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Contribution à  l'étude de l'impact de la pollution chimique sur l'herbier à  Posidonie dans la baie d'Alger

( Télécharger le fichier original )
par Yassine GUENDOUZI
Ecole nationale supérieure des sciences de la mer et aménagement du littoral  - ingénieur d'état 2011
  

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íã~ÚáÇ ËÍÈáÇ æ áíÇÚáÇ ãí~ÚÊáÇ ÉÑÇÒæ
Ministére de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique

áÍÇ~áÇ ÉÆíåÊ æ Ñ~ÈáÇ ãæ~Úá Çí~ÚáÇ É íäØæáÇ ÉÓÑÏã áÇ

École Nationale Supérieure des Sciences de la Mer
et de l'Aménagement du Littoral

Mémoire de Fin d'Études
En vue de l'obtention du Diplôme d'Ingénieur d'état en Sciences de la Mer

Option : Environnement

Thème :

Contribution à l'étude de l'impact

de la pollution chimique

sur l'herbier à Posidonie dans la baie

d'Alger

Présenté par : M. GUENDOUZI Yassine

Soutenu le 24 Septembre 2011, devant le jury composé de :

M. GUERFI M. Président

Mme. GHALMI R. Promotrice

Melle. LAMOUTI S. Co-promotrice

M. LOURGUIOUI H. Examinateur

M. BOUKORTT R. Examinateur

Promotion 2010/2011

N° d'ordre : / /2011

Remerciements

Avant tout, je remercie notre dieu, ALLAH, le Miséricordieux, l'Unique,

Le Puissant ... pour sa protection et son guide.

El

Je tiens à remercier vivement Mme GHALMI R et Melle LAMOUTI S mes promotrices, pour
l'aide scientifique et morale qu'elles ont su m'apporter tout au long de ce mémoire ;

El

Je remercie également, M.GUERFI M ; M. LOURGUIOUI H et M. BOUKORTT R qui m'ont
fait l'honneur de bien vouloir constituer mon jury de thèse ;

El

Je tiens aussi à remercier les deux clubs de plongée : le récif de Tamenfoust et CRRS de Rais

Hamidou ;

El

Un grand merci pour BOUKRINA. Y ; OUNADI F ; EDDALIA N et BOUDJELEL B, du
laboratoire de Sidi-Fredj pour son aide et encouragements ;

El

Mes remerciements vont aussi à M. MOUALI M, M elle AZOUANI S et M. HOUASS O. de
l'Observatoire National de l'Environnement et du Développement Durable (ONEDD) ;

El

À tout le personnel de la bibliothèque du l'École Nationale Supérieure des Sciences de la Mer
et de l'Aménagement du Littoral ;

El

Et bien sûr mes parents, mes soeurs qui ont été présents à chaque étape, toujours à

m'encourager ;

Je tiens à adresser des remerciements très chaleureux à M. LAKFEL Nassim et

M. TARMOUL Fatah ;

El

A ces remerciements, j'associe l'expression de ma reconnaissance et à toutes les personnes
qui ont participé bénévolement de près ou de loin à la réalisation de ce mémoire ;

El

Merci à tous ceux que je n'ai pas cités ici mais à qui je pense quand meme !!!

« Augmenter son savoir c'est irriter son ennemi, la beauté de la science consiste à

améliorer sa conduite. »

ANONYME

SOMMAIRE

INTRODUCTION 01

CHAPITRE I : GÉNÉRALITÉS

I.1. LA POLLUTION CHIMIQUE MARINE 03

I.1.1. LA POLLUTION MARINE 03

I.1.2. LA POLLUTION CHIMIQUE 03

I.1.3 EVALUATION DE LA CONTAMINATION METALLIQUE DANS LE

MILIEU MARIN .. 03

I.2. CONTAMINATION METTALLIQUE DU MILIEU MARIN 03

I.2.1. LES ELEMENTS EN TRACES METALLIQUES (ETM) .. 03

I.2.2. PROPRIETES BIOLOGIQUES ET TOXICITE DES ELEMENTS EN TRACES
METALLIQUES 04

I.2.2.1. LES ELEMENTS NON-ESSENTIELS .. 04

I.2.2.2. LES ELEMENTS ESSENTIELS 05

I.3. LES SELS NUTRITIFS . 05

I.3.1. L'AZOTE 05

I.3.2. LE PHOSPHORE . 05

I.3.3. LE SILICIUM 05

I.4. LES MATIERES EN SUSPENSION (MES) 06

I.5. LA MATIERE ORGANIQUE (MO) 06

I.6. L'ÉCOSYSTEME A POSIDONIA OCEANICA 06
I.6.1. ARGUMENTAIRE SUR L'UTILISATION DE L'ECOSYSTEME A POSIDONIE . 06

I.6.2. COMPARTIMENT SEDIMENT 07

I.6.3. COMPARTIMENT POSIDONIE 08

I.6.3.1. PRESENTATION DE LA POSIDONIE 08

I.6.3.2. DESCRIPTION ET DISTRIBUTION 09

I.6.3.3. ECOLOGIE 12

I.6.3.4. FAUNE ET FLORE ASSOCIEES 12

I.6.3.5. IMPORTANCE ET RÔLE 13

I.6.3.6. MENACES SUR L'HERBIER : CAUSES DE REGRESSION . 14
I.6.3.7. POSIDONIA OCEANICA COMME UN BIOINDICATEUR DE LA

CONTAMINATION METALLIQUE 15

I.6.4. COMPARTIMENT OURSIN 15

CHAPITRE II : MATERIELS ET METHODES

II.1. PRESENTATION DE LA BAIE D'ALGER 16

II.1.1. GEOMORPHOLOGIE 16

II.1.2. SEDIMENTOLOGIE .. 16

II.1.3. FACTEURS HYDRODYNAMIQUES 17

II.1.3.1. LES HOULES 17

II.1.3.2. LES COURANTS .. 18

II.1.3.2.1. LES COURANTS GENERAUX .. 18

II.1.3.2.2. LES COURANTS COTIERS 18

II.1.3.2.3. LES COURANTS DE DERIVE LITTORALE 18

II.2. ÉTAT DE LA POLLUTION DANS LA BAIE D'ALGER . 18

II.3. PROTOCOLE DE PRÉLÈVEMENT ET STRATÉGIE D'ÉCHANTILLONNAGE 20

II.3.1. SITES DE PRELÈVEMENT (CHOIX ET DESCRIPTION) . 20

II.3.2. PRELÈVEMENT ET ECHANTILLONNAGE .. 23

II.3.2.1. SEDIMENT 23

II.3.2.2. POSIDONIE 23

II.3.2.3. OURSIN . 24

II.3.2.4. L'EAU DE MER 24

II.4. PROTOCOLE D'ANALYSE 25

II.4.1. DOSAGE DES ELEMENTS EN TRACES METALLIQUES . 25

II.4.1.1. TRAITEMENT DES ECHANTILLONS 25

II.4.1.2. NETTOYAGE DES INSTRUMENTS .. 26

II.4.1.3. MINERALISATION DES ECHANTILLONS .. 26

II.4.1.4. ANALYSE DES ECHANTILLONS PAR LA METHODE DE LA SAA .... 30

II.4.1.5. LE TAUX D'HUMIDITÉ .. 31

II.4.1.6. INDICE DE CONTAMINATION . 32

II.4.1.7. RELATION ENTRE LE MERCURE ET L'ÉTAT DE L'HERBIER DE

POSIDONIE 33

II.4.1.8. BIOCONCENTRATIONS METAL .. 33

II.4.2. DOSAGE DES SELS NUTRITIFS . 33

II.4.2.1. DOSAGE DE L'AMMONIUM . 34

II.4.2.2. DOSAGE DE NITRITE . 34

II.4.2.3. DOSAGE DE NITRATE 34

II.4.2.4. DOSAGE D'ORTHOPHOSPHATE . 35

II.4.2.5. DOSAGE DU SILICIUM DISSOUS . 35

II.4.3. DETERMINATION DES MATIERES EN SUSPENSION (MES) 36

II.4.4. DETERMINATION DE LA MATIÈRE ORGANIQUE (MO) .. 37

CHAPITRE III : RESULTATS ET DISCUSSION

III.1. LES ELEMENTS EN TRACE METALLIQUE . 38

III.1.1. ETAT DE CONTAMINATION DU SEDIMENT 38

III.1.1.1. LE MERCURE (Hg) . 39

III.1.1.2. LE PLOMB (Pb) 40

III.1.1.3. LE ZINC (Zn) 40

III.1.1.4. INDICE DE CONTAMINATION (IC) 41

III.1.2. ETAT DE CONTAMINATION DE LA POSIDONIE . 43

III.1.2.1. LE MERCURE (Hg) . 44

III.1.2.2. LE PLOMB (Pb) 45

III.1.2.3. LE ZINC (Zn) 46

III.1.3. ETAT DE CONTAMINATION DES OURSINS .. 47

III.1.3.1. LE MERCURE (Hg) . 48

III.1.3.2. LE PLOMB (Pb) 49

III.1.3.3. LE ZINC (Zn) 50

III.1.4. BIOCONCENTRATIONS DES ETM 50

III.2. LES SELS NUTRITIFS .. 52

III.2.1. DISTRIBUTION HORIZONTALE DES SELS NUTRITIFS .. 53

III.2.2. L'AZOTE 55

III.2.2.1. AMMONIUM (NH4 +) 55

III.2.2.2. NITRITE (NO2 -) 56

III.2.2.3. NITRATE (NO3 -) .. 57

III.2.3. LE PHOSPHORE 57

III.2.4. LE SILICIUM 59

III.3. LES MATIERES EN SUSPENSIONS (MES) 60

III.4. LA MATIERE ORGANIQUE (MO) .. 61

CONCLUSION 63

BIBLIOGRAPHIE

ANNEXES

Liste des tableaux

Tableau II.1 : Quelques activités polluantes en baie d'Alger (PAC, 2005) 19

Tableau II.2 : Localisation géographique des stations de prélèvement en baie d'Alger 21

Tableau II.3 : Valeurs de l'indice de contamination (IC) (ALZIEU et al ., 1999) . 32

Tableau II.4 : Classification des herbiers de Posidonia oceanica en fonction de l'état de

traces de contamination métallique ìg/g P.S. (PERGENT-MARTINI et

al ., 2005) .. 33
Tableau III.1 :
Valeurs extrêmes, moyennes et écart type des concentrations en ETM

dans les sédiments superficiels marins des deux zones étudiées 38
Tableau III.2 :
Comparaison des statistiques de concentrations maximales en ETM

dans les sédiments, exprimées en ìg/g de poids sec (P.S) dans les

zones étudiées avec différentes régions de la Méditerranée occidentale 38 Tableau III.3 : Indice de Contamination en Mercure, Plomb et Zinc des sédiments des

deux zones qui font l'objet de notre étude . 41
Tableau III.4 :
Valeurs extrêmes, moyennes et écart type des concentrations en ETM

dans les gonades d'oursin commun dans les deux zones étudiées . 43
Tableau III.5 :
Comparaison des concentrations maximales en ETM dans les rhizomes,

exprimées en ìg/g de poids sec (P.S) dans les zones étudiées avec

différents régions de la Méditerranée occidentale 44
Tableau III.6 :
État de l'herbier de posidonie dans les deux zones étudiées en fonction

de la concentration en mercure ìg/g P.S d'après PERGENT-MARTINI

et al., (2005) 45
Tableau III.7 :
Valeurs extrêmes, moyennes et écart type des ETM des gonades

d'oursin commun des deux zones étudiées .. 47
Tableau III.8 :
Comparaison des concentrations maximales en ETM dans les gonades

d'oursins Paracentrotus lividus, exprimées en ìg/g de poids sec (P.S)

dans les zones étudiées avec les différentes régions de la Méditerranée

occidentale 47
Tableau III.9 :
Niveau de contamination en ETM moyenne dans les trois matrices

étudiées sur les deux zones étudiées, (AP : Alger plage ; RH : Rais

Hamidou) . 52

Tableau III.10 : Résultat d'analyse des sels nutritifs des zones étudiées (Mai, 2011) 52

Tableau III.11 : Valeurs extrêmes et moyennes et écart type des sels nutritifs des eaux

de surface d'Alger plage et Rais Hamidou .. 55
Tableau III.12 :
les concentrations de MES (mg/l) dans les eaux de surface dans les

deux zones étudiées . 60
Tableau III.13 :
Valeurs extremes et moyennes et l'écart type de MES dans les eaux de

surface d'Alger plage et Rais Hamidou 60
Tableau III.14 :
Les concentrations de MO (mg/l) dans les eaux de surface dans les

deux zones étudiées . 61
Tableau III.15 :
Valeurs extrêmes et moyennes et écart type de la MO dans les eaux de

surface d'Alger plage et Rais Hamidou 61

Liste des figures

Figure I.1 : Voies d'accumulation et de transfert d'un toxique dans trois maillons de la chaine trophique (TARMOUL, 2010 ; modifié) : la posidonie, l'oursin 07 commun et l'homme

Figure I.2 : Aspect général d'un herbier à Posidonia oceanica 08
Figure I.3 :
Un rhizome plagiotrope de Posidonia oceanica portant des racines ainsi que

des rhizomes orthotropes avec des faisceaux de feuilles à leurs extrémités 09

Figure I.4 : Structure d'un faisceau de feuilles de Posidonia oceanica .. 10

Figure I.5 : La matte de posidonie 10

Figure I.6 : Floraison de Posidonia oceanica 11
Figure I.7 :
Distribution géographique de Posidonia oceanica en méditerranée (GIS

Posidonie in BOUDOURESQUE, 2010) 11
Figure I.8 :
Schématisation des principaux rôles de l'herbier de Posidonie dans

l'équilibre écologique des fonds littoraux méditerranéens (GIS Posidonie, in

CHARBONNEL et al., 2000) 13

Figure II.1 : Situation géographique de la baie d'Alger (Google Earth, 2011) 16

Figure II.2 : Nature du fond de la baie d'Alger (d'après MAOUCHE, 1987 - modifiée) 17
Figure II.3 :
Schéma synthétique de la dynamique littoral dans la baie d'Alger (d'après

BELKESSA, 2005 - modifiée) .. 18

Figure II.4 : Cimenterie de Rais Hamidou (Photo : LAMOUTI) .. 19

Figure II.5 : Stratégie d'échantillonnage et localisation des stations de prélèvement des

deux zones étudiées 22
Figure II.6 : (A)
prélèvement de sédiment ; (B) boite en plastique (pour le prélèvement)

; (C) piluliers en verre (pour la conservation après lyophilisation 23

Figure II.7 : Récupération des rhizomes 24

Figure II.8 : Récupération des gonades d'oursins 24

Figure II.9 : (A) Lyophilisateur ; (B) Broyeur centrifuge à billes 25

Figure II.10 : Procédure de digestion du sédiment et du matériel biologique pour la détermination du mercure total par CV-AAS 27
Figure II.11 :
Procédure de digestion du sédiment et du matériel biologique pour la

détermination de Plomb et Zinc par AAS 29

Figure II.12 : Droite d'étalonnage du Mercure 31

Figure II.13 : Droite d'étalonnage du Plomb pour le biote .. 31

Figure II.14 : Droite d'étalonnage du Plomb pour le sédiment .. 31

Figure II.15 : Droite d'étalonnage du Zinc .. 31

Figure II.16 : Réactifs de GRIESS pour le dosage de nitrite 34

Figure II.17 : Droite d'étalonnage de l'Ammonium 35

Figure II.18 : Droite d'étalonnage de Nitrite ... 35

Figure II.19 : Droite d'étalonnage de Nitrate . 36

Figure II.20 : Droite d'étalonnage d'Orthophosphate . 36

Figure II.21 : Droite d'étalonnage du Silicium dissous 36

Figure II.22 : (A) Balance; (B) Filtre WHATMAN GF/C 36

Figure II.23 : (A) four à moufle ; (B) creuset en porcelaine 37

Figure III.1 : Histogramme comparant les concentrations moyenne de Mercure (Hg) en ìg/g P.S dans les sédiments des zones étudiées avec les zones de référence non polluées : Corne d'Or (baie de Bou-Ismail, Algérie in TARMOUL, 2010) ; Canari (Corse, France in LAFABRIE, 2007) . 39

Figure III.2 : Histogramme représentant les concentrations moyenne de Plomb (Pb) en ìg/g P.S dans les sédiments des zones étudiées avec la zone de référence : baie d'Alger (BOUDJELLAL et al., 1992), Alger plage (SOUALILI et al., 2008) et frange littorale Nord-Ouest du Golf de Tunis (RAIS et GUEDDARI, 1992) 40

Figure III.3 : Histogramme de comparaison des concentrations moyennes de Zinc (Zn) en ìg/g P.S dans les sédiments des zones étudiées avec la zone de référence Corne d'Or (TARMOUL, 2010) et le seuil de contamination (MOORE et RAMAMOORTHY, 1984 in ALZIEU et al., 1999) .. 41

Figure III.4 : Indice de Contamination en Mercure (Hg) des sédiments des zones étudiées par rapport aux zones de référence : Corne d'Or (baie de BouIsmail, Algérie in TARMOUL, 2010) et Canari (Corse, France in LAFABRIE, 2007) .. 42

Figure III.5 : Indice de Contamination en Plomb (Pb) des sédiments des zones étudiées par rapport aux zones de référence : Sidi Fredj et Tamentfoust (SOUALILI et al., 2008) . 42

Figure III.6 : Indice de Contamination en Zinc (Zn) des sédiments des zones d'étude par rapport à la zone de référence Corne d'Or (TARMOUL, 2010) et le seuil de contamination (MOORE et RAMAMOORTHY, 1984 in ALZIEU et al., 1999) . 43

Figure III.7 : Histogramme décrivant les concentrations en Mercure des rhizomes dans les zones étudiées avec les zones de référence : Corne d'Or (baie de BouIsmail, Algérie in TARMOUL, 2010) et Calvi (Corse, France in LAFABRIE, 2007) .. 45

Figure III.8 : Histogramme comparant les concentrations de plomb dans les rhizomes des zones étudiées avec les zones de référence : Calvi, (France in WARNAU et al., 1995 et LAFABRIE, 2007) 46

46

Figure. III.9 : Histogramme comparant les concentrations de zinc dans les rhizomes dans nos zones étudiées avec les zones de référence : Corne d'Or (baie de Bou-Ismail, Algérie in TARMOUL, 2010) et Calvi, (France in WARNAU et al., 1995) .

Figure III.10 : Histogramme comparant les concentrations de mercure dans les gonades

d'oursin commun des zones étudiées avec celles des zones de référence :

Corne d'Or (baie de Bou-Ismail, Algérie in TARMOUL, 2010) et Calvi

(Corse, France in WARNAU et al., 1995) 48

Figure III.11 : Histogramme comparant entre les concentrations en Plomb dans les

gonades d'oursin commun des zones étudiées avec celles de la zone

de Calvi (Corse, France in WARNAU et al., 1995) et port de cap de

l'eau (Maroc in DEMNATI et al., 2002) . 49

Figure III.12 : Histogramme comparant les concentrations de zinc dans les gonades

d'oursin commun étudiées avec celles des zones de référence :

Corne d'Or (baie de Bou-Ismail, Algérie in TARMOUL, 2010) et,

Marseille (France in WARNAU et al., 1995) .. 50

Figure III.13 : Histogramme représentant le facteur de biosédiment de Hg, Pb et Zn

chez la posidonie et l'oursin dans la zone d'Alger plage 51

Figure III.14 : Histogramme décrivant le facteur de biosédiment de Hg, Pb et Zn chez

la posidonie et l'oursin dans la zone de Rais Hamidou 51
Figure III.15 :
Variation de Nitrite, Nitrate et Orthophosphate des eaux de surface

d'Alger plage 53

Figure III.16 : Variation d'Ammonium des eaux de surface d'Alger plage . 53

Figure III.17 : Variation de silicate des eaux de surface d'Alger plage 54

Figure III.18 : Variation de Nitrite, Nitrate et Orthophosphate des eaux de surface de

Rais Hamidou 54

Figure III.19 : Variation d'Ammonium des eaux de surface de Rais Hamidou . 54

Figure III.20 : Variation de Silicate des eaux de surface de Rais Hamidou 55

Figure III.21 : Histogramme présentant les concentrations en Ammonium (NH4 +) dans

les deux zones étudiées . 55
Figure III.22 :
Histogramme des concentrations en nitrite (NO2 -) dans les deux zones

étudiées . 56
Figure III.23 :
Histogramme des concentrations en nitrate (NO3 -) dans les deux zones

étudiées . 57
Figure III.24 :
Histogramme des concentrations en Orthophosphate (PO43-) dans les

deux zones étudiées .. 57

Figure III.25 : Courbe de tendance entre le N et P dans la zone d'Alger plage 58

Figure III.26 : Courbe de tendance entre le N et P dans la zone de Rais Hamidou 58

Figure III.27 : Histogramme des concentrations en silicium dissout (SiO2) dans les

deux zones étudiées .. 59 Figure III.28 : Courbe de tendance entre le PO43- et SiO2 dans la zone d'Alger plage .... 59 Figure III.29 : Histogramme des concentrations des MES (mg/l) dans les deux zones

étudiées 60
Figure III.30 :
Histogramme des concentrations de MO (mg/l) dans les deux zones

étudiées . 62
Figure III.31 :
Histogramme des rapports MO/MES en % dans les deux zones étudiées 62

La pollution des écosystèmes marins et littoraux est un problème environnemental majeur ; qui représente un véritable danger pour la santé publique, les facteurs qui en sont responsables ne cessent de s'accroître, surtout par l'action anthropique, en raison principalement de la pression démographique et du développement technologique des villes, plus accentuées sur les zones côtières.

La zone méditerranéenne a été classée par le PNUE comme l'une des cinq régions du monde où les problèmes environnementaux sont les plus graves, alors que la mer Méditerranée est classée parmi les sept mers les plus menacées (BOUDOURESQUE, 1996).

Ces dernières décennies, les activités anthropiques (la pollution du milieu marin, la pêche irresponsable, l'urbanisation anarchique du littoral, etc.), ont rendu les écosystèmes Méditerranéens dangereusement vulnérables.

La côte algérienne est située dans le bassin Algeroprovençal (Méditerranée occidentale), partie intégrante de la Méditerranée qui est concernées de facto par les préoccupations d'ordre environnementales de l'ensemble de la région.

Le long de la côte algérienne (1622,8 km), diverses sources de pollution ont des impacts non négligeables sur le milieu marin. Les villes côtières les plus polluées sont principalement Annaba, Alger et Oran.

La zone d'étude (Baie d'Alger) est une région qui reçoit quotidiennement des flux de pollution de différents types, essentiellement les rejets urbains et industriels (d'oued el Harrach et el Hamiz, de port d'Alger, la cimenterie de Rais-Hamidou,...), les rejets d'origine agricoles lors des lessivages des bassins versants sont aussi non négligeables, ainsi que la pollution directe par l'homme (plage de baignade, complexes touristiques, etc.)

La contamination métallique des écosystèmes aquatiques a attiré l'attention de chercheurs d'horizons très différents. Elle constitue en effet l'un des aspects de la pollution le plus menaçant pour ces milieux. Par ses effets toxiques, elle est capable d'engendrer des situations critiques voire dangereuses. Contrairement à de nombreux toxiques organiques, les éléments en traces métalliques ne sont pas totalement éliminés par voie biologique et par conséquent sont sujets à un effet cumulatif dans les diverses compartiments de l'écosystème (eau, sédiment, faune et flore).

La biosurveillance de la qualité des eaux littorales nécessite l'utilisation d`espèces bioindicatrices de la qualité des écosystèmes, afin d'évaluer l'état de pollution.

La magnoliophyte Posidonia oceanica est un bioindicateur résistant à la contamination métallique (FERRAT et al., 2002) présentant un fort pouvoir de concentration en éléments traces, proportionnel aux teneurs présentes dans le milieu (PERGENT-MARTINI et PERGENT, 2000).

L'échinides Paracentrotus lividus étant un brouteur de posidonie, présentant un potentiel bioaccumulateur assez considérable, pouvant fournir ainsi des renseignements précieux sur les transferts trophiques des différents polluants étudiés (WARNAU et al., 2006) .

Notre travail est une modeste contribution à l'évaluation du degré de pollution chimique au sein de l'écosystème à Posidonia oceanica de deux zones d'études situées dans la baie d'Alger (Alger plage et Rais-Hamidou), afin de permettre une meilleure connaissance de l'état de santé des herbiers et du milieu où ils se trouvent, pour une meilleure gestion et protection du littoral.

Pour cela nous avons procédé à : l'estimation de la contamination métallique par la méthode de spectrophotométrie d'absorption atomique (SAA) dans trois compartiments (La posidonie, l'oursin et le sédiment), la détermination d'indice de contamination, facteur du bio-sédiment contribue à l'évaluation d`une éventuelle pollution qui est susceptible de menacer l'écosystème à posidonie au niveau des deux zones d'étude.

Nous avons également analysé les teneurs en sels nutritifs, la matière en suspension et la matière organique ; afin de déterminer l'origine et la nature de la pollution causée par ces derniers.

I.1. LA POLLUTION CHIMIQUE MARINE

I.1.1. LA POLLUTION MARINE

La pollution marine a été définie par la Commission Océanographique Internationale de l'UNESCO comme étant : « ... l'introduction par l'homme Dans le milieu marin (y compris les estuaires), directement ou indirectement, de substances ou d'énergie dans l'environnement marin pouvant entraîner des effets délétères, tels que dommages aux ressources biologiques, dangers pour la santé humaine, entraves aux activités maritimes, y compris les pécheries, détérioration des qualités de l'eau de mer pour son utilisation et réduction des possibilités dans le domaine des loisirs » (UNESCO, 1973).

Il existe plusieurs types de la pollution marine : pollution chimique, pollution physique, et pollution biologique.

I.1.2. LA POLLUTION CHIMIQUE

La pollution chimique regroupe l'ensemble des éléments toxiques dus à la présence des composés chimiques organiques ou inorganiques qui peuvent avoir diverses origines : industrielle, agricole, domestique, urbaine, etc. Leur toxicité peut être directe si elle est limitée dans le temps et ne s'accumule pas dans les tissus des êtres vivants affectant directement leur croissance, leur reproduction et leur comportement, ou être chronique dans le cas où les produits toxiques sont non-dégradables, s'accumulent dans les tissus des organismes marins (in HAMZAOUI, 1983) et constituent une menace sur la santé humaine (BOUTIN et al., 1992). Parmi les substances toxiques bioaccumulables on peut citer :

· Les éléments en traces métalliques (ETM) : mercure, plomb, zinc, cadmium, etc.

· Les organométalliques : éthylmercure, phénolmercure, etc.

· Les organochlorés : DDT, pesticides, etc.

I.1.3. ÉVALUATION DE LA CONTAMINATION MÉTALLIQUE DANS LE MILIEU MARIN

Jusqu'au début des années 1970, la surveillance de la contamination métallique du milieu marin reposait uniquement sur l'analyse chimique de l'eau (LAFABRIE, 2007). Cette méthode a atteint très rapidement ses limites du fait : (i) de la forte variabilité spatiotemporelle des masses d'eaux (OSTAPCZUK et al., 1997) ; (ii) de la dilution des contaminants dans l'eau à l'origine de valeurs de concentrations se situant souvent près ou audessous des seuils de détection des instruments d'analyse et (iii) de l'importante fluctuation des concentrations selon les courants marins et l'irrégularité des rejets (BOUDOURESQUE, 1993 et RAINBOW, 1995).

En outre, cette technique analytique ne fournit pas d'informations sur la biodisponibilité des éléments en traces métalliques pour les organismes et ne permet pas d'évaluer, ni méme de prévoir, l'impact de ces substances sur les organismes ou, à fortiori, sur l'écosystème dans son ensemble (LAGADIC et al., 1998 et MORILLO et al., 2005). C'est dans ce contexte que GOLDBERG (1975) propose l'utilisation d'organismes pour évaluer la qualité du milieu et fait naître le concept d'indicateur biologique.

I.2. CONTAMINATION METTALLIQUE DU MILIEU MARIN

I.2.1. LES ÉLÉMENTS EN TRACES MÉTALLIQUES (ETM)

Un métal est une matière, issue le plus souvent d'un minerai ou d'un autre métal, doté d'un éclat particulier, bon conducteur de chaleur et d'électricité, ayant des caractéristiques de dureté et de malléabilité (MIQUEL, 2001).

On appelle en général « Métaux Lourds » les éléments métalliques naturels, métaux ou dans certains cas métalloïdes caractérisés par une masse volumique élevée, supérieure à 5 g/cm3 (HOLLEMAN et WIBERG, 1985). La classification des métaux lourds est souvent discutée car certains métaux ne sont pas particulièrement « lourds » : cas du Zinc, et certains éléments ne sont pas tous « des métaux » : cas de l'Arsenic. Pour ces différentes raisons, la plupart des scientifiques préfèrent à l'appellation « Métaux Lourds », l'appellation « Éléments en Traces Métalliques » (ETM), « Éléments Traces » ou encore « Métaux Traces » (CHIFFOLEAU et al., 2001).

I.2.2. PROPRIÉTÉS BIOLOGIQUES ET TOXICITÉ DES ÉLÉMENTS EN TRACES MÉTALLIQUES

I.2.2.1. LES ÉLÉMENTS NON-ESSENTIELS

A. Le Mercure (Hg)

Le mercure dénommé, par le passé, le vif argent : Hydrargynum (d'où le symbole Hg) (PICOT, 2003) est un métal toxique et rare dans le milieu naturel : il se trouve, cependant, en traces (MIQUEL, 2001) dont la dynamique dans l'environnement est conditionnée par trois propriétés fondamentales: (i) physique : par sa volatilité à température ambiante ; (ii) chimique : par la stabilité de ses liaisons avec le carbone et le soufre ; et (iii) biologique : par sa très forte bioconcentration et sa toxicité (CASAS, 2005).

Le mercure n'a pas de rôle biologique connu (SUSZEYNSKY et SHANN, 1995). C'est un élément en trace métallique dit non-essentiel (LA FABRIE, 2007). C'est aussi un métal toxique en raison de son extreme volatilité (puisqu'il peut être facilement respiré), de sa relative solubilité dans l'eau et les graisses (il peut être facilement transporté dans le corps), et de sa capacité à se lier avec d'autres molécules (tel que le carbone donnant naissance à des composés difficilement dégradables dont le méthyl-mercure) (COSSA et al., 1990 ). Il peut se lier dans l'organisme aux molécules constituant la cellule vivante (acides nucléiques, protéines..) modifiant leur structure ou inhibant leurs activités biologiques (MIQUEL, 2001).

La toxicité du mercure dans le milieu aquatique varie avec la température et la salinité : elle augmente généralement avec la température et à faible salinité (MARCHAND et KANTIN, 1997). Cette dernière est également renforcée par la bioaccumulation ou la bioamplification (MIQUEL, 2001).

Les empoisonnements au mercure des mineurs d'Almaden en Espagne au XVIème siècle (MENENDEZ-NAVARRO, 1996), des pécheurs et de leur familles dans la Baie de Minamata au Japon en 1953 (FUJIKI et TAJIMA, 1992) et des populations en Iraq en 1970 (BAKIR et al., 1973) ont révélé le potentiel létal du mercure (ISRAR et al., 2006).

B. Le Plomb (Pb)

Le Plomb fait partie des ETM non-essentiels (MIQUEL, 2001) les plus abondants et les plus largement répandus (MISHRA et al., 2006). De même que le Mercure, il peut être bioamplifié dans les systèmes biologiques devenant un potentiel contaminant pour les différents maillons trophiques (JURADO et al., 2007). La toxicité du Plomb s'exerce aussi bien sur les végétaux que sur les animaux et les êtres humains (WANG et al., 2006). Une exposition chronique au plomb provoque des effets nocifs sur la santé humaine en affectant le système nerveux, immunitaire, rénal, gastro-intestinal, cardio-vasculaire et reproductif (KIM, 2004).

I.2.2.2. LES ÉLÉMENTS ESSENTIELS Le Zinc (Zn)

Le Zinc est un métal dit essentiel (PICOT, 2003 ; KAIMOUSSI et al., 2004 et CASAS, 2005). Il est impliqué dans de nombreux processus physiologiques et est donc indispensable à la vie d'un grand nombre d'organismes « oligoélément " (RENGEL, 1999), en particulier comme coenzyme (CASAS, 2005). Néanmoins, à de fortes concentrations, il devient toxique pour les végétaux et les animaux et constitue de ce fait un contaminant majeur pour le milieu terrestre et aquatique (HEMALATHA et al., 2006).

I.3. LES SELS NUTRITIFS

Les sels ou éléments nutritifs sont de par leur fonction des constituants dissous de l'eau de mer impliqués dans le métabolisme des organismes vivants. Bien que d'après cette définition un grand nombre d'éléments biologiquement actifs, constituants majeurs ou éléments traces, puissent rentrer dans cette catégorie, le terme est traditionnellement réservé aux composés minéraux combinés de l'azote (nitrate, nitrite, ammonium), du phosphore (phosphate) et du silicium (silicate) (SPENCER, 1975).

Les plus importants de ces sels nutritifs sont l'azote et le phosphore qui sont assimilés par la biomasse végétale durant la photosynthèse dans la zone euphotique. Ces éléments nutritifs sont le support du cycle de la vie biologique marine (in TAOUDIAT, 2009).

I.3.1. L'AZOTE

La forme la plus abondante de l'azote dans l'eau de mer est l'azote élémentaire gazeux. L'azote inorganique est présenté par les ions nitrate (NO3 -), nitrite (NO2 -) et ammonium (NH4 +) (COPIN-MONTÈGUT, 1996).

L'ammonium (la forme cationique : NH4 +) est de loin l'espèce ionique dominante de l'azote minéral en mer. Il est souvent assimilé préférentiellement par le phytoplancton. C'est également, la première forme d'azote minéral régénérée, par le biais de l'excrétion zooplanctonique principalement (OUDOT, 1983).

Le nitrate est la forme stable de l'azote minéral dans l'eau de mer bien oxygénée (OUDOT, 1983).

Le nitrite est une forme d'azote présente généralement en faible quantité dans l'eau de mer. Dans ce composé l'azote est dans un état d'oxydation intermédiaire (+III) entre l'ammonium (-III) et le nitrate (+V) ; si bien que le nitrite apparaît comme une étape transitoire entre l'oxydation de l'ammonium et la réduction du nitrate (OUDOT, 1983).

1.3.2. LE PHOSPHORE

Le phosphore présent dans l'eau de mer existe sous une grande variété de formes, regroupées arbitrairement en deux grandes classes « Soluble " et « Insoluble ".

Le phosphore minéral soluble : Orthophosphate est la forme directement assimilable par le phytoplancton et la fraction majeure de l'excrétion zooplanctonique (OUDOT, 1983).

I.3.3. LE SILICIUM

Le silicium est présent dans l'eau de mer à l'état dissous (représenté par l'acide silicique) et particulaire (le silicium est le constituant essentiel des structures solides extracellulaires du phytoplancton : Diatomées) (OUDOT, 1983).

La silice provient de la dégradation de roches comme le granit (origine terrestre), ou de leur régénération dans leur cycle biogéochimique (origine marine) (OUDOT, 1983).

I.4.LES MATIERES EN SUSPENSION (MES)

Les matières en suspension (MES) ; ou poids sestonique ; est le terme employé pour désigner l'ensemble des particules minérales et/ou organiques solides insolubles présentes dans une eau naturelle ou polluée. Elles comprennent toutes les formes de sable, de boue, d'argile, de roche sous forme de débris, de matières organiques, dont la taille est comprise entre 0,45 um et 1 cm (à noter que des variances existent selon les sources)1.

Leur effet néfaste est mécanique, par formation de sédiments et d'un écran empéchant la bonne pénétration de la lumière d'une part (réduction de la photosynthèse), ainsi que par colmatage des branchies des poissons d'autre part. Leur effet est par ailleurs chimique par constitution d'une réserve de pollution potentielle dans les sédiments. Ceci a une répercussion sur toutes les chaînes alimentaires présentes dans le milieu marin (effet sur la reproduction : destruction des frayères, baisse de la teneur en oxygène)2.

I.5.LA MATIERE ORGANIQUE (MO)

La matière organique contient des composés macromoléculaires complexes produits par la dégradation biologique et chimique des résidus de plantes et d'animaux. (MA et al., 2001).

Elle contribue à l'enrichissement du milieu marin et favorise la production biologique.

La perturbation amorcée par de plus grandes charges organiques dans les milieux aquatiques peut causer des changements dans la structure communautaire et la diversité des collectivités benthiques (WARWICK et CLARKE, 1993).

I.6.L'ÉCOSYSTEME À POSIDONIA OCEANICA

L'écosystème à posidonie est constitué de plusieurs espèces. Dans notre étude, nous considérons, essentiellement, la Posidonia oceanica qui est l'élément majeur de cet écosystème, ainsi que l'oursin commun Paracentrotus lividus. Ces espèces sont en relation interactive avec le biotope eau de mer et sédiment.

I.6.1. ARGUMENTAIRE SUR L'UTILISATION DE L'ECOSYSTEME A POSIDONIE

L'utilisation des trois matrices : sédiment, posidonie et oursin commun est basée sur les phénomènes écologiques fondamentaux que sont la bioaccumulation et la biomagnification (Figure I.1).

La bioaccumulation est le processus par lequel un organisme vivant absorbe une substance à une vitesse plus grande que celle avec laquelle il l'excrète ou la métabolise. Elle désigne donc la somme des absorptions d'un élément par voie directe et alimentaire par les espèces aquatiques (RAMADE, 1992).

La bioamplification ou la biomagnification est le processus par lequel le prédateur concentre une substance (ou un élément) à un niveau supérieur à celui où il se trouve dans la proie (CASAS, 2005).

Les degrés d'assimilation et de rétention des substances varient entre les différents genres et espèces (EISLER, 1981 in CASAS, 2005) et dépendent des propriétés biochimiques de chaque substance (BOWEN, 1966 in CASAS, 2005).

1,2 http://fr.wikipedia.org/wiki/ Matières_en_suspension

Les concentrations augmentent au fur et à mesure que l'on progresse dans la chaîne trophique.

TOXIQUE
DANS LE MILIEU

TOXIQUE
DANS L'ORGANISME

ETM Posidonia oceanica Paracentrotus lividus Homo sapiens

TAS BA BA BA

Absorption

Biomagnification

Biomagnification

Figure I.1 : Voies d'accumulation et de transfert d'un toxique dans trois maillons de la chaine
trophique (TARMOUL, 2010 ; modifié) : la posidonie, l'oursin commun et l'homme ; tel
que : ETM : éléments en traces métalliques, TAS : Transformations, Accumulation et
Stockage et BA : Bioaccumulation

I.6.2. COMPARTIMENT SÉDIMENT

Le sédiment est un milieu relativement hétérogène et complexe constitué d'eau, de matériaux inorganiques et organiques et de composés d'origines anthropiques (POWER et CHAPMAN, 1992). Ainsi, on retrouve principalement dans les sédiments (GARRIVIER, 1995) :

> des éléments chimiques que l'on qualifie de majeurs (Si, Al, K, Ca, Fe, S, Mg, etc.)

et dont les teneurs sont notamment liées à la nature géochimique du sédiment ;

> des nutriments (carbone organique, azote, phosphore) dont les apports varient en

fonction de la nature du milieu aquatique et des saisons ;

> des éléments métalliques présents, naturellement ou non, à l'état de traces (Cd, Cu, Hg, Ni, Pb, etc.) ainsi que des contaminants organiques (HAP, PCB, composés phytosanitaires, etc.) qui représentent globalement moins de 0,1% de l'ensemble des éléments présents dans les sédiments.

La détermination des concentrations d'éléments en traces métalliques dans les sédiments marins côtiers superficiels est d'une grande importance du fait que ce compartiment abiotique a la capacité de séquestrer ces éléments et d'interagir avec d'autres compartiments biotiques et abiotiques de l'écosystème par des processus de sédimentation, floculation, etc.

De plus, et à travers les processus mentionnés, il peut aussi y avoir un transfert et une incorporation des éléments en trace métallique aux chaînes trophiques (LUOMA, 1987 in CURTOSI et VODOPIVEZ, 1992).

Une grande part des polluants déversés dans les eaux se retrouve dans les sédiments ; aussi a-t-on pu dire que ces derniers se comportent comme des indicateurs de pollution à mémoire, témoins du degré de pollution (LESOUEF et al., 1979).

Les sédiments constituent donc un biotope privilégié pour rechercher l'état de pollution d'un écosystème aquatique (MEARNS et al., 1986).

> Comportement des éléments en traces métalliques (ETM) en relation avec le sédiment

Les sédiments jouent le rôle de puits et de source d'ETM (CLARISSE et al., 2004). Selon AUBERT et al., (1983), la capacité de fixation et de rétention d'un polluant par les sédiments est largement conditionnée par leur granulométrie, leur géométrie particulaire et leur composition chimique. La vase argileuse retiendra facilement les métaux traces dans l'eau avoisinante, alors qu'un sable quartzique n'aura pas cette possibilité. De ce fait, la nature des sédiments influe grandement sur l'image des polluants.

Dans les phénomènes de pollution des sédiments par les ETM, les interactions sédimentscations métalliques jouent un rôle clé qui règle le comportement de ces métaux traces, leur distribution dans la phase solide. Ces interactions font intervenir plusieurs types de phénomènes de surface ; précipitation (sous forme oxydées, réduites), Coprécipitation et adsorption sur des composes minéraux et organique (SIGG et al., 1992).

I.6.3. COMPARTIMENT POSIDONIE

I.6.3.1. PRÉSENTATION DE LA POSIDONIE

Posidonia oceanica (Linnaeus) DELILE 1813, communément appelée Posidonie est une magnoliophyte (phanérogame) marine endémique de la Méditerranée, c'est-à-dire strictement cantonnée à cette mer. C'est une plante angiosperme monocotylédone sous-marine. Comme toutes les plantes à fleurs, elle a des racines, une tige rhizomateuse et des feuilles rubanées. Elle fleurit en automne et produit au printemps des fruits flottants communément appelés « olive di mare " ~ « olives de mer " en Italien (BOUDOURESQUE, 2006).

La posidonie constitue de grandes prairies sous-marines, appelées herbiers qui s'étendent de la surface jusqu'à 40 m de profondeur et constitue l'écosystème clé de l'espace littoral méditerranéen (BOUDOURESQUE, 2006).

En Méditerranée, on recense 5 espèces de Magnoliophytes marines : Cymodocea nodosa, Halophila stipulacea, Posidonia oceanica, Zostera marina (Linnaeus) et Zostera noltii ; l'espèce la plus répandue étant Posidonia oceanica (HARTOG, 1970).

Figure I.2 : Aspect général d'un herbier à Posidonia oceanica3

3 http://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:Posidonia.jpg

I.6.3.2. DESCRIPTION ET DISTRIBUTION

Posidonia oceanica est une espèce endémique de la Méditerranée dont le rôle est comparable à celui de la forêt. Elle est présente entre la surface et 20 à 40 m de profondeur le long de la plus grande partie de ses rivages (sauf Palestine et peut-être le Liban). C'est une espèce édificatrice d'un écosystème qui représente un pôle de biodiversité pour la Méditerranée (20 à 25% des espèces méditerranéennes sont présentes dans cet écosystème) (LACAZE, 1993).

Cette plante se présente sous la forme de faisceaux de feuilles (4 à 8 feuilles de 40 à 80 cm de longueur et de 1 cm de largeur environ) situés à l'extrémité d'axes végétaux, appelés rhizomes (figure I.3). Les rhizomes portent également des racines, qui peuvent descendre jusqu'à 70 cm dans le sédiment (BOUDOURESQUE et al., 2006). Les rhizomes croissent verticalement (orthotropes) ou horizontalement (plagiotropes) en fonction de différents facteurs (lumière, espace disponible, apports sédimentaires) et peuvent constituer de grandes prairies sous-marines, les herbiers, lorsque les conditions de milieu sont favorables. Un rhizome orthotrope peut devenir plagiotrope, et vice-versa (CAYE, 1980 ; MOLENAAR, 1992).

Olive de Mer

Faisceau de feuilles

Rhizome orthotrope

Fleur

Rhizome plagiotrope

Racines

Figure I.3 : Un rhizome plagiotrope de Posidonia oceanica portant des racines ainsi
que des rhizomes orthotropes avec des faisceaux de feuilles à leurs extrémités

De nouvelles feuilles se forment toute l'année. Elles vivent entre 5 et 8 mois, plus rarement jusqu'à 13 mois. La zone de croissance des feuilles est située à leur base. On distingue les feuilles juvéniles : les feuilles de moins de 5 cm de longueur et les feuilles intermédiaires : les feuilles de plus de 5 cm sans gaine basale (pétiole). Les feuilles adultes sont les feuilles qui ont une gaine basale qui se met en place lorsque la croissance est achevée (GIRAUD, 1979 ; OTT, 1980 et THÉLIN et BOUDOURESQUE, 1983) (voir figure I.4).

Feuilles adultes

Pétiole

Limbe

Apex

Feuilles intermédiaires

juvénile

Feuille

Figure I.4 : Structure d'un faisceau de feuilles de Posidonia oceanica

À leur mort, les feuilles ne se détachent pas en totalité : seul le limbe est caduc, tandis que la gaine basale (pétiole), de quelques centimètres de longueur, reste fixée au rhizome (écaille) qui contribue à le consolider. La chute des feuilles, comme leur formation, se produit tout au long de l'année (PERGENT et PERGENT-MARTINI, 1991).

L'enchevêtrement des rhizomes verticaux et horizontaux, ainsi que des racines qui poussent sur les rhizomes compose une structure relativement solide et cohésive, la matte (figure I.5). La matte sert d'ancrage à l'herbier mais joue également un rôle significatif dans la stabilisation des fonds. Cette dernière peut atteindre 8 m d'épaisseur (MOLINIER et PICARD, 1952 in BOUDOURESQUE et al., 2006), à raison d'une croissance verticale d'un mètre par siècle.

Figure I.5 : La matte de posidonie (TOLLI in BOUDOURESQUE, 2010)

À la fin de l'été ou en automne se produit la floraison, phénomène relativement difficile à observer. Les fleurs (figure I.6 : A) sont hermaphrodites et donnent des fruits appelés olives de mer (figure I.6 : B) qui se détachent quand ils ont mûri et sont dispersés dans la mer par les vagues et les courants, tombent sur un lieu favorable, germent (figure I.7 : C) et donnent lieu à une nouvelle plante.

A / Fleur 4

B / Fruits : Olives de mer5

C / * RP iMBIQEOWEgraine (in

TARMOUL, 2010)

Figure I.6 : Floraison de Posidonia oceanica

Posidonia oceanica est présente dans presque toute la Méditerranée (figure I.7). A l'Ouest, elle disparaît un peu avant le détroit de Gibraltar, vers Calaburros au Nord et Melilla au Sud (CONDE POYALES, 1989). A l'Est, elle est absente des côtes d'Egypte (à l'Est du delta du Nil), de Palestine et du Liban (POR, 1978). Elle ne pénètre pas en mer de Marmara ni en mer Noire. Enfin, elle est rare ou absente dans l'extreme Nord de l'Adriatique (GAMULIN-BRIDA et al., 1973 et GAMULIN-BRIDA, 1974), et le long des côtes languedociennes, entre la Camargue et Port-la-Nouvelle (BOUDOURESQUE et MEINESZ, 1982).

Herbier a posidonie

Figure 1.7 : Distribution géographique de Posidonia oceanica
en Méditerranée (PERGENT-MARTINI, 2004)

4 http://www.medpan.org/?arbo=espece-remarquable&sel=ID&val=1

5 http://tpe-posidonie.e-monsite.com/album/photos-posidonie/

I.6.3.3. ÉCOLOGIE

En mode calme, Posidonia oceanica peut se développer très près du niveau moyen de la mer : ses feuilles s'étalent alors à la surface.

La profondeur maximale dépend de la transparence de l'eau (de 15 à 44 m). Dans le Var et en Corse, des touffes isolées de P. oceanica ont été observées jusqu'à 45-48m de profondeur (AUGIER et BOUDOURESQUE, 1979 ; BOUDOURESQUE et al., 1990).

Posidonia oceanica craint la dessalure. Elle dépérit immédiatement en dessous de 33%o (c'est la faible salinité qui l'élimine de la mer de Marmara : 21 à 27%o).

L'espèce semble mieux résister aux salinités élevées, tel que 41%o qui constitue sa limite supérieure de tolérance (BEN ALAYA, 1972). En effet, elle est présente dans des lagunes hypersalines de Tunisie (Bahiret El Biban : 46%o en moyenne en Aoüt).

Les températures extrêmes mesurées dans un herbier à P. oceanica sont 9,0 et 29,2°C (AUGIER et al., 1980 ; ROBERT, 1988). Il est possible toutefois que les températures basses (moins de 10°C) et hautes (plus de 28°C) ne soient supportées qu'exceptionnellement (BOUDOURESQUE et al., 2006).

Posidonia oceanica craint un hydrodynamisme trop intense. Les tempêtes arrachent des faisceaux de feuilles, dont certains constitueront des boutures. Elles peuvent éroder la matte, soit directement, soit en la vidant de son sédiment, ce qui la fragilise, c'est la raison pour laquelle, en mode battu, l'herbier ne s'approche pas à plus de 1 ou 2 m de la surface (AUGIER et BOUDOURESQUE, 1979).

I.6.3.4. FAUNE ET FLORE ASSOCIÉES

La flore et la faune de l'herbier à P. oceanica sont d'une exceptionnelle richesse. Environ 20% de toutes les espèces recensées en Méditerranée y ont été signalées, ce qui en fait le principal pôle de biodiversité en Méditerranée (BOUDOURESQUE, 1996).

Le caractère le plus original de l'herbier a P. oceanica est la juxtaposition de deux types de production primaire (BOUDOURESQUE et al., 1994 et BOUDOURESQUE, 1996) : Le premier est la production de la posidonie elle-même, il s'agit d'une matière végétale riche en composes peu biodégradables (cellulose, lignine), protégée chimiquement (acides phénoliques) contre les herbivores (PIOVETTI et al., 1984 ; CUNY et al., 1995 et AGOSTINI et al., 1998) ; Le second type de production est celui des épiphytes des feuilles, facilement biodégradables, sans défenses chimiques, et donc très appréciés par les herbivores.

La posidonie est peu consommée par les herbivores (moins de 10%) : l'oursin Paracentrotus lividus, le poisson Sarpa salpa et divers crabes du genre Pisa principalement (VELIMIROV, 1984 ; BOUDOURESQUE et al., 1994 ; RICO-RAIMONDINO, 1995 et PERGENT et al., 1997). Une partie des feuilles mortes reste sur place, constituant une litière consommée par de nombreux détritivores, principalement des Crustacés, et des Echinodermes (ZUPI et FRESI, 1984 et PERGENT et al., 1997). le reste (en moyenne 40% est exporté vers d'autres écosystèmes, où ces feuilles constituent un apport majeur de nourriture (VERLAQUE et NEDELEC, 1983 et PERGENT et al., 1994).

Les épiphytes des feuilles sont principalement des Rhodobiontes, calcifiées ou non : (Acrochaetium spp, Pneophyllum fragile, etc.), des Fucophycees :(Cladosiphon cylindricus, Giraudia sphacelarioides, etc.), des Bryozoaires : (Electra posidoniae, Collarina balzaci, etc.) et des Hydraires : (Aglaophenia pluma, Monotheca posidoniae, etc.) (PÉRÈS et PICARD, 1964 et ROMERO, 1988).

Les épiphytes des feuilles sont consommés par l'oursin Paracentrotus lividus et par le poisson Sarpa salpa (en même temps que les feuilles) ainsi que par de nombreux petits Gastropodes (Gibbula ardens, Alvania lineata, etc.) et Crustacés Amphipodes (Amphithoe ramondi, Hyale camptonyx, etc.) (LEPOINT et al., 2000).

De nombreuses espèces de prédateurs, principalement des poissons (Coris julis, Diplodus annularis, Labrus viridis, Scorpaena porcus, Serranus scriba, Symphodus cinereus, etc.) et des étoiles de mer (Luidia ciliaris, Marthasterias glacialis) se nourrissent des Crustacés, Gastropodes, Polychètes, oursins et pour quelques-uns des poissons de l'herbier à P. oceanica (HARMELIN-VIVIEN, 1982, 1984; ZUPI et FRESI, 1984 ; DANCE et SAVY, 1987 et SAVY, 1987).

I.6.3.5. IMPORTANCE ET RÔLE

L'herbier à P. oceanica est aujourd'hui considéré comme l'écosystème central de l'ensemble des espaces littoraux méditerranéens. Il constitue le climax d'une succession de peuplements et sa présence conditionne l'équilibre écologique de beaucoup de fonds littoraux méditerranéens. Les principaux rôles de l'herbier à P. oceanica peuvent être schématisés par la figure I.8 et résumés comme suit :

Figure I.8 : Schématisation des principaux rôles de l'herbier de Posidonie
dans l'équilibre écologique des fonds littoraux méditerranéens
(GIS Posidonie, in CHARBONNEL et al., 2000)

· L'herbier est le principal producteur primaire benthique de la Méditerranée (ROMERO, 1989).

· L'herbier intervient sur la qualité des eaux littorales, grâce à une importante production d'oxygène, et sur leur transparence par le piégeage de sédiment (GACIA et DUARTE, 2001).

· L'herbier se trouve à la base de nombreuses chaînes alimentaires, par la production de biomasse végétale (dont une partie est exportée vers d'autres milieux) et par la production de biomasse animale. Cette formidable production attire et concentre une faune variée. Ces animaux (juvéniles ou adultes) trouvent au sein de l'herbier un lieu de gîte, de frayère et de nurserie leur procurant nourriture et protection (BOUDOURESQUE et MEINESZ, 1982).

· L'herbier joue également un rôle fondamental dans la protection hydrodynamique de la frange côtière et des plages, par l'atténuation de la puissance des vagues et des courants et la stabilisation des fonds sableux. Sans cette protection contre l'érosion, le trait de côte actuel serait probablement fortement modifié. Les feuilles de posidonie diminuent la vitesse des courants et de la houle. Elles augmentent la sédimentation et réduisent la mise en suspension de la matière organique et inorganique (BOUDOURESQUE et MEINESZ, 1982).

I.6.3.6. MENACES SUR L'HERBIER : CAUSES DE RÉGRESSION Les principales causes de régression des herbiers sont :

? Les pollutions industrielles et urbaines : Parmi les contaminants chimiques émis par les rejets terrestres et nocifs pour la Posidonie, citons les éléments en traces métalliques comme le Mercure ; les sels nutritifs ; les détergents ; les HAPs (Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques) ; les pesticides et le TBT (Tributylétain), ancien composant des peintures antisalissure des coques, qui réduisent la vitalité des herbiers à Posidonia oceanica (PÉRÈS et PICARD, 1975 et AUGIER et al., 1987).

· La turbidité : la diminution de la transparence de l'eau, sous l'effet de la turbidité ou de l'eutrophisation et du développement du plancton qui en résulte, réduit la quantité de lumière en profondeur. La limite inférieure de l'herbier remonte alors (BOUDOURESQUE, 2003).

· Les arts traînants : l'utilisation des arts traînants constitue la principale menace directe sur les herbiers (TUNESI et BOUDOURESQUE, 2006).

· Les aménagements : le recouvrement par les aménagements littoraux et la modification des flux sédimentaires (exploitation des sables ou aménagement littoral) sont d'importantes menaces sur l'herbier (RUIZ et ROMERO, 2003).

· La compétition avec des espèces introduites : La Caulerpa taxifolia qui colonise presque tous les types de substrats, en particulier les mattes mortes et les prairies à P. oceanica ; notamment les herbiers stressés ou dégradés dont elle peut accentuer le recul (BOUDOURESQUE et al., 1995). Caulerpa racemosa, la deuxième chlorophyte introduite en Méditerranée, et dont l'expansion est extraordinairement rapide, puisqu'elle est aujourd'hui présente dans la plus grande partie de cette mer (VERLAQUE et al., 2004 et PIAZZI et al., 2005).

· Pollutions biologiques : d'après BERNARD et GRAVEZ (2003) : membres de la fondation GIS posidonie (Groupement d'Intérêt Scientifique)6, la pollution par les micro-organismes n'est pas à écarter des causes de régression de la posidonie.

6 http://www.com.univ-mrs.fr/gisposi/spip.php?article4

I.6.3.7. POSIDONIA OCEANICA COMME UN BIOINDICATEUR

DE LA CONTAMINATION MÉTALLIQUE

L'utilisation de Posidonia oceanica comme indicateur biologique de pollution chimique a débuté il y a plus d'une trentaine d'année (20 aines d'après PERGENT et al., 1995). En effet, cette plante marine présente toutes les caractéristiques nécessaires à un bon bioindicateur :

· elle est une espèce benthique présente dans toute la Méditerranée ;

· elle a un long cycle vital ;

· elle a une grande capacité de concentration des polluants chimiques dans ses tissus ;

· elle est très sensible aux changements dans l'écosystème.

L'empreinte de la qualité des eaux sur les herbiers à Posidonia oceanica est permanente, elle ne dépend, ni du sens du vent ni des courants (PERGENT et al., 1995).

Elle représente un véritable enregistreur biologique capable de mémoriser les teneurs en métaux traces sur plusieurs décennies (PERGENT et al., 1995 et LAFABRIE, 2007). Il est donc possible de connaître l'état d'une région côtière en étudiant les herbiers de Posidonies qui y sont présents.

I.6.4. COMPARTIMENT OURSIN

L'oursin commun Paracentrotus lividus (LAMARCK) 1816 est un échinides à sexes séparés gonochorique ne présentant pas de dimorphisme sexuel. Il a une vaste répartition toute au long des côtes du bassin méditerranéen (SAN MARTIN, 1995). Il est inféodé de l'étage médiolittoral, à l'infralittoral allant jusqu'à une profondeur de -80 m (MUNAR et MORENO, 1987). Il utilise comme refuges différents habitats qu'ils soient rocheux, sablonneux ou des prairies de Posidonia oceanica et Cymodocea nodosa (SEMROUD, 1993; GUETTAF et al., 2000 et BAYED et al., 2005). Le long de la côte Algérienne, Paracentrotus lividus est une espèce dominante dans les écosystèmes d'eau peu profonde où l'on peut trouver jusqu'à 25 individus / m2 (SEMROUD, 1993).

Son rôle écologique comme opportuniste est important dans les différents écosystèmes. À travers son activité de pâturage, Paracentrotus lividus contrôle, localement, la dynamique des herbiers (TOMAS et al., 2004).

Les oursins possèdent les caractéristiques recherchées chez un bioindicateur : ils sont sessiles ou ne se déplacent que sur de courtes distances, sont faciles à capturer et à identifier et comptent parmi les espèces prédominantes de la macrofaune benthique de nombreux écosystèmes marins (WARNAU et al., 2006). De plus, le régime alimentaire spécifique de cet organisme (brouteur) peuvent fournir des renseignements précieux sur les transferts trophiques des différents polluants étudiés (DEN BESTEN et al., 2001 et WARNAU et al., 2006).

Des travaux effectués sur l'espèce Paracentrotus lividus ont révélé une grande capacité de concentration des ETM chez cette espèce notamment pour le Manganèse (Mn), le Fer (Fe), le Plomb (Pb) et le Zinc (Zn). La capacité des oursins à concentrer les ETM dans leurs tissus, gonades et fluides corporels propose l'espèce P. lividus comme bioindicateur des ETM dans le milieu marin (DABY, 2006).

L'échinoide Paracentrotus lividus est le principal consommateur des feuilles de posidonies, il représente donc l'une des principales espèces de l'écosystème à posidonie (WARNAU et al., 1995). Il est considéré, dans cette étude, comme étant le deuxième maillon (consommateur Primaire) de la chaine trophique de cet écosystème après la Posidonie.

II.1. PRÉSENTATION DE LA BAIE D'ALGER

La baie d'Alger est située dans la partie centrale de la côte algérienne entre les longitudes Est : de 03°01'00" E à 03°14'30" E et les latitudes Nord : de 36°44'30" N à 36°49'15" N. De forme semi-circulaire et avec une superficie approximative de l'ordre de 180 Km2, elle s'inscrit en creux dans la plaine de La Mitidja. Elle est délimitée par deux caps, La Pointe Pescade (Rais Hamidou) à l'Ouest et le cap Matifou (Tamentfoust) à l'Est ainsi que par la Méditerranée occidentale au Nord. Deux Oueds se déversent dans la baie d'Alger, ce sont Oued El Hamiz et Oued El Harrach (figure II.1).

Implantation des zones d'étude Caps Implantation de la Baie

dans la baie d'Alger Embouchures d'Oueds dans la Mer Méditerranée

Pointe Pescade

Alger Centre

Rais Hamidou

Méditerranée
Occidentale

Baie d'Alger

Oued El Harrach

Alger Plage

Méditerranée
Occidentale

Bordj El Kiffan

Cap Matifou

Oued El Hamiz

Figure II.1: Situation géographique de la baie d'Alger (Google Earth, 2011)

II.1.1. GÉOMORPHOLOGIE

Le plateau continental de la baie d'Alger est large d'environ 9 km. Cependant, aux deux points extrêmes de la baie, on constate qu'il se réduit à une largeur maximale de à 1 km. Le fond de la baie est en pente douce uniforme de l'isobathe 0 m à celle des 100 m (PAC, 2004).

II.1.2. SÉDIMENTOLOGIE

Les travaux de sédimentologie sur la nature des fonds en baie d'Alger, comparativement aux autres baies et golfes de la côte algérienne, sont nombreux et détaillés. LE DANOIS (1925), LECLAIRE (1972), CAULET (1972), et MAOUCHE (1987) sont les principaux auteurs qui ont abordé l'étude de la couverture sédimentaire de la baie.

Ils ont mis en évidence ce qui suit (figure II.2) :

> La distribution bathymétrique des sédiments de la côte vers le large selon un gradient d'envasement croissant ;

> La présence de sables fins, essentiellement d'origine terrigène, occupant les petits fonds de la baie ;

> Des zones sédimentaires de transition : les sables envasés et les vases sableuses,

assurant le passage progressif des sables fins infralittoraux aux vases pures ;

> Des vases pures dans la partie centrale et septentrionale de la baie qui témoignent

d'un important envasement de ce secteur.

3,00° E 3,04° E 3,08° E 3,12° E 3,16° E 3,20° E 3,24° E 3,28° E

La Pointe Pescade

Faciès des roches

Faciès des sables

Faciès des sables vaseux

Faciès des vases sableuses 50-75% Faciès des vases 75-95%

Faciès des vases > 95%

Alger Centre

1,5 Km

Méditerranée Occidentale

Oued El Harrach

Borj El Kiffan

Cap Matifou

Oued El Hamiz

36,84° N

36,82° N

36,80° N

36,78° N

36.76° N

36,74° N

36,72° N

Figure II.2 : Nature du fond de la baie d'Alger (d'après MAOUCHE, 1987 ; modifiée)

II.1.3. FACTEURS HYDRODYNAMIQUES

II.1.3.1. LES HOULES

D'après LECLAIRE (1972), le régime saisonnier se caractérise par deux directions privilégiées :

En hiver : Les houles prédominantes sont W.N.W (pour plus de 80 %) avec une période moyenne de 8 à 9 secondes. Des périodes pouvant atteindre parfois 13 secondes ont étérelevées lors des grandes tempêtes.

En été : La houle de direction N.N.E. se caractérise par une période moyenne plus faible de 6 à 7 secondes et des amplitudes moins élevées de 0,5 à 1 m. 50 % de ces houles ont une période de 6 à 9 secondes et n'atteignent que très rarement 3 m d'amplitude.

II.1.3.2. LES COURANTS II.1.3.2.1. Les courants généraux

Il existe un courant général rentrant par le détroit de Gibraltar se dirigeant vers l'Est. Ce courant reste généralement dans un ordre de grandeur de 0,5 à 1 m/s au large des côtes algérienne (LEM, 2006).

II.1.3.2.2. Les courants côtiers

Les courants côtiers les plus significatifs sont dus à la houle. Les courants le long des côtes algériennes sont généralement faibles en direction Ouest et Est. Les courants côtiers dominants ont une vitesse de 0,25 m/s environ 75 % du temps. Elle est, 24 % du temps, inférieure à 0,5 m/s et seulement 1 % du temps supérieure à 1m/s (in AICHIOU et ECHCHATABI, 2006).

II.1.3.2.3. Les courants de dériye littorale

La dérive littorale est présente lorsque la houle atteint la côte avec une certaine obliquité(figure II.3). La vitesse du courant est maximale pour un angle d'incidence de 50° à 60°.

Lorsque la houle est oblique, le jet de dérive se fera dans la direction de la propagation. Par contre, le retrait des eaux se fera dans le sens de la plage (OTTMANN, 1965).

3,00° E 3,04° E 3,08° E 3,12° E 3,16° E 3,20° E 3,24° E 3,28° E

Méditerranée Occidentale

La Pointe Pescade

Cap Matifou

Baie d'Alger

Oued El Hamiz

Alger Centre

Borj El Kiffan

DIRECTION DES COURANTS DE
HOULE

Oued El Harrach

1,5 Km

NORD NORD-OUEST NORD-EST

EST OUEST

36,84° N

36,82° N

36,80° N

36,78° N

36,76° N

36,74° N

36,72° N

Figure II.3: Schéma synthétique de la dynamique littoral dans la baie d'Alger
(d'après BELKESSA, 2005 ; modifiée)

II.2. ÉTAT DE LA POLLUTION DANS LA BAIE D'ALGER

La baie d'Alger est soumise aux perturbations anthropiques de différentes origines causées par une population humaine de plus de 4,3 millions d'habitants qui vivant dans la métropole d'Alger. En outre, près de 1000 entreprises exercent dans différents domaines et se partagent cette baie : métallurgie, construction, pétrochimie, production pharmaceutique,

industries mécaniques, électriques et électroniques, alimentation, production de papier, etc. (PAC, 2005) (tableau II.1).

Deux oueds se jettent dans la baie d'Alger, l'oued El Hamiz et l'oued El Harrach. Ce dernier draine les eaux usées domestiques et industrielles surtout de la ville d'Alger qui ne sont traitées qu'à 8% et sont déversées directement dans la baie (PAC, 2005). Selon le Dr MITSUO YOSHIDA, conseiller supérieur à l'Agence de coopération internationale japonaise (JICA), la mauvaise qualité de l'eau de l'oued El Harrach dépasse de 400 fois les normes établies par l'organisation mondiale de la santé (OMS1).

Tableau II.1 : Quelques activités polluantes en baie d'Alger (PAC, 2005)

Zone industrielle

Unité industrielle

Nature de l'activité

Port d'Alger

COGRAL Filiale ENCG HRSA/UP5

Raffinage des huiles et fabrication de savon

Centrale thermique

Production d'électricité

COGRAL RSA/UP6

Production d'huile et de savon

Oued El Harrach

Parfumerie et Cosmétique de l'Oasis

Fabrication de parfum et cosmétique

EPBH

Fabrication de boissons gazeuses et bières

ENPC TP1G

Transformation de plastique

Oued Smar

EN PEC

Fabrication d'accumulateurs de démarrage de
plomb

SIAD

Production de détergents

Complexe de levure ERIAD

Production de levure

ENAP

peinture, vernis, diluants et colles

Arômes d'Algérie

Émulsion 10t, Essences 3t/an, Arômes 2t/an

La cimenterie de Rais Hamidou, héritage colonial datant de 1911, continue de constituer une source de pollution importante pour la baie d'Alger. C'est, en effet, par voie éolienne (fumées) (Figure II.4) et voie d'effluents toxiques, que les rejets de la cimenterie, généralement des poussières, des oxydes de soufre, des oxydes de carbone, de l'acide fluorhydrique, des éléments en traces métalliques, du fluor, et des chlorures, se retrouvent en mer.

Figure II.4: Cimenterie de Rais Hamidou (Photo : LAMOUTI)

1 http://elmouja.over-blog.com

Le port d'Alger constitue une source inépuisable de pollution qui, au-delà de son activité portuaire même, reçoit un grand nombre d'égouts (24 égouts) qui drainent les eaux usées de la ville d'Alger et dont l'influence est étalée dans l'espace et le temps (permanente). De plus des pollutions ponctuelles très localisées sont engendrées par les navires en rade dans la baie (APPL, 20101).

La station de dessalement de l'eau de mer d'El-Hamma (Alger) présente un danger sur l'écosystème marin dans la baie. Des activités intensives de dessalement d'eau de mer provoquent le développement de saumures qui entraînent la destruction de précieuses régions côtières (LOUNIS et BELHADJAISSA, 2005).

Les apports des émissaires urbains situés dans le secteur de Hussein-Dey ont eux aussi une forte influence sur la qualité du milieu marin de la baie (APPL, 2010).

En 2004, la baignade a été interdite au niveau de 46 plages dans la baie. L'écosystème marin a été gravement touché par la pollution, et une diminution de la biodiversité de 14% pour les espèces de grand intérêt écologique a été signalée (PAC, 2005).

À partir de ces données on peut conclure que la baie d'Alger est un milieu pollué ou du moins perturbé (GRIMES, 2005).

II.3. PROTOCOLE DE PRÉLÈVEMENT ET STRATÉGIE D'ÉCHANTILLONNAGE

II.3.1. SITES DE PRÉLÈVEMENT (CHOIX ET DESCRIPTION)

Le facteur majeur qui commande le choix des sites de prélèvement est la présence d'herbiers à posidonie dans la baie d'Alger.

La magnoliophyte marine Posidonia oceanica est en voie de disparition dans la baie d'Alger (herbiers dégradés) (GRIMES, 2005). Cette importante régression est sous l'effet conjugué des pollutions marines et des aménagements côtiers avec leurs corollaires qui modifient le transit sédimentaire. Les herbiers de la baie d'Alger ont perdu au cours de ces dernières années une grande surface de répartition ainsi la production biologique de l'écosystème côtier algérois (TEDJANI, 20102).

Les rares surfaces des fonds meubles de la baie d'Alger encore recouverts de Posidonia oceanica et qui ont fait l'objet de notre étude sont :

La zone ('A(JIr SlaIe (Bordj El Bahri) : Ce premier site d'étude se situe entre les ondines Nord et les ondines Sud (APPL, 20113) (tableau II.2 et figure II.5). Son fond est caractérisé par un mélange de roches, d'algues photophiles et de prairies dégradées (SOUALILI et al., 2008).

La zone de Rais Hamidou (Ex. Pointe Pescade) : Ce second site dit « Plage Ali La Pointe (ex. plage franco) » est situé à 6 km au Nord-Ouest du centre-ville d'Alger (tableau II.2 et figure II.5).

1,3 http://www.appl.dz

2 www.nouara-algerie.com article-la-faune-et-la-flore-sous-marine-du-littoral-d-alger

Tableau II.2 : Localisation géographique des stations de prélèvement en baie d'Alger

Zones et dates
des prélèvements

Localisation des stations

Profondeur
des
prélèvements

Matrice prélevée

 
 
 

p : 36°47'45,30" N

 
 
 
 

A

 
 
 
 
 
 
 

? : 03°13'48,96" F

 

Posidonie, oursin

 

Z6/03,

B

cp : 36°47'45,30" N

5 #177; 1 m

et sédiment

 
 
 
 

X. : 03°13'59,10" F

 
 

ZONE 1 :

 

Z1S1

? : 36°47'42,60" N

 
 

2., : 03°14'02,82" F

ALGER

 

Z1S2

? : 36°47'46,00" N

 
 

2., : 03°14'02,82" F

PLAGE

 
 
 
 

(Bordj El

 
 

? : 36°47'42,60" N

 
 

Bahri)

5/20

Z1S3

X, : 03°13'53,49" F

1 #177; 0,5 m

L'eau de mer

 
 
 
 

Z1S4

? : 36°47'46,00" N

 
 

X : 03°13'53,19" F

 
 
 
 
 
 
 

Z1S5

? : 36°47'42,60" N

 
 

X, : 03°13'43,95" F

 
 

Z1S6

? : 36°47'46,00" N

 
 

X, : 03°13'43,95" F

 
 
 
 
 
 
 

C

cp : 36°49'08,00" N

13#177; 1 m

 
 
 

5/20

 

X : 03° 01'7,22" F

(oursin) 17 #177; 1 m

Posidonie, oursin

 
 
 
 

D

cp : 36°49'08,00" N

(posidonie et
sédiment)

et sédiment

X : 03°01'14,44" F

ZONE 2 :

26/05/2011

 

? : 36°49'06,02" N

 
 
 

Z2S1

X, : 03°01'02,86" F

 
 

RAIS

 

? : 36°49'01,21" N

 
 

HAMIDOU

Z2S2

X : 03°01'07,52" F

 
 

(ex. La Pointe

 

? : 36°49'08,11" N

 
 

Pescade)

Z2S3

X, : 03°01'03,18" F

1 #177; 0,5 m

L'eau de mer

 
 
 

Z2S4

? : 36°49'04,85" N

 
 

X : 03°01'12,63" F

 
 
 
 
 

Z2S5

? : 36°49'09,84" N

 
 

X, : 03°01'03,56" F

 

Z2S6

? : 36°49'08,27" N

 
 

X : 03°01'16,22" F

 
 
 
 

TRANSECT :
Prélèvement de sédiment, de posidonie et d'oursins
pour le dosage des éléments en traces métalliques.

Prélèvement d'eau de mer pour le dosage des sels
nutritifs.

Rais
Hamidou

Baie d'Alger

Alger
Plage

RAIS HAMIDOU
(ex. La Pointe
Pescade)

ALGER
PLAGE
(Bordj El Bahri)

Implantation des deux zones d'étude dans la baie d'Alger

Zone 2

Zone 1

Figure II.5 : Stratégie d'échantillonnage et localisation des stations de prélèvement des deux zones étudiées

II.3.2. PRÉLÈVEMENT ET ÉCHANTILLONNAGE

Dans chaque site nous avons effectué quatre séries de prélèvements : sédiments, rhizomes de posidonie et oursins Paracentrotus lividus pour le dosage des éléments en traces métalliques ainsi que de l'eau de mer pour le dosage des sels nutritifs et la matière organique.

Les prélèvements ont été réalisés par plongée autonome, excepté ceux pour l'eau de mer de surface qui se sont fait à partir d'une embarcation.

Les échantillons prélevés ont été conservés à basse température dans une glacière portative avec une réserve de froid suffisante, en attendant leur congélation au laboratoire.

II.3.2.1. SÉDIMENT

Prélèvement : à chaque zone, et sur les 5 premiers centimètres environ de la couche superficielle, à proximité de l'endroit où les rhizomes ont été collectés, une fraction de sédiment est prélevée et conservée par congélation (KANTIN et PERGENT-MARTINI, 2007).

Préparation de l'échantillon : l'étude des ETM est habituellement portée sur la fraction fine du sédiment en raison de l'affinité des ETM avec les particules fines (argiles, matière organique et oxydes de Fer et de Manganèse). Cependant, suivant les recommandations de l'UNEP/IAEA, (2001) l'analyse des ETM est réalisée sur la fraction totale du sédiment dans le but d'éviter les risques de contamination et de perte lors du tamisage.

A

B

C

Figure II.6 : (A) prélèvement de sédiment ; (B) boite en plastique (pour le prélèvement) ;
(C) piluliers en verre (pour la conservation après lyophilisation)

II.3.2.2. POSIDONIE

Prélèvement : à chaque zone, une quinzaine4 de rhizomes orthotrope de posidonie avec leurs faisceaux ont été collecté sur une large surface, en prenant soin que les rhizomes prélevés soient séparés d'un mètre environ les uns des autres. Les rhizomes sont cassés manuellement au niveau du sédiment, et placés dans un sac en plastique (KANTIN et PERGENT-MARTINI, 2007).

Selon (CAPIOMONT, 2000) la contamination mercurielle s'effectuant préférentiellement dans les parties endogées (rhizomes et écailles), et peu au niveau des feuilles adultes, tandis que la décontamination s'effectuerait plutôt au fur et à mesure de la perte des feuilles contaminées

4 Nombre minimum nécessaires pour caractériser une station.

Préparation de l'échantillon : les échantillons sont congelés par 3 lots de 5 rhizomes dont il a été préalablement enlevé les feuilles, à fin de les lyophiliser (KANTIN et PERGENTMARTINI, 2007).

Figure II.7 : Récupération des rhizomes

II.3.2.3. OURSIN

Prélèvements : à chaque zone, une quinzaine d'individus d'oursins Paracentrotus lividus ont été collectés et mis dans des boites en plastique.

Préparation des échantillons : Les gonades d'oursin sont récupérées délicatement afin de ne pas les abimer (figure II.7). La quantité du matériel biologique utilisé varie entre 0,5 et 1 g de poids sec.

Figure II. 8: Récupération des gonades d'oursins

II.4.1. DOSAGE DES ÉLÉMENTS EN TRACES MÉTALLIQUES

II.4.1.1. TRAITEMENT DES ÉCHANTILLONS

La méthode appliquée pour le traitement des échantillons est celle proposée par UNEP/IAEA (1985a, 1985b et 1986) qui s'effectue à partir des opérations suivantes :

Lyophilisation : La lyophilisation est une technique permettant la déshydratation de l'échantillon congelé par sublimation à basse température (-55°C) et sous vide (0,1 bar) pendant 48 heures. Au bout de 24 h les échantillons sont retirés du lyophilisateur (Fig.II.9.A) pour être remués à l'aide d'une spatule en acier inoxydable afin de permettre leur déshydratation complète si nécessaire. La lyophilisation est préférable à la déshydratation à l'étuve car cette dernière entraine une perte des ETM les plus volatiles en particulier le mercure.

Broyage: Les sédiments lyophilisés sont broyés à l'aide d'un mortier en porcelaine. Pour le matériel biologique, les échantillons d'oursin sont broyés en fine poudre à l'aide d'un mortier en agate et les rhizomes à l'aide d'un broyeur centrifuge à billes : Centrifugal Ball Mill, S 100. RETSCH® (Fig.II.9.B).

A B

Figure II.9 : (A) Lyophilisateur ; (B) Broyeur centrifuge à billes

Homogénéisation : Le sédiment est constitué de particules diverses, l'affinité avec l'ETM est en fonction de la taille et de la nature de la particule sédimentaire, ainsi dans le but d'uniformiser la répartition des particules sédimentaires au sein de l'échantillon le lyophilisat est récupéré et homogénéisé pendant 48 heures.

II.4.1.2. NETTOYAGE DES INSTRUMENTS

Les ETM se trouvent à l'état de traces dans le milieu marin. Une contamination est plus que probable si les conditions optimales d'applications et de propreté de tout instrument et de verrerie utilisés pendant le traitement et le stockage des échantillons ne sont pas réunies. Pour cela tout le matériel utilisé doit subir préalablement les opérations d'un nettoyage spécifique détaillé en annexe I.

II.4.1.3. MINÉRALISATION DES ÉCHANTILLONS

La minéralisation (digestion) est une opération d'extraction et de solubilisation des ETM après décomposition des échantillons qui s'effectue soit :

> en milieu acide : l'opérateur doit nécessairement manipuler sous une hôte aspirante et se munir du matériel de protection adéquat (masque à gaz, lunettes et gants) ;

> à chaud et sous colonne à reflux ;

> par voie humide : celle-ci permet la récupération maximale des métaux traces (PINATA, 1979).

Nous avons réalisé l'analyse des ETM au laboratoire Régional Centre « LRC Ben Aknoun » de l'Observatoire National de l'Environnement et du Développement Durable « l'ONEDD» après leur minéralisation au laboratoire de l'annexe de l'ENSSMAL de SidiFredj. Nous avons réalisé quatre différentes minéralisations en milieu acide selon l'élément recherché : mercure et autres métaux traces ; et la matrice étudiée : sédiment, matériel biologique (rhizome de posidonie et gonade d'oursin commun) comme suit :

A- Digestion du sédiment et du matériel biologique pour la détermination du mercure total par spectrophotométrie d'absorption atomique avec système d'hydrures (CV-AAS)

Principe:

Ces méthodes sont applicables pour des échantillons de sédiment ou de matériel biologique. La forte digestion acide permet de décomposer les échantillons, ainsi que d'oxyder et convertir toutes les formes de mercure en mercure inorganique.

Réactifs:

- HNO3 (65% pour analyse, ISO, Merck) ;

- H2SO4 (95-97%, pour analyse, faible en mercure, Merck) - pour le sédiment ; - K2Cr207 (10 %, pour analyse, faible en mercure, Merck) ;

- Eau déionisée Milli-Q (>18 Mc cm, Millipore).

Matériel:

> Tubes en Téflon avec bouchons (60 ml, Savillex) et tubes gradués en polypropylène avec bouchons (50 ml, Sarstedt) nettoyés suivant les procédures 1 et 3 (annexe I) ;

> Fiole jaugée de 500 ml (classe A) nettoyée suivant la procédure 3 (annexe I) ; > Spatules en plastiques nettoyées suivant la procédure 1 (annexe I) ;

> Balance de précision (DENVER INSTRUMENT®. M-220D) et micropipette (Finn pipette) ;

> Plaque chauffante (Ceran 500, 22SR) et bloc en aluminium.

Procédure:

Ajout de 4 ml d'HNO3
et 2 ml d'H2SO4

Sédiment

Ajout d'1ml de K2Cr207 puis dilution jusqu'au trait de jauge (50 ml)

Transfert dans les tubes de 50 ml en polypropylène

Refroidissement à température ambiante avant
ouverture des tubes sous une hotte aspirante

Fermeture hermétique des tubes et mise
à température ambiante pendant 1h

Chauffage des tubes pendant 3h à 90°C
sur plaque chauffante + bloc

Homogénéisation des échantillons (2 min)

Décantation avant analyse
(généralement toute une nuit
ou 30 minutes dans un bac à ultrason)

Pesée de 0,5 g d'échantillon sec
dans les tubes en Téflon (60ml)

Ajout de 5 ml d'HNO3

Matériel
Biologique

Figure II.10. : Procédure de digestion du sédiment et du matériel biologique
pour la détermination du mercure total par CV-SAA

B- Digestion du sédiment et du matériel biologique pour la détermination de Plomb, et Zinc par spectrophotométrie d'absorption atomique (SAA)

Principe:

Les échantillons sont minéralisés dans des « bombes » en téflon fermées à l'aide de l'acide nitrique pour le matériel biologique et d'une combinaison d'acide fluorhydrique (HF) et d'eau régale pour le sédiment.

L'utilisation d'HF est nécessaire pour la décomposition complète des silicates. Pour les métaux étudiés, son utilisation a été substituée par de l'eau régale.

Réactifs:

- HNO3 (65% pour analyse, ISO, Merck) ;

- HCL (30%, supra-pur, Merck) - pour le sédiment ;

- Eau déionisée Milli-Q (>18 Mc cm, Millipore).

Matériel:

- Bombes en Téflon avec bouchons (50 ml, Nalgène) et tubes gradués en polypropylène
avec bouchons (50 ml, Sarstedt) nettoyés suivant les procédures 1 et 2 (voir annexe I) ;

- Spatules en plastiques nettoyées suivant la procédure 1 (voir annexe I) ;

- Balance de précision (DENVER INSTRUMENT®. M-220D) et micropipette (Finnpipette) ;

- Plaque chauffante (Ceran 500, 22SR) et bloc en aluminium. Procédure : Voir figure II. 11.

C- Remarques importantes pour toutes les minéralisations :

> Des blancs de réactifs doivent être préparés pour chaque série d'analyse. Ils sont préparés de la même manière que les échantillons, excepté qu'aucun échantillon n'est ajouté dans les flacons de digestion.

> Les standards pour la courbe de calibration doivent être préparés en utilisant les mêmes réactifs que pour les échantillons.

> Les échantillons prêts peuvent être conservés plusieurs jours au réfrigérateur (+4°C).

Procédure:

Ajout de 7 ml d'eau régale
(HCl:HNO3, 3:1 v/v)

Chauffage des bombes pendant
2h30 à 120°C sur plaque
chauffante + bloc aluminium

Fermeture hermétique des
bombes et mise à température
ambiante

Sédiment

Transfert dans les tubes de 50 ml en polypropylène

Refroidissement à température ambiante avant
ouverture des bombes sous une hotte aspirante

Homogénéisation des échantillons (2 min)

Dilution jusqu'au trait de jauge (50 ml)

Décantation avant analyse
(généralement toute une nuit
ou 30 minutes dans un bac à ultrason)

Pesée de 0,5 g d'échantillon sec
dans les bombes en Téflon (50 ml)

Chauffage des bombes pendant
3h à 90°C sur plaque
chauffante + bloc aluminium

Fermeture hermétique des
bombes et mise à température
ambiante

Ajout de 4 ml d'HNO3

Matériel
Biologique

Figure II. 11: Procédure de digestion du sédiment et du matériel biologique pour
la détermination de Plomb et Zinc par SAA

II.4.1.4. ANALYSE DES ÉCHANTILLONS PAR LA MÉTHODE DE LA SAA

La spectrophotométrie d'absorption atomique (SAA) est une méthode analytique permettant de déterminer la concentration d'une substance par l'absorption d'une radiation spécifique à l'élément chimique contenu dans la substance en l'occurrence ici, le mercure, le plomb, le zinc et dont le maximum d'absorption se fait respectivement aux longueurs d'ondes 253,7 ; 283,3et 213,9 nm.

En effet, lorsque les atomes d'un élément ont été excités, leur retour à l'état fondamental s'accompagne de l'émission de photons, de fréquence F bien définie et propre à cet élément qui, dispersé dans un générateur d'atomes possède également la propriété d'absorber tout rayonnement de même fréquence F. Il en résulte une absorption du rayonnement incident liée à la concentration de l'élément considéré suivant la loi de BEER-LAMBERT :

I0 : Intensité de la radiation incidente ;

I : Intensité de la radiation après la traversée de la flamme ou cellule de quartz ;

K : Constante caractéristique de l'échantillon ;

L : Longueur du chemin optique ;

C : Concentration dans la solution de l'élément considéré ;

L'appareil utilisé est un Perkin Elmer® A Analyst 700 constitué d'un générateur de photons, destiné à fournir un flux de photons d'intensité constante dans le temps et de fréquence bien définie correspondant à l'élément à doser. À savoir, des lampes à cathode creuse constituée du métal (ou des métaux) à doser qui est volatilisé et excité par décharge cathodique dans une atmosphère gazeuse (néon ou argon) à très basse pression ; d'un générateur d'atomes ; d'un monochromateur à double faisceau, destiné à la sélection de la longueur d'onde et dont l'un des faisceaux atteint directement le récepteur sans traverser la flamme, permet d'éliminer les fluctuations de la source ; et d'un récepteur constitué par un photomultiplicateur, associé à un amplificateur linéaire et logarithmique.

Il est équipé d'un générateur d'hydrures, d'un four à graphite et un système par flamme avec injecteur automatique (AS 800 Perkin Elmer) et est piloté par le logiciel Winlab 32 pour absorption atomique qui permet de très hautes performances d'analyse.

Pour le mercure, les échantillons minéralisés sont analysés avec le système d'hydrures (FIAS 400, Perkin Elmer®) équipé d'un dispositif d'injection (passeur) automatique de l'échantillon (AS-91, Perkin Elmer®) et une cellule de quartz. Une solution «carrier» d'HNO3 à 5% et une solution réductrice de SnCl2 sont utilisées.

Pour les autres métaux étudiés, les échantillons minéralisés sont analysés avec le système par flammes chaudes nécessitant un mélange de gaz air/acétylène (C2H2) et un bruleur de type laminaire muni d'une fente longitudinale de 15 cm.

Étalonnage : La méthode utilisée est celle des standards seuls. Les gammes étalons (voir annexe II) sont préparées quelque peu avant l'analyse à partir de solutions mères chacune à 1000 mg/l qui peuvent être conservées une année. Les droites d'étalonnage sont présentées :

Mercure

y = 0,0071x - 0,0011
R2 = 0,9996

0

-0,05 0 20 40 60

C (ìg/l)

0,4

0,35

0,3

0,25

Abs

0,2

0,15

0,1

0,05

Fig. II.12 : Droite d'étalonnage du Mercure

Plomb (biote)

0,08

0,06

y = 0,0104x - 0,0012
R2 = 0,9992

0

2 4 6 8

C (mg/l)

-0,02

Abs

0,04

0,02

Plomb (sédiment)

0,07

0,06

0,05

y = 0,0082x + 6E-06
R2 = 0,9999

Abs

0,04

0,03

0,02

0,01

0

2 4 6 8

C (mg/l)

Fig. II.13 : Droite d'étalonnage du Plomb Fig. II.14 : Droite d'étalonnage du Plomb

pour le biote pour le sédiment

Zinc

Abs

0,2

0,15

0,1

y = 0,0887x - 0,005
R2 = 0,9881

0,05

0

0 0,5 1 1,5 2 2,5

C (mg/l)

-0,05

Fig. II.15 : Droite d'étalonnage du Zinc

II.4.1.5. LE TAUX D'HUMIDITÉ :

L'air où congeler les échantillons secs peut contenir des quantités différentes de la teneur en humidité. Les résultats définitifs devraient être corrigés pour cette teneur en humidité et exprimé sur une base du poids sec.

