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Analyse des conséquences de l'endettement public extérieur sur la croissance économique de la RDC (1991-2010)

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par Sulutani AMANI MAISHA
Institut supérieur pédagogique de Bukavu - Licence en pédagogie appliquée 2011
  

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0. INTRODUCTION GENERALE

0.1. PROBLEMATIQUE

L?endettement public des pays du Tiers-monde figure aujourd?hui dans des débats des politiques économiques dans la majorité de ces pays. On remarque selon ces pays la politique tendant à accroitre les dettes publiques de l?Etat et d?autres voulant les ramener à la baisse mais qui pourtant débouchent sur des obstacles d?ordres structurels et conjoncturels.

Pour la plupart de ces pays leur endettement s?est accéléré au cours de la période située entre les années 1973 et 1980. Cette période a été caractérisée par une abondance des pétrodollars qui devaient être recyclés.

En effet, après le 1er choc pétrolier en 1973, les énormes excédents financiers des pays exportateurs de pétrole, places en dépôt auprès du système bancaire international, ont été offert en prêt principalement aux pays du Tiers-monde. Ces prêts comportaient des taux d?intérêts bas et fixes (de l?ordre de 5%), et de longs délais de paiement. Ces conditions favorables permettaient aux pays endettés d?avoir un service de la dette supportable.1

Après la décennie soixante dix caractérisée par une gestion économique prudente et rigoureuse, les années 80 ont démarré avec des chocs majeurs (faible taux de croissance, accumulation d'importants arriérés, déficit budgétaire insupportable) qui ont enfoncé les économies des pays du Tiers-monde dans une crise sévère. Au milieu des années 80, les difficultés de trésorerie face aux besoins de financements grandissants ont asservi les Etats à recourir massivement aux sources de financements extérieurs.2

Au niveau international, l?environnement s?est révélé opposé au processus de développement, de la croissance économique et social avec des déficits budgétaires insupportables, l?accumulation d?importants arriérés de paiement, l?alourdissement des taux d?intérêt réels, la détérioration des termes de l?échange ainsi que la baisse de prix des matières premières.

Au niveau intérieur, la mauvaise gestion de la dette s?est expliqué par le fait qu?il y a eu l?inefficacité et le faible management de la dette dans les pays en développement signifiant l?absence d?une capacité élevée pour faciliter les surplus d?exportations en vue de paiement de la dette extérieure. Les conséquences qui en résultent sont : un faible taux de

1 BZ, Rapport annuel 1991

2 Christian NDO: Les effets des dettes extérieurs sur la croissance économique du Gabon, mémoire online, université de Yaounde2, 2008.

croissance économique, l?affectation des ressources dans des investissements improductifs et l?absence de discipline financière rigoureuse, ce qui a également aggravé la crise de l?endettement avec comme conséquence l?effet « boule de neige ». Plusieurs éléments laissent penser que la très forte augmentation de la dette publique extérieure au cours des vingt dernières années au sein des pays de PPTE, a eu des conséquences défavorisant la croissance économique.

Durant les décennies 70-80, 80-90, l'environnement économique des pays à faible revenu, particulièrement la R.D.Congo, n?a pas échappé à cette réalité. Cette période fut marqué par une crise de la dette extérieure élevée qui de nos jours, continue à demeurer un obstacle majeur pour atteindre les Objectifs du Développement pour le Millénaire (ODM).

Aussi, cette crise de la dette extérieure élevée comme dit plus haut reste encore dans les débats des hommes politiques et de l'opinion publique à travers le monde et comme étant l'un des principaux facteurs contribuant à restreindre la croissance et/ou le développement économique des pays pauvres ; vu que la plupart d'entre eux ont contracté des emprunts élevés au cours des années passées, souvent avec des taux d'intérêt élevé sous des conditions avantagées.

En général le déficit de l?Etat est financé par l'émission d'emprunts d?État (qui donnent lieu au versement d'intérêts), sous la forme d'obligations ou de bons du Trésor. Ces emprunts sont émis pour équilibrer le budget de l?Etat ou pour payer des dépenses non couvertes par les ressources de l'État, ou encore pour favoriser une relance économique en créant un déficit budgétaire destiné à atténuer les effets du chômage ou d'une dépression (ou les deux à la fois).

L'emprunt extérieur a un effet positif sur la croissance jusqu'à un certain seuil; audelà de ce seuil, son effet devient négatif. Ce seuil est estimé à environ 50 % du PIB pour la valeur nominale de la dette extérieure et à 20-25 % du PIB pour le niveau estimé de sa valeur actuelle nette (VAN).3

En revanche, il s'est fait constater au début des années 80 que les ratios d'endettement atteignaient des niveaux insoutenables à telle enseigne que le remboursement de la dette devenait pratiquement impossible. En effet, entre 1970 et 1979, la dette totale de PPTE se chiffrait à 30,92 milliards de dollars américains, représentant 79 % des exportations et 20,25 % du PNB. Mais, à partir de 1980, les principaux indicateurs de la dette se sont détériorés. A cette période, la dette totale de l?ensemble des PPTE s?est établie à 145,5

milliards de dollars USD, soit un ratio sur le PIB de 195 % et un coefficient du service de la dette extérieure de 23,5 %.4

Particulièrement la RD Congo malgré la création des programmes d?ajustement structurel (PAS) qui avaient comme mission de réduire les déséquilibres de la balance des paiements et le déséquilibre budgétaire aggravés essentiellement par les poids de la dette extérieures mis au point par la Banque mondial (BM) et le Fond monétaire international (FMI) le fardeau de la dette extérieure de la RD Congo continuait toujours à grimper et compromettait ainsi la croissance économique d?une année à une autre. Ainsi, cette dette publique extérieure de la RD Congo est passée en terme du PIB de 66,19 % en 1982 à 254,579 % en 1998 et a atteint 254,913 % en 2001 avec de taux de croissance économique négatif.

Pendant ce temps le gouvernement de la RD Congo a cessé de rembourser le service de sa dette et elle a accumulé des arriérés de paiement pour tous ses créanciers extérieurs (qui comprend les intérêts et le remboursement du principal). Pendant le régime de Mobutu le pays ne parvenait plus à honorer ses engagements extérieurs et même intérieurs et ce ci a eu des conséquences néfastes sur l?économie zaïroise de l?époque, au tant plus que les intéréts s?accumulaient pour former des nouvelles grosses dettes publiques. Ces accumulations des intérêts ont fait que la dette congolaise croisse beaucoup plus rapidement et a compromis sa croissance économique. Mais aussi l?insouténabilité et la croissance excessive de la dette congolaise sont aussi dues par les guerres successives qu?a connue la RD Congo durant les décennies 90 et 2000 et les rééchelonnements de cette dette vers les années 90.

Pour essayer d?analyser les conséquences de l?endettement public extérieur de la RD Congo sur sa croissance économique dans les deux dernières décennies de 1991 à 2010, il nous revient de réfléchir sur les questions de fond suivantes:

v' La dette publique extérieure a-t-elle contribué à la croissance économique de la RD Congo pendant les deux décennies sous étude?

v' La dette publique extérieure congolaise est-elle soutenable ou viable ?

Ces deux questions constituent le fil conducteur du présent travail. Ainsi, les propositions des réponses y relatives nous conduit à formuler les hypothèses suivantes.

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"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld