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Application de la méthode d'évaluation contingente à  la mesure de la demande et à  la planification des investissements scolaires dans les zones sous-scolarisées. Cas des populations Mbororo du Nord- Ouest

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par Alain Tsemogne Sado
Institut panafricain pour le développement- Afrique Centrale - DESS en planification, programmation et gestion du développement 2011
  

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II. BASES THEORIQUE DE LA VALORISATION ECONOMIQUE DES BIENS NON

MARCHANDS

L'objectif est de pouvoir exprimer en grandeur monétaire une diminution ou une augmentation de la fonction d'utilité des individus, suit à une dégradation ou une amélioration de la qualité du bien ou du service. Les préférences des individus pour une qualité donnée et le surplus du consommateur sont certainement les outils conceptuels les mieux adaptés à la quantification de cette grandeur.

La théorie du choix du consommateur est basée sur l'hypothèse fondamentale selon laquelle un individu cherche à maximiser son utilité totale, c.à.d son surplus sous contrainte de son revenu et des prix. Le surplus du consommateur étant la différence entre la somme de monnaie maximale que le consommateur est disposé à verser pour obtenir une certaine quantité d'un bien et la dépense qu'il doit supporter pour obtenir la quantité de bien considéré.

Les formalisations mathématiques du surplus selon les analyses de Marshall et de Hicks sont retenues. Selon Marshall, le surplus du consommateur se définit à partir de la courbe de demande du marché qui est obtenue en faisant la sommation des demandes individuelles. Si les prix varient, le surplus du consommateur variera en sens opposé. Hicks, par contre, propose d'évaluer la variation du bien-être d'un individu à partir de la courbe de demande compensée.

Ainsi la prise en compte ou non de l'effet revenu conduit à la définition de quatre(4) surplus du consommateur : La variation compensatrice des prix, la variation compensatrice du revenu, la variation équivalente des prix et la variation équivalente des revenus.

La variation compensatrice du revenu donne la somme maximale (minimale) qui doit être prélevée sur le revenu du consommateur (ajoutée au revenu du consommateur) pour que son bien-être reste inchangé malgré la baisse (la hausse) des prix.

Quant à la variation équivalente, elle mesure la somme maximale (minimale) qui doit être donnée (prélevée) à un consommateur pour maintenir son bien-être à un niveau équivalent à une baisse (hausse) de prix.

Pour apprécier le changement de la situation d'un individu entre un état initial et un état final, on utilise davantage la variation compensatrice du revenu et la variation équivalente du revenu. La notion du surplus du consommateur se situe donc entre variation compensatrice et variation équivalente du revenu. Elle représente une approximation satisfaisante de la variation de l'utilité du consommateur.

Les préférences des individus sont révélées sur le marché et s'exprime en terme de consentement à payer (CAP) et de consentement à recevoir (CAR). Le CAP est la somme maximale d'argent qu'un individu est prêt à payer plutôt que de renoncer à une amélioration d'un service rendu par un service non marchand. Le CAR est la somme minimale d'argent qu'un individu exigerait pour volontairement renoncer à une amélioration de la qualité de service rendu par un bien non marchand. Autrement dit, c'est la compensation monétaire que le consommateur est prêt à recevoir pour subir une perte de bien-être.

Le CAP se réfère au niveau initial d'utilité, c'est-à-dire au bien être actuel tel qu'il est vécu par la personne interrogée. Ce choix conduit donc à raisonner par rapport à une situation connue, plus facile à appréhender que celle qu'implique le CAR. Une critique traditionnelle de l'utilisation du CAR porte sur l'absence de contrainte budgétaire qui peut conduire les personnes interrogées à des annonces irréalistes.

En pratique, on choisit généralement d'évaluer le CAP, c'est-à-dire la variation de revenu compensatoire en cas d'amélioration, et la variation de revenu équivalente en cas de détérioration. Deux raisons sont à l'origine de ce choix. Théoriquement, d'une part, le CAP donne une valeur minimale de la variation de bien-être à évaluer, ce qui permet de défendre sa crédibilité, dans le cadre d'une action en justice, par exemple, où des dommages et intérêts seraient demandés. Cette première analyse ne donne éthiquement que très peu de crédit à la primauté du CAP sur le CAR, puisqu'elle ne se justifierait que par la crédibilité qu'elle offre face à la justice et non sur une base éthique ou déontologique. Empiriquement, d'autre part, l'écart entre CAP et CAR est aggravé par le fait que les agents ont tendance à valoriser davantage toute perte de bien-être que les gains équivalents, et toute réduction de leurs pertes que les réductions de gains envisageables.

Cependant, un tel choix est contesté : rien ne justifie d'écarter le CAR sous prétexte qu'il est très fort, voire infini.

Les méthodes d'évaluation des biens non marchands peuvent être classées en trois catégories.

La première catégorie consiste à évaluer le consentement à payer pour des mesures de protection de ces biens par référence à des marchés existants considérés comme « marchés de substitution », c'est- à dire se substituant à un marché qui n'existe pas en tant que tel.

La deuxième catégorie de méthode s'efforce d'affecter une valeur monétaire à des dommages préalablement évalués en termes non monétaire (physique).

La troisième catégorie de méthode, en créant un marché artificiel ou « quasi-marché », a pour objectif de réaliser une évaluation directe des fonctions de demande.

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"Enrichissons-nous de nos différences mutuelles "   Paul Valery