2.3 Performances Techniques des
Débroussaileuses Portées à Bras
La performance technique d'une machine représente
encore en d'autre terme la capacité de ladite machine à effectuer
une tâche bien précise. La détermination des performances
techniques effective d'une machine permet à l'opérateur :
· d'avoir une idée sur les rendements de la machine
et d'ensuite les optimiser,
· de maintenir sa machine en bon état par les
différents entretiens et maintenances,
· de rallonger sa durée de vie et d'amortir
aisément sa machine.
Edwards (2001) dans l'estimation des capacités au
champ des machines agricoles (paysagistes) relève que la performance de
la machine est constituée de la vitesse d'accomplissement des
opérations et de la qualité du travail effectué. Elle
s'exprime beaucoup plus en (quantité/temps) et la plupart des
performances des machines agricoles se reportent en (surface/heure). Ces
performances des machines sont appelées capacités des machines.
Une gestion agricole efficiente nécessite une bonne estimation de la
capacité des machines lors des prévisions de leur achat afin
d'optimiser leur utilisation future. La connaissance des capacités des
machines facilite la sélection des puissances ou d'équipements
pour la réalisation à temps des opérations et permettant
ainsi d'éviter de commander des machines en surnombre.
Pour Hermiteau (2002), la performance est
l'appréciation du résultat obtenu dans un domaine précis
par rapport à une référence ou un objectif fixé.
Elle se mesure selon deux critères complémentaires :
l'efficacité et l'efficience. Pour l'efficacité, il est question
de savoir si les activités permettent d'atteindre les objectifs
assignés. Tandis que l'efficience permet de savoir si les ressources
(naturelles, humaines et matérielles) utilisées pour atteindre
ces résultats sont exploitées de façon optimale.
Le même auteur propose un instrument servant à
fournir des indications, souvent exprimé à partir d'une
expression algébrique de différents paramètres
nommé indicateur de performance. De ce fait, les indicateurs de
performance permettent de mesurer le degré d'atteinte des objectifs. On
distingue pour ce faire : la vitesse d'accomplissement des opérations,
le temps de fonctionnement effectif, la consommation en combustible, la
qualité du travail, la capacité théorique et la
capacité réelle.
t
ô = (2.1)
eff
fonc eff S
u
où :
ôfonc eff = Temps de fonctionnement effectif
à l'hectare (h/ha).
teff = Temps moyen effectif (h)
su = Surface par unité de
débroussailleuse (ha).
Qcar (2.2)
t eff
Qcar
Q = ou
con S
u
où :
Qcon = Consommation de combustible par heure et par
hectare (l/ha) ou (l/h)
teff = Temps moyen effectif (h)
Qcar = Quantité de combustible consommée
(l)
su = Surface par unité de débroussailleuse
(ha). 2.4 Coût D'utilisation des Machines
Agricoles
Selon Molenhuis (2007), dans une exploitation agricole, les
coûts des machines représentent une partie significative des
investissements. Si le capital investi dans une machine devra être
utilisé efficacement, cette machine doit être utilisée
au-delà d'un certain rendement. D'où un bon gestionnaire doit
contrôler la machine et le coût de la machine par unité de
travail fourni. Il doit, en principe savoir prendre des décisions
concernant l'acquisition des machines et leur amortissement. Toutes ces
décisions pour qu'elles soient exactes doivent faire l'objet
d'estimation des différents coûts.
Les coûts des machines agricoles sont divisés en
deux catégories : les coûts fixes annuels qui concernent
directement l'utilisation de la machine et les coûts de fonctionnement
qui sont liés à la manière d'utilisation de la machine
(Edwards, 2001).
2.4.1 Coûts fixes
Les coûts fixes sont les coûts qui ne changent
pas pendant que la machine est utilisée. Ils représentent
à eux seuls près de 64% du coût total. Toutefois, ces
coûts par unité de travail réalisé chutent à
mesure que les heures, la superficie augmentent par an. Les travaux de Wendell
(1975) révèlent qu'ils sont constitués de :
· l'amortissement de la machine,
· l'intérêt du capital,
· les taxes et l'assurance,
· les frais d'entretien et de réparation,
· l'abri.
