équation pour essayer d?évaluer la relation entre nos variables indépendantes sur la variable dépendante retenue.

III.2.1. Modèle théorique

Ce modèle obéisse à la disponibilité des données et aux réalités économiques, sociales, financières et politiques de la RD Congo.

A l?instar du modèle proposé par YAPO (2002), nous aurons à intégrer d?autres variables qui nous semblent pertinentes et en enlevant quelque unes, jugées moins pertinentes. Après la modification, le modèle sous forme équationnel que nous voulons analyser se présenter comme suit :

TCPIB=f(STDPIBt,,STDEXPt,VT,SEDEXPt, ,TCDEMt, BCPIBt,,SOBPPIBt, ,EXPPIB, åt)

Avec TCPIB, STDPIB, STDEXP, VTE, SEDEXP, TCDEM, BCPIB, SOBPPIB, et EXPPIB respectivement taux de croissance du produit intérieur brut, ratio stock dette sur le produit intérieur brut, ratio stock dette sur les exportations des biens et des services, variables termes de l?échange, ratio service dette sur les exportations des biens et des services, taux de croissance démographique, ratio balance courante sur le produit intérieur brut, ratio solde budgétaire primaire sur le produit intérieur brut et ratio exportation de biens et de services sur le PIB.

III.2.2. Modèle mathématique

En supposant TCPIB comme la variable dépendante, le modèle mathématique se présente comme suit :

58 BCC, Rapport annuel 2010

61 TCPIB=â0+â1STDPIB+â2STDEXP+â3VTE+â4SEDEXPt+â5TCDEMt+â6BCPIBt+â7SOBPP IB+ â8EXPPIB

II.3.3. Modèle économétrique

Le modèle économétrique est le modèle susceptible d?être estimé. Ainsi, sous forme d?une équation notre modèle se présente comme suit:

TCPIB=â0+â1STDPIB+â2STDEXP+â3VTE+â4SEDEXPt+â5TCDEMt+â6BCPIBt+â7SOBPP IB+ â8EXPPIB+ åt

Avec â0, â1, â2, â3, â4, â5, â6, â7, â8, les principaux paramètres du modèle à estimer par MCO (Moindres Carrées Ordinaires) et åt erreur de spécification inconnue.

La méthode de spécification retenu ici est celle des moindres carrées ordinaires (MCO) qui est une méthode consistant à minimiser les écarts entre les observations et la droite estimée de moindre carrée. Le logiciel E-Views 3.1 nous permettra de faire la régression des variables retenues pour l?aboutissement de cette étude.

Pour s?assurer de la validité statistique, économétrique et la stabilité du modèle nous testerons une panoplie de tests tels que : le test de significativité du modèle celui de Fisher et Student pour voir si le modèle est globalement et individuellement significatif au seuil de 5 %. Nous testerons en plus les tests d?autocorélation des erreurs, d'homoscédasticité et d?hétéroscédasticité des résidus, de la normalité des résidus et de la stabilité du modèle, le test de multiplicateur de Langrage,...

III.3. SOURCE DES DONNEES DE L'ETUDE

Les données utilisées dans cette étude sont des données annuelles issues de la base de données de la Banque Mondiale (BM), des rapports de la Banque Centrale du Congo (BCC). Les données sur la dette publique extérieure (ratio stock dette sur le PIB) sont tirées dans la basée des données de la Banque Mondiale et dans divers rapports de la Banque Centrale du Congo. Il en est de même pour le service effectué sur la dette (ratio service dette sur les exportations de biens et de services) et stock dette sur les exportations de biens et de services mais les données sur le taux de croissance démographique et le ratio exportation de biens et de services le PIB sont tirées à 100% dans la basée des données de BM.

Les données sur la balance courante de paiement, le solde budgétaire primaire, le taux de croissance du PIB, la variable terme de l?échange proviennent des rapports de la Banque Centrale du Congo. Ces séries sont chronologiques couvrant la période du 1991 à 2010 (soit 20 observations sous études).

CHAPITRE QUATRIEME : PRESENTATION, ANALYSE ET
INTERPRETATION DES RESULTATS

Ce chapitre à pour objet de présenter, d?analyser et interpréter les résultats obtenus. Pour ce faire, nous subdivisons ce chapitre en trois grandes parties. La première consistera à la présentation des résultats obtenus et à l?estimation du modèle grace à la méthode de spécification de MGO, tandis que la seconde faira l?objet de l?interprétation des résultats en d?autres termes l?évaluation des résultats économétriques par rapport aux réalités du vécu quotidien dans la gestion de la dette publique extérieure congolaise. En fin, nous aborderons une autre notion telle que : l?impact de l?initiative PPTE.

IV.1. PRESENTATION DES RESULTATS ET ESTIMATION DES MODELES

Nous présentons ici les résultats des régressions de l?équation retenue ainsi que la validation du modèle afin d?analyser la validité statistique et économétrique du modèle et analyser l?influence de l?endettement sur la croissance économique de la RDC pendant les années d?étude.

Dans le premier temps, nous présenterons les résultats globaux de la régression, puis évaluer la signification du modèle et les tests d?hypothèses sur les paramètres. La méthode des moindres carrés ordinaires est retenue pour la méthode de spécification avec le logiciel utilisé est E-Views 3.1. Ainsi, à partir du logiciel Econometric Views, l?estimation de la relation à long terme du poids de la dette publique extérieure sur la croissance de la RDG a été faite.

Nous allons présenter les résultats de la variable dépendante entre autre taux de croissance du PIB, les analysés afin de valider le modèle.

IV.1.1. Résultat de la régression de la variable taux de croissance du PIB (variable
dépendante du modèle)
Tableau no 4 : Résultat de la régression par MCO de la variable dépendante TCPIB

Variable endogènes Variables exogènes

TCPIB

T-statistique

Prob. De T

Constante

-22,14222

-3,152212*

0.0092

STDPIB

-1.605191

-1,058488

0.3125

STDEXP

-0.198906

-0,359290

0.7262

VTE

6.502108

2,065996**

0.0632

SEDEXP

22.98917

1,876618**

0.0873

TCDEM

1.716289

1,655130***

0.1261

BCPIB

21.77181

1,416184***

0.1844

SOBPPIB

27.93033

2,305160*

0.0417

EXPPIB

70.47399

6,175905*

0.0001

R2

0,934149

 

R2- ajusté

0,886257

F-statistique

19,50549

Prob. (F-statistique)

0,000018

D.W

1,962157

*significatif au seuil de 5% (t /2= 2,201 ; dl= 11) **significatif au seuil de 10% (t /2= 1,796 ; dl= 11) ***significatif au seuil de 20% (t /2= 1,363 ; dl= 11)

Source : Nos calculs à l?aide du logiciel Eviews 3.1 (Annexe 2)

Le tableau ci-dessus présente les résultats de la régression effectuée à niveau de notre variable expliquée. De ce fait, nous allons analyser afin de découvrir sa signification.

