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La dollarisation de l'économie congolaise et son impact socioéconomique sur le revenu des ménages de la commune d'Ibanda dans la ville de Bukavu en RDC de 2007 à  2011

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par Xavier MUKAMBA BITALENGWA
Université du Cepromad - Licence en gestion financière et comptable 2011
  

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REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO

ENSEIGNEMENT SUPERIEUR, UNIVERSITAIRE ET RECHERCHE
SCIENTIFIQUE

UNIVERSITE DU CEPROMAD

UNIC
BP 2824 BUKAVU

LA DOLLARISATION DE L'ECONOMIE
CONGOLAISE ET SON IMPACT SOCIO -
ECONOMIQUE SUR LE REVENU DES
MENAGES DE LA COMMUNE D'IBANDA DANS
LA VILLE DE BUKAVU DE 2007 A 2011

Par : MUKAMBA Bitalengwa Xavier

Mémoire présenté et défendu en vue d'être élevé au Grade de licencié en Gestion Financière et Comptable

Directeur :Innocent NTAKOBAJIRA BAKENGA

Chef de travaux et doctorant en Sciences Economiques

IN MEMORIAM

Heureux l'homme qui ne marche pas selon le conseil des méchants Qui ne s'arrête pas sur le chemin des pécheurs,

Et qui ne s'assied pas sur le blanc des moqueurs, Mais qui trouve son plaisir dans la loi de l'Eternel Et qui médite sa loi jour et nuit.

« Psaume 1, 1 - 2 »

A mes oncles BULAMBO Dismas et KALYOLYO Célestin

A ma grand -- mère CHAKUPEWA MASOKA Marguerite

A mon frère WABENGA Pontien WAPO

A mes soeurs MULONDA KANDJO ET Rosette KANDJO

Que la terre de nos ancêtres vous soit douce

PRELUDE

« Rien n'est nuisible à l'esprit et au moral national que de détruire la confiance dans la monnaie nationale [...]. On peut être sür que lorsque l'on utilise des procédés inflationnistes et dévaluationnistes de stimulation, nous avons à faire à une économie injuste, déséquilibrée et malade, qui a sacrifié la majorité au profit d'une minorité ».

Axel Gastambide, 2005

« Le management est notre Univers, le consommateur est le centre et l'imagination, la frontière ».

ANNE HARRINGTON, GETTING UNDER THE SKIN

« Les cadres de référence des consommateurs sont les terrains d'action stratégiques où les managers créatifs mettent à l'oeuvre leur leadership »

RICHARD E. CYTOWIC

DEDICACE

A toi l'Eternel Tout Puissant pour avoir permis que nous soyons là en exauçant les prières de nos parents, mais aussi sans ta volonté nous ne serions pas arrivés à ce niveau.

A vous chers parents pour l'amour que vous avez consenti pour notre existence ; vous vous êtes fait esclaves en acceptant tous mes caprices, voilà ce qui nous permet d'écrire cette oeuvre.

A vous frères et soeurs, oncles et tantes, cousins et cousines pour vos encouragements.

A vous amis et camarades étudiants pour votre attachement envers nous.

REMERCIEMENTS

Ce travail, fruit de tout effort et dévouement que nous avons consenti tout au long de notre vie estudiantine, mérite d'être offert à certaines personnes qui nous ont été chères, en nous soutenant et en nous encourageant moralement ou matériellement pour son édification.

A ceci, nous tenons à remercier nos autorités académiques de l'Université du CEPROMAD « UNIC -- BUKAVU», pour tout effort consenti afin de nous fournir un enseignement de qualité. Qu'ils veuillent trouver à travers ce travail l'expression de notre profonde gratitude.

Nos remerciements s'adressent également à notre très cher encadreur CT Innocent NTAKOBAJIRA BAKENGA, pour son encadrement afin de pouvoir réaliser cette oeuvre.

Il serait pour nous impossible de pouvoir mettre un terme à ce travail sans penser à remercier sincèrement nos chers parents Moïse BITALENGWA WALUMONA et Bertha MASHAURI MUNYEKELWA. Leur amour, attachement et dévouement ne peuvent jamais avoir de prix.

Nous tenons à remercier en plus tous les frères et soeurs, Oncles et tantes, cousins et cousines, amis, connaissances et tous les camarades étudiants, en m'abstenant de citer les noms car citer les uns veut dire oublier les autres, que ce travail soit le votre.

Nous ne cesserons de glorifier l'Eternel le Père Tout Puissant car, il est celui qui a le premier et le dernier mot pour toute situation, qu'il soit glorifié à travers cette oeuvre.

MUKAMBA BITALENGWA Xavier

SIGLES ET ABREVIATIONS

BCC : Banque Centrale du Congo

CDF(Fc) : Franc congolais

DCRP : Document de Stratégie pour la réduction de la pauvretéFAO : Food and Agriculture Organization

FMI : Fonds Monétaire International

Km : Kilomètre

Km2 : Kilomètre carréPEG : Programme économique du gouvernement

PIB : Produit Intérieur Brut

PNG : Position nette du gouvernement

PNUD : Programme des Nations Unies pour le Développement RDC : République Démocratique du Congo

USD($) : Dollar américain

? : Somme

/ : Par

% : Pourcentage

RESUME

La dollarisation est un processus au cours duquel la monnaie nationale perd ses trois fonctions principales au profit d'une ou plusieurs devises stable(s). Ce phénomène s'observe surtout dans les pays en développement et en transition dont les économies sont soumises à une inflation.

Etant donné que la dollarisation de l'économie congolaise est en fait une réaction provoquée par une chaîne des facteurs. D'un côté, le manque de confiance dans la monnaie nationale et la peur de perdre la valeur de ses avoirs si on conservait dans une monnaie nationale en perpétuelle dépréciation. De l'autre, la transaction.

L'objectif de ce travail est de montrer la manière dont la dollarisation d'une économie a un impact néfaste dans l'économie des ménages. C'est - à - dire, prouver dans quelle mesure la dollarisation d'une économie conduit au déséquilibre de l'économie des ménages suite à la variation des prix des biens et services qui est provoquée par la variation de taux de change et donnant lieu à la dépréciation de la monnaie nationale.

Notre étude a été réalisée dans la ville de Bukavu, principalement en commune d'Ibanda sur une période de cinq ans allant de 2007 à 2011.

De ce fait, nous avons procédé à la définition des concepts de base du présent travail, où nous avons parlé des motifs de demande de monnaie, les causes de l'inflation, les différentes formes d'inflation, les effets de l'inflation et aussi les rôles que jouent les prix dans un système de marché. Puis nous avons donné une généralité de la dollarisation de l'économie en se référant à l'époque coloniale. En plus de cela nous avons développé quelques théories en rapport avec la dollarisation intégrale et partielle. Suite à ce développement, nous avons procédé à analyser la situation actuelle de la RDC au plan du secteur réel, extérieur, l'évolution dans le secteur monétaire, l'évolution de l'inflation globale en glissement annuel pour les ménages et les entreprises, des évolutions observées. Ensuite nous avons analysé l'évolution du taux d'inflation moyennant les indicateurs macroéconomiques de 2007 à 2011 et la variation monétaire annuelle. Grâce à ces indicateurs économiques nous avons fait des projections de l'inflation pour l'année 2012 et la masse monétaire pour la même année.

Suite aux calculs effectués nous avons remarqué qu'il y a une liaison nette entre les PIB et le taux d'inflation annuels mais dans le sens négatif ; le coefficient de corrélation étant de - 0,97837534 soit - 97,84%. Et pour les masses monétaires, le coefficient de corrélation est moindre car la masse monétaire en circulation explique l'inflation à 31,8% mais dans le sens négatif.

Ensuite, nous avons présenté la ville de Bukavu notre champ d'action selon le point de vue historique, géographique et démographique tout en précisant les divisions administratives de la dite ville.

Enfin, nous avons procédé aux analyses des résultats obtenus à l'enquête moyennant le questionnaire d'enquête. De cette analyse nous avons constaté que la majorité des ménages préfère utiliser le dollar américain dans leurs affaires à cause de sa stabilité, sa force et sa convertibilité. Nous avons aussi remarqué que les ménages conservent leurs richesses en devise en vue de protéger leurs patrimoines (les prémunir contre la perte du pouvoir d'achat). Et aussi nous avons constaté que l'utilisation des devises par les ménages a une influence sur le panier ménager suite à la variation de cours de change. Il est à signale que la variation de cours de change a une influence sur les quantités à s'approvisionner suite à la variation de prix et ne permet pas aux ménages de se procurer ceux dont ils ont besoin en première nécessité.

SOMMAIRE

INTRODUCTION

PREMIER CHAPITRE : CADRE THEORIQUE DU TRAVAIL

1.1 Définition des concepts de base

1.1.1 La dollarisation

1.1.2 Le ménage 1.1.3 L'économie 1.1.4 La demande 1.1.5 L'inflation 1.1.6 Le prix

1.2 Généralité de la dollarisation de l'économie

1.2.1 La dollarisation intégrale et partielle

1.2.2 Analyse de la situation actuelle en RDC

a. Au plan du secteur réel

b. Au plan du secteur extérieur

c. Evolution dans le secteur monétaire

d. Evolution de l'inflation globale en glissement annuel

e. Evolutions observées

1.2.3 Evolution du taux d'inflation

DEUXIEME CHAPITRE : PRESENTATION DE LA VILLE DE BUKAVU

2.1 Une ville selon les normes classiques modernes

2.2 Historique de la ville de Bukavu

2.3 Situation géographique de la ville de Bukavu

2.3.1 Les limites territoriales

2.3.2 Le climat

2.4 Situation démographique de la ville de Bukavu

2.5 Divisions administratives

TROISIEME CHAPITRE : PRESENTATION DES RESULTATS DE L'ENQUETE ET ANALYSE DES DONNEES

3.1 DETERMINATION DE L'ECHANTILLON

3.2 IDENTIFICATION DE NOS ENQUETES

3.3 Du point de vue social

3.4 Du point de vue économique

3.5 INTERPRETATION DES RESULTATS CONLUSION GENERALE ET RECOMMANDATION

INTRODUCTION

1. ETAT DE LA QUESTION

Pour R. QUIVY et L. Campen Hout (1988, P38), « toute oeuvre scientifique s'inscrit inévitablement dans un contenu et peut être située par rapport à des courants des pensées qui précèdent et influencent par ailleurs ».

Alors, au regard de l'évolution de la science, ils demeurent « rares » les domaines où il y a des questions qui sont restées non explorées, où les hommes de sciences n'ont pas orienté leurs lunettes de recherches.

En effet, il importe pour tout chercheur d'être informé sur tout ce qui a été dit et écrit sur son thème et son champ de recherche.

De ce fait, nous ne pensons pas être le seul à avoir travaillé sur l'économie congolaise. Les autres y sont déjà orientés leurs travaux de recherche.

Nous avons eu à consulter les travaux antérieurs du domaine de notre recherche pour montrer l'originalité de notre travail. C'est ainsi que nous avons pris connaissance des travaux de nos aînés ci - dessous :

· François Kabuya Kalala et Tshiunza Mbiye, dans leur article « Economie Congolaise et la reforme monétaire ». Quant à eux, ils s'intéressent plus à l'établissement d'un bilan du comportement de l'économie congolaise, tout en évaluant la reforme monétaire au cours de chaque décennie depuis les années 1960. Article publié en Avril 2000.

· LENDELE Kola et KAMANDA - KIMONA MBINGA J. dans leur article publié en 2005 et ayant comme titre « nature et spécificité de la dollarisation de l'économie congolaise ». Ici les auteurs se sont limités à montrer la spécificité de la dollarisation au Congo ; tout en précisant que la dollarisation de l'économie congolaise reste dans des aspects purement monétaires, la substitution d'actifs étant marginale.


· Axel Gastambide dans sa Thèse de doctorat présentée et soutenue le 18 Mai 2005, parlant de la « dollarisation partielle et dollarisation intégrale : Expérience de l'Equateur » s'est intéressé à l'étude expérimentale de la dollarisation partielle et intégrale en Equateur.

Quant en ce qui nous concerne, ce travail développe des éléments qui le distinguent quelque peu des travaux antérieurs. Nous fondons notre réflexion sur la dollarisation de l'économie congolaise, en faisant une analyse plus globale à son impact dans les ménages de Bukavu. D'où, de montrer la manière dont l'instabilité de la monnaie congolaise provoquée par la dollarisation conduit à la perte du pouvoir d'achat qui a une influence négative dans l'économie des ménages.

2. PROBLEMATIQUE

S'il est certain qu'une étude des questions économiques doit s'appuyer sur la connaissance des conditions générales de la vie humaine, il saute aux yeux que les domaines économiques sont immenses et englobants dans le temps et dans l'espace mais indispensables à l'économiste. Nul ne pourra prétendre les connaître tous en détail. En sens inverse, les problèmes économiques influent sur le développement politique et social.

Alors, la dollarisation de l'économie nationale affiche depuis les années 90, une tendance exponentielle depuis que la République Démocratique du Congo est soumis à une dure épreuve de vampirisation de ses ressources minérales, végétales, animales par des forces conjuguées de l'internationale crimino - mafieuse, associant des criminels congolais aux criminels étrangers (Rwandais, Ougandais, Sud - Africains, belges, Libanais, ...). Sans occulter la période mobutienne, ce phénomène qui existait dans les proportions moindres, il a atteint une ampleur considérable depuis la guerre d'invasion de 1998.

Sous la dictature de Mobutu, la dollarisation de l'économie fut la conséquence d'une mauvaise politique de privatisation des entreprises publiques, de la libération non encadrée de l'économie nationale et de la pratique institutionnalisée de la fuite des capitaux vers les banques occidentales.

En effet, cette dollarisation de l'économie congolaise a coïncidé avec la déliquescence de l'appareil de l'Etat (particulièrement de la mauvaise gestion du système bancaire congolaise).

Maintenant, il est à montrer que la situation économique et financière de la République Démocratique du Congo qui a prévalu, à la fin du siècle dernier, à amener l'économie à une très profonde dégradation. Aucune partie de l'économie n'y a échappé.

On a atteint « un taux de croissance négatif (atteignant - 4,3 % en 1990, à -- 11,4 en 2000) et un taux d'investissement qui s'élevait à 8,5% en 1997 est tombé à 4,5% en 2000 " ne pouvaient avoir que comme conséquence une paupérisation considérable de la population congolaise.

Ainsi, dans le site : www.fao.org /giews /....consulté en décembre 2011, nous remarquons qu'en RDC certains organismes comme la FAO, soutiennent que « l'inflation a atteint des niveaux catastrophiques soit 8800% en 1993 et de 6000% en 1994. Elle a néanmoins diminué nettement en 1995 (370%). Mais la nouvelle de 1998, interrompit ces efforts, provoquant une nouvelle hausse de prix. En 1999, les prix grimpèrent de 284,9% ". Alors nous constatons que la monnaie nationale a perdu l'essentiel de sa valeur sur les marchés des changes en dépit de multiples reformes monétaires. Et, l'hyperinflation et la dépréciation monétaire consécutives à l'expansion inconsidérée des liquidités intérieures, ont inexorablement contribué à l'effritement du pouvoir d'achat des ménages.

