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La nature socio- anthropologique de la maladie: approche étiologique et thérapeutique chez les "Goun " du quartier Donaten dans le 1er arrondissement de Cotonou au Bénin

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par Biliamine COCKER
Université d'Abomey- Calavi au Bénin - Licence en sociologie 2008
  

Disponible en mode multipage

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UNIVERSITE D'ABOMEY- CALAVI

*-*-*-*-*

FACULTE DES LETTRES, ARTS ET SCIENCES HUMAINES

*-*-*-*-*-*-*-*

MINI-MEMOIRE DE C1/ 3ème ANNEE DE SOCIOLOGIE-ANTHROPOLOGIE

=================================

THEME : LA NATURE SOCIO-ANTHROPOLOGIQUE DE LA MALADIE : APPROCHES ETIOLOGIQUE ET THERAPEUTIQUE CHEZ LES GOUN DE DONATEN

===================================

 

Par COCKER Biliamine Kolladé

 

Année académique 2008-2009

 

QU'EST-CE
QU'UN FAIT SOCIAL ?

« Avant de chercher quelle est la méthode qui convient à l'étude des faits sociaux, il importe de savoir quels sont les faits que l'on appelle ainsi.

La question est d'autant plus nécessaire que l'on se sert de cette qualification sans beaucoup de précision. On l'emploie couramment pour désigner à peu près tous les phénomènes qui se passent à l'intérieur de la société, pour peu qu'ils présentent, avec une certaine généralité, quelque intérêt social. Mais, à ce compte, il n'y a, pour ainsi dire, pas d'événements humains qui ne puissent être appelés sociaux. Chaque individu boit, dort, mange, raisonne et la société a tout intérêt à ce que ces fonctions s'exercent régulièrement. Si donc ces faits étaient sociaux, la sociologie n'aurait pas d'objet qui lui fût propre, et son domaine se confondrait avec celui de la biologie et de la psychologie.

Mais, en réalité, il y a dans toute société un groupe déterminé de phénomènes qui se distinguent par des caractères tranchés de ceux qu'étudient les autres sciences de la nature.

Quand je m'acquitte de ma tâche de frère, d'époux ou de citoyen, quand j'exécute les engagements que j'ai contractés, je remplis des devoirs qui sont définis, en dehors de moi et de mes actes, dans le droit et dans les moeurs. Alors même qu'ils sont d'accord avec mes sentiments propres et que j'en sens intérieurement la réalité, celle-ci ne laisse pas d'être objective ; car ce n'est pas moi qui les ai faits, mais je les ai reçus par l'éducation. Que de fois, d'ailleurs, il arrive que nous ignorons le détail des obligations qui nous incombent et que, pour les connaître il nous faut consulter le Code et ses interprètes autorisés ! De même, les croyances et les pratiques de sa vie religieuse, le fidèle les a trouvées toutes faites en naissant ; si elles existaient avant lui, c'est qu'elles existent en dehors de lui. Le système de signes dont je me sers pour exprimer ma pensée, le système de monnaies que j'emploie pour payer mes dettes, les instruments de crédit que j'utilise dans mes relations commerciales, les pratiques suivies dans ma profession, etc., etc., fonctionnent indépendamment des usages que j'en fais. Qu'on prenne les uns après les autres tous les membres dont est composée la société, ce qui précède pourra être répété à propos de chacun d'eux. Voilà donc des manières d'agir, de penser et de sentir qui présentent cette remarquable propriété qu'elles existent en dehors des consciences individuelles. »

Durkheim E. : Les règles de la méthode sociologique, Classiques des sciences sociales, 1894. Chapitre 1er p.18

SOMMAIRE 3

- Dédicace

- Remerciements

- Introduction générale

1. Cadre théorique

1.1- Problématique

1.2- Hypothèses

1.3- Objectifs

1.4- Justification du choix du sujet

2. Clarification conceptuelle

3. Recherche documentaire et revue de la littérature

4. Cadre pratique

4.1- Cadre de l'étude et groupes cibles

4.2- Démarche méthodologique

4.3- Techniques et outils de collecte des données

4.4- Durée de l'étude, chronogramme et difficultés rencontrées

5. Présentation et analyse des résultats

Chapitre 1er : Les représentations sociales de la maladie

1. Le registre de persécution comme piste de diagnostic

2. Le registre médical

Chapitre 2 : La prise en charge du malade

1. Les savoirs médicaux traditionnels

2. La médecine moderne

- Conclusion générale

- Références bibliographiques et annexes

DEDICACE

- Je dédie ce travail

- A mon très cher père COCKER I. Yessoufou,

- qui quitta ce monde le 03 juin 2003.

- Père, tu étais un homme pieux, laborieux et très attaché à ta famille ; j'ai la conviction que tu continues de garder un oeil bienveillant sur nous tes progénitures.