Calcul du poids corrige de l'échantillon

a. Calcul des taux d'humidité : le calcul se fait par l'application de la formule suivante (UNEP/AIEA, 2001).

 
 
 
 
 

P P2 A( ) P

Où :

A : taux d'humidité (%)

P 1 : poids de la coupelle vide + le poids de l'échantillon dans la coupelle (g)

P 2 : poids de l'échantillon dans la coupelle âpres 24 heures à 105°C (g)

b. Correction du poids du sédiment : la correction se fait grace à l'expression :

PC P - (

P)

Où :

Pc : poids de l'échantillon corrige (g)

P : poids de l'échantillon pesé pour la minéralisation (g) A : taux d'humidité (%)

II.4.1.6. INDICE DE CONTAMINATION (IC)

Pour la présente étude, les analyses des ETM dans le sédiment ont portés sur la comparaison des concentrations par rapport aux zones de référence.

L'indice de contamination doit être calculé à partir du formule suivante (ABRMC, 1984)

o c t t o o o c t t o o

L'interprétation des résultats est suivie le tableau II.3.

Tab II.3 : L'interprétation des valeurs de l'indice de contamination (IC) (ABRMC, 1984)

IC

Observations

IC < 3

Zone de référence

3 < IC < 10

Zone polluée

IC> 10

Zone très polluée

II.4.1.7. RELATION ENTRE LE MERCURE ET L'ÉTAT DE L'HERBIER DE POSIDONIE

On peut déterminer l'état de l'herbier de posidonie à partir de la concentration de mercure contenu dans cet herbier (PERGENT-MARTINI et al., 2005) (tableau II.4).

Tableau II.4 : Classification des herbiers de Posidonia oceanica en fonction de l'état
de traces de contamination métallique ìg/g P.S. (PERGENT-MARTINI et al., 2005)

Hg (ìg/g)

Qualité de l'herbier

< 0,048

Haute

0,048 - 0,096

bonne

0,097 - 0,144

modérée

0,145 - 0,192

pauvre

> 0,193

mauvaise

D A (1 ~ )

II.4.1.8. BIOCONCENTRATIONS MÉTAL

Pour évaluer l'efficacité de la bioaccumulation des métaux traces par Posidonia oceanica et Paracentrotus lividus, le facteur biosédiment, défini comme le rapport entre la concentration de métal dans l'organisme et dans les sédiments (LAU et al., 1998).

II.4.2. DOSAGE DES SELS NUTRITIFS

A- Principe :

Le principe de détermination des sels nutritifs est basé sur la formation de complexes spécifiques colorés dont l'absorption de l'énergie lumineuse à une certaine longueur d'onde (ë) est directement proportionnelle à la concentration du sel nutritif à doser.

La quantité de lumière absorbée par la solution, appelée densité optique (D.O) ou absorbance (Abs), obéit à la loi de BEER-LAMBERT.

Où :

D.O et Abs: respectivement densité optique et absorbance de la solution

I0 et I : respectivement intensité lumineuse incidente et émergente du milieu absorbant

ë : coefficient d'extinction molaire (en fonction de la température et la longueur d'onde)

L : longueur du milieu traversé exprimé en cm

C : concentration de la solution absorbante exprimée en mol/l

B- Mode opératoire :

On s'intéresse au dosage des sels nutritifs : ammonium, nitrite, nitrate, Orthophosphate et silicium dissout. L'analyse est faite par la méthode de colorimétrie à flux continu sur chaîne automatisée SKALAR (Auto-Analyzer SAN PLUS) selon le protocole décrit par le fabricant (SKALAR, 1998). Schématiquement, cet analyseur automatique est composé de 3 éléments : un échantillonneur qui permet d'aspirer les échantillons, une cassette où se déroulent le développement des complexes colorés et le spectrophotomètre proprement dit.

Un système de pompe crée un flux continu entre les différents éléments de la chaîne, flux qui entraîne automatiquement l'échantillon au travers du système (voir le circuit analytique pour le dosage de chaque paramètre en annexe III) pour son analyse.

Le dosage de chaque paramètre est passé en revue ci-après :

II.4.2.1. DOSAGE DE L'AMMONIUM

Le dosage de l'ammonium ( ~ ) est réalisé suivant la méthode de (KOROLEFF ,1969 in AMINOT et CHAUSSEPIED, 1983). En milieu alcalin (8 < pH < 11,5), l'ammonium dissout réagit sur l'hypochlorite pour former une monochloramine. Ce composé, en présence de phénol et d'un excès d'hypochlorite (milieu oxydant) donne lieu à la formation d'un bleu d'indophénol. La réaction est catalysée par le nitroprussiate de sodium. Le maximum d'absorption se fait à une longueur d'onde de 630 nm (LOURGUIOUI, 2006).

II.4.2.2. DOSAGE DE NITRITE

Le dosage de nitrite ( ~) est réalisé selon la méthode de GRIESS qui repose sur la formation d'un complexe coloré par réaction de diazotation entre l'ion nitrite, une amine primaire aromatique, la Sulfanilamide et une autre amine aromatique, le Dihydrochlorure de N-(1-naphthyl)-éthylène diamine (NED). En effet, Il s'agit de la réaction de GRIESS, réaction de diazotation spécifique de l'acide nitreux, qui se produit en deux étapes :

L'ion nitrite réagit avec la sulfanilamide (4-H2NC6H4SO2NH2) pour former un composé diazoïque (sel de diazonium) qui se combine ensuite en milieu acide (pH<2) avec le NED pour former un composé rosé dont l'absorbance à 540 nm (SKALAR, 1998) est proportionnelle à la concentration des ions nitrite.

 
 
 
 
 
 
 

Sulfanilamide

Phényldiazonium

Dihydrochlorure de N-(1-naphthyl)-
Éthylène diamine (NED)

Figure II.16 : Réactifs de GRIESS pour le dosage de nitrite

II.4.2.3. DOSAGE DE NITRATE

Selon (WOOD et al., 1967 in LOURGUIOUI, 2006), Le passage des échantillons dans une colonne de cadmium traité au cuivre permet la réduction de nitrate ( ~) en nitrite ( ~). Ces dernières ( ~ initiaux + ~ réduits) seront ensuite dosées par colorimétrie selon la méthode précédemment décrite. D'après (RODIER et al., 1996), les concentrations de nitrate sont obtenues après la soustraction des concentrations de nitrite déterminés, antérieurement, avant le passage des échantillons dans la colonne réductrice.

II.4.2.4. DOSAGE D'ORTHOPHOSPHATE

Le principe du dosage d'Orthophosphate selon la méthode de (MURPHY et RILEY, 1962 in LOURGUIOUI, 2006) repose sur la réaction de l'anion Orthophosphate (P ~ ~) avec l'ion molybdate d'ammonium et l'ion oxydrate de potassium (Antimoine) en milieu acide pour la formation de l'acide phosphomolybdique. Cet acide est réduit par l'acide ascorbique en bleu de molybdène dont l'absorbance à 880 nm est proportionnelle à la concentration de l'ion orthophosphate présent dans un échantillon.

II.4.2.5. DOSAGE DU SILICIUM DISSOUS

Présent à 95 % sous forme d'acide orthosilicique Si(OH) (AMINOT et CHAUSSEPIED, 1983), le silicium dissous réagit avec le molybdate d'ammonium en milieu acide pour former un complexe silicomolybdique qui réduit par l'acide ascorbique donne un composé coloré en bleu absorbant à 810 nm (MULLIN et RILEY, 1955 in LOURGUIOUI, 2006). L'ajout de l'acide oxalique évite l'interférence de phosphate.

Etalonnage, mesure et calcul

L'étalonnage nécessite, pour chaque sel à doser, la préparation d'une solution mère et d'une solution fille (voir annexes IV à VII). Une fois la solution fille prête, nous employons le principe de neutralisation pour préparer d'autres solutions filles plus diluées (standards), qui constitueront une gamme étalons (annexe VIII).

Le signal d'absorption mesuré en continu par le spectrophotomètre est traduit sous la forme d'un pic sur un ordinateur interfacé. La hauteur du pic est proportionnelle à la concentration du sel dans l'échantillon. La mesure de standards de concentrations connues permet de calculer une droite de régression (de la forme Y = a X + b) qui est utilisée pour déterminer les concentrations inconnues. Les pics sont mesurés par rapport à une ligne de base constituée d'eau de mer oligotrophe (épuisée de nutriments).

Le logiciel intégré de l'appareil utilisé réalise automatiquement tous les calculs nécessaires pour nous permettre d'obtenir les droites d'étalonnage ci-après.

0

2 4 6

[NH4+] umol/l

50

abs = 29,605 [NH4+] + 239,98
R2 = 0,9998

400

350

Absorbance

300

250

200

150

100

0,5 1 1,5

[NO2-] umol/l

Absorbance

560

540

520

500

y = 71,781x + 462,08
R2 = 1

440

480

460

Fig. II.17 : Droite d'étalonnage Fig. II.18 : Droite d'étalonnage

de l'Ammonium de Nitrite

0 1 2 3

[NO3-] umol/l

Absorbance

560

540

520

500

y = 31,823x + 465,94
R2 = 1

480

460

700

y = 289,54x + 284,55
R2 = 1

0

Absorbance

600

500

400

300

200

100

0 0,5 1 1,5

[PO43-] umol/l

Fig. II.19 : Droite d'étalonnage Fig. II.20 : Droite d'étalonnage

de Nitrate d'Orthophosphate

1200

1000

y = 204,07x + 141,86
R2 = 1

0

Absorbance

800

600

400

200

0 2 4 6

[SiO2] umol/l

Fig. II.21 : Droite d'étalonnage du Silicium dissous

II.4.3. DÉTERMINATION DES MATIÈRES EN SUSPENSIONS (MES)

Les MES ou le poids sestonique est le poids du matériel particulaire dans les eaux (matériel détritique et vivant, organique et minéral). La filtration s'effectue à l'aide de filtre WHATMAN GF/C (porosité 0,45 ìm) de 45 mm de diamètre (figure II.24.B) (KANTIN et PERGENT-MARTINI, 2007).

Le filtre est séché et pesé avant et après filtration, à l'aide d'une balance (DENVER INSTRUMENT®. M-220D) (figure II.24.A). La différence de poids entre les deux pesées permet de connaitre le masse sèche totale de MES dans le volume d'eau correspondant (AMINOT et CHAUSSPIED, 1983).

Un volume d'eau de 250 ml doit être représentatif pour un échantillon (LOURGUIOUI, 2006).

Figure II.22: (A) Balance; (B) Filtre WHATMAN GF/C

Calcul de MES :

(P P )

[M ] _

Tel que :

MES : le poids sestonique dans un volume d'eau (mg/l) de la matière en suspension.

P1 : poids de filtre avant filtration (mg).

P2 : poids de filtre après filtration (mg).

V : le volume d'eau filtre (L).

II.4.4. DETERMINATION DE LA MATIÈRE ORGANIQUE (MO)

Les filtres qui sont utilisés pour la matière en suspension, sont pesés avec précision dans des creusets en porcelaine (figure II.25.B) soit P1. Après les avoir passés au four à moufle (CARBOLITE CWF 1200 ®) à 550°C pendant deux heures (figure II.25.A), les creusets et filtres sont à nouveau pesés, soit P2. La différence de ces deux poids (P1, P2) nous donne celui de la matière organique brûlée existe dans le volume d'eau correspondant:

(P P )

[M ] _

Avec :

P1 : poids du creuset et du filtre avant séchage (mg).

P2 : poids du creuset et du filtre après séchage (mg). V : le volume d'eau filtre (L).

B

A

Figure II.23 : (A) four à moufle ; (B) creuset en porcelaine

III. 1. LES ÉLÉMENTS EN TRACE MÉTALLIQUE

III.1.1.ETAT DE CONTAMINATION DU SÉDIMENT

Les résultats obtenus après l'analyse des éléments en trace métallique dans les sédiments étudiés sont traités statistiquement et regroupées dans le tableau III.1.

Tableau III.1 : Valeurs extrêmes, moyennes et écart type des concentrations
en ETM dans les sédiments superficiels marins des deux zones étudiées

Zone d'étude

Valeur statistique

Hg (ìg/g)

Pb (ìg/g)

Zn (ìg/g)

Alger
plage

minimum

0,1149

20,66

46,10

maximum

0,1580

22,09

47,11

moyenne

0,1365

21,38

46,61

écart type

0,0305

1,01

0,71

Rais
Hamidou

minimum

0,1368

29,46

64,35

maximum

0,2174

43,52

77,16

moyenne

0,1771

38,10

70,76

écart type

0,0570

7,56

9,06

Tableau III.2 : Comparaison des statistiques de concentrations maximales en ETM dans
les sédiments, exprimées en ìg/g de poids sec (P.S) dans les zones étudiées
avec différentes régions de la Méditerranée occidentale

(ETM)

Valeur moyenne (ìg/g)

Valeur de Référence dans la Littérature
(À l'échelle de la Méditerranée occidentale)

Alger
plage

Rais
Hamidou

Valeur
(ìg/g)

Région

Référence
bibliographique

Hg

0,14#177;0,03

0,18#177;0,06

0,098

Corne d'Or et baie de Bou
Ismail (Algérie)

TARMOUL,
(2010)

0,207

Front de mer de la ville
de Bou-Ismail (Algérie)

0,02#177;0,01

Canari (Corse, France)

LAFABRIE,
(2007)

0,56#177;0,14

Livourne (Toscane, Italie)

0,07#177;0,04

Porto-Torres(Sardaigne,Italie)

Pb

21,37#177;1,01

38,10#177;7,56

40,00

Alger plage (Algérie)

AOUAMEUR,
(1990)

38,00

Rais Hamidou (Algérie)

26,54#177;5,38

Baie d'Alger (Algérie)

BOUDJELLAL
et al., (1992)

[45-63]

La frange littorale Nord-
Ouest de Golf de Tunis
(Tunisie)

RAIS et
GUEDDARI,
(1992)

39,63#177;7,93

Alger plage (Algérie)

SOUALILI
et al,. (2008)

14,59#177;1,55

Tamentfoust (Algérie)

12,37#177;4,07

Sidi Fredj (Algérie)

Zn

46,61#177;0,71

70,75#177;9,06

227,20

Alger plage (Algérie)

AOUAMEUR,
(1990)

122,00

Rais Hamidou (Algérie)

154,40#177;42,58

Baie d'Alger (Algérie)

BOUDJELLAL
et al., (1992)

[5,00-6,00]

La frange littorale Nord-Ouest
de Golf de Tunis (Tunisie)

RAIS et
GUEDDARI,
(1992)

0,023#177;0,005

Alger plage (Algérie)

SOUALILI et
al,.
(2008)

0,045#177;0,010

Tamentfoust (Algérie)

0,050#177;0,006

Sidi Fredj (Algérie)

22

Corne d'Or
baie de Bou-Ismail (Algérie)

TARMOUL,
(2010)

564

Front de mer de la ville
de Bou-Ismail (Algérie)

III.1.1.1.LE MERCURE(Hg)

Les concentrations en Mercure dans les sédiments d'Alger plage sont comprises dans la tranche de valeurs 0,1149 #177; 0,0084 et 0,1580 #177; 0,0016 avec une moyenne de 0,14 #177; 0,03ìg/g P.S. Dans les sédiments de Rais Hamidou, les concentrations en Mercure se situent entre 0,1368 #177; 0,0028 et 0,2174 #177; 0,0325 ìg/g P.S avec une moyenne de 0,18#177; 0,06ìg/g P.S (Tableau III.1).

En moyenne, le Mercure est plus concentré dans les sédiments de Rais Hamidou que dans ceux d'Alger plage (Figure III.1).

Toutes les concentrations en Mercure trouvées dans les sédiments analysés sont supérieures aux concentrations en Mercure dans les sédiments des zones de référence : Corne d'Or (baie de Bou Ismail, Algérie in TARMOUL, 2010) et Canari (Corse, France in LAFABRIE, 2007) et sont analogues avec celles trouvées par TARMOUL (2010) dans les sédiments du front de mer de la ville de Bou Ismail zone considérée comme une fortement anthropisée (Tableau III.2).

1

 
 

Figure III.1 : Histogramme comparant les concentrations moyenne de Mercure (Hg) en

Corne d'Or

0.098

ìg/g P.S dans les sédiments des zones étudiées avec les zones de référence
non polluées : Corne d'Or (baie de Bou-Ismail, Algérie in TARMOUL, 2010) ;

Canari (Cor, Frae)

Canari (Corse, France in LAFABRIE, 2007)

III.1.1.2. LE PLOMB (Pb)

Les concentrations en Plomb dans les sédiments d'Alger plage sont comprises dans la tranche de valeurs 20,66 #177; 3,17 et 22,09 #177; 2,31 ìg/g P.S avec une moyenne de 21,37 #177; 1,01ìg/g P.S. Tandis que dans les sédiments de Rais Hamidou, les concentrations en Plomb varient entre 29,46 #177; 2,52 et 43,52 #177; 1,37 ìg/g P.S avec une moyenne de 38,10 #177; 7,56ìg/g P.S (Tableau III.1).

En moyenne, le Plomb est plus concentré dans les sédiments de Rais Hamidou que dans ceux d'Alger plage (Figure III.2).

Toutes les concentrations en Plomb trouvées dans les sédiments étudiés sont supérieures aux concentrations en Plomb dans les sédiments des zones de référence : Tamentfoust et Sidi Fredj (SOUALILI et al., 2008), (Tableau III.2).

Les teneurs relevées dans les sédiments d'Alger plage sont analogues avec celles trouvées par BOUDJELLAL et al. (1992) dans la Baie d'Alger. Les résultats obtenus à Rais Hamidou sont semblables à ceux trouvés par AOUAMEUR (1990), (Tableau III.2).

Toutefois, les sédiments dans les zones étudiées sont moins contaminés par le Plomb que ceux analysés par RAIS et GUEDDARI (1992) dans la frange littorale Nord-Ouest du Golf de Tunis (Tunisie) (Tableau III.2 et Figure III.2).

[Pb] dans les sediments (pg/g)

40

50

60 Alger plage

54

30

20

10

0

21,37

38,10

26,54

39,63

Rais Hamidou Baie d'Alger

Alger plage, selon SOUALILI et al,,2008

La frange littorale NordOuest de Golf de Tunis (Tunisie)

Figure III.2 : Histogramme représentant les concentrations moyenne de Plomb en ìg/g
P.S dans les sédiments des zones étudiées avec la zone de référence :
baie d'Alger (BOUDJELLAL et al., 1992), Alger plage (SOUALILI et al., 2008)
et frange littorale Nord-Ouest du Golf de Tunis (RAIS et GUEDDARI, 1992)

III.1.1.3. LE ZINC (Zn)

Les concentrations en Zinc dans les sédiments d'Alger plage sont comprises dans la tranche de valeurs 46,10 #177; 3,95 et 47,11 #177; 5,29ìg/g P. S avec une moyenne de 46,61 #177; 0,71ìg/g P.S. Dans les sédiments de Rais Hamidou, les concentrations en Zinc varient entre 64,35 #177; 6,44 et 77,16 #177; 5,29 ìg/g P.S avec une moyenne de 70,75 #177; 9,06 ìg/g P.S. (Tableau III.1).

En moyenne, le Zinc est plus concentré dans les sédiments de Rais Hamidou que dans ceux d'Alger plage (Figure III.3).

Toutes les concentrations en Zinc trouvées dans les sédiments étudiés sont supérieures aux concentrations en Zinc dans les sédiments de la Corne d'Or (baie de Bou Ismail, Algérie in TARMOUL, 2010) (Figure III.3).

Les concentrations de Zinc dans les sédiments de Rais Hamidou et Alger plage sont beaucoup plus faibles que celles trouvées par TARMOUL (2010) dans les sédiments du front de mer de la ville de Bou-Ismail, zone très anthropisée (Tableau III.2). Cependant, les concentrations relevées à Rais Hamidou sont tout de même supérieures au seuil critique de contamination du sédiment marin (50 ìg de Zn/g de poids sec) d'après MOORE et RAMAMOORTHY (1984) in ALZIEU et al., (1999). Les sédiments de Rais Hamidou sont donc contaminés par le Zinc (figure III.3).

[Zn] dans les sediments
(nig)

40

20

70

60

50

30

80

10

0

46,61

70,76

22,00

50,00

Alger plage

Rais Hamidou

Corne d'Or

seuil de contamination

Figure III.3 : Histogramme de comparaison des concentrations moyennes de Zinc (Zn)
en ìg/g P.S dans les sédiments des zones étudiées avec la zone de référence Corne d'Or
(TARMOUL, 2010) et le seuil de contamination (MOORE et RAMAMOORTHY, 1984
in ALZIEU et al., 1999)

III.1.1.4. INDICE DE CONTAMINATION (IC) :

Le calcul de l'Indice de Contamination (IC) en Mercure, Plomb et Zinc des sédiments de nos deux zones d'étude a donné les résultats présentés dans le tableau suivant :

Tableau III.3 : Indice de Contamination en Mercure, Plomb et Zinc
des sédiments des deux zones qui font l'objet de notre étude

ETM

Zones de Référence
& Auteur

IC et Observation

Alger plage

Rais Hamidou

Hg

Canari (Corse, France in
LAFABRIE, 2007)

6,80

8,85

Zone polluée

Zone polluée

Corne d'Or (Algérie in
TARMOUL, 2010)

1,39

1,81

Zone de référence

Zone de référence

Pb

Sidi Fredj (Algérie in
SOUALILI et al., 2008)

1,73

3,08

Zone de référence

Zone polluée

Tamentfoust (Algérie in
SOUALILI et al., 2008)

1,46

2,61

Zone de référence

Zone de référence

Zn

Seuil de Contamination
(ALZIEU et al., 1999)

0,93

1,42

Zone de référence

Zone de référence

Corne d'or (Algérie in
TARMOUL, 2010)

2,12

3,22

Zone de référence

Zone polluée

Calculé par rapport à la zone de référence de Corne d'Or, l'Indice de Contamination en Mercure indique que la concentration en Mercure du sédiment des deux zones étudiées reste normal car IC<3 (Tableau II.3). Cependant, lorsque l'Indice de Contamination est calculé par rapport à la zone de référence Canari (Corse, France in LAFABRIE, 2007), les sédiments peuvent être considérés comme pollués par le mercure car 3<IC<10 (Figure III.4).

Alger plage Rais Hamidou

6,80

1,39

8,85

1,81

IC selon la zone de reference (corne d'Or)

IC selon la zone de reference (Canari)

10

8

6

4

IC de Hg

2

0

Figure III.4 : Indice de Contamination en Mercure des sédiments
des zones étudiées par rapport aux zones de référence : Corne d'Or (baie de Bou-Ismail,
Algérie in TARMOUL, 2010) et Canari (Corse, France in LAFABRIE, 2007)

Les sédiments de Rais Hamidou peuvent être considérés comme pollués par le Plomb si l'on tient compte de la zone de référence de Sidi Fredj in SOUALILI et al., 2008) : (3<IC<10). Cependant, les sédiments d'Alger plage présentent une concentration normale si on garde cette même référence (IC<3). Si l'on tient compte de la zone de référence Tamentfoust in SOUALILI et al., 2008), les sédiments des deux zones étudiées présentent une concentration normale en Plomb (IC< 3) (Figure III.5).

IC de Pb

0,5

0,0

3,5

3,0

2,5

2,0

1,5

1,0

Alger plage Rais Hamidou

1,73

1,46

3,08

2,61

IC selon la zone de reference (Sidi Fredj)

IC selon la zone de reference

(Tamentfoust)

Figure III.5 : Indice de Contamination en Plomb (Pb) des sédiments
des zones étudiées par rapport aux zones de référence :
Sidi Fredj et Tamentfoust (SOUALILI et al., 2008).

L'Indice de Contamination en Zinc qui est calculé par rapport au seuil de contamination (ALZIEU et al., 1999) montre que la concentration en Zinc du sédiment des deux zones d'études reste normale car IC<3 (Tableau II.3). Ceci est aussi vrai lorsque l'Indice de Contamination est calculé par rapport à la zone de référence Corne d'Or (in

TARMOUL, 2010) pour les sédiments d'Alger plage mais contraire pour les sédiments de Rais Hamidou puisqu'avec un 3<IC<10 ils sont pollués par le zinc (Figure III.6).

Alger plage Rais Hamidou

IC selon la zone de reference (corne d'Or)

IC selon le seuil de contamination (ALZIEU et al ., 1999)

IC deZn.

0,5

0,0

3,5

3,0

2,5

2,0

1,5

1,0

2,12

0,93

3,22

1,42

Figure III.6 : Indice de Contamination en Zinc des sédiments des zones étudiées
par rapport à la zone de référence Corne d'Or (TARMOUL, 2010) et le seuil
de contamination (MOORE et RAMAMOORTHY, 1984 in ALZIEU et al., 1999)

III.1.2. ÉTAT DE CONTAMINATION DE LA POSIDONIE

Dans la zone d'Alger plage, les faisceaux prélevés possèdent 5 #177; 2 feuilles par faisceau avec une longueur maximale de 36 cm pour la plus longue feuille. Tandis que dans la zone de Rais Hamidou, les faisceaux prélevés possèdent 7 #177; 1 feuilles avec une longueur maximale de 65 cm pour la plus longue feuille.

Cette différence phénologique est peut être due à (i) la profondeur dans laquelle se situent les herbiers étudiés (la pénétration de la lumière est en fonction de la profondeur, donc la longueur des feuilles augmente avec la profondeur), (ii) l'hydrodynamisme des courants littoraux qui favorise l'arrachage des feuilles (ce qui explique le maximum du nombre de feuilles à Rais Hamidou : zone abritée par rapport à Alger plage).

Les résultats obtenus après l'analyse des éléments en trace métallique dans les rhizomes de Posidonie étudiés sont traités statistiquement et regroupées dans le Tableau III.4.

Tableau III.4 : Valeurs extrêmes, moyennes et écart type des concentrations en ETM
dans les gonades d'oursin commun dans les deux zones étudiées

Zone d'étude

Valeur statistique

Hg (ìg/g)

Pb (ìg/g)

Zn (ìg/g)

Alger plage

minimum

0,0762

25,63

75,64

maximum

0,1210

36,52

85,74

moyenne

0,1013

30,94

81,22

écart type

0,0229

7,89

5,13

Rais Hamidou

minimum

0,0915

25,71

81,09

maximum

0,1046

37,86

86,01

moyenne

0,0982

31,79

84,21

écart type

0,0066

8,59

2,71

La comparaison entre les valeurs relevées dans les deux zones étudiées avec des valeurs de référence dans la littérature à l'échelle de la Méditerranée occidentale (Tableau III.5) permet d'évaluer l'état de contamination par les ETM des herbiers de posidonie étudiés.

Les zones de référence considérées comme non polluées sont : Corne d'Or (Baie de Bou Ismail, Algérie) d'après TARMOUL (2010) ; Calvi (Corse, France) d'après WARNAU et al., (1995), PERGENT et PERGENT-MARTINI, (1999) et LAFABRIE, (2007) (voir Tableau III.5).

Tableau III.5 : Comparaison des concentrations maximales en ETM dans les rhizomes,
exprimées en ìg/g de poids sec (P.S) dans les zones étudiées avec différents
avec différentes régions de la Méditerranée occidentale

ETM

Valeur Moyenne (ìg/g)

Valeur de Référence dans la Littérature
(À l'échelle de la Méditerranée occidentale)

Alger
plage

Rais
Hamidou

Valeur
(ìg/g)

Région

Référence
bibliographique

Hg

0,1013
#177;0,0229

0,0982
#177;0,0066

0,030#177;0,006

Calvi (Corse, France)

PERGENT et
PERGENT-
MARTINI, (1999)

0,048#177;0,014

Ischia (Naples, Italie)

0,052#177;0,010

Marseille (France)

0,015#177; 0,002

Calvi (Corse, France)

LAFABRIE, (2007)

0,068 #177;0,002

Marseille (France)

0,0173

Corne d'Or (baie
de Bou-Ismail, Algérie)

TARMOUL, (2010)

0,3701

Front de mer de la ville
de Bou-Ismail (Algérie)

Pb

30,94#177;7,89

31,79#177;8,59

14,00 #177;14,00

Calvi (Corse, France)

WARNAU et al.,
(1995)

14,50 #177;9,40

Ischia (Naples, Italie)

10,20 #177;4,80

Marseille (France)

2,67 #177;0,82

Calvi (Corse, France)

LAFABRIE, (2007)

3,23 #177;0,32

Marseille (France)

Zn

81,22#177;5,15

84,21#177;2,71

94,90 #177;16,20

Calvi (Corse, France)

WARNAU et al.,
(1995)

103,00#177;31,00

Ischia (Naples, Italie)

107,00#177;43,00

Marseille (France)

37,20

Corne d'Or (baie
de Bou-Ismail, Algérie)

TARMOUL, (2010)

71,8

Front de mer de la ville
de Bou-Ismail (Algérie)

III.1.2.1. LE MERCURE (Hg)

Les concentrations en Mercure dans les rhizomes d'Alger plage sont comprises dans la tranche de valeurs 0,0762 #177; 0,0625 et 0,1210 #177; 0,0655 ìg/g P.S avec une moyenne de 0,1013 #177; 0,0229 ìg/g P.S. Dans les rhizomes de Rais Hamidou, les concentrations de Mercure sont comprises entre 0,0915 #177; 0,0612 et 0,1046 #177; 0,0219ìg/g P.S avec une moyenne de 0,0982 #177; 0,0066 ìg/g P.S (Tableau III.4).

En moyenne, le Mercure est plus concentré dans les rhizomes d'Alger plage que dans ceux de Rais Hamidou (Figure III.7).

Toutes les concentrations en Mercure mesurées dans les rhizomes étudiés sont supérieures aux concentrations en Mercure des rhizomes des zones de référence : à l'échelle régionale : la Corne d'Or (baie de Bou Ismail, Algérie) d'après (TARMOUL, 2010) et au niveau de la Méditerranée occidentale : Calvi et Marseille (PERGENT et PERGENT-MARTINI, 1999 ; LAFABRIE, 2007) (Tableau III.5) mais restent inférieures aux concentrations en Mercure des rhizomes provenant du front de mer de la ville de Bou-Ismail (Algérie), zone fortement polluée d'après TARMOUL, (2010), Tableau III.5.

Alger plage Rais Hamidou Corne d'Or Calvi (France)

0,12

0,101 0,098

0,017 0,015

[Hg] dans les rhizomes. (ig/g)

0,10

0,08

0,06

0,04

0,02

0,00

Figure III.7 : Histogramme décrivant les concentrations en Mercure
des rhizomes dans les zones étudiées avec les zones de référence : Corne d'Or (baie de
Bou-Ismail, Algérie in TARMOUL, 2010) et Calvi (Corse, France in LAFABRIE, 2007)

D'après PERGENT-MARTINI et al. (2005), l'état de l'herbier peut être estimé à partir de la teneur en Mercure des rhizomes (voir Tableau II.4), ce qui classerait les herbiers étudiés dans un état modéré en termes de qualité phénologique (Tableau III. 6).

Tableau III.6 : État de l'herbier de posidonie dans les deux zones étudiées en fonction de
la concentration en mercure ìg/g P.S d'après PERGENT-MARTINI et al. (2005)

Station

Hg (ìg/g)

Qualité de l'herbier

Alger plage

0,1013

Modérée

Rais Hamidou

0,0980

Modérée

III.1.2.2. LE PLOMB (Pb)

Les teneurs de Plomb dans les rhizomes d'Alger plage se situent entrent 25,63 #177; 3,93 et 36,52 #177; 2,21 ìg/g P.S, avec une moyenne de 30,94 #177; 7,89 ìg/g P.S. Quant aux rhizomes de Rais Hamidou, leur concentration en Plomb est de 25,71 #177; 3,94 et 37,86 #177; 1,19 ìg/g P.S, avec une moyenne de 31,79 #177; 8,59 ìg/g P.S (Tableau III.4).

En moyenne, le Plomb est plus concentré dans les rhizomes de Rais Hamidou que ceux d'Alger plage (Figure III.8).

[Pb] pg/g

25

20

35

30

15

10

0

5

25,63

31,79

14

2,67

Alger plage

Rais Hamidou Calvi (France). 1995 Calvi (France). 2007

Figure III.8 : Histogramme comparant les concentrations de plomb
dans les rhizomes des zones étudiées avec les zones de référence :
Calvi, (France in WARNAU et al., 1995 et LAFABRIE, 2007)

La contamination des rhizomes par le Plomb est fortement élevée par rapport aux zones de référence à l'échelle de la Méditerranée occidentale. Ce qui explique la forte pollution anthropique dans les rhizomes par le Plomb (Tableau III.5).

III.1.2.3. LE ZINC (Zn)

Les concentrations en Zinc dans les rhizomes d'Alger plage sont comprises varient entre 75,64 #177; 4,73 et 85,74 #177; 3,45 ìg/g P.S, avec une moyenne de 81,22 #177; 5,13ìg/g P.S. Dans les rhizomes de Rais Hamidou, les concentrations en Zinc sont entre 81,09 #177; 4,18 et 86,01 #177; 4,30ìg/g P.S, avec une moyenne de 84,21 #177;2,71ìg/g P.S. (Tableau III.4).

En moyenne, le zinc est plus concentré dans les rhizomes de Rais Hamidou que ceux d'Alger plage (Figure III.9).

La contamination des rhizomes par le Zinc est remarquable. En effet, à l'échelle régionale les rhizomes sont pollués par rapport à ceux de la zone de référence « Corne d'or baie de Bou Ismail » et avec un degré de pollution plus élevé que la zone de Front de mer de la ville de Bou Ismail « zone fortement anthropisée » selon TARMOUL, (2010). Bien que cette forte pollution est inférieure à celle de Calvi (Corse, France) : selon WARNAU et al., (1995). Voir Tableau III.5.

[Zn] dans les rhizome pg/g

100

40

20

80

60

0

81,22 84,21

37,20

94,90

Alger plage Rais Hamidou Corne d'Or Calvi (France)

Figure. III.9 : Histogramme comparant les concentrations de zinc dans les rhizomes dans
nos zones étudiées avec les zones de référence : Corne d'Or (baie de Bou-Ismail, Algérie
in
TARMOUL, 2010) et Calvi, (France in WARNAU et al., 1995)

III.1.3. ETAT DE CONTAMINATION DES OURSINS

Les oursins prélevés dans les deux zones étudiés ont une taille moyennes de 55 mm.

Les résultats obtenus après l'analyse des éléments en trace métallique dans les gonades d'oursin commun Paracentrotus lividus étudiés sont traités statistiquement et regroupées dans le Tableau III.7.

Tableau III.7 : Valeurs extrêmes, moyennes et écart type des ETM des gonades d'oursin commun des deux zones étudiées

Zone d'étude

Valeur statistique

Hg (ìg/g)

Pb (ìg/g)

Zn (ìg/g)

Alger plage

minimum

0,1285

30,58

93,11

maximum

0,1314

32,69

102,09

moyenne

0,1300

31,64

97,60

écart type

0,0021

1,49

6,35

Rais Hamidou

minimum

0,1958

48,90

144,25

maximum

0,2237

72,24

153,71

moyenne

0,2139

63,24

148,98

écart type

0,0157

12,56

6,69

La comparaison entre les valeurs relevées dans les deux zones étudiées avec celles de référence dans la littérature à l'échelle de la Méditerranée occidentale (Tableau III.8) permet d'évaluer l'état de contamination par les ETM des oursins communs étudiés.

Considérées comme non polluées, les zones de référence sont : Corne d'Or (Baie de Bou Ismail, Algérie in TARMOUL, 2010) et la région de Calvi (Corse, France in WARNAU et al., 1995 ; PERGENT et PERGENT-MARTINI, 1999 ; LAFABRIE, 2007), voir (Tableau III. 8).

Tableau III.8 : Comparaison des concentrations maximales en ETM dans les gonades
d'oursins Paracentrotus lividus, exprimées en ìg/g de poids sec (P.S) dans les zones
étudiées avec les différentes régions de la Méditerranée occidentale

ETM

Valeur moyenne (ìg/g)

Valeur de Référence dans la Littérature
(A l'échelle de la Méditerranée occidentale)

Alger plage

Rais
Hamidou

Valeur
(ìg/g)

Région

Référence
bibliographique

Hg

0,13

0,21#177;0,06

0,05#177;0,05

Calvi (Corse, France)

WARNAU et al.,
(1995)

0,25#177;0,24

Ischia (Naples, Italie)

0,07#177;0,04

Marseille (France)

0,04

Corne d'or baie de
Bou Ismail (Algérie)

TARMOUL,
(2010)

0,33

Front de mer de la
ville de Bou Ismail
(Algérie)

Pb

31,64#177;1,50

63,24#177;12,56

1,38#177;0,70

Calvi (Corse, France)

WARNAU et al.,
(1995)

2,02#177;1,06

Ischia (Naples, Italie)

1,51#177;0,93

Marseille (France)

2,25#177;0,63

Calvi (Corse, France)

WARNAU et al.,
(1998)

3,02#177;1,31

Ischia (Naples, Italie)

2,68#177;0,77

Marseille (France)

12,00

Port de cap de l'eau
(Maroc)

DEMNATI et al.,
(2002)

11,00

Port de Saidia (Maroc)

Zn

97,60#177;6,35

148,98#177;6,69

161#177;19,2

Calvi (Corse, France)

WARNAU et al.,
(1995)

130#177;14,2

Ischia (Naples, Italie)

124#177;11,1

Marseille (France)

120

Port de cap de l'eau
(Maroc)

DEMNATI et al.,
(2002)

130

Port de Saidia (Maroc)

46,4

Corne d'Or baie de
Bou Ismail (Algérie)

TARMOUL,
(2010)

183,48

Front de mer de la
ville de Bou Ismail
(Algérie)

III.1.3.1. LE MERCURE (Hg)

Les concentrations en mercure dans les gonades d'Alger plage sont de 0,1285 #177; 0,0227 et 0,1314 #177; 0,0258 ìg/g P.S, avec une moyenne de 0,13 #177; 0,002 ìg/g P.S. Alors que dans les gonades de Rais Hamidou, les concentrations en Mercure varient entre 0,1958 #177; 0,0249 et 0,2237 #177; 0,0276ìg/g P. S ; avec une moyenne de 0,2138 #177; 0,0157ìg/g P.S (Tableau III.7).

En moyenne, le mercure est plus concentré dans les gonades de Rais Hamidou qu'Alger plage (Figure III.10).

0,25

0,2

0,15

0,1

0,04 0,05

0,05

[Hg] dans les gonades pg/g

0

0,2139

0,1314

Alger plage Rais Hamidou Corne d'Or Calvi (France)

Figure III.10 : Histogramme comparant les concentrations de mercure
dans les gonades d'oursin commun des zones étudiées avec celles des zones de
référence : Corne d'Or (baie de Bou-Ismail, Algérie in TARMOUL, 2010) et Calvi
(Corse, France in WARNAU et al., 1995)

Les concentrations en Mercure mesurées dans les gonades étudiés sont supérieures à celles des gonades des zones de référence non polluées : Corne d'or (baie de Bou Ismail, Algérie in TARMOUL, 2010) et Calvi (Corse, France in WARNAU et al., 1995). Les oursins des deux zones étudiées sont contaminés par le mercure, ce qui explique l'analogie des résultats obtenus avec ceux des zones polluées d'Ischia (Naples, Italie) et Marseille (France) selon WARNAU et al., (1995), voir Tableau III.8 et Figure III.10.

La contamination des gonades en Mercure est plus élevée dans la zone de Front de mer de la ville de Bou-Ismail (Algérie in TARMOUL, 2010) que celles d'Alger plage et de Rais Hamidou.

III.1.3.2. LE PLOMB (Pb)

Les concentrations en Plomb dans les gonades d'Alger plage sont de 30,58 #177; 4,69 et 32,69 #177; 3,42 ìg/g P.S, avec une moyenne de 31,64 #177; 1,50 ìg/g P.S. Dans les gonades de Rais Hamidou, les concentrations en Plomb varient entre 48,90 #177; 4,18 et 72,24 #177; 2,27ìg/g P.S, avec une moyenne de 63,24 #177; 12,56 ìg/g P.S (Tableau III.7).

En moyenne, le Plomb est plus concentré dans les rhizomes de Rais Hamidou que ceux d'Alger plage (Figure III.11).

Dans les gonades étudiées, les concentrations en Plomb sont supérieures à celles des gonades des zones de référence à tous l'échelle de la Méditerranée occidentale. (Voir Tableau III.8). Les gonades sont fortement contaminées par le plomb dans les zones qui ont fait l'objet de notre étude.

Alger plage

Rais Hamidou

Calvi Corse (France)

Port de cap de l'eau (Maroc)

[Pb] dans les gonades (pg/g)

40

70

60

50

30

20

10

0

63,24

31,64

12

1,38

Figure III.11: Histogramme comparant entre les concentrations en Plomb
dans les gonades d'oursin commun des zones étudiées avec celles de la zone de Calvi
(Corse, France in WARNAU et al., 1995) et port de cap de l'eau (Maroc in DEMNATI et
al
., 2002)

III.1.3.3. LE ZINC (Zn)

Les concentrations en Zinc dans les gonades d'Alger plage sont comprises dans la tranche de valeurs 93,11 #177; 5,78 et 102,09 #177; 3,85ìg/g P.S, avec une moyenne de 97,60 #177; 6,35ìg/g P.S. Dans les gonades de Rais Hamidou, les concentrations en Zinc varient entre 144,25 #177; 6,43et 153,71 #177; 4,68ìg/g P.S, avec une moyenne de148,98 #177; 6,69ìg/g P.S (Tableau III.7).

En moyenne, le Zinc est plus concentré dans les rhizomes de Rais Hamidou que ceux d'Alger plage (Figure III.12).

[Zn] dans les gonades pg/g

160

140

120

100

40

20

60

80

0

93,11

148,98

46,4

124

Alger plage

Rais Hamidou Corne d'Or Marseille (France)

Figure III.12 : Histogramme comparant les concentrations de zinc
dans les gonades d'oursin commun étudiées avec celles des zones de référence :
Corne d'Or (baie de Bou-Ismail, Algérie in TARMOUL, 2010) et Marseille (France in
WARNAU et al., 1995)

Les concentrations en Zinc mesurées dans les gonades étudiées sont supérieures aux concentrations en Zinc des gonades de zone de : Corne d'Or (baie de Bou Ismail, Algérie in TARMOUL, 2010). Donc, les gonades sont contaminées par le zinc par rapport à la zone de référence.

Les gonades de Rais Hamidou sont fortement polluées par le zinc si on compare ces résultats avec d'autres études concernant les zones polluées suivantes : Front de mer de la ville de Bou Ismail (Algérie in TARMOUL, 2010), port de cap de l'eau et Port de Saidia (Maroc in DEMNATI et al., 2002), Marseille (France) et Ischia (Naples, Italie) in (WARNAU et al., 1995), voir (Tableau III.8).

III. 1. 4. BIOCONCENTRATIONS DES ETM

Pour évaluer l'efficacité de la bioaccumulation des ETM par Posidonia oceanica et Paracentrotus lividus ; relation bioaccumulateur « posidonie/oursin » et le milieu « sédiment » ; le facteur biosédiment a été calculé pour les deux espèces dans les deux zones d'étude.

Contrairement au Zn qui présente la moyenne la plus élevée, le Hg est le métal ayant la plus petite moyenne. Le Paracentrotus lividus a le facteur de biosédiment plus élevé en moyenne pour les trois métaux qui peut être expliqué par la bioamplification des ETM dans la chaine trophique (Figure III.13 et 14).

Facteur Biosediment

0,50

0,00

2,50

2,00

1,50

1,00

0,74

Hg Pb Zn

0,96

Posidonia oceanica Paracentrotus lividus

1,45

1,48

1,74

2,00

Figure III.13 : Histogramme représentant le facteur de biosédiment de Hg, Pb et Zn chez la posidonie et l'oursin, dans la zone d'Alger plage

Facteur Biosediment

0,50

0,00

2,50

2,00

1,50

1,00

0,55

Hg Pb Zn

Posidonia oceanica Paracentrotus lividus

1,21

0,83

1,66

1,19

2,11

Figure III.14 : Histogramme décrivant le facteur de biosédiment de Hg, Pb et Zn chez la posidonie et l'oursin, dans la zone de Rais Hamidou

Conclusion : A partir de ces résultats, on peut conclure que :

> les sédiments de Rais Hamidou sont plus concentrés en Hg, Pb et Zn que ceux d'Alger plage. La zone de Rais Hamidou subit directement des rejets par voie effluent et éolienne de la cimenterie située à cette zone. A la zone d'Alger plage, les sources de contamination sont situées plus loin (Oued El Harrach et El Hamiz), Les contaminants métalliques sont probablement transportés vers cette zone par les courants côtiers.

