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ÉÑÇÒæ Ministére de l'Enseignement
Supérieur et de la Recherche Scientifique
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ÉÓÑÏã áÇ
École Nationale Supérieure des Sciences
de la Mer et de l'Aménagement du Littoral
Mémoire de Fin d'Études En vue de
l'obtention du Diplôme d'Ingénieur d'état en Sciences de la
Mer
Option : Environnement
Thème :
Contribution à l'étude de
l'impact
de la pollution chimique
sur l'herbier à Posidonie dans la
baie
d'Alger
Présenté par : M. GUENDOUZI
Yassine
Soutenu le 24 Septembre 2011, devant le jury
composé de :
M. GUERFI M. Président
Mme. GHALMI R. Promotrice
Melle. LAMOUTI S. Co-promotrice
M. LOURGUIOUI H. Examinateur
M. BOUKORTT R. Examinateur
Promotion 2010/2011
N° d'ordre : / /2011
Remerciements
Avant tout, je remercie notre dieu, ALLAH, le
Miséricordieux, l'Unique,
Le Puissant ... pour sa protection et son guide.
El
Je tiens à remercier vivement Mme GHALMI
R et Melle LAMOUTI S mes promotrices, pour l'aide scientifique et
morale qu'elles ont su m'apporter tout au long de ce mémoire ;
El
Je remercie également, M.GUERFI M ; M. LOURGUIOUI H
et M. BOUKORTT R qui m'ont fait l'honneur de bien vouloir constituer mon
jury de thèse ;
El
Je tiens aussi à remercier les deux clubs de
plongée : le récif de Tamenfoust et CRRS de Rais
Hamidou ;
El
Un grand merci pour BOUKRINA. Y ; OUNADI F ; EDDALIA N et
BOUDJELEL B, du laboratoire de Sidi-Fredj pour son aide et encouragements
;
El
Mes remerciements vont aussi à M. MOUALI M, M
elle AZOUANI S et M. HOUASS O. de l'Observatoire National de
l'Environnement et du Développement Durable (ONEDD) ;
El
À tout le personnel de la bibliothèque du
l'École Nationale Supérieure des Sciences de la Mer et de
l'Aménagement du Littoral ;
El
Et bien sûr mes parents, mes soeurs qui ont
été présents à chaque étape, toujours
à
m'encourager ;
Je tiens à adresser des remerciements très
chaleureux à M. LAKFEL Nassim et
M. TARMOUL Fatah ;
El
A ces remerciements, j'associe l'expression de ma
reconnaissance et à toutes les personnes qui ont participé
bénévolement de près ou de loin à la
réalisation de ce mémoire ;
El
Merci à tous ceux que je n'ai pas cités ici
mais à qui je pense quand meme !!!
« Augmenter son savoir c'est irriter son ennemi, la
beauté de la science consiste à
améliorer sa conduite. »
ANONYME
SOMMAIRE
INTRODUCTION 01
CHAPITRE I : GÉNÉRALITÉS
I.1. LA POLLUTION CHIMIQUE MARINE 03
I.1.1. LA POLLUTION MARINE 03
I.1.2. LA POLLUTION CHIMIQUE 03
I.1.3 EVALUATION DE LA CONTAMINATION METALLIQUE DANS LE
MILIEU MARIN .. 03
I.2. CONTAMINATION METTALLIQUE DU MILIEU MARIN
03
I.2.1. LES ELEMENTS EN TRACES METALLIQUES (ETM) ..
03
I.2.2. PROPRIETES BIOLOGIQUES ET TOXICITE DES ELEMENTS EN
TRACES METALLIQUES 04
I.2.2.1. LES ELEMENTS NON-ESSENTIELS .. 04
I.2.2.2. LES ELEMENTS ESSENTIELS 05
I.3. LES SELS NUTRITIFS . 05
I.3.1. L'AZOTE 05
I.3.2. LE PHOSPHORE . 05
I.3.3. LE SILICIUM 05
I.4. LES MATIERES EN SUSPENSION (MES) 06
I.5. LA MATIERE ORGANIQUE (MO) 06
I.6. L'ÉCOSYSTEME A POSIDONIA OCEANICA
06 I.6.1. ARGUMENTAIRE SUR L'UTILISATION DE L'ECOSYSTEME A
POSIDONIE . 06
I.6.2. COMPARTIMENT SEDIMENT 07
I.6.3. COMPARTIMENT POSIDONIE 08
I.6.3.1. PRESENTATION DE LA POSIDONIE 08
I.6.3.2. DESCRIPTION ET DISTRIBUTION 09
I.6.3.3. ECOLOGIE 12
I.6.3.4. FAUNE ET FLORE ASSOCIEES 12
I.6.3.5. IMPORTANCE ET RÔLE 13
I.6.3.6. MENACES SUR L'HERBIER : CAUSES DE REGRESSION .
14 I.6.3.7. POSIDONIA OCEANICA COMME UN
BIOINDICATEUR DE LA
CONTAMINATION METALLIQUE 15
I.6.4. COMPARTIMENT OURSIN 15
CHAPITRE II : MATERIELS ET METHODES
II.1. PRESENTATION DE LA BAIE D'ALGER 16
II.1.1. GEOMORPHOLOGIE 16
II.1.2. SEDIMENTOLOGIE .. 16
II.1.3. FACTEURS HYDRODYNAMIQUES 17
II.1.3.1. LES HOULES 17
II.1.3.2. LES COURANTS .. 18
II.1.3.2.1. LES COURANTS GENERAUX .. 18
II.1.3.2.2. LES COURANTS COTIERS 18
II.1.3.2.3. LES COURANTS DE DERIVE LITTORALE
18
II.2. ÉTAT DE LA POLLUTION DANS LA BAIE D'ALGER .
18
II.3. PROTOCOLE DE PRÉLÈVEMENT ET STRATÉGIE
D'ÉCHANTILLONNAGE 20
II.3.1. SITES DE PRELÈVEMENT (CHOIX ET DESCRIPTION) .
20
II.3.2. PRELÈVEMENT ET ECHANTILLONNAGE ..
23
II.3.2.1. SEDIMENT 23
II.3.2.2. POSIDONIE 23
II.3.2.3. OURSIN . 24
II.3.2.4. L'EAU DE MER 24
II.4. PROTOCOLE D'ANALYSE 25
II.4.1. DOSAGE DES ELEMENTS EN TRACES METALLIQUES .
25
II.4.1.1. TRAITEMENT DES ECHANTILLONS 25
II.4.1.2. NETTOYAGE DES INSTRUMENTS .. 26
II.4.1.3. MINERALISATION DES ECHANTILLONS ..
26
II.4.1.4. ANALYSE DES ECHANTILLONS PAR LA METHODE DE LA SAA
.... 30
II.4.1.5. LE TAUX D'HUMIDITÉ .. 31
II.4.1.6. INDICE DE CONTAMINATION . 32
II.4.1.7. RELATION ENTRE LE MERCURE ET L'ÉTAT DE L'HERBIER
DE
POSIDONIE 33
II.4.1.8. BIOCONCENTRATIONS METAL .. 33
II.4.2. DOSAGE DES SELS NUTRITIFS . 33
II.4.2.1. DOSAGE DE L'AMMONIUM . 34
II.4.2.2. DOSAGE DE NITRITE . 34
II.4.2.3. DOSAGE DE NITRATE 34
II.4.2.4. DOSAGE D'ORTHOPHOSPHATE . 35
II.4.2.5. DOSAGE DU SILICIUM DISSOUS . 35
II.4.3. DETERMINATION DES MATIERES EN SUSPENSION (MES)
36
II.4.4. DETERMINATION DE LA MATIÈRE ORGANIQUE (MO) ..
37
CHAPITRE III : RESULTATS ET DISCUSSION
III.1. LES ELEMENTS EN TRACE METALLIQUE . 38
III.1.1. ETAT DE CONTAMINATION DU SEDIMENT
38
III.1.1.1. LE MERCURE (Hg) . 39
III.1.1.2. LE PLOMB (Pb) 40
III.1.1.3. LE ZINC (Zn) 40
III.1.1.4. INDICE DE CONTAMINATION (IC) 41
III.1.2. ETAT DE CONTAMINATION DE LA POSIDONIE .
43
III.1.2.1. LE MERCURE (Hg) . 44
III.1.2.2. LE PLOMB (Pb) 45
III.1.2.3. LE ZINC (Zn) 46
III.1.3. ETAT DE CONTAMINATION DES OURSINS ..
47
III.1.3.1. LE MERCURE (Hg) . 48
III.1.3.2. LE PLOMB (Pb) 49
III.1.3.3. LE ZINC (Zn) 50
III.1.4. BIOCONCENTRATIONS DES ETM 50
III.2. LES SELS NUTRITIFS .. 52
III.2.1. DISTRIBUTION HORIZONTALE DES SELS NUTRITIFS ..
53
III.2.2. L'AZOTE 55
III.2.2.1. AMMONIUM (NH4 +) 55
III.2.2.2. NITRITE (NO2 -) 56
III.2.2.3. NITRATE (NO3 -) .. 57
III.2.3. LE PHOSPHORE 57
III.2.4. LE SILICIUM 59
III.3. LES MATIERES EN SUSPENSIONS (MES)
60
III.4. LA MATIERE ORGANIQUE (MO) .. 61
CONCLUSION 63
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES
Liste des tableaux
Tableau II.1 : Quelques activités
polluantes en baie d'Alger (PAC, 2005) 19
Tableau II.2 : Localisation géographique
des stations de prélèvement en baie d'Alger
21
Tableau II.3 : Valeurs de l'indice de
contamination (IC) (ALZIEU et al ., 1999) . 32
Tableau II.4 : Classification des herbiers de
Posidonia oceanica en fonction de l'état de
traces de contamination métallique ìg/g P.S.
(PERGENT-MARTINI et
al ., 2005) .. 33 Tableau III.1 :
Valeurs extrêmes, moyennes et écart type des
concentrations en ETM
dans les sédiments superficiels marins des deux zones
étudiées 38 Tableau III.2 : Comparaison des
statistiques de concentrations maximales en ETM
dans les sédiments, exprimées en ìg/g de
poids sec (P.S) dans les
zones étudiées avec différentes
régions de la Méditerranée occidentale 38 Tableau
III.3 : Indice de Contamination en Mercure, Plomb et Zinc des
sédiments des
deux zones qui font l'objet de notre étude .
41 Tableau III.4 : Valeurs extrêmes, moyennes et
écart type des concentrations en ETM
dans les gonades d'oursin commun dans les deux zones
étudiées . 43 Tableau III.5 : Comparaison
des concentrations maximales en ETM dans les rhizomes,
exprimées en ìg/g de poids sec (P.S) dans les
zones étudiées avec
différents régions de la Méditerranée
occidentale 44 Tableau III.6 : État de l'herbier
de posidonie dans les deux zones étudiées en fonction
de la concentration en mercure ìg/g P.S d'après
PERGENT-MARTINI
et al., (2005) 45 Tableau III.7 :
Valeurs extrêmes, moyennes et écart type des ETM des
gonades
d'oursin commun des deux zones étudiées ..
47 Tableau III.8 : Comparaison des concentrations maximales
en ETM dans les gonades
d'oursins Paracentrotus lividus, exprimées en
ìg/g de poids sec (P.S)
dans les zones étudiées avec les
différentes régions de la Méditerranée
occidentale 47 Tableau III.9 : Niveau de
contamination en ETM moyenne dans les trois matrices
étudiées sur les deux zones
étudiées, (AP : Alger plage ; RH : Rais
Hamidou) . 52
Tableau III.10 : Résultat d'analyse des
sels nutritifs des zones étudiées (Mai, 2011)
52
Tableau III.11 : Valeurs extrêmes et
moyennes et écart type des sels nutritifs des eaux
de surface d'Alger plage et Rais Hamidou ..
55 Tableau III.12 : les concentrations de MES (mg/l) dans
les eaux de surface dans les
deux zones étudiées . 60 Tableau III.13
: Valeurs extremes et moyennes et l'écart type de MES dans les
eaux de
surface d'Alger plage et Rais Hamidou 60 Tableau
III.14 : Les concentrations de MO (mg/l) dans les eaux de surface dans
les
deux zones étudiées . 61 Tableau III.15
: Valeurs extrêmes et moyennes et écart type de la MO
dans les eaux de
surface d'Alger plage et Rais Hamidou 61
Liste des figures
Figure I.1 : Voies d'accumulation et de
transfert d'un toxique dans trois maillons de la chaine trophique (TARMOUL,
2010 ; modifié) : la posidonie, l'oursin 07 commun et
l'homme
Figure I.2 : Aspect général d'un
herbier à Posidonia oceanica 08 Figure I.3 :
Un rhizome plagiotrope de Posidonia oceanica portant des
racines ainsi que
des rhizomes orthotropes avec des faisceaux de feuilles à
leurs extrémités 09
Figure I.4 : Structure d'un faisceau de feuilles
de Posidonia oceanica .. 10
Figure I.5 : La matte de posidonie
10
Figure I.6 : Floraison de Posidonia oceanica
11 Figure I.7 : Distribution géographique de
Posidonia oceanica en méditerranée (GIS
Posidonie in BOUDOURESQUE, 2010) 11 Figure
I.8 : Schématisation des principaux rôles de l'herbier de
Posidonie dans
l'équilibre écologique des fonds littoraux
méditerranéens (GIS Posidonie, in
CHARBONNEL et al., 2000) 13
Figure II.1 : Situation géographique de
la baie d'Alger (Google Earth, 2011) 16
Figure II.2 : Nature du fond de la baie d'Alger
(d'après MAOUCHE, 1987 - modifiée) 17 Figure II.3 :
Schéma synthétique de la dynamique littoral dans la baie
d'Alger (d'après
BELKESSA, 2005 - modifiée) .. 18
Figure II.4 : Cimenterie de Rais Hamidou (Photo
: LAMOUTI) .. 19
Figure II.5 : Stratégie
d'échantillonnage et localisation des stations de
prélèvement des
deux zones étudiées 22 Figure II.6 :
(A) prélèvement de sédiment ;
(B) boite en plastique (pour le prélèvement)
; (C) piluliers en verre (pour la conservation
après lyophilisation 23
Figure II.7 : Récupération des
rhizomes 24
Figure II.8 : Récupération des
gonades d'oursins 24
Figure II.9 : (A) Lyophilisateur ; (B) Broyeur
centrifuge à billes 25
Figure II.10 : Procédure de digestion du
sédiment et du matériel biologique pour la détermination
du mercure total par CV-AAS 27 Figure II.11 :
Procédure de digestion du sédiment et du matériel
biologique pour la
détermination de Plomb et Zinc par AAS
29
Figure II.12 : Droite d'étalonnage du
Mercure 31
Figure II.13 : Droite d'étalonnage du
Plomb pour le biote .. 31
Figure II.14 : Droite d'étalonnage du
Plomb pour le sédiment .. 31
Figure II.15 : Droite d'étalonnage du
Zinc .. 31
Figure II.16 : Réactifs de GRIESS pour le
dosage de nitrite 34
Figure II.17 : Droite d'étalonnage de
l'Ammonium 35
Figure II.18 : Droite d'étalonnage de
Nitrite ... 35
Figure II.19 : Droite d'étalonnage de
Nitrate . 36
Figure II.20 : Droite d'étalonnage
d'Orthophosphate . 36
Figure II.21 : Droite d'étalonnage du
Silicium dissous 36
Figure II.22 : (A) Balance; (B) Filtre WHATMAN
GF/C 36
Figure II.23 : (A) four à moufle ; (B)
creuset en porcelaine 37
Figure III.1 : Histogramme comparant les
concentrations moyenne de Mercure (Hg) en ìg/g P.S dans les
sédiments des zones étudiées avec les zones de
référence non polluées : Corne d'Or (baie de Bou-Ismail,
Algérie in TARMOUL, 2010) ; Canari (Corse, France in
LAFABRIE, 2007) . 39
Figure III.2 : Histogramme
représentant les concentrations moyenne de Plomb (Pb) en ìg/g P.S
dans les sédiments des zones étudiées avec la zone de
référence : baie d'Alger (BOUDJELLAL et al., 1992),
Alger plage (SOUALILI et al., 2008) et frange littorale Nord-Ouest du
Golf de Tunis (RAIS et GUEDDARI, 1992) 40
Figure III.3 : Histogramme de comparaison des
concentrations moyennes de Zinc (Zn) en ìg/g P.S dans les
sédiments des zones étudiées avec la zone de
référence Corne d'Or (TARMOUL, 2010) et le seuil de contamination
(MOORE et RAMAMOORTHY, 1984 in ALZIEU et al., 1999) ..
41
Figure III.4 : Indice de Contamination en
Mercure (Hg) des sédiments des zones étudiées par rapport
aux zones de référence : Corne d'Or (baie de BouIsmail,
Algérie in TARMOUL, 2010) et Canari (Corse, France in
LAFABRIE, 2007) .. 42
Figure III.5 : Indice de Contamination en
Plomb (Pb) des sédiments des zones étudiées par rapport
aux zones de référence : Sidi Fredj et Tamentfoust (SOUALILI
et al., 2008) . 42
Figure III.6 : Indice de Contamination en
Zinc (Zn) des sédiments des zones d'étude par rapport à la
zone de référence Corne d'Or (TARMOUL, 2010) et le seuil de
contamination (MOORE et RAMAMOORTHY, 1984 in ALZIEU et al.,
1999) . 43
Figure III.7 : Histogramme décrivant
les concentrations en Mercure des rhizomes dans les zones
étudiées avec les zones de référence : Corne d'Or
(baie de BouIsmail, Algérie in TARMOUL, 2010) et Calvi (Corse,
France in LAFABRIE, 2007) .. 45
Figure III.8 : Histogramme comparant les
concentrations de plomb dans les rhizomes des zones étudiées avec
les zones de référence : Calvi, (France in WARNAU et
al., 1995 et LAFABRIE, 2007) 46
46
Figure. III.9 : Histogramme comparant les
concentrations de zinc dans les rhizomes dans nos zones étudiées
avec les zones de référence : Corne d'Or (baie de Bou-Ismail,
Algérie in TARMOUL, 2010) et Calvi, (France in WARNAU
et al., 1995) .
Figure III.10 : Histogramme comparant les
concentrations de mercure dans les gonades
d'oursin commun des zones étudiées avec celles des
zones de référence :
Corne d'Or (baie de Bou-Ismail, Algérie in
TARMOUL, 2010) et Calvi
(Corse, France in WARNAU et al., 1995)
48
Figure III.11 : Histogramme comparant entre les
concentrations en Plomb dans les
gonades d'oursin commun des zones étudiées avec
celles de la zone
de Calvi (Corse, France in WARNAU et al., 1995)
et port de cap de
l'eau (Maroc in DEMNATI et al., 2002) .
49
Figure III.12 : Histogramme comparant les
concentrations de zinc dans les gonades
d'oursin commun étudiées avec celles des zones de
référence :
Corne d'Or (baie de Bou-Ismail, Algérie in
TARMOUL, 2010) et,
Marseille (France in WARNAU et al., 1995) ..
50
Figure III.13 : Histogramme représentant
le facteur de biosédiment de Hg, Pb et Zn
chez la posidonie et l'oursin dans la zone d'Alger plage
51
Figure III.14 : Histogramme décrivant le
facteur de biosédiment de Hg, Pb et Zn chez
la posidonie et l'oursin dans la zone de Rais Hamidou
51 Figure III.15 : Variation de Nitrite, Nitrate et Orthophosphate
des eaux de surface
d'Alger plage 53
Figure III.16 : Variation d'Ammonium des eaux de
surface d'Alger plage . 53
Figure III.17 : Variation de silicate des eaux
de surface d'Alger plage 54
Figure III.18 : Variation de Nitrite, Nitrate et
Orthophosphate des eaux de surface de
Rais Hamidou 54
Figure III.19 : Variation d'Ammonium des eaux de
surface de Rais Hamidou . 54
Figure III.20 : Variation de Silicate des eaux
de surface de Rais Hamidou 55
Figure III.21 : Histogramme présentant
les concentrations en Ammonium (NH4 +) dans
les deux zones étudiées . 55 Figure
III.22 : Histogramme des concentrations en nitrite (NO2 -) dans les
deux zones
étudiées . 56 Figure III.23 :
Histogramme des concentrations en nitrate (NO3 -) dans les deux
zones
étudiées . 57 Figure III.24 :
Histogramme des concentrations en Orthophosphate (PO43-)
dans les
deux zones étudiées .. 57
Figure III.25 : Courbe de tendance entre le N et
P dans la zone d'Alger plage 58
Figure III.26 : Courbe de tendance entre le N et
P dans la zone de Rais Hamidou 58
Figure III.27 : Histogramme des concentrations
en silicium dissout (SiO2) dans les
deux zones étudiées .. 59 Figure III.28
: Courbe de tendance entre le PO43- et SiO2 dans la zone
d'Alger plage .... 59 Figure III.29 : Histogramme des
concentrations des MES (mg/l) dans les deux zones
étudiées 60 Figure III.30 :
Histogramme des concentrations de MO (mg/l) dans les deux zones
étudiées . 62 Figure III.31 :
Histogramme des rapports MO/MES en % dans les deux zones
étudiées 62
La pollution des écosystèmes marins et littoraux
est un problème environnemental majeur ; qui représente un
véritable danger pour la santé publique, les facteurs qui en sont
responsables ne cessent de s'accroître, surtout par l'action anthropique,
en raison principalement de la pression démographique et du
développement technologique des villes, plus accentuées sur les
zones côtières.
La zone méditerranéenne a été
classée par le PNUE comme l'une des cinq régions du monde
où les problèmes environnementaux sont les plus graves, alors que
la mer Méditerranée est classée parmi les sept mers les
plus menacées (BOUDOURESQUE, 1996).
Ces dernières décennies, les activités
anthropiques (la pollution du milieu marin, la pêche irresponsable,
l'urbanisation anarchique du littoral, etc.), ont rendu les
écosystèmes Méditerranéens dangereusement
vulnérables.
La côte algérienne est située dans le
bassin Algeroprovençal (Méditerranée occidentale), partie
intégrante de la Méditerranée qui est concernées
de facto par les préoccupations d'ordre environnementales de
l'ensemble de la région.
Le long de la côte algérienne (1622,8 km),
diverses sources de pollution ont des impacts non négligeables sur le
milieu marin. Les villes côtières les plus polluées sont
principalement Annaba, Alger et Oran.
La zone d'étude (Baie d'Alger) est une région
qui reçoit quotidiennement des flux de pollution de différents
types, essentiellement les rejets urbains et industriels (d'oued el Harrach et
el Hamiz, de port d'Alger, la cimenterie de Rais-Hamidou,...), les rejets
d'origine agricoles lors des lessivages des bassins versants sont aussi non
négligeables, ainsi que la pollution directe par l'homme (plage de
baignade, complexes touristiques, etc.)
La contamination métallique des
écosystèmes aquatiques a attiré l'attention de chercheurs
d'horizons très différents. Elle constitue en effet l'un des
aspects de la pollution le plus menaçant pour ces milieux. Par ses
effets toxiques, elle est capable d'engendrer des situations critiques voire
dangereuses. Contrairement à de nombreux toxiques organiques, les
éléments en traces métalliques ne sont pas totalement
éliminés par voie biologique et par conséquent sont sujets
à un effet cumulatif dans les diverses compartiments de
l'écosystème (eau, sédiment, faune et flore).
La biosurveillance de la qualité des eaux littorales
nécessite l'utilisation d`espèces bioindicatrices de la
qualité des écosystèmes, afin d'évaluer
l'état de pollution.