- Je n'oublierai jamais ce rêve dans lequel tu me disais : « tu es encore au pied du mur ! Je t'aiderai à l'escalader... »

- Reçois l'expression de mon profond amour.

Biliamine Kolladé COCKER

REMERCIEMENTS

Je voudrais exprimer ma sincère reconnaissance :

- A ma mère, Madame COCKER CHITOU Bouchara,

Pour toutes ses nuits blanches que tu as passées à prier pour nous tes chers enfants; trouve à travers ce travail le signe de la grâce renouvelée d'Allah sur notre petite famille.

- A mes soeurs Achabi, Abêbi, Abissola, Atinoukê et à mon frère Fêmi ;

- A Madame SOULE Mariam, pour ses conseils maternels ;

Pour leur soutien fructueux.

- A mon professeur, Monsieur HOUSSOU Grégoire pour son soutien paternel ;

- A tous les professeurs du Département de Sociologie-Anthropologie de l'UAC ;

- A Monsieur BONOU Yessoufou, un grand ami et un guide éclairé ;

- A Monsieur HEDIBLE A. Frédéric, un homme d'une bonté exceptionnelle;

- A Monsieur AKAKPO Alfred, un ami et un frère ;

Votre disponibilité, vos conseils et savoirs ont fait de ce mini-mémoire une oeuvre acceptable sur le plan académique,

Je vous prie de trouver ici, le témoignage de mon remerciement infini.

- Aux acteurs du Centre de Santé Sainte Marie des Anges de Donaten et aux sages du quartier, pour avoir fait preuve de personnes ressources en collaborant à ce travail de recherche par leur ouverture d'esprit et pour leur sens de partage du savoir.

- A tous ceux qui ont contribué à différents niveaux à la réalisation de ce travail de recherche, je dis merci.

Biliamine K. COCKER

INTRODUCTION GENERALE

============================================

Toutes les sociétés sont caractérisées par des formes diverses de solidarité et de pratiques sociales liées à des logiques qui leurs sont propres et sous-tendues par des savoirs. Le quartier Donaten1(*) n'échappe pas à cette constance, car toute manifestation de la vie humaine est pourvue de significations sociales. Ainsi, la maladie par exemple est différemment perçue selon les contextes social, culturel, politique et économique. Si la santé est entendue comme la norme, la maladie elle, représente une anomalie à réparer, un fléau contre lequel non seulement le malade doit faire face, mais surtout son environnement. Aujourd'hui, cette prise en charge du malade, considéré comme tel, est déterminée par la manière par laquelle chacun rencontre la maladie, c'est-à- dire de la logique de diagnostic et de thérapie qui est la sienne. En fait, qu'est-ce qui peut expliquer ce « pluralisme médical » et la réalité de la préférence thérapeutique ? Dans le cadre de notre mini-mémoire de Sociologie-Anthropologie, nous nous proposons de mener une étude sur la nature socio- anthropologique de la maladie : approche étiologique et thérapeutique chez les « Goun »2(*) du quartier Donaten dans le 1er arrondissement de Cotonou.

Notre travail s'articulera autour de deux chapitres dont le premier traitera des représentations sociales de la maladie et le second de la prise en charge du malade.

1. CADRE THEORIQUE

1.1- PROBLEMATIQUE

Lorsque quelqu'un est gravement malade, on procède généralement dans nos sociétés à des pratiques coutumières et cliniques qui relèvent bien souvent de notre construction de la maladie. La culture peut alors renseigner sur les interprétations dont fait l'objet la maladie et les logiques de prise en charge du malade. Aussi, permet- elle d'identifier les différents types d'acteurs sociaux en interaction autour de cet enjeu préoccupant à cause de l'importance que revêtent la santé et l'être humain. A vrai dire, l'univers des recherches sur la Socio-Anthropologie de la Santé a été exploré par un certain nombre de chercheurs qui ont essayé de doter la discipline de beaucoup de connaissances ; en témoigne les travaux de Jean-Pierre Jacob et d'Adolphe Kpatchavi, pour ne préciser que ceux-là. En effet, Jean- Pierre Jacob a écrit un article qu'il a intitulé « Les usages de la maladie et l'exemple africain du SIDA » par lequel il étudie la manière dont les africains perçoivent le SIDA et s'approprient les discours de prévention qui visent à s'en prémunir. Il y évoque deux usages de la maladie : usage « agrégatif » et  usage « désagrégatif » ; le premier qui renvoie à une étiologie relative à des catégories culturelles collectives tandis que le second à un lien particulier avec un esprit spécifique. Par ailleurs, le concept de « pluralisme médical » de Jean Bénoist se retrouve dans la description de la maladie, du savoir et des  « itinéraires thérapeutiques » par Kpatchavi dans sa thèse de Doctorat sur les « Savoirs locaux sur la maladie chez les Gbe au Bénin : le cas du paludisme. Eléments empiriques pour une anthropologie de la santé » En fait, la maladie et la santé font parties intégrantes de la vie et des interactions avec le milieu social conférant ainsi à l'homme un statut existentiel et social donné. Dans le même ordre d'idées, il convient de se demander pourquoi malgré tous les progrès enregistrés à ce 21e siècle surtout en médecine, des populations continuent de recourir à la médecine traditionnelle.

