3.1.2 Végétation et faune
A. Végétation
Depuis 1970, l'espace de la région est
littéralement envahi par une plante parasite, l'eupatoire
Chromolaena odorata L., anciennement Eupatorium odoratum, que
l'on rencontre aussi bien sur les jachères qu'en bordure des pistes.
Suite à leur dégradation, les milieux particuliers comme les
raphiales retranchées dans les marécages ou les zones
hydromorphes paraissent comme les derniers retranchements d'une
végétation naturelle
malmenée par l'occupation humaine. De plus,
l'accroissement de la densité des constructions urbaines
consécutives à l'expansion périphérique de la ville
est lui-même porteuse de problèmes de pollution, d'encombrement
des cours d'eaux transformés en égouts, de pollution des nappes
phréatiques, de déboisement pour les besoins de bois de chauffe
(Letouzey, 1986).
B. La faune
La faune de la zone a subi, au même titre que son
habitat forestier, un appauvrissement qualitatif et quantitatif. Les grands
pachydermes ont tous disparu. Les bêtes moins imposantes, comme la
gazelle et les biches, sont pratiquement exterminées. On ne parle plus
des gorilles et autres grands singes qu'en termes de souvenirs d'un
passé à la fois récent et révolu. En revanche, les
petits rongeurs et insectes divers sont devenus les plus remarquables
éléments de la faune. Les espèces les plus
rencontrées sont le céphalophe, l'aulacode, l'arthérure et
le rat de Gambie. Avec l'expansion de l'agglomération urbaine, les
bêtes domestiques ou d'élevage prennent le relais dans un
environnement où ne survivent que celles que l'homme a choisi. Dans ce
dernier cas de figure, on retrouve les rats, les souris, les cafards et les
moustiques dont la présence en surabondance de certaines
variétés relève d'une sélection anthropique bien
souvent involontaire.
3.1.3 Climatologie
A. La température, le vent et l'humidité de
l'air
Selon IRAD (2009), la température de la région
de Yaoundé varie de 18°C à 28°C en saison de pluie et
de 16°C à 31°C en saison sèche. La température
moyenne annuelle est alors comprise entre 17°C et 30°C. Les vents
sont rarement violents, sauf dans les cas de tornades accompagnées de
bourrasques. L'amplitude thermique annuelle est relativement faible, et est de
9°C à Yaoundé. Les valeurs de l'humidité de l'air
montrent que les variations des maxima d'humidité de l'air sont
très faibles au cours des cinq dernières années
(2003-2007) et sont proches de la saturation (100%). Le nombre de mois secs au
sens de Bagnouls et Gaussen (1953) varie de 1 à 3. L'observation des
données thermiques disponibles pour la région d'étude
montre que les variations moyennes mensuelles sont dépendantes des
maximales. C'est en fin de la grande saison sèche (février) que
l'on observe leurs valeurs maximales (27°C). Celles-ci décroissent
jusqu'au mois d'août et recommencent à croitre jusqu'en fin
d'année.
B. Les précipitations
La région de Yaoundé appartient au climat
Équatorial Guinéen (Moby-Etia, 1979), sous-type
Sub-équatorial (Trochain, 1976) à quatre saisons : deux
pluvieuses et deux sèches :
1) une grande saison sèche qui va de novembre à
février,
2) une petite saison des pluies qui se situe entre mars et
juin,
3) une petite saison sèche de juin à août
et,
4) une grande saison des pluies allant de fin août
à mi-novembre.
Le nombre de mois humides au sens de Bagnouls et Gaussen
(1953) varie de un à quatre. D'après le (Tableau 3.1), il tombe
1495.3 mm de pluie par an pour la ville de Yaoundé.
Tableau 3.1: Précipitations et températures
moyennes de Yaoundé de 2003 à 2009
Mois
|
Précipitations (mm)
|
Températures (°c)
|
Janvier
|
12.6
|
26
|
Février
|
29
|
27
|
Mars
|
122.6
|
26.5
|
Avril
|
161
|
26.3
|
Mai
|
194.9
|
25.6
|
Juin
|
148.9
|
25.1
|
Juillet
|
84.7
|
24.9
|
Aout
|
116.2
|
24.8
|
Septembre
|
226.5
|
25.1
|
Octobre
|
272.6
|
25.6
|
Novembre
|
110.1
|
26.2
|
Décembre
|
16.2
|
26.1
|
Total annuel
|
1495.3
|
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Source : IRAD (2009)
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