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Système d'information géographique (SIG ) et gestion des déchets à  Ouagadougou: cas du secteur 30 de l'arrondissement de Bogodogo

( Télécharger le fichier original )
par Bapandi Donatien IDANI
Université de Ouagadougou (Burkina Faso ) - Master en système d'information géographique appliqué à  la gestion de l'environnement et du développement durable 2010
  

Disponible en mode multipage

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MINISTERE SUPERIEUR UNITE

DES ENSEIGNEMENTS SECONDAIRE BURKINA FASO

ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE Unité-Progrès-Justice

UNIVERSITE DE OUAGADOUGOU

DE FORMATION ET DE RECHERCHE

EN SCIENCES HUMAINES

DEPARTEMENT DE GEOGRAPHIE

MEMOIRE DE MASTER EN SYSTEME D'INFORMATION GEOGRAPHIQUE (SIG)

OPTION : GESTION DE L'ENVIRONNEMENT ET DEVELOPPEMENT DURABLE

 

SIG ET GESTION DES DECHETS SOLIDES A OUAGADOUGOU: CAS DU SECTEUR 30 DE L'ARRONDISSEMENT DE BOGODOGO

KOLANI

Industriels

Présenté par :

IDANI Bapandi Donatien

Sous la Direction de :

MEUNIER Aude/ NIKIEMA, Docteur en Géographie de la Santé, Chargée de Recherche à
l'Institut des Sciences des Sociétés (INSS/CNRST)

Bandékni Pakidame, Ingénieur du Génie de l'Environnement, Manager des Risques et Environnementaux, Chef du Projet Stratégie de Réduction des Déchets de

Ouagadougou (PSRDO)

Année académique 2009-2010

 

DEDICACES

A la mémoire de ma tante THANOU née IDANI Fatimata rappelée à Dieu le lundi 22 décembre 2009. Que son âme repose en paix

A mon père IDANI Boama Boniface qui m'a toujours encouragé d'aller de l'avant. Sa patience et son dévouement pour ma cause m'ont permis de poursuivre mes études sans crainte.

A ma mère OUALY Joséphine, toi qui m'a appris à marcher, toi qui a été patiente et endurante pendant mes longues années d'études ;

A mes oncles Oumarou IDANI et Talaridia Fulgence IDANI vous qui avez su m'orienter, me guider et me conseiller tout le long de mon cycle universitaire

A mes frères et soeurs Eugénie, Caroline, Honoré et Benjamin, je dédis entièrement ce présent mémoire.

REMERCIEMENTS

A la fin de cette oeuvre, nous tenons à signifier toute notre gratitude à toutes les personnes qui ont contribué de près ou de loin à notre formation. Nous tenons à remercier particulièrement :

> Monsieur ZOUNGRANA Tanga Pierre et le corps professoral du Master SIG pour la qualité de la formation reçue ;

> La commune de Ouagadougou et le CREPA pour nous avoir accueilli au sein de leur institution et fourni de bonnes conditions de travail ;

> Madame Aude NIKIEMA, qui malgré son emploi de temps chargé, a bien voulu nous accompagner dans le présent projet;

> Monsieur Pakidame Bandékni KOLANI, chef du projet déchet, notre maitre de stage pour ses suggestions et son soutien pour la production du document;

> Madame Léocadie BOUDA, coordonatrice sectorielle-CREPA du PSRDO, Messieurs Cyrille AMEGNAN et Yeni YARO au CREPA, tout le personnel du PSRDO et de la Direction de la Propreté, pour avoir permis que notre stage se passe dans les meilleurs conditions et pour n'avoir ménagé aucun effort pour nous 'intégrer dans leur équipe et nous faire bénéficier de leurs avis et conseils

> Toutes les associations de pré-collecte du secteur 30 pour leur constante disponibilité

> Rodrigue BICABA, Ousmane BARRY, Eric MILLOGO, Jean-René BATIONO, Constant Yiyé Bazié et Sarata Laurence NIKIEMA pour nous avoir aidé et soutenu tout au long de la campagne de collecte des données et de la rédaction de ce document.

> Tous ceux qui, d'une manière ou d'une autre, ont oeuvré à la réalisation de ce document et que je n'ai pas pu citer. Nous n'oublions pas nos camarades du master professionnel SIG avec qui nous avons passé deux années de difficultés et de joies.

SOMMAIRE

DEDICACES ii

REMERCIEMENTS iii

SOMMAIRE iv

LISTE DES CARTES v

LISTE DES FIGURES vi

LISTE DES TABLEAUX vii

SIGLES ET ABREVIATIONS viii

RESUME ix

INTRODUCTION GENERALE 10

PREMIERE PARTIE : PROBLEMATIQUE DE LA GESTION DES DECHETS SOLIDES A OUAGADOUGOU 14

CHAPITRE I: DU CONTEXTE A LA METHODOLOGIE 15

CHAPITRE II : DE L'ETUDE DU MILIEU A LA PRESENTATION DE LA FILIERE DECHETS 30

CONCLUSION PARTIELLE 45

DEUXIEME PARTIE : APPLICATION DU SIG A LA GESTION DES ORDURES MENAGERES 46

CHAPITRE III: MISE EN PLACE D'UNE BASE DE DONNEES A REFERENCE SPATIALE POUR LA GESTION DES ORDURES MENAGERES DE LA VILLE DE OUAGADOUGOU 47

CHAPITRE IV: ANALYSE DE LA GESTION DES DECHETS ET PERSPECTIVES 59

CONCLUSION PARTIELLE 87

CONCLUSION GENERALE 88

BIBLIOGRAPHIE 90

ANNEXES 95

TABLE DES MATIERES 100

LISTE DES CARTES

Carte 1 : Présentation de la commune de Ouagadougou 31

Carte 2 : Présentation de l'arrondissement de Bogodogo 35

Carte 3 : Présentation de la filière déchet 38

Carte 4: Localisation géographique du PSRDO/CER et de son champ d'action 41

Carte 5 : Répartition spatiale des sièges des opérateurs de pré-collecte oeuvrant au secteur 30 60

Carte 6 : Répartition spatiale des abonnés de Cosalu et de Sougre-Nooma 64

Carte 7 : Répartition spatiale des abonnés au service de pré-collecte des déchets en fonction de l'unité d'occupation 66

Carte 8 : Circuit hebdomadaire de collecte des déchets de l'association Cosalu 68

Carte 9 : Circuit hebdomadaire de collecte des déchets de l'association Sougre-Nooma 69

Carte 10 : Proposition de circuits de collecte à l'intention de l'association Cosalu 71

Carte 11 : Proposition de circuits de collecte à l'intention de l'association Sougre-Nooma 72

Carte 12 : Distribution spatiale des abonnés de l'association Sougre-Nooma en fonction de l'état de leur(s) poubelle(s) 74

Carte 13 : Distribution spatiale des abonnés de l'association Cosalu en fonction de l'état de leur(s) poubelle(s) 75

Carte 14: Les dépotoirs ou points de regroupement des déchets 77

Carte 15: Circuits de transfert des déchets ménagers des abonnés de Cosalu et Sougre-Nooma au niveau des points de regroupement des déchets 80

Carte 16 : Proposition de sites pour l'implantation de nouveaux centres de collecte 83

LISTE DES FIGURES

Figure 1 : Les résultats atteints à l'issue de la phase de collecte des données 24

Figure 2 : Exemple du formalisme entité- relation utilisé pour le schéma conceptuel de la BD 51

Figure 3 : Modèle Conceptuel de donnée 53

Figure 4 : Menu Général de la Base de données 54

Figure 5 : Menu de la base de donnée 55

Figure 6 : Masque de saisie pour les points de regroupement des déchets 55

Figure 7 : Masque de saisie pour les nouveaux abonnés 56

Figure 8: Fiche de consultation des données concernant les abonnés 56

Figure 9 : Taux d'abonnement au service de pré-collecte d'ordures ménagères 61

Figure 10 : Profil socio-économique des abonnés au service de pré-collecte des déchets 63

Figure 11: Les abonnés des associations Sougr-Nooma et Cosalu en fonction de l'unité d'occupation

65

Figure 12: Appréciation du montant de la redevance 73

Figure 13: Niveau de satisfaction de la prestation 73

Figure 14: Etat de la poubelle des abonnés de Cosalu et de Sougre-Nooma 73

Figure 15: Taux de déchets théoriques acheminés vers les centres de collecte et dépotoirs sauvages

79

LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1 : Les associations de pré-collecte des ordures ménagères du secteur 30 et leurs clients. 23

Tableau 2 : Grille conceptuelle 26

Tableau 3: Exemple de résultat d'analyse des données de la base de données 57

Tableau 4 : Les associations collectrices de déchets solides opérant au secteur 30 59

Tableau 5 : Quantité de déchets théoriques acheminée dans les dépotoirs 78

SIGLES ET ABREVIATIONS

BD : Base de données

CNRST : Centre National de la Recherche Scientifique et Technologique CREPA : Centre Régional pour l'Eau Potable et l'Assainissement à faible coût

CTVD : Centre de Traitement et de Valorisation des Déchets

DINASENE : Direction Nationale des Services d'Entretien de Nettoyage et d'Embellissement DP : Direction de la Propreté

EBTE : Entreprise Burkinabè des Travaux et d'Equipement ECHA : Entreprise de Construction et de l'Habitat

GIE : Groupement d'Intérêt Economique

M.A.H.R.H : Ministère de l'Agriculture, de l'Hydraulique et des Ressources Halieutiques MECV : Ministère de l'Environnement et du Cadre de Vie

ONASENE : Office Nationale des Services d'Entretien de Nettoyage et d'Embellissement ONEA : Office National de l'Eau et de l'Assainissement

PSAO : Plan Stratégique d'Assainissement de la ville de Ouagadougou PSNA : Politique et Stratégie Nationales d'Assainissement

PSRDO-CER : Projet Stratégie de Réduction des Déchets de Ouagadougou par des actions de

collecte de tri et de valorisation- Création d' Emploi et de Revenu RGPH : Recensement Général de la Population et de l'Habitat SDGD : Schéma Directeur de Gestion des Déchets

SIG : Système d'Information Géographique

RESUME

La ville de Ouagadougou connaît une forte croissance démographique accompagnée d'une extension spatiale mal maîtrisée. En outre, le profil économique d'une part importante de la population est marqué par une forte pauvreté qui explique en partie les difficultés d'accès aux services essentiels de base, en particulier celui de l'assainissement individuel notamment dans les quartiers périphériques de la ville.

La présente étude porte sur les applications de la géomatique à la gestion des déchets solides. Elle a permis de mettre en place une base de données à référence spatiale sur la gestion des déchets solides à l'échelle du secteur 30 de l'arrondissement de Bogodogo. Cette dernière regroupe diverses informations concernant les opérateurs de pré-collecte des déchets, les abonnés à ce service, les points de regroupement des déchets présents dans le secteur.

L'analyse du dispositif officiel de gestion des déchets existant dans ce secteur a permis de mettre en évidence le faible taux d'abonnement (seulement 15%) au service de pré-collecte de déchets ; les non abonnés, s'ils ne font pas appel au service des informels pour se débarrasser de leurs déchets, vont eux mêmes les déposer dans les centres de collecte ou les dépotoirs sauvages créés spontanément notamment sur les terrains non occupés de la ville.

L'analyse de la distribution spatiale des abonnés au service de pré-collecte des déchets et des circuits de collecte révèle que la répartition des abonnés dans l'aire géographique est fonction de l'opportunité offerte aux opérateurs d'avoir de nouveaux abonnés. Une grande partie de ces abonnés, satisfaits de la prestation de leurs opérateurs ne dispose toujours pas d'installations adéquates (poubelles) pour la gestion de leurs déchets domestiques.

L'évaluation des quantités théoriques de déchets transportés au niveau des points de regroupement des déchets montre que seulement 10 % des déchets collectés par les opérateurs de pré-collecte des déchets vont vers un centre de collecte des déchets contre 90% vers les dépotoirs sauvages.

Mots-clés : SIG, gestion des déchets, opérateurs de pré-collecte, abonnés au service de pré
collecte, centre de collecte, dépotoirs sauvages, arrondissement de Bogodogo, secteur 30.

INTRODUCTION GENERALE

L'urbanisation est un phénomène universel qui a connu une accélération particulière dans les pays en voie de développement et principalement en Afrique. A ce propos, Dominique Moro (1998) note que la population totale de l'Afrique a plus que triplé entre 1950 et 1997 pendant que celle des villes a été multipliée par 11, passant de 22 à 250 millions. Selon les projections des Nations Unies, plus d'un africain sur deux vivra en ville en 2020. Cette forte urbanisation essentiellement due à un accroissement naturel soutenu dans les villes (le taux de fécondité demeure élevé en milieu urbain du fait de la surreprésentation des jeunes adultes) et à un exode rural massif est source de divers problèmes de gestion urbaine. En effet, les économies urbaines offrent désormais de moins en moins d'emplois alors que la demande est de plus en plus forte. Au début des années 90, le Bureau International du Travail (BIT) mentionnait que les villes africaines comptaient 9 millions de sans-emploi officiels ; en 1998, le nombre est passé à 28 millions. Il en résulte un ébranlement des mécanismes socio- organisationnels. On assiste à la création de zones d'habitation non structurées (bidonvilles et zones non loties) en périphérie. Cette consommation de l'espace résulte à la fois d'extensions illégales (habitat précaire, bidonvilles construits par les nouveaux habitants), mais également des formes dominantes d'habitat à l'horizontal. Selon le rapport du Fond des Nations Unies pour la Population (UNFPA 2010), 72% de la population urbaine de l'Afrique au sud du Sahara, vit dans des bidonvilles.

Malgré les efforts des pouvoirs publics, les infrastructures et les équipements en matière d'eau potable et d'assainissement n'ont pas suivi l'accroissement des villes. On constate une détérioration du cadre et des conditions de vie des populations. Pendant que l'accès à l'eau devient problématique, les déchets s'entassent dans les quartiers nouvellement construits ou non lotis. La mauvaise gestion de ces déchets, une des principales causes de pollution dans la quasi-totalité des villes des pays du sud a des conséquences graves en termes de risques sanitaires (lieu de reproduction de moustiques, de prolifération de rats), d'impact environnemental (apparence, odeurs, pollution de l'eau et de l'air), de toxicité (notamment pour les déchets médicaux et les métaux lourds), d'impact social (pour les personnes vivant à proximité, et pour les personnes vivant de la récupération des déchets) et d'infrastructure (les déchets non collectés bloquent les canaux et les voies d'accès). Selon l'Organisation Mondiale

de la Santé (OMS 2007) environ un quart des maladies affectant l`humanité sont attribuables à l'exposition prolongée à la pollution environnementale avec en première ligne les enfants, plus vulnérables que des adultes. Dans les pays en voie de développement, 25% des décès sont liés aux facteurs environnementaux comparés à 17% des décès dans le monde développé. Les maladies répandues ainsi, comprennent le choléra, la typhoïde, la schistosomiase, l'hépatite infectieuse et la polio.

Les conséquences de ce phénomène sont particulièrement visibles au Burkina Faso, pays enclavé situé au coeur de l'Afrique de l'ouest dont la capitale Ouagadougou a connu une urbanisation galopante (85% durant la période 1996-2006) occasionnant l'absorption progressive des petits villages rattachés à ses arrondissements.

Cet accroissement de la population expose la ville à des problèmes majeurs de santé, de détérioration de l'environnement et de gestion des déchets solides liquides et gazeux. Sur le plan sanitaire, on note que 50% des motifs de consultation dans les formations sanitaires en 2001 étaient liés essentiellement à trois pathologies : le paludisme, les infections respiratoires aigües et les maladies diarrhéiques. La méningite et surtout le choléra (infection liée au manque d'hygiène publique) sévissent sous forme d'épidémie.

Pour ce qui concerne les problèmes de gestion des déchets et de détérioration de l'environnement, sur les quelques 300 000 tonnes (PSRDO 2009) annuellement générées par la ville, les services techniques municipaux n'en évacuent qu'un peu plus de 50 % vers le centre de stockage, dénommé « Centre de traitement et de Valorisation des Déchets » (CTVD) créé sur financement Banque Mondiale. Les coûts de transport et de mise en décharge reviennent excessivement chers et grèvent dangereusement le budget de la ville.

Les associations de collecte qui se sont regroupées pour assainir les quartiers se trouvent confrontées à la nécessité d'agir sans bénéficier de moyens et de revenus suffisants. Ce phénomène est encore plus visible dans les quartiers périphériques défavorisés, ayant des difficultés d'accès aux services de base. Une grande partie de la population de ces quartiers, compte tenu de sa pauvreté, ne peut régler la redevance d'enlèvement de ses déchets à domicile.

A titre illustratif, dans les secteurs n° 20, 21, 22 et 30 de Ouagadougou, les déchets non collectés sont rejetés de manière sauvage dans les rues, dans les caniveaux, dans d'anciennes carrières, incinérés par les habitants ou déversés tels quels comme engrais dans les champs à la demande d'agriculteurs, entraînant de ce fait une dispersion de très nombreux sachets plastiques (utilisés comme emballages) et de divers déchets toxiques comme les piles. Aussi, la mise en décharge pose de sérieux problèmes environnementaux. Au Centre de Valorisation et de Traitement des Déchets (CVTD), les déchets verts et fermentescibles stockés produisent trop de méthane. L'inquiétude de la mairie est que ce gaz s'enflamme et que les incendies provoqués, alimentés par l'importante masse de sachets plastiques et les pneus n'ayant pas été préalablement triés produisent des fumées toxiques, difficiles à maîtriser et pouvant entraîner des conséquences extrêmement graves pour la santé des habitants et l'environnement urbain. Cet excès de pollution entraîne un mécontentement des populations, qui, souvent, motivent leur refus d'adhérer à la filière de collecte et d'en payer la redevance, menaçant, d'une part, la pérennité du système et, d'autre part, la cohésion sociale du quartier.

Les processus de décentralisation ont renforcé les pouvoirs et les responsabilités de la commune de Ouagadougou et créé une « nouvelle donne » urbaine, qui implique la mise en place de modes de gestion renouvelés, comme la privatisation de certains services ou la prise en compte accrue de la société civile à travers des processus de type « gouvernance ». Les réformes de gestion des déchets dans cette ville, d'abord techniques possèdent également une dimension politique forte puisqu'elles interrogent sur la capacité des municipalités à contrôler leur territoire et à répondre aux demandes des acteurs internationaux et gouvernementaux (QUENOT H., 2010). Les outils de spatialisation de l'information sont dans ce contexte d'une grande utilité pour les collectivités dans leur quête continue de trouver des solutions novatrices les plus économiques aux différents problèmes urbains.

En effet, les technologies spatiales, et de façon plus particulière les systèmes d'observation de la Terre, constituent désormais des outils incontournables dans la problématique du développement durable qui vise à permettre à tout être humain de satisfaire ses besoins fondamentaux tout en préservant son environnement. La géomatique, par ses fonctions fondamentales d'acquisition, de stockage, de traitement, de production et de diffusion de l'information à référence spatiale, contribue à la recherche de cette solution globale. Les données à référence spatiale (DRS) acquises et traitées avec des méthodes des plus simples

aux plus complexes sur des stations informatiques de plus en plus puissantes (rapidité, capacité de stockage et traitement) aident à la prise de décision, à la planification et à la gestion dans un environnement de résolution de problème. La planification implique plusieurs décisions prises à partir de choix qui nécessitent des informations géographiques. Les SIG rendent possible la représentation d'une multitude d'informations simultanément et constitue un outil de visualisation parfait afin de faciliter les interprétations.

Ce mémoire intitulé « SIG et gestion des déchets à Ouagadougou : Cas du secteur 30 de l'arrondissement de Bogodogo» s'inscrit dans cette logique. Il est structuré en deux parties distinctes. La première partie aborde le contexte, la méthodologie de l'étude, et la présentation de la filière déchets solide à Ouagadougou. La deuxième partie quant à elle présente les étapes d'élaboration d'une base de données géoreferencée (SIG) sur la gestion des ordures ménagères au secteur 30 avant de faire une analyse de la gestion actuelle des déchets avec les outils ainsi mis en place.

PREMIERE PARTIE : PROBLEMATIQUE DE LA GESTION DES DECHETS
SOLIDES A OUAGADOUGOU

La gestion des déchets ménagers n'est pas une activité récente, cependant, en Europe et plus particulièrement en France, elle a pris une nouvelle image récemment avec la disparition des corps de métiers spécialisés dans la collecte des objets jetés par les populations urbaines. Ce que S. Barles (2005) nomme l'invention des déchets urbains est apparu progressivement à mesure que l'objet jeté n'avait plus de fonction et devenait alors encombrant. Cette partie est donc consacrée à la justification du problème et à la définition des objectifs dans un pays dit en développement dont la protection de l'environnement ne constitue pas une priorité malgré les efforts accomplis dans ce domaine.

CHAPITRE I: DU CONTEXTE A LA METHODOLOGIE

Ce chapitre traite en cinq sections la problématique de la gestion des déchets dans une métropole africaine, la ville de Ouagadougou en l'occurrence. Il s'agit du contexte et de la justification, des objectifs, des hypothèses, de la définition des concepts, ainsi que de l'approche méthodologique de la présente étude intitulée : « SIG et gestion des déchets solides à Ouagadougou : Cas du secteur 30 de l'arrondissement de Bogodogo ».

1.1. Le contexte et la justification de l'étude

Si les déchets constituent aujourd'hui un problème majeur en milieu urbain, cette perception est relativement récente. S. Barles (2005) montre que longtemps les ordures issues des activités humaines, quelles soient ménagères ou liées aux activités économiques, ont constitué un bien monnayable. Ainsi, beaucoup de petits métiers, comme les chiffonniers, existaient grâce à la présence de ce que l'on n'appelait pas encore déchets. A l'instar de la capitale française, Ouagadougou à l'arrivée des explorateurs donnait une image considérée insalubre au regard des perceptions d'aujourd'hui. Ainsi, le capitaine Binger décrivait Ouagadougou en ces termes lors de son passage en 1892 : Je m'attendais à trouver quelque chose de mieux que ce qu'on voit d'ordinaire comme résidence royale dans le Soudan, car partout on m'avait vanté la richesse du Naba, le nombre de ses femmes et de ses eunuques. Je ne tardai pas à être fixé, car le soir même de mon arrivée, je m'aperçus que ce que l'on est convenu d'appeler palais et sérail n'est autre chose qu'un groupe de misérables cases entourées de tas d'ordures autour desquelles se trouvent des paillotes servant d'écuries et de logements pour les captifs et les griots.

A l'époque, ce qui est considéré comme un dépotoir par le colonisateur sert de fumure dans les champs de case. Y. Déverin Kouanda (1993) dans sa thèse portant sur la représentation et la gestion de l'environnement en pays mosse explique la place du Taampure (tas d'ordures).

Les déchets jouent un rôle important. Il s'agit d'objets considérés sans déchéance, qui ont toujours une utilité sous une forme ou sous une autre (L. Albigès, 2007). L'excrément animal, la matière végétale ont une destination finale pour l'agriculture ou l'élevage. Le « taampure » constitue également une sorte de jalon marquant la limite entre le domaine familial et l'extérieur (J. Etienne, 2004).

L'arrivée des colonisateurs impose un modèle urbain calqué sur un plan géométrique. Désormais, à l'habitat dispersé succède la concentration de la population sur de petits espaces (les parcelles). Or, en pays mossi, la dispersion de l'habitat allait, jusqu'à présent, de pair avec le tas d'ordures proches de la cour qui devient alors objet de désagrément concomitant aux changements de modes de vie (Y. Deverin-Kouanda, 1993).

Les décennies suivantes ont confirmé la difficile gestion des ordures ménagères. La croissance urbaine mal maîtrisée par les autorités municipales a contribué à la multiplication des déchets à travers la ville et particulièrement en périphérie.

En 2004, sous l'égide du bureau d'étude canadien DESSAU-SOPRIN, un Schéma Directeur de Gestion des Déchets (SDGD) était mis en place. L'objectif principal était d'améliorer la collecte des déchets ménagers notamment par la mise en place de centres de pré-collecte (au nombre de trente cinq) et d'un centre d'enfouissement technique implanté en périphérie nord de la capitale. Par ailleurs, la ville était découpée en 12 zones dont la gestion était attribuée à des entrepreneurs privés ou des Groupements d'Intérêt Economique (GIE).

Il est rapidement apparu qu'une partie des déchets collectés pouvaient faire l'objet d'une valorisation contribuant d'une part à une diminution des tonnages enfouis au CTVD dont le site de regroupement des déchets est prévu pour durer 10 ans, et d'autre part, à la création d'activités génératrices de revenus.

Le Projet Stratégie de Réduction des Déchets Solides de Ouagadougou -Création d'emploi par des actions de collecte, de tri et de valorisation (PSRDO-CER) a été créé en 2009 comme un élément de réponse à ces observations.

Ce projet, initié par la commune de Ouagadougou en collaboration avec l'Initiative Développement Stratégique (Organisation Non Gouvernementale de solidarité et de coopération internationale basée en France), la Communauté Urbaine de Lyon (France), le Centre Régional pour l'Eau Potable et l'Assainissement à faible coût (Institution Inter-états regroupant 17 pays de l'Afrique de l'Ouest et du Centre dont le siège est basé à Ouagadougou au Burkina Faso) et l'Association de Volontariat et de Coopération Internationale (LVIA Italie), se propose de contribuer à donner une plus value aux déchets en les valorisant. Il s'agit également de participer à la réduction de la pauvreté, tout en participant à assainir les quartiers, grâce à l'implication des ménages et des opérateurs économiques, producteurs de

déchets et à la mobilisation des associations de quartier impliquées dans la filière de collecte et de traitement des déchets.

Afin de préciser et de tester la méthodologie, le projet se limite à deux zones d'intervention : la zone de pré-collecte 12 qui regroupe les secteurs 20, 21 et 22 (arrondissement de SigNonghin) et la zone de pré-collecte 6 qui est composée en partie du secteur 30 (arrondissement de Bogodogo). Ces zones concernent des quartiers périphériques défavorisés, caractérisés par un déficit d'accès aux services sociaux de base et qui sont l'objet d'une restructuration en cours dans le cadre du projet « Projet de désenclavement des quartiers périphériques de Ouagadougou et d'accès aux services essentiels », sur financement de l'Agence Française de Développement (AFD).

Les premières activités du PSRDO-CER ont porté sur la connaissance précise de l'existant en matière de gestion des déchets (contexte, opérations engagées, producteurs de déchets, etc.), des éléments indispensables à une meilleure planification des actions futures. Cette étude s'inscrit dans cette étape préliminaire. Elle pose l'application SIG comme un outil susceptible de participer à une meilleure connaissance des pratiques actuelles. Ce travail pose la double contrainte cadre universitaire et professionnel et impose donc une obligation de résultats appliqués dans un cadre conceptuel tourné vers la recherche fondamentale.

1.2. Les objectifs

L'objectif principal de cette étude est de créer une base de données spatialisées, donc gérée sous SIG, dont le but est l'optimisation des circuits de collecte des Petites et Moyennes Entreprises (PME) et des Groupement d'Intérêt Economiques (GIE) oeuvrant dans le secteur de la collecte des déchets. Il s'agit également de capitaliser les informations disponibles en vue de mieux suivre et évaluer les performances des actions qui seront menées dans le cadre du (PSRDO- CER) et concernant le volet collecte des déchets organisé par la Municipalité. Le secteur 30 de l'arrondissement de Bogodogo constitue le cadre de l'étude.

Quatre objectifs spécifiques sont fixés :

- identifier les acteurs de la gestion des déchets ;

- définir l'utilité d'un SIG ainsi que des indicateurs d'analyse spatiale pour la gestion des ordures ménagères ;

- cartographier le siège des associations de collecte des déchets, les abonnés aux services de pré-collecte des déchets du secteur 30 de l'arrondissement de Bogodogo, et les circuits des collecteurs ;

- identifier les types de points de regroupement des déchets utilisés par les opérateurs de précollecte du secteur 30 de l'arrondissement de Bogodogo et déterminer les quantités théoriques de déchets qui y sont transférés.

1.3. Les hypothèses

Dans l'optique d'améliorer nos connaissances sur la gestion des déchets solides dans la

ville de Ouagadougou, nous posons l'hypothèse principale que le SIG constitue un outil efficace de capitalisation, d'aide à la décision et de suivi-évaluation des actions en matière de gestion des déchets ménagers.

De cette hypothèse principale, découlent quatre hypothèses spécifiques :

- les acteurs intervenant dans la gestion des déchets solides à Ouagadougou sont clairement identifiés et catégorisés ; chacun d'eux jouant un rôle bien déterminé dans le cycle de gestion des déchets ;

- le SIG est un outil qu'on peut appliquer à la gestion des ordures ménagères ;

- la répartition spatiale des abonnés par opérateurs de pré-collecte des déchets au secteur 30 de l'arrondissement de Bogodogo repose sur une logique territoriale ;

- les centres de collecte du secteur 30 de l'arrondissement de Bogodogo, tous fonctionnels constituent les points de regroupement privilégiés de la quasi-totalité des déchets collectés dans le secteur.

1.4. La définition des concepts

Cette partie donne une définition des mots et termes consacrés que nous avons utilisés dans ce rapport. Le lecteur pourra donc aborder dans les chapitres suivants le vocabulaire avec plus de facilité.

Base de données: C'est un ensemble de données qui correspond à une représentation fidèle des données d'un domaine avec un minimum de contraintes imposés par le matériel. C'est donc une entité dans laquelle, il est possible de stocker des données de façon structurée, exhaustive et sans redondance.

Déchets : Il existe plusieurs définitions du terme « déchets » ; cependant pour les besoins de cette étude, nous retiendrons celles relatives à la loi française du 15 juillet 1975 et aux conventions de Bâle et de Bamako.

Selon la loi française du 15 juillet 1975, un déchet est tout résidu d'un processus de production, de transformation ou d'utilisation, toute substance, matériau, produit ou tout généralement tout bien meuble abandonné ou que son détenteur destine à l'abandon. Ce sont les mêmes termes qui ont été retenus pour définir les déchets dans le code de l'environnement burkinabé.

Les conventions de Bâle et de Bamako entendent par « déchet », des substances ou objets, qu'on élimine, qu'on a l'intention d'éliminer ou qu'on est tenu d'éliminer en vertu des dispositions du droit national.

En toute logique, on englobe sous terme « déchets » tous les déchets solides, liquides et gazeux qui ont un impact négatif sur l'environnement. Les déchets solides étant des matériaux mis au rebut et qui ne sont pas évacués par le biais de canalisations comme les eaux usées et les boues.

Gestion des déchets : C'est la collecte, le transport, le traitement (le traitement de rebut), la réutilisation ou l'élimination des déchets, habituellement ceux produits par l'activité humaine, afin de réduire leurs effets sur la santé humaine, l'environnement, l'esthétique ou l'agrément local. C'est un processus qui intègre à la fois la production des déchets et leur traitement. La production correspond aux choix des produits à la source, à leur utilisation, à leur valorisation. Le traitement correspond au tri des déchets, à leur collecte, au transport, et au traitement et/ou le stockage des déchets.

La gestion des déchets concerne tous les types de déchets, qu'ils soient solides, liquides ou gazeux, chacun possédant sa filière spécifique. Les manières de gérer les déchets diffèrent selon qu'on se trouve dans un pays développé ou en voie de développement, dans une ville ou dans une zone rurale, que l'on ait affaire à un particulier, un industriel ou un commerçant. La gestion des déchets non toxiques pour les particuliers ou les institutions dans les agglomérations est habituellement sous la responsabilité des autorités locales, alors que la gestion des déchets des industriels est sous leur propre responsabilité.

Recyclage : C'est un procédé par lequel les matériaux qui composent un produit en fin de vie (généralement des déchets industriels ou ménagers) sont réutilisés en tout ou en partie. Pour la plupart des gens dans les pays développés, le recyclage regroupe la récupération et la réutilisation des divers déchets ménagers. Ceux-ci sont collectés et triés en différentes catégories pour que les matières premières qui les composent soient réutilisées.

Système d'Information Géographique (SIG) : Les Systèmes d'Information Géographiques, nés dans les années 60 au Canada, ont été définis par plusieurs auteurs. Selon la Société française de Photogrammétrie et de télédétection (1989) les SIG sont : «Un système informatique permettant, à partir de diverses sources, de rassembler et d'organiser, de gérer, d'analyser et de combiner, d'élaborer et de présenter des informations localisées géographiquement (géoréférencées) ».

Selon R Randremanana et al. (2001), un SIG peut être défini comme « Un ensemble de données de nature diverse, structurées de façon à être gérées facilement et dont le point commun est d'être géoréférencées, c'est-à-dire être repérées dans l'espace, à l'aide de coordonnées géographiques. »

Nous retiendrons pour les besoins de notre étude la définition de P Givaudan (2009) pour qui les Systèmes d'Information Géographiques « associent des composantes matérielles, logicielles et humaines afin de définir et décrire un espace géographique, de le connaître, de le gérer et de prendre des décisions le concernant. ».C'est un ensemble de données repérées dans l'espace structurées de façon à pouvoir en extraire commodément des synthèses utiles à la décision.

Valorisation des déchets : Elle consiste dans " le réemploi, le recyclage ou toute autre action visant à obtenir, à partir de déchets, des matériaux réutilisables ou de l'énergie". C'est

l'objectif des politiques de gestion des déchets, en plus de la prévention. Deux types de valorisation sont retenus : la valorisation matière et la valorisation énergétique.

1.5. L'approche méthodologique

Elle a consisté à rechercher la documentation sur la gestion des déchets solides dans les pays en développement et plus particulièrement au Burkina Faso. Les principales sources de documentation ont été le Centre Régional pour l'Eau Potable et l'Assainissement à faible coût (CREPA siège), l'Université de Ouagadougou, ainsi que la mairie de la ville de Ouagadougou.

La revue de la littérature relative à la gestion des déchets en milieu urbain comme à Ouagadougou est riche. Toutefois, nous avons privilégié 4 documents qui constituent des axes de recherche en réponse aux objectifs posés lors de notre stage.

DESSAU-SOPRIN, SCHEMA DIRECTEUR DE GESTION DES DECHETS DE OUAGADOUGOU (2000) propose une organisation intégrée de toutes les activités reliées à la gestion des déchets et des aménagements appropriés. Il fournit également les cadres financier, institutionnel et réglementaire propres à assurer la gestion efficace des déchets selon le concept de quartier propre qui a été préalablement établi dans un plan d'action devant permettre au Gouvernement du Burkina Faso d'atteindre les objectifs reliés à la gestion des déchets solides et assignés par le vaste projet d'environnement urbain, soit le 3ème Projet de Développement Urbain (PDU) sous la responsabilité du Projet d'Amélioration des Conditions de Vie Urbaines (PACVU).

MAS.S, VOGLER.C. (2006) dans le cadre d'un stage réalisé au CREPA ont réalisé un état des lieux des transformations des déchets solides de la ville de Ouagadougou et recensé les filières de valorisation. Il ressort de cette étude que, la mise en oeuvre progressive du schéma directeur de gestion des déchets porte ses fruits bien que certaines difficultés sont observées au niveau de la pré-collecte et de l'évacuation des déchets.

NIKIEMA/Meunier. A (2007) s'est intéressée à la gestion des déchets à travers une analyse
essentiellement descriptive des pratiques déclarées par les chefs de ménages lors du
Recensement Général de la Population et de l'Habitat (RGPH) de 1996. De cette analyse, il

ressort que les comportements en matière d'élimination des déchets se traduisent par une opposition spatiale centre périphérie. En effet, dans les quartiers centraux, la majorité des ménages utilisait à cette époque les bacs mis à leur disposition. Dans l'auréole péricentrale hétérogène cohabitent des ménages convertis à l'utilisation de poubelles avec d'autres évacuants encore simplement leurs déchets dans la rue. Certains quartiers comme les 1200 logements, la zone du bois, la patte d'oie et plus ponctuellement ceux ou sont implantés les cités de la période révolutionnaire s'individualisent par leur abonnement à un service privé de ramassage des ordures. Dans la périphérie, on observe un mode d'évacuation dans la rue s'apparentant aux pratiques villageoises fondées sur le rejet des ordures ménagères à l'extérieur de la cour.

SCHERRER M. (2007) à partir d'une étude réalisée à Ouahigouya (Burkina Faso) a élaboré une base de données (BD) et un Système d'Information Géographique (SIG) contenant des informations relative à la gestion des déchets de la ville et permettant d'évaluer les performances du système mis en place.

La base de données, créée avec le logiciel Access, regroupe diverses informations concernant les opérateurs de pré-collecte des ordures ménagères, les points de regroupement des déchets présents dans la ville, la décharge, ainsi que la production de déchets de la population de Ouahigouya. Quant au SIG, il a été réalisé avec le logiciel Arc View. Il comporte différentes cartes thématiques présentant les résultats d'analyse des données tels que le taux d'abonnement au service pré- collecte des déchets, différentes statistiques sur la population de Ouahigouya ou encore l'état et la localisation des bacs publics.

Il convient toute fois de noter que, compte tenu du délai imparti pour le travail, les outils mis en place n'ont pas été totalement finalisés car signale l'auteur, toutes les données nécessaires n'ont pas pu être obtenues. De ce fait, plusieurs cartes thématiques n'ont pas pu être créées car aucune information sur les abonnées n'a pu être obtenue. Aussi, le géoréférencement c'està-dire l'attribution des coordonnées géographiques réelles aux éléments du SIG n'a pas été possible à cause des raisons citées plus haut.

1.5.1. L'échantilonnage

Le secteur 30 de l'arrondissement de Bogodogo, zone d'intervention du PSRDO-CER, a été retenu comme site d'étude. Les activités ont porté sur le recensement des associations collectrices de déchets, et des ménages abonnés aux services de pré-collecte de la zone d'étude.

Le tableau suivant dresse l'état des associations opératrices de collecte des déchets de notre zone d'étude et du nombre de leurs clients.

Tableau 1 : Les associations de pré-collecte des ordures ménagères du secteur 30 et leurs clients.

Numéro d'ordre

Nom de l'association

Nombre d'abonnés de l'association

1

Association Souto-Nooma

150

2

Association Sougre- Nooma

1268

3

Association Santé plus

417

4

Association Yilemdé

573

5

Association Cosalu

120

Totaux d'abonnés du secteur 30

2735

Source : PSRDO, Résultat d'enquête

Cinq opérateurs de pré-collecte de déchets officiellement déclarés se partagent donc le territoire du secteur 30. Ces derniers totalisent un nombre d'abonnés estimé à 2735.

Nos activités devaient consister au géoréférencement de l'ensemble des abonnés de la zone. Or, il est rapidement apparu que le temps disponible pour cette étude serait trop court pour finaliser les activités du calendrier de travail. Un échantillon a donc été défini sur la base des associations. Les associations Sougr-Nooma et Cosalu représentant respectivement la plus grande association (avec un nombre total d'abonné estimé à 1268) et la plus petite association (avec un nombre total d'abonnés estimé à 120) ont été retenues. Ce choix avait pour but de comparer les différences de fonctionnement selon la taille de la structure. Ainsi, nos travaux ont porté sur 1388 clients, soit un taux de couverture du secteur 30 d'environ 51% (figure 1).

Figure 1 : Les résultats atteints à l'issue de la phase de collecte des données

Source : PSRDO-CER, Résultat d'enquête

1.5.2. La collecte des données

Elle s'est appuyée sur différents outils.

Un guide d'entretien (cf. annexe 1) a été adressé aux services municipaux ; cela dans le but d'obtenir de plus amples informations sur les caractéristiques sociodémographiques de la ville de Ouagadougou, de connaître le schéma d'organisation de la filière déchets et le rôle de la commune dans la gestion des ordures ménagères dans la ville de Ouagadougou.

Le relevé des coordonnées géographiques des sièges des opérateurs de pré-collecte des déchets solides, des abonnés aux services de pré-collecte et des points de regroupement des déchets du secteur 30 a été réalisé par Global Positioning System (GPS). Des fiches d'identification étaient parallèlement remplies à l'aide des propriétaires. Pour valider ces relevés, une carte sur support papier était utilisée pour matérialiser la position de l'abonné.

Un guide d'observation des points de regroupement des déchets a permis de compléter le panel d'outils utilisés.

D'une manière générale, les enquêtes nous ont permis de recueillir des informations sur la gestion des déchets solides, sur le profil sociodémographique et économique des opérateurs de collecte et de leurs clientèles, ainsi que sur les destinations desservies et la répartition du marché de collecte entre les opérateurs.

1.5.3. Les variables de l'étude

Les variables d'études définissent les besoins d'informations pour tester les hypothèses de notre travail. En regroupant les objectifs spécifiques, les hypothèses, les variables, la population cible et les outils de collecte, nous obtenons le tableau suivant. Ce tableau est nommé : grille conceptuelle.

Tableau 2 : Grille conceptuelle

Objectifs spécifiques

Hypothèses

Variables

Population cible

Outils de collecte des données

Echelle d'observation

Identifier les acteurs de

Les acteurs

-Type et nombre d'acteurs

-Commune de

-Exploitation de

Secteur 30 de

la gestion des déchets

intervenant dans la

intervenant dans la filière

Ouagadougou

documents

l'arrondissement

dans la zone d'étude

gestion des déchets

déchets au secteur 30.

 

existants

de Bogodogo

 

solides à

 

-CREPA

 
 
 
 

-Types d'activités se

 

-Guide d'entretien

 
 

Ouagadougou sont

clairement

identifiés et catégorisés ; chacun
d'eux jouant un rôle bien déterminé dans le cycle de gestion des déchets.

rapportant à la gestion des
déchets solides dans le
secteur 30 de Ouagadougou.

-Entreprise CGMED

-Les opérateurs de pré-

collecte

-Fiche d'identification

 

Objectifs spécifiques

Hypothèses

Variables

Population cible

Outils de collecte de données

Echelle d'observation

Définir l'utilité d'un SIG
ainsi que des indicateurs
d'analyse spatiale pour

la gestion des ordures
ménagères.

Le SIG est un outil qu'on peut appliquer à la gestion des ordures ménagères.

-Les fonctions du SIG

-Les avantages fournis par le SIG dans le domaine de la gestion des déchets.

-CREPA

-Commune de

Ouagadougou

-Entreprise CGMED

- Exploitation de documents existants.

Commune de

Ouagadougou, secteur 30 de
l'arrondissement de Bogodogo.

 
 
 

-Les opérateurs de pré-

collecte

 
 

Cartographier le siège

La répartition

Le nombre d'abonnés au

-Commune de

-Guide d'entretien

Commune de

des associations de

collecte des déchets, les
abonnés aux services de

spatiale des abonnés
par opérateurs de

pré-collecte des

service de pré collecte.

-La satisfaction des abonnés
par rapport à la prestation

Ouagadougou -CREPA

-Fiche d'identification

Ouagadougou, secteur 30 de
l'arrondissement

pré-collecte des déchets
du secteur 30 de

l'arrondissement de

déchets au secteur 30
de l'arrondissement
de Bogodogo repose

des opérateurs de pré-

collecte.

-Les opérateurs de pré-

collecte

-Relevé GPS

de Bogodogo.

Bogodogo, et les circuits des collecteurs.

sur une logique

territoriale.

-Les zones de couverture de chaque opérateur de précollecte.

-Les abonnés au service de pré-collecte des déchets.

 
 

Objectifs spécifiques

Hypothèses

Variables

Population cible

Outils de collecte de données

Echelle d'observation

identifier les types de

les centres de

- Les centres de pré-

-Direction de la Propreté

Exploitation de

Commune de

points de regroupement

collecte du secteur

collecte

-Projet PSRDO-CER

documents

Ouagadougou,

des déchets utilisés par

30 de

 
 

existants

secteur 30 de

 
 

- L'état des bacs publics et

 
 
 

les opérateurs de pré-

collecte du secteur 30 de

l'arrondissement de

Bogodogo, tous

des sites de transit.

--CREPA

-Guide d'entretien

l'arrondissement de Bogodogo

 
 
 

-Entreprise CGMED

 
 

l'arrondissement de

fonctionnels

-La couverture spatiale des

 

-Fiche

 

Bogodogo et déterminer
les quantités théoriques

constituent les points
de regroupement

bacs publics et des sites de transit

-Les opérateurs de collecte

d'identification

 

de déchets qui y sont transférés.

privilégiés de la

quasi-totalité des

déchets collectés

dans le secteur.

-La fréquence de vidange des bacs et des sites de transit.

-Les abonnés au service de pré-collecte des déchets.

-Relevé GPS

--Guide d'observation

 

1.5.4. Les outils de traitement de données

Le traitement des données collectées a été effectué sous diverses formes :

- le transfert des données du GPS vers un fichier Excel a été réalisé avec le logiciel GPS expert.

- Une base de données créée avec le logiciel MS Access a regroupé les diverses informations concernant les opérateurs de collecte des ordures ménagères, les ménages abonnés à ce service, ainsi que les points de regroupement des déchets dans ces secteurs.

- couplé à MS Access le logiciel SIG Arc View 3.2 a été utilisé aussi bien pour des requêtes spatiales que pour des représentations cartographiques.

De façon générale, il est à noter que, les analyses ont été réalisées avec MS Excel, MS Access, ArcView; cela suivant la nature des informations recherchées.

1.5.5. Les difficultés rencontrées

La réalisation de cette étude a été jalonnée de nombreuses difficultés qui ont nui à l'exhaustivité de la base de données. Ce sont :

- la réticence de certains enquêtés : parler des pratiques d'assainissement n'est pas chose aisée car c'est toucher à la vie privée des personnes. De ce fait, nous avons été confrontés à la réticence voire au refus de communication de certaines personnes ;

- les contraintes liées au climat : la campagne de collecte de données s'est déroulée en saison chaude du 15 mars au 25 avril 2010. Compte tenu du temps disponible pour cette étude et afin de recenser le maximum d'abonnés, les enquêtes débutaient à 7h pour se terminer à 18h30, quelque soit le jour de la semaine.

CHAPITRE II : DE L'ETUDE DU MILIEU A LA PRESENTATION DE LA FILIERE DECHETS

Ce chapitre traite, en deux sections, des généralités sur la gestion des déchets solides à Ouagadougou. D'une part, il présente le milieu de l'étude, d'autre part, l'historique et les acteurs de la gestion des déchets.

2.1. Présentation du milieu de l'étude

Le cadre général de notre étude est la ville de Ouagadougou. Elle est située entre 12° 18 et 12° 36 de latitude nord et 1° 26 et 1° 36 de longitude ouest. Les limites communales vont audelà de la limite urbanisée. En effet, les limites de la commune se fondent sur celles de la province du Kadiogo. La commune compte trente (30) secteurs urbains et dix-sept (17) villages périphériques et est découpée administrativement en cinq (05) arrondissements (cf. carte 1).

Carte 1 : Présentation de la commune de Ouagadougou

2.1.1. Influence des aspects physiques sur la gestion des déchets

Le relief de la ville de Ouagadougou est monotone. Il est constitué d'une vaste pénéplaine appelée couramment « plateau mossi » qui correspond à l'affleurement du socle granitogneissique ancien et qui occupe près de 85% de la superficie du pays. Il s'élève à une altitude de 250 à 300 mètres (Kietiyeta, 2003). Cette platitude du relief rend plus facile la collecte des ordures ménagères d'autant plus que la quasi majorité des véhicules utilisés pour la collecte sont à traction asine.

Sur le plan climatique, Ouagadougou est sous l'influence de la zone soudanienne du climat tropical sec. La ville comme tout le reste du pays connaît une saison pluvieuse qui dure de juin à septembre (4 mois), et une saison sèche d'environ huit mois, qui s'étend d'octobre à mai. La pluviométrie moyenne annuelle se situe entre 700 et 900 millimètres avec 60% des précipitations qui se concentrent entre juillet-août (Direction de la météorologie nationale, 2003). Durant la période hivernale, les acteurs de la filière déchets rencontrent divers problèmes liés à la collecte et à l'évacuation des ordures. Cela n'est pas sans conséquences. En effet on peut noter des troubles environnementaux (nuisances olfactives chez certains abonnés et aux alentours des dépotoirs) et des cas de maladies (paludisme et bronchite notamment) chez les collecteurs de déchets qui sont presque tout le temps contraints de braver la pluie pour accomplir leur tache quotidienne.

Les températures sont sous l'influence des deux grandes saisons. Pendant la saison des pluies, la température diurne est d'environ 26°C. Elle atteint une moyenne de 42°C pendant la saison sèche avec cependant, quelques fortes baisses au mois de décembre -janvier (température minimale moyenne de 19°C). En termes de gestion des déchets, il convient toutefois de noter que les fortes températures ont une influence sur la décomposition précoce de diverses matières dont celles organiques contenues dans les déchets. Cela engendre des nuisances olfactives et peut également être sources de divers problèmes de santé.

Deux principaux vents soufflent sur Ouagadougou. On distingue l'Harmattan, un vent sec et actif soufflant d'octobre à mai et la Mousson un autre vent qui soufflant de mai à octobre apporte de l'humidité. Ces vents sont souvent responsables de la dispersion des divers déchets plastiques (sachets plastiques utilisés comme emballages) et toxiques (piles) pouvant entraîner des conséquences extrêmement graves pour la santé des habitants et l'environnement urbain.

Sur le plan hydrologique, Ouagadougou est située dans le bassin versant du Massili (affluent du Nakambé). La présence de trois barrages (n°1, 2 et 3) permet de constituer des retenues d'eau pour la ville. Ces retenues se succèdent sur un talweg qui s'allonge d'Ouest en Est. Quatre marigots drainent l'ensemble des eaux de ruissellement vers la zone de dépression. Ces marigots ont été aménagés en caniveaux à ciel ouvert et ont prit respectivement les noms de : Canal du Kadiogo, Canal du Centre, Canal de Wemtenga, et Canal de Zogona. Ces différents canaux jouent un rôle important dans l'évacuation des eaux pluviales de la ville. Mais le manque d'entretien de ces ouvrages en fait de véritables lieux de dépotoir où stagnent des eaux usées de toute sorte et parfois également des déchets solides.

2.1.2. Profil socio-économique de la ville de Ouagadougou

En termes de gestion des déchets solides, le profil socio-économique de la population est particulièrement important dans la mesure où de nombreuses études ont montré que le statut économique impliquait une production d'ordures souvent plus importante et d'une composition différente d'un ménage à l'autre.

D'après les résultats du dernier Recensement Générale de la Population et de l'Habitation (RGPH), la ville de Ouagadougou comptait 1 475 223 habitants en 2006. La pyramide des âges de Ouagadougou à l'image de celle du Burkina Faso a la physionomie classique d'une pyramide des villes des pays en développement : une base élargie correspondant à une population majoritairement jeune s'effilant doucement vers les classes les plus âgées. L'habitat ouagalais forme un paysage composite ou se côtoient le moderne et l'ancien, et ou cohabitent diverses formes d'habitats alliant le banco traditionnel et le béton. Du point de vue de l'équipement, Ouagadougou présente un profil très différencié. Elle donne de ce fait l'image d'une ville à plusieurs vitesses avec un coeur loti, équipé et desservi par des réseaux d'adduction en eau et en électricité, de voiries, de caniveaux etc., qui offre un certain confort individuel aux résidents du centre, une périphérie viabilisée mais ne disposant pas de la totalité de ces équipements et enfin une auréole extrême correspondant aux périphéries non loties au sein desquelles les résidents dépendent des équipements collectifs disponibles dans les quartiers réguliers plus ou moins proches, voire parfois dans les villages alentours.

Le profil de la population est donc très différencié selon les quartiers, cependant la gestion des déchets répondant à une logique administrative (les limites communales) englobe une diversité de situations. L'arrondissement de Bogodogo, qui s'étend sur 105 km2 au sud-est de la commune de Ouagadougou, a été retenu comme site d'étude (cf. carte n°2). Le secteur 30 a fait l'objet d'une attention particulière puisqu'il constitue le site d'intervention du projet PRSDO-CER, structure d'accueil de notre stage.

Carte 2 : Présentation de l'arrondissement de Bogodogo

Avec une population estimée à 108119 habitants (RGPH 2006), le secteur 30, site de notre étude est partagé entre un habitat loti et un habitat non loti. L'alimentation en eau potable dans ce secteur est essentiellement assurée par l'ONEA, des forages à motricité humaine et, dans quelques rares cas des puits traditionnels.

De grands éléments structurent le secteur. On distingue, le Secrétariat Permanent du Salon International de l'Artisanat de Ouagadougou (SIAO), un Centre Médical avec Antenne chirurgicale (CMA) et la SONABEL.

2.2. Présentation de la filière déchet 2.2.1. Historique de la gestion des déchets

Depuis l'indépendance du pays en 1960, différents modes de gestion des déchets ont été mis en place dans la ville de Ouagadougou avec plus ou moins de succès.

Ainsi, la régie municipale actrice principale de la gestion des déchets et de l'assainissement de la ville depuis 1958 concède la responsabilité de la filière au privé (société Nakoulma) en 1968. Entre 1979 et 1986, le manque de moyens financiers conduit la collectivité municipale à une rupture du contrat avec cette entreprise. La commune procède alors, à travers son service de la voirie, à l'enlèvement et à l'enfouissement des ordures dans les bancotières de la ville, jusqu'en 1986.

A partir de cette date, la Direction Nationale des Services d'Entretien de Nettoyage et d'Embellissement (DINASENE) prend le relais. Elle est transformée en Office en 1988. Cependant, incapable d'assurer la charge de la collecte dans l'ensemble de la ville, l'ONASENE est contraint de se soumettre au Partenariat Public-Privé (PPP). La collecte de la redevance pour l'enlèvement des ordures ménagères oscille entre 300 et 1000 FCFA (Bayili, 1996). L'ouverture de ce nouveau secteur d'activités favorise la multiplication des entreprises ; Cependant aucune structure officielle ne vient régir ce marché qui ne respecte pas la réglementation environnementale dans la mesure où les déchets sont dispersés par les acteurs de la collecte dans des lieux non appropriés, parfois à quelques centaines de mètres seulement de là où ils avaient été collectés.

En 1993, la dégradation de la situation conduit la mairie à reprendre la gestion de ce secteur par l'intermédiaire de la Direction des Services Techniques Municipaux (DSTM).

A partir de 2000, la municipalité bénéficie du soutien de la Banque Mondiale à travers le 2ème et le 3ème Projet de Développement Urbain (PDU). Ce projet a eu pour objet d'asseoir les bases du principe du «pollueur payeur» par la récupération partielle des coûts de fonctionnement. En 2001, à la faveur de la décentralisation et de la mise en oeuvre du Plan Stratégique d'Assainissement de la ville de Ouagadougou (PSAO), la commune se dote d'une direction qui s'occupe de la propreté et de l'assainissement de la ville.

De concert avec le Projet d'Amélioration des Conditions de Vie Urbaine (PACVU), le 3ème PDU favorise la création des structures privées de gestion des déchets et améliore les possibilités locales de valorisation. Aussi, soutient-il selon les recommandations du Schéma Directeur de Gestion des Déchets, la construction de trente cinq (35) centres de transit des déchets solides et la réalisation du Centre d'Enfouissement Technique (CET) en 2001 devenu de nos jours le Centre de Traitement et de Valorisation des Déchets (CTVD). Les trente secteurs (30) de la ville de Ouagadougou sont alors divisés en douze (12) zones de collecte dont la gestion est confiée aux entrepreneurs privés et aux GIE et en trois lots pour le transport des déchets à destination du CTVD.

Carte 3 : Présentation de la filière déchet

2.2.2. Les acteurs de la gestion des déchets solides

La filière déchets regroupe plusieurs acteurs qui concourent à sa mise en oeuvre. Au Burkina Faso, la Politique et Stratégie Nationale d'Assainissement (PNSA) distingue cinq principaux types d'acteurs aux rôles différents. Ce sont l'Etat, les collectivités territoriales, le secteur privé, les populations et leurs organisations, et les Partenaires Techniques et Financiers (PTF). Pour ce qui concerne le cas spécifique de la ville de Ouagadougou, on distingue :

+ L'Etat

Plusieurs départements ministériels interviennent dans la filière déchets solides mais le Ministère de l'Environnement et du Cadre de Vie (MECV) joue un rôle prépondérant ; à ce titre, il assure :

- l'élaboration de la Stratégie Nationale d'Assainissement ;

- la définition du cadre juridique applicable à la gestion des déchets

- la réalisation d'études d'impact et de suivi environnemental du CTVD

+ La Direction de la Propreté (DP) : une structure rattachée à la commune

Au Burkina Faso, la décentralisation a conféré aux communes la gestion de l'assainissement. Ainsi, le maire de Ouagadougou est chargé sous le contrôle du conseil municipal de veiller à:

- la protection de l'environnement et de prendre en conséquence les mesures propres à empêcher ou à supprimer la pollution et les nuisances ;

- la protection des espaces verts et contribuer à l'embellissement de la commune.

Pour atteindre ces objectifs, il se fait quotidiennement accompagner par la Direction de la Propreté (DP), une structure créée à cet effet.

Créée en mai 2001 par arrêté portant organisation de la mairie de Ouagadougou, la DP assure cinq missions principales :

- le nettoiement et la collecte des déchets ;

- le transport des déchets à partir des centres de collecte jusqu'au centre technique de valorisation des déchets ;

- le traitement et la valorisation des déchets ;

- la prévention des pollutions et nuisances ;

- le curage des ouvrages hydrauliques (caniveaux, canaux) ;

D'une manière générale, pour la collecte et la pré-collecte des déchets, la DP utilise des bennes tasseuses, des camions portes-bacs et portes bennes ainsi que des bacs.

+ Le Projet Stratégie de Réduction des Déchets de Ouagadougou (PSRDO) : Un outil au service de la commune

Le Projet Stratégie de Réduction des Déchets de Ouagadougou- Création d'Emplois et de Revenus par des actions de tri et de valorisation (PSRDO-CER), est un projet initié par la commune de Ouagadougou en collaboration avec l'Initiative Développement Stratégique (IDS), la Communauté Urbaine de Lyon, le Centre Régional de l'Eau Potable et d'Assainissement à faible cout (CREPA) et l'Association de Volontariat et de Coopération Internationale (LVIA). Avec un budget global estimé à un million cent vingt cinq milles six cents soixante quinze (1.125.675) euros, c'est un projet d'une durée de vie de 3 ans dont le lancement a eu lieu le 10 juin 2009. Il a l'ambition de fédérer tous les acteurs concernés par la filière des déchets (administration, opérateurs de collecte, ménages) autour de nouveaux systèmes rentables et durables de gestion du tri, collecte, compostage et valorisation.

Carte 4: Localisation géographique du PSRDO/CER et de son champ d'action

+ Les entreprises privées

Depuis le début des années 90, compte tenu de l'ampleur des tâches et de l'insuffisance des moyens du secteur public, on assiste à une implication progressive des acteurs du secteur privé dans la gestion des ordures. Ces entreprises interviennent notamment dans la précollecte, le transport des déchets solides des centres de collecte vers le CTVD, ainsi que dans la gestion de ce même CTVD. A titre illustratif, l'entreprise CGMED est adjudicataire de la zone de collecte n°6 qui contient les secteurs n°14 et 30 de la ville.

Pour ce qui concerne le transport des déchets, il convient ici de signaler qu'il incombe à l'entreprise EBTE (Entreprise Burkinabè des Travaux et d'Equipement) de s'occuper du transport des déchets du lot n°3 ; le transport des lots n°1 et n°2 (auquel appartient le secteur 30) étant toujours à la charge de la commune.

La gestion du CTVD quant à elle est assurée par l'entreprise ECHA (Entreprise de Construction et de l'Habitat). A ce titre, elle a en charge l'enfouissement des déchets, ainsi que le contrôle des pollutions dues à l'activité d'enfouissement.

+ Les associations et groupements

Les structures communautaires (associations, groupements) comme les entreprises privées font la pré-collecte dans les différents secteurs de la ville de Ouagadougou.

Le fonctionnement de ces dernières est très distinct. En effet, d'un côté, nous distinguons des fédérations d'associations qui bien que menant une vie associative sont par le biais des Groupements d'Intérêt Economique (GIE) adjudicataires par appel d'offre des zones de collecte où elles exercent. De l'autre côté, ce sont les entreprises privées concessionnaires des zones de collecte qui confèrent des autorisations d'exploiter des sous parties de leurs zones à des associations contre redevance de sous-traitance.

C'est ainsi que, dans l'arrondissement de SIG NOGHIN, nous avons des associations de collecte qui sont adjudicataires d'une zone de collecte. Pour être adjudicataires, ces associations ont dû se regrouper en GIE Action pour la Protection de l'Environnement et payent chacune au GIE une cotisation mensuelle de 10.000 F.

A BOGODOGO (précisément au secteur 30), il n'y a pas de GIE et les associations n'ont pas de relation entre elles. Elles sont sous-traitantes de l'entreprise privée CGMED, adjudicataire de la zone de collecte. Ces associations ont d'abord été de petites structures informelles qui se sont par la suite regroupées pour former les associations sous l'impulsion d'une personne, en général une femme, qui n'intervenait pas dans la collecte mais seulement dans la gestion. Ainsi, cette dernière mettait les outils à la disposition des femmes et se chargeait des fiches d'abonnés et de la collecte des redevances. La motivation principale de ces femmes pionnières était le souci de la préservation de l'environnement dans leur quartier. Ces associations au départ informelles ont dû prendre le statut d'association de Loi n°10/92/ADP (portant Liberté d'association) pour pouvoir répondre à l'appel d'offre en 2005 que lançait l'entreprise CGEMED qui était devenue concessionnaire de la zone de collecte. Les contrats d'enlèvement des ordures se font sous le nom de CGMED et les associations collectrices de déchets doivent en échange payer une redevance équivalente à 20 % des recettes. Les contrats avec GCMED étaient pour une durée d'un an renouvelable. En juin 2009, CGMED a signé des contrats avec ses sous-traitants pour trois ans correspondant à la durée de vie du PSRDOCER.

+ Les Partenaires Techniques et Financiers (PTF)

Des organisations non gouvernementales appuient techniquement et/ou financièrement le secteur de la gestion des ordures ménagères dans la ville de Ouagadougou.

Pour ce qui concerne les domaines de la recherche et de l'appui technique, nous distinguons principalement :

L'Institut International d'Ingénierie pour l'Eau et L'Environnement (2ie)

- Participation à l'élaboration de la Stratégie Nationale d'Assainissement ;

- Réalisation d'études sur la gestion des déchets. L'Université de Ouagadougou (UO)

- Participation au comité de contrôle et de suivi Environnemental (CCSE) ;

- Réalisation d'études sur la gestion des déchets.

Le Centre National de Recherche Scientifique et Technologique (CNRST)

- Participation au Comité de Contrôle et de Suivi Environnemental (CCSE) du CTVD. Jumelage du Grand Lyon avec la Commune de Ouagadougou

- Fourniture de matériel à la DP ;

- Appui à la formation des cadres municipaux.

Le Centre Régional pour l'Eau Potable et l'Assainissement à faible coût (CREPA)

- Réalisation d'études et de projets pilotes sur la pré-collecte et la valorisation des déchets ;

- Formation des acteurs de la filière ;

- Participation aux activités d'Information, d'Education et de Communication (IEC) dans le domaine de l'assainissement.

Outre les aspects techniques, la filière de gestion des déchets est aussi soutenue sur le plan financier. Les aides proviennent d'organismes très différents. On peut citer : la Banque Mondiale, l'Union Européenne, le FAARF, l'Ambassade d'Allemagne, le CREPA, l'UNICEF, le Ministère de la Promotion de la Femme, Projet National Karité (PNK), et Promo Femme.

CONCLUSION PARTIELLE

L'historique de la gestion des déchets montre que, depuis l'indépendance du pays en 1960, différents acteurs se sont essayés à la gestion des déchets de la ville de Ouagadougou. Les réglementations en vigueur en la matière ont à la faveur du mouvement de décentralisation conféré aux communes la responsabilité de la gestion de l'assainissement. Ces derniers sont donc amenés à mettre en place des dispositifs de gestion adaptés aux exigences du terrain.

C'est dans ce contexte qu'en 2000, la municipalité de Ouagadougou a bénéficié du soutien de la Banque Mondiale à travers le 2ème et le 3ème Projet de Développement Urbain (PDU) pour mettre en place son Schéma Directeur de Gestion de Déchets. La mise en oeuvre de ce schéma intervenu le 15 avril 2005 a permis d'engranger de grands acquis en matière de gestion des déchets, au nombre desquels on distingue la mise en place de nouveaux systèmes de collecte, de transport et de valorisation des déchets, ainsi qu'une privatisation partielle de la filière. De nos jours, cette dernière regroupe principalement cinq types d'acteurs concourant à sa mise en oeuvre ; ce sont : l'Etat, les collectivités locales, les entreprises privées, les associations et groupements, et les Partenaires Techniques et Financiers (PTF).

DEUXIEME PARTIE : APPLICATION DU SIG A LA GESTION DES ORDURES MENAGERES

L'objectif de départ de ce projet est de créer une base de données spatialisées (gérée sous SIG) regroupant diverses informations sur les opérateurs de pré-collecte des ordures ménagères, les points de regroupement des déchets présents au secteur 30 de la ville, les ménages abonnés au service de pré-collecte, ainsi que, l'état des poubelles et les quantités de déchets théoriques produits par ces derniers. La deuxième partie de ce mémoire, essentiellement consacrée à l'élaboration et à la validation de cette base de données à référence spatiale s'articule autour de deux chapitres. Le premier chapitre s'attache à définir l'utilité d'un SIG dans la gestion des déchets et à retracer les grandes étapes de la création de cette base de données à référence spatiale. Le deuxième chapitre se propose de faire quelques analyses du dispositif de gestion des déchets avec les outils mis en place.

CHAPITRE III: MISE EN PLACE D'UNE BASE DE DONNEES A REFERENCE SPATIALE POUR LA GESTION DES ORDURES MENAGERES DE LA VILLE DE OUAGADOUGOU

Ce chapitre comporte deux sections. La première traite de l'intérêt de l'utilisation du SIG dans la gestion des ordures ménagère; la seconde retrace les grandes étapes de création de la base de données à référence spatiale élaborée lors de notre stage au PSRDO-CER.

3.1. Utilité et objectifs d'un SIG dans la gestion des ordures ménagères 3.1.1. Utilité d'un SIG pour la gestion des ordures ménagères

Un Système d'Information Géographique (SIG) est défini par Thériault (1996) comme étant « un ensemble de principes, de méthodes, d'instruments et de données à référence spatiales utilisé pour saisir, conserver, transformer, analyser, modéliser, stimuler et cartographier les phénomènes et les processus distribués dans l'espace géographique ». Il s'agit donc d'un outil informatique qui stocke et gère des informations ayant une référence au territoire.

Les fonctions les plus importantes des SIG sont :

+ l'archivage c'est-à-dire le stockage des données au moyen de la saisie de l'information sous forme numérique ;

+ l'analyse des données spatiales et thématiques qui fait des SIG un puissant outil d'aide à la décision ;

+ la visualisation des résultats des analyses sous forme de cartes thématiques.

Dans le domaine de la gestion des ordures ménagères, les avantages fournis par les SIG sont nombreux. Tout d'abord, les SIG permettent une visualisation de la situation. Il est en effet plus aisé de se représenter la réalité en ayant un support visuel tel qu'une carte thématique. Avec le SIG, les utilisateurs peuvent par exemple :

+ voir où se trouvent les opérateurs de pré-collecte et matérialiser leurs circuits journalier ou hebdomadaire de collecte ;

+ voir les abonnés au système de pré-collecte des déchets et les points de regroupement des déchets collectés ;

+ voir dans quels secteurs le taux d'abonnement est le plus élevé ou le plus bas, dans quels secteurs le recouvrement des redevances est le plus bas, etc.

La visualisation rapide de ces informations peut permettre aux différents acteurs de la gestion des déchets de localiser des zones prioritaires en matière d'amélioration des services d'assainissement. Les acteurs et décideurs peuvent ainsi voir où se situent les problèmes et ou il est préférable ou urgent d'agir immédiatement. Ceci permet non seulement d'agir plus rapidement mais aussi d'une manière coordonnée et mieux adaptée à la spécificité de chaque zone.

3.1.2. Objectifs du SIG sur la gestion des déchets

Le système d'information conçu lors de ce travail regroupe sous forme informatique diverses données relatives à la gestion des déchets à l'échelle du secteur 30 de la ville de Ouagadougou. Les données qui seront complétées et mises à jour permettront premièrement de suivre dans le temps l'évolution et les performances du système de gestion des déchets dans la zone d'intervention du PSRDO-CER. Ce suivi ne peut se faire qu'avec une collaboration de la part de tous les acteurs de la gestion des déchets et une transparence des données. Deuxièmement, le système d'information est conçu non seulement pour les services municipaux mais aussi pour permettre aux opérateurs de pré-collecte des déchets d'analyser leur fonctionnement et leur évolution. Pour eux, le système d'information devrait être un outil de monitoring et d'aide à la décision pour leur développement futur. Il sera donc un outil évolutif qui permettra non seulement le stockage des données mais aussi une analyse de celles-ci.

Les logiciels utilisés pour la réalisation du système d'information sur la gestion des déchets ont principalement été Access pour la constitution de la base de données et Arc View GIS 3.2 pour le travail sous environnement SIG. L'atout d'Access est de présenter des possibilités de connexion avec Arc View, logiciel dont dispose le projet PRSDO-CER.

3.1.3. Choix des données intégrées au système

Trois types de données ont été pris en compte dans l'élaboration du SIG, il s'agit :

+ Des coordonnées géographiques issues des travaux de géoréférencement (abonnés, centres de collecte, opérateurs de pré-collecte, dépotoirs sauvages etc.) ;

+ Des attributs des entités géographiques ;

+ Et le plan cadastral de la ville de Ouagadougou.

Le choix des attributs des entités géographiques de la gestion de la ville de Ouagadougou a été inspiré du Schéma Directeur de Gestion des Déchets de la ville de Ouagadougou élaboré en novembre 2000. Ces derniers concernent :

+ Des données générales sur la ville et la démographie ;

+ Des données sur les points de regroupement des déchets ; + Des données sur les abonnés ;

+ Des données sur les opérateurs de pré-collecte des déchets ; + Des données sur les décharges.

3.2. Elaboration des outils

3.2.1. Structuration des données

Après la définition des données à intégrer au système, il s'est agit de les organiser et de les structurer. Ainsi, la définition de règles de gestion (confère annexe 4) a permis d'aligner dans l'ordre de leur apparition, toutes les données retenues. Aussi, pour passer de la réalité complexe à une représentation informatique, on a procédé à la réalisation d'un modèle conceptuel de données, ainsi qu'à l'implantation des données structurées dans un système informatique.

+ Le modèle conceptuel de données

Le modèle conceptuel de données (MCD) est une représentation facilement compréhensible,
permettant de décrire le système d'information. Le MCD sert à formaliser la description des

informations qui sont mémorisées dans le système d'information (SI) d'une entreprise ou d'un organisme. Il sert aussi à conceptualiser les contraintes d'intégrité qui doivent être maintenues pour refléter correctement les règles de gestion de l'entreprise. En d'autres termes, il exprime la vue que les acteurs doivent avoir de la mémoire de l'entreprise. Il permet enfin aux différents intervenants du projet d'informatisation de s'accorder sur cette vue.

Il repose sur les concepts d'entité, d'association, de propriété et est élaboré dans un langage appelé « formalisme entité -relation » (voire figure n°2).

Figure 2 : Exemple du formalisme entité- relation utilisé pour le schéma conceptuel de la BD

Abonnés

Description

Nom_abonné

Profession_abonné Numero_rue

Numero_porte

Année d'abonnement Nature_occupation Nombre_menages Nombre_personnes Date abonnement Type_poubelle

Etat_ poubelle Volume_dechets_produit_par_semaine

Collecteurs

Numéro collecteur

Nom collecteur

Nom de l'OPprécollecte

1,n 1,n

Collecter_dechets

en litre

Quantité_dechets_produit_par_semaine en kilogramme

Frequence_enlevement_par_semaine Redevance_mensuelle Appreciation_montant_redevance_FCFA Niveau_satisfaction

Le formalisme entité-relation de la figure n°2 structure les données sous forme d'entités ou
tables qui sont représentées par les rectangles dans le schéma. Le nom de l'entité ou table
apparait en gras en haut du rectangle ; ensuite viennent les attributs, c'est-à-dire les données

caractérisant l'entité (table). Chaque entité (table) a un identifiant ; soit une valeur unique qui permet d'identifier un objet sur la table ; celui-ci est souligné dans le schéma. Aussi, les entités sont reliées entre elles par des relations. Ces dernières ont des cardinalités. Par exemple, dans le schéma de la figure n°1, un collecteur peut collecter les déchets chez un à plusieurs abonnés au service de pré-collecte et les déchets d'un abonnés peuvent être collectés par au moins un collecteur.

Ainsi, toutes les données contenues dans le MCD sont organisées selon ce schéma. Elles sont regroupées en entités ou tables présentant les mêmes caractéristiques (attributs) et liées entre elles par des relations. Le modèle conceptuel de données final de la base de données est présenté à la figure 3.

1,n

Figure 3 : Modèle Conceptuel de donnée

OP_précollecte

NumerofichesuiviOPprécollecte Secteurs_precollecte Nombre_dejours_de_precollecte Nombre_de_menages_visites Volume_de_dechets_collectes

Quant ite_de_dechets_plastiques_recupere

Quant ite_de_matiere_organique_recyclee

Quant ite_de_metaux_recuperes1

1,1

fiche_OPprécollecte_concerner

OPprécollecte_remplir

1,1

Fiche_suivi_OPprécollecte

Adjudicataire

IDadjudicataire

Type_adjudicataire

Annee_création

Secteurs_intervention 1,n

Nombre_opérateurs_precollecte

employer_animateurs

1,n

1,1

1,n

est attribuée

Zone de collecte

IDzonedecollecte Nombre_de_secteurs_de_la_zone_de_collecte Secteurs_concernés

1,n

1,n

Sous traite

1,1

Paiement_redevance

Numero paiement Montant_redevance Date_de_paiement Montant_Payé

1,1

1,n

OP_collecte

IDOPcollecte

Type

Nom_OPprecollecte

Date_creat ion Nombre_de_lots_attribue Nombre_employes Nombre_camions

1,1

employer_collecteur

1,1

collecteurs

IDcollecteur Nom_collecteur Nom_OPprecollecte

Points_regroupement_déchets

ID pointregroupementdéchets Type

Année_construction

Etat

Nombre_de_bacs Nombre_vidange_par_mois

recupéré

IDOP précollecte Type

Nom_OPprecollecte Date_creat ion Nom_representant Profession_representant Contact_representant Nombre_membre Nombre_abonnés Nombre_collecteurs Nombre_animateurs Nombre_camions Nombre_anes Nombre_charrettes Nombre_poubelles

1,n

désservir_secteurs

1,n

11 1,n

Animateurs

Période_ficheOPprécollecte

Code périodeficheOPprecollecte Date_fiche_OPprecollecte

correspondre_paiement

1,n

Période_paiement

Code periode paiement Date_paiement

OPcollecte_remplir

transporter_déchets_points_regroupement_déchets

1,n

1,1

Abonnés

Description

Nom_abonne

Profession_abonne Numero_rue

Numero_porte

Annee_abonnement Nature_occupat ion Nombre_menage Nombre_personne Type_poubelle

Capacité_poubelle Etat_poubelle

Volume_déchets_produit_par_semaine en litre

Quant ité_déchets_produits_par_semaine en kilogramme Fréquence_enlèvement_par_semaine

Redevance_mensuelle Appréciation_montant_redevance_FCFA

Niveau_sat isfaction

1,1

effectuer

Numeroanimateur Nom_animateur Nom_OPprecolecte

desservir

1,n

1,n

1,1

1,n

Collecter_déchets

1,n

1,n

habiter

0,1

1,1

transporter_déchets_abonnés

1,n

CTVD

 
 

ID

Superficie_en_hectares Capacite_en_m3 Distance_a_la_Ville_en_KM Accessibilite

Nombre_de_personnel

 

1,n

1,1

CET remplir

1,1

1,1

Fiche_suivi_OPcollecte

NumerofichesuiviOPcollecte Lot

Secteur

Nombre_dejours_de_precollecte

1,1

Fiche_suiviOPcollecte_concerner

1,n

Période_ficheOPcollecte

Code periodeficheOPcollecte Mois_fiche_suivi_O Pcollecte Annee_fiche_suivi_OPcollecte

ZC_appartenir

1,n

1,1

Secteurs

Numerosecteur

Annee_lot issement

Standing_du_secteur 1,n Nombre_habitants
Nombre_de_ménages Nombre_abonnés

1,n 1,1

Période_fiche_CTVD

Code periodefiche CTVD Mois_de_la_Fiche_suivi_CTVD Annee_de_la_fiche_suivi_CTVD

1,n

fiche_CET_concerner

1,1

Fiche_suivi_CTVD

NumerofichesuiviCTVD

Quant ite_de_dechets_mis_en_decharge Quant ite_de_compost_produit

Quant ite_de_sachets_plastiques_recuperes Quant ite_de_dechets_fermentescibles_valorises Quant ite_de_metaux_recuperes1

0,1

appartenir_LS

contenir

1,n

Lot_sect eurs

IDdulot

Nombre_de_secteurs_du_lot Secteurs_concernés_par_le_lot

situé_dans

3.2.2. L'implantation des données structurées dans un système informatique

Les données structurées en modèle conceptuel de la figure 3 ont été implantées dans un système informatique (Access notamment) et les attributs des différentes entités (tables) ont été renseignés à l'aide des données collectées sur le terrain. La base de données créée a ensuite été testée afin de contrôler son fonctionnement. C'est ainsi que des requêtes en langage SQL (Structured Query Language) ont été créées dans le but d'analyser et d'exploiter les données.

La base de données conçue doit être exploitable et compréhensible pour des personnes ne maitrisant pas forcément le logiciel Access. C'est pourquoi, il a été nécessaire de créer une interface graphique (formulaires) simple et conviviale aussi bien pour le démarrage d'une session, la saisie et la mise à jour des données et l'exploitation des données. Ainsi, les utilisateurs pourront utiliser cet outil sans même connaitre le fonctionnement et le langage d'Access.

+ Présentation des formulaires

La base de données sur la gestion des déchets contient plusieurs formulaires qui structurent la présentation du masque de saisie. Le lancement de la base se fait à partir d'un double clic sur un formulaire intitulé « Menu Général » qui permet d'ouvrir une session.

Figure 4 : Menu Général de la Base de données

L'utilisateur choisit ensuite l'action qu'il souhaite réaliser parmi les volets saisie, consultation ou exploitation des données.

Figure 5 : Menu de la base de donnée

Le premier volet concerne la saisie et la modification des données. Des masques de saisie ont été conçus et regroupés par thèmes. Ils se présentent sous la forme illustrée à la figure 6.

Figure 6 : Masque de saisie pour les points de regroupement des déchets

Figure 7 : Masque de saisie pour les nouveaux abonnés

Le deuxième volet conduit à la consultation des données enregistrées dans la base. Cette consultation se fait par des listes des données regroupées par thème et présentées sous forme imprimable. Un exemple est présenté à la figure 8.

Figure 8: Fiche de consultation des données concernant les abonnés

Le dernier volet est relatif à l'exploitation et à l'analyse des résultats. L'utilisateur peut visionner des résultats de requêtes, les différentes analyses des données et les statistiques engendrées. Ces résultats se présentent sous forme d'état. L'état est une manière de présenter les données des tables relationnelles à l'écran ou à l'impression. Les états se présentent sous forme de tableaux ou de graphiques comme illustré dans le tableau 3.

Tableau 3: Exemple de résultat d'analyse des données de la base de données

+ Le travail sous environnement SIG : Intégration des données géographiques et traitement de l'information

Dans cette partie, les cordonnées des entités géographiques (opérateurs de pré-collecte, abonnés au service de pré-collecte, points de regroupement des déchets) prises sur le terrain lors de nos enquêtes ont été exportées du GPS à l'ordinateur pour être ensuite intégrées dans le SIG. Le logiciel utilisé pour l'exportation a été « Expert GPS ». En somme, 1398 points répartis comme suit ont été intégrés dans le SIG :

- 5 points représentant les coordonnées des opérateurs de pré-collecte de déchets ;

-1388 points représentant les coordonnées des abonnés au service de pré-collecte de déchets ;

-5 points représentant les coordonnées des décharges ou points de regroupement des déchets.

Les coordonnées des entités géographiques (secteurs, opérateurs de pré-collecte, abonnés au service de pré-collecte, points de regroupement des déchets) étant matérialisées dans le SIG et leurs différents attributs stockés dans la base de données Access, il a été indispensable de créer un lien entre la base de données (Access) et Arc View (le logiciel de SIG utilisé). Pour ce faire, les tables de la base de données Access (secteurs, opérateurs de pré-collecte, abonnés, points de regroupement des déchets etc.) ayant une référence spatiale ont été converties en format dBASE 4. Ces fichiers dBASE, successivement chargés dans Arc View sous forme de tables ont été ensuite ajoutés au SIG par jointure avec les tables attributaires des entités géographiques correspondantes. La jointure de table est un procédé qui permet d'attribuer des données d'une table extérieure (fichier dBASE) à des objets du SIG. Le logiciel SIG mémorise l'endroit du disque ou réside le fichier et rappelle les données qu'il contient chaque fois que le projet est ouvert. De ce fait, les valeurs d'une table obtenue par jointure de table ne sont pas modifiables dans le SIG. La base de données ayant été conçue pour être gérée sous SIG, nous avions pu pallier à ce problème par le rappel (en tant que nouvelles tables) dans Arc View des différentes tables obtenues par jointure. Cela a pu se faire grâce aux commandes « Exporter » et « Ajouter une table» des menus « Fichier » et « Projet ».

Associées à chaque point, les données recueillies peuvent nous permettre de réaliser une cartographie thématique plus ciblée à mettre à la disposition du PSRDO/CER et des acteurs institutionnels agissant dans la gestion des déchets. Dans le chapitre suivant, nous verrons comment peut être exploité l'ensemble de ces données dans une approche de spatialisation de la gestion des déchets.

CHAPITRE IV: ANALYSE DE LA GESTION DES DECHETS ET PERSPECTIVES

Ce chapitre est subdivisé en deux sections. La première analyse le dispositif de gestion des déchets au secteur 30 de la ville de Ouagadougou avec les outils mis en place dans le précédent chapitre ; la seconde quant à elle, présente des perspectives d'extension de la présente étude.

4.1. Analyse du dispositif de gestion des déchets dans le secteur 30

4.1.1. Les opérateurs de pré-collecte de déchets actuels

Le secteur 30 de Ouagadougou compte à nos jours essentiellement cinq associations officiellement déclarées et toutes sous-traitante de l'entreprise CGMED adjudicataire de la zone de collecte.

Tableau 4 : Les associations collectrices de déchets solides opérant au secteur 30

Associations

Date d'obtention du récépissé

Nombre de

membre

Nombre d'abonnés

Charretièr e

Collecteur de redevance

Animatrice

Gardien

1 Yilemdé 03 mars 2005 50 573 10 2 2 0

2

Santé Plus

21 décembre 1999

23

417

4

1

1

1

3 Cosalu 1er mars 1982 10 120 4 1 1 0

4

Soungton- Nooma

29 Juin 2009

30

357

6

--

--

1

5 Sougre-Nooma 12 mai 2005 57 1268 10 4 -- 1

Total 170 2735 34 8 3 3

Source : PSRDO, Résultat d'enquête

Les associations Santé Plus, Yilemdé et Cosalu s'occupent uniquement de la collecte des ordures ménagères ; elles font également de la sensibilisation sur la protection de l'environnement et sur la nécessité de collecter les déchets. Quant aux associations SougreNooma et Sounton-Nooma, elles complètent leurs activités entre le balayage (employées par la mairie) et la production de Karité, de savon, de soumbala et du dolo.

Carte 5 : Répartition spatiale des sièges des opérateurs de pré-collecte oeuvrant au secteur 30

En 2010, ces associations collectent les déchets auprès de 2735 abonnés (chefs de ménage), soient 15% des ménages recensés dans le secteur par l'INSD en 2006 (voir figure 9).

Figure 9 : Taux d'abonnement au service de pré-collecte d'ordures ménagères

Source : PSRDO, Résultat d'enquête

Diverses raisons peuvent expliquer ce faible taux d'abonnement. Outre celles d'ordre économique évoquées par certains résidents de la zone pour ne pas s'abonner à un service de pré-collecte de déchets, il y a la non application de certaines orientations du SDGD notamment celle relative à l'exclusivité des zones de collecte. En effet, suivant le SDGD et la convention de concession, les PME/GIE attributaires de zones (et leurs sous-traitants naturellement) doivent bénéficier du monopole de la pré-collecte sur leurs zones. Cependant sur le terrain, l'exclusivité n'est pas respectée totalement. Une pléthore d'informels pratique la pré-collecte sans être attributaires. Ces derniers sont de deux types : les associations non structurées et les collecteurs individuels.

Les associations non structurées sont en réalité des organisations non reconnues et peu fonctionnelles qui en majorité n'ont ni statut juridique, ni siège social et agissent sous le couvert d'un individu possédant une ou deux charrettes dont les utilisateurs proviennent de la même famille. Proposant leur service de façon ponctuelle là où les PME et GIE n'ont pas pu exécuter leur contrat hebdomadaire, elles déversent les ordures collectées sur des sites non autorisés (espaces verts, dans ou à côté des canaux d'évacuation des eaux de pluies).

De loin les plus nombreux, les collecteurs individuels sont le plus souvent d'anciens membres des GIE et associations. Des entretiens avec ces acteurs ont révélé que certains sous-traitants ou membres des GIE, dénonçant les modalités des traitements effectués par les GIE désertent parfois pour aller exercer dans l'informel.

L'entretien avec l'association SOUGRE-NOOMA affiliée à l'entreprise CGMED a montré que les informels exerçant à titre individuel sur leur territoire se chiffrent à plus de 50 individus. Ces derniers n'ont souvent que quelques abonnés réguliers et pratiquent l'enlèvement au coup par coup contre rémunération auprès des ménages non abonnés. Ce qui caractérise cette catégorie d'informels est à la fois leur extrême pauvreté et la précarité de leur activité. La collecte des déchets ne constituant pas leur unique activité, ils transportent également souvent du sable ou divers chargements suivant les opportunités du moment.

Si la présence de ces acteurs dits informels augmente les capacités de collecte des déchets dans la commune, elle ne va pas sans créer une rupture totale avec les orientations du SDGD et sans troubler le système de gestion mis en place par la commune et ses partenaires. En effet, ces informels pratiquent une concurrence déloyale aux PME/GIE puisqu'ils ne payent aucune taxe. De ce fait, ils pratiquent souvent des prix modiques (100 et 200FCFA) qui ne sont pas compatibles avec une collecte organisée des déchets sur l'ensemble de la ville. Par ailleurs, les informels sont difficilement contrôlables et contribuent à la multiplication des tas sauvages. La présence de ces tas mine les efforts des attributaires pour convaincre les ménages à cesser de se débarrasser eux même de leurs ordures. Enfin, la présence de ces non attributaires réduit significativement le nombre d'abonnés et donc les revenus potentiels pour les attributaires. De ce fait elle fausse le jeu de la territorialisation de la collecte et augmente les efforts et les coûts de fonctionnement des attributaires, les forçant à parcourir de plus grandes distances avant de remplir leur charrette ou leur engin. En outre elle rend plus difficile le suivi de la collecte et menace aussi la cohérence et la durabilité de la filière.

4.1.2. Les abonnés au service de pré-collecte de déchets

Dans tous les secteurs de la commune de Ouagadougou, la plupart des résidents vont déposer leurs déchets soit dans des décharges sauvages créées spontanément notamment sur des terrains vacants de la ville, soit dans les bacs installés dans certains secteurs centraux et dans les centres de collecte (S.Mas., C.Vogler. 2006). D'autres par contre font appel aux

services de pré-collecte qu'offrent les opérateurs privés et les associations ; Ces sont les abonnés aux services de pré-collecte des ordures ménagères. Nos recherches au secteur 30 de la ville de Ouagadougou nous ont permis de faire une nette distinction entre les abonnés suivant divers critères.

La figure 10 résume le statut socio-économique des abonnés au service de pré-collecte des déchets ménagers. Sept catégories socio-économiques se dégagent. Il s'agit des salariés, des indépendants, des informels, des retraités, des élèves et étudiants, des ménagères et de quelques sans emplois.

Figure 10 : Profil socio-économique des abonnés au service de pré-collecte des déchets

Source : Résultat d'enquête

La carte ci-dessous présente la répartition spatiale de l'ensemble des abonnés des associations Cosalu et Sougre-Nooma. A travers cette carte nous nous rendons aisément compte que la répartition des abonnés dans l'aire géographique ne suit pas une logique territoriale mais, est plutôt fonction de l'opportunité qu'ont les opérateurs d'avoir de nouveaux abonnés.

Carte 6 : Répartition spatiale des abonnés de Cosalu et de Sougre-Nooma

De l'analyse des abonnés suivant la fonction de l'unité d'occupation, nous retiendrons que la grande majorité des abonnés du secteur 30 de la ville de Ouagadougou est constitué à 94% de ménages dont 73% habitent des maisons individuelles et 21% vivent dans des cours communes. Le reste des abonnés (6%) font de leur espace d'occupation des services ou administrations (écoles, centres de santé, entreprises, mairie d'arrondissement), des commerces de tous genres (kiosques, boutiques, salon de coiffures etc.) et des débits de boissons.

Figure 11: Les abonnés des associations Sougr-Nooma et Cosalu en fonction de l'unitéd'occupation

Carte 7 : Répartition spatiale des abonnés au service de pré-collecte des déchets en fonction de l'unité d'occupation

Généralement, les ordures ménagères sont ramassées une fois par semaine. La fréquence peut varier de deux à trois fois par semaine pour les commerces, les administrations et les institutions, selon les besoins et les termes de l'entente contractuelle avec l'opérateur de précollecte. Les cartographies 8 et 9 matérialisent les circuits de collecte hebdomadairement empruntés par les associations Cosalu et Sourgre-Nooma pour la collecte des déchets ménagers de leurs abonnés.

Carte 8 : Circuit hebdomadaire de collecte des déchets de l'association Cosalu

Carte 9 : Circuit hebdomadaire de collecte des déchets de l'association Sougre-Nooma

L'analyse de ces éléments de cartographie (carte 9 surtout), revèle que la collecte journalière des déchets des abonnés se déroule de façon disparate à travers le territoire (circuits non optimisés). Ces observations nous conduisent donc à proposer de nouveaux circuits pour optimiser la collecte des déchets de ces deux associations. Le principe de ces proposions à consisté a faire des buffer (cercles concentriques à partir des sièges de chaque association) pour réprésenter les zones à égal jour de collecte de chacune de ces deux associations. Les rayons des cercles concentriques sont de 1160 m pour l'association Cosalu et de 700 m pour l'association Sougre-Nooma. On obtient donc les circuits suivant (cf. cartes 10 et 11).

Carte 10 : Proposition de circuits de collecte à l'intention de l'association Cosalu

Le tarif mensuel d'abonnement des ménages est en moyenne de 500 FCFA pour l'association Sougr-Nooma et de 750 FCFA pour l'association Cosalu. Pour les commerces, les institutions, les édifices gouvernementaux et autres, le tarif varie de 250 FCFA à 2000 FCFA pour les abonnés de l'association Sougr-Nooma et de 500 FCFA à 7500 FCFA pour ceux de l'association Cosalu. Selon nos enquêtes, les abonnés de ces deux associations

trouvent le montant d'enlèvement de leurs ordures acceptable, et sont satisfaits de la qualitéde la prestation (cf. figure 12 et 13).

Figure 12 : Appréciation du Figure13 : Niveau de satisfaction

montant de la redevance de la prestation

Source : Résultat d'enquête Source : Résultat d'enquête

Une autre classification des abonnés peut se faire également suivant la présence/l'absence ou l'état de leur(s) poubelle(s). Ainsi, pour ce qui concerne la présence/absence de poubelle, il convient de relever qu'environ 6,38% des abonnés sont dépourvus de poubelles. Parmi les abonnés qui possèdent au moins une poubelle (93,62%), on a la subdivision suivante (cf. figure 14).

Figure 14: Etat de la poubelle des abonnés de Cosalu et de Sougre-Nooma

Source : Résultat d'enquête

Carte 12 : Distribution spatiale des abonnés de l'association Sougre-Nooma en fonction de l'état de leur(s) poubelle(s)

Carte 13 : Distribution spatiale des abonnés de l'association Cosalu en fonction de l'état de leur(s) poubelle(s)

4.1.3. Les points de regroupements des déchets

Une fois les déchets collectés auprès des abonnés, ils sont convoyés par les opérateurs de précollecte au niveau de différents points de regroupements de déchets. Au cours de nos travaux de terrain, nous avions pu identifier cinq principaux points de regroupements des déchets (cf. carte 14).

Carte 14: Les dépotoirs ou points de regroupement des déchets

Selon les orientations données par le SDGD, les déchets collectés chez les usagers doivent être transportés au CTVD via les centres de collecte. Mais sur le terrain, on .constate qu'une partie importante des déchets collectés par les pré-collecteurs ne transite par aucun centre de collecte de déchets et n'est par conséquent pas évacué vers le CTVD. Le tableau nous renseigne sur des quantités théoriques de déchets acheminées par semaine au niveau des points de regroupement des déchets du secteur 30 de Ouagadougou par les associations Cosalu et Sougre-Nooma.

Tableau 5 : Quantité de déchets théoriques acheminée dans les dépotoirs

Type de dépotoirs

Identifiant du dépotoir

Opérateurs de pré-collecte

Quantité théorique de déchets acheminés (en kilogrammes)

Centres de collecte

CC1(Fonctionnel)

Association Cosalu

187,536

C (Non fonctionnel)

0,00

Total déchets théoriques acheminés vers les centres de collecte

187,536

Dépotoirs sauvages

DS1

Association Sougr-Nooma

1233,718

DS2

240,461

DS3

110,659

DS4

37,986

DS5

106,552

Total déchets théoriques acheminés vers les dépotoirs sauvages

1725,456

Source : Résultat d'enquête

L'analyse du tableau ci-dessus nous indique que la quantité théorique totale de déchets collectés auprès des abonnées des associations Sougr-Nooma et Cosalu est d'environ 1920 kilogrammes par semaine acheminés vers les points de regroupement de la manière suivante (cf. figure 15)

Figure 15: Taux de déchets théoriques acheminés vers les centres de collecte et dépotoirs sauvages

Source : Résultat d'enquête

Carte 15: Circuits de transfert des déchets ménagers des abonnés de Cosalu et SougreNooma au niveau des points de regroupement des déchets

Parmi les causes éventuelles de la sous utilisation des centres de collecte comme sites de transit des déchets, nous pouvons citer les problèmes de conception de ces centres et la fonctionnalité de certains d'entre eux.

Pour ce qui concerne les problèmes de conception, on note particulièrement que le choix de quais centraux avec versement de coté gène quasiment l'ensemble des acteurs. En effet, les centres de collecte ne sont pas construits pour les bennes tasseuses, de même, l'utilisation des charrettes et le versement par les usagers n'ont pas suffisamment été pris en compte. Les tracteurs et les camions qui disposent de vérins hydrauliques versent généralement par l'arrière et les tracteurs doivent être vidés à la main de même que les charrettes. Le fait que les bacs soient parfois un peu éloignés des quais rend difficile le versement à la pelle, au seau ou avec une brouette. De ce fait, les déchets tombent donc régulièrement au sol à coté des bacs. Aussi, les ânes éprouvent de grandes difficultés à hisser les charrettes sur les quais, les rampes étant trop abruptes et les quais trop élevés.

Pour ce qui est de la fonctionnalité des centres de collecte, on note de façon générale que sur les 35 centres de collecte qui ont été construits dans le cadre de la mise en oeuvre du SDGD, environ 31(source : Direction de la Propreté de Ouagadougou, octobre 2010) sont fonctionnels de nos jours et la plupart fonctionnent en dessous des besoins. Pour ce qui concerne le cas spécifique du secteur 30, le non fonctionnement de l'un des deux centres de collecte (cf. carte 14) hypothèque l'évacuation des déchets produits dans les périphéries du secteur et augmente considérablement les quantités de déchets qui transitent par celui situé dans la partie nord du secteur rapidement rempli. Les pré-collecteurs de déchets sont donc contrains de trouver une autre solution pour se débarrasser de leurs déchets, toute chose qui contribue à expliquer la persistance des tas ou dépotoirs sauvages.

Le recours aux dépotoirs sauvages constitue un risque environnemental et une contrainte économique. En effet, le Projet Stratégie de Réduction des déchets de OuagadougouCréation d'Emplois et de Revenus par des actions de collecte, de tri et de valorisation, (PSRDO-CER), prévoit la réalisation et l'opérationnalisation d'un centre de tri de déchets au niveau de chaque centre de collecte. La quasi-totalité des déchets collectés (environ 90%) par les associations Sougre-Nooma et Cosalu ne transitant pas dans un centre de collecte, il serait donc difficile d'optimiser le tri de déchets au niveau des centres de collecte secteur 30 de Ouagadougou. Pour palier à ce problème, nous préconisons la réhabilitation du centre de

collecte non fonctionnel, ainsi que la construction de trois nouveaux centres de collecte (cf. carte 16). Le choix de ces sites pour l'implantation de nouveaux centres de collecte se justifie du fait tout d'abord que ces derniers fassent parti des dépotoirs sauvages actuellement utilisés pré-collecteurs. A ce titre, ils reçoivent environ 87,64% des déchets collectés dans le secteur. Ces sites servant actuellement de dépotoirs sauvages, un tel choix rencontrera sans nul doute l'assentiment de pré-collecteurs qui ne se verront pas contraints de modifier leurs itinéraires et leurs habitudes. Aussi, ces sites se trouvent être des espaces verts non aménagés, donc propriété de la municipalité.

Carte 16 : Proposition de sites pour l'implantation de nouveaux centres de collecte

4.2. Perspectives

Aujourd'hui, les gestionnaires du territoire ont besoin d'informations spatiales leur permettant de caractériser l'espace dont ils ont la responsabilité, d'en faire un suivi et de répondre aux questions qui leurs sont posées, à différentes échelles.

Mettre à disposition des outils cartographiques et visuels aux aménageurs, aux décideurs et aux entreprises et GIE pour améliorer la gestion des déchets solides et optimiser les circuits des opérateurs de pré-collecte par une politique adaptée semble essentiel.

Nous avons mis à la disposition du Projet Stratégie de Réduction des Déchets de Ouagadougou/Création d'emplois par des actions de collecte, de tri et de valorisation une base de données qui permet d'associer à chaque abonnés au système de pré-collecte des associations Cosalu et Sougre-Nooma les données lui correspondant afin de réaliser une cartographie thématique.

La table attributaire du shapefile contenant les abonnés au système de pré-collecte de ces deux associations est dotée des informations suivantes, extraites directement de la BD ou extrapolée en fonction des besoins :

- Description: identifiant de l'abonné

-Type : Type d'implantation

-Utm_zone : zone Utm

-Utm_eastin : coordonnées en X

-Utm_northi : coordonnées en Y

-Nom_abonne : nom de l'abonné

-Profession : profession de l'abonné

-Numero_rue : numéro de rue de l'abonné

-Numero_porte : numéro de portail de l'abonné

-Annee_abon : date d'abonnement au service de pré-collecte des déchets

-Nature_occ : nature de l'unité d'occupation de l'abonné

-Nombre_men : nombre de ménages dans la cours de l'abonné

-Nombre_per : nombre de personnes dans la cours de l'abonné

-Type_poub : type de poubelle (s) utilisé par l'abonné

-Capacite_p : capacité de la ou des poubelles de l'abonné

-Etat_poub : état de la ou des poubelles de l'abonné

-Volume_dec : volume de déchets produit chez l'abonné

-Quantite_d : quantité de déchets produit chez l'abonné

-Frequence_ : fréquence d'enlèvement par semaine des ordures chez l'abonné -Redevance_ : montant de la redevance d'enlèvement des ordures payé par l'abonné -Appreciati : appréciation du montant de la redevance faite par l'abonné -Niveau_sat : niveau de satisfaction de l'abonné par rapport à la prestation

Si nous avons montré l'intérêt que revêt l'utilisation de SIG pour la gestion des déchets, il est certain qu'il faudra plus de quatre mois (période correspondant à la durée de notre stage de master 2) pour arriver à mettre en place un véritable système.

Cependant, notre travail est un premier pas dans ce sens et la lecture de ce rapport pourra faire prendre conscience aux collectivités, institutions et entreprises intervenant dans la gestion des déchets des opportunités à saisir.

Pour aller plus loin, le PSRDO-CER pourrait étendre l'étude à l'échelle de sa zone d'intervention (zones de pré-collecte n°6 et 12 de la ville de Ouagadougou.

Le géoreferencement du reste des abonnés au service de pré-collecte de la zone d'intervention du projet sera à même de proposer une meilleure distribution dans l'espace des activités et des circuits journaliers des opérateurs de pré-collecte des déchets. Cela permettra aux Petites et Moyennes Entreprises (PME) et Groupement d'Intérêt Economiques (GIE) oeuvrant dans le secteur de la collecte des déchets d'optimiser leurs circuits de collecte notamment par la réduction des distances, du temps et des efforts accordés à la collecte.

De même, les données de la table attributaire permettront de capitaliser les informations disponibles en vue de mieux suivre et évaluer les performances des actions qui sont menées dans le cadre du (PSRDO- CER) et concernant le volet collecte des déchets organisé par la Municipalité.

La mise en place d'un SIG nécessite de posséder un certain nombre de couches géographiques référencées. Ces dernières peuvent être acquises de différentes manières : en effectuant un travail de terrain (comme nous avons pu l'effectuer pour la localisation des opérateurs de précollecte, des abonnés aux services de pré-collecte et des points de regroupement des déchets) ou en numérisant manuellement les informations disponibles sous format papier.

Il existe déjà des bases d'information au sein de certains services (ONEA par exemple). Si un projet concret monté sur des bases solides doit être mise en place, il sera nécessaire de

proposer des partenariats avec les différents services concernés afin d'échanger les données et ainsi éviter de numériser des informations déjà existantes dans un autre service. Ainsi, dans la perspective de monter un projet SIG sur la gestion des déchets, il est essentiel d'envisager des partenariats à différentes échelles et ayant des rôles différents.

La gestion des équipements par SIG au niveau de l'ensemble des services urbains favoriserait l'échange de données actualisées entre les services toujours dans une optique de gestion intégrée du territoire. Des partenariats institutionnels avec les différents services urbains sont aussi primordiaux puisque les conclusions tirées de ces analyses nécessiteront d'engager des aménagements urbains pour ne pas rester au simple stade de description mais pour mettre en oeuvre une véritable politique d'actions opérationnelles.

.

CONCLUSION PARTIELLE

Les entretiens auprès des acteurs de la filière déchet et le géoreferencement des entités géographique relatives à la question des déchets ont permis de réaliser une base de données géoreferencée (SIG)sur la gestion des déchets au secteur 30 de Ouagadougou. A travers le SIG quelques éléments de l'organisation de la filière déchet du secteur ont été analysés ; il s'est agit essentiellement des opérateurs de pré-collecte, des abonnées au service de précollecte et des points de regroupement des déchets.

CONCLUSION GENERALE

Dans cette étude intitulée « SIG et gestion des déchets solides à Ouagadougou : cas du secteur 30 de l'arrondissement de Bogodogo », nous avons pu identifié les acteurs intervenant dans la filière déchets. Notre première hypothèse relative au fait que dans la ville de Ouagadougou les acteurs intervenant dans la gestion des déchets solides sont clairement identifiés et catégorisés ; chacun d'eux jouant un rôle bien déterminé dans le cycle de gestion des déchets est vraie du fait que la Politique et Stratégie Nationale d'Assainissement (PNSA) distingue cinq principaux types d'acteurs (l'Etat, les collectivités territoriales, le secteur privé, les populations et leurs organisations, et les partenaires techniques et financiers) aux rôles différents.

Aussi, nous avons pu constituer et mettre à la disposition du PSRDO-CER la première version d'une base de données géoreferencée sur la gestion des déchets au secteur 30 de Ouagadougou, une des principales zones d'intervention du projet. L'application mise en place dans ce travail sera très utile à tous les acteurs de la gestion des ordures ménagères. En effet, à travers elle, les responsables du PSRDO-CER et de la DP ont une possibilité de capitaliser toutes les informations disponibles en matière de gestion des déchets et de mieux suivre et évaluer les performances des actions qui seront menées dans le cadre du dit projet et concernant le volet collecte des déchets. Ceci confirme donc notre deuxième hypothèse, selon laquelle, le SIG est un outil utile à la gestion des ordures ménagères.

L'utilisation de l'outil SIG dans cette étude a permis de cartographier l'ensemble des abonnés au service de pré-collecte et les circuits de collecte des associations Sougre-Nooma et Cosalu. A travers cette cartographie, nous avions pu nous rendre compte que la répartition des abonnés dans l'aire géographique ne suit pas une logique territoriale mais, est plutôt fonction de l'opportunité qu'ont les opérateurs d'avoir de nouveaux abonnés ; La troisième hypothèse affirmant que la répartition spatiale des abonnés par opérateurs de pré-collecte des déchets au secteur 30 de l'arrondissement de Bogodogo repose sur une logique territoriale n'est donc pas vérifiée.

Pour ce qui concerne la quatrième et dernière hypothèse disant que les centres de collecte du secteur 30 de l'arrondissement de Bogodogo sont tous fonctionnels et constituent les points de regroupement privilégies de la quasi-totalité des déchets collectés dans le secteur, nous disons qu'elle aussi n'est pas vérifiée. Car en effet, sur les deux centres de collecte construits au secteur 30 dans le cadre de la mise en oeuvre du SDGD, un seul est fonctionnel à nos jours. Ce dernier reçoit seulement 10% des déchets collectés dans le secteur ; le reste des déchets à savoir les 90% étant tout naturellement évacué vers les dépotoirs sauvages.

Au terme de cette étude, nous retenons que, le projet sur lequel nous avons travaillé six mois recèle encore de nombreuses facettes à explorer et que rien n'est encore gagné en termes d'assimilation du projet par les différents acteurs. L'objectif était de voir comment appliquer au mieux les outils de la géomatique à un contexte particulier, d'identifier les indicateurs pertinents pour répondre à une problématique et de voir comment un SIG pourrait être construit, avec quelles données et quelles seraient les perspectives de développement de l'outil dans la mesure où les moyens restent encore limités et où le contexte n'est pas forcément favorable au développement de ce type de projet nécessitant des investissements, en temps, en hommes et en moyens assez importants. Nous avons essayé d'apporter quelques éléments de réponse mais un énorme travail de démarches auprès des différents interlocuteurs reste à faire afin de mobiliser les partenariats et concrétiser ce projet qui requiert une participation importante de nombreux acteurs. Nous espérons que nos travaux permettent de créer une nouvelle impulsion pour la prise de conscience de la nécessité d'agir sur cette question.

BIBLIOGRAPHIE

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http://mappemonde.mgm.fr/num15/article/art07305.html. http://www.demographie.auf.org/IMG/pdf/Affiches.pdf

ANNEXES

Annexe 1 : Guide d'entretien à l'intention des services municipaux

I- Commune de Bogodogo

1) Localisation géographique

2) Superficie

3) Les secteurs

4) La population

5) Réseau routier

· Route bitumée en bon état

· Route bitumée en bon état

· Route en terre en bon état

· Route en terre dégradée

· Route non aménagée

6) Cours d'eau, eau de ruissellement et caniveaux

II- Le secteur 30 de l'arrondissement de Bogodogo

1) Localisation géographique

2) Superficie

3) Population

4) Activité des chefs de ménages

5) Eau potable (Taux de raccordement)

6) Assainissement et eaux usées

7) Utilisation des latrines

8) Cours d'eau, eau de ruissellement et caniveaux

Annexe 2 : Fiche d'identification des abonnés aux services de collecte des ordures ménagères au secteur 30 de Ouagadougou

Numéro abonné :

Numéro GPS :

Numéro de la rue :

Numéro de la porte :

Nature du logement : Cours individuelle Cours commune

Nom abonné :

Activité principale :

Date d'abonnement :

Type de poubelle : Fut (Barrique) Grand saut Petit seau Sac

Bassine Pas de poubelle

Etat de la poubelle : Bon Moyen Mauvais
Nombre de ménages dans la cours :

Nombre de personnes dans la cours :

Quantité de déchets produits :

Nom de l'opérateur collecteur :

Redevance mensuelle :

Appréciation du montant de la redevance : Elevé Acceptable Bas Fréquence de l'enlèvement par semaine :

Niveau de satisfaction : Satisfait Moyennement satisfait Non satisfait

Annexe 3 : Guides d'observation au niveau des points de regroupement des ordures

ménagères

- Code GPS du point de regroupement des déchets

- Type : Centre de collecte Dépotoir sauvage
- Nombre de bacs par centre de collecte

- Etat des bacs : Bon Moyen Mauvais

- Niveau de remplissage et débordement des bacs

- Présence de déchets aux alentours des bacs

- Nature des déchets dans les bacs

Annexe 4: Les règles de gestion de la base de données

RG1 : La ville de Ouagadougou comprend 30 secteurs repartis en 12 zones de collecte et en 3 lots de secteurs pour le transport des déchets.

RG2 : Un secteur ne peut appartenir qu'à une et une seule zone de collecte et une zone de collecte peut contenir plusieurs secteurs.

RG3 : Un secteur ne peut être contenu que dans un seul lot pour le transport des déchets et un lot peut contenir plusieurs secteurs.

RG4 : Plusieurs zones de collecte peuvent être attribuées à un adjudicataire (Groupement d'Intérêt Economique ou Petite et Moyenne Entreprise) et une zone de collecte peut relever de plusieurs adjudicataires (GIE/PME).

RG5 : Un adjudicataire confère des autorisations d'exploiter des sous zones de collecte à plusieurs opérateurs de pré-collecte et un opérateur de pré-collecte ne peut sous traiter qu'avec un seul adjudicataire.

RG6: Un opérateur de pré-collecte peut desservir plusieurs secteurs et un secteur peut être desservi par plusieurs opérateurs de pré-collecte.

RG7 : Une fiche de suivi périodique est remplie par un opérateur de pré-collecte

RG8 : Un opérateur de pré-collecte emploie un à plusieurs collecteurs et un collecteur ne peut travailler que pour un seul opérateur de pré-collecte.

RG9 : Plusieurs collecteurs d'un même opérateur de pré-collecte collectent les ordures ménagères chez plusieurs abonnés (ménages) et les ordures d'un seul ménage sont collectées par plusieurs collecteurs d'un même opérateur de collecte.

RG10 : Un opérateur de pré-collecte emploie un à plusieurs animateurs qui sont chargées de récupérer les redevances mensuelles au près des abonnés. Et un animateur ne peut travailler que pour un opérateur de pré-collecte.

RG11: Un Paiement de redevance peut être effectué par un abonné pour la collecte des ordures et chaque abonné paye une redevance.

RG12 : Le paiement de la redevance se fait à une période

RG13 : Plusieurs collecteurs d'un opérateur de pré-collecte transportent les ordures ménagères collectées auprès des abonnés vers au moins un point de regroupement des déchets (centre de collecte ou dépotoir sauvage).

RG14 : Le transport des ordures ménagères des points de regroupement des déchets (centre de collecte ou dépotoir sauvage) au centre de traitement et de valorisation des déchets de plusieurs lots de secteurs peut être assuré par un opérateur de collecte (commune ou entreprise privée) et le transport des ordures ménagères des points de regroupement des déchets au centre de traitement et de valorisation des déchets d'un lot de secteurs peut être assuré par plusieurs opérateurs de collecte.

RG15: Une fiche de suivi périodique est remplie par un opérateur de collecte

RG16: Une fiche de suivi périodique est remplie au niveau du centre de traitement et de valorisation des déchets.

Annexe 5 : Carte de distribution spatiale des abonnés de Cosalu et de Sougre-Nooma en suivant le statut socioprofessionnel

TABLE DES MATIERES

DEDICACES ii

REMERCIEMENTS iii

SOMMAIRE iv

LISTE DES CARTES v

LISTE DES FIGURES vi

LISTE DES TABLEAUX vii

SIGLES ET ABREVIATIONS viii

RESUME ix

INTRODUCTION GENERALE 10

PREMIERE PARTIE : PROBLEMATIQUE DE LA GESTION DES DECHETS SOLIDES A OUAGADOUGOU 14

CHAPITRE I: DU CONTEXTE A LA METHODOLOGIE 15

1.1. Le contexte et la justification de l'étude 15

1.2. Les objectifs 17

1.3. Les hypothèses 18

1.4. La définition des concepts 19

1.5. L'approche méthodologique 21

1.5.1. L'échantillonnage 22

1.5.2. La collecte des données 24

1.5.3. Les variables de l'étude 25

1.5.4. Les outils de traitement de données 29

1.5.5. Les difficultés rencontrées 29

CHAPITRE II : DE L'ETUDE DU MILIEU A LA PRESENTATION DE LA FILIERE DECHETS 30

2.1. Présentation du milieu de l'étude 30

2.1.1. Influence des aspects physiques sur la gestion des déchets 32

2.1.2. Profil socio-économique de la ville de Ouagadougou 33

2.2. Présentation de la filière déchet 36

2.2.1. Historique de la gestion des déchets solides 36

2.2.2. Les acteurs de la gestion des déchets solides 39

CONCLUSION PARTIELLE 45

DEUXIEME PARTIE : APPLICATION DU SIG A LA GESTION DES ORDURES MENAGERES 46

CHAPITRE III: MISE EN PLACE D'UNE BASE DE DONNEES A REFERENCE SPATIALE POUR LA GESTION

DES ORDURES MENAGERES DE LA VILLE DE OUAGADOUGOU 47

3.1. Utilité et objectifs d'un SIG dans la gestion des ordures ménagères 47

3.1.1. Utilité d'un SIG pour la gestion des ordures ménagères 47

3.1.2. Objectif du SIG sur la gestion des déchets 48

3.1.3. Choix des données à intégrer au système 48

3.2. Elaboration des outils 49

3.2.1. Structuration des données 49

3.2.2. Implantation des données structurées dans un système informatique 53

CHAPITRE IV: ANALYSE DE LA GESTION DES DECHETS ET PERSPECTIVES 59

4.1. Analyse du dispositif de gestion des déchets dans le secteur 30 59

4.1.1. Les opérateurs de pré-collecte actuels 58

4.1.2. Les abonnés au service de pré-collecte de déchets 61

4.1.3. Les points de regroupement des déchets 75

4.2. Perspectives 84

CONCLUSION PARTIELLE 87

CONCLUSION GENERALE 88

BIBLIOGRAPHIE 90

ANNEXES 95

Annexe 1 : Guide d'entretien à l'intention des services municipaux 95

Annexe 2 : Fiche d'identification des abonnés aux services de collecte des ordures ménagères au secteur 30 de Ouagadougou 96

Annexe 3 : Guides d'observations au niveau des points de regroupement des ordures ménagères 97
Annexe 4: Les règles de gestion de la base de données 97

Annexe 5 : Carte de distribution spatiale des abonnés de Cosalu et de Sougr-Nooma en suivant le statut socioprofessionnel 99

TABLE DES MATIERES 100






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