Le résultat de notre régression nous amène à écrire sous forme d?équation cette relation reliant la variable taux de croissance du PIB (TCPIB) avec 8 variables explicatives.

Les résultats synthétiques de notre modèle estimé se présentent ainsi :

27.930SOBPPIB +70.474EXPPIB

(2.305) (6.175)

TCPIB= -22,142 - 1.605STDPIB - 0.1989STDEXP+6.502VTE+22.989SEDEXP+1.716TCDEM +21.77BCPIB+

(-3.152) (-1.058) (-0. 3592) (2.065) (1.8766) (1.655) (1.416)

R2 =0.934149; R2-ajusté= 0.886257 ; D.W (Durbin-Watson stat)= 1.962157; F-statistique=19.50549 (Prob. F-statistique= 0.000018)

Les valeurs entre parenthèse sont des T- de Student IV.2.2. Validité du modèle

IV.2.2.1. Validité statistique

La lecture des résultats de cette équation mettant en relation le taux de

croissance du PIB réel par rapport à l?ensemble des variables exogènes (indépendantes ou

explicatives), il ressort que la variable expliquée ou dépendante dépend à 93,41% de la variation de variables explicatives ou indépendantes du modèle ; mais aussi après ajustement, la variable endogène dépend à 88,62% des variables exogènes. En plus, on remarque que globalement le modèle est significatif car la valeur associée à la probabilité de Fisher (F-statistic = 0,000018) est inférieure à 0,05. En suite, la valeur de statistique de Fisher nous apprend qu?au moins l?un de paramètre est significatif car F-calculé est largement supérieur au F-tabulaire au seuil de 0,05 (Fcal > Ftab : 19,51>3,20).

Avec le test de Durbin-Watson, il s?observe l?absence de l?autocorélation des résidus (erreurs), car la valeur empirique est proche de 2 (1,962 2), en d?autres termes le modèle théorique a été bien spécifiée et le choix de variables explicatives a été bien effectué.

Le test de paramétrique de Student nous fait voir aussi que seules la constante, le ratio exportation de biens et de services sur le PIB et ratio solde budgétaire primaire sur le PIB sont individuellement significatifs au seuil de 5%. Car leurs probabilités sont inférieures à 5% voir tableau ci-haut présenté de la régression générale. Les autres ne les sont pas individuellement parce que leurs probabilités sont supérieures à 5%. Ceci étant, le modèle est statiquement validé.

IV.2.2.2. Validité économétrique

a. Test de Ramsey

On accepte l?hypothèse nulle si les probabilités sont supérieures à 0,05 et on rejette l?hypothèse nulle si les probabilités sont inférieures à 5% par conséquent on accepte l?hypothèse alternative. Les valeurs des deux probabilités du test de Ramsey sont supérieures à 5% en occurrence de 79,22% et 70,25% (Annexe 3). Ceci nous apprend que le modèle est bien spécifié et il y a l?absence d?autocorélation des erreurs.

b. Test de Breusch-Godfrey

La statistique de Breusch-Godfrey ou test de multiplicateur de Lagrange (LM) de corrélation sérielle est un test d?absence d'auto corrélation, qui prend en compte certaines limitations et insuffisantes du test DW:

v' la variable dépendante peut apparaître comme variable explicative retardée dans le modèle (modèle auto régressif) ;

v' l?auto corrélations peuvent être supérieures à l?ordre 1 ;

v' la possibilité que les résidus soient auto corrélés.

Si la probabilité est inférieure à 0,05, on rejette l?hypothèse nulle de non auto corrélation des résidus (erreurs).

L?analyse de la probabilité du test de Breusch-Godfrey est ici de 7,6667% qui est supérieure à 5% (0,076667>0,05), ce qui veut dire qu?on accepte l?hypothèse nulle de non auto corrélation des termes d?erreurs. Ce résultat confirme ce lui de D.W d?absence d?auto corrélation des erreurs (Annexe 4).

c. Test d'homoscédasticité des résidus L?une des hypothèses clés des modèles linéaires est l?hypothèse

d?homoscédasticité, c?est-à-dire, les résidus (termes d?erreur) du modèle ont la méme variance. Le test de White est un test général d'homoscédasticité, fondé sur l'existence d'une relation entre le carré du résidu et une ou plusieurs variables explicatives. L?hypothèse nulle est celle d'homoscédasticité contre l?hypothèse alternative d?hétéroscédasticité.

La probabilité du test de White est ici de 0,3889 qui est largement supérieure à 0,05=5% (0,3889>0,05) (Annexe 5), ce qui veut dire qu?on accepte l?hypothèse nulle d?homoscédasticité des résidus ou termes d?erreurs.

d. Test de ARCH Ce test vient corroborer l?homoscédasticité des érreurs, car selon ce test les

erreurs du modèle sont homoscédastiques si les probabilités sont supérieures à 0,05. Pour ce cas, nous avons observé que les erreurs sont homoscédastiques car les probabilités sont supérieures au seuil de 5% en occurrence de 34,45% et 29,74% (0,3445> 0,05 et 0,2974> 0,05) voir (annexe 6).

e. Test de normalité des résidus Pour vérifier si le processus des résidus suit un bruit blanc gaussien, il y a

plusieurs tests paramétriques disponibles. En ce qui nous concerne, nous allons nous limiter aux tests couramment utilisés : le skewness, le Kurtosis et le test de Jarque-Bera. Ce test nous a permis de savoir s?il y a la normalité des erreurs.

Observant les résultats sur la figure se trouvant à l'LttQfQ llh. Dans le tableau de droite, nous avons les trois statistiques : Skewness, Kurtosis et Jarque-Bera. Le JarqueBera a une probabilité de 0,8019 soit 80,19% qui est supérieure à 0,05 soit 5%, ce qui veut dire qu?on accepte l?hypothèse nulle de normalité des termes d?erreurs ou résidus.

f. Test de multi colinéarité Ce test consiste à comparer le R2 du modèle estimé au coefficient de corrélation

simple des variables explicatives prises 2 à 2. La matrice de corrélation simple des variables explicatives (Annexe 8) nous montre que tous les coefficients de corrélation entre les variables réellement explicatives du modèle sont inférieurs à R2. Ceci signifie que les variables du modèle retenu ne sont pas colinéaires.

g. Test de CUSUM Le test CUSUM permet d?étudier la stabilité structurelle du modèle estimé au

cours du temps. Ce test nous a permis de voir si le modèle estimé est stable pendant les années d?étude. L?hypothèse nulle est modèle structurellement stable contre l?hypothèse altern ative qui stipule modèle structurellement instable

Si la courbe sort du corridor, il y a instabilité du modèle. Ici, nous constatons que la courbe ne sort pas de la bande donc dans le corridor (annexe 9). Ainsi, nous concluons que le modèle est stable au seuil de 5% sur toute la période.

h. Test de CUSUM au carré La statistique de CUSUM au carré ou CUSUMSQ teste la stabilité ponctuelle du

modèle. Le modèle est ponctuellement stable car la courbe ne sort pas du corridor (Annexe 10). Les tests ci-dessus ont été effectués pour s?assurer de la validité économétrique du modèle.