1.2- HYPOTHESES

Par rapport à la problématique de notre sujet, nous nous sommes donné les réponses provisoires formulées ainsi qu'il suit :

1.2-1- Le faible taux de revenu des populations justifie le choix de la médecine traditionnelle;

1.2-2- les croyances religieuses déterminent le recours thérapeutique;

1.2-3- il existe une relation entre le choix de la médecine traditionnelle et l'inexistence de centre de santé moderne à proximité.

1.3- OBJECTIFS

Notre travail de recherche vise les objectifs précis ci-après :


· Objectif global

Il consiste à décrire les interprétations sociales de la maladie et le rôle de la médecine moderne dans la prise en charge de la maladie chez les Goun du quartier Donaten.


· Objectifs spécifiques

- Rechercher les aspirations pouvant conduire à l'élaboration des stratégies visant à permettre l'augmentation des revenus des populations  ;

- identifier les logiques qui sous-tendent les préférences médicales ;

- décrire et analyser les comportements des différents acteurs par rapport aux centres de santé existant dans la localité.

1.4- JUSTIFICATION DU CHOIX DU SUJET

Les raisons du choix de notre thème sont en premier lieu d'ordre heuristique, car nous sommes mus par la curiosité de comprendre les logiques qui sont à l'origine du faible taux de fréquentation des centres de santé modernes par des populations. Dans ce cadre, nous nous sommes proposé d'étudier et de comparer les formes de prise en charge traditionnelle et moderne du malade.

Ensuite, nous pensons, par le biais de notre travail, contribuer à la connaissance des savoirs médicaux anciens. Il existe une cérémonie qui se faisait pour guérir la rougeole ou quelque autre maladie éruptive comme la variole, mais aujourd'hui elle se raréfier. A la tombée de la nuit, le malade est conduit loin des habitats, au milieu d'un sentier par exemple. On forme tout autour de lui un cercle avec de la cendre, puis on lui passe sur le corps des feuilles de manioc. Le malade sort ensuite du cercle ; on y jette les feuille de manioc, et l'on retourne à la maison. La terre en ce lieu aurait pris à son compte la maladie, puis l'on conduira le malade chez le guérisseur qui lui prescrira des pommades pour lutter contre les boutons qu'il porte sur la peau. Cette réflexion est aussi déterminée par le contexte socio-économique actuel marqué par des interactions diverses entre les multiples acteurs s'investissant dans la prise en charge des patients. Ainsi, celle-ci a cessé d'être l'apanage du médecin à cause des enjeux dont elle est l'objet.

2. CLARIFICATION CONCEPTUELLE

Comme le recommande Emile Durkheim dans Les règles de la méthode sociologique, le chercheur doit au préalable « définir les choses dont il traite afin que l'on sache et qu'il sache bien de quoi il est question », de même, ajoute-t-il : « quand le sociologue entreprend d'explorer un ordre quelconque de faits sociaux il doit s'efforcer de les considérer par un côté où ils se présentent isolés de leurs manifestations individuelles ». Il convient de tenter de clarifier les concepts-clefs tels que :

v maladie/patient/santé ;

v étiologie ;

v diagnostic ;

v thérapeutique et

v représentation sociale, dans le cadre de notre étude.

Ø Maladie/patient/santé :

Du Latin mal habitus signifiant qui est en mauvais état, la maladie est une altération des fonctions du bien-être caractérisée par des causes, des symptômes, une évolution et des possibilités thérapeutiques propres.

Un malade est une personne souffrant d'une maladie, lorsqu'il est pris en charge il devient alors un patient.

La santé elle, s'identifie à la norme. Pour Georges Canguilhem, elle est la capacité de maîtriser son milieu physique et social. L'OMS3(*) définit la santé comme « un état complet de bien-être physique, mental et social et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d'infirmité.»

Ø Etiologie

Elle est l'étude spécifique des causes et des facteurs psychologique, historique, biologique, culturel de la maladie, étant entendu que la maladie est un état englobant toutes ses données.

Ø Diagnostic

Diagnostic désigne l'ensemble des réflexions, théories et pratiques menant à l'identification de la nature d'une maladie à partir des symptômes et des consultations.

Ø Thérapeutique

La thérapeutique peut être définie comme l'ensemble des mesures et pratiques consacrées à l'étude des traitements des maladies. Elle peut être technologique ou autre.