La magnoliophyte Posidonia oceanica est un
bioindicateur résistant à la contamination métallique
(FERRAT et al., 2002) présentant un fort pouvoir de
concentration en éléments traces, proportionnel aux teneurs
présentes dans le milieu (PERGENT-MARTINI et PERGENT, 2000).
L'échinides Paracentrotus lividus étant
un brouteur de posidonie, présentant un potentiel bioaccumulateur assez
considérable, pouvant fournir ainsi des renseignements précieux
sur les transferts trophiques des différents polluants
étudiés (WARNAU et al., 2006) .
Notre travail est une modeste contribution à
l'évaluation du degré de pollution chimique au sein de
l'écosystème à Posidonia oceanica de deux zones
d'études situées dans la baie d'Alger (Alger plage et
Rais-Hamidou), afin de permettre une meilleure connaissance de l'état de
santé des herbiers et du milieu où ils se trouvent, pour une
meilleure gestion et protection du littoral.
Pour cela nous avons procédé à :
l'estimation de la contamination métallique par la méthode de
spectrophotométrie d'absorption atomique (SAA) dans trois compartiments
(La posidonie, l'oursin et le sédiment), la détermination
d'indice de contamination, facteur du bio-sédiment contribue à
l'évaluation d`une éventuelle pollution qui est susceptible de
menacer l'écosystème à posidonie au niveau des deux zones
d'étude.
Nous avons également analysé les teneurs en sels
nutritifs, la matière en suspension et la matière organique ;
afin de déterminer l'origine et la nature de la pollution causée
par ces derniers.
I.1. LA POLLUTION CHIMIQUE MARINE
I.1.1. LA POLLUTION MARINE
La pollution marine a été définie par la
Commission Océanographique Internationale de l'UNESCO comme étant
: « ... l'introduction par l'homme Dans le milieu marin (y compris les
estuaires), directement ou indirectement, de substances ou d'énergie
dans l'environnement marin pouvant entraîner des effets
délétères, tels que dommages aux ressources biologiques,
dangers pour la santé humaine, entraves aux activités maritimes,
y compris les pécheries, détérioration des qualités
de l'eau de mer pour son utilisation et réduction des
possibilités dans le domaine des loisirs » (UNESCO, 1973).
Il existe plusieurs types de la pollution marine : pollution
chimique, pollution physique, et pollution biologique.
I.1.2. LA POLLUTION CHIMIQUE
La pollution chimique regroupe l'ensemble des
éléments toxiques dus à la présence des
composés chimiques organiques ou inorganiques qui peuvent avoir diverses
origines : industrielle, agricole, domestique, urbaine, etc. Leur
toxicité peut être directe si elle est limitée dans le
temps et ne s'accumule pas dans les tissus des êtres vivants affectant
directement leur croissance, leur reproduction et leur comportement, ou
être chronique dans le cas où les produits toxiques sont
non-dégradables, s'accumulent dans les tissus des organismes marins
(in HAMZAOUI, 1983) et constituent une menace sur la santé
humaine (BOUTIN et al., 1992). Parmi les substances
toxiques bioaccumulables on peut citer :
· Les éléments en traces métalliques
(ETM) : mercure, plomb, zinc, cadmium, etc.
· Les organométalliques : éthylmercure,
phénolmercure, etc.
· Les organochlorés : DDT, pesticides, etc.
I.1.3. ÉVALUATION DE LA CONTAMINATION
MÉTALLIQUE DANS LE MILIEU MARIN
Jusqu'au début des années 1970, la surveillance
de la contamination métallique du milieu marin reposait uniquement sur
l'analyse chimique de l'eau (LAFABRIE, 2007). Cette méthode a atteint
très rapidement ses limites du fait : (i) de la forte variabilité
spatiotemporelle des masses d'eaux (OSTAPCZUK et al., 1997) ; (ii) de
la dilution des contaminants dans l'eau à l'origine de valeurs de
concentrations se situant souvent près ou audessous des seuils de
détection des instruments d'analyse et (iii) de l'importante fluctuation
des concentrations selon les courants marins et l'irrégularité
des rejets (BOUDOURESQUE, 1993 et RAINBOW, 1995).
En outre, cette technique analytique ne fournit pas
d'informations sur la biodisponibilité des éléments en
traces métalliques pour les organismes et ne permet pas
d'évaluer, ni méme de prévoir, l'impact de ces substances
sur les organismes ou, à fortiori, sur
l'écosystème dans son ensemble (LAGADIC et al., 1998 et
MORILLO et al., 2005). C'est dans ce contexte que GOLDBERG (1975)
propose l'utilisation d'organismes pour évaluer la qualité du
milieu et fait naître le concept d'indicateur biologique.
I.2. CONTAMINATION METTALLIQUE DU MILIEU MARIN
I.2.1. LES ÉLÉMENTS EN TRACES
MÉTALLIQUES (ETM)
Un métal est une matière, issue le plus souvent
d'un minerai ou d'un autre métal, doté d'un éclat
particulier, bon conducteur de chaleur et d'électricité, ayant
des caractéristiques de dureté et de malléabilité
(MIQUEL, 2001).
On appelle en général « Métaux
Lourds » les éléments métalliques naturels,
métaux ou dans certains cas métalloïdes
caractérisés par une masse volumique élevée,
supérieure à 5 g/cm3 (HOLLEMAN et WIBERG, 1985). La
classification des métaux lourds est souvent discutée car
certains métaux ne sont pas particulièrement « lourds »
: cas du Zinc, et certains éléments ne sont pas tous « des
métaux » : cas de l'Arsenic. Pour ces différentes raisons,
la plupart des scientifiques préfèrent à l'appellation
« Métaux Lourds », l'appellation « Éléments
en Traces Métalliques » (ETM), « Éléments Traces
» ou encore « Métaux Traces » (CHIFFOLEAU et
al., 2001).
I.2.2. PROPRIÉTÉS BIOLOGIQUES ET TOXICITÉ DES
ÉLÉMENTS EN TRACES MÉTALLIQUES
|
I.2.2.1. LES ÉLÉMENTS NON-ESSENTIELS
A. Le Mercure (Hg)
Le mercure dénommé, par le passé, le vif
argent : Hydrargynum (d'où le symbole Hg) (PICOT, 2003) est un
métal toxique et rare dans le milieu naturel : il se trouve, cependant,
en traces (MIQUEL, 2001) dont la dynamique dans l'environnement est
conditionnée par trois propriétés fondamentales: (i)
physique : par sa volatilité à température ambiante ; (ii)
chimique : par la stabilité de ses liaisons avec le carbone et le soufre
; et (iii) biologique : par sa très forte bioconcentration et sa
toxicité (CASAS, 2005).
Le mercure n'a pas de rôle biologique connu (SUSZEYNSKY
et SHANN, 1995). C'est un élément en trace métallique dit
non-essentiel (LA FABRIE, 2007). C'est aussi un métal toxique en raison
de son extreme volatilité (puisqu'il peut être facilement
respiré), de sa relative solubilité dans l'eau et les graisses
(il peut être facilement transporté dans le corps), et de sa
capacité à se lier avec d'autres molécules (tel que le
carbone donnant naissance à des composés difficilement
dégradables dont le méthyl-mercure) (COSSA et al., 1990
). Il peut se lier dans l'organisme aux molécules constituant la cellule
vivante (acides nucléiques, protéines..) modifiant leur structure
ou inhibant leurs activités biologiques (MIQUEL, 2001).
La toxicité du mercure dans le milieu aquatique varie
avec la température et la salinité : elle augmente
généralement avec la température et à faible
salinité (MARCHAND et KANTIN, 1997). Cette dernière est
également renforcée par la bioaccumulation ou la bioamplification
(MIQUEL, 2001).
Les empoisonnements au mercure des mineurs d'Almaden en
Espagne au XVIème siècle (MENENDEZ-NAVARRO, 1996), des
pécheurs et de leur familles dans la Baie de Minamata au Japon en 1953
(FUJIKI et TAJIMA, 1992) et des populations en Iraq en 1970 (BAKIR et al.,
1973) ont révélé le potentiel létal du mercure
(ISRAR et al., 2006).
B. Le Plomb (Pb)
Le Plomb fait partie des ETM non-essentiels (MIQUEL, 2001) les
plus abondants et les plus largement répandus (MISHRA et al.,
2006). De même que le Mercure, il peut être bioamplifié dans
les systèmes biologiques devenant un potentiel contaminant pour les
différents maillons trophiques (JURADO et al., 2007). La
toxicité du Plomb s'exerce aussi bien sur les végétaux que
sur les animaux et les êtres humains (WANG et al., 2006). Une
exposition chronique au plomb provoque des effets nocifs sur la santé
humaine en affectant le système nerveux, immunitaire, rénal,
gastro-intestinal, cardio-vasculaire et reproductif (KIM, 2004).
I.2.2.2. LES ÉLÉMENTS ESSENTIELS
Le Zinc (Zn)
Le Zinc est un métal dit essentiel (PICOT, 2003 ;
KAIMOUSSI et al., 2004 et CASAS, 2005). Il est impliqué dans de
nombreux processus physiologiques et est donc indispensable à la vie
d'un grand nombre d'organismes « oligoélément " (RENGEL,
1999), en particulier comme coenzyme (CASAS, 2005). Néanmoins, à
de fortes concentrations, il devient toxique pour les végétaux et
les animaux et constitue de ce fait un contaminant majeur pour le milieu
terrestre et aquatique (HEMALATHA et al., 2006).
I.3. LES SELS NUTRITIFS
Les sels ou éléments nutritifs sont de par leur
fonction des constituants dissous de l'eau de mer impliqués dans le
métabolisme des organismes vivants. Bien que d'après cette
définition un grand nombre d'éléments biologiquement
actifs, constituants majeurs ou éléments traces, puissent rentrer
dans cette catégorie, le terme est traditionnellement
réservé aux composés minéraux combinés de
l'azote (nitrate, nitrite, ammonium), du phosphore (phosphate) et du silicium
(silicate) (SPENCER, 1975).
Les plus importants de ces sels nutritifs sont l'azote et le
phosphore qui sont assimilés par la biomasse végétale
durant la photosynthèse dans la zone euphotique. Ces
éléments nutritifs sont le support du cycle de la vie biologique
marine (in TAOUDIAT, 2009).
I.3.1. L'AZOTE
La forme la plus abondante de l'azote dans l'eau de mer est
l'azote élémentaire gazeux. L'azote inorganique est
présenté par les ions nitrate (NO3 -), nitrite (NO2 -) et
ammonium (NH4 +) (COPIN-MONTÈGUT, 1996).
L'ammonium (la forme cationique : NH4 +) est de loin
l'espèce ionique dominante de l'azote minéral en mer. Il est
souvent assimilé préférentiellement par le phytoplancton.
C'est également, la première forme d'azote minéral
régénérée, par le biais de l'excrétion
zooplanctonique principalement (OUDOT, 1983).
Le nitrate est la forme stable de l'azote minéral dans
l'eau de mer bien oxygénée (OUDOT, 1983).
Le nitrite est une forme d'azote présente
généralement en faible quantité dans l'eau de mer. Dans ce
composé l'azote est dans un état d'oxydation intermédiaire
(+III) entre l'ammonium (-III) et le nitrate (+V) ; si bien que le nitrite
apparaît comme une étape transitoire entre l'oxydation de
l'ammonium et la réduction du nitrate (OUDOT, 1983).
1.3.2. LE PHOSPHORE
Le phosphore présent dans l'eau de mer existe sous une
grande variété de formes, regroupées arbitrairement en
deux grandes classes « Soluble " et « Insoluble ".
Le phosphore minéral soluble : Orthophosphate est
la forme directement assimilable par le phytoplancton et la fraction majeure de
l'excrétion zooplanctonique (OUDOT, 1983).
I.3.3. LE SILICIUM
Le silicium est présent dans l'eau de mer à
l'état dissous (représenté par l'acide silicique) et
particulaire (le silicium est le constituant essentiel des structures solides
extracellulaires du phytoplancton : Diatomées) (OUDOT, 1983).
La silice provient de la dégradation de roches comme le
granit (origine terrestre), ou de leur régénération dans
leur cycle biogéochimique (origine marine) (OUDOT, 1983).
I.4.LES MATIERES EN SUSPENSION (MES)
Les matières en suspension (MES) ; ou poids sestonique
; est le terme employé pour désigner l'ensemble des particules
minérales et/ou organiques solides insolubles présentes dans une
eau naturelle ou polluée. Elles comprennent toutes les formes de sable,
de boue, d'argile, de roche sous forme de débris, de matières
organiques, dont la taille est comprise entre 0,45 um et 1 cm (à noter
que des variances existent selon les sources)1.
Leur effet néfaste est mécanique, par formation
de sédiments et d'un écran empéchant la bonne
pénétration de la lumière d'une part (réduction de
la photosynthèse), ainsi que par colmatage des branchies des poissons
d'autre part. Leur effet est par ailleurs chimique par constitution d'une
réserve de pollution potentielle dans les sédiments. Ceci a une
répercussion sur toutes les chaînes alimentaires présentes
dans le milieu marin (effet sur la reproduction : destruction des
frayères, baisse de la teneur en oxygène)2.
I.5.LA MATIERE ORGANIQUE (MO)
La matière organique contient des composés
macromoléculaires complexes produits par la dégradation
biologique et chimique des résidus de plantes et d'animaux. (MA et
al., 2001).
Elle contribue à l'enrichissement du milieu marin et
favorise la production biologique.
La perturbation amorcée par de plus grandes charges
organiques dans les milieux aquatiques peut causer des changements dans la
structure communautaire et la diversité des collectivités
benthiques (WARWICK et CLARKE, 1993).
I.6.L'ÉCOSYSTEME À POSIDONIA OCEANICA
L'écosystème à posidonie est
constitué de plusieurs espèces. Dans notre étude, nous
considérons, essentiellement, la Posidonia oceanica qui est
l'élément majeur de cet écosystème, ainsi que
l'oursin commun Paracentrotus lividus. Ces espèces sont en
relation interactive avec le biotope eau de mer et sédiment.
I.6.1. ARGUMENTAIRE SUR L'UTILISATION DE L'ECOSYSTEME A
POSIDONIE
L'utilisation des trois matrices : sédiment, posidonie
et oursin commun est basée sur les phénomènes
écologiques fondamentaux que sont la bioaccumulation et la
biomagnification (Figure I.1).
La bioaccumulation est le processus par lequel un organisme
vivant absorbe une substance à une vitesse plus grande que celle avec
laquelle il l'excrète ou la métabolise. Elle désigne donc
la somme des absorptions d'un élément par voie directe et
alimentaire par les espèces aquatiques (RAMADE, 1992).
La bioamplification ou la biomagnification est le processus
par lequel le prédateur concentre une substance (ou un
élément) à un niveau supérieur à celui
où il se trouve dans la proie (CASAS, 2005).
Les degrés d'assimilation et de rétention des
substances varient entre les différents genres et espèces
(EISLER, 1981 in CASAS, 2005) et dépendent des
propriétés biochimiques de chaque substance (BOWEN, 1966
in CASAS, 2005).
1,2
http://fr.wikipedia.org/wiki/
Matières_en_suspension
Les concentrations augmentent au fur et à mesure que l'on
progresse dans la chaîne trophique.
TOXIQUE DANS LE MILIEU
|
TOXIQUE DANS L'ORGANISME
|
ETM Posidonia oceanica Paracentrotus lividus Homo
sapiens
TAS BA BA BA
Absorption
Biomagnification
Biomagnification
Figure I.1 : Voies d'accumulation et de
transfert d'un toxique dans trois maillons de la chaine trophique (TARMOUL,
2010 ; modifié) : la posidonie, l'oursin commun et l'homme ; tel que
: ETM : éléments en traces métalliques, TAS :
Transformations, Accumulation et Stockage et BA : Bioaccumulation
I.6.2. COMPARTIMENT SÉDIMENT
Le sédiment est un milieu relativement
hétérogène et complexe constitué d'eau, de
matériaux inorganiques et organiques et de composés d'origines
anthropiques (POWER et CHAPMAN, 1992). Ainsi, on retrouve principalement dans
les sédiments (GARRIVIER, 1995) :
> des éléments chimiques que l'on qualifie de
majeurs (Si, Al, K, Ca, Fe, S, Mg, etc.)
et dont les teneurs sont notamment liées à la
nature géochimique du sédiment ;
> des nutriments (carbone organique, azote, phosphore) dont
les apports varient en
fonction de la nature du milieu aquatique et des saisons ;
> des éléments métalliques
présents, naturellement ou non, à l'état de traces (Cd,
Cu, Hg, Ni, Pb, etc.) ainsi que des contaminants organiques (HAP, PCB,
composés phytosanitaires, etc.) qui représentent globalement
moins de 0,1% de l'ensemble des éléments présents dans les
sédiments.
La détermination des concentrations
d'éléments en traces métalliques dans les sédiments
marins côtiers superficiels est d'une grande importance du fait que ce
compartiment abiotique a la capacité de séquestrer ces
éléments et d'interagir avec d'autres compartiments biotiques et
abiotiques de l'écosystème par des processus de
sédimentation, floculation, etc.
De plus, et à travers les processus mentionnés,
il peut aussi y avoir un transfert et une incorporation des
éléments en trace métallique aux chaînes trophiques
(LUOMA, 1987 in CURTOSI et VODOPIVEZ, 1992).
Une grande part des polluants déversés dans les
eaux se retrouve dans les sédiments ; aussi a-t-on pu dire que ces
derniers se comportent comme des indicateurs de pollution à
mémoire, témoins du degré de pollution (LESOUEF et
al., 1979).
Les sédiments constituent donc un biotope
privilégié pour rechercher l'état de pollution d'un
écosystème aquatique (MEARNS et al., 1986).
> Comportement des éléments en
traces métalliques (ETM) en relation avec le
sédiment
Les sédiments jouent le rôle de puits et de
source d'ETM (CLARISSE et al., 2004). Selon AUBERT et al.,
(1983), la capacité de fixation et de rétention d'un polluant par
les sédiments est largement conditionnée par leur
granulométrie, leur géométrie particulaire et leur
composition chimique. La vase argileuse retiendra facilement les métaux
traces dans l'eau avoisinante, alors qu'un sable quartzique n'aura pas cette
possibilité. De ce fait, la nature des sédiments influe
grandement sur l'image des polluants.
Dans les phénomènes de pollution des
sédiments par les ETM, les interactions sédimentscations
métalliques jouent un rôle clé qui règle le
comportement de ces métaux traces, leur distribution dans la phase
solide. Ces interactions font intervenir plusieurs types de
phénomènes de surface ; précipitation (sous forme
oxydées, réduites), Coprécipitation et adsorption sur des
composes minéraux et organique (SIGG et al., 1992).
I.6.3. COMPARTIMENT POSIDONIE
I.6.3.1. PRÉSENTATION DE LA POSIDONIE
Posidonia oceanica (Linnaeus) DELILE 1813,
communément appelée Posidonie est une magnoliophyte
(phanérogame) marine endémique de la Méditerranée,
c'est-à-dire strictement cantonnée à cette mer. C'est une
plante angiosperme monocotylédone sous-marine. Comme toutes les plantes
à fleurs, elle a des racines, une tige rhizomateuse et des feuilles
rubanées. Elle fleurit en automne et produit au printemps des fruits
flottants communément appelés « olive di mare " ~ «
olives de mer " en Italien (BOUDOURESQUE, 2006).
La posidonie constitue de grandes prairies sous-marines,
appelées herbiers qui s'étendent de la surface jusqu'à 40
m de profondeur et constitue l'écosystème clé de l'espace
littoral méditerranéen (BOUDOURESQUE, 2006).
En Méditerranée, on recense 5 espèces de
Magnoliophytes marines : Cymodocea nodosa, Halophila
stipulacea, Posidonia oceanica, Zostera marina
(Linnaeus) et Zostera noltii ; l'espèce la plus
répandue étant Posidonia oceanica (HARTOG, 1970).
Figure I.2 : Aspect général d'un
herbier à Posidonia oceanica3
3
http://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:Posidonia.jpg
I.6.3.2. DESCRIPTION ET DISTRIBUTION
Posidonia oceanica est une espèce
endémique de la Méditerranée dont le rôle est
comparable à celui de la forêt. Elle est présente entre la
surface et 20 à 40 m de profondeur le long de la plus grande partie de
ses rivages (sauf Palestine et peut-être le Liban). C'est une
espèce édificatrice d'un écosystème qui
représente un pôle de biodiversité pour la
Méditerranée (20 à 25% des espèces
méditerranéennes sont présentes dans cet
écosystème) (LACAZE, 1993).
Cette plante se présente sous la forme de faisceaux de
feuilles (4 à 8 feuilles de 40 à 80 cm de longueur et de 1 cm de
largeur environ) situés à l'extrémité d'axes
végétaux, appelés rhizomes (figure I.3). Les rhizomes
portent également des racines, qui peuvent descendre jusqu'à 70
cm dans le sédiment (BOUDOURESQUE et al., 2006). Les rhizomes
croissent verticalement (orthotropes) ou horizontalement (plagiotropes) en
fonction de différents facteurs (lumière, espace disponible,
apports sédimentaires) et peuvent constituer de grandes prairies
sous-marines, les herbiers, lorsque les conditions de milieu sont favorables.
Un rhizome orthotrope peut devenir plagiotrope, et vice-versa (CAYE, 1980 ;
MOLENAAR, 1992).
Olive de Mer
Faisceau de feuilles
Rhizome orthotrope
Fleur
Rhizome plagiotrope
Racines
Figure I.3 : Un rhizome plagiotrope de
Posidonia oceanica portant des racines ainsi que des rhizomes
orthotropes avec des faisceaux de feuilles à leurs
extrémités
De nouvelles feuilles se forment toute l'année. Elles
vivent entre 5 et 8 mois, plus rarement jusqu'à 13 mois. La zone de
croissance des feuilles est située à leur base. On distingue les
feuilles juvéniles : les feuilles de moins de 5 cm de longueur et les
feuilles intermédiaires : les feuilles de plus de 5 cm sans gaine basale
(pétiole). Les feuilles adultes sont les feuilles qui ont une gaine
basale qui se met en place lorsque la croissance est achevée (GIRAUD,
1979 ; OTT, 1980 et THÉLIN et BOUDOURESQUE, 1983) (voir figure I.4).
Feuilles adultes
Pétiole
Limbe
Apex
Feuilles intermédiaires
juvénile
Feuille
Figure I.4 : Structure d'un faisceau de feuilles
de Posidonia oceanica
À leur mort, les feuilles ne se détachent pas en
totalité : seul le limbe est caduc, tandis que la gaine basale
(pétiole), de quelques centimètres de longueur, reste
fixée au rhizome (écaille) qui contribue à le consolider.
La chute des feuilles, comme leur formation, se produit tout au long de
l'année (PERGENT et PERGENT-MARTINI, 1991).
L'enchevêtrement des rhizomes verticaux et horizontaux,
ainsi que des racines qui poussent sur les rhizomes compose une structure
relativement solide et cohésive, la matte (figure I.5). La
matte sert d'ancrage à l'herbier mais joue également un
rôle significatif dans la stabilisation des fonds. Cette dernière
peut atteindre 8 m d'épaisseur (MOLINIER et PICARD, 1952 in
BOUDOURESQUE et al., 2006), à raison d'une croissance verticale
d'un mètre par siècle.