Eu égard ceux qui précède le modèle est statistiquement et économétriquement

validés.

IV.2. EVALUATION ET INTERPRETATION DES RESULTATS

Dans cette partie nous allons évaluer et interpréter les résultats obtenus. Le schéma d?endettement public extérieur de la RDC est bien expliqué par le modèle, avec un degré de confiance de 95%. Les pouvoirs explicatifs sont satisfaisants pour le modèle avec 93,14% pour le taux de croissance du FIB. Il est question de présenter chaque variable explicative, voir si elle est significative dans l?équation spécifiée. En suite nous aurons à apprécier son signe, ce qui nous amènera à la confrontation des hypothèses annoncées au début du présent travail.

IV.2.1. Le ratio stock dette extérieure sur le PIB

Celle-ci constitue la première variable d?intérêt de notre étude car c?est à partir de

cette variable que nous aurons à apprécier ou non le poids de l?endettement extérieur sur la performance économique de la République Démocratique du Congo. Le signe espéré est plus (+).

Le résultat de l?équation nous laisse dire que cette variable est en relation négative avec la variable endogène (expliquée ou dépendante) car son signe est négatif. L?amélioration de cette variable tend donc à encourager la relance économique de la RDC.

De ce fait, le coefficient de cette variable est -1,605 lorsque le stock de la dette est reporté au FIB. Ce ci indique qu?un accroissement d?un (1) pourcent du stock de la dette

sur le PIB conduit à la baisse de 1,605 % du taux de croissance économique de la RD Congo. Les performances économiques de la RDC amélioreraient la liquidité en rapport avec ses obligations de remboursement des dettes extérieures contractées.

Ces résultats confirment ceux trouvés par Christian NDO (2008) qui a trouvé également un impact négatif de l?endettement public extérieur sur les performances économiques du Benin.

Ainsi, la lecture des résultats ci-dessus trouvés dans l?équation, montre que notre variable stock dette sur PIB (STDPIB) a influencé négativement la croissance économique de la RDC pendant les 20 ans d?études. Ce qui nous amène à dire que le recours à l?endettement extérieur excessif de la RDC durant le 20 ans d?analyse a lésé sa performance ou sa croissance économique.

IV.2.2. Le ratio stock dette extérieure sur les exportations de biens et de services

Le ratio stock dette extérieure sur les exportations de biens et de services est la deuxième variable constituant l?intérêt de notre étude pour la validation ou la non validation notre première hypothèse. Cette variable est aussi en relation négative avec la variable dépendante (TCPIB). Ainsi, avec comme coefficient de -0,1989; ceci signifie qu?une augmentation d?un point du stock de la dette sur les exportations de biens et de services induit la décroissance 0,1989 point de la croissance économique de la RDC. Un ratio moindre du stock de la dette sur les exportations semblerait donc élever le taux de croissance économique de la RDC.

Lorsque les ressources issues des exportations sont insuffisantes pour faire face au remboursement des emprunts contractés alors le pays accumule des arriérés de payement jusqu'à une certaine période.

En effet, l?entrée des devises en RDC est essentiellement basées sur les exportations des produits bruts tels que : le cuivre, le diamant, café, or,... Les cours mondiaux défavorable de ces produits se traduit par la baisse des recettes en devises qui a permis la dégradation des exportations par rapport aux importation traduisant ainsi la baisse de la capacité de remboursement de la dette contractées par la RDC au prés de ses bailleurs.

Ainsi, l?on arrive à la conclusion selon laquelle le recourt aux emprunts extérieurs excessifs restreint la possibilité de la croissance économique de la RDC pendant les deux dernières décennies de notre étude.

Les conclusions de ces deux variables nous amène à infirmer notre première hypothèse annoncée au début du présent travail.

IV.2.3. Les termes de l'échange

Les résultats de l?équation nous laissent dire que cette variable n?est pas

statistiquement significative au seuil de 5%. La non significativite de cette variable nous permet de dire que la variation des termes de l?échange n?est pas pertinente dans le processus de la dette et la croissance economique de la RDC pendant les 20 dernières annees de notre analyse au seuil de 0,05.

Mais par contre, au seuil de 0,1 les termes de l?échange tendent à encourager la croissance economique de la RDC car pendant la deuxième decennie les exportations sont accrues au detriment des importations, ceci a permis l?entrée importante par rapport au moindres sortie des devises qui traduit le retour progressif de l?équilibre de la balance commerciale qui a son tours induit la croissance economique de la RDC.

IV.2.4. Le ratio du service de la dette sur les exportations de biens et de services

Au vu des resultats obtenus, il ressort que cette variable n?est pas significative au

seuil de 5% lorsque le service de la dette exterieure de la RDC est mesure en pourcentage des exportations de biens et de services. Le service de la dette sur les exportations de biens et de services n?a donc pas presente une variable pertinente dans l?explication de la croissance économique et l?endettement durant les 20 dernières annees sous etude. Mais, son impact est significatif sur la croissance au seuil de 10%.

De ce fait, l?allégement du service de la dette représente une variable strategique et incontournable dans les politiques de desendettement et la croissance economique de la RDC.

IV.2.5. Taux de croissance démographique

L?observation des résultats obtenus ci-haut nous laisse dire que la variable taux

croissance demographique n?est pas significative au seuil de 5% donc n?a pas été pertinente dans l?explication du niveau de la croissance et la dette extérieure en RDC. Mais, elle présente sa significativite au seuil de 20%. Pendant la periode sous etude (1991-2010), les taux de croissance moyen de la population congolaise etait de 2,98% contre un taux de decroissance du PIB de -0,125%.

Cette non significativite du taux de la croissance demographique par rapport à la croissance économique s?explique par le fait qu?un taux de croissance de la population eleve devrait augmenter les charges sectorielles au gouvernement en matière d?éducation, de sante, de formation,... ceci obligera le l?Etat à recourir aux emprunts extérieurs.