Ø Représentation sociale

Le concept de représentation sociale est l'une des notions fondatrices de la psychologie sociale et aussi de la sociologie, il exprime une forme de connaissance sociale, de pensée du sens commun, socialement élaborée et partagée par les membres d'un même ensemble social ou culturel. C'est la manière de penser, de s'approprier, d'interpréter la réalité, les phénomènes et notre rapport au monde. Ce concept est corrélatif à norme, valeur et symbole. Durkheim nous parle de « pré-notions » et recommande une rupture épistémologique d'avec elles.

3. CADRE PRATIQUE

3.1- Cadre de l'étude et groupe cible

L'unité de recherche que nous avons investie est le quartier Donaten situé dans le 1er arrondissement de Cotonou au Bénin et bordé par l'océan Atlantique. C'est un espace qui avait attiré les premiers occupants de Cotonou, les xwla4(*) de Grand-Popo, à cause de la possibilité d'exercer la pêche maritime artisanale et de vivre sous la cocoteraie qui s'y trouvait à l'époque coloniale. Quelques années plus tard, ils ont été rejoints par une poignée de Goun et de Fon en quête de terrain libre. Comblé, l'un d`eux baptisa cette aire Donaten, qui signifie en Goungbé 5(*) «le lieu où l'on trouve le bonheur ». Tout ceci fait de notre cible d'étude une diversité ethnique. Le centre de santé confessionnel des Soeurs est pratiquement le seul bien fréquenté par les populations comparativement à la clinique privée laïque récemment implantée. Ce quartier composé en minorité d'intellectuels abrite une école maternelle et primaire publique créée en 1978 et deux cours secondaires privés. Dans ce quartier, il se pratique des religions dites anciennes et révélées, ceci dans une coexistence pacifique. Dans le cadre de notre travail nous avons fait de l'observation de terrain et ciblés les Goun et les adultes.

3.2- Démarche méthodologique et chronogramme

ü Recherche documentaire

Pour nous rendre compte de la pertinence de notre projet de recherche nous nous sommes consacré à une recherche documentaire sur notre proposition de sujet, ceci nous a permis de faire sommairement l'état des lieux de la thématique. Ainsi nous avons passé en revue les ouvrages pouvant nous servir de références grâce à la bibliothèque de la FLASH6(*) de l'UAC7(*), au centre de documentation du CCF8(*) ; ceci pendant toute la durée de notre travail qui a commencé le 23 janvier 2009. Nous nous sommes également cultivé sur internet au sujet de notre travail.

ü Revue de la littérature

Il existe une abondante littérature traitant des questions de la santé et de la maladie dans laquelle nous distinguons celle qui en fait un enjeu d'étude sociologique. En effet, nos recherches ont débuté par la bibliothèque de la FLASH de l'UAC où nous avons pu lire les extraits des écrits du Professeur Kpatchavi sur « le pluralisme médical » à travers la description et l'analyse du fait nommé «l'abcès du sous-préfet ».

A la bibliothèque du CCF, nos lectures nous ont permis de comparer les approches précédemment notées à celles de Jean-Pierre Jacob sur « les usages de la maladie et l'exemple africain du SIDA ».

Nous nous sommes intéressé aussi à la littérature orale locale. En fait, milieu Goun, une maladie grave, même bénigne croit-on est provoquée par un phénomène surnaturel ou un membre de la société jaloux ou méchant. On y voit aussi la hantise ou la possession du patient par un esprit en quête d'alliance ; on parle de maladies considérées comme envoyées par des entités spirituelles qui veulent initier un lien particulier avec une personne de son choix. C'est ce que Jean -Pierre Jacob nomme « maladies-élection ». Tout état pathologique est alors diagnostiqué pour une bonne part dans le registre de persécution ; mais il arrive quelques fois qu'on estime que la maladie est naturelle. Toutefois, seuls les dieux sont capables de déterminer les causes exactes d'une affection. La maladie et alors considérée comme la plus redoutable des ennemies de l'homme, ce que traduit le dicton populaire Fon "Awoutou wègnin min kinto" ; Ainsi, la famille biologique ou non, va au village tout de suite, consulter « le sort » ou le « Ifa »9(*) par l'entremise du « Bokonon », c'est -à - dire le devin qui est en même temps est le guérisseur. La consultation « du sort » permet alors de découvrir des causes de la maladie et de déterminer les remèdes appropriés. Les diagnostics peuvent révéler que c'est un ancêtre (parent ou ancêtre tutélaire) ou un dieu (Sakpata : dieu de la variole, Gou : dieu de la chasse, Hèbiosso : dieu du tonnerre...) qui manifeste son mécontentement en infligeant la maladie. Il peut s'agir d'une maladie à étiologie sorcellaire: un sorcier qui tient l'âme du patient, d'un mauvais sort ou bien d'un envoûtement lancé par un ennemi. Selon un savoir exotérique que nous tenons de "Pipi to"10(*), « celui qui sacrifie un parent aux forces occultes, payant ainsi sa quote-part d'une tontine mystique, s'attire la bienveillance de celles-ci ». Ce sont souvent les maladies graves difficilement curables qui poussent les gens à retrouver leurs croyances et les interdits originels auxquels ils sont soumis.

ü Pré- enquête

Nous avons jugé nécessaire de faire une petite descente sur notre cadre d'étude afin de nous renseigner sur les principaux acteurs concernés par notre question et les différents sites à observer ; ce que nous avons fait du 02 février au 18 février 2009. Ainsi nous avons pu situer un centre de santé confessionnel et une clinique privée, respectivement Centre Sainte Marie des Anges et Clinique Hannah.

ü Enquête

Démarrée le 20 février 2009, elle a duré un mois huit jours.

Cette phase a été celle de la réalisation de notre objet de recherche à travers notre entrée dans ce milieu avec à l'esprit la pensée que « tout ce qui est familier n 'est pas pour cela connu  ». (Hegel)11(*) Lisez ensuite, le tableau (n°1) récapitulatif des acteurs observés et interviewés. Il présente une typologie de ces acteurs, des échantillonnages considérés et des résultats des observations faites dans le cadre de notre travail.

3.3- Techniques et outils de collecte des données

Ø Techniques utilisées

Nous avons fait une collecte d'informations empiriques tout au long de la recherche à laquelle nous avons donné une orientation descriptive et analytique qui s'est traduit par une enquête aux caractères qualitatif et quantitatif. En fait notre unité de recherche a été notre unité témoin, dont nous avons essayé de faire la monographie sommaire. Pour réduire les difficultés de dépouillement, l'observation externe distanciée a été faite de façon intermittente ; celle-ci nous a permis de regarder entre autres, une cérémonie de reconnaissance aux dieux protecteurs (cf. annexe : Message du guérisseur officiant) et les interactions. A cet effet, la grille d'observation en annexe a été très utile. Dans ce cadre, nous avons alterné l'entretien individuel à l'entretien de groupe.

Ø Outils et matériels de travail (voir la justification en annexe)

§ Le livre de bord de l'étudiant chercheur ;

§ Le questionnaire du guide d'entretien ;

§ Un cahier journal ;

§ Un crayon ;

§ un stylo ;

§ une gomme.

Ø Dépouillement et traitement des données

Le dépouillement de nos questionnaires ajouté aux différentes informations recueillies lors de nos entretiens nous permette d'établir le tableau analytique ci-dessous. Comme on le voit, les centres de santé sont peu fréquentés à cause du coût relativement élevé des soins, mais ils devraient l'être beaucoup mieux. Une proportion non négligeable s'adonne à l'auto-médication ; et quelques médecins suggèrent une approche promotionnelle de la médecine traditionnelle. Il convient donc de lire ce tableau que nous avons établi lors de la phase de rédaction du présent mini-mémoire entre le 10 mars et le 17 avril 2009. La version finale de notre mini-mémoire a été imprimée le vendredi 24 avril 2009.

Tableau n°1

Tableau récapitulatif de l'analyse des entretiens avec les différents acteurs

(Voir la page suivante)

Acteurs

Echantillonnages

Résultats

Adultes (hommes et femmes)

52

35 fréquentent les centres de santé modernes.

Guérisseurs traditionnels

04

02 sont des professionnels.

Médecins

03

01 croit à l'efficacité de la médecine traditionnelle.

Patients

37

· 11 pratiquent l'auto-médication ;

· 21 fréquentent le centre de santé confessionnel ;

· 05 fréquentent plus souvent la clinique privée.

Total

96

_

Tableau récapitulatif de l'analyse des entretiens avec les différents acteurs

Source : inédit

3.4- Difficultés rencontrées et perspectives

La première difficulté que nous avons rencontrée a été celle de la délimitation de notre cadre d'étude et de notre sujet de recherche. Mais grâce à notre pré-enquête et à un guide éclairé nous avons pu surmonter celle-ci. Ensuite nous avons dû user de beaucoup de courtoisie et d'astuces apprises aux cours de méthodologie de la recherche pour aller au bout de notre travail.

Par ailleurs, nous pensons pouvoir approfondir notre travail afin d'en ressortir un projet visant à contribuer à la résolution des problèmes identifiés.

4. PRESENTATION ET ANALYSE DES RESULTATS

Chapitre 1er : Les représentations sociales de la maladie

1. Le registre de persécution comme piste de diagnostic

Au Bénin en général et dans notre cadre d'étude notamment, toutes les affections ne sont pas considérées comme étant cliniques ; cela explique la présence de la diversité d'acteurs intervenant dans les processus de guérison de la maladie. Nombreuses sont en effet les interprétations qui déterminent le recours des patients et de leur environnement à des acteurs autres que les cliniciens. Certaines maladies telles que la variole, la lèpre et la stérilité masculine ou féminine sont perçues comme une malédiction ou un sortilège et créent une fissure dans le tissu social. Les maladies contagieuses comme la tuberculeuse et le SIDA12(*) sont de véritables causes de désocialisation ; c'est-à-dire qu'elles sont de nature à étioler les relations sociales. En outre, la maladie est un signe extérieur de la pauvreté, ce qui peut être qualifié d'une pauvretisation de la maladie. Par ailleurs, lorsque certaines maladies sont guéries, cette guérison confère à la personne guérie un statut social spécifique qui inspire le respect et la divinité vis-à-vis de lui. C'est le cas de la lèpre, de la variole qui, dit-on, après des traitements thérapeutiques réussis confèrent aux malades guéris quelques pouvoirs traditionnels et surnaturels.

2. Le registre médical

Le registre médical est le recours non exclusif de la minorité d'intellectuels du quartier. Ce mode de traitement comprend, entres autres, les analyses biomédicales qui permettent de poser un diagnostic scientifique, l'administration de la perfusion ou de l'injection et le recours à la pharmacie. Pour nous en rendre compte nous avons mené une petite enquête ; ainsi, sur cinquante-deux (52) personnes interrogées sur leurs premiers recours thérapeutiques, trente cinq (35) ont déclaré qu'ils ont l'habitude de se rendre au centre de santé quand ils se sentent malades. Sur cet effectif, vingt-six (26) sont des intellectuels et dix-neuf (19) sont illettrés. De ces entretiens, il se dégage en premier lieu l'analyse que « ces trente-cinq » ne croient pas la fiabilité du diagnostic du guérisseur, de l'efficience des infusions, des décoctions et des poudres. Aussi, les différentes pratiques traditionnelles associées au traitement par le guérisseur entrent-elles en conflit avec l'esprit cartésien de la plupart de ces acteurs, il en est de même quant aux nouvelles croyances qui régissent les religions dites révélées auxquelles ils sont membres; autant de déterminismes liés à leurs cultures et croyances. Mais la raison profonde est leurs faibles revenus.

Chapitre 2: La prise en charge du malade

1. Les savoirs médicaux traditionnels

La prise en charge du malade et le traitement de sa maladie dépendent des indications étiologiques du Bokonon. Dans le cas d'une maladie causée par un ancêtre ou un dieu, on procède à des sacrifices ou à des offrandes en l'endroit de l'entité offensée en vue du rachat de l'âme du malade ayant transgressé un interdit, maltraité ou mal nourri l'ancêtre ou le dieu. Lorsque les causes naturelles sont admises, le recours thérapeutique est la médecine traditionnelle basée sur la phytothérapie ; les plantes étant selon leurs représentations sociales des entités chargées de puissances mystiques et médicinales. Le couvert végétal en est considéré comme l'habitat de certaines entités bienveillantes telles que les génies appelés « Aziza », maîtres des forêts sacrées. Toutes les parties d'une plante (feuilles, racines, écorces) peuvent entrer dans la composition d'une tisane, d'une décoction ou d'une infusion prescrite et administrée par le guérisseur lui-même ou confiée à sa famille avec une indication posologique. La quête de la guérison passe par un vrai diagnostic, déclare Afa, un guérisseur avec qui nous nous sommes entretenu ; lorsque j'éprouve des difficultés à préciser mon diagnostic, je réfère mes patients au laboratoire d'analyses biomédicales, a-t-il ajouté. Voilà une illustration de l'approche dualiste relative aux médecines traditionnelle et moderne.

2. La médecine moderne

Elle est matérialisée par l'unique centre de santé confessionnel qui symbolise la solidarité de la communauté catholique à la population démunie. La consultation y est faite avec une somme de trois cents (300) F.CFA, donnant droit à un carnet de soin à la première consultation. Les patients référés à ce centre des soeurs capucines sont traités par le personnel médical qui a à sa tête la soeur Marie. Bien que le plateau technique du centre soit bas, les populations préfèrent s'y soigner à cause des prières pour les malades, des séances d'animation, de sensibilisation et de la disponibilité des soins et des médicaments adaptées à leurs conditions. Le patient qui entre dans la salle de consultation y sort avec une ordonnance, celui-ci peut trouver les médicaments les plus usuels à coûts modérés dans la petite pharmacie du centre. Ici, l'approche de prise en charge dominante est semblable à celle de Claude Bernard dans  Introduction à l'étude de la médecine expérimentale, «  Il n'y a pas de maladie ; il n'y a que des malades ». Autrement dit, chaque patient est accueilli, rassuré, traité spécifiquement et dans les cas qui le nécessite référé. Il peut être assisté dans la prise en charge par la paroisse. De même, l'observation de l'unique clinique privée du quartier montre que la consultation y coûte plus de dix fois plus chère, soit cinq mille (5000) F.CFA, que dans le centre de santé confessionnel.

