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Ministère de l'Enseignement Supérieur et de la
recherche Scientifique
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UNIVERSITE DE TEBESSA
Faculté des Sciences Exactes et des Sciences de
la Nature et de la Vie
Département des Sciences de la Terre et de
l'Univers
MÉMOIRE DE FIN D'ETUDE
Présenté en vue de
l'obtention du diplôme :
Master
Option : Hydrogéologie
Thème:
L'acquisition de la salinité des eaux
souterraines
en zone semiaride: cas dela nappe duba
ssin
d'effondrement de Tébessa Nord-Est
Algérien.
Présenté par : GHRIEB Aissam
DEVANT LE JURY
Président : Dr HEMILA M.L. MC << A
» Université - Tébessa
Examinateur : Dr GUEFAIFIA Omar. MC << B
» Université - Tébessa
Encadreur : Dr. GOUAIDIA Layachi. MC << B
» Université - Tébessa
Je tiens à exprimer ma profonde reconnaissance à
toutes les personnes qui m'ont permis de mener à bien ce modeste
travail.
Je remercie tout particulièrement monsieur Dr : GOUAIDIA
Layachi, de m'avoir encadré et suivi mon travail de prés avec sa
rigueur scientifique et ses précieux conseils ;
Sans oublier les membres de jury qui ont bien voulu examiner ce
travail.
Liste des tableaux
Numéro de tableau
|
Titre de tableau
|
Page
|
Tableau 1
|
Géologie et hydrogéologie de la wilaya de
Tébessa (source DHW Tébessa).
|
10
|
Tableau 2
|
Géologie et intérêt hydrogéologique de
région d'étude.
|
21
|
Tableau 3
|
Valeurs de la résistivité (grande normale) obtenues
par la diagraphie. Unité en hom.m (?.m)
|
33
|
Tableau 4
|
Caractéristique de la station météorique de
Tébessa.
|
35
|
Tableau 5
|
Distribution mensuelle des précipitations annuelles de
Tébessa.
|
37
|
Tableau 6
|
Coefficient pluviométrique de la zone de Tébessa
(1980-2010).
|
39
|
Tableau 7
|
Distribution des températures moyennes mensuelles à
la station de Tébessa (1980-2010).
|
41
|
Tableau 8
|
Résultats du calcul de l'indice d'aridité pour la
zone d'étude.
|
44
|
Tableau 9
|
Résultats du calcul ETR de THORNTHWAITE et TURC
|
48
|
Tableau 10
|
Résultats de calcul de l'ETP par les formules de
Thorntwaite.
|
49
|
Tableau 11
|
Répartition des précipitations.
|
51
|
Tableau 12
|
Bilan hydrologique pour ETP de Thornthwaite. De la station de
Tébessa de la période (1980-2010).
|
52
|
Tableau 13
|
Les éléments chimiques rencontrés et leurs
sources naturelles.
|
84
|
Liste des figures
Numéro de figure
|
Titre de figure
|
Page
|
Figure 1
|
Situation géographique de la zone d'étude.
|
02
|
Figure 2
|
Carte topographique de la zone d'étude.
|
04
|
Figure 3
|
Réseau hydrographique de la région
d'étude
|
05
|
Figure 4
|
Esquisse géologique de la zone d'étude
(d'après la carte géologique de D. Durozoy 1956)
|
06
|
Figure 5
|
Coupe géologique D'après J.RICHARD (1973.
modifier)
|
15
|
Figure 6
|
Profile graphique du fossé de Tébessa
|
18
|
Figure 7
|
Localisation des profils électriques à la plaine de
Tébessa (in Djabri L. 1987)
|
23
|
Figure 8
|
Coupes géo électriques à travers la plaine
de Tébessa selon les profils (J, K, Let M) (in Djabri L. 1987).
|
24
|
Figure 9
|
Coupes géo électriques à travers la plaine
de Tébessa selon les profils (R, S, T et U) (in Djabri L. 1987).
|
25
|
Figure 10
|
Coupes géo électriques à travers la plaine
de Tébessa selon les profils (V, W et X) (in Djabri L. 1987).
|
26
|
Figure 11
|
Coupes géologiques à travers la plaine de
Tébessa selon les profils géo électriques (J, K, O et
P)
|
28
|
Figure 12
|
Figure 09b: Coupes géologiques à travers la plaine
de Tébessa selon les profils géo électriques (Q, R)
|
29
|
Figure 13
|
Coupes géologiques à travers la plaine de
Tébessa selon les profils géo électriques (V, W, X et
Y-Z)
|
30
|
Figure 14
|
Carte des précipitations annuelles du Nord-est de
l'Algérie - ANRH
|
36
|
Figure 15
|
Variation annuelle des précipitations moyennes mensuelles
(1980-2010)
|
37
|
Figure 16
|
Variation des précipitations moyennes inter-annuelles
(1980-2010)
|
38
|
Figure 17
|
Variation annuelle des températures moyennes mensuelles
(1980-2010)
|
40
|
Figure 18
|
Variation mensuelle des températures à la station
de Tébessa.
|
41
|
Figure 19
|
Variation inter Tébessa (1980-2010)-annuelle des
températures à la station de
|
42
|
Figure 20
|
Diagramme pluvio-thermique moyen.
|
43
|
Figure 21
|
Abaque de l'indice d'aridité annuel de MARTONNE.
|
45
|
Figure 22
|
Bilan hydrique avec ETP de Thornthwaite de la station de
Tébessa (1980-2010).
|
53
|
Figure 23
|
La carte Inventaire des points d'eau.
|
58
|
Figure 24
|
Etablissement de la carte piézométrique de la nappe
de Tébessa de la période Mars 2011.
|
58
|
Figure 25
|
carte des conditions aux limites de la nappe de
Tébessa.
|
60
|
Figure 26
|
Diagramme de Piper
|
63
|
Figure 27
|
Diagramme de Piper des eaux souterraines de la nappe de
Tébessa (Mars 1998)
|
65
|
Figure 28
|
Diagramme de Piper des eaux souterraines de la nappe de
Tébessa (Juillet 1998)
|
66
|
Figure 29
|
Shoeller-Berkallof, des eaux souterraines de la nappe de
Tébessa (Mars 1998)
|
67
|
Figure 30
|
Shoeller-Berkallof, des eaux souterraines de la nappe de
Tébessa
(Juillet 1998)
|
68
|
Figure 31
|
La carte du sulfate (SO42-) de la période des
hautes eaux
|
69
|
Figure 32
|
La carte du sulfate (SO42-) de la période des
basses eaux
|
70
|
Figure 33
|
La carte du chlorure (Cl-) de la période des
hautes eaux
|
71
|
Figure 34
|
La carte du chlorure (Cl-) de la période des
basses eaux
|
71
|
Figure 35
|
La carte du calcium (Ca2+) de la période des
hautes eaux.
|
72
|
Figure 36
|
La carte du calcium (Ca2+) de la période des
basses eaux.
|
72
|
Figure 37
|
La carte du Sodium (Na+) de la période des
hautes eaux.
|
73
|
Figure 38
|
La carte du Sodium (Na+) de la période des
basses eaux.
|
73
|
Figure 39
|
La carte des Bicarbonates (HCO3 -) des hautes eaux.
|
74
|
Figure 40
|
La carte des Bicarbonates (HCO3 -) des basses eaux.
|
75
|
Figure 41
|
La carte des conductivités de la période des hautes
eaux
|
75
|
Figure 42
|
La carte des conductivités de la période des basses
eaux
|
76
|
Figure 43A
|
Evolution et distribution des faciès chimiques.
|
77
|
Figure 43B
|
Evolution et distribution des faciès chimiques.
|
78
|
Figure 44A
|
Détermination de l'origine du Calcium.
|
79
|
Figure 44B
|
Détermination de l'origine du Calcium.
|
79
|
Figure 45A
|
Détermination de l'origine du Sodium
|
80
|
Figure 43B
|
Détermination de l'origine du Sodium
|
80
|
Figure 46A
|
Evolution des Anions en fonction de la Conductivité
électrique
|
81
|
Figure 46B
|
Evolution des Anions en fonction de la Conductivité
électrique
|
82
|
Figure 47
|
Evolution des Chlorures et des Sulfates en fonction de la
Conductivité électrique
|
83
|
SOMMAIRE
Cadre générale
Introduction générale 01
I- Cadre générale 02
I-1- La situation géographique et limites 02
I-2- Contexte topographique 04
I-3- Contexte Hydrographique 05
I-4- Contexte géologique 06
I-5- Contexte climatique 07
I-6- Contexte hydrogéologique 07
I-7- Couvert Végétale 07
I-8- Contexte économique 08
I-9- Les besoins en eau 08
Chapitre I : Cadre
Géologique
1- Introduction 09
2- Cadre stratigraphique et description des faciès .11
2-1- Trias .11
2-2- Crétacé .11
2-3- Paléocène ...12
2-4-Eocène .13
2-5-Miocène .13
2-6-Pliocène .13
2-7- Le Quaternaire .14
3- Structure .14
4- Tectonique .16
4-1- Les phases de l'orogenèse .16
4-1-1- La phase fini-lutétienne 16
4-1-3- La phase du Tortonien 16
4-1-4- La phase du pliocène inférieur 17
4-1-5- La phase du pliocène supérieur 17
4-2- La formation du fossé d'effondrement de
Tébessa 17
5- Les formations géologiques qui présentent un
intérêt hydrogéologique sont 19
6- GEOMORPHOLOGIE 20
7- Conclusion 21
Chapitre II : Géophysique
1- Introduction 22
2- Corrélation entre la géologie et la
géophysique 22
3- Géométrie des aquifères 22
3-1- Plaine de Tébessa 23
3-2- Commentaire des résultats 27
3-3- Mise en parallèle des profils géophysiques et
des coupes lithologiques 27
3-4- Diagraphie électrique 33
4- Conclusion 34
Chapitre III :
Hydroclimatologie
1- Introduction 35
2- Etude des paramètres climatologiques 35
2-1- Les précipitations 35
2-1-1- Précipitations annuelles 36
2-1-2- Précipitations mensuelles 37
2-1-3- Le coefficient pluviométrique 48
2-2- La neige 49
2-3- Les températures 40
2-3-1- Température mensuelle 40
2-3-2- Températures moyennes annuelles 41
2-4- Le vent 42
3- Type de climat 43
3-1- Diagramme Pluvio-thermique 43
3-2- l'indice d'aridité 44
4- Le bilan hydrique 46
4-1- Calcul des paramètres du bilan hydrique 46
4-2- Estimation du bilan hydrique 47
4-2-1- Résultats de calculs de l'ETP 49
4-2-2- Bilan hydrologique simplifié selon THORNTHWAITE
49
4-2-3- Estimation des réserves facilement utilisable
(RFU) 50
4-2-4- Répartition des précipitations 50
4-2-5- Commentaire sur le bilan hydrique 53
5- Conclusion 54
Chapitre IV : Hydrogéologie
1- Introduction 55
2- Structures des Aquifères 55
2-1- Système Aquifères des calcaires Maestrichtien
55
2-2- le système aquifère de Mio-Pliocène
56
2-3-système aquifère des cailloutis et graviers
Quaternaires 56
3- Etudes des paramètres hydrodynamiques 57
3-1- la Piézométrie 57
3-2- Évolution de la Piézométrie 57
3-3- Etablissement de la carte piézométrique 57
3-4- Inventaire des points d'eau 57
Chapitre V: Hydrochimie
1- Introduction 61
2- Les paramètres mesurés in situ 62
3- Les paramètres mesurés en laboratoire 62
4- Représentation des résultats 62
5- Résultats et interprétation des analyses
hydrochimiques 64
5-1- les Diagrammes 64
5-2- Cartes hydrochimiques 69
6- Relation géologie- hydrochimie 76
7- Faciès caractéristiques 77
8- Origine des éléments chimiques 78
8-1- Les éléments Ca2+ - HCO3 - -
SO42- 78
8-2- Les éléments Na+ - Cl-
80
8-3- Les éléments HCO3 -, Cl- et
SO42- 81
8-4- Les éléments Cl- - SO4-
82
8-5- Etude de l'acquisition de la minéralisation 83
8-6- Origine de la salinité 85
9- Conclusion 85
Conclusion Générale 86
Cadre
généralités.
Cadre généralités
Introduction générale :
Entre la longitude 2°W, 13° 22 E et la latitude
18°N, 37°N s'étend l'Algérie,
caractérisée par trois type de climat, à savoir un climat
méditerranéen, limité a la bande parallèle à
la mer Méditerranée, un climat semi aride dans la zone des hauts
plateaux et un climat aride au sud, repoussant ces limites de plus en plus vers
le nord, ce qui provoque la désertification progressive des
régions jusqu'à la zone semi aride.
La pénurie d'eau est devenue un problème crucial
vécu par toutes les sociétés et en particulier par celles
des pays en voie de développement. En effet, l'accroissement des
populations et le développement des agglomérations, des terres
cultivées et des unités industrielles ont eu pour corollaire une
dégradation de la qualité des eaux souterraines et une baisse
très significative des réserves qui représentent parfois
les seules ressources d'eau pour l'alimentation des populations. Dans ce
contexte, la plaine de la Merdja à Tébessa est l'une de ces
régions peu favorisée par la nature de son climat,
confrontée à un déficit hydrique chronique et un
environnement qui ne permet pas de garantir à l'eau une qualité
suffisante. Elle renferme dans son sous-sol un potentiel hydrique important qui
subit actuellement une pression anthropique de plus en plus inquiétante.
La morphologie et la structure géologique facilitent le transfert des
polluants dans le système aquifère. Les données
hydroclimatiques et l'irrégularité de la pluviométrie
confirment le climat semiaride.
La présente étude qui a pour but d'exposer, et
pour donner un aperçu scientifique sur l'état de la nappe
alluviale de Tébessa du point de vue qualitatif et quantitatif, à
pour objectif de chercher l'acquisition de la salinité des eaux
souterraines en zone semi aride cas de la nappe alluviale du bassin
d'effondrement de Tébessa; Il est donc essentiel de quantifier et
d'analyser la quantité et la qualité des réserves en eau
et de trouver le moyen de gérer cette ressource pour en assurer la
durabilité.
Quelques études, déjà
réalisées sur la plaine alluviale de Tébessa
(mémoires d'ingénieur, de Magister et une thèse de
Doctorat), ont signalé l'influence de la nature lithologique sur la
minéralisation des eaux souterraines. Les facteurs climatiques ont
également contribué à la variation de cette
minéralisation.
· La géologie : Elle offre une
idée sur les problèmes géologiques, structuraux et
tectoniques existants.
· La climatologie : La climatologie est
une étude très scientifique du climat dans une région
particulière; la climatologie entraîne des observations et des
relevés d'un maximum de paramètres possibles comme la
température, les précipitations; ces
observations et ces relevés doivent avoir
été fait sur 30 ans pour avoir une idée précise sur
le climat du lieu ou on pratique les observations et les relevés
· L'hydrogéologie : Elle offre une
idée sur la géométrie de l'aquifère, les conditions
d'alimentation, les caractéristiques hydrodynamiques.
· L'hydrochimie : Elle englobe le
problème de la salinité, variation du facies chimique.
Toutes ces préoccupations posent des problèmes
d'hydrogéologie et doivent 'être prises en compte pour une
meilleure gestion et protection des eaux souterraines de la nappe alluviale de
Tébessa.
La plaine de Tébessa, ville ancienne datant de
l'époque romaine, où elle était connue sous le nom de
Merdja, a une vocation essentiellement agricole. Elle a connu ces
dernières années un développement industriel important,
avec pour conséquence des rejets non traités dans le milieu
physique. Aussi, dans un avenir proche, il est à craindre que la
qualité des eaux souterraines ne soit plus compatible non seulement avec
l'alimentation humaine, mais aussi avec d'autres usages. (La
publication Du Sécheresse D'après Abdelkader Rouabhia Fethi Baali
; Azzdine Hani ; Larbi Djabri) 2009.
Figure 01: Situation géographique de la zone
d'étude.
I- Cadre générale:
1-1- La situation géographique et limites
Ó
La région d'étude se situe entre les
parallèles 35° 4' 30»et 35° 40' et entre
les méridiens 7° 37' et 8° 20', a
l'extrémité de l'Est Algérien, aux portes du
désert, à environ 230 Km au Sud de Annaba,
à 200 Km au Sud-est de Constantine et à environ
330 Km au Nord d'El Oued.
La commune de Tébessa est limitée au Nord par la
commune de Boulhaf Dyr, au Sud par la commune d'Elma -Labiod, à L'Ouest
par la commune de Bi r - Mo kad em et au No rd - Ou es t par la commune de
Hammamet.
La région d'étude « Bassin versant
Tébessa», fait partie du bassin versant de Medjer da et du
sou s bas sin d'O ued Mall égue. C'est un e vast e plai ne de forme
grossi èrement allongée au NW-SE, dont les rebords sont
constitues de djeb els culminants a 1470 m, son altitude vari
e entre 780 m. et 820 m, ses limites sont
définies comm e suite:
a) Limite Est:
Djebel. Cherab, Djebel. Djebissa, Koudiat El-Goussa, Koudiat El
- Mouhad, Draa Snoubar.
b) Limite Ouest :
Dj eb el . Do ukk an e, Dj eb el .Te zb en t, Dj eb el . Be lkf
if , Dj eb el . Sn ou bar, Dj eb el . Mat lougue, Djebel. Serdiess, Djebel.
Draa Snoubar.
c) Limite Nord:
Koudiat Nasla, Khanguet El Araar, Djebel. Hamsal, Kef Rokma,
Dana Elfaia, Djebel. Guenifiada, Djebel. Zitona, Djebel. Koudiat Draa
El-Seguir, Djebel. Dyr, Djebel. Mektona.
d) Limite Sud :
Djebel. Bouroumane, Djebel. Djoua, Djebel. Anoual, Koudiat
ElDouamis, Djebel. Osmor, Djebel. Tella.
Le secteur d'étude est d'une superficie att
eignant500 Km2 environ.
I-2- Contexte topographique :
La région d'étude est une plaine composée
a une topographie plus ou moins plate, sous forme de cuvette juxtaposé
et entouré par des massifs montagneux, l'altitude varie de 1712
m, qui est le sommet le plus haut de la région (Djebel
Doukkane) à 900m qui est l'altitude la plus basse, sur
la plaine de Tébessa .
Figure 02: Carte topographique de la zone
d'étude.
I-3- Contexte Hydrographique:
La plaine de Tébessa est drainé par l'Oued
Kébir à écoulement vers le nord, est
considéré comme limite administrative pour plusieurs communes qui
les traverse, il prend naissance à l'est de la plaine entre El-Kouif
(rive nord) et Bekkaria (rive sud), au centre il traverse entre la commune de
Boulhaf Eddir (rive nord) et les communes de Tébessa, Hammamet et Bir
D'hab (rive sud), il parcours un long trajet pour atteindre son exutoire
à la commune de El-Aouinet.
Figure 03: Réseau hydrographique de la
région d'étude
I-4- Contexte géologique:
La plaine de Tébessa fait partie du bassin-versant de
l'oued Medjerda et du sous bassinversant de l'oued Mallégue. Il s'agit
d'un fossé d'effondrement entièrement recouvert de
matériaux alluviaux (figure04). Il est la conséquence de
mouvements récents du socle. Ce fossé prolonge celui de
Kasserine, à l'est, en Tunisie, et se poursuit au nord-ouest par celui
de Morsott
Les oueds très encaissés laissent parfois
apparaître les éléments supérieurs de la
série plio-quaternaire. Les formations du remplissage présentent
une très bonne perméabilité en profondeur
Dj Dyr
Mio -Plio -Quaternaire Eocène
Maestrichtien
Turonien
Albo-abtien Trias
EL HAMMAMET
TEBESSA
Dj Doukkane
BEKKARIA
Dj Mistiri
0 5 10
Figure 04: Esquisse géologique de la zone
d'étude (d'après la carte
géologique de D. Durozoy
1956)
I-5- Contexte climatique:
Le climat est semi-aride marqué par deux
épisodes pluvieux : à partir du mois de septembre jusqu'au mois
de novembre, et de février jusqu'au mois de mai. Les moyennes annuelles
des précipitations varient de 307 à 625 mm,
l'évapotranspiration et l'infiltration y sont respectivement de 749,1 et
6,5 mm (soit 1,8 % des précipitations). Quant à
l'écoulement de surface (oued El kebir, oued Chabro et oud Ksob), le
réseau naturel permet le drainage de la plaine.
I-6- Contexte hydrogéologique:
Le schéma général du système
aquifère de la plaine de la Merdja montre qu'il est encaissé dans
un bassin d'effondrement d'âge plio-quaternaire dont la structure et la
lithologie horizontale et verticale sont très variées ;
l'ensemble des points d'eau en sont issus. Le Turonien, le Maestrichtien et le
Campanien - représentés par des calcaires constituant les reliefs
aux limites nord est et sud de la plaine - forment également
d'importants aquifères.
La plaine de la Merdja est caractérisée par une
limite à flux entrant à l'est, au nord et au sud-est. Une limite
à flux sortant est située à l'ouest. Au sud, la limite est
à flux entrant.
L'étude piézométrique met en évidence
deux directions majeures des écoulements : - Le premier de direction
est-ouest et se fait de Bekkaria vers Tébessa.
- Le second de direction sud-nord et se fait d'El Hammamet vers
Morsott.
Le gradient hydraulique a une valeur moyenne de l'ordre de 0,95 %
dans la partie sud et de 2 % dans la partie nord.
I-7- Couvert Végétale:
Les con dit ion s cli mat iqu es qui régis sent la
régio n de Tébes sa favoris ent une couverture
végétale jugée limitée et peu couvrante. On
rencontre le pin d'Alpe avec le genévrier phénicien couvrant le
sol calvaire et localement le chêne kermès constituant de
très belles for êts qui son t mal heureusem ent en destruction.
Ainsi l'A lfa qui ne pousse que sur les marnes et les grés qui sont
localem ent exploité s. Les alluvions ne permettent que des
récoltes irrégulières de céréales.
I-8- Contexte économique:
La population de la com mun e de Téb ess a est est
imé e à 150.000 habitants. Le taux annuel de l'accroissement
démographique est de 3% qui laisse présager un nombre
élève et alarmant de sa population dans lesdécennies
avenir.
La région d'étude est à forte vocation
agropastorale, connue à l'échelle nationale par son cheptel ovin
et ses vastes étendus de parcours steppiques, qui constituent la
principale source de revenu des populations, la sécheresse qui a
sévit pendant la décennie précédente a
entraîné un déficit important en matière
d'alimentation du cheptel, ce qui a poussé la multiplication des aires
irriguées, surtout avec l'émergence du soutien agricole
basée sur la mobilisation des ressources en eau souterraine, la plaine
de Tébessa est limitrophe au centre urbain de Tébessa qui
représente le centre économique de toute la région,
Des sites romains plus récents et plus
considérables marquent le paysage, et comprennent notamment des vestiges
d'anciennes huileries, rappelant l'importance de la culture de l'olivier. La
richesse de la région était remarquable, puisqu'elle était
appelée par les romains, la «région du blé ».
L' in du st ri e a co nn u un e gr an de ex pans ion, re pr
és en té e par de s at el ie rs de confection et des uni
tés industrie lles et artisanales, constituant en fait une
bouffée d'oxygène pour une population en plein désarroi et
en quête de travail. (MEMOIRE du magistère Impact des
retours d'eau d'irrigation sur la ressource en eau souterraine des
régions semi arides, exemple des plaines de Tébessa,
Chéria et El Ma El Abiod, Est Algérien Présenté par
: ZEREG Salah) 2010.
I-9- Les besoins en eau:
Les bes oin s en eau des divers sec teu rs de con som mat ion
(be soi n dom est iqu e, in du st ri el s et ag rico le s) au gm en tent en fo
nc ti on de la mi se en vale ur de s terres agricoles (Exemple : Le programme
étatique FNDRA), de l'accroissement de la population et de
l'industrialisation. Par contre la production d'eau qui reste satisfai sante
risque d'être limitée par le climat et la pollution d'une part et
la mauvaise gestion d'autre part.
CHAPITRE I:
Cadre Géologique
1- Introduction:
La géologie est un moyen d'investigation très
utile en hydrogéologie parce qu'elle permet la prévision des
formations susceptibles d'être aquifères et de suivre leur
évolution dans l'espace du terrain d'étude.
L'étude lithologique et stratigraphique des faciès
permet de donner plusieurs informations qui sont:
- La description des différents faciès et
l'établissement d'une colonne stratigraphique synthétique des
différentes strates ;
- La description des formations géologique susceptibles
d'être aquifères, pour cela, il est à distinguer :
_ Un milieu poreux composé par des sables et graviers qui
constituent généralement les nappes d'eaux superficielles ;
_ Un milieu fracturé rencontré dans les formations
carbonatées (d'âge Maestrichtien et Turonien) constituent les
nappes d'eaux profondes.
- L'identification de la relation d'écoulement des eaux
souterraines qui peut existe entre les différents aquifères.
La synthèse géologique qui va être
présenté à été réalisé sur la
base de :
. La carte géologique de Tébessa(206) au 1/50.000
et sa notice explicative.
La plaine de Tébessa est représentée par
un bassin d'effondrement, caractérisé par des dépôts
d'origine continentale, et fait partie de la structure autochtone Nord-Auresien
(Aurès Nememcha) et l'Atlas Saharien. Parmi leurs formations.
Le secteur d'étude (la plaine alluviale de Tébessa)
est composé de formations sédimentaires dont les quelles on peut
noter également :
> Une formation triasique diapirique disloquant des formations
sus-jacentes au niveau du Djebel. Djebissa.
> Une formation carbonatée représenté
par d'importantes couches calcaire-marneuses et
des marnes d'âge
crétacé. Cette formation est très nette au niveau des
bordures de la plaine.
> Un important dépôt alluvionnaire d'âge
Mio-Plio-Quaternaire qui repose sur la surface de toute la plaine et surtout au
piedmont des reliefs accidentées en discordance avec les formations
précédentes.
Tableau 01: Géologie et hydrogéologie de la
wilaya de Tébessa (source DHW
Tébessa).
Etage
|
Faciès
|
Régime hydrogéologique
|
Quaternaire
|
Eboulis actuels travertin déposés par les sources,
alluvions
anciennes croûtes calcaires dues à
l'évaporation d'eau, alluvions anciennes de piedmont anguleuses ou
caillouteuses matériel pendage ancien entassé.
|
Se trouve dans les plaines de Tébessa, Morsott Mahmel
région des dômes et El Ma El Abiod son épaisseur varie de
10 m à plus que 400m, composée d'une alternance d'argile, sable
fin et gravier.
|
Pliocène continental
|
Conglomérats a éléments bien arrondis et
mauvaise héricité cimentés par des argiles à brins
rouge formation prise parfois dans des côtes pulvérulentes de
couleur rose saumon.
|
C'est la limite entre le sahara et l'atlas tellien, affleurement
d'une largeur faible (Khenguet sidi Nadji, Ferkane) mais une importante
épaisseur au dessous du quaternaire dans la plaine saharienne,
épaisseur n'est pas établie composée d'argile rouge,
conglomérats et sable quartzeux.
|
Pontien
|
Argile et sable plus ou moins argileux lentilles de calcaires
lacustres.
|
Situé dans les régions des oueds Rheznata, Soukies
et Mdila, son épaisseur varie de 100 à 300m composée
d'argile et de sable très fin, d'argile sableux.
|
Miocène
|
Sable et graviers quartzeux blancs à traces ferrugineux
parfois argiles feuilletés de couleurs vert claire.
|
Situé dans les régions d'El Ma El Abiod,
Bouchebka, plaines de dj. Boudjellaln Dj Botna et Dj Oung son épaisseur
varie de moins 10 à plus de 300m composée de
grès.
|
Eocène
|
Calcaire massif à silex en blanc épaisseur 5m de
calcaire marneux blanc à la base marne et calcaire marneux à
silex Marnes noirs ou jaunâtre parfois gypseuse ou pyriteuse rare petit
blanc marno calcaire.
|
Située dans les Djebels Oung, Darmoune, Guentis et
Tadinart, d'une superficie très grande, son épaisseur varie de
300 à 400m, composée de marne marnocalcaire et calcaires
|
Crétacé
|
Calcaire massif, marne argileux verdâtre, marne à
gypse Calcaire argileux en plaquettes Argile marno-calcaire dolomitique gris,
marne grise à verdâtre, marno- calcaire gris mince schisteux.
|
Occupe une grande superficie (NordOuest et centre) de la wilaya
son
épaisseur est très grande (1500 à 2000 m)
composés de calcaire, marno-calcaire et marne, nappes captives.
|
Trias
|
Argile rouge à gypse Te : calcaire et calcaire
dolomitiques noirs en plaquettes. M : blanc de calcaire roux dolomitique.
|
Se trouve dans les régions de Mesloula, Boukhadra et
Ouenza, son épaisseur est composée d'argile rouge, gypse et
dolomite.
|
2- Cadre stratigraphique et description des
faciès :
D'après l'inventaire stratigraphique dressé par
plusieurs géologues et en particuliers par G. Dubourdieu (1956), J.M.
Vila (1980) et les travaux récents (W.M. Kowalski) et grâce
à leurs études effectuées sur les confins
algéro-tunisien, la colonne litho-stratigraphique de la région de
Tébessa est bien connue. La série débute par le Trias et
se termine par le Quaternaire.
On distingue deux grands ensembles:
- Les affleurements de bordures de la plaine, d'âge
Crétacé, constituent le premier ensemble.
- Les formations d'âge Miocène et Quaternaire, qui
occupent toute les superficies des plaines étudiées, et qui
constituent le second ensemble.
2-1- TRIAS :
Il apparaît sous forme de diapir au Djebel Djebissa .il
est présenté par des argiles et des gypses .Ces argiles sont
entaillées par les oueds sur des épaisseurs considérables.
Cette formation est marquée par des calcaires roux dolomitiques en gros
bancs et de dolomies rousses en plaquettes noires.
2-2- CRETACE :
2-2-1- Aptien :
Il est présenté par des gros bancs massifs et
épais de calcaires béchiques à ciment dolomitique, de
calcaires graveleux et bioclastiques à Orbitolines et de mollusques.
parfois,on rencontre des intercalations de quelques niveaux de
marnes feuilletées de couleur rouge violacée ou verte . On note
la présence de quelques Lamellibranches et de moules internes de
Gastéropodes au niveau de Djebel Bouroumane cette formation peut
atteindre 450m d'épaisseur.
2-2-2- Albien-Vraconien :
L'Albien est marqué par une alternance de bancs de
calcaires bruns épais très durs avec des bancs de calcaires
à rudistes (radiolitidés).son épaisseur varie de 10
à 60 m .la présence de marnes noires à foncées est
notable. Le Vraconien est bien caractérisé par des calcaires gris
en plaquettes et petits bancs Ces assises constituent le bas des pentes de
Djebel. Bouroumane.
2-2-3- Cénomanien :
Au sommet, environs 300m de marnes grises à
verdâtres, intercalées de calcaires contenant de Lumachelles
à Huîtres ,Echinodermes et Ammonites .vers le bas ,200 à
250m de marnes grises, peu verdâtres sans intercalation calcaires .Il est
présent à l'Est de Djebel Djebissa et marqué par
l'abondance de la microfaune.
2-2-4- Turonien Inférieur :
Cette formation est d'environ 160m d'épaisseur,
constituée de gros bancs de calcaires gris renfermant des
Gastéropodes et de rares Madrépodes .On rencontre, aussi,
quelques niveaux de calcaires plus argileux en bancs moins épais,
contenant des Inocérames allongés.
2-2-5- Turonien Supérieur :
Il est marqué par le passage lumachellique ,qui se
poursuit jusqu'au coniacien ,avec une épaisseur de 50m .puis,il est
présenté par une formation marneuse de 150m
d'épaisseur.Dans sa base on trouve des bancs de calcaires
individualisés renfermant des Lumachelles et des
Foraminifères.
2-2-6- Coniacien-Santonien :
C'est une série épaisse de 250m d'épaisseur
de marnes noires ou vertes.
2-2-7- Campanien :
On le distingue par des calcaires blancs à gris clair,
crayeux en gros bancs, alternant avec des marnes claires qui sont parfois
verdâtres. On rencontre des calcaires marneux contenant des empreintes de
poissons. L'épaisseur ne dépasse pas 60m.
2-2-8- Maestrichtien Inférieur :
Les marnes grises qui le caractérisent sont souvent
masquées par les
éboulis. au pied de Draa Mzara au
dessus de Ain Chabro, les marnes passent au marno-calcaires blancs .Le
Maestrichtien inférieur est marqué également par des
calcaires massifs grisâtres, renfermant par fois de nombreuses empreintes
d'Inocérames et Globigérinidés justifiant leur
appartenance à ce sousétage.
2-2-9- Maestrichtien Supérieur :
Il s'agit d'une puissante série de marnes noires
montrant quelques intercalations calcaires à la base .On note la
présence de quelques passages gypseux ou pyriteux .Des Ammonites et des
Foraminifères caractérisent l'âge Maestrichtien
supérieur.
2-3- Paléocène :
2-3-1- Paléocène Inférieur :
Il est constitué de 75 à 100m de calcaires
argileux gris, un peu crayeux en petits bancs, alternant avec des marnes
grises. La microfaune de Globigérines est caractéristique de cet
âge (Danien).
2-3-2- Paléocène Moyen :
Il s'agit d'une formation marneuse, grise, homogène
à son sommet apparaissent de rares bancs de calcaires argileux ayant de
minces niveaux phosphatés. Une riche Lumachelle à Huîtres
se développe pour caractériser cet âge (Montien).
2-3-3- Paléocène Supérieur :
Il est représente par des marno-calcaires blancs en
petits bancs souvent noduleux à silex.. On signale la présence de
quelques intercalations phosphatées, surtout à la base .Cette
formation est très visible au Djebel. Dyr et à El Kouif elle
caractérise le Thanitien.
2-4- Eocène :
2-4-1- Yprésien - Lutetien Inférieur
:
On le remarque de ses bancs de calcaires qui sont
massifs,à gros silex , qui renferment des Huîtres et Lumachelles ,
surtout au niveau de Djebel Dyr .La microfaune fait reconnaître cette
formation de l'Eocène .
2-5- Miocène :
2-5-1- Miocène Moyen (Laghien-Serravalien):
Il est marqué par une série régressive de
sables en bas la série est littorale , plus haut elle devient
deltaïque et puis elle devient fluviale .On note qu'au sommet ,en
rencontre une croûte ferrigineuse continentale.
2-5-2- Miocène Supérieur (Tortonien)
:
Il est représente par une série de sables fluviale
qui devient lacustre . En haut cette formation sableuse devient argileuse
à quelques passages gypseux.
2-6- Pliocène :
2-6-1- Villafranchien Inférieur :
Il est marqué par des argiles rouges,des
conglomérats au niveau des contreforts de Djebel Djebissa .Ces
dernières recouvrent largement les calcaires éocènes de la
bordure de la plaine aux environs de Bekkaria. Cette formation conglomeratique
,présente un pendage qui est relatif aux fractures récentes de
l'effondrement. les sédiments de cet âge constituent le
matériel de comblement du fossé et caractérisent le
pliocène supérieur.
2-6-2- Matériel d'épandage ancien :
Il s'agit de cailloutis et d'argiles peu épais. Il est
représenté également par des éboulis et de
cônes de déjections provenant de la destruction des calcaires
maestrichtiens par l'érosion.
2-7- LE QUATERNAIRE :
2-7-1- Alluvions anciennes
Au pied des massifs calcaires, des brèches très
répandues sur les marnes. Leur épaisseur est de quelques
mètres. Des alluvions anciennes composées d'argiles et de
cailloutis qui se sont constituées à partir des marnes
cénomaniennes. Il est probablement que les cailloutis ont pris naissance
à partir des calcaires maestrichtien .L'épaisseur de cette
formation varie de 300 à 400m.
2-7-2- Limons récents :
Ce sont développés surtout dans la grande
vallée de l'Oued El-Kebir.
Il est présenté par des dépôts
alluvionnaires
2-7-3- alluvions actuelles.
Elles n'existent que rarement car les oueds recoupent les
formations sur lesquelles ils coulent. Sur les bordures de la plaine elles
affectent l'allure des dépôts torrentiels.
3- STRUCTURE:
L'hydrogéologie de la plaine de Tébessa est
compliquée à cause de la structure fail lé e du bassin
d'effondrement qui est confirmé par certains forages.
L'étude géophysique montre que les bordures sont
affectées par une série de failles très importa ntes
provoqu ant l'affaissement de toute la pl ai ne cr éa nt ai ns i un e
vé ri ta bl e fo ss e d' ef fo nd re me nt qu i re co up e or th ogo nal
em en t des plies d'axes SW -NE des gr an des fractures, disloquant ces
structures, ont donne a la région sa physionomie actuelle.
La plaine est entourée de part et d'autre par deux grands
ensemble de masses calcaires séparées par des
déprissions.
Ce tt e structure fail lé e du ba ss in d' ef fo nd re
me nt jo ue un rô le important dans 1' alimentation (alimentation en
charge) de la nappe, la salinité des eaux souterraines de cette
région provient de la géologie et la lithologie. Cette structure
(fosse d'e ffondr ement) a favorise aussi le dépôt de
sédiments grossiers aux bordures et fins au centre de la plaine donc
deux zones de caractéristiques hydrogéologiques
différentes au sein du male bassin.
4- TECTONIQUE :
Le fossé d'effondrement de Tébessa est le
résultat de mouvements récents du socle prolongeant celui de
Kasserine a L'est en Tunisie et plongé au N.W par celui de Morsott. Ce
graben recoupe d'anciennes structures orientées SW-NE pas bien visible
dans les limites de la feuille.
- Anticlinale du Djebel ESSENE passe un peu au Nord de
Koudiat-E'Sefra. - Synclinal du Djebel ESSENE passe, passant par Djebel
MESTOUI.
- Anticlinal secondaire de Gouray, passant par Ksar Gouray. -
Synclinal du KOUIF
- Anticlinal de DJEBISSA
Ces structures anté-miocène sont simples et les
faille datent de cette époque sont rares. On rencontre uniquement la
faille de Tnoukla (1 er phase), et la faille de Gouray. Les
effondrements post-miocènes ont une direction constituant un
système très général dans la région.
La fosse d'effondrement de Tébessa est la
conséquence des mouvements te ct on iq ues qu i a su bi ci nq di
ffér ente s ph as es d' orig in e Alpine étant respons ables de
la formation des grabens et des horsts, ainsi que des structures
plissées.
4-1- Les phases de l'orogenèse :
4-1-1- La phase fini-lutétienne :
Ave c une con train te maxima le N33 0°E qui se man ife
sta it par des plus de direction Atlasiénne N50°-60°E. Ces
plus sont bien représentés sur le s cartes géol og iq ue s
de la Meskiana (D .KUSCER et al, 1985), de Morsott (J.L.BLES,
J.J.FLEURY, 197Q) et d'E L-Aou inét (S. DOZ ET et al,
1985), mais moins nets sur Celle de Tébessa (G.DUROZOY,
1956).
4-1-2- La phase du Miocène inferieur :
El le es t re sp on sa bl e de la fo rm at ion du bass in d' effo
nd re me nt d'ElmaLabiod et celui de Kasserine-Foussana en Tunisie.
4-1-3- La phase du Tortonien :
Elle est responsable du premier épisode de l'effondrement
du secteur d'El-Aouinet, SidiYahya en se manifestant sous forme de
décrochement et de failles verticales. Elle est
responsable aussi du diapirisme au Sud du Djebel
Belekfif-Hammamet, et dans la zone de Boukhadra.
4-1-4- La phase du pliocène inférieur
:
Avec une contrainte maximale N90°-135°E, elle est
responsable de la formation de l'anticlinal de Bled Tebaga, synclinal de
Dràa Snouber, anticlinal de Bir-Salem et du repliement de l'anticlinal
fini -lutetien de Bouroumane.
4-1-5- La phase du pliocène supérieur
:
C'est la plus active, durant la quelle des structures
plissées, plus récents que le fossé de Morsott, se sont
produites. Il s'agit de l'anticlinal de djebel belekfif, le synclinal de faidh
et obiz et l'anticlinal d'oued Annaba. Ces plis orientés
N160o-170oE, ont une contrainte maximale de
N80oE, dont la composante dextre est responsable de l'effondrement
du fossé de Tébessa. Cette composante qui à
provoqué le diapirisme au niveau de djebel Djebissa, s'est
effondrée dans le fossé de Tébessa.
4-2- La formation du fosse d'effondrement de Tébessa
:
Le fossé d'effondrement de Tébessa a connu quatre
stades successifs durant sa formation: - Le premier stade a eu lieu au
Villafranchien Inférieur.
- Le deuxième stade a eu lieu au Villafranchien
Supérieur.
- Le troisième stade a eu lieu a la fin du
Pléistocène Moyen.
- Le quatrième stade s'est produit a la fin du
Pléistocène Supérieur.
L'affaissement se poursuit , encore ,actuellement, ceci est du
au soulèvement des marges du graben .Les sédiments, du
Pliocène supérieur ,du fossé ont été
érodés en liaison avec le second stade . Cette érosion a
affecté, presque, la totalité de la surface.
Les puissantes séries de cailloutis témoignent
l'importance de cet effondrement.
La subsidence modérée qui a affecté le
fossé après le second stade a favorisé la
sédimentation d'argiles localement .Au pléistocène
supérieur un effondrement très important a affecter la zone
axiale du fossé créant ainsi un graben d'une largeur de 02 Km,
selon A.ZERDAZI (1990).
Ce mouvement tectonique a provoque érosion partielle des
sédiments du Pléistocène Moyen le dépôt, dans
des zones érodées, des galets du Pléistocène
supérieur.
La subsidence s'est ralentie rapidement au cours du
quatrième stade, mais elle se poursuit jusqu'à nos jours car
trois séismes ont eu lieu lors de l'année 95qui semble en
relation avec la phase responsable de la mise en place du fossé.
Le centre du fossé constitue, actuellement, le
siège de dépôts alluvionnaires sur les sédiments du
quatrième stade.
5- Les formations géologiques qui
présentent un intérêt hydrogéologique sont:
Les formations du plio-quaternaire qui ont une grande importance
au niveau de cette plaine, l'ensemble des points d'eau s'y trouvent
creusés.
Le Turonien, le Maestrichtien, le Companien et le
pliocène représentes par les cal cai res constituant les reliefs
aux limites Nor d -est et Sud de la plaine forment également d
importants aquifères.
L'hydrogéologie de cette région est
compliquée par la pluralité desdifférents niveaux
aquifères possibles:
· Calcaire Aptien du Dj.Bouroumane ;
· Calcaires Maestrichtiens et Turonien de la bordure
Sud-est ;
· Calcaires Maestrichtiens et Eocène de la bordure
Nord-est;
· Alluvions récentes et anciennes ;
5-1- Les Calcaires Aptien :
Ce sont des cal cai re s massifs béch iques , gra vel
eu x et bioclastiques, on observe des inte rcalations des marn es feuillet
ées de couleur rouge et d'épaisseur variant de 50 a 400 m. A la
partie Nord de la crête de Dj.Bouroumane , on voit l'Aptien inferieur et
moyen sous forme de calc aires massifs et des dolo mies avec une épai
sseu r de 400 m, et 1'Aptien supérieur claire au Dj. Hammamet sous forme
d'intercalationsde marnes et de marno-calcaires avec une épaisseur de
70m.
5-2- Les Calcaires Maestrichtiens et Turonien de la
bordure Sud-est :
Ce sont des Marno-Calcaires grises en petits bancs de marnes
très calcareuses a fossiles et en plaquettes a épaisseur de 60 a
70 m. surmontes par de s ca lc ai re s pi èg es ou de s ca lc ai re s do
lo mi ti qu es d' ép ai ss eu r at te ig na nt 100 m. On re ma rq ue l'
ap pa ri ti on du si le x dan s la part ie supérieure de Téb essa
a Bekkar ia constituant les fal aises qui bor dent la plaine de Tébessa
vers l'extrémité de la région de Tébessa.
5-3- Les Calcaires Maestrichtiens et Eocène de la
bordure Nord-est:
Ce sont des calcaires grisâtres a silex avec Huitres et
Lumachelles du Nummulites. Ils
se rencontrent au Dj. Dyr et s'absentent au Dj. Kouif
formés par des marnes noires jaunâtres et parfois gypseuses,
l'épaisseur est de 150 m.
5-4- Alluvions récentes et anciennes :
Les anciennes alluvions constituent les basses terrasses des
Oueds, et se ra cc or dent gé né ra le me nt à de s fo rm
at ions an ci en ne s oc cu pant latéralement les plus grandes
surfaces.
Les actuelles alluvions n'existent que dans les basses zones, et
peuvent contenir du gyps e dans les dépôts fins des Oueds.
6- GEOMORPHOLOGIE :
La plaine de Tébessa correspond à un grand
fossé d'effondrement qui recoupe orthogonalement des plis d'axes SW-NE
.de grandes fractures, disloquant ces structures, ont donné à la
région sa physionomie actuelle .La dite plaine est entourée de
part et d'autres de deux grands ensembles de masse calcaires,
séparées par des dépressions.
6-1- Les monts septentrionaux :
Le passage des hautes plaines de Mellégue aux monts de
Tébessa se manifeste par le resserrement des plaines et par
l'agrégation des unités geomorphologiques tel que le val
perché de Dyr et celui de Bou Rbaia.La majorité des plis dans
cette bordure septentrionale sont tranchés par des failles
transversales.
6-2- Les monts méridionaux :
Au sud le fossé de Ain Chabro tranche les monts de
Nememcha , en interrompant les formes du relief qui possédaient ,
auparavant, une certaine symétrie .
Le relief devient de plus en plus complexe à l'Est de
Djebel Doukkane une barrière orientée d'Ouest vers l'Est avant de
s'incliner vers le Nord-est où elle ferme la plaine de Tébessa
cette barrière se présente en petits massifs tels que Djebel
Anoual, Djebel Azmor, Djebel Bouroumane et celui de Djebissa.
6-3- Lithologie de la plaine :
Le fossé a été comble, par une alternance
sur plusieurs centaines de mètres, de cailloutis, de sables ,de marnes
et d'argiles .Les différentes phases d'érosion et de
sédimentation qu'a connu la
plaine ont influe sur cette alternance. Ceci à
marqué l'Hydrogéologie de la plaine par une
hétérogénéité très remarquable.
A la suite des pluies torrentielles des colluvions
s'étalent au niveau des piémonts pour recouvrir les routes et les
pistes ce qui nous laisse penser que le comblement du fossé n'est pas
encore achevé mais se poursuit à nos jours.
7- Conclusion:
Le présent aperçu géologique a permis de
dresser un état récapitulatif sous la forme ci-dessous qui
illustre la formation géologique la plus importante sur le plan
intérêt hydrogéologique :
Tableau 02 : Géologie et intérêt
hydrogéologique de région d'étude.
|
Age
|
Epaisseur
|
Intérêt hydrogéologique
|
Lithologie
|
Faciès géologique
|
La zone d'étude
|
Quaternaire
|
Jusqu'à 200 m
|
aquifère
|
Alluvions (alternance cailloutis calcaire-marne)
|
|
La complexité tectonique de la zone
étudiée nous a pousse à dégager les
différentes structures résultantes de ces mouvements car ses
structures pourraient, probablement, des conditions aux limites des
aquifères .Les cycles d'érosion et de sédimentation
influente sur l'extension des systèmes aquifères.
CHAPITRE II:
Géophysique
1- Introduction:
Les méthodes géophysiques pour la recherche de
l'eau et l'implantation de forages, sont efficaces si elles viennent en
complément des études hydrogéologique,
géomorphologique et la photo interprétation.
L'objectif de la géophysique est de détecter
sur un site délimité par l'hydrogéologue, une ou plusieurs
anomalies pouvant emmagasiner l'eau souterraine. Le second but est de
déterminer les caractéristiques géoélectriques de
ces couches ou de ces anomalies. Le sondage électrique vertical (SEV),
est une méthode de prospection géophysique bien adaptée
à l'hydrogéologie et qui se veut quantitative pour
l'identification des aquifères. Depuis 1973, plusieurs études
hydrogéologiques et géophysiques ont été
effectuées dans la région et afin d'augmenter le taux de
réussite des ouvrages d'exploitation, nous nous sommes
intéressés à la prospection électrique selon le
dispositif de Schlumberger avec lequel nous avons effectués plus de 4000
SEV en ligne AB = 2 000 m (MN max.=220m).
2- Corrélation entre la géologie et la
géophysique :
Dans l'objectif de créer une corrélation entre la
géologie et la géophysique, on dispose de vingt (20) profils,
établis en se basant sur les résultats de la prospection
électrique.
Une alternance de couches résistantes avec d'autres
non résistantes est remarquée sur les profils
précédents. A fin de mieux procéder à la
corrélation entre la géologie et la géophysique, on donne,
sur chacun de ces profils, la répartition spatiale des
résistivités, regroupées en, trois horizons P1, P2, et P3
qui se suivent et se superposent d'une manière
irrégulière. Chacun de ces horizons est caractérisé
par ses résistivités et sa position. En se basant sur le
prolongement de ces horizons et leur resuccession, trois (03) zones ont
été dégagées :
· Zone de Ain Chabro
· Zone de Tébessa
· Zone de Bekkaria
3- Géométrie des aquifères :
Sur la base des données de forages
réalisés dans la zone d'étude ; qui sont disponibles au
niveau de la direction de l'hydraulique de la wilaya de Tébessa,
conjointement aux études géophysiques et différents
travaux menés par Djabri L. 1987 sur la plaine de Tébessa, on a
récupéré les informations géologiques de terrain,
afin de dresser une caractérisation bien déterminée, des
limites et du remplissage de réservoir aquifère.
3-1- Plaine de Tébessa :
Au vu des profils géophysiques issue de l'étude du
CGG 1971 réinterprétés par GOLE et
RICARD en 1975, on constate une alternance des couches
résistantes avec des couches non résistantes. Sur chacun des
profils on donne la répartition spatiale des résistivités
regroupées en trois horizons P1, P2 et P3 qui se suivent et se
superposent d'une manière irrégulière (Djabri L., 1997) :
(figure n°07)
Figure 07: Localisation des profils électriques
à la plaine de Tébessa (in Djabri L. 1987)
· Ain Chabro : on constate
que les horizons favorables (résistants, perméables) sont minces
au centre (125m) et deviennent épais (275m) sur les bordures de la
plaine. Sur les profils géophysiques, la succession des horizons P1, P2,
et P3 est rare, mais P3 (P3 30 à 70 a.m) est très répondu,
on peur qu'il s'agit, probablement, de cailloutis de calcaires ou de galets.
L'inexistence des deux (02) autres horizons, d'une manière
régulière, et probablement dûe à l'érosion
qui a accompagné les phases d'effondrement du bassin.
Figure 08: Coupes géo électriques
à travers la plaine de Tébessa selon les
profils (J, K, L et
M) (in Djabri L. 1987).
· Tébessa : Dans
cette zone de la plaine, la succession des horizons se retrouve. La
géologie est marquée par des cailloutis de calcaires, de graviers
et de sables. Dans la partie centrale (profils N et P), on trouve des
résistivités très basses pouvant s'expliquer par la
présence d'un niveau évaporitique.
Figure 09: Coupes géo électriques
à travers la plaine de Tébessa selon les
profils (R, S, T et
U) (in Djabri L. 1987).
· Bekkaria : Comme dans la
zone précédente, la succession des horizons P1, P2, et P3 est
bien marquée; ces derniers se trouvent sous forme
d'électro-bancs. La géologie est représentée par
des calcaires, des sables, des graviers et des galets.
Figure 10: Coupes géo électriques
à travers la plaine de Tébessa selon les
profils (V, W et X)
(in Djabri L. 1987).
3-2- Commentaire des résultats :
Une relative harmonisation, est à signaler, entre les
résultats de la géologie et de la géophysique. Pour avoir
des connaissances complémentaires sur les couches aquifères,
l'examen de la corrélation des résultats de la diagraphie et ceux
de la colonne lithologique de certains forages, s'avère
nécessaire.
3-3- Mise en parallèle des profils
géophysiques et des coupes lithologiques :
Avant de procéder à la mise en parallèle
des profils géophysiques et des coupes lithologiques, il nous a paru
utile de donner quelques indications concernant les relations entre les couches
géologiques et les résistivités électriques pour
notre plaine.
· De 01 à 05?. m : formation très
conductrices : argiles ou marnes ou présence d'eau
minéralisée.
· De 05 à 10i. m : argiles ou marnes non
salées conductrices
· De 10 à 20?. m : argiles avec cailloutis
· De 20?. m et plus : Formations relativement
résistantes.
La mise en parallèle a été faite en
essayant de corréler entre les profils géophysiques,
reconstitués d'après la prospection électrique et de la
diagraphie d'une part et la succession lithologique résultante des
couches traversées par les forages d'autre part. Et ce en attribuant des
valeurs de la résistivité àces couches (voir figures. 11,
12 et 13).
Figure 11: Reconstitution du mode de dépôt
Coupes (J, K, O et P).
Figure 12: Reconstitution du mode de dépôt
Coupes (Q, R)
Figure 13: Reconstitution du mode de dépôt
Coupes (V, W, X et Y-Z)
Chapitre II : Géophysique.
Profil J : Forage J2-3
P1 : 50?. m cailloutis calcaires.
P2 : 150?. m cailloutis calcaires très gros.
P3 : 70?. m cailloutis calcaires à matrice argileuse peu
importante.
Profil K :
Forage KL3
P1 : 150?. m cailloutis calcaires.
P2 : 40?. m cailloutis calcaires très gros.
P3 : 30?. m cailloutis calcaires à matrice argileuse.
Profil O: Forage O1-4
P1 : 50?. m cailloutis calcaires.
P2 : 10?. m cailloutis calcaires et grès.
P3 : 50?. m cailloutis calcaires propres.
Profil P :
Forage N°69
P1 : 100?. m cailloutis calcaires propres.
P2 : 50?. m cailloutis calcaires faiblement argileux.
P3 : 40?. m cailloutis calcaires avec silex.
Forage 05
P2 : 50?. m cailloutis calcaires faiblement argileux.
P3 : 40?. m cailloutis calcaires avec silex.
L'alternance des couches argileuses et caillouteuses a
accompagné le dépôt alluvial.
Profil Q :
Forage Q5-6
P2 : 50?. m cailloutis calcaires et graviers calcaires.
Forage M1
P3 : 30?. m graviers.
Chapitre II : Géophysique.
Forage MT
P2 : 50?. m cailloutis et gravier calcaires.
P3 : 50?. m sables avec cailloutis calcaires.
Profil V :
Forage OG
P1 : 30?. m conglomérats de calcaires et de sables.
P2 : 20?. m sables fins et petits galets.
P3 : 15g. m galets.
Une formation puissante de galets et de sables à silex est
observée.
Profil W : Forage W2bis
P2 : 50?. m graviers et galets.
P3 : 30?. m galets calcaires.
En bordure de la plaine alluviale, des interférences de
dépôts béchiques sont décelées. On rencontre
des lentilles de galets dans les dépôts d'argiles sableuses.
Profil X :
Forage X4
P1 : 50?. m cailloutis calcaires.
P2 : 60?. m cailloutis calcaires et grès.
P3 : 30?. m galets calcaires.
Profil Y-Z : Forage BM1
P3 : 40?. m cailloutis calcaires.
Forage BR
P2 : 100?. m cailloutis calcaires et grès.
P3 : 40?. m cailloutis calcaires.
3- 4- Diagraphie électrique :
C'est la représentation graphique en fonction de la
profondeur des caractéristiques physiques des formations
géologiques rencontrées lors d'un forage. Cette technique nous
donne des valeurs physiques liées à la nature des couches
perméables ou imperméables. Les cuttings des forages permettent
d'établir la succession des couches géologiques
traversées.
Le tableau ci-dessous récapitule les résultats
obtenus au niveau de quelques forages.
On remarque, au niveau de la plaine, la présence de
successions de formations perméables (cailloutis, calcaires, galets ...)
et formations imperméables (argiles, marnes). D'après les
résultats obtenus à travers la diagraphie (grande normale) de
quelque forages, on constate qu'on a un aquifère
hétérogène, composé de cailloutis calcaires
(forages J2-3, YS4, Q5-6, F2-3, BM1, X4, KL3). De grains de quartz (Q5-6), de
calcaire fissurés (forages T, MT, CT, Z1bis, ED, AC, BR), de galets
(Forages CT, NHA, W2bis) et de graviers (Forages NHA, W2bis, Q3-4, Q5).
Tableau 03 : Valeurs de la résistivité
(grande normale) obtenues par la diagraphie. Unité en hom.m
(?.m)
Nature
lithologique
|
Forages
|
J2- 3
|
OG
|
T
|
MT
|
T C
|
YS4
|
ZI Bis
|
M 1
|
E D
|
Q5- 6
|
AC
|
NH A
|
W 2
Bi s
|
F2- 3
|
B R
|
B M 1
|
HE G
|
Argiles supérieur
|
|
|
5
|
5
|
|
|
|
10
|
|
10
|
10
|
15
|
10
|
15
|
|
|
|
Cailloutis calcaires.
|
50
|
|
|
|
|
80
|
|
|
20
|
50
|
|
|
|
80
|
|
80
|
|
Grains de quartz
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
50
|
|
|
|
|
|
|
|
Grès friables
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
10
|
|
|
|
|
|
|
|
Argiles inf..
|
30
|
10
|
|
|
|
|
|
|
|
15
|
5
|
10
|
30
|
|
|
|
|
Marnes
|
|
|
|
80
|
|
|
|
|
5
|
|
|
|
|
|
|
5
|
8
|
Calcaires Fissurés
|
|
|
80
|
80
|
10 0
|
|
70
|
|
50
|
|
80
|
|
|
|
80
|
|
|
Alluvions
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
40
|
Galets
|
|
30
|
|
|
10 0
|
|
|
20
|
|
|
|
50
|
50
|
|
|
|
20
|
Graviers
|
|
30
|
|
|
|
|
|
20
|
|
|
|
50
|
50
|
|
|
|
|
4- Conclusion:
D'après le développement des résultats de
la prospection électrique et la diagraphie, au niveau des forages, on
constate l'existence de différentes formations aquifères : au
centre de la plaine affleurent les formations alluvionnaires (graviers, galets,
sables ...) d'âge quaternaire qui constituent le matériel du
remplissage du bassin. Ces formations sont d'une porosité d'interstice,
leur résistivité varie de 20 à 100?. m. sur les bordures
appariassent des calcaires fissurés d'âge maestrichtien, qui sont
d'une résistivité importante variant de 30 à 100?.m (elle
peut atteindre 300?.m). Ces calcaires fissurés sont d'une bonne
perméabilité, ils jouent un rôle important dans la recharge
de la nappe alluviale.
On remarque que la résistivité diminue des
bordures vers le centre de la plaine. En tenant compte de la nature du
matériel de remplissage et sa relation avec la répartition de la
résistivité. On peut juger que la nappe alluviale de
Tébessa est caractérisée par une
hétérogénéité du matériel
aquifère.
CHAPITRE III:
Hydroclimatologie
1- Introduction:
Dans cette partie, nous nous sommes intéressés
aux principaux facteurs, indispensables pour l'établissement du bilan
hydrique, tels que, les précipitations, la température et
l'évapotranspiration. La plaine se trouve dans la zone du climat
méditerranéen semi aride. Celui-ci est caractérisé
par un maximum pluvieux principal en automne et un autre, moins important, au
printemps. L'été est une longue période sèche et
chaude avec des orages parfois violents, Cette région souffre alors d'un
important déficit en eau car se conjuguent rareté des pluies,
intensité de l'évaporation et augmentation des besoins de
l'agriculture. L'agriculture n'est donc envisageable que grâce à
un important apport d'eau d'irrigation. On a pris alors les données de
la station météorologique de la région qui a
installée.
2- Etude des paramètres climatologiques :
Equipement de la région:
La région d'étude est contrôlée par
une station, nous disposons suffisamment des données, le tableau 05,
ci-dessous donne leurs principale caractéristique.
Tableau 04: caractéristique de la station
météorique de Tébessa.
|
code
|
coordonnées
|
Altitude (m)
|
Mis en service
|
|
|
x
|
Y
|
z
|
|
Station de
|
12.03.01
|
991,9
|
247,2
|
890
|
1943
|
Tébessa
|
|
|
|
|
|
2-1- Les précipitations :
La pluie est un facteur très important conditionnant
l'écoulement saisonnier des nappes aquifères.
L'étude pluviométrique présente un
intérêt considérable en hydrogéologie afin
d'évaluer la lame d'eau tombée sur l'ensemble du bassin versant
et son influence sur l'alimentation, ainsi que son rôle dans le
changement de comportement hydrodynamique de la nappe.
Notre étude est donc basée sur les données
enregistrées pendant une période de 30 ans (1980 à
2010).
2-1-1- Précipitations annuelles:
La précipitation est un facteur fondamental pour
caractériser le climat d'une région. L'étude des
variations des précipitations annuelles dans notre région montre
une grande variation dans le temps et dans l'espace à l'échelle
de 30 années (1980-2010). Le tableau 03 suivant donne les valeurs
moyennes annuelles de pluviométrie mesurées par la station sur
indiquée :
Figure 14 : Carte des précipitations annuelles du
Nord-est de l'Algérie - ANRH
2-1-2- Précipitations mensuelles:
Pour mettre un aperçu sur la variation des
précipitations mensuelles à l'échelle de la région
nous avons celle de Tébessa le tableau03 suivant, illustre les
précipitations moyennes mensuelles pour la station sur 30 années
d'observation allant de 1980 à 2010:
Tableau 05: Distribution mensuelle des
précipitations annuelles.
Mois
|
Sep
|
Oct
|
Nov
|
Déc
|
Jan
|
Fév
|
Mar
|
Avr
|
Mai
|
Jui
|
Juil
|
Aou
|
Total
|
Min
|
Max
|
P (mm)
|
42,6
|
29,3
|
29,4
|
30,7
|
30,6
|
18,3
|
31,9
|
34,6
|
39,7
|
28
|
12,5
|
22,9
|
350,5
|
12.5
|
42.6
|
On y observe que les précipitations maximales sont
marquées au mois de septembre avec une moyenne de 42,6
mm, alors que le mois le plus sec est juillet avec 12,5
mm.
La figure ci-dessous donne les moyennes mensuelles des pluies
cumulées de 1980 à 2010, qui fait apparaître une variation
nette des précipitations d'un mois à l'autre, elles atteignent
leur maximum en septembre puis diminuent pour atteindre le premier minimum en
février, puis reprennent avec un deuxième maximum en mois de mai
pour atteindre le deuxième minimum en mois de juillet.
Figure 15 : Variation annuelle des
précipitations moyennes mensuelles (1980-
2010)
Figure 16 : variation des précipitations moyennes
inter-annuelles (1980-2010)
Précipitations moyennes annuelles (1980-2010)
:
1' L'Année 1995-1996 est la plus arrosée
avec 624,0 mm.
1' L'Année 1993-1994 est la plus sèche
avec 185,0 mm.
1' Précipitation moyenne annuelle est 350.5
mm.
2-1-3- Le coefficient pluviométrique :
Ce paramètre climatique joue un rôle important dans
la détermination des années excédentaires et
déficitaires.
Il est définit comme le rapport de la pluviométrie
de l'année à la pluviométrie moyenne pour la
station H=
H: coefficient
pluviométrique.
F: pluviométrie de
l'année donnée. Fa: pluviométrie
moyenne.
- Si H> 1 : l'année est
excédentaire.
- Si H<1 : l'année est
déficitaire.
Tableau 06: coefficient pluviométrique de la zone
de Tébessa (1980-2010)
Années
|
H
|
Années
|
H
|
Années
|
H
|
1980-1981
|
0,85
|
1990-1991
|
1,37
|
2000-2001
|
0,55
|
1981-1982
|
0,84
|
1991-1992
|
1,03
|
2001-2002
|
1,09
|
1982-1983
|
0,55
|
1992-1993
|
0,66
|
2002-2003
|
1,47
|
1983-1984
|
0,57
|
1993-1994
|
0,53
|
2003-2004
|
1,67
|
1984-1985
|
0,83
|
1994-1995
|
0,80
|
2004-2005
|
1,20
|
1985-1986
|
0,81
|
1995-1996
|
1,78
|
2005-2006
|
1,34
|
1986-1987
|
0,80
|
1996-1997
|
0,58
|
2006-2007
|
1,09
|
1987-1988
|
0,75
|
1997-1998
|
0,96
|
2007-2008
|
0,83
|
1988-1989
|
0,95
|
1998-1999
|
1,01
|
2008-2009
|
1,69
|
1989-1990
|
1,33
|
1999-2000
|
1,13
|
2009-2010
|
0,95
|
2-2- La neige :
Les précipitations solides (neige), sur le versant Nord
peuvent être importantes. Il n'existe malheureusement pas de
relevés récents systématiques. D'après SELTZER la
région se situe dans la zone d'enneigement moyen au sol de 5 à 10
jours par année.
Ce phénomène a un rôle important, si on
considère la superficie des crêtes qui bordent les
différentes plaines, la fonte de la neige favorise au maximum
l'infiltration des eaux au sous sol par rapport au ruissellement de surface, ce
qui représente un apport considérable en matière de
recharge des nappes souterraines.
2-3- Les températures:
Ce paramètre est un facteur très important dans
l'évaluation du déficit d'écoulement, qui entre
dans l'estimation du bilan hydrologique. Le climat
méditerranéen se traduit par des étés chauds et des
hivers doux. La température moyenne annuelle est environ 16 C°.
Le tableau ci-dessous donne les températures moyennes
mensuelles pour une période de 30 ans (1980-2010). On note que la
température moyenne mensuelle la plus élevée est celle du
mois de juillet (26.55°C) alors que la température la plus basse
est celle du mois de Décembre (5.5 °C), avec une moyenne annuelle
de 15.4 °C.
2-3-1- Température mensuelle :
Les températures moyennes mensuelles sur une
période de 30 années (1980-2010) enregistrées
à la station de Tébessa,
représentés dans le tableau ci-dessous, font apparaître un
hiver doux et un été chaud et des grands écarts entre les
minimas et les maximas, surtout en été ce qui est une
caractéristique typique du climat méditerranéen semi
aride.
Figure 17 : Variation annuelle des températures
moyennes mensuelles (1980-
2010)
Tableau 07: distribution des températures moyennes
mensuelles à la station de
Tébessa (1980-2010).
Mois T°
|
SEP
|
OCT
|
NOV
|
DEC
|
JAN
|
FEV
|
MAR
|
AVR
|
MAI
|
JUI
|
JUIL
|
AOU
|
TOT
|
min
|
Max
|
Moy
|
Max
|
24,1
|
21,1
|
21,1
|
10,7
|
9,4
|
10,4
|
15,6
|
16,6
|
28,1
|
26,6
|
29,2
|
28,9
|
241,8
|
9,4
|
29,2
|
20,15
|
Mini
|
20,3
|
14,2
|
9,2
|
0,3
|
3,9
|
4,9
|
8,3
|
1,2
|
10
|
13
|
23,9
|
18,6
|
127,8
|
0,3
|
23,9
|
10,65
|
Moy
|
21,73
|
17,27
|
11,82
|
7,46
|
6,62
|
7,74
|
10,51
|
13,41
|
18,43
|
23,34
|
26,87
|
25,96
|
191,16
|
6,62
|
26,87
|
15,93
|
Ecart
|
3,8
|
6,9
|
11,9
|
10,4
|
5,5
|
5,5
|
7,3
|
15,4
|
18,1
|
13,6
|
5,3
|
10,3
|
114
|
3,8
|
18,1
|
9,5
|
Figure 18 : Variation mensuelle des températures
à la station de Tébessa. 2-3-2- Températures moyennes
annuelles :
A l'échelle annuelle, les variations sont peu
importantes et relativement stables, cependant on peut apprécier une
augmentation générale des températures, à
l'échelle d'une période de 30 années (1980-2010)
d'observation à la station de Tébessa, traduisant le
réchauffement climatique qui a sévit depuis plus d'une
décennie à travers la planète.
Figure 19 : Variation inter-annuelle des
températures à la station de
Tébessa
(1980-2010)
Températures moyennes annuelles
(1980-2010):
1' L'Année 2000-2001 est la plus chaude avec 17.12
c°.
1' L'Année 1981-1982 est la plus froide avec 14.16
c°.
1' Température moyenne annuelle est 15,93
c°.
2-4- Le vent:
Les vents dans notre région d'étude sont
caractérisés par leurs directions, leurs vitesses et leurs
intensités.
- les vents de direction W-NW sont responsables de la
pluviométrie.
- Les vents de direction S-N ou le siroco engendrent une forte
évapotranspiration et une sécheresse abaissant
l'humidité.
3- Type de climat :
3-1- Diagramme Pluvio-thermique :
Il a été mis au point par f. bagnouls et
gaussen. Pour eux la période sèche est celle où le total
moyen des précipitations du mois est inférieur ou égal au
double de la température moyenne (P<2T) et vis
versa, sur ce principe le diagramme est établis en portant les
précipitations et les températures en fonction des mois de
l'année, tout en prenant en considération que sur
l'échelle des ordonnées P=2*T.
L'établissement de diagramme pluvio-thermique notre
zone d'étude, un diagramme pluviothermique moyen est envisageable
(figure 17), qui fait ressortir six mois humides (Novembre à Mai) et six
mois secs (Juin à Décembre) avec la remarque que l'écart
entre les températures et les précipitations et d'autant plus
grand durant les périodes sèches, par rapport à celui des
périodes humides.
Figure 20 : Diagramme pluvio-thermique
moyen
3-2- l'indice d'aridité :
L'indice de l'aridité est un indicateur quantitatif du
degré du manque d'eau, présent à un endroit donné
(John E. Oliver. 2006). On va calculer cet indice (i) par la formule de DE
MARTONNE.
Indice d'aridité: I =
P: précipitation moyenne annuelle (mm).
T: température moyenne annuelle (C°).
I<5: climat hyperaride.
5<I<7,5: climat désertique.
7,5<I<10: climat steppique.
10<I<20: climat semi-aride.
20<I<30: climat tempère.
Le tableau 05 montre la température moyenne annuelle,
la précipitation moyenne annuelle, et l'indice d'aridité
calculés pour la station de Tébessa, pour la période
considérée de 1980 à 2010. Nous remarquons à
travers les valeurs obtenues de l'indice d'aridité que la région
appartient au climat semi aride, ce qui est conforme à ce qui est connu
pour la zone.
Tableau 08: Résultats du calcul de l'indice
d'aridité pour la zone d'étude.
|
Température
|
Précipitation
|
Indice d'aridité
|
Type du climat
|
|
(°C)
|
(mm)
|
(I)
|
|
Tébessa
|
15,93
|
350,5
|
13.52
|
Semi aride
|
4- Le bilan hydrique :
Le bilan hydrique permet de quantifier les transferts d'eau
issus des précipitations et comporte
trois termes: Ruissellement, L'infiltration et
L'évapotranspiration. Donc ce sont ces processus qui suivent une
quantité d'eau arrivant au sol selon les précipitations ou les
neiges avant de retourner à l'atmosphère.
L'équation globale du bilan peut s'écrire comme
suite:
P(mm)= EX(mm)+ETR
P: lame d'eau annuelle moyenne précipitée.
EX: lame d'eau annuelle moyenne excédentaire
(Ruissellement+Infiltration). ETR: lame d'eau évapotranspirée
réellement.
4-1- Calcul des paramètres du bilan hydrique :
4-1-1- Les précipitations :
Elles constituent l'élément essentiel d'un bilan
hydrique, en effet la pluviosité dépend de l'altitude de
l'exposition des versants aux vents, de son altitude, de
végétation etc.
Pour établir le bilan hydrique, nous avons utilisé
les données des précipitations mesurées dans la station de
Tébessa sur une période d'observation de 30 ans (1980-2010).
4-1-2- Evapotranspiration:
L'évapotranspiration est la somme de l'eau
utilisée, dans une région donnée, par la croissance de la
végétation pour sa transpiration et la constitution de ses tissus
et de l'eau évaporée du sol, de la neige, de la pluie retenue par
le feuillage et cela dans un temps donné (H. Schoeller, 1962).Donc,
l'évapotranspiration est définie comme étant l'ensemble
des pertes par transformation de l'eau en vapeur, autrement dit, c'est la somme
de l'évaporation (phénomène physique), et la transpiration
de la couverture végétale (phénomène
biologique).
Les facteurs qui conditionnent l'évapotranspiration sont
nombreux et mal connus, on en citera quelques uns, à savoir :
+ Les facteurs climatiques :
- La température de l'air.
- La vitesse et turbulence du vent.
- Le degré d'insolation.
- L'humidité relative de l'air.
+ Les facteurs géographiques :
- L'état de la surface évaporant du sol.
- L'altitude.
+ Les facteurs biologiques :
- Les espèces végétales.
- La profondeur des racines.
On peut distinguer trois notions dans l'évapotranspiration
(André Musy 2005)
- L'évapotranspiration potentielle (ETP), est
défini comme l'ensemble des pertes en eau par évaporation et
transpiration d'une surface de gazon de hauteur uniforme, couvrant totalement
le terrain, en pleine période de croissance, recouvrant
complètement le sol et abondamment pourvue en eau.
- L'évapotranspiration maximale (ETM) d'une culture
donnée est définie à différents stades de
développement végétatif, lorsque l'eau est en
quantité suffisante et que les conditions agronomiques sont optimales
(sol fertile, bon état sanitaire, ...).
- L'évapotranspiration réelle (ETR) est la somme
des quantités de vapeur d'eau évaporées par le sol et par
les plantes quand le sol est à son humidité spécifique
actuelle et les plantes à un stade de développement physiologique
et sanitaire réel.
4-2- Estimation du bilan hydrique :
a) Formule de L. TURC mensuelle :
La formule de Turc, qui dérive en la simplifiant de la
formule de Penman, ne nécessite que la connaissance des
températures de l'air et de la radiation globale ou de la durée
d'insolation. Cette formule est la suivante :
ETP=0.40 (lg+50) où:
T: Température moyenne mensuelle en C° du mois
considéré, (sous abri). Ig: rayonnement solaire global
(cal.cm-2.j-1), mesuré au pyranomètre.
Avec: L = 300+25T+0.05T3.
T: Température moyenne annuelle en c°. P:
Précipitation moyenne annuelle. Application:
L=300+25(15.93) +0.05 (15.93)3=900.37
T=15.93c°.
P=350.5mm.
ETR=333.81mm.
b) Formule de coutagne :
ETR=P- P2
P: précipitation moyenne annuelle en
mm.
= +0.14T
T: température moyenne annuelle en
c°.
Cette formule n'est pas applicable que pour:
<P<
Application: P=350.5mm
=3.48
T=15.93c°
P> , dans ce cas la formule de coutagne
n'est pas applicable.
c) Formule de THORNTHWAITE :
L'évapotranspiration potentielle selon THRORNTHWAITE
basée essentiellement sur la température est donnée par la
formule :
ETP = 16. )a
en (mm)
= I+0.5
Ou: i= ( )1.514 et I=
T: températures moyennes mensuelles en
°C I: indice thermique annuel
i: indice thermique mensuel
Cette formule est bien adaptée aux climats à
précipitations régulières (océanique,
équatorial), mais ne convient pas aux climats à saison
sèche marquée (J. Mudry, 2000) tel est le cas de notre
région d'étude
Tableau 09 : Résultats du calcul ETR de
THORNTHWAITE et TURC
Méthodes
|
ETR (mm)
|
%
|
THORNTHWAITE
|
333.83
|
95.24
|
TURC
|
333.81
|
95.24
|
D'après ce tableau on remarque que les valeurs de l'ETR
calculées par les deux méthodes sont égales.
IV-2-1- Résultats de calculs de l'ETP :
Tableau 10 : Résultats de calcul de l'ETP par les
formules de Thorntwaite.
Mois
|
Sep.
|
Oct.
|
Nov.
|
Déc.
|
Jan.
|
Fév.
|
Mar
|
Avr
|
Mai.
|
Juin.
|
Juillet
|
Aout.
|
T(C°)
|
21,73
|
17,27
|
11,82
|
7,46
|
6,62
|
7,74
|
10,51
|
13,41
|
18,43
|
23,34
|
26,87
|
25,96
|
i
|
9,26
|
6,52
|
3,67
|
1,83
|
1,52
|
1,94
|
3,07
|
4,45
|
7,22
|
10,31
|
12,74
|
12,10
|
I
|
74,63
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
a
|
1,69
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
ETPnc
|
97,39
|
66,06
|
34,80
|
15,99
|
13,07
|
17,02
|
28,54
|
43,08
|
73,73
|
109,90
|
139,43
|
131,54
|
K
|
1,03
|
0,97
|
0,86
|
0,85
|
0,87
|
0,85
|
1,03
|
1,09
|
1,21
|
1,21
|
1,23
|
1,16
|
ETPc
|
100,31
|
64,08
|
29,93
|
13,59
|
11,37
|
14,47
|
29,40
|
46,96
|
89,21
|
132,98
|
171,50
|
152,59
|
4-2-2- Bilan hydrologique simplifié selon
THORNTHWAITE :
Cette méthode est basée sur la notion de
réserve en eau facilement utilisable (notée par la suite RFU).On
admet que le sol est capable de stocker une certaine quantité d'eau (la
RFU); cette eau peut être reprise pour l'évaporation par
l'intermédiaire des plantes. La quantité d'eau stockée
dans la RFU est bornée par 0 (la RFU vide) et RFU max (capacité
maximale de la RFU qui est de l'ordre de 0 à 200 mm suivant les sols et
sous-sols considérés, avec une moyenne de l'ordre de 100 mm). On
admet que la satisfaction de l'ETP a la priorité sur
l'écoulement, c'est-à-dire qu'avant qu'il n'y ait
d'écoulement, il faut avoir satisfait le pouvoir évaporant (ETP =
ETR). Par ailleurs, la complétion de la RFU est également
prioritaire sur l'écoulement (J.P. Laborde, 2000) On établit
ainsi un bilan à l'échelle mensuelle, à partir de la pluie
du mois P, de l'ETP et de la RFU.
+ Si P > ETP, alors :
· ETR = ETP
· il reste un excédent (P - ETP) qui est
affecté en premier lieu à la RFU, et, si la RFU est
complète, à l'écoulement Q
+ Si P < ETP :
On évapore toute la pluie et on prend à la RFU
(jusqu'à la vider) l'eau nécessaire pour satisfaire l'ETR
soit:
· ETR = P +min (RFU, ETP-P)
· RFU= 0 ou RFU+p-ETP
+ Si RFU = 0,
Chapitre III: Hydroclimatologie.
La quantité (Da = ETP - ETR)
représente le déficit agricole, c'est-à-dire
sensiblement la quantité d'eau qu'il faudrait apporter aux plantes pour
qu'elles ne souffrent pas d'un manque d'eau.
4-2-3- Estimation des réserves facilement
utilisable (RFU) :
Elle représente la quantité d'eaux
emmagasinée dans le sol son degré de saturation dépend de
plusieurs facteurs:
- La nature, la lithologie et l'épaisseur de la couche
parcourue par les racines;
- La profondeur de niveau piézométrique de la
nappe;
- Le climat de la région;
- Le type de la couverture végétale;
J. RICHARD à évalué la RFU pour la plaine de
Tébessa en tenant compte de la nature de sol et de type de culture
: 25<RFU<35.
D'après la formule de HAILLER: RFU =
(Da.He.P)
RFU: réserves facilement utilisable
en mm.
Da: densité apparente du sol. (Da=1.4
pour la plaine). He: humidité équivalente du
sol. (He=25%)
P: profondeur de la couche de la terre
parcourue par les racines en m. (P=0.225m)
Application:
RFU= (1.4x25x0.225) RFU=2.625.
RFU=26 mm c'est la valeur maximum de RFU.
4-2-4- Répartition des précipitations : a)
Calcul du ruissellement (R) :
L'application de la formule de Tixeron-Berkaloff pour une
année moyenne le suivant : R=
R : ruissellement.
P : précipitation moyenne
annuelle=350.5à. ETP : évapotranspiration
potentielle.
Ruissellement.
Ecoulement
Infiltration.
Ruissellement = Ecoulement/2
Application:
R=8.33mm. Ce qui représente
2.37%
b) Calcul de l'infiltration (I) :
L'infiltration est calculée par la formule
rationnelle:
P=ETR+I+R.
I=P-ETR-R.
Application:
I=350.5-333.83-8.33=8.34mm a) Calcul de
l'excédent (EX):
L'excédent est calculé par la formule de
Thornthwaite :
EX= I+R d'où :
EX= 8.34+8.33 =16.67mm. Se qui présente
4.75 %.
Tableau 11 : Répartition des
précipitations:
Précipitation
|
ETR
|
l'excédent (EX)
|
|
Ruissellement (R)
|
en (mm)
|
en (%)
|
en (mm)
|
en (%)
|
en (mm)
|
en (%)
|
en (mm)
|
en (%)
|
350.5
|
100%
|
333.83
|
95.24%
|
8.34
|
2.38 %
|
8.33
|
2.37%
|
|
Tableau 12 : Bilan hydrologique pour ETP de
Thornthwaite de la station de Tébessa de la période
(1980-2010).
Mois
|
Sep.
|
Oct.
|
Nov.
|
Déc.
|
Jan.
|
Fév.
|
Mar.
|
Avr.
|
Mai.
|
Juin.
|
Juil.
|
Aout.
|
Total.
|
P (mm)
|
42,60
|
29,30
|
29,40
|
30,70
|
30,60
|
18,30
|
31,90
|
34,60
|
39,70
|
28
|
12,50
|
22,90
|
350,50
|
T(C°)
|
21,73
|
17,27
|
11,82
|
7,46
|
6,62
|
7,74
|
10,51
|
13,41
|
18,43
|
23,34
|
26,87
|
25,96
|
15,93
|
i
|
9,26
|
6,52
|
3,67
|
1,83
|
1,52
|
1,94
|
3,07
|
4,45
|
7,22
|
10,31
|
12,74
|
12,10
|
|
I
|
74,63
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
a
|
1,69
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
ETPnc
|
97,39
|
66,06
|
34,80
|
15,99
|
13,07
|
17,02
|
28,54
|
43,08
|
73,73
|
109,90
|
139,43
|
131,54
|
|
K
|
1,03
|
0,97
|
0,86
|
0,85
|
0,87
|
0,85
|
1,03
|
1,09
|
1,21
|
1,21
|
1,23
|
1,16
|
|
ETPc
|
100,31
|
64,08
|
29,93
|
13,59
|
11,37
|
14,47
|
29,40
|
46,96
|
89,21
|
132,98
|
171,50
|
152,59
|
856.39
|
P-ETPC
|
-57,71
|
-34,78
|
-0,53
|
17,11
|
19,23
|
3,83
|
2,50
|
-12,36
|
-49,51
|
-104,98
|
-159
|
-129,69
|
|
RFU26
|
00
|
00
|
00
|
17.11
|
26
|
26
|
26
|
13.64
|
00
|
00
|
00
|
00
|
108.75
|
ETR
|
42,60
|
29,30
|
29,40
|
13,59
|
11,37
|
14,47
|
29,40
|
46,96
|
53.34
|
28
|
12,50
|
22,90
|
333.83
|
EX
|
00
|
00
|
00
|
00
|
10.34
|
3.83
|
2.50
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
16.67
|
DA
|
57.71
|
34.78
|
0.53
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
35.87
|
104.98
|
159
|
129.69
|
522.56
|
Ecou
|
0.055
|
0.027
|
0.014
|
0.007
|
5.17
|
4.5
|
3.5
|
1.75
|
0.87
|
0.44
|
0.22
|
0.11
|
16.66
|
|
Formules de vérifications:
A l'issu des résultats obtenus du calcul du bilan
hydrologique de THORNTWAITE, à travers la région
étudiée nous remarquons que l'emploi de telle ou telle formule
pour l'estimation de l'ETP ; donne un bilan hydrologique déficitaire
((P-ETP)BH négatif) induisant un déficit agricole important et
considérable sur la longueur de l'année, la figure 08 illustre
sous forme de graphique le bilan hydrologique en utilisant l'ETP de THORNTWAITE
qui confirme les résultats chiffrées précédents
surtout en matière de l'importance du déficit hydrique à
l'échelle de temps à la plaine.
Figure 22 : Bilan hydrique avec ETP de
Thornthwaite.
4-2-5- Commentaire sur le bilan hydrique :
Le bilan hydrique nous a permis d'évaluer la part de
chaque paramètre hydrogéologique.
D'après l'établissement de se bilan de la station
de Tébessa en peut montre que:
- Les hauteurs de précipitation atteignent leur maximum
au mois de Mai 39.70mm. ou l'ETP atteint en Janvier le minimum 11.37mm ;
- L'ETP atteint son maximum au mois de Juillet 171.50mm. ou les
précipitations atteignent leurs minimum 12.50mm ;
- Le déficit agricole Da coïncide avec la
période sèche de l'année est s'étend de mois de Mai
au mois de Novembre ou en remarque un épuisement de rivières ;
- La recharge de stock RFU commence à partir du mois de
Décembre jusqu'à Avril ; - Les réserves sont
saturées au mois de Janvier, Février et Mars.
4- Conclusion:
A travers l'étude climatique à l'échelle de
la région étudiée nous avons remarqué que les
précipitations sont très variables dans le
temps, les températures présentent une légère
augmentation progressive ; traduisant le réchauffement climatique qui
constitue l'ordre du jour actuel des météorologues du monde
entier, la région fait partie de l'étage bioclimatique semi aride
; confirmée par le calcul de l'indice d'aridité de Martonne,
à travers le diagramme pluviothermique les périodes sèches
sont plus longues et emportent beaucoup sur les périodes humides,
l'évapotranspiration potentielle est importante à
l'échelle de la région est fait prés que trois fois
l'évapotranspiration réelle traduisant un déficit agricole
très important à l'issu du calcul du bilan hydrologique.
CHAPITRE I:
Hydrogéologie
1- Introduction:
D'après l'esquisse géologique, et on se
référant aux travaux de Djabri.L 1987 le système
aquifère de la plaine de Tébessa est formé essentiellement
par un manteau alluvial d'âge quaternaire, composé d'une
alternance d'argile et de sables ou de cailloutis calcaires d'une
épaisseur qui varie entre 10 et 400 m, encaissé dans un bassin
d'effondrement d'âge plioquaternaire, ouverte vers le Nord-Ouest, les
calcaires Turoniens, Maestrichtiens et Campaniens constituant les reliefs en
bordures Nord Est et Sud de la plaine, forment également d'importants
aquifères.
Compte tenu du schéma lithostrati-graphique de
l'identification hydrogéologie nous avons limités un ensemble de
système aquifère :
·Système Aquifère des calcaires
Maestrichtiens.
· Système Aquifère des calcaires
Eocènes.
· Système Aquifère de Mio-Pliocène.
· Système Aquifère de Cailloutis et graviers
quaternaires.
2- Structures des Aquifères :
2-1- Système Aquifères des calcaires
Maestrichtien :
Les calcaires Maestrichtien peuvent être aquifère,
sous l'influence de deux principaux facteurs ; fissuration et
Karstification.
Les zones fissurés se rencontrent à peut
prés sur toute l'épaisseur des calcaires affleurent.
Les calcaires sont karstifies lorsque le terrain de recouvrement
est quaternaire, avec des circulation d'eau en provenance de la surface , ont
pu ouvrir les fissures par dissolution.
Ce système aquifère rencontré au bordure sud
et sud-ouest de la plaine de Tébessa, et au plateau de Cheria, et
à El Ma labiod.
2-1-1- Caractéristiques hydrogéologique
de système aquifère de calcaire
Maestrichtien : d'après DHW - La
présence des nappes captives.
- Niveau statique de 20 à 100m. - Débit varie de 30
à 100 l/s.
- Importante porosité de fissure.
- Transmissivité de 10-1 à
10-3 m2/s.
2-2- le système aquifère de
Mio-Pliocène :
Les limites de la nappe Moi-Pliocène sont très mal
connues car les affleurements sont rares, et toujours recouverts par le
Quaternaire.
Donc peu significatif néanmoins nous considérons
que ces surfaces limités sont peut perméables, et que les
alimentations se font par drainage à partir de l'Eocène
sous-jacent et également de Quaternaires sus-jacent.
2-2-1- caractéristiques hydrogéologiques
de système aquifère de MoiPliocène : d'après
D.H.W
- La présence des nappes phréatiques
exploitées par plusieurs puits. - Des nappes captives exploitées
par plusieurs forages.
- Débit varie de 20 à 60 l/s.
- Transmissivité de 10-2 à
10-1 m2/s.
- Importante porosité d'interstice.
2-3-système aquifère des cailloutis et
graviers quaternaires :
Les formations quaternaires occupent la majeure partie de la
superficie du plateau et plaine. Ces formations correspondent à des
cailloutis fluviatiles et des alluvions récents.
Ces formations renferment des nappes phréatiques
exploitées par plusieurs puits. L'alimentation de cette nappe est
assurée par les eaux d'infiltration
L'aquifère quaternaire se trouve presque dans toute la
région d'étude.
2-3-1- caractéristiques hydrogéologique de
système aquifère de quaternaire : - La présence
des nappes phréatique exploitées par plusieurs puits.
- Des nappes captives exploitées par les forages de faible
à moyen profondeur. - Débit de 10 à 60 l/s.
- Transmissivité d'ordre 10-2 à 10-3
m2 /s.
- Perméabilité forte.
3- Etudes des paramètres hydrodynamiques :
La connaissance des paramètres hydrodynamiques,
notamment le niveau piézométrique est d'une importance
fondamentale dans l'hydrogéologie. Le niveau des eaux souterraines de
l'aquifère peut être utilisé pour plusieurs raisons ; la
plus importante est la construction d'une carte piézométrique qui
est nécessaire afin de connaître l'extension de l'aquifère,
la direction et la vitesse de l'écoulement des eaux souterraines, ainsi
que leur zones d'accumulation.
3-1- la Piézométrie :
La mesure de niveau des eaux souterraines, est
effectuée à l'aide d'une sonde dont le capteur est réactif
à la conductivité de l'eau. Lorsque la sonde atteint le niveau de
l'interface air/eau, un contact électrique est établi entre deux
tiges métalliques, déclenchant un signal sonore et lumineux.
3-2- Évolution de la Piézométrie
:
L'objectif principal de l'étude de l'évolution
de la piézométrie dans le temps, est de visualiser la direction
de l'écoulement horizontal et éventuellement vertical
(drainance), ainsi que la profondeur du niveau d'eau dans le sol, tandis que
dans l'espace ; est de comparer cette évolution d'un système
aquifère par rapport à l'autre. En effet, les eaux souterraines
sont le moyen de transport de toute substance minérale ou organique,
c'est d'après l'écoulement qu'on peut reconnaître les zones
vulnérables ou contaminées.
3-3- Etablissement de la carte piézométrique
:
La connaissance de l'état piézométrique
par l'établissement des cartes, pour la plaine; est d'une grande
importance dans le cadre de la présente étude, mais le temps et
les moyens qui doivent être mis à bords, sont d'une importance
considérable, c'est pour cette raison nous avons essayé de mettre
un aperçu sur l'état piézométrique, à
travers les travaux antérieurs, qui seront complétés par
un état actuel afin de répondre à l'exigence de notre
étude.
3-4- Inventaire des points d'eau :
Les points d'eau échantillonnés pour
l'établissement à la fois des cartes piézométriques
et les analyses hydrochimiques (cf. chap. Hydrochimie), se répartissent
comme suit:
Chapitre IV : Hydrogéologie
970 975 980 985 990 995 1000 1005 1010
Puits domestique.
260
255
250
245
240
0Km 5Km 10Km
P15
P1
P8 4
P7
P21P20
P22
P16
P9
P6
P13
P18P17
P12
P4
P1 P19
P1
0P2
P1
Figure 23 : la carte Inventaire des points
d'eau.
260
255
250
245
240
0Km 5Km 10Km
970 975 980 985 990 995 1000 1005 1010
Figure 24 : établissement de la carte
piézométrique de la nappe de Tébessa
période Mars 2011
A Tébessa nous remarquons une
homogénéité sur la distribution des courbes
izopièzes qui sont parallèles traduisant un état
piézométrique homogène de la nappe, avec l'existence
d'une
zone où les lignes de courant divergent, à la ville
de Tébessa qui constitue une limite perméable, favorisant ainsi
l'alimentation de la nappe, à partir des calcaires du Djebel
Doukkane.
La carte piézométrique est formée par une
piézométrie aléatoire, l'écoulement se converge
vers le Nord pour prendre une direction Sud Nord dans la zone de drainage.
Globalement l'écoulement se fait par deux directions
principales (Sud-est - Nord-Nord Ouest et Ouest-est).
Le gradient hydraulique est reparti de même valeur dans
toute la zone d'étude.
Au centre on note la présence de dépressions dues
au pompage intensif dans les puits et les forages, le sens d'écoulement
général est d'amont en aval.
4- Condition aux limites des systèmes
aquifères :
En se basent sur la carte des conditions aux limites du bassin
d'effondrement de Tébessa, nous distinguons :
- La bordure nord : limite à flux sortant (exutoire).
- La bordure nord-est : limité étanche
composée par des argiles sableuses du Pliocène et des marnes de
Cénomaniens et une limite à flux entrant par les calcaires du
l'Eocène et du Campanien.
- La bordure est : limitée à flux entrant
présenté par (sables quartzeux) et blocs de calcaire d'âge
Pliocène.
- La bordure sud : c'est une série stratigraphie
complète de Bekkaria à Ain Chabro de l'Aptien inférieur au
Maestrichtien moyen, ainsi les calcaires fissurés qui constituent une
ligne d'alimentation.
- La bordure Ouest : limitée à flux entrant
présenté par des formations calcaire de Djebel Serdies.
- Alors la direction générale de
l'écoulement des eaux souterraines est orientée de Sud-est vers
le Nord-Nord Ouest, avec une seconde direction sud-nord et se fait d'El
Hammamet vers Morssot.
Sens de l'écoulement
Figure 25 : carte des conditions aux limites de la nappe
de Tébessa.
5- Conclusion:
Le système aquifère à Tébessa est
d'âge quaternaire formé par un dépôt d'alluvions,
caractérisé par une alternance de marnes, sables et cailloutis
calcaires, le sens d'écoulement des eaux souterraines suit le sens
d'écoulement des cours d'eaux, est dirigé de l'est vers l'ouest,
et du sud vers le nord conformément à la topographie.
CHAPITRE :
Hydrochimie
1- Introduction:
L'hydrochimie est utilisée comme outil de
compréhension des circulations au sein de l'aquifère.
L'étude de la répartition dans l'espace et de l'évolution
dans le temps des concentrations en ions majeurs, vient compléter et
préciser le schéma lithologique et celui des circulations d'une
part, et d'illustrer les effets et risques éventuels provenant Les
activités anthropiques qui influx sur la qualité physicochimique
des eaux souterraines d'une autre part. Dans un aquifère sain, il
s'établit un équilibre entre la composition chimique de l'eau et
celle des roches, l'eau prend une minéralisation qui demeure stable dans
le temps et sert à caractériser un faciès hydrochimique.
Les ions majoritairement présents dans l'eau vont refléter la
nature des roches rencontrées, tandis que pour un aquifère
polluée c'est le contraire. Les concentrations des
éléments chimiques qu'on peut rencontrer dans les eaux
souterraines, ainsi que leurs origines sont reportées dans le tableau01.
En effet, on peut relier entre ces éléments et la géologie
ou une origine anthropique. Les activités anthropiques ont une influence
non négligeable sur la qualité physicochimique des eaux
souterraines. On observe principalement deux types d'influence:
- En agriculture: apports de K+, Ca2+, NO3
-, SO42-, NH4 + et PO43- .
- Rejets des eaux usées : apports de Na+,
K+, NO3, Cl- et quelques métaux lourds.
Il est évident que le chimisme des eaux souterraines
dépend, principalement, de la composition lithologique des couches
traversées et du temps de séjour des eaux. Cette interaction
influe sur la teneur des éléments majeurs (Ca2+,
Mg2+, Na+, K+, Cl-,
SO42-, HCO3- .....). Les concentrations de ces
éléments naturels sont conditionnées par divers facteurs
tels que les paramètres climatiques, l'activité anthropique, les
échanges entre aquifères et les eaux de surface
L'étude se base principalement sur les informations de
deux campagnes de prélèvement à partir de 20 points d'eau,
répartis sur le terrain.
2- Les Paramètres mesurés in situ:
Les paramètres mesurés sur le terrain sont les
paramètres fugaces, c'est-a-dire l'ensemble des
éléments qui peuvent varier entre le lieu
d'échantillonnage et le laboratoire. Ils comprennent : - la
température, mesurée à l'aide de la sonde
température du conductivimètre;
- la conductivité, mesurée avec le
conductivimètre portatif ;
- le PH, mesuré à l'aide d'un pH-mètre
portatif de terrain;
- l'oxygène dissous à l'aide d'un
oxymétrie de terrain; Suite au flaconnage dans des flacons en
polyéthylène, les échantillons ont été
stockés au réfrigérateur à 4°C afin de limiter
les développements bactériens.
3- Les paramètres mesurés en laboratoire:
En plus des paramètres physiques mesurés sur terrain,
l'analyse au laboratoire a porté sur les ions
majeurs :
- Anions: NO2 -, NO3 -, SO4 -2, CL-, HCO3
-.
- Cations: Catt, Mgtt, Nat,
Kt.
Tous les éléments ont été
mesurés par un spectrophotomètre à flamme.
4- Représentation des résultats :
Les résultats des différentes analyses de la compagne
février 1998, sont par la suite représentés
sous forme de diagrammes universels, les plus connus et
utilisés dans le domaine de l'hydrochimie et de cartes ; qui vont
permettre d'illustrer l'évolution de la qualité hydrochimique des
eaux souterraines dans l'espace du bassin d'effondrement de Tébessa.
4-1- Diagrammes :
Les différents diagrammes réalisés sont :
4-1-1- Diagramme de Piper:
Le diagramme de Piper est celui qui présente le plus
grand intérêt et qui est de ce fait le plus utilisé. Il est
composé de deux triangles représentant la répartition des
anions et celle des cations, respectivement, et d'un losange
représentant la répartition synthétique des ions majeurs.
Ce diagramme permet de catégoriser le faciès chimique d'une eau
et d'étudier l'évolution spatiotemporelle du chimisme d'une eau
ou d'un aquifère.
Figure 26 : Diagramme de Piper
4-1-2- Diagramme de Schoeller-Berkalof :
Ce diagramme donne la minéralisation, en se basant sur
des axes verticaux gradues selon une échelle logarithmique. Les teneurs
exprimées en mg/L sont reportées sur les axes, puis relies par
des droites.
5- Résultats et interprétation des
analyses hydrochimique :
L'interprétation des analyses hydrochimique a pour but
d'établir la genèse et l'origine des éléments
chimiques et d'identifier d'éventuels problèmes de
salinité (Ca2+, Na+, SO42-, HCO3 - ,
Cl-, la Conductivité.). Dans notre étude, 20 échantillons
en 20 points dans la plaine de Tébessa. Les résultats d'analyse
des échantillons prélevés en février 1998. Nous ont
permis d'établir les différents diagrammes et cartes cités
précédemment ; à fin de matérialiser
l'évolution spatial de l'hydrochimie.
5-1- Les diagrammes :
Puisque parmi les outils qui restent incontournables, les
diagrammes qu'on va présenter, vont permettre une meilleure
identification des facies et les aspects qualitatifs, des eaux souterraines,
ainsi que leur évolution. Dans ce but, nous avons entrepris dans notre
cas et choisi des démarches de représentation, tels que celui de
Scholler-Berkallof et de Piper, afin de mieux cerner les particularités
des eaux étudiées.
5-1-2- Le Diagramme de Piper:
A partir du diagramme de piper nous remarquons que le
faciès chimique dominant est le Chlorurée et sulfatée
calcique et magnésienne dans les deux compagnes des hautes eaux en
février 1998 et des basse eaux en juin 1998. Les eaux de la plaine de
Tébessa dite la Merdja ont une tendance très remarquable vers la
salinisation. Les cations magnésiens et calciques, marque la
totalité des puits représentés sur le triangle des
cations, traduisant ainsi l'origine de ces eaux. Le calcium provient des eaux
des bordures, alors que le magnésium tire son origine des argiles qui
s'intercalent au niveau de plusieurs cotes dans la stratification des couches
qui composent l'aquifère.
Figure 27: Diagramme de Piper des eaux souterraines de
la nappe de Tébessa
(Mars 1998)
Le diagramme met en évidence l'incite, ce de la
géologie sur la qualité des eaux. Les bicarbonates tirent leur
origine des formations des bordures, alors que les sulfates sont liés
à la présence du Trias et aux rejets à l'Est du
terrain.
Figure 28: Diagramme de Piper des eaux souterraines de
la nappe de Tébessa
(Juillet 1998)
La campagne hydrochimique du mois de juillet 1998, (Figure 02)
Présente un même faciès comme du premier, est le
Chlorurée et sulfatée calcique et magnésienne.
5-1-3- Diagramme de Shoeller-Berkallof
Ce type de représentation, établi par Schoeller
et repris pas Berkallof, nous portons sur un semi logarithmique les
quantités en réactions des anions et des cations sur l'axe des
ordonnées et sur les abscisses les éléments chimiques
à pas régulier, et ceci pour chaque point d'eau de
prélèvement.
Figure 29: Shoeller-Berkallof, des eaux souterraines de
la nappe de Tébessa
(Mars 1998)
Le diagramme tracé pour la période de Mars 1998
(figure 04), confirme principalement le faciès chimique dominant est le
Chlorurée et sulfatée calcique et magnésienne qui indique
un état de salinité.
Figure 30: Shoeller-Berkallof, des eaux souterraines de
la nappe de Tébessa
(Juillet 1998)
Le diagramme tracé pour la période de Juillet
1998 (figure 05), confirme principalement le faciès chimique dominant
est le Chlorurée et sulfatée calcique et magnésienne qui
indique un état de salinité.
Chapitre V : Hydrochimie.
5-2- Cartes Hydro chimiques :
5-2-1- Distribution du sulfate:
> De la période des hautes eaux Mars 1998
au cours de cette période le lessivage des
formations gypsifères entraine la dilution du trias
entrainant l'enrichissement en sulfates. Dans la zone de Tébessa, on
registre de fortes concentrations qui atteignent 300 mg/l. le lessivage des
formations gypsifères provenant de djebel Djebissa est à
l'origine de ces concentrations. On note la présence de teneurs
importantes à El Hammamet et Bir D'heb qui avoisinent 260 mg/l.
celles-ci sont dues aux lessivages des couches gypsifères de Djebel
Belkfif. Le lessivage des argiles plio-quaternaires influe sur cette
répartition. Dans la zone de Bekkaria le trias de Djebel Djebissa donne
des teneurs considérables par dissolution du gypse. Ces concentrations
augmentent dés qu'on s'éloigne de l'Est vers l'Ouest, suivant le
sens d'écoulement des eaux souterraines qui joue un role
important dans la répartition observée.
> De la période des basses eaux Juillet 1998
les concentrations connaissent une
augmentation notable, et ceux suite à l'évaporation
qui sévit pendant cette période. A Tébessa les teneurs
dépassent 360 mg/l.
Cette augmentation est due aux effets de l'évaporation
qui s'accentue car la surface piézométrique n'est pas profonde. A
El Hammamet on note des teneurs de 300 mg/l. cellesci sont le résultat
de l'évaporation qui affect les couches évaporitique de Djebel
Belkefif, affleurant à la surface. Les teneurs atteignent 400 mg/l,
à Bekkaria, résultant des couches gypsifères du trias de
Djebel Djebissa.
260
255
250
245
240
El-Hammamet
0Km 5Km 10Km
Tébessa
Bekkaria
400
390
380
370
360
350
340
330
320
310
300
290
280
270
260
250
240
230
220
210
200
190
180
170
160
150
140
130
970 975 980 985 990 995 1000 1005 1010
Figure 31 : La carte du sulfate (SO4) de la
période des hautes eaux
Chapitre V : Hydrochimie.
970 975 980 985 990 995 1000 1005 1010
El-Hammamet
Tébessa
0Km 5Km 10Km
Bekkaria
260
255
250
245
240
380
370
360
350
340
330
320
310
300
290
280
270
260
250
240
230
220
210
200
190
Figure 32 : La carte du sulfate(SO4) de la période
des basses eaux 5-2-2- Distribution du chlorure (Cl) :
> De la période des hautes eaux Mars 1998
les concentrations sont élevées atteignes des valeurs
oscillant entre 350 mg/l et 700 mg/l. ces fortes valeurs sont dues au lessivage
des marnes et des calcaires dolomitiques de la bordure d'une part et d'autre
part au lessivage des sédiments du quaternaire couvrant ce secteur.
La présence d'alluvions et de sédiments, d'origine
évaporitique, à la surface du sol facilite le lessivage.
A Bekkaria la disposition du sable quartzeux et les argiles
d'âge Pliocène à la surface favorise leur lessivage. Ce
phénomène à donné des teneurs de l'ordre de 400
mg/l.
Dans la zone d'El Hammamet les concentrations atteignes 350
mg/l. les argiles du quaternaires sont à l'origine de ces teneurs. La
disposition de ces dernières à la surface du sol favorisé
leur lessivage.
> De la période des basses eaux Juillet 1998
pendant cette période l'évaporation intense influence
sur les teneurs, surtout quand la surface piézométrique est
proche de la surface do sol. A Tébessa les teneurs sont de l'ordre de
550 mg/l. les eaux contenues dans les formations alluvionnaires qui sont riches
en sels solubles sont à l'origine de cette augmentation. Dans la zone
Bekkaria, les eaux traversant les formations sableuses et gréseuses
donnent des teneurs qui dépassent 400 mg/l, par évaporation. Dans
certains puits, on remarque la diminution des concentrations, par rapport
à la période humide ceci est du à la l'alimentation de la
nappe par les eaux douces venant des bordures.
Chapitre V : Hydrochimie.
970 975 980 985 990 995 1000 1005 1010
El-Hammamet
Tébessa
Bekkaria
0Km 5Km 10Km
260
255
250
245
240
700
680
660
640
620
600
580
560
540
520
500
480
460
440
420
400
380
360
340
320
300
280
260
240
220
200
180
160
Figure 33 : La carte du chlorure (Cl) de la
période des hautes eaux
260
255
250
245
240
El-Hammamet
0Km 5Km 10Km
Tébessa
Bekkaria
760
720
680
640
600
560
520
480
440
400
360
320
280
240
200
160
970 975 980 985 990 995 1000 1005 1010
Figure 34 : La carte du chlorure(Cl) de la
période des basses eaux
5-2-3- Distribution du calcium (Ca) :
> De la période des hautes eaux Mars 1998
sur toute l'étendue de la nappe les concentrations sont
importantes. l'origine de ces teneurs est liée aux apports qui se font
par les bordures latérales et à la dissolution du gypse de Djebel
Djebissa. à Tébessa les concentrations sont importantes que ce
soit la bordure méridionale ou bien au centre de la plaine. On note que
ce secteur constitue une zone d'accumulation des éléments
chimiques migrant d'autres secteurs, suivant les axes des écoulements.
Les teneurs atteignent 220 mg/l.
A Bekkaria, l'accroissement des concentrations se fait de
l'est vers l'ouest. Il est semblable à celui des chlorures, ce qui
confirme la prédominance du faciès chloruré-calcique. Les
argiles
Chapitre V : Hydrochimie.
constituantes les alluvions ancienne de piedmont d'âge
quaternaire peuvent donner du calcium par échange de base.
> De la période des basses eaux Juillet 1998
les concentrations deviennent légèrement importantes
pendant cette période, ceci est du à l'évaporation. A
Tébessa les teneurs dépassent 220 mg/l. cette augmentation met en
évidence l'importance de l'effet de l'évaporation sur la nappe
phréatique car cette dernière se situe proche de la surface du
sol. A Bekkaria les teneurs avoisinent 200 mg/l. les formations
évaporitiques sont à l'origine de ces concentrations. Quelques
teneurs deviennent faibles, devant celles de la période
précédente suite à la pénétration des eaux
douces provenant des calcaires bordant la nappe.
260
255
250
245
240
El-Hammamet
0Km 5Km 10Km
Tébessa
Bekkaria
250
245
240
235
230
225
220
215
210
205
200
195
190
185
180
175
170
165
160
155
150
145
140
135
130
125
970 975 980 985 990 995 1000 1005 1010
380
360
340
320
300
280
260
240
220
200
180
160
140
120
100
Figure 35 : La carte du calcium (Ca) de la
période des hautes eaux.
260
255
250
245
240
El-Hammamet
0Km 5Km 10Km
Tébessa
Bekkaria
970 975 980 985 990 995 1000 1005 1010
Figure 36 : La carte du calcium (Ca) de la
période des basses eaux.
Chapitre V : Hydrochimie.
5-2-4- Distribution du Sodium (Na) :
> De la période des hautes eaux Mars 1998
les fortes valeurs se rencontrent au
centre de la plaine, surtout pendant la période de
hautes eaux ; ceci s'explique par le phénomène d'échange
de base, c'est-à-dire les argiles libèrent le sodium et captent
le calcium produit par la dissolution du gypse entrainant ainsi une dominance
du sodium.
> De la période des basses eaux Juillet 1998
pendant cette période les concentrations connaissent une
légère baisse ce qui traduit que les échanges
décrits précédemment n'ont eu plus lieu. Cette situation
est due aux écoulement des eaux souterraines d'amont en aval, auxquelles
s'ajoute l'effet des eaux douces, provenant des bordures, qui sont pauvres en
sodium. Les teneurs avoisinent : 290 mg/l à Bekkaria ,340 mg/l à
Tébessa et 120 mg/l à El Hammamet.
260
255
250
245
240
El-Hammamet
0Km 5Km 10Km
Tébessa
Bekkaria
400
380
360
340
320
300
280
260
240
220
200
180
160
140
120
100
80
60
40
20
970 975 980 985 990 995 1000 1005 1010
Figure 37 : La carte du Sodium (Na) de la
période des hautes eaux.
970 975 980 985 990 995 1000 1005 1010
Tébessa
El-Hammamet
Bekkaria
0Km 5Km 10Km
260
255
250
245
240
380
360
340
320
300
280
260
240
220
200
180
160
140
120
100
80
60
40
Figure 38 : La carte du Sodium (Na) de la période
des basses eaux
Chapitre V : Hydrochimie.
5-2-5-. Distribution des Bicarbonates (HCO3):
> De la période des hautes eaux Mars 1998
l'observation de la carte montre que les valeurs importantes (490
mg/l) apparaissent à la bordure méridionale, celles-ci sont dues
à l'alimentation qui se fait par les bordures.
A Bekkaria les calcaires d'âge albio-vraconien affleurant
à Djebel Bouroumane peuvent être à l'origine de ces
bicarbonates.
A El Hammamet les concentrations sont relativement faibles car
le faciès chlorures est le plus dominant. Quelque valeur importante
apparaît sur la bordure méridionale, celles-ci tirent leur origine
des calcaires éocènes et Maestrichtiens. Les teneurs croissent
avec le sens des écoulements des eaux souterraines en atteignant 350
mg/l.
> De la période des basses eaux Juillet 1998
généralement, les concentrations connaissent une
diminution par rapport à la période précédente,
résultant de l'absence d'apports par les bordures latérales.
Comme la nappe est alimentée latéralement par les calcaires
bordant la plaine, ces derniers donnent des teneurs en bicarbonates par
évaporation. On enregistre des teneurs dépassant 580 mg/l
à Tébessa, 320 mg/l à El Hammamet et 380 mg/l à
Bekkaria.
260
255
250
245
240
El-Hammamet
0Km 5Km 10Km
Tébessa
Bekkaria
660
640
620
600
580
560
540
520
500
480
460
440
420
400
380
360
340
320
300
280
260
240
970 975 980 985 990 995 1000 1005 1010
Figure 39 : La carte des Bicarbonates (HCO3) des hautes
eaux.
Chapitre V : Hydrochimie.
970 975 980 985 990 995 1000 1005 1010
El-Hammamet
Tébessa
0Km 5Km 10Km
Bekkaria
260
255
250
245
240
560
540
520
500
480
460
440
420
400
380
360
340
320
300
280
Figure 40 : La carte des Bicarbonates (HCO3) des basses
eaux.
5-2-6- Distribution de la conductivité
électrique à 25°C et du résidu sec:
La conductivité traduit la minéralisation totale
de l'eau, sa valeur varie en fonction de la température, sa mesure
permet de déceler la variation de la composition chimique de l'eau
exprimée par le résidu sec, les cartes de la distribution de la
CE (ì.s/cm) et du résidu sec (g/l) à travers la
région d'étude font ressortir d'une manière
générale ; que la minéralisation et augmenté, dans
les deux périodes comme eaux à fortes salinité ; selon la
classification américaine USDA 1954.
970 975 980 985 990 995 1000 1005 1010
El-Hammamet
Tébessa
Bekkaria
0Km 5Km 10Km
260
255
250
245
240
4400
4200
4000
3800
3600
3400
3200
3000
2800
2600
2400
2200
2000
1800
1600
1400
1200
1000
800
600
Figure 41 : La carte des conductivités de la
période des hautes eaux
Chapitre V : Hydrochimie.
970 975 980 985 990 995 1000 1005 1010
El-Hammamet
Tébessa
Bekkaria
0Km 5Km 10Km
260
255
250
245
240
7500
7000
6500
6000
5500
5000
4500
4000
3500
3000
2500
2000
1500
1000
500
Figure 42 : La carte des conductivités de la
période des basses eaux 6- Relation géologie- hydrochimie
:
L'influence des formations géologiques sur la nature des
faciès est nettement visible:
Les calcaires de bordures ont donné le faciès
bicarbonaté confirmant ainsi l'alimentation de la nappe
latéralement. Les p6, p11, p19, et p12 confirmant cette observation.
Les argiles et les marnes du quaternaires ainsi que les
évaporitique du Trias ont donné les faciès sulfaté
et chloruré et ce par lessivage et par évaporation. On note que
les évaporites se présentent au centre de la plaine.
La piézométrie favorise la naissance de ces
faciès car les eaux souterraines s'écoulent suivant la direction
Est-Ouest et se chargent progressivement au fur et à mesure qu'on se
déplace vers le centre de la plaine qui constitue une zone
d'accumulation. Ceci explique les fortes concentrations observées dans
ce secteur qui engendrent la prédominance des faciès
chlorurés sodique et calcique.
La variation des éléments chimiques et leur
influence sur la prédominance des faciès, ainsi que les
corrélations inter-éléments nécessitent une
étude statistique dont les caractéristiques s'adaptent mieux avec
l'évolution des éléments analysés.
La présence des argiles favorise des échanges de
base, ce qui explique la présence du sodium ou du calcium.
- Les eaux souterraines s'écoulent suivant la direction
SE-NW et se chargent progressivement au fur et à mesure que l'on se
déplace vers la zone d'accumulation (Boulhaf Dyr), ce qui explique les
fortes teneurs observées dans cette région.
Quelques éléments chimiques proviennent de
plusieurs origines différentes telles que le calcium et le sodium, celle
qui influe sur la prédominance des faciès doit être mise en
évidence. Ces faciès se sont-ils stabilisés ou
évoluent-ils vers d'autres tendances?
Ces éléments chimiques ont-ils la même
évolution dans le temps et dans l'espace?
Pour répondre à ces questions, une étude
détaillée s'impose pour mettre en relief l'origine,
l'évolution et l'influence de chaque élément sur
l'acquisition des faciès. La réalisation d'une telle étude
se basera sur les propriétés de chaque élément
chimique et les outils statistiques.
7- Faciès caractéristiques :
A partir de la représentation graphique des
faciès chimiques par les diagrammes de Piper et celui de
Shoeller-Berkallof, on a constaté la dominance de 04 faciès qui
sont : Chloruré calcique, Chloruré-sodique,
Sulfaté-calcique et Bicarbonaté-calcique. Ceci est
vérifié par les teneurs dominantes des ions suivants :
Cl- (20.4 méq/l), SO42- (8.68 méq/l), HCO3
- (10.7 méq/l), Ca2+ (13.68 méq/l) et Na+
(18.2 méq/l).