IV.2.6. Ratio balance courante de paiement sur le PIB

La lecture des résultats ci-dessus présentés nous renseigne que cette variable n?est

pas significatif au seuil de 5% mais elle est significative au seuil de 20%.

La non significativité de cette variable nous permet de conclure que la balance de paiement n?est pas pertinente dans le processus de la croissance économique de la République démocratique du Congo durant le 20 ans sous analyse.

IV.2.7. Ratio solde budgétaire primaire sur le PIB

Au vu des résultats présentés ci-dessus, on observe que le ratio du solde

budgétaire primaire sur le produit intérieur brut possède un signe attendu (positif) et est significatif au seuil de 5% ; par conséquent, il a influencé significativement la croissance économique de la RDC durant les vingt dernières années sous étude. Ainsi, il exprime l?existence du retour de la croissance économique à long terme. L?on peut déjà dire à partir de ces résultats que le retour progressif de l?équilibre budgétaire tend à favoriser la croissance économique de la RDC.

En effet, l?analyse du budget du gouvernement durant la période sous étude exprime une existence de la contrainte budgétaire d?équilibre à long terme. En outre, le financement du déficit budgétaire à été souvent financé par l?emprunt intérieur (sous forme de financement monétaire auprès de la BCC sous forme des blanches à billet: beaucoup plus fréquent pendant le régime de MOBUTU) alors que le financement par endettement extérieur concernait plutôt les projets d?investissement qui sont sortis improductifs ou le remboursement des dettes antérieures. Le gouvernement congolais semble donc avoir moins recouru au financement extérieur pour pouvoir couvrir son déficit budgétaire primaire.

IV.2.8. Ratio exportations de biens et de services sur le PIB

Au seuil de 5%, la variable ratio exportation de biens et de services au FIB est

statistiquement significatif. Ce qui nous pousse à dire que les exportations de biens et de services ont contribué à la croissance économique de la RDC pendant les deux dernières décennies (1991-2010). Ceci se justifie par le fait que les exportations permettent :

- La création des emplois par l?entremise des investissements ;

- Au pays qui les pratique d?obtenir les devises afin d?assurer les paiements internationaux donc le remboursement de sa dette;

- L?accroissement initial du revenu national.

L?accroissement du volume des exportations est plus que jamais nécessaire pour la croissance économique et solutionner durablement les problèmes liés aux questions des

recettes en devises de la RDC. Elle doit chercher à améliorer significativement sa capacité d?exportation et renforcer sa compétitive en vue de renforcer ses capacités de paiement extérieurs et disposer des ressources supplémentaires.

L?analyse approfondie des biens exportés permet de constater que l?accroissement des exportations est tiré principalement par le cuivre et le cobalt dont les progressions ont été respectivement de 88,6 % et 121,9 % après avoir chuté en 2009 de 32,9 % et 32,7 %. Les exportations de diamant ont repris après deux années de baisse consécutive (BCC, Rapport annuel 2010).

Bien que la croissance économique soit prometteuse les dernières années d?analyse, elle n?a pas permis de créer suffisamment d?emplois et le niveau de pauvreté demeure encore préoccupant face aux exigences des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD).

Ainsi, d?après le classement annuel 2010 sur base de l?Indice de Développement Humain (IDH), publié par le Programme des Nations-Unies pour le Développement (PNUD), la RDC occupe la 168ème place sur 169 pays membres des Nations-Unies classés. La Norvège conserve la tête et le Zimbabwe clôture cette fois-ci la liste.59

IV.2.9. Détermination du seuil d'endettement viable

Les indicateurs de la dette publique nous fournissent une première information sur la vulnérabilité. Ce sont des indicateurs ex-post, c?est-à-dire qu?ils présentent des faits confirmés. Il existe en revanche des indicateurs ex-ante, qui nous donnent des informations sur l?ampleur de l?ajustement fiscal. La littérature spécialisée propose d?utiliser des indicateurs qui cherchent à maintenir constant l?indicateur de la dette par rapport au PIB.

Il faut donc les utiliser conjointement aux ratios de la dette publique. Ces dernières années, divers facteurs politiques ont favorisé la conception et l?utilisation d?indicateurs de viabilité de la dette extérieure. Le poids énorme du service de la dette sur les exportations de biens et de service, le poids de la dette sur le PIB, le poids de la dette sur les exportations de biens et de services de certains pays. La dette publique et le paiement des intérêts associés sont donc devenus un problème structurel dans les pays dont le déficit est persistant. Pouvoir compter sur des indicateurs permettant de contrôler la capacité des pays à faire front aux engagements acquis au cours du temps avant que ceux-ci ne deviennent insoutenables est donc devenu de plus en plus indispensable. Les indicateurs de viabilité d?endettement cherchent à rendre compte des aspects intemporels des finances publiques.

59 BCC, Rapport annuel 2010

Il n?y a pas de consensus entre les différents organismes internationaux pour établir les niveaux minimums que ces indicateurs doivent avoir.

Le tableau suivant montre les niveaux minimums conseillés par le FMI et la BM pour qu?une dette soit viable ou soutenable.

Selon les études menées conjointement par ces deux organismes internationaux ; ils proposent ce qui suit :

Tableau no 5 : Niveaux minimum conseillés

Indicateur de vulnérabilité

Seuils minimums(en%)

Stock dette/PIB

50-75

Stock dettes /les exportations

250-270

Service de la dette/les exportations

15-25

Source : BCC, Rapport annuel 2006

L?examen de ce tableau permet de relever que la dette de la RD Congo n?est pas soutenable et viable malgré les potentialités économiques à son actif, car tous les indicateurs sont au-dessus du seuil de référence sauf pour quelques dernières années, (Annexe 1). Ainsi, avec l?accession du pays au point de décision de l?initiative PPTE, ces indicateurs tendent à revenir sur les seuils minimums exigés par les institutions financières internationales.

Ces résultats ci-haut observé permet d?infirmer notre deuxième hypothèse selon laquelle, au vue des potentialités économiques de la RDC, sa dette serait soutenable et viable.

Cette situation serait due par une mauvaise gestion de la dette publique, par injection des emprunts dans des investissements improductifs, à la corruption et aux détournements de fonds, au financement d?« éléphants blancs » qui a commencé par le barrage d?Inga, au non amortissement de la dette,...

IV.3. IMPACT DE L'INITIATIVE PPTE

Pour entrer à l?initiative PPTE, un pays doit présenter un niveau d?endettement insoutenable, en outre, la valeur présente nette de la dette sur les exportations doit être supérieure à 150%. L?objectif de cette initiative est donc de ramener le service de la dette extérieure à un niveau qui ne compromet pas la croissance économique des pays endettés.

Cette initiative est caractérisée par 4 grandes phases :

1ère phase : le pays doit suivre un programme triennal d?ajustement structurel avalisé par le
FMI et la BM destiné à la rédaction d?un Document de Stratégie pour la Réduction de la
Pauvreté (DSRP), il se focalise sur 3 grands piliers : restauration de la paix et bonne

gouvernance, la stabilisation macroéconomique et la croissance pro-pauvre, la relance de l?économie national. La RDC a implanté, lors de cette phase, un Programme Intérimaire Renforcé (PIR), il était destiné à arrêter la dégradation de la situation économique et stabiliser l?inflation et le taux de change, entre juin 2001 et mars 2002 et un Programme Multisectoriel d?Urgence de Réhabilitation et de Reconstruction (PMURR) entre avril 2002 et juillet 2005, il visait un taux de croissance annuel moyen du PIB de 6 % pour la période 2002-2005, une diminution du taux d?inflation annuel à 5% à l?horizon 2005 et une augmentation progressive des réserves internationales.

2ème phase : le pays atteint le point de décision si le FMI et la BM jugent sa dette extérieure insoutenable. Dans ce cas, ils définissent le montant intégral et irrévocable dont bénéficiera le pays au terme de l?initiative pour atteindre l?objectif de soutenabilité. La RDC atteint cette phase en juillet 2003 car la valeur actuelle nette de sa dette sur les exportations s?élevait à 758% la fin de 2002. Ainsi, pour la dette congolaise, les allégements intérimaires requis devraient s?élever à 5,3 milliards de USD en valeur actuelle nette.

3ème phase : le pays doit poursuivre les reforme préconisées par le FMI et de BM et rédiger un DSRP définitif. Actuellement, la RDC poursuit la Programme économique du gouvernement et doit achever la rédaction de son DSRP définitif. Elle doit en outre rembourser ses arriérés envers ses créanciers bilatéraux du club de Paris. Sur les 9703 millions de USD que la RDC lui devait au 30 juin 2002, plus de 90% sont constitués d?arriérés.

4ème phase : finalement, le pays atteint le point d?achèvement. A ce niveau, les allégements calculés au point de décision sont appliqués au pays. Ce point devrait être atteint par la RDC en juillet 2006 mais cela n?a été possible en raison des retards accumulés dans la rédaction de DSRP intérimaire et définitif.

Toutefois, cette initiative présente un certain nombre d?inconvénient qui réduisent son efficacité en manière d?endettement des pays endettés dont la RDC :

1' les étapes pour bénéficier des allègements sont souvent lentes et exigeantes, ce qui est
susceptible de décourager l?adhésion et les efforts de la part des pouvoirs politiques ;

1' le paiement ai titre du service de la dette reste élevé. En effet, environ 80% de la dette extérieure congolaise est constituée d?arriérés de paiements. Or, le critère de conditionnalité est de les rembourser pour bénéficier des allégements. Cette situation

conduit à un effet « boule neige » et à l?aggravation de la dépendance extérieure du pays.60

Le 23 juillet 2003, la RDC a accédé au point de décision «de l'initiative PPTE». Par ce fait, elle a obtenu le bénéfice des conditions de Cologne, soit des allégements supplémentaires de 23% pour un montant total de USD 262 millions. Ainsi, l'ensemble des allégements obtenu des créanciers membres du Club de Paris a-t-il atteint 90%. Elle atteint la décision d?achèvement dans le cadre de l?Initiative en faveur des Pays Pauvres Très Endettés (I-PPTE) le 01 juillet en 2010. Il a été caractérisé par une amélioration significative de l?environnement interne entre autres, la forte croissance économique, la stabilité du cadre macroéconomique.

74
CONCLUSION GENERALE ET RECOMMANDATIONS

La présente étude qui s?est proposée d?analyser les conséquences de l?endettement sur la croissance économique durant les deux décennies passées avait comme objectif d?évaluer dans quelle mesure l?endettement peut exercer une influence positive ou négative sur la relance économique de la RD Congo.

Les prédictions de notre étude reposait sur les hypothèses selon lesquelles qu?en considérant le fait que certain pays se sont développé grace au recours à l?emprunt, nous osons croire que la dette publique extérieure de la RDC aurait contribuée à sa croissance économique durant les deux dernières décennies et la seconde hypothèse stipulée que : au vue des potentialités économiques de la RDC, sa dette serait soutenable et viable pendant les années sous études.

A cet effet, la méthode statistique et descriptive, l?approche économétrique et la technique documentaire ont été privilégiées pour confirmer ou infirmer nos hypothèses. Néanmoins, notre travail a comporté quatre chapitres :

v' Le premier chapitre a porté sur l'approche théorique où nous avons fouillé toute la littérature relative à la dette publique extérieure, l?analyse macroéconomique de la dette et la notion sur la croissance économique.

v' Le second chapitre a porté sur généralité de la dette publique de la RD CONGO. Il a été question de présenter l?historique et les origines de la dette de la RDC, quelques agrégats de la dette et la relation de la RDC avec ses bailleurs de fonds.

v' Le troisième chapitre quant à lui était consacré à l?approche méthodologique adoptée par notre étude. Dans ceci, nous avons présenté la récolte des données, le traitement des données, en suite nous avons spécifié les variables où nous avons retenu comme variable dépendante (taux de la croissance du FIB réel) et huit variables indépendante (exogènes ou explicatives).

v' En fin, le quatrième chapitre a porté sur à la présentation, l'analyse et l'interprétation des résultats où nous avons présenté et interprété les résultats observés durant la période sous revue.

Concrètement, nos résultats indiquent l?existence d?une relation négative entre la dette et la croissance économique de la RDC pendant les années 1991 à 2010 soit 20ans. En effet, une hausse du ratio stock dette sur le FIB et sur exportations de biens et de services d?un pourcent, entraine une diminution de 1,605% et de 0,1989% de la croissance économique de la RDC. Ces résultats nous a permis d?infirmer (rejeter) notre première

hypothèse selon laquelle considérant le fait que certains pays se sont développé grâce au recours à l?emprunt, nous osons croire que la dette publique extérieure de la RDC aurait contribuée à sa croissance économique durant les deux dernières décennies.

La dette publique extérieure de 1991 à 2010 a donc été un fardeau pour la RDC dont les conséquences ont mutilé (handicapé) sa croissance économique.

La variable termes de l?échange et le service de la dette sur les exportations de biens et de services n?ont pas été significatifs au seuil de 5% mais leurs significations ont été observées à 10%. Toutes choses restant égales par ailleurs, à 10% ces deux variables contribuent à la croissance économique de la RDC. L?amélioration des termes de l?échange et le service de la dette amplifierait la croissance économique de la RDC et le stock de la dette réduirait.