> Les rhizomes de Rais Hamidou sont plus contaminés par le Pb et le Zn que ceux d'Alger plage. Contrairement à l'Hg, sa faible teneur est observée à Rais Hamidou, cet anomalie est peut être due aux erreurs lors de mesure.

> Les gonades de Rais Hamidou sont plus anthropisés par le Hg, le Pb et le Zn que ceux d'Alger plage.

Tableau III.9 : Niveau de contamination en ETM moyenne dans les trois matrices
étudiées sur les deux zones étudiées, (AP : Alger plage ; RH : Rais Hamidou)

Matrices étudiées

ETM

Niveau de contamination

- +

Sédiment

Mercure

AP - RH

Plomb

AP - RH

Zinc

AP - RH

Rhizome de posidonie

Mercure

RH - AP

Plomb

AP - RH

Zinc

AP - RH

Gonades d'oursin commun

Mercure

AP - RH

Plomb

AP - RH

Zinc

AP - RH

III. 2. LES SELS NUTRITIFS

La richesse des eaux de surface en Azote, Phosphore et Silice, et les proportions dans lesquelles ces trois éléments sont présents, conditionnent étroitement le fonctionnement biologique de l'écosystème aquatique. (Impliqués dans le métabolisme des organismes

vivants.) (OUDOT, 1983). L'ensemble des résultats d'analyse des sels nutritifs est donnédans le Tableau III.10.
Tableau III.10 : Résultat d'analyse des sels nutritifs des zones étudiées, (Mai, 2011)

Stations

Ammonium
[NH4+]
ìmol/l

Nitrite
[NO2-]
ìmol/l

Nitrate
[NO3-]
ìmol/l

Orthophosphate
[PO43-]

ìmol/l

Silice dissout
[SiO2]
ìmol/l

 

Z1S1

61,8120

0,2240

0,4458

0,2929

13,9140

 

Z1S2

58,8719

0,2880

0,4607

0,4170

22,6320

 

Z1S3

66,5409

0,2880

0,5944

0,4799

28,6170

Pr

Z1S4

68,9142

0,2688

0,6093

0,5924

37,4330

 

Z1S5

77,6635

0,2752

0,6836

0,7927

45,2150

 

Z1S6

71,5177

0,2560

0,6538

0,6553

40,9550

RaisHamidou

Z2S1

66,1099

0,1237

0,2477

0,1445

0,3300

Z2S2

68,2589

0,2176

0,6687

0,2896

0,6600

Z2S3

54,3202

0,1152

0,1486

0,1456

0,1798

Z2S4

72,8992

0,1280

0,2080

0,1589

0,1749

Z2S5

37,6008

0,1024

0,1932

0,1291

13,2990

Z2S6

42,2234

0,1152

0,1635

0,1274

0,2906

III.2.1. DISTRIBUTION HORIZONTALE DES SELS NUTRITIFS

Les données acquises des zones étudiées sont résumées ci-dessous sous forme des valeurs moyennes (Figure III.15 à 20) et extrêmes (Tableau III.7).

0,90

0,80

 
 
 
 

0,70

 
 
 

0,60

 
 

Nitrite umol/l
Nitrate umol/l

0,50

 
 

0,40

 

0,30

 
 

Orthophosphate umol/l

0,20

 
 

0,10

0,00

Z1S1 Z1S2 Z1S3 Z1S4 Z1S5 Z1S6

Figure III.15 : Variation de Nitrite, Nitrate et Orthophosphate des eaux de surface
d'Alger plage

Figure III.16 : Variation d'Ammonium des eaux de surface d'Alger plage

Figure III.17 : Variation de silicate des eaux de surface d'Alger plage

0,80 0,70 0,60 0,50

 
 

Nitrite umol/l Nitrate umol/l

0,40

 

0,30 0,20 0,10 0,00

 

orthophosphate umol/l

Z2S1 Z2S2 Z2S3 Z2S4 Z2S5 Z2S6

Figure III.18 : Variation de Nitrite, Nitrate et Orthophosphate des eaux de surface de
Rais Hamidou

Figure III.19 : Variation d'Ammonium des eaux de surface de Rais Hamidou

Figure III.20 : Variation de Silicate des eaux de surface de Rais Hamidou

Tableau III.11 : Valeurs extrêmes et moyennes et écart type des sels nutritifs
des eaux de surface d'Alger plage et Rais Hamidou

Zone d'étude

Valeur

NH4 +

NO2 -

NO3 -

PO4 3-

SiO2

Alger plage

(Z1)

Maximum

77,66

0,29

0,68

0,79

4,52

 

58,87

0,22

0,45

0,29

1,39

 

67,55

0,27

0,57

0,54

3,15

 

6,77

0,02

0,10

0,18

1,19

Rais Hamidou

(Z2)

Maximum

72,90

0,22

0.67

0,29

1,33

 

Minimum

37,60

0,10

0,15

0,13

0,17

Moyenne

56,90

0,13

0,27

0,17

0,49

Ecart-type

14,59

0,04

0,20

0,06

0,45

III. 2. 2. L'AZOTE

III.2.2.1. AMMONIUM (NH4 +)

NH4 (uMOL/L)

90,00

80,00

70,00

58,87

60,00

50,00

40,00

30,00

20,00

10,00

0,00

Z1S1 Z1S2 Z1S3 Z1S4 Z1S5 Z1S6 Z2S1 Z2S2 Z2S3 Z2S4 Z2S5 Z2S6

77,66

72,90

37,60

Figure III.21 : Histogramme présentant les concentrations en Ammonium (NH4 +)
dans les deux zones étudiées

Observées dans la zone d'Alger plage, les teneurs en ammonium varient entre 58,87 et 77,66 umol/l avec une moyenne de 67,55 #177; 6,77 umol/l. Dans la zone de Rais Hamidou ce type de teneurs se situe entre 37,60 et 72,90 umol/l avec une moyenne de 56,90 #177; 14,59 umol/l (Figure III.21 et Tableau III.11).

Ces fortes teneurs d'NH4 + semblent anormales par rapport aux résultats dans la littérature : [2,21 - 24,43] umol/l (ROUIBAH et al., 2005).

Vu cette anomalie, plusieurs hypothèses sont supposées. (i) : cette concentration peut être due aux apports des Oueds : 77,77 umol/l pour El Hamiz et 480 umol/l pour El Harrach. Ces teneurs sont mesurées au niveau des embouchures des deux oueds (in KACI et NEMMAR, 2009), pour Alger plage. Pour Rais Hamidou, les rejets d'eaux usées domestiques et industrielles qui ont probablement enrichi le milieu par les composés azotés. (ii) : les teneurs élevées sont dues à la photo-oxydation (ammonification) de la matière organique apportée par les oueds. Ou (iii) : une augmentation de la synthèse en composés phénoliques induite par la contamination de posidonie par le Mercure (FERRAT et al., 2003). Ou (iv) peut être liées à une source de contamination lors d'une étape de l'analyse.

III. 2. 2. 2. NITRITE (NO2-)

NO2- (umol/l)

0,35

0,29 0,29

0,30

0,25

0,22

0,22

0,20

0,15

0,10

0,10

0,05

0,00

Z1S1 Z1S2 Z1S3 Z1S4 Z1S5 Z1S6 Z2S1 Z2S2 Z2S3 Z2S4 Z2S5 Z2S6

Figure III.22 : Histogramme des concentrations en nitrite (NO2 -)
dans les deux zones étudiées

Les concentrations en azote nitreux (NO2 -) observées dans la zone d'Alger plage sont entre 0,29 et 0,22 umol/l avec une valeur moyenne de 0,27 #177; 0,02 umol/l. Dans la zone étudiée, Rais Hamidou, les valeurs sont limitées entre 0,10 et 0,22 umol/l avec une moyenne de 0,13 #177; 0,04 umol/l (Figure III.22 et Tableau III.11).

Les valeurs obtenues dans cette étude sont analogues à celles trouvées de la littérature : [0,03-0,16] in EDDALIA (1990) ; [0,006-0,456] umol/l in ROUIBAH et al., (2005) ; 0,17 umol/l in TAOUDIAT, (2009).

Les faibles teneurs de nitrite dans les eaux de surface sont dues à leur forme intermédiaire entre le nitrate et l'ammonium, le nitrite apparaît comme une étape transitoire dans l'oxydation de l'ammonium aussi bien que dans la réduction du nitrate (OUDOT, 1983).

III.2.2.3. NITRATE (NO3 -)

NO3- (umol/l)

0,80

0,70

0,60

0,50

0,40

0,30

0,20

0,10

0,00

Z1S1 Z1S2 Z1S3 Z1S4 Z1S5 Z1S6 Z2S1 Z2S2 Z2S3 Z2S4 Z2S5 Z2S6

0,45

0,68 0,67

0,15

Figure III.23 : Histogramme des concentrations en nitrate (NO3-)
dans les deux zones étudiées

Les eaux de surface d'Alger plage sont caractérisées par des valeurs en nitrate situées entre 0,45 et 0,68 umol/l avec une moyenne de 0,57 #177; 0,10 umol/l. A Rais Hamidou, les eaux de surface sont caractérisées par la présence de nitrate qui est entre 0,15l et 0,67umol/l, avec une moyenne de 0,27#177; 0,20 umol/l de NO3 - (figure III.23 et Tableau III.11).

Ces concentrations semblent être analogues à celles d'EDDALIA, (1990) : [0,23- 0,96] umol/l ; ROUIBAH et al., (2005) : [0,19-2,31] umol/l et de TAOUDIAT, (2009) :

[0,8-2,4] umol/l. La distribution du nitrate dans la surface indique une (faible) variabilitédes teneurs en ce nutriment. Ceci peut être expliqué par l'importance de l'activité

photosynthétique. Les variations de concentrations de nitrite résultent principalement de l'activité biologique (OUDOT, 1983).

III.2.3. LE PHOSPHORE

0,90

0,80

0,70

0,60

0,50

0,40

0,30

0,20

0,10

0,00

PO43- (umol/l)

Z1S1 Z1S2 Z1S3 Z1S4 Z1S5 Z1S6 Z2S1 Z2S2 Z2S3 Z2S4 Z2S5 Z2S6

0,29

0,79

0,29

0,13

Figure III.24 : Histogramme des concentrations en Ortho-phosphate (PO43-)
dans les deux zones étudiées

Les concentrations en orthophosphate observées dans les eaux d'Alger plage sont entre 0,29 et 0,79umol/l avec une moyenne de 0,54 #177; 0,18umol/l. Quant aux eaux de Rais Hamidou, les concentrations en orthophosphate sont comprises entre 0,13 et 0,29 umol/l avec une moyenne de 0,17 #177; 0,06 umol/l (Figure III.24 et Tableau III.11).

Les valeurs obtenues dans cette étude sont analogues avec les résultats d'EDDALIA, (1990) : [0,085-0,4] umol/l et de ROUIBAH et al., (2005) : [0,012-3,190] umol/l.

Les concentrations élevées dans la zone d'Alger plage sont probablement liées aux rejets d'Oued El Hamiz. Ces premières ne peuvent être expliquées que par l'apport continental riche en phosphate (détergents polyphosphatés) évacués et déversés par ce dernier dans le milieu marin.

La Corrélation positive entre phosphate et nitrate ? (N/P) avec un r2 = 0,8676 et r2 = 0,9663 dans la zone d'Alger plage et de Rais Hamidou respectivement (Figure III.25 et 26) peut confirmer l'hypothèse d'une résurgence côtière : Oued El Harrach, Oued El Hamiz (Alger plage) et la présence de plusieurs points de rejets urbains et industriels (Rais Hamidou).

[PO43-]
umol/l

N/P (Alger plage)

y = 1,5256x - 0,745
R2 = 0,8676

 

0 0,2 0,4 0,6 0,8 1 1,2

[NO2- + NO3-] umol/l

0,9 0,8 0,7 0,6 0,5 0,4 0,3 0,2 0,1 0

Figure III.25 : Courbe de tendance entre le N et P
dans la zone d'Alger plage

[PO43-]
umol/l

N/P (Rais Hamidou)

y = 0,254x + 0,0629
R2 = 0,9663

0 0,2 0,4 0,6 0,8 1

[NO2- + NO3-] umol/l

0,35 0,3 0,25 0,2 0,15 0,1 0,05

0

Figure III.26 : Courbe de tendance entre le N et P dans la zone de Rais Hamidou

III.2.4. LE SILICIUM

SIO2 (umol/l)

4,00

5,00

3,00

0,00

2,00

1,00

Z1S1 Z1S2 Z1S3 Z1S4 Z1S5 Z1S6 Z2S1 Z2S2 Z2S3 Z2S4 Z2S5 Z2S6

1,39

4,52

0,17

1,33

Figure III.27 : Histogramme des concentrations en silicium dissout (SiO2) dans les deux
zones étudiées

Les concentrations en silicium dissout dans les eaux d'Alger plage sont entre 1,39 et 4,52 umol/l avec une moyenne de 3,15 #177; 1,19 umol/l. Tandis que les eaux de Rais Hamidou, les teneurs en silicium dissout se situent entre 0,17 et 1,33 umol/l avec une moyenne de 0,49 #177; 0,45 umol/l (Figure : III.27 et Tableau III.11).

Les valeurs constatées à Rais Hamidou sont proches aux résultats de la littérature : [0,7-2,7] umol/l in EDDALIA, (1990) ; [0,09-1,98] umol/l in ROUIBAH et al., (2005).

La richesse en silicium dissoute à Alger plage peut être liée aux apports côtiers (l'interaction des eaux avec la côte) et/ou encore avec la dissolution des tests siliciques et la diffusion à partir des sédiments marins. Les valeurs de Rais Hamidou sont probablement liées aux faibles apports côtiers, ainsi qu'à l'assimilation biologique par les espèces qui l'utilisent (diatomées, radiolaires).

La distribution de silicium dissous en surface suit la même tendance avec le phosphate dans la zone d'Alger plage avec un coefficient de corrélation de r2 = 0,969 (Figure III.28). Cette corrélation peut confirmer l'hypothèse d'une résurgence côtière de silicium. Dans la zone de Rais Hamidou, il y a une dispersion totale entre le silicate et le phosphate (r2 = 0,005)

[SiO2] umol/l 6,00

y = 6,5609x - 0,3862
R2 = 0,9695

4,00

3,00

2,00

1,00

0,00

5,00

0,00 0,20 0,40 0,60 0,80 1,00

[PO43-] umol/l

Figure III.28 : Courbe de tendance entre le PO43- et SiO2 dans la zone d'Alger plage

D'après ce qui a été développé ci-dessus, on peut conclure que l'apport de sels nutritifs est en excès dans la colonne d'eau. Ce qui peut résulter un développement des phytoplanctons qui agit sur la pénétration de la lumière vers les eaux profondes. Ces nutriments favorisent aussi le développement des épiphytes qui interceptent la lumière et nuisent la photosynthèse de leur hôte (feuille de posidonie) avec l'accélération de phénomène de broutage de P. oceanica par les herbivores.

III. 3. LES MATIÈRES EN SUSPENSIONS (MES)

Les résultats obtenus lors de mesure des MES dans les eaux de surface des zones étudiées sont regroupés dans le tableau III.12.

Tableau III.12 : les concentrations de MES (mg/l) dans les eaux de surface

dans les deux zones étudiées

STATIONS

Z1S1

Z1S2

Z1S3

Z1S4

Z1S5

Z1S6

MES (mg/l)

100,8

7,6

100,0

9,6

102,0

108,4

STATIONS

Z2S1

Z2S2

Z2S3

Z2S4

Z2S5

Z2S6

MES (mg/l)

13,2

9,2

6,0

5,2

10,4

8,4

Les statistiques des résultats d'analyse des MES dans les eaux de surface dans les zones étudiées sont données dans le tableau III.13. et la figure III.7.

Tableau III.13 : Valeurs extrêmes et moyennes et l'écart type de MES

dans les eaux de surface d'Alger plage et Rais Hamidou

Station Paramètre

Matière en suspension (mg/l)

Alger plage

Rais Hamidou

Maximum

13,20

108,40

Minimum

5,20

7,60

Moyenne

8,73

71,40

Écart type

2,93

48,74

120

100

MES (mg/l)

40

20

60

80

0

Z1S1 Z1S2 Z1S3 Z1S4 Z1S5 Z1S6 Z2S1 Z2S2 Z2S3 Z2S4 Z2S5 Z2S6

13,2

5,2

7,6

108,4

Figure III.29 : Histogramme des concentrations des MES (mg/l) dans les deux zones d'étude

Les teneurs en MES dans les eaux d'Alger plage se situent dans la fourchette de [5,20-13,20] mg/l avec une moyenne de 8,73 #177; 2,93 mg/l. Dans les eaux de Rais Hamidou, les teneurs en MES varient entre [7,60-108.40] mg/l avec une moyenne de 71,40 #177; 48,74 mg/l (Figure III.29).

Les concentrations élevées en MES au niveau des eaux de surface d'Alger plage coïncident avec les valeur trouvées par MALLEM et al ., (1992) : [0,60-23,00] mg/l avec une moyenne de 7,10 #177; 5,20 mg/l. Ceci qui confirme que les eaux de surface de cette zone sont très riches en particules biogènes (diatomées, coccolites, coccosphères, et pelotes fécales.) (MAOUCHE, 1987 ; MALLEM et al ., 1992).

La matière en suspension est en excès dans le site de Rais Hamidou (en moyenne 71,40 #177; 48,74 mg/l). Ces valeurs peuvent être reflètent l'agitation du vent et donc les sédiments sont remises en suspension, Ainsi l'impact des rejets de cimenterie de Rais Hamidou sur cette zone.

Ainsi, on conclue que cette concentration élevée de MES peut influer sur la pénétration de la lumière, empêcher la photosynthèse de posidonie et résulter la mort des feuilles donc la régression de l'herbier a posidonie.

III. 4. LA MATIERE ORGANIQUE (MO)

Les résultats obtenus lors de la mesure de la matière organique dans les eaux de surface des zones étudiées sont décrits dans le tableau III.14.

Tableau III.14 : Les concentrations de MO (mg/l) dans les eaux de surface
dans les deux zones étudiées

STATIONS

Z1S1

Z1S2

Z1S3

Z1S4

Z1S5

Z1S6

MO (mg/l)

0,0172

0,0152

0,0156

0,014

0,0164

0,0168

STATIONS

Z2S1

Z2S2

Z2S3

Z2S4

Z2S5

Z2S6

MO (mg/l)

0,0448

0,0152

0,0428

0,0164

0,0452

0,0492

Les résultats et les statistiques d'analyse de matière organique dans les eaux de surface des zones étudiées sont représentés dans Tableau III.15 et Figure III.13.

Tableau III.15 : Valeurs extrêmes et moyennes et écart type de la MO
dans les eaux de surface d'Alger plage et Rais Hamidou

Station Paramètre

Matière organique (mg/l)

Alger plage
27/05/2011

Rais Hamidou
26/05/2011

Maximum

0,0172

0,0492

Minimum

0,0140

0,0152

Moyenne

0,0159

0,0356

Écart type

0,0012

0,0155

MO (mg/l)

0,06

0,05

0,04

0,03

0,02

0,01

0

Z1S1 Z1S2 Z1S3 Z1S4 Z1S5 Z1S6 Z2S1 Z2S2 Z2S3 Z2S4 Z2S5 Z2S6

0,0172 0,0140

0,0152

0,0492

Figure III.30 : Histogramme des concentrations de MO (mg/l)
dans les deux zones étudiées

Les teneurs en MO se situent dans la fourchette de [0,0140-0,0172] mg/l avec une moyenne de 0,0159 #177; 0,0012mg/l dans le site d'Alger plage. Dans les eaux de Rais Hamidou, les teneurs en MO varient entre [0,0152-0,0492] mg/l avec une moyenne de 0,0356 #177; 0,0155mg/l dans le site (Figure III.30).

En moyenne, la matière organique est plus concentrée dans la surface des eaux de Rais Hamidou (0,0356#177;0,0155 mg/l) que ceux d'Alger plage (0,0159#177;0,0012 mg/l), voir tableau III.15.

0,80 [

0,70

0,60

0,50

0,40

0,30

0,20

0,10

0,00

MO/MES

%]

Z1S1 Z1S2 Z1S3 Z1S4 Z1S5 Z1S6 Z2S1 Z2S2 Z2S3 Z2S4 Z2S5 Z2S6

0,20

0,02

0,17

0,71

Figure III.31 : Histogramme des rapports MO/MES en %
dans les deux zones étudiées

Toutes les teneurs de MO ne représentent que 0,20 % de MES dans le site d'Alger plage ; dans le site de Rais Hamidou, la MO représente au maximum 0,71 % de MES.

L'analyse des résultats obtenus à partir des mesures de Mercure, Plomb et Zinc dans l'écosystème à posidonie (sédiment, rhizomes de posidonie et gonades d'oursin commun), et le dosage des sels nutritifs, matières en suspension et matière organique dans les eaux de surface, dans nos deux zones d`études( Alger plage et Rais-Hamidou) nous permet de conclure ce travail par quelques points que nous avons jugé les plus essentiels :

La contamination métallique de la posidonie et des oursins communs reflète celle du sédiment, le facteur biosédiment valide l'emploi de ces especes comme des bioindicateurs du milieu marin.

La zone de Rais-Hamidou a été plus contaminée par les ETM que celle d'Alger plage, ce qui s`expliqué par les divers sources de contamination différentes dans chaque zone : (cimenterie pour la première zone, oued El-Harrach et El-Hamiz pour la seconde).

L'indice de contamination montre l'existence d'une pollution par les ETM assez importante dans les sédiments.

La teneur en plomb mesurée dans les rhizomes est alarmante comparée à d'autre études à l'échelle de bassin méditerranéen occidentale.

La forte contamination des oursins communs, espèce souvent consommée par nos citoyens , par le Mercure et le Plomb pose des problèmes assez sérieux pour la santé humaine.

Les teneurs en sels nutritifs, matières en suspension et matière organique nous permet de mettre en évidence l`origine des divers sources de rejets dans le milieu marin (industrielles, agricoles et rejets d`origine domestiques et/ou urbaines).

La contamination des eaux de surface d'Alger plage par les sels nutritifs est principalement due aux déversements des rejets de toutes origines sans traitement préalable, ce qui devrait nécessiter l'installation de stations d'épuration pour réduire la pollution.

Perspectives :

> Ce travail nécessite une étude de la phénologie (le recouvrement, la densité des faisceaux annuels et la croissance des rhizomes) pour permettre l` évaluation de
l'impact de cette pollution.