Figure 43A: Evolution et distribution des faciès
chimiques.
Figure 43B: Evolution et distribution des faciès
chimiques.
La réaction, est très utile pour la confirmation
de la présence de ces faciès caractérisant les eaux
souterraines de la nappe. Etant donné la dominance des ions
précédents, on a réalisé deux diagrammes (Figure
43A et Figure 43B) qui utilisent les rapports Na+/ Ca2+
avec Cl- / HCO3 - et Na+/ Ca2+ avec
Cl-/ SO42- .
L'interprétation de ces deux diagrammes a montré
la concentration des rapports d'ions en 04 pôles indiquant les 04
faciès, déterminés précédemment, qui
caractérise la nappe. On note l'absence des faciès :
bicarbonaté sodique et sulfaté sodique.
8- Origine des éléments chimiques :
Les eaux souterraines qui circulent dans la nappe alluviale de
Tébessa proviennent des formations carbonatées de l'Eocène
et du Maestrichtien qui bordent la plaine et aussi de l'infiltration. Ensuite,
elles s'écoulent dans un matériel très
hétérogène (des alluvions, des sables, des graviers, des
dépôts évaporitiques...etc.). Le parcours
d'écoulement et les couches traversées influent sur l'acquisition
des éléments chimiques. En se basant sur les mesures et les
analyses chimiques trouvés, on va essayer de déterminer l'origine
probable de tous les ions.
8-1- Les éléments Ca2+ - HCO3 - - SO4 2-
:
Le calcium tire son origine des carbonates et du gypse, la
détermination de l'origine de chaque concentration en Ca2+
est nécessaire pour connaître les mécanismes du chimisme de
la nappe.
Figure 44A: Détermination de l'origine du
calcium.
Figure 44B: Détermination de l'origine du
calcium.
Nous avons établi un graphe où nous avons
représenté le calcium en fonction des bicarbonates et des
sulfates (figure 44B).
8-2- Les éléments Na+ - Cl- :
Dans les eaux naturelles, la présence des deux
éléments Na+ et Cl- est attribuée à la
dissolution
de la halite que l'on rencontre dans les formations triasiques.
Cependant, les chlorures comme le sodium peuvent avoir d'autres origines
(naturelles ou anthropiques).
Figure 45A : Détermination de l'origine du
sodium.
Figure 45B : Détermination de l'origine du
sodium.
La représentation graphique de l'évolution du
Na+ en fonction de Cl (Figure 45A) a montré un excès
des teneurs en Na+, qui s'explique par l'existence d'une autre
origine pour les ions sodiques (autre que l'halite).
L'augmentation des teneurs en Na+ qui a
accompagné les faibles teneurs en Cl est due au phénomène
d'échange de base (Figure 45B), car les argiles du substratum peuvent
libérer des ions Na+ après avoir fixé le
Ca2+.
Les fortes teneurs en Na+ qui ont accompagné
celles élevées du Cl , sont attribuées à la
dissolution de l'halite contenue dans les marnes et aux évaporites du
Trias de Djebel Djebissa. Ce diagramme a confirmé un excès de
Ca2+ par rapport à Na+.
2-:
8-3- Les éléments HCO3 -, Cl- et SO4
Après avoir fait le point sur les origines des cations,
on a essayé de représenter l'évolution des
anions en fonction de la conductivité.
L'interprétation de la Figure 46A montre que la conductivité
électrique n'évolue pas avec les bicarbonates, alors que les
chlorures et les sulfates croissent avec la salinité. Cette
dernière est donc due aux éléments salifères.
Figure 46A : Evolution des anions en fonction de la
conductivité électrique.
Figure 46B : Evolution des anions en fonction de la
conductivité électrique.
La réalisation d'un diagramme (HCO3-/
Cl- et SO42-) - Conductivité
électrique a montré la présence de deux pôles : le
premier est carbonaté et se caractérise par une dominance des
ions HCO3 -.
8-4- Les éléments Cl- - SO4 - :
Ces deux ions sont issus de deux formations différentes,
le SO42- provient du gypse et le Cl-
provient de la dissolution de l'halite et probablement d'une
pollution anthropique. On a associé l'évolution de ces ions
à la conductivité électrique pour mettre en relief la
façon selon laquelle ils évoluent et déterminer lequel
entre eux est à l'origine de la salinité des eaux de la nappe.
L'interprétation du graphe (Figure 47) a
révélé que la majorité des points d'eau
présente un rapport (Cl-/SO42-) supérieur
à 1, indiquant ainsi la dominance des ions Cl- par rapport
à SO42-, ce
qui confirme la dominance du faciès chloruré
calcique et sodique. Quelques points d'eau
présentent des valeurs du
rapport (Cl-/SO42-) inférieures à
l'indiquant une origine gypsifère
(Figure 47).
Figure 47 : Evolution des chlorures et des sulfates en
fonction de la
conductivité.
8-5- Etude de l'acquisition de la minéralisation
:
Les eaux météoriques commencent à
acquérir leur minéralisation dès les premières
pluies, où elles se chargent en une faible concentration
d'éléments chimiques. Une fois interceptées par le sol,
une partie des eaux de précipitation ruisselle à la surface et
l'autre s'infiltre dans le sous sol pour atteindre la nappe. Les eaux de
ruissellement vont s'écouler vers les oueds où elles subiront une
évaporation sous l'effet de la température, ce qui produit une
précipitation des éléments chimiques sous forme de
minéraux.
Les eaux qui s'infiltrent dans les formations géologiques
:
- calcaires de bordures, seront chargées en ions
Ca2+, HCO3 -, par la dissolution. Les puits qui se trouvent à
proximité des bordures attestent de cette minéralisation et se
caractérisent par un faciès bicarbonaté calcique.
- riches en gypses et en sels, ce qui leur permet
d'acquérir des concentrations importantes en Na+,
Cl-, Ca2+, SO42-.
-L'irrigation par des eaux salées provoque la salinisation
des sols et augmente ainsi la minéralisation.
Tableau 13 : Les éléments chimiques
rencontrés et leurs sources naturelles.
Elément
|
Concentrations habituellement
rencontrées (mg/L) hors pollution
|
Sources potentielles
|
Calcium (Ca2+)
|
Centaines de mg/L
|
Le calcium (Ca2+) et le magnésium
(Mg2+) sont présents dans les roches cristallines et les
roches sédimentaires. Ils sont très solubles et sont donc
largement représentés dans la plupart des eaux.
|
Magnésium (Mg2+)
|
Dizaines de mg/L
|
Sodium (Na+)
|
Dizaines de mg/L
|
Le cation sodium (Na+) est très abondant sur la
terre. On le retrouve dans les roches cristallines et les roches
sédimentaires (sables, argiles, évaporites). La roche Halite
(évaporite NaCl) est le sel de cuisine. Il est très soluble dans
l'eau
|
Potassium (K+)
|
Inférieur à 10 mg/L
(hormis pour les eaux ayant traversé des formations
évaporitiques)
|
Le potassium (K+) est assez abondants sur terre, mais
peut fréquent dans les eaux. En effet, il est facilement adsorbé
et recombiné dans les sols (sur les argiles notamment). Les sources
principales de potassium sont les roches cristallines.
|
Bicarbonates (HCO3-)
|
Centaines de mg/L
|
Roches carbonatées (calcaires, dolomies)
|
Chlorures (Cl-)
|
Quelques mg/L (la dissolution d'halite ou la présence d'un
biseau salé peut engendrer des valeurs de quelques centaines de mg/L)
|
Origine atmosphérique : dans les aquifères libres,
la concentration en chlorures est directement liée à la teneur en
chlorure des précipitations. Dépend finalement plus de la
distance à la mer que de la lithologie
|
Sulfates (SO4-)
|
Quelques mg/L à quelques dizaines de mg/L
(quelques centaines de mg/L dans le cas de lessivage de roches
évaporitiques)
|
Origine atmosphérique (eau de pluie), la mise en solution
de roches sédimentaires évaporitiques, notamment le gypse (CaSO4)
et la pyrite, pollution agricole (engrais)
|
Nitrates (NO3-)
|
Inférieure à 5 mg/L pour l'origine naturelle
|
Sources naturelles : précipitations, interactions
sol/végétation Sources anthropiques dès lorsque les
concentrations excèdent 10 mg/L : lessivage d'engrais, rejets
domestiques ou industriels
|
8-6- Origine de la salinité :
La salinité des eaux souterraines de la nappe peut
avoir plusieurs origines géologiques et lithologiques. Par contre, les
facteurs favorisants une large dispersion de la salinité au sein de
l'aquifère contribuent en l'occurrence, la tectonique, hydrodynamique,
température et l'exploitation intensive des eaux souterraines en
particulier en période sèche.
a- Géologie :
- L'affleurement des formations triasiques qui se manifestent
sous forme de diapir à Djebel. Djebissa, Belkefif et Hammimet dont les
dépôts salins sont très développés, ont un
effet direct sur la qualité des eaux souterraines.
- La présence des formations marneuses d'âge
Cénomanien et Danomention aux bordures du bassin.
b- Nature lithologiques de la roche
réservoir:
Le centre de la plaine et composé essentiellement par des
dépôts fins- argileux provenant des formations marneuses des
bordures.
c- Hydrodynamique :
La faible vitesse d'écoulement des eaux souterraines dans
les formations fines du centre de la plaine, favorise l'échange entre la
roche et l'eau.
d- L'exploitation :
L'exploitation intensive par les forages en particulier en
période sèche contribue à une large dispersion des eaux
salées au sein de la nappe.
e- L'évaporation :
L'augmentation de la température en période
d'étiage favorise le phénomène de l'évaporation des
eaux souterraines de faible profondeur, se qui augmente leurs teneurs en
sels.
9- Conclusion:
A travers les résultats obtenus matérialisés
sous formes de diagrammes et sous formes de cartes hydrochimiques, nous somme
parvenu à mettre en évidence ce qui suit:
- Que l'eau souterraine à travers la nappe, perd sa
qualité progressivement, résultat confirmé par le
changement des faciès hydrochimiques, démontrés par les
diagrammes avec des zones où l'eau présente des concentrations
anormales, la rendant impropre à la consommation.
- Que la qualité de l'eau de la nappe de Tébessa
est affectée à la fois par les formations géologiques; se
trouvant à l'amont en bordures de Bekkaria (formations triasiques) et
l'activité humaines matérialisée par des concentrations
ponctuelles anormales ; à l'aval de la ville de Tébessa où
l'origine urbain à partir des rejets d'eau usée n'est pas
écarté.
Conclusion Générale :
Géologie :
La structure faillée confirmée par
l'étude géophysique et par le s forages qu e les bo rdur es sont
affect ées par un e sé ri e de fail le s très importante s
provoca nt l'affaissement de toute la plai ne créa nt ains i un
véritable fossé d'effondrement.
Lapluralitédes différents niveaux
aquifàes:
La nappe alluviale de Tébessa-Morsott se constitue de
plusieurs niveaux aquifères qui sont :
· Calcaire Aptien du Dj.Bouroumane ;
· Calcaires Maestrichtiens et Turonien de la bordure
Sud-est ;
· Calcaires Maestrichtiens et Eocène de la bordure
Nord-est;
· Alluvions récentes et anciennes ;
Géophysique :
D'après le développement des résultats de
la prospection électrique et la diagraphie, au niveau des forages, on
constate l'existence de différentes formations aquifères : au
centre de la plaine affleurent les formations alluvionnaires (graviers, galets,
sables ...) d'âge quaternaire qui constituent le matériel du
remplissage du bassin. Ces formations sont d'une porosité d'interstice,
leur résistivité varie de 20 à 100?. m. sur les bordures
appariassent des calcaires fissurés d'âge maestrichtien, qui sont
d'une résistivité importante variant de 30 à 100?.m (elle
peut atteindre 300?.m). Ces calcaires fissurés sont d'une bonne
perméabilité, ils jouent un rôle important dans la recharge
de la nappe alluviale.
On remarque que la résistivité diminue des
bordures vers le centre de la plaine. En tenant compte de la nature du
matériel de remplissage et sa relation avec la répartition de la
résistivité. On peut juger que la nappe alluviale de
Tébessa est caractérisée par une
hétérogénéité du matériel
aquifère.
Hydroclimatologie :
A travers l'étude climatique à l'échelle
de la région étudiée nous avons remarqué que les
précipitations sont très variables dans le temps, les
températures présentent une légère augmentation
progressive ; traduisant le réchauffement climatique qui constitue
l'ordre du jour actuel des météorologues du monde entier, la
région fait partie de l'étage bioclimatique semi aride ;
confirmée par le calcul de l'indice d'aridité de Martonne,
à travers le diagramme pluvio-thermique les périodes
sèches sont plus longues et emportent beaucoup sur les périodes
humides, l'évapotranspiration potentielle est importante à
l'échelle de la région est fait prés que trois fois
l'évapotranspiration réelle traduisant un déficit agricole
très important à l'issu du calcul du bilan hydrologique.
Hydrogéologie :
Le système aquifère à Tébessa est
d'âge quaternaire formé par un dépôt d'alluvions,
caractérisé par une alternance de marnes, sables et cailloutis
calcaires, le sens d'écoulement des eaux souterraines suit le sens
d'écoulement des cours d'eaux, est dirigé de l'est vers l'ouest,
et du sud vers le nord conformément à la topographie.
Hydrochimie :
La salinité des eaux souterraines de la nappe peut
avoir plusieurs origines géologiques et lithologiques. Par contre, les
facteurs favorisants une large dispersion de la salinité au sein de
l'aquifère contribuent en l'occurrence, la tectonique, hydrodynamique,
température et l'exploitation intensive des eaux souterraines en
particulier en période sèche.
A travers les résultats obtenus
matérialisés sous formes de diagrammes et sous formes de cartes
hydrochimiques, nous somme parvenu à mettre en évidence ce qui
suit:
- Que l'eau souterraine à travers la nappe, perd sa
qualité progressivement, résultat confirmé par le
changement des faciès hydrochimiques, démontrés par les
diagrammes avec des zones où l'eau présente des concentrations
anormales, la rendant impropre à la consommation.
- Que la qualité de l'eau de la nappe de Tébessa
est affectée à la fois par les formations géologiques; se
trouvant à l'amont en bordures de Bekkaria (formations triasiques) et
l'activité humaines matérialisée par des concentrations
ponctuelles anormales ; à l'aval de la ville de Tébessa où
l'origine urbain à partir des rejets d'eau usée n'est pas
écarté.
Annexe
Tableau des précipitations moyennes mensuelles
(1980-2010) de station Tébessa:
Mois
|
Septembre
|
Octobre
|
Novembre
|
Décembre
|
Janvier
|
Février
|
Mars
|
Avril
|
Mai
|
Juin
|
Juillet
|
Aout
|
Total
|
Années
|
precipitation
|
1980-1981
|
64,5
|
1,1
|
31,9
|
37,9
|
11,0
|
20,1
|
19,8
|
15,1
|
32,4
|
57,7
|
7,4
|
0,3
|
299,2
|
1981-1982
|
27,2
|
22,4
|
0,9
|
8,7
|
8,4
|
44,2
|
11,5
|
74,6
|
89,9
|
4,4
|
0,7
|
2,6
|
295,5
|
1982-1983
|
8,3
|
16,4
|
38,5
|
21,9
|
1,1
|
3,2
|
11,3
|
1,4
|
33,4
|
34,6
|
1,1
|
21,1
|
192,3
|
1983-1984
|
6,2
|
19,0
|
22,2
|
13,8
|
26,1
|
59,8
|
12,0
|
16,6
|
5,6
|
6,0
|
0,0
|
10,8
|
198,1
|
1984-1985
|
9,9
|
23,6
|
15,3
|
47,3
|
22,9
|
18,8
|
46,6
|
17,6
|
57,9
|
24,9
|
0,0
|
5,6
|
290,4
|
1985-1986
|
67,1
|
15,1
|
3,1
|
4,4
|
26,0
|
11,1
|
58,1
|
2,6
|
18,7
|
10,1
|
63,0
|
3,1
|
282,4
|
1986-1987
|
25,8
|
42,9
|
36,6
|
19,7
|
8,0
|
27,6
|
52,4
|
12,1
|
23,1
|
1,0
|
30,5
|
2,2
|
281,9
|
1987-1988
|
7,7
|
17,4
|
29,5
|
11,8
|
20,1
|
1,5
|
28,9
|
24,7
|
49,1
|
69,0
|
1,0
|
3,1
|
263,8
|
1988-1989
|
15,6
|
17,3
|
28,5
|
33,3
|
22,0
|
12,2
|
15,6
|
16,8
|
4,1
|
89,0
|
10,7
|
68,2
|
333,3
|
1989-1990
|
29,1
|
14,1
|
15,0
|
11,1
|
117,2
|
0,0
|
34,1
|
52,6
|
79,0
|
11,1
|
24,7
|
78,8
|
466,8
|
1990-1991
|
23,3
|
13,9
|
81,4
|
65,6
|
24,0
|
5,4
|
73,9
|
32,5
|
74,7
|
16,6
|
2,4
|
65,6
|
479,3
|
1991-1992
|
79,0
|
22,8
|
30,1
|
20,8
|
30,7
|
29,3
|
26,1
|
19,6
|
69,1
|
24,4
|
7,5
|
2,8
|
362,2
|
1992-1993
|
32,2
|
29,3
|
45,9
|
30,2
|
2,5
|
29,1
|
3,1
|
4,3
|
18,6
|
17,4
|
10,9
|
7,0
|
230,5
|
1993-1994
|
20,4
|
4,2
|
14,9
|
19,1
|
24,0
|
12,8
|
20,1
|
18,8
|
39,8
|
4,0
|
6,9
|
0,0
|
185,0
|
1994-1995
|
3,6
|
94,6
|
1,1
|
3,8
|
26,2
|
0,0
|
37,8
|
19,4
|
27,0
|
39,6
|
0,0
|
28,4
|
281,5
|
1995-1996
|
171,8
|
34,9
|
34,3
|
22,7
|
30,8
|
88,0
|
67,4
|
62,9
|
24,2
|
41,7
|
19,6
|
25,7
|
624,0
|
1996-1997
|
13,1
|
7,2
|
6,9
|
15,0
|
30,1
|
7,4
|
20,9
|
51,3
|
25,4
|
1,5
|
11,3
|
12,7
|
202,8
|
1997-1998
|
51,3
|
62,7
|
39,3
|
23,5
|
21,5
|
12,0
|
34,0
|
24,9
|
12,2
|
38,1
|
0,0
|
15,6
|
335,1
|
1998-1999
|
49,0
|
34,9
|
42,4
|
15,4
|
71,8
|
9,5
|
48,7
|
6,9
|
17,6
|
10,7
|
17,8
|
30,5
|
355,2
|
1999-2000
|
20,2
|
63,6
|
73,7
|
25,4
|
6,6
|
3,5
|
7,1
|
15,1
|
70,5
|
78,1
|
17,5
|
16,2
|
397,5
|
2000-2001
|
51,8
|
13,2
|
14,7
|
9,4
|
20,2
|
14,8
|
12,2
|
1,0
|
40,8
|
0,2
|
5,8
|
10,0
|
194,1
|
2001-2002
|
56,6
|
17,5
|
20,9
|
7,8
|
13,8
|
10,3
|
9,7
|
25,8
|
42,8
|
23,9
|
60,5
|
93,0
|
382,6
|
2002-2003
|
34,1
|
40,5
|
75,0
|
28,5
|
127,0
|
38,0
|
17,7
|
95,9
|
28,6
|
4,3
|
2,8
|
23,1
|
515,5
|
2003-2004
|
55,0
|
43,4
|
12,6
|
148,6
|
19,1
|
2,3
|
91,2
|
24,9
|
49,7
|
88,8
|
16,4
|
32,5
|
584,5
|
2004-2005
|
23,3
|
22,6
|
112,7
|
59,9
|
20,9
|
36,9
|
30,9
|
22,5
|
2,1
|
40,8
|
1,3
|
46,0
|
419,9
|
2005-2006
|
39,0
|
118,3
|
29,0
|
69,0
|
39,0
|
12,0
|
4,5
|
49,3
|
40,5
|
21,0
|
7,1
|
39,7
|
468,4
|
2006-2007
|
19,0
|
15,5
|
4,0
|
54,0
|
5,5
|
9,5
|
59,0
|
82,0
|
48,5
|
46,5
|
14,0
|
23,0
|
380,5
|
2007-2008
|
57,0
|
14,5
|
5,5
|
32,0
|
8,5
|
14,0
|
46,5
|
23,5
|
64,0
|
11,5
|
5,5
|
7,0
|
289,5
|
2008-2009
|
104,0
|
31,5
|
15,0
|
53,7
|
99,5
|
11,8
|
33,7
|
144,1
|
72,7
|
0,0
|
14,0
|
11,8
|
591,8
|
2009-2010
|
113,8
|
3,1
|
0,0
|
7,4
|
32,9
|
3,3
|
21,5
|
80,1
|
29,4
|
23,8
|
15,9
|
0,1
|
331,3
|
Moyenne
|
42,6
|
29,3
|
29,4
|
30,7
|
30,6
|
18,3
|
31,9
|
34,6
|
39,7
|
28,0
|
12,5
|
22,9
|
350,5
|
Tableau des températures moyennes mensuelles
(1980-2010) de station Tébessa:
Mois
|
Septembre
|
Octobre
|
Novembre
|
Décembre
|
Janvier
|
Février
|
Mars
|
Avril
|
Mai
|
Juin
|
Juillet
|
Aout
|
Total
|
Années
|
Température
|
1980-1981
|
21,30
|
14,20
|
11,00
|
4,50
|
3,90
|
6,30
|
12,40
|
15,20
|
19,40
|
23,30
|
24,50
|
24,10
|
15,01
|
1981-1982
|
20,70
|
17,30
|
9,20
|
9,70
|
7,70
|
7,40
|
9,20
|
11,80
|
10,00
|
13,00
|
28,00
|
25,90
|
14,16
|
1982-1983
|
21,50
|
15,90
|
10,80
|
5,70
|
4,70
|
6,70
|
9,30
|
15,30
|
18,90
|
22,50
|
27,10
|
26,00
|
15,37
|
1983-1984
|
21,60
|
15,00
|
12,20
|
7,20
|
6,10
|
6,00
|
8,50
|
13,00
|
17,00
|
23,10
|
26,10
|
25,10
|
15,08
|
1984-1985
|
20,60
|
14,50
|
12,00
|
6,40
|
5,40
|
10,40
|
8,30
|
14,20
|
16,90
|
25,10
|
27,70
|
25,60
|
15,59
|
1985-1986
|
20,40
|
15,70
|
13,00
|
8,00
|
6,30
|
8,10
|
9,40
|
13,70
|
19,90
|
22,00
|
25,00
|
26,80
|
15,69
|
1986-1987
|
21,00
|
16,60
|
10,20
|
6,40
|
6,30
|
7,70
|
8,80
|
14,30
|
16,70
|
24,30
|
26,70
|
27,90
|
15,58
|
1987-1988
|
23,60
|
19,30
|
10,70
|
10,50
|
8,20
|
7,40
|
9,90
|
14,80
|
21,00
|
22,50
|
28,00
|
26,70
|
16,88
|
1988-1989
|
20,60
|
18,20
|
11,60
|
5,80
|
5,40
|
7,20
|
11,50
|
13,70
|
18,20
|
20,90
|
25,60
|
26,10
|
15,40
|
1989-1990
|
22,20
|
15,50
|
13,40
|
10,70
|
6,70
|
10,40
|
10,40
|
12,70
|
17,20
|
25,40
|
24,90
|
22,50
|
16,00
|
1990-1991
|
24,10
|
20,00
|
11,50
|
5,50
|
5,50
|
6,80
|
11,60
|
10,40
|
14,20
|
21,90
|
26,30
|
25,60
|
15,28
|
1991-1992
|
21,80
|
16,70
|
10,60
|
5,50
|
4,70
|
6,70
|
9,40
|
11,80
|
16,30
|
20,90
|
23,90
|
25,70
|
14,50
|
1992-1993
|
21,90
|
18,00
|
21,10
|
7,80
|
5,20
|
5,60
|
8,70
|
13,90
|
18,20
|
24,80
|
26,80
|
27,00
|
16,58
|
1993-1994
|
22,30
|
19,10
|
11,10
|
7,70
|
7,50
|
8,90
|
11,90
|
11,85
|
21,90
|
24,20
|
27,00
|
28,60
|
16,84
|
1994-1995
|
23,60
|
16,70
|
13,20
|
8,10
|
5,70
|
10,30
|
9,20
|
12,70
|
20,10
|
22,90
|
27,10
|
24,60
|
16,18
|
1995-1996
|
21,10
|
16,30
|
11,30
|
9,80
|
9,00
|
6,30
|
10,10
|
12,40
|
18,20
|
20,80
|
25,90
|
26,60
|
15,65
|
1996-1997
|
20,30
|
15,00
|
12,40
|
10,20
|
8,70
|
6,30
|
9,30
|
1,20
|
20,40
|
26,60
|
27,50
|
25,20
|
15,26
|
1997-1998
|
20,50
|
17,00
|
11,50
|
8,50
|
7,20
|
9,30
|
9,80
|
15,10
|
17,70
|
24,60
|
27,80
|
25,70
|
16,23
|
1998-1999
|
23,20
|
15,00
|
10,20
|
6,30
|
7,10
|
8,20
|
10,20
|
14,90
|
28,10
|
25,80
|
26,20
|
28,90
|
17,01
|
1999-2000
|
23,60
|
19,20
|
11,10
|
7,10
|
4,10
|
7,80
|
11,70
|
16,10
|
21,00
|
22,40
|
27,50
|
26,80
|
16,53
|
2000-2001
|
22,10
|
15,90
|
12,80
|
9,40
|
8,00
|
7,50
|
15,60
|
14,00
|
19,60
|
25,00
|
28,40
|
27,10
|
17,12
|
2001-2002
|
22,30
|
21,10
|
11,80
|
6,80
|
6,30
|
9,00
|
12,50
|
15,00
|
19,40
|
25,10
|
26,60
|
24,90
|
16,73
|
2002-2003
|
21,20
|
17,80
|
12,20
|
8,80
|
6,90
|
6,10
|
10,00
|
14,10
|
18,90
|
25,20
|
29,20
|
27,40
|
16,48
|
2003-2004
|
21,50
|
19,60
|
12,30
|
7,00
|
6,90
|
9,60
|
11,20
|
12,80
|
15,90
|
22,40
|
26,20
|
27,00
|
16,03
|
2004-2005
|
20,80
|
20,50
|
10,20
|
8,10
|
4,50
|
4,90
|
11,20
|
14,20
|
21,10
|
23,70
|
28,50
|
25,90
|
16,13
|
2005-2006
|
21,60
|
17,80
|
12,10
|
6,50
|
9,40
|
7,20
|
11,80
|
16,60
|
21,30
|
24,80
|
26,50
|
25,90
|
16,79
|
2006-2007
|
21,40
|
19,00
|
12,10
|
7,90
|
8,80
|
9,20
|
9,70
|
13,50
|
18,50
|
25,30
|
26,50
|
26,70
|
16,55
|
2007-2008
|
22,00
|
17,60
|
10,50
|
6,90
|
7,00
|
8,30
|
10,90
|
15,50
|
19,30
|
23,40
|
28,70
|
27,20
|
16,44
|
2008-2009
|
22,20
|
16,90
|
10,01
|
0,30
|
7,10
|
6,40
|
9,70
|
11,50
|
10,30
|
24,20
|
28,70
|
26,80
|
14,51
|
2009-2010
|
21,00
|
16,70
|
12,40
|
10,70
|
8,30
|
10,10
|
13,10
|
15,90
|
17,40
|
24,00
|
27,20
|
18,60
|
16,28
|
Moyenne
|
21,73
|
17,27
|
11,82
|
7,46
|
6,62
|
7,74
|
10,51
|
13,41
|
18,43
|
23,34
|
26,87
|
25,96
|
15,93
|
Inventaires Des puits :
Puits
|
x
|
y
|
Z(m)
|
Ns (m)
|
H(m)
|
P1
|
1003,3
|
245,55
|
894,3
|
24
|
870,3
|
P2
|
996,45
|
247,7
|
831
|
10
|
821
|
P4
|
991,75
|
249,3
|
822,5
|
7
|
815,5
|
P6
|
988,7
|
253,65
|
802,5
|
9
|
793,5
|
P7
|
985
|
257,5
|
770
|
3
|
767
|
P8
|
976,6
|
255,2
|
827,5
|
0,5
|
827
|
P9
|
987,9
|
250,55
|
810
|
13
|
797
|
P10
|
995,6
|
247,8
|
821,5
|
0,4
|
821,1
|
P11
|
992,3
|
248,4
|
780,3
|
3
|
777,3
|
P12
|
989,95
|
254,5
|
818,2
|
8,2
|
810
|
P13
|
989,8
|
251,3
|
813,75
|
0,5
|
813,25
|
P14
|
975,8
|
254,9
|
833,5
|
1,5
|
832
|
P15
|
975,1
|
255,65
|
839,4
|
2,8
|
836,6
|
P16
|
986
|
257,35
|
788,2
|
13,6
|
774,6
|
P17
|
990,55
|
252,1
|
791,8
|
0,5
|
791,3
|
P18
|
989,85
|
251,9
|
790
|
1,2
|
788,8
|
P19
|
992,6
|
248,45
|
780,1
|
1,9
|
778,2
|
P20
|
985,7
|
255,8
|
780
|
6
|
774
|
P21
|
985,1
|
255,85
|
769,4
|
2,8
|
766,6
|
P22
|
985,3
|
255,1
|
771,2
|
6,8
|
764,4
|
nom
|
Ca++ mg/l
|
Mg++ mg/l
|
Na+ mg/l
|
K+ mg/l
|
Cl- mg/l
|
SO4 -
mg/l
|
-
HCO3 mg/l
|
+
NH4
10-3 mg/l
|
PO4 -
10-2 mg/l
|
NO2 -103 mg/l
|
NO3 -
mg/l
|
Conductivité ( u.S/cm)
|
Faciès
|
P1
|
161,20
|
73,20
|
197,94
|
12,91
|
385,53
|
265,88
|
384,30
|
10,83
|
3,10
|
12,25
|
48,00
|
1535,00
|
Cl. sodique
|
P2
|
209,40
|
108,40
|
418,60
|
11,42
|
724,20
|
296,20
|
457,50
|
4,73
|
3,00
|
16,83
|
25,00
|
4686,00
|
Cl. sodique
|
P4
|
227,20
|
68,72
|
74,97
|
13,08
|
312,40
|
281,28
|
481,90
|
6,36
|
4,10
|
24,97
|
66,00
|
1610,00
|
Cl. calcique
|
P6
|
117,20
|
61,80
|
51,81
|
15,19
|
146,50
|
211,60
|
317,20
|
7,85
|
4,30
|
41,40
|
76,00
|
688,00
|
Bi. calcique
|
P7
|
184,40
|
86,20
|
92,12
|
14,20
|
355,00
|
301,44
|
371,50
|
8,01
|
2,30
|
66,81
|
66,00
|
1348,00
|
Cl. calcique
|
P8
|
128,80
|
41,68
|
115,44
|
9,24
|
297,60
|
117,59
|
284,30
|
14,80
|
3,30
|
14,97
|
44,00
|
990,00
|
Cl. calcique
|
P9
|
124,80
|
56,80
|
79,31
|
8,32
|
230,75
|
188,06
|
277,10
|
5,92
|
2,60
|
14,74
|
32,00
|
698,00
|
Cl. calcique
|
P10
|
134,40
|
69,40
|
96,12
|
9,47
|
204,80
|
326,61
|
289,75
|
6,30
|
1,10
|
15,40
|
-
|
1674,00
|
Sul. calcique
|
P11
|
184,00
|
82,20
|
56,31
|
14,28
|
198,44
|
237,20
|
494,46
|
6,42
|
1,00
|
18,51
|
65,00
|
1658,00
|
Bi. calcique
|
P12
|
180,80
|
63,36
|
43,46
|
9,17
|
230,60
|
184,28
|
433,10
|
3,94
|
1,90
|
14,95
|
-
|
945,00
|
Bi. calcique
|
P13
|
222,00
|
109,44
|
92,10
|
8,87
|
355,00
|
269,02
|
530,70
|
1,44
|
2,10
|
9,93
|
34,00
|
2078,00
|
Cl. calcique
|
P14
|
185,60
|
48,80
|
84,41
|
16,10
|
298,20
|
291,27
|
339,90
|
7,41
|
4,19
|
11,17
|
50,00
|
1569,00
|
Cl. calcique
|
P15
|
215,00
|
48,48
|
144,51
|
12,54
|
340,00
|
283,24
|
319,90
|
3,94
|
1,00
|
16,10
|
-
|
1698,00
|
Cl. calcique
|
P16
|
136,86
|
40,72
|
54,78
|
6,55
|
170,39
|
240,28
|
239,50
|
5,36
|
1,90
|
13,75
|
-
|
858,00
|
Cl. calcique
|
P17
|
161,60
|
91,52
|
282,14
|
8,48
|
468,60
|
328,14
|
652,70
|
6,78
|
2,10
|
19,55
|
18,00
|
2650,00
|
Cl. sodique
|
P18
|
273,60
|
141,60
|
131,42
|
20,16
|
653,20
|
416,66
|
427,50
|
4,59
|
3,19
|
27,80
|
-
|
3310,00
|
Cl. calcique
|
P19
|
211,20
|
74,20
|
51,42
|
17,66
|
233,40
|
162,43
|
628,30
|
3,99
|
1,90
|
24,75
|
70,00
|
1435,00
|
Bi. calcique
|
P20
|
192,00
|
34,44
|
98,44
|
14,06
|
397,60
|
148,33
|
267,50
|
6,17
|
4,30
|
25,60
|
42,00
|
1088,00
|
Cl. calcique
|
P21
|
222,40
|
42,24
|
177,32
|
16,40
|
382,20
|
192,28
|
483,12
|
10,36
|
4,40
|
15,80
|
-
|
1354,00
|
Cl. calcique
|
P22
|
172,80
|
32,16
|
90,16
|
27,68
|
256,20
|
161,15
|
378,70
|
3,03
|
3,60
|
18,85
|
-
|
1060,00
|
Cl. calcique
|
nom
|
Ca++ mg/l
|
Mg++ mg/l
|
Na+ mg/l
|
K+ mg/l
|
Cl- mg/l
|
SO4 - mg/l
|
-
HCO3 mg/l
|
+
NH4
10-3 mg/l
|
PO4 -
10-2 mg/l
|
NOj 103 mg/l
|
NO3 - mg/l
|
Conductivité ( u.S/cm)
|
Faciès
|
P1
|
159,40
|
52,80
|
202,41
|
18,88
|
330,80
|
326,40
|
461,28
|
19,25
|
5,70
|
68,76
|
57,40
|
2696,00
|
Cl. sodique
|
P2
|
234,40
|
137,90
|
400,54
|
14,89
|
646,10
|
364,80
|
560,68
|
9,32
|
8,86
|
18,74
|
44,00
|
7830,00
|
Cl. sodique
|
P4
|
180,30
|
100,50
|
149,56
|
18,92
|
296,90
|
330,50
|
410,90
|
3,68
|
5,76
|
60,76
|
94,00
|
1953,00
|
Cl. calcique
|
P6
|
121,20
|
56,47
|
81,17
|
19,24
|
196,15
|
231,40
|
351,60
|
3,96
|
13,70
|
120,81
|
105,00
|
1030,00
|
Bi. calcique
|
P7
|
196,30
|
65,88
|
106,97
|
22,79
|
369,20
|
325,76
|
348,30
|
14,86
|
9,50
|
88,65
|
115,00
|
2120,00
|
Cl. calcique
|
P8
|
128,20
|
44,20
|
115,48
|
13,89
|
298,40
|
195,80
|
283,50
|
15,24
|
6,38
|
125,30
|
65,00
|
1180,00
|
Cl. calcique
|
P9
|
114,60
|
56,90
|
66,58
|
10,73
|
198,10
|
203,51
|
294,30
|
4,50
|
9,18
|
120,73
|
64,00
|
952,00
|
Cl. calcique
|
P10
|
260,30
|
83,20
|
101,30
|
28,97
|
242,71
|
388,22
|
391,50
|
5,04
|
6,75
|
88,78
|
-
|
2590,00
|
Sul. calcique
|
P11
|
188,00
|
98,80
|
84,84
|
18,52
|
261,80
|
321,50
|
581,20
|
8,64
|
4,45
|
145,66
|
101,00
|
2780,00
|
Bi. calcique
|
P12
|
160,80
|
56,96
|
48,91
|
11,77
|
214,20
|
184,54
|
370,40
|
3,44
|
6,92
|
240,86
|
-
|
1158,00
|
Bi. calcique
|
P13
|
240,40
|
140,20
|
117,94
|
13,86
|
688,71
|
275,93
|
463,60
|
4,66
|
6,70
|
120,50
|
38,00
|
2288,00
|
Cl. calcique
|
P14
|
188,20
|
38,60
|
98,66
|
18,20
|
304,40
|
316,10
|
281,40
|
20,80
|
4,40
|
110,73
|
58,00
|
1876,00
|
Cl. calcique
|
P15
|
212,00
|
41,80
|
114,56
|
22,84
|
297,93
|
280,18
|
321,60
|
18,58
|
6,58
|
48,91
|
-
|
1890,00
|
Cl. calcique
|
P16
|
155,20
|
56,77
|
68,58
|
24,96
|
215,80
|
271,86
|
301,50
|
41,38
|
7,96
|
120,90
|
-
|
980,00
|
Cl. calcique
|
P17
|
288,00
|
138,80
|
259,20
|
13,86
|
660,20
|
386,28
|
497,30
|
16,02
|
6,80
|
170,65
|
26,00
|
3650,00
|
Cl. sodique
|
P18
|
421,60
|
67,20
|
150,81
|
21,46
|
792,50
|
382,40
|
451,40
|
15,84
|
5,76
|
145,85
|
-
|
3530,00
|
Cl. calcique
|
P19
|
265,80
|
120,48
|
71,76
|
22,67
|
278,20
|
274,40
|
593,20
|
5,04
|
21,36
|
120,71
|
68,00
|
1571,00
|
Bi. calcique
|
P20
|
188,00
|
82,88
|
98,91
|
21,80
|
360,70
|
222,80
|
393,88
|
29,72
|
16,10
|
120,64
|
58,00
|
1422,00
|
Cl. calcique
|
P21
|
216,60
|
58,20
|
119,89
|
16,11
|
358,80
|
311,08
|
414,17
|
6,66
|
10,36
|
64,38
|
-
|
1751,00
|
Cl. calcique
|
P22
|
181,00
|
61,48
|
108,88
|
16,18
|
331,50
|
276,20
|
366,20
|
8,04
|
8,73
|
66,36
|
-
|
1472,00
|
Cl. calcique
|
Bibliographie
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Nord-est de l'Algérie - ANRH. 1' CARTE topographique au
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