Par ailleurs, le taux de croissance démographique ainsi que le ratio balance courante sur le PIB, bien qu?ayant conservé leur signe attendu (positif), ne semblent pas influer significativement sur la croissance économique de la RDC au seuil de 5%.

En outre, le ratio solde budgétaire primaire sur le PIB et le ratio exportations de biens et de services semblent influer significativement sur la croissance économique de la RDC au seuil de 5%.

En effet, un excédent budgétaire implique que le pays a des ressources pour financer ses projets d?investissement sans recourir aux fonds extérieurs. Les recettes d?exportations importantes tentent à réduire la dette et contribue ainsi à la croissance économique de la RDC.

L?inefficacité de la politique d?endettement adoptée par l?Etat congolais durant la période sous étude est l?objet de l?injection des capitaux étrangers dans des investissements improductifs dont l?impact économique et social était quasiment nul (diffus), les pillages et la guerre à répétition seraient autant des facteurs ayant conduit aux résultats observés pendant la période sous étude.

De l?autre côté, l?endettement extérieur stimule la croissance économique et est viable jusqu?à un certain niveau évalué par le FMI et la BM à 50-75% du PIB, 250-270 des exportations de biens et de services et 15-25% services dette sur exportations de biens. Audelà de ces seuils, l?impact de l?endettement extérieur devient globalement négatif sur la croissance économique et traduit ainsi l?insouténabilité et la non viabilité de la dette publique extérieure. Ces résultats nous ont permis d?infirmer notre deuxième hypothèse selon laquelle qu?au vue des potentialités économiques de la RDC, sa dette serait soutenable et viable.

Devant cette situation, il est plus qu?impérieux de maitriser l?évolution du taux d?endettement extérieur en vue de réduire le risque d?erreur lié à la décroissance économique de la RDC et aux facteurs qui affectent négativement la politique d?endettement public sur la croissance économique de la RDC.

Les recommandations que nous avons formulées se situent dans cette perspective, il s?agit notamment, pour stimuler la croissance :

v' Le gouvernement congolais doit s?assigner les objectifs globaux de stabilisation du cadre macro-économique et de libéralisation de l?économie ;

1' de réhabilitation des infrastructures et de relance des secteurs productifs.

1' effectuer une politique budgétaire prudente en réduisant les dépenses
gouvernementales ;

1' Il doit privilégier la transparence dans la gestion de la dette, en consacrant l?indépendance des exercices publics chargés de superviser cette gestion en l?occurrence de OGEDEP ;

v' renforcer les capacités de mobilisation des recettes intérieures, de recourir à la dette

extérieure après analyse des modalités de remboursement et du niveau de solvabilitéde l?économie nationale et injecter cette emprunt dans les projets productifs ;

v' d?effectuer des paiements anticipatifs et maintenir le taux de croissance supérieur au taux d?intérêt de la dette ;

v' faciliter le service de la dette, il s?agit ici de réduire le stock effectif de la dette,

1' En fin, l?Etat congolais doit réformer son système de gestion de la dette publique.

Cela étant, nous pouvons dire sans peur d?être contredit que notre objectif fixé au

début du travail a était atteint.

Nous n?avons nullement prétention d?avoir épuisé la richesse existentiel de la question de l?endettement sur la croissance économique tant il est vrai que la fécondité de la recherche sur le sujet est impressionnante et les avis toujours partagés, ni d?avoir effectué un travail irréprochable car les erreurs et omissions peuvent être découvertes. Cela relève de perceptibilité même de toute oeuvre humaine. Toute fois, nous espérons que ce travail rencontrera les besoins consultatif et aidera les lecteurs à le compléter.

BIBLIOGRAPHIE

I. OUVRAGES

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2. Arnaud Zacharie, « La stratégie DSRP-PPTE en RD Congo », Bruxelles, 2009

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III. MEMOIRES

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2. Christian NDO: « Les effets des dettes extérieurs sur la croissance économique du Gabon », mémoire online, université de Yaounde2, 2008.

3. DEDEHOUANOU G. Modeste Arnaud, « effet de la dette extérieure sur la croissance économique au Benin », mémoire online, Université d'Abomey-Calavi, 2009.

4. KONSO BOLA Alain, « les effets de la dette extérieure sur la croissance et investissement dans les PPTE africains : analyse par la méthode des moments généralises », mémoire on line, UNIKIN, 2004-2005.

5. MUSAFIRI ALUTA, « Analyse des déterminants de la cyclicité budgétaire en RDC : 1980 à 2000 », mémoire, inédit, UOB, 2010-2011.

6. NDUGU MUKASA, « Déterminants de l'endettement extérieur public de la RDC », mémoire, inédit, UCB, 2008.

IV. NOTES DE COURS

1. Michel BEINE, « Econométrie approfondie », Université de Lille2, France et ULB, Belgique, 2010

2. SONGA MUSIMBI D., « Cours d'économie international », Inédit, ISP/BKV, 2011- 2012.

V. DOCUMENT OFFICIELS

1. Banque du Zaïre : Rapports annuels 1990-1997

2. Banque centrale du Congo : Rapports annuels 1998-2010

3. FMI, Rapport n° 11/190, Juillet 2011

VI. WEBOGRAPHIE

1. http://banquemondiale.org, le 15/08/2012 à 20h 25min.

2. http://www.imf.org, le 15/08/2012 à 21h 30min.

3. http://www.issai.org, le 16/08/2012 à 7h 2min.

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9. www.lexpansion.lexpress.fr/economie/une-dette-publique-elevee-a-un-impact-negatifsur-la-croissance 227041.html, le 26/04/2012 à 18h 33min.

10. www.congoforum.be/.../Les%20Effets%20de%20la%20Dette%20Extérieure%20sur%20 La%20Cro..., le 30/05/2012 à 19h 47min.

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Annexe 1 : Série utilisée dans l'estimation

Anné e

T C PI B

ST DPI B

ST DOG)

VT E

SEDEXP

T C DEM

BC PI B

S OBPPIB

EXPPIB

1991

-8,4

1,43961

3,98603

0,5615

0,06523

3,28

-0,0736

-0,1358

0,2

1992

-10,6

1,62823

6,9274

0,39052

0,04886

3,36

-0,0649

-0,0927

0,17

1993

-13,5

1,93312

7,81057

0,33121

0,01905

3,44

0,0225

-0,1194

0,11

1994

-3,9

2,19887

9,22996

0,22635

0,01176

3,52

0,06331

-0,1819

0,23

1995

0,7

2,34598

8,23679

0,32632

0,01555

3,601

0,04756

0,0034

0,28

1996

1,1

2,29702

6,91681

0,25425

0,02609

3,003

0,10556

0,0048

0,3

1997

-5,4

2,34019

8,53949

0,24761

0,00865

2,402

0,08897

-0,0031

0,19

1998

-1,7

2,54579

7,36117

0,29938

0,01076

1,804

0,03193

-0,0276

0,3

1999

-4,3

2,43001

4,49334

0,70639

0,00765

1,202

0,01735

-0,0394

0,24

2000

-6,2

2,53568

4,52599

0,6574

0,0096

3,19

-0,0995

-0,0379

0,22

2001

-2,1

2,54913

4,37154

0,72403

0,00676

3,1

-0,0301

-0,001

0,19

2002

3,5

1,87491

8,1686

0,8929

0,253

2,79

-0,0249

0,009

0,21

2003

5,8

1,8909

7,0443

0,76898

0,171

2,9

0,0036

-0,005

0,26

2004 PIB

 

6,6 SEXP

V

 

4,8231 SDEXP

TEM

BC

 

2,99 SBPPIB

EIB

0,3

84 2005

7,8 1

8603

5615

006523

28

36

1358

-0,009 02

0,34

106 2006

235,6

9274

9052

004886

36

49

00927

017

0,3

135 2007

6,3 2

057

121

001905

44

25

01194-0,0386

011

0,27

39 2008

87

2996

635

01176

 

52 031

3,24

01819

023

0,23

07 2009

982,8

3679

632

1

 

0,123 01 056

00034

28

0,17

11 2010

7,2 2

91681

425

02609

 

03 056

00048

0,012 03

0,26

, 2,9 ,99 24761 ,0 ,02 0,088 0,31 0,1

Source : Rapports annuels de la BZ, Rapports annuels de la BCC, Banque Mondiale et FMI

Ce tableau présente la série utilisée dans l?estimation et la validation du modèle.

3001 449334 070639 000765 1202 001735 -00394 024

Annexe 2 : Régression générale par MCO

Dependent Variable: TCPIB Method: Least Squares

Date: 08/24/12 Time: 03:50

Sample: 1991 2010

Included observations: 20

Variable Coefficient Std. Error t-Statistic Prob.

STDPIB -1.605191

1.516495

-1.058488

0.3125

STDEXP -0.198906

0.553608

-0.359290

0.7262

VTE 6.502108

3.147202

2.065996

0.0632

SEDEXP 22.98917

12.25032

1.876618

0.0873

TCDEM 1.716289

1.036951

1.655130

0.1261

BCPIB 21.77181

15.37357

1.416184

0.1844

SOBPPIB 27.93033

12.11644

2.305160

0.0417

EXPPIB 70.47399

11.41112

6.175905

0.0001

C -22.14222

7.024342

-3.152212

0.0092

R-squared 0.934149

Mean dependent var -0.125000

Adjusted R-squared 0.886257

S.D. dependent var 6.466991

S.E. of regression 2.181040

Akaike info criterion 4.699644

Sum squared resid 52.32631

Schwarz criterion 5.147724

Log likelihood -37.99644

F-statistic 19.50549

Durbin-Watson stat 1.962157

Prob(F-statistic) 0.000018

Source : Nos calculs à l?aide du logiciel E-views 3.1

Ce tableau présente la régression générale de la variable taux de croissance du FIB réel par les moindres carrés ordinaires (MCO).

Annexe 3 : Test de Ramsey

Ramsey RESET Test:

F-statistic 0.073191 Probability 0.792248

Log likelihood ratio 0.145848 Probability 0.702535

Test Equation:

Dependent Variable: TCPIB

Method: Least Squares

Date: 08/24/12 Time: 03:56

Sample: 1991 2010

Included observations: 20

Variable Coefficient Std. Error t-Statistic Prob.

STDPIB -1.807829

1.752822

-1.031382

0.3267

STDEXP -0.193514

0.578859

-0.334302

0.7451

VTE 6.365144

3.327538

1.912869

0.0848

SEDEXP 22.57015

12.89484

1.750324

0.1106

TCDEM 1.737920

1.086551

1.599483

0.1408

BCPIB 22.55928

16.32682

1.381732

0.1971

SOBPPIB 26.99993

13.12033

2.057870

0.0666

EXPPIB 68.71192

13.58736

5.057046

0.0005

C -21.15628

8.195275

-2.581522

0.0273

FITTED^2 -0.005393

0.019936

-0.270537

0.7922

R-squared 0.934628

Mean dependent var -0.125000

Adjusted R-squared 0.875792

S.D. dependent var 6.466991

S.E. of regression 2.279169

Akaike info criterion 4.792352

Sum squared resid 51.94611

Schwarz criterion 5.290218

Log likelihood -37.92352

F-statistic 15.88551

Durbin-Watson stat 1.832950

Prob(F-statistic) 0.000084

Source : Nos calculs à l?aide du logiciel E-views 3.1

Le tableau ci-dessus présente le test de Ramsey, ceci nous a permis de vérifier l?absence d?autocorélation des erreurs. H0 (absence d?autocorélation des résidus) est acceptée si les probabilités sont supérieures à 0,05.

Annexe 4 : Test de Breusch-Godfrey

Breusch-Godfrey Serial Correlation LM Test:

F-statistic 1.555129 Probability 0.262967

Obs*R-squared 5.136568 Probability 0.076667

Test Equation:

Dependent Variable: RESID

Method: Least Squares

Date: 08/24/12 Time: 03:54

Presample missing value lagged residuals set to zero.

Variable Coefficiet Std. Error t-Statistic Prob.

STDPIB 0.194235

1.449500

0.134001

0.8964

STDEXP -0.258860

0.560241

-0.462052

0.6550

VTE 0.148563

3.030209

0.049027

0.9620

SEDEXP 6.692941

12.29040

0.544567

0.5993

TCDEM 0.514651

1.035090

0.497204

0.6310

BCPIB 5.801345

15.46907

0.375029

0.7163

SOBPPIB 0.899961

11.58305

0.077696

0.9398

EXPPIB 16.72447

15.77383

1.060267

0.3166

C -4.907776

7.761829

-0.632296

0.5429

RESID(-1) -0.517360

0.458291

-1.128890

0.2881

RESID(-2) -0.775700

0.443346

-1.749650

0.1141

R-squared 0.256828

Mean dependent var -1.50E-15

Adjusted R-squared -0.568918

S.D. dependent var 1.659523

S.E. of regression 2.078659

Akaike info criterion 4.602816

Sum squared resid 38.88743

Schwarz criterion 5.150469

Log likelihood -35.02816

F-statistic 0.311026

Durbin-Watson stat 2.307947

Prob(F-statistic) 0.958499

Source : Nos calculs à l?aide du logiciel E-views 3.1

Ce tableau présente le test Breusch-Godfrey. Il a permis de confirmer l?absence d?auto-corélation des erreurs ci-haut vérifier. Si les probabilités sont inférieures à 0,05, on rejette H0 de non auto corrélation des résidus (erreurs).