> L`élargissement de l'utilisation de cette espéce pour l'ensemble du bassin algérien (implantation d'un réseau de bio-surveillance a l'échelle nationale).

> Une étude lépidochronologique doit être rajoutée pour le suivi temporel (utiliser Posidonia oceanica en tant que « traceur » de la contamination métallique passée :
grand intérêt dans le cadre des programmes de surveillance à long terme).

>

Augmenter le nombre des ETM étudiés pour une meilleure évaluation du niveau de contamination avec une précision des voies d'absorption et la nature chimique de l`absorba.

> Une recherche de l'origine de la contamination et la mise en oeuvre des moyens pour réduire cette derniére.

> La conservation des herbiers a posidonie par l'obligation d'une étude d'impact qui devrait accompagner toute demande de mise en place d` aménagements littoraux.

> Interdiction de la consommation des oursins après une validation de cette contamination métallique, pour la protection de la santé humains.

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www.nouara-algerie.com article-la-faune-et-la-flore-sous-marine-du-littoral-d-alger

PROCÉDURES DE NETTOYAGE

1. Nettoyage du matériel pour la détermination des métaux traces

Réactifs

- HNO3 (65% pour analyse, ISO, Merck) ; - Détergent spécial de laboratoire (Micro) ; - Eau Milli-Q déionisée (>18 M? cm, Millipore).

Procédure

1) Laisser tremper le matériel toute une nuit dans une solution de savon (Micro 2% dans de l'eau du robin et dans un bac en plastique ;

2) Rincer abondamment d'abord avec de l'eau du robinet, puis avec de l'eau Milli-Q ;

3) Laisser tremper le matériel dans une solution d'acide nitrique 10% (v/v) pendant au moins 6 jours à température ambiante ;

4) Rincer abondamment avec de l'eau Milli-Q (au moins 4 fois) ;

5) Mettre le matériel à sécher sous une hotte à flux laminaire ;

6) Stocker le matériel dans des sacs en polyéthylène fermés hermétiquement, pour prévenir le risque de contamination.

2. Nettoyage du matériel de digestion en Téflon pour la détermination des métaux traces

Réactifs

- HNO3 (65% pour analyse, ISO, Merck) ; - HCl (25% pour analyses, Merck) ;

- Détergent spécial de laboratoire (Micro) ;

- Eau Milli-Q déionisée (>18 M? cm, Millipore).

Procédure

1) Laisser tremper le matériel (bombes Téflon, Savillex Corp.) toute une nuit dans une solution de savon (Micro 2% dans l'eau du robinet) dans un bac en plastique ;

2) Rincer abondamment d'abord avec de l'eau du robinet puis avec de l'eau Milli-Q ;

3) Verser 2 ml d'acide nitrique concentré dans chaque bombe, puis les fermer hermétiquement en utilisant une pince ;

4) Introduire les bombes dans le four à micro-ondes et chauffer 30 minutes à puissance 50% ;

5) Laisser refroidir les bombes puis ouvrir les bombes doucement.Rincer minutieusement les bombes avec de l'eau Milli-Q (au moins 4 fois).

6) Pour les bombes ayant servis à la digestion des sédiments seulement: répéter les étapes (3) à (5) en remplaçant HNO3 par HCl concentré ;

7) Mettre les bombes à sécher sous une hotte à flux laminaire ;

8) Une fois sèches les bombes doivent être fermées et rangées dans des sacs en polyéthylène pour prévenir les risques de contamination. Les bombes doivent être séparées selon leur utilisation pour la digestion des sédiments ou des biotas.

3. Nettoyage du matériel utilisé pour la détermination du mercure par VGA-AAS; Procédure simplifiée pour le matériel en Téflon et en verre

Réactifs

- HNO3 (65% pour analyse, ISO, Merck) ; - Détergent spécial de laboratoire (Micro) ;

- Eau Milli-Q déionisée (>18 M? cm, Millipore).

Procédure

1) Laisser tremper le matériel (bombes Téflon, Savillex Corp.) toute une nuit dans une solution de savon (Micro 2% dans l'eau du robinet) dans un bac en plastique ;

2) Rincer minutieusement avec de l'eau du robinet puis avec de l'eau Milli-Q ;

3) Remplir le matériel en verre ou en Téflon avec une solution d'acide nitrique 10% (v/v) ;

4) Chauffer à 60°C pendant 2 jours. Pour les fioles jaugées, les laisser à température ambiante pendant 6 jours ;

5) Rincer minutieusement avec de l'eau Milli-Q (au moins 4 fois) ;

6) Laisser sécher sous une hotte à flux laminaire ;

7) Le matériel est stocké dans des sacs en polyéthylène. Les fioles jaugées sont stockées remplies d'eau Milli-Q.

NOTE: Pour le matériel contaminé ajouter une étape de prélavage à l'acide nitrique 50% (v/v). Dans ce cas, les étapes (3) à (5) doivent être répétées deux fois, une fois avec une solution d'acide à 50% puis avec une solution d'acide à 10%.

GAMMES-ÉTALONS POUR LE DOSAGE DES ETM

Gamme-étalons du Mercure pour les 3 matrices.

Standards

[Hg] (ug/l)

Absorbance (u a)

standards 1

0

0

standards 2

5

0,0306

standards 3

10

0,0686

standards 4

15

0,1067

standards 5

25

0,1791

standards 6

50

0,3507

Gamme-étalons du Plomb pour le biote.

standards

[Pb] (mg/l)

Absorbance (u a)

standards 1

0,0

0

standards 2

0,5

0,0042

standards 3

1,0

0,0079

standards 4

2,0

0,0168

standards 5

5,0

0,0409

standards 6

7,0

0,0576

Gamme-étalons du Plomb pour le sédiment.

standards

[Pb] (mg/l)

Absorbance (u a)

standards 1

0,0

0

standards 2

0,5

0,0036

standards 3

1,0

0,0088

standards 4

2,0

0,0184

standards 5

5,0

0,0513

standards 6

7,0

0,0714

Gamme-étalons du Cadmium pour les 3 matrices.

standards

[Cd] (mg/l)

Absorbance (u a)

standards 1

0,0

0

standards 2

0,2

0,0100

standards 3

0,5

0,0219

standards 4

1,0

0,0408

standards 5

1,5

0,0604

standards 6

2,0

0,0779

Gamme-étalons du Zinc pour les 3 matrices.

standards

[Zn] (mg/l)

Absorbance (u a)

standards 1

0,0

0

standards 2

0,3

0,0261

standards 3

0,5

0,0353

standards 4

1,0

0,0702

standards 5

1,5

0,1318

standards 6

2,0

0,1766

Gamme-étalons du Chrome pour les 3 matrices.

standards

[Cr] (mg/l)

Abs (u, a)

standards 1

0,0

0

standards 2

0,5

0,0111

standards 3

1,0

0,0210

standards 4

2,0

0,0349

standards 5

3,0

0,0484

standards 6

5,0

0,0718

Circuit analytique pour le dosage de l'ammonium (SKALAR, 1998).

Circuit analytique pour le dosage de nitrite et nitrate (SKALAR, 1998).

CIRCUITS ANALYTIQUES POUR LE DOSAGE DES SELS NUTRITIFS

Circuit analytique pour le dosage d'orthophosphate (SKALAR, 1998).

Circuit analytique pour le dosage du silicium dissout (SKALAR, 1998).

DOSAGE DE L'AMMONIUM (in LOURGUIOUI, 2006)

1. Réactifs

1.1. Solution tampon

Produits chimiques exigés :

Tartrate de potassium et de sodium

C4H4O6KNa.4H2O 33 g.

Citrate de sodium C6H5O7Na3.2H2O .24 g.

Acidesulfurique H2SO4 (1N) x ml.

Eau distillée H2O ..1000 ml.

Brij 35 (30 %) ....2 ml.

Préparation

Dissoudre le tartrate de potassium et de sodium dans #177; 800 ml d'eau distillée. Ajouter le citrate de sodium et dissoudre. Ajuster le pH à 5 avec la solution d'acide sulfurique. Ajuster à 1 litre avec l'eau distillée puis ajouter le Brij 35 et mélanger.

Note :

La solution est stable pendant 1 semaine. Conserver à 4° C quand la solution n'est pas utilisée.

1.2. Solution de phénol
Produits chimiques exigés :

Phénol C6H5OH 6g.

Hydroxyde de sodium NaOH ...40 g.

Eau distillée H2O ..1000 ml.

Préparation

Dissoudre le phénol dans #177; 50 ml d'eau distillée. Ajouter l' hydroxyde de sodium. Ajuster à 1 litre avec de l'eau distillée et mélanger.

Note : La solution est stable pendant 1 semaine.

1.3. Solution d'hypochlorite de sodium

Produits chimiques exigés :

Solution d'hypochlorite de sodium NaClO

(13 % de chlore actif) 200 ml.

Eau distillée H2O 800 ml.

Préparation

Diluer la solution d'hypochlorite de sodium dans #177; 700 ml d'eau distillée. Ajuster à 1 litre avec de l'eau distillée et mélanger.

1.4. Solution de nitroprussiate de sodium

Produits chimiques exigés :

Nitroprussiate de sodium Na2[Fe(CN)5NO].2H2O 0,5 g.

Eau distillée H2O . ..1000 ml.

Préparation

Dissoudre le nitroprussiate de sodium dans #177; 800 ml d'eau distillée. Ajuster à 1 litre avec de l'eau distillée et mélanger.

Notes :

Conserver dans une bouteille à couleur sombre. La solution est stable pendant 1 semaine. Conserver à 4° C quand la solution n'est pas utilisée.

1.5. Liquide de rinçage

Eau fraîchement distillée H2O.

2. Préparation des solutions étalons

2.1. Solution mère de 100 ppm N (*) Produits chimiques exigés :

Chlorure d'ammonium NH4Cl 0,3819 g.

Eau distillée H2O 1000 ml.

Préparation

Dissoudre le chlorure d'ammonium dans #177; 800 ml d'eau distillée. Ajuster à 1 litre avec de l'eau distillée et mélanger.

Note : La solution est stable pendant 1 mois. Conserver à 4° C quand la solution n'est pas utilisée.

2.2. Solution fille de 10 ppm N

Diluer 10 ml de la solution mère à 100 ppm N dans 100 ml d'eau distillée.

Note : Préparer la solution fille à 10 ppm Si chaque semaine et les standards chaque jour.

Gammes-étalons pour le dosage des sels nutritifs

(*) : Les concentrations des solutions étalons sont transformées en ì mol/l de NH4 +.

DOSAGE DE NITRITE + NITRATE (in LOURGUIOUI, 2006)

1. Réactifs

1.1. Solution tampon Produits chimiques exigés :

Chlorured'ammonium NH4Cl 50 g.

Solution d'ammonium NH4OH (25 %) #177;1 ml.

Hydroxyde de sodium NaOH .5 g.

Eau distillée H2O ...1000 ml.

Bridj 35 (30 %) . ..3 ml.

Préparation

Dissoudre le chlorure d'ammonium dans 800 ml d'eau distillée. Ajuster le pH à 8,2 avec la solution d'ammonium. Ajouter l'hydroxyde de sodium et dissoudre. Ajuster à 1 litre avec de l'eau distillée, ajouter le Bridj 35 et mélanger.

Note :

La solution est stable pendant 1 semaine. Conserver à 4° C quand la solution n'est pas utilisée.

1.2. Réactif colorant

Produits chimiques exigés :

Acide o-phosphporique H3PO4(85 %) 50 ml.

Sulfanilamide C6H8N2O2S 10 g.

á- Naphtyléthylène diamine dihydrochloride C12H16Cl2N2 0,5g.

Eau distillée H2O 850 ml.

Préparation

Diluer l'acide o-phosphporique dans #177;750 ml d'eau distillée. Ajouter le sulfanilamide et le á- Naphtyléthylène diamine dihydrochloride et dissoudre. Ajuster à 1 litre avec de l'eau distillée et mélanger.

Note : La solution est stable pendant 2 semaines. Conserver dans une bouteille à couleur sombre.

1.3. Liquide de rinçage

Eau fraîchement distillée H2O (régénérée chaque semaine).

2. Préparation des solutions étalons

2.1. Solution mère de 100 ppm N (*) Produits chimiques exigés :

Nitrate de sodium NaNO3 0,6068 g.

Eau distillée H2O 1000 ml.

Préparation

Dissoudre le nitrate de sodium dans #177; 800 ml d'eau distillée. Ajuster à 1 litre avec de l'eau distillée et mélanger.

Note :

La solution est stable pendant 4 semaines. Conserver à 4° C quand la solution n'est pas utilisée.

2.2. Solution fille de 10 ppm N

Diluer 10 ml de la solution mere à 100 ppm N dans 100 ml d'eau distillée.

Note : Préparer la solution fille à 10 ppm chaque semaine et les standards chaque jour.

(*) : Les concentrations des solutions étalons sont transformées en ìmoles/l de N-NO3- ou de N-NO2- puis en ìmoles/l de NO3- ou de NO2-.

3. Préparation de la colonne réductrice

3.1. Solution d'acide chlorhydrique (4N) Produits chimiques exigés :

Acide chlorhydrique HCl (32 %) 400 ml.

Eau distillée H2O ....600 ml.

Préparation : Diluer l'acide chlorhydrique dans 600 ml d'eau distillée.

3.2. Cadmium

Produits chimiques exigés :

Granules de cadmium taille 0,3-1,0 mm (tamisé) 2,5 g.

Procédure de remplissage :

1- Les granules de cadmium sont mélangées avec #177; 30 ml de la solution d'acide

chlorhydrique (4N) ;

2- Agiter pendant 1 minute ;

3- Ajouter environ 50 ml de solution de sulfate de cuivre et agiter pendant 5 minutes ;

4- Laver la saleté entre les granules avec l'eau distillée ;

5- Sécher les granules de cadmium ;

6- Ajouter, à l'aide d'un entonnoir, les granules dans une colonne sèche, en secouant de temps en temps pour empaqueter la colonne des deux côtés ;

7- Remplir jusqu'à #177; 5 mm du sommet ;

8- Placer un petit morceau de tube en polyéthylène, dans la colonne pour éviter que les granules ne sortent de la colonne ;

9- Remplir la colonne, à l'aide d'une seringue contenant la solution tampon (réactif 1-1 préparéprécédemment) ;

10- Placer la colonne dans le système.

Notes : Éviter que l'air rentre dans la colonne.

Les granules de cadmium activés peuvent être stockés sec, dans une bouteille bien fermée.

DOSAGE DE PHOSPHATE (in LOURGUIOUI, 2006)

1. Réactifs

1.1. Solution de molybdate d'ammonium

Produits chimiques exigés :

Tartrate de potassium et d'antimoine

K(SbO)C4H4O6.5H2O 230 mg.

Acidesulfurique H2SO4 (97 %) 69,4 ml.

Molybdated'ammonium (NH4)6Mo7O24.4H2O 6g.

Eau distillée H2O 1000 ml.

FFD6 ..... 2 ml.

Préparation

Dissoudre le tartrate de potassium et d'antimoine dans #177; 800 ml d'eau distillée. Ajouter soigneusement l'acide sulfurique en mélangeant constamment. Ajouter le molybdate d'ammonium et dissoudre. Ajuster à 1 litre avec l'eau distillée puis ajouter le FFD6 et mélanger.

Notes :

Ne pas employer de cuillères en métal pour le molybdate d'ammonium. La sensibilité peut être augmentée de 50 % en employant 35 ml d'acide sulfurique concentré au lieu de 69,4 ml. Avec 35 ml l'interférence des silicates est 10 % pour 300 ppb Si et 10 % pour 10 ppb P.

Le pH final doit être inférieur à 1. La solution est stable pendant 5 jours. Conserver à 4° C quand la solution n'est pas utilisée.

1.2. Solution d'acide ascorbique

Produits chimiques exigés :

Acide ascorbique C6H8O6 6g.

Acétone C3H6O8 .60 ml.

Eau distillée H2O ..1000 ml.

FFD6 ....2 ml.

Préparation

Dissoudre l'acide ascorbique dans #177; 800 ml d'eau distillée. Ajouter l'acétone. Ajuster à 1 litre avec de l'eau distillée puis ajouter le FFD6 et mélanger.

Note : La solution est stable pendant 5 jours. Conserver à 4° C quand la solution n'est pas utilisée.

1.3. Liquide de rinçage

Eau fraîchement distillée H2O (régénérée chaque semaine).

2. Préparation des solutions étalons

2.1. Solution mère de 100 ppm P (*)

Produits chimiques exigés :

Dihydrogène o-phosphate de potassium KH2PO4 . 0,4394 g.

Eau distillée H2O . 1000 ml.

Préparation

Dissoudre le dihydrogène o-phosphate de potassium dans #177; 800 ml d'eau distillée. Ajuster à 1 litre avec de l'eau distillée et mélanger.

Note :

La solution est stable pendant 4 semaines. Conserver à 4° C quand la solution n'est pas utilisée.

2.2. Solution fille de 10 ppm P

Diluer 10 ml de la solution mère à 100 ppm P dans 100 ml d'eau distillée.

Note : Préparer la solution fille à 10 ppm P chaque semaine et les standards chaque jour. (*) : Les concentrations des solutions étalons sont transformées en ìmoles/l de PO4-.

DOSAGE DE SILICIUM DISSOUT (in LOURGUIOUI, 2006)

1. Réactifs

1.1. Solution d'acide sulfurique Produits chimiques exigés :

Acide sulfurique H2SO4 (97 %) 10 ml.

Eau distillée H2O 1000 ml.

FFD6 .2 ml.

Préparation

Diluer l'acide sulfurique dans #177; 800 ml d'eau distillée. Ajuster à 1 litre avec l'eau distillée puis ajouter le FFD6 et mélanger.

Note :

La solution est stable pendant 1 semaine. Conserver à 4°C quand la solution n'est pas utilisée.

1.2. Solution de molybdate d'ammonium Produits chimiques exigés :

Molybdate d'ammonium (NH4)6Mo7O24.4H2O 20g.

Eau distillée H2O .1000 ml.

FFD6 .2 ml.

Préparation

Dissoudre le molybdate d'ammonium dans #177; 800 ml d'eau distillée. Ajuster à 1 litre avec l'eau distillée puis ajouter le FFD6 et mélanger.

Notes :

Conserver dans une bouteille de polyéthylène. La solution est stable pendant 1 jour. Ne pas utiliser de cuillères en métal pour le molybdate d'ammonium.

1.3. Solution d'acide oxalique Produits chimiques exigés :

Acide oxalique C2H2O4.2H2O 44g.

Eau distillée H2O 1000 ml.

Préparation

Dissoudre l'acide oxalique dans #177; 800 ml d'eau distillée. Ajuster à 1 litre avec l'eau distillée et mélanger.

Note :

Conserver dans une bouteille de polyéthylène. La solution est stable pendant 1 mois. Conserver à 4° C quand la solution n'est pas utilisée.

1.4. Liquide de rinçage

Eau fraîchement distillée H2O.

Note :

Changer l'eau quotidiennement. Conserver dans une bouteille en polyéthylène.

2. Préparation des solutions étalons

2.1. Solution mère de 100 ppm Si (*)

Produits chimiques exigés :

Métasilicate de sodium Na2SiO3.9H2O 1,0119 g. Eau distillée H2O 1000 ml.

Préparation

Dissoudre le metasilicate de sodium dans #177; 800 ml d'eau distillée. Ajuster à 1 litre avec de l'eau distillée et mélanger.

Note : La solution est stable pendant 1 mois. Conserver dans une bouteille en polyéthylène.

2.2. Solution fille de 10 ppm Si

Diluer 10 ml de la solution mere à 100 ppm Si dans 100 ml d'eau distillée.

Notes : Préparer la solution fille à 10 ppm Si chaque semaine et les standards chaque jour. Conserver dans une bouteille en polyéthylène.

(*) : Les concentrations des solutions étalons sont transformées en ìmoles/l de SiO4-.

GAMMES-ÉTALONS POUR LE DOSAGE DES SELS NUTRITIFS

Gamme-étalons de l'ammonium

Standards

[NH4+] umol/l

+

Height NH4

Standard 1

1,0627

271

Standard 2

1,4169

282

Standard 3

2,6213

317

Standard 4

2,7629

322

Standard 5

2,8692

326

Standard 6

4,6757

378

Gamme-étalons de nitrite

Standards

[NO21 umol/l

-

Height NO2

Standard 1

0,2080

477

Standard 2

0,4160

492

Standard 3

0,6241

507

Standard 4

0,8065

520

Standard 5

0,9761

532

Standard 6

1,1969

548

Gamme-étalons de nitrate

Standards

[NO31 umol/l

-

Height NO3

Standard 1

0,3789

478

Standard 2

0,7579

490

Standard 3

1,1665

503

Standard 4

1,6346

518

Standard 5

2,0135

530

Standard 6

2,4519

544

Gamme-étalons d'orthophosphate

Standards

[PO431 umol/l

Height PO43-

Standard 1

0,1676

333

Standard 2

0,3550

387

Standard 3

0,5788

452

Standard 4

0,7927

514

Standard 5

0,9867

570

Standard 6

1,2470

646

ANNEXE VIII
Gamme-étalons du silicium dissout

Standards

[SiO2] umol/l

Height SiO2

Standard 1

0,70988

286

Standard 2

0,69572

284

Standard 3

1,80456

510

Standard 4

2,20413

592

Standard 5

1,59892

470

Standard 6

4,80599

1122

ANNEXE IX

CALCUL DES MES DES EAUX DE SURFACE

Bouteille.

P1 (g)

P2 (g)

P2-P1 (g)

volume (ml)

MES (mg/l)

Z2S1

0,0911

0,1163

0,0252

250

100,8

Z2S2

0,0906

0,0925

0,0019

250

7,6

Z2S3

0,0914

0,1164

0,0250

250

100,0

Z2S4

0,0921

0,0945

0,0024

250

9,6

Z2S5

0,0914

0,1169

0,0255

250

102,0

Z2S6

0,0910

0,1181

0,0271

250

108,4

Z1S1

0,0922

0,0955

0,0033

250

13,2

Z1S2

0,0899

0,0922

0,0023

250

9,2

Z1S3

0,0910

0,0925

0,0015

250

6,0

Z1S4

0,0907

0,0920

0,0013

250

5,2

Z1S5

0,0910

0,0936

0,0026

250

10,4

Z1S6

0,0928

0,0949

0,0021

250

8,4






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"Ceux qui vivent sont ceux qui luttent"   Victor Hugo