· De notre observation assortie d'analyses sociologiques de notre cadre d'étude, il apparaît que de nos trois hypothèses sus- mentionnées, les deux suivantes sont vérifiées :

- le faible taux de revenu des populations justifie le choix de la médecine traditionnelle ;

- les croyances religieuses déterminent le recours thérapeutique.

CONCLUSION GENERALE

========================================

La médecine a pour fonction de décrire selon un registre donné la maladie en vue de la prévenir ou de la traiter selon le cas. Au premier abord, elle semble se réduire à une réalité clinique or elle est fort bien liée au social. En effet, la maladie est socialement définie et chaque société développe des représentations et des pratiques propres à son contexte politique et culturel, comme nous l'avons montré au chapitre premier de ce travail. Tout ceci détermine le choix du recours thérapeutique et par ricochet du type de la formation sanitaire. Nous retiendrons aussi que les réformes introduites dans le secteur de la santé publique à partir de l'Initiative de Bamako13(*) ont conduit à transférer la part la plus importante du coût de la santé sur les ménages qui deviennent ainsi le premier acteur du financement de leur santé. Mais tout en favorisant une multiplication de nouveaux acteurs dans ce système, une amélioration relative de la disponibilité et de la qualité des soins, ce changement à créer une faible fréquentation des formations sanitaires modernes par les populations à faibles revenus ce qui vérifie notre première hypothèse de recherche. Cette réalité ajoutée au traditionalisme favorise la survivance de la prise en charge du malade et le traitement de sa maladie par la médecine dite ancestrale, qui a pour fondement les savoirs médicaux traditionnels locaux que nous avons essayé décrire succinctement dans le chapitre 2 du présent mini-mémoire qui a traité de la nature socio-anthropologique de la maladie en s`appuyant sur l'approche étiologique et thérapeutique avec pour étude de cas le quartier Donaten. Enfin, cette étude nous a permis d'identifier les déterminants sociaux et économiques du choix de la formation sanitaire et du registre médical.

ANNEXES

EXTRAIT MESSAGE DU GUERISSEUR " Pipi to" A L'OCCASION D'UNE CEREMONIE DE RECONNAISSANCE AUX DIEUX PROTECTEURS, LE 15 FEVRIER 2009, traduit de la langue Goun par COCKER Biliamine

«  Voici votre repas : une calebasse contenant de la farine de maïs, de l'huile rouge et un coq immolé pour implorer davantage votre force surhumaine capable de conjurer le mauvais sort et la maladie. Nous te remercions d'avoir accepté notre bouc émissaire (Avo sisa) lors de la " cérémonie de substitution " ; tu es intervenu pour maîtriser l'esprit -virus semeur de maladie en chargeant nos plantes médicinales. »

Tableau n°2

ACTEURS CIBLES

QUESTIONS OBJETS DES ENTRETIENS

Adultes

1-Identité de l'enquêté

- Nom et prénoms (facultatif)

- Profession

2-Que représente la maladie pour vous ?

3-Qui voyez vous quand un membre de votre famille tombe malade et quand vous tombez malade ?

4-Est-ce par préférence ou par contrainte ? (à préciser)

Patients

ACTEURS CIBLES

1-Identité de l'enquêté

2-Pensez-vous que vous êtes bien pris en charge ici ?

3- Le traitement vous paraît-il trop onéreux ici ?

4-Est-ce que c'est votre 1er lieu d'accueil ?

QUESTIONS OBJETS DES ENTRETIENS

Guérisseurs traditionnels

1-Identité de l'enquêté

2-Comment êtes -vous devenu guérisseur ?

3-Comment diagnostiquez-vous la maladie de votre patient ?

4-A combien vous céder tel ou tel médicament ? (à préciser)

5- Quand vous recevez un malade ou sa famille provenant d'une clinique, quel discours tient-il/elle ?

Médecins

1-Identité de l'enquêté

2-Pensez-vous que la médecine traditionnelle est efficace ?

3-Vos patients ont-ils commencé leur traitement ailleurs (guérisseur, auto-médication, couvent religieux, clinique) avant de se référer à votre formation sanitaire ? (à préciser)

Synthèse des questionnaires du guide d'entretien avec les différents acteurs

Tableau n°3

Matériels utilisés

Rôles

Le livre de bord de l'étudiant chercheur

-Feuille de route ;

-rappel de la méthodologie de la recherche.

Les questionnaires des entretiens

Matériels utilisés

-Source initiale d'inspiration ;

- le canevas du déroulement de l'entretien.

Rôles

Cahier journal

Pour mémoire (faits, dates, lieux, circonstances, paroles...)

Crayon, gomme, stylo

Pour la prise de notes

Rôle des principaux matériels de travail utilisés

BIBLIOGRAPHIE

Ø Ouvrages

1. AUDIBERT M. et al : Le financement de la santé dans les pays d'Afrique et d'Asie à faible revenu, Ed. Karthala, Paris, septembre 2003

2. DURKHEIM E. : Les règles de la méthode sociologique, Classique des sciences sociales, 1895

3. JACOB Jean-Pierre : Interprétation de la maladie chez les Winyé Gurunsi du Burkina Faso : critique d'une théorie de la contamination, Genève /Afrique, 1987

4. KPATCHAVI A. : Maladie, savoir et itinéraires thérapeutiques in Savoir locaux chez les Gbè au Bénin : le cas du paludisme. Eléments empiriques pour une anthropologie de la santé, thèse de doctorat, Université de Fribourg, 1999

5. MANZAMBI J. et al: Les déterminants du comportement de recours au centre de santé en milieu urbain africain : résultats d'une enquête de ménage menée à Kinshasa in Développement et Santé, n°160, août 2002

6. MINISTERE DU PLAN, BENIN : Programme d'actions prioritaires de la Stratégie de Croissance pour la Réduction de la Pauvreté2007-2009, avril 2007

7. OMS : Rapport sur la Santé dans le Monde 2000 : pour un système de Santé plus performant, Genève, Suisse, décembre 2001

8. OLIVIER DE SARDAN J-P. : L'enquête socio-anthropologique de terrain : synthèse méthodologique et recommandations à l'usage des étudiants, octobre 2003

Ø Mémoires et cours

9. BONOU YESSOUFOU : Cérémonies d'intégration d'un apprentissage : cas des soudeurs, mini-mémoire de Sociologie-Anthropologie, UAC, 2003-2004

10. MUSHAGALUSA SALONGO : Etude des déterminants de l'utilisation des services de santé dans la Zone de Santé de Kadutu en RDC, mémoire de maîtrise en Santé Publique, Université de Kinshasa, décembre 2005

11. Cours de Méthodologie de la recherche du Professeur A.KPATCHAVI, UAC/FLASH, Sociologie-Anthropologie 3ème année, 2008-2009

12. Cours de Socio-anthropologie de la santé du Professeur A. KPATCHAVI, UAC/FLASH, Sociologie-Anthropologie 3ème année, 2008-2009

Ø Internet

13. http:// www.oboulo.com

14. http://www.google.fr

15. http://www.wikipedia.org

Ø Littérature orale

Table des matières

Sommaire.............................................................................................................................................3

Dédicace.............................................................................................................................................4

Remerciements.................................................................................................................................5

Introduction générale.......................................................................................................................6

Cadre théorique.................................................................................................................................7

Problématique....................................................................................................................................7

Hypothèses.........................................................................................................................................8

Objectifs................................................................................................................................................8

Justification du choix du thème........................................................................................................9

Clarification conceptuelle.................................................................................................................10

Cadre pratique...................................................................................................................................11

Cadre de l'étude et groupes cibles...................................................................................................11

Démarche méthodologique et chronogramme............................................................................ 12

Revue de la littérature......................................................................................................................13

Pré-enquête et enquête ..................................................................................................................14

Techniques et outils de collecte des données..............................................................................14

Dépouillement et traitement des données...................................................................................15

Tableau n°1 : récapitulatif de l'analyse des entretiens avec les différents acteurs.............. 15

Difficultés rencontrées et perspectives........................................................................................16

Présentation et analyse des résultats.............................................................................................16

Chapitre 1er : Les représentations sociales de la maladie............................................................16

1. Le registre de persécution comme piste de diagnostic .................................................16

2. Le registre médical................................................................................................................17

Chapitre2 : La prise en charge du malade.............................................................................17

1. Les savoirs médicaux traditionnels.............................................................................17

2. La médecine moderne..................................................................................................18

Conclusion générale..........................................................................................................20

Annexes : Extrait du message du guérisseur........................................................................21

Tableau n°2 : Synthèse des questionnaires d'entretien .....................................................21

Tableau n°3 : Rôles des principaux matériels utilisés......................................................22-23

Bibliographie...........................................................................................................................24-25

Table des matières..................................................................................................................26-27

FIN

* 1 Nom du quartier représentant notre cadre d'étude

* 2  Une ethnie du Sud Bénin

* 3 Organisation Mondiale de la Santé

* 4 Une ethnie du Sud Bénin

* 5 La langue parlée par les Goun

* 6 Faculté des Lettres, Arts et Sciences Humaines

* 7 Université d'Abomey-Calavi au Bénin

* 8 Centre Culturel Français

* 9 Pratique divinatoire ou géomancie

* 10 Pseudonyme du guérisseur interviewé

* 11 Nom d'un Philosophe allemand (1770-1831)

* 12 Syndrome d'Immuno-Défiscience Acquise, une pandémie virale dite « incurable »

* 13 Assises tenues à Bamako au Mali en 1987 relatives aux réformes en santé publique






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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault