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Contribution à  l'analyse de la dimension sociale d'un plan d'aménagement forestier au Congo. Cas de l'UFE GOUONGO dans les districts de Komono et Zanaga (Département de la Lékoumou )en RDC

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par Yvon Loà¯c KIMINOU-KIA-BIKINDOU
Université Marien Ngouabi - Ingénieur de développement rural 2009
  

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CHAPITRE 5 : PLACE DU VOLET SOCIAL DANS LE PROCESSUS D'AMENAGEMENT

FORESTIER DURABLE 66

5.1. Objectifs du volet social 67

5.2. Cadre législatif et réglementaire régissant le volet social du plan d'aménagement

au Congo 68

5.3. Situation actuelle de l'aménagement forestier au Congo 70

CHAPITRE 6 : ENGAGEMENTS ET INTERVENTIONS DE LA SINO-CONGO-FORET EN MATIERE D'AMENAGEMENT ET DE DEVELOPPEMENT SOCIO-

ECONOMIQUE DE L'UFE GOUONGO 73

6.1. Bref aperçu de la SICOFOR .73

6.2. Organisation fonctionnelle du site de GOUONGO 76

6.2.1. Gestion des ressources humaines 78

6.2.2. Base-vie de GOUONGO 79

6.2.3. Relations de coexistence de la société avec les populations locales ..80

6.3. Prise en compte des cahiers de charges . 82

6.4. Evolution des travaux du Plan d'Aménagement dans l'UFE GOUONGO .83

CHAPITRE 7 : VOLET SOCIAL DU PLAN D'AMENAGEMENT DE L'UFE

GOUONGO : SUGGESTIONS ET PERPSPECTIVES 84

7.1. Mesures liées à l'amélioration des conditions de vie des travailleurs et leurs ayants droit sur

les chantiers d'exploitation et dans la base-vie de GOUONGO 84
7.2. Mesures liées à la coexistence des différentes fonctions et usages de l'espace

et des ressources naturelles de l'UFE GOUONGO 85 7.3. Contribution au développement local 86

7.4 Participation des populations locales au processus d'élaboration et de suivi du Plan

d'aménagement forestier dans l'UFE GOUONGO 88

CONCLUSION 90

BIBLIOGRAPHIE 92

ANNEXES 95

Annexe 1 96

Annexe 2 104

Annexe 3 105

Annexe 4 106

Annexe 5 107

Annexe 6 108

Annexe 7 109

INTRODUCTION

1. PROBLEMATIQUE

Les forêts du bassin du Congo, traversées par l'équateur, couvrent une superficie de 240,7 millions d'hectares (FAO, 2000 cité par Okangui, 2007), constituant ainsi le deuxième massif de forêts denses et humides de la planète après l'Amazonie.

Si à la fin des années 1990 la gestion durable des massifs forestiers dans le bassin du Congo apparaissait plus comme un mythe qu'une réalité, la situation a réellement évolué ces dernières années. Ainsi de 1990 à 2000, la superficie des forêts du bassin du Congo est passée de 250,1 millions à 240,7 millions d'hectares. Soit un déboisement de 9,4 millions d'hectares en 10 ans (FAO, 2000). D'où un taux annuel de déboisement de l'ordre de 0,48% /an.

En plus, les pays du bassin du Congo s'orientent vers des formes plus rationnelles de gestion des ressources naturelles. Les nouveaux codes forestiers des 6 pays de la sous région mettent un accent particulier sur la nécessité d'élaborer des plans d'aménagement forestier à travers lesquels, le fondement de la gestion durable des forêts doit être sous tendu sur des pratiques socialement équitables, écologiquement durables et économiquement viables (Nasi & Nguinguiri, 2006).

Dans cette perspective, un nombre toujours croissant de concessions forestières légales du bassin du Congo ont adhéré à ce processus d'aménagement. A partir de la deuxième moitié de 2005, on pouvait compter près de 23 millions d'hectares de superficies forestières engagées dans le processus d'aménagement durable, dont 9 millions d'hectares déjà dotés de plan d'aménagement agréé ou en phase finale d'agrément (ATIBT, 2005 :6)

Ce concept moderne de gestion durable des forêts est défini comme « un ensemble de pratiques et de techniques que les gestionnaires de ressources naturelles renouvelables, mettent en application pour essayer d'atteindre l'idéal d'un développement durable» (Eba'a & Mbolo 2006 : 4). Ceci a été affirmé aux sommets de la terre de Rio de Janeiro en 1992 et de Johannesburg en 2002. Ces deux sommets ont insisté, entre autres, sur la complémentarité entre la lutte contre la pauvreté et la protection de l'environnement.

Au Congo les forêts jouent un rôle essentiel dans la vie économique, sociale et culturelle des populations. Elles occupent environ 60% du territoire et représentent la deuxième source de recettes nationales après le pétrole. Elles constituent pour les populations riveraines, un réservoir de ressources et de matières premières très variées :

terres agricoles, produits ligneux, viande de chasse, produits comestibles et médicinales, etc. Le potentiel forestier est estimé à 22 millions d'hectares de superficie, dont 13 millions sur sol ferme et 7 millions en sol marécageux (Nkeoua & Ngoya-Kessi, 2005). Ces forêts sont réparties en 3 principaux massifs :

· Le massif du nord Congo : c'est le plus important en termes de superficie et de potentialités, avec 17 millions d'hectares environ ;

· Le massif du chaillu Niari : c'est le 2ème en superficie, avec 3,5 millions d'hectares environ. Son exploitation a commencé dans les années 60 avec la mise en service de la voie ferrée de la Compagnie Minière de l'Ogoué (COMILOG) ;

· Le massif du Kouilou-Mayombe : avec 1,5 millions d'hectares environ, c'est le massif le moins étendu. Son exploitation a commencé après la 2ème guerre mondiale et connaît aujourd'hui un épuisement dû à une surexploitation favorisée par la proximité du port de Pointe-Noire.

Comme dans l'ensemble du bassin du Congo, le code forestier congolais exige la mise sous aménagement des forêts d'exploitations ou de conservations. Ce programme concerne l'ensemble des forêts de production soit près de 10 millions d'hectares de superficie. Selon FAO (2005) dans la période 2000 à 2005, le taux annuel de déboisement des forêts congolaises est estimé à 0,1 %, soit 17.000 hectares /an. Ceci témoigne des efforts qui sont consentis dans ce secteur au vue d'assurer une gestion durable des ressources.

Deux grandes périodes marquent l'évolution de la politique d'aménagement des forêts au Congo :

1.1. Période de 1970 à 1999

Cette période se caractérise par :

· la définition d'une politique fondée sur la gestion rationnelle des forêts en 1972 ;

· la promulgation du premier code forestier en 1974 (Loi 004 - 1974 du 4 janvier 1974).

Les principaux programmes menés au cours de cette période sont notamment :

· le découpage de la forêt en Unités Forestières d'Aménagement (UFA) de grande superficie couvrant 200.000 à 1.000.000 hectares ;

· la réalisation de grands programmes d'inventaire forestier, avec l'appui de la FAO et du PNUD sur 5.950.000 hectares (années 1970-1980) ;

· l'élaboration des plans d'aménagement : détermination des diamètres minimal d'exploitabilité, de la rotation, de l'assiette de coupe du volume maximum annuel (VMA), des essences composant ce VMA ;


· le reboisement et l'enrichissement des zones forestières dégradées (11.000 hectares de Limba plantés dans le Mayombe et le chaillu dans le Sud du pays, et 400 hectares en essences diverses dans le nord Congo).