Annexe 5: Test d'homoscédasticité des résidus

White Heteroskedasticity Test:

F-statistic 1.041280 Probability 0.564627

Obs*R-squared 16.94819 Probability 0.388957

Test Equation:

Dependent Variable: RESID^2

Method: Least Squares

Date: 08/24/12 Time: 03:52

Sample: 1991 2010

Included observations: 20

Variable Coefficient Std. Error t-Statistic Prob.

C -66.95781

33.38731

-2.005487

0.1386

STDPIB 9.994740

16.84427

0.593361

0.5947

STDPIB^2 -5.629154

5.668238

-0.993105

0.3939

STDEXP 10.78392

7.549572

1.428415

0.2485

STDEXP^2 -0.892668

0.607893

-1.468462

0.2383

VTE -9.784409

38.48448

-0.254243

0.8157

VTE^2 16.82434

28.68102

0.586602

0.5987

SEDEXP -198.9039

158.8844

-1.251878

0.2993

SEDEXP^2 468.3380

446.0078

1.050067

0.3708

TCDEM 18.61626

15.13952

1.229647

0.3065

TCDEM^2 -3.504035

3.132709

-1.118532

0.3448

BCPIB -0.380841

30.21753

-0.012603

0.9907

BCPIB^2 -88.94709

332.5404

-0.267478

0.8064

SOBPPIB 104.2977

79.23899

1.316242

0.2796

SOBPPIB^2 901.5496

483.3530

1.865199

0.1590

EXPPIB 228.4820

135.3351

1.688269

0.1899

EXPPIB^2 -416.2977

294.0307

-1.415831

0.2518

R-squared 0.847410

Mean dependent var 2.616316

Adjusted R-squared 0.033594

S.D. dependent var 3.272927

S.E. of regression 3.217482

Akaike info criterion 4.977955

Sum squared resid 31.05657

Schwarz criterion 5.824328

Log likelihood -32.77955

F-statistic 1.041280

Durbin-Watson stat 2.952847

Prob(F-statistic) 0.564627

Source : Nos calculs à l?aide du logiciel E-views 3.1

Ce tableau présente le test White, il a permis de savoir si les résidus (termes

d?erreur) du modèle ont la même variance. L?hypothèse nulle est celle d'homoscédasticité contre l?hypothèse alternative d?hétéroscédasticité. On accepte H0 si la probabilité du test est supérieure à 0,05.

Annexe 6 : Test d'ARCH

ARCH Test:

F-statistic 1.030197 Probability

0.324341

Obs*R-squared 1.085609 Probability

0.297446

Test Equation:

 

Dependent Variable: RESID^2

 

Method: Least Squares

 

Date: 08/24/12 Time: 03:53

 

Sample(adjusted): 1992 2010

 

Included observations: 19 after adjusting endpoints

 

Variable Coefficient Std. Error t-Statistic

Prob.

C 3.026299 0.964850 3.136550

0.0060

RESID^2(-1) -0.231357 0.227941 -1.014986

0.3243

R-squared 0.057137

Mean dependent var

2.389149

Adjusted R-squared 0.001675

S.D. dependent var

3.196520

S.E. of regression 3.193842

Akaike info criterion

5.259627

Sum squared resid 173.4107

Schwarz criterion

5.359042

Log likelihood -47.96646

F-statistic

1.030197

Durbin-Watson stat 2.030595

Prob(F-statistic)

0.324341

Source : Nos calculs à l?aide du logiciel E-views 3.1

Nous avons utilisé ce test vient corroborer l?homoscédasticité de White des érreurs, car selon ce test les erreurs du modèle sont homoscédastiques (H0) si la probabilité de Obs* R-squared est supérieure à 0,05.

Annexe 7: Test de normalité de Jarque et Bera

 
 

Std. R eidua
1991Skewne 20
ations 2

5.51E16 0.

0.060 0.

 

Source : Nos calculs à l?aide du logiciel E-views 3.1

Ce test présente la normalité des erreurs, il y a normalité si la probabilité de

Probabity 0.8094

Jarque-Bera est supérieure au seuil de 0,05.

-2 -1 0 1 2 3

Annexe no 8: Test de multicolinéariti

 

TCPIB

STDPIB

STDEXP

VTE

SEDEXP

TCDEM

BCPIB

SOBPPIB

EXPPIB

TCPIB

1.000000

-0.495867

-0.490229

0.458601

0.485308

0.032658

-0.253572

0.682207

0.703685

STDPIB

-0.495867

1.000000

0.736422

-0.613269

-0.357876

-0.371440

0.677352

-0.196084

-0.069008

STDEXP

-0.490229

0.736422

1.000000

-0.723096

-0.071932

-0.093765

0.778054

-0.392496

-0.166660

VTE

0.458601

-0.613269

-0.723096

1.000000

0.415314

0.060149

-0.693500

0.440707

-0.123002

SEDEXP

0.485308

-0.357876

-0.071932

0.415314

1.000000

0.094861

-0.283009

0.332330

0.045721

TCDEM

0.032658

-0.371440

-0.093765

0.060149

0.094861

1.000000

-0.274700

-0.190431

-0.193468

BCPIB

-0.253572

0.677352

0.778054

-0.693500

-0.283009

-0.274700

1.000000

-0.176974

0.108833

SOBPPIB

0.682207

-0.196084

-0.392496

0.440707

0.332330

-0.190431

-0.176974

1.000000

0.355905

EXPPIB

0.703685

-0.069008

-0.166660

-0.123002

0.045721

-0.193468

0.108833

0.355905

1.000000

Source : Nos calculs à l?aide du logiciel E-views 3.1

Ce le tableau de la matrice de corrélation simple des variables explicatives. Il nous montre que tous les coefficients entre les variables réellement explicatives sont inférieures à R2. Donc les variables ne sont pas colinéaires.

Annexe 9: Test CUSUM

Source : Nos calculs à l?aide du logiciel E-views 3.1

La figure ci-haut représente le test de CUSUM qui nous a permis d?étudier la stabilité structurelle du modèle. Il y a stabilité si la courbe ne sort pas du corridor.

Annexe 10: Test CUSUM au carré

Source : Nos calculs à l?aide du logiciel E-views 3.1

Ce lui-ci test la stabilité ponctuelle du modèle, il a stabilité ponctuelle si la courbe

ne sort pas du corridor.






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