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Mutations des realisations d'un projet de renovation urbaine: la Cite an III à  Ouagadougou au Burkina Faso (1987- 2008 )


par Bapandi Donatien IDANI
Institut africain de professionnalisation en management (IAPM ) Burkina Faso - Master II en management des projets 2008
Dans la categorie: Géographie
   

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3.3.2.3. Les activités économiques

Les activités économiques structurent de plus en plus l'espace urbain de la cité an III. En effet, en plus des magasins de commerce et des équipements administratifs et de service divers originels, on rencontre de nos jours à la cité de nouvelles entreprises exerçant dans divers secteurs d'activités tels que l'expertise comptable et médicale (cliniques), l'architecture, l'hydraulique, les études, le développement et la formation, le marketing, la communication, le droit (bureaux d'avocats et de notaires) et l'audio-visuel. Ces entreprises emploient en moyenne sept personnes. La société Mercure (exerçant dans le marketing) avec ses trois employés permanents est l'entreprise avec le plus petit personnel, pendant le studio d'enregistrement de la télévision canal 3 avec ses quinze employés est l'entreprise au plus grand personnel. Le tableau ci-dessous nous renseigne sur la date d'installation de l'ensemble des entreprises siégeant à la cité an III.

Tableau 10: Année d'installation des différentes structures à la cité an III

Année d'installation

Avant 1991

1991-2000

2000 à nos jours

Pourcentage

5%

35%

60%

 

Source : Résultats d'enquête, IDANI B.Donatien, 2008

Les motivations au choix de la cité an III pour implanter ces structures divergent d'un responsable d'entreprise à l'autre suivant le tableau ci-dessous.

Tableau 11: Motivation au choix de la cité an III pour implanter la structure

Motivations

Position géographique au coeur de la ville

Tranquillité des lieux

Opportunité d'avoir une place

Total

Pourcentage

60%

5%

35%

100%

 

Source : Résultats d'enquête, IDANI B.Donatien, 2008

Ces structures installées à la cité an III ont pour local les villas et appartements de la dite cité. Au cours de nos entretiens, 5% des responsables de ces structures nous ont affirmé être propriétaire des lieux ; 10% déclarent être copropriétaires et les 85%autres prétendent être en location simple. La moyenne des loyers payés par ces structures est de 94500 francs par mois. Le montant de loyer le plus élevé (de 150.000 francs le mois) est payé par la société SODEFI BURKINA, une entreprise à vocation commerciale installée dans une villa de la cité an III depuis 1998. Le loyer le plus bas qui est de 52.000 francs le mois est payé par l'entreprise IDA, cabinet d'architecture ayant participé à l'édification de la cité installé dans un des appartements de la cité depuis 1985. Le montant des loyers est diversement apprécié par les responsables d'entreprises (confère tableau 12).

Tableau 12: Appréciation du montant des loyers par les responsables d'entreprises

Appréciation

cher

Acceptable

Pas cher

Total

Pourcentage

11,12%

88,88%

00%

100%

 

Source : Résultats d'enquête, IDANI B.Donatien, 2008

Pour conformer les locaux de la cité à leurs différents usages, les responsables des entreprises installées à la cité ont du faire quelques aménagements. Les aménagements opérés dans les villas concernent l'amélioration du cadre de vie (installation de climatiseurs et de brasseurs, le carrelage du sol et la remise à neuf de la peinture), la construction de dépendances qui servent de magasins, l'augmentation de l'ampérage du compteur d'électricité et des restructurations (agrandissement de certaines pièces). Pour les appartements, on distingue au titre des mutations l'amélioration du cadre de vie (installation de climatiseurs et reprise de la peinture essentiellement), la transformation du balcon en secrétariat, des restructurations démolition d'une cloison séparant deux chambres pour en faire un espace plus grand (salle de dessin pour les cabinets d'architecture par exemple) et l'ajout de cloisons pour séparer une salle en deux.

Ces responsables d'entreprises sont dans leur quasi-majorité (environ 95%) satisfaits du rayonnement global de leur structure. Ils reconnaissent tout de même quelques difficultés majeures telles que les nuisances sonores (dues au bruit des enfants et au fait que les voisins pilent pendant les heures de service) et le manque d'entretien des espaces communs pour ceux siégeant dans les immeubles.

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