Selon Nkeoua (2004) et Nkeoua & Ngoya-kessi (2005), ces programmes ont pour principales faiblesses :

· inventaires réalisés et plans d'aménagement axés sur le bois d'oeuvre ;

· non prise en compte des produits forestiers non ligneux (PFNL);

· non intégration de la dimension « développement rural » dans l'élaboration des plans d'aménagement ;

· réalisation des activités agricoles et d'exploitation des PFNL dans les UFA attribuées pour l'exploitation forestière ;

· création et délimitation des UFA, sans plan d'affectation des terres ;

· zones d'exploitation minière, agricoles et de développement urbain, souvent englobées dans les UFA ;

· non implication effective des populations locales dans la gestion des forêts ;

· non rétrocession aux populations d'une partie des avantages tirées de l'exploitation des ressources forestières, sous diverses formes.

1.2. Période de 2000 à nos jours
Cette période est dominée par les faits suivants :

· définition d'une nouvelle politique forestière (Loi 16-2000 du 20 Novembre 2000 portant Code Forestier de la République du Congo), fondée sur la gestion durable des forêts et garantissant la production soutenue du bois, tout en assurant la conservation des écosystèmes et l'amélioration des conditions de vie des populations locales et autochtones ;

· institution de nouveaux titres d'exploitation (notamment la convention d'aménagement et de transformation)

· mise en oeuvre, depuis 2000, en partenariat avec les sociétés forestières, d'un programme d'élaboration des plans d'aménagement des concessions forestières. Ce programme, mis en oeuvre dans 9 Unités Forestières d'Aménagement (UFA) et 1 Unité Forestière d'Exploitation (UFE) situées dans les zones Ibenga - Motaba et Ouesso dans le Nord du pays, est le fait des sociétés suivantes : la Congolaise Industrielle des Bois (CIB), Bois et Placages de Lopola (BPL), Thanry Congo, Mokabi S.A, Industrie de Transformation et de Bois de Likouala (ITBL) et Industrie Forestière de Ouesso (IFO), avec l'appui des bureaux d'études étrangers. Ce programme couvre environ 4.000.000 hectares ;


· création de nouveaux services publics, notamment le centre national d'inventaire et d'aménagement des ressources forestière et fauniques (CNIAF)

Le premier plan d'aménagement au Congo a été adopté le 11 mars 2006 à Ouesso. Il s'agit du plan de l'UFA Kabo, d'une superficie 267.048 hectares, attribuée à la Congolaise Industrielle du Bois (CIB). A ce jour, quatre (4) plans d'aménagement de grande superficie, UFA KABO, POKOLA, NGOMBE et LOPOLA, couvrant plus de 2.100.000 hectares ont été adoptés par l'administration forestière.

Pour une gestion durable des forêts il est essentiel aujourd'hui que les populations locales et autochtones participent pleinement au processus de prise de décision dans l'établissement du plan d'aménagement (ATIBT, 2006). Ceci implique donc la nécessité de prendre en compte la dimension sociale dans le processus d'aménagement durable des forêts.

Ce travail vise à contribuer à l'analyse de la dimension sociale d'un plan d'aménagement au Congo, en particulier dans les massifs forestiers du Sud du pays qui, contrairement aux massifs du Nord, sont largement restés jusqu'à ce jour en dehors du processus d'aménagement forestier mis en place depuis 2000. Nous avons été ainsi amenés à réaliser une étude socio-économique au sein de l'Unité Forestière d'Exploitation de GOUONGO (UFE GOUONGO) située dans le district de KOMONO, département de la LEKOUMOU. Cette concession forestière est attribuée à la société SINO-CONGO-FORET (SICOFOR).

Pour atteindre cet objectif général, les objectifs spécifiques suivants ont été visés à travers cette étude :

· analyser les caractéristiques socio-économiques de la zone d'emprise de l'exploitation, pour le plan d'aménagement de l'UFE GOUONGO ;

· identifier les besoins prioritaires, en matière d'amélioration des conditions de vie des travailleurs et de leurs familles dans la base vie ;

· identifier les conditions d'hygiène et de sécurité sur les sites et chantiers de l'entreprise;

· analyser les objectifs socio-économiques définis par l'entreprise, dans la perspective d'élaboration du plan d'aménagement de l'UFE GOUONGO ;

· définir les pistes à explorer sur le plan social, pour l'établissement d'un plan d'aménagement viable de l'UFE GOUONGO.

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"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille