I.6.4. COMPARTIMENT OURSIN
L'oursin commun Paracentrotus lividus (LAMARCK) 1816
est un échinides à sexes séparés gonochorique ne
présentant pas de dimorphisme sexuel. Il a une vaste répartition
toute au long des côtes du bassin méditerranéen (SAN
MARTIN, 1995). Il est inféodé de l'étage
médiolittoral, à l'infralittoral allant jusqu'à une
profondeur de -80 m (MUNAR et MORENO, 1987). Il utilise comme refuges
différents habitats qu'ils soient rocheux, sablonneux ou des prairies de
Posidonia oceanica et Cymodocea nodosa (SEMROUD, 1993;
GUETTAF et al., 2000 et BAYED et al., 2005). Le long de la
côte Algérienne, Paracentrotus lividus est une
espèce dominante dans les écosystèmes d'eau peu profonde
où l'on peut trouver jusqu'à 25 individus / m2
(SEMROUD, 1993).
Son rôle écologique comme opportuniste est
important dans les différents écosystèmes. À
travers son activité de pâturage, Paracentrotus lividus
contrôle, localement, la dynamique des herbiers (TOMAS et al.,
2004).
Les oursins possèdent les caractéristiques
recherchées chez un bioindicateur : ils sont sessiles ou ne se
déplacent que sur de courtes distances, sont faciles à capturer
et à identifier et comptent parmi les espèces
prédominantes de la macrofaune benthique de nombreux
écosystèmes marins (WARNAU et al., 2006). De plus, le
régime alimentaire spécifique de cet organisme (brouteur) peuvent
fournir des renseignements précieux sur les transferts trophiques des
différents polluants étudiés (DEN BESTEN et al.,
2001 et WARNAU et al., 2006).
Des travaux effectués sur l'espèce
Paracentrotus lividus ont révélé une grande
capacité de concentration des ETM chez cette espèce notamment
pour le Manganèse (Mn), le Fer (Fe), le Plomb (Pb) et le Zinc (Zn). La
capacité des oursins à concentrer les ETM dans leurs tissus,
gonades et fluides corporels propose l'espèce P. lividus comme
bioindicateur des ETM dans le milieu marin (DABY, 2006).
L'échinoide Paracentrotus lividus est le
principal consommateur des feuilles de posidonies, il représente donc
l'une des principales espèces de l'écosystème à
posidonie (WARNAU et al., 1995). Il est considéré, dans
cette étude, comme étant le deuxième maillon (consommateur
Primaire) de la chaine trophique de cet écosystème après
la Posidonie.
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