REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
ENSEIGNEMENT SUPERIEUR, UNIVERSITAIRE ET
RECHERCHE SCIENTIFIQUE
UNIVERSITE DU CEPROMAD
UNIC BP 2824 BUKAVU
LA DOLLARISATION DE L'ECONOMIE CONGOLAISE ET SON
IMPACT SOCIO - ECONOMIQUE SUR LE REVENU DES MENAGES DE LA COMMUNE
D'IBANDA DANS LA VILLE DE BUKAVU DE 2007 A 2011
Par : MUKAMBA Bitalengwa Xavier
Mémoire présenté et défendu en vue
d'être élevé au Grade de licencié en Gestion
Financière et Comptable
Directeur :Innocent NTAKOBAJIRA BAKENGA
Chef de travaux et doctorant en Sciences Economiques
IN MEMORIAM
Heureux l'homme qui ne marche pas selon le conseil des
méchants Qui ne s'arrête pas sur le chemin des pécheurs,
Et qui ne s'assied pas sur le blanc des moqueurs, Mais qui trouve
son plaisir dans la loi de l'Eternel Et qui médite sa loi jour et
nuit.
« Psaume 1, 1 - 2 »
A mes oncles BULAMBO Dismas et KALYOLYO Célestin
A ma grand -- mère CHAKUPEWA MASOKA Marguerite
A mon frère WABENGA Pontien WAPO
A mes soeurs MULONDA KANDJO ET Rosette KANDJO
Que la terre de nos ancêtres vous soit douce
PRELUDE
« Rien n'est nuisible à l'esprit et au moral
national que de détruire la confiance dans la monnaie nationale [...].
On peut être sür que lorsque l'on utilise des procédés
inflationnistes et dévaluationnistes de stimulation, nous avons à
faire à une économie injuste, déséquilibrée
et malade, qui a sacrifié la majorité au profit d'une
minorité ».
Axel Gastambide, 2005
« Le management est notre Univers, le consommateur est le
centre et l'imagination, la frontière ».
ANNE HARRINGTON, GETTING UNDER THE SKIN
« Les cadres de référence des consommateurs
sont les terrains d'action stratégiques où les managers
créatifs mettent à l'oeuvre leur leadership »
RICHARD E. CYTOWIC
DEDICACE
A toi l'Eternel Tout Puissant pour avoir permis que nous soyons
là en exauçant les prières de nos parents, mais aussi sans
ta volonté nous ne serions pas arrivés à ce niveau.
A vous chers parents pour l'amour que vous avez consenti pour
notre existence ; vous vous êtes fait esclaves en acceptant tous mes
caprices, voilà ce qui nous permet d'écrire cette oeuvre.
A vous frères et soeurs, oncles et tantes, cousins et
cousines pour vos encouragements.
A vous amis et camarades étudiants pour votre attachement
envers nous.
REMERCIEMENTS
Ce travail, fruit de tout effort et dévouement que nous
avons consenti tout au long de notre vie estudiantine, mérite
d'être offert à certaines personnes qui nous ont été
chères, en nous soutenant et en nous encourageant moralement ou
matériellement pour son édification.
A ceci, nous tenons à remercier nos autorités
académiques de l'Université du CEPROMAD « UNIC --
BUKAVU», pour tout effort consenti afin de nous fournir un enseignement de
qualité. Qu'ils veuillent trouver à travers ce travail
l'expression de notre profonde gratitude.
Nos remerciements s'adressent également à notre
très cher encadreur CT Innocent NTAKOBAJIRA BAKENGA, pour son
encadrement afin de pouvoir réaliser cette oeuvre.
Il serait pour nous impossible de pouvoir mettre un terme
à ce travail sans penser à remercier sincèrement nos chers
parents Moïse BITALENGWA WALUMONA et Bertha MASHAURI MUNYEKELWA. Leur
amour, attachement et dévouement ne peuvent jamais avoir de prix.
Nous tenons à remercier en plus tous les frères
et soeurs, Oncles et tantes, cousins et cousines, amis, connaissances et tous
les camarades étudiants, en m'abstenant de citer les noms car citer les
uns veut dire oublier les autres, que ce travail soit le votre.
Nous ne cesserons de glorifier l'Eternel le Père Tout
Puissant car, il est celui qui a le premier et le dernier mot pour toute
situation, qu'il soit glorifié à travers cette oeuvre.
MUKAMBA BITALENGWA Xavier
SIGLES ET ABREVIATIONS
BCC : Banque Centrale du Congo
CDF(Fc) : Franc congolais
DCRP : Document de Stratégie pour la réduction de
la pauvretéFAO : Food and Agriculture Organization
FMI : Fonds Monétaire International
Km : Kilomètre
Km2 : Kilomètre carréPEG :
Programme économique du gouvernement
PIB : Produit Intérieur Brut
PNG : Position nette du gouvernement
PNUD : Programme des Nations Unies pour le Développement
RDC : République Démocratique du Congo
USD($) : Dollar américain
? : Somme
/ : Par
% : Pourcentage
RESUME
La dollarisation est un processus au cours duquel la monnaie
nationale perd ses trois fonctions principales au profit d'une ou plusieurs
devises stable(s). Ce phénomène s'observe surtout dans les pays
en développement et en transition dont les économies sont
soumises à une inflation.
Etant donné que la dollarisation de l'économie
congolaise est en fait une réaction provoquée par une
chaîne des facteurs. D'un côté, le manque de confiance dans
la monnaie nationale et la peur de perdre la valeur de ses avoirs si on
conservait dans une monnaie nationale en perpétuelle
dépréciation. De l'autre, la transaction.
L'objectif de ce travail est de montrer la manière dont
la dollarisation d'une économie a un impact néfaste dans
l'économie des ménages. C'est - à - dire, prouver dans
quelle mesure la dollarisation d'une économie conduit au
déséquilibre de l'économie des ménages suite
à la variation des prix des biens et services qui est provoquée
par la variation de taux de change et donnant lieu à la
dépréciation de la monnaie nationale.
Notre étude a été réalisée
dans la ville de Bukavu, principalement en commune d'Ibanda sur une
période de cinq ans allant de 2007 à 2011.
De ce fait, nous avons procédé à la
définition des concepts de base du présent travail, où
nous avons parlé des motifs de demande de monnaie, les causes de
l'inflation, les différentes formes d'inflation, les effets de
l'inflation et aussi les rôles que jouent les prix dans un système
de marché. Puis nous avons donné une
généralité de la dollarisation de l'économie en se
référant à l'époque coloniale. En plus de cela nous
avons développé quelques théories en rapport avec la
dollarisation intégrale et partielle. Suite à ce
développement, nous avons procédé à analyser la
situation actuelle de la RDC au plan du secteur réel, extérieur,
l'évolution dans le secteur monétaire, l'évolution de
l'inflation globale en glissement annuel pour les ménages et les
entreprises, des évolutions observées. Ensuite nous avons
analysé l'évolution du taux d'inflation moyennant les indicateurs
macroéconomiques de 2007 à 2011 et la variation monétaire
annuelle. Grâce à ces indicateurs économiques nous avons
fait des projections de l'inflation pour l'année 2012 et la masse
monétaire pour la même année.
Suite aux calculs effectués nous avons remarqué
qu'il y a une liaison nette entre les PIB et le taux d'inflation annuels mais
dans le sens négatif ; le coefficient de corrélation étant
de - 0,97837534 soit - 97,84%. Et pour les masses
monétaires, le coefficient de corrélation est moindre car la
masse monétaire en circulation explique l'inflation à 31,8% mais
dans le sens négatif.
Ensuite, nous avons présenté la ville de Bukavu
notre champ d'action selon le point de vue historique, géographique et
démographique tout en précisant les divisions administratives de
la dite ville.
Enfin, nous avons procédé aux analyses des
résultats obtenus à l'enquête moyennant le questionnaire
d'enquête. De cette analyse nous avons constaté que la
majorité des ménages préfère utiliser le dollar
américain dans leurs affaires à cause de sa stabilité, sa
force et sa convertibilité. Nous avons aussi remarqué que les
ménages conservent leurs richesses en devise en vue de protéger
leurs patrimoines (les prémunir contre la perte du pouvoir d'achat). Et
aussi nous avons constaté que l'utilisation des devises par les
ménages a une influence sur le panier ménager suite à la
variation de cours de change. Il est à signale que la variation de cours
de change a une influence sur les quantités à s'approvisionner
suite à la variation de prix et ne permet pas aux ménages de se
procurer ceux dont ils ont besoin en première
nécessité.
SOMMAIRE
INTRODUCTION
PREMIER CHAPITRE : CADRE THEORIQUE DU TRAVAIL
1.1 Définition des concepts de base
1.1.1 La dollarisation
1.1.2 Le ménage 1.1.3 L'économie 1.1.4 La
demande 1.1.5 L'inflation 1.1.6 Le prix
1.2 Généralité de la dollarisation de
l'économie
1.2.1 La dollarisation intégrale et partielle
1.2.2 Analyse de la situation actuelle en RDC
a. Au plan du secteur réel
b. Au plan du secteur extérieur
c. Evolution dans le secteur monétaire
d. Evolution de l'inflation globale en glissement annuel
e. Evolutions observées
1.2.3 Evolution du taux d'inflation
DEUXIEME CHAPITRE : PRESENTATION DE LA VILLE DE BUKAVU
2.1 Une ville selon les normes classiques modernes
2.2 Historique de la ville de Bukavu
2.3 Situation géographique de la ville de Bukavu
2.3.1 Les limites territoriales
2.3.2 Le climat
2.4 Situation démographique de la ville de Bukavu
2.5 Divisions administratives
TROISIEME CHAPITRE : PRESENTATION DES RESULTATS DE L'ENQUETE ET
ANALYSE DES DONNEES
3.1 DETERMINATION DE L'ECHANTILLON
3.2 IDENTIFICATION DE NOS ENQUETES
3.3 Du point de vue social
3.4 Du point de vue économique
3.5 INTERPRETATION DES RESULTATS CONLUSION GENERALE ET
RECOMMANDATION
INTRODUCTION
1. ETAT DE LA QUESTION
Pour R. QUIVY et L. Campen Hout (1988, P38), « toute
oeuvre scientifique s'inscrit inévitablement dans un contenu et peut
être située par rapport à des courants des pensées
qui précèdent et influencent par ailleurs ».
Alors, au regard de l'évolution de la science, ils
demeurent « rares » les domaines où il y a des questions qui
sont restées non explorées, où les hommes de sciences
n'ont pas orienté leurs lunettes de recherches.
En effet, il importe pour tout chercheur d'être
informé sur tout ce qui a été dit et écrit sur son
thème et son champ de recherche.
De ce fait, nous ne pensons pas être le seul à avoir
travaillé sur l'économie congolaise. Les autres y sont
déjà orientés leurs travaux de recherche.
Nous avons eu à consulter les travaux antérieurs
du domaine de notre recherche pour montrer l'originalité de notre
travail. C'est ainsi que nous avons pris connaissance des travaux de nos
aînés ci - dessous :
· François Kabuya Kalala et Tshiunza Mbiye, dans
leur article « Economie Congolaise et la reforme monétaire ».
Quant à eux, ils s'intéressent plus à
l'établissement d'un bilan du comportement de l'économie
congolaise, tout en évaluant la reforme monétaire au cours de
chaque décennie depuis les années 1960. Article publié en
Avril 2000.
· LENDELE Kola et KAMANDA - KIMONA MBINGA J. dans leur
article publié en 2005 et ayant comme titre « nature et
spécificité de la dollarisation de l'économie congolaise
». Ici les auteurs se sont limités à montrer la
spécificité de la dollarisation au Congo ; tout en
précisant que la dollarisation de l'économie congolaise reste
dans des aspects purement monétaires, la substitution d'actifs
étant marginale.
· Axel Gastambide dans sa Thèse de doctorat
présentée et soutenue le 18 Mai 2005, parlant de la «
dollarisation partielle et dollarisation intégrale : Expérience
de l'Equateur » s'est intéressé à l'étude
expérimentale de la dollarisation partielle et intégrale en
Equateur.
Quant en ce qui nous concerne, ce travail développe des
éléments qui le distinguent quelque peu des travaux
antérieurs. Nous fondons notre réflexion sur la dollarisation de
l'économie congolaise, en faisant une analyse plus globale à son
impact dans les ménages de Bukavu. D'où, de montrer la
manière dont l'instabilité de la monnaie congolaise
provoquée par la dollarisation conduit à la perte du pouvoir
d'achat qui a une influence négative dans l'économie des
ménages.
2. PROBLEMATIQUE
S'il est certain qu'une étude des questions
économiques doit s'appuyer sur la connaissance des conditions
générales de la vie humaine, il saute aux yeux que les domaines
économiques sont immenses et englobants dans le temps et dans l'espace
mais indispensables à l'économiste. Nul ne pourra
prétendre les connaître tous en détail. En sens inverse,
les problèmes économiques influent sur le développement
politique et social.
Alors, la dollarisation de l'économie nationale affiche
depuis les années 90, une tendance exponentielle depuis que la
République Démocratique du Congo est soumis à une dure
épreuve de vampirisation de ses ressources minérales,
végétales, animales par des forces conjuguées de
l'internationale crimino - mafieuse, associant des criminels congolais aux
criminels étrangers (Rwandais, Ougandais, Sud - Africains, belges,
Libanais, ...). Sans occulter la période mobutienne, ce
phénomène qui existait dans les proportions moindres, il a
atteint une ampleur considérable depuis la guerre d'invasion de 1998.
Sous la dictature de Mobutu, la dollarisation de
l'économie fut la conséquence d'une mauvaise politique de
privatisation des entreprises publiques, de la libération non
encadrée de l'économie nationale et de la pratique
institutionnalisée de la fuite des capitaux vers les banques
occidentales.
En effet, cette dollarisation de l'économie congolaise
a coïncidé avec la déliquescence de l'appareil de l'Etat
(particulièrement de la mauvaise gestion du système bancaire
congolaise).
Maintenant, il est à montrer que la situation
économique et financière de la République
Démocratique du Congo qui a prévalu, à la fin du
siècle dernier, à amener l'économie à une
très profonde dégradation. Aucune partie de l'économie n'y
a échappé.
On a atteint « un taux de croissance négatif
(atteignant - 4,3 % en 1990, à -- 11,4 en 2000) et un taux
d'investissement qui s'élevait à 8,5% en 1997 est tombé
à 4,5% en 2000 " ne pouvaient avoir que comme conséquence une
paupérisation considérable de la population congolaise.
Ainsi, dans le site :
www.fao.org /giews /....consulté
en décembre 2011, nous remarquons qu'en RDC certains organismes comme la
FAO, soutiennent que « l'inflation a atteint des niveaux catastrophiques
soit 8800% en 1993 et de 6000% en 1994. Elle a néanmoins diminué
nettement en 1995 (370%). Mais la nouvelle de 1998, interrompit ces efforts,
provoquant une nouvelle hausse de prix. En 1999, les prix grimpèrent de
284,9% ". Alors nous constatons que la monnaie nationale a perdu l'essentiel de
sa valeur sur les marchés des changes en dépit de multiples
reformes monétaires. Et, l'hyperinflation et la
dépréciation monétaire consécutives à
l'expansion inconsidérée des liquidités
intérieures, ont inexorablement contribué à l'effritement
du pouvoir d'achat des ménages.
Donc, cette tendance à la surchauffe des prix
intérieurs est à la base de la dollarisation de l'économie
et de la désarticulation du système financier. L'importance de
l'inflation à trois chiffres a contribué à laminer le
pouvoir d'achat des ménages et amenuisé sensiblement la
capacité des entreprises à créer des emplois. Cette
situation d'accroissement effrénée des prix des biens et services
a fini par renforcer la corrélation entre les tensions inflationnistes
et flambée du taux de change.
Ce qui nous pousse à appuyer l'idée de M. J.
OLENGHANKOY (2002, P49 - 50) qui dit que, « tous ces facteurs ont pour
conséquences de faire de la République Démocratique du
Congo le pays où le coüt de la vie est parmi les plus
élevés du monde à cause de l'hyper - inflation ".
De ce fait, nous dirons que la dollarisation est l'oeuvre d'un
sabotage économique piloté, depuis des capitales occidentales ou
africaines par des agents secrets sud - africains (apartheidiens), par des
agents occidentaux (experts en sabotage économique) associés aux
mercenaires africains revendiquant un tutsiland virtuel, par des membres de la
mafia post - mobutienne associés aux commerçantes et
commerçants expatriés experts en économie informelle, par
certains opportunités Kabilistes en quête d'un enrichissement
rapide.
Ce qui avait poussé Fréderic M. (2010, P233) de
dire que : « les coûts de transaction constituent un
élément essentiel des marchés financières ».
Suite à ce qui précède, nous avons constaté que
malgré les efforts, combien, signifiants, déployés par le
gouvernement te par la Banque Centrale du Congo (BCC), en dotant le pays d'une
monnaie nationale et des quasi - produits financiers, force est de remarquer
que le phénomène de la dollarisation de l'économie
congolaise n'est toujours point éradiquée.
Au contraire, il gangrène toutes les transactions
commerciales entre opérateurs économiques, entre consommateurs et
accentue la paupérisation des ménages congolais.
En effet, disons que tôt ou tard, la monnaie congolaise
finit par perdre sa crédibilité auprès de sa propre
population.
Or nous connaissons que lorsqu'une population n'à plus
confiance dans le principal instrument de paiement de son propre pays, elle va
rechercher à transférer sa confiance un étalon de valeur
de substitution. C'est justement le comportement adopté par la
population de la RDC ; qui a choisi le dollar américain ($ us) comme
monnaie de substitution. Cette dernière devra désormais exercer
à la fois, les fonctions d'unité de compte, de moyen
d'échange et de réserve de valeur, fonctions dévolues
traditionnellement à la monnaie nationale, en l'occurrence le franc
congolais (FC).
Il est à noter que, depuis bientôt plus de six
ans, toutes les transactions commerciales et financières entre les
différents agents économiques se font en observant le
comportement de la monnaie nationale face au dollar, même si les revenus
des salariés continuent à être versés en monnaie
locale.
En réalité, la dollarisation de
l'économie congolaise a une influence néfaste dans
l'économie des ménages, et, qui est souvent remarqué par
la diminution de la demande de certains ménages suite à la perte
du pouvoir d'achat de la monnaie locale.
Cette réalité nous a poussés à nous
poser ces quelques questions auxquelles nous essayerons de répondre
pendant cette période de recherche en vue d'approfondir cette
étude.
1. Quelles sont les conséquences de la dollarisation de
l'économie congolaise face aux ménages ?
2. Est - ce que la dollarisation de l'économie congolaise
constitue - t - elle une protection des revenus des ménages ?
3. HYPOTHESE
Par définition l'hypothèse est « un
procédé de raisonnement scientifique qui consiste à
supposer quelque chose qu'on vérifiera par ses conséquences.
[Larousse (1962, P25)].
Selon P. RONGERE (1971, P6), « l'hypothèse de
travail est une proposition des réponses aux questions que l'on se pose
à propos de l'objet de recherche formulée en termes tels que
l'observation et l'analyse puissent fournir une réponse ».
Eu égard aux questions relevées dans la
problématique, nous avons formulé une proposition de
réponse de la manière suivante :
« Si les ménages de la ville de Bukavu cherchent
à échapper aux influences négatives de la dollarisation de
l'économie congolaise sur leurs revenus, alors, l'application du
système pluri- monétaire serait un atout dans leurs pratiques
quotidiennes ».
4. OBJECTIF DE LA RECHERCHE
Le présent travail de fin du deuxième cycle
poursuit un seul but, qui est celui de montrer la manière dont la
dollarisation d'une économie a un impact néfaste sur
l'économie des ménages. C'est - à - dire, prouver dans
quelle mesure la dollarisation d'une économie conduit au
déséquilibre de l'économie des ménages suite
à la variation des prix des biens et services qui est provoquée
par la variation de taux de change et donnant lieu à la
dépréciation de la monnaie nationale.
En outre, l'objectif global est de vérifier si
réellement la dollarisation de l'économie congolaise a une
influence sur l'économie des ménages dans le cadre de l'habitat,
l'habillement, la scolarité des enfants, l'approvisionnement, etc.
5. CHOIX ET INTERET DU SUJET
Notre travail donne les informations liées à la
dollarisation de l'économie congolaise d'une manière
générale en République Démocratique du Congo et en
particulier dans la ville de Bukavu, précisément dans les
communes d'Ibanda et Kadutu.
Sur le plan personnel
Face à une conjoncture socio - économique, les
ménages de Bukavu se heurtent à des nombreuses difficultés
dans l'exercice de leurs activités, dans les transactions, pour l'achat
des biens de première nécessité, dans le cas de transfert
de fonds, et surtout en matière de Gestion et maximisation du profit.
C'est pour quoi nous avons préféré examiner à quel
point la dollarisation de l'économie congolaise a un impact dans
l'économie des ménages Bukaviens et en particulier ceux de la
commune d'Ibanda.
C'est ainsi que l'étude menée à ce sujet est
d'intérêt social et individuel.
Sur le plan académique
Suite au programme ministériel, le service
académique oblige aux étudiants d'aborder un sujet pouvant
constituer à la résolution d'un problème existant dans la
sociétéet les affaires suite au thème essentiellement
choisi.
Sur le plan scientifique
Le travail ou cette étude est d'intérêt
scientifique car à côté des aspects cités ci - haut,
nous souhaitons apporter un complément sur le résultat de
recherche menée par d'autres chercheurs tels que François Kabuya
et Lendele Kola. Et au besoin mettre à la disposition des chercheurs
ultérieurs un modeste instrument de référence et offrir
une contribution dans la recherche scientifique.
Au point de vue pratique
Le choix étant celui de prouver que la dollarisation de
l'économie congolaise a un impact considérable dans
l'économie des ménages de Bukavu. Car dans une économie
dollarisée, on ne respecte pas certain nombre d'obligations et
même sur le marché, on assiste à une augmentation
imprévisible et exponentielle du niveau général des prix,
une désorganisation du marché, une fuite devant la monnaie
nationale, etc.
Et voir comment ce phénomène ne contribue pas au
développement des ménages, voir même de l'économie
de la province du Sud - Kivu.
6. APPROCHE METHOLOGIQUE
Tout travail se voulant scientifique doit être
élaboré selon une démarche méthodologique.
Dans le cadre de ce travail, nous avons fait recours à une
seule méthode et quelques techniques.
6.1 Méthode
GRAWITZ M. et PINTO R. (1971, P290) disent que « la
méthode est l'ensemble des opérations intellectuelles par
lesquelles une discipline cherche à atteindre les vérités
qu'elle poursuit, les montrer et les vérifier ».
En effet, nous avons utilisé la méthode
comparative. Cette méthode nous a permis d'analyser et de commenter les
différentes données récoltées, étant
donné que les faits sociaux dont l'homme en est le principal acteur,
sont imprévisibles car ils changent selon le moment mais aussi et
surtout selon les circonstances. Donc suite à cette méthode, nous
serons capables d'arriver à une interprétation des
résultats obtenus et enfin, nous en tirerons des conclusions.
6.2 Techniques
« La technique est un moyen d'atteindre un but. Elle
représente les étapes d'opérations liées à
des éléments pratiques, concrets et adaptés à un
but défini ». (P. DAGNELLE, cité par Amani R. 2010 - 2011,
P9).
6.2.1 L'analyse documentaire
Qui nous a permis de réunir la documentation
nécessaire relative à nos recherches. Donc grâce à
cette technique, nous avons obtenus des informations nécessaires en vue
de la vérification de l'hypothèse émise. Nous appuyant sur
ces données, nous serons à mesure de déceler et
d'expliquer les causes et les conséquences de la dollarisation dans les
ménages de Bukavu.
6.2.2 L'observation directe et participative
Celle - ci nous a permis d'apprécier ce qui se fait
réellement sur terrain en matière de la dollarisation de
l'économie congolaise.
6.2.3 L'enquête par questionnaire et interview
structuré
Nous ont permis de recueillir les avis des ménages en
rapport avec l'état de la question.
6.2.4 Technique d'échantillonnage
probabiliste
Cette technique nous a permis de déterminer la taille
de l'échantillon de la population mère d'une manière
hasardeuse en vue de récolter les données fiables auprès
des chefs de ménages.
7 DELIMITATION DU TRAVAIL
Dans le domaine, nos recherches ont été
menées dans le domaine économique lié à la
dollarisation de l'économie congolaise
Dans le temps, nous avons limité notre étude sur
une période allant de l'année 2007 à 2010. Toute fois,
cette période ne sera pas rigide, car nous ferons appel à
certains faits antérieurs à cet intervalle de temps
considéré, pour mener à bien nos investigations et surtout
pour nous édifier davantage.
Dans l'espace, notre étude se limite seulement à
analyser le cas de la ville de Bukavu et en particulier la commune d'Ibanda sur
les petits commerçants de boutique.
8 PRESENTATION SOMMAIRE DU TRAVAIL
Notre travail se subdivise en trois chapitres, hormis
l'introduction et la conclusion.
Le premier chapitre qui s'intitule « Cadre
théorique du travail » est consacré à une vue
d'ensemble de l'étude de concepts en essayant de lever certaines
équivoques dans le rang de l'opinion publique afin de baliser la plate
forme de la compréhension de tous ceux qui liront ce travail.
Le deuxième chapitre s'intitule « la
présentation de la ville de Bukavu ». Ici, nous allons donner une
brève monographie de la ville de Bukavu sur l'aspect Historique,
géographique et démographique.
Le troisième chapitre et le dernier est axé sur
la présentation des résultats de l'enquête et l'analyse des
données. A l'issue de l'analyse de la dollarisation de l'économie
congolaise, nous allons montrer la manière dont elle
déséquilibre l'économie des ménages suite à
la variation des prix provoquée par l'utilisation de la monnaie
étrangère.
9 DIFFICULTES RENCONTREES
· Ce travail était essentiellement un travail
de terrain, nous avons eu difficile à réunir suffisamment les
données écrites pour justifier scientifiquement et à
suffisance les activités de ce secteur économique mal connu;
· A cette difficulté s'ajoute l'insuffisance de
temps et des moyens financiers pour bien mener des recherches ;
· Le non accession aux documents nécessaires pour
acquérir les données ;
· L'utilisation de moyens financiers familiaux dans nos
recherches ;
· Il nous a fallu faire des courbes, voir méme
aller jusqu'à acheter les produits de première
nécessité, sans en avoir planifié. Dès lors, ce
travail de fin d'étude n'est plus un rêve mais une
réalité.
PREMIER CHAPITRE CADRE THEORIQUE DU TRAVAIL
1.1 DEFINITION DES CONCEPTS DE BASE
Pour mieux cerner le contexte dans lequel la présente
étude est orientée, il sied tout d'abord de passer en revue
quelques généralités sur la dollarisation de
l'économie.
Ainsi, dans notre entendement, il nous revient de soulever
certaines définitions pour nous imprégner de la formation et /ou
présenter quelques caractéristiques de l'économie
congolaise. Enfin, donner une généralité sur la
dollarisation de l'économie congolaise et la démonstration de la
perte du pouvoir d'achat.
1.1.1 La dollarisation
Le concept dollarisation se définit selon plusieurs
auteurs.
BEITON A. et Al (2007, P143) disent que « la
dollarisation totale ou officielle consiste à adopter dans un pays une
monnaie étrangère (le dollar ou une autre devise clé)
comme monnaie légale principale ou exclusive.
Une dollarisation partielle, ou de faits, consiste, au sein d'un
pays qui garde sa monnaie nationale en circulation, à effectuer
librement des paiements et des transactions en dollar ".
Selon Larousse (2010, P253), « la dollarisation est un
processus de substitution du dollar des Etats-Unis à une monnaie
nationale ".
Et d'après LENDELE K. (2005, P1), « la
dollarisation est un processus au cours duquel la monnaie nationale perd ses
trois fonctions principales au profit d'une ou de plusieurs devises stable(s)
".
Ce phénomène s'observe surtout dans le pays en
développement et en transition dont les économies sont soumises
à une inflation galopante.
manque de confiance dans la monnaie nationale et la peur de
perdre la valeur de ses avoirs si on conservait dans une monnaie nationale en
perpétuelle dépréciation. De l'autre, la transaction
».
Pour minimiser les coüts de stockage, transport et
comptage des billets de Banque, l'agent économique marque clairement sa
préférence pour les grosses coupures.
Et à Bezbakh P. et Gherardi S. (2000, P199) de dire que
« la dollarisation de l'économie mondiale, le
phénomène consiste pour un nombre grandissant de transaction,
à utiliser le dollar ».
Piriou J.P. (2005, P39) dit que « la dollarisation
devient de fait la monnaie utilisée dans certain pays où
l'utilisation de la monnaie nationale est peu commode, notamment en raison
d'une hyperinflation.
1.1.2 Le ménage
Bezbakh P. et Gherardi S.(Op. Cit. , P379) disent que «
le ménage c'est la personne seule ou ensemble de personnes partageant un
même logement (foyer) et mettent en commun tout ou partie de leurs
revenus ».
Piriou J.P. (Op. Cit., P72), dit que le ménage c'est
l'ensemble des personnes qui partagent un même logement.
Le ménage au sens habituel (ce secteur institutionnel
regroupe ménage), mais aussi les entrepreneurs individuels,
c'est-à-dire ceux dont l'entreprise n'a pas d'existences juridiques
propres (agriculteurs, professions libérales, artisans et petits
commerçants).
Guerrien B. (2002, P342), « un ménage est
l'unité de décision en microéconomie, qui est par une
relation de préférence et par des dotations initiales (en temps
disponible, en biens, en titres de propriété - les ménages
sont notamment les actionnaires des entreprises). Les décisions d'un
ménage portent, entre autres, sur sa consommation, présente et
future, et sur son offre de travail.
d'un ménage avec le choix du consommateur. Ce choix
dépend évidemment des caractéristiques propres du
ménage, mais aussi du cadre institutionnel dans lequel il s'inscrit
(notamment, la forme d'organisation des échanges) et des conjectures
qu'il fait sur le comportement des autres.
Le fait que les néo-classiques utilisent le terme
« ménage " pour désigner une des unités de base de
l'économie (un de ses « individus ") est symptomatique des
difficultés auxquelles se heurte toute démarche qui, comme la
leur, se réclame de l'individualisme méthodologique. En effet,
selon l'acceptation courante, un ménage est un regroupement d'individus,
avec leurs caractéristiques et leurs volontés propres ; un tel
groupement à l'intérieur duquel les relations sont non
marchandes, prend des formes différentes selon les
sociétés considérées, et même dans une
société donnée. Lui attribue un objectif commun - par
exemple, maximiser une fonction d'utilité revient à en faire une
entité collective, avec une volonté propre, ce qui est typique
d'une démarche hostile, pourtant récusée par les
néo - classiques. Une remarque similaire peut être faite à
propos de l'autre type d'argent de l'approche néo - classique :
entreprise.
Selon Suzanne Diakité (1983, P15), « un
ménage est constitué par un ensemble d'individus qui :
résident habituellement ensemble ; mettent leurs ressources en commun ;
effectuent en commun une partie importante de leur consommation ". Sont
considérés comme ménages une personne vivant seule ; les
institutions formant un ensemble de personnes vivant en collectivité.
Leur activité principale est la consommation des biens.
1.1.3 L'économie
Selon BALAT A. (1973, P33), « l'économie qualifie une
catégorie de fonctions que les milieux naturel et humain assument
à l'égard d'un sujet ".
Pour TRIGILIA C. (2002, P14), « l'économie est
l'ensemble des activités durablement entreprises par les membres d'une
société pour produire, distribuer et échanger des biens et
des services ".
L'économie concerne le processus
institutionnalisé c'est - à - dire régi par les
règles tendancielles stables - d'interaction entre les hommes et la
nature pour la satisfaction des
besoins d'une société. Ces besoins ne sont pas
exclusivement physiques, ils peuvent être également culturels
scientifiques ou militaires.
Cependant, lorsque leur satisfaction requiert la production et la
distribution de biens et services, c'est - à - dire des moyens
matériels, on en appelle à l'économie.
Cette définition, apparemment simple et acceptable, n'est
toutefois pas partagée par tous les économistes.
En effet, les textes d'économie mettent l'accent sur
les phénomènes économiques comme synonymes d' «
économiser », c'est - à -- dire « sur des
activités qui se rapportent au choix individuel d'utilisation de maigres
ressources susceptibles d'avoir des usages alternatifs, dans le but d'obtenir
le maximum ».
Dans ce cadre, les motivations des sujets qui effectuent des
activités marchandes se rapportent à la poursuite rationnelle des
intérêts individuels, tandis que les règles qui
conditionnent l'interaction entre les sujets sont celles posées par le
marché, à travers l'influence que l'offre et la demande des biens
exercent sur les prix. Les modalités de production et de distribution
des biens et services sont donc ramenées au choix « maximisant
» des acteurs dans un contexte du marché. On suppose notamment que
chaque individu sera amené à acheter une plus grande
quantité de biens lorsque le prix est bas sous l'effet des rapports
entre la demande et l'offre, et investissement, lorsque le prix est
élevé. De son côté, le producteur de ce bien tendra
à en offrir une plus grande quantité si le prix est fort et vice
- versa, si le prix est faible. De la rencontre des consommateurs et des
producteurs sur le marché dépendent de quantité effective
de biens produits, ainsi que leur coût. Le même mécanisme
vaut pour les niveaux de revenu distribués entre différents
agents économiques. La rémunération du travail, par
exemple, dépendra du rapport entre l'offre et la demande. Si l'offre de
travail croît par rapport à la demande, le salaire tendra à
son tour à baisser.
La définition à laquelle nous nous
référons est plus générale. Elle permet
d'évaluer comment la satisfaction des besoins et le comportement
économique peuvent prendre des formes variées, en fonction de
l'organisation de la société.
Suzanne D. (Op.Cit., P6), à son tour de dire que «
l'économie est l'étude des besoins économiques de
l'individu, de son entreprise, et de son pays, et celle des moyens de
satisfaire au mieux ces besoins en lui procurant des biens économiques.
Il s'agit donc d'un problème d'équilibre entre biens et besoins
économiques ».
1.1.4 Demande
Bernier B et H. L. Védie (2002, P34), « la demande
est la quantité d'un bien que les acheteurs souhaitent acquérir
pour tout prix possible de ce bien, toutes choses égales par ailleurs
».
Pour C. D. ECHAUDEMAISON (2004, P34), « la demande est
une quantité d'un bien ou d'un service qu'un individu (demande
individuelle), ou que l'ensemble des individus intéressés par ce
bien ou ce service (demande du marché) souhaite acheter à un prix
donné ».
Selon R. le DUFF (1999, P257), « la demande est un
concept fondamental à la fois en sciences économiques et en
science de gestion particulièrement en marketing. L'objectif de
l'économie est de satisfaire voire de provoquer la demande. Cette
demande est issue du désir, de la volonté mais aussi la
capacité des individus d'acheter un bien ou un service. Les goûts
et les préférences sont donc des déterminants essentiels
de la demande, ainsi que le revenu, autrement dit la solvabilité, et le
prix des biens substituables.
De ce fait, nous dirons que la demande se définit comme
la quantité que les ménages sont disposés à
acquérir et à payer à un certain prix. Nous savons que la
demande d'un bien ou d'un service dépend de deux conditions : la
volonté d'acheter et la capacité d'acheter.
La volonté d'acheter reflète le besoin qu'on a du
bien ou du service considéré. Autrement dit, plus le besoin
d'acheter est grand, plus la volonté d'acheter est grande aussi.
La capacité d'acheter, elle suppose l'existence
préalable d'un pouvoir d'acheter suffisant pour exprimer une demande :
c'est la condition de solvabilité.
dispose, la quantité d'un bien qu'il est prêt
à acquérir. Le cas le plus usuel de fonction de demande est la
demande concurrentielle d'un ménage, ou d'une entreprise, qui est
déterminée exclusivement sur la base des prix affichés par
un commissaire - priseur ».
Un autre cas est celui de la demande effective, concept
utilisé par la théorie du déséquilibre, qui
désigne la demande d'un agent qui reçoit pour signal des prix,
mais aussi des contraintes en quantité (conséquence de
l'existence de rationnements).
Les fonctions de demande des ménages son
supposées résulter d'un comportement rationnel de leur part c'est
- à - dire de la maximisation de leur fonction objectif (utilité
ou profit), compte tenu des contraintes qu'ils subissent. La théorie du
choix du consommateur en concurrence parfaite donne un exemple de calcul d'une
fonction de demande de ce type.
? Demande concurrentielle selon Guerrien B. (Op. Cit,
P147)
Demande d'un agent dans le conditions de la concurrence
parfait, c'est - à - dire demande pour des prix donnés et en
partant du principe que cet agent croît qu'il peut à ces prix
(quels que soient) acheter ou vendre tout ce qu'il veut (compte tenu des
ressources dont il dispose), et que ses offres et ses demandes n'ont pas
d'influence sur les prix (on dit, à propos de cette attitude, que
l'agent fait des conjectures concurrentielles).
Lorsque les fonctions de demande concurrentielle sont
envisagées d'un point de vue d'équilibre partiel, elles son
généralement représentées par une courbe
strictement décroissante, qui met en relation la quantité
demandée du bien avec son prix (c'est ce qui est appelé loi de la
demande).
? Demande de monnaie selon Guerrien B. (Op. Cit,
P147)
La monnaie est un objectif très particulier qui est
pour l'essentiel créé par le système bancaire, lorsqu'il
satisfait aux demandes de crédit que lui adresse les ménages et
surtout les entreprises, dans le cadre de leurs activités courantes ou
projetées. Ainsi, connaître les motifs qui sont à la base
de la demande de monnaie, et de la forme de celle -- ci, est une des
tâches essentielles que fixe le théoricien qui s'intéresse
à la monnaie.
Les motifs de demande de monnaie selon Guerrien B. (Op.
Cit, P147)
Suite, notamment aux analyses de Keynes, trois motifs sont
avancés pour justifier la détention de monnaie par les agents
économiques :
1. le motif de transaction
Qui s'explique par le fait que la monnaie est acceptée
par tout le monde, sans coüt et « immédiatement », en
échange d'autres biens (elle est le moyen d'échange
privilégié, car le plus liquide).
2. le motif de précaution
Qui s'explique par la nécessité de réagir
rapidement aux situations imprévues, aux aléas de la vie de tout
le jour.
3. le motif de spéculation
Qui résulte de ce que la monnaie est le plus liquide
des actifs, ce qui permet de s'en servir dès qu'une bonne occasion se
présente. Il y a motif de spéculation si celui qui détient
de la monnaie préfère la conserver plutôt que de placer (et
toucher une rémunération) en attendant « une bonne occasion
" (par exemple, une hausse des taux d'intérêt fixe ; pour plus de
détails, voir l'entrée préférence pour la
liquidité).
Dans ces conditions la demande de monnaie dépend du
niveau du revenu national (plus celui - ci est élevé, plus il
faut de moyens de transaction) et du taux d'intérêt (plus celui -
ci est élevé, plus il devient coûteux de détenir de
la monnaie « qui ne rapporte rien ", que ce soit à titre de
précaution ou pour spéculer).
Selon J.M. Henderson et Al (1990, P21), il existe deux
propriétés importantes des fonctions de demande :
· Les fonctions de demande sont homogènes de
degré zéro par rapport aux prix et au revenu. C'est - à -
dire si tous les prix et le revenu subissent des variations
équiproportionnelles, la quantité demandée reste
inchangée.
1.1.5 L'inflation
Selon le professeur J.L. MASTAKI, « l'inflation est une
hausse généralisée et soutenue des prix de biens et
service d'une économie donnée ".
Pour P. Bezbakh et Al (Op. Cit, P328), « l'inflation
désigne un phénomène inscrit dans la durée et
touchant la plupart des prix des biens et des services ". On ne saurait donc
parler d'inflation s'il se produit une hausse de prix ponctuelle méme de
forte importance. Il en est de même si cette hausse de prix provoque
simplement une baisse de la demande des biens concernés et ne provoque
pas d'effet en chaîne sur les autres prix.
D'où l'inflation est une hausse des prix
généralisée et durable qui peut s'amplifier et devenir
incontrôlable.
Les causes de l'inflation selon le professeur J.L.
MASTAKI
1. Les causes monétaires :
C'est quand il y a augmentation de la monnaie alors que la
production est constante.
2. L'inflation par les coûts :
C'est lorsque les coüts de production augmentent, ce qui
entraîne une augmentation de prix de vente des biens et service.
3. L'inflation par demande :
Sur base de la première cause « les causes
monétaires », les néo - classiques disent que l'inflation
est un « phénomène monétaire ».
Les différentes formes d'inflation selon P. Bezbah
et al (Op. Cit, P328)
· L'inflation par la demande :
(excès de demande sur l'offre),
· L'inflation monétaire :
(croissance de la masse monétaire supérieure à la
production réelle),
· L'inflation des coûts : (hausse
des facteurs de production et /ou de commercialisation).
· L'inflation budgétaire
:(déficit du budget de l'Etat financé par la
création monétaire).
Le terme « inflation » implique donc l'existence
d'un mécanisme de transmission des hausses de prix (des « relais
inflationnistes ») qui fait que, de proche en proche, un grand nombre de
prix de biens et de services et la plupart des revenus sont touchés.
Cela se produit en particulier quand il existe des règles d'indexation
des revenus sur les prix (institués par l'Etat ou par des conventions
collectives) prévoyant des hausses automatiques de
rémunération quand la hausse des prix devient supérieure
à un taux plancher.
Le phénomène inflationniste est compatible avec
la stabilité (voire la baisse) de certains prix, l'indicateur de
l'inflation étant un indice qui mesure la variation du prix d'un «
panier de biens » ordinairement consommés. Si le poids des biens
dont les prix augmentent l'emporte sur celui des biens dont le prix diminue,
l'indice marquera une hausse du niveau moyen des prix, qui sera «
inflationniste » si la hausse se poursuit et s'étend.
On parle d'inflation « rampante » ou « contenu
» quand la hausse des prix reste faible (moins de 2% par an), d'inflation
« ouverte » quand le taux d'inflation s'élève au -
dessus de ce niveau d'inflation « galopante » quand on atteint une
inflation « à deux chiffres » et « d'hyperinflation
» quand l'inflation ne cesse de s'accélérer pour atteindre
des niveaux incontrôlables.
Les effets de l'inflation selon P.Bezbakh (Op. Cit,
P329)
Le terme « inflation " (étymologiquement du latin
inflare, « enfler ") évoque un phénomène
pathologique, normal, qu'il conviendrait d'éliminer.
Une économie « saine " serait donc une
économie sans inflation, la stabilité des prix reflétant
une situation sans tension particulière sans « excès ", et
permettant aux différents agents de pouvoir apprécier
correctement leurs revenus réels actuels et futurs.
Un des effets pervers les plus importants de l'inflation,
surtout quant celle - ci est instable, est de rendre difficile le calcul
économique ainsi que les prévisions en général. Les
agents sont alors amenés à anticiper des taux d'inflations (le
plus souvent en extrapolant les taux récents) et, de ce fait, à
se faire eux - méme les vecteurs de l'inflation. Ainsi, lors de
négociations salariales, les syndicats infegrent dans leurs
revendications la perte de pouvoir d'achat liée à la
dépréciation attendue des salaires nominaux, et les
prêteurs majorent leurs taux d'intérêt. Les anticipations
inflationnistes tendent donc à devenir « auto réalisatrices
".
Mais ce processus, qui pourrait être « neutre " si
tous les prix et tous les revenus augmentaient dans la méme proportion,
s'accompagne le plus souvent d'une distorsion des prix relatifs et d'une
croissance inégale des revenus.
En effet, les prix des différents biens et services
n'augmentent jamais au même rythme, pour des raisons tenant soit aux
mécanismes de transmission de l'inflation, soit au comportement des
agents, ou aux différences de gains de productivité.
De plus, les revenus nominaux et réels des
différentes catégories sociales n'évoluent pas non plus de
la méme façon, suivant leur rôle dans l'économie,
leur capacité de négociation et la nature même de leurs
revenus. Ainsi, on considère que les « actifs " se protègent
mieux de l'inflation que les retraités et les pensionnés, et que
l'inflation qui s'accélère bénéficie aux
emprunteurs, dont le poids de la dette s'allège au détriment des
prêteurs.
L'inflation exerce un autre effet négatif
sur l'économie d'un pays quand son taux s'écarte de
celui de ses concurrents. Si ce « différentiel d'inflation "
devient important, il détériore en effet la
compétitivité - prix des produits des pays les plus
inflationnistes, autant à l'exportation que sur leur marché
intérieur. La détérioration de la balance commerciale
qui
en résulte déprécie la monnaie du pays
déficitaire, ce qui enchérit le coût de ses importations.
Cette inflation « importée " accentue encore la hausse de ses prix
intérieurs. C'est la raison pour laquelle la plupart des grands pays
industriels se sont engagés après les chocs pétroliers des
années 1973 et 1979 dans des politiques de rigueur, dites de «
désinflation compétitive» pour s'aligner sur les taux
d'inflation des pays les moins inflationnistes.
1.1.6 Le prix
Selon R. le DUFF (Op. Cit, P944), « le prix est la valeur
d'un bien dans deux acceptions :
· L'une fondée sur le travail nécessaire pour
le produit
· Le prix est la valeur du travail d'usage.
Du processus de décision du consommation
traditionnellement, la définition qui s'impose est celle du prix
considéré comme le nombre d'unités monétaire qu'un
acheteur doit payer pour recevoir une unité d'un produit ou d'un service
".
Selon JANINE B. et al (1983, P30), « le prix est la
valeur relative d'un bien économique exprimé en unité
monétaire à une période déterminée et dans
un espace géographique limité incarnant le bénéfice
et le moins cher possible susceptible de permettre la cession de droit de
propriété ".
Le prix est la valeur d'usage objectif et de sa valeur
subjective de satisfaction, le prix d'un bien ou d'un service n'existe que dans
la mesure où l'on se situe dans une relation d'échange, c'est -
à - dire dans la mesure où le producteur et l'utilisateur peuvent
être différents. Le prix d'un bien ou d'un service apparaît
comme intermédiaire fondamental qui permet le passage de
l'économie domestique de subsistance à l'économie de
groupe. C'est l'expression réciproque d'un échange de biens ou
des services fondé sur le troc.
La notion de prix est donc devenue inséparable des
mécanismes de fonctionnement de l'économie monétaire. Dans
l'économie capitaliste libérale, « le mécanisme " des
prix est considéré comme le régulateur central de
l'activité.
Les prix qui se forment librement par la confrontation de
l'offre et de la demande orientent en effet l'affectation des ressources vers
une production rentable, capable de satisfaire des besoins solvables.
Eu égard à tout ce qui précède,
nous comprenons que le prix est la convention entre deux agents
économiques (le producteur et le consommateur ou le vendeur et
l'acheteur) en vue d'échanger deux biens (matériels ou
immatériels) différent et pour satisfaire chacun son (ses)
besoin(s).
D'où le prix est le nombre d'unités
monétaires nécessaires pour obtenir une marchandise ou un
service, à un moment donné, dans un lieu donné et pour une
quantité spécifique précise.
Disons que le prix d'une marchandise ou d'un service peut subir
des variations parfois considérables.
Lorsque la tendance à la hausse affecte l'ensemble ou
du moins la majorité des marchandises et services, on dira que le
coüt de vie augmente ou que le pouvoir d'achat de la monnaie diminue.
Dans le cas contraire, on dira que le coüt de la vie diminue
ou que le pouvoir d'achat augmente.
Alors nous dirons que les prix jouent deux rôles dans un
système de marché : un rôle allocatif et un rôle
distributif.
a. Le rôle allocatif des prix consiste
à indiquer la rareté relative des biens ;
b. Le rôle distributif consiste à
déterminer quelle quantité des différents biens, les
agents peuvent acheter.
1.2 GENERALITE DE LA DOLLARISATION DE L'ECONOMIE
Pour parler de la généralité d'une
économie, nous devons nous référer à
l'époque coloniale.
Les décolonisations pendant le XIX ème
siècle (Amérique latine) et le XX ème
siècle (Asie et Afrique) ont vu l'émergence de presque autant
de nouvelles monnaies nationales. Ces
dernières constituant à la fois un instrument et
un symbole destinés à construire des destins nationaux propres.
Après la seconde guerre mondiale, le système de change fixe de
Bretton woods, en favorisant une relative stabilité monétaire, a
permis à la plupart des monnaies nationales de garder la confiance de
leurs résidents respectifs.
En 1973, l'abandon du système de Bretton woods ouvre
une période d'inflation relativement élevé [la fin de ce
cycle inflationniste mondial prend fin à partir des années 1990.
Sur le sujet voir Mundell (2000), cité par le docteur Axel Gastambide
2005, P1]. Dans les pays en développement ou en voie de
développement, cet environnement inflationniste, combiné à
une forte hausse de liquidités libellées en dollars en
circulation dans le monde (à la suite des deux chocs pétroliers),
se traduit par une concurrence accrue des monnaies nationales par des devises
suscitant une confiance plus forte, typiquement le dollar des Etats - unis.
Aujourd'hui, cette concurrence de monnaies « faibles » tend à
perdre une dimension supplémentaire à travers la suppression de
monnaie nationale au profit du dollar, comme récemment en Equateur et au
Salvador. Ces mesures de dollarisation intégrale (auxquelles s'ajoute le
regain d'intérêt pour les unions monétaires) traduisent un
mouvement de destruction des monnaies nationales qui pourrait alors, si cette
tendance se confirme, inverse le processus, engagé au moment des
décolonisations, de multiplication des monnaies nationales (selon les
termes de Ricardo Hausmann, « les monnaies faibles sont condamnés
à disparaître ». Le Monde Economie, le 18 Avril 2001).
De ce fait, le néologisme dollarisation décrit
le choix pour un pays d'abandonner sa monnaie nationale pour adopter une
monnaie étrangère ; qui n'est pas nécessairement le dollar
américain ou lier le cours de sa monnaie à celui d'une autre.
La dollarisation peut aussi être un
phénomène économique spontané dü à
l'utilisation croissante d'une monnaie dans une économie. On parle alors
de dollarisation partielle (selon www. Wikipedia. Fr).
Cette évolution a des conséquences profondes
pour l'économie du pays qui adopte cette politique, puisque l'Etat perd
toute capacité à ajuster les fluctuations de l'économie
par la politique monétaire et de taux de change. Il ne peut plus jouer
de la planche à billet afin de réguler son endettement par les
mécanismes d'inflation et de déflation ; il perd la
capacité à dévaluer ou réévaluer sa monnaie
et c'est aussi une perte économique pour la perception des droits de
seigneuriage inhérent à la création de monnaie par une
banque centrale.
1.2.1 La caractérisation d'une économie
dollarisée
La dollarisation d'une économie dans un pays se traduit
par la substitution monétaire d'une devise ou des devises
étrangères (Dollar, Euro, Rand, ...) au détriment d'une
monnaie nationale (par exemple le Franc Congolais actuel). La devise
étrangère (principalement le dollar américain) devient par
excellence l'étalon c'est - à - dire, le numéraire dans
toutes les transactions commerciales, financières et monétaires.
Ainsi, toute l'économie formelle est régie par des fluctuations
du cours du dollar américain. D'où le processus connu sous le nom
de dollarisation.
Disons aussi que, une économie dollarisée est
caractérisée par la perte de confiance à la monnaie
nationale, la thésaurisation de l'épargne, la fragilisation du
système bancaire, l'inflation galopante et permanente, la balance
commerciale déficitaire, fuite des capitaux vers l'occident, fraude
généralisée, l'émergence de l'économie
informelle, ~
Ainsi sans prétention d'exhaustivité, nous nous
contenterons d'évoquer ceux qui sont plus pertinents ou significatifs du
point de vue économique : la dollarisation aggrave les effets
inflationnistes d'un déficit budgétaire public. Elle compromet
l'efficacité d'une politique monétaire par ce que les pouvoirs
publics (gouvernement et la banque centrale) ne peuvent contrôler la part
(quantité) de devises (principalement le dollar) dans la masse
monétaire totale, ce qui explique que le taux de change officiel ou
parallèle, serve souvent de point d'ancrage nominale dans une
économie fortement dollarisée.
1.2.2 La dollarisation intégrale et partielle
La dollarisation est le processus de remplacement, par le
dollar des Etats - Unis, des monnaies nationales préexistantes en tant
qu'unité de fixation du prix des biens ; d'instrument de paiement et de
détention de l'épargne.
Le terme de dollarisation peut aussi être utilisé
de façon quasi générique, pour désigner aussi les
cas où toute devise autre que le dollar se trouve appelé à
remplacer la monnaie domestique (nationale) d'un pays [Bourguit et Dahni, P59,
cité par le docteur Axel, P2]. Notre travail est appliqué
à l'expérience de la RDC où le dollar des Etats - Unis a
le monopole dans le processus de dollarisation. Par la suite, cette
définition de la dollarisation doit être précisée
car le terme recouvre deux notions distinctes : la dollarisation partielle et
la dollarisation intégrale (selon le docteur Axel Gastambide).
a) La dollarisation partielle
Elle désigne le remplacement par les agents
résidents de la monnaie nationale par le dollar, méme si cette
devise n'a pas les privilèges légaux de la monnaie nationale.
Traditionnellement, dans la littérature, le terme de
dollarisation se réfère à une situation de dollarisation
partielle.
En effet, ce phénomène est ancien et
répandu partout dans le monde avec une ampleur plus ou moins forte selon
les économies. C'est à partir des années 1970, au moment
de l'adoption généralisée de régime de flottement,
que la littérature a commencé à étudier la
dollarisation partielle sous le terme de substitution monétaire dans le
pays développés et sous développés qui est le cas
de la RDC. La substitution monétaire était alors analysée
comme un facteur augmentant la volatilité du taux de change et limitant
le contrôle de la politique monétaire [Bergstrand et Bundt
(1990)]. Néanmoins dans les économies développées,
la dollarisation partielle reste un phénomène d'une ampleur
limité. En effet, elle correspond surtout à une volonté
des agents de réduire les coûts de transaction liés au
commerce international ainsi qu'à des comportements spéculatifs
sur les marchés financiers internationaux. Fondamentalement, les
transactions internes (réelles et financières) entre les agents
résidents continuent de s'effectuer en monnaie nationale car ce dernier
est l'objet d'une confiance forte des agents économiques. Il en va
différemment dans les pays en développement dans lesquels la
confiance envers la monnaie nationale est souvent tenue.
La dollarisation partielle est aujourd'hui un
phénomène largement répandu dans le monde en
développement [Reinhat et al (2003) cité par le docteur Axel].
La plupart des pays de l'Afrique ont connu un processus de la
dollarisation partielle significatif. Dans les économies de ces pays, la
dollarisation partielle découle d'un environnement d'inflation chronique
(s'accompagnant ou non d'épisode d'hyper - inflation) qui se traduit par
une perte de pouvoir d'achat de la monnaie nationale en termes de biens et de
services. Il existe donc une défiance envers la monnaie nationale de la
part du public qui préfère détenir une monnaie dont le
pouvoir d'achat est relativement plus stable dans le temps, en l'occurrence le
dollar.
b) La dollarisation intégrale
Signifie l'abandon, par les autorités, de la monnaie
nationale au profit du dollar. Le dollar a cours légal (c'est - à
- dire que la monnaie est obligatoirement acceptée en paiement par les
résidents du pays) et devient de fait la nouvelle monnaie «
nationale » du pays qui a adopté ce système.
Contrairement à la dollarisation partielle, le champ
d'application de la dollarisation intégrale reste encore très
limité. Jusqu'à récemment, la dollarisation
intégrale ne concernait que des petits pays aux statuts particuliers,
très ouverts sur l'extérieur et constituant souvent des paradis
fiscaux [Théret (2003)] ; l'expérience la plus connue
étant celle de Panama [pour une étude de l'expérience
panamiènne de dollarisation intégrale voir Moreno villalaz (1999)
et Goldfajn et Olivares (2002) cités par le docteur Axel (2005, P5)].
Les expériences du passé apportent peu
d'éléments utiles pour analyser les causes économiques
motivant une décision de dollarisation intégrale. Il faut
attendre la fin des années 1990, à la suite de la crise
asiatique, pour que la dollarisation intégrale soit analysée dans
une perspective économique. Constatant la difficulté de
défendre un régime de change fixe ou semi - fixe en
présence de mobilité accrue des mouvements des capitaux, la
dollarisation intégrale est présentée (avec le
régime de flottement) comme l'une des deux solutions en coin (corner
solution) assurant une soutenabilité à long terme du
régime de change [docteur Axel (Op. Cit, P5)].
La dollarisation intégrale peut se comprendre comme le
résultat de l'impossibilité pour les autorités de
maintenir une crédibilité suffisante pour assurer durablement la
valeur interne et externe de la monnaie nationale. Avec la dollarisation
intégrale les autorités renoncent à construire leur
crédibilité et préfèrent importer la
crédibilité d'un pays mieux placé (en l'occurrence celle
des autorités des Etats - Unis qui avec le dollar disposent de la devise
la plus utilisée dans le monde et qui n'a jamais fait l'objet d'une
inflation très forte).
1.2.3 Analyse de la situation actuelle en R D Congo
En dépit d'une certaine accalmie sur le marché
des changes, la dégradation du cadre macroéconomie
observée dans les années passées s'est poursuivie à
l'an 2009. Cette situation tient tant à la poursuite de l'atonie de
l'activité qu'au phénomène d'ajustement avec
décalage d'au moins un mois des prix intérieurs à la force
de rappel que constitue le taux de change.
a. Au plan du secteur réel
Selon la Banque Centrale du Congo dans la note de conjoncture
(2009, P4), la croissance économique, estimée à partir de
l'indice d'activité, a été de - 4,6% au premier trimestre
de cette année. A regard des indications préliminaires de
l'activité dans plusieurs branches, cette évolution
délétère s'est poursuivie jusqu'à la
deuxième quinzaine du mois de Mai. Quant à la formation des prix
intérieur, elle a enregistré un ralentissement à partir de
la deuxième moitié du mois d'avril et une baisse aux vingt -
quatre premiers jours du mois de Mai.
Toute fois, le niveau de l'inflation en projection annuelle,
quoiqu' ayant passé de trois à deux chiffres entre le mois
d'Avril et la première moitié du mois de Mai, reste encore
élevé et continue à donner des signaux allocatifs et
informationnels contre - productifs.
b. Au plan du secteur extérieur
Les termes de l'échange sont restés
défavorables au regard de la faiblesse des cours des matières,
d'une part, et du niveau encore élevé des prix des produits
importés. Cette situation pèse sur la viabilité de la
balance courante caractérisée structurellement par un
excédent commercial confortable compensant le déficit de la
balance des services et des transferts courants. Cet excédent est
actuellement très réduit. Par ailleurs, les entrées des
capitaux au titre principalement d'investissements directs étrangers
demeurent timides suite à la morosité de la demande
internationale.
c. Evolution dans le secteur
monétaire
L'évolution dans le secteur monétaire est
marquée par le déséquilibre fondamental entre l'offre et
la demande de la monnaie, à la suite, d'une part, de l'absorption non
définitive de l'important financement monétaire de l'année
2008 et, d'autre part, de la baisse du revenu réel dans un contexte des
tensions inflationnistes.
d. Evolution de l'inflation globale en glissement
annuel
Les conséquences de l'évolution actuelle de
l'inflation sont nombreuses et peuvent être catégorisées en
deux types :
? Pour les ménages
Il y a une perte en tant qu'épargnants en monnaie
nationale, une dévaluation du patrimoine financier et des incertitudes
quant aux plans de consommation.
? Pour les entreprises
Il y a risque de biaiser dans le calcul économique,
ralentissement des investissements, alourdissement du poids de l'endettement,
illusion monétaire et risque d'amenuisement des actifs réels de
l'entreprise.
En outre, pour l'économie dans son ensemble, il y a
accentuation de la dollarisation, des distorsions des prix relatifs lesquels
deviennent plus volatiles et difficiles à prévoir.
e. Evolutions observées
La dollarisation en R D Congo s'est fixée et
précisée dans les faits à partir de 1990 avec
l'enracinement de l'hyperinflation.
En effet, « il est rare que la monnaie nationale survive
aux ravages causés par une inflation forte et variable : elle est vite
abandonné au profit de la monnaie étrangère qui devient le
refuge de l'épargne financière ». L'hyperinflation a
été endiguée depuis 2001.
Cependant, sa conséquence, la dollarisation se
maintient, voire s'accentue certaines années. Deux thèses
essaient d'expliciter ce paradoxe apparent :
· La dollarisation demeure en raison de
l'intérioration des évolutions passées de l'inflation dont
la maîtrise ne procéderait que d'un accident. A tout instant,
l'économie peut tomber dans les travers de l'hyperinflation. Ainsi, si
la cause a disparu, sa conséquence demeure et se nourrirait de
l'épouvantail d'un retour possible de l'hyperinflation. «
D'où le phénomène d'hystérèse, selon lequel
suite à un choc transitoire dans l'économie, le mécanisme
de propagation constitué des anticipations rétrospectives, ne
permet pas à l'équilibre de retrouver, à long terme, son
niveau initial caractérisé par l'absence de la dollarisation
».
· La justesse des efforts entrepris pour juguler
l'hyperinflation. Toute fois, si le niveau d'inflation est jugé
convenablement, sa volatilité, à savoir l'écart absolu
entre l'inflation actuelle et celle précédente, pose encore
problème. « D'où le phénomène de persistance
selon lequel suite à un choc transitoire dans l'économie
procédant de l'incertitude des agents par rapport à la
volatilité de l'inflation et les amenant à continuer à
détenir les devises ; le mécanisme d'ajustement implique un
délai avant le retour à l'équilibre initial de non
dollarisation ».
La survenance de l'hyperinflation en RDC a
résulté des chocs tant de la demande que de l'offre globale. La
demande globale a été notamment tirée par l'expression de
la dépense publique. Cette dernière n'était pas
compensée par une mobilisation suffisante de recettes en raison de la
contraction de l'offre globale expliquée surtout par l'effondrement de
l'activité dans le secteur minier. Le défit qui en
résultait était exclusivement monétisé
entraînant l'augmentation de l'offre de monnaie non désirée
et portant la hausse rapide du niveau général des prix.
De ce fait, l'utilisation des devises dans toutes les
fonctions traditionnelles de la monnaie (intermédiaire des
échanges, actif de réserve et unité de compte) a
été d'abord le fait du public. La reconnaissance officielle, sous
forme de régularisation d'une situation de fait, n'est intervenue que
plus de dix ans après. La légitimité de la monnaie des
autres, dans l'exercice de trois fonctions traditionnelles sur l'espace
économique pourtant doté d'une monnaie nationale, a ainsi
précédé sa légalité.
Le contexte de dollarisation n'induit pas ipso facto un
relâchement ou une perte de contrôle de la monnaie. Tout
dépend de l'évolution du multiplicateur, de la nature de la
politique monétaire et surtout de sa capacité à compenser
ou prévenir la variation des facteurs autonomes de la liquidité,
principalement le crédit net à l'Etat.
Dépréciation du TCR par dévaluation du
TCN
Figure 1 : Schéma synthétique de
l'interprétation économique du début de la crise de
la dette jusqu'à l'adoption du régime de la
dollarisation
Remboursement de la dette externe
Excédent commercial
Inflation chronique
Lutte contre l'inflation
Stabilisation du TCR
Dévaluation du TCN
Inflation
DOLLARISATION PARTIELLE
|
|
|
|
Dépôts en dollars à l'étranger
|
|
|
Dépôts en dollars dans le système bancaire
national : (dont la contre partie est constitué de crédit en
dollars)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Vulnérabilité financière et
économique accrue (balance sheet effect
DOLLARISATION INTEGRALE
Source : Docteur Axel Gastambide (2005, P15)
Notes : TCN = taux de change nominal et TCR
=Taux de change réel
1.2.4 EVOLUTION DU TAUX D'INFLATION
Il est à noter que, l'inflation est alimentée
par la faible politique monétaire et fiscale. Le taux d'inflation des
années 90 était hors contrôle. Et en 2001, le taux
d'inflation a atteint 357,3%. Suite à cette phase d'hyperinflation,
l'économie de la RDC est devenue « dollarisée » et
l'intermédiaire bancaire s'est effondré. Signalons que, en 1994
soit une année après la reforme monétaire d'octobre 1993,
l'expansion monétaire a été de 10323,2% avant d'être
ramenée à 308,8% en 1995 et à 471% en 1996. L'inflation
est demeurée très vive, le plus élevé a atteint en
1994 avec un taux annuel de 9769% contre 370% et 753% en 1995 et 1996.
En fixant le regard au niveau macroéconomique,
après une longue période de performance économique
chaotique et des déséquilibres économiques fondamentaux,
nous constatons que la RDC avait poursuivi un plan de stabilisation
macroéconomique sous la supervision de la Banque mondiale et du FMI. En
2003, le taux d'inflation avait diminué à 12,8%, comparé
à 550% en 2000, et est tombé à 4,0% en 2004. Cependant,
à mi - 2004, le gouvernement avait augmenté ses dépenses,
financées par la création monétaire, de l'est du pays et
aux dépenses des institutions politiques. Cette situation a affaibli la
discipline macroéconomique ; et en 2005 l'inflation est montée en
flèche à 21,6%.
En se référant aux différentes archives
de la BCC, nous constatons que la RDC a connu un marasme économique sans
précédent caractérisé par une inflation très
vive avec un pic de 9769% (hyperinflation) en 1994, contre 370% en 1995, 753%
en 1996 et 370,5% au terme de 1997. Cette situation
délétère est consécutive entre autres aux graves
déficits du secteur public financés essentiellement par les
avances de la Banque Centrale du Congo. Alors, la monétisation a
causé une expansion inconsidérée des liquidités
sans commune mesure avec l'offre des biens et services.
Ainsi, en se référant au rapport annuel de la
BCC (2008, P147), nous remarquons que comparativement à l'année
2004 dont le taux d'inflation était de 4,0%, il a été
observé une augmentation des tensions inflationnistes en 2005
corrélées positivement à l'augmentation de l'expansion
monétaire qui poursuivre des causes et des effets socio -
économiques de l'inflation dans la RDC.
Pour l'année 2006, il a été observé
une atténuation de tensions inflationnistes corrélées
positivement au ralentissement de l'expansion monétaire.
En effet, en glissement annuel, le taux d'inflation
s'établit à 13,1% contre 21,6% en 2005, soit un recul de 8,5 de
pourcentage.
En moyen annuel, l'inflation s'est située à
13,1%. La déviation de l'inflation par rapport à l'objectif tient
à l'excès de l'offre de la monnaie sur la demande
expliquée par la détérioration de la position nette du
gouvernement (PNG).
L'analyse de l'inflation en 2006 relève de deux
périodes importantes.
La première qui couvre le sept premiers mois de
l'année s'est caractérisée globalement par une relative
stabilité des prix en dépit d'une accélération du
rythme de formation de prix aux mois de Mars et Avril. Le ralentissement de
l'inflation procède essentiellement d'un bon approvisionné des
biens de consommation et d'expansion modérée de la base
monétaire.
La seconde période d'Aoüt à Décembre,
a été marquée par des pressions inflationnistes à
l'exception du mois de décembre. Le taux d'inflation en moyenne
mensuelle a été de 2,1%.
L'accélération du prix intérieur, en
dépit de l'ajustement de la politique monétaire intervenue
à partir du 11 septembre, tient au relâchement de la politique
budgétaire attestée par l'expansion de la base monétaire,
au non recouvrement des stocks causé par la psychose à l'approche
des échéances électorales et au réajustement
à la hausse des prix des produits pétroliers.
Pour les années 2007 et 2008, le taux d'inflation
s'est situé à 18,0% l'année 2008 contre un taux
d'inflation de 16,7% en 2007. Au cours de cette année le gouvernement a
poursuivi l'exécution de l'ensemble des mesures retenues dans le cadre
du programme économique du gouvernement (PEG).
Selon le DSRP, (Juillet 2006, P27), le ralentissement se mesure
par les principales mesures d'encadrement de PEG et sur le plan
budgétaire comme suit :
? La centralisation des recettes dans le seul compte
général du Trésor à la BCC ;
· Le nivellement au compte général du
Trésor de toutes les recettes perçues au titre de la
fiscalité et de la parafiscalité ;
· L'interdiction à la BCC d'exécuter les
dépenses non autorisées par le ministère des finances ;
· L'exécution des dépenses sur base de caisse
;
· La poursuite de la reforme des procédures de
contrôle et d'exécution budgétaire.
Ce ralentissement du taux d'inflation se caractérise par
l'évolution de la situation économique dans les différents
secteurs s'est caractérisée par :
a. L'accroissement de la production ;
b. La maîtrise de déficit des opérations
financières de l'Etat ;
c. L'appréciation du taux de change ;
d. Une nouvelle décélération du rythme de
formation de liquidité monétaire.
Suite à ce qui précède, présentons le
tableau contenant les indicateurs macroéconomiques de la RDC de 1995
à 2011. Les valeurs (.) sont négatives.
Tableau 1 : Indicateurs
macroéconomiques
|
1995
|
1996
|
1997
|
1998
|
1999
|
2000
|
2001
|
2002
|
2003
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
2010
|
2011
|
PIB REEL (en milliards de CDF)
|
0,4
|
2,9
|
7,8
|
10,1
|
51,8
|
297,1
|
290,0
|
300,9
|
318,3
|
339,5
|
366,0
|
386,4
|
410,6
|
435,8
|
447,9
|
480,1
|
513,3
|
TAUX DE CROISSANCE (en %)
|
0,7
|
(1,1)
|
(5,4)
|
(1,7)
|
(4,3)
|
(6,9)
|
(2,1)
|
3,5
|
5,8
|
6,6
|
7,8
|
5,6
|
6,3
|
6,2
|
2,8
|
7,2
|
6,9
|
TAUX D'INFLATION MOYENNE ANNUELLE (en %)
|
370
|
753
|
370,5
|
29
|
285
|
550
|
357,3
|
25,3
|
12,8
|
4,0
|
21,6
|
13,1
|
16,7
|
18,0
|
46,1
|
23,5
|
15,6
|
Source : BCC : Direction des statistiques,
services des statistiques Economiques
Pour l'année 2008 - 2009
L'économie Congolaise en 2009 s'est ressentie des effets
pervers de la crise financière internationale.
Ainsi, la croissance du PIB réel s'est replie de 6,2%
en 2008, à 2,8% en 2009, en dépit du ralentissement de la
politique monétaire marquée par la révision à la
hausse du taux de base et du coefficient de la réserve obligatoire,
lesquels sont passés respectivement de 65,0% à 70,0% et de 5,0%
à 7,0% l'an.
De même, en 2009 selon la BCC, le franc congolais a
perdu 29,2% de sa valeur par rapport aux dollars américains contre une
chute moyenne de 11,0% au cours de trois dernières années. Le
déficit des transactions courantes a été de 10,0% du PIB
en 2009 contre 8,9% en 2008 ; à la suite du recul des échanges
commerciaux, des services et des revenus.
Pour l'année 2010 - 2011
Au premier semestre 2010, l'évolution du taux de change
a été marquée par une légère stabilisation
du franc congolais sur tous les segments du marché de change au niveau
de la province du Sud -- Kivu.
En effet, le franc congolais est resté stable au cours
du premier trimestre avec un taux de 920 CDF/USD, avant d'enregistrer une
légère appréciation de 0,2% au cours du deuxième
trimestre portant le taux de change à 900CDF/USD. [PNUD (2010, P5)].
Par contre, comparé à son niveau en Août
2009 de 822,50CDF/USD, le franc congolais s'est déprécié
de 0,78% sur le marché parallèle au Sud - Kivu. Il convient de
noter que ce taux était de 804,301CDF/USD à l'indicatif et de
775,32 CDF/USD sur le marché libre dans la ville province de Kinshasa
pour la même période.
Le taux d'inflation global annualisé au niveau national
s'est établi à 10,66% en juin 2010 contre un taux de 46,1%
l'année avant. Par ailleurs, le taux d'inflation global annualisé
continue de baisser. Au niveau de la province du Sud - Kivu selon le PNUD dans
« la note sur la conjoncture politique et socio - économique de la
province du Sud - Kivu, (2010, P11) », le taux d'inflation (fin
période) se situe à 15% alors que le taux d'inflation (moyen) au
niveau national se situe à 23,5%. Cette amélioration
monétaire et stabilité de franc
congolais sur le marché qui se manifeste à
travers la variation légère des prix des biens de consommation
sur le marché. Selon la tendance, le taux tendait à être
optimiste car on avait prévu à 9% pour le taux d'inflation (fin
période) en 2011. Alors que le taux d'inflation global annualisé
pour cette année s'est établi à 15,6% au niveau national
contre 23,5% en 2010.
Avant de procéder à la projection de l'inflation
pour l'année 2012, représentons d'abord les principaux
indicateurs économiques de 2007 à 2011 et la situation
monétaire en pourcentage pour les mêmes années.
Tableau 2 : Principaux Indicateurs
économiques
|
2007
|
2008
|
2009
|
2010
|
2011
|
PIB et PRIX (Variation annuelle en pourcentage)
|
PIB réel
|
6,3
|
6,2
|
2,7
|
5,4
|
7,3
|
Déflateur du PIB
|
17,8
|
19,4
|
30,3
|
23,4
|
12,8
|
Prix à la consommation
moyenne pour la période
|
16 ,7
|
18,0
|
45,0
|
24,7
|
13,5
|
Prix à la consommation fin période
|
10,0
|
27,6
|
48,7
|
15,0
|
12,0
|
SECTEUR EXTERIEUR
|
Exportation fob ( en dollars US)
|
109,6
|
7,2
|
- 42,5
|
18,3
|
27,8
|
Importation fob (en dollars )
|
81,8
|
27,6
|
- 21,6
|
21,6
|
26,1
|
Volume des exportations
|
75,0
|
- 3,9
|
5,4
|
9,4
|
23,9
|
Volume des importations
|
69,0
|
15,8
|
- 11,9
|
17,0
|
23,4
|
Terme de l'échange
|
11,3
|
1,1
|
- 38,6
|
4,1
|
0,4
|
Source: Rapport du FMI N°10 /88, mars 2010,
P31
Tableau 3 : Evolution des cours de la monnaie nationale
par rapport au dollar USD(1)
Années
|
Indicatif
|
Libre
|
Variations cours indicatif
|
Variation cours libre
|
Ecart en (%)
|
(2)
|
(3)
|
(2)
|
(3)
|
(4)
|
2003
|
372,52
|
372,76
|
- 0,6
|
+ 2,6
|
- 0,7
|
+ 2,0
|
+ 0,1
|
2004
|
444,09
|
453,08
|
- 1,9
|
- 16,1
|
- 0,3
|
- 17,7
|
+ 2,0
|
2005
|
431,28
|
434,31
|
+ 3,3
|
+ 3,0
|
+ 3,7
|
+ 4,3
|
+ 0,7
|
2006
|
503,43
|
515,93
|
+ 5,1
|
- 14,3
|
+ 3,4
|
- 15,8
|
+ 2,5
|
2007
|
500,67
|
503,04
|
+ 0,4
|
+ 0,6
|
- 0,4
|
+ 2,6
|
+ 0,5
|
2008
|
606,89
|
617,08
|
- 4,2
|
- 17,5
|
- 9,0
|
- 18,5
|
+ 1,7
|
2009
|
904,31
|
862,42
|
- 0,5
|
- 32,2
|
+ 0,3
|
- 28,4
|
- 4,6
|
2010
|
912,07
|
920,40
|
- 0,2
|
- 0,9
|
- 0,9
|
- 6,3
|
+ 0,9
|
2011
|
925,40
|
926,67
|
- 0,4
|
- 1,4
|
- 0,4
|
- 0,7
|
+ 0,1
|
Source : Direction des opérations
Bancaires
(1) Cours moyens à la fin de la période
(2) Variations calculées par rapport au cours du mois
précèdent
(3) Variations calculées par rapport au dernier cours de
l'année précédente
(4) Ecart entre le cours libre et le cours indicatif
Tableau 4 : Variation annuelle de la monnaie au sens
large en début de période en pourcentage
|
2007
|
2008
|
2009
|
2010
|
2011
|
Monnaie au sens large
|
49,5
|
55,7
|
33,8
|
27,0
|
29,53
|
Avoir extérieurs nets
|
30,8
|
- 6,0
|
- 6,9
|
38,6
|
42,21
|
Avoir intérieur nets
|
20,2
|
65,6
|
41,6
|
- 11,2
|
- 13,21
|
Source : Rapport du FMI N°10 /88, mars
2010, P31
Faisons maintenant une projection du taux d'inflation pour
l'année 2012, tout en tenant compte des taux d'inflation et des PIB pour
les cinq années considérées.
Avec X les PIB (en milliards de franc congolais) et Y les taux
d'inflation moyenne annuelle (en %).
Tableau 5 : Projection du taux d'inflation pour
l'année 2012 en tenant compte des PIB
N°
|
Années
|
X
|
Y
|
X - X
|
Y - Y
|
(X - X) (Y - Y)
|
(X - X) 2
|
(Y - Y) 2
|
1
|
2007
|
6,3
|
16,7
|
0,72
|
-7,28
|
-5,2416
|
0,5184
|
52,9984
|
2
|
2008
|
6,2
|
18,0
|
0,62
|
-5,98
|
-3,7076
|
0,3844
|
35,7604
|
3
|
2009
|
2,7
|
46,1
|
-2,88
|
22,12
|
-63,7056
|
8,2944
|
489,2944
|
4
|
2010
|
5,4
|
23,5
|
-0,18
|
-0,48
|
0,0864
|
0,0324
|
0,2304
|
5
|
2011
|
7,3
|
15,6
|
1,72
|
-8,38
|
-14,4136
|
2,9584
|
70,2244
|
TOTAL
|
27,9
|
119,9
|
|
|
-86,982
|
12,188
|
648,508
|
Source : Tableau construit par nous -
mêmes à l'aide des données du tableau1
X étant la moyenne des PIB pour les cinq années
considérées et Y la moyenne annuelle des taux d'inflation, alors
on a :
> Les formules :
1 1
X = ? X et Y = ? Y avec N : nombre d'années
N N
> Les calculs :
1 1
a. X= ? X = 27,9 = 5,58
N 5
1 1
b. Y = ? Y = 119,9 = 23,98
N 5
La droite de régression ayant pour équation
Y= a1X +a0, déterminons maintenant a1 et a0 par les
formules suivantes :
? (X - X) (Y - Y) -86,982
a1= , alors a1 = = - 0,13412633
(X - X) 2 12,188
a0 = Y - a1 X, alors a0 = 23,98 - (-0,13412633)
(5,58)
= 24,7284249
Vue l'allure de la droite de régression Y= a1X + a0,
remplaçons a0 et a1 par leurs valeurs ; l'équation devient :
Y = -0,13412633 X + 24,7284249
Suite à cette équation de droite de
régression, calculons (ou projetons) le taux d'inflation pour
l'année 2012, le PIB estimé par la BCC étant de 7,8%.
Déterminons maintenant le taux d'inflation pour l'année 2012:
Y = (-0,13412633) (7,8) + 24,7284249
= 23,6822395
23,7
Le taux d'inflation tel que nous venons de le montrer avec une
projection sera de 23,7 % en 2012, soit une hausse de 8,1 % par rapport
à l'année 2011.
Tableau 6 : Evolution du taux d'inflation en RDC par
rapport aux PIB de 2007 à 2012
Années
|
Produits Intérieurs Bruts (%)
|
Taux d'inflation (%)
|
2007
|
6,3
|
16,7
|
2008
|
6,2
|
18,0
|
2009
|
2,7
|
46,1
|
2010
|
5,4
|
23,5
|
2011
|
7,3
|
15,6
|
2012
|
7,8
|
23,7
|
Source : tableau élaboré par nous
--même suite à la projection du taux d'inflation pour
l'année 2012
Figure 2 : Evolution de la tendance
générale des taux d'inflation et des PIB de 2007 à
2012
Source : Graphique construit a l'aide des
données du tableau 6 grâce aux traitements de Microsoft Excel
2007
Calcul du coefficient de corrélation
? (X -- X) (Y -- Y)
Le coefficient de corrélation « r » est
donné par la formule : r =
v ? (X -- X) 2(Y -- Y) 2
-86,982 -86,982
? r = = = - 0,97837534
v(12,188) (648,508)
v7904,0155
r - 97,84%
Nous remarquons qu'il y a une liaison nette entre les PIB et
les taux d'inflation annuels mais dans le sens négatif. Donc, nous
pouvons dire que la corrélation entre l'évolution des PIB et
celle de taux d'inflation est significative, car l'évolution des PIB
explique à 97,84% l'évolution des taux d'inflation annuels mais
dans le sens négatif.
Analyse des taux annuels d'inflation par rapport à
la masse monétaire
Faisons maintenant une analyse de taux d'inflation par rapport
à la masse monétaire en circulation, tout en tenant compte de la
situation monétaire en RDC.
Tableau 7 : Projection de la masse monétaire pour
l'année 2012 en tenant compte du taux d'inflation
estimé
N°
|
Années
|
X
|
Y
|
X - X
|
Y - Y
|
(X - X) (Y- Y)
|
(X _ X) 2
|
(Y _ Y) 2
|
1
|
2007
|
49,5
|
16,7
|
10,394
|
-7,28
|
-75,66832
|
108,035236
|
52,9984
|
2
|
2008
|
55,7
|
18
|
16,594
|
-5,98
|
-99,23212
|
275,360836
|
35,7604
|
3
|
2009
|
33,8
|
46,1
|
-5,306
|
22,12
|
-117,36872
|
28,153636
|
489,2944
|
4
|
2010
|
27,0
|
23,5
|
-
12,106
|
-0,48
|
5,81088
|
146,555236
|
0,2304
|
5
|
2011
|
29,53
|
15,6
|
-9,576
|
-8,38
|
80,24688
|
91,699776
|
70,2244
|
TOTAL
|
195,53
|
119,9
|
|
|
-206,2114
|
649,80472
|
648,508
|
Source : Tableau construit par nous -
mêmes à l'aide des données des tableaux 1 et 4
Calculs des moyennes de masses monétaires et de
taux d'inflation
Sachant que : X est la masse monétaire en circulation
(monnaie au sens large), Y les taux d'inflation annuels, X la moyenne des
masses monétaires annuelles et Y moyenne des taux d'inflation
annuels.
1 1
X = ? X = 195,53 = 39,106
N 5
1 1
Y= ? Y = 119,9 =23,98
N 5
Détermination du coefficient de
corrélation
? (X - X) (Y- Y) - 206,2114 - 206,2114
r = = =
v(X - X) 2 (Y - Y) 2 v
(649,80472) (648,508) v 421403,559
- 206,2114
r = = - 0,31766076, soit r = - 31,8
%
649,156035
Nous remarquons qu'il y a une moindre liaison entre la masse
monétaire et le taux d'inflation qui est dans le sens contraire. Donc,
nous pouvons dire que la corrélation entre l'évolution de la
masse monétaire en circulation et celle des taux d'inflation n'est pas
significative, car l'inflation est explique par la masse monétaire
à 31,8% mais dans le sens négatif.
Déterminons l'équation de régression de X en
Y sachant que :
óx ? (X _ X) 2
X -- X = r
(Y -- Y) Or óx = v N
óy
? (Y _ Y) 2
Et óy = v N
649,80472
Alors, óx = v 5 = v 129,960944 = 11,400041
648,508 = v129,7016 = 11,388661
óy = v 5
Maintenant l'équation de la droite de régression de
X en Y est :
11,400041
X -- 39,106 = (Y - 23,98) X - 39,106 = 1,000999 (Y -
23,98)
11,388661
X - 39,106 = 1,000999 Y - 24,003956
X = 1,000999 Y + 15,102044
Grâce à cette équation, faisons maintenant
une projection de la masse monétaire pour l'année 2012 le taux
d'inflation estimé étant de 23,7%.
X = 1,000999 Y + 15,102044, on a :
X = 1,000999 (23,7) + 15,102044
X = 23,7236763 + 15,102044
X = 38,8257203
Suite à cette projection, nous estimons que la masse
monétaire en circulation pour l'année 2012 sera de 38,8257203%.
Soit un accroissement de 9,2957203% par rapport à l'année
2011.
DEUXIEME CHAPITRE PRESENTATION DE LA VILLE DE
BUKAVU
Avant de présenter cette ville de Bukavu, nous voudrions
d'abord comprendre ce que s'est une ville selon les normes classiques
modernes.
2.1 Une ville selon les normes classiques modernes
Une ville est une unité urbaine, « un
établissement humain » étendue et fortement peuplé
(dont les habitations doivent être à moins de 200 mètres
chacune par opposition aux villages) dans laquelle se concentre la plupart des
activités humaines, habitat, commerce, industrie, éducation,
politique, culture. Les principes qui gouvernent la structure et l'organisation
de la ville sont étudiés par la sociologie urbaine et
l'urbanisme. (STABE J. M. et Ali, 2007, P47).
2.2 Historique de la ville selon la Mairie de la ville
de Bukavu
La fondation de la ville de Bukavu par l'autorité
coloniale avait débuté par l'installation en 1901 d'un camp
militaire dans la presqu'île de Muhumba sous le commandement du
lieutenant OLSEN. Ge camp était essentiellement stratégique pour
contrecarrer et contrôler l'expansion allemande.
Notons que Bukavu est la déformation du mot Shi :
« Bunkafu» signifiant maigres vaches. La légende locale
raconte que le rite coutumier animé à la flûte «
Karhera » faisait émerger les vaches des eaux du lac Kivu. Il est
un fait que les vaches provenaient du Rwanda en brouter sur les côtes lac
Kivu. Enfin, Bukavu devient chef-lieu de la Province du Sud-Kivu par
l'Arrêté Royal du 5 février 1935. Get arrêté
est modifié par sept autres textes de 1940 à 1947. [Ge dernier
arrêté du 27/05/1947 le reconnaît encore comme chef - lieu
de la province du Sud - Kivu parmi les six provinces constitutives de la
République. Le découpage territorial du Kivu par ordonnance loi
n° 88 - 031 du 20 Juillet 1988 continue à reconnaître Bukavu
comme chef - lieu du sud - Kivu].
Ainsi est né la ville de Bukavu par l'ordonnance
N° 12/157 du 6 septembre 1958/B.A de 1958 page 1792/ avec ses limites
fixées par l'Ordonnance N° 21 /396 du 29 septembre 1958.
Signalons que le camp militaire cité ci - haut avait
passé sous le commandement de l'autre chef militaire du nom de
CONSTERMANS. Au fil des années, ce camp évoluera pour devenir
successivement en 1914 un centre administratif local. Sur proposition de
monsieur TERRY en 1918, il est chef - lieu du nouveau territoire puis en 1926,
chef - lieu de District de la province dont la capitale était
Rutshuru.
En 1939, cette capitale fut transférée à
costermansville, nom emprunté au deuxième commandant cité
ci - haut. Cette appellation cessera par l'arrêté Royal du 30
Septembre 1952 devenant ainsi Bukavu.
2.3 Situation Géographique selon la Mairie de la
ville de Bukavu (Rapport annuel, 2009)
2.3.1 Les limites territoriales
Au sud, la ville de Bukavu est limitée du territoire de
Kabare par une ligne conventionnelle. Cette ligne va de l'est de Panzi et se
prolonge à l'Ouest jusqu'à la rivière Nyamuhinga dans la
commune de Bagira. Celle-ci déverse ses eaux dans la Nyachiduduma avant
de se jeter dans le lac Kivu. Ces deux rivières constituent la limite
Ouest de la Ville avec le territoire de Kabare.
Au Nord, le Lac Kivu est l'unique limite.
A l'est, c'est la rivière Ruzizi qui accueille les eaux
du Lac Kivu et les charrie jusqu'au lac Tanganyika. La vallée où
coule la rivière Ruzizi n'est pas exclusivement la limite de la ville
mais aussi sa prolongation délimite la RDC avec la République du
Rwanda et du Burundi.
La ville de Bukavu compte trois communes : les communes de
KADUTU, BAGIRA et IBANDA. Elle s'étend sur une superficie de 44,90
Km2 dont 23,30 Km2 de la commune de BAGIRA, 10,00
Km2 pour KADUTU et 11,57 Km2 pour IBANDA.
2.3.2 Le cimat :
Le climat pluvieux s'échelonnant sur plus au moins huit
(8) mois, le mois de septembre est le début de cette période se
terminant à la mi-mai. Climat tropical et tempéré dans la
basse altitude, à 1500 m du niveau de la mer en communes d'Ibanda et
Kadutu ensuite à 1600 dans celle de Bagira. Ce climat se rapproche le
subéquatorial ou tropical humide heureusement de courte durée.
Mais à un certain moment, il est caractérisé par dix jours
de forte pluie pendant la saison pluvieuse au moment où les sols sont
déjà gorgés d'eau. Ils sont liquéfiés en
partie déclenchant leur solifluxion. Cette solifluxion affecte les
versants provoquant des boues qui barrent les routes. Ce climat tropical subit
aussi l'influence du climat d'altitude à plus de 15000 à 2000
mètres.
2.4 Situation démographique de la ville selon la
Mairie de la ville de Bukavu
La Comme sur toute l'étendue de la République
démocratique du Congo, la croissance démographique est
très élevée. Selon les services de l'état civil et
démographique de la mairie, la ville de Bukavu, chaque mois il y a une
augmentation de la population, la population des villages et des territoires de
la province préfèrent tous vivre en ville qu'en milieu rural, un
exode rural motivé par diverses raisons. Telles que la situation
sécuritaire en milieu rural d'une part et l'absence des politiques
visant à réduire au maximum possible les naissances d'autre
part.
Cette forte croissance démographique entraine
l'envahissement des espaces verts et des constructions des maisons sur les
sites impropres ; signalons encore que la ville de Bukavu était
construite pour une capacité d'accueil de 50.000 personnes.
Actuellement la ville de Bukavu compte 712 433 habitants
répartis dans ses trois communes il faut ajouter à ceci 1654
étrangers reconnus par la mairie.
Tableau 8 : Répartitions de la population de la
ville de Bukavu par commune
COMMU NES
|
POPULATION CONGOLAISE VILLE DE BUKAVU
|
ADULTES
|
ENFANTS
|
TOTAL
|
Hommes
|
Femmes
|
Garçons
|
Filles
|
BAGIRA
|
37359
|
41854
|
54513
|
62892
|
196618
|
IBANDA
|
47802
|
52281
|
67975
|
79491
|
247549
|
KADUTU
|
58734
|
59610
|
74575
|
75347
|
209532
|
TOTALE
|
143895
|
153745
|
197063
|
217730
|
712433
|
Source : Mairie de la ville de Bukavu
dénombrement 2011.
Figure 3 : Représentation graphique de la
population de la ville de Bukavu
Source : Graphique construite par nous -
mêmes grâce aux données du tableau ci - haut
2.5 Divisions administratives (selon la mairie de
Bukavu)
HOMME S
La ville de Bukavu compte actuellement trois Urbaines :
FEMME S
3
a. Bagira (commune dortoir) : avec trois quartiers qui sont
Nyakavogo, Lumumba et
3 ENFANTS
o
Kasha.
b. Kadutu (commune mère) : avec cinq quartiers qui sont
Mosala, Nyamugo, Kasali,
FILLES
Kalere et Cimpunda.
c. Ibanda (la ville) : avec trois quartiers qui sont Nyalukemba,
Ndendere et Panzi.
Tableau 9 : La répartition des communes,
localités et sous - localités
Communes
|
Quartiers (localités)
|
Avenues (sous -- localités)
|
Bagira
|
Nyakavogo, Lumumba et Kasha
|
Fariala, Popototo, Chinyamuzigi, Kajangu, Bobozo, Mulambula,
Chikera, Chikonyi, Kanoshe, Chiriri, Mulwa, Cahi.
|
Kadutu
|
Mosala, Nyamugo,
Kasali, Chimpunda
et Kalerhe
|
Garhunva, Buholo, Funu, Utu, Lomami, Byasi,
Ulindi, Rukumbuka, Elila, Nyamulagira, Sake, Busoka,
Nyakaliba, Nkafu.
|
Ibanda
|
Ndendere, Nyalukemba et Panzi
|
Nyamoma, Ruzizi, Maniema, Nyawera, Muhumba, Nguba, Major -
vangu (essence), Bizimana, Mulengeza.
|
Source: Archives de la mairie de Bukavu
Distances : Bukavu est située à
207 Km de Goma, 128 Km d'Uvira, à 538 Km de Kalemie, 145 Km de
Bujumbura(Burundi), à 7 Km de Kamembe (Rwanda), 956 Km de Kisangani et
à 2000 Km de Kinshasa (Vol d'oiseau). Elle est isolée des autres
Centres Urbaines du territoire national et de ce fait, elle a été
et est encore amenée à jouer un rôle stratégique
important dans tous les domaines (les faits historiques et présents le
prouvent.
TROISIEME CHAPITRE
PRESENTATION DES RESULTATS DE L'ENQUETE ET ANALYSE
DES DONNEES
3.1 DETERMINATION DE L'ECHANTILLON
Selon F. DEPELTEAU (2000, P213), « un échantillon est
une partie ou sous - ensemble d'une population mère ».
Dans l'objectif de recueillir les informations dont nous
avions besoin pour cette analyse, nous avons soumis un questionnaire
d'enquête à l'échantillon tiré d'une manière
aléatoire dans notre univers de recherche à l'aide de la table
d'estimation de la taille d'un échantillon en annexe. Etant donné
que la population d'étude est grande, il était impossible
d'atteindre tous les chefs de ménages de vendeurs des biens.
Ainsi, selon Anderson S. W. (2010, P331 - 332), «
l'échantillon à partir d'une population très importante ou
toute situation dans laquelle il n'est pas possible d'identifier tous les
éléments de la population illustrent ce cas. [...] lorsque
l'échantillonnage se fait à partir d'une population conceptuelle,
on ne peut pas sélectionner un échantillon aléatoire
simple. Mais nous pouvons sélectionner ce que les statisticiens
appellent un échantillon aléatoire qui est un échantillon
aléatoire qui est un échantillon dans lequel chaque
élément est indépendant et suit la même distribution
de probabilité que les éléments de la population ».
Ce qui nous a poussé à appuyer l'idée de F. DEPELTEAU
(2000, P217), « ... à moins de disposer d'une liste complète
et informatisée des unités d'une grande population mère,
il est préférable de constituer un échantillon de hasard
simple lorsque la population mère est restreinte ».
Pour ce faire, nous avons choisi d'une manière
aléatoire un échantillon de 97 chefs de ménages. Ainsi, la
table d'estimation de la taille de la population nous a indiqué que la
population mère doit être de 130 chefs de ménages sous un
niveau de confiance de 95% et un niveau de précision de #177;5%.
3.2 IDENTIFICATION DE NOS ENQUETES
Tableau 10 : Répartition des enquêtés
selon le sexe
Sexe
|
Effectif
|
Pourcentage (%)
|
Masculin
|
44
|
45
|
Féminin
|
53
|
55
|
Total
|
97
|
100
|
Source : nos enquêtes
Commentaire :
Partant de ce tableau, nous constatons que 45% de nos
enquêtés soit 44 chefs de ménages sont de sexe masculin et
55% de nos enquêtés soit 53 chefs de ménages sont de sexe
féminin.
Tableau 11 : Répartition des enquêtés
selon le niveau d'étude
Formations
|
Effectif
|
Pourcentage (%)
|
Universitaire
|
16
|
17
|
Secondaire
|
67
|
69
|
Primaire
|
14
|
14
|
Sans formation
|
0
|
0
|
Total
|
97
|
100
|
Source : nos recherches
Commentaire :
nos enquêtés soit 14 chefs de ménages ont un
niveau d'étude primaire. Et enfin, il n'y a aucun chef de ménage
de notre échantillon qui est sans formation scolaire.
3.3 DU POINT DE VUE SOCIAL
Tableau 12 : La convertibilité de la monnaie
locale en dollar dans le cadre de répondre aux besoins des
ménages
Question n°1
|
Réponses
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Le fait de convertir la monnaie locale en dollar pour la
conservation vous permet de répondre à vos besoins à 100%
?
|
Oui
|
52
|
54
|
Non
|
45
|
46
|
Total
|
97
|
100
|
Source : Nos recherches
Commentaire :
Les résultats obtenus dans ce tableau montrent que 52
chefs de ménage soit 54%, pour eux le fait de convertir la monnaie
locale en dollar pour la conservation leur permet de répondre à
leurs besoins à 100% ; et 46% de nos enquêtés soit 45 chefs
de ménages, le fait de convertir la monnaie locale en dollar ne les
permet pas de répondre à leur besoins ménagers à
100%.
Tableau 13 : La conservation dans le cadre de constituer
une dot
Question n° 2
|
|
|
|
Réponses
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Cette conservation facilite -
constitution de dot à vos enfants ?
|
t
|
- elle
|
la
|
Oui
|
67
|
69
|
Non
|
30
|
31
|
Total
|
|
|
|
|
97
|
100
|
Concernant la conservation de la monnaie locale en dollar, il
ressort que 67 chefs de ménages soit 69%, leur conservation facilite la
constitution de dot à leurs enfants. Et 31% soit 30 chefs de
ménages pour eux la conservation de la monnaie locale en devise ne les
permettent pas à constituer une dot à leurs enfants étant
donné que le coüt d'acquisition des devises est cher.
Tableau 14 : L'influence des fluctuations de la monnaie
locale
Question n° 3
|
Réponses
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Les fluctuations importantes de la monnaie locale permettent -
elles de vous procurer ceux dont vous avez besoin à première
nécessité ?
|
Oui
|
0
|
0
|
Non
|
97
|
100
|
Total
|
|
97
|
100
|
Source : nos enquêtes
Commentaire :
Ce tableau montre que 100% de nos enquêtés soit
97 chefs de ménages ne se procurent pas ceux dont ils ont besoin
à première nécessité suite aux fluctuations
importantes de la monnaie nationale. Etant donné que cette fluctuation
contribue à la diminution du panier ménager.
3.4 DU POINT DE VUE ECONOMIQUE
Tableau 15 : La préférence de la monnaie
dans les affaires
Question n° 4
|
Réponses
|
Effectif
|
Pourcentage(%)
|
Quelle est la monnaie la plus préférée dans
vos affaires ?
|
Le franc congolais
|
23
|
24
|
Le dollar US
|
62
|
64
|
L'Euro
|
4
|
4
|
Le franc Rwandais
|
8
|
8
|
Le franc Burundais
|
0
|
0
|
Total
|
97
|
100
|
Source : nos recherches
Commentaire :
A partir de ce tableau, nous constatons que 23chefs de
ménages sur 97 enquêtés soit 24% préfèrent
utiliser le franc congolais dans leurs affaires ; 61 sur 97 chefs de
ménages enquêtés soit 64% préfèrent utiliser
le dollar US dans leurs affaires, 4 sur 97 chefs de ménages
enquêtés soit 4% utilisent l'euro dans leurs affaires et enfin 8
chefs de ménages sur 96 enquêtés utilisent le franc
rwandais dans leurs affaires. Et aucun chef de ménage de notre
échantillon n'utilise pas le franc rwandais.
Tableau 16 : De la motivation conduisant à la
confiance aux monnaies étrangère et locale
Question n° 5
|
Réponses
|
Effectif
|
Pourcentage (%)
|
Qu'est -- ce qui vous motive à porter votre confiance
à cette
monnaie ?
|
La stabilité, la force et la convertibilité de
cette monnaie
|
74
|
76
|
L'instabilité de cette monnaie
|
23
|
24
|
Total
|
97
|
100
|
Source : nos enquêtes
Les résultats de ce tableau nous indiquent que 76% des
enquêtés soit 74 chefs de ménages sont motivés
à porter leur confiance à la monnaie étrangère
à cause de la stabilité, la confiance et la convertibilité
de cette monnaie. Et 24% des enquêtés soit 23 chefs de
ménages sont motivés à porter leur confiance à la
monnaie locale suite à son instabilité.
Tableau 17 : La base de conservation des richesses en
monnaie forte (devise)
Question n° 6
|
Réponses
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Qu'est - ce qui est à la base de la conservation de vos
richesses dans cette monnaie forte ?
|
La protection du patrimoine financier (prémunir contre
la perte du pouvoir d'achat
|
83
|
86
|
La thésaurisation de nos
richesses
|
14
|
14
|
Total
|
|
97
|
100
|
Source : nos enquêtes
Commentaire :
De ce tableau il ressort que 86% de nos enquêtés
soit 83 chefs de ménages conservent leurs richesses en devise en vue de
protéger leurs patrimoines financiers (donc les prémunir contre
la perte du pouvoir d'achat). Et 14% soit 14 chefs de ménages conservent
leurs richesses tout en les thésaurisant.
Tableau 18 : L'appréciation de la monnaie locale
(le franc congolais) face au pouvoir d'achat
Question n° 7
|
Réponses
|
Effectif
|
Pourcentage
|
La conservation de votre richesse en monnaie locale (le franc
congolais), permet -- elle de garder le méme pouvoir d'achat ?
|
Oui
|
0
|
0
|
Non
|
97
|
100
|
Total
|
|
97
|
100
|
Source : nos enquêtes
Commentaire :
Ce tableau nous montre que 100% de nos enquêtés
soit 97 chefs de ménages ne conservent pas leurs richesses en monnaie
locale (en franc congolais) puisqu'elle ne permet pas de garder le méme
pouvoir d'achat suite à la variation de taux de change.
Tableau 19 : Impact de la variation de cours de change
sur la quantité à s'approvisionner
Question n° 8
|
Réponses
|
Effectif
|
Pourcentage
|
La variation de cours de change a -- t -- elle une influence
sur la quantité des biens à s'approvisionner ?
|
Oui
|
97
|
100
|
Non
|
0
|
0
|
Total
|
|
97
|
100
|
Source : nos enquêtes
Commentaire :
Ce tableau qui concerne la variation de cours de change nous
montre que 100% de nos enquêtés soit 97 chefs de ménages
leur quantité des biens à s'approvisionner est influencée
par la variation de cours de change, qui joue sur le panier ménager. De
ce fait,
quand le taux de change augmente le prix des biens à
leur tour augmente aussi. D'où une moindre variation de cours de change
provoque la variation de la quantité à s'approvisionner.
Tableau 20 : Selon la confiance portée à la
monnaie nationale
Question n° 9
|
|
|
|
|
Réponses
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Avez - nationale ?
|
vous
|
confiance
|
à
|
la
|
monnaie
|
Oui
|
7
|
7
|
Non
|
90
|
93
|
Total
|
|
|
|
|
|
|
97
|
100
|
Source : nos recherches
Commentaire :
Partant de ce tableau porté sur la confiance à
la monnaie nationale ( le franc congolais), nous constatons que 93% des nos
enquêtés soit 90 chefs de ménages n'ont aucune confiance
à la monnaie nationale. Et 7% soit 7 chefs de ménages ont la
confiance à la monnaie nationale.
Tableau 21 : Selon la cause qui conduit les
ménages à ne pas avoir confiance à la monnaie
nationale
Question n° 10
|
Réponses
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Si non quelle est la cause ?
|
La monnaie nationale se
déprécie facilement suite aux fluctuations du
taux de change
|
75
|
77
|
La stabilité des prix par
rapport à la monnaie étrangère
|
22
|
23
|
Total
|
|
97
|
100
|
Source : nos recherches
Commentaire :
Les résultats de ce tableau témoignent que 77%
de nos enquêtés soit 75 chefs de ménages n'ont pas
confiance à la monnaie nationale car elle se déprécie
facilement suite aux fluctuations du taux de change. Et 22 chefs de
ménages soit 23% n'ont pas confiance à la monnaie nationale car
le prix des biens se stabilise par rapport à la monnaie
étrangère (devise).
Tableau 22 : Les conséquences de la monnaie
étrangère dans l'économie domestique
Question n°
|
Réponses
|
Effectif
|
Pourcentage
|
De votre part quelles sont les conséquences
liées à
l'utilisation de la monnaie étrangère face
à l'économie domestique ?
|
La détérioration de la
situation économique et financière du pays
|
82
|
85
|
Baisse prolongé du niveau
des prix
|
15
|
15
|
Total
|
|
97
|
100
|
Source : nos enquêtes
Commentaire :
De ce tableau il ressort que 85% de nos enquêtés
soit 82 chefs de ménages montrent que la seule conséquence
liée à l'utilisation de la monnaie étrangère face
à l'économie domestique est la détérioration de la
situation économique et financière du pays. Et 15% de nos
enquêtés soit 15 chefs de ménages indiquent que la
conséquence liée à l'utilisation de la monnaie
étrangère face à l'économie domestique est la
baisse prolongé du niveau des prix.
3.5 INTERPRETATION DES RESULTATS
Notre étude a été réalisée
dans la ville de Bukavu et principalement en commune d'Ibanda. A l'issue de nos
enquêtes par questionnaire et par observation directe auprès des
chefs de ménages vendeurs des petits commerces nous ont permis
d'appréhender l'impact de la dollarisation sur l'économie de
leurs ménages.
a. Du point de vue social
En tenant compte du social, nous remarquons que pour 54% de
chefs de ménages enquêtés, le fait de convertir la monnaie
locale en dollar leur permet de répondre aux besoins à
première nécessité à 100% (cfr tableau 12). En plus
de cela, l'utilisation de la monnaie étrangère (la devise), nous
constatons que 69% de chefs de ménages vendeurs de petits commerce
conservent leurs avoirs en devise en vue de leur faciliter à constituer
une dot à leurs enfants (cfr tableau 13). Et aussi, les fluctuations
importantes de la monnaie locale ne permettent pas aux chefs de ménages
de se procurer ceux dont ils ont besoin à première
nécessité car une moindre fluctuation conduit à la
diminution du pouvoir d'achat du ménage et aussi au panier ménage
(cfr tableau 14).
b. Du point de vue économique
Les analyses faites suite aux données
récoltées auprès des chefs de ménages vendeurs de
petits commerces, nous font constater que la majorité de leurs
ménages préfère utiliser le dollar dans leurs affaires
(cfr tableau 15) ; suite à sa stabilité, sa force et sa
convertibilité.
Il est à montrer que ces chefs de ménages utilisent
les devises en vue de protéger leurs patrimoines financiers et à
les prémunir contre la perte du pouvoir d'achat.
En tenant compte de la monnaie nous constatons que tous les
chefs de ménages ne conservent pas leurs richesses en monnaie nationale
par le fait que cette monnaie ne permet pas de garder le méme pouvoir
d'achat (cfr tableau 18) suite à la variation de taux de change. Et en
se référant au tableau 19, nous remarquons que la variation de
cours de change a une influence néfaste sur la quantité des biens
que les chefs de ménages pourront s'approvisionner. D'où les 97
chefs de ménages enquêtés soit 100% de notre
échantillon montrent que la variation de cours de change a une influence
directe sur les quantités à s'approvisionner. A propos de la
confiance portée à la monnaie, nous constatons que la
majorité des chefs de ménages soit 93% n'a
aucune confiance à la monnaie nationale (cfr tableau 20). Par le fait
que la monnaie nationale se déprécie facilement suite aux
fluctuations du taux de change (cfr tableau 21).
Ainsi, grâce aux analyses des données
récoltées auprès des chefs de ménages, nous
remarquons que l'utilisation de la monnaie étrangère (le dollar)
a une conséquence directe face à l'économie domestique qui
est celle de la détérioration de la situation économique
et financière d'un pays (cfr tableau 22).
CONCLUSION GENERALE
Nous voici au terme de notre travail de fin d'étude
ayant pour thème : «la dollarisation de l'économie
congolaise et son impact socio - économique sur le revenu des
ménages de la commune d'Ibanda dans la ville de Bukavu de 2007 à
2011 ».
Notre objectif était de montrer la manière dont
la dollarisation d'une économie a un impact néfaste sur
l'économie des ménages. C'est - à - dire, prouver dans
quelle mesure la dollarisation d'une économie conduit au
déséquilibre de l'économie des ménages suite
à la variation des prix des biens et services ; qui est provoquée
par la variation de taux de change et donnant lieu à la
dépréciation de la monnaie nationale.
De ce fait, nous nous sommes fixés comme
hypothèse : « Si les ménages de la ville de Bukavu cherchent
à échapper aux influences négatives de la dollarisation de
l'économie congolaise sur leurs revenus, alors, l'application du
système pluri - monétaire serait un atout dans les pratiques
quotidiennes.
Pour vérifier notre hypothèse et atteindre
l'objectif, nous avons fait recours à une seule méthode
scientifique de recherche. Il s'agit de la méthode comparative,
appuyée par quatre techniques de recherche telles que : l'analyse
documentaire, l'observation directe et participative ensuite l'enquête
par questionnaire et interview structuré et enfin
l'échantillonnage probabiliste.
Après cela, nous avons procédé à
la définition des concepts de base du présent travail et des
motifs de demande de monnaie ; des causes d'inflation et des différentes
formes d'inflation. Puis, nous avons parlé des effets de l'inflation et
les rôles que jouent les prix dans un système de marché. En
plus de cela, nous avons donné une généralité de la
dollarisation de l'économie en se référant à
l'époque coloniale. Dans cette partie, nous avons
différencié la dollarisation intégrale et la dollarisation
partielle. Cette différenciation nous a poussés à analyser
la situation actuelle de la RDC. Ensuite, nous avons procédé
à l'analyse de l'évolution du taux d'inflation moyennant les
indicateurs macroéconomiques de 2007 à 2011 et la variation
monétaire annuelle sur les mêmes années. Avec les
indicateurs macroéconomiques, nous avons fait une projection du taux
d'inflation annuel pour l'année 2012 et la projection de la masse
monétaire pour la méme année grace au taux d'inflation
annuel estimé. Alors, les calculs effectués nous
ont montré que, il y a une liaison nette entre les PIB et les taux
d'inflation annuels mais dans le sens négatif. Le coefficient de
corrélation trouvé après les calculs entre les PIB et le
taux d'inflation est de - 0,97837534 soit - 97,84%. Et pour les masses
monétaires en circulation et le taux d'inflation le coefficient de
corrélation était de - 0,31766076 soit - 31,8% qui sont moindre.
Nous dirons que la masse monétaire en circulation explique à
31,8% le taux d'inflation mais dans le sens négatif.
Ensuite, nous avons procédé à la
présentation de la ville de Bukavu qui est notre champ d'action selon le
point de vue historique, géographique et démographique ; tout en
précisant les divisions administratives de la dite ville.
Enfin après avoir récolté, analysé
et interprété les données dans le cadre
d'appréhender l'impact de la dollarisation sur l'économie des
ménages de la commune d'Ibanda, il s'est dégagé que notre
hypothèse a été confirmée.
En effet, les résultats de nos enquêtes nous ont
montré que 64% des chefs de ménages préfèrent
utiliser le dollar dans leurs affaires car elle est une monnaie qui est stable,
forte et qui se convertit facilement.
De ce fait, nous dirons que l'utilisation de devise dans un
pays conduit à la perte du pouvoir d'achat de la monnaie nationale suite
à la variation de cours de change. Et cette variation a une influence
sur la quantité à s'approvisionner. Suite à ces
complications, les chefs de ménages décident de porter leur
confiance à la monnaie étrangère qui contribue à la
détérioration de la situation économique et
financière d'un pays.
La dollarisation de l'économie congolaise étant
considérée comme un cancer généralisé, elle
exige une thérapeutique médicamenteuse de choc. Ainsi nous
recommandons ce qui suit :
A. Au gouvernement
v' Pour qu'il puisse lutter efficacement contre ce
phénomène national, il faut d'abord pacifier le pays, restaurer
la puissance de l'appareil de l'Etat, mettre en place une
déconcentration budgétaire et aussi restructurer le
système bancaire actuel tout en organisant des réseaux de
collecte d'épargne populaire dans tous les villages de la RDC.
v' Lutter contre la baisse du taux de rentabilité nominal
des actifs en franc congolais.
v' Réglementer sans dérogation dans un premier
temps, le dépôt en devises étrangères et
exiger une comptabilité saine aux quelques banques
commerciales ou les caisses
d'épargne qui reçoivent des
dépôts.
B. A la population congolaise
v' Elle doit tout faire pour porte encore leur confiance à
la monnaie nationale qui est l'instrument autorisé dans les transactions
en RDC.
v' Elle doit aimer la monnaie locale à la place des
devises.
Il est vrai que nous n'avons pas épuisé tous les
aspects ou détails relatifs à notre problématique. Certes,
nous avons pu réaliser l'essentiel.
Nous prierons ainsi à d'autres chercheurs
préoccupés par ce thème de la dollarisation de
l'économie congolaise ou de son impact sur l'économie des
ménages d'y apporter un surplus.
Aucune oeuvre humaine n'est parfaite, dit - on. Nous
demanderions à nos chers lecteurs de ne pas nous tenir rigueur à
toute forme d'imperfection qu'ils vont sans doute déceler dans cette
oeuvre. Par ailleurs, nous restons très attentif à toutes les
observations et remarques constructives tenant à maximiser les points
forts de la dollarisation d'une économie et / ou à soulager
certaines faiblesses observées.
BIBLIOGRAPHIE I. Ouvrages
1. Anderson -- Sweeney -- Williams, Statistiques
pour l'économie et la gestion, 3ème édition
Nouveaux horizons, De Boeck, Paris, 2010, P830
2. BALAT Alain, Sens et formes de l'économie
monétaire, éd. Flammarion, France, 1973, P487
3. Bernier Bernard et Henri -- Louis Védie,
Macroéconomie, éd. Dunod,
Paris, 2002, P1643
4. CHAMAA Mohamed, Samir á Al, Atlas de la
ville de Bukavu, éd. CERUKI, Bukavu, 1981
5. DELANDERSHERE Bellan, Introduction à la
recherche en éducation, éd. GThonely, Paris,
1983
6. François DEPELTON, la démarche
d'une recherche en sciences humaines, 2000
7. Fréderic Michkin, Monnaie, banque et
marchés financiers, éd. Nouveaux horizons,
9ème édition, Paris, 2010, P924
8. GRAWITZ M. et PINTO R., Méthode de
recherche en Sciences sociales, 4ème édition
Dalloz, Paris, 1971
9. JANINE B., Microéconomie,
éd. Dalloz, Paris, 1983
10. J.M. Henderson et Al,
Microéconomie, 2ème
édition Dunod, Paris, 1990, P21
11. Jean -- Paul Piriou, Lexique de sciences
économiques et sociales, 7ème
édition, La Découverte, Paris, 2005, P122
12. M.J. OLENGHANKOY, Le Dialogue inter
congolais, éd. FONUS, Kinshasa, 2002,
13. R. Quivy et CAMPEN HOUDT L. V., Manuel de
recherche en Sciences Sociales, éd. Bondas, Paris, 1998,
P129
14. RONGERE P., Méthode de Sciences
Sociales, éd. Dalloz, Paris, 1971
15. STABE J. M. et Marchal H., La Sociologie
Urbaine, PUF Collections, « Que sais -- je ? », Paris,
2007
16. Suzanne Diakité, Manuel
d'économie, Les Nouvelles Editions Africaines, Paris,
1983, P111
17. TRIGILIA Carlo, Sociologie
économique, éd. Armand Colin, Paris, 2002, P252
II. Dictionnaires
1. Alain BEITONE et Al, Dictionnaire des Sciences
économiques, 2ème édition, Armand
Colin, France, 2007, P495
2. Augi et Al, La Rousse, Moreau,
1962
3. Bezbakh P. et Gherardi S., Dictionnaire de
l'économie, éd. Dulce Gamonal, Espagne, 2000,
P638
4. DUFF Robert, Encyclopédie de la Gestion et
du Management, éd. Dalloz, Paris, 1999
5. ECHAUDEMAISON C. D., Dictionnaire
d'économie et de Sciences Sociales, éd. Nathan,
Espagne, 2004
6. Guerrien B., Dictionnaire d'analyse
économique, éd. La découverte á
Syros, Paris, 2002, P568
7. La rousse, Dictionnaire de Poche,
éd. GGP Media, Allemagne, 2010, P1033
III. Articles
1. KABUYE KALALA F. et Tshiunza MBIYA,
L'économie congolaise et la reforme monétaire,
Kinshasa -- RDC, Avril 2000
2. LENDELE K. et KAMANDA K. M. J., Nature et
Spécificité de la dollarisation de l'économie
congolaise, éd. Boeck Université, Bruxelles,
France, 2005, P33
3. Malingumu C. et Ben Nkoso, Vérification de
la loi de Gresham dans le contexte de dollarisation de l'économie
congolaise, 2011
IV. Thèse pour le doctorat
Axel Gastambide, Dollarisation partielle et
dollarisation intégrale : Expérience de
l'équateur, Université d'Auvergne clermont I, 2005,
P311
V. Mémoire
Amani R.D., Gestion des stocks dans une entreprise
Brassicole, expérience de la Bralima, mémoire de
licence, UNIC Bukavu, 2010 -- 2011, Inédit
VI. Cours
1. Prof. J. L. MASTAKI NAMEGABE, Cours de
Macroéconomie L1, UNIC - BUKAVU, 2010 - 2011,
Inédit
VII. Rapports
1. Mairie de la ville de Bukavu : 2ème Bureau, Rapport
annuel 2009
2. Mairie de la ville de Bukavu, Rapport annuel de
dénombrement 2011
VIII. Autres documents
1. Gouvernement congolais, Document de
stratégie pour la Réduction de la Pauvreté
(DSRP), Kinshasa, 2001
2. PNUD, Note sur la conjoncture politique et socio -
économique de la province du Sud - Kivu ,1er
Semestre 2010
IX. Sites Web
http : //
www.fao.org/giews/...Consulté
en décembre 2011 http: //
www.wikipedia.fr/...Consulté
en novembre 2011
TABLE DES GRAPHIQUES
Figue 1 : Schéma synthétique de
l'interprétation économique du début de la crise de la
dette jusqu'à l'adoption du régime de la
dollarisation....................................................31 Figure 2 :
Evolution de la tendance générale des taux d'inflation et des PIB
de 2007 à
2012.......................................................................................................41
Figure 3 : Représentation graphique de la population de
la ville de Bukavu...................47
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1 : Indicateurs macroéconomiques....... 35
Tableau 2 : Principaux Indicateurs
économiques..................................... 37
Tableau 3 : Evolution des cours de la monnaie nationale par
rapport au dollar USD(1) 38
Tableau 4 : Variation annuelle de la monnaie au sens large en
début de période en
pourcentage 38
Tableau 5 : Projection du taux d'inflation pour l'année
2012 en tenant compte des PIB. 39
Tableau 6 : Evolution du taux d'inflation en RDC par rapport aux
PIB de 2007 à 2012 40
Tableau 7 : Projection de la masse monétaire pour
l'année 2012 en tenant compte du taux
d'inflation estimé 42
Tableau 8 : Répartitions de la population de la ville de
Bukavu par commune 47
Tableau 9 : La répartition des communes, localités
et sous -- localités 48
Tableau 10 : Répartition des enquêtés selon
le sexe 50
Tableau 11 : Répartition des enquêtés selon
le niveau d'étude 50
Tableau 12 : La convertibilité de la monnaie locale en
dollar dans le cadre de répondre aux
besoins des ménages 51
Tableau 13 : la conservation dans le cadre de constituer une dot
51
Tableau 14 : L'influence des fluctuations de la monnaie locale
52
Tableau 15 : la préférence de la monnaie dans les
affaires 53
Tableau 16 : La motivation conduisant à la confiance aux
monnaies étrangères et locale~ 53
Tableau 17 : la base de conservation des richesses en monnaie
forte (devise).......... 54
Tableau 18 : L'appréciation de la monnaie locale face au
pouvoir d'achat 55
Tableau 19 : Impact de la variation de cours de change sur la
quantité à s'approvisionner 55
Tableau 20 : Selon la confiance portée à la monnaie
nationale 56
Tableau 21 : Selon la cause qui conduit les ménages
à ne pas avoir confiance à la monnaie
nationale 56
Tableau 22 : Les conséquences de la monnaie
étrangère dans l'économie domestique 57
TABLE DES MATIERES
INMEMORIAM..........................................................................................I
PRELUDE................................................................................................II
DEDICACE..............................................................................................III
REMERCIEMENTS....................................................................................IV
SIGLES ET
ABREVIATIONS........................................................................V
RESUME................................................................................................VI
INTRODUCTION......................
............................................................ ....1
1. ETAT DE LA
QUESTION...........................................................................1
2.
PROBLEMATIQUE...............................................................................
2
3. HYPOTHESE... ........................ ...... 5
4. OBJECTIF DE LA
RECHERCHE.................................................................5
5. CHOIX ET INTERET DU SUJET 6
Surle plan
personnel..................................................................................
6
Selonle plan académique 6
Selon le plan scientifique 6
Aupoint de vue pratique
........................................................................ 7
6. APPROCHE METHOLOGIQUE 7
6.1
Méthode.................................................................
........................ 7
6.2 Techniques 8
6.2.1L'analyse
documentaire....................................... .........
...................... 8
6.2.2 L'observation directe et
participative.................................. 8
6.2.3 L'enquête par questionnaire et interview
structuré......................... .............. 8
6.2.4 Technique d'échantillonnage probabiliste 8
7. DELIMITATION DU
TRAVAIL................................................................. 8
8. PRESENTATION SOMMAIRE DU
TRAVAIL.................................................9
9. DIFFICULTES
RENCONTREES..................................................................9
PREMIER CHAPITRE CADRE THEORIQUE DU TRAVAIL...............................11
3.6 DEFINITION DES CONCEPTS DE
BASE.............................................. ....11
3.6.1 La
dollarisation.................................................................................11
3.6.2 Le
ménage...............................................................................
......12 3.6.3
L'économie..................................................................................
13
3.6.4 Demande~~~.~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~....15
Demande concurrentielle selon Guerrien B.
................................................... ...16
Demande de monnaie selon Guerrien
B..............................................................16
Les motifs de demande de monnaie selon Guerrien
B........................................ ....17
1. le motif de
transaction................................................................................17
2. le motif de précaution
........................................................................
...17
3. le motif de
spéculation...............................................................................17
3.6.5
L'inflation.......................................................................................18
Les causes de l'inflation selon le professeur J.L. MASTAKI ...
..............................18
Les différentes formes d'inflation selon P. Bezbah et
al...................... 19
Les effets de l'inflation selon P.Bezbakh 20
3.6.6 Le
prix.....................................................................................
... 21
1.2 GENERALITE DE LA DOLLARISATION DE
L'ECONOMIE.........................22
1.2.1 La caractérisation d'une économie
dollarisée................................................
|
24
|
1.2.2 La dollarisation intégrale et
partielle...........................................................
|
24
|
La dollarisation
partielle................................................................................
|
25
|
La dollarisation
intégrale...............................................................................
|
26
|
1.2.3 Analyse de la situation actuelle en R D
Congo.............................................
|
26
|
a. Au plan du secteur réel
|
27
|
b. Au plan du secteur extérieur
|
27
|
c. Evolution dans le secteur
monétaire..........................................................
|
28
|
d. Evolution de l'inflation globale en glissement
annuel....................................
|
28
|
e. Evolutions observées
|
.28
|
1.2.5 EVOLUTION DU TAUX
D'INFLATION................................................
|
32
|
DEUXIEME CHAPITRE PRESENTATION DE LA VILLE DE
BUKAVU.................44 2.1 Une ville selon les normes classiques
modernes...............................................44 2.2 Historique de la
ville selon la Mairie de la ville de Bukavu..................................44
2.3 Situation Géographique selon la Mairie de la ville de
Bukavu............................ 45
2.3.1 Les limites
territoriales....................................................................
45
2.3.2 Le
climat.....................................................................................
46
2.4 Situation démographique de la ville selon la Mairie de
la ville de Bukavu 46
2.5 Divisions administratives (selon la mairie de Bukavu) 47
TROISIEME CHAPITRE PRESENTATION DES RESULTATSDEL'ENQUETE
ET ANALYSE DES
DONNEES................................................................ ......
49
3.1 Détermination de
l'échantillon~~~~~~~~~~~~.~~~~~~~~.~..49 3.2. Identification de nos
enquêtés...~~~~~~~~~.~~~~~~~~~.~~...50 1.3 Du point de vue
social~~~~~~~~~~~~~~~~~~..~~~~. ~~51
1.4 Du point de vue économique~~. ~~~~~~~~~~~~~~~~~
.~~.53
1.5 INTERPRETATION DES RESULTATS~~~~~~~~~~~...~~~~~~58
CONCLUSION GENERALE~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~.60
RECOMMANDATION~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~.~~.62 BIBLIOGRAPHIE
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ ~~~~~~.~63 TABLE DES GRAPHIQUES~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~. 66
LISTE DES TABLEAUX~.~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~.66 TABLE DES
MATIERES~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~..68
Mesdames, Messieurs,
Nous nous adressons par la présente à votre
haute personnalité pour demander les renseignements ci - dessous qui
nous permettront de rédiger notre travail de fin d'étude qui a
pour titre : « la dollarisation de l'économie Congolaise et son
impact socio - économique dans les ménages de la commune d'Ibanda
dans la ville de Bukavu de 2007 à 2011».
ANNEXE 1
Nous sommes étudiant de la deuxième licence en
Gestion Financière et Comptable de l'UNIC Bukavu et vous garantissons un
anonymat pour les informations que vous allez nous fournir.
Avec nos remerciements anticipés, veuillez agréer,
Mesdames et Messieurs, l'expression de notre considération.
I. Identification
Mettez X dans la case correspondante à votre avis :
1. Sexe : M F
2. Quel est votre état matrimonial ?
a.
Célibataire c. Divorcé(e)
b. Marié(e) d. Veuve
3. Quel est votre niveau d'étude ?
a.
Universitaire c. Primaire
b. Secondaire d. Sans formation
II. Du point de vue social
1. Le fait de convertir la monnaie locale en dollar pour la
conservation vous permet de répondre à vos besoins à 100%
?
Oui Non
2. Cette conservation facilite -- t - elle la constitution de
dot à vos enfants ? Oui Non
3.
Les fluctuations importantes de la monnaie locale permettent -
elles de vous procurer ceux dont vous avez besoin à première
nécessité ?
Oui Non
III. Du point de vue économique
4. Quelle est la monnaie la plus préférée
dans vos affaires ?
a. le franc congolais d. Le franc Rwandais
b. Le dollar e. Le franc Burundais
c.
L'Euro
5. Qu'est - ce qui vous motive à porter votre confiance
à cette monnaie ?
a.
La stabilité, la force et la convertibilité de
cette monnaie
b. L'instabilité de cette monnaie
6. Qu'est - ce qui est à la base de la conservation de vos
richesses dans cette monnaie ?
a.
La protection du patrimoine financier (prémunir contre la
perte du pouvoir d'achat)
b.
La thésaurisation de nos richesses
7. La conservation de votre richesse en monnaie locale (le franc
congolais), permet - elle de garder le méme pouvoir d'achat ?
Oui Non
8. La variation de cours de change a - t - elle une influence sur
la quantité des biens à s'approvisionner ?
Oui Non
9. Avez -- vous confiance à la monnaie nationale ?
Oui Non
Si non quelle est la cause ?
a.
La monnaie nationale se déprécie facilement suite
aux fluctuations du taux de change
b. La stabilité des prix par rapport à la monnaie
étrangère
10. De votre part quelles sont les conséquences
liées à l'utilisation de la monnaie étrangère face
à l'économie domestique ?
a.
La détérioration de la situation économique
et financière du pays et la volatilité du taux de change
b. Baisse prolongée du niveau des prix
|