Donc, cette tendance à la surchauffe des prix intérieurs est à la base de la dollarisation de l'économie et de la désarticulation du système financier. L'importance de l'inflation à trois chiffres a contribué à laminer le pouvoir d'achat des ménages et amenuisé sensiblement la capacité des entreprises à créer des emplois. Cette situation d'accroissement effrénée des prix des biens et services a fini par renforcer la corrélation entre les tensions inflationnistes et flambée du taux de change.

Ce qui nous pousse à appuyer l'idée de M. J. OLENGHANKOY (2002, P49 - 50) qui dit que, « tous ces facteurs ont pour conséquences de faire de la République Démocratique du Congo le pays où le coüt de la vie est parmi les plus élevés du monde à cause de l'hyper - inflation ".

De ce fait, nous dirons que la dollarisation est l'oeuvre d'un sabotage économique piloté, depuis des capitales occidentales ou africaines par des agents secrets sud - africains (apartheidiens), par des agents occidentaux (experts en sabotage économique) associés aux mercenaires africains revendiquant un tutsiland virtuel, par des membres de la mafia post - mobutienne associés aux commerçantes et commerçants expatriés experts en économie informelle, par certains opportunités Kabilistes en quête d'un enrichissement rapide.

Ce qui avait poussé Fréderic M. (2010, P233) de dire que : « les coûts de transaction constituent un élément essentiel des marchés financières ». Suite à ce qui précède, nous avons constaté que malgré les efforts, combien, signifiants, déployés par le gouvernement te par la Banque Centrale du Congo (BCC), en dotant le pays d'une monnaie nationale et des quasi - produits financiers, force est de remarquer que le phénomène de la dollarisation de l'économie congolaise n'est toujours point éradiquée.

Au contraire, il gangrène toutes les transactions commerciales entre opérateurs économiques, entre consommateurs et accentue la paupérisation des ménages congolais.

En effet, disons que tôt ou tard, la monnaie congolaise finit par perdre sa crédibilité auprès de sa propre population.

Or nous connaissons que lorsqu'une population n'à plus confiance dans le principal instrument de paiement de son propre pays, elle va rechercher à transférer sa confiance un étalon de valeur de substitution. C'est justement le comportement adopté par la population de la RDC ; qui a choisi le dollar américain ($ us) comme monnaie de substitution. Cette dernière devra désormais exercer à la fois, les fonctions d'unité de compte, de moyen d'échange et de réserve de valeur, fonctions dévolues traditionnellement à la monnaie nationale, en l'occurrence le franc congolais (FC).

Il est à noter que, depuis bientôt plus de six ans, toutes les transactions commerciales et financières entre les différents agents économiques se font en observant le comportement de la monnaie nationale face au dollar, même si les revenus des salariés continuent à être versés en monnaie locale.

En réalité, la dollarisation de l'économie congolaise a une influence néfaste dans l'économie des ménages, et, qui est souvent remarqué par la diminution de la demande de certains ménages suite à la perte du pouvoir d'achat de la monnaie locale.

Cette réalité nous a poussés à nous poser ces quelques questions auxquelles nous essayerons de répondre pendant cette période de recherche en vue d'approfondir cette étude.

1. Quelles sont les conséquences de la dollarisation de l'économie congolaise face aux ménages ?

2. Est - ce que la dollarisation de l'économie congolaise constitue - t - elle une protection des revenus des ménages ?

3. HYPOTHESE

Par définition l'hypothèse est « un procédé de raisonnement scientifique qui consiste à supposer quelque chose qu'on vérifiera par ses conséquences. [Larousse (1962, P25)].

Selon P. RONGERE (1971, P6), « l'hypothèse de travail est une proposition des réponses aux questions que l'on se pose à propos de l'objet de recherche formulée en termes tels que l'observation et l'analyse puissent fournir une réponse ».

Eu égard aux questions relevées dans la problématique, nous avons formulé une proposition de réponse de la manière suivante :

« Si les ménages de la ville de Bukavu cherchent à échapper aux influences négatives de la dollarisation de l'économie congolaise sur leurs revenus, alors, l'application du système pluri- monétaire serait un atout dans leurs pratiques quotidiennes ».

4. OBJECTIF DE LA RECHERCHE

Le présent travail de fin du deuxième cycle poursuit un seul but, qui est celui de montrer la manière dont la dollarisation d'une économie a un impact néfaste sur l'économie des ménages. C'est - à - dire, prouver dans quelle mesure la dollarisation d'une économie conduit au déséquilibre de l'économie des ménages suite à la variation des prix des biens et services qui est provoquée par la variation de taux de change et donnant lieu à la dépréciation de la monnaie nationale.

En outre, l'objectif global est de vérifier si réellement la dollarisation de l'économie congolaise a une influence sur l'économie des ménages dans le cadre de l'habitat, l'habillement, la scolarité des enfants, l'approvisionnement, etc.

5. CHOIX ET INTERET DU SUJET

Notre travail donne les informations liées à la dollarisation de l'économie congolaise d'une manière générale en République Démocratique du Congo et en particulier dans la ville de Bukavu, précisément dans les communes d'Ibanda et Kadutu.

Sur le plan personnel

Face à une conjoncture socio - économique, les ménages de Bukavu se heurtent à des nombreuses difficultés dans l'exercice de leurs activités, dans les transactions, pour l'achat des biens de première nécessité, dans le cas de transfert de fonds, et surtout en matière de Gestion et maximisation du profit. C'est pour quoi nous avons préféré examiner à quel point la dollarisation de l'économie congolaise a un impact dans l'économie des ménages Bukaviens et en particulier ceux de la commune d'Ibanda.

C'est ainsi que l'étude menée à ce sujet est d'intérêt social et individuel.

Sur le plan académique

Suite au programme ministériel, le service académique oblige aux étudiants d'aborder un sujet pouvant constituer à la résolution d'un problème existant dans la sociétéet les affaires suite au thème essentiellement choisi.

Sur le plan scientifique

Le travail ou cette étude est d'intérêt scientifique car à côté des aspects cités ci - haut, nous souhaitons apporter un complément sur le résultat de recherche menée par d'autres chercheurs tels que François Kabuya et Lendele Kola. Et au besoin mettre à la disposition des chercheurs ultérieurs un modeste instrument de référence et offrir une contribution dans la recherche scientifique.

Au point de vue pratique

Le choix étant celui de prouver que la dollarisation de l'économie congolaise a un impact considérable dans l'économie des ménages de Bukavu. Car dans une économie dollarisée, on ne respecte pas certain nombre d'obligations et même sur le marché, on assiste à une augmentation imprévisible et exponentielle du niveau général des prix, une désorganisation du marché, une fuite devant la monnaie nationale, etc.

Et voir comment ce phénomène ne contribue pas au développement des ménages, voir même de l'économie de la province du Sud - Kivu.

6. APPROCHE METHOLOGIQUE

Tout travail se voulant scientifique doit être élaboré selon une démarche méthodologique.

Dans le cadre de ce travail, nous avons fait recours à une seule méthode et quelques techniques.

6.1 Méthode

GRAWITZ M. et PINTO R. (1971, P290) disent que « la méthode est l'ensemble des opérations intellectuelles par lesquelles une discipline cherche à atteindre les vérités qu'elle poursuit, les montrer et les vérifier ».

En effet, nous avons utilisé la méthode comparative. Cette méthode nous a permis d'analyser et de commenter les différentes données récoltées, étant donné que les faits sociaux dont l'homme en est le principal acteur, sont imprévisibles car ils changent selon le moment mais aussi et surtout selon les circonstances. Donc suite à cette méthode, nous serons capables d'arriver à une interprétation des résultats obtenus et enfin, nous en tirerons des conclusions.

6.2 Techniques

« La technique est un moyen d'atteindre un but. Elle représente les étapes d'opérations liées à des éléments pratiques, concrets et adaptés à un but défini ». (P. DAGNELLE, cité par Amani R. 2010 - 2011, P9).

6.2.1 L'analyse documentaire

Qui nous a permis de réunir la documentation nécessaire relative à nos recherches. Donc grâce à cette technique, nous avons obtenus des informations nécessaires en vue de la vérification de l'hypothèse émise. Nous appuyant sur ces données, nous serons à mesure de déceler et d'expliquer les causes et les conséquences de la dollarisation dans les ménages de Bukavu.

6.2.2 L'observation directe et participative

Celle - ci nous a permis d'apprécier ce qui se fait réellement sur terrain en matière de la dollarisation de l'économie congolaise.

6.2.3 L'enquête par questionnaire et interview structuré

Nous ont permis de recueillir les avis des ménages en rapport avec l'état de la question.

6.2.4 Technique d'échantillonnage probabiliste

Cette technique nous a permis de déterminer la taille de l'échantillon de la population mère d'une manière hasardeuse en vue de récolter les données fiables auprès des chefs de ménages.

7 DELIMITATION DU TRAVAIL

Dans le domaine, nos recherches ont été menées dans le domaine économique lié à la dollarisation de l'économie congolaise

Dans le temps, nous avons limité notre étude sur une période allant de l'année 2007 à 2010. Toute fois, cette période ne sera pas rigide, car nous ferons appel à certains faits antérieurs à cet intervalle de temps considéré, pour mener à bien nos investigations et surtout pour nous édifier davantage.

Dans l'espace, notre étude se limite seulement à analyser le cas de la ville de Bukavu et en particulier la commune d'Ibanda sur les petits commerçants de boutique.

8 PRESENTATION SOMMAIRE DU TRAVAIL

Notre travail se subdivise en trois chapitres, hormis l'introduction et la conclusion.

Le premier chapitre qui s'intitule « Cadre théorique du travail » est consacré à une vue d'ensemble de l'étude de concepts en essayant de lever certaines équivoques dans le rang de l'opinion publique afin de baliser la plate forme de la compréhension de tous ceux qui liront ce travail.

Le deuxième chapitre s'intitule « la présentation de la ville de Bukavu ». Ici, nous allons donner une brève monographie de la ville de Bukavu sur l'aspect Historique, géographique et démographique.

Le troisième chapitre et le dernier est axé sur la présentation des résultats de l'enquête et l'analyse des données. A l'issue de l'analyse de la dollarisation de l'économie congolaise, nous allons montrer la manière dont elle déséquilibre l'économie des ménages suite à la variation des prix provoquée par l'utilisation de la monnaie étrangère.

9 DIFFICULTES RENCONTREES


· Ce travail était essentiellement un travail de terrain, nous avons eu difficile à réunir suffisamment les données écrites pour justifier scientifiquement et à suffisance les activités de ce secteur économique mal connu;

· A cette difficulté s'ajoute l'insuffisance de temps et des moyens financiers pour bien mener des recherches ;

· Le non accession aux documents nécessaires pour acquérir les données ;

· L'utilisation de moyens financiers familiaux dans nos recherches ;

· Il nous a fallu faire des courbes, voir méme aller jusqu'à acheter les produits de première nécessité, sans en avoir planifié. Dès lors, ce travail de fin d'étude n'est plus un rêve mais une réalité.

PREMIER CHAPITRE
CADRE THEORIQUE DU TRAVAIL

1.1 DEFINITION DES CONCEPTS DE BASE

Pour mieux cerner le contexte dans lequel la présente étude est orientée, il sied tout d'abord de passer en revue quelques généralités sur la dollarisation de l'économie.

Ainsi, dans notre entendement, il nous revient de soulever certaines définitions pour nous imprégner de la formation et /ou présenter quelques caractéristiques de l'économie congolaise. Enfin, donner une généralité sur la dollarisation de l'économie congolaise et la démonstration de la perte du pouvoir d'achat.

1.1.1 La dollarisation

Le concept dollarisation se définit selon plusieurs auteurs.

BEITON A. et Al (2007, P143) disent que « la dollarisation totale ou officielle consiste à adopter dans un pays une monnaie étrangère (le dollar ou une autre devise clé) comme monnaie légale principale ou exclusive.

Une dollarisation partielle, ou de faits, consiste, au sein d'un pays qui garde sa monnaie nationale en circulation, à effectuer librement des paiements et des transactions en dollar ".

Selon Larousse (2010, P253), « la dollarisation est un processus de substitution du dollar des Etats-Unis à une monnaie nationale ".

Et d'après LENDELE K. (2005, P1), « la dollarisation est un processus au cours duquel la monnaie nationale perd ses trois fonctions principales au profit d'une ou de plusieurs devises stable(s) ".

Ce phénomène s'observe surtout dans le pays en développement et en transition dont les économies sont soumises à une inflation galopante.

manque de confiance dans la monnaie nationale et la peur de perdre la valeur de ses avoirs si on conservait dans une monnaie nationale en perpétuelle dépréciation. De l'autre, la transaction ».

Pour minimiser les coüts de stockage, transport et comptage des billets de Banque, l'agent économique marque clairement sa préférence pour les grosses coupures.

Et à Bezbakh P. et Gherardi S. (2000, P199) de dire que « la dollarisation de l'économie mondiale, le phénomène consiste pour un nombre grandissant de transaction, à utiliser le dollar ».

Piriou J.P. (2005, P39) dit que « la dollarisation devient de fait la monnaie utilisée dans certain pays où l'utilisation de la monnaie nationale est peu commode, notamment en raison d'une hyperinflation.

1.1.2 Le ménage

Bezbakh P. et Gherardi S.(Op. Cit. , P379) disent que « le ménage c'est la personne seule ou ensemble de personnes partageant un même logement (foyer) et mettent en commun tout ou partie de leurs revenus ».

Piriou J.P. (Op. Cit., P72), dit que le ménage c'est l'ensemble des personnes qui partagent un même logement.

Le ménage au sens habituel (ce secteur institutionnel regroupe ménage), mais aussi les entrepreneurs individuels, c'est-à-dire ceux dont l'entreprise n'a pas d'existences juridiques propres (agriculteurs, professions libérales, artisans et petits commerçants).

Guerrien B. (2002, P342), « un ménage est l'unité de décision en microéconomie, qui est par une relation de préférence et par des dotations initiales (en temps disponible, en biens, en titres de propriété - les ménages sont notamment les actionnaires des entreprises). Les décisions d'un ménage portent, entre autres, sur sa consommation, présente et future, et sur son offre de travail.

d'un ménage avec le choix du consommateur. Ce choix dépend évidemment des caractéristiques propres du ménage, mais aussi du cadre institutionnel dans lequel il s'inscrit (notamment, la forme d'organisation des échanges) et des conjectures qu'il fait sur le comportement des autres.

Le fait que les néo-classiques utilisent le terme « ménage " pour désigner une des unités de base de l'économie (un de ses « individus ") est symptomatique des difficultés auxquelles se heurte toute démarche qui, comme la leur, se réclame de l'individualisme méthodologique. En effet, selon l'acceptation courante, un ménage est un regroupement d'individus, avec leurs caractéristiques et leurs volontés propres ; un tel groupement à l'intérieur duquel les relations sont non marchandes, prend des formes différentes selon les sociétés considérées, et même dans une société donnée. Lui attribue un objectif commun - par exemple, maximiser une fonction d'utilité revient à en faire une entité collective, avec une volonté propre, ce qui est typique d'une démarche hostile, pourtant récusée par les néo - classiques. Une remarque similaire peut être faite à propos de l'autre type d'argent de l'approche néo - classique : entreprise.

Selon Suzanne Diakité (1983, P15), « un ménage est constitué par un ensemble d'individus qui : résident habituellement ensemble ; mettent leurs ressources en commun ; effectuent en commun une partie importante de leur consommation ". Sont considérés comme ménages une personne vivant seule ; les institutions formant un ensemble de personnes vivant en collectivité. Leur activité principale est la consommation des biens.