Figure I.5 : La matte de posidonie (TOLLI
in BOUDOURESQUE, 2010)
À la fin de l'été ou en automne se
produit la floraison, phénomène relativement difficile à
observer. Les fleurs (figure I.6 : A) sont hermaphrodites et donnent des fruits
appelés olives de mer (figure I.6 : B) qui se détachent quand ils
ont mûri et sont dispersés dans la mer par les vagues et les
courants, tombent sur un lieu favorable, germent (figure I.7 : C) et donnent
lieu à une nouvelle plante.
A / Fleur 4
B / Fruits : Olives de mer5
C / * RP iMBIQEOWEgraine (in
TARMOUL, 2010)
Figure I.6 : Floraison de Posidonia
oceanica
Posidonia oceanica est présente dans presque
toute la Méditerranée (figure I.7). A l'Ouest, elle
disparaît un peu avant le détroit de Gibraltar, vers Calaburros au
Nord et Melilla au Sud (CONDE POYALES, 1989). A l'Est, elle est absente des
côtes d'Egypte (à l'Est du delta du Nil), de Palestine et du Liban
(POR, 1978). Elle ne pénètre pas en mer de Marmara ni en mer
Noire. Enfin, elle est rare ou absente dans l'extreme Nord de l'Adriatique
(GAMULIN-BRIDA et al., 1973 et GAMULIN-BRIDA, 1974), et le long des
côtes languedociennes, entre la Camargue et Port-la-Nouvelle
(BOUDOURESQUE et MEINESZ, 1982).
Herbier a posidonie
Figure 1.7 : Distribution géographique
de Posidonia oceanica en Méditerranée
(PERGENT-MARTINI, 2004)
4
http://www.medpan.org/?arbo=espece-remarquable&sel=ID&val=1
5
http://tpe-posidonie.e-monsite.com/album/photos-posidonie/
I.6.3.3. ÉCOLOGIE
En mode calme, Posidonia oceanica peut se
développer très près du niveau moyen de la mer : ses
feuilles s'étalent alors à la surface.
La profondeur maximale dépend de la transparence de
l'eau (de 15 à 44 m). Dans le Var et en Corse, des touffes
isolées de P. oceanica ont été observées
jusqu'à 45-48m de profondeur (AUGIER et BOUDOURESQUE, 1979 ;
BOUDOURESQUE et al., 1990).
Posidonia oceanica craint la dessalure. Elle
dépérit immédiatement en dessous de 33%o (c'est la faible
salinité qui l'élimine de la mer de Marmara : 21 à
27%o).
L'espèce semble mieux résister aux
salinités élevées, tel que 41%o qui constitue sa limite
supérieure de tolérance (BEN ALAYA, 1972). En effet, elle est
présente dans des lagunes hypersalines de Tunisie (Bahiret El Biban :
46%o en moyenne en Aoüt).
Les températures extrêmes mesurées dans un
herbier à P. oceanica sont 9,0 et 29,2°C (AUGIER et
al., 1980 ; ROBERT, 1988). Il est possible toutefois que les
températures basses (moins de 10°C) et hautes (plus de 28°C)
ne soient supportées qu'exceptionnellement (BOUDOURESQUE et
al., 2006).
Posidonia oceanica craint un hydrodynamisme trop
intense. Les tempêtes arrachent des faisceaux de feuilles, dont certains
constitueront des boutures. Elles peuvent éroder la matte, soit
directement, soit en la vidant de son sédiment, ce qui la fragilise,
c'est la raison pour laquelle, en mode battu, l'herbier ne s'approche pas
à plus de 1 ou 2 m de la surface (AUGIER et BOUDOURESQUE, 1979).
I.6.3.4. FAUNE ET FLORE ASSOCIÉES
La flore et la faune de l'herbier à P.
oceanica sont d'une exceptionnelle richesse. Environ 20% de toutes les
espèces recensées en Méditerranée y ont
été signalées, ce qui en fait le principal pôle de
biodiversité en Méditerranée (BOUDOURESQUE, 1996).
Le caractère le plus original de l'herbier a P.
oceanica est la juxtaposition de deux types de production primaire
(BOUDOURESQUE et al., 1994 et BOUDOURESQUE, 1996) : Le premier est la
production de la posidonie elle-même, il s'agit d'une matière
végétale riche en composes peu biodégradables (cellulose,
lignine), protégée chimiquement (acides phénoliques)
contre les herbivores (PIOVETTI et al., 1984 ; CUNY et al.,
1995 et AGOSTINI et al., 1998) ; Le second type de production est
celui des épiphytes des feuilles, facilement biodégradables, sans
défenses chimiques, et donc très appréciés par les
herbivores.
La posidonie est peu consommée par les herbivores
(moins de 10%) : l'oursin Paracentrotus lividus, le poisson Sarpa
salpa et divers crabes du genre Pisa principalement (VELIMIROV, 1984 ;
BOUDOURESQUE et al., 1994 ; RICO-RAIMONDINO, 1995 et PERGENT et
al., 1997). Une partie des feuilles mortes reste sur place, constituant
une litière consommée par de nombreux détritivores,
principalement des Crustacés, et des Echinodermes (ZUPI et FRESI, 1984
et PERGENT et al., 1997). le reste (en moyenne 40% est exporté
vers d'autres écosystèmes, où ces feuilles constituent un
apport majeur de nourriture (VERLAQUE et NEDELEC, 1983 et PERGENT et al.,
1994).
Les épiphytes des feuilles sont principalement des
Rhodobiontes, calcifiées ou non : (Acrochaetium spp,
Pneophyllum fragile, etc.), des Fucophycees :(Cladosiphon
cylindricus, Giraudia sphacelarioides, etc.), des Bryozoaires :
(Electra posidoniae, Collarina balzaci, etc.) et des
Hydraires : (Aglaophenia pluma, Monotheca posidoniae, etc.)
(PÉRÈS et PICARD, 1964 et ROMERO, 1988).
Les épiphytes des feuilles sont consommés par
l'oursin Paracentrotus lividus et par le poisson Sarpa salpa
(en même temps que les feuilles) ainsi que par de nombreux petits
Gastropodes (Gibbula ardens, Alvania lineata, etc.) et
Crustacés Amphipodes (Amphithoe ramondi, Hyale
camptonyx, etc.) (LEPOINT et al., 2000).
De nombreuses espèces de prédateurs,
principalement des poissons (Coris julis, Diplodus annularis,
Labrus viridis, Scorpaena porcus, Serranus scriba,
Symphodus cinereus, etc.) et des étoiles de mer (Luidia
ciliaris, Marthasterias glacialis) se nourrissent des
Crustacés, Gastropodes, Polychètes, oursins et pour quelques-uns
des poissons de l'herbier à P. oceanica (HARMELIN-VIVIEN, 1982,
1984; ZUPI et FRESI, 1984 ; DANCE et SAVY, 1987 et SAVY, 1987).
I.6.3.5. IMPORTANCE ET RÔLE
L'herbier à P. oceanica est aujourd'hui
considéré comme l'écosystème central de l'ensemble
des espaces littoraux méditerranéens. Il constitue le climax
d'une succession de peuplements et sa présence conditionne
l'équilibre écologique de beaucoup de fonds littoraux
méditerranéens. Les principaux rôles de l'herbier à
P. oceanica peuvent être schématisés par la figure
I.8 et résumés comme suit :
Figure I.8 : Schématisation des
principaux rôles de l'herbier de Posidonie dans l'équilibre
écologique des fonds littoraux méditerranéens (GIS
Posidonie, in CHARBONNEL et al., 2000)
· L'herbier est le principal producteur primaire benthique
de la Méditerranée (ROMERO, 1989).
· L'herbier intervient sur la qualité des eaux
littorales, grâce à une importante production d'oxygène, et
sur leur transparence par le piégeage de sédiment (GACIA et
DUARTE, 2001).
· L'herbier se trouve à la base de nombreuses
chaînes alimentaires, par la production de biomasse
végétale (dont une partie est exportée vers d'autres
milieux) et par la production de biomasse animale. Cette formidable production
attire et concentre une faune variée. Ces animaux (juvéniles ou
adultes) trouvent au sein de l'herbier un lieu de gîte, de frayère
et de nurserie leur procurant nourriture et protection (BOUDOURESQUE et
MEINESZ, 1982).
· L'herbier joue également un rôle
fondamental dans la protection hydrodynamique de la frange côtière
et des plages, par l'atténuation de la puissance des vagues et des
courants et la stabilisation des fonds sableux. Sans cette protection contre
l'érosion, le trait de côte actuel serait probablement fortement
modifié. Les feuilles de posidonie diminuent la vitesse des courants et
de la houle. Elles augmentent la sédimentation et réduisent la
mise en suspension de la matière organique et inorganique (BOUDOURESQUE
et MEINESZ, 1982).
I.6.3.6. MENACES SUR L'HERBIER : CAUSES DE
RÉGRESSION Les principales causes de régression des
herbiers sont :
? Les pollutions industrielles et urbaines :
Parmi les contaminants chimiques émis par les rejets terrestres
et nocifs pour la Posidonie, citons les éléments en traces
métalliques comme le Mercure ; les sels nutritifs ; les
détergents ; les HAPs (Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques) ; les
pesticides et le TBT (Tributylétain), ancien composant des peintures
antisalissure des coques, qui réduisent la vitalité des herbiers
à Posidonia oceanica (PÉRÈS et PICARD, 1975 et
AUGIER et al., 1987).
· La turbidité : la
diminution de la transparence de l'eau, sous l'effet de la turbidité ou
de l'eutrophisation et du développement du plancton qui en
résulte, réduit la quantité de lumière en
profondeur. La limite inférieure de l'herbier remonte alors
(BOUDOURESQUE, 2003).
· Les arts traînants :
l'utilisation des arts traînants constitue la principale menace
directe sur les herbiers (TUNESI et BOUDOURESQUE, 2006).
· Les aménagements : le
recouvrement par les aménagements littoraux et la modification des flux
sédimentaires (exploitation des sables ou aménagement littoral)
sont d'importantes menaces sur l'herbier (RUIZ et ROMERO, 2003).
· La compétition avec des
espèces introduites : La Caulerpa taxifolia qui
colonise presque tous les types de substrats, en particulier les mattes mortes
et les prairies à P. oceanica ; notamment les herbiers
stressés ou dégradés dont elle peut accentuer le recul
(BOUDOURESQUE et al., 1995). Caulerpa racemosa, la
deuxième chlorophyte introduite en Méditerranée, et dont
l'expansion est extraordinairement rapide, puisqu'elle est aujourd'hui
présente dans la plus grande partie de cette mer (VERLAQUE et
al., 2004 et PIAZZI et al., 2005).
· Pollutions biologiques :
d'après BERNARD et GRAVEZ (2003) : membres de la fondation GIS posidonie
(Groupement d'Intérêt Scientifique)6,
la pollution par les micro-organismes n'est pas à écarter des
causes de régression de la posidonie.
6
http://www.com.univ-mrs.fr/gisposi/spip.php?article4
I.6.3.7. POSIDONIA OCEANICA COMME UN BIOINDICATEUR
DE LA CONTAMINATION MÉTALLIQUE
L'utilisation de Posidonia oceanica comme indicateur
biologique de pollution chimique a débuté il y a plus d'une
trentaine d'année (20 aines d'après PERGENT et al.,
1995). En effet, cette plante marine présente toutes les
caractéristiques nécessaires à un bon bioindicateur :
· elle est une espèce benthique présente dans
toute la Méditerranée ;
· elle a un long cycle vital ;
· elle a une grande capacité de concentration des
polluants chimiques dans ses tissus ;
· elle est très sensible aux changements dans
l'écosystème.
L'empreinte de la qualité des eaux sur les herbiers
à Posidonia oceanica est permanente, elle ne dépend, ni
du sens du vent ni des courants (PERGENT et al., 1995).
Elle représente un véritable enregistreur
biologique capable de mémoriser les teneurs en métaux traces sur
plusieurs décennies (PERGENT et al., 1995 et LAFABRIE, 2007).
Il est donc possible de connaître l'état d'une région
côtière en étudiant les herbiers de Posidonies qui y sont
présents.
I.6.4. COMPARTIMENT OURSIN
L'oursin commun Paracentrotus lividus (LAMARCK) 1816
est un échinides à sexes séparés gonochorique ne
présentant pas de dimorphisme sexuel. Il a une vaste répartition
toute au long des côtes du bassin méditerranéen (SAN
MARTIN, 1995). Il est inféodé de l'étage
médiolittoral, à l'infralittoral allant jusqu'à une
profondeur de -80 m (MUNAR et MORENO, 1987). Il utilise comme refuges
différents habitats qu'ils soient rocheux, sablonneux ou des prairies de
Posidonia oceanica et Cymodocea nodosa (SEMROUD, 1993;
GUETTAF et al., 2000 et BAYED et al., 2005). Le long de la
côte Algérienne, Paracentrotus lividus est une
espèce dominante dans les écosystèmes d'eau peu profonde
où l'on peut trouver jusqu'à 25 individus / m2
(SEMROUD, 1993).
Son rôle écologique comme opportuniste est
important dans les différents écosystèmes. À
travers son activité de pâturage, Paracentrotus lividus
contrôle, localement, la dynamique des herbiers (TOMAS et al.,
2004).
Les oursins possèdent les caractéristiques
recherchées chez un bioindicateur : ils sont sessiles ou ne se
déplacent que sur de courtes distances, sont faciles à capturer
et à identifier et comptent parmi les espèces
prédominantes de la macrofaune benthique de nombreux
écosystèmes marins (WARNAU et al., 2006). De plus, le
régime alimentaire spécifique de cet organisme (brouteur) peuvent
fournir des renseignements précieux sur les transferts trophiques des
différents polluants étudiés (DEN BESTEN et al.,
2001 et WARNAU et al., 2006).
Des travaux effectués sur l'espèce
Paracentrotus lividus ont révélé une grande
capacité de concentration des ETM chez cette espèce notamment
pour le Manganèse (Mn), le Fer (Fe), le Plomb (Pb) et le Zinc (Zn). La
capacité des oursins à concentrer les ETM dans leurs tissus,
gonades et fluides corporels propose l'espèce P. lividus comme
bioindicateur des ETM dans le milieu marin (DABY, 2006).
L'échinoide Paracentrotus lividus est le
principal consommateur des feuilles de posidonies, il représente donc
l'une des principales espèces de l'écosystème à
posidonie (WARNAU et al., 1995). Il est considéré, dans
cette étude, comme étant le deuxième maillon (consommateur
Primaire) de la chaine trophique de cet écosystème après
la Posidonie.
II.1. PRÉSENTATION DE LA BAIE D'ALGER
La baie d'Alger est située dans la partie centrale de
la côte algérienne entre les longitudes Est : de 03°01'00" E
à 03°14'30" E et les latitudes Nord : de 36°44'30" N à
36°49'15" N. De forme semi-circulaire et avec une superficie approximative
de l'ordre de 180 Km2, elle s'inscrit en creux dans la plaine de La
Mitidja. Elle est délimitée par deux caps, La Pointe Pescade
(Rais Hamidou) à l'Ouest et le cap Matifou (Tamentfoust) à l'Est
ainsi que par la Méditerranée occidentale au Nord. Deux Oueds se
déversent dans la baie d'Alger, ce sont Oued El Hamiz et Oued El Harrach
(figure II.1).
Implantation des zones d'étude Caps Implantation de la
Baie
dans la baie d'Alger Embouchures d'Oueds dans la Mer
Méditerranée
Pointe Pescade
Alger Centre
Rais Hamidou
Méditerranée Occidentale
Baie d'Alger
Oued El Harrach
Alger Plage
Méditerranée Occidentale
Bordj El Kiffan
Cap Matifou
Oued El Hamiz
Figure II.1: Situation géographique de la
baie d'Alger (Google Earth, 2011)
II.1.1. GÉOMORPHOLOGIE
Le plateau continental de la baie d'Alger est large d'environ
9 km. Cependant, aux deux points extrêmes de la baie, on constate qu'il
se réduit à une largeur maximale de à 1 km. Le fond de la
baie est en pente douce uniforme de l'isobathe 0 m à celle des 100 m
(PAC, 2004).
II.1.2. SÉDIMENTOLOGIE
Les travaux de sédimentologie sur la nature des fonds
en baie d'Alger, comparativement aux autres baies et golfes de la côte
algérienne, sont nombreux et détaillés. LE DANOIS (1925),
LECLAIRE (1972), CAULET (1972), et MAOUCHE (1987) sont les principaux auteurs
qui ont abordé l'étude de la couverture sédimentaire de la
baie.
Ils ont mis en évidence ce qui suit (figure II.2) :
> La distribution bathymétrique des sédiments de
la côte vers le large selon un gradient d'envasement croissant ;
> La présence de sables fins, essentiellement d'origine
terrigène, occupant les petits fonds de la baie ;
> Des zones sédimentaires de transition : les sables
envasés et les vases sableuses,
assurant le passage progressif des sables fins infralittoraux aux
vases pures ;
> Des vases pures dans la partie centrale et septentrionale
de la baie qui témoignent
d'un important envasement de ce secteur.
3,00° E 3,04° E 3,08° E 3,12° E
3,16° E 3,20° E 3,24° E 3,28° E
La Pointe Pescade
Faciès des roches
Faciès des sables
Faciès des sables vaseux
Faciès des vases sableuses 50-75% Faciès
des vases 75-95%
Faciès des vases > 95%
Alger Centre
1,5 Km
Méditerranée Occidentale
Oued El Harrach
Borj El Kiffan
Cap Matifou
Oued El Hamiz
36,84° N
36,82° N
36,80° N
36,78° N
36.76° N
36,74° N
36,72° N
Figure II.2 : Nature du fond de la baie d'Alger
(d'après MAOUCHE, 1987 ; modifiée)
II.1.3. FACTEURS HYDRODYNAMIQUES
II.1.3.1. LES HOULES
D'après LECLAIRE (1972), le régime saisonnier se
caractérise par deux directions privilégiées :
En hiver : Les houles
prédominantes sont W.N.W (pour plus de 80 %) avec une période
moyenne de 8 à 9 secondes. Des périodes pouvant atteindre parfois
13 secondes ont étérelevées lors des grandes
tempêtes.
En été : La houle de
direction N.N.E. se caractérise par une période moyenne plus
faible de 6 à 7 secondes et des amplitudes moins élevées
de 0,5 à 1 m. 50 % de ces houles ont une période de 6 à 9
secondes et n'atteignent que très rarement 3 m d'amplitude.
II.1.3.2. LES COURANTS II.1.3.2.1. Les
courants généraux
Il existe un courant général rentrant par le
détroit de Gibraltar se dirigeant vers l'Est. Ce courant reste
généralement dans un ordre de grandeur de 0,5 à 1 m/s au
large des côtes algérienne (LEM, 2006).
II.1.3.2.2. Les courants côtiers
Les courants côtiers les plus significatifs sont dus
à la houle. Les courants le long des côtes algériennes sont
généralement faibles en direction Ouest et Est. Les courants
côtiers dominants ont une vitesse de 0,25 m/s environ 75 % du temps. Elle
est, 24 % du temps, inférieure à 0,5 m/s et seulement 1 % du
temps supérieure à 1m/s (in AICHIOU et
ECHCHATABI, 2006).
II.1.3.2.3. Les courants de dériye littorale
La dérive littorale est présente lorsque la houle
atteint la côte avec une certaine obliquité(figure
II.3). La vitesse du courant est maximale pour un angle d'incidence de 50°
à 60°.
Lorsque la houle est oblique, le jet de dérive se fera
dans la direction de la propagation. Par contre, le retrait des eaux se fera
dans le sens de la plage (OTTMANN, 1965).
3,00° E 3,04° E 3,08° E 3,12° E
3,16° E 3,20° E 3,24° E 3,28° E
Méditerranée Occidentale
La Pointe Pescade
Cap Matifou
Baie d'Alger
Oued El Hamiz
Alger Centre
Borj El Kiffan
DIRECTION DES COURANTS DE HOULE
Oued El Harrach
1,5 Km
NORD NORD-OUEST NORD-EST
EST OUEST
36,84° N
36,82° N
36,80° N
36,78° N
36,76° N
36,74° N
36,72° N
Figure II.3: Schéma synthétique
de la dynamique littoral dans la baie d'Alger (d'après BELKESSA, 2005
; modifiée)
II.2. ÉTAT DE LA POLLUTION DANS LA BAIE
D'ALGER
La baie d'Alger est soumise aux perturbations anthropiques de
différentes origines causées par une population humaine de plus
de 4,3 millions d'habitants qui vivant dans la métropole d'Alger. En
outre, près de 1000 entreprises exercent dans différents domaines
et se partagent cette baie : métallurgie, construction,
pétrochimie, production pharmaceutique,
industries mécaniques, électriques et
électroniques, alimentation, production de papier, etc. (PAC, 2005)
(tableau II.1).
Deux oueds se jettent dans la baie d'Alger, l'oued El Hamiz et
l'oued El Harrach. Ce dernier draine les eaux usées domestiques et
industrielles surtout de la ville d'Alger qui ne sont traitées
qu'à 8% et sont déversées directement dans la baie (PAC,
2005). Selon le Dr MITSUO YOSHIDA, conseiller supérieur à
l'Agence de coopération internationale japonaise (JICA), la mauvaise
qualité de l'eau de l'oued El Harrach dépasse de 400 fois les
normes établies par l'organisation mondiale de la santé
(OMS1).
Tableau II.1 : Quelques activités
polluantes en baie d'Alger (PAC, 2005)
Zone industrielle
|
Unité industrielle
|
Nature de l'activité
|
Port d'Alger
|
COGRAL Filiale ENCG HRSA/UP5
|
Raffinage des huiles et fabrication de savon
|
Centrale thermique
|
Production d'électricité
|
COGRAL RSA/UP6
|
Production d'huile et de savon
|
Oued El Harrach
|
Parfumerie et Cosmétique de l'Oasis
|
Fabrication de parfum et cosmétique
|
EPBH
|
Fabrication de boissons gazeuses et bières
|
ENPC TP1G
|
Transformation de plastique
|
Oued Smar
|
EN PEC
|
Fabrication d'accumulateurs de démarrage de plomb
|
SIAD
|
Production de détergents
|
Complexe de levure ERIAD
|
Production de levure
|
ENAP
|
peinture, vernis, diluants et colles
|
Arômes d'Algérie
|
Émulsion 10t, Essences 3t/an, Arômes 2t/an
|
La cimenterie de Rais Hamidou, héritage colonial datant
de 1911, continue de constituer une source de pollution importante pour la baie
d'Alger. C'est, en effet, par voie éolienne (fumées) (Figure
II.4) et voie d'effluents toxiques, que les rejets de la cimenterie,
généralement des poussières, des oxydes de soufre, des
oxydes de carbone, de l'acide fluorhydrique, des éléments en
traces métalliques, du fluor, et des chlorures, se retrouvent en mer.
Figure II.4: Cimenterie de Rais Hamidou (Photo
: LAMOUTI)
1
http://elmouja.over-blog.com
Le port d'Alger constitue une source inépuisable de
pollution qui, au-delà de son activité portuaire même,
reçoit un grand nombre d'égouts (24 égouts) qui drainent
les eaux usées de la ville d'Alger et dont l'influence est
étalée dans l'espace et le temps (permanente). De plus des
pollutions ponctuelles très localisées sont engendrées par
les navires en rade dans la baie (APPL, 20101).
La station de dessalement de l'eau de mer d'El-Hamma (Alger)
présente un danger sur l'écosystème marin dans la baie.
Des activités intensives de dessalement d'eau de mer provoquent le
développement de saumures qui entraînent la destruction de
précieuses régions côtières (LOUNIS et BELHADJAISSA,
2005).
Les apports des émissaires urbains situés dans
le secteur de Hussein-Dey ont eux aussi une forte influence sur la
qualité du milieu marin de la baie (APPL, 2010).
En 2004, la baignade a été interdite au niveau
de 46 plages dans la baie. L'écosystème marin a été
gravement touché par la pollution, et une diminution de la
biodiversité de 14% pour les espèces de grand
intérêt écologique a été signalée
(PAC, 2005).
À partir de ces données on peut conclure que la
baie d'Alger est un milieu pollué ou du moins perturbé (GRIMES,
2005).
II.3. PROTOCOLE DE PRÉLÈVEMENT ET
STRATÉGIE D'ÉCHANTILLONNAGE
II.3.1. SITES DE PRÉLÈVEMENT (CHOIX ET
DESCRIPTION)
Le facteur majeur qui commande le choix des sites de
prélèvement est la présence d'herbiers à posidonie
dans la baie d'Alger.
La magnoliophyte marine Posidonia oceanica est en
voie de disparition dans la baie d'Alger (herbiers dégradés)
(GRIMES, 2005). Cette importante régression est sous l'effet
conjugué des pollutions marines et des aménagements côtiers
avec leurs corollaires qui modifient le transit sédimentaire. Les
herbiers de la baie d'Alger ont perdu au cours de ces dernières
années une grande surface de répartition ainsi la production
biologique de l'écosystème côtier algérois (TEDJANI,
20102).
Les rares surfaces des fonds meubles de la baie d'Alger encore
recouverts de Posidonia oceanica et qui ont fait l'objet de notre
étude sont :
La zone ('A(JIr SlaIe (Bordj El
Bahri) : Ce premier site d'étude se situe entre les ondines Nord et les
ondines Sud (APPL, 20113) (tableau II.2 et figure II.5). Son fond
est caractérisé par un mélange de roches, d'algues
photophiles et de prairies dégradées (SOUALILI et
al., 2008).
La zone de Rais Hamidou (Ex. Pointe
Pescade) : Ce second site dit « Plage Ali La Pointe (ex. plage franco)
» est situé à 6 km au Nord-Ouest du centre-ville d'Alger
(tableau II.2 et figure II.5).
1,3
http://www.appl.dz
2
www.nouara-algerie.com
article-la-faune-et-la-flore-sous-marine-du-littoral-d-alger
Tableau II.2 : Localisation géographique
des stations de prélèvement en baie d'Alger
Zones et dates des
prélèvements
|
Localisation des stations
|
Profondeur des prélèvements
|
Matrice prélevée
|
|
|
|
p : 36°47'45,30" N
|
|
|
|
|
A
|
|
|
|
|
|
|
|
? : 03°13'48,96" F
|
|
Posidonie, oursin
|
|
Z6/03,
|
B
|
cp : 36°47'45,30" N
|
5 #177; 1 m
|
et sédiment
|
|
|
|
|
X. : 03°13'59,10" F
|
|
|
ZONE 1 :
|
|
Z1S1
|
? : 36°47'42,60" N
|
|
|
2., : 03°14'02,82" F
|
ALGER
|
|
Z1S2
|
? : 36°47'46,00" N
|
|
|
2., : 03°14'02,82" F
|
PLAGE
|
|
|
|
|
(Bordj El
|
|
|
? : 36°47'42,60" N
|
|
|
Bahri)
|
5/20
|
Z1S3
|
X, : 03°13'53,49" F
|
1 #177; 0,5 m
|
L'eau de mer
|
|
|
|
|
Z1S4
|
? : 36°47'46,00" N
|
|
|
X : 03°13'53,19" F
|
|
|
|
|
|
|
|
Z1S5
|
? : 36°47'42,60" N
|
|
|
X, : 03°13'43,95" F
|
|
|
Z1S6
|
? : 36°47'46,00" N
|
|
|
X, : 03°13'43,95" F
|
|
|
|
|
|
|
|
C
|
cp : 36°49'08,00" N
|
13#177; 1 m
|
|
|
|
5/20
|
|
X : 03° 01'7,22" F
|
(oursin) 17 #177; 1 m
|
Posidonie, oursin
|
|
|
|
|
D
|
cp : 36°49'08,00" N
|
(posidonie et sédiment)
|
et sédiment
|
X : 03°01'14,44" F
|
ZONE 2 :
|
26/05/2011
|
|
? : 36°49'06,02" N
|
|
|
|
Z2S1
|
X, : 03°01'02,86" F
|
|
|
RAIS
|
|
? : 36°49'01,21" N
|
|
|
HAMIDOU
|
Z2S2
|
X : 03°01'07,52" F
|
|
|
(ex. La Pointe
|
|
? : 36°49'08,11" N
|
|
|
Pescade)
|
Z2S3
|
X, : 03°01'03,18" F
|
1 #177; 0,5 m
|
L'eau de mer
|
|
|
|
Z2S4
|
? : 36°49'04,85" N
|
|
|
X : 03°01'12,63" F
|
|
|
|
|
|
Z2S5
|
? : 36°49'09,84" N
|
|
|
X, : 03°01'03,56" F
|
|
Z2S6
|
? : 36°49'08,27" N
|
|
|
X : 03°01'16,22" F
|
|
|
|
|
TRANSECT : Prélèvement de
sédiment, de posidonie et d'oursins pour le dosage des
éléments en traces métalliques.
Prélèvement d'eau de mer pour le dosage
des sels nutritifs.
Rais Hamidou
Baie d'Alger
Alger Plage
RAIS HAMIDOU (ex. La Pointe Pescade)
ALGER PLAGE (Bordj El Bahri)
Implantation des deux zones d'étude dans la
baie d'Alger
Zone 2
Zone 1
Figure II.5 : Stratégie
d'échantillonnage et localisation des stations de
prélèvement des deux zones étudiées
II.3.2. PRÉLÈVEMENT ET
ÉCHANTILLONNAGE
Dans chaque site nous avons effectué quatre
séries de prélèvements : sédiments, rhizomes de
posidonie et oursins Paracentrotus lividus pour le dosage des
éléments en traces métalliques ainsi que de l'eau de mer
pour le dosage des sels nutritifs et la matière organique.
Les prélèvements ont été
réalisés par plongée autonome, excepté ceux pour
l'eau de mer de surface qui se sont fait à partir d'une embarcation.
Les échantillons prélevés ont
été conservés à basse température dans une
glacière portative avec une réserve de froid suffisante, en
attendant leur congélation au laboratoire.
II.3.2.1. SÉDIMENT
Prélèvement : à
chaque zone, et sur les 5 premiers centimètres environ de la couche
superficielle, à proximité de l'endroit où les rhizomes
ont été collectés, une fraction de sédiment est
prélevée et conservée par congélation (KANTIN et
PERGENT-MARTINI, 2007).
Préparation de l'échantillon :
l'étude des ETM est habituellement portée sur la
fraction fine du sédiment en raison de l'affinité des ETM avec
les particules fines (argiles, matière organique et oxydes de Fer et de
Manganèse). Cependant, suivant les recommandations de l'UNEP/IAEA,
(2001) l'analyse des ETM est réalisée sur la fraction totale du
sédiment dans le but d'éviter les risques de contamination et de
perte lors du tamisage.
A
B
C
Figure II.6 : (A) prélèvement de
sédiment ; (B) boite en plastique (pour le
prélèvement) ; (C) piluliers en verre (pour
la conservation après lyophilisation)
II.3.2.2. POSIDONIE
Prélèvement : à
chaque zone, une quinzaine4 de rhizomes orthotrope de posidonie avec
leurs faisceaux ont été collecté sur une large surface, en
prenant soin que les rhizomes prélevés soient
séparés d'un mètre environ les uns des autres. Les
rhizomes sont cassés manuellement au niveau du sédiment, et
placés dans un sac en plastique (KANTIN et PERGENT-MARTINI, 2007).
Selon (CAPIOMONT, 2000) la contamination mercurielle
s'effectuant préférentiellement dans les parties endogées
(rhizomes et écailles), et peu au niveau des feuilles adultes, tandis
que la décontamination s'effectuerait plutôt au fur et à
mesure de la perte des feuilles contaminées
4 Nombre minimum nécessaires pour
caractériser une station.
Préparation de l'échantillon :
les échantillons sont congelés par 3 lots de 5 rhizomes
dont il a été préalablement enlevé les feuilles,
à fin de les lyophiliser (KANTIN et PERGENTMARTINI, 2007).
Figure II.7 : Récupération des
rhizomes
II.3.2.3. OURSIN
Prélèvements : à
chaque zone, une quinzaine d'individus d'oursins Paracentrotus lividus
ont été collectés et mis dans des boites en plastique.
Préparation des échantillons
: Les gonades d'oursin sont récupérées
délicatement afin de ne pas les abimer (figure II.7). La quantité
du matériel biologique utilisé varie entre 0,5 et 1 g de poids
sec.
Figure II. 8: Récupération des
gonades d'oursins
II.4.1. DOSAGE DES ÉLÉMENTS EN TRACES
MÉTALLIQUES
II.4.1.1. TRAITEMENT DES ÉCHANTILLONS
La méthode appliquée pour le traitement des
échantillons est celle proposée par UNEP/IAEA (1985a, 1985b et
1986) qui s'effectue à partir des opérations suivantes :
Lyophilisation : La lyophilisation
est une technique permettant la déshydratation de l'échantillon
congelé par sublimation à basse température (-55°C)
et sous vide (0,1 bar) pendant 48 heures. Au bout de 24 h les
échantillons sont retirés du lyophilisateur (Fig.II.9.A) pour
être remués à l'aide d'une spatule en acier inoxydable afin
de permettre leur déshydratation complète si nécessaire.
La lyophilisation est préférable à la
déshydratation à l'étuve car cette dernière
entraine une perte des ETM les plus volatiles en particulier le mercure.
Broyage: Les sédiments
lyophilisés sont broyés à l'aide d'un mortier en
porcelaine. Pour le matériel biologique, les échantillons
d'oursin sont broyés en fine poudre à l'aide d'un mortier en
agate et les rhizomes à l'aide d'un broyeur centrifuge à billes :
Centrifugal Ball Mill, S 100. RETSCH® (Fig.II.9.B).
A B
Figure II.9 : (A) Lyophilisateur ; (B) Broyeur
centrifuge à billes
Homogénéisation : Le
sédiment est constitué de particules diverses, l'affinité
avec l'ETM est en fonction de la taille et de la nature de la particule
sédimentaire, ainsi dans le but d'uniformiser la répartition des
particules sédimentaires au sein de l'échantillon le lyophilisat
est récupéré et homogénéisé pendant
48 heures.
II.4.1.2. NETTOYAGE DES INSTRUMENTS
Les ETM se trouvent à l'état de traces dans le
milieu marin. Une contamination est plus que probable si les conditions
optimales d'applications et de propreté de tout instrument et de
verrerie utilisés pendant le traitement et le stockage des
échantillons ne sont pas réunies. Pour cela tout le
matériel utilisé doit subir préalablement les
opérations d'un nettoyage spécifique détaillé en
annexe I.
II.4.1.3. MINÉRALISATION DES
ÉCHANTILLONS
La minéralisation (digestion) est une opération
d'extraction et de solubilisation des ETM après décomposition des
échantillons qui s'effectue soit :
> en milieu acide : l'opérateur doit
nécessairement manipuler sous une hôte aspirante et se munir du
matériel de protection adéquat (masque à gaz, lunettes et
gants) ;
> à chaud et sous colonne à reflux ;
> par voie humide : celle-ci permet la
récupération maximale des métaux traces (PINATA, 1979).
Nous avons réalisé l'analyse des ETM au
laboratoire Régional Centre « LRC Ben Aknoun » de
l'Observatoire National de l'Environnement et du Développement Durable
« l'ONEDD» après leur minéralisation au laboratoire de
l'annexe de l'ENSSMAL de SidiFredj. Nous avons réalisé quatre
différentes minéralisations en milieu acide selon
l'élément recherché : mercure et autres métaux
traces ; et la matrice étudiée : sédiment, matériel
biologique (rhizome de posidonie et gonade d'oursin commun) comme suit :
A- Digestion du sédiment et du matériel
biologique pour la détermination du mercure total par
spectrophotométrie d'absorption atomique avec système d'hydrures
(CV-AAS)
Principe:
Ces méthodes sont applicables pour des
échantillons de sédiment ou de matériel biologique. La
forte digestion acide permet de décomposer les échantillons,
ainsi que d'oxyder et convertir toutes les formes de mercure en mercure
inorganique.
Réactifs:
- HNO3 (65% pour analyse, ISO, Merck) ;
- H2SO4 (95-97%, pour analyse, faible en mercure,
Merck) - pour le sédiment ; - K2Cr207 (10 %, pour analyse,
faible en mercure, Merck) ;
- Eau déionisée Milli-Q (>18 Mc cm,
Millipore).
Matériel:
> Tubes en Téflon avec bouchons (60 ml, Savillex) et
tubes gradués en polypropylène avec bouchons (50 ml, Sarstedt)
nettoyés suivant les procédures 1 et 3 (annexe I) ;
> Fiole jaugée de 500 ml (classe A) nettoyée
suivant la procédure 3 (annexe I) ; > Spatules en plastiques
nettoyées suivant la procédure 1 (annexe I) ;
> Balance de précision (DENVER INSTRUMENT®.
M-220D) et micropipette (Finn pipette) ;
> Plaque chauffante (Ceran 500, 22SR) et bloc en aluminium.
Procédure:
Ajout de 4 ml d'HNO3 et 2 ml d'H2SO4
Sédiment
Ajout d'1ml de K2Cr207 puis dilution
jusqu'au trait de jauge (50 ml)
Transfert dans les tubes de 50 ml en
polypropylène
Refroidissement à température ambiante
avant ouverture des tubes sous une hotte aspirante
Fermeture hermétique des tubes et
mise à température ambiante pendant 1h
Chauffage des tubes pendant 3h à
90°C sur plaque chauffante + bloc
Homogénéisation des échantillons (2
min)
Décantation avant
analyse (généralement toute une nuit ou 30 minutes dans un
bac à ultrason)
Pesée de 0,5 g d'échantillon sec dans
les tubes en Téflon (60ml)
Ajout de 5 ml d'HNO3
Matériel Biologique
Figure II.10. : Procédure de digestion
du sédiment et du matériel biologique pour la
détermination du mercure total par CV-SAA
B- Digestion du sédiment et du matériel
biologique pour la détermination de Plomb, et Zinc par
spectrophotométrie d'absorption atomique (SAA)
Principe:
Les échantillons sont minéralisés dans
des « bombes » en téflon fermées à l'aide de
l'acide nitrique pour le matériel biologique et d'une combinaison
d'acide fluorhydrique (HF) et d'eau régale pour le sédiment.
L'utilisation d'HF est nécessaire pour la
décomposition complète des silicates. Pour les métaux
étudiés, son utilisation a été substituée
par de l'eau régale.
Réactifs:
- HNO3 (65% pour analyse, ISO, Merck) ;
- HCL (30%, supra-pur, Merck) - pour le sédiment ;
- Eau déionisée Milli-Q (>18 Mc cm,
Millipore).
Matériel:
- Bombes en Téflon avec bouchons (50 ml, Nalgène)
et tubes gradués en polypropylène avec bouchons (50 ml,
Sarstedt) nettoyés suivant les procédures 1 et 2 (voir annexe I)
;
- Spatules en plastiques nettoyées suivant la
procédure 1 (voir annexe I) ;
- Balance de précision (DENVER INSTRUMENT®. M-220D)
et micropipette (Finnpipette) ;
- Plaque chauffante (Ceran 500, 22SR) et bloc en aluminium.
Procédure : Voir figure II. 11.
C- Remarques importantes pour toutes les
minéralisations :
> Des blancs de réactifs doivent être
préparés pour chaque série d'analyse. Ils sont
préparés de la même manière que les
échantillons, excepté qu'aucun échantillon n'est
ajouté dans les flacons de digestion.
> Les standards pour la courbe de calibration doivent
être préparés en utilisant les mêmes réactifs
que pour les échantillons.
> Les échantillons prêts peuvent être
conservés plusieurs jours au réfrigérateur (+4°C).
Procédure:
Ajout de 7 ml d'eau régale (HCl:HNO3, 3:1
v/v)
Chauffage des bombes pendant 2h30 à
120°C sur plaque chauffante + bloc aluminium
Fermeture hermétique des bombes et mise
à température ambiante
Sédiment
Transfert dans les tubes de 50 ml en
polypropylène
Refroidissement à température ambiante
avant ouverture des bombes sous une hotte aspirante
Homogénéisation des échantillons (2
min)
Dilution jusqu'au trait de jauge (50 ml)
Décantation avant
analyse (généralement toute une nuit ou 30 minutes dans un
bac à ultrason)
Pesée de 0,5 g d'échantillon sec dans
les bombes en Téflon (50 ml)
Chauffage des bombes pendant 3h à 90°C
sur plaque chauffante + bloc aluminium
Fermeture hermétique des bombes et mise
à température ambiante
Ajout de 4 ml d'HNO3
Matériel Biologique
Figure II. 11: Procédure de digestion
du sédiment et du matériel biologique pour la
détermination de Plomb et Zinc par SAA
II.4.1.4. ANALYSE DES ÉCHANTILLONS PAR LA
MÉTHODE DE LA SAA
La spectrophotométrie d'absorption atomique (SAA) est
une méthode analytique permettant de déterminer la concentration
d'une substance par l'absorption d'une radiation spécifique à
l'élément chimique contenu dans la substance en l'occurrence ici,
le mercure, le plomb, le zinc et dont le maximum d'absorption se fait
respectivement aux longueurs d'ondes 253,7 ; 283,3et 213,9 nm.
En effet, lorsque les atomes d'un élément ont
été excités, leur retour à l'état
fondamental s'accompagne de l'émission de photons, de fréquence F
bien définie et propre à cet élément qui,
dispersé dans un générateur d'atomes possède
également la propriété d'absorber tout rayonnement de
même fréquence F. Il en résulte une absorption du
rayonnement incident liée à la concentration de
l'élément considéré suivant la loi de BEER-LAMBERT
:
I0 : Intensité de la radiation incidente
;
I : Intensité de la radiation
après la traversée de la flamme ou cellule de quartz ;
K : Constante caractéristique de
l'échantillon ;
L : Longueur du chemin optique ;
C : Concentration dans la solution de
l'élément considéré ;
L'appareil utilisé est un Perkin Elmer® A Analyst
700 constitué d'un générateur de photons, destiné
à fournir un flux de photons d'intensité constante dans le temps
et de fréquence bien définie correspondant à
l'élément à doser. À savoir, des lampes à
cathode creuse constituée du métal (ou des métaux)
à doser qui est volatilisé et excité par décharge
cathodique dans une atmosphère gazeuse (néon ou argon) à
très basse pression ; d'un générateur d'atomes ; d'un
monochromateur à double faisceau, destiné à la
sélection de la longueur d'onde et dont l'un des faisceaux atteint
directement le récepteur sans traverser la flamme, permet
d'éliminer les fluctuations de la source ; et d'un récepteur
constitué par un photomultiplicateur, associé à un
amplificateur linéaire et logarithmique.
Il est équipé d'un générateur
d'hydrures, d'un four à graphite et un système par flamme avec
injecteur automatique (AS 800 Perkin Elmer) et est piloté par le
logiciel Winlab 32 pour absorption atomique qui permet de très hautes
performances d'analyse.
Pour le mercure, les échantillons
minéralisés sont analysés avec le système
d'hydrures (FIAS 400, Perkin Elmer®) équipé d'un dispositif
d'injection (passeur) automatique de l'échantillon (AS-91, Perkin
Elmer®) et une cellule de quartz. Une solution «carrier» d'HNO3
à 5% et une solution réductrice de SnCl2 sont
utilisées.
Pour les autres métaux étudiés, les
échantillons minéralisés sont analysés avec le
système par flammes chaudes nécessitant un mélange de gaz
air/acétylène (C2H2) et un bruleur de type laminaire muni d'une
fente longitudinale de 15 cm.
Étalonnage : La
méthode utilisée est celle des standards seuls. Les gammes
étalons (voir annexe II) sont préparées quelque peu avant
l'analyse à partir de solutions mères chacune à 1000 mg/l
qui peuvent être conservées une année. Les droites
d'étalonnage sont présentées :
Mercure
y = 0,0071x - 0,0011 R2 = 0,9996
0
-0,05 0 20 40 60
C (ìg/l)
0,4
0,35
0,3
0,25
Abs
0,2
0,15
0,1
0,05
Fig. II.12 : Droite d'étalonnage du
Mercure
Plomb (biote)
0,08
0,06
y = 0,0104x - 0,0012 R2 = 0,9992
0
2 4 6 8
C (mg/l)
-0,02
Abs
0,04
0,02
Plomb (sédiment)
0,07
0,06
0,05
y = 0,0082x + 6E-06 R2 = 0,9999
Abs
0,04
0,03
0,02
0,01
0
2 4 6 8
C (mg/l)
Fig. II.13 : Droite d'étalonnage du Plomb
Fig. II.14 : Droite d'étalonnage du Plomb
pour le biote pour le sédiment
Zinc
Abs
0,2
0,15
0,1
y = 0,0887x - 0,005 R2 = 0,9881
0,05
0
0 0,5 1 1,5 2 2,5
C (mg/l)
-0,05
Fig. II.15 : Droite d'étalonnage du
Zinc
II.4.1.5. LE TAUX D'HUMIDITÉ :
L'air où congeler les échantillons secs peut
contenir des quantités différentes de la teneur en
humidité. Les résultats définitifs devraient être
corrigés pour cette teneur en humidité et exprimé sur une
base du poids sec.
Calcul du poids corrige de
l'échantillon
a. Calcul des taux d'humidité : le calcul
se fait par l'application de la formule suivante (UNEP/AIEA, 2001).
Où :
A : taux d'humidité (%)
P 1 : poids de la coupelle vide + le poids de
l'échantillon dans la coupelle (g)
P 2 : poids de l'échantillon dans la
coupelle âpres 24 heures à 105°C (g)
b. Correction du poids du sédiment : la
correction se fait grace à l'expression :
PC P - (
P)
Où :
Pc : poids de l'échantillon
corrige (g)
P : poids de l'échantillon pesé
pour la minéralisation (g) A : taux d'humidité
(%)
II.4.1.6. INDICE DE CONTAMINATION (IC)
Pour la présente étude, les analyses des ETM dans
le sédiment ont portés sur la comparaison des concentrations par
rapport aux zones de référence.
L'indice de contamination doit être calculé à
partir du formule suivante (ABRMC, 1984)
o c t t o o o c t t o o
L'interprétation des résultats est suivie le
tableau II.3.
Tab II.3 : L'interprétation des valeurs
de l'indice de contamination (IC) (ABRMC, 1984)
IC
|
Observations
|
IC < 3
|
Zone de référence
|
3 < IC < 10
|
Zone polluée
|
IC> 10
|
Zone très polluée
|
II.4.1.7. RELATION ENTRE LE MERCURE ET L'ÉTAT DE
L'HERBIER DE POSIDONIE
On peut déterminer l'état de l'herbier de posidonie
à partir de la concentration de mercure contenu dans cet herbier
(PERGENT-MARTINI et al., 2005) (tableau II.4).
Tableau II.4 : Classification des herbiers de
Posidonia oceanica en fonction de l'état de traces de
contamination métallique ìg/g P.S. (PERGENT-MARTINI et al.,
2005)
Hg (ìg/g)
|
Qualité de l'herbier
|
< 0,048
|
Haute
|
0,048 - 0,096
|
bonne
|
0,097 - 0,144
|
modérée
|
0,145 - 0,192
|
pauvre
|
> 0,193
|
mauvaise
|
D A (1 ~ )
II.4.1.8. BIOCONCENTRATIONS MÉTAL
Pour évaluer l'efficacité de la bioaccumulation
des métaux traces par Posidonia oceanica et Paracentrotus
lividus, le facteur biosédiment, défini comme le rapport
entre la concentration de métal dans l'organisme et dans les
sédiments (LAU et al., 1998).
II.4.2. DOSAGE DES SELS NUTRITIFS
A- Principe :
Le principe de détermination des sels nutritifs est
basé sur la formation de complexes spécifiques colorés
dont l'absorption de l'énergie lumineuse à une certaine longueur
d'onde (ë) est directement proportionnelle à la concentration du
sel nutritif à doser.
La quantité de lumière absorbée par la
solution, appelée densité optique (D.O) ou absorbance (Abs),
obéit à la loi de BEER-LAMBERT.
Où :
D.O et Abs: respectivement densité
optique et absorbance de la solution
I0 et I : respectivement intensité
lumineuse incidente et émergente du milieu absorbant
ë : coefficient d'extinction molaire (en
fonction de la température et la longueur d'onde)
L : longueur du milieu traversé
exprimé en cm
C : concentration de la solution absorbante
exprimée en mol/l
B- Mode opératoire :
On s'intéresse au dosage des sels nutritifs : ammonium,
nitrite, nitrate, Orthophosphate et silicium dissout. L'analyse est faite par
la méthode de colorimétrie à flux continu sur chaîne
automatisée SKALAR (Auto-Analyzer SAN PLUS) selon le protocole
décrit par le fabricant (SKALAR, 1998). Schématiquement, cet
analyseur automatique est composé de 3 éléments : un
échantillonneur qui permet d'aspirer les échantillons, une
cassette où se déroulent le développement des complexes
colorés et le spectrophotomètre proprement dit.
Un système de pompe crée un flux continu entre
les différents éléments de la chaîne, flux qui
entraîne automatiquement l'échantillon au travers du
système (voir le circuit analytique pour le dosage de chaque
paramètre en annexe III) pour son analyse.
Le dosage de chaque paramètre est passé en revue
ci-après :
II.4.2.1. DOSAGE DE L'AMMONIUM
Le dosage de l'ammonium ( ~ ) est réalisé
suivant la méthode de (KOROLEFF ,1969 in AMINOT et CHAUSSEPIED,
1983). En milieu alcalin (8 < pH < 11,5), l'ammonium dissout
réagit sur l'hypochlorite pour former une monochloramine. Ce
composé, en présence de phénol et d'un excès
d'hypochlorite (milieu oxydant) donne lieu à la formation d'un bleu
d'indophénol. La réaction est catalysée par le
nitroprussiate de sodium. Le maximum d'absorption se fait à une longueur
d'onde de 630 nm (LOURGUIOUI, 2006).
II.4.2.2. DOSAGE DE NITRITE
Le dosage de nitrite ( ~) est réalisé selon la
méthode de GRIESS qui repose sur la formation d'un complexe
coloré par réaction de diazotation entre l'ion nitrite, une amine
primaire aromatique, la Sulfanilamide et une autre amine aromatique, le
Dihydrochlorure de N-(1-naphthyl)-éthylène diamine (NED). En
effet, Il s'agit de la réaction de GRIESS, réaction de
diazotation spécifique de l'acide nitreux, qui se produit en deux
étapes :
L'ion nitrite réagit avec la sulfanilamide
(4-H2NC6H4SO2NH2) pour former un composé diazoïque (sel
de diazonium) qui se combine ensuite en milieu acide (pH<2) avec le NED pour
former un composé rosé dont l'absorbance à 540 nm (SKALAR,
1998) est proportionnelle à la concentration des ions nitrite.
|
|
|
|
|
|
|
Sulfanilamide
|
Phényldiazonium
|
Dihydrochlorure de N-(1-naphthyl)- Éthylène
diamine (NED)
|
Figure II.16 : Réactifs de GRIESS pour
le dosage de nitrite
II.4.2.3. DOSAGE DE NITRATE
Selon (WOOD et al., 1967 in LOURGUIOUI,
2006), Le passage des échantillons dans une colonne de cadmium
traité au cuivre permet la réduction de nitrate ( ~) en nitrite (
~). Ces dernières ( ~ initiaux + ~ réduits) seront ensuite
dosées par colorimétrie selon la méthode
précédemment décrite. D'après (RODIER et al.,
1996), les concentrations de nitrate sont obtenues après la
soustraction des concentrations de nitrite déterminés,
antérieurement, avant le passage des échantillons dans la colonne
réductrice.
II.4.2.4. DOSAGE D'ORTHOPHOSPHATE
Le principe du dosage d'Orthophosphate selon la méthode
de (MURPHY et RILEY, 1962 in LOURGUIOUI, 2006) repose sur la
réaction de l'anion Orthophosphate (P ~ ~) avec l'ion molybdate
d'ammonium et l'ion oxydrate de potassium (Antimoine) en milieu acide pour la
formation de l'acide phosphomolybdique. Cet acide est réduit par l'acide
ascorbique en bleu de molybdène dont l'absorbance à 880 nm est
proportionnelle à la concentration de l'ion orthophosphate
présent dans un échantillon.
II.4.2.5. DOSAGE DU SILICIUM DISSOUS
Présent à 95 % sous forme d'acide orthosilicique
Si(OH) (AMINOT et CHAUSSEPIED, 1983), le silicium dissous réagit avec le
molybdate d'ammonium en milieu acide pour former un complexe silicomolybdique
qui réduit par l'acide ascorbique donne un composé coloré
en bleu absorbant à 810 nm (MULLIN et RILEY, 1955 in
LOURGUIOUI, 2006). L'ajout de l'acide oxalique évite
l'interférence de phosphate.
Etalonnage, mesure et calcul
L'étalonnage nécessite, pour chaque sel à
doser, la préparation d'une solution mère et d'une solution fille
(voir annexes IV à VII). Une fois la solution fille prête, nous
employons le principe de neutralisation pour préparer d'autres solutions
filles plus diluées (standards), qui constitueront une gamme
étalons (annexe VIII).
Le signal d'absorption mesuré en continu par le
spectrophotomètre est traduit sous la forme d'un pic sur un ordinateur
interfacé. La hauteur du pic est proportionnelle à la
concentration du sel dans l'échantillon. La mesure de standards de
concentrations connues permet de calculer une droite de régression (de
la forme Y = a X + b) qui est utilisée pour
déterminer les concentrations inconnues. Les pics sont mesurés
par rapport à une ligne de base constituée d'eau de mer
oligotrophe (épuisée de nutriments).
Le logiciel intégré de l'appareil utilisé
réalise automatiquement tous les calculs nécessaires pour nous
permettre d'obtenir les droites d'étalonnage ci-après.
0
2 4 6
[NH4+] umol/l
50
abs = 29,605 [NH4+] +
239,98 R2 = 0,9998
400
350
Absorbance
300
250
200
150
100
0,5 1 1,5
[NO2-] umol/l
Absorbance
560
540
520
500
y = 71,781x + 462,08 R2 = 1
440
480
460
Fig. II.17 : Droite d'étalonnage
Fig. II.18 : Droite d'étalonnage
de l'Ammonium de Nitrite
0 1 2 3
[NO3-] umol/l
Absorbance
560
540
520
500
y = 31,823x + 465,94 R2 = 1
480
460
700
y = 289,54x + 284,55 R2 = 1
0
Absorbance
600
500
400
300
200
100
0 0,5 1 1,5
[PO43-] umol/l
Fig. II.19 : Droite d'étalonnage
Fig. II.20 : Droite d'étalonnage
de Nitrate d'Orthophosphate
1200
1000
y = 204,07x + 141,86 R2 = 1
0
Absorbance
800
600
400
200
0 2 4 6
[SiO2] umol/l
Fig. II.21 : Droite d'étalonnage du
Silicium dissous
II.4.3. DÉTERMINATION DES MATIÈRES EN
SUSPENSIONS (MES)
Les MES ou le poids sestonique est le poids du matériel
particulaire dans les eaux (matériel détritique et vivant,
organique et minéral). La filtration s'effectue à l'aide de
filtre WHATMAN GF/C (porosité 0,45 ìm) de 45 mm de
diamètre (figure II.24.B) (KANTIN et PERGENT-MARTINI, 2007).
Le filtre est séché et pesé avant et
après filtration, à l'aide d'une balance (DENVER
INSTRUMENT®. M-220D) (figure II.24.A). La différence de poids entre
les deux pesées permet de connaitre le masse sèche totale de MES
dans le volume d'eau correspondant (AMINOT et CHAUSSPIED, 1983).
Un volume d'eau de 250 ml doit être représentatif
pour un échantillon (LOURGUIOUI, 2006).
Figure II.22: (A) Balance;
(B) Filtre WHATMAN GF/C
Calcul de MES :
(P P )
[M ] _
Tel que :
MES : le poids sestonique dans un volume d'eau (mg/l) de la
matière en suspension.
P1 : poids de filtre avant filtration (mg).
P2 : poids de filtre après filtration (mg).
V : le volume d'eau filtre (L).
II.4.4. DETERMINATION DE LA MATIÈRE ORGANIQUE
(MO)
Les filtres qui sont utilisés pour la matière en
suspension, sont pesés avec précision dans des creusets en
porcelaine (figure II.25.B) soit P1. Après les avoir passés au
four à moufle (CARBOLITE CWF 1200 ®) à 550°C pendant
deux heures (figure II.25.A), les creusets et filtres sont à nouveau
pesés, soit P2. La différence de ces deux poids (P1, P2) nous
donne celui de la matière organique brûlée existe dans le
volume d'eau correspondant:
(P P )
[M ] _
Avec :
P1 : poids du creuset et du filtre avant
séchage (mg).
P2 : poids du creuset et du filtre après
séchage (mg). V : le volume d'eau filtre (L).
B
A
Figure II.23 : (A) four à moufle ; (B)
creuset en porcelaine
III. 1. LES ÉLÉMENTS EN TRACE
MÉTALLIQUE
III.1.1.ETAT DE CONTAMINATION DU SÉDIMENT
Les résultats obtenus après l'analyse des
éléments en trace métallique dans les sédiments
étudiés sont traités statistiquement et regroupées
dans le tableau III.1.
Tableau III.1 : Valeurs extrêmes,
moyennes et écart type des concentrations en ETM dans les
sédiments superficiels marins des deux zones étudiées
Zone d'étude
|
Valeur statistique
|
Hg (ìg/g)
|
Pb (ìg/g)
|
Zn (ìg/g)
|
Alger plage
|
minimum
|
0,1149
|
20,66
|
46,10
|
maximum
|
0,1580
|
22,09
|
47,11
|
moyenne
|
0,1365
|
21,38
|
46,61
|
écart type
|
0,0305
|
1,01
|
0,71
|
Rais Hamidou
|
minimum
|
0,1368
|
29,46
|
64,35
|
maximum
|
0,2174
|
43,52
|
77,16
|
moyenne
|
0,1771
|
38,10
|
70,76
|
écart type
|
0,0570
|
7,56
|
9,06
|
Tableau III.2 : Comparaison des statistiques
de concentrations maximales en ETM dans les sédiments,
exprimées en ìg/g de poids sec (P.S) dans les zones
étudiées avec différentes régions de la
Méditerranée occidentale
(ETM)
|
Valeur moyenne (ìg/g)
|
Valeur de Référence dans la
Littérature (À l'échelle de la
Méditerranée occidentale)
|
Alger plage
|
Rais Hamidou
|
Valeur (ìg/g)
|
Région
|
Référence bibliographique
|
Hg
|
0,14#177;0,03
|
0,18#177;0,06
|
0,098
|
Corne d'Or et baie de Bou Ismail (Algérie)
|
TARMOUL, (2010)
|
0,207
|
Front de mer de la ville de Bou-Ismail (Algérie)
|
0,02#177;0,01
|
Canari (Corse, France)
|
LAFABRIE, (2007)
|
0,56#177;0,14
|
Livourne (Toscane, Italie)
|
0,07#177;0,04
|
Porto-Torres(Sardaigne,Italie)
|
Pb
|
21,37#177;1,01
|
38,10#177;7,56
|
40,00
|
Alger plage (Algérie)
|
AOUAMEUR, (1990)
|
38,00
|
Rais Hamidou (Algérie)
|
26,54#177;5,38
|
Baie d'Alger (Algérie)
|
BOUDJELLAL et al., (1992)
|
[45-63]
|
La frange littorale Nord- Ouest de Golf de
Tunis (Tunisie)
|
RAIS et GUEDDARI, (1992)
|
39,63#177;7,93
|
Alger plage (Algérie)
|
SOUALILI et al,. (2008)
|
14,59#177;1,55
|
Tamentfoust (Algérie)
|
12,37#177;4,07
|
Sidi Fredj (Algérie)
|
Zn
|
46,61#177;0,71
|
70,75#177;9,06
|
227,20
|
Alger plage (Algérie)
|
AOUAMEUR, (1990)
|
122,00
|
Rais Hamidou (Algérie)
|
154,40#177;42,58
|
Baie d'Alger (Algérie)
|
BOUDJELLAL et al., (1992)
|
[5,00-6,00]
|
La frange littorale Nord-Ouest de Golf de Tunis (Tunisie)
|
RAIS et GUEDDARI, (1992)
|
0,023#177;0,005
|
Alger plage (Algérie)
|
SOUALILI et al,. (2008)
|
0,045#177;0,010
|
Tamentfoust (Algérie)
|
0,050#177;0,006
|
Sidi Fredj (Algérie)
|
22
|
Corne d'Or baie de Bou-Ismail (Algérie)
|
TARMOUL, (2010)
|
564
|
Front de mer de la ville de Bou-Ismail (Algérie)
|
III.1.1.1.LE MERCURE(Hg)
Les concentrations en Mercure dans les sédiments
d'Alger plage sont comprises dans la tranche de valeurs 0,1149 #177; 0,0084 et
0,1580 #177; 0,0016 avec une moyenne de 0,14 #177; 0,03ìg/g P.S. Dans
les sédiments de Rais Hamidou, les concentrations en Mercure se situent
entre 0,1368 #177; 0,0028 et 0,2174 #177; 0,0325 ìg/g P.S avec une
moyenne de 0,18#177; 0,06ìg/g P.S (Tableau III.1).
En moyenne, le Mercure est plus concentré dans les
sédiments de Rais Hamidou que dans ceux d'Alger plage (Figure III.1).
Toutes les concentrations en Mercure trouvées dans les
sédiments analysés sont supérieures aux concentrations en
Mercure dans les sédiments des zones de référence : Corne
d'Or (baie de Bou Ismail, Algérie in TARMOUL, 2010) et Canari
(Corse, France in LAFABRIE, 2007) et sont analogues avec celles
trouvées par TARMOUL (2010) dans les sédiments du front de mer de
la ville de Bou Ismail zone considérée comme une fortement
anthropisée (Tableau III.2).
Figure III.1 : Histogramme comparant les
concentrations moyenne de Mercure (Hg) en
Corne d'Or
0.098
ìg/g P.S dans les sédiments des zones
étudiées avec les zones de référence non
polluées : Corne d'Or (baie de Bou-Ismail, Algérie in
TARMOUL, 2010) ;
Canari (Cor, Frae)
Canari (Corse, France in LAFABRIE, 2007)
III.1.1.2. LE PLOMB (Pb)
Les concentrations en Plomb dans les sédiments d'Alger
plage sont comprises dans la tranche de valeurs 20,66 #177; 3,17 et 22,09 #177;
2,31 ìg/g P.S avec une moyenne de 21,37 #177; 1,01ìg/g P.S.
Tandis que dans les sédiments de Rais Hamidou, les concentrations en
Plomb varient entre 29,46 #177; 2,52 et 43,52 #177; 1,37 ìg/g P.S avec
une moyenne de 38,10 #177; 7,56ìg/g P.S (Tableau III.1).
En moyenne, le Plomb est plus concentré dans les
sédiments de Rais Hamidou que dans ceux d'Alger plage (Figure III.2).
Toutes les concentrations en Plomb trouvées dans les
sédiments étudiés sont supérieures aux
concentrations en Plomb dans les sédiments des zones de
référence : Tamentfoust et Sidi Fredj (SOUALILI et al.,
2008), (Tableau III.2).
Les teneurs relevées dans les sédiments d'Alger
plage sont analogues avec celles trouvées par BOUDJELLAL et al.
(1992) dans la Baie d'Alger. Les résultats obtenus à Rais
Hamidou sont semblables à ceux trouvés par AOUAMEUR (1990),
(Tableau III.2).
Toutefois, les sédiments dans les zones
étudiées sont moins contaminés par le Plomb que ceux
analysés par RAIS et GUEDDARI (1992) dans la frange littorale Nord-Ouest
du Golf de Tunis (Tunisie) (Tableau III.2 et Figure III.2).
[Pb] dans les sediments (pg/g)
40
50
60 Alger plage
54
30
20
10
0
21,37
38,10
26,54
39,63
Rais Hamidou Baie d'Alger
Alger plage, selon SOUALILI et al,,2008
La frange littorale NordOuest de Golf de Tunis (Tunisie)
Figure III.2 : Histogramme représentant
les concentrations moyenne de Plomb en ìg/g P.S dans les
sédiments des zones étudiées avec la zone de
référence : baie d'Alger (BOUDJELLAL et al., 1992),
Alger plage (SOUALILI et al., 2008) et frange littorale Nord-Ouest
du Golf de Tunis (RAIS et GUEDDARI, 1992)
III.1.1.3. LE ZINC (Zn)
Les concentrations en Zinc dans les sédiments d'Alger
plage sont comprises dans la tranche de valeurs 46,10 #177; 3,95 et 47,11 #177;
5,29ìg/g P. S avec une moyenne de 46,61 #177; 0,71ìg/g P.S. Dans
les sédiments de Rais Hamidou, les concentrations en Zinc varient entre
64,35 #177; 6,44 et 77,16 #177; 5,29 ìg/g P.S avec une moyenne de 70,75
#177; 9,06 ìg/g P.S. (Tableau III.1).
En moyenne, le Zinc est plus concentré dans les
sédiments de Rais Hamidou que dans ceux d'Alger plage (Figure III.3).
Toutes les concentrations en Zinc trouvées dans les
sédiments étudiés sont supérieures aux
concentrations en Zinc dans les sédiments de la Corne d'Or (baie de Bou
Ismail, Algérie in TARMOUL, 2010) (Figure III.3).
Les concentrations de Zinc dans les sédiments de Rais
Hamidou et Alger plage sont beaucoup plus faibles que celles trouvées
par TARMOUL (2010) dans les sédiments du front de mer de la ville de
Bou-Ismail, zone très anthropisée (Tableau III.2). Cependant, les
concentrations relevées à Rais Hamidou sont tout de même
supérieures au seuil critique de contamination du sédiment marin
(50 ìg de Zn/g de poids sec) d'après MOORE et RAMAMOORTHY (1984)
in ALZIEU et al., (1999). Les sédiments de Rais
Hamidou sont donc contaminés par le Zinc (figure III.3).
[Zn] dans les sediments (nig)
40
20
70
60
50
30
80
10
0
46,61
70,76
22,00
50,00
Alger plage
Rais Hamidou
Corne d'Or
seuil de contamination
Figure III.3 : Histogramme de comparaison des
concentrations moyennes de Zinc (Zn) en ìg/g P.S dans les
sédiments des zones étudiées avec la zone de
référence Corne d'Or (TARMOUL, 2010) et le seuil de
contamination (MOORE et RAMAMOORTHY, 1984 in ALZIEU et al.,
1999)
III.1.1.4. INDICE DE CONTAMINATION (IC) :
Le calcul de l'Indice de Contamination (IC) en Mercure, Plomb
et Zinc des sédiments de nos deux zones d'étude a donné
les résultats présentés dans le tableau suivant :
Tableau III.3 : Indice de Contamination en
Mercure, Plomb et Zinc des sédiments des deux zones qui font l'objet
de notre étude
ETM
|
Zones de Référence &
Auteur
|
IC et Observation
|
Alger plage
|
Rais Hamidou
|
Hg
|
Canari (Corse, France in LAFABRIE,
2007)
|
6,80
|
8,85
|
Zone polluée
|
Zone polluée
|
Corne d'Or (Algérie in TARMOUL, 2010)
|
1,39
|
1,81
|
Zone de référence
|
Zone de référence
|
Pb
|
Sidi Fredj (Algérie in SOUALILI et al.,
2008)
|
1,73
|
3,08
|
Zone de référence
|
Zone polluée
|
Tamentfoust (Algérie in SOUALILI et al.,
2008)
|
1,46
|
2,61
|
Zone de référence
|
Zone de référence
|
Zn
|
Seuil de Contamination (ALZIEU et al., 1999)
|
0,93
|
1,42
|
Zone de référence
|
Zone de référence
|
Corne d'or (Algérie in TARMOUL, 2010)
|
2,12
|
3,22
|
Zone de référence
|
Zone polluée
|
Calculé par rapport à la zone de
référence de Corne d'Or, l'Indice de Contamination en Mercure
indique que la concentration en Mercure du sédiment des deux zones
étudiées reste normal car IC<3 (Tableau II.3). Cependant,
lorsque l'Indice de Contamination est calculé par rapport à la
zone de référence Canari (Corse, France in LAFABRIE,
2007), les sédiments peuvent être considérés comme
pollués par le mercure car 3<IC<10 (Figure III.4).
Alger plage Rais Hamidou
6,80
1,39
8,85
1,81
IC selon la zone de reference (corne d'Or)
IC selon la zone de reference (Canari)
10
8
6
4
IC de Hg
2
0
Figure III.4 : Indice de Contamination en
Mercure des sédiments des zones étudiées par rapport
aux zones de référence : Corne d'Or (baie de
Bou-Ismail, Algérie in TARMOUL, 2010) et Canari (Corse,
France in LAFABRIE, 2007)
Les sédiments de Rais Hamidou peuvent être
considérés comme pollués par le Plomb si l'on tient compte
de la zone de référence de Sidi Fredj in SOUALILI et
al., 2008) : (3<IC<10). Cependant, les sédiments d'Alger
plage présentent une concentration normale si on garde cette même
référence (IC<3). Si l'on tient compte de la zone de
référence Tamentfoust in SOUALILI et al.,
2008), les sédiments des deux zones étudiées
présentent une concentration normale en Plomb (IC< 3) (Figure
III.5).
IC de Pb
0,5
0,0
3,5
3,0
2,5
2,0
1,5
1,0
Alger plage Rais Hamidou
1,73
1,46
3,08
2,61
IC selon la zone de reference (Sidi Fredj)
IC selon la zone de reference
(Tamentfoust)
Figure III.5 : Indice de Contamination en
Plomb (Pb) des sédiments des zones étudiées par rapport
aux zones de référence : Sidi Fredj et Tamentfoust (SOUALILI
et al., 2008).
L'Indice de Contamination en Zinc qui est calculé par
rapport au seuil de contamination (ALZIEU et al., 1999) montre que la
concentration en Zinc du sédiment des deux zones d'études reste
normale car IC<3 (Tableau II.3). Ceci est aussi vrai lorsque l'Indice de
Contamination est calculé par rapport à la zone de
référence Corne d'Or (in
TARMOUL, 2010) pour les sédiments d'Alger plage mais
contraire pour les sédiments de Rais Hamidou puisqu'avec un
3<IC<10 ils sont pollués par le zinc (Figure III.6).
Alger plage Rais Hamidou
IC selon la zone de reference (corne d'Or)
IC selon le seuil de contamination (ALZIEU et al ., 1999)
IC deZn.
0,5
0,0
3,5
3,0
2,5
2,0
1,5
1,0
2,12
0,93
3,22
1,42
Figure III.6 : Indice de Contamination en Zinc
des sédiments des zones étudiées par rapport à
la zone de référence Corne d'Or (TARMOUL, 2010) et le seuil de
contamination (MOORE et RAMAMOORTHY, 1984 in ALZIEU et al.,
1999)
III.1.2. ÉTAT DE CONTAMINATION DE LA POSIDONIE
Dans la zone d'Alger plage, les faisceaux
prélevés possèdent 5 #177; 2 feuilles par faisceau avec
une longueur maximale de 36 cm pour la plus longue feuille. Tandis que dans la
zone de Rais Hamidou, les faisceaux prélevés possèdent 7
#177; 1 feuilles avec une longueur maximale de 65 cm pour la plus longue
feuille.
Cette différence phénologique est peut
être due à (i) la profondeur dans laquelle se
situent les herbiers étudiés (la pénétration de la
lumière est en fonction de la profondeur, donc la longueur des feuilles
augmente avec la profondeur), (ii) l'hydrodynamisme des
courants littoraux qui favorise l'arrachage des feuilles (ce qui explique le
maximum du nombre de feuilles à Rais Hamidou : zone abritée par
rapport à Alger plage).
Les résultats obtenus après l'analyse des
éléments en trace métallique dans les rhizomes de
Posidonie étudiés sont traités statistiquement et
regroupées dans le Tableau III.4.
Tableau III.4 : Valeurs extrêmes,
moyennes et écart type des concentrations en ETM dans les gonades
d'oursin commun dans les deux zones étudiées
Zone d'étude
|
Valeur statistique
|
Hg (ìg/g)
|
Pb (ìg/g)
|
Zn (ìg/g)
|
Alger plage
|
minimum
|
0,0762
|
25,63
|
75,64
|
maximum
|
0,1210
|
36,52
|
85,74
|
moyenne
|
0,1013
|
30,94
|
81,22
|
écart type
|
0,0229
|
7,89
|
5,13
|
Rais Hamidou
|
minimum
|
0,0915
|
25,71
|
81,09
|
maximum
|
0,1046
|
37,86
|
86,01
|
moyenne
|
0,0982
|
31,79
|
84,21
|
écart type
|
0,0066
|
8,59
|
2,71
|
La comparaison entre les valeurs relevées dans les deux
zones étudiées avec des valeurs de référence dans
la littérature à l'échelle de la
Méditerranée occidentale (Tableau III.5) permet d'évaluer
l'état de contamination par les ETM des herbiers de posidonie
étudiés.
Les zones de référence considérées
comme non polluées sont : Corne d'Or (Baie de Bou Ismail,
Algérie) d'après TARMOUL (2010) ; Calvi (Corse, France)
d'après WARNAU et al., (1995), PERGENT et PERGENT-MARTINI,
(1999) et LAFABRIE, (2007) (voir Tableau III.5).
Tableau III.5 : Comparaison des concentrations
maximales en ETM dans les rhizomes, exprimées en ìg/g de poids
sec (P.S) dans les zones étudiées avec différents avec
différentes régions de la Méditerranée
occidentale
ETM
|
Valeur Moyenne (ìg/g)
|
Valeur de Référence dans la
Littérature (À l'échelle de la
Méditerranée occidentale)
|
Alger plage
|
Rais Hamidou
|
Valeur (ìg/g)
|
Région
|
Référence bibliographique
|
Hg
|
0,1013 #177;0,0229
|
0,0982 #177;0,0066
|
0,030#177;0,006
|
Calvi (Corse, France)
|
PERGENT et PERGENT- MARTINI, (1999)
|
0,048#177;0,014
|
Ischia (Naples, Italie)
|
0,052#177;0,010
|
Marseille (France)
|
0,015#177; 0,002
|
Calvi (Corse, France)
|
LAFABRIE, (2007)
|
0,068 #177;0,002
|
Marseille (France)
|
0,0173
|
Corne d'Or (baie de Bou-Ismail, Algérie)
|
TARMOUL, (2010)
|
0,3701
|
Front de mer de la ville de Bou-Ismail (Algérie)
|
Pb
|
30,94#177;7,89
|
31,79#177;8,59
|
14,00 #177;14,00
|
Calvi (Corse, France)
|
WARNAU et al., (1995)
|
14,50 #177;9,40
|
Ischia (Naples, Italie)
|
10,20 #177;4,80
|
Marseille (France)
|
2,67 #177;0,82
|
Calvi (Corse, France)
|
LAFABRIE, (2007)
|
3,23 #177;0,32
|
Marseille (France)
|
Zn
|
81,22#177;5,15
|
84,21#177;2,71
|
94,90 #177;16,20
|
Calvi (Corse, France)
|
WARNAU et al., (1995)
|
103,00#177;31,00
|
Ischia (Naples, Italie)
|
107,00#177;43,00
|
Marseille (France)
|
37,20
|
Corne d'Or (baie de Bou-Ismail, Algérie)
|
TARMOUL, (2010)
|
71,8
|
Front de mer de la ville de Bou-Ismail (Algérie)
|
III.1.2.1. LE MERCURE (Hg)
Les concentrations en Mercure dans les rhizomes d'Alger plage
sont comprises dans la tranche de valeurs 0,0762 #177; 0,0625 et 0,1210 #177;
0,0655 ìg/g P.S avec une moyenne de 0,1013 #177; 0,0229 ìg/g P.S.
Dans les rhizomes de Rais Hamidou, les concentrations de Mercure sont comprises
entre 0,0915 #177; 0,0612 et 0,1046 #177; 0,0219ìg/g P.S avec une
moyenne de 0,0982 #177; 0,0066 ìg/g P.S (Tableau III.4).
En moyenne, le Mercure est plus concentré dans les
rhizomes d'Alger plage que dans ceux de Rais Hamidou (Figure III.7).
Toutes les concentrations en Mercure mesurées dans les
rhizomes étudiés sont supérieures aux concentrations en
Mercure des rhizomes des zones de référence : à
l'échelle régionale : la Corne d'Or (baie de Bou Ismail,
Algérie) d'après (TARMOUL, 2010) et au niveau de la
Méditerranée occidentale : Calvi et Marseille (PERGENT et
PERGENT-MARTINI, 1999 ; LAFABRIE, 2007) (Tableau III.5) mais restent
inférieures aux concentrations en Mercure des rhizomes provenant du
front de mer de la ville de Bou-Ismail (Algérie), zone fortement
polluée d'après TARMOUL, (2010), Tableau III.5.
Alger plage Rais Hamidou Corne d'Or Calvi (France)
0,12
0,101 0,098
0,017 0,015
[Hg] dans les rhizomes. (ig/g)
0,10
0,08
0,06
0,04
0,02
0,00
Figure III.7 : Histogramme décrivant
les concentrations en Mercure des rhizomes dans les zones
étudiées avec les zones de référence : Corne d'Or
(baie de Bou-Ismail, Algérie in TARMOUL, 2010) et Calvi
(Corse, France in LAFABRIE, 2007)
D'après PERGENT-MARTINI et al. (2005),
l'état de l'herbier peut être estimé à partir de la
teneur en Mercure des rhizomes (voir Tableau II.4), ce qui classerait les
herbiers étudiés dans un état modéré en
termes de qualité phénologique (Tableau III. 6).
Tableau III.6 : État de l'herbier de
posidonie dans les deux zones étudiées en fonction de la
concentration en mercure ìg/g P.S d'après PERGENT-MARTINI et
al. (2005)
Station
|
Hg (ìg/g)
|
Qualité de l'herbier
|
Alger plage
|
0,1013
|
Modérée
|
Rais Hamidou
|
0,0980
|
Modérée
|
III.1.2.2. LE PLOMB (Pb)
Les teneurs de Plomb dans les rhizomes d'Alger plage se
situent entrent 25,63 #177; 3,93 et 36,52 #177; 2,21 ìg/g P.S, avec une
moyenne de 30,94 #177; 7,89 ìg/g P.S. Quant aux rhizomes de Rais
Hamidou, leur concentration en Plomb est de 25,71 #177; 3,94 et 37,86 #177;
1,19 ìg/g P.S, avec une moyenne de 31,79 #177; 8,59 ìg/g P.S
(Tableau III.4).
En moyenne, le Plomb est plus concentré dans les rhizomes
de Rais Hamidou que ceux d'Alger plage (Figure III.8).
[Pb] pg/g
25
20
35
30
15
10
0
5
25,63
31,79
14
2,67
Alger plage
Rais Hamidou Calvi (France). 1995 Calvi (France). 2007
Figure III.8 : Histogramme comparant les
concentrations de plomb dans les rhizomes des zones étudiées
avec les zones de référence : Calvi, (France in
WARNAU et al., 1995 et LAFABRIE, 2007)
La contamination des rhizomes par le Plomb est fortement
élevée par rapport aux zones de référence à
l'échelle de la Méditerranée occidentale. Ce qui explique
la forte pollution anthropique dans les rhizomes par le Plomb (Tableau
III.5).
III.1.2.3. LE ZINC (Zn)
Les concentrations en Zinc dans les rhizomes d'Alger plage
sont comprises varient entre 75,64 #177; 4,73 et 85,74 #177; 3,45 ìg/g
P.S, avec une moyenne de 81,22 #177; 5,13ìg/g P.S. Dans les rhizomes de
Rais Hamidou, les concentrations en Zinc sont entre 81,09 #177; 4,18 et 86,01
#177; 4,30ìg/g P.S, avec une moyenne de 84,21 #177;2,71ìg/g P.S.
(Tableau III.4).
En moyenne, le zinc est plus concentré dans les rhizomes
de Rais Hamidou que ceux d'Alger plage (Figure III.9).
La contamination des rhizomes par le Zinc est remarquable. En
effet, à l'échelle régionale les rhizomes sont
pollués par rapport à ceux de la zone de référence
« Corne d'or baie de Bou Ismail » et avec un degré de
pollution plus élevé que la zone de Front de mer de la ville de
Bou Ismail « zone fortement anthropisée » selon TARMOUL,
(2010). Bien que cette forte pollution est inférieure à celle de
Calvi (Corse, France) : selon WARNAU et al., (1995). Voir Tableau
III.5.
[Zn] dans les rhizome pg/g
100
40
20
80
60
0
81,22 84,21
37,20
94,90
Alger plage Rais Hamidou Corne d'Or Calvi (France)
Figure. III.9 : Histogramme comparant les
concentrations de zinc dans les rhizomes dans nos zones
étudiées avec les zones de référence : Corne d'Or
(baie de Bou-Ismail, Algérie in TARMOUL, 2010) et Calvi,
(France in WARNAU et al., 1995)
III.1.3. ETAT DE CONTAMINATION DES OURSINS
Les oursins prélevés dans les deux zones
étudiés ont une taille moyennes de 55 mm.
Les résultats obtenus après l'analyse des
éléments en trace métallique dans les gonades d'oursin
commun Paracentrotus lividus étudiés sont traités
statistiquement et regroupées dans le Tableau III.7.
Tableau III.7 : Valeurs extrêmes, moyennes
et écart type des ETM des gonades d'oursin commun des deux zones
étudiées
Zone d'étude
|
Valeur statistique
|
Hg (ìg/g)
|
Pb (ìg/g)
|
Zn (ìg/g)
|
Alger plage
|
minimum
|
0,1285
|
30,58
|
93,11
|
maximum
|
0,1314
|
32,69
|
102,09
|
moyenne
|
0,1300
|
31,64
|
97,60
|
écart type
|
0,0021
|
1,49
|
6,35
|
Rais Hamidou
|
minimum
|
0,1958
|
48,90
|
144,25
|
maximum
|
0,2237
|
72,24
|
153,71
|
moyenne
|
0,2139
|
63,24
|
148,98
|
écart type
|
0,0157
|
12,56
|
6,69
|
La comparaison entre les valeurs relevées dans les deux
zones étudiées avec celles de référence dans la
littérature à l'échelle de la Méditerranée
occidentale (Tableau III.8) permet d'évaluer l'état de
contamination par les ETM des oursins communs étudiés.
Considérées comme non polluées, les zones
de référence sont : Corne d'Or (Baie de Bou Ismail,
Algérie in TARMOUL, 2010) et la région de Calvi (Corse,
France in WARNAU et al., 1995 ; PERGENT et PERGENT-MARTINI,
1999 ; LAFABRIE, 2007), voir (Tableau III. 8).
Tableau III.8 : Comparaison des concentrations
maximales en ETM dans les gonades d'oursins Paracentrotus lividus,
exprimées en ìg/g de poids sec (P.S) dans les
zones étudiées avec les différentes régions de
la Méditerranée occidentale
ETM
|
Valeur moyenne (ìg/g)
|
Valeur de Référence dans la
Littérature (A l'échelle de la
Méditerranée occidentale)
|
Alger plage
|
Rais Hamidou
|
Valeur (ìg/g)
|
Région
|
Référence bibliographique
|
Hg
|
0,13
|
0,21#177;0,06
|
0,05#177;0,05
|
Calvi (Corse, France)
|
WARNAU et al., (1995)
|
0,25#177;0,24
|
Ischia (Naples, Italie)
|
0,07#177;0,04
|
Marseille (France)
|
0,04
|
Corne d'or baie de Bou Ismail (Algérie)
|
TARMOUL, (2010)
|
0,33
|
Front de mer de la ville de Bou
Ismail (Algérie)
|
Pb
|
31,64#177;1,50
|
63,24#177;12,56
|
1,38#177;0,70
|
Calvi (Corse, France)
|
WARNAU et al., (1995)
|
2,02#177;1,06
|
Ischia (Naples, Italie)
|
1,51#177;0,93
|
Marseille (France)
|
2,25#177;0,63
|
Calvi (Corse, France)
|
WARNAU et al., (1998)
|
3,02#177;1,31
|
Ischia (Naples, Italie)
|
2,68#177;0,77
|
Marseille (France)
|
12,00
|
Port de cap de l'eau (Maroc)
|
DEMNATI et al., (2002)
|
11,00
|
Port de Saidia (Maroc)
|
Zn
|
97,60#177;6,35
|
148,98#177;6,69
|
161#177;19,2
|
Calvi (Corse, France)
|
WARNAU et al., (1995)
|
130#177;14,2
|
Ischia (Naples, Italie)
|
124#177;11,1
|
Marseille (France)
|
120
|
Port de cap de l'eau (Maroc)
|
DEMNATI et al., (2002)
|
130
|
Port de Saidia (Maroc)
|
46,4
|
Corne d'Or baie de Bou Ismail (Algérie)
|
TARMOUL, (2010)
|
183,48
|
Front de mer de la ville de Bou
Ismail (Algérie)
|
III.1.3.1. LE MERCURE (Hg)
Les concentrations en mercure dans les gonades d'Alger plage
sont de 0,1285 #177; 0,0227 et 0,1314 #177; 0,0258 ìg/g P.S, avec une
moyenne de 0,13 #177; 0,002 ìg/g P.S. Alors que dans les gonades de Rais
Hamidou, les concentrations en Mercure varient entre 0,1958 #177; 0,0249 et
0,2237 #177; 0,0276ìg/g P. S ; avec une moyenne de 0,2138 #177;
0,0157ìg/g P.S (Tableau III.7).
En moyenne, le mercure est plus concentré dans les gonades
de Rais Hamidou qu'Alger plage (Figure III.10).
0,25
0,2
0,15
0,1
0,04 0,05
0,05
[Hg] dans les gonades pg/g
0
0,2139
0,1314
Alger plage Rais Hamidou Corne d'Or Calvi (France)
Figure III.10 : Histogramme comparant les
concentrations de mercure dans les gonades d'oursin commun des zones
étudiées avec celles des zones de référence :
Corne d'Or (baie de Bou-Ismail, Algérie in TARMOUL, 2010) et
Calvi (Corse, France in WARNAU et al., 1995)
Les concentrations en Mercure mesurées dans les gonades
étudiés sont supérieures à celles des gonades des
zones de référence non polluées : Corne d'or (baie de Bou
Ismail, Algérie in TARMOUL, 2010) et Calvi (Corse, France
in WARNAU et al., 1995). Les oursins des deux zones
étudiées sont contaminés par le mercure, ce qui explique
l'analogie des résultats obtenus avec ceux des zones polluées
d'Ischia (Naples, Italie) et Marseille (France) selon WARNAU et al.,
(1995), voir Tableau III.8 et Figure III.10.
La contamination des gonades en Mercure est plus
élevée dans la zone de Front de mer de la ville de Bou-Ismail
(Algérie in TARMOUL, 2010) que celles d'Alger plage et de Rais
Hamidou.
III.1.3.2. LE PLOMB (Pb)
Les concentrations en Plomb dans les gonades d'Alger plage
sont de 30,58 #177; 4,69 et 32,69 #177; 3,42 ìg/g P.S, avec une moyenne
de 31,64 #177; 1,50 ìg/g P.S. Dans les gonades de Rais Hamidou, les
concentrations en Plomb varient entre 48,90 #177; 4,18 et 72,24 #177;
2,27ìg/g P.S, avec une moyenne de 63,24 #177; 12,56 ìg/g P.S
(Tableau III.7).
En moyenne, le Plomb est plus concentré dans les
rhizomes de Rais Hamidou que ceux d'Alger plage (Figure III.11).
Dans les gonades étudiées, les concentrations en
Plomb sont supérieures à celles des gonades des zones de
référence à tous l'échelle de la
Méditerranée occidentale. (Voir Tableau III.8). Les gonades sont
fortement contaminées par le plomb dans les zones qui ont fait l'objet
de notre étude.
Alger plage
Rais Hamidou
Calvi Corse (France)
Port de cap de l'eau (Maroc)
[Pb] dans les gonades (pg/g)
40
70
60
50
30
20
10
0
63,24
31,64
12
1,38
Figure III.11: Histogramme comparant entre les
concentrations en Plomb dans les gonades d'oursin commun des zones
étudiées avec celles de la zone de Calvi (Corse, France
in WARNAU et al., 1995) et port de cap de l'eau (Maroc in
DEMNATI et al., 2002)
III.1.3.3. LE ZINC (Zn)
Les concentrations en Zinc dans les gonades d'Alger plage sont
comprises dans la tranche de valeurs 93,11 #177; 5,78 et 102,09 #177;
3,85ìg/g P.S, avec une moyenne de 97,60 #177; 6,35ìg/g P.S. Dans
les gonades de Rais Hamidou, les concentrations en Zinc varient entre 144,25
#177; 6,43et 153,71 #177; 4,68ìg/g P.S, avec une moyenne de148,98 #177;
6,69ìg/g P.S (Tableau III.7).
En moyenne, le Zinc est plus concentré dans les rhizomes
de Rais Hamidou que ceux d'Alger plage (Figure III.12).
[Zn] dans les gonades pg/g
160
140
120
100
40
20
60
80
0
93,11
148,98
46,4
124
Alger plage
Rais Hamidou Corne d'Or Marseille (France)
Figure III.12 : Histogramme comparant les
concentrations de zinc dans les gonades d'oursin commun
étudiées avec celles des zones de référence
: Corne d'Or (baie de Bou-Ismail, Algérie in TARMOUL, 2010)
et Marseille (France in WARNAU et al., 1995)
Les concentrations en Zinc mesurées dans les gonades
étudiées sont supérieures aux concentrations en Zinc des
gonades de zone de : Corne d'Or (baie de Bou Ismail, Algérie in
TARMOUL, 2010). Donc, les gonades sont contaminées par le zinc par
rapport à la zone de référence.
Les gonades de Rais Hamidou sont fortement polluées par
le zinc si on compare ces résultats avec d'autres études
concernant les zones polluées suivantes : Front de mer de la ville de
Bou Ismail (Algérie in TARMOUL, 2010), port de cap de l'eau et Port de
Saidia (Maroc in DEMNATI et al., 2002), Marseille (France) et
Ischia (Naples, Italie) in (WARNAU et al., 1995), voir
(Tableau III.8).
III. 1. 4. BIOCONCENTRATIONS DES ETM
Pour évaluer l'efficacité de la bioaccumulation
des ETM par Posidonia oceanica et Paracentrotus lividus ;
relation bioaccumulateur « posidonie/oursin » et le milieu «
sédiment » ; le facteur biosédiment a été
calculé pour les deux espèces dans les deux zones
d'étude.
Contrairement au Zn qui présente la moyenne la plus
élevée, le Hg est le métal ayant la plus petite moyenne.
Le Paracentrotus lividus a le facteur de biosédiment plus
élevé en moyenne pour les trois métaux qui peut être
expliqué par la bioamplification des ETM dans la chaine trophique
(Figure III.13 et 14).
Facteur Biosediment
0,50
0,00
2,50
2,00
1,50
1,00
0,74
Hg Pb Zn
0,96
Posidonia oceanica Paracentrotus lividus
1,45
1,48
1,74
2,00
Figure III.13 : Histogramme représentant
le facteur de biosédiment de Hg, Pb et Zn chez la posidonie et l'oursin,
dans la zone d'Alger plage
Facteur Biosediment
0,50
0,00
2,50
2,00
1,50
1,00
0,55
Hg Pb Zn
Posidonia oceanica Paracentrotus lividus
1,21
0,83
1,66
1,19
2,11
Figure III.14 : Histogramme décrivant le
facteur de biosédiment de Hg, Pb et Zn chez la posidonie et l'oursin,
dans la zone de Rais Hamidou
Conclusion : A partir de ces
résultats, on peut conclure que :
> les sédiments de Rais Hamidou sont plus
concentrés en Hg, Pb et Zn que ceux d'Alger plage. La zone de Rais
Hamidou subit directement des rejets par voie effluent et éolienne de la
cimenterie située à cette zone. A la zone d'Alger plage, les
sources de contamination sont situées plus loin (Oued El Harrach et El
Hamiz), Les contaminants métalliques sont probablement
transportés vers cette zone par les courants côtiers.
> Les rhizomes de Rais Hamidou sont plus contaminés
par le Pb et le Zn que ceux d'Alger plage. Contrairement à l'Hg, sa
faible teneur est observée à Rais Hamidou, cet anomalie est peut
être due aux erreurs lors de mesure.
> Les gonades de Rais Hamidou sont plus anthropisés par
le Hg, le Pb et le Zn que ceux d'Alger plage.
Tableau III.9 : Niveau de contamination en ETM
moyenne dans les trois matrices étudiées sur les deux zones
étudiées, (AP : Alger plage ; RH : Rais Hamidou)
Matrices étudiées
|
ETM
|
Niveau de contamination
- +
|
Sédiment
|
Mercure
|
AP - RH
|
Plomb
|
AP - RH
|
Zinc
|
AP - RH
|
Rhizome de posidonie
|
Mercure
|
RH - AP
|
Plomb
|
AP - RH
|
Zinc
|
AP - RH
|
Gonades d'oursin commun
|
Mercure
|
AP - RH
|
Plomb
|
AP - RH
|
Zinc
|
AP - RH
|
III. 2. LES SELS NUTRITIFS
La richesse des eaux de surface en Azote, Phosphore et Silice,
et les proportions dans lesquelles ces trois éléments sont
présents, conditionnent étroitement le fonctionnement biologique
de l'écosystème aquatique. (Impliqués dans le
métabolisme des organismes
vivants.) (OUDOT, 1983). L'ensemble des résultats
d'analyse des sels nutritifs est donnédans le Tableau
III.10. Tableau III.10 : Résultat d'analyse des sels
nutritifs des zones étudiées, (Mai, 2011)
Stations
|
Ammonium [NH4+] ìmol/l
|
Nitrite [NO2-] ìmol/l
|
Nitrate [NO3-] ìmol/l
|
Orthophosphate [PO43-]
ìmol/l
|
Silice dissout [SiO2] ìmol/l
|
|
Z1S1
|
61,8120
|
0,2240
|
0,4458
|
0,2929
|
13,9140
|
|
Z1S2
|
58,8719
|
0,2880
|
0,4607
|
0,4170
|
22,6320
|
|
Z1S3
|
66,5409
|
0,2880
|
0,5944
|
0,4799
|
28,6170
|
Pr
|
Z1S4
|
68,9142
|
0,2688
|
0,6093
|
0,5924
|
37,4330
|
|
Z1S5
|
77,6635
|
0,2752
|
0,6836
|
0,7927
|
45,2150
|
|
Z1S6
|
71,5177
|
0,2560
|
0,6538
|
0,6553
|
40,9550
|
RaisHamidou
|
Z2S1
|
66,1099
|
0,1237
|
0,2477
|
0,1445
|
0,3300
|
Z2S2
|
68,2589
|
0,2176
|
0,6687
|
0,2896
|
0,6600
|
Z2S3
|
54,3202
|
0,1152
|
0,1486
|
0,1456
|
0,1798
|
Z2S4
|
72,8992
|
0,1280
|
0,2080
|
0,1589
|
0,1749
|
Z2S5
|
37,6008
|
0,1024
|
0,1932
|
0,1291
|
13,2990
|
Z2S6
|
42,2234
|
0,1152
|
0,1635
|
0,1274
|
0,2906
|
III.2.1. DISTRIBUTION HORIZONTALE DES SELS NUTRITIFS
Les données acquises des zones étudiées sont
résumées ci-dessous sous forme des valeurs moyennes (Figure
III.15 à 20) et extrêmes (Tableau III.7).
0,90
0,80
|
|
|
|
|
0,70
|
|
|
|
0,60
|
|
|
Nitrite umol/l Nitrate umol/l
|
0,50
|
|
|
0,40
|
|
0,30
|
|
|
Orthophosphate umol/l
|
0,20
|
|
|
0,10
0,00
Z1S1 Z1S2 Z1S3 Z1S4 Z1S5 Z1S6
Figure III.15 : Variation de Nitrite, Nitrate
et Orthophosphate des eaux de surface d'Alger plage
Figure III.16 : Variation d'Ammonium des eaux de
surface d'Alger plage
Figure III.17 : Variation de silicate des eaux
de surface d'Alger plage
0,80 0,70 0,60 0,50
|
|
|
Nitrite umol/l Nitrate umol/l
|
0,40
|
|
0,30 0,20 0,10 0,00
|
|
orthophosphate umol/l
|
Z2S1 Z2S2 Z2S3 Z2S4 Z2S5 Z2S6
Figure III.18 : Variation de Nitrite, Nitrate
et Orthophosphate des eaux de surface de Rais Hamidou
Figure III.19 : Variation d'Ammonium des eaux de
surface de Rais Hamidou
Figure III.20 : Variation de Silicate des eaux
de surface de Rais Hamidou
Tableau III.11 : Valeurs extrêmes et
moyennes et écart type des sels nutritifs des eaux de surface d'Alger
plage et Rais Hamidou
Zone d'étude
|
Valeur
|
NH4 +
|
NO2 -
|
NO3 -
|
PO4 3-
|
SiO2
|
Alger plage
(Z1)
|
Maximum
|
77,66
|
0,29
|
0,68
|
0,79
|
4,52
|
|
58,87
|
0,22
|
0,45
|
0,29
|
1,39
|
|
67,55
|
0,27
|
0,57
|
0,54
|
3,15
|
|
6,77
|
0,02
|
0,10
|
0,18
|
1,19
|
Rais Hamidou
(Z2)
|
Maximum
|
72,90
|
0,22
|
0.67
|
0,29
|
1,33
|
|
Minimum
|
37,60
|
0,10
|
0,15
|
0,13
|
0,17
|
Moyenne
|
56,90
|
0,13
|
0,27
|
0,17
|
0,49
|
Ecart-type
|
14,59
|
0,04
|
0,20
|
0,06
|
0,45
|
III. 2. 2. L'AZOTE
III.2.2.1. AMMONIUM (NH4 +)
NH4 (uMOL/L)
90,00
80,00
70,00
58,87
60,00
50,00
40,00
30,00
20,00
10,00
0,00
Z1S1 Z1S2 Z1S3 Z1S4 Z1S5 Z1S6 Z2S1 Z2S2 Z2S3 Z2S4 Z2S5 Z2S6
77,66
72,90
37,60
Figure III.21 : Histogramme présentant
les concentrations en Ammonium (NH4 +) dans les deux zones
étudiées
Observées dans la zone d'Alger plage, les teneurs en
ammonium varient entre 58,87 et 77,66 umol/l avec une moyenne de 67,55 #177;
6,77 umol/l. Dans la zone de Rais Hamidou ce type de teneurs se situe entre
37,60 et 72,90 umol/l avec une moyenne de 56,90 #177; 14,59 umol/l (Figure
III.21 et Tableau III.11).
Ces fortes teneurs d'NH4 + semblent anormales par rapport aux
résultats dans la littérature : [2,21 - 24,43] umol/l (ROUIBAH
et al., 2005).
Vu cette anomalie, plusieurs hypothèses sont
supposées. (i) : cette concentration peut être
due aux apports des Oueds : 77,77 umol/l pour El Hamiz et 480 umol/l pour El
Harrach. Ces teneurs sont mesurées au niveau des embouchures des deux
oueds (in KACI et NEMMAR, 2009), pour Alger plage. Pour Rais Hamidou,
les rejets d'eaux usées domestiques et industrielles qui ont
probablement enrichi le milieu par les composés azotés.
(ii) : les teneurs élevées sont dues à la
photo-oxydation (ammonification) de la matière organique apportée
par les oueds. Ou (iii) : une augmentation de la
synthèse en composés phénoliques induite par la
contamination de posidonie par le Mercure (FERRAT et al., 2003). Ou
(iv) peut être liées à une source de
contamination lors d'une étape de l'analyse.
III. 2. 2. 2. NITRITE (NO2-)
NO2- (umol/l)
0,35
0,29 0,29
0,30
0,25
0,22
0,22
0,20
0,15
0,10
0,10
0,05
0,00
Z1S1 Z1S2 Z1S3 Z1S4 Z1S5 Z1S6 Z2S1 Z2S2 Z2S3 Z2S4 Z2S5 Z2S6
Figure III.22 : Histogramme des concentrations
en nitrite (NO2 -) dans les deux zones étudiées
Les concentrations en azote nitreux (NO2 -) observées
dans la zone d'Alger plage sont entre 0,29 et 0,22 umol/l avec une valeur
moyenne de 0,27 #177; 0,02 umol/l. Dans la zone étudiée, Rais
Hamidou, les valeurs sont limitées entre 0,10 et 0,22 umol/l avec une
moyenne de 0,13 #177; 0,04 umol/l (Figure III.22 et Tableau III.11).
Les valeurs obtenues dans cette étude sont analogues
à celles trouvées de la littérature : [0,03-0,16]
in EDDALIA (1990) ; [0,006-0,456] umol/l in ROUIBAH et
al., (2005) ; 0,17 umol/l in TAOUDIAT, (2009).
Les faibles teneurs de nitrite dans les eaux de surface sont
dues à leur forme intermédiaire entre le nitrate et l'ammonium,
le nitrite apparaît comme une étape transitoire dans l'oxydation
de l'ammonium aussi bien que dans la réduction du nitrate (OUDOT,
1983).
III.2.2.3. NITRATE (NO3 -)
NO3- (umol/l)
0,80
0,70
0,60
0,50
0,40
0,30
0,20
0,10
0,00
Z1S1 Z1S2 Z1S3 Z1S4 Z1S5 Z1S6 Z2S1 Z2S2 Z2S3 Z2S4 Z2S5 Z2S6
0,45
0,68 0,67
0,15
Figure III.23 : Histogramme des concentrations
en nitrate (NO3-) dans les deux zones étudiées
Les eaux de surface d'Alger plage sont
caractérisées par des valeurs en nitrate situées entre
0,45 et 0,68 umol/l avec une moyenne de 0,57 #177; 0,10 umol/l. A Rais Hamidou,
les eaux de surface sont caractérisées par la présence de
nitrate qui est entre 0,15l et 0,67umol/l, avec une moyenne de 0,27#177; 0,20
umol/l de NO3 - (figure III.23 et Tableau III.11).
Ces concentrations semblent être analogues à
celles d'EDDALIA, (1990) : [0,23- 0,96] umol/l ; ROUIBAH et al.,
(2005) : [0,19-2,31] umol/l et de TAOUDIAT, (2009) :
[0,8-2,4] umol/l. La distribution du nitrate dans la surface
indique une (faible) variabilitédes teneurs en ce nutriment. Ceci peut
être expliqué par l'importance de l'activité
photosynthétique. Les variations de concentrations de
nitrite résultent principalement de l'activité biologique (OUDOT,
1983).
III.2.3. LE PHOSPHORE
0,90
0,80
0,70
0,60
0,50
0,40
0,30
0,20
0,10
0,00
PO43- (umol/l)
Z1S1 Z1S2 Z1S3 Z1S4 Z1S5 Z1S6 Z2S1 Z2S2 Z2S3 Z2S4 Z2S5 Z2S6
0,29
0,79
0,29
0,13
Figure III.24 : Histogramme des concentrations
en Ortho-phosphate (PO43-) dans les deux zones
étudiées
Les concentrations en orthophosphate observées dans les
eaux d'Alger plage sont entre 0,29 et 0,79umol/l avec une moyenne de 0,54 #177;
0,18umol/l. Quant aux eaux de Rais Hamidou, les concentrations en
orthophosphate sont comprises entre 0,13 et 0,29 umol/l avec une moyenne de
0,17 #177; 0,06 umol/l (Figure III.24 et Tableau III.11).
Les valeurs obtenues dans cette étude sont analogues avec
les résultats d'EDDALIA, (1990) : [0,085-0,4] umol/l et de ROUIBAH
et al., (2005) : [0,012-3,190] umol/l.
Les concentrations élevées dans la zone d'Alger
plage sont probablement liées aux rejets d'Oued El Hamiz. Ces
premières ne peuvent être expliquées que par l'apport
continental riche en phosphate (détergents polyphosphatés)
évacués et déversés par ce dernier dans le milieu
marin.
La Corrélation positive entre phosphate et nitrate ?
(N/P) avec un r2 = 0,8676 et r2 = 0,9663 dans la zone
d'Alger plage et de Rais Hamidou respectivement (Figure III.25 et 26) peut
confirmer l'hypothèse d'une résurgence côtière :
Oued El Harrach, Oued El Hamiz (Alger plage) et la présence de plusieurs
points de rejets urbains et industriels (Rais Hamidou).
[PO43-] umol/l
|
N/P (Alger plage)
|
y = 1,5256x - 0,745 R2 = 0,8676
|
|
0 0,2 0,4 0,6 0,8 1 1,2
[NO2- + NO3-] umol/l
0,9 0,8 0,7 0,6 0,5 0,4 0,3 0,2 0,1 0
Figure III.25 : Courbe de tendance entre le N
et P dans la zone d'Alger plage
[PO43-] umol/l
|
N/P (Rais Hamidou)
|
y = 0,254x + 0,0629 R2 = 0,9663
0 0,2 0,4 0,6 0,8 1
[NO2- + NO3-]
umol/l
0,35 0,3 0,25 0,2 0,15 0,1 0,05
0
Figure III.26 : Courbe de tendance entre le N et
P dans la zone de Rais Hamidou
III.2.4. LE SILICIUM
SIO2 (umol/l)
4,00
5,00
3,00
0,00
2,00
1,00
Z1S1 Z1S2 Z1S3 Z1S4 Z1S5 Z1S6 Z2S1 Z2S2 Z2S3 Z2S4 Z2S5 Z2S6
1,39
4,52
0,17
1,33
Figure III.27 : Histogramme des concentrations
en silicium dissout (SiO2) dans les deux zones étudiées
Les concentrations en silicium dissout dans les eaux d'Alger
plage sont entre 1,39 et 4,52 umol/l avec une moyenne de 3,15 #177; 1,19
umol/l. Tandis que les eaux de Rais Hamidou, les teneurs en silicium dissout se
situent entre 0,17 et 1,33 umol/l avec une moyenne de 0,49 #177; 0,45 umol/l
(Figure : III.27 et Tableau III.11).
Les valeurs constatées à Rais Hamidou sont proches
aux résultats de la littérature : [0,7-2,7] umol/l in
EDDALIA, (1990) ; [0,09-1,98] umol/l in ROUIBAH et al.,
(2005).
La richesse en silicium dissoute à Alger plage peut
être liée aux apports côtiers (l'interaction des eaux avec
la côte) et/ou encore avec la dissolution des tests siliciques et la
diffusion à partir des sédiments marins. Les valeurs de Rais
Hamidou sont probablement liées aux faibles apports côtiers, ainsi
qu'à l'assimilation biologique par les espèces qui l'utilisent
(diatomées, radiolaires).
La distribution de silicium dissous en surface suit la
même tendance avec le phosphate dans la zone d'Alger plage avec un
coefficient de corrélation de r2 = 0,969 (Figure III.28).
Cette corrélation peut confirmer l'hypothèse d'une
résurgence côtière de silicium. Dans la zone de Rais
Hamidou, il y a une dispersion totale entre le silicate et le phosphate
(r2 = 0,005)
[SiO2] umol/l 6,00
y = 6,5609x - 0,3862 R2 = 0,9695
4,00
3,00
2,00
1,00
0,00
5,00
0,00 0,20 0,40 0,60 0,80 1,00
[PO43-] umol/l
Figure III.28 : Courbe de tendance entre le
PO43- et SiO2 dans la zone d'Alger plage
D'après ce qui a été
développé ci-dessus, on peut conclure que l'apport de sels
nutritifs est en excès dans la colonne d'eau. Ce qui peut
résulter un développement des phytoplanctons qui agit sur la
pénétration de la lumière vers les eaux profondes. Ces
nutriments favorisent aussi le développement des épiphytes qui
interceptent la lumière et nuisent la photosynthèse de leur
hôte (feuille de posidonie) avec l'accélération de
phénomène de broutage de P. oceanica par les
herbivores.
III. 3. LES MATIÈRES EN SUSPENSIONS (MES)
Les résultats obtenus lors de mesure des MES dans les eaux
de surface des zones étudiées sont regroupés dans le
tableau III.12.
Tableau III.12 : les concentrations de MES
(mg/l) dans les eaux de surface
dans les deux zones étudiées
STATIONS
|
Z1S1
|
Z1S2
|
Z1S3
|
Z1S4
|
Z1S5
|
Z1S6
|
MES (mg/l)
|
100,8
|
7,6
|
100,0
|
9,6
|
102,0
|
108,4
|
STATIONS
|
Z2S1
|
Z2S2
|
Z2S3
|
Z2S4
|
Z2S5
|
Z2S6
|
MES (mg/l)
|
13,2
|
9,2
|
6,0
|
5,2
|
10,4
|
8,4
|
Les statistiques des résultats d'analyse des MES dans les
eaux de surface dans les zones étudiées sont données dans
le tableau III.13. et la figure III.7.
Tableau III.13 : Valeurs extrêmes et
moyennes et l'écart type de MES
dans les eaux de surface d'Alger plage et Rais Hamidou
Station Paramètre
|
Matière en suspension (mg/l)
|
Alger plage
|
Rais Hamidou
|
Maximum
|
13,20
|
108,40
|
Minimum
|
5,20
|
7,60
|
Moyenne
|
8,73
|
71,40
|
Écart type
|
2,93
|
48,74
|
120
100
MES (mg/l)
40
20
60
80
0
Z1S1 Z1S2 Z1S3 Z1S4 Z1S5 Z1S6 Z2S1 Z2S2 Z2S3 Z2S4 Z2S5 Z2S6
13,2
5,2
7,6
108,4
Figure III.29 : Histogramme des concentrations
des MES (mg/l) dans les deux zones d'étude
Les teneurs en MES dans les eaux d'Alger plage se situent dans
la fourchette de [5,20-13,20] mg/l avec une moyenne de 8,73 #177; 2,93 mg/l.
Dans les eaux de Rais Hamidou, les teneurs en MES varient entre [7,60-108.40]
mg/l avec une moyenne de 71,40 #177; 48,74 mg/l (Figure III.29).
Les concentrations élevées en MES au niveau des
eaux de surface d'Alger plage coïncident avec les valeur trouvées
par MALLEM et al ., (1992) : [0,60-23,00] mg/l avec une moyenne de
7,10 #177; 5,20 mg/l. Ceci qui confirme que les eaux de surface de cette zone
sont très riches en particules biogènes (diatomées,
coccolites, coccosphères, et pelotes fécales.) (MAOUCHE, 1987 ;
MALLEM et al ., 1992).
La matière en suspension est en excès dans le
site de Rais Hamidou (en moyenne 71,40 #177; 48,74 mg/l). Ces valeurs peuvent
être reflètent l'agitation du vent et donc les sédiments
sont remises en suspension, Ainsi l'impact des rejets de cimenterie de Rais
Hamidou sur cette zone.
Ainsi, on conclue que cette concentration élevée
de MES peut influer sur la pénétration de la lumière,
empêcher la photosynthèse de posidonie et résulter la mort
des feuilles donc la régression de l'herbier a posidonie.
III. 4. LA MATIERE ORGANIQUE (MO)
Les résultats obtenus lors de la mesure de la
matière organique dans les eaux de surface des zones
étudiées sont décrits dans le tableau III.14.
Tableau III.14 : Les concentrations de MO
(mg/l) dans les eaux de surface dans les deux zones
étudiées
STATIONS
|
Z1S1
|
Z1S2
|
Z1S3
|
Z1S4
|
Z1S5
|
Z1S6
|
MO (mg/l)
|
0,0172
|
0,0152
|
0,0156
|
0,014
|
0,0164
|
0,0168
|
STATIONS
|
Z2S1
|
Z2S2
|
Z2S3
|
Z2S4
|
Z2S5
|
Z2S6
|
MO (mg/l)
|
0,0448
|
0,0152
|
0,0428
|
0,0164
|
0,0452
|
0,0492
|
Les résultats et les statistiques d'analyse de
matière organique dans les eaux de surface des zones
étudiées sont représentés dans Tableau III.15 et
Figure III.13.
Tableau III.15 : Valeurs extrêmes et
moyennes et écart type de la MO dans les eaux de surface d'Alger
plage et Rais Hamidou
Station Paramètre
|
Matière organique (mg/l)
|
Alger plage 27/05/2011
|
Rais Hamidou 26/05/2011
|
Maximum
|
0,0172
|
0,0492
|
Minimum
|
0,0140
|
0,0152
|
Moyenne
|
0,0159
|
0,0356
|
Écart type
|
0,0012
|
0,0155
|
MO (mg/l)
0,06
0,05
0,04
0,03
0,02
0,01
0
Z1S1 Z1S2 Z1S3 Z1S4 Z1S5 Z1S6 Z2S1 Z2S2 Z2S3 Z2S4 Z2S5 Z2S6
0,0172 0,0140
0,0152
0,0492
Figure III.30 : Histogramme des concentrations
de MO (mg/l) dans les deux zones étudiées
Les teneurs en MO se situent dans la fourchette de
[0,0140-0,0172] mg/l avec une moyenne de 0,0159 #177; 0,0012mg/l dans le site
d'Alger plage. Dans les eaux de Rais Hamidou, les teneurs en MO varient entre
[0,0152-0,0492] mg/l avec une moyenne de 0,0356 #177; 0,0155mg/l dans le site
(Figure III.30).
En moyenne, la matière organique est plus
concentrée dans la surface des eaux de Rais Hamidou (0,0356#177;0,0155
mg/l) que ceux d'Alger plage (0,0159#177;0,0012 mg/l), voir tableau III.15.
0,80 [
0,70
0,60
0,50
0,40
0,30
0,20
0,10
0,00
MO/MES
%]
Z1S1 Z1S2 Z1S3 Z1S4 Z1S5 Z1S6 Z2S1 Z2S2 Z2S3 Z2S4 Z2S5 Z2S6
0,20
0,02
0,17
0,71
Figure III.31 : Histogramme des rapports
MO/MES en % dans les deux zones étudiées
Toutes les teneurs de MO ne représentent que 0,20 % de MES
dans le site d'Alger plage ; dans le site de Rais Hamidou, la MO
représente au maximum 0,71 % de MES.
L'analyse des résultats obtenus à partir des
mesures de Mercure, Plomb et Zinc dans l'écosystème à
posidonie (sédiment, rhizomes de posidonie et gonades d'oursin commun),
et le dosage des sels nutritifs, matières en suspension et
matière organique dans les eaux de surface, dans nos deux zones
d`études( Alger plage et Rais-Hamidou) nous permet de conclure ce
travail par quelques points que nous avons jugé les plus essentiels :
La contamination métallique de la posidonie et des
oursins communs reflète celle du sédiment, le facteur
biosédiment valide l'emploi de ces especes comme des bioindicateurs du
milieu marin.
La zone de Rais-Hamidou a été plus
contaminée par les ETM que celle d'Alger plage, ce qui s`expliqué
par les divers sources de contamination différentes dans chaque zone :
(cimenterie pour la première zone, oued El-Harrach et El-Hamiz pour la
seconde).
L'indice de contamination montre l'existence d'une pollution par
les ETM assez importante dans les sédiments.
La teneur en plomb mesurée dans les rhizomes est alarmante
comparée à d'autre études à l'échelle de
bassin méditerranéen occidentale.
La forte contamination des oursins communs, espèce souvent
consommée par nos citoyens , par le Mercure et le Plomb pose des
problèmes assez sérieux pour la santé humaine.
Les teneurs en sels nutritifs, matières en suspension
et matière organique nous permet de mettre en évidence l`origine
des divers sources de rejets dans le milieu marin (industrielles, agricoles et
rejets d`origine domestiques et/ou urbaines).
La contamination des eaux de surface d'Alger plage par les
sels nutritifs est principalement due aux déversements des rejets de
toutes origines sans traitement préalable, ce qui devrait
nécessiter l'installation de stations d'épuration pour
réduire la pollution.
Perspectives :
> Ce travail nécessite une étude de la
phénologie (le recouvrement, la densité des faisceaux annuels et
la croissance des rhizomes) pour permettre l` évaluation de l'impact
de cette pollution.
> L`élargissement de l'utilisation de cette
espéce pour l'ensemble du bassin algérien (implantation d'un
réseau de bio-surveillance a l'échelle nationale).
> Une étude lépidochronologique doit être
rajoutée pour le suivi temporel (utiliser Posidonia oceanica en
tant que « traceur » de la contamination métallique
passée : grand intérêt dans le cadre des programmes de
surveillance à long terme).
>
Augmenter le nombre des ETM étudiés pour une
meilleure évaluation du niveau de contamination avec une
précision des voies d'absorption et la nature chimique de l`absorba.
> Une recherche de l'origine de la contamination et la mise
en oeuvre des moyens pour réduire cette derniére.
> La conservation des herbiers a posidonie
par l'obligation d'une étude d'impact qui devrait accompagner toute
demande de mise en place d` aménagements littoraux.
> Interdiction de la consommation des oursins
après une validation de cette contamination métallique, pour la
protection de la santé humains.
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PROCÉDURES DE NETTOYAGE
1. Nettoyage du matériel pour la
détermination des métaux traces
Réactifs
- HNO3 (65% pour analyse, ISO, Merck) ; -
Détergent spécial de laboratoire (Micro) ; - Eau Milli-Q
déionisée (>18 M? cm, Millipore).
Procédure
1) Laisser tremper le matériel toute une nuit dans une
solution de savon (Micro 2% dans de l'eau du robin et dans un bac en plastique
;
2) Rincer abondamment d'abord avec de l'eau du robinet, puis
avec de l'eau Milli-Q ;
3) Laisser tremper le matériel dans une solution d'acide
nitrique 10% (v/v) pendant au moins 6 jours à température
ambiante ;
4) Rincer abondamment avec de l'eau Milli-Q (au moins 4 fois)
;
5) Mettre le matériel à sécher sous une
hotte à flux laminaire ;
6) Stocker le matériel dans des sacs en
polyéthylène fermés hermétiquement, pour
prévenir le risque de contamination.
2. Nettoyage du matériel de digestion en
Téflon pour la détermination des métaux traces
Réactifs
- HNO3 (65% pour analyse, ISO, Merck) ; - HCl (25% pour analyses,
Merck) ;
- Détergent spécial de laboratoire (Micro) ;
- Eau Milli-Q déionisée (>18 M? cm,
Millipore).
Procédure
1) Laisser tremper le matériel (bombes Téflon,
Savillex Corp.) toute une nuit dans une solution de savon (Micro 2% dans l'eau
du robinet) dans un bac en plastique ;
2) Rincer abondamment d'abord avec de l'eau du robinet puis avec
de l'eau Milli-Q ;
3) Verser 2 ml d'acide nitrique concentré dans chaque
bombe, puis les fermer hermétiquement en utilisant une pince ;
4) Introduire les bombes dans le four à micro-ondes et
chauffer 30 minutes à puissance 50% ;
5) Laisser refroidir les bombes puis ouvrir les bombes
doucement.Rincer minutieusement les bombes avec de l'eau Milli-Q (au moins 4
fois).
6) Pour les bombes ayant servis à la digestion des
sédiments seulement: répéter les étapes (3)
à (5) en remplaçant HNO3 par HCl concentré ;
7) Mettre les bombes à sécher sous une hotte
à flux laminaire ;
8) Une fois sèches les bombes doivent être
fermées et rangées dans des sacs en polyéthylène
pour prévenir les risques de contamination. Les bombes doivent
être séparées selon leur utilisation pour la digestion des
sédiments ou des biotas.
3. Nettoyage du matériel utilisé pour la
détermination du mercure par VGA-AAS; Procédure simplifiée
pour le matériel en Téflon et en verre
Réactifs
- HNO3 (65% pour analyse, ISO, Merck) ; -
Détergent spécial de laboratoire (Micro) ;
- Eau Milli-Q déionisée (>18 M? cm,
Millipore).
Procédure
1) Laisser tremper le matériel (bombes Téflon,
Savillex Corp.) toute une nuit dans une solution de savon (Micro 2% dans l'eau
du robinet) dans un bac en plastique ;
2) Rincer minutieusement avec de l'eau du robinet puis avec de
l'eau Milli-Q ;
3) Remplir le matériel en verre ou en Téflon avec
une solution d'acide nitrique 10% (v/v) ;
4) Chauffer à 60°C pendant 2 jours. Pour les fioles
jaugées, les laisser à température ambiante pendant 6
jours ;
5) Rincer minutieusement avec de l'eau Milli-Q (au moins 4 fois)
;
6) Laisser sécher sous une hotte à flux laminaire
;
7) Le matériel est stocké dans des sacs en
polyéthylène. Les fioles jaugées sont stockées
remplies d'eau Milli-Q.
NOTE: Pour le matériel
contaminé ajouter une étape de prélavage à l'acide
nitrique 50% (v/v). Dans ce cas, les étapes (3) à (5) doivent
être répétées deux fois, une fois avec une solution
d'acide à 50% puis avec une solution d'acide à 10%.
GAMMES-ÉTALONS POUR LE DOSAGE DES
ETM
Gamme-étalons du Mercure pour les 3
matrices.
Standards
|
[Hg] (ug/l)
|
Absorbance (u a)
|
standards 1
|
0
|
0
|
standards 2
|
5
|
0,0306
|
standards 3
|
10
|
0,0686
|
standards 4
|
15
|
0,1067
|
standards 5
|
25
|
0,1791
|
standards 6
|
50
|
0,3507
|
Gamme-étalons du Plomb pour le
biote.
standards
|
[Pb] (mg/l)
|
Absorbance (u a)
|
standards 1
|
0,0
|
0
|
standards 2
|
0,5
|
0,0042
|
standards 3
|
1,0
|
0,0079
|
standards 4
|
2,0
|
0,0168
|
standards 5
|
5,0
|
0,0409
|
standards 6
|
7,0
|
0,0576
|
Gamme-étalons du Plomb pour le
sédiment.
standards
|
[Pb] (mg/l)
|
Absorbance (u a)
|
standards 1
|
0,0
|
0
|
standards 2
|
0,5
|
0,0036
|
standards 3
|
1,0
|
0,0088
|
standards 4
|
2,0
|
0,0184
|
standards 5
|
5,0
|
0,0513
|
standards 6
|
7,0
|
0,0714
|
Gamme-étalons du Cadmium pour les 3
matrices.
standards
|
[Cd] (mg/l)
|
Absorbance (u a)
|
standards 1
|
0,0
|
0
|
standards 2
|
0,2
|
0,0100
|
standards 3
|
0,5
|
0,0219
|
standards 4
|
1,0
|
0,0408
|
standards 5
|
1,5
|
0,0604
|
standards 6
|
2,0
|
0,0779
|
Gamme-étalons du Zinc pour les 3
matrices.
standards
|
[Zn] (mg/l)
|
Absorbance (u a)
|
standards 1
|
0,0
|
0
|
standards 2
|
0,3
|
0,0261
|
standards 3
|
0,5
|
0,0353
|
standards 4
|
1,0
|
0,0702
|
standards 5
|
1,5
|
0,1318
|
standards 6
|
2,0
|
0,1766
|
Gamme-étalons du Chrome pour les 3
matrices.
standards
|
[Cr] (mg/l)
|
Abs (u, a)
|
standards 1
|
0,0
|
0
|
standards 2
|
0,5
|
0,0111
|
standards 3
|
1,0
|
0,0210
|
standards 4
|
2,0
|
0,0349
|
standards 5
|
3,0
|
0,0484
|
standards 6
|
5,0
|
0,0718
|
Circuit analytique pour le dosage de l'ammonium (SKALAR,
1998).
Circuit analytique pour le dosage de nitrite et nitrate
(SKALAR, 1998).
CIRCUITS ANALYTIQUES POUR LE DOSAGE DES SELS
NUTRITIFS
Circuit analytique pour le dosage d'orthophosphate
(SKALAR, 1998).
Circuit analytique pour le dosage du silicium dissout
(SKALAR, 1998).
DOSAGE DE L'AMMONIUM (in LOURGUIOUI,
2006)
1. Réactifs
1.1. Solution tampon
Produits chimiques exigés :
Tartrate de potassium et de sodium
C4H4O6KNa.4H2O 33 g.
Citrate de sodium C6H5O7Na3.2H2O .24 g.
Acidesulfurique H2SO4 (1N) x ml.
Eau distillée H2O ..1000 ml.
Brij 35 (30 %) ....2 ml.
Préparation
Dissoudre le tartrate de potassium et de sodium dans #177; 800
ml d'eau distillée. Ajouter le citrate de sodium et dissoudre. Ajuster
le pH à 5 avec la solution d'acide sulfurique. Ajuster à 1 litre
avec l'eau distillée puis ajouter le Brij 35 et mélanger.
Note :
La solution est stable pendant 1 semaine. Conserver à
4° C quand la solution n'est pas utilisée.
1.2. Solution de phénol Produits
chimiques exigés :
Phénol C6H5OH 6g.
Hydroxyde de sodium NaOH ...40 g.
Eau distillée H2O ..1000 ml.
Préparation
Dissoudre le phénol dans #177; 50 ml d'eau
distillée. Ajouter l' hydroxyde de sodium. Ajuster à 1 litre avec
de l'eau distillée et mélanger.
Note : La solution est stable pendant 1
semaine.
1.3. Solution d'hypochlorite de sodium
Produits chimiques exigés :
Solution d'hypochlorite de sodium NaClO
(13 % de chlore actif) 200 ml.
Eau distillée H2O 800 ml.
Préparation
Diluer la solution d'hypochlorite de sodium dans #177; 700 ml
d'eau distillée. Ajuster à 1 litre avec de l'eau distillée
et mélanger.
1.4. Solution de nitroprussiate de sodium
Produits chimiques exigés :
Nitroprussiate de sodium Na2[Fe(CN)5NO].2H2O 0,5 g.
Eau distillée H2O . ..1000 ml.
Préparation
Dissoudre le nitroprussiate de sodium dans #177; 800 ml d'eau
distillée. Ajuster à 1 litre avec de l'eau distillée et
mélanger.
Notes :
Conserver dans une bouteille à couleur sombre. La solution
est stable pendant 1 semaine. Conserver à 4° C quand la solution
n'est pas utilisée.
1.5. Liquide de rinçage
Eau fraîchement distillée H2O.
2. Préparation des solutions
étalons
2.1. Solution mère de 100 ppm N (*) Produits
chimiques exigés :
Chlorure d'ammonium NH4Cl 0,3819 g.
Eau distillée H2O 1000 ml.
Préparation
Dissoudre le chlorure d'ammonium dans #177; 800 ml d'eau
distillée. Ajuster à 1 litre avec de l'eau distillée et
mélanger.
Note : La solution est stable pendant 1
mois. Conserver à 4° C quand la solution n'est pas
utilisée.
2.2. Solution fille de 10 ppm N
Diluer 10 ml de la solution mère à 100 ppm N dans
100 ml d'eau distillée.
Note : Préparer la solution fille
à 10 ppm Si chaque semaine et les standards chaque jour.
Gammes-étalons pour le dosage des sels nutritifs
(*) : Les concentrations des solutions
étalons sont transformées en ì mol/l de NH4 +.
DOSAGE DE NITRITE + NITRATE (in LOURGUIOUI,
2006)
1. Réactifs
1.1. Solution tampon Produits chimiques
exigés :
Chlorured'ammonium NH4Cl 50 g.
Solution d'ammonium NH4OH (25 %) #177;1 ml.
Hydroxyde de sodium NaOH .5 g.
Eau distillée H2O ...1000 ml.
Bridj 35 (30 %) . ..3 ml.
Préparation
Dissoudre le chlorure d'ammonium dans 800 ml d'eau
distillée. Ajuster le pH à 8,2 avec la solution d'ammonium.
Ajouter l'hydroxyde de sodium et dissoudre. Ajuster à 1 litre avec de
l'eau distillée, ajouter le Bridj 35 et mélanger.
Note :
La solution est stable pendant 1 semaine. Conserver à
4° C quand la solution n'est pas utilisée.
1.2. Réactif colorant
Produits chimiques exigés :
Acide o-phosphporique H3PO4(85 %) 50 ml.
Sulfanilamide C6H8N2O2S 10 g.
á- Naphtyléthylène diamine dihydrochloride
C12H16Cl2N2 0,5g.
Eau distillée H2O 850 ml.
Préparation
Diluer l'acide o-phosphporique dans #177;750 ml d'eau
distillée. Ajouter le sulfanilamide et le á-
Naphtyléthylène diamine dihydrochloride et dissoudre. Ajuster
à 1 litre avec de l'eau distillée et mélanger.
Note : La solution est stable pendant 2
semaines. Conserver dans une bouteille à couleur sombre.
1.3. Liquide de rinçage
Eau fraîchement distillée H2O
(régénérée chaque semaine).
2. Préparation des solutions
étalons
2.1. Solution mère de 100 ppm N (*) Produits
chimiques exigés :
Nitrate de sodium NaNO3 0,6068 g.
Eau distillée H2O 1000 ml.
Préparation
Dissoudre le nitrate de sodium dans #177; 800 ml d'eau
distillée. Ajuster à 1 litre avec de l'eau distillée et
mélanger.
Note :
La solution est stable pendant 4 semaines. Conserver à
4° C quand la solution n'est pas utilisée.
2.2. Solution fille de 10 ppm N
Diluer 10 ml de la solution mere à 100 ppm N dans 100 ml
d'eau distillée.
Note : Préparer la solution fille
à 10 ppm chaque semaine et les standards chaque jour.
(*) : Les concentrations des solutions
étalons sont transformées en ìmoles/l de N-NO3- ou de
N-NO2- puis en ìmoles/l de NO3- ou de NO2-.
3. Préparation de la colonne
réductrice
3.1. Solution d'acide chlorhydrique (4N) Produits
chimiques exigés :
Acide chlorhydrique HCl (32 %) 400 ml.
Eau distillée H2O ....600 ml.
Préparation : Diluer l'acide
chlorhydrique dans 600 ml d'eau distillée.
3.2. Cadmium
Produits chimiques exigés :
Granules de cadmium taille 0,3-1,0 mm (tamisé) 2,5 g.
Procédure de remplissage :
1- Les granules de cadmium sont mélangées avec
#177; 30 ml de la solution d'acide
chlorhydrique (4N) ;
2- Agiter pendant 1 minute ;
3- Ajouter environ 50 ml de solution de sulfate de cuivre et
agiter pendant 5 minutes ;
4- Laver la saleté entre les granules avec l'eau
distillée ;
5- Sécher les granules de cadmium ;
6- Ajouter, à l'aide d'un entonnoir, les granules dans
une colonne sèche, en secouant de temps en temps pour empaqueter la
colonne des deux côtés ;
7- Remplir jusqu'à #177; 5 mm du sommet ;
8- Placer un petit morceau de tube en
polyéthylène, dans la colonne pour éviter que les granules
ne sortent de la colonne ;
9- Remplir la colonne, à l'aide d'une seringue contenant
la solution tampon (réactif 1-1
préparéprécédemment) ;
10- Placer la colonne dans le système.
Notes : Éviter que l'air rentre
dans la colonne.
Les granules de cadmium activés peuvent être
stockés sec, dans une bouteille bien fermée.
DOSAGE DE PHOSPHATE (in LOURGUIOUI,
2006)
1. Réactifs
1.1. Solution de molybdate d'ammonium
Produits chimiques exigés :
Tartrate de potassium et d'antimoine
K(SbO)C4H4O6.5H2O 230 mg.
Acidesulfurique H2SO4 (97 %) 69,4 ml.
Molybdated'ammonium (NH4)6Mo7O24.4H2O 6g.
Eau distillée H2O 1000 ml.
FFD6 ..... 2 ml.
Préparation
Dissoudre le tartrate de potassium et d'antimoine dans #177;
800 ml d'eau distillée. Ajouter soigneusement l'acide sulfurique en
mélangeant constamment. Ajouter le molybdate d'ammonium et dissoudre.
Ajuster à 1 litre avec l'eau distillée puis ajouter le FFD6 et
mélanger.
Notes :
Ne pas employer de cuillères en métal pour le
molybdate d'ammonium. La sensibilité peut être augmentée de
50 % en employant 35 ml d'acide sulfurique concentré au lieu de 69,4 ml.
Avec 35 ml l'interférence des silicates est 10 % pour 300 ppb Si et 10 %
pour 10 ppb P.
Le pH final doit être inférieur à 1. La
solution est stable pendant 5 jours. Conserver à 4° C quand la
solution n'est pas utilisée.
1.2. Solution d'acide ascorbique
Produits chimiques exigés :
Acide ascorbique C6H8O6 6g.
Acétone C3H6O8 .60 ml.
Eau distillée H2O ..1000 ml.
FFD6 ....2 ml.
Préparation
Dissoudre l'acide ascorbique dans #177; 800 ml d'eau
distillée. Ajouter l'acétone. Ajuster à 1 litre avec de
l'eau distillée puis ajouter le FFD6 et mélanger.
Note : La solution est stable pendant
5 jours. Conserver à 4° C quand la solution n'est pas
utilisée.
1.3. Liquide de rinçage
Eau fraîchement distillée H2O
(régénérée chaque semaine).
2. Préparation des solutions
étalons
2.1. Solution mère de 100 ppm P (*)
Produits chimiques exigés :
Dihydrogène o-phosphate de potassium KH2PO4 . 0,4394 g.
Eau distillée H2O . 1000 ml.
Préparation
Dissoudre le dihydrogène o-phosphate de potassium dans
#177; 800 ml d'eau distillée. Ajuster à 1 litre avec de l'eau
distillée et mélanger.
Note :
La solution est stable pendant 4 semaines. Conserver à
4° C quand la solution n'est pas utilisée.
2.2. Solution fille de 10 ppm P
Diluer 10 ml de la solution mère à 100 ppm P dans
100 ml d'eau distillée.
Note : Préparer la solution fille
à 10 ppm P chaque semaine et les standards chaque jour. (*) :
Les concentrations des solutions étalons sont
transformées en ìmoles/l de PO4-.
DOSAGE DE SILICIUM DISSOUT (in LOURGUIOUI,
2006)
1. Réactifs
1.1. Solution d'acide sulfurique Produits chimiques
exigés :
Acide sulfurique H2SO4 (97 %) 10 ml.
Eau distillée H2O 1000 ml.
FFD6 .2 ml.
Préparation
Diluer l'acide sulfurique dans #177; 800 ml d'eau
distillée. Ajuster à 1 litre avec l'eau distillée puis
ajouter le FFD6 et mélanger.
Note :
La solution est stable pendant 1 semaine. Conserver à
4°C quand la solution n'est pas utilisée.
1.2. Solution de molybdate d'ammonium Produits
chimiques exigés :
Molybdate d'ammonium (NH4)6Mo7O24.4H2O 20g.
Eau distillée H2O .1000 ml.
FFD6 .2 ml.
Préparation
Dissoudre le molybdate d'ammonium dans #177; 800 ml d'eau
distillée. Ajuster à 1 litre avec l'eau distillée puis
ajouter le FFD6 et mélanger.
Notes :
Conserver dans une bouteille de polyéthylène. La
solution est stable pendant 1 jour. Ne pas utiliser de cuillères en
métal pour le molybdate d'ammonium.
1.3. Solution d'acide oxalique Produits chimiques
exigés :
Acide oxalique C2H2O4.2H2O 44g.
Eau distillée H2O 1000 ml.
Préparation
Dissoudre l'acide oxalique dans #177; 800 ml d'eau
distillée. Ajuster à 1 litre avec l'eau distillée et
mélanger.
Note :
Conserver dans une bouteille de polyéthylène. La
solution est stable pendant 1 mois. Conserver à 4° C quand la
solution n'est pas utilisée.
1.4. Liquide de rinçage
Eau fraîchement distillée H2O.
Note :
Changer l'eau quotidiennement. Conserver dans une bouteille en
polyéthylène.
2. Préparation des solutions
étalons
2.1. Solution mère de 100 ppm Si (*)
Produits chimiques exigés :
Métasilicate de sodium Na2SiO3.9H2O 1,0119 g. Eau
distillée H2O 1000 ml.
Préparation
Dissoudre le metasilicate de sodium dans #177; 800 ml d'eau
distillée. Ajuster à 1 litre avec de l'eau distillée et
mélanger.
Note : La solution est stable pendant 1
mois. Conserver dans une bouteille en polyéthylène.
2.2. Solution fille de 10 ppm Si
Diluer 10 ml de la solution mere à 100 ppm Si dans 100 ml
d'eau distillée.
Notes : Préparer la solution fille
à 10 ppm Si chaque semaine et les standards chaque jour. Conserver dans
une bouteille en polyéthylène.
(*) : Les concentrations des solutions
étalons sont transformées en ìmoles/l de SiO4-.
GAMMES-ÉTALONS POUR LE DOSAGE DES SELS
NUTRITIFS
Gamme-étalons de l'ammonium
Standards
|
[NH4+] umol/l
|
+
Height NH4
|
Standard 1
|
1,0627
|
271
|
Standard 2
|
1,4169
|
282
|
Standard 3
|
2,6213
|
317
|
Standard 4
|
2,7629
|
322
|
Standard 5
|
2,8692
|
326
|
Standard 6
|
4,6757
|
378
|
Gamme-étalons de nitrite
Standards
|
[NO21 umol/l
|
-
Height NO2
|
Standard 1
|
0,2080
|
477
|
Standard 2
|
0,4160
|
492
|
Standard 3
|
0,6241
|
507
|
Standard 4
|
0,8065
|
520
|
Standard 5
|
0,9761
|
532
|
Standard 6
|
1,1969
|
548
|
Gamme-étalons de nitrate
Standards
|
[NO31 umol/l
|
-
Height NO3
|
Standard 1
|
0,3789
|
478
|
Standard 2
|
0,7579
|
490
|
Standard 3
|
1,1665
|
503
|
Standard 4
|
1,6346
|
518
|
Standard 5
|
2,0135
|
530
|
Standard 6
|
2,4519
|
544
|
Gamme-étalons d'orthophosphate
Standards
|
[PO431 umol/l
|
Height PO43-
|
Standard 1
|
0,1676
|
333
|
Standard 2
|
0,3550
|
387
|
Standard 3
|
0,5788
|
452
|
Standard 4
|
0,7927
|
514
|
Standard 5
|
0,9867
|
570
|
Standard 6
|
1,2470
|
646
|
ANNEXE VIII Gamme-étalons du silicium
dissout
Standards
|
[SiO2] umol/l
|
Height SiO2
|
Standard 1
|
0,70988
|
286
|
Standard 2
|
0,69572
|
284
|
Standard 3
|
1,80456
|
510
|
Standard 4
|
2,20413
|
592
|
Standard 5
|
1,59892
|
470
|
Standard 6
|
4,80599
|
1122
|
ANNEXE IX
CALCUL DES MES DES EAUX DE SURFACE
Bouteille.
|
P1 (g)
|
P2 (g)
|
P2-P1 (g)
|
volume (ml)
|
MES (mg/l)
|
Z2S1
|
0,0911
|
0,1163
|
0,0252
|
250
|
100,8
|
Z2S2
|
0,0906
|
0,0925
|
0,0019
|
250
|
7,6
|
Z2S3
|
0,0914
|
0,1164
|
0,0250
|
250
|
100,0
|
Z2S4
|
0,0921
|
0,0945
|
0,0024
|
250
|
9,6
|
Z2S5
|
0,0914
|
0,1169
|
0,0255
|
250
|
102,0
|
Z2S6
|
0,0910
|
0,1181
|
0,0271
|
250
|
108,4
|
Z1S1
|
0,0922
|
0,0955
|
0,0033
|
250
|
13,2
|
Z1S2
|
0,0899
|
0,0922
|
0,0023
|
250
|
9,2
|
Z1S3
|
0,0910
|
0,0925
|
0,0015
|
250
|
6,0
|
Z1S4
|
0,0907
|
0,0920
|
0,0013
|
250
|
5,2
|
Z1S5
|
0,0910
|
0,0936
|
0,0026
|
250
|
10,4
|
Z1S6
|
0,0928
|
0,0949
|
0,0021
|
250
|
8,4
|
|
|