En ce qui concerne l'amortissement de la machine ; selon
Tissot (1990), il peut être défini comme la somme mise de
côté chaque année en vue de pourvoir au remplacement de la
machine. Le calcul de l'amortissement tel que défini ici se base sur
quatre termes :
· la valeur d'achat de la machine,
· le taux d'actualisation,
· la valeur de revente de la machine,
· l'amortissement.
A. La valeur d'achat de la machine
(Va)
On utilise soit le prix d'achat s'il est connu, remise et taxes
comprises, soit une moyenne des prix pratiqués par les revendeurs.
B. Le taux d'actualisation (ai)
L'actualisation permet de comparer des valeurs
monétaires s'appliquant à des époques différentes.
Le taux d'actualisation à appliquer à la valeur de la machine
combine un facteur d'érosion monétaire et un facteur de
progrès techniques. La valeur actualisée d'une machine correspond
donc à la valeur d'une machine ayant les mêmes fonctions, la
même capacité et les améliorations techniques introduites
au cours du temps.
C. La valeur de revente (Vr)
La valeur de revente est estimée sur la base d'une
fraction de la valeur actualisée de la machine à la fin de la
durée d'amortissement, ce coefficient est fonction du type de machine.
Il est estimé sur la base de valeurs résiduelles moyennes du
matériel agricole usagé, en bon état, avec un
équipement standard, qui a été normalement
utilisé.
Tissot (1990) note de plus que « les prix
pratiqués pour les machines d'occasion usagées sont
généralement entre 10 et 20 % de la valeur d'achat
actualisée» mais «qu'il est évident qu'il existe
beaucoup d'exceptions à cette règle, notamment en matériel
de travail du sol, où peu de machines trouvent un second
propriétaire ». La valeur de revente est définie comme suit
:
Avec :
Vr = valeur de revente (FCFA)
Van = valeur actualisée à la
fin de la durée d'amortissement (FCFA)
x = coefficient de la valeur résiduelle en
fonction du type de machine (%)
D. L'amortissement et
annuitéSelon Mohamed (2007), les amortissements sont
calculés sur la base du taux d'amortissement (Ta) dont la
formule est :
100
T = (2.4)
v
a D
Où Ta = Taux d'amortissement ;
Dv = Durée de vie (années).
L'annuité d'amortissement est le montant à amortir
sur l'année. Elle se calcule de la façon suivante :
a V o T a
= × (2.5)
Où : a = annuité
Vo= Prix initial (FCFA) ; Ta = Taux
d'amortissement
E. L'Intérêt du capital
En investissant des capitaux dans l'acquisition d'une machine,
l'exploitant se prive du revenu qu'ils lui procureraient s'il les
plaçait ailleurs. Dans ce cas, l'intérêt n'est pas
payé, mais il doit être inclus dans le coût d'utilisation
annuel au titre de manque à gagner.
Si jamais l'exploitant a acheté la machine au moyen de
capitaux empruntés, il doit payer chaque année à
l'organisme de crédit un intérêt sur la somme restante
à rembourser. Ce dernier constitue alors un élément
réellement payé.
Les deux éléments du calcul à
définir sont donc le choix du taux d'intérêt et le montant
auquel il s'applique. Tissot (1990) suggère de choisir comme taux
d'intérêt celui du taux de placement de l'argent et comme montant
sur lequel il s'applique, la valeur du solde restant dû.
La charge de l'intérêt se formule donc comme suit
:
Ii
|
=
|
ô i×
|
va 1
|
( )
i 1
-
|
(2.6)
|
|
|
|
100
|
n
|
|
Où :
Ii = charge annuelle de l'intérêt (FCFA)
ôi = taux d'intérêt annuel (%)
Va = valeur d'achat de la machine (FCFA) n =
durée d'amortissement (année)
i = année de calcul
F. Les taxes et les assurances
Dans son modèle, Tissot (1990) inclut les taxes et les
assurances. « Les charges d'assurance concernent surtout l'assurance
incendie et la responsabilité civile ». Il est bon de
considérer que le montant des taxes et assurances directement lié
à l'emploi de la «débroussailleuse» sont nuls Puisque
les taxes liées à l'utilisation de la débroussailleuse
sont prélevées dore et déjà :
· dans le salaire brut des ouvriers du SPJ,
· à l'achat d'une débroussailleuse par le
vendeur dans le prix de vente. L'assurance directement liée à
l'utilisation des débroussailleuses est nulle parce que l'employeur
assure ses employés.
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