1.1.3 L'économie

Selon BALAT A. (1973, P33), « l'économie qualifie une catégorie de fonctions que les milieux naturel et humain assument à l'égard d'un sujet ".

Pour TRIGILIA C. (2002, P14), « l'économie est l'ensemble des activités durablement entreprises par les membres d'une société pour produire, distribuer et échanger des biens et des services ".

L'économie concerne le processus institutionnalisé c'est - à - dire régi par les règles
tendancielles stables - d'interaction entre les hommes et la nature pour la satisfaction des

besoins d'une société. Ces besoins ne sont pas exclusivement physiques, ils peuvent être également culturels scientifiques ou militaires.

Cependant, lorsque leur satisfaction requiert la production et la distribution de biens et services, c'est - à - dire des moyens matériels, on en appelle à l'économie.

Cette définition, apparemment simple et acceptable, n'est toutefois pas partagée par tous les économistes.

En effet, les textes d'économie mettent l'accent sur les phénomènes économiques comme synonymes d' « économiser », c'est - à -- dire « sur des activités qui se rapportent au choix individuel d'utilisation de maigres ressources susceptibles d'avoir des usages alternatifs, dans le but d'obtenir le maximum ».

Dans ce cadre, les motivations des sujets qui effectuent des activités marchandes se rapportent à la poursuite rationnelle des intérêts individuels, tandis que les règles qui conditionnent l'interaction entre les sujets sont celles posées par le marché, à travers l'influence que l'offre et la demande des biens exercent sur les prix. Les modalités de production et de distribution des biens et services sont donc ramenées au choix « maximisant » des acteurs dans un contexte du marché. On suppose notamment que chaque individu sera amené à acheter une plus grande quantité de biens lorsque le prix est bas sous l'effet des rapports entre la demande et l'offre, et investissement, lorsque le prix est élevé. De son côté, le producteur de ce bien tendra à en offrir une plus grande quantité si le prix est fort et vice - versa, si le prix est faible. De la rencontre des consommateurs et des producteurs sur le marché dépendent de quantité effective de biens produits, ainsi que leur coût. Le même mécanisme vaut pour les niveaux de revenu distribués entre différents agents économiques. La rémunération du travail, par exemple, dépendra du rapport entre l'offre et la demande. Si l'offre de travail croît par rapport à la demande, le salaire tendra à son tour à baisser.

La définition à laquelle nous nous référons est plus générale. Elle permet d'évaluer comment la satisfaction des besoins et le comportement économique peuvent prendre des formes variées, en fonction de l'organisation de la société.

Suzanne D. (Op.Cit., P6), à son tour de dire que « l'économie est l'étude des besoins économiques de l'individu, de son entreprise, et de son pays, et celle des moyens de satisfaire au mieux ces besoins en lui procurant des biens économiques. Il s'agit donc d'un problème d'équilibre entre biens et besoins économiques ».

1.1.4 Demande

Bernier B et H. L. Védie (2002, P34), « la demande est la quantité d'un bien que les acheteurs souhaitent acquérir pour tout prix possible de ce bien, toutes choses égales par ailleurs ».

Pour C. D. ECHAUDEMAISON (2004, P34), « la demande est une quantité d'un bien ou d'un service qu'un individu (demande individuelle), ou que l'ensemble des individus intéressés par ce bien ou ce service (demande du marché) souhaite acheter à un prix donné ».

Selon R. le DUFF (1999, P257), « la demande est un concept fondamental à la fois en sciences économiques et en science de gestion particulièrement en marketing. L'objectif de l'économie est de satisfaire voire de provoquer la demande. Cette demande est issue du désir, de la volonté mais aussi la capacité des individus d'acheter un bien ou un service. Les goûts et les préférences sont donc des déterminants essentiels de la demande, ainsi que le revenu, autrement dit la solvabilité, et le prix des biens substituables.

De ce fait, nous dirons que la demande se définit comme la quantité que les ménages sont disposés à acquérir et à payer à un certain prix. Nous savons que la demande d'un bien ou d'un service dépend de deux conditions : la volonté d'acheter et la capacité d'acheter.

La volonté d'acheter reflète le besoin qu'on a du bien ou du service considéré. Autrement dit, plus le besoin d'acheter est grand, plus la volonté d'acheter est grande aussi.

La capacité d'acheter, elle suppose l'existence préalable d'un pouvoir d'acheter suffisant pour exprimer une demande : c'est la condition de solvabilité.

dispose, la quantité d'un bien qu'il est prêt à acquérir. Le cas le plus usuel de fonction de demande est la demande concurrentielle d'un ménage, ou d'une entreprise, qui est déterminée exclusivement sur la base des prix affichés par un commissaire - priseur ».

Un autre cas est celui de la demande effective, concept utilisé par la théorie du déséquilibre, qui désigne la demande d'un agent qui reçoit pour signal des prix, mais aussi des contraintes en quantité (conséquence de l'existence de rationnements).

Les fonctions de demande des ménages son supposées résulter d'un comportement rationnel de leur part c'est - à - dire de la maximisation de leur fonction objectif (utilité ou profit), compte tenu des contraintes qu'ils subissent. La théorie du choix du consommateur en concurrence parfaite donne un exemple de calcul d'une fonction de demande de ce type.

? Demande concurrentielle selon Guerrien B. (Op. Cit, P147)

Demande d'un agent dans le conditions de la concurrence parfait, c'est - à - dire demande pour des prix donnés et en partant du principe que cet agent croît qu'il peut à ces prix (quels que soient) acheter ou vendre tout ce qu'il veut (compte tenu des ressources dont il dispose), et que ses offres et ses demandes n'ont pas d'influence sur les prix (on dit, à propos de cette attitude, que l'agent fait des conjectures concurrentielles).

Lorsque les fonctions de demande concurrentielle sont envisagées d'un point de vue d'équilibre partiel, elles son généralement représentées par une courbe strictement décroissante, qui met en relation la quantité demandée du bien avec son prix (c'est ce qui est appelé loi de la demande).

? Demande de monnaie selon Guerrien B. (Op. Cit, P147)

La monnaie est un objectif très particulier qui est pour l'essentiel créé par le système bancaire, lorsqu'il satisfait aux demandes de crédit que lui adresse les ménages et surtout les entreprises, dans le cadre de leurs activités courantes ou projetées. Ainsi, connaître les motifs qui sont à la base de la demande de monnaie, et de la forme de celle -- ci, est une des tâches essentielles que fixe le théoricien qui s'intéresse à la monnaie.

Les motifs de demande de monnaie selon Guerrien B. (Op. Cit, P147)

Suite, notamment aux analyses de Keynes, trois motifs sont avancés pour justifier la détention de monnaie par les agents économiques :

1. le motif de transaction

Qui s'explique par le fait que la monnaie est acceptée par tout le monde, sans coüt et « immédiatement », en échange d'autres biens (elle est le moyen d'échange privilégié, car le plus liquide).

2. le motif de précaution

Qui s'explique par la nécessité de réagir rapidement aux situations imprévues, aux aléas de la vie de tout le jour.

3. le motif de spéculation

Qui résulte de ce que la monnaie est le plus liquide des actifs, ce qui permet de s'en servir dès qu'une bonne occasion se présente. Il y a motif de spéculation si celui qui détient de la monnaie préfère la conserver plutôt que de placer (et toucher une rémunération) en attendant « une bonne occasion " (par exemple, une hausse des taux d'intérêt fixe ; pour plus de détails, voir l'entrée préférence pour la liquidité).

Dans ces conditions la demande de monnaie dépend du niveau du revenu national (plus celui - ci est élevé, plus il faut de moyens de transaction) et du taux d'intérêt (plus celui - ci est élevé, plus il devient coûteux de détenir de la monnaie « qui ne rapporte rien ", que ce soit à titre de précaution ou pour spéculer).

Selon J.M. Henderson et Al (1990, P21), il existe deux propriétés importantes des fonctions de demande :


· Les fonctions de demande sont homogènes de degré zéro par rapport aux prix et au revenu. C'est - à - dire si tous les prix et le revenu subissent des variations équiproportionnelles, la quantité demandée reste inchangée.

1.1.5 L'inflation

Selon le professeur J.L. MASTAKI, « l'inflation est une hausse généralisée et soutenue des prix de biens et service d'une économie donnée ".

Pour P. Bezbakh et Al (Op. Cit, P328), « l'inflation désigne un phénomène inscrit dans la durée et touchant la plupart des prix des biens et des services ". On ne saurait donc parler d'inflation s'il se produit une hausse de prix ponctuelle méme de forte importance. Il en est de même si cette hausse de prix provoque simplement une baisse de la demande des biens concernés et ne provoque pas d'effet en chaîne sur les autres prix.

D'où l'inflation est une hausse des prix généralisée et durable qui peut s'amplifier et devenir incontrôlable.

Les causes de l'inflation selon le professeur J.L. MASTAKI

1. Les causes monétaires :

C'est quand il y a augmentation de la monnaie alors que la production est constante.

2. L'inflation par les coûts :

C'est lorsque les coüts de production augmentent, ce qui entraîne une augmentation de prix de vente des biens et service.

3. L'inflation par demande :

Sur base de la première cause « les causes monétaires », les néo - classiques disent que l'inflation est un « phénomène monétaire ».

Les différentes formes d'inflation selon P. Bezbah et al (Op. Cit, P328)

· L'inflation par la demande : (excès de demande sur l'offre),

· L'inflation monétaire : (croissance de la masse monétaire supérieure à la production réelle),

· L'inflation des coûts : (hausse des facteurs de production et /ou de
commercialisation).

· L'inflation budgétaire :(déficit du budget de l'Etat financé par la création monétaire).

Le terme « inflation » implique donc l'existence d'un mécanisme de transmission des hausses de prix (des « relais inflationnistes ») qui fait que, de proche en proche, un grand nombre de prix de biens et de services et la plupart des revenus sont touchés. Cela se produit en particulier quand il existe des règles d'indexation des revenus sur les prix (institués par l'Etat ou par des conventions collectives) prévoyant des hausses automatiques de rémunération quand la hausse des prix devient supérieure à un taux plancher.

Le phénomène inflationniste est compatible avec la stabilité (voire la baisse) de certains prix, l'indicateur de l'inflation étant un indice qui mesure la variation du prix d'un « panier de biens » ordinairement consommés. Si le poids des biens dont les prix augmentent l'emporte sur celui des biens dont le prix diminue, l'indice marquera une hausse du niveau moyen des prix, qui sera « inflationniste » si la hausse se poursuit et s'étend.

On parle d'inflation « rampante » ou « contenu » quand la hausse des prix reste faible (moins de 2% par an), d'inflation « ouverte » quand le taux d'inflation s'élève au - dessus de ce niveau d'inflation « galopante » quand on atteint une inflation « à deux chiffres » et « d'hyperinflation » quand l'inflation ne cesse de s'accélérer pour atteindre des niveaux incontrôlables.

Les effets de l'inflation selon P.Bezbakh (Op. Cit, P329)

Le terme « inflation " (étymologiquement du latin inflare, « enfler ") évoque un phénomène pathologique, normal, qu'il conviendrait d'éliminer.

Une économie « saine " serait donc une économie sans inflation, la stabilité des prix reflétant une situation sans tension particulière sans « excès ", et permettant aux différents agents de pouvoir apprécier correctement leurs revenus réels actuels et futurs.

Un des effets pervers les plus importants de l'inflation, surtout quant celle - ci est instable, est de rendre difficile le calcul économique ainsi que les prévisions en général. Les agents sont alors amenés à anticiper des taux d'inflations (le plus souvent en extrapolant les taux récents) et, de ce fait, à se faire eux - méme les vecteurs de l'inflation. Ainsi, lors de négociations salariales, les syndicats infegrent dans leurs revendications la perte de pouvoir d'achat liée à la dépréciation attendue des salaires nominaux, et les prêteurs majorent leurs taux d'intérêt. Les anticipations inflationnistes tendent donc à devenir « auto réalisatrices ".

Mais ce processus, qui pourrait être « neutre " si tous les prix et tous les revenus augmentaient dans la méme proportion, s'accompagne le plus souvent d'une distorsion des prix relatifs et d'une croissance inégale des revenus.

En effet, les prix des différents biens et services n'augmentent jamais au même rythme, pour des raisons tenant soit aux mécanismes de transmission de l'inflation, soit au comportement des agents, ou aux différences de gains de productivité.

De plus, les revenus nominaux et réels des différentes catégories sociales n'évoluent pas non plus de la méme façon, suivant leur rôle dans l'économie, leur capacité de négociation et la nature même de leurs revenus. Ainsi, on considère que les « actifs " se protègent mieux de l'inflation que les retraités et les pensionnés, et que l'inflation qui s'accélère bénéficie aux emprunteurs, dont le poids de la dette s'allège au détriment des prêteurs.

L'inflation exerce un autre effet négatif sur l'économie d'un pays quand son taux s'écarte de celui de ses concurrents. Si ce « différentiel d'inflation " devient important, il détériore en effet la compétitivité - prix des produits des pays les plus inflationnistes, autant à l'exportation que sur leur marché intérieur. La détérioration de la balance commerciale qui

en résulte déprécie la monnaie du pays déficitaire, ce qui enchérit le coût de ses importations. Cette inflation « importée " accentue encore la hausse de ses prix intérieurs. C'est la raison pour laquelle la plupart des grands pays industriels se sont engagés après les chocs pétroliers des années 1973 et 1979 dans des politiques de rigueur, dites de « désinflation compétitive» pour s'aligner sur les taux d'inflation des pays les moins inflationnistes.

1.1.6 Le prix

Selon R. le DUFF (Op. Cit, P944), « le prix est la valeur d'un bien dans deux acceptions :

· L'une fondée sur le travail nécessaire pour le produit

· Le prix est la valeur du travail d'usage.

Du processus de décision du consommation traditionnellement, la définition qui s'impose est celle du prix considéré comme le nombre d'unités monétaire qu'un acheteur doit payer pour recevoir une unité d'un produit ou d'un service ".

Selon JANINE B. et al (1983, P30), « le prix est la valeur relative d'un bien économique exprimé en unité monétaire à une période déterminée et dans un espace géographique limité incarnant le bénéfice et le moins cher possible susceptible de permettre la cession de droit de propriété ".

Le prix est la valeur d'usage objectif et de sa valeur subjective de satisfaction, le prix d'un bien ou d'un service n'existe que dans la mesure où l'on se situe dans une relation d'échange, c'est - à - dire dans la mesure où le producteur et l'utilisateur peuvent être différents. Le prix d'un bien ou d'un service apparaît comme intermédiaire fondamental qui permet le passage de l'économie domestique de subsistance à l'économie de groupe. C'est l'expression réciproque d'un échange de biens ou des services fondé sur le troc.

La notion de prix est donc devenue inséparable des mécanismes de fonctionnement de l'économie monétaire. Dans l'économie capitaliste libérale, « le mécanisme " des prix est considéré comme le régulateur central de l'activité.

Les prix qui se forment librement par la confrontation de l'offre et de la demande orientent en effet l'affectation des ressources vers une production rentable, capable de satisfaire des besoins solvables.

Eu égard à tout ce qui précède, nous comprenons que le prix est la convention entre deux agents économiques (le producteur et le consommateur ou le vendeur et l'acheteur) en vue d'échanger deux biens (matériels ou immatériels) différent et pour satisfaire chacun son (ses) besoin(s).

D'où le prix est le nombre d'unités monétaires nécessaires pour obtenir une marchandise ou un service, à un moment donné, dans un lieu donné et pour une quantité spécifique précise.

Disons que le prix d'une marchandise ou d'un service peut subir des variations parfois considérables.

Lorsque la tendance à la hausse affecte l'ensemble ou du moins la majorité des marchandises et services, on dira que le coüt de vie augmente ou que le pouvoir d'achat de la monnaie diminue.

Dans le cas contraire, on dira que le coüt de la vie diminue ou que le pouvoir d'achat augmente.

Alors nous dirons que les prix jouent deux rôles dans un système de marché : un rôle allocatif et un rôle distributif.

a. Le rôle allocatif des prix consiste à indiquer la rareté relative des biens ;

b. Le rôle distributif consiste à déterminer quelle quantité des différents biens, les agents peuvent acheter.

1.2 GENERALITE DE LA DOLLARISATION DE L'ECONOMIE

Pour parler de la généralité d'une économie, nous devons nous référer à l'époque coloniale.

Les décolonisations pendant le XIX ème siècle (Amérique latine) et le XX ème siècle (Asie et
Afrique) ont vu l'émergence de presque autant de nouvelles monnaies nationales. Ces

dernières constituant à la fois un instrument et un symbole destinés à construire des destins nationaux propres. Après la seconde guerre mondiale, le système de change fixe de Bretton woods, en favorisant une relative stabilité monétaire, a permis à la plupart des monnaies nationales de garder la confiance de leurs résidents respectifs.

En 1973, l'abandon du système de Bretton woods ouvre une période d'inflation relativement élevé [la fin de ce cycle inflationniste mondial prend fin à partir des années 1990. Sur le sujet voir Mundell (2000), cité par le docteur Axel Gastambide 2005, P1]. Dans les pays en développement ou en voie de développement, cet environnement inflationniste, combiné à une forte hausse de liquidités libellées en dollars en circulation dans le monde (à la suite des deux chocs pétroliers), se traduit par une concurrence accrue des monnaies nationales par des devises suscitant une confiance plus forte, typiquement le dollar des Etats - unis. Aujourd'hui, cette concurrence de monnaies « faibles » tend à perdre une dimension supplémentaire à travers la suppression de monnaie nationale au profit du dollar, comme récemment en Equateur et au Salvador. Ces mesures de dollarisation intégrale (auxquelles s'ajoute le regain d'intérêt pour les unions monétaires) traduisent un mouvement de destruction des monnaies nationales qui pourrait alors, si cette tendance se confirme, inverse le processus, engagé au moment des décolonisations, de multiplication des monnaies nationales (selon les termes de Ricardo Hausmann, « les monnaies faibles sont condamnés à disparaître ». Le Monde Economie, le 18 Avril 2001).

De ce fait, le néologisme dollarisation décrit le choix pour un pays d'abandonner sa monnaie nationale pour adopter une monnaie étrangère ; qui n'est pas nécessairement le dollar américain ou lier le cours de sa monnaie à celui d'une autre.

La dollarisation peut aussi être un phénomène économique spontané dü à l'utilisation croissante d'une monnaie dans une économie. On parle alors de dollarisation partielle (selon www. Wikipedia. Fr).

Cette évolution a des conséquences profondes pour l'économie du pays qui adopte cette politique, puisque l'Etat perd toute capacité à ajuster les fluctuations de l'économie par la politique monétaire et de taux de change. Il ne peut plus jouer de la planche à billet afin de réguler son endettement par les mécanismes d'inflation et de déflation ; il perd la capacité à dévaluer ou réévaluer sa monnaie et c'est aussi une perte économique pour la perception des droits de seigneuriage inhérent à la création de monnaie par une banque centrale.

1.2.1 La caractérisation d'une économie dollarisée

La dollarisation d'une économie dans un pays se traduit par la substitution monétaire d'une devise ou des devises étrangères (Dollar, Euro, Rand, ...) au détriment d'une monnaie nationale (par exemple le Franc Congolais actuel). La devise étrangère (principalement le dollar américain) devient par excellence l'étalon c'est - à - dire, le numéraire dans toutes les transactions commerciales, financières et monétaires. Ainsi, toute l'économie formelle est régie par des fluctuations du cours du dollar américain. D'où le processus connu sous le nom de dollarisation.

Disons aussi que, une économie dollarisée est caractérisée par la perte de confiance à la monnaie nationale, la thésaurisation de l'épargne, la fragilisation du système bancaire, l'inflation galopante et permanente, la balance commerciale déficitaire, fuite des capitaux vers l'occident, fraude généralisée, l'émergence de l'économie informelle, ~

Ainsi sans prétention d'exhaustivité, nous nous contenterons d'évoquer ceux qui sont plus pertinents ou significatifs du point de vue économique : la dollarisation aggrave les effets inflationnistes d'un déficit budgétaire public. Elle compromet l'efficacité d'une politique monétaire par ce que les pouvoirs publics (gouvernement et la banque centrale) ne peuvent contrôler la part (quantité) de devises (principalement le dollar) dans la masse monétaire totale, ce qui explique que le taux de change officiel ou parallèle, serve souvent de point d'ancrage nominale dans une économie fortement dollarisée.

1.2.2 La dollarisation intégrale et partielle

La dollarisation est le processus de remplacement, par le dollar des Etats - Unis, des monnaies nationales préexistantes en tant qu'unité de fixation du prix des biens ; d'instrument de paiement et de détention de l'épargne.

Le terme de dollarisation peut aussi être utilisé de façon quasi générique, pour désigner aussi les cas où toute devise autre que le dollar se trouve appelé à remplacer la monnaie domestique (nationale) d'un pays [Bourguit et Dahni, P59, cité par le docteur Axel, P2]. Notre travail est appliqué à l'expérience de la RDC où le dollar des Etats - Unis a le monopole dans le processus de dollarisation. Par la suite, cette définition de la dollarisation doit être précisée car le terme recouvre deux notions distinctes : la dollarisation partielle et la dollarisation intégrale (selon le docteur Axel Gastambide).

a) La dollarisation partielle

Elle désigne le remplacement par les agents résidents de la monnaie nationale par le dollar, méme si cette devise n'a pas les privilèges légaux de la monnaie nationale.

Traditionnellement, dans la littérature, le terme de dollarisation se réfère à une situation de dollarisation partielle.

En effet, ce phénomène est ancien et répandu partout dans le monde avec une ampleur plus ou moins forte selon les économies. C'est à partir des années 1970, au moment de l'adoption généralisée de régime de flottement, que la littérature a commencé à étudier la dollarisation partielle sous le terme de substitution monétaire dans le pays développés et sous développés qui est le cas de la RDC. La substitution monétaire était alors analysée comme un facteur augmentant la volatilité du taux de change et limitant le contrôle de la politique monétaire [Bergstrand et Bundt (1990)]. Néanmoins dans les économies développées, la dollarisation partielle reste un phénomène d'une ampleur limité. En effet, elle correspond surtout à une volonté des agents de réduire les coûts de transaction liés au commerce international ainsi qu'à des comportements spéculatifs sur les marchés financiers internationaux. Fondamentalement, les transactions internes (réelles et financières) entre les agents résidents continuent de s'effectuer en monnaie nationale car ce dernier est l'objet d'une confiance forte des agents économiques. Il en va différemment dans les pays en développement dans lesquels la confiance envers la monnaie nationale est souvent tenue.

La dollarisation partielle est aujourd'hui un phénomène largement répandu dans le monde en développement [Reinhat et al (2003) cité par le docteur Axel].

La plupart des pays de l'Afrique ont connu un processus de la dollarisation partielle significatif. Dans les économies de ces pays, la dollarisation partielle découle d'un environnement d'inflation chronique (s'accompagnant ou non d'épisode d'hyper - inflation) qui se traduit par une perte de pouvoir d'achat de la monnaie nationale en termes de biens et de services. Il existe donc une défiance envers la monnaie nationale de la part du public qui préfère détenir une monnaie dont le pouvoir d'achat est relativement plus stable dans le temps, en l'occurrence le dollar.

b) La dollarisation intégrale

Signifie l'abandon, par les autorités, de la monnaie nationale au profit du dollar. Le dollar a cours légal (c'est - à - dire que la monnaie est obligatoirement acceptée en paiement par les résidents du pays) et devient de fait la nouvelle monnaie « nationale » du pays qui a adopté ce système.

Contrairement à la dollarisation partielle, le champ d'application de la dollarisation intégrale reste encore très limité. Jusqu'à récemment, la dollarisation intégrale ne concernait que des petits pays aux statuts particuliers, très ouverts sur l'extérieur et constituant souvent des paradis fiscaux [Théret (2003)] ; l'expérience la plus connue étant celle de Panama [pour une étude de l'expérience panamiènne de dollarisation intégrale voir Moreno villalaz (1999) et Goldfajn et Olivares (2002) cités par le docteur Axel (2005, P5)].

Les expériences du passé apportent peu d'éléments utiles pour analyser les causes économiques motivant une décision de dollarisation intégrale. Il faut attendre la fin des années 1990, à la suite de la crise asiatique, pour que la dollarisation intégrale soit analysée dans une perspective économique. Constatant la difficulté de défendre un régime de change fixe ou semi - fixe en présence de mobilité accrue des mouvements des capitaux, la dollarisation intégrale est présentée (avec le régime de flottement) comme l'une des deux solutions en coin (corner solution) assurant une soutenabilité à long terme du régime de change [docteur Axel (Op. Cit, P5)].

La dollarisation intégrale peut se comprendre comme le résultat de l'impossibilité pour les autorités de maintenir une crédibilité suffisante pour assurer durablement la valeur interne et externe de la monnaie nationale. Avec la dollarisation intégrale les autorités renoncent à construire leur crédibilité et préfèrent importer la crédibilité d'un pays mieux placé (en l'occurrence celle des autorités des Etats - Unis qui avec le dollar disposent de la devise la plus utilisée dans le monde et qui n'a jamais fait l'objet d'une inflation très forte).

1.2.3 Analyse de la situation actuelle en R D Congo

En dépit d'une certaine accalmie sur le marché des changes, la dégradation du cadre macroéconomie observée dans les années passées s'est poursuivie à l'an 2009. Cette situation tient tant à la poursuite de l'atonie de l'activité qu'au phénomène d'ajustement avec décalage d'au moins un mois des prix intérieurs à la force de rappel que constitue le taux de change.

a. Au plan du secteur réel

Selon la Banque Centrale du Congo dans la note de conjoncture (2009, P4), la croissance économique, estimée à partir de l'indice d'activité, a été de - 4,6% au premier trimestre de cette année. A regard des indications préliminaires de l'activité dans plusieurs branches, cette évolution délétère s'est poursuivie jusqu'à la deuxième quinzaine du mois de Mai. Quant à la formation des prix intérieur, elle a enregistré un ralentissement à partir de la deuxième moitié du mois d'avril et une baisse aux vingt - quatre premiers jours du mois de Mai.

Toute fois, le niveau de l'inflation en projection annuelle, quoiqu' ayant passé de trois à deux chiffres entre le mois d'Avril et la première moitié du mois de Mai, reste encore élevé et continue à donner des signaux allocatifs et informationnels contre - productifs.

b. Au plan du secteur extérieur

Les termes de l'échange sont restés défavorables au regard de la faiblesse des cours des matières, d'une part, et du niveau encore élevé des prix des produits importés. Cette situation pèse sur la viabilité de la balance courante caractérisée structurellement par un excédent commercial confortable compensant le déficit de la balance des services et des transferts courants. Cet excédent est actuellement très réduit. Par ailleurs, les entrées des capitaux au titre principalement d'investissements directs étrangers demeurent timides suite à la morosité de la demande internationale.

c. Evolution dans le secteur monétaire

L'évolution dans le secteur monétaire est marquée par le déséquilibre fondamental entre l'offre et la demande de la monnaie, à la suite, d'une part, de l'absorption non définitive de l'important financement monétaire de l'année 2008 et, d'autre part, de la baisse du revenu réel dans un contexte des tensions inflationnistes.

d. Evolution de l'inflation globale en glissement annuel

Les conséquences de l'évolution actuelle de l'inflation sont nombreuses et peuvent être catégorisées en deux types :

? Pour les ménages

Il y a une perte en tant qu'épargnants en monnaie nationale, une dévaluation du patrimoine financier et des incertitudes quant aux plans de consommation.

? Pour les entreprises

Il y a risque de biaiser dans le calcul économique, ralentissement des investissements, alourdissement du poids de l'endettement, illusion monétaire et risque d'amenuisement des actifs réels de l'entreprise.

En outre, pour l'économie dans son ensemble, il y a accentuation de la dollarisation, des distorsions des prix relatifs lesquels deviennent plus volatiles et difficiles à prévoir.

e. Evolutions observées

La dollarisation en R D Congo s'est fixée et précisée dans les faits à partir de 1990 avec l'enracinement de l'hyperinflation.

En effet, « il est rare que la monnaie nationale survive aux ravages causés par une inflation forte et variable : elle est vite abandonné au profit de la monnaie étrangère qui devient le refuge de l'épargne financière ». L'hyperinflation a été endiguée depuis 2001.

Cependant, sa conséquence, la dollarisation se maintient, voire s'accentue certaines années. Deux thèses essaient d'expliciter ce paradoxe apparent :

· La dollarisation demeure en raison de l'intérioration des évolutions passées de l'inflation dont la maîtrise ne procéderait que d'un accident. A tout instant, l'économie peut tomber dans les travers de l'hyperinflation. Ainsi, si la cause a disparu, sa conséquence demeure et se nourrirait de l'épouvantail d'un retour possible de l'hyperinflation. « D'où le phénomène d'hystérèse, selon lequel suite à un choc transitoire dans l'économie, le mécanisme de propagation constitué des anticipations rétrospectives, ne permet pas à l'équilibre de retrouver, à long terme, son niveau initial caractérisé par l'absence de la dollarisation ».

· La justesse des efforts entrepris pour juguler l'hyperinflation. Toute fois, si le niveau d'inflation est jugé convenablement, sa volatilité, à savoir l'écart absolu entre l'inflation actuelle et celle précédente, pose encore problème. « D'où le phénomène de persistance selon lequel suite à un choc transitoire dans l'économie procédant de l'incertitude des agents par rapport à la volatilité de l'inflation et les amenant à continuer à détenir les devises ; le mécanisme d'ajustement implique un délai avant le retour à l'équilibre initial de non dollarisation ».

La survenance de l'hyperinflation en RDC a résulté des chocs tant de la demande que de l'offre globale. La demande globale a été notamment tirée par l'expression de la dépense publique. Cette dernière n'était pas compensée par une mobilisation suffisante de recettes en raison de la contraction de l'offre globale expliquée surtout par l'effondrement de l'activité dans le secteur minier. Le défit qui en résultait était exclusivement monétisé entraînant l'augmentation de l'offre de monnaie non désirée et portant la hausse rapide du niveau général des prix.

De ce fait, l'utilisation des devises dans toutes les fonctions traditionnelles de la monnaie (intermédiaire des échanges, actif de réserve et unité de compte) a été d'abord le fait du public. La reconnaissance officielle, sous forme de régularisation d'une situation de fait, n'est intervenue que plus de dix ans après. La légitimité de la monnaie des autres, dans l'exercice de trois fonctions traditionnelles sur l'espace économique pourtant doté d'une monnaie nationale, a ainsi précédé sa légalité.

Le contexte de dollarisation n'induit pas ipso facto un relâchement ou une perte de contrôle de la monnaie. Tout dépend de l'évolution du multiplicateur, de la nature de la politique monétaire et surtout de sa capacité à compenser ou prévenir la variation des facteurs autonomes de la liquidité, principalement le crédit net à l'Etat.

Dépréciation du TCR par dévaluation du TCN

Figure 1 : Schéma synthétique de l'interprétation économique du début de la crise de la
dette jusqu'à l'adoption du régime de la dollarisation

Remboursement de la dette externe

Excédent commercial

Inflation chronique

Lutte contre l'inflation

Stabilisation du TCR

Dévaluation du TCN

Inflation

DOLLARISATION PARTIELLE

 
 
 
 

Dépôts en dollars à l'étranger

 
 

Dépôts en dollars dans le système bancaire national : (dont la contre partie est constitué de crédit en dollars)

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Vulnérabilité financière et économique accrue (balance sheet effect

DOLLARISATION INTEGRALE

Source : Docteur Axel Gastambide (2005, P15)

Notes : TCN = taux de change nominal et TCR =Taux de change réel

1.2.4 EVOLUTION DU TAUX D'INFLATION

Il est à noter que, l'inflation est alimentée par la faible politique monétaire et fiscale. Le taux d'inflation des années 90 était hors contrôle. Et en 2001, le taux d'inflation a atteint 357,3%. Suite à cette phase d'hyperinflation, l'économie de la RDC est devenue « dollarisée » et l'intermédiaire bancaire s'est effondré. Signalons que, en 1994 soit une année après la reforme monétaire d'octobre 1993, l'expansion monétaire a été de 10323,2% avant d'être ramenée à 308,8% en 1995 et à 471% en 1996. L'inflation est demeurée très vive, le plus élevé a atteint en 1994 avec un taux annuel de 9769% contre 370% et 753% en 1995 et 1996.

En fixant le regard au niveau macroéconomique, après une longue période de performance économique chaotique et des déséquilibres économiques fondamentaux, nous constatons que la RDC avait poursuivi un plan de stabilisation macroéconomique sous la supervision de la Banque mondiale et du FMI. En 2003, le taux d'inflation avait diminué à 12,8%, comparé à 550% en 2000, et est tombé à 4,0% en 2004. Cependant, à mi - 2004, le gouvernement avait augmenté ses dépenses, financées par la création monétaire, de l'est du pays et aux dépenses des institutions politiques. Cette situation a affaibli la discipline macroéconomique ; et en 2005 l'inflation est montée en flèche à 21,6%.

En se référant aux différentes archives de la BCC, nous constatons que la RDC a connu un marasme économique sans précédent caractérisé par une inflation très vive avec un pic de 9769% (hyperinflation) en 1994, contre 370% en 1995, 753% en 1996 et 370,5% au terme de 1997. Cette situation délétère est consécutive entre autres aux graves déficits du secteur public financés essentiellement par les avances de la Banque Centrale du Congo. Alors, la monétisation a causé une expansion inconsidérée des liquidités sans commune mesure avec l'offre des biens et services.

Ainsi, en se référant au rapport annuel de la BCC (2008, P147), nous remarquons que comparativement à l'année 2004 dont le taux d'inflation était de 4,0%, il a été observé une augmentation des tensions inflationnistes en 2005 corrélées positivement à l'augmentation de l'expansion monétaire qui poursuivre des causes et des effets socio - économiques de l'inflation dans la RDC.

Pour l'année 2006, il a été observé une atténuation de tensions inflationnistes corrélées positivement au ralentissement de l'expansion monétaire.

En effet, en glissement annuel, le taux d'inflation s'établit à 13,1% contre 21,6% en 2005, soit un recul de 8,5 de pourcentage.

En moyen annuel, l'inflation s'est située à 13,1%. La déviation de l'inflation par rapport à l'objectif tient à l'excès de l'offre de la monnaie sur la demande expliquée par la détérioration de la position nette du gouvernement (PNG).

L'analyse de l'inflation en 2006 relève de deux périodes importantes.

La première qui couvre le sept premiers mois de l'année s'est caractérisée globalement par une relative stabilité des prix en dépit d'une accélération du rythme de formation de prix aux mois de Mars et Avril. Le ralentissement de l'inflation procède essentiellement d'un bon approvisionné des biens de consommation et d'expansion modérée de la base monétaire.

La seconde période d'Aoüt à Décembre, a été marquée par des pressions inflationnistes à l'exception du mois de décembre. Le taux d'inflation en moyenne mensuelle a été de 2,1%.

L'accélération du prix intérieur, en dépit de l'ajustement de la politique monétaire intervenue à partir du 11 septembre, tient au relâchement de la politique budgétaire attestée par l'expansion de la base monétaire, au non recouvrement des stocks causé par la psychose à l'approche des échéances électorales et au réajustement à la hausse des prix des produits pétroliers.

Pour les années 2007 et 2008, le taux d'inflation s'est situé à 18,0% l'année 2008 contre un taux d'inflation de 16,7% en 2007. Au cours de cette année le gouvernement a poursuivi l'exécution de l'ensemble des mesures retenues dans le cadre du programme économique du gouvernement (PEG).

Selon le DSRP, (Juillet 2006, P27), le ralentissement se mesure par les principales mesures d'encadrement de PEG et sur le plan budgétaire comme suit :

? La centralisation des recettes dans le seul compte général du Trésor à la BCC ;


· Le nivellement au compte général du Trésor de toutes les recettes perçues au titre de la fiscalité et de la parafiscalité ;

· L'interdiction à la BCC d'exécuter les dépenses non autorisées par le ministère des finances ;

· L'exécution des dépenses sur base de caisse ;

· La poursuite de la reforme des procédures de contrôle et d'exécution budgétaire.

Ce ralentissement du taux d'inflation se caractérise par l'évolution de la situation économique dans les différents secteurs s'est caractérisée par :

a. L'accroissement de la production ;

b. La maîtrise de déficit des opérations financières de l'Etat ;

c. L'appréciation du taux de change ;

d. Une nouvelle décélération du rythme de formation de liquidité monétaire.

Suite à ce qui précède, présentons le tableau contenant les indicateurs macroéconomiques de la RDC de 1995 à 2011. Les valeurs (.) sont négatives.

Tableau 1 : Indicateurs macroéconomiques

 

1995

1996

1997

1998

1999

2000

2001

2002

2003

2004

2005

2006

2007

2008

2009

2010

2011

PIB REEL
(en milliards de
CDF)

0,4

2,9

7,8

10,1

51,8

297,1

290,0

300,9

318,3

339,5

366,0

386,4

410,6

435,8

447,9

480,1

513,3

TAUX DE
CROISSANCE
(en %)

0,7

(1,1)

(5,4)

(1,7)

(4,3)

(6,9)

(2,1)

3,5

5,8

6,6

7,8

5,6

6,3

6,2

2,8

7,2

6,9

TAUX
D'INFLATION
MOYENNE
ANNUELLE (en
%)

370

753

370,5

29

285

550

357,3

25,3

12,8

4,0

21,6

13,1

16,7

18,0

46,1

23,5

15,6

Source : BCC : Direction des statistiques, services des statistiques Economiques

Pour l'année 2008 - 2009

L'économie Congolaise en 2009 s'est ressentie des effets pervers de la crise financière internationale.

Ainsi, la croissance du PIB réel s'est replie de 6,2% en 2008, à 2,8% en 2009, en dépit du ralentissement de la politique monétaire marquée par la révision à la hausse du taux de base et du coefficient de la réserve obligatoire, lesquels sont passés respectivement de 65,0% à 70,0% et de 5,0% à 7,0% l'an.

De même, en 2009 selon la BCC, le franc congolais a perdu 29,2% de sa valeur par rapport aux dollars américains contre une chute moyenne de 11,0% au cours de trois dernières années. Le déficit des transactions courantes a été de 10,0% du PIB en 2009 contre 8,9% en 2008 ; à la suite du recul des échanges commerciaux, des services et des revenus.

Pour l'année 2010 - 2011

Au premier semestre 2010, l'évolution du taux de change a été marquée par une légère stabilisation du franc congolais sur tous les segments du marché de change au niveau de la province du Sud -- Kivu.

En effet, le franc congolais est resté stable au cours du premier trimestre avec un taux de 920 CDF/USD, avant d'enregistrer une légère appréciation de 0,2% au cours du deuxième trimestre portant le taux de change à 900CDF/USD. [PNUD (2010, P5)].

Par contre, comparé à son niveau en Août 2009 de 822,50CDF/USD, le franc congolais s'est déprécié de 0,78% sur le marché parallèle au Sud - Kivu. Il convient de noter que ce taux était de 804,301CDF/USD à l'indicatif et de 775,32 CDF/USD sur le marché libre dans la ville province de Kinshasa pour la même période.

Le taux d'inflation global annualisé au niveau national s'est établi à 10,66% en juin 2010 contre un taux de 46,1% l'année avant. Par ailleurs, le taux d'inflation global annualisé continue de baisser. Au niveau de la province du Sud - Kivu selon le PNUD dans « la note sur la conjoncture politique et socio - économique de la province du Sud - Kivu, (2010, P11) », le taux d'inflation (fin période) se situe à 15% alors que le taux d'inflation (moyen) au niveau national se situe à 23,5%. Cette amélioration monétaire et stabilité de franc

congolais sur le marché qui se manifeste à travers la variation légère des prix des biens de consommation sur le marché. Selon la tendance, le taux tendait à être optimiste car on avait prévu à 9% pour le taux d'inflation (fin période) en 2011. Alors que le taux d'inflation global annualisé pour cette année s'est établi à 15,6% au niveau national contre 23,5% en 2010.

Avant de procéder à la projection de l'inflation pour l'année 2012, représentons d'abord les principaux indicateurs économiques de 2007 à 2011 et la situation monétaire en pourcentage pour les mêmes années.

Tableau 2 : Principaux Indicateurs économiques

 

2007

2008

2009

2010

2011

PIB et PRIX (Variation annuelle en pourcentage)

PIB réel

6,3

6,2

2,7

5,4

7,3

Déflateur du PIB

17,8

19,4

30,3

23,4

12,8

Prix à la consommation

moyenne pour la période

16 ,7

18,0

45,0

24,7

13,5

Prix à la consommation fin période

10,0

27,6

48,7

15,0

12,0

SECTEUR EXTERIEUR

Exportation fob ( en dollars US)

109,6

7,2

- 42,5

18,3

27,8

Importation fob (en dollars )

81,8

27,6

- 21,6

21,6

26,1

Volume des exportations

75,0

- 3,9

5,4

9,4

23,9

Volume des importations

69,0

15,8

- 11,9

17,0

23,4

Terme de l'échange

11,3

1,1

- 38,6

4,1

0,4

Source: Rapport du FMI N°10 /88, mars 2010, P31

Tableau 3 : Evolution des cours de la monnaie nationale par rapport au dollar USD(1)

Années

Indicatif

Libre

Variations cours
indicatif

Variation cours libre

Ecart en
(%)

(2)

(3)

(2)

(3)

(4)

2003

372,52

372,76

- 0,6

+ 2,6

- 0,7

+ 2,0

+ 0,1

2004

444,09

453,08

- 1,9

- 16,1

- 0,3

- 17,7

+ 2,0

2005

431,28

434,31

+ 3,3

+ 3,0

+ 3,7

+ 4,3

+ 0,7

2006

503,43

515,93

+ 5,1

- 14,3

+ 3,4

- 15,8

+ 2,5

2007

500,67

503,04

+ 0,4

+ 0,6

- 0,4

+ 2,6

+ 0,5

2008

606,89

617,08

- 4,2

- 17,5

- 9,0

- 18,5

+ 1,7

2009

904,31

862,42

- 0,5

- 32,2

+ 0,3

- 28,4

- 4,6

2010

912,07

920,40

- 0,2

- 0,9

- 0,9

- 6,3

+ 0,9

2011

925,40

926,67

- 0,4

- 1,4

- 0,4

- 0,7

+ 0,1

Source : Direction des opérations Bancaires

(1) Cours moyens à la fin de la période

(2) Variations calculées par rapport au cours du mois précèdent

(3) Variations calculées par rapport au dernier cours de l'année précédente

(4) Ecart entre le cours libre et le cours indicatif

Tableau 4 : Variation annuelle de la monnaie au sens large en début de période en
pourcentage

 

2007

2008

2009

2010

2011

Monnaie au sens large

49,5

55,7

33,8

27,0

29,53

Avoir extérieurs nets

30,8

- 6,0

- 6,9

38,6

42,21

Avoir intérieur nets

20,2

65,6

41,6

- 11,2

- 13,21

Source : Rapport du FMI N°10 /88, mars 2010, P31

Faisons maintenant une projection du taux d'inflation pour l'année 2012, tout en tenant compte des taux d'inflation et des PIB pour les cinq années considérées.

Avec X les PIB (en milliards de franc congolais) et Y les taux d'inflation moyenne annuelle (en %).

Tableau 5 : Projection du taux d'inflation pour l'année 2012 en tenant compte des PIB

Années

X

Y

X - X

Y - Y

(X - X) (Y - Y)

(X - X) 2

(Y - Y) 2

1

2007

6,3

16,7

0,72

-7,28

-5,2416

0,5184

52,9984

2

2008

6,2

18,0

0,62

-5,98

-3,7076

0,3844

35,7604

3

2009

2,7

46,1

-2,88

22,12

-63,7056

8,2944

489,2944

4

2010

5,4

23,5

-0,18

-0,48

0,0864

0,0324

0,2304

5

2011

7,3

15,6

1,72

-8,38

-14,4136

2,9584

70,2244

TOTAL

27,9

119,9

 
 

-86,982

12,188

648,508

Source : Tableau construit par nous - mêmes à l'aide des données du tableau1

X étant la moyenne des PIB pour les cinq années considérées et Y la moyenne annuelle des taux d'inflation, alors on a :

> Les formules :

1 1

X = ? X et Y = ? Y avec N : nombre d'années

N N

> Les calculs :

1 1

a. X= ? X = 27,9 = 5,58

N 5

1 1

b. Y = ? Y = 119,9 = 23,98

N 5

La droite de régression ayant pour équation Y= a1X +a0, déterminons maintenant a1 et a0 par les formules suivantes :

? (X - X) (Y - Y) -86,982

a1= , alors a1 = = - 0,13412633

(X - X) 2 12,188

a0 = Y - a1 X, alors a0 = 23,98 - (-0,13412633) (5,58)

= 24,7284249

Vue l'allure de la droite de régression Y= a1X + a0, remplaçons a0 et a1 par leurs valeurs ; l'équation devient :

Y = -0,13412633 X + 24,7284249

Suite à cette équation de droite de régression, calculons (ou projetons) le taux d'inflation pour l'année 2012, le PIB estimé par la BCC étant de 7,8%. Déterminons maintenant le taux d'inflation pour l'année 2012:

Y = (-0,13412633) (7,8) + 24,7284249

= 23,6822395

23,7

Le taux d'inflation tel que nous venons de le montrer avec une projection sera de 23,7 % en 2012, soit une hausse de 8,1 % par rapport à l'année 2011.

Tableau 6 : Evolution du taux d'inflation en RDC par rapport aux PIB de 2007 à 2012

Années

Produits Intérieurs
Bruts (%)

Taux d'inflation (%)

2007

6,3

16,7

2008

6,2

18,0

2009

2,7

46,1

2010

5,4

23,5

2011

7,3

15,6

2012

7,8

23,7

Source : tableau élaboré par nous --même suite à la projection du taux d'inflation pour l'année 2012

Figure 2 : Evolution de la tendance générale des taux d'inflation et des PIB de 2007 à 2012

Source : Graphique construit a l'aide des données du tableau 6 grâce aux traitements de Microsoft Excel 2007

Calcul du coefficient de corrélation

? (X -- X) (Y -- Y)

Le coefficient de corrélation « r » est donné par la formule : r =

v ? (X -- X) 2(Y -- Y) 2

-86,982 -86,982

? r = = = - 0,97837534

v(12,188) (648,508) v7904,0155

r - 97,84%

Nous remarquons qu'il y a une liaison nette entre les PIB et les taux d'inflation annuels mais dans le sens négatif. Donc, nous pouvons dire que la corrélation entre l'évolution des PIB et celle de taux d'inflation est significative, car l'évolution des PIB explique à 97,84% l'évolution des taux d'inflation annuels mais dans le sens négatif.

Analyse des taux annuels d'inflation par rapport à la masse monétaire

Faisons maintenant une analyse de taux d'inflation par rapport à la masse monétaire en circulation, tout en tenant compte de la situation monétaire en RDC.

Tableau 7 : Projection de la masse monétaire pour l'année 2012 en tenant compte du taux d'inflation estimé

Années

X

Y

X - X

Y - Y

(X - X) (Y- Y)

(X _ X) 2

(Y _ Y) 2

1

2007

49,5

16,7

10,394

-7,28

-75,66832

108,035236

52,9984

2

2008

55,7

18

16,594

-5,98

-99,23212

275,360836

35,7604

3

2009

33,8

46,1

-5,306

22,12

-117,36872

28,153636

489,2944

4

2010

27,0

23,5

-

12,106

-0,48

5,81088

146,555236

0,2304

5

2011

29,53

15,6

-9,576

-8,38

80,24688

91,699776

70,2244

TOTAL

195,53

119,9

 
 

-206,2114

649,80472

648,508

Source : Tableau construit par nous - mêmes à l'aide des données des tableaux 1 et 4

Calculs des moyennes de masses monétaires et de taux d'inflation

Sachant que : X est la masse monétaire en circulation (monnaie au sens large), Y les taux d'inflation annuels, X la moyenne des masses monétaires annuelles et Y moyenne des taux d'inflation annuels.

1 1

X = ? X = 195,53 = 39,106

N 5

1 1

Y= ? Y = 119,9 =23,98

N 5

Détermination du coefficient de corrélation

? (X - X) (Y- Y) - 206,2114 - 206,2114

r = = =

v(X - X) 2 (Y - Y) 2 v (649,80472) (648,508) v 421403,559

- 206,2114

r = = - 0,31766076, soit r = - 31,8 %

649,156035

Nous remarquons qu'il y a une moindre liaison entre la masse monétaire et le taux d'inflation qui est dans le sens contraire. Donc, nous pouvons dire que la corrélation entre l'évolution de la masse monétaire en circulation et celle des taux d'inflation n'est pas significative, car l'inflation est explique par la masse monétaire à 31,8% mais dans le sens négatif.

Déterminons l'équation de régression de X en Y sachant que :

óx ? (X _ X) 2

X -- X = r

(Y -- Y) Or óx = v N

óy

? (Y _ Y) 2

Et óy = v N

649,80472

Alors, óx = v 5 = v 129,960944 = 11,400041

648,508 = v129,7016 = 11,388661

óy = v 5

Maintenant l'équation de la droite de régression de X en Y est :

11,400041

X -- 39,106 = (Y - 23,98) X - 39,106 = 1,000999 (Y - 23,98)

11,388661

X - 39,106 = 1,000999 Y - 24,003956

X = 1,000999 Y + 15,102044

Grâce à cette équation, faisons maintenant une projection de la masse monétaire pour l'année 2012 le taux d'inflation estimé étant de 23,7%.

X = 1,000999 Y + 15,102044, on a :

X = 1,000999 (23,7) + 15,102044

X = 23,7236763 + 15,102044

X = 38,8257203

Suite à cette projection, nous estimons que la masse monétaire en circulation pour l'année 2012 sera de 38,8257203%. Soit un accroissement de 9,2957203% par rapport à l'année 2011.

DEUXIEME CHAPITRE
PRESENTATION DE LA VILLE DE BUKAVU

Avant de présenter cette ville de Bukavu, nous voudrions d'abord comprendre ce que s'est une ville selon les normes classiques modernes.

2.1 Une ville selon les normes classiques modernes

Une ville est une unité urbaine, « un établissement humain » étendue et fortement peuplé (dont les habitations doivent être à moins de 200 mètres chacune par opposition aux villages) dans laquelle se concentre la plupart des activités humaines, habitat, commerce, industrie, éducation, politique, culture. Les principes qui gouvernent la structure et l'organisation de la ville sont étudiés par la sociologie urbaine et l'urbanisme. (STABE J. M. et Ali, 2007, P47).

2.2 Historique de la ville selon la Mairie de la ville de Bukavu

La fondation de la ville de Bukavu par l'autorité coloniale avait débuté par l'installation en 1901 d'un camp militaire dans la presqu'île de Muhumba sous le commandement du lieutenant OLSEN. Ge camp était essentiellement stratégique pour contrecarrer et contrôler l'expansion allemande.

Notons que Bukavu est la déformation du mot Shi : « Bunkafu» signifiant maigres vaches. La légende locale raconte que le rite coutumier animé à la flûte « Karhera » faisait émerger les vaches des eaux du lac Kivu. Il est un fait que les vaches provenaient du Rwanda en brouter sur les côtes lac Kivu. Enfin, Bukavu devient chef-lieu de la Province du Sud-Kivu par l'Arrêté Royal du 5 février 1935. Get arrêté est modifié par sept autres textes de 1940 à 1947. [Ge dernier arrêté du 27/05/1947 le reconnaît encore comme chef - lieu de la province du Sud - Kivu parmi les six provinces constitutives de la République. Le découpage territorial du Kivu par ordonnance loi n° 88 - 031 du 20 Juillet 1988 continue à reconnaître Bukavu comme chef - lieu du sud - Kivu].

Ainsi est né la ville de Bukavu par l'ordonnance N° 12/157 du 6 septembre 1958/B.A de 1958 page 1792/ avec ses limites fixées par l'Ordonnance N° 21 /396 du 29 septembre 1958.

Signalons que le camp militaire cité ci - haut avait passé sous le commandement de l'autre chef militaire du nom de CONSTERMANS. Au fil des années, ce camp évoluera pour devenir successivement en 1914 un centre administratif local. Sur proposition de monsieur TERRY en 1918, il est chef - lieu du nouveau territoire puis en 1926, chef - lieu de District de la province dont la capitale était Rutshuru.

En 1939, cette capitale fut transférée à costermansville, nom emprunté au deuxième commandant cité ci - haut. Cette appellation cessera par l'arrêté Royal du 30 Septembre 1952 devenant ainsi Bukavu.

2.3 Situation Géographique selon la Mairie de la ville de Bukavu (Rapport annuel, 2009)

2.3.1 Les limites territoriales

Au sud, la ville de Bukavu est limitée du territoire de Kabare par une ligne conventionnelle. Cette ligne va de l'est de Panzi et se prolonge à l'Ouest jusqu'à la rivière Nyamuhinga dans la commune de Bagira. Celle-ci déverse ses eaux dans la Nyachiduduma avant de se jeter dans le lac Kivu. Ces deux rivières constituent la limite Ouest de la Ville avec le territoire de Kabare.

Au Nord, le Lac Kivu est l'unique limite.

A l'est, c'est la rivière Ruzizi qui accueille les eaux du Lac Kivu et les charrie jusqu'au lac Tanganyika. La vallée où coule la rivière Ruzizi n'est pas exclusivement la limite de la ville mais aussi sa prolongation délimite la RDC avec la République du Rwanda et du Burundi.

La ville de Bukavu compte trois communes : les communes de KADUTU, BAGIRA et IBANDA. Elle s'étend sur une superficie de 44,90 Km2 dont 23,30 Km2 de la commune de BAGIRA, 10,00 Km2 pour KADUTU et 11,57 Km2 pour IBANDA.

2.3.2 Le cimat :

Le climat pluvieux s'échelonnant sur plus au moins huit (8) mois, le mois de septembre est le début de cette période se terminant à la mi-mai. Climat tropical et tempéré dans la basse altitude, à 1500 m du niveau de la mer en communes d'Ibanda et Kadutu ensuite à 1600 dans celle de Bagira. Ce climat se rapproche le subéquatorial ou tropical humide heureusement de courte durée. Mais à un certain moment, il est caractérisé par dix jours de forte pluie pendant la saison pluvieuse au moment où les sols sont déjà gorgés d'eau. Ils sont liquéfiés en partie déclenchant leur solifluxion. Cette solifluxion affecte les versants provoquant des boues qui barrent les routes. Ce climat tropical subit aussi l'influence du climat d'altitude à plus de 15000 à 2000 mètres.

2.4 Situation démographique de la ville selon la Mairie de la ville de Bukavu

La Comme sur toute l'étendue de la République démocratique du Congo, la croissance démographique est très élevée. Selon les services de l'état civil et démographique de la mairie, la ville de Bukavu, chaque mois il y a une augmentation de la population, la population des villages et des territoires de la province préfèrent tous vivre en ville qu'en milieu rural, un exode rural motivé par diverses raisons. Telles que la situation sécuritaire en milieu rural d'une part et l'absence des politiques visant à réduire au maximum possible les naissances d'autre part.

Cette forte croissance démographique entraine l'envahissement des espaces verts et des constructions des maisons sur les sites impropres ; signalons encore que la ville de Bukavu était construite pour une capacité d'accueil de 50.000 personnes.

Actuellement la ville de Bukavu compte 712 433 habitants répartis dans ses trois communes il faut ajouter à ceci 1654 étrangers reconnus par la mairie.

Tableau 8 : Répartitions de la population de la ville de Bukavu par commune

COMMU NES

POPULATION CONGOLAISE VILLE DE BUKAVU

ADULTES

ENFANTS

TOTAL

Hommes

Femmes

Garçons

Filles

BAGIRA

37359

41854

54513

62892

196618

IBANDA

47802

52281

67975

79491

247549

KADUTU

58734

59610

74575

75347

209532

TOTALE

143895

153745

197063

217730

712433

Source : Mairie de la ville de Bukavu dénombrement 2011.

Figure 3 : Représentation graphique de la population de la ville de Bukavu

Source : Graphique construite par nous - mêmes grâce aux données du tableau ci - haut

2.5 Divisions administratives (selon la mairie de Bukavu)

HOMME S

La ville de Bukavu compte actuellement trois Urbaines :

FEMME S

3

a. Bagira (commune dortoir) : avec trois quartiers qui sont Nyakavogo, Lumumba et

3 ENFANTS

o

Kasha.

b. Kadutu (commune mère) : avec cinq quartiers qui sont Mosala, Nyamugo, Kasali,

FILLES

Kalere et Cimpunda.

c. Ibanda (la ville) : avec trois quartiers qui sont Nyalukemba, Ndendere et Panzi.

Tableau 9 : La répartition des communes, localités et sous - localités

Communes

Quartiers (localités)

Avenues (sous -- localités)

Bagira

Nyakavogo, Lumumba et Kasha

Fariala, Popototo, Chinyamuzigi, Kajangu, Bobozo, Mulambula, Chikera, Chikonyi, Kanoshe, Chiriri, Mulwa, Cahi.

Kadutu

Mosala, Nyamugo,

Kasali, Chimpunda

et Kalerhe

Garhunva, Buholo, Funu, Utu, Lomami, Byasi,

Ulindi, Rukumbuka, Elila, Nyamulagira, Sake,
Busoka, Nyakaliba, Nkafu.

Ibanda

Ndendere, Nyalukemba et
Panzi

Nyamoma, Ruzizi, Maniema, Nyawera, Muhumba, Nguba, Major - vangu (essence), Bizimana, Mulengeza.

Source: Archives de la mairie de Bukavu

Distances : Bukavu est située à 207 Km de Goma, 128 Km d'Uvira, à 538 Km de Kalemie, 145 Km de Bujumbura(Burundi), à 7 Km de Kamembe (Rwanda), 956 Km de Kisangani et à 2000 Km de Kinshasa (Vol d'oiseau). Elle est isolée des autres Centres Urbaines du territoire national et de ce fait, elle a été et est encore amenée à jouer un rôle stratégique important dans tous les domaines (les faits historiques et présents le prouvent.

TROISIEME CHAPITRE

PRESENTATION DES RESULTATS DE L'ENQUETE ET ANALYSE DES
DONNEES

3.1 DETERMINATION DE L'ECHANTILLON

Selon F. DEPELTEAU (2000, P213), « un échantillon est une partie ou sous - ensemble d'une population mère ».

Dans l'objectif de recueillir les informations dont nous avions besoin pour cette analyse, nous avons soumis un questionnaire d'enquête à l'échantillon tiré d'une manière aléatoire dans notre univers de recherche à l'aide de la table d'estimation de la taille d'un échantillon en annexe. Etant donné que la population d'étude est grande, il était impossible d'atteindre tous les chefs de ménages de vendeurs des biens.

Ainsi, selon Anderson S. W. (2010, P331 - 332), « l'échantillon à partir d'une population très importante ou toute situation dans laquelle il n'est pas possible d'identifier tous les éléments de la population illustrent ce cas. [...] lorsque l'échantillonnage se fait à partir d'une population conceptuelle, on ne peut pas sélectionner un échantillon aléatoire simple. Mais nous pouvons sélectionner ce que les statisticiens appellent un échantillon aléatoire qui est un échantillon aléatoire qui est un échantillon dans lequel chaque élément est indépendant et suit la même distribution de probabilité que les éléments de la population ». Ce qui nous a poussé à appuyer l'idée de F. DEPELTEAU (2000, P217), « ... à moins de disposer d'une liste complète et informatisée des unités d'une grande population mère, il est préférable de constituer un échantillon de hasard simple lorsque la population mère est restreinte ».

Pour ce faire, nous avons choisi d'une manière aléatoire un échantillon de 97 chefs de ménages. Ainsi, la table d'estimation de la taille de la population nous a indiqué que la population mère doit être de 130 chefs de ménages sous un niveau de confiance de 95% et un niveau de précision de #177;5%.

3.2 IDENTIFICATION DE NOS ENQUETES

Tableau 10 : Répartition des enquêtés selon le sexe

Sexe

Effectif

Pourcentage (%)

Masculin

44

45

Féminin

53

55

Total

97

100

Source : nos enquêtes

Commentaire :

Partant de ce tableau, nous constatons que 45% de nos enquêtés soit 44 chefs de ménages sont de sexe masculin et 55% de nos enquêtés soit 53 chefs de ménages sont de sexe féminin.

Tableau 11 : Répartition des enquêtés selon le niveau d'étude

Formations

Effectif

Pourcentage (%)

Universitaire

16

17

Secondaire

67

69

Primaire

14

14

Sans formation

0

0

Total

97

100

Source : nos recherches

Commentaire :

nos enquêtés soit 14 chefs de ménages ont un niveau d'étude primaire. Et enfin, il n'y a aucun chef de ménage de notre échantillon qui est sans formation scolaire.

3.3 DU POINT DE VUE SOCIAL

Tableau 12 : La convertibilité de la monnaie locale en dollar dans le cadre de répondre aux besoins des ménages

Question n°1

Réponses

Effectif

Pourcentage

Le fait de convertir la monnaie locale en dollar pour la conservation vous permet de répondre à vos besoins à 100% ?

Oui

52

54

Non

45

46

Total

97

100

Source : Nos recherches

Commentaire :

Les résultats obtenus dans ce tableau montrent que 52 chefs de ménage soit 54%, pour eux le fait de convertir la monnaie locale en dollar pour la conservation leur permet de répondre à leurs besoins à 100% ; et 46% de nos enquêtés soit 45 chefs de ménages, le fait de convertir la monnaie locale en dollar ne les permet pas de répondre à leur besoins ménagers à 100%.

Tableau 13 : La conservation dans le cadre de constituer une dot

Question n° 2

 
 
 

Réponses

Effectif

Pourcentage

Cette conservation facilite -

constitution de dot à vos enfants ?

t

- elle

la

Oui

67

69

Non

30

31

Total

 
 
 
 

97

100

Concernant la conservation de la monnaie locale en dollar, il ressort que 67 chefs de ménages soit 69%, leur conservation facilite la constitution de dot à leurs enfants. Et 31% soit 30 chefs de ménages pour eux la conservation de la monnaie locale en devise ne les permettent pas à constituer une dot à leurs enfants étant donné que le coüt d'acquisition des devises est cher.

Tableau 14 : L'influence des fluctuations de la monnaie locale

Question n° 3

Réponses

Effectif

Pourcentage

Les fluctuations importantes de la monnaie locale permettent - elles de vous procurer ceux dont vous avez besoin à première nécessité ?

Oui

0

0

Non

97

100

Total

 

97

100

Source : nos enquêtes

Commentaire :

Ce tableau montre que 100% de nos enquêtés soit 97 chefs de ménages ne se procurent pas ceux dont ils ont besoin à première nécessité suite aux fluctuations importantes de la monnaie nationale. Etant donné que cette fluctuation contribue à la diminution du panier ménager.

3.4 DU POINT DE VUE ECONOMIQUE

Tableau 15 : La préférence de la monnaie dans les affaires

Question n° 4

Réponses

Effectif

Pourcentage(%)

Quelle est la monnaie la plus préférée dans vos affaires ?

Le franc congolais

23

24

Le dollar US

62

64

L'Euro

4

4

Le franc Rwandais

8

8

Le franc Burundais

0

0

Total

97

100

Source : nos recherches

Commentaire :

A partir de ce tableau, nous constatons que 23chefs de ménages sur 97 enquêtés soit 24% préfèrent utiliser le franc congolais dans leurs affaires ; 61 sur 97 chefs de ménages enquêtés soit 64% préfèrent utiliser le dollar US dans leurs affaires, 4 sur 97 chefs de ménages enquêtés soit 4% utilisent l'euro dans leurs affaires et enfin 8 chefs de ménages sur 96 enquêtés utilisent le franc rwandais dans leurs affaires. Et aucun chef de ménage de notre échantillon n'utilise pas le franc rwandais.

Tableau 16 : De la motivation conduisant à la confiance aux monnaies étrangère et locale

Question n° 5

Réponses

Effectif

Pourcentage (%)

Qu'est -- ce qui vous motive à porter votre confiance à cette

monnaie ?

La stabilité, la force et la convertibilité de cette monnaie

74

76

L'instabilité de cette monnaie

23

24

Total

97

100

Source : nos enquêtes

Les résultats de ce tableau nous indiquent que 76% des enquêtés soit 74 chefs de ménages sont motivés à porter leur confiance à la monnaie étrangère à cause de la stabilité, la confiance et la convertibilité de cette monnaie. Et 24% des enquêtés soit 23 chefs de ménages sont motivés à porter leur confiance à la monnaie locale suite à son instabilité.

Tableau 17 : La base de conservation des richesses en monnaie forte (devise)

Question n° 6

Réponses

Effectif

Pourcentage

Qu'est - ce qui est à la base de la conservation de vos richesses dans cette monnaie forte ?

La protection du patrimoine financier (prémunir contre la perte du pouvoir d'achat

83

86

La thésaurisation de nos

richesses

14

14

Total

 

97

100

Source : nos enquêtes

Commentaire :

De ce tableau il ressort que 86% de nos enquêtés soit 83 chefs de ménages conservent leurs richesses en devise en vue de protéger leurs patrimoines financiers (donc les prémunir contre la perte du pouvoir d'achat). Et 14% soit 14 chefs de ménages conservent leurs richesses tout en les thésaurisant.

Tableau 18 : L'appréciation de la monnaie locale (le franc congolais) face au pouvoir d'achat

Question n° 7

Réponses

Effectif

Pourcentage

La conservation de votre richesse en monnaie locale (le franc congolais), permet -- elle de garder le méme pouvoir d'achat ?

Oui

0

0

Non

97

100

Total

 

97

100

Source : nos enquêtes

Commentaire :

Ce tableau nous montre que 100% de nos enquêtés soit 97 chefs de ménages ne conservent pas leurs richesses en monnaie locale (en franc congolais) puisqu'elle ne permet pas de garder le méme pouvoir d'achat suite à la variation de taux de change.

Tableau 19 : Impact de la variation de cours de change sur la quantité à s'approvisionner

Question n° 8

Réponses

Effectif

Pourcentage

La variation de cours de change a -- t -- elle une influence sur la quantité des biens à s'approvisionner ?

Oui

97

100

Non

0

0

Total

 

97

100

Source : nos enquêtes

Commentaire :

Ce tableau qui concerne la variation de cours de change nous montre que 100% de nos enquêtés soit 97 chefs de ménages leur quantité des biens à s'approvisionner est influencée par la variation de cours de change, qui joue sur le panier ménager. De ce fait,

quand le taux de change augmente le prix des biens à leur tour augmente aussi. D'où une moindre variation de cours de change provoque la variation de la quantité à s'approvisionner.

Tableau 20 : Selon la confiance portée à la monnaie nationale

Question n° 9

 
 
 
 

Réponses

Effectif

Pourcentage

Avez - nationale ?

vous

confiance

à

la

monnaie

Oui

7

7

Non

90

93

Total

 
 
 
 
 
 

97

100

Source : nos recherches

Commentaire :

Partant de ce tableau porté sur la confiance à la monnaie nationale ( le franc congolais), nous constatons que 93% des nos enquêtés soit 90 chefs de ménages n'ont aucune confiance à la monnaie nationale. Et 7% soit 7 chefs de ménages ont la confiance à la monnaie nationale.

Tableau 21 : Selon la cause qui conduit les ménages à ne pas avoir confiance à la monnaie nationale

Question n° 10

Réponses

Effectif

Pourcentage

Si non quelle est la cause ?

La monnaie nationale se

déprécie facilement suite aux fluctuations du taux de change

75

77

La stabilité des prix par

rapport à la monnaie
étrangère

22

23

Total

 

97

100

Source : nos recherches

Commentaire :

Les résultats de ce tableau témoignent que 77% de nos enquêtés soit 75 chefs de ménages n'ont pas confiance à la monnaie nationale car elle se déprécie facilement suite aux fluctuations du taux de change. Et 22 chefs de ménages soit 23% n'ont pas confiance à la monnaie nationale car le prix des biens se stabilise par rapport à la monnaie étrangère (devise).

Tableau 22 : Les conséquences de la monnaie étrangère dans l'économie domestique

Question n°

Réponses

Effectif

Pourcentage

De votre part quelles sont les
conséquences liées à

l'utilisation de la monnaie étrangère face à l'économie domestique ?

La détérioration de la

situation économique et
financière du pays

82

85

Baisse prolongé du niveau

des prix

15

15

Total

 

97

100

Source : nos enquêtes

Commentaire :

De ce tableau il ressort que 85% de nos enquêtés soit 82 chefs de ménages montrent que la seule conséquence liée à l'utilisation de la monnaie étrangère face à l'économie domestique est la détérioration de la situation économique et financière du pays. Et 15% de nos enquêtés soit 15 chefs de ménages indiquent que la conséquence liée à l'utilisation de la monnaie étrangère face à l'économie domestique est la baisse prolongé du niveau des prix.

3.5 INTERPRETATION DES RESULTATS

Notre étude a été réalisée dans la ville de Bukavu et principalement en commune d'Ibanda. A l'issue de nos enquêtes par questionnaire et par observation directe auprès des chefs de ménages vendeurs des petits commerces nous ont permis d'appréhender l'impact de la dollarisation sur l'économie de leurs ménages.

a. Du point de vue social

En tenant compte du social, nous remarquons que pour 54% de chefs de ménages enquêtés, le fait de convertir la monnaie locale en dollar leur permet de répondre aux besoins à première nécessité à 100% (cfr tableau 12). En plus de cela, l'utilisation de la monnaie étrangère (la devise), nous constatons que 69% de chefs de ménages vendeurs de petits commerce conservent leurs avoirs en devise en vue de leur faciliter à constituer une dot à leurs enfants (cfr tableau 13). Et aussi, les fluctuations importantes de la monnaie locale ne permettent pas aux chefs de ménages de se procurer ceux dont ils ont besoin à première nécessité car une moindre fluctuation conduit à la diminution du pouvoir d'achat du ménage et aussi au panier ménage (cfr tableau 14).

b. Du point de vue économique

Les analyses faites suite aux données récoltées auprès des chefs de ménages vendeurs de petits commerces, nous font constater que la majorité de leurs ménages préfère utiliser le dollar dans leurs affaires (cfr tableau 15) ; suite à sa stabilité, sa force et sa convertibilité.

Il est à montrer que ces chefs de ménages utilisent les devises en vue de protéger leurs patrimoines financiers et à les prémunir contre la perte du pouvoir d'achat.

En tenant compte de la monnaie nous constatons que tous les chefs de ménages ne conservent pas leurs richesses en monnaie nationale par le fait que cette monnaie ne permet pas de garder le méme pouvoir d'achat (cfr tableau 18) suite à la variation de taux de change. Et en se référant au tableau 19, nous remarquons que la variation de cours de change a une influence néfaste sur la quantité des biens que les chefs de ménages pourront s'approvisionner. D'où les 97 chefs de ménages enquêtés soit 100% de notre échantillon montrent que la variation de cours de change a une influence directe sur les quantités à s'approvisionner. A propos de la confiance portée à la monnaie, nous constatons que la

majorité des chefs de ménages soit 93% n'a aucune confiance à la monnaie nationale (cfr tableau 20). Par le fait que la monnaie nationale se déprécie facilement suite aux fluctuations du taux de change (cfr tableau 21).

Ainsi, grâce aux analyses des données récoltées auprès des chefs de ménages, nous remarquons que l'utilisation de la monnaie étrangère (le dollar) a une conséquence directe face à l'économie domestique qui est celle de la détérioration de la situation économique et financière d'un pays (cfr tableau 22).

CONCLUSION GENERALE

Nous voici au terme de notre travail de fin d'étude ayant pour thème : «la dollarisation de l'économie congolaise et son impact socio - économique sur le revenu des ménages de la commune d'Ibanda dans la ville de Bukavu de 2007 à 2011 ».

Notre objectif était de montrer la manière dont la dollarisation d'une économie a un impact néfaste sur l'économie des ménages. C'est - à - dire, prouver dans quelle mesure la dollarisation d'une économie conduit au déséquilibre de l'économie des ménages suite à la variation des prix des biens et services ; qui est provoquée par la variation de taux de change et donnant lieu à la dépréciation de la monnaie nationale.

De ce fait, nous nous sommes fixés comme hypothèse : « Si les ménages de la ville de Bukavu cherchent à échapper aux influences négatives de la dollarisation de l'économie congolaise sur leurs revenus, alors, l'application du système pluri - monétaire serait un atout dans les pratiques quotidiennes.

Pour vérifier notre hypothèse et atteindre l'objectif, nous avons fait recours à une seule méthode scientifique de recherche. Il s'agit de la méthode comparative, appuyée par quatre techniques de recherche telles que : l'analyse documentaire, l'observation directe et participative ensuite l'enquête par questionnaire et interview structuré et enfin l'échantillonnage probabiliste.

Après cela, nous avons procédé à la définition des concepts de base du présent travail et des motifs de demande de monnaie ; des causes d'inflation et des différentes formes d'inflation. Puis, nous avons parlé des effets de l'inflation et les rôles que jouent les prix dans un système de marché. En plus de cela, nous avons donné une généralité de la dollarisation de l'économie en se référant à l'époque coloniale. Dans cette partie, nous avons différencié la dollarisation intégrale et la dollarisation partielle. Cette différenciation nous a poussés à analyser la situation actuelle de la RDC. Ensuite, nous avons procédé à l'analyse de l'évolution du taux d'inflation moyennant les indicateurs macroéconomiques de 2007 à 2011 et la variation monétaire annuelle sur les mêmes années. Avec les indicateurs macroéconomiques, nous avons fait une projection du taux d'inflation annuel pour l'année 2012 et la projection de la masse monétaire pour la méme année grace au taux d'inflation

annuel estimé. Alors, les calculs effectués nous ont montré que, il y a une liaison nette entre les PIB et les taux d'inflation annuels mais dans le sens négatif. Le coefficient de corrélation trouvé après les calculs entre les PIB et le taux d'inflation est de - 0,97837534 soit - 97,84%. Et pour les masses monétaires en circulation et le taux d'inflation le coefficient de corrélation était de - 0,31766076 soit - 31,8% qui sont moindre. Nous dirons que la masse monétaire en circulation explique à 31,8% le taux d'inflation mais dans le sens négatif.

Ensuite, nous avons procédé à la présentation de la ville de Bukavu qui est notre champ d'action selon le point de vue historique, géographique et démographique ; tout en précisant les divisions administratives de la dite ville.

Enfin après avoir récolté, analysé et interprété les données dans le cadre d'appréhender l'impact de la dollarisation sur l'économie des ménages de la commune d'Ibanda, il s'est dégagé que notre hypothèse a été confirmée.

En effet, les résultats de nos enquêtes nous ont montré que 64% des chefs de ménages préfèrent utiliser le dollar dans leurs affaires car elle est une monnaie qui est stable, forte et qui se convertit facilement.

De ce fait, nous dirons que l'utilisation de devise dans un pays conduit à la perte du pouvoir d'achat de la monnaie nationale suite à la variation de cours de change. Et cette variation a une influence sur la quantité à s'approvisionner. Suite à ces complications, les chefs de ménages décident de porter leur confiance à la monnaie étrangère qui contribue à la détérioration de la situation économique et financière d'un pays.

La dollarisation de l'économie congolaise étant considérée comme un cancer généralisé, elle exige une thérapeutique médicamenteuse de choc. Ainsi nous recommandons ce qui suit :

A. Au gouvernement

v' Pour qu'il puisse lutter efficacement contre ce phénomène national, il faut d'abord pacifier le pays, restaurer la puissance de l'appareil de l'Etat, mettre en place une déconcentration budgétaire et aussi restructurer le système bancaire actuel tout en organisant des réseaux de collecte d'épargne populaire dans tous les villages de la RDC.

v' Lutter contre la baisse du taux de rentabilité nominal des actifs en franc congolais.

v' Réglementer sans dérogation dans un premier temps, le dépôt en devises étrangères et

exiger une comptabilité saine aux quelques banques commerciales ou les caisses

d'épargne qui reçoivent des dépôts.

B. A la population congolaise

v' Elle doit tout faire pour porte encore leur confiance à la monnaie nationale qui est l'instrument autorisé dans les transactions en RDC.

v' Elle doit aimer la monnaie locale à la place des devises.

Il est vrai que nous n'avons pas épuisé tous les aspects ou détails relatifs à notre problématique. Certes, nous avons pu réaliser l'essentiel.

Nous prierons ainsi à d'autres chercheurs préoccupés par ce thème de la dollarisation de l'économie congolaise ou de son impact sur l'économie des ménages d'y apporter un surplus.

Aucune oeuvre humaine n'est parfaite, dit - on. Nous demanderions à nos chers lecteurs de ne pas nous tenir rigueur à toute forme d'imperfection qu'ils vont sans doute déceler dans cette oeuvre. Par ailleurs, nous restons très attentif à toutes les observations et remarques constructives tenant à maximiser les points forts de la dollarisation d'une économie et / ou à soulager certaines faiblesses observées.

BIBLIOGRAPHIE
I. Ouvrages

1. Anderson -- Sweeney -- Williams, Statistiques pour l'économie et la gestion, 3ème édition Nouveaux horizons, De Boeck, Paris, 2010, P830

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5. DELANDERSHERE Bellan, Introduction à la recherche en éducation, éd. GThonely, Paris, 1983

6. François DEPELTON, la démarche d'une recherche en sciences humaines, 2000

7. Fréderic Michkin, Monnaie, banque et marchés financiers, éd. Nouveaux horizons, 9ème édition, Paris, 2010, P924

8. GRAWITZ M. et PINTO R., Méthode de recherche en Sciences sociales, 4ème édition Dalloz, Paris, 1971

9. JANINE B., Microéconomie, éd. Dalloz, Paris, 1983

10. J.M. Henderson et Al, Microéconomie, 2ème édition Dunod, Paris, 1990, P21

11. Jean -- Paul Piriou, Lexique de sciences économiques et sociales, 7ème édition, La Découverte, Paris, 2005, P122

12. M.J. OLENGHANKOY, Le Dialogue inter congolais, éd. FONUS, Kinshasa, 2002,

13. R. Quivy et CAMPEN HOUDT L. V., Manuel de recherche en Sciences Sociales, éd. Bondas, Paris, 1998, P129

14. RONGERE P., Méthode de Sciences Sociales, éd. Dalloz, Paris, 1971

15. STABE J. M. et Marchal H., La Sociologie Urbaine, PUF Collections, « Que sais -- je ? », Paris, 2007

16. Suzanne Diakité, Manuel d'économie, Les Nouvelles Editions Africaines, Paris, 1983, P111

17. TRIGILIA Carlo, Sociologie économique, éd. Armand Colin, Paris, 2002, P252

II. Dictionnaires

1. Alain BEITONE et Al, Dictionnaire des Sciences économiques, 2ème édition, Armand Colin, France, 2007, P495

2. Augi et Al, La Rousse, Moreau, 1962

3. Bezbakh P. et Gherardi S., Dictionnaire de l'économie, éd. Dulce Gamonal, Espagne, 2000, P638

4. DUFF Robert, Encyclopédie de la Gestion et du Management, éd. Dalloz, Paris, 1999

5. ECHAUDEMAISON C. D., Dictionnaire d'économie et de Sciences Sociales, éd. Nathan, Espagne, 2004

6. Guerrien B., Dictionnaire d'analyse économique, éd. La découverte á Syros, Paris, 2002, P568

7. La rousse, Dictionnaire de Poche, éd. GGP Media, Allemagne, 2010, P1033

III. Articles

1. KABUYE KALALA F. et Tshiunza MBIYA, L'économie congolaise et la reforme monétaire, Kinshasa -- RDC, Avril 2000

2. LENDELE K. et KAMANDA K. M. J., Nature et Spécificité de la dollarisation de l'économie congolaise, éd. Boeck Université, Bruxelles, France, 2005, P33

3. Malingumu C. et Ben Nkoso, Vérification de la loi de Gresham dans le contexte de dollarisation de l'économie congolaise, 2011

IV. Thèse pour le doctorat

Axel Gastambide, Dollarisation partielle et dollarisation intégrale : Expérience de l'équateur, Université d'Auvergne clermont I, 2005, P311

V. Mémoire

Amani R.D., Gestion des stocks dans une entreprise Brassicole, expérience de la Bralima, mémoire de licence, UNIC Bukavu, 2010 -- 2011, Inédit

VI. Cours

1. Prof. J. L. MASTAKI NAMEGABE, Cours de Macroéconomie L1, UNIC - BUKAVU, 2010 - 2011, Inédit

VII. Rapports

1. Mairie de la ville de Bukavu : 2ème Bureau, Rapport annuel 2009

2. Mairie de la ville de Bukavu, Rapport annuel de dénombrement 2011

VIII. Autres documents

1. Gouvernement congolais, Document de stratégie pour la Réduction de la Pauvreté (DSRP), Kinshasa, 2001

2. PNUD, Note sur la conjoncture politique et socio - économique de la province du Sud - Kivu ,1er Semestre 2010

IX. Sites Web

http : // www.fao.org/giews/...Consulté en décembre 2011 http: // www.wikipedia.fr/...Consulté en novembre 2011

TABLE DES GRAPHIQUES

Figue 1 : Schéma synthétique de l'interprétation économique du début de la crise de la dette jusqu'à l'adoption du régime de la dollarisation....................................................31 Figure 2 : Evolution de la tendance générale des taux d'inflation et des PIB de 2007 à 2012.......................................................................................................41

Figure 3 : Représentation graphique de la population de la ville de Bukavu...................47

LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1 : Indicateurs macroéconomiques....... 35

Tableau 2 : Principaux Indicateurs économiques..................................... 37

Tableau 3 : Evolution des cours de la monnaie nationale par rapport au dollar USD(1) 38

Tableau 4 : Variation annuelle de la monnaie au sens large en début de période en

pourcentage 38

Tableau 5 : Projection du taux d'inflation pour l'année 2012 en tenant compte des PIB. 39

Tableau 6 : Evolution du taux d'inflation en RDC par rapport aux PIB de 2007 à 2012 40

Tableau 7 : Projection de la masse monétaire pour l'année 2012 en tenant compte du taux

d'inflation estimé 42

Tableau 8 : Répartitions de la population de la ville de Bukavu par commune 47

Tableau 9 : La répartition des communes, localités et sous -- localités 48

Tableau 10 : Répartition des enquêtés selon le sexe 50

Tableau 11 : Répartition des enquêtés selon le niveau d'étude 50

Tableau 12 : La convertibilité de la monnaie locale en dollar dans le cadre de répondre aux

besoins des ménages 51

Tableau 13 : la conservation dans le cadre de constituer une dot 51

Tableau 14 : L'influence des fluctuations de la monnaie locale 52

Tableau 15 : la préférence de la monnaie dans les affaires 53

Tableau 16 : La motivation conduisant à la confiance aux monnaies étrangères et locale~ 53

Tableau 17 : la base de conservation des richesses en monnaie forte (devise).......... 54

Tableau 18 : L'appréciation de la monnaie locale face au pouvoir d'achat 55

Tableau 19 : Impact de la variation de cours de change sur la quantité à s'approvisionner 55

Tableau 20 : Selon la confiance portée à la monnaie nationale 56

Tableau 21 : Selon la cause qui conduit les ménages à ne pas avoir confiance à la monnaie

nationale 56

Tableau 22 : Les conséquences de la monnaie étrangère dans l'économie domestique 57

TABLE DES MATIERES

INMEMORIAM..........................................................................................I

PRELUDE................................................................................................II DEDICACE..............................................................................................III

REMERCIEMENTS....................................................................................IV SIGLES ET ABREVIATIONS........................................................................V RESUME................................................................................................VI INTRODUCTION...................... ............................................................ ....1

1. ETAT DE LA QUESTION...........................................................................1

2. PROBLEMATIQUE............................................................................... 2

3. HYPOTHESE... ........................ ...... 5

4. OBJECTIF DE LA RECHERCHE.................................................................5

5. CHOIX ET INTERET DU SUJET 6

Surle plan personnel.................................................................................. 6

Selonle plan académique 6

Selon le plan scientifique 6

Aupoint de vue pratique ........................................................................ 7

6. APPROCHE METHOLOGIQUE 7

6.1 Méthode................................................................. ........................ 7

6.2 Techniques 8

6.2.1L'analyse documentaire....................................... ......... ...................... 8

6.2.2 L'observation directe et participative.................................. 8

6.2.3 L'enquête par questionnaire et interview structuré......................... .............. 8

6.2.4 Technique d'échantillonnage probabiliste 8

7. DELIMITATION DU TRAVAIL................................................................. 8

8. PRESENTATION SOMMAIRE DU TRAVAIL.................................................9

9. DIFFICULTES RENCONTREES..................................................................9 PREMIER CHAPITRE CADRE THEORIQUE DU TRAVAIL...............................11 3.6 DEFINITION DES CONCEPTS DE BASE.............................................. ....11

3.6.1 La dollarisation.................................................................................11 3.6.2 Le ménage............................................................................... ......12 3.6.3 L'économie.................................................................................. 13

3.6.4 Demande~~~.~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~....15

Demande concurrentielle selon Guerrien B. ................................................... ...16

Demande de monnaie selon Guerrien B..............................................................16

Les motifs de demande de monnaie selon Guerrien B........................................ ....17

1. le motif de transaction................................................................................17

2. le motif de précaution ........................................................................ ...17

3. le motif de spéculation...............................................................................17 3.6.5 L'inflation.......................................................................................18

Les causes de l'inflation selon le professeur J.L. MASTAKI ... ..............................18

Les différentes formes d'inflation selon P. Bezbah et al...................... 19

Les effets de l'inflation selon P.Bezbakh 20

3.6.6 Le prix..................................................................................... ... 21

1.2 GENERALITE DE LA DOLLARISATION DE L'ECONOMIE.........................22

1.2.1 La caractérisation d'une économie dollarisée................................................

24

1.2.2 La dollarisation intégrale et partielle...........................................................

24

La dollarisation partielle................................................................................

25

La dollarisation intégrale...............................................................................

26

1.2.3 Analyse de la situation actuelle en R D Congo.............................................

26

a. Au plan du secteur réel

27

b. Au plan du secteur extérieur

27

c. Evolution dans le secteur monétaire..........................................................

28

d. Evolution de l'inflation globale en glissement annuel....................................

28

e. Evolutions observées

.28

1.2.5 EVOLUTION DU TAUX D'INFLATION................................................

32

DEUXIEME CHAPITRE PRESENTATION DE LA VILLE DE BUKAVU.................44 2.1 Une ville selon les normes classiques modernes...............................................44 2.2 Historique de la ville selon la Mairie de la ville de Bukavu..................................44 2.3 Situation Géographique selon la Mairie de la ville de Bukavu............................ 45

2.3.1 Les limites territoriales.................................................................... 45

2.3.2 Le climat..................................................................................... 46

2.4 Situation démographique de la ville selon la Mairie de la ville de Bukavu 46

2.5 Divisions administratives (selon la mairie de Bukavu) 47

TROISIEME CHAPITRE PRESENTATION DES RESULTATSDEL'ENQUETE ET ANALYSE DES DONNEES................................................................ ...... 49

3.1 Détermination de l'échantillon~~~~~~~~~~~~.~~~~~~~~.~..49
3.2. Identification de nos enquêtés...~~~~~~~~~.~~~~~~~~~.~~...50
1.3 Du point de vue social~~~~~~~~~~~~~~~~~~..~~~~. ~~51

1.4 Du point de vue économique~~. ~~~~~~~~~~~~~~~~~ .~~.53

1.5 INTERPRETATION DES RESULTATS~~~~~~~~~~~...~~~~~~58 CONCLUSION GENERALE~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~.60 RECOMMANDATION~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~.~~.62 BIBLIOGRAPHIE ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ ~~~~~~.~63 TABLE DES GRAPHIQUES~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~. 66 LISTE DES TABLEAUX~.~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~.66 TABLE DES MATIERES~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~..68

Mesdames, Messieurs,

Nous nous adressons par la présente à votre haute personnalité pour demander les renseignements ci - dessous qui nous permettront de rédiger notre travail de fin d'étude qui a pour titre : « la dollarisation de l'économie Congolaise et son impact socio - économique dans les ménages de la commune d'Ibanda dans la ville de Bukavu de 2007 à 2011».

ANNEXE 1

Nous sommes étudiant de la deuxième licence en Gestion Financière et Comptable de l'UNIC Bukavu et vous garantissons un anonymat pour les informations que vous allez nous fournir.

Avec nos remerciements anticipés, veuillez agréer, Mesdames et Messieurs, l'expression de notre considération.

I. Identification

Mettez X dans la case correspondante à votre avis :

1. Sexe : M F

2. Quel est votre état matrimonial ?

a.

Célibataire c. Divorcé(e)

b. Marié(e) d. Veuve

3. Quel est votre niveau d'étude ?

a.

Universitaire c. Primaire

b. Secondaire d. Sans formation

II. Du point de vue social

1. Le fait de convertir la monnaie locale en dollar pour la conservation vous permet de répondre à vos besoins à 100% ?

Oui Non

2. Cette conservation facilite -- t - elle la constitution de dot à vos enfants ? Oui Non

3.

Les fluctuations importantes de la monnaie locale permettent - elles de vous procurer ceux dont vous avez besoin à première nécessité ?

Oui Non

III. Du point de vue économique

4. Quelle est la monnaie la plus préférée dans vos affaires ?

a. le franc congolais d. Le franc Rwandais

b. Le dollar e. Le franc Burundais

c.

L'Euro

5. Qu'est - ce qui vous motive à porter votre confiance à cette monnaie ?

a.

La stabilité, la force et la convertibilité de cette monnaie

b. L'instabilité de cette monnaie

6. Qu'est - ce qui est à la base de la conservation de vos richesses dans cette monnaie ?

a.

La protection du patrimoine financier (prémunir contre la perte du pouvoir d'achat)

b.

La thésaurisation de nos richesses

7. La conservation de votre richesse en monnaie locale (le franc congolais), permet - elle de garder le méme pouvoir d'achat ?

Oui Non

8. La variation de cours de change a - t - elle une influence sur la quantité des biens à s'approvisionner ?

Oui Non

9. Avez -- vous confiance à la monnaie nationale ?

Oui Non

Si non quelle est la cause ?

a.

La monnaie nationale se déprécie facilement suite aux fluctuations du taux de change

b. La stabilité des prix par rapport à la monnaie étrangère

10. De votre part quelles sont les conséquences liées à l'utilisation de la monnaie étrangère face à l'économie domestique ?

a.

La détérioration de la situation économique et financière du pays et la volatilité du taux de change

b. Baisse prolongée du niveau des prix






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"Il existe une chose plus puissante que toutes les armées du monde, c'est une idée dont l'heure est venue"   Victor Hugo