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Quantification de la symbiose mycorhizienne des essences de la forêt claire (miomboV) du Katanga: application au reboisement. « Cas de Pteocarpus angolensis, P. tinctoruis, Uapaka kirkiana et U. pilosa »

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par Hervé Bondonga Mambomba
Université de Lubumbashi RDC - Licencié en agronomie 2011
  

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1.5.4. Intérêt de mycorhize dans la lutte biologique

En conditions naturelles, la très grande majorité des végétaux, y compris les arbres forestiers, vivent en association symbiotique avec des champignons mycorhiziens qui, non seulement, approvisionnent leurs hôtes en eau et en éléments minéraux, mais assurent une protection des racines contre les champignons pathogènes (Smith et Read, 1997).

Le premier symptôme d'une maladie des racines est souvent une perte de vigueur suivie d'une chlorose. Ces premiers symptômes peuvent être suivis de flétrissement puis de la mort des semis. Les attaques de racines peuvent parfois être sous-estimées en raison du fait que les dommages ne sont visualisés que par les symptômes affectant les parties aériennes. Beaucoup de ces champignons sont opportunistes. Ce sont souvent des composants normaux de la rhizosphère. Ils deviennent pathogènes seulement lorsque les semis subissent un stress : pH élevé, mauvais drainage, basse température, lumière insuffisante, etc. (Read, 1997).

Les maladies dues aux pathogènes des racines sont habituellement traitées par la mise en oeuvre de pratiques culturales adéquates ou par la désinfection des sols. Les champignons ectomycorhiziens peuvent protéger les racines par différentes voies (Zak, 1964).


· Le manteau des ectomycorhizes agit comme une barrière mécanique contre les pathogènes qui tenteraient de pénétrer dans la racine. De plus, la partie active du manteau agit aussi comme une barrière physiologique en dégradant les toxines et les enzymes produites par les pathogènes pour dégrader les tissus des racines (Damm et Unestam, 1997a).

· Les champignons mycorhiziens peuvent produire des substances antibiotiques.

· Les champignons ectomycorhiziens agissent contre les pathogènes par compétition dans l'utilisation des substances carbonées exsudées par la racine. La plupart des exsudats de la racine doivent passer par le réseau de Hartig et le manteau Marx (1972).

· Les mycorhizes pourraient stimuler le développement d'une microflore protectrice dans la rhizosphère.

· Après la colonisation des racines par les champignons mycorhiziens, l'hôte peut produire des inhibiteurs contre les pathogènes (Sampangi et Perrin, 1986).

1.5.5. Caractérisation de mycorhize

La caractérisation des mycorhizes est d'un intérêt fondamental. Elle nous permet d'identifier et sélectionner les souches infectieuses, à utiliser pour la mycorhization contrôlée de plantes en pépinière, pour le reboisement. Dans ce cas il faut faire, avant la mise en place des plants, un contrôle soigné des systèmes racinaires pour vérifier que la symbiose se soit produite avec le champignon inoculé. Par exemple le Laccaria laccata est un des premiers champignons ectomycorhiziens qui apparaissent sur les jeunes plantes dans un milieu naturel, comme en pépinière. Ceci est confirmé aussi par les études sur la succession des champignons ectomycorhiziens (Ford et al., 1980 ; Mason et al., 1983).

Pour la caractérisation des mycorhizes, il est important de considérer la forme, la couleur, la présence de cystides ou de spinules, le mycélium présent sur la surface et le dessin formé par les parois des cellules extérieures du manteau fongique. La forme, les dimensions et les ramifications des mycorhizes, sont en grande partie déterminées par la plante symbiote et de façon plus réduite par le milieu, tandis que les caractères microscopiques extérieurs dépendent de l'espèce fongique. Le réseau de Hartig peut pénétrer plus ou moins profondément entre les cellules du parenchyme cortical, selon la plante-hôte et l'espèce fongique (Garbaye et Guehl,1997).

La caractérisation morphologique et anatomique des ECM est très importante à des études, par exemple, visant à vérifier la mycorhization contrôlée et les performances du champignon inoculé dans la pépinière et même dans la forêt (Baar et de Vries, 1995 ; Jackson et al., 1995). II est très important dans le cas des champignons comestibles, comme les truffes, avec lesquels il y a aussi un intérêt économique et commercial particulier (Meotto et al., 1995). Pour les études écologiques, la caractérisation des ECM est aussi très intéressante, pour quantifier le potentiel mycorhizien des sols (Roth et Berch, 1992), pour étudier le

changement saisonnier des populations de champignons mycorhizés (Wu et al., 1993), et même pour connaitre la diversité morphologique des ECM et finalement la diversité fongique.

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